Hale semble fatiguée, très fatiguée et je la laisse terminer avant de lui dire :

Je suis désolé, mais cela ne changera pas grand-chose, je suis venu ici à pied, alors je pourrais facilement mettre l’endroit sur une carte. De plus, cela évoquera plus la méfiance qu’autre chose. Il existe de nombreux villages comme celui-ci, caché et que les adeptes des Titans n’ont pas découvert. Je ne dirais rien à propos de cela et nous partirons donc après-demain ensemble, à pied pour s’éloigner d’ici.

Elle a ensuite des théories un peu saugrenues sur l’Empire et je lui dis en souriant :

Ne t’inquiète pas, tu seras repartie en République et l’Oreille ne va pas risquer un incident diplomatique. En plus, tu es mon amie et je ne le permettrai pas qu’il te fasse du mal.

Enfin, je conclus :

Tu devrais te reposer. Je te l’ai déjà dit plusieurs fois, mais tu es trop gentille avec les gens et maintenant, tu négliges ta santé. C’est à mon tour de t’aider, alors tu peux me demander ce que tu veux et je le ferai pour que tu ailles mieux.

Cela peut être un nouveau bain, un massage, peu importe, je tiens à la jolie rousse qui me fait face.

Rester hors de vue et développer leur propre communauté et croyances est la seule chance qu'ils ont. Si le Reike les prend sous son joug, ils deviendront une cible. Et l'inverse est aussi vrai. J'ai peut-être mal choisi l'endroit en fait... Je devrais trouver mieux.

Le démon tait ce qui se joue ici. Mais iel ne se fait pas d'illusion, Tagar est bien innocent sur divers domaine, il y en a d'autre sur lesquels rien ne lui échappe. Il lui faut parler à Grégory, pour voir si c'est iel qui s'inquiète trop. Masi dans un autre sens, quel autre pays qu'un en cendres pourrais accueillir des démonistes?

Foutues promesses... Pense t'iel en se pinçant l'arête du nez fortement,n'écoutant plus Tagar. Bon, ca ne prendra que quelques dizaines d'années et une ou deux générations de mortels pour que le culte soit fermement implanté dans les mœurs locales. Tant que les démons sont en sûreté, ca l'indiffère. Débuter une expérience est toujours le plus difficile et ennuyeux. Iel a besoin de se changer les idées, être si sérieux l'ennuyait atrocement.

Alors tu étais sérieux quand tu as dit que tu ne voulais pas mourir puceau? Il serait temps d'y voir non?

Je vois bien que Hale est un peu perdu et je la rassure du mieux que je peux :

Nous sommes loin de tout ici et je peux t’assurer que cette zone n’est pas du tout convoitée. Tu n’as rien à craindre du Reike.

Vu mon projet de construction de canal à Maël, les expéditions militaires dont un trou perdu pour soumettre quelques dizaines d’habitant, n’est vraiment pas la chose à faire. Mais finalement, la démone me prend aux mots et pour toute réponse, je m’avance vers elle et je l’embrasse. Puis je la prends doucement la main et je me dirige vers la chambre, où je la déshabille puis je la couche dans le lit, avant d’en faire de même.

Les prunelles noires envisage le Reikois. Quand iel disait que Tagar était innocent sur des choses. Le pire c'est qu'il y croyait sincèrement. Etre loin de tout n'avait pas sauvé le village d'Halewyn de Xo'Rath. Ca n'avait pas sauvé les habitants précédents de ce bled non plus de la fureur des titans. Manifestement, le Coeur du Reike sous estimait l'agressivité de sa nation pourtant guerrière. Cette zone est un passage par dessus un fjord, économisant quelques journées de voyage ardus. Même Halewyn qui était loin d'être un grand stratège reconnaissait la valeur stratégique du contrôle du pont. A moins qu'iel ne le démolisse, auquel cas les envahisseurs potentiels réquisitionneraient les barques pour traverser le lac.

Quand à craindre quelque chose du Reike... La bonne blague. C'était une chose laisser Tagar avoir une maîtresse Républicaine certes, c'était autre chose quand il se faisait enlever avec la dites femme et qu'ils réapparaissaient quelques jours plus tard, elle grièvement blessée. Appelez la paranoiaque, mais il n'y avait rien qu'elle ne voulait plus qu'elle soit fichée comme démone­. Ca serait dangereux et tout sauf amusant. Halewyn avait parfaitement conscience que traverser ce pays dans son état actuel était risqué. Raison de plus pour se dépêcher.

?!

Ah bah ca... Encore une fois, l'homme la prend à contre pied. Les lèvres douces effleurent les siennes tandis que les prunelles noires brûlent d'interrogation. Quoi? Ici et maintenant? Elle est toute pâle, est étourdie et a de la difficulté a se tenir debout. En réponse à son interrogation muette, Tagar la prend par la main pour la trainer dans l'unique chambre, la déshabillant comme on l'aurait fait d'une poupée sous le regard abyssal qui ne le lâchait pas.

Elle ne se sentait pas en forme pour un tel exercice et, par dessus tout, elle était confuse sur les intentions du Mortel. Elle comprenait parfaitement la réalisation et l'urgence de la chose et, pourtant... Tranquillement, avec un calme et une fermeté étrange chez cet individu, il la coucha, lui causant un vertige monstre, se dévêtant à son tour devant l'hermaphrodite qui était aussi pâle que les draps l'entourant, la chevelure rouge faisant une corde sanglante sur le tissus immaculé.

Ce n'est que quand l'homme se glissa a côté d'elle qu'il put se rendre compte que le démon s'était soit évanouit, soit endormi. Ca ne serait pas encore pour ce soir.

On peut décevoir mille personnes une fois, mais pas mille fois une personne.

Je pense à ce que me racontait mon père, quand je sens le corps de Hale, totalement relâché contre le mien et profondément endormi. Donc oui, je suis déçu, je pensais que l’on pourrait jouer ensemble quelques minutes, mais finalement, le sommeil a été plus fort que mon sex-appeal, ce qui est un peu dévalorisant pour ma personne.

En-tout-cas, je reste allongé près d’elle pour ne pas la réveiller, la serrant doucement dans mes bras. Je tiens à la jeune femme bien plus que je ne serais le dire et si parfois, je l’embête, c’est juste parce que je ne sais pas comment me comporter pour lui plaire.

Il devrait vraiment venir rapidement à l'esprit de Tagar que ce n'était pas une question de sex appeal qui avait fait déclaré forfait à la démone, mais que le coup d'épée avait vraiment tapé dans ses réserves. Halewyn dormait comme une bûche, seule la légère inspiration difficile de la belle indiquait qu'iel était encore vivante. Atrocement pâle et la peau moite , le carmin de ses cheveux tranchait atrocement sur l'ensemble de l'oeuvre de leur couleur sanglante.

Halewyn si joueuse en permanence même dans les songes était atrocement silencieuse. Le faciès détendu et sans maquillage la rendait atrocement jeune, lui donnant à peine une vingtaine d'années mortelles quand les impératifs biologiques du Reikois l'obligèrent à se lever le lendemain, elle ne réagit nullement.

On est toujours dérangé, ce n’est pas possible !

C’est ce que je dis à haute voix quand, alors que j’étais tranquillement dans le bain, je reçois un message téléphonique, comme quoi mes sauveteurs seront présents dans la région en fin de journée. Je me dépêche donc de finir ma toilette. Je change l’eau, la réchauffe à l’aide d’un bon feu et je vais voir Hale, la marmotte.

Elle n’a pas l’air bien, alors je regarde sa blessure, voyons une légère rougeur et j’utilise à nouveau un sort de soins pour la guérir complètement. Une fois, ceci fait, je l’embrasse délicatement pour la réveiller, mais comme cela ne suffit pas, je la secoue légèrement. Une fois qu’elle aura ouvert les yeux, je lui indique :

Nous ne sommes pas loin de midi, il va falloir partir en fin d’après-midi pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Je t’ai préparé un bain, met tes bras autour de mon cou, je m’occupe du reste.

Je la porte donc jusqu’à la baignoire et je la lave à nouveau de la sueur de la nuit, faisant attention à ne pas être brusque. Puis, je l’aide à s’habiller et je lui demande :

Tu te sens assez bien pour sortir ?

Ah bah dis donc, il n'est pas délicat quand même. pense Halewyn quand même en ouvrant les yeux.Elle se sentait mieux, plus forte... Et particulièrement dégueulasse. La sueur empoissait sa peau, elle se sentait une haleine de cheval et ses cheveux... Ils étaient tout ébourriffés, probabement emmêlés. Par les Abysses, ca allait lui prendre une plombe à démêler tout ca. Le corp lui faisait mal, des orteils aux cheveux. Et son mortel favori est là.. PĿissant des yeux brumeux, le démon fait preuve d'un effort de compréhension. Elle se rappelle bien de la veille. Du baiser, de la chambre... Qu'il l'a déshabillée et couchée. Qu'elle aurait bien aimé de la distraction et qu'il avait l'air de s'être décidé. De son interrogation, iel voulait être certain de son consentement... Mais il y a un trou noir.

Ils sont en avance.... Un bain rapide alors.

Le démon tendis des bras et se blottit dans ceux du mage, s'amusant un peu de le voir batailler encore une fois avec son poid. Pour la déposer dans le bain. Doucement, le démon le retint au dessus d'elle, prenant une grande attention à ne pas lui souffler au visage, le regard noir le fixant avec des yeux de chiots.

Je te sens décu. Je t'ai déplus?... Oh... Rassure moi, je ne me suis pas évanouie toujours hier?

La jeune femme se réveille quand je la prends dans mes bras et après l’avoir déposé dans la baignoire, je le lave comme je l’avais prévu. Elle me pose une question avec ses grands yeux et je lui fais un bisou sur le nez, lui répondant simplement, pendant que j’utilise l’éponge :

Tu es mon amie, tu ne me décevras jamais. Nous avons tous des moments où cela ne va pas fort, comme moi dans la grotte et un bon bain bien chaud, résous tous les problèmes. Si tu veux bien décoller ton dos de la paroi, je vais te le laver.

Tout en continuant ma plaisante besogne, je continue à lui parler :

Nous jouerons à des jeux une fois que tu seras prête, je te l’assure. En attendant, il faut que tu sois présentable devant les mages du Reike qui vont arriver. Nous avons le temps pour cela, ne t’en fait pas. Est-ce que tu veux que j’aille demander au chef du village s’il peut te donner des vêtements ?

Pour ma part, j’ai toujours ceux pris dans la grotte, qui sont trop grands pour moi.

L'idée d'invoquer ses articles se fait tentant. Pendant que Tagar déplace ses colliers pour avoir accès à sa nuque, Halewyn remonte la crinière qu'iel se met à peigner grossièrement avant de remonter en chignon négligé qui lui donne cependant une classe folle tout en réfléchissant.

ne dépossédons pas ces gens du peu qu'ils ont. Si nous arrivions en princes, ca serait suspect. Pour ma part, J'ai mes vêtements de voyage ne t'inquiete pas.  Qui malheureusement ne te font pas. ,mmmm... Je te prêterai quand même ma redingote pour aller par dessus tes oripeaux, elle devrait n'être qu'un peu serrée sur tes épaules, si tu ne l'attache pas, cela ira je crois.

Finissant de la nettoyer, Tagar lui tend une main qu'elle prend, le long cou de cygne orné de ses précieux collier scintillant doucement à la lumière du midi, la marque rouge du coup d'épée égayant son flanc pâle, juste en dessous des côtes. Ses pantalons l'attendaient,  ayant connus des jours meilleurs mais fraichement lavés au moins, une chemise grise informe et trop grande, d'un tissus rugueux qui la fit soupirer avant qu'elle ne le tende au Reikois.

Ma belle chemise doit être fichue. Fit iel la moue en la tenant entre deux doigts. Prend celle-ci... Je ne veux pas que le Coeur Reikois ne se manifeste devant ses subordonnés en semi robe d'un ange de Puantrus. Je crois qu'il doit y avoir d'autres vêtements pour toi quelques part ici, après tout, ils ont préparé la maison pas seulement pour moi.

Termina t'iel avant de s'invoquer sa plus vieille chemise, celle d'un noir un peu passé et toute simple, mais dont le sortilège lui fit regretter l'invocation. Cette blessure avait été réellement plus grave que prévue en fait. Sans rien n'en laisser paraître, Halewyn déglutit, confronté une nouvelle fois à sa mort potentielle . Mais hé!!! Se rappela t'iel . Iel avait quand même vaincu!!!  

Oups, mauvaise idée, je vais M'en tenir là. Soupira t'iel en s'appuyant au mur le plus près.    Bon, au moins il ne me reste que mon pantalon à retrouver, en espérant qu'il soir propre... Ou n'importe quel tissus pour une jupe. Comment cela se fait t'il qu'ils aient une journée d'avance au fait?  

Demanda t'iel à brûle pourpoint

Hale, toujours aussi gentille, m’indique qu’elle veut laisser des vêtements aux personnes du village. Pour ma part, je doute qu’ils aient besoin de vêtements en aussi grande quantité, les affaires devant être nombreux dans les maisons abandonnées du village. Mais je sais que la jolie rousse est trop gentille et qu’elle fait toujours passer le bonheur des autres avant le sien.

Le problème est que parfois, c’est à son détriment et je le vois une nouvelle fois, quand elle s’épuise à invoquer une simple chemise. Elle demande d’ailleurs où est son pantalon et je lui tends, lui expliquant :

C’est moi qui t’ai déshabillé.

Elle me pose une question sur la raison de l’avance et je lui réponds en souriant :

Je ne sais pas, je te rappelle que je ne peux pas communiquer avec le groupe. Je reçois juste des instructions.

Pourtant, j’ajoute :

Je pense qu’ils ont forcé l’allure pour profiter des derniers rayons de soleil de la journée, mon miroir sera bien plus visible qu’en pleine journée. D’ailleurs, tu veux faire quelque chose, avant de partir ? Nous avons encore une bonne partie de la journée, alors si tu as besoin de ma magie ou de mes compétences en finance, n'hésite pas.

J’imagine qu’elle va s’épuiser à donner ses dernières instructions au chef du hameau, je parierai ma nouvelle chemise là-dessus.

Dommage que tu n'ais fait que me déshabiller.

Plaisante t'iel en enfilant son vêtement. Ils sont déchirés par endroit mais somme toute propres.  Le démon grimace une nouvelle fois. Elle n'aura l'air de rien... Mais bon, elle présume que le griffon qu'elle va chevaucher en aura rien à foutre, lui.

Tu as bien déjeuné? Tu as prévu de la nourriture et de l'eau pour la journée. Et nous devrions nous mettre en route le plus rapidement possible, histoire de trouver un endroit dégagé de un et que je puisse prendre quelques pauses de deux. Il me déplairait t'être un boulet. De plus, j'ai besoin d'exercice, j'ai mal partout et j'ai le souffle court.

Se regardant dans le miroir, Halewyn a une drôle d'expression. Iel est trop pâle, attiffée comme un mendiant, des cernes bleus lui mangent les joues. Au moins malgré tout, son chignon négigé lui donne une classe folle, lui dégageant le long coup de cygne.  Ajoutez cela sa posture et sa prestance naturelle.

Je suis affreuse. C'est épouvantable. .

Qui te dit que je t’ai simplement déshabillé ?

Bon, c’est vrai que je n’ai fait que cela, mais j’aime bien jouer avec Hale et je ne peux pas m’empêcher de lui poser cette question. Pour le reste, j’ai déjà été fourni par le responsable du village et je lui montre un sac à dos bien rempli. Elle se regarde ensuite dans le miroir et je la prends affectueusement dans mes bras, pour lui indiquer :

Pour moi, tu es la plus belle.

Puis je conclus en souriant :

C’est partit pour la balade alors, j’ai également pris une couverture, au cas où tu voudrais faire la sieste.

Qui te dit que je t’ai simplement déshabillé ?

Un sourcil rouge se dresse  tandis que dans le miroir, elle fixe les prunelles bleues du Reikois. Il y a diverse raison son honneur, sa loyauté , son manque d'éducation sexuele qu'iel est en train de mettre à jour et le portait de la matriarche Reys qui le couvre et couve aussi surement que la plus solide des culottes de chasteté. Quoique cette petite aventure sembla avoir ébranlés ses convictions. Le menton posé sur son épaule, il la regarde en ne voyant qu'elle et lui fait un charmant compliment lui remontant un peu le moral

Rappelle toi en le jour de ton mariage quand tu regardera dame ton épouse.  Allez mon cher, en route!!!!



*******

Le soleil baissait à L'horizon quand ils arrivèrent en haut d'une colline. Halewyn n'en pouvait carrément plus. Pourtant iel avait suivi toute la journée dans se plaindre. Même si Tagar avait été très prévenant et avait pris e mutiples pauses, le démon n'était pas dupe, c'était pour sauver son propre ego. Elle ne savait pas trop si elle devait en être froissée ou flattée en fait. Ce qui l,avait tenu les trois jours pour arriver au village était la fierté, mais ici et maintenant, il n'y avait pas grand chose à être fiere... D'ailleurs elle avait une rage de chocolat monstre. Depuis la caverne iel n'avait pas mangé. Ce n'était pas nécessaire mais quand même.

Avec un soupir de soulagement, iel se laissa tomber sur une vieille pierre vermoulue et regarda autour d'eux. ŀ'endroit était dégagé. Ca lui semblait parfait

Nous sommes enfin arrivés ! J’ai cru que nous n’y arriverions jamais. D’habitude Hale est toujours devant, rythmant la marche et semblant même danser, mais aujourd’hui, elle se traîne comme un escargot. Nous avons bien fait de prendre pas mal d’avance. Nous arrivons en hauteur et sur un espace dégagé, l’endroit idéal et j’indique à Hale :

Je viens d’avoir un message, ils devraient être là dans trois heures.

Je sors ensuite une couverture que je déplie au sol et je propose à Hale :

Si tu le souhaites, tu peux dormir un peu, le temps que je crée mon miroir, je te réveillerai un peu avant qu’ils n’arrivent.

J’attends sa réponse et je commence à invoquer du métal, couche par couche. Je prends mon temps, pour ne pas trop me fatiguer et surtout réaliser un travail de qualité, car il doit être orienté de façon précise pour refléter les rayons du soleil dans la bonne direction. Je finis mon travail avec une bonne heure d’avance, très satisfait de ma création de vingt mètres de diamètre. Je n'ai plus qu'à respecter les consignes de la jolie rousse, avec un baiser si possible.