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Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
22 octobre de l'An 2
Une brise légère s'était levée ce matin, apportant une petite fraîcheur automnale typique de Kaizoku. Plusieurs mouettes en profitaient pour planer paresseusement, laissant leurs ailes glisser dans ce courant aérien frais tout en guettant l'entrée du port. Le soleil pointait timidement, colorant le ciel de nuances rouges, puis orangés, avant d'accepter la venue plus bleutée de la voûte céleste. Les nuages se paraient d'une robe rosée ou violacée, le temps d'accueillir la venue du nouveau jour, pendant qu'ils se mouvaient lentement, là-haut, dans les froides altitudes.
Altarus les regardait, avec l'aide d'un seul oeil valide. Une ou deux courtes mèches blanchies par l'âge virevoltaient dans le vent léger. Il finit par les délaisser pour regarder la ligne d'horizon, qui se distinguait à peine d'un petit liseré sombre. Le bleu de la mer se mêlera peut-être au céruléen du ciel, qui sait. Dans sa poitrine, son cœur accéléra son rythme, pulsant une horrible sensation de crainte. Une année entière était passée depuis l'annexion de l'Île par la République, après moult batailles. Rien que se rappeler ce qu'il avait vécu lui imposa de crisper ses mâchoires, tout en passant une main sur son visage. Sa paume droite frémit en sentant la texture du bandage qui barrait son oeil gauche. Vivement, il retira sa main tout en grimaçant de la réaction que la peau brûlée pas totalement cicatrisée eut au passage de celle-ci. Ses deux mains réunies sur le bois du bastingage, il soupira longuement, avant d'inspirer plus lentement encore pour se réconforter dans les effluves salines qui emplissaient l'air.
Le malaise passé, il regarda vers la poupe du brick. Le port s'éloigna petit à petit, poussé par le vent timide matinal. Toutes les voiles n'étaient pas encore déployées pour maintenir une petite vitesse de sortie. Autant, cela était nécessaire pour sortir de tout l'ensemble des quais, que d'esquiver les dernières épaves qui attendaient d'être renflouées pour dégager le fond portuaire. S'il le désirait... il pouvait ordonner de faire demi-tour. Non, pas demi-tour… s'il le faisait, il ne pourra remonter sur le pont d'un navire ! Plus d'une année à se morfondre en doute, en remise en question... d'angoisses. Assez ! Il devait affronter cette étape ! Déjà de monter à bord du Cetus avait été éprouvant, agressé par les souvenirs de son dernier combat pendant qu'il commandait le Téméraire... de revoir les autres navires brûler, et couler... le cri des hommes, le craquement des mâts.
Il ferma son unique paupière en grinçant des dents. Il ne devait pas sombrer, il devait tenir... La mer était tout pour son existence. S'il n'arrivait pas à vaincre sa peur...
''Capitaine ? Nous avons quitté le port....''
Ses mains se serrèrent sur le bastingage. La peur le prit, lui nouant les tripes, rendant son cœur plus cognant dans sa poitrine.
"Capitaine ? Tout va bien ? "
Il hésitait. Il ne devait pas ! Pas avec cet équipage qui avait accepté de monter à son bord, malgré sa situation émotionnelle ! Pourquoi était-ce si difficile de faire ce qu'il avait toujours fait auparavant ? Il se mordit la lèvre, quitte à en gémir. Puis, il se redressa, fixa son jeune second de son seul oeil valide.
''Monsieur Hanry, déployez toutes les voiles ! Voyons ce que vaut le Cetus !
Invité
Invité
Des courants sous-marins calmes faisaient danser les algues d’un rythme monotone, alors que l’océan restait encore bien sombre, commençant toutefois à se teinter de reflets rougeâtres dansants au gré des vagues en surface alors que le soleil commençait à se montrer. Rien, toujours rien ni personne, aucun changement ces derniers jours. Elle était déjà partie investiguer, était revenue bredouille, et toute la troupe des Ecailles Ecarlates était toujours absente. Pas même un mot, pas même le moindre pot déplacé par un sous-fifre esseulé.
Personne.
L’endroit d’habitude plein de vie n’était plus qu’un bâtiment fantôme. Tout laissé en plan comme avant qu’elle ne parte à Kaizoku.
Il fallait se rendre à l’évidence, ils ne reviendront pas. Pas d’eux-mêmes en tout cas. Étaient-ils seulement en vie? Pouvait-on vraiment disparaître ainsi sans laisser la moindre trace? Même les batailles perdues voyaient en général quelques soldats s’enfuir…
Non, c’était forcément quelque chose d’autre, de plus sournois, mais de ce qu’elle savait, sa famille n’était pas particulièrement en très mauvais termes avec d’autres organisations similaires. Bon, pas en bons termes non plus, rivalités commerciales oblige… Mais pas catastrophiques au point de provoquer une vendetta de grande envergure de la sorte. Était-elle elle-même menacée? Quelqu’un ou quelque chose la traquait-elle?
Si une chose était certaine, rester à la planque ne l’aiderait en rien et elle avait besoin d’informations pour remonter cette piste, le plus vite possible, sinon le temps la ferait doucement disparaître dans l’oubli collectif. Elle appareilla donc son sloop personnel qu’elle utilisait d’habitude pour du transport de marchandises en surface - celles supportant assez mal les trajets sous-marins. Althéa jugeait que sa forme humaine donnerait bien plus confiance aux passants que si elle sautait sur leur pont depuis sous les flots. Et ce ne serait aussi douloureux qu’une seule fois. Ce qui était un plus.
Elle rejoignit donc la Belladona, son sloop, grimpant à bord d’un saut rapide hors de l’eau, essorant rapidement sa chevelure carmin, laissant l’eau de mer goutter quelques instants sur le pont de son navire, se préparer à appareiller sous sa forme humaine. Le vent faible n’était même pas vraiment un souci, alors qu’elle s’accrochait à la barre d’une main, l’autre sur sa lame produisant une rafale de vent soudaine qui gonfla les voiles et propulsa son navire léger mais agile vers l’avant.
Elle avait toujours préféré les trois dimensions sous-marines à la navigation sur la platitude océanique, même si d’habitude elle arrivait à apprécier le bruit des vagues sur la coque et le doux tangage de son navire face aux éléments. Les cordages et le bois craquant doucement sous la pression du vent. Les yeux vers l’horizon ou vers le ciel bleu et ses nuages se teintant des couleurs de l’aube. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, son regard et ses deux yeux qu’elle possédait encore étaient fixés vers l’horizon à la recherche de la moindre voile, le moindre indice. Comme si le hasard ou des divinités auxquelles elle ne croyait pas pouvaient lui offrir une piste venue de nulle part.
La capitaine ne voguait pas au hasard, filant droit vers Kaizoku. Mais une voile - ou plus exactement deux pour un seul navire - sur sa route attirèrent son attention. Déjà assez loin des côtes de l’île pirate, mais toutes voiles dehors, visiblement pressé. Une cible.
Non. Pas cette fois. Elle venait pour des informations. Mais peut-être qu’ils en avaient.
Son cap changea légèrement, vers une trajectoire d’interception sans aucune subtilité, regonflant d’un coup ses voiles avec sa lame pour se lancer vers sa nouvelle destination. Le navire ne semblait pas particulièrement protégé de loin, du moins, pas plein de mercenaires armés jusqu’aux dents, ce qui était déjà un bon point. Elle navigua jusqu’à être à une bonne centaine de mètres, ajustant un peu sa voile avant de faire un signe de la main au navire, un signe de paix, mais aussi un signe de s’arrêter. Parce-qu’elle avait bien quelques questions. En tout cas, elle essayait de ne pas avoir l’air trop hostile. Elle n’avait pas haussé le Jolly Roger, d’ailleurs.
S’approchant à portée de voix, elle cria pour se faire entendre au milieu du remous des vagues.
« Vous avez quelques minutes? J’ai besoin de quelques indications. »
Pas vraiment, elle n’était pas perdue. Mais leur demander des informations directement était le meilleur moyen de se faire jeter, alors autant passer pour une idiote à moitié perdue, au début, avant de commencer à poser les vraies questions.
En espérant ne pas avoir à les poser avec sa lame au clair.
Personne.
L’endroit d’habitude plein de vie n’était plus qu’un bâtiment fantôme. Tout laissé en plan comme avant qu’elle ne parte à Kaizoku.
Il fallait se rendre à l’évidence, ils ne reviendront pas. Pas d’eux-mêmes en tout cas. Étaient-ils seulement en vie? Pouvait-on vraiment disparaître ainsi sans laisser la moindre trace? Même les batailles perdues voyaient en général quelques soldats s’enfuir…
Non, c’était forcément quelque chose d’autre, de plus sournois, mais de ce qu’elle savait, sa famille n’était pas particulièrement en très mauvais termes avec d’autres organisations similaires. Bon, pas en bons termes non plus, rivalités commerciales oblige… Mais pas catastrophiques au point de provoquer une vendetta de grande envergure de la sorte. Était-elle elle-même menacée? Quelqu’un ou quelque chose la traquait-elle?
Si une chose était certaine, rester à la planque ne l’aiderait en rien et elle avait besoin d’informations pour remonter cette piste, le plus vite possible, sinon le temps la ferait doucement disparaître dans l’oubli collectif. Elle appareilla donc son sloop personnel qu’elle utilisait d’habitude pour du transport de marchandises en surface - celles supportant assez mal les trajets sous-marins. Althéa jugeait que sa forme humaine donnerait bien plus confiance aux passants que si elle sautait sur leur pont depuis sous les flots. Et ce ne serait aussi douloureux qu’une seule fois. Ce qui était un plus.
Elle rejoignit donc la Belladona, son sloop, grimpant à bord d’un saut rapide hors de l’eau, essorant rapidement sa chevelure carmin, laissant l’eau de mer goutter quelques instants sur le pont de son navire, se préparer à appareiller sous sa forme humaine. Le vent faible n’était même pas vraiment un souci, alors qu’elle s’accrochait à la barre d’une main, l’autre sur sa lame produisant une rafale de vent soudaine qui gonfla les voiles et propulsa son navire léger mais agile vers l’avant.
Elle avait toujours préféré les trois dimensions sous-marines à la navigation sur la platitude océanique, même si d’habitude elle arrivait à apprécier le bruit des vagues sur la coque et le doux tangage de son navire face aux éléments. Les cordages et le bois craquant doucement sous la pression du vent. Les yeux vers l’horizon ou vers le ciel bleu et ses nuages se teintant des couleurs de l’aube. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, son regard et ses deux yeux qu’elle possédait encore étaient fixés vers l’horizon à la recherche de la moindre voile, le moindre indice. Comme si le hasard ou des divinités auxquelles elle ne croyait pas pouvaient lui offrir une piste venue de nulle part.
La capitaine ne voguait pas au hasard, filant droit vers Kaizoku. Mais une voile - ou plus exactement deux pour un seul navire - sur sa route attirèrent son attention. Déjà assez loin des côtes de l’île pirate, mais toutes voiles dehors, visiblement pressé. Une cible.
Non. Pas cette fois. Elle venait pour des informations. Mais peut-être qu’ils en avaient.
Son cap changea légèrement, vers une trajectoire d’interception sans aucune subtilité, regonflant d’un coup ses voiles avec sa lame pour se lancer vers sa nouvelle destination. Le navire ne semblait pas particulièrement protégé de loin, du moins, pas plein de mercenaires armés jusqu’aux dents, ce qui était déjà un bon point. Elle navigua jusqu’à être à une bonne centaine de mètres, ajustant un peu sa voile avant de faire un signe de la main au navire, un signe de paix, mais aussi un signe de s’arrêter. Parce-qu’elle avait bien quelques questions. En tout cas, elle essayait de ne pas avoir l’air trop hostile. Elle n’avait pas haussé le Jolly Roger, d’ailleurs.
S’approchant à portée de voix, elle cria pour se faire entendre au milieu du remous des vagues.
« Vous avez quelques minutes? J’ai besoin de quelques indications. »
Pas vraiment, elle n’était pas perdue. Mais leur demander des informations directement était le meilleur moyen de se faire jeter, alors autant passer pour une idiote à moitié perdue, au début, avant de commencer à poser les vraies questions.
En espérant ne pas avoir à les poser avec sa lame au clair.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Le brick, une fois les voiles totalement ouvertes pour prendre le vent, accéléra. Son étrave fendait la surface mouvante de quelques vagues, créant quelques embruns, qui s’égouttaient rapidement sur le pont. Les plus fines gouttelettes flottaient encore un peu dans les airs, le temps de se poser dans les cheveux ou la peau des visages des marins. Altarus frémit en sentant la fraîcheur de la mer à travers cette caresse naturelle humide. Il avait l’impression de pas avoir ressenti cela depuis bien des années. Une année seulement… une longue année sans naviguer sur les flots.
Emplissant une énième fois ses poumons l’air marin, il se sentit un peu plus détendu. Tout lui reviendra rapidement… sa confiance, sa détermination... Il n’en doutait plus. Il avait su monter sur le pont de son navire, repoussant les doutes et les angoisses quant à redevenir un capitaine. Il avait regardé, non sans une certaine crainte aux tripes, le port et les terres s’éloigner, au fur et à mesure que l’immensité océanique se profilait droit devant. Désormais, il n'y avait plus que de l'eau à perte de vue. Le navire filait bien et droit. Fixant l'horizon de sa position actuelle sur le pont du brick, il essayait de se convaincre qu'il avait franchi le plus dur. Même s'il avait réussi à rembarquer, il lui faudra plus qu'une sortie en mer pour retrouver tous ses acquis. Celle-ci n'était que la première, pour se familiariser avec des sensations que son être avait presque perdues : le mouvement de la coque sur les vagues, le craquage du bois, le ronronnement des cordes dans la brise. Tout ce qu'il percevait sous ses semelles, de ce que captaient ses oreilles, Tout était si familier, comme à moitié oublié. Il redécouvrait tout ça. Une année entière. était passée et il avait cette désagréable impression d'être qu'un étranger ! Son poing droit se serra. Se rajouta insidieusement un malaise physique, subi uniquement par les gens vivant à terre : un début de mal de mer. Serrant les dents, il se concentra pour fixer le lointain. Il était hors de question de rendre le contenu de son estomac, même si ce n'était qu'un maigre prix à payer pour la mer. Il n'y aurait que les poissons et les mouettes qui y trouveront de la satisfaction.
Sentant son estomac se révulser, il porta le dos de sa main gantée à ses lèvres et ferma son seul œil encore valide. Lentement, Il fit quelques respirations lentes et profondes, avalant même la salive trop présente dans l'intérieur de sa bouche par la nausée qui le gagnait. Ordonnerait-il de faire cap vers Kaizoku ?
"Voile à tribord" !
Le cri venait du nid de pie. Altarus s'était tendu, portant par réflexe la main à sa rapière.
''À quelle distance ? "
"À peine quelques nautiques et elle se rapproche"
Altarus traversa le point pour se caler contre la rambarde tribord. La voile était minuscule vu la distance, mais il sut en déduire que ce n'était pas un gros navire.
''Qu'on maintienne l'allure et le cap ! "
Il avisera en fonction des attentions du nouveau venu. À voir sa direction, il se rapprocherait du Cetus avec prudence. Une bonne attitude aux yeux du borgne, qui lui laissait également du temps pour analyser l'arrivante.
L'arrivant, ou plutôt l'arrivante, menait avec habilité un petit sloop. Une fois à une centaine de mètres du brick, elle fit signe de la main. Altarus, d'abord méfiant, regardait la jeune femme à bord de son petit voilier. Si elle avait cherché à se rapprocher du brick, il devait y avoir une raison.
"Ferlez la misaine et la grande voile ! "
Le sloop se rapprochait un peu plus encore de la coque du brick, plus imposante que lui. Une fois à portée de voir, l'inconnue se fit entendre, d'une voix bien forte et puissante. Altarus se redressa, pour se faire voir d'elle, avant de porter une main à côté de sa bouche.
"Il semblerait que je dispose d'un peu de temps à vous accorder, navigatrice ! Tout dépend aussi du genre d'indication que vous cherchez... Je suis le Capitaine Aearon, à bord du Cetus. et vous êtes ? "
Au moins cette rencontre ne lui faisait plus sentir son mal de mer...
Emplissant une énième fois ses poumons l’air marin, il se sentit un peu plus détendu. Tout lui reviendra rapidement… sa confiance, sa détermination... Il n’en doutait plus. Il avait su monter sur le pont de son navire, repoussant les doutes et les angoisses quant à redevenir un capitaine. Il avait regardé, non sans une certaine crainte aux tripes, le port et les terres s’éloigner, au fur et à mesure que l’immensité océanique se profilait droit devant. Désormais, il n'y avait plus que de l'eau à perte de vue. Le navire filait bien et droit. Fixant l'horizon de sa position actuelle sur le pont du brick, il essayait de se convaincre qu'il avait franchi le plus dur. Même s'il avait réussi à rembarquer, il lui faudra plus qu'une sortie en mer pour retrouver tous ses acquis. Celle-ci n'était que la première, pour se familiariser avec des sensations que son être avait presque perdues : le mouvement de la coque sur les vagues, le craquage du bois, le ronronnement des cordes dans la brise. Tout ce qu'il percevait sous ses semelles, de ce que captaient ses oreilles, Tout était si familier, comme à moitié oublié. Il redécouvrait tout ça. Une année entière. était passée et il avait cette désagréable impression d'être qu'un étranger ! Son poing droit se serra. Se rajouta insidieusement un malaise physique, subi uniquement par les gens vivant à terre : un début de mal de mer. Serrant les dents, il se concentra pour fixer le lointain. Il était hors de question de rendre le contenu de son estomac, même si ce n'était qu'un maigre prix à payer pour la mer. Il n'y aurait que les poissons et les mouettes qui y trouveront de la satisfaction.
Sentant son estomac se révulser, il porta le dos de sa main gantée à ses lèvres et ferma son seul œil encore valide. Lentement, Il fit quelques respirations lentes et profondes, avalant même la salive trop présente dans l'intérieur de sa bouche par la nausée qui le gagnait. Ordonnerait-il de faire cap vers Kaizoku ?
"Voile à tribord" !
Le cri venait du nid de pie. Altarus s'était tendu, portant par réflexe la main à sa rapière.
''À quelle distance ? "
"À peine quelques nautiques et elle se rapproche"
Altarus traversa le point pour se caler contre la rambarde tribord. La voile était minuscule vu la distance, mais il sut en déduire que ce n'était pas un gros navire.
''Qu'on maintienne l'allure et le cap ! "
Il avisera en fonction des attentions du nouveau venu. À voir sa direction, il se rapprocherait du Cetus avec prudence. Une bonne attitude aux yeux du borgne, qui lui laissait également du temps pour analyser l'arrivante.
L'arrivant, ou plutôt l'arrivante, menait avec habilité un petit sloop. Une fois à une centaine de mètres du brick, elle fit signe de la main. Altarus, d'abord méfiant, regardait la jeune femme à bord de son petit voilier. Si elle avait cherché à se rapprocher du brick, il devait y avoir une raison.
"Ferlez la misaine et la grande voile ! "
Le sloop se rapprochait un peu plus encore de la coque du brick, plus imposante que lui. Une fois à portée de voir, l'inconnue se fit entendre, d'une voix bien forte et puissante. Altarus se redressa, pour se faire voir d'elle, avant de porter une main à côté de sa bouche.
"Il semblerait que je dispose d'un peu de temps à vous accorder, navigatrice ! Tout dépend aussi du genre d'indication que vous cherchez... Je suis le Capitaine Aearon, à bord du Cetus. et vous êtes ? "
Au moins cette rencontre ne lui faisait plus sentir son mal de mer...
Invité
Invité
Pas de signes d’hostilités venant du navire en face d’elle, alors elle ralentit doucement après s’être adressée au navire en face d’elle. L’équipage n’est pas en uniforme, le capitaine a l’air d’être du style d’un vieux loup de mer, pas vraiment un équipage républicain donc. Le bateau lui-même n’a même pas l’air d’être particulièrement républicain, mais cela pourrait toujours très bien être un corsaire. Ce dont elle est quasiment certaine, c’est qu’il vient de Kaizoku. Ce qui est justement ce qu’elle recherche.
« Althéa Néphériane, Capitaine de la Belladona. »
Une fois son navire quasiment à l’arrêt, bougeant uniquement au gré des légères vagues d’une mer particulièrement calme, la rousse s’approcha du bastingage tranquillement, se rapprochant du navire ennemi à quelques mètres du sien. Un poil loin pour un abordage, même si elle arriverait peut-être à faire le saut. Son but restait de ne pas les effrayer, surtout qu’il avait l’air particulièrement coopératif.
« Je cherche un navire, qui aurait dû arriver à Kaizoku il y a deux jours de cela. C’est bien de là que vous venez, non? »
Simple confirmation, pour une question peut-être un peu étrange. Elle aurait en effet pu être en recherche de cibles, mais non, c’était bien un navire en particulier qu’elle cherchait, un navire qui n’avait d’ailleurs pas mis ses voiles dans le port de Kaizoku de sa vie. Et cela n’avait pas changé dans les deux derniers jours. Mais elle ne le savait pas encore.
« Gros. Un Galion. L’Indomptable, son nom gravé en lettres d’or de chaque côté du navire, une figure de proue immense et superflue comme les Républicains savent les faire. Difficile à manquer. »
Ce genre de navire qui attirait bien l'œil de la plupart des marins, de dégoût ou d’envie selon leur style. Ce qui était certain, c’était que les cales immenses de ces bateaux pouvaient regorger d’un nombre de richesses incalculables de par leur taille. Mais ils étaient aussi particulièrement bien défendus.
La capitaine s’adossa tranquillement au bastingage de son navire, dévisageant le Capitaine du Cetus. Elle avait l’habitude de traiter avec quelques types de la surface, mais avait toujours du mal à les voir comme autre chose que des proies, surtout sur les eaux, donc cela lui faisait particulièrement étrange de se retrouver à pourparler avec l’un d’entre eux pour quelques informations banales. Son regard, lui, restait particulièrement déterminé, ses deux yeux brillant toujours d’une petite flamme luisante entre colère et volonté. Le genre qui voulait dire qu’elle n’était pas vraiment d’humeur à être agacée. Malgré sa position parfaitement pacifique et presque nonchalante sur le bord de son navire.
« Althéa Néphériane, Capitaine de la Belladona. »
Une fois son navire quasiment à l’arrêt, bougeant uniquement au gré des légères vagues d’une mer particulièrement calme, la rousse s’approcha du bastingage tranquillement, se rapprochant du navire ennemi à quelques mètres du sien. Un poil loin pour un abordage, même si elle arriverait peut-être à faire le saut. Son but restait de ne pas les effrayer, surtout qu’il avait l’air particulièrement coopératif.
« Je cherche un navire, qui aurait dû arriver à Kaizoku il y a deux jours de cela. C’est bien de là que vous venez, non? »
Simple confirmation, pour une question peut-être un peu étrange. Elle aurait en effet pu être en recherche de cibles, mais non, c’était bien un navire en particulier qu’elle cherchait, un navire qui n’avait d’ailleurs pas mis ses voiles dans le port de Kaizoku de sa vie. Et cela n’avait pas changé dans les deux derniers jours. Mais elle ne le savait pas encore.
« Gros. Un Galion. L’Indomptable, son nom gravé en lettres d’or de chaque côté du navire, une figure de proue immense et superflue comme les Républicains savent les faire. Difficile à manquer. »
Ce genre de navire qui attirait bien l'œil de la plupart des marins, de dégoût ou d’envie selon leur style. Ce qui était certain, c’était que les cales immenses de ces bateaux pouvaient regorger d’un nombre de richesses incalculables de par leur taille. Mais ils étaient aussi particulièrement bien défendus.
La capitaine s’adossa tranquillement au bastingage de son navire, dévisageant le Capitaine du Cetus. Elle avait l’habitude de traiter avec quelques types de la surface, mais avait toujours du mal à les voir comme autre chose que des proies, surtout sur les eaux, donc cela lui faisait particulièrement étrange de se retrouver à pourparler avec l’un d’entre eux pour quelques informations banales. Son regard, lui, restait particulièrement déterminé, ses deux yeux brillant toujours d’une petite flamme luisante entre colère et volonté. Le genre qui voulait dire qu’elle n’était pas vraiment d’humeur à être agacée. Malgré sa position parfaitement pacifique et presque nonchalante sur le bord de son navire.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Les sourcils d'Altarus se froncèrent un bref instant. Le Belladona... ce nom lui disait quelque chose. Peut être l' avait-il déjà entendu au port de Kaizoku. Donc, s'il ne se trompait pas, il aurait affaire à une membre de l'île. Un point plutôt positif à bien y regarder, car elle ne serait pas de la République. Rien que de songer à cette nation, il en avait un léger frémissement à la mâchoire. Après avoir chassé cette mauvaise impression, il s'orienta à l'idée que la capitaine n'était pas républicaine. Il aura sans doute la confirmation de cette information dans la conversation qui s'était ouverte.
En parlant de discussion, justement, elle énonça ce qu'elle recherchait comme informations. Nouveau sourcil de la part du Capitaine du Cetus
''Je viens bien là que je viens. Vous n'avez pas d'autres détails pour le navire que vous cherchez ? "
Il n'avait eu aucune hésitation à énoncer le lieu du départ de son voyage actuel. Parfois, délivrer certaines informations permettaient d'en récolter. En même temps, s'il avait affaire à une pirate, il aurait plus de chance de pas se faire aborder. Elle avait beau être toute seule, Altarus demeurait prudent. Il suffisait de tomber sur un mage et même son équipage ne pourrait rien faire en cas d'attaque de sa part.
La capitaine apporta d'autres éléments pour identifier ce qu'elle cherchait.
''Un Galion qui croiserait dans ces eaux ? "
Le nom ne lui disait absolument rien. Avant d'être blessé, il évitait déjà ces immenses vaisseaux en tant que pirate. Même si le ventre de ces monstres des mers étaient une garantie d'énormes richesses, c'était courir le risque de perdre son équipage. À quoi ça servait de crouler sous le butin s'il ne restait que navire en ruine et peu de marin pour le manœuvrer ? À moins d'être une flottille bien préparée, le demi-elfe estimait que de s'attaquer à un galion coutait plus cher de ce qu'il en rapportait réellement. Des activités qu'il espérait reprendre très bientôt, il y gagnerait bien plus et surtout, il demeurerait discret. Attaquer un navire aussi grand et "grandiose" était un coup certain d'avoir une prime sur sa tête... ou d'avoir les limiers aux trousses.
''De ce que vous m'en décrivez, non, désolé, je ne l'ai jamais vu et je n'ai rien vu de tel depuis que j'ai pris la mer récemment. En plus, un tel mastodonte évitera de se trouver à portée de Kaizoku.... sauf s'il a une bonne raison de s'y trouver. "
Mais ça, il en doutait.
''Si ce n'est pas indiscret, Capitaine Néphériane, pourquoi cherchez-vous ce vaisseau ? "
En parlant de discussion, justement, elle énonça ce qu'elle recherchait comme informations. Nouveau sourcil de la part du Capitaine du Cetus
''Je viens bien là que je viens. Vous n'avez pas d'autres détails pour le navire que vous cherchez ? "
Il n'avait eu aucune hésitation à énoncer le lieu du départ de son voyage actuel. Parfois, délivrer certaines informations permettaient d'en récolter. En même temps, s'il avait affaire à une pirate, il aurait plus de chance de pas se faire aborder. Elle avait beau être toute seule, Altarus demeurait prudent. Il suffisait de tomber sur un mage et même son équipage ne pourrait rien faire en cas d'attaque de sa part.
La capitaine apporta d'autres éléments pour identifier ce qu'elle cherchait.
''Un Galion qui croiserait dans ces eaux ? "
Le nom ne lui disait absolument rien. Avant d'être blessé, il évitait déjà ces immenses vaisseaux en tant que pirate. Même si le ventre de ces monstres des mers étaient une garantie d'énormes richesses, c'était courir le risque de perdre son équipage. À quoi ça servait de crouler sous le butin s'il ne restait que navire en ruine et peu de marin pour le manœuvrer ? À moins d'être une flottille bien préparée, le demi-elfe estimait que de s'attaquer à un galion coutait plus cher de ce qu'il en rapportait réellement. Des activités qu'il espérait reprendre très bientôt, il y gagnerait bien plus et surtout, il demeurerait discret. Attaquer un navire aussi grand et "grandiose" était un coup certain d'avoir une prime sur sa tête... ou d'avoir les limiers aux trousses.
''De ce que vous m'en décrivez, non, désolé, je ne l'ai jamais vu et je n'ai rien vu de tel depuis que j'ai pris la mer récemment. En plus, un tel mastodonte évitera de se trouver à portée de Kaizoku.... sauf s'il a une bonne raison de s'y trouver. "
Mais ça, il en doutait.
''Si ce n'est pas indiscret, Capitaine Néphériane, pourquoi cherchez-vous ce vaisseau ? "
Invité
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Des détails en plus? Eh, c’était déjà pas mal non? Surtout que comme il le relevait lui-même, les galions ne couraient pas encore vraiment les eaux locales. Elle-même n’avait pas tous les détails sur ce fichu bateau, surtout parce-que ce n’était pas elle qui avait organisé la chose, ni récupéré les informations, ni organisé l’assaut. Sinon, elle y aurait certainement participé aussi, et n’aurait pas été envoyée en mission diplomatique à l’autre bout du Sekai pour au final pas grand chose.
« Pas vraiment, le modèle est assez standard niveau républicain, et j’ai pas tous les détails sur la figure de proue qui permettrait de le différencier. Le meilleur moyen, ça reste le nom gravé sur les côtés, écrit en assez grand pour être visible de loin, comme d’habitude. J’étais pas à bord moi-même et je l’ai jamais vu. »
Hubris républicaine oblige, c’était surtout un moyen de montrer qu’ils avaient de l’argent, à faire autant de superflu sur leurs navires. Mais si ça aidait à les distinguer, les modèles étaient quand même fabriqués sur la même base contrairement aux assemblages plus hétéroclites des flottes pirates.
« Et ça arrive, dernièrement, rarement. Mais de plus en plus. Depuis que l’île est Républicaine, en fait. »
Le souci était qu’il n’avait que pris la mer récemment, mais même, il ne l’aurait pas loupé au port de Kaizoku et Althéa savait qu’il était censé accoster là bas. Et le temps de gérer ses stocks, il n’aurait pas déjà levé l’ancre, donc, il l’aurait forcément vu. Et donc il y avait anguille sous roche. La Capitaine affiche une moue alors qu’elle réfléchissait. Elle pourrait bien l’accuser de ne pas bien voir avec son oeil manquant, mais à force de faire des blagues sur les borgnes, elle allait le payer un jour.
« J’ai des amis qui étaient à bord, et ils ont disparu. J’aurais dû les retrouver il y a deux jours, et le navire aurait dû accoster à Kaizoku même. »
Mieux valait rester vague sur tout cela. Elle ne savait pas vraiment de quel camp il était et juste aider une pauvre personne à retrouver ses proches restait une mission assez universelle.
« Disposé à effectuer une course? Si le navire n’est pas allé à Kaizoku, il peut ou bien avoir dévié vers le Reike, ou bien fait demi-tour vers Courage. Et je peux pas vérifier les deux hypothèses en même temps. Mon navire sera certainement plus efficace pour aller fouiller côté républicain, et le tiens plus rapide avec le vent favorable côté Reike. Bien entendu, c’est rémunéré… »
« Pas vraiment, le modèle est assez standard niveau républicain, et j’ai pas tous les détails sur la figure de proue qui permettrait de le différencier. Le meilleur moyen, ça reste le nom gravé sur les côtés, écrit en assez grand pour être visible de loin, comme d’habitude. J’étais pas à bord moi-même et je l’ai jamais vu. »
Hubris républicaine oblige, c’était surtout un moyen de montrer qu’ils avaient de l’argent, à faire autant de superflu sur leurs navires. Mais si ça aidait à les distinguer, les modèles étaient quand même fabriqués sur la même base contrairement aux assemblages plus hétéroclites des flottes pirates.
« Et ça arrive, dernièrement, rarement. Mais de plus en plus. Depuis que l’île est Républicaine, en fait. »
Le souci était qu’il n’avait que pris la mer récemment, mais même, il ne l’aurait pas loupé au port de Kaizoku et Althéa savait qu’il était censé accoster là bas. Et le temps de gérer ses stocks, il n’aurait pas déjà levé l’ancre, donc, il l’aurait forcément vu. Et donc il y avait anguille sous roche. La Capitaine affiche une moue alors qu’elle réfléchissait. Elle pourrait bien l’accuser de ne pas bien voir avec son oeil manquant, mais à force de faire des blagues sur les borgnes, elle allait le payer un jour.
« J’ai des amis qui étaient à bord, et ils ont disparu. J’aurais dû les retrouver il y a deux jours, et le navire aurait dû accoster à Kaizoku même. »
Mieux valait rester vague sur tout cela. Elle ne savait pas vraiment de quel camp il était et juste aider une pauvre personne à retrouver ses proches restait une mission assez universelle.
« Disposé à effectuer une course? Si le navire n’est pas allé à Kaizoku, il peut ou bien avoir dévié vers le Reike, ou bien fait demi-tour vers Courage. Et je peux pas vérifier les deux hypothèses en même temps. Mon navire sera certainement plus efficace pour aller fouiller côté républicain, et le tiens plus rapide avec le vent favorable côté Reike. Bien entendu, c’est rémunéré… »
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Altarus Aearon
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Alignement: Loyal neutre
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Bon sang ! Était-il devenu si rouillé en une année sans naviguer ? Forcément qu'un galion croiserait plus souvent dans les eaux de Kaizoku, maintenant que la République contrôlait l'île. Comment pouvait-il avoir oublié cela ! Mécontent de son manque de perspicacité, il comprit également qu'il avait cherché des détails plus précis pour une classe de navire qui se différenciaient à peine par quelques éclats d'extravagances, alors qu'il n'y avait pas besoin, en fait ! Par les abysses, pour qui était-il en train de passer aux yeux de cette capitaine ? Il aura intérêt à rapidement retrouver ses habitudes d'avant, pour s'épargner ce genre de situation. Non pas que cela lui donnait un arrière-goût de honte dans le fond de la gorge -un peu quand même-, mais il comprenait qu'il devrait procéder à une importance remise en question sur lui-même et ces capacités. Mais n'est-ce pas un peu normal après une année entière sans avoir commandé un de ses bricks ? Dans un sens, cette rencontre inattendue et encore entourée de méfiance apportait un point crucial sur le long parcours qu'il lui restait encore à mener pour redevenir le Capitaine qu'il avait été.
Donc, la Capitaine Néphériane cherchait ce galion, parce qu'elle avait des amis à elle à son bord. Des amis à elle, à bord d'un vaisseau républicain... Etaient-il eux-mêmes républicain ? Ou bien étaient-ce des natifs de Kaizoku qui n'avaient peut-être pas eu le choix que de se retrouver à bord ? Il fut tenté d'en demander plus à son homologue. Il préféra se mordre un peu la lèvre, pour taire cette curiosité un peu trop malsaine à son goût.
Par contre, elle lui proposait de l'aider à retrouver le navire disparu. Un instant, il se frotta le côté de son menton à la barbe courte et parfaitement taillée. Il n'avait pas prévu de rester en mer si longtemps, juste le temps de retrouver les sensations en mer avec une première sortie, tout en prenant en main le Cetus. Faire une course... et rémunéré. Pouvait-il refuser ? Il ne manquait pas vraiment de ressources… Mais cela pourrait lui permettre de recouvrer ses acquis perdus... Retrouver un vaisseau, ce n'était pas une tâche trop dangereuse dans les faits, non ?
''Si cela peut vous aider à retrouver vos amis, je puis être dans vos recherches, sans problème... "
Le Reike n'étant pas la République, il sera plus à l'aise dans ces eaux.
''Je présume que vous avez un point de ralliement si jamais l'un de nous deux vient à le retrouver, ou à glaner suffisamment d'informations pour retrouver rapidement sa trace ? "
N'étant ni télépathe et ne disposant pas de moyens magiques pour communiquer à longue distance, il ne douta pas un seul instant que la Capitaine avait déjà ce détail dans sa caboche.
''Et dans les îles environnantes de Kaizoku ? Les criques discrètes ne manquent pas pour dissimuler un navire de cette taille…"
A moins qu'elle ait déjà cherché dans ces parages-là....
Donc, la Capitaine Néphériane cherchait ce galion, parce qu'elle avait des amis à elle à son bord. Des amis à elle, à bord d'un vaisseau républicain... Etaient-il eux-mêmes républicain ? Ou bien étaient-ce des natifs de Kaizoku qui n'avaient peut-être pas eu le choix que de se retrouver à bord ? Il fut tenté d'en demander plus à son homologue. Il préféra se mordre un peu la lèvre, pour taire cette curiosité un peu trop malsaine à son goût.
Par contre, elle lui proposait de l'aider à retrouver le navire disparu. Un instant, il se frotta le côté de son menton à la barbe courte et parfaitement taillée. Il n'avait pas prévu de rester en mer si longtemps, juste le temps de retrouver les sensations en mer avec une première sortie, tout en prenant en main le Cetus. Faire une course... et rémunéré. Pouvait-il refuser ? Il ne manquait pas vraiment de ressources… Mais cela pourrait lui permettre de recouvrer ses acquis perdus... Retrouver un vaisseau, ce n'était pas une tâche trop dangereuse dans les faits, non ?
''Si cela peut vous aider à retrouver vos amis, je puis être dans vos recherches, sans problème... "
Le Reike n'étant pas la République, il sera plus à l'aise dans ces eaux.
''Je présume que vous avez un point de ralliement si jamais l'un de nous deux vient à le retrouver, ou à glaner suffisamment d'informations pour retrouver rapidement sa trace ? "
N'étant ni télépathe et ne disposant pas de moyens magiques pour communiquer à longue distance, il ne douta pas un seul instant que la Capitaine avait déjà ce détail dans sa caboche.
''Et dans les îles environnantes de Kaizoku ? Les criques discrètes ne manquent pas pour dissimuler un navire de cette taille…"
A moins qu'elle ait déjà cherché dans ces parages-là....
Invité
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Définitivement pas très compliqué à convaincre. Il fallait dire qu’Althéa avait globalement dit la vérité. Il s’agissait de sa famille, et de ses amis, même si elle avait évidemment omis leur activité et leur nom. L’allégeance du capitaine qui lui faisait face était discutable mais ce n’était plus vraiment une époque où l’on pouvait clamer haut et fort être pirate, malheureusement. Elle aurait bien aimé s’en assurer avant, ou qu’il soit au moins sympathisant, doutant que ses mots aient réellement suffit à le convaincre.
Il souleva un point auquel elle n’avait pas vraiment pensé, mais qui était au final assez peu probable, à moins que…
« Que je sache, la météo n’était pas particulièrement défavorable en ce moment? Ca aurait pu les forcer à s’abriter dans une crique, mais le navire aurait certainement repris sa course et serait arrivé à Kaizoku ensuite. A moins qu’il ai été attaqué, et dans ce cas, les survivants arriveraient certainement à Kaizoku un moment ou un autre… Ou du moins des opérations de recherches seraient en cours de la part de la République. »
Assurément, le navire avait été attaqué. Il n’était pas arrivé à sa destination prévue, mais ses assaillants - sa famille - n’avait pas donné signe de vie non plus. Avait-il gagné sa bataille mais fini par couler? Peu probable, en tant que sirènes et tritons leur but n’était jamais de couler les bateaux mais de les assaillir en rentrant directement à l’abordage par surprise. Ils n’avaient même pas vraiment le matériel pour les couler. C’était juste une attaque surprise dévastatrice et soudaine. Le bateau n’aurait pas pu couler. Ni être endommagé pour se retrouver dans une crique. A moins qu’il ai dérivé sans un équipage suffisant pour le maintenir et soit immobile au milieu des mers en attendant des secours, alors que les assaillants avaient été vaincus? Mais là aussi, ce serait des histoires de survivants qui feraient la Une des nouvelles de Kaizoku. Difficilement manquable.
« Je ne sais pas trop quoi penser de tout cela à vrai dire, je suppose que j’irai investiguer à Kaizoku ensuite, mais la priorité pour le moment c’est de retrouver le bateau. Déjà sur les grandes routes maritimes, ensuite je passerait peut-être par les quelques îlots et leurs criques avant de revenir à Kaizoku, et je te fais confiance pour la route du Reike. On se retrouve pas loin du Roc du Cap’tain Loxy, à l’aube dans quatre jours. Celui qui ressemble à un vieil hippopotame malade, près de Kaizoku. »
Elle réfléchit encore quelques instants, avant de continuer :
« Ah, et puis si tu trouves le navire, n’hésites pas à l’alpaguer pour savoir ce qu’il s’est passé et pourquoi il a dévié de course, ou s’il y a des signes de batailles ou des prisonniers, ou tout autre indice qui semblerait… hors du commun. Tant qu’à le trouver, autant un peu enquêter, surtout s’il s’en va du côté du Reike, ce n’est vraiment pas une course normale… »
Définitivement, il y avait quelque chose de louche derrière toute cette histoire. Maintenant, restait à remuer tout l’océan pour démêler tout ça. Autant dire que ça pourrait prendre un sacré bout de temps.
Il souleva un point auquel elle n’avait pas vraiment pensé, mais qui était au final assez peu probable, à moins que…
« Que je sache, la météo n’était pas particulièrement défavorable en ce moment? Ca aurait pu les forcer à s’abriter dans une crique, mais le navire aurait certainement repris sa course et serait arrivé à Kaizoku ensuite. A moins qu’il ai été attaqué, et dans ce cas, les survivants arriveraient certainement à Kaizoku un moment ou un autre… Ou du moins des opérations de recherches seraient en cours de la part de la République. »
Assurément, le navire avait été attaqué. Il n’était pas arrivé à sa destination prévue, mais ses assaillants - sa famille - n’avait pas donné signe de vie non plus. Avait-il gagné sa bataille mais fini par couler? Peu probable, en tant que sirènes et tritons leur but n’était jamais de couler les bateaux mais de les assaillir en rentrant directement à l’abordage par surprise. Ils n’avaient même pas vraiment le matériel pour les couler. C’était juste une attaque surprise dévastatrice et soudaine. Le bateau n’aurait pas pu couler. Ni être endommagé pour se retrouver dans une crique. A moins qu’il ai dérivé sans un équipage suffisant pour le maintenir et soit immobile au milieu des mers en attendant des secours, alors que les assaillants avaient été vaincus? Mais là aussi, ce serait des histoires de survivants qui feraient la Une des nouvelles de Kaizoku. Difficilement manquable.
« Je ne sais pas trop quoi penser de tout cela à vrai dire, je suppose que j’irai investiguer à Kaizoku ensuite, mais la priorité pour le moment c’est de retrouver le bateau. Déjà sur les grandes routes maritimes, ensuite je passerait peut-être par les quelques îlots et leurs criques avant de revenir à Kaizoku, et je te fais confiance pour la route du Reike. On se retrouve pas loin du Roc du Cap’tain Loxy, à l’aube dans quatre jours. Celui qui ressemble à un vieil hippopotame malade, près de Kaizoku. »
Elle réfléchit encore quelques instants, avant de continuer :
« Ah, et puis si tu trouves le navire, n’hésites pas à l’alpaguer pour savoir ce qu’il s’est passé et pourquoi il a dévié de course, ou s’il y a des signes de batailles ou des prisonniers, ou tout autre indice qui semblerait… hors du commun. Tant qu’à le trouver, autant un peu enquêter, surtout s’il s’en va du côté du Reike, ce n’est vraiment pas une course normale… »
Définitivement, il y avait quelque chose de louche derrière toute cette histoire. Maintenant, restait à remuer tout l’océan pour démêler tout ça. Autant dire que ça pourrait prendre un sacré bout de temps.
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Altarus Aearon
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''De ces derniers jours, les vents étaient généreux, la mer sereine et le ciel dégagé."confirma-t-il pour la météo, avant de demeurer silencieux quant à une possible attaque menée sur le galion. Attaquer un vaisseau de cette catégorie impliquait des hommes expérimentés au combat comme à la navigation. Et donc, de disposer d'un navire d'équivalence en taille ou en capacité pour amener toute la petite troupe. Or, hormis la Belladona, il n'avait aucun autre navire. Ou alors...
''Dans le cadre d'un assaut, se débarrasser des témoins gênants n'est pas à négliger. Et s'il avait sombré, vous auriez trouvé moult débris à la surface..."
Ce n'était que deux hypothèses. La première était des plus radicales, la seconde arrivait quand le navire capturé était trop endommagé pour être remployé. Posséder un galion, ce n'était rien… Le couler pour le faire disparaître aurait été un beau gâchis, à moins que des raisons importantes auraient justifié cet acte de sabordage. Lui, quand il venait à capturer un navire républicain, si ce dernier se rendait sans résistance. Après avoir libéré l'équipage capturé, le laissant se débrouiller dans des canots pour retourner sur le continent, il amenait sa prise dans une crique isolée, loin des routes commerciales. Elle était ensuite échouée, pillée et brûlée quand il n'y avait plus rien d'intéressant à récupérer. Ça, c'était sa méthode... Mais quand une proie se rebiffait à ses injonctions... le fond de la mer devenait son tombeau.
''Pardonnez-moi d'avoir été aussi lugubre. Vu que rien n'a été vu ou constaté, il ne peut que naviguer donc… il faut maintenant savoir où et vers quelle direction. On se retrouve donc dans quatre jours, au Roc "
Il voyait où se trouvait ce point de repère. D'une main, il salua la Capitaine et donna les ordres à ses marins, qui se mirent aussitôt en branle. Quatre jours, songea-t-il.... c'était faisable s'il cessait de se morfondre sur son "incompétence". Il leva la tête et regarda la petite bannière blanche qui lui servait de référence pour le sens et la puissance du vent. Il était parfait pour faire route sur les voies maritimes menant au Reike
''Messieurs ! Donnons à cette coque toute la vitesse qu'elle mérite pour fendre les flots ! "
Le Cetus naviguait avec force et agilité depuis plus d'une demi-journée. Motivés par la mission en apparence facile et avides de toucher une bonne rémunération, les hommes du brick y mettaient toute leur bonne volonté à accomplir les manœuvres. Le Capitaine tenait à prendre le vent au plus près, pour maintenir une bonne allure de croisière.
Altarus fixait l'horizon, patientant qu'on vienne lui signaler la lourde silhouette du galion recherché. Se sentant un peu plus en confiance, il réfléchissait depuis près d'une heure de comment approcher le galion pour évaluer la situation et, en fonction de chacune d'elle, voir comment il pourrait réagir... En tout cas, il savait comment il sera quand le galion sera en vue
''Voiles droit devant ! "hurla à ce moment-là l'homme à la vigie.
Le borgne ajusta sa sombre capuche sur le sommet de sa tête. Un instant de doute l'envahit quelques secondes. Il y avait près d'un an qu'il n'avait pas revêtu ses atours de pirates. Revêtue des pieds à la tête d'une noire tenue, il apparaissait ainsi sur le pont de son navire quand il n'était pas le Capitaine Aearon.
Le Cetus filant bon train, les voiles observées dévoilèrent la silhouette du navire : un galion. Dans pas longtemps, ils l'auront rattrapé. L'équipage était fébrile. Altarus leur annonça les manœuvres qu'il attendait de tous. Bien entendu, il était hors de question de temps de l'aborder, vu que ce n'était pas la tâche.
Petit à petit, le brick réduisait la distance avec la "cible". Ça remuait un peu sur le pont. En même temps, un navire inconnu qui se rapprochait de vue à vive allure n'avait pas de quoi rassurer, plus encore quand il ne battait aucun pavillon. Les bonnettes furent déployées. Le navire accéléra. L'étrave fendait plus puissamment les vagues paresseuses. Un cap fut sonné pour se mettre en parallèle du galion, donnant le champ large à l'observation, tout en étant hors de portée de possibles tirs de balistes ou de tout autres projectiles. Altarus, le visage totalement masqué, était telle une ombre ténébreuse sur le pont de son navire. Il amplifia sa vision pour observer plus en détail ce qu'il avait à voir… Et sourcilla. Le nom sur le côté du vaisseau ne faisait pourtant aucun doute. L' Indomptable était écrit en lettres d'or, comme décrit par la Capitaine Néphériane. Cependant, ce n'était pas un navire républicain. Il y ressemblait très fortement. Une imitation presque parfaite, à quelques détails près. Le demi-elfe naviguait sur les mers depuis bien assez longtemps pour les repérer. La jeune femme s'était fourvoyée sur l'identité du navire ou avait-elle sciemment omis certains faits ?
Sur le galion, cela courait en tout sens. C'était le branle-bas de combat. La crainte de se faire aborder par le brick, jugé comme pirate, aurait pu faire sourire le capitaine. Mais derrière le remue-ménage soldatesque, Altarus ne pouvait que fixer un regroupement d'individus sur le milieu du pont. Des hommes et des femmes étaient ligotés, l'air abattu. Certains étaient blessés à voir les bandages visibles. Et ce qui atterra plus encore le demi-elfe fut le pavillon du navire : le Reike. Il comprenait mieux l'inquiétude de sa "commanditaire"
Soudainement, il cria ses ordres pour que le Cetus se rapproche du bâbord arrière du puissant vaisseau, tout en rentrant les bonnettes. Ça beugla aussi sur le galion. Ils voyaient l'abordage arriver. des hommes armés étaient déjà prêts. Le visage serré de concentration, Altarus n'avait pas droit à l'erreur. Une fois les deux navires assez proches l'un de l'autre, il porta son regard sur le gouvernail. La partie supérieure trônait hors de l'eau. Violemment, le bois se fendit horizontalement dans une myriade d'éclatements de bois. Quelques marins braillèrent à la réussite de ce coup magistral sur le Cetus, ça hurlait des ordres sur le navire adversaire. Un lourd claquement retentit et un trait de baliste, mal ajustée, troua la misaine.
''On dégage ! "
Le brick vira sur bâbord. Pour pas perdre le vent, le Capitaine l'appela pour le maintenir dans les voiles restantes, permettant ainsi de s'éloigner, et de prendre la "fuite". Il avait ce qu'il voulait…
Au quatrième jour, le Cetus flottait non loin du Roc du Cap’tain Loxy. Altarus se frottait la tempe, là où le bandage le démangeait une fois de plus... Il devrait songer à trouver un cache-œil, ça soulagerait peut-être sa peau sensible qui devait supporter ce bandage qui démangeait. Bon, en attendant, où était la Capitaine Néphériane ?
''Dans le cadre d'un assaut, se débarrasser des témoins gênants n'est pas à négliger. Et s'il avait sombré, vous auriez trouvé moult débris à la surface..."
Ce n'était que deux hypothèses. La première était des plus radicales, la seconde arrivait quand le navire capturé était trop endommagé pour être remployé. Posséder un galion, ce n'était rien… Le couler pour le faire disparaître aurait été un beau gâchis, à moins que des raisons importantes auraient justifié cet acte de sabordage. Lui, quand il venait à capturer un navire républicain, si ce dernier se rendait sans résistance. Après avoir libéré l'équipage capturé, le laissant se débrouiller dans des canots pour retourner sur le continent, il amenait sa prise dans une crique isolée, loin des routes commerciales. Elle était ensuite échouée, pillée et brûlée quand il n'y avait plus rien d'intéressant à récupérer. Ça, c'était sa méthode... Mais quand une proie se rebiffait à ses injonctions... le fond de la mer devenait son tombeau.
''Pardonnez-moi d'avoir été aussi lugubre. Vu que rien n'a été vu ou constaté, il ne peut que naviguer donc… il faut maintenant savoir où et vers quelle direction. On se retrouve donc dans quatre jours, au Roc "
Il voyait où se trouvait ce point de repère. D'une main, il salua la Capitaine et donna les ordres à ses marins, qui se mirent aussitôt en branle. Quatre jours, songea-t-il.... c'était faisable s'il cessait de se morfondre sur son "incompétence". Il leva la tête et regarda la petite bannière blanche qui lui servait de référence pour le sens et la puissance du vent. Il était parfait pour faire route sur les voies maritimes menant au Reike
''Messieurs ! Donnons à cette coque toute la vitesse qu'elle mérite pour fendre les flots ! "
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Le Cetus naviguait avec force et agilité depuis plus d'une demi-journée. Motivés par la mission en apparence facile et avides de toucher une bonne rémunération, les hommes du brick y mettaient toute leur bonne volonté à accomplir les manœuvres. Le Capitaine tenait à prendre le vent au plus près, pour maintenir une bonne allure de croisière.
Altarus fixait l'horizon, patientant qu'on vienne lui signaler la lourde silhouette du galion recherché. Se sentant un peu plus en confiance, il réfléchissait depuis près d'une heure de comment approcher le galion pour évaluer la situation et, en fonction de chacune d'elle, voir comment il pourrait réagir... En tout cas, il savait comment il sera quand le galion sera en vue
''Voiles droit devant ! "hurla à ce moment-là l'homme à la vigie.
Le borgne ajusta sa sombre capuche sur le sommet de sa tête. Un instant de doute l'envahit quelques secondes. Il y avait près d'un an qu'il n'avait pas revêtu ses atours de pirates. Revêtue des pieds à la tête d'une noire tenue, il apparaissait ainsi sur le pont de son navire quand il n'était pas le Capitaine Aearon.
Le Cetus filant bon train, les voiles observées dévoilèrent la silhouette du navire : un galion. Dans pas longtemps, ils l'auront rattrapé. L'équipage était fébrile. Altarus leur annonça les manœuvres qu'il attendait de tous. Bien entendu, il était hors de question de temps de l'aborder, vu que ce n'était pas la tâche.
Petit à petit, le brick réduisait la distance avec la "cible". Ça remuait un peu sur le pont. En même temps, un navire inconnu qui se rapprochait de vue à vive allure n'avait pas de quoi rassurer, plus encore quand il ne battait aucun pavillon. Les bonnettes furent déployées. Le navire accéléra. L'étrave fendait plus puissamment les vagues paresseuses. Un cap fut sonné pour se mettre en parallèle du galion, donnant le champ large à l'observation, tout en étant hors de portée de possibles tirs de balistes ou de tout autres projectiles. Altarus, le visage totalement masqué, était telle une ombre ténébreuse sur le pont de son navire. Il amplifia sa vision pour observer plus en détail ce qu'il avait à voir… Et sourcilla. Le nom sur le côté du vaisseau ne faisait pourtant aucun doute. L' Indomptable était écrit en lettres d'or, comme décrit par la Capitaine Néphériane. Cependant, ce n'était pas un navire républicain. Il y ressemblait très fortement. Une imitation presque parfaite, à quelques détails près. Le demi-elfe naviguait sur les mers depuis bien assez longtemps pour les repérer. La jeune femme s'était fourvoyée sur l'identité du navire ou avait-elle sciemment omis certains faits ?
Sur le galion, cela courait en tout sens. C'était le branle-bas de combat. La crainte de se faire aborder par le brick, jugé comme pirate, aurait pu faire sourire le capitaine. Mais derrière le remue-ménage soldatesque, Altarus ne pouvait que fixer un regroupement d'individus sur le milieu du pont. Des hommes et des femmes étaient ligotés, l'air abattu. Certains étaient blessés à voir les bandages visibles. Et ce qui atterra plus encore le demi-elfe fut le pavillon du navire : le Reike. Il comprenait mieux l'inquiétude de sa "commanditaire"
Soudainement, il cria ses ordres pour que le Cetus se rapproche du bâbord arrière du puissant vaisseau, tout en rentrant les bonnettes. Ça beugla aussi sur le galion. Ils voyaient l'abordage arriver. des hommes armés étaient déjà prêts. Le visage serré de concentration, Altarus n'avait pas droit à l'erreur. Une fois les deux navires assez proches l'un de l'autre, il porta son regard sur le gouvernail. La partie supérieure trônait hors de l'eau. Violemment, le bois se fendit horizontalement dans une myriade d'éclatements de bois. Quelques marins braillèrent à la réussite de ce coup magistral sur le Cetus, ça hurlait des ordres sur le navire adversaire. Un lourd claquement retentit et un trait de baliste, mal ajustée, troua la misaine.
''On dégage ! "
Le brick vira sur bâbord. Pour pas perdre le vent, le Capitaine l'appela pour le maintenir dans les voiles restantes, permettant ainsi de s'éloigner, et de prendre la "fuite". Il avait ce qu'il voulait…
*****
Au quatrième jour, le Cetus flottait non loin du Roc du Cap’tain Loxy. Altarus se frottait la tempe, là où le bandage le démangeait une fois de plus... Il devrait songer à trouver un cache-œil, ça soulagerait peut-être sa peau sensible qui devait supporter ce bandage qui démangeait. Bon, en attendant, où était la Capitaine Néphériane ?
Invité
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Avec la lame des vents pour naviguer même dans des vents défavorables, le navire d’Althéa pouvait fendre les vagues sans aucun souci. Elle avait toujours ce mauvais pressentiment, cette mauvaise intuition qui lui suggérait que quelque chose clochait. Trop d’inconnues, trop de possibilités. Mais chacune d’entre elles était tout aussi perturbante que les autres.
Chassant ses sombres pensées de son esprit, la sirène continuait d’avancer sur les flots, montant régulièrement sur le nid de pie de sa frêle embarcation avec sa longue-vue pour scanner l’horizon de la moindre voile qui pourrait lui offrir un indice. Pourtant, l’océan restait globalement vide de tout occupant d’intérêt, dans ses étendues semblant infinies. Quelques bâteaux de pêche, des petits navires marchands qui feraient des bonnes cibles mais à qui demander des informations se révèlerait peut-être un peu tendu sans un pavillon républicain digne de ce nom… Quelque chose qu’elle se devra de régler rapidement d’ailleurs, les navires sans ceux-ci étaient globalement très suspects dernièrement.
Elle finit par repérer des voiles au loin, trois, signe d’un galion, mais alors qu’elle s’approcha, elle remarqua que si son apparence était proche, son nom n’avait rien à voir avec celui attendu. Sur le pont du navire, de l’agitation, elle avait été repérée, évidemment, mais rien de louche ne semblait se passer à bord. Ni signe de batailles, ni dégâts, ni rien. Ce n’était assurément pas le bon. Elle ne poussa pas sa chance plus loin, toujours à bonne distance et hors de portée de cet équipage méfiant, et changea de cap pour simplement les croiser à bonne distance.
Elle continua de parcourir les eaux républicaines sans beaucoup plus de chance, posant parfois quelques questions à des navires ayant l’air sûrs, allant ensuite faire un petit tour vers les diverses criques des îles paradisiaques ou dispersés dans la mer, où elle pu trouver quelques planques ou repaires intéressants, mais rien qu’elle ne cherchait réellement en ce moment. La sirène alla donc se repointer au fameux Roc, bredouille, remarquant une voile familière à l’endroit du rendez-vous. Elle manœuvra pour s’en approcher, calmement, avant de balancer l’ancre pas loin du fameux rocher. Un pied sur le bastingage, elle alla s’adresser au Cetus.
« Bien le bonjour. »
Elle n’était pas vraiment certaine de le revoir ici, mais visiblement, il avait été plus fiable que prévu. Ce qui était plutôt un bon point.
« Visiblement, ce galion est un véritable fantôme. Personne ne semble l’avoir vu, sur l’aller, tout comme sur le retour. Après, l’océan est vaste, et les mémoires parfois fragiles… »
Du moins, du côté Républicain. Ce qui était toujours louche, mais pas complètement hors de toute probabilité. Il suffisait qu’il ait croisé proche de côtes la nuit, ou que les marchands ne l’aient simplement pas croisé ou raté le moment venu.
« Bref, une navigation calme et sans rien à signaler, globalement chiante, donc. Plus de chance de ton côté? »
Chassant ses sombres pensées de son esprit, la sirène continuait d’avancer sur les flots, montant régulièrement sur le nid de pie de sa frêle embarcation avec sa longue-vue pour scanner l’horizon de la moindre voile qui pourrait lui offrir un indice. Pourtant, l’océan restait globalement vide de tout occupant d’intérêt, dans ses étendues semblant infinies. Quelques bâteaux de pêche, des petits navires marchands qui feraient des bonnes cibles mais à qui demander des informations se révèlerait peut-être un peu tendu sans un pavillon républicain digne de ce nom… Quelque chose qu’elle se devra de régler rapidement d’ailleurs, les navires sans ceux-ci étaient globalement très suspects dernièrement.
Elle finit par repérer des voiles au loin, trois, signe d’un galion, mais alors qu’elle s’approcha, elle remarqua que si son apparence était proche, son nom n’avait rien à voir avec celui attendu. Sur le pont du navire, de l’agitation, elle avait été repérée, évidemment, mais rien de louche ne semblait se passer à bord. Ni signe de batailles, ni dégâts, ni rien. Ce n’était assurément pas le bon. Elle ne poussa pas sa chance plus loin, toujours à bonne distance et hors de portée de cet équipage méfiant, et changea de cap pour simplement les croiser à bonne distance.
Elle continua de parcourir les eaux républicaines sans beaucoup plus de chance, posant parfois quelques questions à des navires ayant l’air sûrs, allant ensuite faire un petit tour vers les diverses criques des îles paradisiaques ou dispersés dans la mer, où elle pu trouver quelques planques ou repaires intéressants, mais rien qu’elle ne cherchait réellement en ce moment. La sirène alla donc se repointer au fameux Roc, bredouille, remarquant une voile familière à l’endroit du rendez-vous. Elle manœuvra pour s’en approcher, calmement, avant de balancer l’ancre pas loin du fameux rocher. Un pied sur le bastingage, elle alla s’adresser au Cetus.
« Bien le bonjour. »
Elle n’était pas vraiment certaine de le revoir ici, mais visiblement, il avait été plus fiable que prévu. Ce qui était plutôt un bon point.
« Visiblement, ce galion est un véritable fantôme. Personne ne semble l’avoir vu, sur l’aller, tout comme sur le retour. Après, l’océan est vaste, et les mémoires parfois fragiles… »
Du moins, du côté Républicain. Ce qui était toujours louche, mais pas complètement hors de toute probabilité. Il suffisait qu’il ait croisé proche de côtes la nuit, ou que les marchands ne l’aient simplement pas croisé ou raté le moment venu.
« Bref, une navigation calme et sans rien à signaler, globalement chiante, donc. Plus de chance de ton côté? »
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Altarus Aearon
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Une voile ne tarda pas à faire son apparition dans le lointain, se rapprochant à une vitesse raisonnable du Roc du Capitaine Loxy. Altarus ne mit guère de temps à reconnaître le Belladona. Pile comme convenu pour le rendez-vous au bout de ces quatre jours de recherche... Il ne s'était pas vraiment attendu à la revoir revenir. Le contraire était devant lui. Il restait à voir les résultats de sa recherche. Même s'il avait trouvé le galion, elle aurait peut-être des éléments à apporter dans toute cette quête du vaisseau disparu. Enfin disparu… Ce monstre de bois naviguait vers le Reike, après avoir passé plusieurs jours sans doute à réparer les dégâts provoqués par le demi-elfe. Avec de la chance, son équipage n'aura pas réussi à tout remettre en état, ce qui permettrait de le rattraper une fois qu'il aura partagé ses informations et surtout... ses observations.
La Capitaine Néphériane rejoignit le Cetus, manœuvrant de manière à se trouver non loin du roc comme du brick. L'ancre fut jetée, éclaboussant la surface de la mer. Là, elle se percha sur le bastingage de son navire pour s'adresser d'une forte voix au Capitaine Altarus
''Salutations, Capitaine Néphériane. Je suis navré que vos recherches n'aient pas été concluantes de votre côté. Bien que vaste, comme vous le soulignez, mon passage vers le Reike va grandement vous intéresser. "
Il n'avait aucun doute sur ce qu'il préparait à révéler.
''J'ai repéré l'Imdomptable, qui fait voile vers le Reike à quelques jours d'ici. Vous pourrez le rattraper sans mal, son gouvernail a subi quelques ennuyantes avaries. "
Nul besoin de rentrer dans les détails. Par contre, pour la suite, avant de poursuivre, ses sourcils se froncèrent quelque peu.
''Le Galion battait pavillon reikois. À son bord, il y avait des hommes armés, tout comme des blessés et des prisonniers, tous ligotés. Et ce vaisseau, bien qu'il soit d'apparence de navire républicain, il y a des subtilités de construction qui démontre le contraire. "
Il réfléchissait en même temps. Qu'est-ce qu'elle ne lui avait pas dit sur sa "quête". Il se mordit la lèvre. Après tout, ce n'étaient pas ses affaires. Tant que cela n'entravait pas ses projets à courte terme, il n'y avait pas de raisons de chercher à en savoir plus. Un an à ne pas naviguer dans ces eaux, plein de choses avaient pu se passer sans qu'il en ait eu encore connaissance. Plonger à pieds joints dedans ne serait pas forcément une bonne idée.
''Je ne sais pas si c'est cela à quoi vous vous attendiez, mais de ce que j'ai vu, vos amis dans de sales draps...."
La Capitaine Néphériane rejoignit le Cetus, manœuvrant de manière à se trouver non loin du roc comme du brick. L'ancre fut jetée, éclaboussant la surface de la mer. Là, elle se percha sur le bastingage de son navire pour s'adresser d'une forte voix au Capitaine Altarus
''Salutations, Capitaine Néphériane. Je suis navré que vos recherches n'aient pas été concluantes de votre côté. Bien que vaste, comme vous le soulignez, mon passage vers le Reike va grandement vous intéresser. "
Il n'avait aucun doute sur ce qu'il préparait à révéler.
''J'ai repéré l'Imdomptable, qui fait voile vers le Reike à quelques jours d'ici. Vous pourrez le rattraper sans mal, son gouvernail a subi quelques ennuyantes avaries. "
Nul besoin de rentrer dans les détails. Par contre, pour la suite, avant de poursuivre, ses sourcils se froncèrent quelque peu.
''Le Galion battait pavillon reikois. À son bord, il y avait des hommes armés, tout comme des blessés et des prisonniers, tous ligotés. Et ce vaisseau, bien qu'il soit d'apparence de navire républicain, il y a des subtilités de construction qui démontre le contraire. "
Il réfléchissait en même temps. Qu'est-ce qu'elle ne lui avait pas dit sur sa "quête". Il se mordit la lèvre. Après tout, ce n'étaient pas ses affaires. Tant que cela n'entravait pas ses projets à courte terme, il n'y avait pas de raisons de chercher à en savoir plus. Un an à ne pas naviguer dans ces eaux, plein de choses avaient pu se passer sans qu'il en ait eu encore connaissance. Plonger à pieds joints dedans ne serait pas forcément une bonne idée.
''Je ne sais pas si c'est cela à quoi vous vous attendiez, mais de ce que j'ai vu, vos amis dans de sales draps...."
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Les deux embarcations légèrement bercées au gré des vagues, le soleil couchant réfléchissait sa lueur orangée à la surface de l’océan, baignant en retour les voiles repliées et les coques de leurs motifs mouvants. Kaizoku se dessinait sur l’horizon à quelques kilomètres de là, et son activité navale et portuaire battant son plein, comme une minuscule fourmilière bien loin de pouvoir les gêner dans cet échange.
La sirène fronça légèrement les sourcils à ses premiers mots, intriguée. Son expression s’assombrit. Non pas parce-qu’elle comprenait parfaitement tout ce que ça voulait dire, au contraire, parce-que ça ne faisait aucun sens. L’idée qu’il lui raconte n’importe quoi pour tout de même toucher la récompense traversa son esprit, mais il avait l’air convaincu en disant des choses qui avaient l’air parfaitement absurde. S’il avait essayé de l’embobiner, il n’aurait pas sorti tant de détails étranges. Surtout s’il avait réussi à incapaciter leur gouvernail, elle n’en avait pas tant demandé, l’opération pouvait être suicidaire - surtout sans être un triton. Après, qu’en savait-elle? Peut-être faisait-elle face à un en ce moment même.
Les ongles de la sirène battaient rythmiquement sur le bois de la Belladona, ainsi que son pied, alors qu’elle essayait de recoller les morceaux sur ce qu’il lui racontait. Ah, si seulement elle avait sous la main quelque chose qui pourrait la calmer… Parce-qu’elle était clairement en train de s’énerver elle-même.
« Tout ça ne fait aucun putain de sens. »
La remarque était bien plus dirigée vers elle-même que vers ce que le Capitaine du Cetus venait de lui raconter. Elle ne le remettait pas en doute. Il n’avait pas l’air aussi stupide qu’au point de se foutre d’elle ainsi. Le fait que le Reike puisse ainsi imiter un navire Républicain posait clairement problème, rien que d’un point de vue diplomatique entre les deux pays, ce qui ne voulait dire qu’une chose…
« A moins que… Déjà, si ce que tu as dis est vrai, ce ne sont pas des réguliers du Reike, ni de la République, et, si leur navire bat le pavillon Reikois au bord de leurs côtes, c’est que ce sont sûrement des corsaires, ou à minima des chasseurs de primes engagés par eux. Sinon, si un navire Reikois officiel se fait passer pour un Républicain, l’incident diplomatique serait inévitable. »
Donc ces types, quels qu’ils soient, avaient joué avec le feu, et le seul intérêt qu’elle voyait à cette manœuvre était d’induire en erreur quelqu’un. Et elle voyait de mieux en mieux pourquoi. Cette cible avait eu l’air appétissante depuis le début, pour sa famille. Assez pour être immanquable, mais pas assez pour que cela en devienne louche. Un équilibre difficile à trouver, mais qui avait été parfaitement trouvé ici. Tout lui laissait entendre que c’était un piège. Et ce qu’il avait aperçu laissait aussi entendre qu’ils étaient tombés en plein dedans. Tous, à la connaissance d’Althéa, sauf elle. Elle soupira, se redressa, jeta un petit coup d'œil vers l’horizon, droit vers l’ouest et le soleil couchant, comme un objectif, un objectif qui serait bien difficile à rattraper tout de même. Même handicapé, le navire pourrait avancer, un bon équipage pourrait réparer leur gouvernail, ou jouer avec très peu de celui-ci.
Maintenant, dans tous les cas, était-ce réellement une bonne idée d’aller rejoindre ce fichu galion? Avait-elle la moindre chance face à eux? Certainement pas. Était-elle dans un état mental où elle en avait conscience? Certainement pas non plus.
« La question, maintenant, c’est, comment on les libère, si ce que tu dis est vrai? »
Détachant une petite bourse qui était à sa ceinture, elle la lança directement vers le capitaine Aearon, pour sa première course et ses peines. Non pas qu’ils n’avaient réellement convenu d’un prix avant qu’il ne parte vers l’aventure, et la sirène aurait très bien pu être dure en affaires et lui refuser une paie digne de ce nom. Mais elle n’avait pas besoin de plus d’ennemis en ce moment, et il avait même, semble-t-il, dépassé ses attributions en sabotant le navire.
« Et je suis prête à payer deux fois, non, trois fois plus, pour les tirer de là. »
Autant dire que c’était un peu tout ce qui lui restait en or, et qu’elle n’avait clairement pas de quoi payer une force suffisante pour aborder un galion de cette ampleur. Même endommagé.
La sirène fronça légèrement les sourcils à ses premiers mots, intriguée. Son expression s’assombrit. Non pas parce-qu’elle comprenait parfaitement tout ce que ça voulait dire, au contraire, parce-que ça ne faisait aucun sens. L’idée qu’il lui raconte n’importe quoi pour tout de même toucher la récompense traversa son esprit, mais il avait l’air convaincu en disant des choses qui avaient l’air parfaitement absurde. S’il avait essayé de l’embobiner, il n’aurait pas sorti tant de détails étranges. Surtout s’il avait réussi à incapaciter leur gouvernail, elle n’en avait pas tant demandé, l’opération pouvait être suicidaire - surtout sans être un triton. Après, qu’en savait-elle? Peut-être faisait-elle face à un en ce moment même.
Les ongles de la sirène battaient rythmiquement sur le bois de la Belladona, ainsi que son pied, alors qu’elle essayait de recoller les morceaux sur ce qu’il lui racontait. Ah, si seulement elle avait sous la main quelque chose qui pourrait la calmer… Parce-qu’elle était clairement en train de s’énerver elle-même.
« Tout ça ne fait aucun putain de sens. »
La remarque était bien plus dirigée vers elle-même que vers ce que le Capitaine du Cetus venait de lui raconter. Elle ne le remettait pas en doute. Il n’avait pas l’air aussi stupide qu’au point de se foutre d’elle ainsi. Le fait que le Reike puisse ainsi imiter un navire Républicain posait clairement problème, rien que d’un point de vue diplomatique entre les deux pays, ce qui ne voulait dire qu’une chose…
« A moins que… Déjà, si ce que tu as dis est vrai, ce ne sont pas des réguliers du Reike, ni de la République, et, si leur navire bat le pavillon Reikois au bord de leurs côtes, c’est que ce sont sûrement des corsaires, ou à minima des chasseurs de primes engagés par eux. Sinon, si un navire Reikois officiel se fait passer pour un Républicain, l’incident diplomatique serait inévitable. »
Donc ces types, quels qu’ils soient, avaient joué avec le feu, et le seul intérêt qu’elle voyait à cette manœuvre était d’induire en erreur quelqu’un. Et elle voyait de mieux en mieux pourquoi. Cette cible avait eu l’air appétissante depuis le début, pour sa famille. Assez pour être immanquable, mais pas assez pour que cela en devienne louche. Un équilibre difficile à trouver, mais qui avait été parfaitement trouvé ici. Tout lui laissait entendre que c’était un piège. Et ce qu’il avait aperçu laissait aussi entendre qu’ils étaient tombés en plein dedans. Tous, à la connaissance d’Althéa, sauf elle. Elle soupira, se redressa, jeta un petit coup d'œil vers l’horizon, droit vers l’ouest et le soleil couchant, comme un objectif, un objectif qui serait bien difficile à rattraper tout de même. Même handicapé, le navire pourrait avancer, un bon équipage pourrait réparer leur gouvernail, ou jouer avec très peu de celui-ci.
Maintenant, dans tous les cas, était-ce réellement une bonne idée d’aller rejoindre ce fichu galion? Avait-elle la moindre chance face à eux? Certainement pas. Était-elle dans un état mental où elle en avait conscience? Certainement pas non plus.
« La question, maintenant, c’est, comment on les libère, si ce que tu dis est vrai? »
Détachant une petite bourse qui était à sa ceinture, elle la lança directement vers le capitaine Aearon, pour sa première course et ses peines. Non pas qu’ils n’avaient réellement convenu d’un prix avant qu’il ne parte vers l’aventure, et la sirène aurait très bien pu être dure en affaires et lui refuser une paie digne de ce nom. Mais elle n’avait pas besoin de plus d’ennemis en ce moment, et il avait même, semble-t-il, dépassé ses attributions en sabotant le navire.
« Et je suis prête à payer deux fois, non, trois fois plus, pour les tirer de là. »
Autant dire que c’était un peu tout ce qui lui restait en or, et qu’elle n’avait clairement pas de quoi payer une force suffisante pour aborder un galion de cette ampleur. Même endommagé.
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Altarus Aearon
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Le demi-elfe avait gardé le silence, étudiant de son oeil bleu l'attitude de la Capitaine après qu'elle eut toutes les informations recherchées. La nervosité l'avais saisi, tout en affichant un visage serré par une intense réflexion. Altarus de son côté se demandait comment ses proches avaient pu être faits prisonniers sur ce galion. Une attaque avec un abordage qui s'était mal passé ? Non... puisque c'était le galion qu'elle avait recherché. Il sourcilla. La jeune femme n'avait pas su que le navire était de facture reikois, plagiant les structures navales des formes républicaines... mais qu'est-ce que ces amis foutaient à son bord ? Auraient-ils été abordés de ce fait ? L'affaire n'était pas vraiment claire. Il se posait trop de questions trop rapidement... Il passa sa main sur son oeil absent dissimulé derrière le bandage, autant pour essayer de trouver une meilleure approche de réflexion que son oeil absent le démangeait. Non, l'histoire la plus simple était que les amis recherchés étaient également des pirates, qui avaient cru faire une prise glorieuse en s'attaquant à un galion, le pensant républicain... et pour se retrouver entravés, entourés de têtes reikoises, voués à remplir leurs mines, leur arène ou les vendre comme esclave. De cette hypothèse-là, plus probable, il ne l'aborda pas avec Althéa. Ce n'étaient pas ses affaires... enfin, normalement...
''Un tel navire a été spécialement conçu pour un tout autre but que de provoquer des heurts avec la République. Je ne crois pas le Reike assez fou pour aller jusqu'à imiter un galion républicain pour s'emparer de malheureux tels que vos amis... non, il y a autre chose… vos amis pourraient s'être fait des ennemis... "
Cette nouvelle approche pouvait être plausible... mais rien n'était moins certain. La seule vérité en cours était ce qu'il avait vu et narré par la suite à la Capitaine du Belladona.
Althéa s'interrogeait déjà de comment les libérer. Après quoi, elle jeta une bourse emplie de pièces. Comme promis, elle le payait pour son "aide". Altarus regarda le fruit pour ses trois jours de recherche, avant de fixer d'un seul oeil la jeune femme, qui était prête à lui accorder plusieurs fois ce qu'elle venait de lui envoyer. Etait-elle sérieuse ? Il appela son second et lui tendit la bourse.
"Partage son contenu en part égale pour chaque membre d'équipage. Ne me compte pas dans le calcul..."
Bon, maintenant, que fait-il ? Laissait-il la rouquine se débrouiller avec ses congénères capturés par des Reikois ? Ou bien, lui apportait-il une fois de plus son concours ? Il ferma sa paupière et soupira brièvement. Il n'avait pas prévu d'aller aussi loin pour ce premier jour en mer. En prêtant mains fortes à Althéa, il avait pu faire un premier point de ce qu'il réussissait à mener en mer. Il était loin d'être satisfait, mais il ne pouvait pas s'arrêter après s'être donné un tel élan dans l'affrontement de ses propres peurs et angoisses. Le Cetus avait démontré sa résistance, ses hommes le suivaient... restait lui et ses appréhensions.
Il rouvrit la paupière, revoyant le visage d'Althéa qui guettait sa réponse. Pour apporter une très légère preuve de la véracité de ses dires, il appela le vent, qui balança en douceur et soudainement une partie de la chevelure de la dame. Ainsi comprendra-t-elle de quelle manière il avait pu endommager le galion.
''Pour les libérer... Nous ne sommes pas assez nombreux pour un abordage conventionnel et le temps nous manque pour compléter nos navires en renfort. Ce navire est équipé de balistes et ils savent s'en servir... et les hommes à bord sont prêts à se battre. Les attaquer à distance, endommager leurs armes embarquées... le faire gîter en brisant les planques de la coque à hauteur de la ligne de flottaison. Il faudra se tenir prêt à secourir les vôtres, s'ils viennent à les jeter à la mer pour gagner... "
À défaut de menacer de les tuer...
''Pour le prix, tout ce que je demande à la place de votre or sera de me renvoyer la pareille le jour où j'en aurai besoin... "Une rétribution n'avait aucune garantie d'être "payé". Altarus prenait risque. Si Althéa était de nature à payer ses dettes, alors il n'aura rien perdu.
''Je suis prêt à vous suivre et à vous aider pour sauver vos amis. Mais pour braver ce galion, qu'êtes-vous capable de faire"
Si elle n'avait eu aucune crainte à l'approcher trois jours auparavant, c'est qu'elle était certaine de tenir tête à un équipage complet, ou presque... ou alors c'était une folle. Cette seconde hypothèse était des plus improbables pour le demi-elfe. Lui, il connaissait le vent... mais elle ?[/i]
''Un tel navire a été spécialement conçu pour un tout autre but que de provoquer des heurts avec la République. Je ne crois pas le Reike assez fou pour aller jusqu'à imiter un galion républicain pour s'emparer de malheureux tels que vos amis... non, il y a autre chose… vos amis pourraient s'être fait des ennemis... "
Cette nouvelle approche pouvait être plausible... mais rien n'était moins certain. La seule vérité en cours était ce qu'il avait vu et narré par la suite à la Capitaine du Belladona.
Althéa s'interrogeait déjà de comment les libérer. Après quoi, elle jeta une bourse emplie de pièces. Comme promis, elle le payait pour son "aide". Altarus regarda le fruit pour ses trois jours de recherche, avant de fixer d'un seul oeil la jeune femme, qui était prête à lui accorder plusieurs fois ce qu'elle venait de lui envoyer. Etait-elle sérieuse ? Il appela son second et lui tendit la bourse.
"Partage son contenu en part égale pour chaque membre d'équipage. Ne me compte pas dans le calcul..."
Bon, maintenant, que fait-il ? Laissait-il la rouquine se débrouiller avec ses congénères capturés par des Reikois ? Ou bien, lui apportait-il une fois de plus son concours ? Il ferma sa paupière et soupira brièvement. Il n'avait pas prévu d'aller aussi loin pour ce premier jour en mer. En prêtant mains fortes à Althéa, il avait pu faire un premier point de ce qu'il réussissait à mener en mer. Il était loin d'être satisfait, mais il ne pouvait pas s'arrêter après s'être donné un tel élan dans l'affrontement de ses propres peurs et angoisses. Le Cetus avait démontré sa résistance, ses hommes le suivaient... restait lui et ses appréhensions.
Il rouvrit la paupière, revoyant le visage d'Althéa qui guettait sa réponse. Pour apporter une très légère preuve de la véracité de ses dires, il appela le vent, qui balança en douceur et soudainement une partie de la chevelure de la dame. Ainsi comprendra-t-elle de quelle manière il avait pu endommager le galion.
''Pour les libérer... Nous ne sommes pas assez nombreux pour un abordage conventionnel et le temps nous manque pour compléter nos navires en renfort. Ce navire est équipé de balistes et ils savent s'en servir... et les hommes à bord sont prêts à se battre. Les attaquer à distance, endommager leurs armes embarquées... le faire gîter en brisant les planques de la coque à hauteur de la ligne de flottaison. Il faudra se tenir prêt à secourir les vôtres, s'ils viennent à les jeter à la mer pour gagner... "
À défaut de menacer de les tuer...
''Pour le prix, tout ce que je demande à la place de votre or sera de me renvoyer la pareille le jour où j'en aurai besoin... "Une rétribution n'avait aucune garantie d'être "payé". Altarus prenait risque. Si Althéa était de nature à payer ses dettes, alors il n'aura rien perdu.
''Je suis prêt à vous suivre et à vous aider pour sauver vos amis. Mais pour braver ce galion, qu'êtes-vous capable de faire"
Si elle n'avait eu aucune crainte à l'approcher trois jours auparavant, c'est qu'elle était certaine de tenir tête à un équipage complet, ou presque... ou alors c'était une folle. Cette seconde hypothèse était des plus improbables pour le demi-elfe. Lui, il connaissait le vent... mais elle ?[/i]
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« Peu importe d’où il vient au final, Républicain ou Reikois, cela n’aura plus d’importance quand il sera sous les flots. »
La voix de la sirène sifflait du poison de sa rancœur. Althéa n’était pas vraiment la plus concernée que cela par la provenance des navires - tant qu’une cible était belle, cela lui suffisait. La géopolitique globale du Sekai ne la concernait aucunement en ce moment, son seul objectif était de remettre la main sur sa famille. Elle était perdue sans elle, c’était tout ce qu’elle avait jamais connu, et se retrouver comme un engrenage isolé n’allait plus rien faire tourner. Et elle avait aussi ce besoin d’aller faire payer à ces chiens ce qu’ils avaient osé faire.
Elle écouta attentivement la réponse du capitaine du Cetus, il avait l’air de confiance, et d’avoir un cerveau, aussi. Althéa savait bien que l’opération ne serait pas facile, certainement la plus difficile de sa vie jusqu’ici. Suicidaire, pourrait-on même dire. Mais quel choix avait-elle alors que l’océan lui semblait si vide depuis ces quelques jours? Comme déserté.
Quoi qu’il en était, le plan d’Altarus lui semblait correct, si l’abordage n’avait pas marché une première fois, certainement qu’il ne fonctionnerait pas une seconde. Surtout avec une troupe de marins qu’elle ne connaissait pas, et qui, honnêtement, de son point de vue, n’avait pas l’air si efficaces que cela. Même si c’était certainement son biais naturel pour tout ce que n’était pas sirène ou triton. Dire qu’elle en était arrivée aussi bas qu’à traiter avec de la nourriture…
« Soit. On a un accord dans ce cas. »
Un accord qui ne valait pas grand-chose aux yeux de la sirène à cette époque, sa parole n’engageait qu’elle et rien n’indiquait qu’ils étaient de tout de façon voués à se recroiser un jour. Néanmoins, elle n’était pas certaine que des belles paroles seraient suffisantes pour les envoyer à leur mort, ou du moins, ce n’était pas comme ça qu’elle fonctionnait. Alors que devant une montagne d’or, d’habitude, les gens étaient bien plus volontaires pour se jeter dans la gueule du kraken. Mais ainsi soit-il, si elle pouvait garder un peu d’or de côté, elle ne dirait pas non.
« Ce que je peux faire? Me battre, potentiellement attirer le tir ennemi, peut-être décocher quelques traits de baliste. A peu près tout, à vrai dire, mais je reste seule. »
Polyvalente, mais pas vraiment experte dans un milieu, elle avait au moins le mérite d’avoir un navire agile, et un artefact qui pouvait se révéler utile. Néanmoins, elle savait déjà très bien qu’ils ne jeteront certainement pas les otages en mer. Car cela ne donnait à Althéa aucune raison d’aller les secourir tout de suite. Néanmoins, cela posait bien d’autres problèmes, et ne les empêchait pas de les menacer. Elle n’avait aucune parade ni rien contre cet état de fait. A part peut-être de faire s’inquiéter leur équipage pour leur navire et leur vie avant d’en arriver à menacer un otage.
« Dans tous les cas, je doute fortement qu’ils les jeteront à la mer. Ne compte pas dessus. Le meilleur moyen sera encore de se concentrer à couler leur navire, et de les occuper assez pour qu’ils ne pensent même plus à leurs prisonniers. »
Là encore, quelque chose dont ils n’avaient ni la puissance navale, ni en hommes, pour réussir, mais peut-être qu’en étant assez malin…
« Allons-y dans ce cas, ne perdons pas de temps, s’ils rejoignent leur port de destination c’est de tout de façon terminé. »
Et elle n’avait aucune idée précise de leur destination. Et si les dégâts sur leur gouvernail étaient trop critiques, rien n’indiquait qu’ils n’avaient pas réussi à bifurquer vers un petit port pour y effectuer des réparations, ou bien avaient décidé de terminer leur voyage à pied à travers le désert.
Et, en baissant ses voiles, le navire d’Althéa s’élança à nouveau. Le plan était peut-être bancal au mieux, mais elle n’avait pas spécialement envie d’en faire bien plus. Elle irait sûrement distraire leurs tirs pour permettre à l’équipage bien plus fourni du Cetus de faire ses choses. C’était la meilleure chose à faire, mais elle n’aimait pas vraiment le fait de laisser un tel rôle critique à la nourriture qui avait décidé de l’aider pour quelques belles paroles. Elle n’allait pas s’en plaindre : C’était mieux que d’y aller seule.
₪₪₪
Après deux jours de navigation avec un vent favorable, elle aperçut des voiles à l’horizon. Celles que lui avaient décrites le capitaine du Cetus, elle haussa donc un signal à son mât pour signifier le navire qui l’accompagnait de sa trouvaille, et changea de cap vers celui-ci. Le navire, de loin, ressemblait à s’y méprendre à un navire Républicain, mais même son pavillon n’était pas vraiment Reikois, même s’il s’en rapprochait grandement, ou peut-être était-il simplement de mauvaise qualité… Bien loin des standards de l’Empire quoi qu’il en était.
Bloquant un court instant sa barre, elle alla préparer son navire au combat, armer la baliste, préparer quelques planches dans la cale. Peu de bras même pour sa coque de noix pour une telle activité, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Et esquiver les tirs d’un équipage expérimenté pendant de longues minutes n’allait pas être aisé… Mais quel choix avait-elle? Elle fit craquer ses doigts, se mordit légèrement la lèvre, un regard haineux vers l’horizon et cette fichue voile.
« Ces connards vont me le payer. »
La voix de la sirène sifflait du poison de sa rancœur. Althéa n’était pas vraiment la plus concernée que cela par la provenance des navires - tant qu’une cible était belle, cela lui suffisait. La géopolitique globale du Sekai ne la concernait aucunement en ce moment, son seul objectif était de remettre la main sur sa famille. Elle était perdue sans elle, c’était tout ce qu’elle avait jamais connu, et se retrouver comme un engrenage isolé n’allait plus rien faire tourner. Et elle avait aussi ce besoin d’aller faire payer à ces chiens ce qu’ils avaient osé faire.
Elle écouta attentivement la réponse du capitaine du Cetus, il avait l’air de confiance, et d’avoir un cerveau, aussi. Althéa savait bien que l’opération ne serait pas facile, certainement la plus difficile de sa vie jusqu’ici. Suicidaire, pourrait-on même dire. Mais quel choix avait-elle alors que l’océan lui semblait si vide depuis ces quelques jours? Comme déserté.
Quoi qu’il en était, le plan d’Altarus lui semblait correct, si l’abordage n’avait pas marché une première fois, certainement qu’il ne fonctionnerait pas une seconde. Surtout avec une troupe de marins qu’elle ne connaissait pas, et qui, honnêtement, de son point de vue, n’avait pas l’air si efficaces que cela. Même si c’était certainement son biais naturel pour tout ce que n’était pas sirène ou triton. Dire qu’elle en était arrivée aussi bas qu’à traiter avec de la nourriture…
« Soit. On a un accord dans ce cas. »
Un accord qui ne valait pas grand-chose aux yeux de la sirène à cette époque, sa parole n’engageait qu’elle et rien n’indiquait qu’ils étaient de tout de façon voués à se recroiser un jour. Néanmoins, elle n’était pas certaine que des belles paroles seraient suffisantes pour les envoyer à leur mort, ou du moins, ce n’était pas comme ça qu’elle fonctionnait. Alors que devant une montagne d’or, d’habitude, les gens étaient bien plus volontaires pour se jeter dans la gueule du kraken. Mais ainsi soit-il, si elle pouvait garder un peu d’or de côté, elle ne dirait pas non.
« Ce que je peux faire? Me battre, potentiellement attirer le tir ennemi, peut-être décocher quelques traits de baliste. A peu près tout, à vrai dire, mais je reste seule. »
Polyvalente, mais pas vraiment experte dans un milieu, elle avait au moins le mérite d’avoir un navire agile, et un artefact qui pouvait se révéler utile. Néanmoins, elle savait déjà très bien qu’ils ne jeteront certainement pas les otages en mer. Car cela ne donnait à Althéa aucune raison d’aller les secourir tout de suite. Néanmoins, cela posait bien d’autres problèmes, et ne les empêchait pas de les menacer. Elle n’avait aucune parade ni rien contre cet état de fait. A part peut-être de faire s’inquiéter leur équipage pour leur navire et leur vie avant d’en arriver à menacer un otage.
« Dans tous les cas, je doute fortement qu’ils les jeteront à la mer. Ne compte pas dessus. Le meilleur moyen sera encore de se concentrer à couler leur navire, et de les occuper assez pour qu’ils ne pensent même plus à leurs prisonniers. »
Là encore, quelque chose dont ils n’avaient ni la puissance navale, ni en hommes, pour réussir, mais peut-être qu’en étant assez malin…
« Allons-y dans ce cas, ne perdons pas de temps, s’ils rejoignent leur port de destination c’est de tout de façon terminé. »
Et elle n’avait aucune idée précise de leur destination. Et si les dégâts sur leur gouvernail étaient trop critiques, rien n’indiquait qu’ils n’avaient pas réussi à bifurquer vers un petit port pour y effectuer des réparations, ou bien avaient décidé de terminer leur voyage à pied à travers le désert.
Et, en baissant ses voiles, le navire d’Althéa s’élança à nouveau. Le plan était peut-être bancal au mieux, mais elle n’avait pas spécialement envie d’en faire bien plus. Elle irait sûrement distraire leurs tirs pour permettre à l’équipage bien plus fourni du Cetus de faire ses choses. C’était la meilleure chose à faire, mais elle n’aimait pas vraiment le fait de laisser un tel rôle critique à la nourriture qui avait décidé de l’aider pour quelques belles paroles. Elle n’allait pas s’en plaindre : C’était mieux que d’y aller seule.
₪₪₪
Après deux jours de navigation avec un vent favorable, elle aperçut des voiles à l’horizon. Celles que lui avaient décrites le capitaine du Cetus, elle haussa donc un signal à son mât pour signifier le navire qui l’accompagnait de sa trouvaille, et changea de cap vers celui-ci. Le navire, de loin, ressemblait à s’y méprendre à un navire Républicain, mais même son pavillon n’était pas vraiment Reikois, même s’il s’en rapprochait grandement, ou peut-être était-il simplement de mauvaise qualité… Bien loin des standards de l’Empire quoi qu’il en était.
Bloquant un court instant sa barre, elle alla préparer son navire au combat, armer la baliste, préparer quelques planches dans la cale. Peu de bras même pour sa coque de noix pour une telle activité, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Et esquiver les tirs d’un équipage expérimenté pendant de longues minutes n’allait pas être aisé… Mais quel choix avait-elle? Elle fit craquer ses doigts, se mordit légèrement la lèvre, un regard haineux vers l’horizon et cette fichue voile.
« Ces connards vont me le payer. »
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Elle était prête à se battre, mais préférait agir seule. Altarus parut quelques secondes perplexe, mais qui sait ce dont elle était capable. Elle n'avait pas eu crainte de l'approcher, malgré son équipage présent sur le brick. Et là, elle n'avait aucun état d'âme à aller chercher querelle au galion qu'elle cherchait, et qui transportait des gens qu'elle connaissait. De toute façon, que cela soit la vérité ou non, elle était prête à tout pour les libérer. Le borgne avait bien vu des prisonniers à bord de ce navire ventru. Même s'il n'y avait aucun intérêt, la cause valait la peine d'être défendue. Leur proie se dirigeait vers le Reike, avec ces gens ligotés, en vue de les vendre comme esclaves. Mais dans les faits, s'il n'avait pas croisé la jeune femme sur son sloop, et qu'il aurait appris la présence de ce galion chargé de cette marchandise vivante, qu'aurait-il réellement fait ? Il peinait à trouver une véritable réponse. Il y avait deux voies possibles qu'il aurait pu prendre.
Mais l'heure n'était plus à l'intense réflexion. Maintenant qu'il y avait un objectif, que la rouquine voulait en découdre pour sauver toutes ces personnes prisonnières, il ne fallait plus perdre de temps. Même si Altarus avait endommagé le gouvernail quelques jours plus tôt, les réparations pour y remédier ne prendront pas des semaines.
La capitaine du sloop apporta son avis sur l'attaque qui sera portée sur le galion. Il était vrai que les prisonniers ne seraient pas forcément jetés à la baille. Mais dans des actes désespérés, des hommes d'équipage pouvaient être capables de tout, comme du pire. Il jugea bon de pas débattre sur ce détail. Ils verront bien une fois sur place de toute façon, vu que rien ne laissait supposer quoi que ce soit sur ce qui se produira.
"Très bien... "répondit-il simplement. Elle était pressée de rejoindre leur cible, cela se comprenait.
Après avoir résumé la situation à ses marins, le Capitaine guettait leurs réactions et leurs avis. Là où de base, la sortie ne devait servir qu'à tester le brick et permettre au Capitaine de reprendre ses marques. Voilà qu'ils étaient embarqués pour affronter un navire plus grand et puissamment armé, en la compagnie d'une parfaite inconnue. Le vieil homme comprendrait la réticence de certains. Mais tous affichèrent un désir de faire couler, eux aussi, un navire. Qui disait galion disait quelques richesses possibles à bord, en plus de sauver des gens pour leur rendre la liberté, cette liberté si chère à leurs cœurs d'ailleurs.
Le Cetustoutes voiles déployées, prit le cap comme le sloop, vers leur objectif navigant. Le plan n'était pas très ordonné pour le demi-elfe, mais l'effet de surprise sera un gros avantage pour eux... enfin, effet de surprise... sur le nombre de navires, surtout.
Il fallut deux jours de navigations pour rejoindre le galion. Le sloop était en tête du duo naviguant. Poussé par un vent qui s'était montré généreux jusqu'à maintenant, Altarus aperçut le signal porté au mât du navire d'Althéa. Le galion était en vue et il avait repris sa vitesse de croisière. Il semblerait que le gouvernail ait été réparé. Mais cela n'avait plus d'importance à présent, les deux navires pirates étaient en vue de leur proie.
Le Cetus accéléra sa course, se mettant à hauteur du sloop. Le demi-elfe put apercevoir la rouquine se mettre en branle-bas de combat, même si elle était seule à bord du Belladona. Usant de sa magie, il porta sa voix suffisamment forte pour que la jeune femme l'entende.
"Je vais le flanquer par son bâbord. Je jouerai de vitesse pour m'approcher de lui et porter des dégâts à sa coque. J'espère réussir à le faire gîter assez pour que leurs marins se préoccupent plus des avaries que de vos... "amis"
Puis, sans attendre, il ordonna à ses hommes de déployer les vergues, pendant qu'il rajoutait encore un peu plus de vent dans les voiles de son brick. Le Cetus fendit plus agilement les flots. Une fois certain que le sloop était à bonne distance, il alla se parer de son masque. Autant dissimuler au maximum son visage mutilé du regard de ces adversaires.
Cela remuait en tous sens sur le large pont du galion. Ils avaient repéré les deux petits navires et voyaient leurs approches rapidement. Eux aussi se parait au combat ! le brick fila bon train, comme la dernière fois, arrivant sur le flanc gauche du lourd mastodonte. Les balistes étaient déjà pointés sur lui. Altarus n'avait pas le droit de rater sa manœuvre. Elle était risquée, dangereuse même, tant pour son navire que pour ses hommes. Cernant les balistes, il imposa un coup de vent pour faire filer son brick. Ça claqua des tirs sur le galion Les cordes soutenant les mâts du Cetus grincèrent sous l'effort supplémentaire. Les traits frôlèrent la poupe. Le temps qu'ils rechargent, Altarus en profita pour se rapprocher. À hauteur de la large proue, là où le nom doré brillait presque avec insolence, Altarus fixa la ligne de flottaison. Il serra les dents en même temps que les planques craquèrent. Il réitéra jusqu'à ce que plusieurs cédèrent pour qu'une voie d'eau naisse. Haletant, il ordonna le changement de cap, pour s'épargner de la nouvelle volée de traits de balistique, et pour se préparer à un second passage, dans une tout autre manœuvre...
Mais l'heure n'était plus à l'intense réflexion. Maintenant qu'il y avait un objectif, que la rouquine voulait en découdre pour sauver toutes ces personnes prisonnières, il ne fallait plus perdre de temps. Même si Altarus avait endommagé le gouvernail quelques jours plus tôt, les réparations pour y remédier ne prendront pas des semaines.
La capitaine du sloop apporta son avis sur l'attaque qui sera portée sur le galion. Il était vrai que les prisonniers ne seraient pas forcément jetés à la baille. Mais dans des actes désespérés, des hommes d'équipage pouvaient être capables de tout, comme du pire. Il jugea bon de pas débattre sur ce détail. Ils verront bien une fois sur place de toute façon, vu que rien ne laissait supposer quoi que ce soit sur ce qui se produira.
"Très bien... "répondit-il simplement. Elle était pressée de rejoindre leur cible, cela se comprenait.
Après avoir résumé la situation à ses marins, le Capitaine guettait leurs réactions et leurs avis. Là où de base, la sortie ne devait servir qu'à tester le brick et permettre au Capitaine de reprendre ses marques. Voilà qu'ils étaient embarqués pour affronter un navire plus grand et puissamment armé, en la compagnie d'une parfaite inconnue. Le vieil homme comprendrait la réticence de certains. Mais tous affichèrent un désir de faire couler, eux aussi, un navire. Qui disait galion disait quelques richesses possibles à bord, en plus de sauver des gens pour leur rendre la liberté, cette liberté si chère à leurs cœurs d'ailleurs.
Le Cetustoutes voiles déployées, prit le cap comme le sloop, vers leur objectif navigant. Le plan n'était pas très ordonné pour le demi-elfe, mais l'effet de surprise sera un gros avantage pour eux... enfin, effet de surprise... sur le nombre de navires, surtout.
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Il fallut deux jours de navigations pour rejoindre le galion. Le sloop était en tête du duo naviguant. Poussé par un vent qui s'était montré généreux jusqu'à maintenant, Altarus aperçut le signal porté au mât du navire d'Althéa. Le galion était en vue et il avait repris sa vitesse de croisière. Il semblerait que le gouvernail ait été réparé. Mais cela n'avait plus d'importance à présent, les deux navires pirates étaient en vue de leur proie.
Le Cetus accéléra sa course, se mettant à hauteur du sloop. Le demi-elfe put apercevoir la rouquine se mettre en branle-bas de combat, même si elle était seule à bord du Belladona. Usant de sa magie, il porta sa voix suffisamment forte pour que la jeune femme l'entende.
"Je vais le flanquer par son bâbord. Je jouerai de vitesse pour m'approcher de lui et porter des dégâts à sa coque. J'espère réussir à le faire gîter assez pour que leurs marins se préoccupent plus des avaries que de vos... "amis"
Puis, sans attendre, il ordonna à ses hommes de déployer les vergues, pendant qu'il rajoutait encore un peu plus de vent dans les voiles de son brick. Le Cetus fendit plus agilement les flots. Une fois certain que le sloop était à bonne distance, il alla se parer de son masque. Autant dissimuler au maximum son visage mutilé du regard de ces adversaires.
Cela remuait en tous sens sur le large pont du galion. Ils avaient repéré les deux petits navires et voyaient leurs approches rapidement. Eux aussi se parait au combat ! le brick fila bon train, comme la dernière fois, arrivant sur le flanc gauche du lourd mastodonte. Les balistes étaient déjà pointés sur lui. Altarus n'avait pas le droit de rater sa manœuvre. Elle était risquée, dangereuse même, tant pour son navire que pour ses hommes. Cernant les balistes, il imposa un coup de vent pour faire filer son brick. Ça claqua des tirs sur le galion Les cordes soutenant les mâts du Cetus grincèrent sous l'effort supplémentaire. Les traits frôlèrent la poupe. Le temps qu'ils rechargent, Altarus en profita pour se rapprocher. À hauteur de la large proue, là où le nom doré brillait presque avec insolence, Altarus fixa la ligne de flottaison. Il serra les dents en même temps que les planques craquèrent. Il réitéra jusqu'à ce que plusieurs cédèrent pour qu'une voie d'eau naisse. Haletant, il ordonna le changement de cap, pour s'épargner de la nouvelle volée de traits de balistique, et pour se préparer à un second passage, dans une tout autre manœuvre...
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