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Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Au sein des thermes impériaux, Ayshara s'immergeait dans un océan de tranquillité, les eaux chaudes la caressant, effaçant les affres et la fatigue des charges royales. La lueur dansante des flammes, née des torches fidèles, éclairait la vaste salle de ses bras dorés, exaltant la splendeur des mosaïques d'or qui se déployaient en fresques majestueuses sur les murailles et la voûte céleste du bain. L'impératrice, en son cœur aquatique, abandonna ses tracas du quotidien, se laissant envoûter par la douce étreinte thermale, tandis que sa peau, pareille à un albâtre délicat, se détachait d'une manière comparable à une éloquence mélodique contre le bleu profond des flots. D'une véritable main de maître sculpteur, elle semblait être façonnée ainsi, chaque nuance, chaque trait harmonieux, chantait une symphonie de beauté luxuriante. Mais ce qui ensorcelait le plus le regard dans cette scène, c'était cette cascade capillaire, ces ruisseaux d'argent pur qui s'écoulaient en une chute soyeuse, bien au-delà de sa taille, flottant en halo lumineux autour d'elle, consacrant sa royauté éthérée. Les vapeurs chaudes et aromatisées s'élevaient paresseusement, enveloppant la pièce d'un voile de détente et de mystère.
Entourée de ses dames de compagnie les plus fidèles, la mère de Draknys s'offrait à la volupté, son épiderme caressé des baisers délicats de pétales de roses écarlates. En cette enclave de répit, malgré le cadre propice à l'oubli des soucis, ses loyales damoiselles, tels des papillons nocturnes, murmuraient des confidences, tout en effleurant Sa Majesté d'eau parfumée et nettoyant sa peau diaphane avec des éponges puisées aux rivières lointaines. Comme une mélodie inévitable, des harmonies de propos plus intimes s'élevaient, et bientôt, ce sujet éternel - cette essence des confessions féminines - ressurgissait parmi leurs complaintes. Oui. Vous avez bien deviné. Ça.
L'une des dames, une charmante humaine aux cheveux noirs ondulés et au teint olive, évoqua son époux avec une expression mi-figue mi-raisin.
- Mon mari, il passe tellement de temps avec ses amis au marché, à jouer à des jeux stupides ou à boire à la taverne. Et puis, quand il rentre tard le soir, c'est à moi de gérer son humeur de merde. Parfois, j'aimerais qu'il voie au-delà de ses propres plaisirs.
À ses côtés, une elfe aux taches de rousseur apparentes soupira.
- Le mien agit de façon complètement contraire. Il est tellement absorbé par son travail, tellement engagé dans ses devoirs que je me sens négligée, comme une simple décoration au sein de notre demeure. Je voudrais tant qu'il me remarque davantage, qu'il prenne du temps pour nous...
Une autre, aux prunelles vertes étincelantes, raconta :
- Oh, comme je vous comprends ! De mon côté, mon époux s'est mis en tête que je dépense trop, dernièrement. Il vérifie chacun de mes comptes, chaque robe, chaque bijou. Comme s'il ne comprenait pas que c'est aussi pour lui que je souhaite tant à être au meilleur de ma forme, pour lui plaire et lui montrer que je tiens à notre image publique.
Puis, une dame plus âgée, à la chevelure grise, eut un rire cynique avant d'ajouter :
- Ah, les hommes et leur fierté ! Mon mari, bien qu'il ne soit plus aussi vaillant qu'à ses jeunes années, refuse toujours d'admettre qu'il a tort. L'autre jour, il s'est perdu pendant des heures dans la capitale parce qu'il était trop orgueilleux pour demander son chemin. HA HA HA HA ! Quel con !
Ayshara sourit à cette dernière remarque. Elle connaissait plutôt bien l'individu en question, un noble fier qui avait autrefois été un talentueux guerrier dans les rangs de l'armée reikoise, pour ensuite prendre une retraite dument méritée à la fin du conflit les opposant aux titans. Elle espérait que cette nouvelle vie pleine de repos et de loisirs ne le mine pas moralement. Car la cessation d'une activité professionnelle faisait quelquefois mal à l'esprit... Quoi qu'il en soit, la vie à la cour était remplie de tels caractères, et la vosdraak trouvait un certain amusement à écouter ces histoires plus légères, malgré leur teneur quelque peu amère.
Au fil des minutes, la discussion s'intensifia lorsque l'une des dames, aux yeux mélancoliques, admit :
- Mardi soir, mon bien-aimé m'a avoué qu'il avait des sentiments pour l'une de ses collègues de travail. Il jure qu'il ne m'a jamais trahie, mais comment puis-je lui faire confiance à présent ? Chaque fois qu'il s'absente de la maison, mon esprit vagabonde vers les pires scénarios...
L'atmosphère se chargea d'une lourdeur palpable. Chacune des personnes ici présentes vivait ses propres soucis de couple, et la beauté des thermes ne pouvait masquer entièrement les douleurs et les insécurités qu'elles ressentaient. La dragonne, attentive à tous ces propos, se sentait relativement connectée à ses servantes. Après tout, elle n'était pas seulement une reine, mais aussi une femme, une mère, de surcroit. Elle possédait ses combats intérieurs. Elle prit une profonde inspiration, méditant sur les paroles qu'elle pourrait tisser afin d'apporter un baume apaisant au cœur de ses loyales confidentes.
- Mes chères, la vie à la cour, comme partout ailleurs, est pleine de défis. Nos maris, malgré leurs rangs et leurs titres, sont également des hommes, faillibles et parfois aveugles à nos souffrances et à nos désirs. Cependant, rappelez-vous bien de ceci : notre valeur ne dépend pas de la façon dont les autres nous voient, mais de la façon dont nous nous percevons nous-mêmes. Chaque mariage, chaque relation connait ses tempêtes. C'est grâce à ces épreuves que nous découvrons notre propre force. Ne laissez pas les paroles et les actions des hommes définir qui vous êtes ou ce que vous valez. Vous êtes toutes des femmes remarquables, des joyaux précieux. Si vos compagnons ne peuvent voir cela, alors, il s'agit de leur perte, pas la vôtre. Trouvez du réconfort les unes chez les autres, cherchez du soutien et souvenez-vous que vous n'êtes pas seules. Nous sommes toutes liées par nos expériences et notre féminité... Et s'il y a une chose que j'ai apprise en tant qu'impératrice, c'est que la force réside souvent là où on s'y attend le moins.
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Afosios fit une entrée remarquée dans les thermes impériaux, sa prestance inégalée illuminant l'atmosphère. Tel un dieu déchu, il arborait une beauté altière et un charisme magnétique, qui attiraient instantanément tous les regards présents, surtout ceux de ces dames de compagnie elle-même bien mal accompagné de leur mari respectif, semble t-il. Ainsi centre de l'attention, comme l'univers avait voulu qu'il le soit, il s'en amusa et en joua, chaque mouvement était calculé, chaque pas était une déclaration silencieuse de sa grandeur et de sa propre perfection. Si son apparence était impeccable, alors chaque aspect de son être se devait de refléter le soin méticuleux qu'il accordait à son apparence. De son torse imberbe subtilement huilé et parfumé d'encens, de son léger habit qui recouvrait son intimité en jouant dangereusement avec les limites de l'indécence et même de ses cheveux d'ébène, coiffés d'une manière qui semblait nonchalante mais qui ne laissait en réalité rien au hasard.
Ainsi ses yeux perçants observaient son environnement avec une assurance tranquille. S'il était le petit prince du Reike, ici, dans les thermes où les corps se dévoilaient sans pudeur, il était le Roi.
Rapidement, il abatis le distance qui le séparait de la divine souveraine d'un pas aussi léger que de la soie fine, avant d'ordonner d'un geste sec aux dames de compagnie présentes de quitter la pièce. Son autorité étant incontestable et sa volonté similaire à une sentence impériale, elle obtempérèrent, non sans jeter un dernier regard en direction de l'impératrice, attendant sa validation ou son refus de les voir partir. Cependant ... Nul ne pouvait prétendre à être aussi proche d'elle qu'Afosios. Il était le gardien de ses secrets, l'ombre qui la protégeait des menaces invisibles, l'essence même de sa confiance. Sa voix était Sa voix. Il n'existait pas réellement, il n'était qu'une extension de la régalienne dirigeante, un corps et une volonté au service de Ses décisions. Aussi finirent elle par accéder à l'ordre silencieux du nobliau.
La pièce, désormais vidée de toute présence indésirable, son air de douce insolence était comme une fragrance enivrante, qui imprégnait jusque là l'atmosphère de sa confiance inébranlable, s'estompa. D'un pas silencieux et gracieux, l'éphèbe s'avança vers Ayshara, son visage habituellement impassible ou méprisant, selon les cas, s'adoucissant en Sa présence, révélant la connexion profonde et sincère qui le liait à elle. Elle était la seule personne en ce monde qu'il respectait véritablement, la seule pour qui il éprouvait un amour fraternel sans égal. Dans un empire où il n'était qu'un assassin se chargeant d'exterminer dans l'ombre tout ceux qui osaient représenter une quelconque menace, même fantasmée, elle restait sa lueur d'humanité.
Sans prendre autant de considération que la statut de son auguste amie l'exigeait, il s'introduisit dans le même bassin, manquant plusieurs fois d'éclabousser son Amie, avant de s'adosser aux rebord de marbre, de fermer les yeux et de pousser un long soupir de plaisir. La sensation de cette eau si chaude qu'elle en brulerait presque la peau, mais qui par la même occasion semblait éliminer autant les soucis que les impuretés, les douces effluves de parfum de rose et de jasmin qui embaumaient l'air, les vapeurs voluptueuses qui créaient une atmosphère intimiste ... Le cadre était si plaisant. Quel bonheur qu'il ne soit accessible qu'à une certaines ... Elite. Ce serait dommage d'accorder un tel privilège aux gens du commun, cela n'aurait fait que diminuer l'appréciation de ce moment. Le peuple ne devait se contenter que des thermes publics dans lesquels ont s'entassaient par centaines, régit par des règles déprimantes de séparation entre hommes et femmes, pendant que eux, la haute société, jouissait d'un art perfectionné au fil des siècles et que la République devait bien leur envier.
- J'en peux plus d'entendre tes poules piailler toute la journée, Shasha, déclara t-il finalement en parlant des suivantes qui venaient de partir. Franchement, c'est quoi l'intérêt de fuir la Cour et les doléances si chiantes du bas-peuple pour avoir à subir les jérémiades de déceptions amoureuses ?
Oui, c'était un fait qu'il n'avait jamais caché, comme quasiment tout ce qui pouvait lui passer par la tête, d'ailleurs, il n'aimait pas les compagnonnes de son Amie. Déjà, elle lui volait du temps et de l'espace, ce qui s'assimilait presque à de l'hérésie à ce stade, mais en plus elles ne faisaient qu'accabler l'Impératrice de leur tracas quotidiens sans intérêt quand leur rôle était avant tout de la divertir et lui faire oublier, l'espace de quelques instants, le poids pesant des responsabilités qui incombaient à l'impératrice. Gérer un empire, faire respecter la Loi, protéger les traditions, garantir la pureté des rites, représenter le Reike dans sa plus pure incarnation, assurer l'unité du pays, protéger le peuple, appliquer la justice ... Croyaient elles réellement que parler de leurs putains de mari était ce qu'il y'avait de mieux pour Ayshara ? Surtout quand on connaissait le destin de la dites-Ayshara en terme de "bonheur matrimoniale" ? Surtout en sachant qu'un des maris en question était un aman régulier d'Afosios ?
Bien sûr que non.
Elles n'étaient là que par tradition et droit du sang. Rien d'autres.
Comment s'est passé le Conseil ? Demanda t-il en faisant référence à celui qu'il avait interrompue pour donner une lettre à l'Impératrice. Contenance de la lettre qu'il serait très curieux de connaitre, également.
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"Tel un dieu déchu". Eh beh, carrément. Certaines personnes ici ne manquaient pas de modestie, visiblement... Mais bon, pouvait-on vraiment lui en tenir rigueur, à ce cher Afosios ?
En l'apercevant pénétrer la pièce de sa nonchalance habituelle, l'impératrice sourit tendrement, ses prunelles indigos scintillant à la vue de son ami le plus proche, son Afofo personnel. Selon l'opinion de plusieurs - dont celui de son aimable mari -, il représentait une vision de vanité et d'orgueil, mais pour elle, il était un véritable visage de confiance et d'amitié profonde. Lorsqu'il écarta ses dames de compagnie avec cette domination audacieuse que lui seul gardait le secret, elle acquiesça, non sans une pointe d'humour dans le regard. Leur complicité allait au-delà des formalités de la cour impériale et des nombreuses futilités du quotidien. À l'exception de Tensai, l'éphèbe était l'un des seuls qui se permettait tant de liberté en sa présence, et elle appréciait grandement cela. Ça lui faisait du bien moralement... d'être autre chose qu'une figure d'autorité quasiment divine.
- Mesdames, vous pouvez vous retirer dès maintenant. Je vous remercie de m'avoir si bien accompagnée. Annonça-t-elle, confirmant le geste du bellâtre à ses suivantes, qui partirent en chuchotant parmi elles, incapables de contenir leur curiosité naissante. À peine une poignée de secondes plus tard, les deux amis se retrouvèrent en tête à tête au sein du mini thermes, enfin prêts à discuter des grands sujets de la vie... Ou pas. Tu as toujours eu un don pour entrer dans un endroit comme si tu en étais le propriétaire légitime. Je pense que même les illustres Astres pourraient se sentir impressionnés par ton incroyable prestance ! Rit-elle de bon cœur. Tu sais bien que j'ai parfois besoin de ces 'poules' pour égayer ma journée et m'offrir un peu de distraction. Cependant, aujourd'hui, c'est toi que je suis heureuse de voir. Elle s'approcha davantage du brun, son attention se focalisant uniquement sur lui. Et puis, c'est très agréable d'avoir une oreille consciencieuse à mes côtés, surtout quand il s'agit de la tienne.
Aussitôt, une atmosphère plus intime s'installa. Un poids de moins pesant sur ses frêles épaules. Ayshara se sentait libre, même si ce n'était que pour un instant éphémère, des contraintes de sa position, des attentes du monde extérieur et des ombres qui la suivaient constamment. Ici, ils étaient simplement eux-mêmes, temporairement dépouillés des titres et des responsabilités qu'ils possédaient. La présence d'Afosios apportait un sentiment bienvenu de familiarité et de réconfort, quelque chose de presque fraternel dans un univers où la jeune femme à la chevelure d'argent ne devait pas s'autoriser une confiance aveugle en beaucoup.
Alors que la belle pensait pouvoir se détendre et parler de trucs nécessitant peu de réflexion, son "assassin" personnel aborda le fameux sujet du Conseil de la Main. Sur le coup, un petit rire sarcastique sortit de sa bouche. Évidemment, plusieurs choses resteraient secrètes jusqu'à tant qu'ils en aient terminé avec certains détails, mais elle pouvait tout de même lui raconter quelques faits saillants, parce que sinon, c'était moins drôle.
Elle inspira lentement, la vapeur parfumée remplissant ses poumons avant de lui répondre :
- Le Conseil de la Main d'aujourd'hui a été, sans exagération, un tournant dans l'histoire de notre si glorieux Empire. Machinalement, elle se massa les tempes, puis replongea ses améthystes sur son interlocuteur, qui oscillait entre l'irrévérence et la sincère préoccupation. Il y avait tant à dire, tant à expliquer... Par où commencer, au juste ? Ce fut une réunion plutôt révélatrice, dirons-nous... Notre Maître-Espion a exprimé des soupçons concernant Tagar, liés à ses relations avec certaines femmes suspectes ainsi qu'à ses déplacements souvent injustifiés hors de la capitale. Les preuves nous semblaient suffisamment convaincantes pour semer le doute. On dirait que sa loyauté envers moi, envers nous, était inférieure à son ambition personnelle ou à je ne sais quelle illusion de puissance. Sous le poids des accusations, il a finalement démissionné, ou plutôt, j'ai accepté sa démission avant qu'il ne puisse causer plus de dégâts. Je n'ai pas encore décidé qui sera son successeur, mais cela ouvre une porte à de nombreux changements. Pour le mieux, espérons-le. Un rire à la fois gêné et découragé s'échappa furtivement d'entre ses lèvres roses. Ce crétin n'a rien compris aux valeurs et aux responsabilités de sa position. Non content de dégrader l'image de sa fonction, il a terni la réputation du Conseil tout entier. C'est un imbécile, un incompétent qui n'a pas su reconnaître l'honneur qui lui avait été fait. Un vrai comble d'inefficacité ! Il occupait le poste de Coeur, l'un des plus prestigieux au sein du Reike, et voilà comment il s'en acquitte ? Et ensuite, comme un enfant pris en flagrant délit, il choisit de fuir ses responsabilités au lieu de les assumer. Le voilà donc, déchu. Cela me conforte dans l'idée que ce poste nécessite une personnalité plus robuste et digne. Grogna-t-elle, laissant le dragon s'éveiller durant quelques précieuses secondes. Enfin, ce qui est fait est fait. Nous devons avancer, avec ou sans lui. Il y a tant de défis à relever. Elle renversa la tête en arrière, les yeux fermés, essayant de rassembler ses pensées, de se calmer un peu. Désolée, Afosios. Ces derniers temps ont été éprouvants. J'apprécie ta curiosité concernant le Conseil, mais parfois... parfois j'aimerais simplement m'évader de tout cela, ne serait-ce qu'un moment.
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Lui-même n'en savait rien. Cette rencontre n'était pas prévue. En réalité, le nobliau avait juste entendu que sa divine amie se détendait aux thermes impériaux et avait d'un coup eu l'envie de la rejoindre. C'est ainsi que faisant fit de toute obligation protocolaire pompeuse et assommante, il se dévêtie devant la personne la plus importante de ce monde, le plus nonchalamment du monde, avant de jeter en sa direction un regard libidineux.
- Il en a pas des comme ça, ton mari, hein ? Déclara t-il en pointant ses muscles finement sculptés.
Oui, il était fier, ce cher Afosios. Et pourquoi cela changerait-il ? Il était en tout point parfait. Le préciser n'était aucunement un signe de vanité, simplement un constat artistique.
Doucement, il s'assied sur le rebord de l'immense bassin, une serviette de soie pourpre entourant sa taille et dissimulant son intimité (car même lui avait ses limites concernant l'indécence), avant de pousser un profond soupire de soulagement lorsque l'eau chaude vint caresser ses jambes. Par les Astres, que c'était bon ... Et dire que certains n'en profitait jamais !
- Une entrée remarquée, moi ? Répliqua t-il en fronçant les sourcils. Puis le souvenir lui revint et, pointant un doigt accusateur vers sa souveraine, il s'exclama. Attends, si tu parles de ma petite interruption au Conseil de la Main, saches que ce n'était que de la mise en scène ! Et puis, avoue que c'était drôle de la voir la tronche qu'ils tiraient tous, haha !
Surtout Tensaï. Ce grand benêt qui ne supportait pas l'insolence alors que ses grosses paluches ne lui permettaient même pas de saisir une tasse de thé sans la briser, quel comble. Afosios, au moins, connaissait l'étiquette.
Cependant, lorsque Ayshara parla du dit-Conseil et de ce qu'il s'y était produit, son sourire pourtant si sincère se figea. Il luttait pour garder son calme, alors que ses mains tremblaient légèrement, un signe de son effort pour contenir l'orage tumultueux qui grondait dans son esprit. Ce ... C'était un affront direct à l'honneur et à la grandeur de l'Empire du Reike. Comment soit-il, ce petit merdeux sans scrupules, mettre en péril les intérêts de l'Empire pour servir ses propres desseins égoïstes ? Comment cette teigne insupportable pouvait elle avoir l'audace de salir le nom glorieux du Reike et de ses augustes dirigeants ?
Cette trahison révélée, l'opinion qu'il avait de Zéphyr jusqu'ici, c'est à dire aucune, grimpa d'un cran. Le Maitre-Espion c'était ainsi dépeint comme un zélote efficace et fidèle de la couronne, tandis que le Maitre des Finances se voyait confondre et déchu. Et Tensaï n'avait rien fait ? Lui pourtant si prompt à la colère lorsqu'Afosios lui mettait une simple main au cul, il n'avait pas dégainé son arme pour trancher la tête du parjure Reys ?
Dans un combat intérieur, Afosios tentait de maintenir une façade imperturbable. Il savait pertinemment que laisser éclater sa colère ne ferait que décrédibiliser tout en tourmentant d'autant plus la souveraine. Mais en son fort intérieur, ses pensées tournoyaient dans un chaos bouillonnant. Malgré ses efforts pour maintenir une façade stoïque, il sentait une bouillonnante furie menacer de déborder. Il serra les poings, maîtrisant ses réactions, mais ses yeux brillaient d'une intensité ardente, témoignant de sa frustration contenue.
C'est donc avec un sourire féroce et les yeux pétillants de malice qu'il osa poser la question :
- Du coup ... C'est bon, je peux le tuer ?
Il en rêvait depuis tant de temps ...
Seulement, devant la dernière phrase qu'elle prononça, sa rage s'évanouie. Ecartant les bras, il invita son amie à s'y blottir, comme ils le faisaient parfois, quand ils étaient plus jeunes, qu'elle n'était ni Impératrice, ni mariée et que lui-même n'était un Smaragdi que de nom.
- Promis, dès que tout sera calmé, je t'emmène dans une de mes villas, loin d'Ikusa. Juste toi, moi et 250 domestiques. Ca te dirais ?
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Surprise mais rapidement amusée, Ayshara arqua un sourcil en contemplant le spectacle corporel qu'exhibait son meilleur ami. Décidément, il ne manquait vraiment pas de pudeur, celui-là... Et il était parfait comme ça ! Un sourire espiègle naquit sur ses lèvres alors qu'elle répliquait :
- Oh Afosios, chéri, tu devrais savoir que Tensai n'a pas besoin de montrer ses attributs afin de prouver sa puissance à quiconque. Mais entre nous, je t'assure qu'il n'a rien à t'envier ! Lorsqu'il s'agit de muscles, il en a plus qu'assez pour faire pâlir de jalousie même un dragon en pleine force ! Évidemment, le grand empereur du Reike possédait plus d'un tour dans son sac. Et avec une impératrice maniant le feu divin à ses côtés, leur public ne pouvait que s'incliner !
Une risée douce et cristalline s'échappa. La présence de son inséparable compagnon lui insufflait une exaltation bienvenue, surtout après cette journée éprouvante passée au sein du Conseil de la Main. Le regard détendu, la jeune femme à la chevelure immaculée observa le Smaragdi prendre place au bord du mini thermes et savourer allégrement le climat de relaxation ambiant. Pendant un court instant, la vosdraak s'interrogea concernant la raison de sa venue en ces lieux, mais elle cessa assez vite d'y réfléchir. Parce que hey, un vrai copain n'avait pas besoin de justification spécifique pour voir sa copine de longue date ! Soupirant doucement, elle se laissa bercer par la chaleur parfumée de l'eau et cette compagnie familière, appréciant ce rare instant de légèreté.
Le sourire de la souveraine reikoise s'élargit davantage alors qu'elle écoutait Afosios se défendre avec sa théâtralité typique. Et sa référence à son entrée remarquée lors de la réunion manqua de la faire rire aux éclats. En effet, ils n'étaient pas prêts... Personne ne l'avait été ! Nul ne s'attendait à voir débarquer le meilleur pote de la reine en dansant telle une ballerine pour livrer une lettre écrite des mains de la Porte-Parole de la République. C'était quoi déjà son p'tit nom ? Ah ouais, Koraki Exousia. Une dame intriguante. Un jour, peut-être qu'elles se rencontreraient.
- Ta mise en scène était un chef-d'œuvre de comédie. Ou de terreur, selon le point de vue.
Puis, la conversation continua. Quand la mère de Draknys mentionna Tagars Reys ainsi que son incompétence certaine, elle sentit que son ami n'appréciait pas du tout le manque de respect dont l'ancien Coeur avait fait preuve, chose tout à fait normale en y pensant bien. Au sein d'un Empire où l'honneur, la servitude et la dévotion s'avéraient des valeurs cruciales, rompre aussi facilement son serment n'était clairement pas un acte salué. Encore plus lorsqu’aucune excuse ni proposition de réparation n'avait été suggérée de la part du démissionnaire.
- Je souhaite régner avec justice et compassion, Afosios. Opter pour la vengeance et la colère ne ferait que semer plus de dégâts. La mort n'est pas la solution à chaque défaillance. Tagar, en dépit de ses erreurs, ne mérite pas un sort si cruel. Elle leva une main, l'eau ruisselant de ses doigts délicats. Nous allons altérer sa mémoire suite à sa démission. Libre, il ne se souviendra plus de ses fonctions ni des secrets qu'il a pu connaître. Ainsi, il ne constituera plus une menace vis-à-vis du Reike et de ses intérêts. Expliqua-t-elle. Il s'agissait d'une grande miséricorde destinée à un homme ayant failli à ses hautes responsabilités. Toutefois, la dragonne aimait croire que cela serait suffisant et qu'ils n'auraient pas à commander une exécution publique à leur incontournable bourreau.
D'un soupir de nostalgie, l'impératrice se résigna à accepter l'invitation de son meilleur ami de toujours et se blottit doucement dans ses bras. Le contact se voulait réconfortant, une étreinte fraternelle qui lui rappelait des jours insouciants, un période de leur vie où leur seul et unique problème était de choisir quelle robe porter aux soirées mondaines du samedi.
- Tu n'as donc pas changé. Dit-elle bassement, sa voix teintée d'une affection sincère. Ce serait merveilleux, Afosios. Un moment de paix, loin de tous les soucis... Juste nous et une petite armée de domestiques. Un sourire. Le souvenir de leur complicité d'antan libre de tout fardeau impérial lui réchauffait le cœur. Mais je me demande... Comment Tensai et Draknys percevraient cette absence ? Je ne peux partir sans leur bénédiction, sans être certaine que ni mon mari ni mon fils ne se sentiront délaissés.
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Profitant de ces quelques instants où les bruits de la cour comme des conseils s'étaient tus, où tous deux n'étaient bercés que par le clapotis de l'eau et de la vapeur, il resserra plus fortement son étreinte sur l'Impératrice, recherchant l'innocence et la candeur de leur enfance à présent définitivement éteinte. Dans la chaleur du hammam impérial, le poids des responsabilités semblait momentanément s'alléger, comme si la vie à l'extérieur de ces murs luxueux n'existait plus.
Les souvenirs d'une époque où leurs rêves étaient simples et où la politique était encore une notion lointaine remontèrent à la surface. Des jours où leur amitié était une source de réconfort dans un monde encore inexploré. Aujourd'hui, ces moments de pureté semblaient être des étoiles lointaines dans la nuit obscurcie par les intrigues de la cour.
Afosios se perdit dans le regard de l'Impératrice, cherchant à retrouver cette connexion intime qui avait jadis défini leur lien. La vapeur qui enveloppait la pièce créait une atmosphère presque irréelle, une bulle hors du temps où ils pouvaient s'évader du poids de la réalité.
- Hmm hmm … En effet, je me demande bien comment ils vont s’en sortir sans toi. Après tout, Tenten est juste entouré des meilleurs guerriers de ce monde, d’une Griffe si dévouée que j’en viens à me demander si tu ne fais pas dans la polyandrie, d’une Oreille qui serait capable de savoir combien de grain de beauté j’ai sur la fesse gauche, d’un palais entièrement dévoué à satisfaire ses moindres désirs, … Non, vraiment, je me demande bien comment il va faire !
Cependant, même dans ce sanctuaire de quiétude, il ne pouvait ignorer les réalités qui les attendaient à l'extérieur. La politique, les alliances, les conflits — tout cela attendait patiemment comme des ombres aux portes du hammam. Mais pour l'instant, dans ce moment éphémère, il choisit de savourer la présence de son amie, espérant que, même dans les méandres du pouvoir, ils pouvaient préserver un fragment de leur passé radieux.
- Mon p’tit neveu. Ca fait longtemps que je l’ai pas gâté !
Un petit trait d’humour qui ne pouvait camoufler la réelle gravité des paroles qui allaient suivre. Pourtant, pour le bien tant de l’Impératrice que de l’Empire, il se devait d’aborder ce sujet.
- Tu sais aussi bien que moi qu’il est destiné à une grandeur encore plus éclatante que la tienne et celle de Tensaï. Le couver à ce point n’est peut-être pas la meilleure des options, tu ne crois pas ?
Fidèle à lui-même, il ne put s’empêcher un ultime trait d’esprit.
- Enfin, qu’est-ce que j’en sait de comment on éduque correctement un enfant ? C’est pas comme si j’allais en avoir un jour. Tu sais que je me demande toujours pourquoi tu t’es infligé ce fardeau.
Avec une gravité et un sérieux dont même l'Impératrice n'était pas coutumière, Afosios plongea son regard dans le sien. Draknys n'était pas qu'un enfant, il était l'avenir de ce monde.
- Mais pour en revenir à ton fils, il a quand même déjà 4 ans. Je pense qu’il va falloir envisager de l’incorporer progressivement à toutes tes apparitions publiques et celle de ton époux. Tu ne peux plus t’accorder le luxe de le garder exclusivement pour toi, Shasha.
Quels mots pouvait et devait-on employer pour expliquer à une mère qu'il était temps pour elle de se séparer de son enfant ? Le Prince Draknys, même du haut de ses 4 ans, était déjà un symbole pour tout un peuple. Chaque regard, chaque sourire esquissé par le jeune héritier, était une promesse d'avenir, une lueur d'espoir dans un monde souvent obscurci par l'inconnu. Les couloirs du pouvoir ne toléraient pas la faiblesse, et la sécurité du royaume reposait sur les épaules délicates de cet enfant. Il chercha les mots, pesant chaque syllabe comme s'il s'agissait de joyaux fragiles.
- Ne prend pas ombrage de mes paroles, mais il ne t’appartiendra plus très longtemps. Bientôt, son seul parent, ce sera l’Empire. Tu dois l’y préparer. Il est temps pour lui de commencer son apprentissage, de grandir au-delà des murs protecteurs de notre palais. Le monde extérieur, bien qu'incertain, est la toile sur laquelle il devra peindre son avenir et celui de notre Empire. Il n’est pas uniquement ton fils, il est l’héritier de toute une nation. Tu dois le préparer à l'immensité de son rôle, poursuivit Afosios. Et cela nécessite une exposition précoce aux réalités de notre royaume. Les enseignements de la cour ne suffiront pas. Il a besoin de connaître les aspirations et les défis de son peuple, de comprendre les nuances de chaque décision qui modèle notre nation. Ce n’est qu’ainsi qu’il aura la force de son père et la grandeur de sa mère.
Le couple impérial, tout béni qu'il soit, ne pouvait être les seuls à pourvoir à l'éducation du prince. Les murs majestueux du palais, bien qu'imprégnés de sagesse et d'histoire, ne pouvaient pas tout enseigner. Draknys avait besoin de comprendre le monde au-delà des dorures et des salles de réception.
- A t-il un tuteur ?
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Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Le Smaragdi était probablement le seul véritable ami de l'impératrice, au sens pur du terme. Entre eux, il n'y avait jamais eu d'ambiguïté bizarre ou d'attirance quelconque; juste une forte affection et une complicité dépassant largement ce qu’entretenaient normalement les proches de la cour impériale. Ayshara lui accordait une confiance quasi absolue et savait qu'il ferait toujours tout en son pouvoir afin de la soutenir au sein de ses rocambolesques entreprises. En partie grâce à son aide, elle put garder la tête sur ses épaules suite à la conquête de Tensai, évitant ainsi de sombrer dans des idées folles et sombres. Sa condition saine actuelle, elle la devait principalement à des gens comme Afosios et Zéphyr qui avaient été là pour l’assister malgré toutes les difficultés rencontrées.
Souriante, la belle le contemplait avec une tendresse colorée d'une mélancolie douce-amère tandis que sa mémoire vagabondait parmi les sinuosités de leurs souvenirs communs. Ah ! L'ancien temps lui manquait ! Constamment si plein de vie, l'assassin de la reine apportait ce souffle de fraîcheur dans son existence trop souvent alourdie par le poids de la couronne. Elle percevait en lui un bastion de sincérité dans un univers fréquemment voilé d'illusions et de manigances diverses. Sa franchise et son audace constituaient depuis toujours un havre de réconfort à ses yeux. Profitant de cette chaleureuse étreinte qu'ils partageaient, elle se souvenait de ces instants où son fidèle meilleur copain avait su générer de la légèreté lors de moments tendus. Son entrée mémorable pendant le Conseil de la Main se voulait un excellent exemple de sa capacité à bousculer les conventions, à faire voler en éclats la monotonie de la politique. La mère-dragon admirait ce genre d'insouciance, cette liberté que lui-même incarnait si bien. Et qui lui faisait parfois cruellement défaut.
Toutefois, derrière la façade enjouée du beau brun, Ayshara discernait un faciès très peu connu du public. Afosios n'était pas seulement un bouffon ou un compagnon de beuverie; il s'agissait d'un homme d'une immense intelligence ainsi que d'une sensibilité cachée, capable de comprendre les subtilités des organisations reikoises et des relations humaines. Un individu dédié à son empire et à sa souveraine, prêt à tout pour la protéger, même au péril de sa propre vie.
Dès qu'il eut terminé sa tirade humoristique sur la situation de Tensai en son absence, la vosdraak plongea ses prunelles dans les siennes , une étincelle taquine s'éveillant.
- Oh là là... Comment Tensai, avec toute son armée de guerriers invincibles, sa Griffe dévouée - que je te rassure, ne partage pas ma couche - et son Oreille si perspicace, pourrait-il seulement survivre sans moi, la si séduisante et parfaite Ayshara ? Son sourire s'élargit. Je me demande, si je pars, combien de temps lui faudra-t-il pour réaliser que c'est moi qui choisis ses sous-vêtements le matin ? Ou que c'est grâce à mes conseils que les jardins du palais ne ressemblent pas à la jungle du sang ? La dragonne se détacha légèrement, histoire de mieux voir le visage de son Afofo. Et aussi, qui va lui dire de ne pas manger que des viandes rouges et de penser à ses légumes ? Un ricanement innocent et - surtout - contagieux s'échappa de ses lèvres, puis elle reposa sa tête contre l'épaule du jeune homme.
Hélas, son moment d'amusement se volatilisa lorsque son meilleur ami péta sa bulle en lui parlant de Draknys et de son éducation. Elle roula les yeux. C'était son bébé à elle ! Évidemment que toute remarque le concernant s'avérait difficile à prendre. Certes, le prince héritier se destinait à une grandeur illustre, mais il ne possédait que quatre maigres années à son actif. Chaque chose avait son temps, rah ! Il devait apprendre à être un enfant, à vivre, aimer et rêver.
- Non, ta vision est trop... Rah ! Draknys n'est pas un successeur à modeler selon notre guise ! Il est mon fils ! Sache que son bien-être transcende tout calcul politique ou destin impérial ! Elle respira profondément, essayant de tempérer la flamme de son irritation. Il n'a que quatre ans, Afosios, seulement quatre ans ! Et déjà, le monde attend de lui qu'il soit plus que ce qu'il est réellement. Un enfant. Mon enfant. La mention d'un potentiel tuteur fit monter une nouvelle vague de frustration. Non, nous n'avons pas encore trouvé un tuteur officiel pour lui. Déclara-t-elle, sèchement. Toujours sous les eaux chaudes du bain impérial, Ayshara s'éloigna un peu du Smaragdi. Ses améthystes se détournèrent vers le côté. Quelque chose de plus lourd qu'une simple surprotection maternelle semblait la tourmenter intérieurement. Pendant quelques secondes, la souveraine du Reike s'atermoya à en parler, mais elle comprit rapidement que cela ne servait à rien de préserver éternellement ce secret qui lui pesait tant sur les épaules depuis une lune. Je... Je dois te confier une information importante... Garde ça pour toi, s'il te plait. Hésita-t-elle. Draknys... Il est souffrant. Une maladie étrange qui le rend de plus en plus faible. Nous avons consulté les meilleurs guérisseurs, cherché des réponses dans des textes anciens, mais pour l'heure, nous sommes sans solution. Les larmes perlèrent aux coins de ses yeux, mais elle les refoula aussitôt. Ainsi, tu comprends pourquoi je suis réticente à le pousser trop vite dans ce monde exigeant et cruel. Il a tellement besoin de protection... Tensai et moi sommes dévastés. Jour après jour, nous le voyons lutter, et ce malgré tous nos efforts. Soupirant, l'impératrice s'adossa contre le bord du bassin, tentant de se calmer et de relativiser. Je ne peux pas, Afosios. Je ne le ferai pas. Tant que je n'aurai pas l'assurance qu'il est prêt, je continuerai à le protéger, à le couver, comme tu le dis si bien. L'Empire attendra. Mon fils, sa santé, son bonheur, tout cela passe avant le reste.
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Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Même si des rumeurs circulaient dans les rues de la capitale, arguant que le Fictilem du Reike irait bien mieux avec l’Exousia de la République. Une sorte de relecture du conte de la Belle et la Bête en quelque sorte, même si dans ce cas précis, il était un peu plus difficile de définir lequel des deux protagonistes serait à considérer comme la véritable bête. Après tout, la Vice-Présidente avait révélé sa nature d’Hybride.
Tsss … Les républicains tombaient bien bas. Quelle nation pouvait accepter qu’une créature à ce point haït de toute la création puisse accéder à un tel poste ? Encore une preuve de la supériorité du Reike.
Afosios inclina légèrement la tête, acceptant l’éloignement de la souveraine. Il savait que tenir ce genre de discours était bien trop facile à tenir quand on n’était pas directement concerné, mais …
Mais concerné, il l’était bel et bien, en réalité. Comme tous les habitants de l’Empire, le simple fait que le petit prince respire était une bénédiction que tous devaient remercier. Comme tous les habitants de l’Empire, le petit prince était leur maître et leur berger. Il n’était pas un enfant. Il ne l’avait jamais été. Ne montrant aucun signe de recul, il reprit, contredisant les mots de son Auguste Amie, peut pouvait importer sa réaction.
Après tout, il ne cherchait pas à la convaincre absolument, là, dans l’immédiat. Tout ce qu’il désirait, c’était faire lui faire prendre conscience de ce qu'il affirmait. Le reste du cheminement intellectuel, elle le ferait elle-même, en compagnie de son époux.
-Votre Majesté, je comprends votre inquiétude, commença-t-il d’un air un peu plus taquin et arborant un petit sourire amical. Mais c’est mon rôle de t’épauler comme de te conseiller et cela même si je dois encourir ton courroux. Draknys n'appartient pas seulement à ta famille. Il est l'héritier de l'empire, le sang royal qui coule dans ses veines représente bien plus que l'avenir de ta lignée. Il est le symbole de notre nation et son destin ne peut être laissé au hasard.
La vapeur des bains impériaux dansait dans l'air, voilant les contours de la pièce en une aura éthérée. Se laissant glisser pour s'immerger dans l'eau chaude, il savoura un instant la sensation apaisante qui enveloppait chaque parcelle de son être. La chaleur pénétrante détendait ses muscles fatigués, lui procurant un répit bienvenu après une journée épuisante.
Dans ce sanctuaire, il se laissa dériver lentement, laissant ses pensées vagabonder au gré des courants. La voix d'Ayshara, douce et mélodieuse, malgré l'agacement résonnait à ses côtés, comme une mélodie familière dans le silence apaisant des eaux thermales. Son cœur s'emplit de gratitude envers la présence réconfortante de sa compagne. C'est pour cette même raison qu'il ne chercha pas à la ménager, car tout ce qu'il disait, tout ce qu'il pensait, n'était pas mut par des visées égoistes ou courtisanes. Il n'avait à coeur que le bien-être de la Divine Souveraine.
- Le temps est un luxe que tu n’as pas, Shasha, poursuivit l’Emeraude avec calme. L'empire aura besoin d'un souverain à la fois fort, cultivé, intelligent, bienveillant et sévère. Toi et Tensaï rassemblez ces qualités, je ne le nie pas, mais vous avez le privilège d’être deux. Draknys ne l’aura peut-être pas.
L'éphèbe tourna son regard vers elle, captivé par la lueur éclatante qui illuminait ses yeux et qui semblait s'amplifier à chaque fois qu'elle parlait de son fils. On disait beaucoup de chose sur le couple impérial, mais ce que les badauds oubliaient bien souvent, c'était la simple et douce vérité qu'ils restaient avant tout des parents comme tout à chacun.
Aujourd'hui, dans ces thermes, elle était une mère qui parlait de son fils. Rien de plus. Rien de moins.
Il étendit doucement sa main vers la sienne, cherchant le contact rassurant de sa peau contre la sienne, non sans rajouter avec amusement :
- Et vu comment tu te comportes … Je ne peux m’empêcher de penser qu’aucune prétendante ne trouvera grace à tes yeux.
Puis ce fut le choc.
La nouvelle de la détresse du petit prince l' ébranla profondément. Son visage, autrefois serein et calme, se figea dans une expression de colère contenue. Une fureur glaciale envahit son être alors qu'il prenait conscience de l'ampleur de la situation. La pensée de voir le fils d'Ayshara souffrir et dépérir était insupportable pour lui, tout autant que le désespoir qui s'emparait de la Vosdraak.
Dans son regard, on pouvait lire la promesse muette de faire tout ce qui était en son pouvoir pour guérir le petit prince.
- Qui est au courant de la situation ?
Et sans attendre la réponse, il joignit ses mains à celles d'Ayshara, plongeant l'émeraude de son regard dans celui de son amie.
- Que puis-je faire ? Ordonnes et j’obéirai.
Afosios était prêt à se battre, non seulement pour Ayshara et son fils, mais pour l'espoir d'un avenir meilleur pour tous ceux qui avaient besoin de lui, car sa détermination ne connaissait aucunes limites.
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Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
- Ça dépend de si on parle de la Griffe ou de la Bête...
Un rictus, puis elle laissa sa phrase en suspend sans en rajouter davantage. Durant son périple vers le Temple du Soleil et de la Lune, la jeune femme avait été victime d'un comportement déplacé de la part de son protecteur, et c'était une mésaventure qu'elle préférait oublier, honnêtement. D'ailleurs, le chef des armées se devait de l'annoncer à Tensai depuis leur retour. Sans recevoir de nouvelles, elle se questionnait sur la réalisation de cela. Quoi qu'il en soit, il ne s'agissait pas d'une chose très importante à traiter et il valait mieux ne pas en faire d'histoires malaisantes et inutiles.
À l'heure actuelle, cette discussion à propos de Draknys la préoccupait beaucoup. Clairement, c'était une corde particulièrement sensible et Ayshara éprouvait des difficultés à accepter toutes les aspirations impériales qui reposaient sur les épaules immatures de l'écailleux héritier. Non pas la grandeur prévue pour lui la perturbait, mais plutôt la vitesse à laquelle on anticipait qu'il revête ce manteau de responsabilités. Comment pouvait-elle se résoudre à le voir ainsi accablé par des attentes qui devraient appartenir à un âge plus mûr ? Selon la mère-dragon, tout ce poids menaçait d'écraser sa joie de vivre, son désir d'explorer, d'apprendre et de naturellement être un enfant. En y pensant, elle se souvint brièvement sa propre jeunesse. Tôt, elle avait été consciente du rôle qu'elle était destinée à jouer. On attendait de la vosdraak qu'elle soit parfaite, qu'elle incarne l'idéal sans jamais faillir... Et cette pression constante engendra un mal-être profond. Les souvenirs de ces tentatives d'évasion, ces moments où elle avait cherché par tous les moyens à fuir les murs opulents du palais, lui revenaient en mémoire. Elle avait voulu échapper à ce destin tracé, aspirant à une réalité plus simple, plus vraie. Elle avait espéré vivre, libre de ces chaînes dorées. Puis, dans les périodes les plus obscurs, quand la princesse se sentait extrêmement accablée, elle avait même désiré mourir.
Elle ne souhaitait pas ce futur pour Draknys.
- Je fus cette enfant à qui on n'a jamais laissé l'opportunité d'être. Chacune des étapes de ma vie a été calculée, pesée pour sa contribution à l'avenir de Reike. Et ce poids... Ce poids a failli me briser définitivement. Il y eut un temps où la pression d'incarner ce symbole vivant pour notre nation m'a poussée vers le désarroi, au point de vouloir ma propre fin. Est-ce là le destin que tu souhaites pour ton neveu ? Son expression se durcit. Aider Draknys à grandir dans l'amour, la sécurité et la liberté, c'est le préparer à devenir un homme bienveillant, sage et juste. Voilà notre véritable devoir.
La belle aux cheveux de lune souffla un bon coup et alla s'adosser contre le rebord du bain thermal. La compagnie de son meilleur ami lui était certes agréable, mais parler de problèmes familiaux aussi épineux l'agaçait au plus haut point, surtout après une dure journée de travail. Face à quelqu'un de différent qu'Afosios, son énervement aurait pu être bien plus intense. Il fallait croire que sa simple présence suffisait à tempérer la cracheuse de feu qui sommeillait en son for intérieur. Il y avait dans leur amitié une alchimie rare; le Smaragdi réussissait là où de nombreux autres s'inclinaient. Il était une sorte de refuge contre les tempêtes que l'impératrice affrontait au quotidien.
Alors que l'assassin étendait doucement sa main vers la sienne, une chaleur diffuse se propagea dans son corps, apaisant les remous de son esprit agité. Un sourire presque amusé perla sur ses divines lèvres.
- Ne t'inquiète pas, mon ami. Quand le moment viendra, je saurai reconnaître la femme qui aura la force et la douceur nécessaires pour marcher aux côtés de Draknys... Sinon, on pourra toujours lancer un tournoi où les prétendantes devront se battre afin de gagner le cœur du prince ! Un petit rire malintentionné s'échappa. Non, elle n'oserait pas faire ça ! Pourvu qu'il ne finisse pas avec cette soi-disant Exousia de la République...
Sans surprise, la mauvaise nouvelle concernant la maladie du dragonnet semblait affecter profondément le beau brun. Le regard compatissant, la vosdraak l'observa avec toute la douceur dont elle disposait à ce moment-là. Malgré la douleur lancinante qui l'envahissait elle aussi, Ayshara essaya de se montrer forte et de répondre autant que possible aux interrogations de l'homme. Dans un geste de complicité amicale, sa main chercha la sienne.
- Seuls Tensai, Zéphyr et moi-même sommes au courant de la situation. Déclara-elle, sa voix tremblante trahissant l'émotion contenue. L’unique chose réellement à notre portée, pour l'instant, c'est de prier les Astres pour qu'une solution nous soit révélée. Notre espoir repose sur un miracle, car il semble que la médecine traditionnelle soit impuissante. Elle serra la main d'Afosios plus fort. Cette maladie... Elle est d'une nature que nous n'avons jamais rencontrée auparavant. Aucun remède connu, aucune potion, aucune incantation n'a le moindre effet. Il s'agissait d'un adversaire étranger de tous qui menaçait la vie du jeune dragon. Je sais que tu ferais tout pour nous aider, et je t'en suis infiniment reconnaissante. Ton soutien compte plus que tu ne peux l'imaginer. Mais actuellement, nos mains sont liées; notre meilleur espoir réside dans la clémence des Astres.
Ayshara n'aimait pas croire en l'impuissance. Cependant, elle se devait d'avouer que cette épreuve s'avérait aussi difficile qu'un combat contre les titans.
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Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Alors qu'ils discutaient, la vapeur des bains impériaux enveloppait doucement leurs silhouettes. Les colonnes de marbre qui encadraient les bains, parées de guirlandes de fleurs exotiques et rehaussées d'or et d'argent, semblaient être les témoins silencieux de cette baignade de la confidence. les pétales de roses flottants, dérivaient de-ci, de-là, au grées des ondulations produites par le deux divins corps, diffusant dans leur errance un parfum enivrant, qui n’apponteraient qu'à ceux vivant dans le luxe de profiter.
A nouveau, on projeta sur les braises incandescentes l'eau qui, à son contact, embruma les bains, dissimulant les deux protagonistes dans une agréable et relaxante chaleur. Ils semblaient savourer l'instant, profitant de la chaleur apaisante des vapeurs et de la tranquillité momentanée que leur offrait ce lieu privilégié et c'est ce qu'un tiers pourrait penser si d'aventure passait par les thermes.
Mais ce serait se fourvoyer.
Et c'était dans ce contexte, celui du privilège et du luxe, que s'échangeaient les pires paroles qu'une mère puisse un jour prononcer. Leurs voix résonnaient doucement, se mêlant au doux clapotis de l'eau et au crépitement lointain des brasiers. Pourtant, les mots frappaient plus violemment que le fracas d'un champ de bataille. C'était peut-être là l'image la plus adéquate à la situation ...
Car la souveraine affrontait à nouvel ennemi. Malheureusement, il ignorait qui et, surtout, elle ignorait comment. Elle menait, presque seule, une guerre qu'elle était pour le moment sûre de perdre.
Et cela, l'Emeraude du Reike ne pouvait le tolérer.
- Je te dirais bien qu'il s'agit d'une épreuve que les Astres t'adresse pour éprouver ta foi autant que prouver ta force, mais ce serait te mentir, Shasha. Tu as déjà été baptisée divine dans le sang et les larmes. Lorsque la flèche impie frappa ton corps, tu renaquit plus forte, plus puissante que ce que les contes et les prophéties avaient annoncés. Prier les Astres ne servira à rien.
Que de belles paroles, alors que lui même sentait subitement le poids de la situation sur ses épaules. En tant que protecteur et confident de la Reine désormais Impératrice, il se sentait personnellement responsable de son bien-être. C'était là son rôle, son unique mission. Sans elle, il n'était rien. Sans le bonheur de sa régalienne amie, il ne pouvait, ni ne devait être heureux. A présent qu' il connaissait la gravité de la situation, il ne pouvait s'interdire de penser que chaque seconde comptait.
Ce qui était stupide comme pensée. Si la situation était si désespérée, alors Ayshara aurait déjà fait mobiliser l'empire entier.
- Ton actuel ennemi, c'est l'adversité.
Encore de beaux discours. Inutiles.
Il n'en montra rien, mais il vivait un moment de panique intérieur, durant lequel mille questions se bousculaient. Que devais-il faire pour le sauver ? Quels remèdes ou quelles magies pourraient guérir cette maladie mystérieuse ? Que devais-il dire pour apaiser le tourment de la souveraine mère ?
Impuissance et inutilité, voila ce qu'il était.
Pourtant, il n'avait pas le droit de le dire, pas le droit de le montrer, pas le droit de le ressentir. Comment pouvait-il oser s'inquiéter que la propre mère du jeune dragon ? Son égo était peut-être divertissant, mais les limites se posaient là le décidait Ayshara. Et là, il était en train de les dépasser.
Il était son ami, son confident. Si elle lui en parlait, ce n'était certainement pas pour le voir s'agiter en tout sens à demander l'impossible : c'était pour obtenir du soutien. Plus que tout, il devait devenir cet impossible dont elle avait tant besoin.
Quand bien même il faisait confiance à Zéphyr pour s'assurer que ce secret sois bien gardé, il se promit de lui-même mobiliser son propre réseau. Personne ne devait croire que la santé du Prince était menacé. Personne ne devait savoir que la Reine élue des Astres avait peut-être perdue leur soutien.
A nouveau, sa main qui tenait celle d'Ayshara l'empoigna plus fortement encore, de ce geste, de ce mouvement, si particulier et qui, d'une muette parole, autorisait l'Impératrice à cesser de se montrer si forte.
Ses yeux d'émeraudes plongèrent plus profondément encore dans ceux de son amie, arborant ce regard que même elle n'avait pas souvent vu, celui d'une détermination frisant la folie. Si pour sauver Draknys, il devait affronter les Titans eux-mêmes, alors que le sort en soit jeté.
- Je te le répète, non pas de l'ami à l'amie, non pas du prophète à l'élue, mais du serviteur à sa souveraine. Ordonne et j'accomplirai tes volontés, Ayshara Ryssen, Impératrice du Reike.
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Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
En parlant de prier les Astres, la toute-puissante souveraine de cet empire composé des meilleurs guerriers du Sekai parut presque dérisoire, comme si elle suppliait l'univers pour une aide qui pourrait ne jamais venir.
Perturbées, les pensées de la vosdraak se perdaient au milieu d'un océan agité de préoccupations, de peurs et - surtout - de responsabilités incommensurables. En révélant ce maudit problème à son meilleur ami, une partie d'elle se sentait extrêmement vulnérable, exposée, mais il était impératif qu'il comprenne la gravité de la mystérieuse maladie qui accablait l'héritier de la Couronne. Nonobstant, admettre cela à voix haute rendait le fardeau plus palpable... Et dans le fond de son cœur de mère, une lourde pierre semblait s'y déposer, marquant le poids de ce douloureux secret qu'ils portaient. Les enfants étaient des êtres si purs, si chétifs. Pourquoi fallait-il que la maladie les frappe ainsi ? La cruauté de ce monde n'avait-elle aucune limite ?
Impuissante, oui. Plus elle y songeait, plus la frustration l'envahissait. Car chaque tentative de trouver un remède s'était soldée hélas par un misérable échec, laissant Draknys dans un état de faiblesse que tout parent redouterait. Longuement, Ayshara avait été formée à croire en sa capacité à résoudre les problèmes, à protéger son peuple et sa famille contre toute adversité. Mais cette maladie la confrontait à un ennemi invisible face auquel ni les armes ni la diplomatie ne s'avéraient efficaces.
La belle appréciait la pression réconfortante de la main du beau brun sur la sienne. Le genre de geste qui, dans des circonstances fort bien différentes, aurait pu suffire à alléger son mal intérieur. Cependant, alors qu'elle baissa ses améthystes, une ombre de ressentiment voila son esprit. Sa pensée se détournait vers son grand frère, dont l'absence se faisait péniblement ressentir. Elle lui en voulait pour son éloignement. Pour ne pas être là afin d'offrir son soutien. Pour ne pas protéger son neveu. C'était... C'était tellement un sentiment contradictoire, parce que d'un autre sens, elle n'avait pas spécialement envie de revoir cet homme. Cette absence lui remettait douloureusement en tête que, malgré les liens du sang, chaque personne suivait son propre chemin, parfois au détriment des besoins des autres. Draknys, après tout, était aussi une partie du Baron de la pègre.
Heureusement, des gens plus censés et fidèles comme Afosios étaient là pour elle.
D'ailleurs, les mots de ce dernier éveillèrent une petite folie en elle. La référence à sa pseudo résurrection et à sa survie miraculeuse après cette satanée flèche qui aurait pu mettre fin à sa vie lui redonna un peu d'éclat au visage. Croyait-elle vraiment à tout cela ? Elle-même ne le savait pas, mais au moins, ça lui remontait le moral toutes ces histoires d'Astres et de renaissance. Femme à l'imagination fertile, elle aimait bien les anecdotes fantaisistes.
- Je pense... Je pense que tu as raison. Nos Dieux ne forgeront pas notre destin, pas plus qu'ils n'effaceront l'adversité de notre chemin. J'ai été baptisée dans le sang et les larmes, oui, et si j'ai émergé de ces épreuves renforcées, c'est grâce à l'amour que me portent les miens et la volonté de fer qui anime mon cœur. Peut-être est-il temps d'arrêter de regarder vers les cieux en quête de réponses et de commencer à chercher en nous les solutions. Si les Astres ont décidé de se taire face à la souffrance de mon fils, alors j'invoquerai une autre sorte de puissance.
Ayshara parlait, mais elle ignorait néanmoins toute la dimension de ses paroles. Quelle forme de puissance pouvait bien exister au-delà de tout ce qu'elle avait déjà tenté ? Était-elle réelle ? Devrait-elle l'inventer de toute pièce, créer un nouveau type de magie ? Y'avait-il un endroit où la lumière des étoiles ne parvenait pas ?
Ensuite, l'impératrice se leva lentement des eaux chaudes et sortit du bassin. Elle saisit une serviette épaisse et la drapa autour de son corps voluptueux. Souriante, la dragonne jeta un bref coup d'œil au Smaragdi. Décidément, il comptait parmi les rares privilégiés de sexe masculin, aux côtés de son époux Tensai, autorisés à la voir entièrement nue sans craindre pour sa vie. Cette confiance n'était pas accordée à la légère, puisqu'elle était le fruit d'années de loyauté inébranlable et d'une affection qui avait résisté aux épisodes dramatiques du Reike. Et bien sûr, son meilleur ami ne lui avait jamais donné de raison de regretter cette proximité.
- Je n'ordonnerai que ce qui peut servir l'intérêt supérieur de notre peuple, et surtout, ce qui pourrait aider à sauver mon fils. Tout ce que je te demande, c'est de continuer à être ce pilier de force et de sagesse sur lequel j'ai appris à m'appuyer. Ne sachant pas le facteur exact de la maladie qui tourmente Draknys, l'épouse de l'Empereur ne se voyait pas envoyer Afosios faire une mission sans connaissance de cause. L'état de son enfant ne justifiait pas l'exploitation abusive de ses ressources. Ton dévouement n'a jamais été remis en question et je sais que ton cœur est sincère. Après avoir exprimé ses attentes et sa confiance, Ayshara contempla le visage de son fidèle ami et conseiller. Afosios, quelles sont tes pensées sur la voie à suivre pour découvrir un remède ? As-tu déjà envisagé quelque chose de particulier ? Après tout, l'assassin de la reine possédait un esprit des plus audacieux. Peut-être qu'il avait réfléchi à un truc inédit.
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Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Sentant le poids de son impuissance peser sur ses épaules alors qu'il se trouve aux côtés de son Impératrice bien-aimée, les mots lui manquent. Pour la première fois de sa vie, l’Emeraude ne trouve rien à dire et chaque silence qui s'étire entre eux semble accroître le gouffre de son incapacité à répondre à ses attentes.
Sa main se détache lentement de celle d'Ayshara, comme si le simple contact était devenu insupportable en cette période de crise. Son regard, d'abord empreint de détermination, se voile peu à peu d'une lueur d'impuissance et de frustration. Il détourne le regard, incapable de soutenir le regard à la fois régalien d’une Impératrice et implorant d’une mère. Son esprit tourbillonne dans un tumulte de pensées et de remises en question.
À quoi bon être son homme de confiance s'il est incapable de lui offrir le soutien dont elle a besoin dans un moment aussi crucial ?
Une colère froide s'empare de lui, faisant naître une tension palpable dans l'air. Afosios s'éloigne d'Ayshara, s'éloignant symboliquement de son rôle de protecteur et de conseiller. Il se sent comme une ombre impuissante, condamnée à errer dans les couloirs du palais sans but ni utilité.
Dans son cœur, une douleur sourde s'installe, mêlée à une profonde culpabilité. Il sait qu'il doit trouver une réponse, une solution, mais pour l'instant, il se sent comme pris au piège dans un labyrinthe sans issue.
Il observe furtivement l'Impératrice du coin de l'œil, conscient que son regard ne doit pas s'attarder sur elle, même dans cet environnement intime des bains impériaux. Les vapeurs épaisses qui flottent dans l'air offrent un écran de discrétion, mais il sait que sa vigilance ne doit pas faiblir.
Il remarque la silhouette presque dénudée d'Ayshara, enveloppée dans les vapeurs opalescentes des bains impériaux. Même si son intimité est préservée par les vapeurs, Afosios connaît chaque courbe de son corps aussi bien que le sien propre. Il ne peut s'empêcher de remarquer la seule marque de vulnérabilité qu'elle porte encore : la cicatrice qui traverse sa peau, souvenir d'une tentative d'assassinat qui aurait pu la tuer.
Cette cicatrice, symbole de la force et de la résilience de la Divine Souveraine, est surtout pour Afosios un rappel constant de la fragilité de la vie et de la responsabilité qui pèse sur ses épaules en tant qu'homme de confiance de l'Impératrice. Alors qu'il continue d'observer discrètement Ayshara, son cœur se serre d'une étrange combinaison de respect et de préoccupation pour la femme qu'il a juré de protéger.
Alors que ses pensées se tournent vers l’ignominieuse cicatrice, l’éphèbe ne peut s'empêcher de ressentir un pincement au cœur en se remémorant l'attaque brutale qui avait failli coûter la vie à l'Impératrice. La femme derrière cette attaque, Luna, était toujours en vie et, bien que sous bonne garde, elle restait une menace planant sur l'Empire. Il se rappelle les efforts déployés pour la capturer, les échecs répétés et le fardeau de la culpabilité qui pesait sur lui à chaque fois qu'il regardait la cicatrice d'Ayshara.
C'est alors qu'une idée audacieuse fait irruption dans son esprit. Luna, malgré sa folie et sa soif de destruction, détenait un savoir ancestral, héritage des premiers jours de l'Empire. Peut-être, se demande-t-il, pouvait-elle détenir la clé pour guérir le Prince et mettre fin à son mal mystérieux. Mais oserait-il soulever cette possibilité avec la personne-même qui avait été si profondément blessée par les actions de Luna ?
Un dilemme s'installe en lui. D'un côté, la loyauté envers l'Impératrice et le désir de protéger son fils le poussent à envisager toutes les options pour le sauver. D'un autre côté, il sait que la simple mention du nom de Luna peut raviver des douleurs et des traumatismes profonds chez Ayshara. Mais les répercussions possibles sur sa propre personne n’étaient rien quand, de l’autre côté, les enjeux étaient si élevés. Il ne pouvait ignorer une possibilité aussi prometteuse.
Prenant une profonde inspiration, il se trouve pleinement vers la souveraine amie et lui soumet l'infamante proposition :
- L'Hérétique pourrait peut-être détenir des réponses, Shasha.
Voila. La bombe était lancée.
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Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
L'eau ruisselait sur sa peau d'albâtre. La jeune femme attrapa une serviette moelleuse et l'enroula méticuleusement autour de son corps voluptueux, savourant cette chaleur réconfortante. Dans l'intimité de ces bains, à l'abri des regards inquisiteurs de la cour, elle pouvait laisser transparaître la fragilité et la détermination qui coexistaient en son for intérieur. L'aveu de la maladie de Draknys venait de l'exposer, révélant un secret douloureux qui pesait péniblement sur son cœur. Admettre ce fardeau à voix haute, même à Afosios, son fidèle ami, se voulait une lourde épreuve en tant que telle. Brièvement, elle repassa toute la précédente conversation dans sa tête. Ceci lui donna presque le vertige.
Ensuite, elle repensa - encore - à celui qui lui servait de grand frère. L'ambivalence de ses sentiments la troublait. D'une part, elle ressentait un manque cruel de soutien, une amertume envers cet individu qui, en d'autres temps, aurait dû être à ses côtés. D'autre part, elle éprouvait une réticence considérable à le revoir... Quoi qu'il en soit, s'attarder sur ces ressentiments ne servirait à rien. Ce qui importait maintenant, c'était de trouver une solution pour son bébé et de faire face à cette adversité avec la même résilience qui l'avait naguère sauvée d'une mort certaine. Transformer sa souffrance en force, il fallait.
Ayshara serra plus fort la serviette autour de sa poitrine. Comme si elle cherchait à se protéger d'un froid soudain qui semblait l'envahir. La question fatidique avait été lancée... Et l'impératrice redoutait inconsciemment la réponse à cette dernière. Parce qu'il restait une piste que personne jusqu'à ce jour n'avait osé explorer. Le genre de piste dangereuse qui instillait la méfiance de chaque âme au sein de ce palais. Tous le savaient, mais nul ne souhaitait l'admettre ouvertement. Elle inspira profondément, rassemblant tout son courage, puis écouta la déclaration du bellâtre.
L'hérétique.
On la surnommait donc ainsi. À ces mots, la vosdraak ravala sa salive. Un frisson glacé parcourut son échine. Une série d'images tourbillonna entre ses deux oreilles : la liche, l'attaque, la douleur fulgurante de la flèche transperçant son cœur. Quelques longues secondes de silence suivirent pendant lesquelles elle pesa mentalement les pours et les contres. La suggestion d'Afosios ouvrait la porte à des souvenirs déchirants et à une menace autrefois surmontée, mais jamais oubliée. Cette figure obscure et redoutée n'était autre que Luna, jadis connue sous le nom de Valeery Draknys. Il s'agissait d'une lointaine souveraine du Reike qui avait tenté d'éveiller le potentiel dormant de l'épouse du Conquérant en la plongeant au sein d'un état entre la vie et la mort. Un acte qui manqua quasiment de la tuer définitivement. Heureusement, elle fut sauvée in extremis par les soins du Haut Prêtre de Shoumei de l'époque, Seagan. Une grosse histoire bien dramatique, en somme.
Méchant dilemme... Pouvait-on réellement envisager de renouer avec cette sombre magicienne ? Malgré ses méthodes très questionnables et son statut d'hérétique selon le Smaragdi, l'ancienne reine possédait des connaissances ésotériques et des pouvoirs que peu de mortels égalaient. Mais le coût d'une telle alliance... Les risques s'avéraient immenses. Les conséquences, imprévisibles. La haine et la peur se mêlaient à la logique froide de la nécessité.
- Afosios, tu sais ce que cela implique, n’est-ce pas ? Aller voir cette femme... C’est comme ouvrir la porte à des ténèbres que nous avons déjà combattues une fois. Murmura-t-elle enfin, brisant ce silence. Elle a failli me tuer il y a quatre ans de cela. Si nous retournons vers cette personne, ça pourrait... Hésitante, elle coupa sa phrase au beau milieu, puis riva les yeux vers le plafond en serrant doucement les poings. Elle recentra ses pensées. Pour sauver mon fils, je suis prête à affronter n’importe quelle adversité, incluant celle qui porte le visage de la Mort. Si Luna peut nous offrir une chance, ne serait-ce qu'une lueur d'espoir, alors nous devons la saisir.
Sans surprise, la belle se méfiait de son ancêtre, ignorant complètement ce qu'elle attendait d'eux. Ses véritables intentions envers le Reike étaient floues. Le type de personne capable des actes les plus extrêmes pour atteindre ses objectifs. Sa nature même illustrait une contradiction avec tout ce qu'ils représentaient.
- Dis-moi, mon cher ami, pourquoi la surnommes-tu 'l'Hérétique' ? Et qu'est-ce qui te fait croire qu'elle détiendrait des réponses ? Questionna-t-elle, curieuse d'en apprendre davantage sur la philosophie de son fidèle compagnon. Cela l'aiderait à évaluer les risques associés à une possible alliance ou confrontation avec cette liche. Comprendre la perception qu'Afosios et, par extension, les autres avaient d'elle pouvait guider l'impératrice lors de sa réflexion. Savoir si c'était une option viable pour sauver l'héritier du trône du trépas, ou pas.
crédits : 3659
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Ca, c'était pour la petite phrase pseudo-poético/théologique qu'il se devait de déclamer à chaque fois qu'une âme se sentait perdue. D'autant plus lorsque l'âme en question était la plus importante de ce monde.
Sa rapprochant de l'âme en question, il porte à son visage ses mains restées douces, malgré les années passer à servir la couronne, et par conséquent à manier les armes pour faire s'abattre le courroux du Reike, la forcant à relever la tête. L'émeraude se plonge dans l'améthyste, en une complicité que ne peuvent atteindre que ceux qui ont vécus tant l'adversité que l'amitié. Il fallait faire ôter à la souveraine les doutes qu'elle pouvait ressentir.
- Et elle a été vaincue par un Reike qui, à l'époque, n'était pas encore un Empire. Depuis, il est devenue plus grand, plus fort, plus puissant qu'il ne l'a jamais été. Nos armées ont vaincus des Titans et affrontent aujourd'hui leur serviteurs les plus perfides. Si l'Hérétique devait à nouveau représenter une menace, alors malheur à elle, car elle serait confronté à la rage d'un Empire mené par sa Souveraine, entre temps également devenue plus grand, plus forte et plus puissante qu'elle ne l'a jamais été.
Pourquoi la nommais t-il ainsi ?
- La réponse est simple, elle t'a blessé. Peu importe ses intentions, que se soit tes révéler à toi même ou autres niaiseries du genre, on ne s'en prend pas au Divin sans en subir les conséquences. Elle le savait avant tout le monde, peut-être même avant moi, et pourtant, elle t'a quand ... Il ne termine pas sa phrase. Pas de besoin de rajouter un poignard symbolique dans un cœur qui avait vue une flèche bien physique.
Pourquoi aurait-elle des réponses dont elle serait la seule à disposer ? La, c'était plus technique.
Et plus difficile à expliquer sans rappeler des évènements ... fâcheux. Semblerait-il que les bains étaient propices au retour des souvenirs traumatiques. Mais c'était là le seul chemin qui s'offrait à l'Impératrice.
- Malgré cela, elle reste une ancienne Reine du Reike. Elle peut détenir des informations que tu n'as pas. Lorsque ton ... Epoux à gagné le droit de régner, lorsque ses troupes ont envahies les rues d'Ikusa, lorsque tes parents ont étés mis à bas du trône, ce furent plus que des vies qui furent perdues, ce jour-là. Il y'a aussi eu un héritage. Tu n'étais qu'une enfant et tu n'étais pas appelée à régner. Tes parents ne t'ont probablement pas tout dit sur l'histoire de ta famille et ses secrets.
Qui sait quels mystères, quelles connaissances, quelles informations étaient à présent perdues dans le sang et le sable ? Et parmi celles qui survivaient, lesquelles étaient l'apanage du seul héritier à avoir vraiment été formé à régner ? Quelles étaient ceux que Vaenys était le seul à savoir ?
-Et là, tu as une ancêtre vivante, à ta disposition.
crédits : 7054
Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Ayshara n'était pas dupe. Les allégeances et les loyautés pouvaient s'avérer aussi fluides que les eaux dans lesquelles elle venait tout juste de se baigner. En revanche, il y avait également cette soif inextinguible de solutions, ce désir brûlant de mettre fin à la souffrance de son enfant, l'héritier légitime de la lignée Draknys et Ryssen. En attente d'éclaircissement, elle scrutait les yeux de son conseiller qui conservait cette sérénité imperturbable, celle lui ayant régulièrement servi de phare lors de tempêtes précédentes. Certes, Luna avait transgressé les lois, commettant une lourde faute en s'attaquant directement à la souveraine de l'Empire. Toutefois, elle avait sûrement exploré des voies mystiques qu'ils ne connaissaient point. Des voies très peu morales. Serait-il possible que cette liche détienne la clef de la guérison du petit prince ? Quérir de l'aide chez une agresseuse lui serrait le cœur, mais le désespoir était un maître cruel qui, hélas, forçait les mains les plus réticentes.
La métaphore osée de sa propre réalité résonna telle une vérité amère. Elle, Reine du Reike, comparée à la Lune, l'Astre nocturne constamment assiégée par les ténèbres. Son rôle de dirigeante impliquait d'affronter des obstacles dangereux, en effet. Cependant, avant qu'elle n'ait eu le temps de digérer pleinement ces mots, Afosios s'approcha, rompant l'intimité préservée de ses réflexions. L'eau du bain dégoulinait encore de ses épaules. Puis, dans un geste audacieux, il porta ses mains vers son visage. La dulcinée du Conquérant sentit ses doigts fermes l'obliger à relever la tête, la forçant à croiser son regard. L'intensité brûlante de ses émeraudes le toisait. Et la belle frissonna légèrement. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été ainsi tenue, autrement que par Tensai. Le contact physique avec quelqu'un d'autre - un ami de longue date qui plus est - éveilla en elle une certaine nostalgie.
- Même la Lune a ses phases. Elle se cache parfois, pour mieux réapparaître, entière. Murmura-t-elle.
Elle posa doucement ses mains sur celles d'Afosios, abaissant ses bras d'une façon qui se voulait rassurante. Un sourire aimant ourla ses lèvres; ensemble, ils traverseraient les ombres, cherchant la lumière au sein de ce qui semblait être un océan de nuit.
- Oui, le Reike s'est érigé en un bastion de force que peu peuvent contester. Nous avons terrassé des Titans et fait trembler leurs serviteurs. Mais la puissance ne doit pas nous aveugler au point de nous empêcher de voir au-delà de la simple vengeance ou du triomphe militaire. Celle que l'on surnommait Hérétique avait effectivement commis l'impensable contre sa propre lignée. Enfreinte des lois sacrées, bafouée l'honneur de la famille régnante. Quand mon époux a pris le pouvoir, nous avons hérité d'un fardeau de sang... Clairement, il s'agissait du genre d'histoire qu'elle n’appréciait pas se remémorer. Le meurtre de mes parents par... par l'homme dont je suis éperdument amoureuse me trouble encore à ce jour. Se confia-t-elle, à voix basse. Cette simple phrase lui poignarda le cœur, car elle avait l'impression de manquer de loyauté envers son bien-aimé en disant cela. Ayshara changea néanmoins assez vite de sujet. C'est vrai. Peut-être que Luna nous aiderait à comprendre notre passé, à déchiffrer les mystères qui entourent notre famille. Il faudra écouter ce qu'elle a à dire. Dit-elle, comprenant les explications de son meilleur ami et lui donnant raison sans imposer de résistance quelconque.
Leur nation avait survécu et prospéré grâce à sa force, mais continuera de grandir par sa sagesse. Pour Draknys. Pour tous ceux qu'ils chérissaient, ils devaient être parés à explorer même les plus sombres recoins du Sekai...
- La rage de mon mari à l'égard de cette femme est profonde. Un rire jaune. Il était prêt à la tuer sans hésiter. Et il n'accepterait pas facilement l'idée de chercher conseil auprès de l'ancienne souveraine. Comment, selon toi, pourrais-je aborder la conversation avec lui ? Je crains que sa rancune ne l'aveugle aux possibilités qu'elle représente pour notre avenir.
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