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La Belladona voguait droit vers l’avant, sa voile gonflée par un vent favorable, elle propulsait la petite embarcation de la sirène vers son destin. Montant et descendant au gré des vagues léchant la coque maltraitée par les éléments, fendant les flots de sa frêle silhouette élancée, le frêle navire se dirigeait droit vers un opposant d’une toute autre classe. L’Indomptable était vraiment conçu différemment, entretenu avec soin, sa conception pseudo-Républicaine semblait irréprochable. Son équipage n’était en reste et s’agitait, les deux navires arrivant dans son dos évidemment repérés bien avant qu’ils ne soient à portée de tir. L’alerte avait sûrement été donnée, et déjà, le Béhémoth manoeuvrait. Les intentions des deux assaillants n’étaient pas vraiment masquées et, une fois à portée, les premiers carreaux commencèrent à fuser.
Avec la distance confortable qui les séparaient encore et les manœuvres imprévisibles de la sirène, ils ne furent pas vraiment un danger. Mais avec le temps et la distance se faisant plus faible, leur précision s’améliorait petit à petit. Avant que le Cetus ne commence enfin à pouvoir les menacer. Althéa en profita pour décocher un de ses propres traits de baliste qui ricocha sur le bois épais et renforcé de l’Indomptable sans réellement le menacer, continuant de maintenir sa diversion alors que l’équipage du galion essayait de se défendre contre ces deux assaillants, tels deux moustiques incapables de réellement tuer une proie si massive, mais décidément bien énervants.
Un autre trait de la baliste de la Belladona n’eut guère plus d’effet, alors qu’un troisième pénétra mollement le pont supérieur sans réellement poser problème. Un nouveau trait de l’Indomptable, de son côté, trouva le bastingage du navire de la sirène avant de laisser une traînée de dégâts sur le pont du navire, heureusement sans ouvrir une voie d’eau, mais qui restait particulièrement inquiétant.
Alors qu’elle pensait à reprendre de la distance et un peu de sécurité, elle apperçu sur le pont du navire ennemi un visage connu, une lame sous la gorge. Il s’agissait de sa petite soeur, avec une lame sous la gorge et un marin esseulé ayant peut-être remarqué la chevelure similaire d’Althéa. Dans le chaos de la bataille, elle n’arriva pas à entendre ce qu’il voulait dire, mais elle n’en avait pas réellement besoin. Leur présence à bord de ce navire ne faisait néanmoins plus aucun doute.
Althéa, ayant prit son arc en main, hésita un court instant. Elle se savait précise, mais avec les vagues et les mouvements des navires, le tir était plus que complexe. Néanmoins, quel choix avait-elle vraiment? Partir? C’était hors de question. Elle retint sa respiration, avant de bander son arc et de décocher une flèche en un centième de seconde pour prendre ce marin ennemi au dépourvu. Le trait fusa, le cueuilli en pleine tête. Déjà elle voyait un autre marin de l’Indomptable s’élancer alors que la sœur d’Althéa restait sous le choc.
La sirène bloqua la barre de son navire, l’envoyant droit vers l’horizon, alors qu’elle se muni d’un cordage pour partir à l’abordage du navire ennemi. S’accrochant à un sabord tant bien que mal, avant de se hisser sur le pont. Sa soeur, plaquée au sol par deux marins pour l’empêcher de s’enfuir, se débattait maintenant comme elle le pouvait. Althéa s’avança, trancha un marin qui s’interposait pour l’arrêter dans le chaos ambiant…
Elle avait bien une trentaine de mètres à parcourir pour la rejoindre.
Trente mètres, ça ne semblait rien. Pourtant, des hommes en armes accouraient de toutes parts.
A quarante mètres de là, derrière sa sœur, se trouvait le reste de sa famille, et de sa famille étendue, solidement attachés. Et tout autant éberlués de voir Althéa.
La sirène prit une grande inspiration, une douce mélodie commençant à s’échapper de ses lèvres, un chant envoûtant à l’effet très limités sur un groupe de marins en plein combat naval, mais qui était toujours mieux que rien.
Avec la distance confortable qui les séparaient encore et les manœuvres imprévisibles de la sirène, ils ne furent pas vraiment un danger. Mais avec le temps et la distance se faisant plus faible, leur précision s’améliorait petit à petit. Avant que le Cetus ne commence enfin à pouvoir les menacer. Althéa en profita pour décocher un de ses propres traits de baliste qui ricocha sur le bois épais et renforcé de l’Indomptable sans réellement le menacer, continuant de maintenir sa diversion alors que l’équipage du galion essayait de se défendre contre ces deux assaillants, tels deux moustiques incapables de réellement tuer une proie si massive, mais décidément bien énervants.
Un autre trait de la baliste de la Belladona n’eut guère plus d’effet, alors qu’un troisième pénétra mollement le pont supérieur sans réellement poser problème. Un nouveau trait de l’Indomptable, de son côté, trouva le bastingage du navire de la sirène avant de laisser une traînée de dégâts sur le pont du navire, heureusement sans ouvrir une voie d’eau, mais qui restait particulièrement inquiétant.
Alors qu’elle pensait à reprendre de la distance et un peu de sécurité, elle apperçu sur le pont du navire ennemi un visage connu, une lame sous la gorge. Il s’agissait de sa petite soeur, avec une lame sous la gorge et un marin esseulé ayant peut-être remarqué la chevelure similaire d’Althéa. Dans le chaos de la bataille, elle n’arriva pas à entendre ce qu’il voulait dire, mais elle n’en avait pas réellement besoin. Leur présence à bord de ce navire ne faisait néanmoins plus aucun doute.
Althéa, ayant prit son arc en main, hésita un court instant. Elle se savait précise, mais avec les vagues et les mouvements des navires, le tir était plus que complexe. Néanmoins, quel choix avait-elle vraiment? Partir? C’était hors de question. Elle retint sa respiration, avant de bander son arc et de décocher une flèche en un centième de seconde pour prendre ce marin ennemi au dépourvu. Le trait fusa, le cueuilli en pleine tête. Déjà elle voyait un autre marin de l’Indomptable s’élancer alors que la sœur d’Althéa restait sous le choc.
La sirène bloqua la barre de son navire, l’envoyant droit vers l’horizon, alors qu’elle se muni d’un cordage pour partir à l’abordage du navire ennemi. S’accrochant à un sabord tant bien que mal, avant de se hisser sur le pont. Sa soeur, plaquée au sol par deux marins pour l’empêcher de s’enfuir, se débattait maintenant comme elle le pouvait. Althéa s’avança, trancha un marin qui s’interposait pour l’arrêter dans le chaos ambiant…
Elle avait bien une trentaine de mètres à parcourir pour la rejoindre.
Trente mètres, ça ne semblait rien. Pourtant, des hommes en armes accouraient de toutes parts.
A quarante mètres de là, derrière sa sœur, se trouvait le reste de sa famille, et de sa famille étendue, solidement attachés. Et tout autant éberlués de voir Althéa.
La sirène prit une grande inspiration, une douce mélodie commençant à s’échapper de ses lèvres, un chant envoûtant à l’effet très limités sur un groupe de marins en plein combat naval, mais qui était toujours mieux que rien.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Les voiles se gonflèrent à nouveau, claquant d'un coup face à la puissance soudaine du vent appelé magiquement. Altarus avait pris la décision de dégager l' Cetus le plus rapidement possible après avoir endommagé la proue du mastodonte, pour accorder du temps à la mer de faire son office. Avec avidité, elle remplira les ponts inférieurs et les cales avec suffisance pour imposer un ralentissement du vaisseau et de le faire giter avec assez de suffisance pour obliger une petite de l'équipage à vivement intervenir pour essayer d'endiguer l'hémorragie et s'épargner du naufrage. Sauf si cet équipage était trop haineux pour se soucier de la sécurité et de l'état de leur propre coque, seul rempart de surface entre eux et les flots.
Se trouvant à assez bonne distance, le brick vira de bord, par bâbord, pour faire demi-tour. Toujours propulsé par le vent commandé par son capitaine, il remonta contre le vent naturel, sans grande difficulté. Altarus serra les dents pour maintenir cet apport, jusqu'à nouveau, le navire change de cap et se remit agilement dans le sillage de leur proie. Là, il put voir le sloop en être très proche. Affinant sa vision, les sourcils du demi-elfe se froncèrent. Elle n'avait pas la prétention de… Et bien si. Elle avait décidé de monter à bord du monstre ennemi. Cherchant à en savoir la raison, il aperçut deux hommes s'en prendre à une gamine paralysée de terreur sur ses deux jambes, avant de la plaquer sur le sol du pont. Elle devait être une des proches d'Althéa, quoi d'autre pour voir la jeune femme prendre le mors aux dents et faire face à toute une clique d'ennemis ?
''Messieurs ! Préparez-vous à l'abordage ! Second, à la barre, pour nous rapprocher suffisamment et gravir les flancs de cette grosse noix ! "
Le brick reprit de la vitesse sous une nouvelle impulsion venteuse, magique, et se rapprocha de la coque du voilier géant. D'abord lentement, puis il y eut un choc. Les deux coques gémirent sous le choc. Les hommes du Cetus, ne perdirent pas de temps à escalader les parois humides de la frégate et se retrouver sur le pont supérieur. Altarus fut parmi les premiers à y poser pied, sortant déjà sa lame hors de son fourreau.
''Une ligne devant les prisonniers pour les protéger. Une autre pour neutraliser les adversaires de la proue ! "
Il ne souhaitait pas voir d'autres prisonniers servir d'otages à ces forbans ! Il tourna la tête en direction d'Althéa, qui était présente, elle aussi, à l'autre bout du pont. Elle était encore bien loin de la gamine... Soudain, il crut entendre une mélopée douce venant de la capitaine. Pourquoi se mettait-elle à chanter ? Il écarquilla son seul oeil en comprenant. Elle était une Sirène. Allait-il lui et ses hommes tomber sur l'effet de son Chant ? À voir les marins de la frégate, suffisamment proches de la Sirène pour tomber sous son joug envoûtant, il fut rassuré de constater que cela ne touchait pas ses propres hommes.
Il remonta vers Althéa, avec plusieurs de ses hommes, neutralisant les hommes qu'ils croisèrent, captivés par le Chant, soit d'un uppercut sur le crâne ou d'un coup de pommeau dans la nuque. La décision aurait pu être prise de les tuer, tous, jusqu'au dernier, mais la Capitaine du Belladona voudra en interroger la plupart pour répondre à ses interrogations personnelles. Et puis, tuer des hommes inaptes à se défendre... ce n'était guère dans les habitudes d'Altarus... sauf quand la nécessité faisait loi... surtout quand on s'en prenait à des enfants... Là, les deux marins qui s'en étaient pris à la gamine, eux, ne furent pas assommés. D'un coup, sans sommation, sans jugement, le borgne les jeta par-dessus bord d'un coup de lame venteuse. Leurs cris de surprise et d'effroi soudain se turent quand on entendit le bruit de leur plongeon forcé dans la mer…[/b]
Se trouvant à assez bonne distance, le brick vira de bord, par bâbord, pour faire demi-tour. Toujours propulsé par le vent commandé par son capitaine, il remonta contre le vent naturel, sans grande difficulté. Altarus serra les dents pour maintenir cet apport, jusqu'à nouveau, le navire change de cap et se remit agilement dans le sillage de leur proie. Là, il put voir le sloop en être très proche. Affinant sa vision, les sourcils du demi-elfe se froncèrent. Elle n'avait pas la prétention de… Et bien si. Elle avait décidé de monter à bord du monstre ennemi. Cherchant à en savoir la raison, il aperçut deux hommes s'en prendre à une gamine paralysée de terreur sur ses deux jambes, avant de la plaquer sur le sol du pont. Elle devait être une des proches d'Althéa, quoi d'autre pour voir la jeune femme prendre le mors aux dents et faire face à toute une clique d'ennemis ?
''Messieurs ! Préparez-vous à l'abordage ! Second, à la barre, pour nous rapprocher suffisamment et gravir les flancs de cette grosse noix ! "
Le brick reprit de la vitesse sous une nouvelle impulsion venteuse, magique, et se rapprocha de la coque du voilier géant. D'abord lentement, puis il y eut un choc. Les deux coques gémirent sous le choc. Les hommes du Cetus, ne perdirent pas de temps à escalader les parois humides de la frégate et se retrouver sur le pont supérieur. Altarus fut parmi les premiers à y poser pied, sortant déjà sa lame hors de son fourreau.
''Une ligne devant les prisonniers pour les protéger. Une autre pour neutraliser les adversaires de la proue ! "
Il ne souhaitait pas voir d'autres prisonniers servir d'otages à ces forbans ! Il tourna la tête en direction d'Althéa, qui était présente, elle aussi, à l'autre bout du pont. Elle était encore bien loin de la gamine... Soudain, il crut entendre une mélopée douce venant de la capitaine. Pourquoi se mettait-elle à chanter ? Il écarquilla son seul oeil en comprenant. Elle était une Sirène. Allait-il lui et ses hommes tomber sur l'effet de son Chant ? À voir les marins de la frégate, suffisamment proches de la Sirène pour tomber sous son joug envoûtant, il fut rassuré de constater que cela ne touchait pas ses propres hommes.
Il remonta vers Althéa, avec plusieurs de ses hommes, neutralisant les hommes qu'ils croisèrent, captivés par le Chant, soit d'un uppercut sur le crâne ou d'un coup de pommeau dans la nuque. La décision aurait pu être prise de les tuer, tous, jusqu'au dernier, mais la Capitaine du Belladona voudra en interroger la plupart pour répondre à ses interrogations personnelles. Et puis, tuer des hommes inaptes à se défendre... ce n'était guère dans les habitudes d'Altarus... sauf quand la nécessité faisait loi... surtout quand on s'en prenait à des enfants... Là, les deux marins qui s'en étaient pris à la gamine, eux, ne furent pas assommés. D'un coup, sans sommation, sans jugement, le borgne les jeta par-dessus bord d'un coup de lame venteuse. Leurs cris de surprise et d'effroi soudain se turent quand on entendit le bruit de leur plongeon forcé dans la mer…[/b]
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Son chant avait arrêté les marins les plus proches, certainement par surprise, malgré l’ivresse de la bataille, elle ne les avait pas vraiment atteints directement. Certainement qu’ils n’avaient pas vu leur petit camarade mourir d’une flèche dans la tête, eux. Un peu plus loin, beaucoup d’autres ennemis s’agitaient et déjà elle voyait des archers prendre position. Elle s’en était doutée, d’un côté, ils avaient capturé beaucoup de sirènes, il était peu probable qu’une petite chansonnette n’arrive à les faire ployer et les mettre à ses pieds.
Le point le plus positif de son abordage était que la plupart de l’attention du navire était maintenant dirigée vers elle, et que cela facilitait alors la tâche du Cetus. Elle serra la poignée de sa lame alors que les marins s’organisaient, certains captivés, d’autres loin de l’être. Elle pu même en observer certains s’armer de bouchons d’oreille puis d’aider leurs camarades envoûtés. La sirène plongea sur le côté derrière un tonneau, alors qu’une première volée de flèches siffla à côté d’elle pour se planter dans le bois humide du navire.
Prostrée derrière son abri temporaire, elle sait que des gens approchent alors que le pont craquait sur le pas méthodique des combattants s’avançant droit vers elle. La sirène ferma les yeux un court instant, laissant son ouïe la guider, captant aussi pour peut-être la dernière fois les bruits des cordages et des voiles gonflées par le vent. Elle bondit ensuite vers un de ses assaillant approchant, le tranchant sans pitié. Son coup suivant, fut, par contre, intercepté par son adversaire, alors qu’un autre contre-attaquait déjà, la forçant à bondir en arrière tel un félin, avant de plonger à nouveau dans la mêlée alors que d’autres traits mortels fusaient juste à côté de son visage, les archers heureusement forcés à tirer haut pour ne pas menacer de toucher leurs camarades.
Elle fut heureusement libérée de la pression du combat avec l’arrivée des marins du Cetus, qui, venus lui prêter main forte, bénéficièrent d’un certain effet de surprise, même s’il ne durerait pas. Althéa reparti plus vers l’avant, n’arrêtant pas le combat, ni sa chanson malgré son peu d’effet. Son coeur battait sourdement à ses oreilles, son regard balayait fiévreusement les endroits, tout son esprit et son corps concentré dans la bataille qui était tout ce qui existait en ce moment pour elle. L’adrénaline noyait son corps, lui faisant ignorer les coupures qui morcelaient sa tenue qui commençait doucement à se teinter d’écarlate. Ses mouvements se faisaient plus lents, sa vision plus trouble.
« Althéa! »
Un cri paniqué, une main tendue d’une prisonnière en train d’être emmenée dans la cale, une voix connue, familière, familiale même, visant certainement à l’avertir d’un danger.
Elle était trop ivre de la bataille. Trop blessée alors que ses oreilles bourdonnaient. Elle ne comprit que trop tard en sentant la planche sur laquelle elle se trouvait se gondoler. Chargée dans le dos, elle eut à peine le temps de se décaler… Cela n’empêcha pas la lame de se planter dans son dos et de ressortir par l’avant, heureusement sans toucher d’organe vital. Dans son élan, elle se retrouva contre le bastingage, alors que son assaillant dégagea sa lame.
De ses yeux glacés, elle eut l'occasion de voir celui qu’elle reconnut comme étant le capitaine de l’Indomptable, vociférant des ordres à son équipage tout en allant donner le coup de grâce à la sirène.
Partout, le chaos, la bataille, le sang. Dans sa furie, son avancée sanglante, elle s’était isolée. Personne ne l’aiderait. Le coup arrivait. Chaque mouvement, chaque geste lui faisait mal, de plus en plus, malgré l’adrénaline. La lame qui venait vers elle n’était plus qu’une forme floue, dirigée droit vers son visage. Elle serra sa main sur la garde de son arme une dernière fois. Une rafale de vent surgit soudainement, détachant la Belladona de l’Indomptable pour laisser son navire abandonné parcourir les flots. Althéa, de son côté, se pencha en arrière pour éviter la lame du capitaine déstabilisé par cette rafale de vent soudaine. Encore, et encore, mais le coup était trop rapide, trop précis. La lame frappa sa joue, remontant en diagonale jusqu’à son œil, puis son front alors que la sirène bascula en arrière dans le vide.
Chuta.
Dans l’océan.
Vaste. Calme. Silencieux.
Un havre de paix au-dessus d’une zone de guerre.
Elle se laissa couler, lentement, alors que la vision de son dernier œil valide se brouilla, ne laissant derrière elle qu’une tâche rougeâtre venant contraster avec le bleu de l’océan. Elle n’avait plus la force de remonter à la surface de tout de façon.
Alors que les rayons du soleil filtraient encore par la surface, elle y tendit la main, comme pour l’attraper, devinant encore la coque de l’Indomptable avec sa famille prisonnière un peu plus loin, continuant sa course effrénée sur les vagues.
Le bleu de l’océan, la lumière chaleureuse du soleil filtrant à travers les vagues, l’écarlate de son sang. Tout sembla se confondre un court instant, se mélanger.
Avant de virer au noir.
Le point le plus positif de son abordage était que la plupart de l’attention du navire était maintenant dirigée vers elle, et que cela facilitait alors la tâche du Cetus. Elle serra la poignée de sa lame alors que les marins s’organisaient, certains captivés, d’autres loin de l’être. Elle pu même en observer certains s’armer de bouchons d’oreille puis d’aider leurs camarades envoûtés. La sirène plongea sur le côté derrière un tonneau, alors qu’une première volée de flèches siffla à côté d’elle pour se planter dans le bois humide du navire.
Prostrée derrière son abri temporaire, elle sait que des gens approchent alors que le pont craquait sur le pas méthodique des combattants s’avançant droit vers elle. La sirène ferma les yeux un court instant, laissant son ouïe la guider, captant aussi pour peut-être la dernière fois les bruits des cordages et des voiles gonflées par le vent. Elle bondit ensuite vers un de ses assaillant approchant, le tranchant sans pitié. Son coup suivant, fut, par contre, intercepté par son adversaire, alors qu’un autre contre-attaquait déjà, la forçant à bondir en arrière tel un félin, avant de plonger à nouveau dans la mêlée alors que d’autres traits mortels fusaient juste à côté de son visage, les archers heureusement forcés à tirer haut pour ne pas menacer de toucher leurs camarades.
Elle fut heureusement libérée de la pression du combat avec l’arrivée des marins du Cetus, qui, venus lui prêter main forte, bénéficièrent d’un certain effet de surprise, même s’il ne durerait pas. Althéa reparti plus vers l’avant, n’arrêtant pas le combat, ni sa chanson malgré son peu d’effet. Son coeur battait sourdement à ses oreilles, son regard balayait fiévreusement les endroits, tout son esprit et son corps concentré dans la bataille qui était tout ce qui existait en ce moment pour elle. L’adrénaline noyait son corps, lui faisant ignorer les coupures qui morcelaient sa tenue qui commençait doucement à se teinter d’écarlate. Ses mouvements se faisaient plus lents, sa vision plus trouble.
« Althéa! »
Un cri paniqué, une main tendue d’une prisonnière en train d’être emmenée dans la cale, une voix connue, familière, familiale même, visant certainement à l’avertir d’un danger.
Elle était trop ivre de la bataille. Trop blessée alors que ses oreilles bourdonnaient. Elle ne comprit que trop tard en sentant la planche sur laquelle elle se trouvait se gondoler. Chargée dans le dos, elle eut à peine le temps de se décaler… Cela n’empêcha pas la lame de se planter dans son dos et de ressortir par l’avant, heureusement sans toucher d’organe vital. Dans son élan, elle se retrouva contre le bastingage, alors que son assaillant dégagea sa lame.
De ses yeux glacés, elle eut l'occasion de voir celui qu’elle reconnut comme étant le capitaine de l’Indomptable, vociférant des ordres à son équipage tout en allant donner le coup de grâce à la sirène.
Partout, le chaos, la bataille, le sang. Dans sa furie, son avancée sanglante, elle s’était isolée. Personne ne l’aiderait. Le coup arrivait. Chaque mouvement, chaque geste lui faisait mal, de plus en plus, malgré l’adrénaline. La lame qui venait vers elle n’était plus qu’une forme floue, dirigée droit vers son visage. Elle serra sa main sur la garde de son arme une dernière fois. Une rafale de vent surgit soudainement, détachant la Belladona de l’Indomptable pour laisser son navire abandonné parcourir les flots. Althéa, de son côté, se pencha en arrière pour éviter la lame du capitaine déstabilisé par cette rafale de vent soudaine. Encore, et encore, mais le coup était trop rapide, trop précis. La lame frappa sa joue, remontant en diagonale jusqu’à son œil, puis son front alors que la sirène bascula en arrière dans le vide.
Chuta.
Dans l’océan.
Vaste. Calme. Silencieux.
Un havre de paix au-dessus d’une zone de guerre.
Elle se laissa couler, lentement, alors que la vision de son dernier œil valide se brouilla, ne laissant derrière elle qu’une tâche rougeâtre venant contraster avec le bleu de l’océan. Elle n’avait plus la force de remonter à la surface de tout de façon.
Alors que les rayons du soleil filtraient encore par la surface, elle y tendit la main, comme pour l’attraper, devinant encore la coque de l’Indomptable avec sa famille prisonnière un peu plus loin, continuant sa course effrénée sur les vagues.
Le bleu de l’océan, la lumière chaleureuse du soleil filtrant à travers les vagues, l’écarlate de son sang. Tout sembla se confondre un court instant, se mélanger.
Avant de virer au noir.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
L'abordage du Cetus avait déversé son flots d'hommes avides d'en découdre. Suivant les injonctions de leur capitaine, les pirates formèrent de lignes. Altarus, les dents serrés de concentration, devait porter son attention partout, d'avoir la vue sur ses hommes, sur les adversaires, sur les prisonniers. Son unique oeil droit devait tout capable, pour que le cerveau puisse avoir autant d'informations visuelles qu'avec deux. C'était intense, presque énergivore sur sa volonté d'en découdre avec d'autres adversaires. La magie ne pouvait pas faire tout. Il y avait des prisonniers à sauver. Des ennemis acharnés à abattre !
Le combat faisait rage sur le pont de l'Indomptable. Le borgne avait espéré rejoindre Althéa, pour l'aider de son mieux à atteindre ses objectifs. Le flot des opposants étaient ardu à repousser. De plus, il ne devait pas négliger son propre navire, ses hommes, et les prisonniers, qui pouvaient devenir à tout moment devenir des otages. Mais qui prendrait le risque de jouer à cela, pour contraindre des forbans des mers réputés pour voir le sang coulé ? Rien n'indiquait qu'ils avaient débarqué pour tout autre chose. Des pirates restaient des pirates, pas des sauveurs au bon cœur.
Altarus, sa rapière couverte de sang, se débarrassa d'un adversaire après lui avoir décoché un violent coup de poing dans le nez. Etalé sur le plancher du pont, ce dernier fut achevé par un autre pirate. Les muscles tendus par la fatigue et l'adrénaline qui fouettait encore ardemment dans ses veines, Altarus essaya de repérer Altéa. Un an à jouer le pénitent à terre n'avait pas fait disparaître sa soif d'en découdre, d'atteindre ses objectifs. Elle était juste difficile à tenir d'une volonté ferme. Pour cette virée en mer qu'il avait espéré paisible et sans histoire pour retrouver entièrement ses marques, voilà qu'il était là, à se battre pour une affaire qui n'était pas sienne et dont il n'avait aucun contrôle. Du moins, il avait l'impression d'avoir aucun contrôle.
Le nom de la rouquine fut hurlé plus loin. Il tendit son attention dans cette direction. Quand il découvrit la situation d'Althéa, il voulut l'aider, appelant sa magie. Il perdit le contrôle quand on le percuta violemment. Un homme édenté essaya de le poignarder. Le vent qu'il libéra fut trop intense et provoqua un gîte un peu sec de l'Indomptable. Altarus rappela sa magie pour repousser celui qui voulait le planter, lui explosa à moitié le nez par la pression d'air intensifié instantanément. En se redressant, il sentit le sang couler sur sa cuisse. Par les abysses, il n'avait même pas senti qu'il s'était fait entaillé !
Rapidement, il évalua la situation. Où était Althéa ? Il ne la fit plus sur le pont. Il voulut crier son nom, que son second attrapa son bras pour le tirer en arrière.
"Capitaine ! Elle a chuté par dessus bord ! "
Altarus le regarda, presque incrédule.
"On perd du terrain, il faut se retirer et vite ! "
Le demi-elfe brisa l'instant de flottement dans lequel il s'était retrouvé. Les prisonniers ? Il pesta avant de privilégier la sécurité de ses hommes et du Cetus.
"Tous à bord ! Au brick ! "ordonna-t-il alors à ses marins, pour rembarquer sur le Cetus.
Prendre cette décision n'était jamais facile. Ce n'était pas à considérer comme de la lâcheté, mais maintenant qu'Althéa n'était plus là, sans aucun doute tuée et jetée par dessus bord, il ne pouvait pas sacrifier ses hommes pour une cause qui n'était pas réellement la sienne. C'était dégueulasse pour les prisonniers, mais la vie avait aussi son lot de cruauté. Il y aurait eu des hommes à lui à bord, les choses auraient été différente.
Usant encore d'un peu de la magie du vent pour couvrir le retrait de ses hommes à bord du brick, Altarus s'assurant que tous avaient quitté le pont, du moins les vivants. Après quoi, les manœuvres furent rudement mené pour reprendre la mer. Le capitaine couvrit le navire des tirs, jusqu'à être à hors de portée. Et une fois certain qu'il n'y aura aucune poursuite, il put se laisser tomber le séant par terre, avec un soupir las...
"Par les abysses... pourquoi j'ai accepté pareille mission...."marmonna-t-il pour lui. Cela avait été que folie...Il croisa le regard de son jeune second, qui demeurait muet. Mais son regard était rassénérant. Ils avaient cru bien faire. Et malheureusement, ils avaient échoué. Altarus haïssait les échecs
Il se remit sur ses jambs, ordonna un rapport d'état général, tant du navire que de l'équipage, avant de donner un cap pour retourner à Kaizoku. Il jeta un dernier regard vers l'Indomptable, qui s'éloignait.
"Puisse la mer t'accorder la paix et la sérénité..."avait-il commencé à prier, pour Althéa
Le combat faisait rage sur le pont de l'Indomptable. Le borgne avait espéré rejoindre Althéa, pour l'aider de son mieux à atteindre ses objectifs. Le flot des opposants étaient ardu à repousser. De plus, il ne devait pas négliger son propre navire, ses hommes, et les prisonniers, qui pouvaient devenir à tout moment devenir des otages. Mais qui prendrait le risque de jouer à cela, pour contraindre des forbans des mers réputés pour voir le sang coulé ? Rien n'indiquait qu'ils avaient débarqué pour tout autre chose. Des pirates restaient des pirates, pas des sauveurs au bon cœur.
Altarus, sa rapière couverte de sang, se débarrassa d'un adversaire après lui avoir décoché un violent coup de poing dans le nez. Etalé sur le plancher du pont, ce dernier fut achevé par un autre pirate. Les muscles tendus par la fatigue et l'adrénaline qui fouettait encore ardemment dans ses veines, Altarus essaya de repérer Altéa. Un an à jouer le pénitent à terre n'avait pas fait disparaître sa soif d'en découdre, d'atteindre ses objectifs. Elle était juste difficile à tenir d'une volonté ferme. Pour cette virée en mer qu'il avait espéré paisible et sans histoire pour retrouver entièrement ses marques, voilà qu'il était là, à se battre pour une affaire qui n'était pas sienne et dont il n'avait aucun contrôle. Du moins, il avait l'impression d'avoir aucun contrôle.
Le nom de la rouquine fut hurlé plus loin. Il tendit son attention dans cette direction. Quand il découvrit la situation d'Althéa, il voulut l'aider, appelant sa magie. Il perdit le contrôle quand on le percuta violemment. Un homme édenté essaya de le poignarder. Le vent qu'il libéra fut trop intense et provoqua un gîte un peu sec de l'Indomptable. Altarus rappela sa magie pour repousser celui qui voulait le planter, lui explosa à moitié le nez par la pression d'air intensifié instantanément. En se redressant, il sentit le sang couler sur sa cuisse. Par les abysses, il n'avait même pas senti qu'il s'était fait entaillé !
Rapidement, il évalua la situation. Où était Althéa ? Il ne la fit plus sur le pont. Il voulut crier son nom, que son second attrapa son bras pour le tirer en arrière.
"Capitaine ! Elle a chuté par dessus bord ! "
Altarus le regarda, presque incrédule.
"On perd du terrain, il faut se retirer et vite ! "
Le demi-elfe brisa l'instant de flottement dans lequel il s'était retrouvé. Les prisonniers ? Il pesta avant de privilégier la sécurité de ses hommes et du Cetus.
"Tous à bord ! Au brick ! "ordonna-t-il alors à ses marins, pour rembarquer sur le Cetus.
Prendre cette décision n'était jamais facile. Ce n'était pas à considérer comme de la lâcheté, mais maintenant qu'Althéa n'était plus là, sans aucun doute tuée et jetée par dessus bord, il ne pouvait pas sacrifier ses hommes pour une cause qui n'était pas réellement la sienne. C'était dégueulasse pour les prisonniers, mais la vie avait aussi son lot de cruauté. Il y aurait eu des hommes à lui à bord, les choses auraient été différente.
Usant encore d'un peu de la magie du vent pour couvrir le retrait de ses hommes à bord du brick, Altarus s'assurant que tous avaient quitté le pont, du moins les vivants. Après quoi, les manœuvres furent rudement mené pour reprendre la mer. Le capitaine couvrit le navire des tirs, jusqu'à être à hors de portée. Et une fois certain qu'il n'y aura aucune poursuite, il put se laisser tomber le séant par terre, avec un soupir las...
"Par les abysses... pourquoi j'ai accepté pareille mission...."marmonna-t-il pour lui. Cela avait été que folie...Il croisa le regard de son jeune second, qui demeurait muet. Mais son regard était rassénérant. Ils avaient cru bien faire. Et malheureusement, ils avaient échoué. Altarus haïssait les échecs
Il se remit sur ses jambs, ordonna un rapport d'état général, tant du navire que de l'équipage, avant de donner un cap pour retourner à Kaizoku. Il jeta un dernier regard vers l'Indomptable, qui s'éloignait.
"Puisse la mer t'accorder la paix et la sérénité..."avait-il commencé à prier, pour Althéa
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