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  • Sam 10 Aoû - 12:39
    Somebody that I used to know

    Feat Leonora - Message 1


    Nous venions de vivre une étrange aventure aux côtés du Vent et de mon ancienne amie. Nous n'avions guère eu le temps de parler de ce qui nous était arrivé, les événements ne nous en avaient pas donné l'occasion. Chacune nous étions là pour des raisons précises et nous avions à coeur de réussir nos missions respectives. Mais c'était terminé et si nous étions épuisées physiquement il restait tellement de choses non dites et non connues.

    Nous avons souhaité bonne route au Vent, il avait à faire, des rapports surement auprès de la renommée Oreille du Reike. Mais parfois je me demandais comment ces gens gardaient leur statut secret alors que je n'avais jusqu'alors jamais rencontré la moindre personne capable de dissimuler sa signature magique. Si demain je recroise le Vent sans son masque je saurais qui il est mais ce n'est pas le sujet du jour.

    Seules devant les mines, la nuit n'allait pas tarder à tomber sur la montagne même s'il était encore tôt dans la journée nous avions un choix à faire l'une comme l'autre, reprendre nos routes chacune de notre côté ou... prendre du temps pour nous retrouver.

    - Etrange de s'être retrouvées ici, au milieu de nulle part pour aller explorer une mine abandonnée tu ne trouves pas?

    J'avais souri en disant cela car le destin était parfois joueur je trouvais. J'observais le ciel qui s'assombrissait, nuages en plus de la nuit qui viendrait nous prendre dans quelques heures tout au plus. Rester ici n'était pas l'option la plus agréable cependant.

    - Mon ami Ruyven est à quelques lieues d'ici dans une auberge, le dernier village viable du coin, tu te souviens peut-être de lui, il était venu quelques fois à l'Académie me porter des nouvelles de mes terres discrètement pour que mon tuteur n'en sache rien. Bref... On peut y passer la soirée et la nuit au chaud, et partager un bon repas pour rattraper... Non cette expression est parfaitement stupide, on ne rattrape pas le temps perdu mais on pourra parler et partager nos expériences depuis que ce foutu destin nous a éloignées l'une de l'autre?

    Par chance, elle a accepté, je la sens un peu sur la retenue et je la comprends, avons nous encore des choses en commun après toutes ces années passées loin de l'autre? La vie nous a mis des mandales dans la tête et nous a obligé à changer qu'on le veuille ou non. Mais nous sommes donc parties vers le village, nous avons mangé deux bonnes heures en silence, profitant aussi de ce moment pour reprendre nos forces. Enfin alors que la nuit tombait et que la luminosité s'éloignait nous avons aperçu les quelques lumières de ce hameau de survivants. Et l'auberge était un peu comme un phare lumineux et bien gardé et surveillé, ici on craignait les bêtes, les trolls, les morts vivants, tout ce que le sekai avait créé de pourri.

    Nous voila donc entrées dans l'auberge et je le vois qui saute de sa chaise comme un zébulon, Ruyven tournait en rond et attendait la nuit tombée pour bouger, il est prêt, il l'avait dit et il serait venu me chercher mais je sens son soulagement à ma vue. Cependant une fois debout il n'avance pas et semble hésiter, dans son regard, le doute, il se souvient de cette jeune femme, il l'a vu plusieurs fois quand il venait me voir à l'Académie de Mael, nous partagions la même chambre, elle était toujours là.

    Il s'avance, un peu surpris et s'incline une fois sûr de lui, respectueux, reprenant sa posture d'inférieur, de non noble, que je déteste depuis toujours mais qu'il refuse de quitter lorsque nous ne sommes pas seuls, il est mon plus vieil ami, un grand frère pour moi mais il est ce qu'il est.

    - Dame Leonora. C'est... une surprise et un plaisir de vous voir en bonne forme.

    Voyant que nous sommes couvertes de neige cependant il ajoute.

    - Je... Je vais demander à ce qu'une autre chambre soit préparée et... voir si ils peuvent vous faire couler un bain ?

    CENDRES
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    Leonora de Hengebach
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  • Mer 14 Aoû - 0:35
    Nous étions toutes les deux devant la sortie de la mine, l’air encore chargé de poussière et de souvenirs. Je souriais doucement à Myriem, un sourire empreint de complicité. Elle avait raison, comme souvent. Qui aurait cru que la vie nous mènerait ici, à ce moment précis ? Oui, en effet, la vie nous réservait parfois des surprises, et celle-ci, c’était sans aucun doute la meilleure de toute ma vie.

    Je suis heureuse qu'elle ait pu nous permettre de nous retrouver.  Mes mots étaient simples, mais ils portaient tout le poids de l’émotion que je ressentais à cet instant.

    Mon regard suivit celui de Myriem, levé vers le ciel qui bientôt sera teinté des premières lueurs du crépuscule. Le temps nous pressait, et il ne nous restait que quelques heures pour rejoindre le village. L’urgence de la situation contrastait avec le calme que je ressentais en cet instant, comme si, malgré tout, nous étions exactement là où nous devions être.
    La proposition qu'elle me fit était difficile à refuser. Je venais à peine de la retrouver, et il était hors de question que nous nous séparions aussi vite. Le monde pouvait bien s'écrouler autour de nous, je ne la quitterais pas. Rien n'aurait pu m'arracher à ses côtés en cet instant, tant notre lien venait de se renforcer après tout ce temps.
    Du moins, je l’espérais au plus profond de moi.

    Ruyven est toujours à tes côtés ? C'est incroyable. C'est un homme bon et précieux, tu as beaucoup de chance, et j'en suis heureuse pour toi. J'ai hâte de le revoir. Mon cœur se serra à l’évocation de son nom, un mélange de nostalgie et de soulagement m’envahissait. Savoir qu'il n'avait jamais abandonné mon amie me remplissait de joie pour elle.

    Je suis d'accord, passons du temps ensemble. Je crois que nous avons énormément à partager.  L'idée de passer ces moments précieux avec elle me remplissait de joie après tout ce que nous avions vécu, de renouer les fils de notre histoire. Je m'efforçais de garder une façade impassible, mais le tumulte intérieur était indéniable. Chaque souvenir commun remontait à la surface, tissant un filet invisible entre nous, comme pour rappeler l'empreinte indélébile de notre passé. Mais aujourd'hui, face à cette nouvelle réalité, une question me hantait : notre histoire partagée serait-elle une force ou un fardeau pour le présent ? Allions-nous pouvoir réécrire notre lien, ou ce dernier était-il irrémédiablement ancré dans ce qui n'était plus ?

    Nous étions arrivées dans ce petit village après une longue route, fatiguées mais soulagées de trouver enfin un endroit où nous reposer. L'auberge était modeste, mais accueillante, avec une odeur de pain frais qui flottait dans l'air. Nous nous sommes installées à une table près de la fenêtre, le silence entre nous aussi épais que l'air avant un orage. Habituellement, c'était moi qui brisais le silence. Mais ce soir-là, quelque chose m'en empêchait.
    Je fixais le bol de potage au lard fumant devant moi, appréciant la chaleur qui s'en dégageait. Chaque cuillerée semblait apaiser quelque chose en moi, quelque chose que je ne savais même pas avoir besoin de calmer. À cet instant, le silence était une compagne bienvenue, un baume sur les nerfs tendus par ce que nous venions de vivre. Ce silence était une trêve silencieuse, une pause dans nos pensées et nos paroles. Nous avons mangé lentement, en silence, chaque bouchée savoureuse dans son simple réconfort. Il n'y avait pas besoin de mots. Ce moment de calme, cette communion silencieuse, était exactement ce dont nous avions besoin.

    Nous avons repris la route sous un ciel qui se teintait de lueurs crépusculaires. Le chemin était familier, en arrivant, l'homme de main de Myriem était là, il tournait comme un loup en cage.
    Cet homme, je l'avais rencontré à plusieurs reprises, toujours à l'ombre de Myriem, silencieux mais présent, fidèle. Sa loyauté était inébranlable, une qualité rare dans notre monde où les alliances se faisaient et se défaisaient rapidement. Il me salua avec un respect protocolaire, presque mécanique. Je répondis à son salut.

    Le plaisir est partagé, Ruyven.

    Pour nous réchauffer après la route, Ruyven avait fait préparer un bain chaud dans une grande cuve en bois. La chaleur qui s'en dégageait était un réconfort immédiat, une détente après la fatigue du voyage. Myriem et moi nous sommes glissées dans l'eau, laissant la chaleur apaiser nos muscles tendus. L'eau enveloppait mon corps, me redonnant peu à peu une sensation de bien-être que j'avais presque oubliée. Chaque minute passée dans ce bain était une bénédiction, une pause dans le tumulte de notre quotidien. Je savourais la chaleur qui pénétrait mes os, effaçant la fatigue accumulée. Myriem était silencieuse à mes côtés et dans cette intimité partagée, les mots étaient inutiles. Le bain était un refuge, un moment suspendu dans le temps où nous pouvions simplement être, sans avoir à penser à ce qui nous attendait ensuite. Le silence devenait presque oppressant, et je sentais qu'il était temps de le rompre. Mon regard se posa sur une brosse en bois, placée à côté des huiles parfumées et du savon qui nous avaient été fournis. Je la pris en main, puis me tournai vers Myriem avec un sourire doux.

    Veux-tu que je m'occupe de tes cheveux ? lui proposai-je, ma voix perçant doucement le calme de la pièce. Elle me regarda un instant, et un éclat de nostalgie passa dans son oeil. Ce simple geste rappelait une époque où le rituel du bain était une habitude régulière entre nous, un moment de complicité tranquille. Elle se laissa tenter, je lui brossais les cheveux puis j’allongeais les longueurs à l’huile de jojoba.

    Te souviens-tu de la dernière fois où nous avons partagé un moment comme celui-ci ? J’ai l’impression que cela fait une éternité…
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  • Mer 21 Aoû - 10:56
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    Feat Leonora - Message 2


    La pensée de Ruyven était un réconfort depuis toujours, arrivé au Manoir quand je n’étais qu’une enfant il était devenu le grand frère que je n’avais pas eu. Le mien était plus jeune que moi et il était mort d’une maladie infantile avant d’avoir cinq ans. Ruyven est toujours présent oui. Il est marié et une fille, un vrai tourbillon et son épouse attend leur second enfant pour le début d’année.

    Mais oui j’étais chanceuse de l’avoir lui et Wan avec moi. Il y avait un autre homme dans ma vie mais j’en parlerai plus tard. J’appréhendais ces moments d’échanges à venir et acceptés mais serions nous capables de nous livrer l’une à l’autre en oubliant les années écoulées loin l’une de l’autre?

    Ruyven avait fait préparer un bain et s' il avait probablement songé que nous en prendrions un à tour de rôle, il fut surpris de notre choix, nous baignions en même temps mais la cuve était largement assez grande pour nous accueillir toutes les deux. Libérées de nos vêtements humides et sales, couverts de terre et de neige nous nous étions glissées dans l’eau chaude avec un soupir de soulagement. J’étais pudique mais ce n’était pas le premier bain que nous partagions et nous étions déjà des jeunes adultes.

    Je n’avais juste pas eu le courage d’enlever mon cache oeil pour aller dans l’eau bienfaitrice. Des volutes de fumées s’échappaient de l’eau et la pièce était chauffée par une vaste cheminée, destinée aux riches voyageurs. Silencieuses nous laissions l’eau nous aider à nous détendre, yeux mi clos et perdues dans nos propres pensées. Ce fut Leo qui brisa le silence avec une brosse en main. J’avais rouvert les yeux au son de sa vie et j’avais esquissé un sourire.

    - Il faut que je les lave alors.

    Cela nous amusa toutes les deux, je fus cependant rapide à le faire, les frottant vigoureusement avant de lui tourner le dos pour me laisser coiffer dans la chaleur du bain. Assise, genoux repliés, mes bras les enserrait alors que la brosse glissait dans mes cheveux. Nous le faisions toutes les semaines, alors que nous étions encore jeunes et insouciantes à l’Académie. Je me laissais aller alors que Leo les traitait avec de l’huile de jojoba, de celle dont rêvent des OR pour lisser leurs moustaches.

    - La dernière fois… C’était dans un autre monde. Nous avancions dans nos études, sereines, confiantes dans la vie, traçant nos futures destinées. Moi qui devais épouser ce crétin de Benedictus choisi par mon tuteur et qui pourrait donc venir te voir, toi qui tenterait d’accéder à la carrière militaire dont tu rêvais… Et puis tu n’es juste jamais revenue après les fêtes de fin d’année, tu n’as pas répondu, je t’ai cru morte mais ta famille n’a jamais daigné répondre non plus à mes courriers. Et le monde a finalement entamé sa descente au monde des gardiens. Mes études finies, diplômée de médecine, je pensais venir à Benedictus et chercher à comprendre pourquoi ce silence, que mon mariage ait une utilité autre que de servir d'utérus.

    Je poussais un long soupir à ce souvenir, par chance ou pas je n’avais pas épousé ce crétin pour une simple et bonne raison.

    - Mais je ne suis jamais allée dans ta ville. Mon fiancé était au Manoir quand c’est arrivé, quand la régente Gunnhildr a annoncé qu’à Mael et Sancta il y avait des traitres et qu’elle allait assainir la noblesse. Tous sans exception, tous les nobles même de petite extraction comme moi, nous avons été arrêtés et envoyés dans les geôles des Commanderie de l’Ordre de la Main pour y être interrogés.

    Pas que j’eus subi des séances de tortures, non, ce n’était pas ainsi que cela s’était passé. Les chevaliers de l’Ordre n’étaient pas des bourreaux ou des tortionnaires, c’est pour cela que cela a duré une éternité avant que ne craquent les traîtres. Des longues semaines qui se sont transformées en mois, enfermées dans une pièce de quelques mètres carrés avec un simple lit. Ce n’était pas crasseux, je mangeais, peu mais ce n’était pas moisi ou mauvais en soit. Mais je n’avais pas de fenêtre pour voir dehors, les cellules étaient éclairées par des torchères, nous avions le droit de sortir deux fois par jour pour aller dans une salle d’eau pour nos besoins ou nous débarbouiller, laver nos vêtements. Les jours passant, nos gens avaient pu déposer quelques affaires, une petite malle avec des sous vêtements, jupes, chemises, brosse, quelques accessoires basiques, ils ne voulaient pas que la moindre épidémie ne se déclenche dans une commanderie a cause d’un manque d’hygiène. Ce que nous ne savions pas c’est qu’ils mettaient parfois du serum de vérité dans la nourriture et au gré des interrogatoires ils avaient pu prendre la mesure du complot contre la régence, contre la liche qui dirigeait le Shoumei. Et petit à petit, ils furent pendus, les uns après les autres. Nous savions que les exécutions augmentaient et pour le coup… Avec les semaines qui passaient, ceux qui étaient pendus n’étaient pas forcément de vrais traitres, des frondeurs, mais parfois des nobles malhonnêtes qui abusaient de leurs prérogatives et eux aussi furent pendus… C’est ainsi que je me retrouvais finalement libre après quatre mois en prison mais sans fiancé ni tuteur, ils avaient été déclarés traitres à Shoumei.. Et ce n’était que le début de la débandade, ensuite ce fut la disparition du Monarque, parti pour sauver sa fille de coeur, l’impératrice du Reike Ayshara… Et pour cet acte il fut emprisonné, nulle compassion pour celui qui la sauva, il avait brisé la règle lui interdisant de quitter sa Nation… Rien que cette partie de mon récit me sembla durer une éternité et je n’étais qu’au début de mon épopée, ma fuite vers l’avant, vers je ne savais pas trop quoi au demeurant.

    Mes cheveux étaient bien lisses et l’eau commençait à refroidir, alors j’ai demandé à ce qu’on nous en apporte de la chaude… Puis j'ai pris la place de mon amie, c’était son tour de livrer les raisons de son départ, de son absence de nouvelles, son silence, celui des siens.

    - A mon tour de démêler cette épaisse crinière.

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  • Ven 23 Aoû - 17:40
    Je brossais alors les cheveux de mon amie, avec une lenteur méditative, presque rituelle. Chaque mouvement de brosse glissait à travers ses mèches sombres et réveillait en moi un flot de souvenirs. Je me rappelais les jours passés, où tout semblait plus simple, plus lumineux. Myriem avait raison, cette époque d'insouciance et de rire partagé paraissait maintenant si lointaine, comme un rêve dont on redoute le réveil.
    Pourtant, pour moi, ces moments passés ensemble étaient les seuls instants où la vie semblait véritable, tangible. Dans le confort de ma maison, je n'étais jamais malheureuse, bien au contraire, j'avais toujours été choyée, la plus chanceuse parmi les femmes de notre maison. Mais ce bonheur tranquille s'était évanoui, le jour où le poids de l'avenir de ma famille s'était posé sur mes épaules, me forçant à porter une responsabilité qui me semblait trop grande, trop lourde. La simplicité des jours d'antan s'était alors éclipsée, ne laissant que cette nostalgie lancinante et l'impression que quelque chose d'essentiel m'avait été arraché.

    Myriem avait traversé bien des épreuves, marquée par une vie qui semblait avoir conspiré contre elle à chaque tournant. Ses fiançailles, d'abord, avaient été le début de ses tourments. Promesse d'une union arrangée, sans amour ni désir, ces fiançailles avaient été imposées par son tuteur, comme souvent pour les jeunes femmes de bonnes familles. Ce mariage non désiré représentait pour elle un avenir tracé sans qu'elle ait son mot à dire. Mais ce n'était que le début de ses malheurs. Peu de temps après l'annonce de ses fiançailles, les choses avaient pris un tournant bien plus sombre. Accusée à tort, Myriem avait été arrêtée sans ménagement, arrachée à sa vie. Emprisonnée durant de longs mois dans une geôle. L'injustice de sa situation...Les souvenirs de ces mois d'emprisonnement étaient gravés dans sa mémoire. Ils avaient laissé des traces profondes, visibles dans son regard, qui avait perdu une partie de l’éclat insouciant qu’elle avait autrefois.

    Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser que les épreuves qu’elle avait traversées ne se limitaient pas à celles que je connaissais. Il était évident, rien qu'à la regarder, qu'elle portait en elle les traces d'autres tourments, plus profonds. Son regard, autrefois vif et rieur, était maintenant empreint d'une gravité, comme si elle portait un fardeau invisible mais écrasant. Ses gestes, aussi, avaient changé. Ils étaient plus mesurés, comme si chaque mouvement trahissait une douleur ancienne. Le sourire qui étirait parfois ses lèvres ne parvenait plus à cacher l'ombre qui planait sur elle, un voile de tristesse qui ne se dissipait. Il en fallait plus qu’un mariage non désiré et quelques mois d’emprisonnement pour qu'une femme soit marquée à ce point par la vie. Je me doutais que Myriem avait des souffrances dont elle ne parlait pas, mais qui avaient laissé des cicatrices visibles à quiconque savait les déceler. Les années avaient érodé quelque chose en elle, une part de sa douceur et de son insouciance, remplacées par une force, forgée dans la douleur et la résilience.

    On nous apporta de l'eau chaude et j'en profitai pour laver mes cheveux. Je savourais ce moment de calme. Tandis que l'eau coulait sur mes cheveux, Myriem s'approcha doucement et se mit derrière moi pour prendre le relais, pour les brosser avec soin. Le geste, à la fois tendre et apaisant, me ramena à nos souvenirs. Je restai silencieuse, les yeux clos, le menton reposant sur mes avant-bras, me laissant aller à cette sensation familière. Après un moment, je brisai le silence.

    Mon départ, comme tu le sais, était en lien avec mon mariage avec le vieux Baron de Hengebach, de Benedictus. Si tu te souviens de lui, avait l'âge de mon grand-père. Un sourire amer effleura mes lèvres à ce souvenir, tandis que je continuais. Je t'ai écrit également, plusieurs fois, désespérée de te retrouver, mais je n'ai jamais reçu de réponse. À mon avis, les lettres ont été interceptées et cela ne m’étonnerait guère. Ils m'ont coupée de tout, de ma vie d'avant. Petit à petit, j'étais isolée. Je ne voyais presque plus mes frères, ni mes sœurs.
    Ces mots résonnaient dans l'air, que même le temps n'avait pas adouci. Je réalisais alors à quel point ce mariage m’avait éloignée non seulement de mon passé, mais aussi de moi-même.
    Je n'étais pas heureuse, mais dans ce malheur, j'ai eu beaucoup de chance. Lorenzo, mon époux, était un homme bon. Il me traitait avec respect et veillait à ce que je ne manque de rien, du moins en apparence. Il souhaitait sincèrement m'offrir son amour, et je crois qu'il était véritablement attaché à moi. Pourtant, malgré ses efforts, le temps n'a jamais réussi à apaiser la mélancolie qui pesait sur moi.
    Puis, il y a eu l'attaque des Titans qui a tout bouleversé comme tu t’en doutes. Nous avons essayé de fuir, de nous sauver du chaos, mais le destin en a décidé autrement. Lorenzo a fait une chute dans les escaliers, un accident tragique dont il n'a pas réchappé. Sa mort a marqué un tournant pour moi, brisant les dernières chaînes qui me retenaient à cette vie.
    Après cela, je n'avais plus aucune raison de rester. J'ai alors décidé de partir, de tout laisser derrière moi. Avec Ronan, nous avons pris la route vers la République, espérant y trouver une nouvelle vie.


    Je me retournai lentement pour faire enfin face à Myriem. Nos regards se croisèrent, et je lui tendis un savon et un linge avec un léger sourire, un geste simple mais empli de complicité. Ensuite, j'entrepris de faire la même chose pour moi, faisant mousser le savon avant de l'appliquer doucement sur ma peau. Tout en le frottant contre ma peau, je repris la parole, ma voix adoucie par le souvenir de ce que j'avais accompli depuis ma fuite.

    Après tout ce qui s'est passé, j'ai décidé de prendre ma vie en main. Je me suis offert une maison à Liberty, un endroit où je pouvais enfin me sentir chez moi. Et puis, j'ai pu intégrer la GAR. Je ne suis qu'un simple soldat, mais c'est déjà beaucoup pour moi. Je marquai une pause, repensant à ce que cela avait signifié de tout recommencer.
    J'ai aussi réussi à être naturalisée. Pourtant, être Shouméienne en République n'a pas toujours été facile. Les regards, les jugements... Mais je ne me plains pas, je suis une privilégiée, j’en ai bien conscience. C’est beaucoup plus compliqué pour les autres. Mais je veux prouver que je mérite ma place, que mon passé, mes origines ne me définissent pas. Je compte bien faire mes preuves. Et que mon nom serait dans toutes les bouches.
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