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Ayshara Ryssen
Deydreus Fictilem
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Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
Messages : 598
crédits : 1549
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Observant la foule qui venait peu à peu, Deydreus restait silencieux. Trois jours. Trois jours étaient passés depuis la fin de la terrible bataille de Sable-d'Or. Depuis qu'ils avaient découvert un nouvel ennemi. Et que le début d'une nouvelle guerre se déclenchait. Rien était dit, officiellement, bien sûr. Mais tous le sentaient. Cette pression dans l'air. Cette angoisse latente. Cette excitation. Contrairement à ses homologues, le vampire n'avait pas réquisitionné de pièces au sein de la demeure du Régent. La Griffe n'était pas adepte de luxe ni de calme. Il préférait aider sur le terrain. Aider à la reconstruction, à la sécurisation de la ville, et à la rencontre de ses hommes. Ses rapports, il les avait écrit dans une tente de campagne, parmi les décombres. Ce n'était pas uniquement car il considérait cela comme plus sympathique, mais aussi pour dégager une image. Deydreus avait combattu avec eux, il avait souffert parmi eux. Alors, aujourd'hui, il allait se rétablir à leurs côtés. Il n'était pas juste un général. Il n'était pas juste un guerrier. Il était un reikois, comme eux. Puis, on lui annonça la venue du couple impérial. La chose était logique, lui même avait prévu un discours et avait demandé leur venue alors, il n'en fut pas étonné.
A présent, il était là, à analyser un agglomérat de guerriers, de survivants et de renforts venus pour assister aux mots des dirigeants impériaux. Le discours allait avoir lieu sur le monument aux morts, construit spécialement par des mages de talent sur l'une des collines de Sable-d'Or où se trouvaient autrefois diverses maisons. Un mémorial, qui servirait aux générations futures, comme aux vétérans. Un symbole. Pour l'occasion, les Serres Pourpres ainsi que quelques gardes royaux s'étaient rassemblés afin de former un cordon de sécurité et assurer qu'aucune perturbation ne puisse venir semer le trouble sur ce moment solennel. Les esprits étaient encore à chaud. Encore troublés par la nuit qui avait permis à la Mort de venir se rappeler à bon nombre de soldats. Mais le sang ne devait plus couler et, surtout, il fallait se préparer pour l'avenir. Déjà, des choses se mettaient en place. Des espions partaient un peu partout. Des troupes se déplaçaient. L'économie était revue et questionnée. Le Reike avait été attaqué, et à présent, il allait répondre.
Observant l'Impératrice et l'Empereur, Deydreus attendit patiemment que ces derniers ne prennent place, avant de soupirer doucement. A ses côtés, Alasker se tenait droit, immobile. L'image de son frère présenté comme un grand héros fit doucement sourire le vampire. Ils en avaient fait du chemin, tous les deux. Mais la route était encore longue, et particulièrement violente. Tant mieux, ils ne s'ennuieraient pas. Quand il fut certain que le moment était venu, le vampire s'avança doucement. En haut des marches, la Griffe pouvait ainsi pleinement apercevoir l'ensemble des personnes rassemblées. Au bas mot, la quasi totalité des vétérans et survivants était présente. Des centaines d'individus, venus assister à un discours militaire et impérial. Des êtes se questionnant sur la suite. Sur ce qu'ils devaient faire. Comment penser. Comment réagir. Et surtout, comment combattre. Passant machinalement sa main dans sa barbe, le chevalier aux yeux hétérochromes plongeait son regard dans les yeux des individus les plus près. Il cherchait à lire en eux, à sonder leurs émotions. Leurs craintes. Mais tout ce qu'il vit lui procura une seule émotion. De la fierté. Prenant une profonde inspiration, le vampire se lança enfin, écartant légèrement les bras comme pour attirer l'attention des femmes et des hommes présents.
- Peuple reikois. Fiers guerriers, nobles civils. Mes frères. Mes sœurs. Il y a trois jours, nous avons connu l'enfer. Il y a trois jours, un ennemi redoutable est revenu pour nous mettre à l'épreuve. Pour nous écraser. Dans le sang, les larmes et la douleur, nous avons lutté. Non pas que pour notre survie, mais également pour notre honneur. Nous avons combattu avec férocité un ennemi supérieur en nombre. Qui avait l'avantage de la surprise, et qui usait de méthodes insidieuses pour arriver à ses fins. Pourtant, et alors même que le ciel nous offrait une vision des plus apocalyptiques, nous avons tenu. Nous n'avons pas céder face à ce mal. Chacun de nous reste meurtri de la perte d'une connaissance. D'un proche. De la vision affreuse de la Mort en marche. Mais nous sommes toujours debout. Nous sommes toujours là, prêt à lutter. Prêt à nous battre. J'ai vu en vous toute la détermination qui caractérise notre peuple. Toute la force qui vous anime. Quand bien même vos corps étaient blessés, brisés, vous êtiez prêts à vous jeter de nouveau sur l'horreur matérialisée. Il marqua une pause, enchainant. Et vous, civils, vous avez sut garder votre calme. Réunir vos forces et survivre. Tous, ici, sont des héros. Du plus grand guerrier, au simple fermier. Nos morts le sont également. Nos frères tombés. Nos parents disparus. Nos enfants partis. Eux aussi sont des héros. Des martyrs. Des symboles. Nous les pleurerons, mais nous n'arrêterons pas nos actions pour autant, car nous devons leur faire honneur. Par l'action. Par le combat. Par la justice.
Il s'arrêta de nouveau, jaugeant les réactions du public, avant de finalement enchainer, son regard glissant toujours sur la foule lui faisant face.
- Nous avons devant nous une épreuve des plus pénibles. Nous avons devant nous de nombreux et longs mois de lutte et de souffrance. Vous demanderez sûrement : quelle est notre but? Quels sont nos objectifs? Je peux vous le dire : C'est de faire la guerre. Par la mer, par la terre et par l'air même s'il le faut. De toutes nos forces et avec tout le courage que les Astres pourront nous donner. De faire la guerre contre une tyrannie monstrueuse, jamais surpassée dans le sombre et lamentable catalogue du crime humain. Car notre ennemi va jusqu'à renier même notre droit de vivre. D'exister. Lui qui se prétend "divin". Lui qui se croit supérieur, malgré ses défaites. Telle sera donc notre politique. Car jamais, un assaut contre nos villes restera impuni. Jamais, nous ne tolèrerons que le sol se teinte d'un écarlate reikois. Notre peuple est fort. Resilient. Et nous n'avons pas peur. L'ennemi, lui, connaitra ce sentiment. Il apprendra à nous respecter. A nous craindre. Car s'il le faut, nous irons les chercher jusque dans leur propre royaume. Il sortit l'une de ses lames, la brandissant devant la foule. Dans cette "guerre", je serais à vos côtés. Je me battrais pour vous. Je saignerais pour vous. Ferez-vous de même? Êtes-vous avec moi, peuple reikois? Êtes-vous prêts à défendre vos maisons, vos familles, vos vies? Les derniers mots avaient été prononcés avec force, tandis que la foule levait le poing, hurlant de concert avec le vampire. Pour le Reike! Pour l'Empire! Renvoyons ces Titans et leurs sbires dans l'abîme qu'ils méritent!
La foule était en liesse. Dans sa majorité, le peuple semblait prendre aux mots du général. Pourtant, il ne serait pas le seul à s'exprimer. A rassembler les cœurs et les esprits en ce jour. Rangeant son arme, le vampire salua fièrement la foule d'un salut reikois, avant de reculer pour laisser place à l'Impératrice. Quand elle passa à côté de lui, le chevalier à l'armure sombre esquissa un léger sourire, murmurant doucement tandis qu'il la laissait prendre place près des escaliers dans une révérence respectueuse.
- Le peuple n'attend plus que vous, impératrice.
Puis, le général se redressa pour faire de nouveau face à la foule. Fier de voir un peuple aussi déterminé. Fier de ce qu'ils avaient accompli. Fier d'en faire partie.
HRP: Merci de ne pas poster après moi. Ayshara sera la prochaine à poster pour une question de continuité, merci donc d'attendre son post avant de d'écrire votre réaction / action! Et surtout, GLOIRE AU REIKE!A présent, il était là, à analyser un agglomérat de guerriers, de survivants et de renforts venus pour assister aux mots des dirigeants impériaux. Le discours allait avoir lieu sur le monument aux morts, construit spécialement par des mages de talent sur l'une des collines de Sable-d'Or où se trouvaient autrefois diverses maisons. Un mémorial, qui servirait aux générations futures, comme aux vétérans. Un symbole. Pour l'occasion, les Serres Pourpres ainsi que quelques gardes royaux s'étaient rassemblés afin de former un cordon de sécurité et assurer qu'aucune perturbation ne puisse venir semer le trouble sur ce moment solennel. Les esprits étaient encore à chaud. Encore troublés par la nuit qui avait permis à la Mort de venir se rappeler à bon nombre de soldats. Mais le sang ne devait plus couler et, surtout, il fallait se préparer pour l'avenir. Déjà, des choses se mettaient en place. Des espions partaient un peu partout. Des troupes se déplaçaient. L'économie était revue et questionnée. Le Reike avait été attaqué, et à présent, il allait répondre.
Observant l'Impératrice et l'Empereur, Deydreus attendit patiemment que ces derniers ne prennent place, avant de soupirer doucement. A ses côtés, Alasker se tenait droit, immobile. L'image de son frère présenté comme un grand héros fit doucement sourire le vampire. Ils en avaient fait du chemin, tous les deux. Mais la route était encore longue, et particulièrement violente. Tant mieux, ils ne s'ennuieraient pas. Quand il fut certain que le moment était venu, le vampire s'avança doucement. En haut des marches, la Griffe pouvait ainsi pleinement apercevoir l'ensemble des personnes rassemblées. Au bas mot, la quasi totalité des vétérans et survivants était présente. Des centaines d'individus, venus assister à un discours militaire et impérial. Des êtes se questionnant sur la suite. Sur ce qu'ils devaient faire. Comment penser. Comment réagir. Et surtout, comment combattre. Passant machinalement sa main dans sa barbe, le chevalier aux yeux hétérochromes plongeait son regard dans les yeux des individus les plus près. Il cherchait à lire en eux, à sonder leurs émotions. Leurs craintes. Mais tout ce qu'il vit lui procura une seule émotion. De la fierté. Prenant une profonde inspiration, le vampire se lança enfin, écartant légèrement les bras comme pour attirer l'attention des femmes et des hommes présents.
- Peuple reikois. Fiers guerriers, nobles civils. Mes frères. Mes sœurs. Il y a trois jours, nous avons connu l'enfer. Il y a trois jours, un ennemi redoutable est revenu pour nous mettre à l'épreuve. Pour nous écraser. Dans le sang, les larmes et la douleur, nous avons lutté. Non pas que pour notre survie, mais également pour notre honneur. Nous avons combattu avec férocité un ennemi supérieur en nombre. Qui avait l'avantage de la surprise, et qui usait de méthodes insidieuses pour arriver à ses fins. Pourtant, et alors même que le ciel nous offrait une vision des plus apocalyptiques, nous avons tenu. Nous n'avons pas céder face à ce mal. Chacun de nous reste meurtri de la perte d'une connaissance. D'un proche. De la vision affreuse de la Mort en marche. Mais nous sommes toujours debout. Nous sommes toujours là, prêt à lutter. Prêt à nous battre. J'ai vu en vous toute la détermination qui caractérise notre peuple. Toute la force qui vous anime. Quand bien même vos corps étaient blessés, brisés, vous êtiez prêts à vous jeter de nouveau sur l'horreur matérialisée. Il marqua une pause, enchainant. Et vous, civils, vous avez sut garder votre calme. Réunir vos forces et survivre. Tous, ici, sont des héros. Du plus grand guerrier, au simple fermier. Nos morts le sont également. Nos frères tombés. Nos parents disparus. Nos enfants partis. Eux aussi sont des héros. Des martyrs. Des symboles. Nous les pleurerons, mais nous n'arrêterons pas nos actions pour autant, car nous devons leur faire honneur. Par l'action. Par le combat. Par la justice.
Il s'arrêta de nouveau, jaugeant les réactions du public, avant de finalement enchainer, son regard glissant toujours sur la foule lui faisant face.
- Nous avons devant nous une épreuve des plus pénibles. Nous avons devant nous de nombreux et longs mois de lutte et de souffrance. Vous demanderez sûrement : quelle est notre but? Quels sont nos objectifs? Je peux vous le dire : C'est de faire la guerre. Par la mer, par la terre et par l'air même s'il le faut. De toutes nos forces et avec tout le courage que les Astres pourront nous donner. De faire la guerre contre une tyrannie monstrueuse, jamais surpassée dans le sombre et lamentable catalogue du crime humain. Car notre ennemi va jusqu'à renier même notre droit de vivre. D'exister. Lui qui se prétend "divin". Lui qui se croit supérieur, malgré ses défaites. Telle sera donc notre politique. Car jamais, un assaut contre nos villes restera impuni. Jamais, nous ne tolèrerons que le sol se teinte d'un écarlate reikois. Notre peuple est fort. Resilient. Et nous n'avons pas peur. L'ennemi, lui, connaitra ce sentiment. Il apprendra à nous respecter. A nous craindre. Car s'il le faut, nous irons les chercher jusque dans leur propre royaume. Il sortit l'une de ses lames, la brandissant devant la foule. Dans cette "guerre", je serais à vos côtés. Je me battrais pour vous. Je saignerais pour vous. Ferez-vous de même? Êtes-vous avec moi, peuple reikois? Êtes-vous prêts à défendre vos maisons, vos familles, vos vies? Les derniers mots avaient été prononcés avec force, tandis que la foule levait le poing, hurlant de concert avec le vampire. Pour le Reike! Pour l'Empire! Renvoyons ces Titans et leurs sbires dans l'abîme qu'ils méritent!
La foule était en liesse. Dans sa majorité, le peuple semblait prendre aux mots du général. Pourtant, il ne serait pas le seul à s'exprimer. A rassembler les cœurs et les esprits en ce jour. Rangeant son arme, le vampire salua fièrement la foule d'un salut reikois, avant de reculer pour laisser place à l'Impératrice. Quand elle passa à côté de lui, le chevalier à l'armure sombre esquissa un léger sourire, murmurant doucement tandis qu'il la laissait prendre place près des escaliers dans une révérence respectueuse.
- Le peuple n'attend plus que vous, impératrice.
Puis, le général se redressa pour faire de nouveau face à la foule. Fier de voir un peuple aussi déterminé. Fier de ce qu'ils avaient accompli. Fier d'en faire partie.
- Apparence des épées de Deydreus:
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
*Nuit de l'attaque - Palais d'Ikusa*
La douceur de la nuit enveloppait le palais royal de son manteau sombre. Les souverains se reposaient, paisiblement emmitouflés dans les bras l'un de l'autre, lorsque l'intrusion soudaine d'un individu résonna à l'intérieur de la chambre. Leurs prunelles s'ouvrirent subitement, captives d'une vive alerte. Un garde se présenta à la hâte, essoufflé et le visage aussi blême que celui d'un cadavre. Sans perdre de temps dans les formalités habituelles de politesse, il annonça, d'une voix tremblante, une attaque d'une horde colossale de morts-vivants, déferlant tel un cauchemar sur Sable d'Or, petite cité côtière qui se blottissait à quelques heures de la puissante capitale impériale. Une urgence oppressante s'empara de l'endroit, engendrant une tension palpable qui électrisa l'atmosphère d'une aura insoutenable.
Ces maudits titans... Ils n'avaient donc pas fini de répandre leur immonde venin sur le Sekai. Quand est-ce que cette puérile mascarade cesserait ?
Le Reike ne pardonnerait pas cet affront.
Soucieuse, Ayshara sentit son cœur se serrer devant cette nouvelle tragique. Son instinct de reine et de protectrice du peuple s'éveilla, l'appelant à agir et à voler au secours des innocents. D'un coup de sang, elle se leva précipitamment du lit, prête à s'élancer sans réfléchir hors du château à dos de Valeryon pour combattre l'horreur qui s'abattait actuellement sur Sable-d'Or.
Cependant, Tensai, l'Empereur-dragon paré de son autorité, lui retint fermement le bras, l'empêchant ainsi de s'éloigner. Il la dévisagea d'un regard empreint d'une profonde sévérité. Il la fixa d'une intensité qui parcourut le corps de la vosdraak d'un frisson le long de sa colonne vertébrale. Ses paroles, gravées d'une rudesse indéniable, tonnèrent, portant avec elles un amour protecteur si fort qu'il fit presque vaciller les jambes de la belle.
- Où penses-tu aller ? Ton peuple n'a pas besoin que tu ailles au front !
Tensai se leva, le regard ténébreux vers l'horizon. Sans regarder son épouse, un sourire esquissa ses lèvres.
- Nous avons assez de Gardes Royaux que pour protéger le palais de simples macchabées ambulants. En tant que souverain, tu dois apprendre à agir avec plus de discernement. Je ne tolèrerai pas de te voir une nouvelle fois, au seuil de la mort ! Si le danger devait arriver jusqu'à nous, je m'en occuperais moi-même, car cela est mon rôle, non pas en tant que roi, mais en tant que père et époux.
Les mots du drakyn résonnèrent dans l'esprit de la jeune femme imprudente. Peu à peu, elle sentit la peur monter en elle, non pas par crainte de son époux lui-même, mais bien parce qu'elle savait qu'il était prêt à réaliser beaucoup de choses afin de la protéger.
L'impératrice inspira longuement, tentant de calmer les battements frénétiques qui agitaient sa poitrine. Elle prit conscience, lors de cet instant de lucidité, que malgré sa volonté ardente de venir en aide aux habitants de Sable d'Or, elle demeurait terriblement affaiblie, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel, par les séquelles récentes de sa fausse couche. Tensai avait raison; il ne pouvait en être autrement. Il fallait éviter de risquer sa vie d'une pareille façon, car cela mettrait en péril non seulement sa propre existence, mais aussi l'avenir même de leur nation bien-aimée. L'intérêt supérieur de l'Empire se devait de primer sur le reste.
- Vous avez raison, mon roi Je suis encore fragilisée par ce que nous avons traversé, et je ne peux pas laisser mes émotions guider mes actions. Capitula-t-elle, le regard triste.
Cette conversation se révéla être une confrontation poignante, ravivant en elle les souvenirs douloureux de la perte de son enfant, une blessure encore fraîche qui lui infligeait une amertume lancinante, preuve irréfutable que la reine n'était pas prête à affronter les champs de bataille de nouveau.
Alourdies par le fardeau implacable de la réalité, les jambes de la dragonne fléchirent, mais le Ryssen l'enveloppa de l'étreinte de ses bras vigoureux, l'arrachant d'une chute imminente en la ramenant vers le lit.
Quelques minutes plus tard, devant le palais d'Ikusa, Tensai était déjà armé de sa sombre et lourde armure reikoise. Tel un monstre des abysses envoyé sur terre pour déclencher l'Apocalypse, l'Empereur, en imposait et tous ne pouvait s'empêcher de baisser la tête à sa venue. Le message qu'il renvoyait été clair, celui qui croiserait son chemin sur un champ de bataille devait se préparer à mourir. Mais le drakyn se doutait que nul ennemi n'était aussi stupide. Aussi il briefa ses gardes sur la situation.
- Gardes Royaux ! Fière armée du Reike ! Il ne sera pas permis que l'ennemi franchisse les portes du palais ! Si tel est le cas, le Reikois ayant permis cela sera lui aussi jeté dans la fosse ! Nous sommes une nation ayant les hommes les plus braves et les plus forts du Sekai. La peur n'est pas une excuse. Restez sur vos gardes et montrez-vous digne du blason que vous portez !
- Bien seigneur !
Tensai était davantage accoutumé à la guerre qu'à prendre soin de sa femme. Il connaissait toutes les stratégies militaires, toutes les ficelles du métier que pour empêcher de tomber dans un piège grotesque. Il avait confiance en ses hommes. Le Reike formait les meilleurs guerriers du Sekai. Et si les hommes n'étaient pas suffisants, il était là pour apporter tout désespoir chez l'ennemi. Avec ses paroles, il donnait confiance à ses hommes. La confiance était la plus grande force de chaque bataille.
*Trois jours plus tard - Arrivée à Sable-d'Or du couple impérial*
Trois jours s'étaient écoulés depuis l'attaque dévastatrice des morts-vivants sur Sable-d'Or. Ayshara arriva enfin sur les lieux aux côtés de son époux, l'Empereur Tensai. Son visage paraissait si pâle et marqué par la fatigue, ses yeux reflétant la lourdeur des événements récents. Les nuits sans véritable sommeil et l'angoisse avaient inévitablement laissé des traces sur son être.
Évidemment, le couple impérial fut accueilli par nul autre qu'Afosios, le meilleur ami de la vosdraak. Ce dernier raconta les horreurs qu'ils avaient vécues lors de la défense de la cité, décrivant les vagues incessantes de morts et les défis rencontrés. Sur le coup, la douce souveraine ressentit une profonde tristesse face à la souffrance de tous ces pauvres gens, mais elle refusa de laisser le désespoir la submerger. Pas maintenant.
Cherchant à alléger l'atmosphère, l'assassin demanda d'un ton moqueur si "Shasha" pouvait lui offrir la ville de Sable-d'Or en récompense pour son dévouement. Un sourire fugace éclaira le faciès de la dame, lui rappelant les moments insouciants de leur jeunesse. Même au milieu des ruines et de la désolation, la présence de ce petit farceur d'Afosios apportait un certain réconfort.
Ensuite, leur chemin les conduisit à Deydreus, le commandant en chef des armées reikoises, qui leur fit un rapport explicité de la situation actuelle. Calme, la jeune femme se contenta d'écouter au mieux en prenant note des détails et des défis qui les attendaient pour reconstruire la ville et protéger le Reike de futures invasions du genre.
Avant de prononcer un discours d'encouragement et de solidarité devant les survivants, la reine se dirigea vers l'infirmerie de fortune dressée au cœur de Sable-d'Or. Son talent inné de guérison était requis afin de soigner un patient atteint de la redoutable Fièvre noire, un mal insidieux qui se propageait parfois parmi ceux qui avaient été en contact avec les êtres rongés par la non-vie.
L'homme affligé - un simple humain - gisait sur un lit rudimentaire, son corps déformé par les contorsions cruelles que lui infligeait cette maladie impie. Ses yeux, vitreux et éteints, reflétaient l'agonie tandis que sa peau, pareille à une toile macabre, arborait des teintes violacées. Chaque souffle qui s'échappait de ses lèvres semblait être une quête titanesque, une bataille contre l'étau implacable qui enserrait ses poumons.
En le voyant dans cet état catastrophique, Ayshara savait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps et qu'elle devait agir rapidement. Sans hésitation, elle retira une dague de sa ceinture et entailla sa propre paume, laissant un précieux liquide rouge s'écouler. Ce sang, porteur de l'antique puissance des dragons, était capable de guérir de nombreux maux. Puis, elle déposa sa main ensanglantée sur le front brûlant du patient, invoquant ses pouvoirs de guérison avec une concentration intense. Une lumière douce et apaisante enveloppa le malade, dissipant peu à peu les symptômes dévastateurs de la Fièvre noire. La peau violette se désatura, les membres enflés se dégonflèrent, et le souffle du souffrant devint plus régulier.
Après plusieurs minutes à canaliser sa magie curative, la fébrilité se volatilisa totalement, reléguant aux oubliettes le terrible fléau qui affligeait le pauvre. Dans un état d'épuisement évident, mais désormais débarrassé d'un trépas certain, l'individu reposait paisiblement. La guérisseuse se rétracta silencieusement, contemplant avec une satisfaction incommensurable le visage serein de cet être qu'elle venait de tirer des griffes de la mort.
*Plus tard dans la journée - Mémorial de Sable-d'Or*
Ils étaient là. Ils l'attendaient, les yeux brillants d'espoir.
Pour eux, elle devait être une protectrice, une reine, un symbole... et même parfois une mère.
Le discours de Deydreus avait été plein de force et promesse guerrière, mais peut-être que le peuple avait besoin de motivation, de réconfort après avoir vécu toutes ces horreurs.
Le regard empli de compassion, l'impératrice s'avança, scrutant de ses améthystes chaque personne présente en ces lieux de commémoration. Elle demeura silencieuse quelques secondes, avant de prendre la parole :
- Mes chers concitoyens, aujourd'hui nous nous rassemblons devant ce mémorial dédié à nos bien-aimés qui ont perdu la vie lors de l'attaque dévastatrice des serviteurs des titans. Leurs noms resteront à jamais gravés dans nos cœurs, et leur sacrifice ne sera jamais oublié. Elle marqua une pause, ses mots résonnant au sein de l'atmosphère chargée d'émotion. Elle cherchait à captiver l'attention de la foule, à les guider vers un sentiment d'espoir et de résilience. Nous sommes réunis afin d'honorer la mémoire de ceux qui ont été enlevés trop tôt à leurs familles et à leurs amis. Leur absence demeure une blessure qui ne guérira jamais complètement, mais nous ne devons pas laisser la douleur nous aveugler. Au contraire, c'est dans ces moments sombres que notre véritable force se révèle. La souveraine observa les visages attentifs devant elle, essayant de transmettre un message de solidarité et de confiance en l'avenir. Depuis plus de 5000 ans, le Reike a toujours su incarner la ténacité et la résilience au sein du Sekai. Et ensemble, nous ferons de Sable-d'Or un symbole de renaissance et de courage, un symbole qu'aucun ennemi ne saura balayer tant que notre nation existera. Un sourire éthéré se dessina délicatement sur ses lèvres. Les serviteurs de ces pseudos déités nous ont attaqués, car ils nous craignent. Les titans ont peur du Reike. Ils ont peur de notre force, de nos croyances. Ils ont peur de ce que nous représentons, parce que sans la soumission des mortels, ils ne sont RIEN. Nous incarnons une menace pour ceux qui cherchent à nous asservir. Les titans tremblent devant le Reike. Ils tentent de nous briser, de nous faire plier, mais nous resterons debout. Nous sommes les gardiens de notre terre, les porteurs de la flamme de la liberté et de l'espoir. Ayshara avança lentement vers l'avant, s'approchant de la foule, leur adressant un regard profond. Nous ne sommes pas des pions dans leur jeu. Nous sommes unis au sein d'une nation fière et indomptable. Nous ne nous laisserons pas briser, ni par les divins ni par aucune autre force qui ose nous défier. Le public commença à s'animer, des murmures d'approbation se firent entendre. Que la mémoire de nos frères et sœurs qui reposent en paix ici à Sable-d'Or nous guide dans nos actions. Que leur sacrifice ne soit pas vain, et qu'il nous inspire à devenir la meilleure version de nous-mêmes. Nous sommes le Reike, et ensemble, nous triompherons.
L'auditoire éclata en une ovation retentissante, gonflant l'air de détermination et d'engagement envers leur Empire. L'impératrice, portée par l'élan de ses paroles, était remplie d'une profonde gratitude et d'une certitude qu'ensemble, ils surmonteraient toutes les épreuves. Sourire aux lèvres, la souveraine quitta le podium sous les acclamations, son esprit vibrant d'une nouvelle énergie. Ayshara était déterminée à faire honneur à la confiance de son peuple, à les guider vers un avenir où la lumière triompherait des ténèbres. Dans son sillage, l'espoir grandirait et la résistance s'élèverait.
Il y avait dans ce monde des injustices des plus inadmissibles. A Sable-D'Or, de nombreux guerriers valeureux et d'innocents citoyens qui s'étaient offerts corps et âme à l'empire avaient trouvé la mort. Des familles avaient été brisées, des savoirs anciens perdus à jamais dans les assauts meurtriers des bêtes colossales qui s'étaient attaqué à l'un des organes impériaux. Ces évènements tragiques pesaient bien lourd sur le cœur des Reikois qui avaient eu le malheur de se frotter à l'insondable horreur qu'était la colère des Titans, chose affligeante certes mais ô combien insignifiante face au véritable drame qui s'était produit seulement trois jours après la bataille cauchemardesque menée contre la mort elle-même:
Kahl venait tout juste de renverser la moitié de sa chope d'hydromel.
"Par le gros crâne chauve d'Iratus, suis-je maladroit..."
Il jeta un coup d'œil par dessus son épaule, réalisant que le concerné risquait de l'entendre et de lui casser son seul bras fonctionnel en punition mais, à son grand bonheur, il n'aperçut pas la silhouette du colosse en armure pourpre. Ah bah oui, coup de bol, le concerné se tenait actuellement aux côtés de Deydreus, pas de risque donc de se faire arracher la tête pour avoir pointé du doigt la calvitie avancée de son supérieur hiérarchique. Rassuré donc, mais toujours grognon néanmoins, Kahl réalisa qu'il s'était bien souillé à force de faire l'andouille dans une foule aussi massive que celle-ci.
Pestant contre lui-même tout en essuyant à regret son torse nu et maculé de sucre à l'aide de sa paluche valide, le géant azuré à la patte collante vint feindre une accolade amicale sur un soldat qui passait par là afin d'essuyer sur la cape de ce dernier l'alcool perdu et jamais retrouvé. Passablement dégouté d'avoir emmené une boisson jusqu'ici pour la perdre sur une bête inattention, il porta ses crocs jusqu'au bord de la chope et en avala goulument une riche lampée avant de passer sur les aiguilles qui lui servaient de dents une langue épaisse et râpeuse. Les Dévoreurs rassemblés discutaillaient vaguement, fiers pour la plupart de voir Deydreus et Alasker être ainsi récompensés pour leur héroïsme et Kahl, curieusement, ne faisait pas exception à la règle.
Rien n'avait changé : il ne jurait toujours que par la force et prenait un malin plaisir à broyer les espoirs des faibles. Coup du sort, il avait justement déniché par miracle deux gros costauds capables de lui passer l'envie de s'adonner à l'un de ses passe-temps favoris, à savoir la trahison. Rien qu'à mirer la qualité du travail des ouvriers qui s'étaient évertués à réparer les dégâts, on ne pouvait qu'admettre le savoir-faire et la motivation des citoyens de l'empire. A bien y songer, il s'y plaisait plutôt pas mal malgré le sable qui piquait et l'absence évidente de ce vent glacial qui faisait tout le charme des contrées du grand Nord.
"Deydreus va causer, la ferme."
"J'ai pas parlé."
"Bah continue."
L'autre moitié de la chope fut perdue lorsque Kahl administra à son collègue une gifle bien salée qui le sonna momentanément. Encore plus grincheux qu'avant, il s'apprêta à donner suite et à déclencher une bagarre mais réalisa, lorsque la Griffe prit la parole, qu'il était effectivement temps de la fermer et de se montrer un peu sage, pour une fois. Dévoreurs comme Serres se postèrent bien comme il fallait et l'Ogre se plia également à l'exercice, droit comme un piquet dans la mesure du possible, car son bras blessé soutenu par un bandage l'empêchait de se positionner correctement.
Deydreus parla et lorsqu'il le fit, un sourire aussi sordide qu'inadapté à l'horreur évoquée fit son apparition sur la frimousse du combattant dérangé. Sans surprise, Kirk arborait le même. Cet effroyable combat que décrivait leur chef avec tant d'ardeur avait été pour eux la plus grande célébration de la vie et de la mort et c'était donc sans surprise qu'une bonne partie des cerbères impériaux traitaient l'expérience avec un entrain voir une nostalgie tout à fait déplacée. La Griffe conclut son discours et aussitôt, le géant fut l'un des premiers à rugir comme un forcené pour afficher son soutien le plus total. Son cri se noya dans le véritable coup de tonnerre qui s'éleva dans les rangs, un cri du cœur si tonitruant qu'il en fit trembler la terre. C'était vraiment pas n'importe quoi, le Reike.
Avec une rarissime discipline, venant d'une telle foule, tous se turent. L'Impératrice faisait suite à Deydreus pour ajouter quelques mots de soutien, un second discours tout aussi poignant que le précédent, mais aussi davantage teinté d'espoir que de bellicisme. C'était moins au goût de l'Ogre, mais c'était pas mal non plus et cela se défendait alors, une fois encore, il se mit à hurler de plus belle lorsque la foule beugla. Il se tourna vers Kirk et sans qu'ils aient besoin de se concerter, ils s'offrirent ce salut fraternel de diables en frappant leurs cornes les unes contre les autres. Cela fait, Kahl pivota et trouva instinctivement Oyun dans le rang situé devant le sien. Il lui tapota l'épaule, avant de prendre son élan. C'était ainsi qu'on célébrait une victoire, par chez eux.
Elle allait donc prendre le même tarif.
Kahl venait tout juste de renverser la moitié de sa chope d'hydromel.
"Par le gros crâne chauve d'Iratus, suis-je maladroit..."
Il jeta un coup d'œil par dessus son épaule, réalisant que le concerné risquait de l'entendre et de lui casser son seul bras fonctionnel en punition mais, à son grand bonheur, il n'aperçut pas la silhouette du colosse en armure pourpre. Ah bah oui, coup de bol, le concerné se tenait actuellement aux côtés de Deydreus, pas de risque donc de se faire arracher la tête pour avoir pointé du doigt la calvitie avancée de son supérieur hiérarchique. Rassuré donc, mais toujours grognon néanmoins, Kahl réalisa qu'il s'était bien souillé à force de faire l'andouille dans une foule aussi massive que celle-ci.
Pestant contre lui-même tout en essuyant à regret son torse nu et maculé de sucre à l'aide de sa paluche valide, le géant azuré à la patte collante vint feindre une accolade amicale sur un soldat qui passait par là afin d'essuyer sur la cape de ce dernier l'alcool perdu et jamais retrouvé. Passablement dégouté d'avoir emmené une boisson jusqu'ici pour la perdre sur une bête inattention, il porta ses crocs jusqu'au bord de la chope et en avala goulument une riche lampée avant de passer sur les aiguilles qui lui servaient de dents une langue épaisse et râpeuse. Les Dévoreurs rassemblés discutaillaient vaguement, fiers pour la plupart de voir Deydreus et Alasker être ainsi récompensés pour leur héroïsme et Kahl, curieusement, ne faisait pas exception à la règle.
Rien n'avait changé : il ne jurait toujours que par la force et prenait un malin plaisir à broyer les espoirs des faibles. Coup du sort, il avait justement déniché par miracle deux gros costauds capables de lui passer l'envie de s'adonner à l'un de ses passe-temps favoris, à savoir la trahison. Rien qu'à mirer la qualité du travail des ouvriers qui s'étaient évertués à réparer les dégâts, on ne pouvait qu'admettre le savoir-faire et la motivation des citoyens de l'empire. A bien y songer, il s'y plaisait plutôt pas mal malgré le sable qui piquait et l'absence évidente de ce vent glacial qui faisait tout le charme des contrées du grand Nord.
"Deydreus va causer, la ferme."
"J'ai pas parlé."
"Bah continue."
L'autre moitié de la chope fut perdue lorsque Kahl administra à son collègue une gifle bien salée qui le sonna momentanément. Encore plus grincheux qu'avant, il s'apprêta à donner suite et à déclencher une bagarre mais réalisa, lorsque la Griffe prit la parole, qu'il était effectivement temps de la fermer et de se montrer un peu sage, pour une fois. Dévoreurs comme Serres se postèrent bien comme il fallait et l'Ogre se plia également à l'exercice, droit comme un piquet dans la mesure du possible, car son bras blessé soutenu par un bandage l'empêchait de se positionner correctement.
Deydreus parla et lorsqu'il le fit, un sourire aussi sordide qu'inadapté à l'horreur évoquée fit son apparition sur la frimousse du combattant dérangé. Sans surprise, Kirk arborait le même. Cet effroyable combat que décrivait leur chef avec tant d'ardeur avait été pour eux la plus grande célébration de la vie et de la mort et c'était donc sans surprise qu'une bonne partie des cerbères impériaux traitaient l'expérience avec un entrain voir une nostalgie tout à fait déplacée. La Griffe conclut son discours et aussitôt, le géant fut l'un des premiers à rugir comme un forcené pour afficher son soutien le plus total. Son cri se noya dans le véritable coup de tonnerre qui s'éleva dans les rangs, un cri du cœur si tonitruant qu'il en fit trembler la terre. C'était vraiment pas n'importe quoi, le Reike.
Avec une rarissime discipline, venant d'une telle foule, tous se turent. L'Impératrice faisait suite à Deydreus pour ajouter quelques mots de soutien, un second discours tout aussi poignant que le précédent, mais aussi davantage teinté d'espoir que de bellicisme. C'était moins au goût de l'Ogre, mais c'était pas mal non plus et cela se défendait alors, une fois encore, il se mit à hurler de plus belle lorsque la foule beugla. Il se tourna vers Kirk et sans qu'ils aient besoin de se concerter, ils s'offrirent ce salut fraternel de diables en frappant leurs cornes les unes contre les autres. Cela fait, Kahl pivota et trouva instinctivement Oyun dans le rang situé devant le sien. Il lui tapota l'épaule, avant de prendre son élan. C'était ainsi qu'on célébrait une victoire, par chez eux.
Elle allait donc prendre le même tarif.
Citoyen du Reike
Tulkas
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crédits : -259
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B
Après le tonnerre du cri du Reike, un coup sourd résonna à sa droite. Quelque part par-là. Comme si un bouquetin venait de jouer à qui a les plus grosses cornes. Enfin, vu le bruit de l’impact, c’était plutôt comme si deux taureaux venaient de se percuter à grande vitesse. Le casque noir et or du gladiateur devenu soldat se tournait un instant vers l’origine de cette commotion avant de tirer, étrangement, un sourire sous son heaume.
Il n’avait pas été particulièrement ému par les mots, qu’ils soient de son maître qui refusait de l’être ou de l’impératrice qu’il voyait pour la première fois. Tulkas n’avait pas participé à la bataille de Sable d’Or, posté en renfort d’une garnison plus au sud qui avait été elle aussi assaillie, non pas par des non-morts mais par des pillards opportunistes, profitant du chaos de la bataille de Sable d’Or pour organiser un raid dans les jours qui avaient suivis la bataille. Encore une épreuve, de la part de la Griffe, qui voulait éprouver le sens de la fraternité de son nouveau serviteur et s’assurer que ce dernier était capable de travailler en équipe. Encore une fois, le gladiateur devenu soldat avait failli, non pas dans sa mission, mais dans son rôle de Serre. Non sans en tirer des grandes leçons et sans laisser dans son sillage beaucoup de cadavres. Enfin, trois jours après la bataille et la menace des pillards écartée, il avait rejoint le contingent des Serres.
C’était après tout son devoir d’être ici, même si c’était le devoir qui l’avait tenu loin de Sable d’Or. Même si c’était ce devoir qui l’avait empêché de partager cette bataille avec ceux qu’il devait considérer comme ses frères d’armes. Il s’en était acquis avec honneur, avec cette diligence qu’avaient ceux qui étaient nés pour servir. Et pourtant, une étoile noire brûlait d’un feu funeste en lui. Il n’avait pas été là. Ses frères et sœurs s’étaient battus sans lui. Lui, s’était battu seul, entouré de soldats qui ne l’égalaient pas, dans une escarmouche qui resterait oubliée tandis qu’Iratus et Deydreus se couvraient de gloire mille fois méritée. C’est donc tout naturellement les bras croisés qu’il avait écouté la conversation, une honte mêlée à une jalousie profonde qui brûlaient en lui. Cependant, Tulkas était rationnel, la plupart du temps. C’était certain qu’à en écouter le bellicisme de son maître qu’ils auraient plusieurs batailles à mener. Anticipation balayant jalousie et honte, l’humeur du gladiateur devenu soldat ne s’en trouva que meilleure.
Devait-il se mêler à ses frères d’armes et ses sœurs qui fêtaient la victoire ? Pour être franc, bien que plus que capable de socialiser avec plus ou moins quiconque, Tulkas ne se sentait pas vraiment à sa place. L’idée d’être une partie d’un tout lui semblait toujours aussi étrange, lui qui venait du monde individualiste de l’arène.
Et voir Serres et Dévoreurs se mêler aussi facilement, faire honneur à la fraternité qui les unissaient en fêtant de façon bruyante cette victoire eut un effet étrange sur l’homme du désert engoncé dans cette armure noire à la tassette rouge. Il avait déjà prouvé au maître de la Kyrielle qu’il était un diamant dans le brut, capable de devenir un soldat et capable d’être appelé frère d’armes. Face à sa solitude dans les rangs des Serres, Tulkas ne savait plus vraiment ce qu’il était, diamant brut, ou pierre de verre ?
La vie d’homme libre ne lui convenait peut-être simplement pas. Peut-être certains naissaient esclaves, asservis aussi bien par l’acier que par l’esprit.
Pourtant, il était indéniable que sa présence ici même soulignait un fait auquel il se raccrochait. Il était devenu Serre Pourpre par le mérite, et bien que la rigueur et la discipline de l’armée imposaient parfois une certaine rigidité qui n’était pas sans lui rappeler la vie dans l’arène, ce n’était pas du tout le même monde. Il faisait partie d’un tout, d’une unité. Et il était bien décidé à se faire une place parmi ses frères d’armes. « Qui sait. » s’autorisa-il à penser un instant. « Peut-être qu’un jour c’est moi qui me ferais enfoncer le crâne par cet imbécile tout bleu. » conclut-il avec un rire avant de se laisser porter par l’allégresse de ses frères d’armes, par le tonnerre de la voix des soldats réunis qui célébraient leurs victoires.
Oui, son heure de faire ses preuves viendrait. Qui sait, la gloire est-elle peut-être un plat qui se partage ? Ou plutôt, dont la saveur est décuplée quand elle est partagée ?
Sable d’Or avait été une grande victoire, et bien qu’il n’ait pas participé au plus grand des combats, la guerre qui s’annonçait allait lui donner moultes opportunités de prouver sa force et surtout, sa légitimité.
Il n’avait pas été particulièrement ému par les mots, qu’ils soient de son maître qui refusait de l’être ou de l’impératrice qu’il voyait pour la première fois. Tulkas n’avait pas participé à la bataille de Sable d’Or, posté en renfort d’une garnison plus au sud qui avait été elle aussi assaillie, non pas par des non-morts mais par des pillards opportunistes, profitant du chaos de la bataille de Sable d’Or pour organiser un raid dans les jours qui avaient suivis la bataille. Encore une épreuve, de la part de la Griffe, qui voulait éprouver le sens de la fraternité de son nouveau serviteur et s’assurer que ce dernier était capable de travailler en équipe. Encore une fois, le gladiateur devenu soldat avait failli, non pas dans sa mission, mais dans son rôle de Serre. Non sans en tirer des grandes leçons et sans laisser dans son sillage beaucoup de cadavres. Enfin, trois jours après la bataille et la menace des pillards écartée, il avait rejoint le contingent des Serres.
C’était après tout son devoir d’être ici, même si c’était le devoir qui l’avait tenu loin de Sable d’Or. Même si c’était ce devoir qui l’avait empêché de partager cette bataille avec ceux qu’il devait considérer comme ses frères d’armes. Il s’en était acquis avec honneur, avec cette diligence qu’avaient ceux qui étaient nés pour servir. Et pourtant, une étoile noire brûlait d’un feu funeste en lui. Il n’avait pas été là. Ses frères et sœurs s’étaient battus sans lui. Lui, s’était battu seul, entouré de soldats qui ne l’égalaient pas, dans une escarmouche qui resterait oubliée tandis qu’Iratus et Deydreus se couvraient de gloire mille fois méritée. C’est donc tout naturellement les bras croisés qu’il avait écouté la conversation, une honte mêlée à une jalousie profonde qui brûlaient en lui. Cependant, Tulkas était rationnel, la plupart du temps. C’était certain qu’à en écouter le bellicisme de son maître qu’ils auraient plusieurs batailles à mener. Anticipation balayant jalousie et honte, l’humeur du gladiateur devenu soldat ne s’en trouva que meilleure.
Devait-il se mêler à ses frères d’armes et ses sœurs qui fêtaient la victoire ? Pour être franc, bien que plus que capable de socialiser avec plus ou moins quiconque, Tulkas ne se sentait pas vraiment à sa place. L’idée d’être une partie d’un tout lui semblait toujours aussi étrange, lui qui venait du monde individualiste de l’arène.
Et voir Serres et Dévoreurs se mêler aussi facilement, faire honneur à la fraternité qui les unissaient en fêtant de façon bruyante cette victoire eut un effet étrange sur l’homme du désert engoncé dans cette armure noire à la tassette rouge. Il avait déjà prouvé au maître de la Kyrielle qu’il était un diamant dans le brut, capable de devenir un soldat et capable d’être appelé frère d’armes. Face à sa solitude dans les rangs des Serres, Tulkas ne savait plus vraiment ce qu’il était, diamant brut, ou pierre de verre ?
La vie d’homme libre ne lui convenait peut-être simplement pas. Peut-être certains naissaient esclaves, asservis aussi bien par l’acier que par l’esprit.
Pourtant, il était indéniable que sa présence ici même soulignait un fait auquel il se raccrochait. Il était devenu Serre Pourpre par le mérite, et bien que la rigueur et la discipline de l’armée imposaient parfois une certaine rigidité qui n’était pas sans lui rappeler la vie dans l’arène, ce n’était pas du tout le même monde. Il faisait partie d’un tout, d’une unité. Et il était bien décidé à se faire une place parmi ses frères d’armes. « Qui sait. » s’autorisa-il à penser un instant. « Peut-être qu’un jour c’est moi qui me ferais enfoncer le crâne par cet imbécile tout bleu. » conclut-il avec un rire avant de se laisser porter par l’allégresse de ses frères d’armes, par le tonnerre de la voix des soldats réunis qui célébraient leurs victoires.
Oui, son heure de faire ses preuves viendrait. Qui sait, la gloire est-elle peut-être un plat qui se partage ? Ou plutôt, dont la saveur est décuplée quand elle est partagée ?
Sable d’Or avait été une grande victoire, et bien qu’il n’ait pas participé au plus grand des combats, la guerre qui s’annonçait allait lui donner moultes opportunités de prouver sa force et surtout, sa légitimité.
Noble du Reike
Brak'Trarg
Messages : 417
crédits : 1727
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Info personnage
Race: Oni/Drakyn
Vocation: Guerrier - Combattant
Alignement: Chaotique Bon
Rang: B - Garde royal
apres avoir vu ses amis qui était resté à Sable d'or Brak alla assiter au discours de Deydreus et du couple royal près du mémoiral fraichement construit. Brak était stupéfait et fier a la fois de la vitesse a laquelel la reconstruction allait, et il vit avec une petite fierté bien caché qu'ils avait gardé le cratère qu'il avait creusé au marteau en en faisant un petti lac. Quoi qu'il en serait, Brak était partagé en deux ou devait il se mettre pour le discour parmi les braves guerriers qui avait participer aux évènements de Sable d'or, ou aux coté du couple royal comme son poste et devoir de garde roayal l'exigait.
tergiversant sur la question dans sa caboche Brak opta pour un compromis en se mettant au premier rang près de la ou serait la famille roayale près a intervenir au cas ou. Deydreus ne tarda pas a faire son discours tres martial et inspirant Brak come d'autre bati en rythme en tappant le sol de 'lune de ses papates (mais pas trop fort, ils venait de refaire le sol, se serait domage d'y recreuser un cratère ). Juste après le discour de Deydreus apparut Ayshara, et pour bien la connaitre (de vue essentielement lors de ses heures de service au palais ). Brak n'avait pas besoin de ses neueuils de dragon pour voir que L'ipératrice était fatigué et épuisé cela se lisait sur son visage. Mais Brak se devait bien d'admettre que si elle n'était aps aussi guerière que son cher et tendre. elle n'ne était pas moins forte a sa façon et restait digne et droite lors de son discours au peuple.
Brak l'écouta de façon attentive gardant les neuneuils, naseaux et noreilels biens ouvertes au cas ou un malotru serait parmis l'assistance. heuresement il n'en fut rien et à la fin du discour de l'impératrice Brak leva bien haut dan sle ciel son épée Drakny fraichement ofrgé et étinceleant e au soleil de Sable d'or. poussant un grand.
" Pour le Reike, pour Tensai, Pour Ayshara et Draknys, WWWWAAAAARRRRGGGG"
Ensuite Brak rengaina Drakny, et s'avença doucemet pour prendre place au coté de la souveraine derière elle sur la droite sa place de garde royal bien décidé a ne laisser AUCUN malotru d'aucune sorte lui faire du mal.
tergiversant sur la question dans sa caboche Brak opta pour un compromis en se mettant au premier rang près de la ou serait la famille roayale près a intervenir au cas ou. Deydreus ne tarda pas a faire son discours tres martial et inspirant Brak come d'autre bati en rythme en tappant le sol de 'lune de ses papates (mais pas trop fort, ils venait de refaire le sol, se serait domage d'y recreuser un cratère ). Juste après le discour de Deydreus apparut Ayshara, et pour bien la connaitre (de vue essentielement lors de ses heures de service au palais ). Brak n'avait pas besoin de ses neueuils de dragon pour voir que L'ipératrice était fatigué et épuisé cela se lisait sur son visage. Mais Brak se devait bien d'admettre que si elle n'était aps aussi guerière que son cher et tendre. elle n'ne était pas moins forte a sa façon et restait digne et droite lors de son discours au peuple.
Brak l'écouta de façon attentive gardant les neuneuils, naseaux et noreilels biens ouvertes au cas ou un malotru serait parmis l'assistance. heuresement il n'en fut rien et à la fin du discour de l'impératrice Brak leva bien haut dan sle ciel son épée Drakny fraichement ofrgé et étinceleant e au soleil de Sable d'or. poussant un grand.
" Pour le Reike, pour Tensai, Pour Ayshara et Draknys, WWWWAAAAARRRRGGGG"
Ensuite Brak rengaina Drakny, et s'avença doucemet pour prendre place au coté de la souveraine derière elle sur la droite sa place de garde royal bien décidé a ne laisser AUCUN malotru d'aucune sorte lui faire du mal.
- voix et thème de Brak'Trarg:
la voix
le thème
- Bric à Brak (inventaire de Brak'Trarg:
ses armes
brise crane
marteau lourd de combat que Brak'Trag utilise tout les jours avec crackpum
crackpum
marteau lourd de combat que Brak'Trarg utilise tout les jours avec brisecrane
marteau titan
marteau lourd que brak porte toujours avec son armure nlourde en justice solide mais utilise moins souvent que ses deux autres fidèles marteaux
titan's slayler
lame en phontacier, épée géante que brak utilise pour les grandes bastons ou face aux groupe d'ennemi a bastoner en corps à corps
Drakny
épée géante Dragon masculine et très virile en bronze divin que Brak aime bien utiliser sur ses ennemis
Brak l'a recu en récompense de la batailel contre les vilains zombis et monstre ayant attaquer sable d'or.
ses armures
armure lourde de créature d'élite
armure en justice solide que Brak'Trarg porte habituellement
armure de créature gladiateur
armure de gladiateur de Brak'Trarg quan dil était dan sl'arène et qu'il remet quand il y va en spectateur ou a certaines autre ocasion
armure de guerrier élite Reikois
armure que Brak'Trrag a reçu pour son diplome de guerrier d'élite
Citoyen du Reike
Lardon
Messages : 183
crédits : 5314
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Lardon, comme beaucoup, presque toutes les âmes de Sable d'Or et des renforts d'Ikusa en fait, s'était rassemblé pour assisté au discours que devait déclamer les grandes figures du Reike, le couple impérial et le grand général des armées.
Quoique grand, pas tant, du fond de la place du rassemblement d'où il se tenait, l'hybride ne voyait que de Deydreus Fictilem qu'une armure et une crinière de jais. Si seulement son amie et lui étaient arrivé plus tôt, ils auraient peut-être pu se placer plus près mais Siline fignolait encore quelques réglages sur son nouveau membre métallique et le duo avait été devancé par des Serres-pourpres en rang bien serré et des Dévoreurs pas moins espacé, puis les survivants de Sable d'Or et les rescapés de sa milice.
- Bon, j'espère au moins qu'il a la voix qui porte sinon on sera venu pour rien. Grognonait Lardon.
- Arrête de râler, je n'avait même pas encore bien fini de tout vérifier.
- C'est bien comme ça, c'est parfait, Siline. L'hybride roulait des yeux en soupirant, la naine venait de passer des heures à effectuer des réglages sur les pièces articulées les plus petites de son nouveau bras.
- Non ça ne l'est pas tant que je n'ai pas décidé que ça l'était. Combien crois-tu qu'il en existe des choses comme ça ? Tapotant le bronze en fronçant les sourcils face à la nonchalance de son ami. Tu as une chance incroyable, tu sais. Haaaa~ et ce métal est tout aussi incroyable. S'extasiait Siline en frottant carrément sa joue contre la surface d'airain à l'image d'un petit chat heureux.
- Mais ? Siline ? Tient toi un peu, on est en publ...
- Ho shhht ! Ca commence !
Le Lardon décontenancé ne pouvait que se taire après ça lorsque la Griffe déclamait son discours.
En effet, il avait du coffre puisque même d'où il était, l'hybride pouvait l'entendre distinctement scander ses tirades de félicitation des qualités de chacun qui s'étaient révélées à travers cette épreuve. Une hommage rendu pour les morts, puis la grande promesse de la vengeance de cette nuit qui prendra sa forme à travers une guerre aux allures certainement mythique lorsqu'elle se déclenchera.
Le drakochon prêta sa voix au cri des Reikois qui s'élevait après le discours. Il en avait bavé comme les autres durant cette nuit d'horreur mais d'une certaine façon la venue des ces Archontes, envoyés des Titans, était une aubaine pour l'objectif secret qu'il s'était fixé il y a de cela plusieurs années, alors concerné par cette future guerre, il l'était plutôt deux fois qu'une.
Lorsque l'Impératrice se présenta à la foule, hé bien... elle était encore plus petite que Deydreus mais pas moins resplendissante que lui.
Il ne savait si c'était le reflet du soleil sur ses bijoux mais elle rayonnait d'une sorte d'aura, presque comme une fée de lumière.
Son discours était plus doux, sans doute plus réconfortant pour le cœur meurtri des Reikois, appelant au courage et à la résilience de ses citoyens.
A comparaison c'était un peu comme si papa et maman venait encourager leurs enfants après une épreuve, bien que cela Lardon ne pouvait que l'imaginer puisqu'il était orphelin, toutefois c'est cette légère impression que les deux discours lui laissait.
Il se joignait de nouveau à l'ovation Reikoise et haussait même un sourcil en voyant la silhouette verte de Brak'Trarg se hisser sur l'estrade et se placer derrière la souveraine comme un protecteur. Étrange, avec son funeste coup d'éclat, Lardon était persuadé qu'il repartirait avec des fers aux poignets pour passer devant une cour martiale. Il haussa une épaule cependant, jugeant qu'il y avait bien assez d'officier de l'armée présent pour se charger de ces choses là, cela c'était peut-être réglé à huit-clos, ou alors avait-il était gracié ? De toute façon ce n'était pas lui qui irait fustiger son sauveur en public alors la seule conclusion qui s'imposait désormais était ; peu importe.
Une fois que les principaux acteurs se retiraient, Lardon laissait son regard vagabonder sur la foule, il y retrouvait des visages familiers, le jeune garçon, le forgeron, et même cet espèce de marchand magicien qui ne conservait même pas un épis de travers de cette nuit des horreurs, tout pimpant qu'il était avec son grand sourire. Puis il y avait aussi des visages inconnus qui dénotaient dans la masse, un grand bleu, une grande verte, un p'tit rouge, des cornus et des écailleux, cela commençait à lui rappeler Luxuriance jusqu'à ce qu'il se fasse tirer de ses rêveries par la naine qui l'entraînait par le bras.
- Hé !
- Arrête de traînasser, on doit se préparer à retourner chez nous et finir les réglages de ton bras avant tout, si tu paraît diminué on va te foutre à la retraite anticipé avec ton infirmité.
- Ça serait pas déplaisant de pouvoir glander en vivant sur ma prime dans un coin peinard.
- Bwahahahaha ! Une prime ! Une prime qu'il a dit ! S'esclaffait Siline complètement hilare. Mékilékon c'cochon ! Hahaha ! Haaaa.. ho bordel le fou rire. Allez dépêche toi, on doit encore récupérer ce qu'on était venu acheter au départ aussi.
Le temps impartit qui restait allait vite disparaître dans la gestion des derniers détails de leur mission primaire, puis quand tout était en ordre, le duo se joignait à l'un des nombreux convois qui retournait à la capitale, bien que leur ultime destination se trouvait sous elle, Luxuriance.
Mais une question légitime demeurait en suspens, de laquelle on pouvait dire sans trop s'avancer qu'une partie de leur futur dépendrait...
Ils allaient bien toucher une petite prime, quand même ? Non ?
Quoique grand, pas tant, du fond de la place du rassemblement d'où il se tenait, l'hybride ne voyait que de Deydreus Fictilem qu'une armure et une crinière de jais. Si seulement son amie et lui étaient arrivé plus tôt, ils auraient peut-être pu se placer plus près mais Siline fignolait encore quelques réglages sur son nouveau membre métallique et le duo avait été devancé par des Serres-pourpres en rang bien serré et des Dévoreurs pas moins espacé, puis les survivants de Sable d'Or et les rescapés de sa milice.
- Bon, j'espère au moins qu'il a la voix qui porte sinon on sera venu pour rien. Grognonait Lardon.
- Arrête de râler, je n'avait même pas encore bien fini de tout vérifier.
- C'est bien comme ça, c'est parfait, Siline. L'hybride roulait des yeux en soupirant, la naine venait de passer des heures à effectuer des réglages sur les pièces articulées les plus petites de son nouveau bras.
- Non ça ne l'est pas tant que je n'ai pas décidé que ça l'était. Combien crois-tu qu'il en existe des choses comme ça ? Tapotant le bronze en fronçant les sourcils face à la nonchalance de son ami. Tu as une chance incroyable, tu sais. Haaaa~ et ce métal est tout aussi incroyable. S'extasiait Siline en frottant carrément sa joue contre la surface d'airain à l'image d'un petit chat heureux.
- Mais ? Siline ? Tient toi un peu, on est en publ...
- Ho shhht ! Ca commence !
Le Lardon décontenancé ne pouvait que se taire après ça lorsque la Griffe déclamait son discours.
En effet, il avait du coffre puisque même d'où il était, l'hybride pouvait l'entendre distinctement scander ses tirades de félicitation des qualités de chacun qui s'étaient révélées à travers cette épreuve. Une hommage rendu pour les morts, puis la grande promesse de la vengeance de cette nuit qui prendra sa forme à travers une guerre aux allures certainement mythique lorsqu'elle se déclenchera.
Le drakochon prêta sa voix au cri des Reikois qui s'élevait après le discours. Il en avait bavé comme les autres durant cette nuit d'horreur mais d'une certaine façon la venue des ces Archontes, envoyés des Titans, était une aubaine pour l'objectif secret qu'il s'était fixé il y a de cela plusieurs années, alors concerné par cette future guerre, il l'était plutôt deux fois qu'une.
Lorsque l'Impératrice se présenta à la foule, hé bien... elle était encore plus petite que Deydreus mais pas moins resplendissante que lui.
Il ne savait si c'était le reflet du soleil sur ses bijoux mais elle rayonnait d'une sorte d'aura, presque comme une fée de lumière.
Son discours était plus doux, sans doute plus réconfortant pour le cœur meurtri des Reikois, appelant au courage et à la résilience de ses citoyens.
A comparaison c'était un peu comme si papa et maman venait encourager leurs enfants après une épreuve, bien que cela Lardon ne pouvait que l'imaginer puisqu'il était orphelin, toutefois c'est cette légère impression que les deux discours lui laissait.
Il se joignait de nouveau à l'ovation Reikoise et haussait même un sourcil en voyant la silhouette verte de Brak'Trarg se hisser sur l'estrade et se placer derrière la souveraine comme un protecteur. Étrange, avec son funeste coup d'éclat, Lardon était persuadé qu'il repartirait avec des fers aux poignets pour passer devant une cour martiale. Il haussa une épaule cependant, jugeant qu'il y avait bien assez d'officier de l'armée présent pour se charger de ces choses là, cela c'était peut-être réglé à huit-clos, ou alors avait-il était gracié ? De toute façon ce n'était pas lui qui irait fustiger son sauveur en public alors la seule conclusion qui s'imposait désormais était ; peu importe.
Une fois que les principaux acteurs se retiraient, Lardon laissait son regard vagabonder sur la foule, il y retrouvait des visages familiers, le jeune garçon, le forgeron, et même cet espèce de marchand magicien qui ne conservait même pas un épis de travers de cette nuit des horreurs, tout pimpant qu'il était avec son grand sourire. Puis il y avait aussi des visages inconnus qui dénotaient dans la masse, un grand bleu, une grande verte, un p'tit rouge, des cornus et des écailleux, cela commençait à lui rappeler Luxuriance jusqu'à ce qu'il se fasse tirer de ses rêveries par la naine qui l'entraînait par le bras.
- Hé !
- Arrête de traînasser, on doit se préparer à retourner chez nous et finir les réglages de ton bras avant tout, si tu paraît diminué on va te foutre à la retraite anticipé avec ton infirmité.
- Ça serait pas déplaisant de pouvoir glander en vivant sur ma prime dans un coin peinard.
- Bwahahahaha ! Une prime ! Une prime qu'il a dit ! S'esclaffait Siline complètement hilare. Mékilékon c'cochon ! Hahaha ! Haaaa.. ho bordel le fou rire. Allez dépêche toi, on doit encore récupérer ce qu'on était venu acheter au départ aussi.
Le temps impartit qui restait allait vite disparaître dans la gestion des derniers détails de leur mission primaire, puis quand tout était en ordre, le duo se joignait à l'un des nombreux convois qui retournait à la capitale, bien que leur ultime destination se trouvait sous elle, Luxuriance.
Mais une question légitime demeurait en suspens, de laquelle on pouvait dire sans trop s'avancer qu'une partie de leur futur dépendrait...
Ils allaient bien toucher une petite prime, quand même ? Non ?
Vrai Homme du Reike
Alasker Crudelis
Messages : 217
crédits : 2706
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Info personnage
Race: Loup-Garou
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Les bras croisés, son visage cauchemardesque dissimulé derrière l'airain d'un heaume cornu, Alasker ne pouvait s'empêcher de sourire. Aux pieds du monument aux morts, des centaines de soldats et de civils traumatisés acclamaient ce qui, apparemment, devait être leurs sauveurs. Pour l'occasion, ces clowns de gardes royaux s'étaient mélangés aux Serres pour former une haie de protection impénétrable entre la foule et les grands parleurs du moment : Deydreus et Ayshara Ryssen, la "grande" et pâlichonne impératrice du Reike.
Silencieusement, avec une certaine fourberie, Alasker avait observé d'un œil torve son frère se baigner dans la reconnaissance d'une foule en liesse et n'avait pas été sûr d'apprécier ce que cette vision impliquait. Bien sûr, Deydreus avait toujours été un être ambitieux, tout comme une bonne moitié des Serres suivant ses directives, et cette ambition n'avait eu de cesse de se nourrir de leurs succès, après le duel avec Tensaï. Mais, maintenant, le commandant des Serres Pourpres se tenait aux côtés d'Ayshara elle-même, à se faire acclamer par une foule de faiblards infoutus de protéger leurs foyers eux-mêmes. Les Serres se mêlaient aux gardes royaux, et Alasker s'efforçait de ne pas voir en ce mélange une sorte de sinistre prédiction. En ce jour "glorieux", ils étaient devenus des héros. Ceux-là même qu'ils méprisaient jadis, pendant la guerre des titans. Le loup réprima une envie soudaine, celle de tirer sa hache revenante de son fourreau de chaîne pour contempler le Bronze Céleste qui la composait et vérifier dans le reflet de sa lame qu'il ressemblait toujours à un monstre, et non pas à un seigneur de plus. Alasker ne se souvenait pas d'une fois auparavant où l'on avait si unanimement salué les Serres et leur chef. Est-ce que ces abrutis hurleraient toujours aussi fort leur allégresse, en sachant que certains, parmi eux, avaient massacré sans l'ombre d'un remords des civils, au nord, pour maintenir la terreur sur le front glacé et repousser toute tentative de corruption de la part des rebelles ? Non bien sûr. Cela faisait partie de cette nouvelle farce, de l'escroquerie qu'ils devenaient chaque jour un peu plus.
Un rictus de dégoût passa sur ses lèvres à la fin du discours de l'impératrice. Cette foutue idéaliste savait-elle seulement ce qu'ils avaient fait pour en arriver là ? Peut-être. Possible. Après tout, son Empereur lui-même était un boucher. Sans même parler de ce grand gosse vert, qui la suivait partout en postillonnant des inepties et en agitant sa toute nouvelle épée comme s’il s’agissait d’un jouet.
Un rire sourd, que les vivats de la foule masquèrent efficacement, souleva la carcasse du géant d'airain. Un garde royal, sur sa droite, jeta un coup d'œil interloqué dans sa direction, et Alasker y répondit en le fixant jusqu'à ce que l'imbécile cesse de l'observer.
C'était ça, le Reike, au final. Ca n'avait toujours été que ça : des bouchers et des monstres, à la tête d'un royaume, puis d'un empire de tueurs, s'efforçant de paraître nobles, fiers… comment avait-elle dit, déjà ? Résilients. Oh oui, comme ils s'étaient montrés résilients après la guerre contre les titans. Plutôt facile en réalité, lorsqu'on avait un roi-empereur capable de briser l'échine d'un dieu à la tête du pays.
Le géant tiqua en découvrant la nature de ses propres pensées et secoua la tête d’un air désapprobateur. Les bains de foule l’avaient toujours rendu soupe-au-lait. Le fait de se tenir sur l’estrade ne faisait manifestement rien pour arranger les choses.
Sans un mot, Alasker s’éclipsa, sitôt les discours terminés. Il laissa ses hommes et Dey’ se complaire dans d’ineptes célébrations et se dirigea au pas de course jusqu’à sa tente, qu’il avait dressée hors des murs, à l’écart avec seulement quelques-uns des plus asociaux Dévoreurs. Sur le chemin, plusieurs soldats s’arrêtèrent pour se dresser, droit comme des piquets, et le saluer d’un air solennel en l’appelant par son grade plutôt que par son nom. “Tovyr”. Voilà encore une nouvelle habitude dont il se serait bien passé. Le géant ne s’arrêta même pas pour répondre à leur salut. Arrivé au campement, Alasker fut surpris de découvrir celui-ci plus densément peuplé que dans ses souvenirs. Une demi-douzaine de femmes aux sourires d’anges et aux vêtements de soies semblaient attendre quelque chose, au seuil de sa tente. Quelque chose ou quelqu’un.
Les yeux noirs du loup roulèrent dans leurs orbites lorsqu’à son approche, les courtisanes se mirent à pépier et à pouffer. Au moins, ce point-ci ne changeait pas, lorsqu’on passait de simple sous-officier à général. La seule différence notable restait, bien entendu, que cette fois-ci -il le devinait- aucune d’elles ne risquaient de lui demander de payer.
“-Ca ne peut être que lui.” Dit tout haut la plus hardie des six, en s’approchant de la brute sans se départir de son plus beau sourire. Ses cheveux blonds n’avaient pas l’air infestés de poux et ses dents étaient toutes présentes, en plus d’êtres blanches. Encore deux détails qui changeaient du tout au tout, par rapport à ses vieilles habitudes. Elles devaient être arrivées avec la dernière caravane de ravitaillement, impatiente de poser leurs griffes sur un nouveau héros de guerre. Alasker s’immobilisa, tout sourire.
“-Ça ne peut être que moi.” Consentit-il, moqueur.
Tel un banc de requin, les civils fondirent sur lui. Des bijoux dorés recouvraient leurs peaux et un parfum exquis bien qu'un peu trop entêtant les accompagnaient.
"-On dit que vous avez la force et l'endurance d'une bête, monseigneur." Repris la hardie, sans se laisser démonter par le silence du géant. Le sous-entendu évident déclencha un flot de gloussement parmi ses comparses. "Mais vous avez l'air d'un homme, ainsi équipé."
Alasker accepta l'invitation d'un hochement de tête et décrocha l'une des attaches de son heaume d'un geste rendu fluide par l'habitude.
"-Contemple, fillette." Commença-t-il en attrapant le bord du casque, une fois celui-ci totalement libre. "A quel point tu as tort."
Plus personne ne gloussait ni ne pépiait désormais. Oh non. L'heure était à la silencieuse contemplation. Les yeux d'encres de la gueule pâle comme la mort d'un loup enfermé dans un corps vaguement humain fixaient chacune d'elles d'un air à la fois affamé et courroucé. Certaines reculèrent. D'autres s’efforcèrent, sans doute, de se convaincre que ce n'était qu'un mauvais moment a passer.
"-Partez." Ordonna-t-il entre ses dents serrées. Et la rage dans sa voix ne laissait aucun doute quant à l'état de sa patience. "Retournez voir vos seigneurs et nobliauds. Je ne suis pas l'un des leurs."
Le camp se vida sans qu'un seul mot de protestation ne soit prononcé. Et Alasker observa les jouvencelles disparaître vers l'intérieur des remparts éventrés en implorant la création de lui donner une nouvelle bataille, aussi vite que possible.
Fort heureusement, au moins, les récents évènements semblaient indiquer que ses vœux risquaient d'être exaucés plus tôt que plus tard.
Silencieusement, avec une certaine fourberie, Alasker avait observé d'un œil torve son frère se baigner dans la reconnaissance d'une foule en liesse et n'avait pas été sûr d'apprécier ce que cette vision impliquait. Bien sûr, Deydreus avait toujours été un être ambitieux, tout comme une bonne moitié des Serres suivant ses directives, et cette ambition n'avait eu de cesse de se nourrir de leurs succès, après le duel avec Tensaï. Mais, maintenant, le commandant des Serres Pourpres se tenait aux côtés d'Ayshara elle-même, à se faire acclamer par une foule de faiblards infoutus de protéger leurs foyers eux-mêmes. Les Serres se mêlaient aux gardes royaux, et Alasker s'efforçait de ne pas voir en ce mélange une sorte de sinistre prédiction. En ce jour "glorieux", ils étaient devenus des héros. Ceux-là même qu'ils méprisaient jadis, pendant la guerre des titans. Le loup réprima une envie soudaine, celle de tirer sa hache revenante de son fourreau de chaîne pour contempler le Bronze Céleste qui la composait et vérifier dans le reflet de sa lame qu'il ressemblait toujours à un monstre, et non pas à un seigneur de plus. Alasker ne se souvenait pas d'une fois auparavant où l'on avait si unanimement salué les Serres et leur chef. Est-ce que ces abrutis hurleraient toujours aussi fort leur allégresse, en sachant que certains, parmi eux, avaient massacré sans l'ombre d'un remords des civils, au nord, pour maintenir la terreur sur le front glacé et repousser toute tentative de corruption de la part des rebelles ? Non bien sûr. Cela faisait partie de cette nouvelle farce, de l'escroquerie qu'ils devenaient chaque jour un peu plus.
Un rictus de dégoût passa sur ses lèvres à la fin du discours de l'impératrice. Cette foutue idéaliste savait-elle seulement ce qu'ils avaient fait pour en arriver là ? Peut-être. Possible. Après tout, son Empereur lui-même était un boucher. Sans même parler de ce grand gosse vert, qui la suivait partout en postillonnant des inepties et en agitant sa toute nouvelle épée comme s’il s’agissait d’un jouet.
Un rire sourd, que les vivats de la foule masquèrent efficacement, souleva la carcasse du géant d'airain. Un garde royal, sur sa droite, jeta un coup d'œil interloqué dans sa direction, et Alasker y répondit en le fixant jusqu'à ce que l'imbécile cesse de l'observer.
C'était ça, le Reike, au final. Ca n'avait toujours été que ça : des bouchers et des monstres, à la tête d'un royaume, puis d'un empire de tueurs, s'efforçant de paraître nobles, fiers… comment avait-elle dit, déjà ? Résilients. Oh oui, comme ils s'étaient montrés résilients après la guerre contre les titans. Plutôt facile en réalité, lorsqu'on avait un roi-empereur capable de briser l'échine d'un dieu à la tête du pays.
Le géant tiqua en découvrant la nature de ses propres pensées et secoua la tête d’un air désapprobateur. Les bains de foule l’avaient toujours rendu soupe-au-lait. Le fait de se tenir sur l’estrade ne faisait manifestement rien pour arranger les choses.
Sans un mot, Alasker s’éclipsa, sitôt les discours terminés. Il laissa ses hommes et Dey’ se complaire dans d’ineptes célébrations et se dirigea au pas de course jusqu’à sa tente, qu’il avait dressée hors des murs, à l’écart avec seulement quelques-uns des plus asociaux Dévoreurs. Sur le chemin, plusieurs soldats s’arrêtèrent pour se dresser, droit comme des piquets, et le saluer d’un air solennel en l’appelant par son grade plutôt que par son nom. “Tovyr”. Voilà encore une nouvelle habitude dont il se serait bien passé. Le géant ne s’arrêta même pas pour répondre à leur salut. Arrivé au campement, Alasker fut surpris de découvrir celui-ci plus densément peuplé que dans ses souvenirs. Une demi-douzaine de femmes aux sourires d’anges et aux vêtements de soies semblaient attendre quelque chose, au seuil de sa tente. Quelque chose ou quelqu’un.
Les yeux noirs du loup roulèrent dans leurs orbites lorsqu’à son approche, les courtisanes se mirent à pépier et à pouffer. Au moins, ce point-ci ne changeait pas, lorsqu’on passait de simple sous-officier à général. La seule différence notable restait, bien entendu, que cette fois-ci -il le devinait- aucune d’elles ne risquaient de lui demander de payer.
“-Ca ne peut être que lui.” Dit tout haut la plus hardie des six, en s’approchant de la brute sans se départir de son plus beau sourire. Ses cheveux blonds n’avaient pas l’air infestés de poux et ses dents étaient toutes présentes, en plus d’êtres blanches. Encore deux détails qui changeaient du tout au tout, par rapport à ses vieilles habitudes. Elles devaient être arrivées avec la dernière caravane de ravitaillement, impatiente de poser leurs griffes sur un nouveau héros de guerre. Alasker s’immobilisa, tout sourire.
“-Ça ne peut être que moi.” Consentit-il, moqueur.
Tel un banc de requin, les civils fondirent sur lui. Des bijoux dorés recouvraient leurs peaux et un parfum exquis bien qu'un peu trop entêtant les accompagnaient.
"-On dit que vous avez la force et l'endurance d'une bête, monseigneur." Repris la hardie, sans se laisser démonter par le silence du géant. Le sous-entendu évident déclencha un flot de gloussement parmi ses comparses. "Mais vous avez l'air d'un homme, ainsi équipé."
Alasker accepta l'invitation d'un hochement de tête et décrocha l'une des attaches de son heaume d'un geste rendu fluide par l'habitude.
"-Contemple, fillette." Commença-t-il en attrapant le bord du casque, une fois celui-ci totalement libre. "A quel point tu as tort."
Plus personne ne gloussait ni ne pépiait désormais. Oh non. L'heure était à la silencieuse contemplation. Les yeux d'encres de la gueule pâle comme la mort d'un loup enfermé dans un corps vaguement humain fixaient chacune d'elles d'un air à la fois affamé et courroucé. Certaines reculèrent. D'autres s’efforcèrent, sans doute, de se convaincre que ce n'était qu'un mauvais moment a passer.
"-Partez." Ordonna-t-il entre ses dents serrées. Et la rage dans sa voix ne laissait aucun doute quant à l'état de sa patience. "Retournez voir vos seigneurs et nobliauds. Je ne suis pas l'un des leurs."
Le camp se vida sans qu'un seul mot de protestation ne soit prononcé. Et Alasker observa les jouvencelles disparaître vers l'intérieur des remparts éventrés en implorant la création de lui donner une nouvelle bataille, aussi vite que possible.
Fort heureusement, au moins, les récents évènements semblaient indiquer que ses vœux risquaient d'être exaucés plus tôt que plus tard.
Noble du Reike
Zéphyr Zoldyck
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Il y a foule. Mais faut-il seulement s’en étonner ? Les renforts et les survivants de Sable d’Or vont entendre la Griffe, le général qui a lutté à leurs côtés. Plus encore, le couple impérial a fait le déplacement pour assurer leur soutien à leur peuple meurtri et blessé. Des centaines de soldats sont présents. Ce sont des guerriers, des citoyens, des marchands, des mages, pour certains, qui souhaitent qu’on honore leurs morts, certes, mais qui désirent aussi qu’on leur parle d’avenir. Car une telle attaque ne peut rester impunie dans le cœur des Reikois. Les fiers combattants du désert ne peuvent accepter d’attendre une prochaine offensive des archontes ou des Titans eux-mêmes. Ils sont des combattants qui acceptent l’adversité, mais qui ne tolèrent pas qu’on vienne les insulter. Il y a trois jours, ces fameux serviteurs de X’Orath ont cherché à les faire plier. A bafouer leur honneur. A éteindre leurs espoirs et leurs rêves. Et si les cœurs sont effectivement meurtris, les âmes de tout un chacun sont néanmoins survoltées. Il n’est pas question d’abandonner. Il n’est pas question de renoncer. Deydreus Fictilem ne l’acceptera jamais. Tensai Ryssen non plus. Et si la belle Ayshara a un naturel plus doux que les deux hommes, elle défendra son peuple comme une dragonne si c’est nécessaire. Calmement adossé au mur d’une maison qui n’a miraculeusement pas été détruite, Zéphyr se tient plus en retrait par rapport à la foule. Contrairement à ses homologues, il n’est pas monté sur l’estrade. Ce n’est pas à lui de briller et de recevoir les vivats de la foule. Il laisse ça à son frère d’arme et aux Serres Pourpres, aux gardes royaux et au couple impérial. En tant qu’Oreille, il est davantage fait pour vivre dans l’ombre. Même si le maître-espion possède le statut de conseiller royal, il préfère être discret, pour mieux s’évaporer ensuite et rejoindre plus rapidement ses subordonnés ou ses souverains. Le Conseil de la Main n’aura pas lieu ici, de toute façon. Cela aura davantage lieu à la capitale, dans la caserne de Deydreus ou au palais royal.
Son regard attentif se pose sur la Griffe, qui entame finalement son discours. Evidemment, le chef des armées impériales revient sur l’horreur qu’ils ont vécue. Sur le courage des guerriers. Sur la résilience des civils. Sur le caractère héroïque de chacun. Sur les martyrs de cette bataille sanglante et démesurée. Il s’arrête sur le passé. Revient sur le présent. Se concentre sur l’avenir. Et le sombre vampire est franc avec ses concitoyens. Le Reike est fait pour la guerre plus que pour la paix. Or, l’Empire a devant lui des adversaires de taille : des divinités qu’il leur faut occire, réduire à néant, quoi qu’il arrive. Le Maître de la Mort fait sans doute partie de leur cible prioritaire. Pour le moment, ce dernier se moque bien d’eux. Mais qui dit que cela va durer ? Deydreus a raison en affirmant qu’il apprendra à les respecter et même à les craindre. Kazgoth n’a pas été un simple accident de parcours dans la guerre contre les Titans. Et si le nouveau combat qui s’annonce rude, acharné et terrible, le génie militaire, la résilience et la détermination de leur nation fera toute la différence.
Lorsque l’Impératrice s’avance, Zéphyr prend le temps de l’observer. Ayshara a depuis longtemps une forte aura charismatique, qui s’est d’ailleurs accentuée depuis qu’elle est montée sur le trône et est devenue la reine de l’Empire. Le poids des responsabilités, son mariage avec Tensai, la naissance de son enfant l’ont forcée à gagner en maturité plus rapidement. Sa beauté, son port altier, ses beaux cheveux d’argent, et ses prunelles améthystes sont certes un atout indéniable, mais ce qui fait sa force, c’est bien la pureté et la sagesse de son âme. Le maître-espion devine aisément que la demoiselle n’a que peu dormi depuis trois jours. Comment la mère de la nation pourrait être tranquille alors que ses propres sujets sont attaqués par des abominations ? Pour elle, sa devise est bien de servir et protéger son peuple. D’ailleurs, elle n’arrête pas un instant depuis qu’elle est arrivée à Sable d’Or. Après avoir écouté le général des armées – audience à laquelle Zéphyr est d’ailleurs présent –, elle passe même à l’infirmerie pour prodiguer des soins. C’est seulement après qu’a lieu tous les discours, et une fois que Deydreus lui laisse la place, la Vosdraak prend évidemment la parole. Cette fois, les propos qu’ils entendent sont moins belliqueux. L’Impératrice honore les morts tombés à combat et cherche avant tout à susciter l’espoir dans les cœurs. Pour montrer que tout n’est pas fini. Pour montrer que tout n’est pas perdu. Elle souligne avec justesse que les Titans ne sont rien sans la soumission des mortels et que le Reike ne renoncera jamais à la liberté qui est la sienne. Bientôt, des murmures d’assentiment apparaissent dans la foule, des vivats plus marqués s’élèvent, et l’ovation au couple impérial renforce ce sentiment patriotique et ce désir de résister face aux Titans. Le regard pensif de Zéphyr se pose un instant sur le couple impérial. Une part de lui ne peut s’empêcher de penser à la suite. Tensai ne voudra pas se satisfaire que de beaux discours. Ils sont peut-être nécessaires pour panser les plaies des cœurs. Mais ensuite… Il faut agir et c’est ce que voudra faire le Drakyn.
Lorsque le rassemblement est véritablement fini, Zéphyr quitte son poste d’observation et abandonne la place où résonne encore les commentaires enthousiastes des guerriers reikois. Qu’ils célèbrent les vivants et qu’ils pleurent leurs morts. Qu’ils se souviennent de cette bataille et qu’ils se préparent à la prochaine. La guerre à venir sera terrible.
Mais il ne peut y avoir qu’un vainqueur.
Et ce sera le Reike qui vaincra ces maudits Titans.
Son regard attentif se pose sur la Griffe, qui entame finalement son discours. Evidemment, le chef des armées impériales revient sur l’horreur qu’ils ont vécue. Sur le courage des guerriers. Sur la résilience des civils. Sur le caractère héroïque de chacun. Sur les martyrs de cette bataille sanglante et démesurée. Il s’arrête sur le passé. Revient sur le présent. Se concentre sur l’avenir. Et le sombre vampire est franc avec ses concitoyens. Le Reike est fait pour la guerre plus que pour la paix. Or, l’Empire a devant lui des adversaires de taille : des divinités qu’il leur faut occire, réduire à néant, quoi qu’il arrive. Le Maître de la Mort fait sans doute partie de leur cible prioritaire. Pour le moment, ce dernier se moque bien d’eux. Mais qui dit que cela va durer ? Deydreus a raison en affirmant qu’il apprendra à les respecter et même à les craindre. Kazgoth n’a pas été un simple accident de parcours dans la guerre contre les Titans. Et si le nouveau combat qui s’annonce rude, acharné et terrible, le génie militaire, la résilience et la détermination de leur nation fera toute la différence.
Lorsque l’Impératrice s’avance, Zéphyr prend le temps de l’observer. Ayshara a depuis longtemps une forte aura charismatique, qui s’est d’ailleurs accentuée depuis qu’elle est montée sur le trône et est devenue la reine de l’Empire. Le poids des responsabilités, son mariage avec Tensai, la naissance de son enfant l’ont forcée à gagner en maturité plus rapidement. Sa beauté, son port altier, ses beaux cheveux d’argent, et ses prunelles améthystes sont certes un atout indéniable, mais ce qui fait sa force, c’est bien la pureté et la sagesse de son âme. Le maître-espion devine aisément que la demoiselle n’a que peu dormi depuis trois jours. Comment la mère de la nation pourrait être tranquille alors que ses propres sujets sont attaqués par des abominations ? Pour elle, sa devise est bien de servir et protéger son peuple. D’ailleurs, elle n’arrête pas un instant depuis qu’elle est arrivée à Sable d’Or. Après avoir écouté le général des armées – audience à laquelle Zéphyr est d’ailleurs présent –, elle passe même à l’infirmerie pour prodiguer des soins. C’est seulement après qu’a lieu tous les discours, et une fois que Deydreus lui laisse la place, la Vosdraak prend évidemment la parole. Cette fois, les propos qu’ils entendent sont moins belliqueux. L’Impératrice honore les morts tombés à combat et cherche avant tout à susciter l’espoir dans les cœurs. Pour montrer que tout n’est pas fini. Pour montrer que tout n’est pas perdu. Elle souligne avec justesse que les Titans ne sont rien sans la soumission des mortels et que le Reike ne renoncera jamais à la liberté qui est la sienne. Bientôt, des murmures d’assentiment apparaissent dans la foule, des vivats plus marqués s’élèvent, et l’ovation au couple impérial renforce ce sentiment patriotique et ce désir de résister face aux Titans. Le regard pensif de Zéphyr se pose un instant sur le couple impérial. Une part de lui ne peut s’empêcher de penser à la suite. Tensai ne voudra pas se satisfaire que de beaux discours. Ils sont peut-être nécessaires pour panser les plaies des cœurs. Mais ensuite… Il faut agir et c’est ce que voudra faire le Drakyn.
Lorsque le rassemblement est véritablement fini, Zéphyr quitte son poste d’observation et abandonne la place où résonne encore les commentaires enthousiastes des guerriers reikois. Qu’ils célèbrent les vivants et qu’ils pleurent leurs morts. Qu’ils se souviennent de cette bataille et qu’ils se préparent à la prochaine. La guerre à venir sera terrible.
Mais il ne peut y avoir qu’un vainqueur.
Et ce sera le Reike qui vaincra ces maudits Titans.
Invité
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Arrivée devant le monument aux morts, Oyun n'en mène pas large. Bien qu'elle ait revêtu son armure de cérémonie, elle empeste la chaux, et la poussière de bois coincée dans ses tresses lui gratte constamment le crâne - partie intégrante (et bien sûr, anticipée par son supérieur) de sa sanction. Aux côtés de ses frères et sœurs d'armes, elle ignore par confort les remarques de ces derniers, malgré l'envie de sourire aux blagues les mieux trouvées. Moins elle réagit, moins elle leur donne de matière pour rebondir - sans pour autant empêcher ceux qui ont survécu vaillamment de se changer les idées pour quelques instants. Et même si elle ne l'admettrait pas à voix haute, elle-même a encore besoin de s'occuper l'esprit avec autre chose que la violence de la bataille, le temps de se défaire des émotions superflues que l'apparition de Miséricorde a éveillé chez elle.
Aux blagues sur sa punition s'ajoutent celles sur les remparts, chuchotées plus bas et ponctuées de rires plus gras. Celles-là la piquent déjà plus personnellement. L'explosion du mur et la puissance d'une déflagration causée si bêtement ponctuent ses rêves aux côtés de l'Archonte qui lui a fait perdre ses moyens. Elle n'aura jamais demandé son nom à ce mage de terre qu'elle avait tant voulu protéger et encourager. Pire, elle aura déjà commencé à oublier son visage. Mais elle n'oubliera jamais la façon dont il lui a sauvé la vie, et ce petit homme perdu bêtement restera, à ses yeux, un de ces nombreux soldats anonymes qui auront aidé à défendre Sable-d'or jusqu'à la mort.
Pour ses frères et sœurs vaincus, pour les civils qui ont tout perdu, et pour tous les prochains qui suivront dans les futures batailles de cette nouvelle guerre, elle continuera de représenter la force et la fermeté de la Griffe qui veille sur eux, et vient maintenant faire son discours. Instinctivement au garde-à-vous, elle utilise un peu de magie pour améliorer sa vue, et mieux voir le visage de Deydreus alors qu'il s'exprime. Comme tous les autres, il est fatigué. Le général a-t-il seulement le temps de faire des cauchemars, dans les siestes courtes qu'il s'est autorisé entre toutes les tâches qu'il effectue depuis la fin de la bataille ? Certes, depuis son retour, il ne dort plus comme avant - mais son esprit n'a-t-il pas besoin de repos, lui aussi ? Puisse-t-il trouver sa propre forme de tranquillité ponctuelle malgré le chaos qui nous entoure, lui souhaite-t-elle en silence.
Quel que soit son état, il ne retire rien à sa superbe habituelle, ni à la verve dont il est capable : la justesse de son discours n'est pas seulement rassurante, elle a valeur de réconfort pour Oyun. C'est ce qu'elle a besoin d'entendre, et plus encore, besoin de le voir dire. Voir le chef être le chef. Alors, lorsque la foule acclame, elle en fait partie.
Vient ensuite la Lune du Reike, qui semble bien minuscule face aux autres colosses présents sur scène. Sa taille ne diminue en rien son aura ni sa prestance, caractéristiques des nobles héritiers éternellement choyés, certes, mais chez l'impératrice, également marques de cette bienveillance que la Serre Pourpre n'a jamais su déchiffrer dans ses interventions publiques. Elle ne commettra jamais le blasphème d'exprimer ses doléances à voix haute, mais à ses yeux, la douceur évidente d'Ayshara ne peut qu'être une faiblesse à éliminer chez une femme si importante pour l'Empire. Son discours d'aujourd'hui est d'ailleurs bien plus fougueux que sa réputation ne l'aurait laissé présager, même s'il contraste avec le précédent par sa tempérance et sa candeur. Voyant bien sur son visage qu'elle croit dur comme fer en ce qu'elle dit, Oyun l'acclame avec autant de ferveur que lorsqu'elle a salué et rugi en l'honneur de Fictilem : la petite impératrice fait de son mieux, c'est déjà ça.
Un vacarme bleu attire son attention à sept heures, et l'orc se retourne vers Kahl, qui lui offre une vision qu'elle ne connaît que trop bien. Il est déjà en train de prendre son élan, tout content, et il ne compte pas lui laisser le temps de caler un "bonjour" avant de lui foncer dedans pour effectuer son salut. Avec un sourire amusé, elle écarte les soldats à sa gauche et à sa droite en les poussant des deux mains, avant de prendre un peu d'élan également - juste assez pour faire honneur au salut des cornus, sans pour autant trop accentuer le choc et se faire plus mal que de raison. En un mouvement synchrone, les deux s'élancent l'un vers l'autre. L'un présente son front, l'autre son menton, et les deux cornes parées d'or de Kahl rencontrent l'émail des deux défenses d'Oyun, qui s'entrechoquent avec puissance. La sensation étrange qui suit la frappe lui arrache un court rire nerveux - ça lui chatouille un peu les dents, et ça fait vibrer les tempes. Il n'y a bien qu'un Dévoreur pour faire une chose pareille en toute amitié, et avec autant d'entrain.
Même si l'odeur du mortier lui colle autant à la peau que son devoir, elle décide de profiter de la liesse de la victoire, au moins pour aujourd'hui. Après tout, c'est un événement important, et en profiter revient à honorer le sacrifice de ceux qui sont morts pour qu'eux, vivent. Lorsque leur force n'est qu'une évidence pour tous ceux qui en ont été témoins, les puissants sont là pour faire ce qu'ils font de mieux. Galvaniser la foule, donner des coups de corne dans les copains, terroriser des courtisanes, bref : exister.
CENDRES
Aux blagues sur sa punition s'ajoutent celles sur les remparts, chuchotées plus bas et ponctuées de rires plus gras. Celles-là la piquent déjà plus personnellement. L'explosion du mur et la puissance d'une déflagration causée si bêtement ponctuent ses rêves aux côtés de l'Archonte qui lui a fait perdre ses moyens. Elle n'aura jamais demandé son nom à ce mage de terre qu'elle avait tant voulu protéger et encourager. Pire, elle aura déjà commencé à oublier son visage. Mais elle n'oubliera jamais la façon dont il lui a sauvé la vie, et ce petit homme perdu bêtement restera, à ses yeux, un de ces nombreux soldats anonymes qui auront aidé à défendre Sable-d'or jusqu'à la mort.
Pour ses frères et sœurs vaincus, pour les civils qui ont tout perdu, et pour tous les prochains qui suivront dans les futures batailles de cette nouvelle guerre, elle continuera de représenter la force et la fermeté de la Griffe qui veille sur eux, et vient maintenant faire son discours. Instinctivement au garde-à-vous, elle utilise un peu de magie pour améliorer sa vue, et mieux voir le visage de Deydreus alors qu'il s'exprime. Comme tous les autres, il est fatigué. Le général a-t-il seulement le temps de faire des cauchemars, dans les siestes courtes qu'il s'est autorisé entre toutes les tâches qu'il effectue depuis la fin de la bataille ? Certes, depuis son retour, il ne dort plus comme avant - mais son esprit n'a-t-il pas besoin de repos, lui aussi ? Puisse-t-il trouver sa propre forme de tranquillité ponctuelle malgré le chaos qui nous entoure, lui souhaite-t-elle en silence.
Quel que soit son état, il ne retire rien à sa superbe habituelle, ni à la verve dont il est capable : la justesse de son discours n'est pas seulement rassurante, elle a valeur de réconfort pour Oyun. C'est ce qu'elle a besoin d'entendre, et plus encore, besoin de le voir dire. Voir le chef être le chef. Alors, lorsque la foule acclame, elle en fait partie.
Vient ensuite la Lune du Reike, qui semble bien minuscule face aux autres colosses présents sur scène. Sa taille ne diminue en rien son aura ni sa prestance, caractéristiques des nobles héritiers éternellement choyés, certes, mais chez l'impératrice, également marques de cette bienveillance que la Serre Pourpre n'a jamais su déchiffrer dans ses interventions publiques. Elle ne commettra jamais le blasphème d'exprimer ses doléances à voix haute, mais à ses yeux, la douceur évidente d'Ayshara ne peut qu'être une faiblesse à éliminer chez une femme si importante pour l'Empire. Son discours d'aujourd'hui est d'ailleurs bien plus fougueux que sa réputation ne l'aurait laissé présager, même s'il contraste avec le précédent par sa tempérance et sa candeur. Voyant bien sur son visage qu'elle croit dur comme fer en ce qu'elle dit, Oyun l'acclame avec autant de ferveur que lorsqu'elle a salué et rugi en l'honneur de Fictilem : la petite impératrice fait de son mieux, c'est déjà ça.
Un vacarme bleu attire son attention à sept heures, et l'orc se retourne vers Kahl, qui lui offre une vision qu'elle ne connaît que trop bien. Il est déjà en train de prendre son élan, tout content, et il ne compte pas lui laisser le temps de caler un "bonjour" avant de lui foncer dedans pour effectuer son salut. Avec un sourire amusé, elle écarte les soldats à sa gauche et à sa droite en les poussant des deux mains, avant de prendre un peu d'élan également - juste assez pour faire honneur au salut des cornus, sans pour autant trop accentuer le choc et se faire plus mal que de raison. En un mouvement synchrone, les deux s'élancent l'un vers l'autre. L'un présente son front, l'autre son menton, et les deux cornes parées d'or de Kahl rencontrent l'émail des deux défenses d'Oyun, qui s'entrechoquent avec puissance. La sensation étrange qui suit la frappe lui arrache un court rire nerveux - ça lui chatouille un peu les dents, et ça fait vibrer les tempes. Il n'y a bien qu'un Dévoreur pour faire une chose pareille en toute amitié, et avec autant d'entrain.
Même si l'odeur du mortier lui colle autant à la peau que son devoir, elle décide de profiter de la liesse de la victoire, au moins pour aujourd'hui. Après tout, c'est un événement important, et en profiter revient à honorer le sacrifice de ceux qui sont morts pour qu'eux, vivent. Lorsque leur force n'est qu'une évidence pour tous ceux qui en ont été témoins, les puissants sont là pour faire ce qu'ils font de mieux. Galvaniser la foule, donner des coups de corne dans les copains, terroriser des courtisanes, bref : exister.
CENDRES
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Kilanna se demandait ce qu'elle faisait là. Autant, dans l'action des combats, elle avait pu s'occuper l'esprit en s'inquiétant pour ses proches, lors des derniers jours, elle avait pu faire de son mieux pour aider ceux qui en avaient souffert, aussi bien physiquement que mentalement, autant ici, au milieu de la foule et des discours, elle n'avait qu'une envie : fuir. Néanmoins, une chose, une seule, la retenait : apparemment, l'Impératrice dont Zéphyr lui avait dit tant de bien allait s'exprimer. Apparemment, elles se ressemblaient... C'était l'occasion rêvée de le vérifier. Alors, ne prêtant qu'une oreille distraite à la Griffe, elle profita de son discours pour aller se trouver le meilleur point d'observation possible, sur un toit qui lui donnait une vue imprenable sur l'estrade, tout en la rendant invisible aux yeux du public. Seuls les orateurs, s'ils levaient les yeux, pourraient la déceler... Et quelque chose lui disait qu'ils avaient autre chose à faire que de l'espionner, ce qui l'arrangeait.
Alors, depuis son perchoir, elle attendit sagement que le militaire en aie terminé. Et lorsque celle qui l'intéressait le remplaça, elle l'écouta avec une attention rare pour elle. Si elles pensaient vraiment de la même manière, il pourrait lui être utile d'avoir une telle alliée.
Une fois le discours terminé, elle joignit les siennes aux acclamations de la foule. Ce discours chargé d'empathie lui convenait. Même si elle avait du mal à ressentir quoi que ce soit pour des personnes qu'elle ne connaissait pas, qu'elle avait du mal à s'appitoyer sur le sort de ceux qui ne faisaient pas partie des populations minoritaires oubliées par la société, elle ne pouvait nier que la première image que lui laissait l'impératrice lui plaisait. Ce fut à ce moment qu'elle remarqua une silhouette familière qui s'éloignait. D'un coup d'ailes, elle rejoignit Tagar, non seulement car il était de son devoir de l'accompagner pendant ses déplacements, mais aussi et surtout car elle était certaine que, si elle était assez convaincante, il pourrait lui organiser une entrevue avec cette fameuse Ayshara. En bonne opportuniste, il lui était impensable de ne pas sauter sur l'occasion.
Alors, depuis son perchoir, elle attendit sagement que le militaire en aie terminé. Et lorsque celle qui l'intéressait le remplaça, elle l'écouta avec une attention rare pour elle. Si elles pensaient vraiment de la même manière, il pourrait lui être utile d'avoir une telle alliée.
Une fois le discours terminé, elle joignit les siennes aux acclamations de la foule. Ce discours chargé d'empathie lui convenait. Même si elle avait du mal à ressentir quoi que ce soit pour des personnes qu'elle ne connaissait pas, qu'elle avait du mal à s'appitoyer sur le sort de ceux qui ne faisaient pas partie des populations minoritaires oubliées par la société, elle ne pouvait nier que la première image que lui laissait l'impératrice lui plaisait. Ce fut à ce moment qu'elle remarqua une silhouette familière qui s'éloignait. D'un coup d'ailes, elle rejoignit Tagar, non seulement car il était de son devoir de l'accompagner pendant ses déplacements, mais aussi et surtout car elle était certaine que, si elle était assez convaincante, il pourrait lui organiser une entrevue avec cette fameuse Ayshara. En bonne opportuniste, il lui était impensable de ne pas sauter sur l'occasion.
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Célébrations
Feat le Reike
Attentive...
Tu buvais ton délicieux nectar, au grès de l'agitation ambiante. Sable d'Or... Une scène bien macabre dans l'Histoire et pourtant... Même au sein de ce fléau, de ce désastre, de cette catastrophe, le Reike pouvait en tirer une fierté. Les disparus pouvaient partir la tête haute et le cœur léger. Ils avaient combattu pour le futur de leur nation, et même le futur du monde mortel dans une certaine mesure. Sable d'Or était un chapitre douloureux dans l'histoire de la nation, mais ce chapitre était aussi le symbole de la toute puissance Reikoise. Encore une fois, le Reike avait repoussé les machinations de ces divins. Encore une fois, le Reike était synonyme de miracle et d'espoir.
Et comment contredire cela ? Le discours plein de fougue de la Griffe était en lui même suffisant afin de panser les plaies infligées par les archontes. Il était porteur d'un charisme, d'une éloquence et d'une bravoure digne des plus grand généraux qu'aient connu la nation du Désert. Qu'importe comment on pouvait essayer de le voir, il était à l'image de l'armée qu'il présidait. Un homme fort et puissant, ayant des convictions inébranlables. Même lui, s'était contraint à rejoindre le champ de bataille, devenant de facto un élément majeur quant à cette victoire. Que ce soit par son intelligence militaire, ses prouesses guerrières ou sa verve éloquente, il avait été l'homme de la situation et il le prouvait encore une fois.
Mais il n'était pas le seul à partager la lourde responsabilités de Sable d'Or...
Même si la tribune était surtout composée de soldat, il y avait aussi des citoyens, ceux qui avaient été les premiers à faire face au Fléau. Ils étaient des esprits sans doute traumatisés, pour certains brisés, et même la Griffe avait une limite quant aux prouesses qu'il pouvait réaliser. Mais pour eux, il y avait toujours une lumière à suivre, à écouter. Et cette lumière était Ayshara Ryssen...
Tu éprouvais beaucoup de respect et d'admiration pour l'impératrice. Des sentiments en tout point similaire à ceux que tu éprouvais pour l'Empereur, pour autant, on ne pouvait pas faire plus différent de lui qu'Ayshara. Elle était la compassion qu'il n'était pas, la douceur qu'il ne pouvait que caresser. Peut-être était-ce la raison de cette force Reikoise que même les Titans semblaient incapable d'ébranler. Les deux faisant une paire si forte que rien ne semblait pouvoir la briser.
Souriante, même si tu n'avais pas participé sur le terrain à ce conflit, tu restais quand même une agent de l'ombre. Tout tes efforts étaient guidés vers la réussite Reikoise. Tu portais à cœur les intérêts de la couronne depuis que tu t'étais faite à l'idée qu'ils étaient sans doute ce qui était de mieux pour le monde à l'heure actuelle, qu'importe les frontières.
Naturellement, tu ne manquais pas une seule parole de l'Impératrice. Même entre les échos des murmures divers et variées, tu arrivais à parfaitement suivre le discours de celle-ci. Si une personne avait un aussi bon cœur se tenait là pour encourager les plus confus, alors il n'y avait plus aucune excuse pour se confondre en lâcheté. A bien des égards, l'Impératrice était talentueuse. Elle était la meilleur soigneuse de l'Empire, mais il semblait que sa simple présence soit bien plus salvatrice que toute la magie du monde.
Buvant une dernière gorgée, c'était satisfaite que tu ressortais de ce discours. Tu avais encore tellement de chose à faire que tu ne pourrais pas t'attarder. Boréas lui même devait récupérer, dans les meilleurs conditions possibles.
Vive le Reike. C'était les derniers mots qui raisonnaient dans ta tête tandis que tu tournais les talons, en quête de ton devoir.
CENDRES
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