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Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Huitième
Comme tout bon récit, une fois la situation initiale passée, surgit l'élément perturbateur précédant diverses péripéties. C'est ainsi que la première de ces dernières vient d'être surmontée par nos protagonistes. Tout bon conteur sait ménager, à présent, un temps mort avant la prochaine épreuve, c'est ce que ce chapitre s'évertue à faire dans les plus strictes règles de l'art.
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Le Levant soufflait dru depuis quelques heures déjà au moment où l'amiral Kurgysson se rendit compte qu'il ne faiblirait point. L'océan était agité et les voiles claquaient, peinant à capter le vent. Les rameurs s'étaient déjà mis à leurs postes, pressentant l'ordre à venir. Mais l'amiral n'en fit rien. Il préférait en informer Dame Wessex avant d'ordonner aux rameurs de prendre le relai. S'il était plénipotentiaire à la tête de sa flotte, il répondait en permanence de l'autorité de son employeuse. De plus, outre la tournure du vent qui n'allait pas à leur avantage pour longer la côte sud du continent, il avait reçu une nouvelle des plus déplaisantes dont il se devait d'en informer Dame Wessex céans.
- Madame. Appela-t-il en toquant de ses métacarpes contre le vantail de la porte de sa cabine.
Il n'eut cependant aucune réponse, il en déduisit qu'il n'était pas invité à entrer ou bien que Katharina Wessex n'était tout simplement pas dans sa cabine. Plutôt que de rester planté là ou même de retourner sur le pont où de toute façon il faisait un froid de canard, l'amiral réajusta sa tricorne et, prenant son courage à deux mains, entreprit de descendre dans les méandres de l'Éclipse. L'imposant navire était construit sur sept étages, dont trois niveaux de calles, un niveau pour les rameurs et un second réservé aux quartiers de l'équipage ainsi que deux autres pour les marchandises purement légales. Là où descendait l'officier, il n'aimait guère y mettre les pieds. Employant l'escalier en colimaçon qui permettait de rallier les différents niveaux du vaisseau, en direction du fond de calle.
- Madame ! Héla-t-il de nouveau.
Il croisa le quartier maitre, ce dernier lui indiqua d'un signe de tête l'escalier qui s'enfonçait vers la dernière calle, celle qui se trouvait sous le niveau de la mer. C'était pourtant là où aucun marin ne voulait se retrouver, sous le zéro topographique. Et pourtant, l'amiral Kurgysson devait bien s'y rendre, persuadé que sa supérieure s'y trouvait. Il continua donc sa descente d'un pas veule. Finalement, une petite porte se présenta à lui, cette fois, il avait consigne de ne jamais toquer à celle-ci. Il pénétra donc dans le fond de calle, étant accueilli par une semi-pénombre inquiétante et des vagissements éparses. L'amiral renifla bruyamment et s'avança vers les silhouettes que découpaient une lanterne à huile.
- Madame ? Risqua-t-il à demi-mot.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque son regard se posa sur un être difforme auquel l'œuvre de phlébotomies à répétitions et de ligatures contre-nature l'avaient rendus purement inhumain. Des membres adventices complétaient cette véritable vision de géhenne. Et pourtant l'amiral ne détourna pas le regard, conscient que cet écart aurait été perçu par l'elfe aux cheveux de feu surmontés d'une tiare d'argent qui le vrillait de son regard de glace. De srucroit, il savait qu'il ne valait pas mieux détourner de le regard, sachant que les parois de la calle étaient bordées de stalles aux épais barreaux renfermant d'autres créatures sur lesquelles de telles expériences étaient perpétrées.
- Il est mort. Lâcha simplement Katharina Wessex.
Cela, Kurgysson s'en était bien rendu compte, nul besoin de s'appeler Esculape pour le voir. L'hybride croisé à un reptile quelconque qui gisait sur la table d'opération était décédé, et ce depuis quelques temps déjà, tant l'odeur le confirmait d'elle-même. Les ombres vacillantes que projetaient la lampe sur le corp inerte le rendait d'autant plus effrayant, pourtant l'amiral avait vu pi en ces lieux. Un véritable laboratoire mobile. Tant qu'à l'oeuvre macabre, c'était celle du vieux barbon qui se tenait derrière la table d'opération, ses mains ensanglantées le prouvaient. Kurgysson n'avait jamais apprécié Theunvon Manedatz, ce mage alchimiste des plus lubriques recruté par Katharina Wessex afin de mener les horreurs qui se déroulaient en fond de calle de l'Éclipse.
- Et bien, mon cher factotum, que m'apporte-tu ? Le pressa l'elfe.
Kurgysson détacha enfin son regard de l'œuvre ratée de Manedatz pour le poser sur Wessex. De tous, il était le plus grand, haut de ses deux mètres, il forçait son employeuse à lever les yeux vers lui, mais pas de beaucoup. Katharina Wessex avoisinait le mètre quatre-vingt-dix, et pour cause : c'était une elfe. Toutefois, il n'en menait pas large, sachant pertinemment qu'elle pouvait le réduire en poussière d'un battement de cil, qui plus est dans cet environnement qui lui était plus que propice... dans la pénombre de cette calle humide. Une nouvelle complète d'une créature retenue prisonnière dans le noir le poussa à répondre à Dame Wessex.
- Banhort est mort. Lui aussi. Le regard de glace devint plus froid encore, le poussant à épiloguer. Une personne influente a dû faire pression. Ils n'ont pas été arrêtés par la garde non plus. Peu importe ceux qui nous poursuivent, ils ont rassemblés des navires et ont déjà mis les voiles à l'heure où on parle...
- Qui sont-ils ? La coupa-t-elle.
- Des amis de certains de vos... locataires et des ennemis de la République pour d'autres. Des hybrides font partis de la compagnie. Il pensait qu'il était bon de le préciser, mais se rendit compte trop tard qu'il n'aurait pas dû.
- Où sommes-nous ?
- Nous approchons des Rocheuses, mais le vent n'est pas en notre faveur pour virer à l'Est. Dois-je donner l'ordre aux rameurs de forcer l'allure ? Il connaissait déjà la réponse, et pour cause : Il lui avait parlé d'hybrides.
- Non. Faites rentrer les rames. Laissez les voiles claquer. Informez les navires de la SSG que nous ralentissons. Trouvez un prétexte. Les ordres étaient clairs, sans la moindre interprétation possible.
Si pressé qu'il était de quitter la pestilence des expériences chirurgicales, l'amiral claqua ses bottes et tourna les talons, forçant le pas pour rallier l'escalier qui le mènerait à l'air glacé - mais pur - du pont supérieur. Soudain, une main passa les barreaux d'une des stalles et l'agrippa au coude. Surpris, il porta par réflexe la main à son sabre. Mais il ne fut pas aussi rapide que Dame Wessex. C'était comme si l'ombre habitant les lieux s'était mue en un clin d'œil pour sectionner net le bras qui avait attrapé l'officier. Un cri inhumain retentit alors que le membre inerte chutait misérablement au sol. L'amiral se retourna pour croiser par malheur le regard de Katharina Wessex. Un regard animé par le mal lui-même, d'un sadique à en glacer le sang, surmonté d'un fin sourire respirant la cruauté à l'état pur.
Stornvotr Kurgysson s'empressa de regagner le pont.
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Si seulement y'avait un canal. Se disait alors Bradexi Lozet. Si seulement y'avait un canal qui permettait de traverser la péninsule shoumeienne... une bonne voie maritime en plein milieu de ce lopin d'terre. Qu'est-ce qu'on en gagnerait du putain de temps ! Pensa-t-elle. En effet, si un canal, juste au sud de Mael idéalement, permettait aux navires reikois de passer outre la péninsule de l'ancien Shoumei, toute la flotte impériale n'aurait pas à la contourner jusqu'au nord, jusqu'à Sancta pour redescendre ensuite au sud. Un détour qui représentait un contre-temps de plusieurs jours pour tous les navires en partance d'Ikusa.
Il y avait de plus en plus de marchands qui commençaient à opter pour l'option terrestre, préférant passer de l'Empire au Shoumei ou de l'Empire à la République en chariots, quitte à risquer une embuscade. Il fallait dire que même si les pirates étaient une plaie pour le commerce maritime, les évènements récents qui avaient rasée l'île et la plupart des gredins y vivant, réduisant significativement le nombre d'attaques, au point où il était plus sûr de faire convoyer ses marchandises par l'océan plutôt que sur terre. Et même si cela prenait quelques jours supplémentaires, la sécurité séduisait la plupart des navires de la SSG et des commerçants reikois.
Il ne resterait plus qu'à creuser un raccourcis maritime au travers de cette satanée péninsule pour faire gagner trois à quatre jours de navigation à cette voie commerciale, ce qui finirait de placer le bateau comme premier transport de marchandises du Sekai. C'était pourquoi il était étonnant que personne n'ai encore eu l'idée de creuser un canal au travers des anciennes terres du Shoumei, permettant ainsi de relier la mer intérieure à l'océan. Bah ! Un génie des grandes œuvres finirait bien par s'atteler au problème un jour ! Mais l'histoire n'en était pas encore là. Les navires sur lesquels naviguait la compagnie de Bradexi Lozet étaient forcés de longer les côtes de Sancta pour rattraper la flottille de Wessex.
La tête du convoi avait été prise par le Vanguard, réputé pour sa rapidité, il honorait le titre de navire de vitesse. C'était justement sur lequel la plupart des mercenaires avaient embarqués et notamment leur cheffe. Il était suivit de près par le Capricorne qui, à défaut d'être un navire de course, comptait un équipage des plus aguerri qui parvenait à chaque changement de cap à capter le lit du vent en un temps record. Derrière le navire de Semar, on pouvait voir la cogue de commerce, distancé de plusieurs nœuds par l'Armide piloté par Riff Rheusaho. Ce dernier avait finalement rechigné à les suivre dans cette entreprise en apprenant à qui ils avaient affaire, mais finalement l'appât du gain l'avait emporté lorsque Bradexi lui avait fait miroiter les marchandises que contenaient surement les navires de Wessex. Il semblerait que Riff avait été dans la piraterie dans sa jeunesse, ses instincts ressurgissant alors à l'idée de se lancer dans cette course-poursuite.
Quant aux trois petits navires qui suivaient docilement le convoi, on aurait dit que le seul sourire de Marceline les avait acquis à la cause, tant ils n'avaient point discutés les ordres donnés par la mercenaire. Ils avaient accueillis à leur bord une compagnie d'archers sans même demander paiement. Apparemment c'était juste trois petits jeunes à la recherche d'une quelconque réputation. Bradexi s'en fichait, tant qu'ils aidaient à aborder les galions adverses. Pour cela, la mercenaire avait fait équiper ses hommes de flèches ignescentes et de harpons qui leurs permettraient de grimper la carène des hauts vaisseaux de Katharina Wessex.
Tout naturellement, ils se doutaient que cette dernière avait aussi une compagnie de mercenaires à ses ordres. Takhys, en bonne républicaine qu'elle était, les avaient informés que la maison Wessex avait sa propre milice. Chaque membre de cette importante famille était suivis d'une compagnie de soldats professionnels appelés les "casques noirs". Une certaine résistance serait donc à prévoir, mais Bradexi Lozet avait bien ri en avançant qu'aucun républicain n'arrivait à la cheville des fiers guerriers reikois. Un argument valable mais pas nécessairement rassurant.
Le Vanguard
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Un plan avait été établis afin de battre un ennemi plus puissant en apparence. Il fallait dire qu'ils allaient s'en prendre à cinq galions de guerre avec des navires qui n'étaient pas fait pour. Par chance, la totalité des équipages était apte à se battre et ne demandait que ça. Semar avait à son bord exactement ce genre de personnages spécialisés dans le sabordage des navires adverses, en parallèle Marceline était en capacité de porter de lourd dégâts aux galions de Wessex. De plus, elle serait en capacité de localiser ceux qu'ils cherchaient à sauver, un avantage certain qui leur permettrait de se focaliser sur le navire servant de prison flottante. Elle rappela à raison qu'ils ne devaient surtout pas s'en prendre aux navires civils mais uniquement à ceux de Katharina Wessex.
Tant qu'à Takhys, elle était littéralement dans son élément, disposant de multiples pouvoirs qui pourraient couler ou rendre inopérant les navires qui se mettraient sur leur chemin. Enfin, dès que Destra serait à bord d'un navire, il pourrait déchainer son art et mener un abordage avec la plus grande des efficacités. Dès l'instant où un galion serait abordé, les navires du camp hybride avaient pour ordre de rester le plus près possible pour permettre un replis mais surtout être hors-champ des tirs de balistes et de trébuchet.
Ces derniers seraient les premiers adversaires de nos héros. Dès l'instant où ils seraient repérés et à portée, les galions républicains ouvriraient le feu. Ce sera le rôle des mages et des timoniers d'esquiver et de stopper les carreaux des scorpions et les obus des trébuchets. Sans parler qu'il y aurait surement quelques mages adverses qui pourraient en faire autant.
Mais une bonne bataille navale n'était jamais aisée !
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Trois jours plus tard...
Les rocheuses à babord, l'immensité de l'océan à tribord, la flottille menée par le Vanguard et le Capicorne avait le vent en poupe. Ils avaient vogués sans croiser le moindre navire, nuit et jour, dans l'espoir de rattraper les lourds galions de Wessex. Enfin, ils touchaient au but. Des voiles se laissaient enfin distinguer à l'horizon. Les matelots sur les nids de pie sonnèrent l'alarme : L'ennemi était en vue. Cinq voiles. Plus loin encore on apercevait, en plissant les yeux, d'autres mats - plus petits - qui devaient appartenir à ceux de la SSG.
Mais alors qu'ils se rapprochaient, toutes voiles dehors, Semar, Takhys, Marceline et Destra eurent la vague impression que leurs adversaires étaient immobiles. Leurs soupçons se confirmèrent bien vite lorsqu'ils constatèrent avec effroi que les galions de Katharina Wessex voguaient dans leur direction. Est-ce que, pris d'une toquade sanguinaire, Wessex avait fait stopper sa flotte pour les attendre ? Pas imposible, tant les ponts du Saha Allenker, de l'Orcadia, du Kaiyo, du Seedra et de l'Éclipse grouillaient de toute part. Soudain, les trois navires les plus avancés lancèrent la première salve avec leurs scorpions qui claquèrent violemment, projetant leurs carreaux de près de huit empans de long vers eux.
Ces balistes de marines, dit des "scorpions" étaient à même de toucher leurs cibles à cinq-cents mètres et traverser un navire de part en part.
꧁꧂
Objectif(s) :
- Esquiver/stopper les carreaux
- S'approcher pour lancer l'assaut.
- Carte de bataille (cliquer pour agrandir) :
- Notes du MJ :
- Les batailles navales sont rares mais plaisantes sur Cendres. Amusez-vous bien et sentez-vous libre de tout envoyer par le fond (vos navires aussi) !
Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme. Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
Addendum
Commandement :
Katharina Wessex (à bord de l'Éclipse)
Amiral Stornvotr Kurgysson (à bord du Seedra)
Saha Allenker
Capitaine : Eammaerr Rorlann
Equipage : 711 personnes
Longueur : 56,7 mètres
Vitesse : 7 à 9 nœuds
Armement : 1 trébuchet / 1 scorpion
Signe distinctif : Figure de proue en sirène.
L'Orcadia
Capitaine : Lach Frerturrson
Equipage : 765 personnes
Longueur : 57,1 mètres
Vitesse : 8 à 11 nœuds
Armement : 1 trébuchet / 1 scorpion
Signe distinctif : Mats dorés.
Le Kaiyo
Capitaine : Hasci Brinkalerd
Equipage : 800 personnes
Longueur : 58 mètres
Vitesse : 9 à 11 nœuds
Armement : 1 trébuchet / 1 scorpion
Signe distinctif : Voiles blanches et bleues.
Le Seedra
Capitaine : Metha de Cateele
Equipage : 825 personnes
Longueur : 59,8 mètres
Vitesse : 9 à 11 nœuds
Armement : 1 trébuchet / 2 scorpions
Signe distinctif : Voiles rouges.
L'Éclipse
Capitaine : Evo Vermiert
Equipage : 863 personnes
Longueur : 62 mètres
Vitesse : 10 à 12 nœuds
Armement : 1 trébuchet / 6 scorpions
Signe distinctif : Totalement noir, carène et voiles comprises.
CENDRES
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Le Colosse Écarlate
Le Boucher
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Et la grive tapa trois fois
La première nuit aux bords du Vanguard s’était relativement bien passée pour Destra. C’était la première fois de sa vie qu’il voyageait sur la mer, secouée par les vaguelettes. Heureusement, elle avait été relativement calme cette nuit-là. Le soleil se levait doucement sur le vaste horizon azur, les premiers rayons du soleil se déposèrent délicatement sur le pont du Vanguard, alors que nos quatre héros se rassemblèrent au pied du nid de pie du plus grand mât pour établir un plan.
Chaque membre de l’équipe avait ses propres tâches assignées. Destra croisa les bras pendant leur conversation, ne montrant aucun désaccord sur les propositions de ses coéquipiers. Tant qu’il pouvait se défouler sur les soldats qui accompagnaient Wessex. Des soldats républicains en plus, cela ne pouvait que lui donner un sourire malsain, sourire qu’il garda tout le long de l’établissement du plan.
Marceline, pour cet assaut, devait dans un premier temps, contacter par télépathie Zaïn, afin de lui demander de faire un bruit quelconque, que ce soit frapper la paroi de la cale dans laquelle il se trouvait, ou alors chantonner une petite chanson particulière. Grâce au son qu’émettrait le Patron, Semar, doté d’une ouïe surdéveloppée, serait capable de repérer le navire dans lequel Zaïn se trouvait.
Pendant cela, Takhys se transformerait en sirène, et mènerait Destra jusqu’à la flotte ennemie. Pendant ce trajet, Marceline et Semar auraient déjà localisé Zaïn, ce qui permettrait à l’elfe de contacter la sirène pour lui indiquer la position de l’hybride. Ainsi, Takhys mènerait Destra sans aucun souci sur le navire. Une fois arrivé sur la cible, Destra débarquerait sur le vaisseau, afin de neutraliser les potentiels mages qui pourraient gêner pour la suite.
En attendant la neutralisation des mages, Takhys attaquerait les navires ennemis à l’aide de sa magie. Marceline utiliserait sa télékinésie pour permettre au Vanguard et au Capricorne de mener l’assaut tout en se protégeant des tirs de balistes et carreaux. Une fois suffisamment proche du navire contenant les hybrides capturés, les saboteurs de Semar seraient en mesure de se rapprocher du bateau où était Zaïn, afin de mettre hors service le gouvernail, pour empêcher la fuite des kidnappeurs.
Une fois tout ceci établi, Destra préféra se retirer de la discussion, considérant qu’une fois sur le navire ennemi, il n’avait plus à suivre de plan, sa mission principale étant d’aller chercher Zaïn.
- - -
Cela faisait désormais trois longues journées que la flottille menée par le Vanguard et le Capricorne avait quitté Ikusa, le voyage, pourtant court, semblait être une éternité pour Destra, lui qui n’avait jamais mis les pieds sur un navire avant cela, et encore moins voyagé en mer.
Le soleil avait atteint son Zénith lorsque la flotte de Navire Wessex fut aperçue par les matelots, tous les navires furent mis en état d’alerte, l’heure de l’assaut avait sonnée. Destra s’équipa de sa tenue de combat, renforcée au niveau des organes vitaux, afin de s’assurer qu’il ne subisse pas de trop lourd dégât durant la bataille. Il s’arma de sa lance fétiche, celle avec laquelle il avait décapité le cadavre de sa petite sœur quelques jours plus tôt. Sa majestueuse lance noire, possédant une pointe en os extrêmement tranchante.
Il se rendit ensuite sur le pont, auprès de la sirène. Ils rejoignirent tous deux la planche située à la droite du Vanguard. « L’heure est venue Takhys, tu es prête ? » demanda-t-il, prenant un air malsain, s’apprêtant à décimer autant de personne qu’il le faut pour retrouver son ami. Il dirigea son regard vers Marceline, et lui fit un signe de la tête, lui indiquant qu’ils s’apprêtèrent à sauter à l’eau.
« C’est parti, essayons de ne pas mourir avant d’atteindre la flotte ennemie. » conclu-t-il, sautant du navire, accompagné par la sirène. Il ne pouvait plus faire demi-tour, son destin allait se jouer dans les prochaines minutes.
CENDRES
Chaque membre de l’équipe avait ses propres tâches assignées. Destra croisa les bras pendant leur conversation, ne montrant aucun désaccord sur les propositions de ses coéquipiers. Tant qu’il pouvait se défouler sur les soldats qui accompagnaient Wessex. Des soldats républicains en plus, cela ne pouvait que lui donner un sourire malsain, sourire qu’il garda tout le long de l’établissement du plan.
Marceline, pour cet assaut, devait dans un premier temps, contacter par télépathie Zaïn, afin de lui demander de faire un bruit quelconque, que ce soit frapper la paroi de la cale dans laquelle il se trouvait, ou alors chantonner une petite chanson particulière. Grâce au son qu’émettrait le Patron, Semar, doté d’une ouïe surdéveloppée, serait capable de repérer le navire dans lequel Zaïn se trouvait.
Pendant cela, Takhys se transformerait en sirène, et mènerait Destra jusqu’à la flotte ennemie. Pendant ce trajet, Marceline et Semar auraient déjà localisé Zaïn, ce qui permettrait à l’elfe de contacter la sirène pour lui indiquer la position de l’hybride. Ainsi, Takhys mènerait Destra sans aucun souci sur le navire. Une fois arrivé sur la cible, Destra débarquerait sur le vaisseau, afin de neutraliser les potentiels mages qui pourraient gêner pour la suite.
En attendant la neutralisation des mages, Takhys attaquerait les navires ennemis à l’aide de sa magie. Marceline utiliserait sa télékinésie pour permettre au Vanguard et au Capricorne de mener l’assaut tout en se protégeant des tirs de balistes et carreaux. Une fois suffisamment proche du navire contenant les hybrides capturés, les saboteurs de Semar seraient en mesure de se rapprocher du bateau où était Zaïn, afin de mettre hors service le gouvernail, pour empêcher la fuite des kidnappeurs.
Une fois tout ceci établi, Destra préféra se retirer de la discussion, considérant qu’une fois sur le navire ennemi, il n’avait plus à suivre de plan, sa mission principale étant d’aller chercher Zaïn.
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Cela faisait désormais trois longues journées que la flottille menée par le Vanguard et le Capricorne avait quitté Ikusa, le voyage, pourtant court, semblait être une éternité pour Destra, lui qui n’avait jamais mis les pieds sur un navire avant cela, et encore moins voyagé en mer.
Le soleil avait atteint son Zénith lorsque la flotte de Navire Wessex fut aperçue par les matelots, tous les navires furent mis en état d’alerte, l’heure de l’assaut avait sonnée. Destra s’équipa de sa tenue de combat, renforcée au niveau des organes vitaux, afin de s’assurer qu’il ne subisse pas de trop lourd dégât durant la bataille. Il s’arma de sa lance fétiche, celle avec laquelle il avait décapité le cadavre de sa petite sœur quelques jours plus tôt. Sa majestueuse lance noire, possédant une pointe en os extrêmement tranchante.
Il se rendit ensuite sur le pont, auprès de la sirène. Ils rejoignirent tous deux la planche située à la droite du Vanguard. « L’heure est venue Takhys, tu es prête ? » demanda-t-il, prenant un air malsain, s’apprêtant à décimer autant de personne qu’il le faut pour retrouver son ami. Il dirigea son regard vers Marceline, et lui fit un signe de la tête, lui indiquant qu’ils s’apprêtèrent à sauter à l’eau.
« C’est parti, essayons de ne pas mourir avant d’atteindre la flotte ennemie. » conclu-t-il, sautant du navire, accompagné par la sirène. Il ne pouvait plus faire demi-tour, son destin allait se jouer dans les prochaines minutes.
CENDRES
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Takhys avait l'esprit en ébullition. Chaque jour qui passait, chaque heure, chaque minute qui les rapprochait tous du combat pour sauver Zaïn lui hérissait les poils de ses bras. Une certaine forme d'excitation enflait dans ses veines, celle du combat. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée dans une telle affaire. La dernière fois qu'elle s'était battue ? Bien avant les Titans, contre les Nagas. Mais là, le combat se fera à la surface, contre des humains, à bord de navires armés. La confrontation sera rude et elle n'avait pas le droit à l'erreur. Couler des navires ne devrait pas être trop difficile, quand bien même, elle était toute seule, mais elle devrait veiller à ce qu'il ne coule pas trop vite, pour sauver l'hybride capturé. Mais elle avait une autre possible attaque, à voir comment la situation navale se présentera. Heureusement que tous parvinrent à se mettre d'accord sur un plan. Et puis, il vaudrait éviter d'abîmer les navires de la SSG... plus qu'à espérer que l'escorte corsaire se trouve à suffisamment bonne distance pour qu'ils ne viennent pas s'en mêler.
Cela, elle allait vite le vérifier, quand trois jours plus tard, des voiles furent aperçues à l'horizon. Enfin ils les rattrapaient. Mais quelle ne fut pas la surprise de découvrir que les navires de Wessex, au lieu de présenter leurs poupes, présentaient leurs proues. Ils naviguaient vers eux. Ils avaient été mis au courant de leur venue ! Mais comment... ? Takhys ne chercha pas plus de réponse, se préparant déjà mentalement à affronter la douleur de sa prochaine transformation. Vu que les ennemis les prenaient de vitesse, elle devra un peu mordre sur sa chique.
Le branle-bas de combat fut donné. Tous se préparaient. Destra, une fois qu'il était prêt, croisa le regard de la sirène. Elle lui sourit. Elle porta un simple plastron de cuir qui couvrait sa poitrine et une robe de lin basique. Bon, elle aurait pu rire de cette tenue des plus légères, mais sa préoccupation était de mener à bien sa première tâche.
"Bien sûr que je suis prête. D'ailleurs, je termine de changer de forme. "
Elle anticipa en plongeant avant Destra, pour prendre sa forme véritable. Peut-être que l'humain l'entendra terminer de grincer des dents tout en geignant, une fois qu'elle sera devenue définitivement une Sirène. Une fois qu'il l'eut rejoint, elle l'attrapa par les épaules et lui murmura à l'oreille.
Respirez le plus d'air possible, on va évoluer une majorité sous l'eau. Rassurez vous, je veillerai à faire surface pour que vous puissiez respirer"[/b]
A condition que les ennemis ne les repèrent pas. À chaque remontée, elle essaiera de faire courte, bien entendu, mais veillerait à changer de position, pour dérouter les marins qui les auraient aperçus.
Une fois que Destra eut fait sa réserve d'air, elle plongea et appela l'eau pour qu'elle soit plus hydrodynamique avec son colis sous elle, qu'elle colla bien sûr bien contre elle pour limiter la friction. Ainsi, elle pourra nager le plus vite possible vers l'Eclipse.
Une fois leur cible atteinte, et Destra à bord, elle jeta son dévolu sur le Kaiyo. Il était assez proche pour tenter quelque chose. Vivement, en battant de la longue musclée de toute ses forces, elle les rejoignit pour s'approcher du gouvernail. Si les trois navires naviguaient à la même vitesse, alors sa petite entreprise pourrait être très handicapante... si cela marchait bien entendu... Proche du gouvernail donc, elle appela la glace pour imposer au gouvernail à se bloquer sur la droite. Le navire prendrait un cap vers bâbord, pour, il fallait l'espérer, percuter l'Orcadia. Mais elle en avait pas encore fini avec sa première proie. Elle n'eut qu'à faire surface pour invoquer une pluie de pics glacés sur le pont du Kaiyo. Autant être chiante jusqu'au bout non ? Et avec le sourire ! Avec de la chance, cela endommagera aussi les balistes embarqués
- Pouvoir utilisé:
Eau p1 x2 :
-Usage de l'eau pour se rendre elle et son colis plus hydrodynamique dans l'eau, et gagner en vitesse.
Eau p2 : Pluie de pics glacés sur le pont du Kaiyo
Invité
Invité
Et la Grive tapa trois fois
Disparitions mystérieuse d'hybrides.
Après avoir fait un point avec le reste du groupe, Semar était retourné sur le Capricorne. Le carreau d’arbalète planté dans une de ses cornes n’était pas passé inaperçu au sein de l’équipage, en particulier les cobes qui n’étaient pas très loin quand il s’agissait de faire les remarques.
- On peut dire que ça te donne un style patron !
- Ouais, celui qui a fait ça a pas raté ton tir !
- Enfin, c’est surtout moi qui les ai pas raté ces ramassis d’fonds d’chiottes ! Et en plus j’ai été obligé d’me taper un décoration affreuse ! L’genre qui t’donne envie d’faire la même chose avec des fans de chasse au trophée et des esclavagistes !
Cela faisait penser à Semar que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas traqué d’amateurs de chasse au trophée ou de chasse à courre. Mais au fond, tant mieux s’il ne croisait pas ce genre d’individu. Puis il aurait de quoi se défouler sur les responsables du kidnapping des siens.
- Pour l’moment, la priorité c’est d’récupérer nos camarades ! Et on va l’faire r’gretter à ceux qui ont osé faire ça !
Il reçut l’approbation de ses hommes. Le Capricorne continuait sa route tout en suivant le Vanguard. Puis, au bout de trois, ils eurent en vue la flotte ennemie qui malgré son empressement, était bien plus lente. Mais ces navires semblaient-être de très gros morceaux. Bref, ils n’avaient pas l’air de plaisanter en face. La prudence serait de mise. Ainsi, un plan avait été élaboré en amont avec les différents alliés pour cette mission. Finalement, Semar ne regrettait pas d’avoir à travailler avec eux. Surtout avec en devant s’attaquer à un aussi gros morceau en face. Ainsi, Marceline devait demander à Zaïn de faire un bruit quelconque qui permettrait à l’ouïe fine de Semar de le détecter. L’hippotrague avait ajouté qu’il pourrait également user de son odorat affuté pour repérer le navire contenant les captifs. C’était comme ça qu’il détectait les bâtiments transportant des esclaves ou des animaux sauvages.
Puis il y avait les saboteurs. Une fois le navire contenant les captifs repéré, les cobes allaient devoir s’attaquer à son gouvernail, rendant les manœuvres plus difficiles que ça soit pour fuir, se défendre ou attaquer. Même si la cible pourrait continuer d’avancer, elle ne pourrait pas changer de direction, ce qui permettait de viser plus facilement ses points faibles, la bloquer ou esquiver ses tirs. Mais pour cela, ils ne devaient pas se faire repérer. Pour le moment, c’était le capitaine qui allait devoir ouvrir la danse. Il regardait Marceline sur le Vanguard attendant son signal, tout en commençant à humer l’air pour optimiser ses chances de découvrir le bon navire. Derrière-lui, tout son équipage se préparait au combat. On préparait les munitions pour les deux balistes, ainsi que pour les archers et lanceurs de sagaie. Les boucliers étaient également de sortie pour se prémunir des tirs. Même s’ils pourraient compter sur la télékinésie de Marceline afin de se prémunir des tirs ennemis.
Takhys et Destra allaient également faire du ménage. La sirène usant de ses pouvoirs de glace et le combattant Reikois neutralisant les mages.
Depuis la proue de son navire, Semar était en alerte. Lui aussi s’était équipé d’un bouclier comme ses hommes afin de se protéger. L’hybride-cervicapre qui était à la barre était lui-aussi sur le qui-vive, prêt à anticiper les tirs ennemis. L’hippotrague jeta un œil en direction de Marceline et se concentra de nouveau sur la flotte ennemie, ses sens en alerte.
CENDRES
- Pouvoirs utilisés:
- Ouïe augmentée P2
- Odorat augmenté P2
Invité
Invité
Nous avions désormais un plan. Je pus donc passer les trois jours de voyage à m’entraîner en attendant l’annonce de la vigie que nous touchions au but. Quand celle-ci hurla que nos ennemis étaient en vue. Je passai quelques minutes à me peindre le visage de peintures de guerre, puis montai sur le pont. J’allais être la lance et le bouclier de notre expédition, mon rôle étant de distraire les ennemis et de protéger du même coup tous les autres. Cela impliquait à la fois de protéger les navires des tirs de balistes, mais aussi de causer le plus de dommages possibles aux bateaux ennemis. Plus nous approchions, plus je tremblais, mais j’étais prête.
Afin d’économiser mes réserves de magie j’attendis que nous soyons à une distance d’à peu près le diamètre de la ville d’Ikusa avant d’envoyer mon message à mon ami enlevé. Une baliste, ça avait de la portée, mais pas autant que de la Télékinésie de base. Nous avions donc suffisamment de temps pour que mon ami nous réponde avant de devoir contre-attaquer.
—Prolai’tér, mon ami, Si tu m’entends, reprends espoir car nous arrivons pour te sauver, toi et tous les autres enlevés. Il faut immédiatement que tu m’envoie un signal pour nous permettre de savoir dans quel bateau tu es. Nous avons quelqu’un avec une ouïe et un odorat sur-développés, donc il nous suffit de quelque chose de faible comme taper régulièrement contre la coque du bateau. Tiens bon, nous allons tous vous secourir.
Une fois ceci fait, j’envoyai à Semar un message disant qu’il devait se mettre à l’affût du signal qui serait probablement sonore et régulier. Puis nous attendîmes la réponse. Semar fut le premier à réagir et me communiqua immédiatement où se situaient les prisonniers. Je le transmis à mon tour sans tarder à chaque capitaine de nos bateaux, et nous pourrions ainsi manœuvrer.
Avant que nous ne fûmes à portée, je demandai à la vigie de scruter les navires ennemis à la recherche de mages pouvant mettre nos plans en danger. Je ne tenais pas à me prendre quelque sort dans la tronche sans pouvoir m’en protéger. La vigie avait donc pour ordre de me prévenir au cas où elle repérerait quelque mage s’apprêtant à nous faire du mal.
De mon côté, j’étais suffisamment proche de l’avant du bateau pour pouvoir renvoyer les tirs de balistes, mais suffisamment loin pour ne pas pouvoir être repérée et prise pour cible facilement.
Puis vinrent les tirs de balistes. J’étais concentrée et préparée. Toujours afin d’économiser ma magie, je ne prenais pas la peine de me laisser distraire avec ceux qui ne nous toucheraient pas. Mais si j’avais le moindre doute, je renvoyai le tir en visant soit le navire de droite soit celui de gauche. Le but était de gagner du temps jusqu’à ce que je sois à portée pour apporter le chaos et la destruction au bâtiment du milieu et endommager du même coup ses deux adjacents.
Cela me rappelait beaucoup la fois où j’avais dû terrasser un cerbère seule. J’avais d’ailleurs failli y passer. Je prenais de gros risques en venant ici, mais outre le fait qu’un ami était impliqué et avait besoin de mon aide, je ne pouvais pas laisser passer de tels actes. J’étais prête à me mettre en danger et à me battre pour rétablir la justice. Comme au bon vieux temps.
Afin d’économiser mes réserves de magie j’attendis que nous soyons à une distance d’à peu près le diamètre de la ville d’Ikusa avant d’envoyer mon message à mon ami enlevé. Une baliste, ça avait de la portée, mais pas autant que de la Télékinésie de base. Nous avions donc suffisamment de temps pour que mon ami nous réponde avant de devoir contre-attaquer.
—Prolai’tér, mon ami, Si tu m’entends, reprends espoir car nous arrivons pour te sauver, toi et tous les autres enlevés. Il faut immédiatement que tu m’envoie un signal pour nous permettre de savoir dans quel bateau tu es. Nous avons quelqu’un avec une ouïe et un odorat sur-développés, donc il nous suffit de quelque chose de faible comme taper régulièrement contre la coque du bateau. Tiens bon, nous allons tous vous secourir.
Une fois ceci fait, j’envoyai à Semar un message disant qu’il devait se mettre à l’affût du signal qui serait probablement sonore et régulier. Puis nous attendîmes la réponse. Semar fut le premier à réagir et me communiqua immédiatement où se situaient les prisonniers. Je le transmis à mon tour sans tarder à chaque capitaine de nos bateaux, et nous pourrions ainsi manœuvrer.
Avant que nous ne fûmes à portée, je demandai à la vigie de scruter les navires ennemis à la recherche de mages pouvant mettre nos plans en danger. Je ne tenais pas à me prendre quelque sort dans la tronche sans pouvoir m’en protéger. La vigie avait donc pour ordre de me prévenir au cas où elle repérerait quelque mage s’apprêtant à nous faire du mal.
De mon côté, j’étais suffisamment proche de l’avant du bateau pour pouvoir renvoyer les tirs de balistes, mais suffisamment loin pour ne pas pouvoir être repérée et prise pour cible facilement.
Puis vinrent les tirs de balistes. J’étais concentrée et préparée. Toujours afin d’économiser ma magie, je ne prenais pas la peine de me laisser distraire avec ceux qui ne nous toucheraient pas. Mais si j’avais le moindre doute, je renvoyai le tir en visant soit le navire de droite soit celui de gauche. Le but était de gagner du temps jusqu’à ce que je sois à portée pour apporter le chaos et la destruction au bâtiment du milieu et endommager du même coup ses deux adjacents.
Cela me rappelait beaucoup la fois où j’avais dû terrasser un cerbère seule. J’avais d’ailleurs failli y passer. Je prenais de gros risques en venant ici, mais outre le fait qu’un ami était impliqué et avait besoin de mon aide, je ne pouvais pas laisser passer de tels actes. J’étais prête à me mettre en danger et à me battre pour rétablir la justice. Comme au bon vieux temps.
- utilisations de pouvoirs:
- télépathie P1
télékinésie p2 X 2
Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Neuvième
Les premier tirs sont échangés, à ceci près que ces derniers ne vont pas dans le sens escompté par leurs tireurs. Outre cela, les flèches des archers du Kaiyo vont tout droit, et ce en direction de notre sirène préféré. Mais si l'on peut penser que cette dernière se retrouve dans de beaux draps, c'est bel et bien un certain borgne qui tombe nez-à-nez avec le destin. Quant à Semar, il est grand temps qu'il se mettre à chasser, tant les proies commencent à s'enhardir.
La flotte de Wessex
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Destra agrippa le premier échelon de la ligne de flottaison, ses doigts faillirent glisser de peu sur le bois mouillé. Il se rattrapa à temps avant que Takhys ne reparte aussitôt. Le borgne leva son regard vers le sommet de l'échelle, une vingtaine de mètres plus haut, mais n'y vit rien, point d'arbalétrier le visant ni même le moindre signe qu'il avait été repéré. Il commença donc son ascension vers le pont, grimpant l'échelle encastrée dans le flanc du sombre galion. Alors qu'il se rapprochait de la balustrade, il put voir des tirs de balistes partir du vaisseau amiral, ce dernier étant équipé de six scorpions, le combat naval était perdu d'avance face à la puissance de feu de l'Éclipse. Le seul moyen était de l'aborder, ce que Destra s'apprêtait à faire tout seul. Lorsqu'il pu enfin passer son regard par dessus la rambarde, il ne pu voir que des pointes de flèches pointées dans sa direction. Une dizaine d'archers le tenait en joue. Le duel de regard dura une poignée de secondes avant qu'une voix graveleuse ne surgisse de derrière le mur d'archers.
- Audacieux mais stupide, mon garçon.
Un vieil homme à la mine patibulaire s'avança, les mercenaires tout de noir vêtus laissèrent passer ce vieux barbon comme s'il eût agit d'un grand général. Or, il n'avait rien d'un chef de guerre. Il était petit et courbé dans le sens où il allait tomber. Mais son regard foudroyant était aussi sombre que la carène de l'Éclipse à l'instar de la tâche noire qu'il avait au milieu du front. Parmi la caste des magiciens, ceux qui portaient cette marque étaient des mages noirs voués au culte des ombres. Le visage râblé du mage noir se posa sur Destra, l'invitant à ne pas jouer au plus malin avec lui. L'étudiant pu alors remarquer que le magicien portait la longue toge blanche des enseignants de Magic, soulignant un peu plus la dangerosité de son porteur. Le Birbe le darda du regard.
- En venant ici seul, tu nous donne un avantage certain. Tu as voulu jouer au héro, tu finis otage.
Deux mercenaires s'avancèrent pour le hisser sur le pont, et alors qu'ils le maintenaient, les archers le gardaient en joue. L'un des escogriffes le lâcha alors pour lui ôter sa lance, Destra allait-il se laisser désarmer de la sorte ?
꧁꧂
Plus loin, sur le pont du Kaiyo, près de la poupe, le timonier manœuvrait l'imposant navire à l'aide de la barre à roue. Le quarantenaire replet s'appelait Obran Lerdevirn, portant sur son épaulière les galons de timonier, le matelot affecté à la barre. Il avait reçu pour ordre de maintenir le cap afin de positionner les navires ennemis à bâbord, à portée du trébuchet. Soudain, la barre refusa de répondre, il avait beau forcer, elle tournait lentement vers tribord, orientant la proue du Kaiyo vers l'Orcadia. Que se passait-il donc ? Quelque chose devait bloquer le gouvernail... Il lâcha la barre et se pencha par dessus la balustrade et constata avec horreur qu'un bloc de glace se formait autour du gouvernail.
- Les gars ! Le gouvernail !
Aussitôt, trois matelots se jetèrent sur la barre et forcèrent de toutes leurs forces, Obran les rejoint pour tenter de débloquer le gouvernail, un immense gaillard se joignit à eux. La glace finirais par se briser... Ou ils casseraient le mécanisme, quitte à dériver. Pendant qu'Obran suait en tentant de forcer sur la barre, une compagnie d'archers se postèrent à la poupe et encochèrent leurs flèches, se préparant à tirer sur la silhouette de la sirène cachée sous les flots. C'était sans compter que celle-ci remonte à la surface et fasse pleuvoir la glace depuis les cieux, gelant l'humidité de l'air. Un grêlon gros comme un poings frappa un mercenaire à l'occiput tandis qu'un second fut tout bonnement empalé. Et si le plancher du pont fut quelque peu rayé voir transpercé par endroits, la capitaine Brinkalerd, toujours debout, donna l'ordre de tirer. Les soldats décochèrent dans le même souffle et une demi-douzaine de flèches tombèrent sur Takhys, plus bas. Ce fut à cet instant que le timonier Lerdevrin et ses camarades parvinrent à débloquer le gouvernail, la glace se brisa et la barre fut libérée à temps. La proue du Kaiyo manqua de peu la poupe de l'Orcadia. Si Takhys avait prévu de briser deux navires d'un coup, elle avait au moins brisé leur formation. Mais dans l'état actuel des choses, elle avait d'autres priorités, ces dernières se comptant au nombre de six et s'apprêtaient à faire d'elle un hérisson aquatique.
꧁꧂
Toutefois, à l'instant où le timonier du Kaiyo, Obran Lerdevirn, parvint à débloquer la barre, un carreau de près de huit empans s'écrasa avec fracas sur le pont, arrachant le bras et la jambe gauche du matelot bedonnant. La barre du navire, quand à elle, fut réduite en une volée d'échardes qui lacéra les marins environnants. La capitaine du navire - Hasci Brinkalerd, une elfe - reçue un morceau en plein visage, emportant un œil et une partie de sa chevelure dorée. Immédiatement, un carabin se rua vers elle pour stopper les saignements pendant que son Lieutenant vociférait des ordres en tout sens, cherchant à comprendre d'où provenait le projectile. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'on lui indiqua que c'était leur propre tir qui avait été renvoyé.
Là était l'œuvre de Marceline, ayant déployée sa magie pour opérer une contre-attaque des plus cinglantes en utilisant les carreaux qu'on lui envoyait. Et si le Kaiyo s'en était pris un de plein fouet, c'était le Saha Allenker qui avait le plus subit. Parmi les trois traits repoussés par la télékinésiste, deux avaient frappés le Saha à l'extrémité droite de la formation qui commençait à s'étioler. Un carreau avait emporté un mat du navire qui vint s'écraser sur le pont, détruisant le scorpion qui avait projeté le carreau. Le dernier tir frappa de plein fouet la proue du vaisseau, réduisant en miettes la figure de proue en sirène du Saha Allenker.
Quant aux navires alliés, Marceline les avait protégés avec une efficacité qui dépassait l'entendement. Et si elle n'avait pas mis hors d'état de nuire les navires adverses, elle pourrait sans mal reproduire une telle prouesse lors de la prochaine salve. D'autant plus qu'ils étaient à présent à portée des trébuchets. Mais parviendra-t-elle à renvoyer plus de trois projectiles à la fois ?
Ce fut à cet instant que Marceline perçue une communication télépathique provenant de l'Éclipse. Ce n'était point son ami, elle le sut au timbre de la voix. Une voix grinçante, charriant de la glace.
- Merci à vous. Vous nous avez fournis une belle monnaie d'échange. Je vous conseille de lâcher tous l'ancre si vous ne voulez pas que votre cher ami perde son second œil.
La communication s'arrêta là, avait-elle été coupée de force ou de gré ? La réponse était suffisamment floue pour insuffler le doute chez la cornue.
꧁꧂
- Amiral ! Ils nous renvoient nos propres projectiles, le Saha Allenker est touché et le Lieutenant Gerhard du Kaiyo signale de la capitaine Brinkalerd est gravement blessée... et qu'il ont perdus la direction. Rapporta la capitaine du Seedra, Metha de Cateele.
Le regard de glace de Stornvotr Kurgysson darda l'officière avant de déployer sa longue vue. Il la braqua d'abord sur le premier navire de la flotille adverse, sur la proue, il n'eut aucun mal à voir la magicienne qui leur donnait du fil à retordre. Une étrange créature aux cornes de boucs.
- Elle. Sur la proue du navire de tête. Je la veut morte. Répliquez par la magie coordonnée aux trébuchets. Ordonna l'amiral.
- Tous les mages offensifs sont sous les ordres de messire Manedatz... Bredouilla de Cateele.
- Eh bien qu'il donne l'ordre de riposter, par tous les Titans ! Fulmina Le chef de la flotte.
- Il ne répond pas à nos contacts, Amiral.
- Cette vieille baderne a perdu la tête ! Il serait prêt à laisser ces rats d'égouts nous couler juste par plaisir sadique ! La capitaine recula, craignant un geste de l'amiral. Mais ce dernier se repris à temps. Persistez. Je veux savoir ce qui est plus important aux yeux de ce satané birbe que la victoire. Forcez-le à donner l'ordre à ses magiciens de riposter sur le champ. En attendant, déchainez les trébuchets. Ordonna l'amiral.
Sur ses mots, les trébuchets de l'Orcadia, du Saha Allenker et de l'Éclipse projetèrent des boulets de près de plus d'un mètre de diamètre en direction des petits vaisseaux assaillants.
L'Amiral Kurgysson et la Capitaine de Cateele, à bord du Seedra.
꧁꧂
Objectif(s) :
- Se prémunir des tirs de trébuchet.
- Aborder les navires.
- Carte de bataille (cliquer pour agrandir) :
- Notes du MJ :
- Vous trouverez en addendum de cette résolution la fiche PNJ du second boss de cette aventure ! Je vous indique HRP que c'est Theunvon Manedatz qui a enlevé Zaïn, avec son attaque mentale, il n'a eu aucun mal à battre le colosse. Comme quoi la magie c'est de la triche, pas vrai Destra ?
Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme. Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
CENDRES
Theunvon Manedatz
Race : Humain
Sexe : Masculin
ge : 65 ans
Métier : Mage mercenaire
Taille & poids : 1m71 pour 56 Kg
Alignement : Neutre-Mauvais
Faction : République
Rang : C
Religion : Culte des ombres
Avatar : Alchemist portrait
Pouvoirs
- Téléportation P2
- Attaque mentale P2
- Télépathie P1
Description physique et mentale
Theunvon est typiquement ce qu'on peut s'imaginer d'un magicien imbu de lui-même. Il est squelettique, presque cachectique, chauve, un petit bouc gris étant le dernier vestige de toute pilosité sur son crâne. Il est sombre, parlant que très peu mais toujours d'un ton glacial et souvent pour exprimer des propos radicaux, tranchants. Theunvon n'est donc pas du type "sociable" ni "aimable", très stricte avec lui-même et d'autant plus avec les autres, il recherche les résultats, faisant passer la fin avant tout, peu importe les moyens.
Histoire
Theunvon Manedatz était initialement alchimiste à Magic, ayant complété le cursus afférent à sa profession. Mais bien vite sa personnalité acariâtre l'isole du reste des professeurs de l'Université, se montrant particulièrement dur avec ses étudiants, refusant même tous les sangs-mêlés dans ses cours. De fait, il a toujours été aligné du côté des optimates et un fervent soutien de l'idéologie de Vesto Oîkoumène. Son cas ne s'arrange pas lorsqu'il rejoint le culte des ombres, pratiquant l'obscure religion. Theunvon fini par être renvoyé de l'Université à 65 ans et trouve refuge auprès de Katharina Wessex, se faisant engager pour servir d'homme de main, usant de sa magie pour nourrir les sombres desseins de sa maitresse mais aussi téléporter les marchandises que sa compagnie transporte, un moyen de ne pas passer par la SSG pour transporter des biens ou des esclaves à travers le territoire.
Personnages similaires à Konrad
Tenax (Those about to Die) - Lord Larys (House of the Dragon) - Sigismund Dijkstra (The Witcher) - Takeshi Kovacs (Altered Carbon) - Syril Karn (Andor) - Marcus (Arcane) - Doug Stamper (House of Cards)
Thème musical de Konrad
Le Colosse Écarlate
Le Boucher
Messages : 114
crédits : 1186
crédits : 1186
Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Et la grive tapa trois fois
Destra arriva à bord du navire, les archers étaient prêts à le transpercer de leur flèche, quand un homme à l’air patibulaire s’approcha. Il disait que l’action du guerrier était audacieuse, mais aussi stupide. Les deux hommes se fixèrent, droit dans les yeux, tentant d’intimider le borgne. Ce dernier se fichait totalement d’aborder sur un navire seul, après tout, la qualification d’idiot suicidaire lui allait à ravir. Cette situation faisait rire le blondinet, lui qui devait, d’après les dires de Theunvon, finir en otage, et ainsi donner un avantage à l’ennemi. C’était là bien mal connaître le guerrier, il n’allait sans doute pas se laisser avoir si facilement.
Un des escogriffes tentait de désarmer le guerrier de sa lance, la lance de son père. Évidemment, Destra n’allait pas se laisser faire, quitte à devoir y laisser son second œil. Cette arme lui était bien trop précieuse, héritage de sa famille en plus d’être l’arme avec laquelle il avait décapité le cadavre de sa petite sœur. Il ne pouvait se résoudre à la perdre, surtout qu’elle avait une valeur inestimable, ces pirates pouvaient y voir de l’or en devenir. Destra lança un regard noir à l’escogriffe, un regard empli de haine, comme s’il voulait le tuer sur le champ. Il portait tellement de haine envers les républicains, si cela ne tenait qu’à lui, il trouverait le moyen de faire couler tous les navires de la flotte.
« Touches à ça espèce de déchet républicain et je te bute comme le chien que tu es. Je t’étripe sur le champ, je répands tes boyaux sur le plancher du pont. » annonça-t-il, prenant une voix de plus en plus agressive. « Et je ferai de même avec tous tes petits copains. Et avec le vieux mage et sa tâche noire au milieu du front. » continua-t-il, dirigeant son regard sur Theunvon, avec un air malsain et machiavélique.
Il profita d’être tenu à un seul bras pour assainir une frappe rapide dans le visage du second escogriffe, qui le lâcha, lui laissant désormais ses deux bras de libre. Il devait cependant réagir vite. De ce fait il se rua derrière l’escogriffe qu’il venait de frapper, se servant de lui comme d’un bouclier humain afin de ne pas se faire toucher par les quelques flèches tirées. L’escogriffe, transpercé par de multiples flèches, mourut dans l’agonie, il avait certainement été touché en plein cœur.
Il saisit sa lance et se rua sur le second escogriffe, lui ouvrant le ventre d’un coup sec de sa lance, esquivant les quelques flèches des archers qui n’avaient pas encore tiré. Il le regardait tomber à genoux devant lui, puis le décapita dans aucune pitié. La tête de l’escogriffe volait au-dessus du pont, laissant une traînée de sang avant de finir sa course dans les eaux troubles de la mer. Les archers n’eurent pas le temps de saisir une autre flèche, dégainant à leur tour des sabres. Destra riait aux éclats, se moquant délibérément des pauvres petits archers, forcés de se battre au corps à corps. Il se rua sur eux, les démembrant à l’aide de sa lance en os. Les bras, les jambes, les têtes volèrent, c’était une véritable boucherie.
Pour le dernier archer, Destra prit son temps. Il rengaina sa lance, et se rua sur lui sans arme. Il esquivait la moindre de ses attaques. Lorsqu’il vit une ouverture, il le saisit par les épaules, puis approcha sa bouche de l’oreille de l’archet puis lui murmura : « Tu aurais dû me tuer plus tôt, déchet. » Il lui assainit un coup de genou dans le ventre, le mettant instantanément à genoux. Il ramassa son sabre, et l’égorgea, prenant bien son temps, souriant comme le fou qu’il était.
Une fois la dizaine d’archers abattus, le borgne lança le sabre couvert du sang du républicain sur le mage noir, ne prenant pas le temps de voir s’il avait manqué sa cible ou non, il prit la fuite. En effet, Destra ayant récemment eu de mauvaise expérience avec une mage noire, il ne s’éternisa pas non plus trop sur le pont, ne voulant pas subir un sortilège trop puissant. Il se dirigea dans les cabines du navire, se cachant pour fuir aux mercenaires et autres équipages qui partiraient à sa recherche. Destra était couvert de sang, de la tête au pied, le ne pouvait s’empêcher d’en rire, profitant pleinement du moment. Il venait de faire une véritable boucherie à bord de ce navire, mais ce n’était pas terminé. Il fallait encore qu’il neutralise les mages pouvant stopper l’avancée de ses associés.
CENDRES
Un des escogriffes tentait de désarmer le guerrier de sa lance, la lance de son père. Évidemment, Destra n’allait pas se laisser faire, quitte à devoir y laisser son second œil. Cette arme lui était bien trop précieuse, héritage de sa famille en plus d’être l’arme avec laquelle il avait décapité le cadavre de sa petite sœur. Il ne pouvait se résoudre à la perdre, surtout qu’elle avait une valeur inestimable, ces pirates pouvaient y voir de l’or en devenir. Destra lança un regard noir à l’escogriffe, un regard empli de haine, comme s’il voulait le tuer sur le champ. Il portait tellement de haine envers les républicains, si cela ne tenait qu’à lui, il trouverait le moyen de faire couler tous les navires de la flotte.
« Touches à ça espèce de déchet républicain et je te bute comme le chien que tu es. Je t’étripe sur le champ, je répands tes boyaux sur le plancher du pont. » annonça-t-il, prenant une voix de plus en plus agressive. « Et je ferai de même avec tous tes petits copains. Et avec le vieux mage et sa tâche noire au milieu du front. » continua-t-il, dirigeant son regard sur Theunvon, avec un air malsain et machiavélique.
Il profita d’être tenu à un seul bras pour assainir une frappe rapide dans le visage du second escogriffe, qui le lâcha, lui laissant désormais ses deux bras de libre. Il devait cependant réagir vite. De ce fait il se rua derrière l’escogriffe qu’il venait de frapper, se servant de lui comme d’un bouclier humain afin de ne pas se faire toucher par les quelques flèches tirées. L’escogriffe, transpercé par de multiples flèches, mourut dans l’agonie, il avait certainement été touché en plein cœur.
Il saisit sa lance et se rua sur le second escogriffe, lui ouvrant le ventre d’un coup sec de sa lance, esquivant les quelques flèches des archers qui n’avaient pas encore tiré. Il le regardait tomber à genoux devant lui, puis le décapita dans aucune pitié. La tête de l’escogriffe volait au-dessus du pont, laissant une traînée de sang avant de finir sa course dans les eaux troubles de la mer. Les archers n’eurent pas le temps de saisir une autre flèche, dégainant à leur tour des sabres. Destra riait aux éclats, se moquant délibérément des pauvres petits archers, forcés de se battre au corps à corps. Il se rua sur eux, les démembrant à l’aide de sa lance en os. Les bras, les jambes, les têtes volèrent, c’était une véritable boucherie.
Pour le dernier archer, Destra prit son temps. Il rengaina sa lance, et se rua sur lui sans arme. Il esquivait la moindre de ses attaques. Lorsqu’il vit une ouverture, il le saisit par les épaules, puis approcha sa bouche de l’oreille de l’archet puis lui murmura : « Tu aurais dû me tuer plus tôt, déchet. » Il lui assainit un coup de genou dans le ventre, le mettant instantanément à genoux. Il ramassa son sabre, et l’égorgea, prenant bien son temps, souriant comme le fou qu’il était.
Une fois la dizaine d’archers abattus, le borgne lança le sabre couvert du sang du républicain sur le mage noir, ne prenant pas le temps de voir s’il avait manqué sa cible ou non, il prit la fuite. En effet, Destra ayant récemment eu de mauvaise expérience avec une mage noire, il ne s’éternisa pas non plus trop sur le pont, ne voulant pas subir un sortilège trop puissant. Il se dirigea dans les cabines du navire, se cachant pour fuir aux mercenaires et autres équipages qui partiraient à sa recherche. Destra était couvert de sang, de la tête au pied, le ne pouvait s’empêcher d’en rire, profitant pleinement du moment. Il venait de faire une véritable boucherie à bord de ce navire, mais ce n’était pas terminé. Il fallait encore qu’il neutralise les mages pouvant stopper l’avancée de ses associés.
CENDRES
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
Messages : 522
crédits : 1444
crédits : 1444
Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
La Sirène fut dépitée, lorsque sa glace bloquante éclata sous la force conjuguée des matelots sur la barre, mais son acte n'avait pas été si vain que cela, quand le Kaiyo se retrouva hors de sa ligne de formation. Il fut juste dommage que sa proue n'ait pas touché l'Orcadia. D'imaginer la tête des marins en voyant un de leurs navires se rapprocher du leur, manquant de l'éperonner sévèrement, aurait été un délice. Voir qu'elle avait été repérée avait coupé court à cette image des terrestres au regard écarquillé en voyant le navire arriver droit sur eux. Des archers étaient déjà en place, prêt à tirer sur sa personne. Comme il était hors de question de devenir un poisson globe hérisson, elle avait aussitôt plongé, n'omettant pas ce qu'elle avait pu observer avec la position actuelle du Kaiyo, qu'elle avait balayé de ses pics de glace. Ça aussi, elle n'était pas certaine du résultat quant à son autre attaque, mais qu'importe. De pas avoir réussi sa petite offensive l'avait passablement agacée Ces humains, croyaient-ils vraiment qu'ils la harponneraient à coup de flèches... Pour qui se prenaient-ils ceux-là ?
Espérant ne pas se faire cribler de traits, l'esprit en ébullition, elle avait déjà une idée en tête de comment procéder pour la suite. Le Kaiyopourrait encore entraver l'arrière de la flotte, si la mer acceptait d'être de son côté. Elle nageait vite sous la coque du navire, pour se retrouver à son bâbord arrière, toujours sous la surface. Cette fois, elle voulut se montrer plus agressive pour sa nouvelle attaque.
Elle remonta à la surface, appela l'eau de mer à former deux tentacules d'eau, qui donneront l'image primaire d'un calamar géant remonté des profondeurs pour participer aux festivités guerrières. Ces terrestres s'attaquaient à une Aquarienne ? Ils auront la vile joie de découvrir qu'il ne faut pas la fâcher. Si un de ses tentacules arrive à briser la coque, elle espérait que le Kaiyo sera encore plus gênant pour l'arrière-garde de la flotte.
- Pouvoirs:
Eau p1 x2 :
Eau p2x2 : emploi de deux tentacules d'eau. Le premier servira à frapper et balayer le pont du Kaiyo, autant pour attaquer les marins que leurs balistes de ponts. Le second tentera de briser la coque sous la ligne de flottaison.
Invité
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J’avais visé juste, et les deux bateaux aux extrémités étaient touchés, tandis que rien ne nous avait touché nous. Je restais concentrée et en aucun cas ne savourais ma petite victoire. Je n’était pas de celleux qui aimaient la violence.
Mais j’avais reçu un message télépathique m’ordonnant de nous rendre car Destra avait été capturé, et par la même occasion m’informant que j’étais repérée. Je ne pouvais pas encore quitter mon poste, faute de quoi nous serions à la merci de leurs balistes… et de leur trébuchets ?!
Je rassemblait toute la magie que j’estimais nécessaire et d’un coup de poing dans le vide je renvoyais les cailloux d’où ils venaient… plus ou moins. Je ne parvint à leur faire que de petits dégâts. C’était mieux que de se prendre tout ça en pleine tronche mais j’en fus tout de même un peu frustrée.
J’avais donc reçu un message que je ne pouvais ignorer. Pourtant, c’était ce que j’allais faire. Je ne connaissais pas ce Destra, mais je n’allait pas mettre en péril l’opération et la vie de tous les hybrides présents sur nos navires en plus de ceux déjà enlevés pour un seul homme. Je savais qu’en agissant ainsi, j’allais subir les réprimandes de mes camarades, mais je pensais que c’était le mieux à faire. J’espérais juste que nous pourrions sauver cet homme… et qu’ils n’allaient pas me faire payer trop cher cet acte.
Je me mis à penser à Rachelle. Elle aurait donné sa vie pour sauver celle de ce combattant, mais aurait-elle risqué la vie te tous les autres pour espérer sauver une personne ? Je ne le pensais pas. Elle avait un grand et bon coeur, mais elle n’était pas idiote. Je sortis donc de cette réflexion plus sûre de moi, et j’étais prête à en découdre.
Mais en pensant à ce qui pourrais me faire condamner pour cet acte, je pensais à la vigie qui pourrait remarquer ce qu’il était probablement arrivé à Destra. Cela me donna une idée. Je la contactait pour lui dire de me prévenir quand nous serions attaqués par des tirs ennemis ou par des potentiels mages, pendant que je m’accroupirais pour être hors de vue ces mêmes mages qui pourraient en vouloir à ma vie. Elle devrait être en mesure de voir quand les balistes et les trébuchets seraient rechargés et prêts à tirer.
Nous approchions rapidement et je pourrais bientôt mettre en déroute les trois navires nous faisant plus ou moins face.
S’en prendre à des hybrides innocents par pure haine, par pure racisme, cela me remplissait d’une colère bouillonnante que… j’avais hâte de déchaîner. Mais je rangeais ces idées sombres dans un coin de ma tête, maintenant n’était pas le moment de douter de moi. Je devais rester concentrée.
Je pris le temps de regarder la vigie en haut de son mât. Celle-ci scrutait toujours les ennemis, prête à m’avertir si l’un d’eux se faisait menaçant.
Rassurée, je restait à mon poste, accroupie mais prête à bondir quand le signal me serait donné.
Mais j’avais reçu un message télépathique m’ordonnant de nous rendre car Destra avait été capturé, et par la même occasion m’informant que j’étais repérée. Je ne pouvais pas encore quitter mon poste, faute de quoi nous serions à la merci de leurs balistes… et de leur trébuchets ?!
Je rassemblait toute la magie que j’estimais nécessaire et d’un coup de poing dans le vide je renvoyais les cailloux d’où ils venaient… plus ou moins. Je ne parvint à leur faire que de petits dégâts. C’était mieux que de se prendre tout ça en pleine tronche mais j’en fus tout de même un peu frustrée.
J’avais donc reçu un message que je ne pouvais ignorer. Pourtant, c’était ce que j’allais faire. Je ne connaissais pas ce Destra, mais je n’allait pas mettre en péril l’opération et la vie de tous les hybrides présents sur nos navires en plus de ceux déjà enlevés pour un seul homme. Je savais qu’en agissant ainsi, j’allais subir les réprimandes de mes camarades, mais je pensais que c’était le mieux à faire. J’espérais juste que nous pourrions sauver cet homme… et qu’ils n’allaient pas me faire payer trop cher cet acte.
Je me mis à penser à Rachelle. Elle aurait donné sa vie pour sauver celle de ce combattant, mais aurait-elle risqué la vie te tous les autres pour espérer sauver une personne ? Je ne le pensais pas. Elle avait un grand et bon coeur, mais elle n’était pas idiote. Je sortis donc de cette réflexion plus sûre de moi, et j’étais prête à en découdre.
Mais en pensant à ce qui pourrais me faire condamner pour cet acte, je pensais à la vigie qui pourrait remarquer ce qu’il était probablement arrivé à Destra. Cela me donna une idée. Je la contactait pour lui dire de me prévenir quand nous serions attaqués par des tirs ennemis ou par des potentiels mages, pendant que je m’accroupirais pour être hors de vue ces mêmes mages qui pourraient en vouloir à ma vie. Elle devrait être en mesure de voir quand les balistes et les trébuchets seraient rechargés et prêts à tirer.
Nous approchions rapidement et je pourrais bientôt mettre en déroute les trois navires nous faisant plus ou moins face.
S’en prendre à des hybrides innocents par pure haine, par pure racisme, cela me remplissait d’une colère bouillonnante que… j’avais hâte de déchaîner. Mais je rangeais ces idées sombres dans un coin de ma tête, maintenant n’était pas le moment de douter de moi. Je devais rester concentrée.
Je pris le temps de regarder la vigie en haut de son mât. Celle-ci scrutait toujours les ennemis, prête à m’avertir si l’un d’eux se faisait menaçant.
Rassurée, je restait à mon poste, accroupie mais prête à bondir quand le signal me serait donné.
- utilisations de pouvoirs:
- télékinésie p3
télépathie p1
Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Dixième
La bataille ne fait que grimper en degrés de violence, les morts commencent à s'amonceler tandis que les difficultés s'additionnement dangereusement. Mais dans une telle situation, le mieux est peut-être de couper la tête du serpent...
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En l'an 4 de notre ère, et surement même pour les millénaires précédents, les batailles navales étaient sensiblement les mêmes, se déroulant de la même façon et avec des tactiques bien rodées ayant fait leurs preuves. Lors de tels combats en haute mer, les navires adverses cherchaient à endommager l'autre le moins possible, en effet, les trébuchets et scorpions - ainsi que les archers et arbalétriers - avaient pour but de détruire le moins possible le vaisseau adverse, l'objectif étant surtout de l'immobiliser en visant le grand-mât voir le gouvernail mais aussi - et surtout - de faire un maximum de victimes à bord. En réduisant le nombre de matelots à bord avec ces échanges de projectiles, l'abordage était ensuite grandement facilité. En effet, à cette époque, il n'était pas aussi intéressant de couler un navire que de le capturer et de l'ajouter à sa propre flotte. Le matériel à son bord pouvait se révéler précieux à l'effort de guerre, et dans le meilleur des cas, vous pouvez l'ajouter à vos forces.
L'avantage des scorpions, et de leurs carreaux de près de deux mètres de long, était qu'ils pouvaient percer la coque de n'importe quel navire à une distance raisonnable. Or, il était particulièrement rare de mourir d'un tir de baliste, on estimait même que ceux qui étaient atteint d'un tir direct étaient particulièrement malchanceux. Le fait étant que ce qui faisait le plus de dégâts humain à bord d'un navire était l'onde de choc produite par l'impact d'un tel projectile. Lorsqu'un carreau de scorpion perçait la coque d'un navire, des débris de bois - pouvant aller jusqu'à deux à trois empans de long - volaient en tous sens, et ce dans un cône allant jusqu'à 45° autour de la zone d'impact. Dans ces batailles, c'étaient les débris de bois qui causaient le plus de morts à bord d'un navire. De surcroît, plus la coque d'un navire était épaisse, plus les débris étaient gros, ce qui occasionnait d'autant plus de morts.
Ceci étant dit, là n'était point la tactique employée par l'Amiral Kurgysson. Au lieu de se diriger droit vers les navires ennemis pour les aborder - après tout il avait l'avantage du nombre - il préférait rester à distance car il ne cherchait absolument pas à aborder la flottille adverse. Son objectif était de les couler à distance à coup de traits de scorpions, et les trébuchets allaient considérablement aider à cela lorsqu'on savait qu'un boulet de trébuchet bien placé - disons au centre du pont - pouvait couler instantanément un vaisseau de la taille de ceux de nos héros.
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En l'occurrence, le Kaiyo se trouvait en bien piètre posture, si ses voiles blanches aux reliefs bleus étaient à présent gonflées par le vent, c'était uniquement parce que le navire ne voguait plus dans la trajectoire qu'il était censé suivre. Si le gouvernail n'avait pas été immobilisé par la glace de Takhys, la barre du chateau arrière permettant de l'orienter avait été balayée par un carreau renvoyé par Marceline. Comme quoi le travail d'équipe finissait toujours pas payer.
Toutefois, la sirène continuait de s'acharner sur le navire aux voiles d'albâtre, sûrement remontée après les flèches qui l'avaient prise pour cible. Aussitôt les eut-elle esquivé en plongeant sous le navire qu'elle remonta à la surface pour changer d'élément, maitrisant à présent celui dans lequel elle baignait et sur lequel évoluaient les galions. Deux tentacules aqueuses se formèrent alors, à la stupéfaction des matelots du Kaiyo. Avec leur capitaine gravement blessée, l'équipage reposait sur les ordres transmis par son lieutenant, or, ce dernier n'avait aucune parade contre une telle attaque ? Comment stopper l'eau à l'aide de flèches et d'épées ?
Il pivota alors vers le mage de bord, ce dernier attendait toujours les ordres de Theunvon Manedatz dont il répondait en permanence. Sauf qu'à la vue de ces membres aqueux cherchant à briser le navire, le mage élémentaire dû se résigner à prendre la défense du vaisseau sur lequel il était. L'adepte à la toge noire tendit les bras devant lui et commença à geler le bras aquatique qui enserrait le navire, cherchant à briser sa carène. La glace finit par vaincre la tentacule qui se brisa d'un crissement retentissant.
Mais le mage n'eut pas le temps de se réjouir, un cri dans son dos l'alerta alors que la seconde tentacule le balaya violemment, le tuant sur le coup lorsque sa tête heurta le grand-mât qui commençait pencher dangereusement. Plusieurs autres membres de l'équipages furent balayés par l'attaque horizontale, ceux qui ne furent pas projetés par dessus bord se retrouvèrent coincés dans le bras aqueux, finissant par se noyer. Parmi eux, le lieutenant du navire et le carabin qui soignait jusqu'alors la capitaine Brinkalerd. Cette dernière ayant finie par succomber à sa blessure.
Suite aux attaques dévastatrices de Marceline et de Takhys, le Kaiyo n'était plus qu'une coquille flottante, son grand-mât termina sa course sur le pont, s'étalant dans un claquement sinistre. La capitaine du navire avait rendue l'âme et son second avait été emporté par l'attaque fatale de la sirène. Les matelots survivants couraient en tout sens tandis que les mercenaires lâchaient leurs armes pour rejoindre les canots de sauvetage qui n'avaient pas encore été détruits.
Quant au navire en lui-même, le gouvernail était resté dans sa position et entrainait le navire à la dérive, commençant à pivoter dangereusement vers le navire amiral. Profitons-en donc pour en revenir à l'Éclipse et plus précisément à ce qui se déroulait sur son pont.
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Visiblement, Theunvon Manedatz avait sous-estimé son prisonnier, pensant que le mettre en joue suffirait à couper court ses ardeurs. Il s'était visiblement fourvoyé. Le borgne lui donna tort en se libérant prestement des deux escogriffes tout en se prémunissant des traits des archers. Le mage noir pouvait cependant éliminer Destra d'un simple regard, pouvant briser son esprit en un clin d'oeil, mais à l'instant où il s'apprêta à user de sa magie, il fut bousculé par un archer lui-même repoussé par Destra. Lorsqu'il se releva, le borgne avait repoussé les mercenaires et courait sur le pont en répandant la zizanie à bord.
Le mage noir campa bien le sol sous ses pieds et posa enfin son regard sur l'étudiant de Drakstrang, mais à l'instant où il s'apprêta à le foudroyer, il se prit un sabre en pleine figure, lui frôlant le visage pour mieux emporter son oreille avec dans une gerbe de sang. Le magicien hurla de douleur avant de lâcher un horrible juron. Destra avait filé en lui laissant un douloureux souvenir. Le sorcier ramassa son oreille au sol, les mains tremblantes de rage.
Comme attirés par le grabuge, une bonne vingtaine de soldats en armure noire surgirent de toute part, arrivant depuis les tréfonds du navire, sortant des entrailles de l'Éclipse. Leurs armures de Courage cliquetant sur le pont du navire, leurs bardiches et leurs glaives luisant au soleil tandis que les plumes de corbeau ornant leurs casques frôlaient le haut des portes. Les soldats étaient lourdement caparaçonnés sous d'épaisses armures totalement noires aux rebords dorés.
Cette compagnie d'infanterie lourde équipée de larges pavois métalliques se faisait appeler les Casques Noirs. Ces soldats d'élite étaient réputés pour être la garde personnelle de la maison Wessex, l'une des sept grandes familles républicaines connue pour son bellicisme invétéré. Katharina Wessex s'était enfin décidée à déployer sa garde personnelle lorsqu'elle avait entendu que Manedatz était en difficulté face à un cafard errant.
- Retrouvez ce coquebert ! Faites-en de la kacha ! Rugit le mage noir.
Les Casques noirs, milice des Wessex.
Alors que la vingtaine de soldats nébuleux se divisèrent pour arpenter le navire dans ses moindres recoins, le capitaine Vermiet, l'officier en charge de l’Éclipse, descendit du château arrière après s'être entretenu avec un de ses hommes. Il alla droit au magicien se pressant l'oreille dans l'espoir de stopper le saignement et se planta devant lui, faisant frémir la plume de geai de son tricorne.
- Messire Manedatz. Reprenez-vous. Ordonna-t-il.
- Ce paltoquet m’a arraché l’oreille ! Vociféra le vieillard.
- Et l'amiral vient de perdre un galion entier. Votre oreille est le cadet de nos soucis, d'autant plus que vous avez laissé filer votre otage. Le regard sombre de Manedatz lui glaça le sang, il s'empressa de conclure. L'amiral Kurgysson vous somme de donner l'ordre à vos mages de riposter contre la flottille adverse. Veuillez procéder. Il tourna les talons sans laisser le temps au magicien de répliquer.
Depuis le début de la bataille, Theunvon Manedatz attendait que la flottille adverse soit à une portée raisonnable afin de déployer l'offensive magique, de la sorte, leur capacité d'esquive serait moindre à cinquante mètres qu'à cinq-cents. Mais entre-temps, il avait entraperçu la reddition inconditionnelle de leurs adversaires lorsqu'il avait mis la main sur le borgne qui avait pensé prendre d'assaut le vaisseau amiral par lui-même. Immédiatement, il avait transmis par télépathie la menace aux alliés du blondinet. Si Kurgysson ne cherchait qu'à envoyer par le fond les coquilles de noix qui les assaillait, Theunvon avait expressément reçu ses propres ordres - quelque peu divergents - de la part de Katharina Wessex elle-même. Cette dernière voulait qu'il fasse ce qui est en son pouvoir pour capturer un maximum de leurs adversaires, afin d'enrichir leur vivier de cobayes.
Ceci-dit, depuis qu'il avait lamentablement perdu sa monnaie d'échange, sans parler de la colère noire dans laquelle sa blessure l'avait mise, le sorcier de Magic était plus prompt à aller dans le sens de Kurgysson à présent. Couler tous ces navires sans laisser le moindre survivant. Il comptait bien déverser sa vengeance sur les amis du borgne. Sans un mot, il fit un signe de la main à l'un de ses sbires en toge noire : Il passa son pouce le long de sa gorge. Un signe des plus explicites qui invita l'adepte à transmettre l'ordre suivant aux autres mages de la flotte : Balayez les navires ennemis.
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L'ordre fut instantanément transmis aux adeptes de l'archimage Manedatz, dispersés sur les différents navires de la flottille Wessex. La contre-offensive magique ne se fit pas attendre, la vigie le signala immédiatement à Marceline, voyant des silhouettes noires se positionner sur le pont de l'Orcadia et de l'Éclipse. Des boules de feu fusèrent du pont de navire amiral tandis que des pointes fuselées de pierre jaillirent du pont de l'Orcadia. L'un de ces derniers atteignit la Cogue de commerce, brisant sa coque au niveau de la proue, les matelots à bord et les mercenaire de Bradexi Lozet s'activèrent à colmater la brèche avant que le navire ne sombre. Quant aux autres attaques magiques, Marceline en faisait son affaire !
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L’hippotrague parvint à distinguer le navire contenant les captifs, entre celui qui avait signalé sa présence à Marceline, puis l’odeur infecte confirma que c’était bien celui-ci. Les esclavagistes et autres déchets de la même espèce avaient des environnements à l’image de leur immonde commerce, sentant la merde. Semar avait fait le constat d’un des navires escorteurs détruits. Il se méfiait tout de même des trébuchets, surtout en constatant les limites de Marceline. Cependant, il pouvait noter que ces derniers avaient une cadence d’attaque assez lente. Ainsi il comptait user de cela à son avantage. Avec les balistes, il pourrait neutraliser les trébuchets en visant bien. Puis il pourrait profiter de la confusion résultant de la destruction de l’un des navires pour avoir l’effet de surprise à son avantage. Sans parler des navires ayant subi des avaries qui risquaient de rendre les manœuvres plus compliquées. Le moment idéal pour neutraliser les trébuchets. Surtout que l’un deux étaient en très mauvaise posture.
Semar et ses hommes parés de boucliers, ils dirigèrent le Capricorne en direction du Saha Allenker. Les balistes du sampan étaient parées à tirer sur les trébuchets et les hommes qui les maniaient, eux aussi protégés par leurs boucliers. Le cervicapre à la barre était prêt à faire demi-tour une fois qu’ils auraient lancé leur attaque. Une fois à portée satisfaisante, Semar ordonna que les balistes fassent feu. Ces tirs furent accompagnés de salves de flèches ayant pour but de perturber les adversaires.
Mais lorsque le premier carreau de baliste s'apprêta à détruire le trébuchet du Saha Allenker, un mur de vent se forma devant l'engin de guerre, envoyant le carreau dans les airs, retombant plus loin dans des gerbes d'eau. Semar pu retracer la source de ce bouclier de dernière seconde en la personne d'un mage tout de noir vêtu, se tenant sur le chateau de proue du galion, les bras déployés. Il n'eut pas longtemps à réfléchir pour ordonner qu'on l'abatte, la seconde d'après, une flèche atteignit le sorcier à la jugulaire, le tuant sur le coup, dans un râle macabre.
De la sorte, le second tir du Capricorne fit mouche et traversa de part en part le trébuchet qui glissa par dessus bord dans un craquement de bois brisé. Les hommes à bord crachaient par dessus bord toute leur haine et dégainèrent leurs arcs et arbalètes, faisant pleuvoir une pluie de flèches sur l'esquif de l'hybride. Par chance, les pavois et bouclier furent déployés à temps pour limiter les pertes, même si un ou deux matelots furent tués sur le coup et que la grand-voile fut percée en de maints endroits.
Pour s'écarter au plus vite de la furie des cieux, Semar et son équipage firent un demi-tour au navire, s'en retournant en direction du Vanguard et du reste de la flotte en faisant un grand détour. Ainsi avant de revenir, ils allaient pouvoir recharger les balistes et colmater les quelques dégâts subits. Soudain, un carreau de près de deux mètres traversa la proue du Capricorne, envoyant à la mer plusieurs membre d'équipage et emportant avec lui le mât de misaine qui se brisa instantanément, glissant dans les flots... le navire de Semar venait de subir un trait d'un scorpion du Saha Allenker, le privant de ses voiles avant, ce qui le ralentirait pour le reste de ses manœuvres.
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Objectif(s) :
Destra :
- Éviter la capture.
- Éliminer les mages.
- Saboter les scorpions et le trébuchet.
Marceline :
- Se prémunir des attaques magiques
- Contre-attaquer
Semar / Takhys :
- S'extirper de la mêlée.
- OU Passer à l'abordage.
- OU Attaquer le navire amiral.
- Carte de bataille (cliquer pour agrandir) :
- Notes du MJ :
- Destra, tous ces objectifs peuvent être accomplis dans les tours à venir, ne tente pas de tout faire d'un coup (sauf si tu fais 1 au dé encore XD)
Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme. Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
CENDRES
Theunvon Manedatz
Race : Humain
Sexe : Masculin
ge : 65 ans
Métier : Mage mercenaire
Taille & poids : 1m71 pour 56 Kg
Alignement : Neutre-Mauvais
Faction : République
Rang : C
Religion : Culte des ombres
Avatar : Alchemist portrait
Pouvoirs
- Téléportation P2
- Attaque mentale P2
- Télépathie P1
Description physique et mentale
Theunvon est typiquement ce qu'on peut s'imaginer d'un magicien imbu de lui-même. Il est squelettique, presque cachectique, chauve, un petit bouc gris étant le dernier vestige de toute pilosité sur son crâne. Il est sombre, parlant que très peu mais toujours d'un ton glacial et souvent pour exprimer des propos radicaux, tranchants. Theunvon n'est donc pas du type "sociable" ni "aimable", très stricte avec lui-même et d'autant plus avec les autres, il recherche les résultats, faisant passer la fin avant tout, peu importe les moyens.
Histoire
Theunvon Manedatz était initialement alchimiste à Magic, ayant complété le cursus afférent à sa profession. Mais bien vite sa personnalité acariâtre l'isole du reste des professeurs de l'Université, se montrant particulièrement dur avec ses étudiants, refusant même tous les sangs-mêlés dans ses cours. De fait, il a toujours été aligné du côté des optimates et un fervent soutien de l'idéologie de Vesto Oîkoumène. Son cas ne s'arrange pas lorsqu'il rejoint le culte des ombres, pratiquant l'obscure religion. Theunvon fini par être renvoyé de l'Université à 65 ans et trouve refuge auprès de Katharina Wessex, se faisant engager pour servir d'homme de main, usant de sa magie pour nourrir les sombres desseins de sa maitresse mais aussi téléporter les marchandises que sa compagnie transporte, un moyen de ne pas passer par la SSG pour transporter des biens ou des esclaves à travers le territoire.
Personnages similaires à Konrad
Tenax (Those about to Die) - Lord Larys (House of the Dragon) - Sigismund Dijkstra (The Witcher) - Takeshi Kovacs (Altered Carbon) - Syril Karn (Andor) - Marcus (Arcane) - Doug Stamper (House of Cards)
Thème musical de Konrad
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
Messages : 522
crédits : 1444
crédits : 1444
Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
S'inspirer de ce que la nature avait créé était presque jouissif. Mentalement, la Sirène remercia la mer d'avoir permis l'existence des pieuvres, des calamars, des seiches et de toute cette famille d'invertébrés, d'exister et de posséder des organes mous, mais si puissants et agiles ! Elle avait bien fait d'imaginer son attaque avec ces appendices aqueux, terminant de passer sa frustration précédente sur ce navire et son équipage. Après quoi, elle avait vite sombré pour fuir les traits des archers. Le sang coulait déjà bien assez dans les eaux pour attirer des requins et autres nécrophages avides de se remplir la panse d'une magnifique opportunité. Pour l'instant, aucun ne croisait sous la surface, effrayés par les ondes sonores qui s'étendaient dans les eaux. Ce n'était pas plus mal, que le fracas de la bataille navale les retenait à distance... cela aurait un peu compromis son implication dans l'assaut. Bon ! À qui le tour ? Et Destra le Borgne, qu'elle avait largué sur le premier navire ciblé ? S'en sortait-il ? Il n'avait aucune frayeur à aller affronter tout seul un navire entier. Peut-être qu'il aurait besoin d'un coup de main après tout... Main ou nageoire ? Ah ! ce n'était pas le moment de chercher le bon terme !
Laissant le Kaiyo à la dérive, qui, elle l'espérait, continuera de gêner le reste de la flotte, elle s'activa à nager le plus rapidement possible vers le navire amiral. Comme tantôt, elle employa l'eau devant elle pour essayer de se rendre aussi vive et rapide qu'un espadon. Bien sûr, elle ne pourra pas rivaliser avec ce poisson long et nerveux, mais ce n'était mieux que rien.
La lourde silhouette ombreuse du navire se dessina à la surface. Tout en passant sous la quitte, elle appela une lame de glace derrière elle pour essayer de profiter de son passage sous-marin pour infliger des brèches transversales à la coque. Puis, elle fusa vers l'air libre. C'était risqué, mais nécessaire pour repérer sa prochaine cible. Elle sauta, priant le Titan Kaiyo qu'elle ne sera pas prise pour cible. Ses yeux prédateurs se fixèrent sur un chauve au bord du visage à moitié ensanglanté. Il lui manquait une oreille ? C'était récent ! Chose certaine, le sang appelait le sang. Une fois sous les ondes d'eau salées, elle se demanda subitement si ce n'était pas un coup de Destra. Qui d'autres ? D'ailleurs, elle ne l'avait pas remarqué ? Était-il encore en vie ? Elle ne se perdit pas plus en questionnement et prépara sa nouvelle attaque. Sa cible ? Ce sale chauve avec son pavillon auriculaire en moins ! Son visage invitait à agir contre lui, elle ne revenait pas à la Sirène. En même temps, c'était un ennemi, logique !
Elle appela à elle la mer pour projeter en pluie dense des traits acérés de glace, en se concentrant pour qu'ils tombent densément sur sa cible ; elle pourrait l'étendre à tout le navire, mais ne connaissant pas la situation de Destra, s'il était encore en vie ou s'il avait trépassé, elle préférait concentrer son tir sur une seule zone.
Laissant le Kaiyo à la dérive, qui, elle l'espérait, continuera de gêner le reste de la flotte, elle s'activa à nager le plus rapidement possible vers le navire amiral. Comme tantôt, elle employa l'eau devant elle pour essayer de se rendre aussi vive et rapide qu'un espadon. Bien sûr, elle ne pourra pas rivaliser avec ce poisson long et nerveux, mais ce n'était mieux que rien.
La lourde silhouette ombreuse du navire se dessina à la surface. Tout en passant sous la quitte, elle appela une lame de glace derrière elle pour essayer de profiter de son passage sous-marin pour infliger des brèches transversales à la coque. Puis, elle fusa vers l'air libre. C'était risqué, mais nécessaire pour repérer sa prochaine cible. Elle sauta, priant le Titan Kaiyo qu'elle ne sera pas prise pour cible. Ses yeux prédateurs se fixèrent sur un chauve au bord du visage à moitié ensanglanté. Il lui manquait une oreille ? C'était récent ! Chose certaine, le sang appelait le sang. Une fois sous les ondes d'eau salées, elle se demanda subitement si ce n'était pas un coup de Destra. Qui d'autres ? D'ailleurs, elle ne l'avait pas remarqué ? Était-il encore en vie ? Elle ne se perdit pas plus en questionnement et prépara sa nouvelle attaque. Sa cible ? Ce sale chauve avec son pavillon auriculaire en moins ! Son visage invitait à agir contre lui, elle ne revenait pas à la Sirène. En même temps, c'était un ennemi, logique !
Elle appela à elle la mer pour projeter en pluie dense des traits acérés de glace, en se concentrant pour qu'ils tombent densément sur sa cible ; elle pourrait l'étendre à tout le navire, mais ne connaissant pas la situation de Destra, s'il était encore en vie ou s'il avait trépassé, elle préférait concentrer son tir sur une seule zone.
- Pouvoirs:
eau P1 x3 : -fait comme tout à l'heure, s'aide de l'eau devant elle pour se rendre plus hydrodynamique et rejoindre plus rapidement l'Eclipse
Eau p2 x4 : -appel d'une lame de glace tranchante pour essayer d'endommager la coque de manière transversale, quand elle passe sous elle. -Pluie de traits de glace sur Manedatz
Invité
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En voyant les trois bateaux nous faisant face au loin, je m’étais imaginée déchirer celui du milieu pour en fracasser les deux parties contre les deux autres, faisant sombrer les trois d’un coup. Cela aurait infligé un énorme coup au moral des troupes ennemies, tandis que les nôtres s’en seraient trouvés plus confiants que jamais.
Mais la situation avait changé. Le premier des trois était à la dérive tandis que le troisième était presque hors d’état de nuire. Seul demeurait celui du milieu, qui allait rejoindre ses homologues d’ici peu de temps.
Car j’avais juste un dernier truc à régler, c’était une dernière salve de tirs ennemis.
Le bateau du milieu avait d’abord tiré avec ses balistes, et je renvoyais les deux tirs immédiatement, les déviant vers le bateau le plus à ma gauche, déjà endommagé, afin d’achever de le mettre hors d’état de nuire.
Mais juste après des boules de feu naquirent au dessus de l’éclipse et foncèrent droit sur le navire où je me trouvais. Incapable de renvoyer ces créations magiques, j’eus le réflexe de faire s’élever des murs d’eau suffisamment épais pour qu’elles s’écrasent dessus. Je réussi à bloquer les trois tirs avec seulement deux murs et sans trop dépenser de ma magie.
Il était maintenant temps de riposter.
Je commençai par prévenir Destra, Takhys et Semar de ce qu’il allait se passer, puis je rassemblai ma magie et pris le temps de visualiser la trajectoire que je comptais faire prendre à mes projectiles, afin de viser au mieux. Puis je me lançai. Ma main mima d’attraper le bateau qui commençai déjà à se fissurer, puis de toute la puissance de ma magie je réduisais celui-ci en morceaux de bois que je fis accompagner le mouvement de mon bras vers l’Éclipse qui se trouvait droit devant moi. Les débris – ainsi que les trébuchets et balistes présentes sur le bateau – décrivirent un large arc de cercle dans le ciel. Passant au dessus du Capricorne, les milliers de morceaux donnèrent probablement à l’équipage du Capricorne encore plus qu’aux autres une vision époustouflante et retombèrent en pluie mortelle sur l’éclipse, infligeant à son équipage, je l’espérais, de sérieux dégâts.
Enfin je regardais mon œuvre un court instant. S’ils ne se rendaient pas, les choses allaient être compliquées, car nous devrions alors les aborder en plus grand nombre et là je ne pourrais pas protéger tout le monde.
Mais rapidement je tournais mon regard vers la vigie qui scrutait toujours les navires ennemis. Je su qu’elle me préviendrais si les mages se remettaient à lancer des sorts alors je pu me mettre temporairement à l’abri d’une attaque sournoise.
J’avais lourdement puisé dans mes réserves, mais je pouvais encore tenir un peu. Il me faudrait me reposer après cette bataille. Le problème, c’était que nos ennemis n’allaient sûrement pas s’arrêter là et se tenir tranquilles. Il faudrait éliminer la menace pour de bon, et je doutais qu’ils n’entende raison. Nous allions probablement devoir nous battre encore une fois pour empêcher que ces évènements ne se reproduisent, c’était en tous cas à prévoir. Donc un repos suffisamment long serait nécessaire pour que je puisse reprendre des forces après un tel combat. Sinon les choses n’allaient sûrement pas tourner aussi facilement en notre faveur.
Mais la situation avait changé. Le premier des trois était à la dérive tandis que le troisième était presque hors d’état de nuire. Seul demeurait celui du milieu, qui allait rejoindre ses homologues d’ici peu de temps.
Car j’avais juste un dernier truc à régler, c’était une dernière salve de tirs ennemis.
Le bateau du milieu avait d’abord tiré avec ses balistes, et je renvoyais les deux tirs immédiatement, les déviant vers le bateau le plus à ma gauche, déjà endommagé, afin d’achever de le mettre hors d’état de nuire.
Mais juste après des boules de feu naquirent au dessus de l’éclipse et foncèrent droit sur le navire où je me trouvais. Incapable de renvoyer ces créations magiques, j’eus le réflexe de faire s’élever des murs d’eau suffisamment épais pour qu’elles s’écrasent dessus. Je réussi à bloquer les trois tirs avec seulement deux murs et sans trop dépenser de ma magie.
Il était maintenant temps de riposter.
Je commençai par prévenir Destra, Takhys et Semar de ce qu’il allait se passer, puis je rassemblai ma magie et pris le temps de visualiser la trajectoire que je comptais faire prendre à mes projectiles, afin de viser au mieux. Puis je me lançai. Ma main mima d’attraper le bateau qui commençai déjà à se fissurer, puis de toute la puissance de ma magie je réduisais celui-ci en morceaux de bois que je fis accompagner le mouvement de mon bras vers l’Éclipse qui se trouvait droit devant moi. Les débris – ainsi que les trébuchets et balistes présentes sur le bateau – décrivirent un large arc de cercle dans le ciel. Passant au dessus du Capricorne, les milliers de morceaux donnèrent probablement à l’équipage du Capricorne encore plus qu’aux autres une vision époustouflante et retombèrent en pluie mortelle sur l’éclipse, infligeant à son équipage, je l’espérais, de sérieux dégâts.
Enfin je regardais mon œuvre un court instant. S’ils ne se rendaient pas, les choses allaient être compliquées, car nous devrions alors les aborder en plus grand nombre et là je ne pourrais pas protéger tout le monde.
Mais rapidement je tournais mon regard vers la vigie qui scrutait toujours les navires ennemis. Je su qu’elle me préviendrais si les mages se remettaient à lancer des sorts alors je pu me mettre temporairement à l’abri d’une attaque sournoise.
J’avais lourdement puisé dans mes réserves, mais je pouvais encore tenir un peu. Il me faudrait me reposer après cette bataille. Le problème, c’était que nos ennemis n’allaient sûrement pas s’arrêter là et se tenir tranquilles. Il faudrait éliminer la menace pour de bon, et je doutais qu’ils n’entende raison. Nous allions probablement devoir nous battre encore une fois pour empêcher que ces évènements ne se reproduisent, c’était en tous cas à prévoir. Donc un repos suffisamment long serait nécessaire pour que je puisse reprendre des forces après un tel combat. Sinon les choses n’allaient sûrement pas tourner aussi facilement en notre faveur.
- pouvoirs:
- télépathie p1 X3
télékinésie p2 X4 (total: 6)
télékinésie p4
Le Colosse Écarlate
Le Boucher
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Et la grive tapa trois fois
Destra était terré dans la cale du navire, attendant d’avoir une ouverture pour pouvoir sortir de sa cachette et se débarrasser des mages, des scorpions et du trébuchet qui pourraient mettre à mal l'avancée de ses camarades de bataille. Il n'était certes pas dans une des positions les plus confortables, mais il appréciait ce moment. Un des rares moments où il pouvait mettre à bien sa formation d’espion à l'académie. L'adrénaline ne lui donnait qu'une seule envie, sortir et massacrer chaque être vivant qui se trouvait sur ce navire, à l'exception de ceux qu’il était venu sauver, évidemment. Il regarderait ses ennemis, droit dans les yeux, avant de leur arracher le cœur. Il regarderait le ravisseur de son ami, avant de lui enfoncer lentement sa lance dans le crâne et de le jeter à la mer. Rien de plus palpitant comme premier voyage en mer qu’une bataille navale, et en plus, être coincé sur un navire qui appartenait à ses ennemis.
Il attendait, bien caché derrière des caisses qui contenaient il ne savait quoi, certainement de la marchandise ou autre. Quand soudainement, il entendit la voix de Marceline, sa coéquipière, qui lui transmit une information capitale par voie télépathique. À la suite de ce message transmis à l’aide de la magie, Destra sut qu’il avait peut-être meilleur temps de rester dans la cale du bateau pendant un court instant. Elle prévoyait d’attaquer le navire à l’aide de sa magie, mais il ne savait pas exactement ce qu’il pouvait bien se passer. Il connaissait l’existence de potentiels mages qui pouvaient être des obstacles considérables pour les actions de Marceline, mais il ne pouvait pas y faire grand-chose pour le moment.
Le bateau se mit à violemment être secoué pendant quelques secondes tout au plus, l’attaque de Marceline avait visiblement porté ses fruits. Les ondes de milliers de débris se firent entendre sur la coque du bateau, l’attaque de sa coéquipière avait visiblement porté ses fruits. Destra ressentit tout son être trembler, un long frisson parcourut sa peau, comme s’il se sentait en danger. Cette douce sensation de danger, celle qu’il recherchait sans cesse, une sensation bien particulière que le guerrier aimait ressentir. Soudain, une douzaine de chevaliers, équipés d’une armure aussi noire que les ténèbres, pénétrèrent dans la petite cale où était caché Destra. Il parvenait à les observer au travers d’un petit espace situé entre les caisses derrière lesquelles il était caché. À l'évidence, moins il faisait de bruit, mieux c’était pour lui. Il avait beau être sûr de lui, complètement fou voire même suicidaire, dans l’instant présent, il valait mieux tenter de fuir sans se faire repérer.
Ces soldats avaient l’air expérimentés, peut-être une milice locale ? En tout cas, ils avaient la prestance de grands chevaliers, et leurs écus arboraient le même symbole que celui présent sur les caisses qui étaient entre Destra et les casques noirs. Ils étaient certainement la garde personnelle de Wessex, autant dire qu’il valait mieux ne pas aller à la confrontation tout de suite. Pour l’instant, la meilleure option qui s’offrait au guerrier était la fuite.
CENDRES
Il attendait, bien caché derrière des caisses qui contenaient il ne savait quoi, certainement de la marchandise ou autre. Quand soudainement, il entendit la voix de Marceline, sa coéquipière, qui lui transmit une information capitale par voie télépathique. À la suite de ce message transmis à l’aide de la magie, Destra sut qu’il avait peut-être meilleur temps de rester dans la cale du bateau pendant un court instant. Elle prévoyait d’attaquer le navire à l’aide de sa magie, mais il ne savait pas exactement ce qu’il pouvait bien se passer. Il connaissait l’existence de potentiels mages qui pouvaient être des obstacles considérables pour les actions de Marceline, mais il ne pouvait pas y faire grand-chose pour le moment.
Le bateau se mit à violemment être secoué pendant quelques secondes tout au plus, l’attaque de Marceline avait visiblement porté ses fruits. Les ondes de milliers de débris se firent entendre sur la coque du bateau, l’attaque de sa coéquipière avait visiblement porté ses fruits. Destra ressentit tout son être trembler, un long frisson parcourut sa peau, comme s’il se sentait en danger. Cette douce sensation de danger, celle qu’il recherchait sans cesse, une sensation bien particulière que le guerrier aimait ressentir. Soudain, une douzaine de chevaliers, équipés d’une armure aussi noire que les ténèbres, pénétrèrent dans la petite cale où était caché Destra. Il parvenait à les observer au travers d’un petit espace situé entre les caisses derrière lesquelles il était caché. À l'évidence, moins il faisait de bruit, mieux c’était pour lui. Il avait beau être sûr de lui, complètement fou voire même suicidaire, dans l’instant présent, il valait mieux tenter de fuir sans se faire repérer.
Ces soldats avaient l’air expérimentés, peut-être une milice locale ? En tout cas, ils avaient la prestance de grands chevaliers, et leurs écus arboraient le même symbole que celui présent sur les caisses qui étaient entre Destra et les casques noirs. Ils étaient certainement la garde personnelle de Wessex, autant dire qu’il valait mieux ne pas aller à la confrontation tout de suite. Pour l’instant, la meilleure option qui s’offrait au guerrier était la fuite.
CENDRES
Invité
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Et la Grive tapa trois fois
Disparitions mystérieuse d'hybrides.
- Tout l'monde va bien ?!
Tous étaient encore secoués par ce qu’il venait de se passer. Le Saha ne les avait pas loupé. Dans sa riposte, le Capricorne avait subi plusieurs avaries, dont un mât emporté, réduisant sa vitesse tant qu’il ne serait pas à quai pour être réparé. Mais pire, ils avaient perdu quatre membres de l’équipage. Deux par les archers adverses, puis deux autres embrochés par le trait de scorpion venant de l’imposant navire visé par le Capricorne. Cela avait donné un goût très amer aux objectifs accomplis avec parmi eux, la mort de ce mage et le trébuchet détruit.
Ceux qui étaient morts sur le pont avaient été transférés dans la cale, emmaillotés dans des linceuls, mais à la hâte. Car l’équipage allait devoir attendre avant de pleurer leurs défunts. La bataille était loin d’être terminée et pour le moment, l’hybride-cervicapre qui était à la barre luttait pour que le navire puisse se dégager des tirs adverses, mais aussi de la prochaine attaque de Marceline dont Semar avait été prévenu par un message télépathique. Mais le Capricorne était devenu plus lent. Une partie de l’équipage tentait d’accélérer en utilisant des rames. Semar vint mettre la main à la patte. Le reste se chargeaient de protéger le navire au mieux et commençaient à faire les premières réparations qui étaient possibles, comme recoudre les voiles. La vigie prévint le reste de l’équipage qu’une pluie de glace s’abattait sur l’Eclipse. L’attaque du sombre bâtiment avait déjà commencé.
Ils furent ensuite spectateurs des diverses armes et débris survolant leur navire pour aller fondre sur l’Eclipse plus loin. Des cris de terreur se firent entendre au loin. Semar avait remarqué que désormais, ils étaient à portée de l’Eclipse pour un potentiel abordage. Les autres navires de la flotte alliée allaient gérer les autres restants. Puis cette pluie de divers projectiles sur l’Eclipse avaient sans doute alimenté la confusion. Mais pour s’assurer que le navire ne puisse pas prendre la fuite ou les poursuivre, les saboteurs allaient devoir passer à l’action. Les deux cobes étaient venus à la rencontre de leur capitaine. Ils avaient équipé une sacoche d’outils, un bouclier léger chacun et une épée courte afin de se défendre si besoin.
- Vous êtes prêts, si vous l’sentez pas, j’vous en voudrais pas.
- On a des camarades à délivrer et on va faire en sorte que les nôtres soient pas morts pour rien !
- Bonne chance !
- Ouais, on va leur faire regretter de s’en être pris à nous. Pas vrais les gars ?!
Tous approuvèrent. Puis les cobes se jetèrent à l’eau, une fois les averses de glace et de débris passés. De celle-ci seuls leurs museaux dépassaient de temps en temps pour qu’ils prennent leur respiration, autrement, ils avaient une bonne apnée. Ils profitaient également des débris dans l’eau pour se cacher quand ils prenaient leur respiration au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de l’Eclipse. Ils avaient sauté dans l’eau du côté où ils ne seraient pas vus par l’équipage adverse. Maintenant, ils se dirigeaient vers l’Eclipse afin de saboter le gouvernail.
De son côté, Semar ne cachait pas sa nervosité. Ils étaient des membres de l’équipage de longue date et ils égayaient le quotidien de tous. Son combat contre les esclavagistes lui avait pris beaucoup de compagnons, mais d’autres étaient venus et sans doutes que d’autres continueraient ce combat pour la liberté même après sa mort. Tous les tyrans, maîtres, nobles finissaient par tomber, tandis que les peuples, dans leur multitude, se relevaient sans cesse, continuant à exister malgré les successions de pouvoirs. Ils finissaient toujours par briser les chaînes.
Pendant ce temps, Semar et les membres de son équipage se préparaient pour un futur abordage, une fois les cobes revenus à bord. Tous s’équipaient de boucliers, lances, épées, arcs, sagaies. Semar avait son naginata en main prêt à en découdre avec cette bande de chiens.
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Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Onzième
Dans ce chapitre, même si les morts s'additionnent dans les deux camps, la balance penche de plus en plus en faveur de nos héros. Et si certains d'entre eux sont en plus piètre posture que d'autres, ils sont tous indemnes. Quant aux galions de Wessex, on ne pourrait en dire autant. Si l'amiral Kurgysson était un grand chef de guerre, il faut croire que l'âge l'a rendu moins prudent, ayant sous-estimé ses adversaires pour cette dernière bataille. Mais tout n'est pas encore fini, tant le plus gros atout des républicains n'a pas encore été dévoilé...
꧁꧂
On signala une brèche dans la seconde calle, l'eau s'engouffrait dans l'étage réservé aux marchandises et dans le fond de cale où seule Katharina Wessex et l'archimage Manedatz étaient autorisés. Lorsque l'information arriva aux oreilles de Theunvon Manedatz - ou tout du moins à son oreille indemne - la colère ressurgit sur son visage déjà méchamment défiguré par la haine. Il ordonna sans tarder à deux de ses mages élémentalistes de descendre dans les méandres du navire pour y colmater les voies d'eau à l'aide de leur magie. Et si cela retirait deux sorciers de la bataille, il était capital que l'Éclipse ne sombre pas. Les brèches seraient rapidement bouchées.
Un carabin s'affairait déjà auprès de l'archimage, tentant de stopper le flux de sang à l'aide du cataplasme. La douleur vrillait tant le mage noir qu'il vociférait dès que les doigts du médecin touchaient une zone sensible. Appuyé contre la balustrade, le mage noir laissait les Casques noirs écumer le galion à la recherche du vaurien responsable de son état. Toutefois, installé de la sorte, il ne vit pas la silhouette se dessinant à la surface de l'eau, vingt mètres plus bas derrière lui. Mais la sirène, elle, l'avait bien vu, lui.
Theunvon, commençant seulement à s'apaiser grâce aux plantes médicinales du carabin, resta un instant pantois lorsqu'une gerbe de sang fut projetée sur son visage. Il constata alors que le médecin à ses côtés venait de recevoir une pointe gelée en travers de la clavicule, brisant l'os et perçant la carotide, le tuant sur le coup. Et alors que le carabin s'écroulait dans un râle macabre, le mage noir sentit une vive douleur le prendre au bras gauche, un pic de glace venait de lui érafler le triceps en arrachant sa robe de Magic.
Levant les yeux au ciel, il put voir une multitude de traits de glace fondre sur lui. Il réagit à temps, se téléportant près de la proue du vaisseau amiral, s'extrayant de la zone dévastée par l'attaque élémentaire. Qui donc osait s'en prendre de nouveau à lui ?! Il ne s'attarda pas sur le fait que trois Casques noirs furent tués dans l'assaut ainsi que deux matelots dont le Lieutenant du navire, le jeune Laillit, empalé de part en part. Tout ce que l'archimage Manedatz voyait était qu'il avait été la cible de l'attaque.
Dans sa rage sans borne, il en déduit à la va-vite que c'était encore un coup du misérable cafard qui arpentait le navire, cherchant encore à s'en prendre à lui. Des ordres fusèrent, mêlés à des imprécations envers Destra. Il avait intérêt à ne pas se laisser attraper.
꧁꧂
Revenons un instant, si vous le voulez bien, à Marceline, se tenant sur la proue du Vanguard - faisant office de vaisseau amiral pour l'occasion - qui jusque-là se révélait une ubiquiste sans égal. Les traits envoyés par l'Orcadia à destination de l'Armide furent tout deux retournés à l'envoyeur, ou plutôt détournés vers le Saha Allenker déjà méchamment endommagé par l'assaut du Capricorne. Les traits touchèrent de nouveau la proue, finissant de détruire sa figure, affaissant au passage le mât de misaine tandis que le second alla se ficher près de la proue, traversant la cabine du capitaine. Par chance, ce dernier ne s'y trouvait pas, plutôt occupé à piloter son navire depuis le château arrière.
Et quelle ne fut pas la surprise des mages noirs de l'Éclipse lorsqu'ils virent deux murs d'eau s'élever pour contrer leurs boules de feu. Il fallait croire qu'aucun projectile en ce monde ne parviendrait à toucher le moindre navire de la flottille pro-hybrides. C'était sans compter l'efficacité et la ténacité du capitaine de l'Orcadia, Lach Frerturrson, un ancien pirate des Terres du Nord, maintenant corsaire au service de l'Amiral Kurgysson. Le capitaine du navire aux mâts dorés était suffisamment proche pour voir - sans l'aide de sa longue-vue - Marceline sur le Vanguard. Lach Frerturrson avait bien compris qu'elle était la cause de tous leurs tourments. Il avait donc attendu qu'elle déploie ses murs d'eau pour lancer la contre-attaque.
Il donna l'ordre au trébuchet de lancer son projectile et au scorpion de décocher son carreau mortel. Le trébuchet pulvérisa l'un des petits navires derrière l'Armide, tuant tout le monde de son énorme boulet, fendant l'esquif d'un seul coup. Quant au tir de scorpion, il traversa de part en part la cogue de commerce, réduisant en miettes sa carène au niveau de la ligne de flottaison. Il ne faudrait pas longtemps pour que le navire trapu ne s'enfonce sous les flots. L'équipage et les mercenaires à bord se ruaient déjà sur les barques. Il suffisait simplement d'attendre que la magicienne soit occupée pour lancer une contre-attaque et couler deux navires d'un seul coup. Le capitaine Frerturrson se gaussa de ses adversaires, ayant révélé la fragilité de leur défense qui ne résidait que sur les talents de Marceline.
Toutefois, il se rengorgea aussitôt que le regard de l'elfe cornue se tourna vers son propre galion. Oups.
Marceline tendit les bras et soudain le trébuchet craqua, ses opérateurs paniquèrent et sautèrent de leur poste de commande, faisant fi des contre-ordres des officiers leur sommant de reprendre position. Finalement, ils firent bien car l'arme de siège chuta violemment sur le pont, tuant plusieurs membres d'équipage sur coup, avant de s'envoler dans les airs, réduit à l'état de grosses échardes et de débris de bois et de métal. Quant au scorpion, il fut lui aussi magiquement démantelé, s'envolant au-dessus du pont à la surprise de tous. Et lorsque les mâts se mirent à craquer à leur tour, le capitaine Freturrson compris que c'en était fini d'eux.
Le grand mât doré de l'Orcadia se brisa tel une allumette sous les regards ébahis de tous, emportant ses voiles et cordages avec lui. Un fracas de chair et d'os brisé retentit près du château arrière : c'était la vigie qui était tombée de son nid de pie. Les barils, les boucliers et le rambardes s'élevèrent eux-aussi, emportant sur leur passages plusieurs têtes fracassés et membres d'équipages passants par dessus bord. Le capitaine se jeta à terre avant de rendre compte que les planches du pont sous lui s'étaient arrachées au navire et volaient déjà en direction de l'Éclipse.
Ce fut donc dans un soupir de résignation que le capitaine du l'Orcadia s'écrasa violemment contre la proue du navire amiral, le broyant en une bouillie carmin. Son tricorne vola dans les airs avant de tomber doucement vers les flots infestés de requins qui se repaitront bientôt de ses restes.
L'Éclipse, tant qu'à lui, se prit de plein fouet l'attaque, bien que les adeptes à bord avaient repoussé plusieurs gros débris à l'aide de la magie du vent coordonnée à celle du feu. Mais cela ne suffit guère face à l'ampleur de la magie déployée par Marceline. Si Theunvon Manedatz aurait été le seul à pouvoir rivaliser avec l'elfe cornue en termes de puissance, il était plus préoccupé par sa propre survie que par la défense du navire. Le mât de misaine du navire amiral ploya sous la charpente volante, chutant dans un craquement sinistre, la proue du galion s'enfonça de deux bons mètres sous sa ligne de flottaison lors de l'impact. De nombreux matelots et soldats furent écrasés tandis que le trébuchet de l'Éclipse, ainsi que trois scorpions furent écrasés sous une montagne de bois brisé.
C'était la panique à bord.
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Capitaine des Casques Noirs
Une douzaine d'hommes de Wessex firent irruption dans la première cale, celle contenant les carreaux des scorpions ainsi que les boulets du trébuchet. Une autre fragrance empestait dans cet espace quasi clos, seulement illuminé par des lanternes vitrées, c'était celle des harengs. Des barils entiers étaient entreposés près de la cachette de Destra. Il ne faisait aucun doute que s'il se sortait indemne de cette situation, il aurait grand mal à dissiper l'odeur des poissons séchés de sa vêture. Toutefois, alors que les hommes en noirs - sous les ordres du chauve au regard de métal - commençaient à écumer le vaste espace à la recherche du borgne, Destra pouvait avoir trouvé son échappatoire. Et les harengs allaient l'aider.
Enfin, pas les harengs en eux-mêmes, mais l'huile dont étaient remplis les barils les contenant pourrait sûrement créer une bonne diversion une fois en contact avec l'une de ces lanternes...
AH ! Mais le voilà repéré ! Une homme pointa sa lame dans sa direction, ayant aperçu son ombre. Prudemment mais dangereusement, les chevaliers s'avancèrent, leurs piques en avant, prêtant attention au moindre mouvement.
- On sait que tu es là. Montre toi et peut-être que tu repartiras d'ici indemne... voire les poches pleines ! Lança le chauve, non sans se désarmer de son fauchon.
꧁꧂
Pendant ce temps, si l'on parlait un peu du Capricorne et de son capitaine, voulez-vous ? Une chance que ces anciens esclaves fassent montre d'une légendaire résilience, sans quoi ils auraient coulé depuis belle lurette ! Les quelques cobe qui se jetèrent à l'eau ne savaient s'il s'en retourneraient à bord en un seul morceau, mais ce qu'ils entreprenaient en valait la chandelle. Ce ne fut que lorsqu'ils arrivèrent tout près de la carène noire comme la nuit qu'ils furent repérés par la vigie du mât d'artimon.
Une compagnie d'archers se précipita à tribord et décocha un salve de flèches. Aucune ne fit mouche, tant les saboteurs étaient bons nageurs. Il passèrent si près de la coque que les flèches ne purent plus les atteindre à cause de la concavité des flancs de l'Éclipse. Les archers jurèrent atrocement avant de revoir les saboteurs partir dans le sens inverse. Cette fois-ci, ils ne leur laissèrent pas une seconde chance, décochant une nouvelle salve, touchant deux d'entre eux avant qu'ils ne remontent sur le Capricorne. Et si l'un des blessés put revenir malgré une jambe blessée, le second sombra dans une tâche rougeâtre.
Toutefois, les archers pouvaient se réjouir de tout leur saoul, ils rigoleraient moins lorsqu'ils se rendraient compte que le gouvernail de l'Éclipse ne fonctionnait plus.
꧁꧂
Cela, le timonier du navire amiral s'en rendit bien compte lorsque la barre refusa soudainement de bouger. Il alerta aussitôt le capitaine Vermiert qui compris avec horreur ce qui venait de se passer. Il déploya immédiatement sa longue vue et la braqua à tribord, sur le Kaiyo à la dérive. Le gouvernail du galion en question avait été bloqué pour le faire tourner en rond et s'approchait dangereusement du Seedra. Vermiert braqua alors sa longue-vue sur le navire écarlate où se trouvait l'amiral Kurgysson. Il vit alors avec effroi que ce dernier lui faisait de grand signes, cherchant à lui faire comprendre qu'il devait virer de bord pour éviter que le Seedra ne soit pris entre le Kaiyo et l'Éclipse.
Le capitaine au tricorne bleu jeta alors sa longue vue par-dessus bord. Après tout, à quoi bon ?
Il ne pouvait plus virer de bord, le Kaiyo non plus. Le Seedra était perdu et lui seul le savait. Il aurait dû rester dans la marine républicaine plutôt que de s'engager en tant que corsaire au service des Wessex. Au diable la paie rondelette qu'on lui avait promise ! Dans la marine il n'aurait jamais affronté des fous furieux pareils. Il détourna le regard pour le poser sur son timonier, il haussa les épaules. Voilà qui voulait tout dire.
꧁꧂
La bataille à longue portée touchait à sa fin. La flottille assaillante était miraculeusement parvenue à passer outre les tirs offensifs des galions avec des dommages modérés, et ce grâce aux prouesses défensives de Marceline Cornebouc. A présent, l'heure de l'abordage avait sonné. Les mercenaires, jusqu'à présent réduits à l'état de simple spectateurs, étaient enfin en mesure de riposter par des tirs d'arbalète et de flèches enflammées, canardant les ponts du Saha Allenker et de l'Orcadia. Plusieurs matelots des galions furent touchés voire tués, ripostant eux aussi par une pluie de flèches tombant sur les plus petits navires. Des pavois et des rondaches furent levés pour contrer les traits adverses le temps que les navires soient flanc contre flanc.
Lorsqu'ils furent assez proches, Bradexi Lozet, depuis le pont du Vanguard déploya un tissu rouge battant au vent, c'était le signal d'abordage. Aussitôt, les deux petits navires recrutés par Marceline ainsi que l'Armide sortirent de leurs cales des grappins qui furent immédiatement envoyés par-dessus les balustrades des hauts vaisseaux de Wessex. L'ascension débuta.
Alors que des archers et arbalétriers restaient sur les esquifs pour couvrir ceux qui grimpaient sur les flancs des galions, les premiers mercenaires arrivèrent sur les ponts du Saha Allenker et de l'Orcadia. La seconde d'après, les combats faisaient rage. Les mercenaires reikois surentraînés fendaient les rangs des matelots et des corsaires républicains, distribuant des coups de leurs bardiches, hallebardes et fendoirs dans tous les sens. Des corps inertes ou hurlants passaient par dessus bord, entamant des chutes de vingt mètres avant de s'écraser à la surface de l'océan. Le sang ne manqua pas d'attirer les requins du large de Shoumei, entamant le festin sous les coques des navires en guerre.
Quant au Vanguard, il semblerait que Bradexi Lozet ait envie de sang, car elle donna l'ordre de s'approcher de l'Éclipse. Et là aussi, l'abordage fut entamé, et bien que de nombreux morts furent déclarés du côté des pro-hybrides, le navire amiral allait bientôt grouiller d'adversaires.
꧁꧂
Objectif(s) :
- Aborder l'Éclipse.
Destra :
- Se débarrasser des Casques noirs.
- OU s'allier à eux.
- Carte de bataille (Cliquer pour agrandir) :
- Notes du MJ :
- Destra, tu peux passer du côté républicain si jamais tu rejoins les casques noirs. À toi de voir...
Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme. Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
CENDRES
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