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Message 1
Une journée qui commence, une nouvelle mission au nom du Razkaal Même si ca ne faisait pas partie de mes missions que j'appréciais, servir de baby-sitters à un des futurs résidents de mon lieu de travail. Un gars qui as été assez malin pour échapper aux limiers et assez con pour se faire choper par la GAR.
- Si jamais on me dit que c'est l'office qui l'a choper à un contrôle de charrette. J'arrête de me moquer du prévôt pensant aux moins... Une semaine.
Ce genre de mission où j'aurais bien aimé emmener Arkalys, la faire sortir de la forteresse. Cela me changeait un peu de ma routine. Enfin bref, j'étais arrivé la veille, pouvant profiter d'une nuit plutôt rare sans ce petit appartement qui me sentait de pied-à-terre. Liberty était une grande ville, la première ville où j'avais vraiment posé le pied, pris cet appartement pour être pas loin de cette famille qui m'avait tant donné. Même si je n'étais pas vraiment intégré à leur clan. Cette fausse identité de lycan, même si personne n'avait posés la question, je me doutais que tous n'y avaient pas cru.
Le soleil était levé depuis peu, les rayons du soleil avait traversé cette fenêtre que j'avais haie avant de trouver mes boucles d'oreilles en pierre ombrale qui me protégeait en journées. J'avais quitté cette tanière, grimpant sur Fola pour rejoindre le lieu de rendez-vous avec l'armée. La cadence lente de la jument sur le pavé, mon manteau qui longeait mes jambes à chaque nouveau pas. Ma canne qui suivait le mouvement lentement.
J'étais enfin arrivé, je savais que bientôt les regards de ses soldats serraient tournés vers moi. C'était presque drôle, leur jugement par rapport à ma démarche. J'étais censé être un des soldats d'élites de la nation et je me pointais en boitant comme un pauvre éclopé devant ceux qui ne voulait pas de mon post.
L'élite, avec sa date d'expiration.
À réfléchir, on pouvait rire. Les limiers crevaient de bonne heure. C'était un peu illogique d'y trouver des immortelles. Pourtant, nous étions deux. C'était peut-être une forme de suicide pour lâche. Cette pensée me fit sourire, trouver une raison pour ma collègue. Celle ou le seul élan que j'avais envie de lui donner était celui pour descendre des escaliers rapidement.
Machinalement, je sortis un petit cigare et mes pierres d'électrum. Le petit choc suffit à créer l'étincelle qui embrasa le tabac. Le nuage de fumée qui m'accompagnait souvent s'éleva, propageant son odeur de vanille aux alentours. D'un geste lent, j'étais descendu de ma jument, récupérant ma canne et replaçant le médaillon à tête de hyène qui me suivait depuis un moment. Mes lunettes rondes qui coloraient le monde de rouge.
J'avais pu confier les rênes de ma monture à un soldat pendant que je rejoignais. L'entrée, le bruit de ma canne que résonnait à chaque pas. Deux soldats me barrèrent la route.
- Halte.
J'avais sorti un petit étui en cuir que j'ouvre devant les soldats. Leur présentant un papier, vierge pour moi, mais une breve identité pour eux
- Limier Bad Wolf, j'ai été envoyé par le prévôt. Je dois rencontrer le lieutenant De Hengebach. Vous avez quelqu'un que je dois récupérer.
Les deux soldats se jetterent un regard.
- Attendez ici. Nous allons chercher le lieutenant.
J'avais rejoins le mur a côté pour me poser, collant mon dos et tendant ma jambe pour la reposer en attendant soit qu'on vienne me chercher ou que l'on vienne à moi.
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- Bad Wolf.
Cela correspondait bien au nom donné par Kieran, mais elle ne put s’empêcher de relever un sourcil. Encore un lycan ? Le prévôt ne manquait pas d’humour si c’était le cas.
Amenez-le ici.
Léonora se tenait, bras croisés, observant avec une méfiance à peine dissimulée l'individu qui lui faisait face, un énergumène tout droit sorti de l'armurerie de la GAR. Son allure débraillée et son visage dissimulé sous une capuche élimée auraient pu le faire passer inaperçu dans n'importe quelle ruelle, mais ici, il paraissait aussi incongru qu'une souris au milieu des félins.
Depuis des mois, les rapports d'inventaire se succédaient, tous aussi alarmants les uns que les autres. Il manquait des armes. D'abord quelques épées, des dagues, une poignée de flèches, rien de particulièrement alarmant. Les plus anciens se contentaient de relever les épaules, murmurant que ce genre de pertes était inévitable. Et quand les vols avaient brusquement grimpé en flèche, ils n'avaient pu ignorer l'évidence, un réseau se dissimulait derrière ces disparitions. Les dernières semaines avaient laissé des trous béants dans l'armurerie. Des dizaines d'arcs disparus, un stock entier de carreaux d'arbalète volatilisés. À croire qu'une armée clandestine se formait quelque part, accumulant de quoi équiper une troupe complète. Mais pourquoi ? Et surtout, pour qui ? Les caisses de la GAR étaient déjà bien vides et chaque arme volée réduisait encore leur maigre budget de remplacement.
L'énergumène, impassible, semblait attendre quelque chose, peut-être une question, un reproche ou même un coup. Son regard fuyant glissait de gauche à droite sans jamais croiser celui de Léonora. Un sous-officier s'approcha d'un pas, plissant les yeux.
- Alors ? Où vont-elles, ces armes ?
Le silence se prolonge. L'homme se tortilla légèrement, jetant des coups d'œil nerveux autour de lui.
Léonora soupira, le regard rivé sur l'homme, surnommé "la Fouine". Ce n'était pas à elle, lieutenant à la GAR, de mener des interrogatoires. Elle savait que son rôle, en principe, s'arrêtait là où commençait celui des Limiers, experts en pressions psychologiques. Mais voilà deux jours qu'elle et ses collègues se relayaient pour garder la Fouine éveillée, exécutant scrupuleusement les ordres du Prévôt Kieran, qui semblait avoir un plan en tête pour faire craquer le détenu. Elle ignorait tout du passif de la Fouine, mais une chose était certaine : il n'était pas seulement un vulgaire voleur d'armes. Elle pouvait le sentir. Cet énergumène-là en savait bien plus qu'il ne voulait le laisser paraître.
Elle l'observa, cherchant un indice, un signe, quelque chose. Ses yeux étaient entourés de cernes, mais ils gardaient un éclat d'insolence, une lueur qui indiquait qu'il ne s'avouerait pas vaincu aussi facilement. Ses lèvres esquissaient même un semblant de sourire, comme si la situation l'amusait.
- Alors, la Fouine, on commence à fatiguer ?
Il relève la tête, clignant des yeux avec un sourire narquois.
- Fatiguer ? Oh non, mon gros, je pourrais faire ça pendant des jours. Sa voix était traînante, empreinte d'un mépris à peine dissimulé.
Cela suffit vous deux.
Léonora sentit la colère monter en elle, mais elle se força à garder son calme. Cette arrogance n'était qu'une façade, un masque qu'il portait pour tenter de se donner l'air indifférent. Mais son instinct lui murmurait autre chose, cet homme n'était pas seul dans cette affaire et les vols d'armes n'étaient qu'une partie d'un plan plus vaste. Elle ne pouvait pas encore mettre le doigt dessus, mais l'ampleur des pertes ne laissait aucun doute.
- Écoute-moi bien, tu crois vraiment que ça va durer longtemps, ton petit numéro ? Ce n'est pas toi qui tiens les ficelles ici. Le Prévôt veut des réponses et crois-moi, tu n'as pas encore vu tout ce dont ils sont capables.
La Fouine lui lança un regard qui semblait dire : Peut-être bien que si.
Boulotte, dehors… La lieutenante lança un regard noir au sous-officier de la troisième en plein excès de zèle. L’homme sortit et croisa le Limier chargé de prendre le relais qui entra à son tour.
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Message 2
Le soldat était parti prévenir son supérieur, je m'étais adossé au mur, faisant le temps défilé en fermant les yeux et en fumant mon cigare lentement. Pour moi, le temps n'avait pas d'importance. Peut-être que le fait d'avoir l'éternité devant moi, cela m'aidait à relativiser. Le monde pourrait s'effondrer que je n'aurais pas pris une ride.
J'avais laissé mes oreilles traînaient, essayant de saisir l'ambiance générale de la forteresse. Pour le moment, rien ne me venait. Si les pas du soldat qui revenait me chercher. J'ouvrais les yeux et m'écartais du mur. Tirant une longue bouffé sur mon cigare.
- M'Sieur, suit moi, je vous conduis jusqu'à la lieutenante.
Comme réponse, il avait juste pu voir la fumée sortir de mon nez. Me rapprochant de lui, toujours aux cliquetis de ma canne. Je sentais que ce bruit le stressait et cela m'amusait. Chaque pas qui me rapprochait de ma cible. Je sentais le regard de chaque soldat se poser sur moi à mon passage. Mon sourire narquois restait graver sur mon visage alors que le nuage à la senteur vanille se diffusait derrière moi. Nous nous approchions de la pièce où la lieutenante se trouvait.
- Cela fait deux jours qu'on le tient éveillé, qu'on le cuisine, mais il s'obstine à garder le morceau.
- peut-être que la méthode n'est pas la bonne.
Je n'allais pas lui demander s'il l'avait légèrement bousculé, cela faisait partie de mon boulot. Il m'indiqua une porte.
- C'est là.
- Amusons-nous.
Je tirais une longue bouffée sur mon cigare avant de l'écraser au sol. J'avais décroché mon masque de ma ceinture pour l'approcher de mon visage. Je sentais le masque se fendre sur mon visage. Prêts ont adapté sa femme à la situation. Je recrachais la fumée entre les crocs du loup.
Les cliquetis de ma canne résonnèrent dans cette pièce. Je fis une légère révérence à la gradée.
- Vous m'avez l'air à cran, je le crains. Je vais m'en occuper si vous le permettez.
Sans vraiment attendre sa réponse. J'avais commencé à rejoindre l'homme d'un pas lent vers le suspect sur la chaise, il sourit en voyant ma démarche.
- Oh, j'ai même pas le droit d'avoir un limier en bon état. Il y a un effectif de recyclage ?
Mon sourire déforma mes lèvres et le masque se déforma légèrement, faisant perdre une partie de son sourire à l'interroger. Ma canne rejoignit un coin de mur avant que je m'approche a nouveau de lui.
Sans prévenir, j'avais frappé un pied de la chaise. Il s'écroula dans un cri de surprise. J'avais attrapé sa veste pour le coller au mur grâce à ma vitesse. (Vitesse p3) Mon poing se posa contre son épaule. Le masque se tordit et de la fumée s'échappa d'entre ses crocs. Un os sortit de mon poing pour le clouter aux murs. Le cri de l'homme résonnant dans la pièce. J'avais renflé bruyamment.
- L'odeur de ton sang et de ta peur me plaît bien.
Je rapprochais mes crocs de son cou et mon poing sur sa deuxième épaule, un os sortit lentement pour déchirer sa peau.
- Stop, arrêter. Je vais tout vous dire.
Je reculais lâchant l'homme pour le laisser pendre par le clou d'os. Il hurla à nouveau. L'os qui avait commencé à sortir vint se planter sous les pieds de l'homme. Ce qui lui offrit un petit repos tant qu'il arriverait à garder l'équilibre. Et dans son état de fatigue, il ne tiendrait pas longtemps.
- Tu réponds gentiment à la dame et on te décroche. Tu te fous de notre gueule et je t'écorche vivant.
Je m'éloignais d'une démarche fluide, sans accro pour me poser contre un mur les bras croisés.
- J'imagine que vous avez des questions. J'ai horreur de perdre mon temps.
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Le limier s'arrêta, se tourna vers elle et, à sa grande surprise, lui fit une révérence. Ce geste la prit de court. Elle n'était pas habituée à ce type de cérémonie en dehors des salons élégants qu'elle fréquentait parfois, et même là, c'était une tradition en déclin. En République, ces manières étaient d’un autre âge, appartenant à un autre temps, un autre monde. Elle leva un sourcils, intriguée, se demandant ce que le limier lui réservait encore.
À cran ? Léonora serra les dents, agacée par cette observation infondée. Cela ne faisait pas deux jours qu'elle se tenait ainsi devant la fouine. Elle avait pris soin de se relayer avec ses hommes et sous-officiers. Encore l'un de ces hommes frustrés, pensa-t-elle exaspérée. Ce limier devait être de ceux qui ne supportaient pas l'idée qu'un autre pouvait leur voler la vedette, surtout pour une chasse comme celle de cet énergumène, traqué depuis des mois sans succès. Y avait-il une certaine amertume derrière le masque ? Une frustration qui suintait dans chacun de ses gestes trop mesurés, chaque parole un peu trop acerbe ?
Ce genre d'hommes n'aimait pas rester en retrait. Ils voulaient sentir l'adrénaline de la capture, savourer le triomphe du moment où ils mettaient la main sur leur proie. Or, pour lui, devoir venir ici, consulter quelqu'un d'autre, se plier aux directives d'une supérieure… c'était peut être une blessure à son ego qu'il cachait mal.
Mais le limier ne semblait pas se soucier du moins du monde de l'endroit où il se trouvait. D'un geste vif et sans aucune hésitation, il empoigna le détenu et le plaqua contre le mur, le clouant littéralement. Le silence tomba dans la pièce, pesant, seulement brisé par les plaintes de douleur et le bruit du souffle saccadé du prisonnier terrifié prêt à tout avouer.
Léonora, quant à elle, croisa les bras et leva les yeux au plafond, exaspérée. Était-ce vraiment nécessaire d'en faire autant ? Elle poussa un soupir audible, espérant que le message passerait, s'approcha du limier qui s'était écarté après son coup de théâtre pour s'appuyer contre le mur, d'un air tranquille, comme s'il n'était responsable de rien. Elle planta son regard dans celui du masque et déclara d'un ton sec.
Vous n'avez peut-être pas de temps à perdre, mais moi j'attends à ce que l'on respecte mes règles dans cette caserne, Limier. Votre Prévôt vous envoie pour le transférer, non pour le torturer à votre manière, toute aussi efficace soit-elle.
Elle n'éleva pas la voix, mais chaque mot était calibré pour bien marquer les limites. La hiérarchie, l'autorité, elle avait appris à les défendre, surtout avec des hommes de ce genre. Elle n'avait pas peur des limiers. En tout cas, plus maintenant. Il fut un temps où leur simple mention suffisait à faire naître une angoisse sourde en elle, mais cela appartenait au passé, un passé que Zelevas et Séraphin avaient soigneusement nettoyé, tout effacé de compromettant sur elle, toutes traces susceptibles de l'incriminer ou de la lier à des affaires passées.
Après quelques secondes d'un face-à-face tendu, Léonora se détourna et revint vers le prisonnier. Elle ne pouvait laisser passer cette occasion, même si l'homme se montrait récalcitrant. Elle se pencha légèrement et lui lance calmement.
Pour qui travaillez-vous ?
Aucune réponse. Pas un mot, même pas un regard.
Elle ne se laissa pas démonter et tenta une autre approche, sa voix cette fois un peu plus incisive.
Pour qui sont ces armes ?
Toujours rien. La Fouine restait obstinément muet, une lueur de défi dans les yeux, comme s'il se plaisait à la provoquer. Sans se départir de son calme, elle se retourna alors vers le limier, haussant légèrement les épaules. C'était un langage tacite, un « Il ne me laisse pas le choix » destiné à Bad Wolf, avant de reposer son regard froid sur le détenu. En un mouvement rapide, Léonora se pencha vers la Fouine, ses mains fermes se posaient sur ses épaules. Sans hésiter, elle enfonça ses pouces dans les deux trous que le limier avait fait avec ses clous d'os. Un gémissement étranglé échappa au prisonnier, sa résistance vacillante enfin sous la douleur soudaine. Elle se pencha plus près, et murmura d'un ton glacial.
Je vous conseille de répondre, cette fois.
Tout ce qui comptait, c'était de briser le silence de la Fouine et de lui arracher enfin des réponses.
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Message 3
La lieutenante ne m'avait pas quitté des yeux, ce que je pouvais comprendre au vu de mon entrée assez particulière. J'avais senti à quel point mon comportement n'était pas dans ce qu'elle acceptait l'habitude. Mais l'armée avait ses manières, ses règles alors que nous, nous étions libres. Toutes ses règles, ses lois qu'ils appliquaient comme un code d'honneur. Et pour moi, ce code était plus un genre de guide.
Elle n'intervint pas dans mon interrogatoire, mais elle arrivée à me faire comprendre que cela lui déplaisait. Une fois fait, j'avais laissé la place. Et la petite gradée se plaça en face de moi. Soutenant mon regard sans trace d'hésitation. L'assurance renforçant chacun de ses mots. Mon masque ne bougea pas, gardant sa face de loup impassible. Elle ne serait pas la cible de mon petit jeu.
- Hmm... Votre caserne, vos règles. Je comprends.
Ma voix était rendu plus grave par le masque, mais aucun autre son n'en sortie n'a cet instant. Est ce que cela valait la peine de maintenir ce face-à-face. L'ego était un défaut pour beaucoup de personnes. La confiance dont je faisais preuve y faisait penser, mais pour moi, c'est que je savais ce que je valais. Je connaissais ainsi ma place dans ce monde, une place qui m'allait bien, celle dans les ombres. La sienne était dans la lumière.
La lieutenante s'avança vers l'insecte que j'avais cloué au mur, avant de reprendre l'interrogatoire. Avec une manière douce qui ne marchait pas. L'homme restait murer dans son silence. Une deuxième question qui eut autant d'effet que la première. L'homme s'était enfoncé à nouveau dans le silence. Pour le moment, je restais impassible. Attendant le résultat, mais inutile. L'officier se tourna vers moi, haussant les épaules. Cette fois, mon masque se mit à sourire, confirmation que la gentillesse ne marchait pas avec ce genre de personne.
Pas, elle rejoignit ma position, appuyant les blessures que j'avais créé chez lui. Le gémissement qui s'échappa du prisonnier m'arracha un sourire. Caché derrière des règles qui ne servaient à rien dans ce monde.
Je m'étais éloigné du mur, m'approchant de l'homme et de la lieutenante.
- Nous suivons la même ligne madame, mais chacun de son côté.
J'avais éloigné Léonora de lui, le masque se déforma dans un grognement sourd. Ma main se leva et trois griffes d'os sortir du dessus de ma main pour venir entailler légèrement le cou de l'homme.
- Je t'avais prévenu.
Ma main descendit lentement, entaillant légèrement ses vêtements. Mes griffes frôlèrent ses parties. Elles s'en foncèrent très légèrement. La peur et la douleur traverseront ses yeux.
Encore un peu.
- Stop ! Stop. Les armes sont Dantius
La terreur se sentait dans chacun de ses mots.
- Continue.
- Il a un entrepôt sur les quais et une bande qui prépare un coup. L'éclipse.
Je retirais mes griffes. Le sourire sur mon masque s'agrandit encore.
- Je te décroche, tu notes l'adresse. Et je disparais. D'accord ?
Il hocha la tête. Je l'arrachai du mur pour l'emmener sur sa chaise. Le posant violemment sur l'assise. Il nota rapidement l'adresse. Un espèce de rire glauque s'échappa de mon masque. Les griffes se rétractèrent lentement, laissant des gouttes de sang sombre sur le sol.
Je retournais vers ma canne pour reprendre ma posture. Le masque reprit sa forme normale avant de récupérer le papier. Intérieurement, je souriais en tendant mon bras à la gradée.
- Si vous le permettez. Vos hommes peuvent s'occuper de lui et nous allons prendre l'air. Nous avons une petite visite à faire.
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Mais non. C'était sérieux.
Elle inspira profondément, réprima l'envie immédiate de le remettre à sa place. La Fouine les observait, ses yeux plissés pétillant d'un amusement mesquin. Il n'attendait que ça, voir la tension entre eux éclater, s'en servir pour inverser les rôles. Et Léonora ne comptait pas lui offrir ce plaisir.
Elle lança un regard appuyé au limier, une lueur acérée dans ses yeux verts. Puis elle se redressa, croisant les bras dans une posture faussement détachée, laissant Valefor agir, mais sans pour autant lui cacher son mécontentement. Le message était clair, ils reparleraient de cet incident, mais pas ici, et encore moins devant ce misérable.
D’un pas elle recula, les bras toujours croisés en observant Valefor "interroger" le prisonnier. Il se mit à l'œuvre avec une brutalité propre à sa fonction de limier, mais pour elle, cela restait barbare. Ces cris étouffés, cette souffrance inutile… Cela lui rappelait tout ce qu'elle avait laissé derrière elle, tout ce qui manquait désormais à sa vie.
Elle repensa à ses anciennes escapades nocturnes, à l'élégance discrète de son art. Là où le « Lycan » utilisait la douleur pour briser ses cibles, elle avait toujours préféré une méthode plus subtile. Les heures passées à observer dans l'ombre, à suivre une cible sans jamais être vue, à calculer chaque mouvement, chaque détail, pour enfin frapper. Le beau geste, rapide, précis, fatal. Pas de souffrance. Juste une conclusion nette et propre, sans fioritures. Certes, il était plus difficile d’interroger après. Elle n’avait aucun regret d’avoir refusé de rentrer dans leurs rangs. Ce qu'elle voyait ici était à mille lieues de cette finesse qu'elle chérissait tant et elle sentit une pointe de nostalgie l'envahir.
Mais ce temps-là semblait appartenir à une autre vie. Ici, dans cette caserne, elle portait un uniforme, était devenue Lieutenante. Un monde tout aussi différent mais elle s'était adaptée. Pourtant, en regardant Valefor à l'œuvre, elle ne put s'empêcher de se demander si cette part d'elle-même ne finirait pas par réclamer sa place à nouveau. Ce serait là un jeu dangereux.
Valefor s'était révélé redoutablement efficace, bien qu'il laissa un goût amer à Léonora. La Fouine, décroché du mur et brisé par la douleur, avait fini par craquer et leur livrer une adresse. Le moment de relâcher fut bref, car Bad Wolf, porté par son élan, décréta qu'il était temps de passer à l'action et imposa une sortie immédiate. Lorsqu'il lui tendit un bras pour l'inciter à le suivre, elle l'ignora avec une élégance glaciale, le dépassant sans un mot pour ouvrir elle-même la porte. Un geste simple, mais un rappel implicite de qui commandait ici.
Elle se tourna ensuite vers ses soldats restés monter la garde à l’extérieur et désigne le prisonnier d'un geste ferme.
Remettez-le immédiatement en cellule et postez une double garde. Je veux que personne ne l'approche sans mon autorisation.
Les hommes obéirent sans hésiter, s'activaient pour exécuter ses ordres. Une fois le passage libre, elle regarda Valefor s’éloigner déjà. Si lui excellait dans l'efficacité brute, elle, maîtrisait l'art de l'autorité et du contrôle. La Lieutenante accéléra le pas pour le rejoindre, le talonnant jusqu'à se mettre à sa hauteur. D'un ton tranchant, elle lâcha sèchement.
Vous ne deviez que l'escorter jusqu'au Razkaal. Il n'était mentionné nulle part que nous devions mener nous-mêmes cette enquête, Limier Bad Wolf.
La colère contenue, une posture droite, ses pas calmes mais déterminés, elle montrait qu’elle n'aimait pas être mise devant le fait accompli, encore moins par quelqu'un qui semblait ignorer sciemment les protocoles. La mission était claire, précise et l'improvisation de Valefor avait, à ses yeux, dépassait les bornes.
Votre efficacité est certainement indéniable au sein du Razkaal, mais la prochaine fois, rappelez-vous que vous n'agissez pas seul. Les décisions ici se prennent selon mes règles, pas les vôtres.
Elle lui lance un regard appuyé avant de détourner les yeux, se redressant comme pour mieux réaffirmer son autorité.
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Message 4
Chaque nouvelle seconde passée en compagnie de la lieutenante m'apportait quelques informations. Surtout, sur ce qui ne lui plaisait pas. Et même si mon geste n'avait pas pour but de la ridiculiser. Juste de gagner du temps. Malgré son attitude autoritaire, ses traits restaient trop doux pour quelqu'un qui utilisait mes méthodes.
Elle se laissa faire, recula pour me laisser agir. Je pouvais sentir son mécontentement rien que dans le poids que son regard poser sur moi. Mais elle resta silencieuse, alors que le criminel voyait une chance d'en profiter. Sans imaginer que celui qui l'avait cloué au mur avait d'autres idées. L'idée même que le monde n'était régi que par le plus violent, celui qui frapperait en premier, celui qui frappait le plus fort. Et à ce jeu, je gagnais souvent.
Et qu'importe ce que l'on pensait de moi, ce qui primait, c'était l'efficacité.
Emporté par mon élan, j'avais oublié ma mission, proposant à la lieutenante de m'accompagner, lui tendant mon bras dans une politesse d'une autre époque. Et à cela, elle ne répondit que par une noble ignorance avant de s'éloigner pour ouvrir la porte de la pièce. Elle voulait affirmer son autorité, son indépendance et mon masque se déforma dans un sourire. Prenant presque cela comme un refus, j'avais arrangé le temps qu'elle donne ses ordres.
Ma démarche lente, cliquetante alors que je distinguais la sienne, plus légère, plus rapide. Elle se plaça à mes côtés, de passant à peine mon épaule. Cette taille qui renforçait l'impression qu'elle n'était pas à sa place. Alors que je me doutais qu'elle fût capable de pas mal de chose. Elle avait côtoyé Séraphin, avait le respect du prévôt et tout ça ne pouvait pas être du a juste un joli minois. J'écoutais son reproche, ma main se leva pour atteindre mon masque, je le sentis se rétracter de mon visage et je pus le fixer sur le fourreau de mes lames.
Mon sourire affable sur les lèvres, les yeux glacier qui restait sur la lieutenante.
- Voyons, Lieutenante. Il est au chaud grâce à vous. Vous êtes prêtes à laissez-passer l'occasion de faire tomber ce réseau un peu plus haut.
Je continuais de marcher à son rythme. Je hochais la tête à sa demande, gardant mon sourire. Je m'étais stoppé, mon sourire s'était agrandi, et je lui avais adressé une nouvelle révérence. Peut-être qu'il me faudrait un chapeau.
- Bien lieutenante. Votre caserne. Vos règles. J'ai tendance à ne pas aimer l'inaction.
Encore une fois, mon expression ne transmettait presque rien, à part ce sourire. Mes yeux qui restaient impassibles.
- Excusez moi. Je vous ai pris de court, j'ai porté atteinte à votre autorité. Et pour cela, excusez moi. Je me range sous votre autorité. Jusqu'à la fin de cette mission. Je retourne chercher la fouine où je vous suis pour aller s'occuper des copains.
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Se moquait-il d'elle depuis le début, savourant silencieusement le plaisir de la contrarier ? Ou bien était-ce là son expression naturelle, un air un peu benêt qui donnait l'impression que rien ne le touchait vraiment ? Ou pire… Était-ce l'effet du Razkaal ? Un esprit rongé par les ténèbres des murs de la prison, à tel point qu'il aurait fini par basculer dans une folie latente ? Elle s'imaginait un sourire se tordre, se figer davantage, des filets de bave s'échappaient de ses lèvres dans un rictus incontrôlable… Elle refoula cette pensée avec une pointe de dédain. Non, pour lui, il valait mieux que ce soit la première solution.
Cependant, elle refusait d'être le jouet d'un esprit instable, mais encore moins celui d'un homme qui jouerait simplement à la tester.
Les sourcils légèrement froncés face à la réponse du limier, son ton soigneusement mesuré masquant à peine l'ironie. Il jouait avec les mots, avec les gestes. Et ce sourire… Toujours ce sourire, provocateur. Pourtant, ses excuses, bien qu'enveloppées dans une politesse exagérée, semblaient sincères. Elle le regardait un instant, jaugeant ses intentions. Puis elle répondit, son ton légèrement acéré, comme la pointe de ses lames.
Vous savez au moins reconnaître vos erreurs. J'imagine que c'est déjà une qualité chez vous, même si vous semblez en user comme d'un artifice pour mieux avancer vos propres pions.
Elle reprit sa marche, le dépassant de quelques pas avant de se retourner pour continuer.
Vous avez raison sur un point, dans cette caserne, c’est mon autorité, mes règles s'y appliquent. Quant à votre aversion pour l'inaction, je vous conseille de la canaliser, car je ne tolérerai pas une nouvelle initiative non coordonnée. Nous travaillons ensemble, ou nous ne travaillons pas du tout.
Son regard se fit plus perçant.
Maintenant que c'est clair, nous allons finir ce que nous avons commencé. Si vous avez quelque chose à dire, Limier, je vous conseille de le faire maintenant. Sinon, avancez et menez-nous à cette adresse maintenant que nous y sommes… Et cette fois, tâchez de garder votre révérence pour les salons mondains, si vous en fréquentez encore.
Elle marqua cette dernière phrase en le détaillant de la tête aux pieds avec un air faussement dédaigneux puis pivota sur ses talons, l'ombre d'un sourire ironique effleurant ses lèvres. Ce duel verbal ne serait que le premier d'une longue série, mais elle comptait bien prouver qu'elle ne se laisserait pas dominer, ni par un sourire, ni par un masque.
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