Invité
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« Ah mais ça pue la mort ici, putain mais quelle idée de merde par des merdes pour des merdes ! ». Au bord des quais, Crocus bougonnait et râlait comme un vrai loup de mer, l’odeur pestilentielle des poissons entreposés sur les étalages remontant dans ses narines sensibles. Si en règle générale il détestait profondément sa forme animale, il devait reconnaître qu’elle comportait quelques avantages et l’odorat aujourd’hui n’en faisait clairement pas partie. Une patte sur son museau, tentant avec plus ou moins de réussite de bloquer les effluves immondes qui lui donnaient envie de vomir, le raton-laveur faisait les cents pas, agitant une bourse dans sa patte libre sous l’impatience qui le gagnait. Cela faisait déjà quelques jours qu’il se trouvait à ce petit village côtier que les locaux appelaient l’Antre de la Baleine, un endroit miteux perdu au beau milieu de la pampa républicaine. L’hybride n’aimait pas voyager mais ce contrat et surtout sa récompense en valait la peine, un effort avait donc été fait dans ce sens et il attendait maintenant son commanditaire de pied ferme.
Le vol en lui-même n’avait pas été une mince affaire. S’emparer du médaillon d’un ancien pirate dans une bâtisse protégée par plusieurs gardes et magiciens sonnait comme une très mauvaise idée, parfaitement le type de proposition qui faisait sortir Crocus de ses gonds. Mais qu’est-ce que tous ces bourges foutaient avec autant de fric et de bijoux, s’ils ne les portaient même pas ? Et notamment, ceux qui raflaient la mise, ils en faisaient quoi après ? Rares étaient ceux qui procédaient à une vente, souvent, il s’agissait de pièces sentimentales, leur disparition apportant désespoir et chagrin à leur propriétaire. L’humanité dans toute sa cruauté, même si au fond, le pourquoi du comment ne l’intéressait pas vraiment. Lui ce qu’il attendait, c’était les pièces d’or qui allaient bientôt danser dans sa bourse, et essentiellement quitter ce trou à poiscailles qui fermentaient depuis des semaines au soleil. Et dire que toute cette chiasse allait être vendue à des touristes. Le summum de la connerie en pleine lumière du jour et ces abrutis fonçaient dans le tas.
« Crocus ! ». Le raton fit volte-face, les sourcils froncés et les babines retroussées. Qu’est-ce qu’il haïssait l’air marin, et encore plus les bateaux. Il n’y avait rien de tel que d’être sur la terre ferme, de sentir ses griffes passer sur les gravats et l’herbe fraîche. Il leva la tête vers un homme d’une trentaine d’années portant une barbe de quelques jours, les cheveux bruns et un large sourire d’idiot sur le visage. « Tu as.. Tu as ce dont nous avions parlé ? ». Il laissa un long soupir s’échapper de sa gueule, secouant la tête de gauche à droite d’exaspération. « Tu penses vraiment que j’aurais pointé ma tronche ici si j’avais pas la marchandise ? Pire, tu m’as embauché en te disant que je pouvais à tout moment me barrer sans faire le boulot ? Putain mais les humains, c’est pas une longue longévité qu’il vous faut, c’est un putain de cerveau. Connecte les neurones deux secondes avant d’agir j’en sais rien. Mais oui, je l’ai ta babiole. ». Il le lui lança en l’air, regardant son commanditaire se dépatouiller fébrilement avec ses propres réflexes pour la rattraper avant que le médaillon ne s’éclate sur le sol. « Ah, merci beaucoup, c'était d'une rapidité ! ». Pas même une remarque ou une défense sur ce qu’il venait de lui dire. Vraiment une serpillière. Après avoir récupéré son dû, l’hybride croisa les bras devant son torse. « Bon, on avait aussi dit que tu m’organisais le retour. Tout frais payés, et un trajet direct ! J’ai des choses à faire moi à Liberty j’ai pas ton temps. ». Le jeune homme acquiesça, lui montrant du doigt un grand brick amarré sur le quai le plus à droite, complètement désert. « C’est juste là. Ils vont arriver, ils savent que tu seras là, ils ne poseront pas de questions. Sur ce je te laisse, et merci encore ! ». Il roula des yeux. « Oui oui, allez, à plus. ».
Dire que faire la route en bateau n’enchantait pas le raton aurait été un euphémisme. Plongeant ses pattes dans ses poches, il se mit à avancer vers le navire et après s’être en effet aperçu qu’il n’y avait personne à bord, il alla s’installer au fond de la cale, là où personne ne viendrait le déranger. Il attrapa sa couverture de fortune qui portait encore l’odeur de sa mère et s’entortilla à l’intérieur tel un petit rouleau de printemps pour faire une bonne sieste bien méritée. Le sommeil lourd, Crocus ronflait doucement dans son petit coin tandis que l’équipage arrivait enfin, s’agitant dans tous les sens sans jamais le réveiller. Le brick majestueux quitta les quais dans un bruit tonitruant qui le sortit momentanément de ses songes avant qu’il n’y replonge la seconde d’après. Il resta ainsi entre l’éveil et le sommeil durant de longues heures au bout desquelles la frustration prit le pas et le fit se lever pour s’étirer avant d’aller faire une petite promenade sur le pont. Le vent frappant ses poils trempés par l’eau qu’il transportait, l’air toujours aussi blasé, il lâcha un énorme éternuement qui aurait pu réveiller des morts avant de tourner la tête vers la mer qui s’étendait à perte de vue. « Attends une minute… ». Le doute planant sur son esprit, il se mit à chercher sa boussole dans les affaires qu’il transportait. Il la saisit entre ses pattes et se mit à tourner pour se placer dans la direction vers laquelle le bateau se dirigeait. « Putain mais… C’est pas par là Liberty depuis l'Antre de j'sais plus quoi ?! C’est quoi cette merde ?! ». Soit il s'était fait rouler, soit il s'était trompé de navire. Évidemment ça ne pouvait être que la première option. Et fou de rage, il se mit à détaler sur le pont pour trouver un marin et lui maraver la tronche jusqu’à le pousser à faire demi-tour. On s’foutait pas de la gueule du raton comme ça.
Le vol en lui-même n’avait pas été une mince affaire. S’emparer du médaillon d’un ancien pirate dans une bâtisse protégée par plusieurs gardes et magiciens sonnait comme une très mauvaise idée, parfaitement le type de proposition qui faisait sortir Crocus de ses gonds. Mais qu’est-ce que tous ces bourges foutaient avec autant de fric et de bijoux, s’ils ne les portaient même pas ? Et notamment, ceux qui raflaient la mise, ils en faisaient quoi après ? Rares étaient ceux qui procédaient à une vente, souvent, il s’agissait de pièces sentimentales, leur disparition apportant désespoir et chagrin à leur propriétaire. L’humanité dans toute sa cruauté, même si au fond, le pourquoi du comment ne l’intéressait pas vraiment. Lui ce qu’il attendait, c’était les pièces d’or qui allaient bientôt danser dans sa bourse, et essentiellement quitter ce trou à poiscailles qui fermentaient depuis des semaines au soleil. Et dire que toute cette chiasse allait être vendue à des touristes. Le summum de la connerie en pleine lumière du jour et ces abrutis fonçaient dans le tas.
« Crocus ! ». Le raton fit volte-face, les sourcils froncés et les babines retroussées. Qu’est-ce qu’il haïssait l’air marin, et encore plus les bateaux. Il n’y avait rien de tel que d’être sur la terre ferme, de sentir ses griffes passer sur les gravats et l’herbe fraîche. Il leva la tête vers un homme d’une trentaine d’années portant une barbe de quelques jours, les cheveux bruns et un large sourire d’idiot sur le visage. « Tu as.. Tu as ce dont nous avions parlé ? ». Il laissa un long soupir s’échapper de sa gueule, secouant la tête de gauche à droite d’exaspération. « Tu penses vraiment que j’aurais pointé ma tronche ici si j’avais pas la marchandise ? Pire, tu m’as embauché en te disant que je pouvais à tout moment me barrer sans faire le boulot ? Putain mais les humains, c’est pas une longue longévité qu’il vous faut, c’est un putain de cerveau. Connecte les neurones deux secondes avant d’agir j’en sais rien. Mais oui, je l’ai ta babiole. ». Il le lui lança en l’air, regardant son commanditaire se dépatouiller fébrilement avec ses propres réflexes pour la rattraper avant que le médaillon ne s’éclate sur le sol. « Ah, merci beaucoup, c'était d'une rapidité ! ». Pas même une remarque ou une défense sur ce qu’il venait de lui dire. Vraiment une serpillière. Après avoir récupéré son dû, l’hybride croisa les bras devant son torse. « Bon, on avait aussi dit que tu m’organisais le retour. Tout frais payés, et un trajet direct ! J’ai des choses à faire moi à Liberty j’ai pas ton temps. ». Le jeune homme acquiesça, lui montrant du doigt un grand brick amarré sur le quai le plus à droite, complètement désert. « C’est juste là. Ils vont arriver, ils savent que tu seras là, ils ne poseront pas de questions. Sur ce je te laisse, et merci encore ! ». Il roula des yeux. « Oui oui, allez, à plus. ».
Dire que faire la route en bateau n’enchantait pas le raton aurait été un euphémisme. Plongeant ses pattes dans ses poches, il se mit à avancer vers le navire et après s’être en effet aperçu qu’il n’y avait personne à bord, il alla s’installer au fond de la cale, là où personne ne viendrait le déranger. Il attrapa sa couverture de fortune qui portait encore l’odeur de sa mère et s’entortilla à l’intérieur tel un petit rouleau de printemps pour faire une bonne sieste bien méritée. Le sommeil lourd, Crocus ronflait doucement dans son petit coin tandis que l’équipage arrivait enfin, s’agitant dans tous les sens sans jamais le réveiller. Le brick majestueux quitta les quais dans un bruit tonitruant qui le sortit momentanément de ses songes avant qu’il n’y replonge la seconde d’après. Il resta ainsi entre l’éveil et le sommeil durant de longues heures au bout desquelles la frustration prit le pas et le fit se lever pour s’étirer avant d’aller faire une petite promenade sur le pont. Le vent frappant ses poils trempés par l’eau qu’il transportait, l’air toujours aussi blasé, il lâcha un énorme éternuement qui aurait pu réveiller des morts avant de tourner la tête vers la mer qui s’étendait à perte de vue. « Attends une minute… ». Le doute planant sur son esprit, il se mit à chercher sa boussole dans les affaires qu’il transportait. Il la saisit entre ses pattes et se mit à tourner pour se placer dans la direction vers laquelle le bateau se dirigeait. « Putain mais… C’est pas par là Liberty depuis l'Antre de j'sais plus quoi ?! C’est quoi cette merde ?! ». Soit il s'était fait rouler, soit il s'était trompé de navire. Évidemment ça ne pouvait être que la première option. Et fou de rage, il se mit à détaler sur le pont pour trouver un marin et lui maraver la tronche jusqu’à le pousser à faire demi-tour. On s’foutait pas de la gueule du raton comme ça.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Le Narval n'avait étonnamment aucun marin à bord. D'ordinaire, on s'abstenait de délaisser un navire ainsi, peu importait le port. Mais ici, dans ce recoin perdu, le miteux patelin dénommé Antre de la baleine était trop petit pour qu'on ne trouve pas rapidement toute personne attentant à l'intégrité d'un navire. Le port n'était pas grand et il y avait tout intérêt pour l'endroit que d'autres rafiots viennent de temps à autre mouiller sur les quais un peu délabrés du coin. Autant pour écouler de la marchandise en tout genre, que pour maintenir un endroit privilégié pour la discrétion. Bon en somment, un point de mouillage à qui cherchait un peu de tranquillité ou pour faire des affaires recommandables comme peu recommandables. Donc pour le brick qui avait été pointé du doigt par le commanditaire du raton-laveur, son capitaine avait pris le risque d'accorder une journée de permission à son équipage. Les marins allaient en avoir besoin, au vu de la prochaine chasse.
La journée s'écoulait paisiblement, jusqu'à ce qu'elle commence à prendre de petites teintes rosées et orangées. La nuit approchait, un vent frais se leva, prêt à souffler dans les voiles. Altarus, suivi de quelques-uns de ses hommes, embarquèrent sur le Narval, après avoir fait un rapide tour pour s'assurer qu'il ne manquait déjà rien en extérieur. Puis, la même opération fut menée sur le pont, pendant que le borgne alla s'assurer que personne n'était entrée dans sa cabine. Quand les autres marins revinrent, étonnamment sobres d'ailleurs, chacun alla rejoindre son poste. Rodés depuis quelques petites années à être sous le commandement du vieil homme, ils connaissaient parfaitement les procédures de départ imposé par celui-ci. Tous savaient ce qu'ils devaient vérifier. Sauf un, un peu déconcentré par une rencontre faite à terre, qui n'avait de pensées autres que pour son aventure de quelques heures. Lui, le soupirant d'une donzelle qui ne tiendra pas sa promesse d'attendre son prochain retour à l'Antre de la baleine, songeait plus à un avenir qui ne verra jamais que de vérifier les cales du brick.
Ainsi, le Narval quitta le port, avec un capitaine assuré que tout était en ordre, ou presque. Une fois la haute mer rejointe, le capitaine s'en retourna à sa modeste cabine, en vue de préparer la suite de leur navigation et de prévoir les routes pour préparer la chasse à bord du Cetus. Une fois leur île rejointe, ils feront les derniers préparatifs, pour voguer en mer. Bien que le Narvalbattait pavillon républicain, l'autre brick, lui, arborait une autre bannière. Mais chaque chose en son temps. Comme à l’accoutumée, Altarus prendrait le temps de tout analyser, et ce, en fonction de ce qu'il avait pu glaner pendant leur bref séjour à l'Antre de la Baleine.
Quand la nuit étoilée fut la seule présente à dominer la voûte céleste, le vieil homme quitta sa cabine, alla s'assurer du quart en place à la barre et regarda les étoiles. De son seul œil, il apprécia ce spectacle nocturne. Le fanal de position arrière aurait pu le gêner. Il éclaira assez fort pour être visible par d'autres voiliers qui pourrait croiser sa route.
Soudain, un éternuement se fit bien entendre, mais d'une force qu'il dépassait largement les bastingages bâbords et tribords. Heureusement que la discrétion n'était pas de mise cette nuit ! Même une corne de brume n'aurait pas fait mieux !
Le capitaine sourcilla, ayant totalement délaissé son attrait pour l'observation du ciel. L'éternuement venait d'un timbre, d'un timbre de voix qu'il n'avait encore jamais entendu. Bien que le brick avait un certain nombre d'hommes à bord pour le manœuvre, ce n'était pas un gros équipage et de nuit, il y avait encore moins de marins, assurant des quarts pour que le brick continue son voyage. Il y avait un passager non prévu à bord. Et cela était fâcheux.
Après avoir fait signe à son pilote de demeurer à la barre et de tenir le cap, Altarus se dirigea vers l'origine du bruit, se faisant un peu envelopper par les ténèbres de la nuit. Elle était claire, donnant une atmosphère froide et nuancée dans le gris. La mer était comme d'apparence liquide, avec des reflets métalliques… ces conditions ne gênaient guère le capitaine pour se déplacer sur son propre navire. Pas quand il y avait un clandestin à bord. Clandestin qui se fit soudainement et brutalement connaître.
Le borgne eut à peine le temps de voir une sombre forme bipède, bien plus petite que lui, lui arriver précipitamment dessus. Avant d'avoir totalement identifié la nature de l'être vivant, ayant pris le temps de reculer d'un pas, un coup frappa le bas de sa jambe droite, le déséquilibrant. Se rattrapant presque réflexe à la rambarde toute proche, il saisit sa dague, prêt à se défendre. Employer sa magie le démangeait, mais avec l'obscurité nocturne, il courait plus le risque d'endommager le pont que d'envoyer à la flotte le clandestin. Ce dernier osait embarquer à bord et maintenant, d'agresser le capitaine ?
''Qui que tu sois, continue ton manège et crois-moi, tu vas apprendre à voler par-dessus bord avant de sortir la morsure liquide de la mer ''
La colère sourdait dans le ton du borgne.
''Tu as intérêt à expliquer la raison de ta présence à bord de mon navire et ce, prestement ! Les passagers surprises ne sont pas quelque chose que j'apprécie !''
La journée s'écoulait paisiblement, jusqu'à ce qu'elle commence à prendre de petites teintes rosées et orangées. La nuit approchait, un vent frais se leva, prêt à souffler dans les voiles. Altarus, suivi de quelques-uns de ses hommes, embarquèrent sur le Narval, après avoir fait un rapide tour pour s'assurer qu'il ne manquait déjà rien en extérieur. Puis, la même opération fut menée sur le pont, pendant que le borgne alla s'assurer que personne n'était entrée dans sa cabine. Quand les autres marins revinrent, étonnamment sobres d'ailleurs, chacun alla rejoindre son poste. Rodés depuis quelques petites années à être sous le commandement du vieil homme, ils connaissaient parfaitement les procédures de départ imposé par celui-ci. Tous savaient ce qu'ils devaient vérifier. Sauf un, un peu déconcentré par une rencontre faite à terre, qui n'avait de pensées autres que pour son aventure de quelques heures. Lui, le soupirant d'une donzelle qui ne tiendra pas sa promesse d'attendre son prochain retour à l'Antre de la baleine, songeait plus à un avenir qui ne verra jamais que de vérifier les cales du brick.
Ainsi, le Narval quitta le port, avec un capitaine assuré que tout était en ordre, ou presque. Une fois la haute mer rejointe, le capitaine s'en retourna à sa modeste cabine, en vue de préparer la suite de leur navigation et de prévoir les routes pour préparer la chasse à bord du Cetus. Une fois leur île rejointe, ils feront les derniers préparatifs, pour voguer en mer. Bien que le Narvalbattait pavillon républicain, l'autre brick, lui, arborait une autre bannière. Mais chaque chose en son temps. Comme à l’accoutumée, Altarus prendrait le temps de tout analyser, et ce, en fonction de ce qu'il avait pu glaner pendant leur bref séjour à l'Antre de la Baleine.
Quand la nuit étoilée fut la seule présente à dominer la voûte céleste, le vieil homme quitta sa cabine, alla s'assurer du quart en place à la barre et regarda les étoiles. De son seul œil, il apprécia ce spectacle nocturne. Le fanal de position arrière aurait pu le gêner. Il éclaira assez fort pour être visible par d'autres voiliers qui pourrait croiser sa route.
Soudain, un éternuement se fit bien entendre, mais d'une force qu'il dépassait largement les bastingages bâbords et tribords. Heureusement que la discrétion n'était pas de mise cette nuit ! Même une corne de brume n'aurait pas fait mieux !
Le capitaine sourcilla, ayant totalement délaissé son attrait pour l'observation du ciel. L'éternuement venait d'un timbre, d'un timbre de voix qu'il n'avait encore jamais entendu. Bien que le brick avait un certain nombre d'hommes à bord pour le manœuvre, ce n'était pas un gros équipage et de nuit, il y avait encore moins de marins, assurant des quarts pour que le brick continue son voyage. Il y avait un passager non prévu à bord. Et cela était fâcheux.
Après avoir fait signe à son pilote de demeurer à la barre et de tenir le cap, Altarus se dirigea vers l'origine du bruit, se faisant un peu envelopper par les ténèbres de la nuit. Elle était claire, donnant une atmosphère froide et nuancée dans le gris. La mer était comme d'apparence liquide, avec des reflets métalliques… ces conditions ne gênaient guère le capitaine pour se déplacer sur son propre navire. Pas quand il y avait un clandestin à bord. Clandestin qui se fit soudainement et brutalement connaître.
Le borgne eut à peine le temps de voir une sombre forme bipède, bien plus petite que lui, lui arriver précipitamment dessus. Avant d'avoir totalement identifié la nature de l'être vivant, ayant pris le temps de reculer d'un pas, un coup frappa le bas de sa jambe droite, le déséquilibrant. Se rattrapant presque réflexe à la rambarde toute proche, il saisit sa dague, prêt à se défendre. Employer sa magie le démangeait, mais avec l'obscurité nocturne, il courait plus le risque d'endommager le pont que d'envoyer à la flotte le clandestin. Ce dernier osait embarquer à bord et maintenant, d'agresser le capitaine ?
''Qui que tu sois, continue ton manège et crois-moi, tu vas apprendre à voler par-dessus bord avant de sortir la morsure liquide de la mer ''
La colère sourdait dans le ton du borgne.
''Tu as intérêt à expliquer la raison de ta présence à bord de mon navire et ce, prestement ! Les passagers surprises ne sont pas quelque chose que j'apprécie !''
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S'il y avait bien quelque chose qui foutait plus les nerfs au raton-laveur que les soupes mal réchauffées alors qu'il y avait pensé toute la sainte journée, c'était bien de se faire embobiner de la sorte. Il lui en foutrait des voyages tous frais payés à cet abruti qui s'était plus payé sa tête qu'autre chose. Et qu'il n'espère pas s'en sortir sans quelques coups de griffes au visage, des cicatrices à vie qu'il verrait encore et encore dans le reflet de son miroir. Ca apprendrait à Crocus à faire preuve de miséricorde, à prendre des risques, à se perdre dans le trou du cul du monde pour un contrat pourri. Les pattes lourdes, l'hybride marchait droit vers la barre, voyant comme en plein jour grâce à sa nyctalopie. Un des rares avantages de sa nature de raton, un vestige de cet héritage maudit qu'il se trimballait partout où il allait. Son sang bouillonnait dans ses veines, faisant grimper l'adrénaline à une vitesse folle, les babines retroussées où la bave commençait à mousser. Tel un animal enragé, Crocus cherchait une proie sur laquelle se déchaîner. Obtenir des réponses à ce stade était devenu facultatif, se défouler, un besoin primordial.
Il aperçut une silhouette dans la nuit et sa haine ne fit que s'amplifier. D'un coup de patte dans le mollet, il fit flancher sa victime, l'envoyant valser en arrière en lui laissant peu de chances de s'en sortir. Le marin se rattrapa in extremis à la rambarde, sortant un vulgaire cure-dents pour se défendre face à cet envahisseur enragé. Les yeux plissés et les doigts de ses pattes tremblants sous le dégoût de s'être fait avoir de la sorte, de n'avoir encore été qu'un pantin dans le plan de quelqu'un d'autre, Crocus se pencha sur celui qui se targait d'être le capitaine de ce navire. D'un claquement de griffes, il fit apparaître une flamme dansante au-dessus de leurs têtes, lui donnant juste assez de luminosité pour distinguer les traits d'un homme d'âge mûr, tout aussi furieux que lui. « C'est moi qui pose les questions ici, le borgne ! ». Il lui aurait bien volé son cache-œil soit dit en passant. Un bel ajout à sa collection de babioles inutiles.
« Où va ton bateau ? Pourquoi on va dans la direction opposée à Liberty ? Tu sais pas naviguer, ton équipage est complètement bourré ?! ». Quant à la raison de sa présence sur ce navire… Heureusement que "loyauté" ne faisait pas partie de son vocabulaire. « Pas que ça t'regarde, enfin peut-être que ça te rafraîchira la mémoire à défaut d'autre chose, j'avais un contrat avec un certain Rooknar à l'Antre de la Baleine. Le deal c'était que je finisse le boulot et qu'il me trouve un moyen de rentrer tranquille à la capitale. Il m'a montré ton rafiot et j'suis monté dessus, t'étais soi-disant au courant. Ca s'arrête là. Alors maintenant, j'aimerais savoir pourquoi on est en putain de pleine mer, et si t'aimes pas les passagers surprises ben moi j'aime pas les surprises TOUT COURT. ». D'autant plus que le raton-laveur détestait profondément les voyages en mer. Toute cette flotte, cette étendue infinie, ça lui donnait la gerbe, sans parler du bateau qui tangue et qui tangue et qui tang… « BLEURKKK ». Il eut tout juste le temps de passer la tête au-dessus de la rambarde pour vomir, quelques éclaboussures partant malencontreusement sur les côtés voire sur l'individu qu'il tentait d'intimider. S'essuyant la gueule avec la voile, il se pencha à nouveau sur son cas. « Donc quand on kidnappe quelqu'un, les insinuations de ce genre, on s'les fout là où j'pense ! ». Et alors que le silence commençait à peine à s'installer, son rythme cardiaque s'apaisa lentement à son tour. « J'me suis pas trompé. J'le sais. J'suis con mais pas à ce point. Alors soit tu te fous de ma gueule soit… ». Il baissa ses griffes, laissant ses bras ballants sur ses hanches. « Soit on nous joue un sale tour à tous les deux. »
Il aperçut une silhouette dans la nuit et sa haine ne fit que s'amplifier. D'un coup de patte dans le mollet, il fit flancher sa victime, l'envoyant valser en arrière en lui laissant peu de chances de s'en sortir. Le marin se rattrapa in extremis à la rambarde, sortant un vulgaire cure-dents pour se défendre face à cet envahisseur enragé. Les yeux plissés et les doigts de ses pattes tremblants sous le dégoût de s'être fait avoir de la sorte, de n'avoir encore été qu'un pantin dans le plan de quelqu'un d'autre, Crocus se pencha sur celui qui se targait d'être le capitaine de ce navire. D'un claquement de griffes, il fit apparaître une flamme dansante au-dessus de leurs têtes, lui donnant juste assez de luminosité pour distinguer les traits d'un homme d'âge mûr, tout aussi furieux que lui. « C'est moi qui pose les questions ici, le borgne ! ». Il lui aurait bien volé son cache-œil soit dit en passant. Un bel ajout à sa collection de babioles inutiles.
« Où va ton bateau ? Pourquoi on va dans la direction opposée à Liberty ? Tu sais pas naviguer, ton équipage est complètement bourré ?! ». Quant à la raison de sa présence sur ce navire… Heureusement que "loyauté" ne faisait pas partie de son vocabulaire. « Pas que ça t'regarde, enfin peut-être que ça te rafraîchira la mémoire à défaut d'autre chose, j'avais un contrat avec un certain Rooknar à l'Antre de la Baleine. Le deal c'était que je finisse le boulot et qu'il me trouve un moyen de rentrer tranquille à la capitale. Il m'a montré ton rafiot et j'suis monté dessus, t'étais soi-disant au courant. Ca s'arrête là. Alors maintenant, j'aimerais savoir pourquoi on est en putain de pleine mer, et si t'aimes pas les passagers surprises ben moi j'aime pas les surprises TOUT COURT. ». D'autant plus que le raton-laveur détestait profondément les voyages en mer. Toute cette flotte, cette étendue infinie, ça lui donnait la gerbe, sans parler du bateau qui tangue et qui tangue et qui tang… « BLEURKKK ». Il eut tout juste le temps de passer la tête au-dessus de la rambarde pour vomir, quelques éclaboussures partant malencontreusement sur les côtés voire sur l'individu qu'il tentait d'intimider. S'essuyant la gueule avec la voile, il se pencha à nouveau sur son cas. « Donc quand on kidnappe quelqu'un, les insinuations de ce genre, on s'les fout là où j'pense ! ». Et alors que le silence commençait à peine à s'installer, son rythme cardiaque s'apaisa lentement à son tour. « J'me suis pas trompé. J'le sais. J'suis con mais pas à ce point. Alors soit tu te fous de ma gueule soit… ». Il baissa ses griffes, laissant ses bras ballants sur ses hanches. « Soit on nous joue un sale tour à tous les deux. »
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Les doigts serrés sur sa poignée de sa dague, Altarus demeurait immobile, tentant d'identifier la nature de l'agresseur. Tout ce qu'il avait comme élément était la taille de ce clandestin et agresseur. Ce n'était pas un enfant au vu de ses réactions physiques et son parler hargneux. Pestant intérieurement, il guettait le moment propice pour renverser la situation. Une flamme apparut soudain au-dessus de leur tête. L'œil valide s'écarquilla un instant, autant par la présence de ce feu apparu par l'appel de la magie, que par la révélation de l'identité de l'énergumène colérique.
*Un hybride ! *
Son cœur avait fait un bond en sentant la chaleur de la lueur dansante sur la peau de son visage. Aussitôt, il reprit contenance. Ce n'était pas un simple sortilège d'éclairage enflammé qui allait le dérouter. Toujours en silence et dardant son seul œil sur le raton-laveur, qui s'égosillait toujours. Des informations conséquentes sortaient de sa gueule. Voilà donc pourquoi il s'était retrouvé à son bord, cet énergumène poilu. Il avait bien besoin de cela. Patiemment, il attendait. Silencieusement, il attendait que vienne son tour. Si cet hybride avait été capable de le mettre à terre et par surprise qui plus était, ses compétences martiales étaient plus vastes. En tout cas, il n'avait pas l'air d'avoir le pied marin, puisqu'il en vint à rejeter le contenu de son estomac dans la mer. Une sale odeur de bile envahit même l'air, durant un petit moment. Altarus crut sentir une désagréable effluve sur sa tunique. Cet imbécile avait réussi à se délester de quelques gouttes nauséabondes sur sa sombre tunique ! L'occasion de reprendre la main sur la situation aurait pu être celle-là : de profiter que l'hybride vidait ses boyaux par-dessus bord. Sauf que là, c'était de la précipitation pour résoudre le problème de cet imprévu à deux pattes... L'attente était la meilleure des voies pour approcher de la solution.
Le Raton avait fini d'époumoner sa mauvaise aventure, redevenant plus calme et comprenant que peut-être, lui et le capitaine se tenant toujours à la rambarde. Il entendait ses hommes s'agiter dans les ténèbres qui couvraient le pont. Bon, fini de jouer.
"Messieurs ! Barre à droite ! ''
Les quelques marins expérimentés réagirent promptement à l'ordre et le Narval vira de bord, sur tribord. Pour tout être vivant habitué au mouvement d'un navire en mer, il était facile de se tenir en équilibre, plus encore quand il y avait un changement de cap commandé. Alors forcément, l'hybride Raton aura une belle surprise, ou frayeur, de se retrouver les quatre fers en l'air, emportée par la force centrifuge.
Altarus en profita pour se remettre debout.
''Tout va bien Capitaine ? ''
''Oui, la situation est sous contrôle. Reprenez le cap initial et demeurez sur le qui-vive ! ''
Sa dague toujours en main, il toisa son agresseur poilu, les sourcils froncés. D'un revers de la main, il pourrait le balayer pour le jeter par-dessus bord et ainsi ce problème serait plus qu'un mauvais souvenir. Quelque chose l'en empêchait. Le nom évoqué par ce courtaud d'hybride... Ce nom lui était déjà revenu plus d'une fois à ses oreilles, sans qu'il n'y accorde d'intérêt. Des voyous de bas étage comme ce type n'étaient pas des partenaires commerciaux fiables... et encore moins pour d'autres activités moins légales.
''J'espère que cette petite démonstration de navigation a répondu à certaines de tes questions. Je répondrai aux suivantes quand tu cesseras de brailler inutilement ...''
Il prit la décision de rengainer sa dague à la ceinture.
"Surtout quand on se laisse gouverner par la colère et non par la raison. Preuve en est que tu as agi envers ma personne, dans une vérité faussée. Celui que tu nommes Rooknar connait mon navire et sait à juste titre que je ne suis pas un tendre quand on cherche à me nuire. ''
Son oeil valide était toujours braqué sur le raton-laveur.
''Ton contact, ton commanditaire ou je ne sais qui a cherché à se défaire de toi, en te fourvoyant, en te préconisant de monter à mon bord, je ne sais sous quelles conditions. Profite de l'ouverture de conversation que j'offre pour remettre en ordre ta présence à mon bord....''
Et surtout, de ne pas se retrouver à la baille
*Un hybride ! *
Son cœur avait fait un bond en sentant la chaleur de la lueur dansante sur la peau de son visage. Aussitôt, il reprit contenance. Ce n'était pas un simple sortilège d'éclairage enflammé qui allait le dérouter. Toujours en silence et dardant son seul œil sur le raton-laveur, qui s'égosillait toujours. Des informations conséquentes sortaient de sa gueule. Voilà donc pourquoi il s'était retrouvé à son bord, cet énergumène poilu. Il avait bien besoin de cela. Patiemment, il attendait. Silencieusement, il attendait que vienne son tour. Si cet hybride avait été capable de le mettre à terre et par surprise qui plus était, ses compétences martiales étaient plus vastes. En tout cas, il n'avait pas l'air d'avoir le pied marin, puisqu'il en vint à rejeter le contenu de son estomac dans la mer. Une sale odeur de bile envahit même l'air, durant un petit moment. Altarus crut sentir une désagréable effluve sur sa tunique. Cet imbécile avait réussi à se délester de quelques gouttes nauséabondes sur sa sombre tunique ! L'occasion de reprendre la main sur la situation aurait pu être celle-là : de profiter que l'hybride vidait ses boyaux par-dessus bord. Sauf que là, c'était de la précipitation pour résoudre le problème de cet imprévu à deux pattes... L'attente était la meilleure des voies pour approcher de la solution.
Le Raton avait fini d'époumoner sa mauvaise aventure, redevenant plus calme et comprenant que peut-être, lui et le capitaine se tenant toujours à la rambarde. Il entendait ses hommes s'agiter dans les ténèbres qui couvraient le pont. Bon, fini de jouer.
"Messieurs ! Barre à droite ! ''
Les quelques marins expérimentés réagirent promptement à l'ordre et le Narval vira de bord, sur tribord. Pour tout être vivant habitué au mouvement d'un navire en mer, il était facile de se tenir en équilibre, plus encore quand il y avait un changement de cap commandé. Alors forcément, l'hybride Raton aura une belle surprise, ou frayeur, de se retrouver les quatre fers en l'air, emportée par la force centrifuge.
Altarus en profita pour se remettre debout.
''Tout va bien Capitaine ? ''
''Oui, la situation est sous contrôle. Reprenez le cap initial et demeurez sur le qui-vive ! ''
Sa dague toujours en main, il toisa son agresseur poilu, les sourcils froncés. D'un revers de la main, il pourrait le balayer pour le jeter par-dessus bord et ainsi ce problème serait plus qu'un mauvais souvenir. Quelque chose l'en empêchait. Le nom évoqué par ce courtaud d'hybride... Ce nom lui était déjà revenu plus d'une fois à ses oreilles, sans qu'il n'y accorde d'intérêt. Des voyous de bas étage comme ce type n'étaient pas des partenaires commerciaux fiables... et encore moins pour d'autres activités moins légales.
''J'espère que cette petite démonstration de navigation a répondu à certaines de tes questions. Je répondrai aux suivantes quand tu cesseras de brailler inutilement ...''
Il prit la décision de rengainer sa dague à la ceinture.
"Surtout quand on se laisse gouverner par la colère et non par la raison. Preuve en est que tu as agi envers ma personne, dans une vérité faussée. Celui que tu nommes Rooknar connait mon navire et sait à juste titre que je ne suis pas un tendre quand on cherche à me nuire. ''
Son oeil valide était toujours braqué sur le raton-laveur.
''Ton contact, ton commanditaire ou je ne sais qui a cherché à se défaire de toi, en te fourvoyant, en te préconisant de monter à mon bord, je ne sais sous quelles conditions. Profite de l'ouverture de conversation que j'offre pour remettre en ordre ta présence à mon bord....''
Et surtout, de ne pas se retrouver à la baille
Invité
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C’était officiel. Ce capitaine à la mord moi l’noeud lui pompait l’air. Les sourcils froncés, le regard toujours planté dans le sien, le raton-laveur s’époumonait, hurlait comme un taré sur un pont qui se remplissait petit à petit de marins sous sa voix rauque et puissante qui détonnait avec son apparence presque pelucheuse. S’il se souvenait des derniers ayant tenté de le caresser, ce n’était pas pour de bonnes raisons. Un coup de griffe bien placé, une balayette pour le faire valdinguer… Crocus aurait pu se débarrasser du vieillard plutôt aisément et à vrai dire ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Seulement le pourcentage minime de raison qui restait dans son esprit malade qui l’empêchait de se jeter dessus et de lui arracher la gorge. Sans le capitaine, il aurait peu de chance de fouler à nouveau la terre ferme, encore plus celle proche de la capitale républicaine. Et s’il y avait quelque chose que le raton détestait encore plus que la mer, c’était d’être dépendant de quelqu’un d’autre. Il renifla un bon coup, l’odeur de poisson se mélangeant à celle de sa propre bile, donnant un mélange absolument immonde qui le fit légèrement tanguer en arrière. Avoir un excellent odorat portait parfois des inconvénients et il en avait ici le parfait exemple.
Il était pourtant loin de s’imaginer qu’il allait faire bien plus que vaciller accroché à la rambarde. L’autre taré se mit à beugler à son équipage de mettre la barre à … droite ? D’un rapide coup d’oeil, Crocus eut juste le temps de capter qu’ils allaient complètement virer de cap et qu’il n’aurait pas le temps de s’accrocher avant que la rotation ne lui fasse perdre l’équilibre. « Ah l’encu... ». S’en suivit une roulade tout le long du pont, le raton-laveur ayant suffisamment de réflexes et d’agilité pour rendre l’expérience un minimum agréable. La boule de poils s’arrêta de l’autre côté du bateau avant de faire machine arrière, revenant à sa place d’origine dans un « vlam » caractéristique de l’hybride qui venait de se manger une planche dans les jambes. Passablement agacé d’avoir fait un rouler bouler, Crocus se redressa en passant ses pattes sur ses vêtements qui avaient inévitablement pris la flotte et la poussière. Il redressa la tête vers le capitaine qui avait profité de cet instant d’inattention pour se relever et retroussa les babines. « Ma colère, elle t’emmerde, de un. De deux, je t'emmerde avec. ». Quant au fait de brailler inutilement, le vieux bougre avait du soucis à se faire, car l’hybride n’arrêtait jamais de râler.
« C’est bien beau ton histoire, mais c’est pas vraiment mon problème. J’devais rentrer à Liberty et j’me retrouve sur ton rafiot à voguer vers je ne sais ou. T’as p’tête personne qui t’attend chez toi mon grand mais c’est pas l’cas de tout le monde ici. ». Il croisa ses pattes devant son torse, une pensée s’envolant pour sa mère qui ne s’était probablement pas même rendue compte de son absence. Sans doute qu’un de ses frères avait pris le relai le temps de son escapade, c’était bien leur genre de se pointer sans prévenir. « Tu parles bien mais c’est tout c’que t’as. C’est beau de faire la morale, en attendant si tu m’as fait valdinguer d’un bout à l’autre de ton navire c’était pas en suivant la majestueuse voix de la raison. T’es tout autant en colère que moi, t’es juste trop pompeux pour le montrer ouvertement. » Encore un qui se prenait pour ce qu’il n’était pas. Si Crocus avait un nombre inimaginable de défauts, au moins il connaissait sa valeur, aka pas grand-chose. Il passa une patte sur son museau pour le sécher avant de hausser les épaules en voyant le capitaine ranger sa dague. Beaucoup de gueule, pas énormément d’actions. Ils n’étaient peut-être pas si éloignés en fin de compte.
« Grand seigneur, c’est donc ça la sagesse de la vieillesse. ». Un sourire narquois ornant sa gueule, il ne put se retenir de rire. « Oh la tronche que tu fais. Faut te détendre, t’es déjà assez ridé comme ça. ». Puis il se reconcentra sur la situation rocambolesque dans laquelle ils se trouvaient. C’était pas tout de manquer d’assassiner le premier venu ou de se moquer allègrement de lui, il allait devoir trouver un moyen de rentrer à Liberty, mais pas avant d’avoir compris ce qui lui était arrivé. « Donc pour toi, ton Rooknar m’aurait envoyé sur ton rafiot en pensant que je clamserais à bord, parce que soi disant t’es pas un tendre ? Mouais. Ca fait pas beaucoup d’sens si tu veux mon avis. Je lui rendais service au bougre, c’était ni la première fois ni la dernière d’ailleurs. J’suis déloyal au possible mais ça l’arrange. Non, si tu veux mon avis, c’est l’inverse, il m’a envoyé pour te faire chier. ». Chose faite. « Ou peut-être que ça avait un rapport avec le médaillon que j’ai volé pour lui remarque. J’ai pas de politique de confidentialité, surtout quand on tente de me rouler dans la farine. ». Sa main se plongea dans une de ses poches, en ressortant le contrat à moitié déchiré qu’il y avait fourré dans la précipitation. Il le tendit au capitaine du navire en laissant un long soupir s’échapper de sa gueule. « J’cherche pas à savoir le pourquoi du comment on m’demande de chourer certains trucs à certaines personnes. Mais si ce médaillon te dit quelque chose, ça peut p’tête expliquer pourquoi je me retrouve ici. Crocus d’ailleurs, c’est mon nom. J’pense pas que t’aies un autre raton-laveur à ton bord mais j’préfère éviter la confusion, d’autant plus que t’as pas l’air très enclin à faire demi-tour. On va où, du coup ? ».
Il était pourtant loin de s’imaginer qu’il allait faire bien plus que vaciller accroché à la rambarde. L’autre taré se mit à beugler à son équipage de mettre la barre à … droite ? D’un rapide coup d’oeil, Crocus eut juste le temps de capter qu’ils allaient complètement virer de cap et qu’il n’aurait pas le temps de s’accrocher avant que la rotation ne lui fasse perdre l’équilibre. « Ah l’encu... ». S’en suivit une roulade tout le long du pont, le raton-laveur ayant suffisamment de réflexes et d’agilité pour rendre l’expérience un minimum agréable. La boule de poils s’arrêta de l’autre côté du bateau avant de faire machine arrière, revenant à sa place d’origine dans un « vlam » caractéristique de l’hybride qui venait de se manger une planche dans les jambes. Passablement agacé d’avoir fait un rouler bouler, Crocus se redressa en passant ses pattes sur ses vêtements qui avaient inévitablement pris la flotte et la poussière. Il redressa la tête vers le capitaine qui avait profité de cet instant d’inattention pour se relever et retroussa les babines. « Ma colère, elle t’emmerde, de un. De deux, je t'emmerde avec. ». Quant au fait de brailler inutilement, le vieux bougre avait du soucis à se faire, car l’hybride n’arrêtait jamais de râler.
« C’est bien beau ton histoire, mais c’est pas vraiment mon problème. J’devais rentrer à Liberty et j’me retrouve sur ton rafiot à voguer vers je ne sais ou. T’as p’tête personne qui t’attend chez toi mon grand mais c’est pas l’cas de tout le monde ici. ». Il croisa ses pattes devant son torse, une pensée s’envolant pour sa mère qui ne s’était probablement pas même rendue compte de son absence. Sans doute qu’un de ses frères avait pris le relai le temps de son escapade, c’était bien leur genre de se pointer sans prévenir. « Tu parles bien mais c’est tout c’que t’as. C’est beau de faire la morale, en attendant si tu m’as fait valdinguer d’un bout à l’autre de ton navire c’était pas en suivant la majestueuse voix de la raison. T’es tout autant en colère que moi, t’es juste trop pompeux pour le montrer ouvertement. » Encore un qui se prenait pour ce qu’il n’était pas. Si Crocus avait un nombre inimaginable de défauts, au moins il connaissait sa valeur, aka pas grand-chose. Il passa une patte sur son museau pour le sécher avant de hausser les épaules en voyant le capitaine ranger sa dague. Beaucoup de gueule, pas énormément d’actions. Ils n’étaient peut-être pas si éloignés en fin de compte.
« Grand seigneur, c’est donc ça la sagesse de la vieillesse. ». Un sourire narquois ornant sa gueule, il ne put se retenir de rire. « Oh la tronche que tu fais. Faut te détendre, t’es déjà assez ridé comme ça. ». Puis il se reconcentra sur la situation rocambolesque dans laquelle ils se trouvaient. C’était pas tout de manquer d’assassiner le premier venu ou de se moquer allègrement de lui, il allait devoir trouver un moyen de rentrer à Liberty, mais pas avant d’avoir compris ce qui lui était arrivé. « Donc pour toi, ton Rooknar m’aurait envoyé sur ton rafiot en pensant que je clamserais à bord, parce que soi disant t’es pas un tendre ? Mouais. Ca fait pas beaucoup d’sens si tu veux mon avis. Je lui rendais service au bougre, c’était ni la première fois ni la dernière d’ailleurs. J’suis déloyal au possible mais ça l’arrange. Non, si tu veux mon avis, c’est l’inverse, il m’a envoyé pour te faire chier. ». Chose faite. « Ou peut-être que ça avait un rapport avec le médaillon que j’ai volé pour lui remarque. J’ai pas de politique de confidentialité, surtout quand on tente de me rouler dans la farine. ». Sa main se plongea dans une de ses poches, en ressortant le contrat à moitié déchiré qu’il y avait fourré dans la précipitation. Il le tendit au capitaine du navire en laissant un long soupir s’échapper de sa gueule. « J’cherche pas à savoir le pourquoi du comment on m’demande de chourer certains trucs à certaines personnes. Mais si ce médaillon te dit quelque chose, ça peut p’tête expliquer pourquoi je me retrouve ici. Crocus d’ailleurs, c’est mon nom. J’pense pas que t’aies un autre raton-laveur à ton bord mais j’préfère éviter la confusion, d’autant plus que t’as pas l’air très enclin à faire demi-tour. On va où, du coup ? ».
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Altarus gardait toujours le silence, fixant froidement le courtaud velu qui protestait d'avoir roulé-boulé sur le pont de son brick. Au moins, cela aurait eu le mérite de lui couper le sifflet quelques secondes. Chose certaine était que la manœuvre n'avait pas été à son goût. Cela n'apporta aucun remord ou aucune satisfaction au seul regard valide du vieil homme. Il demeura stoïque quand l'hybride à courtes pattes reprit sa débiterie rageuse, qui devient plus moralisatrice. Il ne pouvait que le laisser parler, car ce serait perdre inutilement de l'énergie à parler maintenant. L'état d'esprit du passager non prévu dans le voyage n'était pas à la conversation, plus posée et plus intelligente. Non pas qu'il considérait le raton laveur comme un individu limité, mais de son expérience, il était toujours bon de laisser parler les colériques, histoire qu'ils se calment d'eux-mêmes.
L'écoutant par la suite, toujours sans ciller, il se contenta de mettre ses mains dans le dos. Son œil bleu toujours fixé sur son interlocuteur, il analysait chacun de ses gestes, de sa posture, des mots qu'il verbalisait. Même devant son sourire qui devint un rire moqueur, il demeurait de marbre. Il en faudrait bien plus encore pour le pousser hors de ses gonds. À chaque détail que lui offrait l'embarqué surprise, que ce soit physique ou mental, Altarus portait cela en mémoire, portant à la réflexion en vue de cerner le personnage. C'était le genre d'énergumène à tellement bavasser pour passer ses nerfs qu'il donnait beaucoup d'informations, trop peut-être ? Qu'est-ce qui pourrait l'empêcher de le faire jeter par-dessus bord ou de le faire arrêter une fois pris la direction de Kaizoku pour le livrer aux agents de la République ? Non... pas la république. Il ne leur ferait pas cette fleur.
Par contre, son intérêt grandit d'un cran quand le petit voleur à pattes — quoi d'autres au vu de ses dires- évoqua son larcin. Un médaillon qu'il aurait volé pour le compte de Rooknar. D'ordinaire, cette enflure de bas étage préférait voler ou faire voler bien plus qu'un simple médaillon. Ce bijou devait avoir une sacrée valeur pour se contenter d'une seule pièce. Son oeil se baissa au geste du raton-laveur, guettant avec méfiance toute offensive préméditée. Ce fut un chiffon brouillon qu'il sortit. Ça, un contrat ? Sa main droite gantée sortit de derrière son dos pour saisir ce qui était plus du brouillon bon à mettre au feu qu'un véritable contrat en bonne et due forme. Le secouant juste assez pour le défroisser un peu, il prit le temps de décrypter chaque mot, chaque ligne. Ses sourcils se serrèrent.
''Quel imbécile....."marmonna-t-il dans sa barbe
Il avait reconnu ce qu'était le médaillon volé. Rooknar avait eu cette fois le ventre plus gros que le ventre. Voilà pourquoi il avait cru bon de berner le dénommé Crocus, puisqu'il s'était présenté comme tel, en le faisant embarquer sur le Narval. Sauf que cette fois, ce crétin avait vraiment mal choisi le navire. Il tendit le restant de parchemin écrit à son propriétaire.
''Rendre service pour se faire entourlouper, tu appelles cela comment dis-moi ?"
Il pivota le haut de son corps en direction du gaillard de la poupe.
''Changement de cap ! Barreur, demi-tour, retour au port ! que l'on déploie toutes les voiles ! ''
Il regrettait de pas être sur le Cetus à l'instant même. Déjà, le navire vira de bord, de manière large, pour laisser le temps aux autres marins d'appliquer les ordres du capitaine. Crocus pourra constater que le navire allait devoir remonter contre le vent.
''Tu ne sais pas avec quoi tu as joué avec ce médaillon. Rooknar t'a fait embarquer à mon bord pour espérer que je te jette à la mer. Que de mieux pour faire disparaître des témoins gênants.
Le médaillon était celui d'un ancien Frère des Côtes, tué durant l'annexion de Kaizoku par cette foutue république, qui marquait son rang, sa position. Qui sait à quoi l'emploierait Rooknar maintenant. Altarus soupçonnait quelques voies à son usage et toutes n'étaient pas de bon encours
''Crocus est donc ton nom. Très bien, Crocus. Je suis Altarus Aearon, Capitaine du Narval. Je te propose un nouveau contrat. Récupère-moi ce médaillon, puisque les larcins sont ta spécialité. Tu auras le triple de la somme que tu as reçue pour le premier vol et je te garantis ton retour sur les terres les plus proches de Liberty et dans des délais rapides après la récupération de ce bijou. ''
Le brick avait fini de changer de cap. Le Capitaine leva la tête, écarta un peu ses bras et le vent claque dans les voiles, permettant au navire de naviguer comme s'il était sous un bon vent arrière.
L'écoutant par la suite, toujours sans ciller, il se contenta de mettre ses mains dans le dos. Son œil bleu toujours fixé sur son interlocuteur, il analysait chacun de ses gestes, de sa posture, des mots qu'il verbalisait. Même devant son sourire qui devint un rire moqueur, il demeurait de marbre. Il en faudrait bien plus encore pour le pousser hors de ses gonds. À chaque détail que lui offrait l'embarqué surprise, que ce soit physique ou mental, Altarus portait cela en mémoire, portant à la réflexion en vue de cerner le personnage. C'était le genre d'énergumène à tellement bavasser pour passer ses nerfs qu'il donnait beaucoup d'informations, trop peut-être ? Qu'est-ce qui pourrait l'empêcher de le faire jeter par-dessus bord ou de le faire arrêter une fois pris la direction de Kaizoku pour le livrer aux agents de la République ? Non... pas la république. Il ne leur ferait pas cette fleur.
Par contre, son intérêt grandit d'un cran quand le petit voleur à pattes — quoi d'autres au vu de ses dires- évoqua son larcin. Un médaillon qu'il aurait volé pour le compte de Rooknar. D'ordinaire, cette enflure de bas étage préférait voler ou faire voler bien plus qu'un simple médaillon. Ce bijou devait avoir une sacrée valeur pour se contenter d'une seule pièce. Son oeil se baissa au geste du raton-laveur, guettant avec méfiance toute offensive préméditée. Ce fut un chiffon brouillon qu'il sortit. Ça, un contrat ? Sa main droite gantée sortit de derrière son dos pour saisir ce qui était plus du brouillon bon à mettre au feu qu'un véritable contrat en bonne et due forme. Le secouant juste assez pour le défroisser un peu, il prit le temps de décrypter chaque mot, chaque ligne. Ses sourcils se serrèrent.
''Quel imbécile....."marmonna-t-il dans sa barbe
Il avait reconnu ce qu'était le médaillon volé. Rooknar avait eu cette fois le ventre plus gros que le ventre. Voilà pourquoi il avait cru bon de berner le dénommé Crocus, puisqu'il s'était présenté comme tel, en le faisant embarquer sur le Narval. Sauf que cette fois, ce crétin avait vraiment mal choisi le navire. Il tendit le restant de parchemin écrit à son propriétaire.
''Rendre service pour se faire entourlouper, tu appelles cela comment dis-moi ?"
Il pivota le haut de son corps en direction du gaillard de la poupe.
''Changement de cap ! Barreur, demi-tour, retour au port ! que l'on déploie toutes les voiles ! ''
Il regrettait de pas être sur le Cetus à l'instant même. Déjà, le navire vira de bord, de manière large, pour laisser le temps aux autres marins d'appliquer les ordres du capitaine. Crocus pourra constater que le navire allait devoir remonter contre le vent.
''Tu ne sais pas avec quoi tu as joué avec ce médaillon. Rooknar t'a fait embarquer à mon bord pour espérer que je te jette à la mer. Que de mieux pour faire disparaître des témoins gênants.
Le médaillon était celui d'un ancien Frère des Côtes, tué durant l'annexion de Kaizoku par cette foutue république, qui marquait son rang, sa position. Qui sait à quoi l'emploierait Rooknar maintenant. Altarus soupçonnait quelques voies à son usage et toutes n'étaient pas de bon encours
''Crocus est donc ton nom. Très bien, Crocus. Je suis Altarus Aearon, Capitaine du Narval. Je te propose un nouveau contrat. Récupère-moi ce médaillon, puisque les larcins sont ta spécialité. Tu auras le triple de la somme que tu as reçue pour le premier vol et je te garantis ton retour sur les terres les plus proches de Liberty et dans des délais rapides après la récupération de ce bijou. ''
Le brick avait fini de changer de cap. Le Capitaine leva la tête, écarta un peu ses bras et le vent claque dans les voiles, permettant au navire de naviguer comme s'il était sous un bon vent arrière.
Invité
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L'air renfrogné, pour ne pas changer, le raton-laveur écoutait distraitement le capitaine, bien plus concentré sur toute cette flotte qui l'entourait. Comme bon nombre d'animaux terrestres, il détestait l'eau, bien plus à l'aise quand ses pattes touchaient un sol bien ferme. Sans compter le nombre de bestioles ignobles qui traînaient dans les profondeurs, quelle idée avait bien pu avoir Mère Nature quand elle avait créé les poissons blob. Quand on se réveille un matin en se disant qu'on va faire un truc pareil, vraiment parfois il vaudrait mieux rester couché et arrêter de sombrer dans l'alcool. Grommelant dans ses poils, arquant ses genoux pour ramasser une pièce qui traînait sur le bois du navire, Crocus se demandait bien ce qu'il avait pu commettre comme atrocité pour que le karma le récompense ainsi. Pire, où était Takhys quand on avait besoin d'aide ? La sirène avait l'art et la manière de se fourrer dans des endroits sordides, par contre l'Antre de la Baleine ça ne lui disait fichtrement rien ! Voilà qu'il se surprenait à vouloir la revoir, lui qui se targuait d'être un éternel solitaire au coeur de pierre. Comme quoi il n'en fallait pas beaucoup pour passer les barrières qu'il érigeait autour de cette personnalité belliqueuse, l'hybride s'accrochant à ceux qui l'appréciaient comme une sangsue sur une proie viable et délicieuse.
« J'appelle ça du foutage de gueule, j'pensais pas que t'étais illettré en plus d'être vieux. ». Mal en point, Crocus redirigeait sa colère vers la première personne qu'il voyait et manque de chance pour le capitaine de navire, il était en plein dans sa ligne de mire. En entendant le changement de cap brusque, le raton s'accrocha à la rambarde, refusant de se faire avoir encore une fois. Un roulé boulé avait suffi à lui remettre les idées en place, tout du moins pendant cinq bonnes minutes. Parfois il fallait se contenter de peu pour être heureux. « Attends comment ça retour au port ? T'es bouché ? ». Les sourcils froncés, les babines retroussées, l'hybride tenait actuellement plus de son côté animal qu'humain. Cela ne l'arrangeait pas plus que cela ne le dérangeait, il détestait les deux. Il n'avait pas envie de retourner à ce port pourri qui puait le poisson, encore moins de perdre son temps à retrouver un fantôme. Mais, s'il y avait quelque chose de plus fort chez Crocus que son racisme et son incapacité à faire preuve de politesse, c'était bien sa rancune. « Je joue avec rien du tout. On m'paie, je vole, je repars. ». Quant au fait de le jeter à la mer, si l'hybride n'était pas aussi difficile à vivre, il aurait sans doute remercié le propriétaire du Narval. Il ne fallait pas rêver non plus.
Il croisa les pattes devant son torse, observant la manipulation de la magie du vent pour faire gonfler les voiles, se contentant d'un « hmph » de surprise, refusant d'admettre qu'il était impressionné. Lui faisait dans la magouille, entendait tout, voyait tout, se faufilait dans les moindres recoins. Ce qui se rapprochait le plus des arcanes avait déjà été dévoilé, un contrôle du feu vacillant, tout juste pour effrayer ses adversaires qui se pensaient plus malins que lui, autant dire qu'ils se bousculaient au portillon.
Sa voix se fit plus forte que de raison et il se frotta les mains. « Ah bah fallait l'dire tout de suite ! Par contre tu dois avoir une sacrée haine envers le corniaud pour me proposer un truc pareil. ». Prenant le bout de sa gueule entre son index et son pouce, l'hybride se mit à réfléchir. Dangereux. « Je peux au moins savoir à quoi servait ce bibelot ? Pas que ça m'intéresse particulièrement, mais si on me fait courir d'un bout à l'autre du Sekai pour un bijou de famille, c'est qu'il doit être important. ». L'envie de se tailler avec le butin le titillait, mais il fallait penser à l'argent. Le triple. Le triple bon dieu ! Altarus avait-il seulement conscience de ce qu'il venait de promettre ?
Le raton s'assit sur le pont, observant les matelots se bousculer pour réajuster les voiles alors que le soleil commençait à peine à pointer le bout de son nez. L'air marin s'infiltrait dans son museau et il ne put se retenir d'éternuer. « Altarus hein ? C'est pas un nom si moche. Qu'est-ce que tu fous sur un rafiot à ton âge ? ». Il haussa les épaules. « L'prends pas mal, les probabilités que je clamse avant toi sont fortes, et pas parce que tu m'auras jeté à l'eau. Je sais nager, et j'ai des contacts sous la coque de ton navire. ». Un mensonge éhonté, qui aurait sans doute le mérite de lui éviter de se retrouver le cul mouillé. « Rooknar est un sale con. Tu tiens à ce qu'il garde la vie sauve ou ça t'importe peu ? D'ailleurs tu me paies pour y aller, mais tu comptes traîner dans mes pattes ? Ou peut-être que ça t'intéresserait que je te le ramène avec le butin, hm ? ». Le bâteau avançait à une vitesse fulgurante, la terre devenant déjà visible. « L'avantage c'est que j'te crois quand tu dis que tu me ramèneras vite à Liberty. J'ai p'tête tort, ce serait pas la première fois. Trop bon trop con qu'ils disent. ». Un rire gras s'échappa de sa gueule avant qu'il ne se décide à garder le silence, le bateau s'approchant des côtes avant de ralentir pour s'amarrer. Crocus adressa un regard de moquerie à l'équipage avant de sauter sur le quai, bien content d'avoir dupé tout le monde et d'avoir outrepassé la sécurité du Narval pour taper un somme dans la réserve.
« Ah putain, on est quand même mieux avec les deux pieds sur terre ! ». Il s'étira de tout son long avant de se retourner vers Altarus, se balançant sur ses pattes arrières le temps de récupérer une parfaite adhésion au sol ferme qui lui avait tant manqué. « Bon, ton pote là, Rooknar. J'sais pas où il habite, à vrai dire j'pense pas qu'il habite ici. Mais, de ce que j'ai entendu, il avait rendez-vous dans la taverne du coin pour justement revendre la came qu'il m'a fait récupérer. M'demande pas pourquoi j'ai des infos sur mes commanditaires, t'as pas envie de savoir. ». Probablement car Crocus ferait lui-même sa petite enquête sur Altarus une fois leur altercation terminée. Pour l'heure, il n'avait ni l'envie ni le loisir de le faire. « C'que je peux te proposer, déjà, c'est de manger. Parce que j'ai la dalle. Ensuite, tu peux aller dans la taverne, j'imagine que t'es connu dans le coin, et du coup tu choqueras moins la populace. J'vais pas te faire un dessin, j'ai tendance à attirer l'attention. ». Autant dire qu'un hybride raton-laveur, cela ne courait pas les rues. « Mais j'te suivrais. Et quand il aura le dos tourné, j'foutrais mes pattes dans ses poches et je récupérerais le médaillon. T'en fais pas pour la discrétion, comme je te l'ai dit, j'suis un professionnel. ». Un peu d'invisibilité, une furtivité à toute épreuve, qu'est-ce qui pourrait bien mal se passer ?
« J'appelle ça du foutage de gueule, j'pensais pas que t'étais illettré en plus d'être vieux. ». Mal en point, Crocus redirigeait sa colère vers la première personne qu'il voyait et manque de chance pour le capitaine de navire, il était en plein dans sa ligne de mire. En entendant le changement de cap brusque, le raton s'accrocha à la rambarde, refusant de se faire avoir encore une fois. Un roulé boulé avait suffi à lui remettre les idées en place, tout du moins pendant cinq bonnes minutes. Parfois il fallait se contenter de peu pour être heureux. « Attends comment ça retour au port ? T'es bouché ? ». Les sourcils froncés, les babines retroussées, l'hybride tenait actuellement plus de son côté animal qu'humain. Cela ne l'arrangeait pas plus que cela ne le dérangeait, il détestait les deux. Il n'avait pas envie de retourner à ce port pourri qui puait le poisson, encore moins de perdre son temps à retrouver un fantôme. Mais, s'il y avait quelque chose de plus fort chez Crocus que son racisme et son incapacité à faire preuve de politesse, c'était bien sa rancune. « Je joue avec rien du tout. On m'paie, je vole, je repars. ». Quant au fait de le jeter à la mer, si l'hybride n'était pas aussi difficile à vivre, il aurait sans doute remercié le propriétaire du Narval. Il ne fallait pas rêver non plus.
Il croisa les pattes devant son torse, observant la manipulation de la magie du vent pour faire gonfler les voiles, se contentant d'un « hmph » de surprise, refusant d'admettre qu'il était impressionné. Lui faisait dans la magouille, entendait tout, voyait tout, se faufilait dans les moindres recoins. Ce qui se rapprochait le plus des arcanes avait déjà été dévoilé, un contrôle du feu vacillant, tout juste pour effrayer ses adversaires qui se pensaient plus malins que lui, autant dire qu'ils se bousculaient au portillon.
« LE TRIPLE ?! »
Sa voix se fit plus forte que de raison et il se frotta les mains. « Ah bah fallait l'dire tout de suite ! Par contre tu dois avoir une sacrée haine envers le corniaud pour me proposer un truc pareil. ». Prenant le bout de sa gueule entre son index et son pouce, l'hybride se mit à réfléchir. Dangereux. « Je peux au moins savoir à quoi servait ce bibelot ? Pas que ça m'intéresse particulièrement, mais si on me fait courir d'un bout à l'autre du Sekai pour un bijou de famille, c'est qu'il doit être important. ». L'envie de se tailler avec le butin le titillait, mais il fallait penser à l'argent. Le triple. Le triple bon dieu ! Altarus avait-il seulement conscience de ce qu'il venait de promettre ?
Le raton s'assit sur le pont, observant les matelots se bousculer pour réajuster les voiles alors que le soleil commençait à peine à pointer le bout de son nez. L'air marin s'infiltrait dans son museau et il ne put se retenir d'éternuer. « Altarus hein ? C'est pas un nom si moche. Qu'est-ce que tu fous sur un rafiot à ton âge ? ». Il haussa les épaules. « L'prends pas mal, les probabilités que je clamse avant toi sont fortes, et pas parce que tu m'auras jeté à l'eau. Je sais nager, et j'ai des contacts sous la coque de ton navire. ». Un mensonge éhonté, qui aurait sans doute le mérite de lui éviter de se retrouver le cul mouillé. « Rooknar est un sale con. Tu tiens à ce qu'il garde la vie sauve ou ça t'importe peu ? D'ailleurs tu me paies pour y aller, mais tu comptes traîner dans mes pattes ? Ou peut-être que ça t'intéresserait que je te le ramène avec le butin, hm ? ». Le bâteau avançait à une vitesse fulgurante, la terre devenant déjà visible. « L'avantage c'est que j'te crois quand tu dis que tu me ramèneras vite à Liberty. J'ai p'tête tort, ce serait pas la première fois. Trop bon trop con qu'ils disent. ». Un rire gras s'échappa de sa gueule avant qu'il ne se décide à garder le silence, le bateau s'approchant des côtes avant de ralentir pour s'amarrer. Crocus adressa un regard de moquerie à l'équipage avant de sauter sur le quai, bien content d'avoir dupé tout le monde et d'avoir outrepassé la sécurité du Narval pour taper un somme dans la réserve.
« Ah putain, on est quand même mieux avec les deux pieds sur terre ! ». Il s'étira de tout son long avant de se retourner vers Altarus, se balançant sur ses pattes arrières le temps de récupérer une parfaite adhésion au sol ferme qui lui avait tant manqué. « Bon, ton pote là, Rooknar. J'sais pas où il habite, à vrai dire j'pense pas qu'il habite ici. Mais, de ce que j'ai entendu, il avait rendez-vous dans la taverne du coin pour justement revendre la came qu'il m'a fait récupérer. M'demande pas pourquoi j'ai des infos sur mes commanditaires, t'as pas envie de savoir. ». Probablement car Crocus ferait lui-même sa petite enquête sur Altarus une fois leur altercation terminée. Pour l'heure, il n'avait ni l'envie ni le loisir de le faire. « C'que je peux te proposer, déjà, c'est de manger. Parce que j'ai la dalle. Ensuite, tu peux aller dans la taverne, j'imagine que t'es connu dans le coin, et du coup tu choqueras moins la populace. J'vais pas te faire un dessin, j'ai tendance à attirer l'attention. ». Autant dire qu'un hybride raton-laveur, cela ne courait pas les rues. « Mais j'te suivrais. Et quand il aura le dos tourné, j'foutrais mes pattes dans ses poches et je récupérerais le médaillon. T'en fais pas pour la discrétion, comme je te l'ai dit, j'suis un professionnel. ». Un peu d'invisibilité, une furtivité à toute épreuve, qu'est-ce qui pourrait bien mal se passer ?
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Altarus s'était contenté de le fixer froidement, quand le raton laveur avait commencé à le houspiller. Il pourrait en dire des choses sur ce passager poilu et brailleur. À cause de son embarquement semi-clandestin, le Capitaine perdait du temps pour livrer sa cargaison. Il ne jetait pas très souvent l'ancre à l'Antre de la Baleine. Le peu que cela venait à se produire, il veillait personnellement à ne pas confronter son navire ou les membres de son équipage à de possibles soucis. Dans des lieux comme ce port paumé, ce n'était pas la République en elle-même qui viendrait apporter des complications, mais bien la population locale comme de passage. D'ailleurs, Crocus était le parfait exemple de ce qu'il n'appréciait pas avoir : des imprévus qui bousculaient ses projets du jour. Sauf aujourd'hui, les choses étaient quelque peu différentes. Et pas des moindres ! En tout cas, il gardait le silence quant aux offensives verbales de l'hybride. Il lui demeurait à lui, au moins un demi-siècle de vie. Donc, autant ne rien relever, se murant derrière un bouclier de silence.
Une fois que le Narval eut pris la direction vers l'Antre de la Baleine, les voiles poussées par un vent commandé par Altarus, celui-ci s'assura, non sans méfiance, que Crocus demeurait à sa place. Au moins, avait-il fini de râler de sa situation. Le fait de voir naviguer un brick comme pris dans un fort vent arrière, alors qu'il sentirait le vent naturel faire frémir ses moustaches, aurait de quoi peut être le surprendre. Chose certaine était que de ne plus l'entendre pendant un bref moment avait de quoi être surprenant, lui qui avait démontré sa capacité à déblatérer de vive voix... C'était un répit appréciable.
Concentré sur sa tâche, il s'assura en levant la tête qu'il maintenait la bonne puissance pour que les voiles de son navire n'aient pas à subir une trop forte pression et surtout, laisser le temps à ses marins de terminer leurs tâches avec les voiles. Cela fait, il ferma lentement ses doigts. En même temps, le Narvalprit doucement un peu plus de vitesse, le vent soufflant dans les cordes à les faire vibrer comme des cordes de harpe. Un léger son en émanait pour qui avait l'oreille attentive de le capter... comme si le navire lui-même s'exprimait. L'étrave fendait les flots contraires, provoquant des écumes et des échappées de myriades de gouttelettes qui rafraîchissaient ou qui faisaient frémir les peaux sur lesquelles elles se déposaient. Altarus en les sentant, ne put s'empêcher de fermer sa paupière droite, savourant cet embrun qui était comme une légère caresse offerte par la mer en personne.
Il rouvrit son œil valide à l'enthousiasme du voleur procyonidien. Des personnes telles que lui fonctionnaient qu'à l'appât du gain. D'avoir proposé un prix plus que conséquent n'avait pu que le pousser à l'intéresser. Gardant le contrôler sur le vent qui poussait le brick à bonne vitesse, Altarus ne pouvait tout révéler de pourquoi ce revirement de bord, comme son soudain intérêt pour le bijou. Il ne pouvait pas, non plus, tout lui dissimuler.
''Cet imbécile aurait se cantonner à des larcins de moindre importance… Ce bibelot comme tu le nommes a appartenu à un natif même de Kaizoku, qui avait une place importante avant l'annexion de l'île par la République. "
Si Crocus venait à avoir l'idée de le doubler… Il ne pourra pas quitter l'Antre de la Baleine de toute façon…
"La blancheur qui emplit ta fourrure par endroit ne fait pas de toi un vieux croûton, que je sache… tu te sens encore valide, agile, n'est-ce pas ? Tu te passionnes pour ce que tu fais et ce que tu commets... Tu as déjà la réponse à la question. "
Être au crépuscule de sa vie ne faisait pas de lui un homme écrasé par le poids des années. Il était dans une forme à faire pâlir un vieil humain normal. Sa moitié de sang elfe le préservait quelque peu du passage du temps. Il ne rajouta rien de plus, préférant regarder la côte qui approchait.
"Je ne serai pas dans ton sillage, si c'est cela que tu veux dire. Ramène-moi le médaillon et cet étron de cachalot... en vie et qui soit apte à parler. Le reste m'importe peu... Tu auras un supplément si tu arrives à mener à bien cette tâche supplémentaire. "
Crocus aura alors tout le loisir de faire payer à Rooknar le sale coup qu'il lui avait fait subir en le faisant embarquer sur le brick. Ce qui importait pour le borgne était de l'avoir sur la main... et de savoir à qui il envisageait de revendre ce bijou… et surtout, pourquoi !
Le Narval arriva à quai, reprenant sa place de la veille. Quelques ouvriers portuaires jetèrent un regard incrédule au retour du navire, avant de s'en retourner à leur boulot de la journée. Une fois à terre, Crocus exprima le plaisir de retrouver la fermeté du sol.
"Je ne suis pas une sommité, mais de l'autre, je ne passe pas inaperçu. Si tu veux manger en dehors d'une taverne, je te conseille de te servir dans les boutiques qui ont leur étalage à l'extérieur. Attends-toi à n'avoir que majoritaire que du poisson... "
Il parut réfléchir un instant. Se présenter dans la même taverne où se trouverait Rooknar risquerait de compromettre la récupération du bijou.
''Rooknar me reconnaîtra si nous venons à nous croiser. Il saura que je chercherai à avoir des explications quant à son idée idiote de te faire embarquer à mon bord en tout flouant..."
Dans cette volonté de faire chier, voir de faire disparaître Crocus, Rooknar avait attiré l'attention d'Altarus, Et de par conséquent... de "sauver" un médaillon à la forte symbolique. Mais est-ce que de demeurer en retrait ne serait pas un aveu de faiblesse vis-à-vis de ce débile d'humain ? Ses mâchoires se crispèrent.
''Aux abysses s'il vient à me reconnaître ! Indique-moi cette taverne, quand tu auras l'estomac plein. Je m'y rendrai... et tu auras le champ libre pour le professionnel que tu es...."
Une fois que le Narval eut pris la direction vers l'Antre de la Baleine, les voiles poussées par un vent commandé par Altarus, celui-ci s'assura, non sans méfiance, que Crocus demeurait à sa place. Au moins, avait-il fini de râler de sa situation. Le fait de voir naviguer un brick comme pris dans un fort vent arrière, alors qu'il sentirait le vent naturel faire frémir ses moustaches, aurait de quoi peut être le surprendre. Chose certaine était que de ne plus l'entendre pendant un bref moment avait de quoi être surprenant, lui qui avait démontré sa capacité à déblatérer de vive voix... C'était un répit appréciable.
Concentré sur sa tâche, il s'assura en levant la tête qu'il maintenait la bonne puissance pour que les voiles de son navire n'aient pas à subir une trop forte pression et surtout, laisser le temps à ses marins de terminer leurs tâches avec les voiles. Cela fait, il ferma lentement ses doigts. En même temps, le Narvalprit doucement un peu plus de vitesse, le vent soufflant dans les cordes à les faire vibrer comme des cordes de harpe. Un léger son en émanait pour qui avait l'oreille attentive de le capter... comme si le navire lui-même s'exprimait. L'étrave fendait les flots contraires, provoquant des écumes et des échappées de myriades de gouttelettes qui rafraîchissaient ou qui faisaient frémir les peaux sur lesquelles elles se déposaient. Altarus en les sentant, ne put s'empêcher de fermer sa paupière droite, savourant cet embrun qui était comme une légère caresse offerte par la mer en personne.
Il rouvrit son œil valide à l'enthousiasme du voleur procyonidien. Des personnes telles que lui fonctionnaient qu'à l'appât du gain. D'avoir proposé un prix plus que conséquent n'avait pu que le pousser à l'intéresser. Gardant le contrôler sur le vent qui poussait le brick à bonne vitesse, Altarus ne pouvait tout révéler de pourquoi ce revirement de bord, comme son soudain intérêt pour le bijou. Il ne pouvait pas, non plus, tout lui dissimuler.
''Cet imbécile aurait se cantonner à des larcins de moindre importance… Ce bibelot comme tu le nommes a appartenu à un natif même de Kaizoku, qui avait une place importante avant l'annexion de l'île par la République. "
Si Crocus venait à avoir l'idée de le doubler… Il ne pourra pas quitter l'Antre de la Baleine de toute façon…
"La blancheur qui emplit ta fourrure par endroit ne fait pas de toi un vieux croûton, que je sache… tu te sens encore valide, agile, n'est-ce pas ? Tu te passionnes pour ce que tu fais et ce que tu commets... Tu as déjà la réponse à la question. "
Être au crépuscule de sa vie ne faisait pas de lui un homme écrasé par le poids des années. Il était dans une forme à faire pâlir un vieil humain normal. Sa moitié de sang elfe le préservait quelque peu du passage du temps. Il ne rajouta rien de plus, préférant regarder la côte qui approchait.
"Je ne serai pas dans ton sillage, si c'est cela que tu veux dire. Ramène-moi le médaillon et cet étron de cachalot... en vie et qui soit apte à parler. Le reste m'importe peu... Tu auras un supplément si tu arrives à mener à bien cette tâche supplémentaire. "
Crocus aura alors tout le loisir de faire payer à Rooknar le sale coup qu'il lui avait fait subir en le faisant embarquer sur le brick. Ce qui importait pour le borgne était de l'avoir sur la main... et de savoir à qui il envisageait de revendre ce bijou… et surtout, pourquoi !
Le Narval arriva à quai, reprenant sa place de la veille. Quelques ouvriers portuaires jetèrent un regard incrédule au retour du navire, avant de s'en retourner à leur boulot de la journée. Une fois à terre, Crocus exprima le plaisir de retrouver la fermeté du sol.
"Je ne suis pas une sommité, mais de l'autre, je ne passe pas inaperçu. Si tu veux manger en dehors d'une taverne, je te conseille de te servir dans les boutiques qui ont leur étalage à l'extérieur. Attends-toi à n'avoir que majoritaire que du poisson... "
Il parut réfléchir un instant. Se présenter dans la même taverne où se trouverait Rooknar risquerait de compromettre la récupération du bijou.
''Rooknar me reconnaîtra si nous venons à nous croiser. Il saura que je chercherai à avoir des explications quant à son idée idiote de te faire embarquer à mon bord en tout flouant..."
Dans cette volonté de faire chier, voir de faire disparaître Crocus, Rooknar avait attiré l'attention d'Altarus, Et de par conséquent... de "sauver" un médaillon à la forte symbolique. Mais est-ce que de demeurer en retrait ne serait pas un aveu de faiblesse vis-à-vis de ce débile d'humain ? Ses mâchoires se crispèrent.
''Aux abysses s'il vient à me reconnaître ! Indique-moi cette taverne, quand tu auras l'estomac plein. Je m'y rendrai... et tu auras le champ libre pour le professionnel que tu es...."
Invité
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Un artefact de Kaizoku hein… Comme quoi on pouvait trouver des trésors un peu partout sans même s’en rendre compte. Une chance pour ses clients que l’hybride ne se renseignait que très peu sur les butins qu’il dérobait. Loin d’être une question de loyauté envers quiconque, simplement car Crocus était incapable de se lier à autrui en règle générale, il s’agissait tout simplement d’une flemmardise grandissante au fil des années. Ce que ses commanditaires pouvaient bien faire avec les bibelots qu’il leur ramenait, ça lui passait au-dessus. Ce n’était pas faute d’avoir tenté de s’y intéresser au début, de faire la conversation pour occuper ses journées, de se renseigner sur l’origine de ses butins… Néanmoins à force d’entendre pour la 47e fois l’histoire de la veuve en larmes cherchant le dernier vestige d’un amour qui ne lui reviendrait jamais, toute cette empathie de fond de cale avait disparu. Une bonne chose de faite pour un raton qui ne retirait jamais rien de positif de ses interactions avec autrui et si de ses petits yeux noirs il fixait le borgne avec un air désabusé, il était bien loin de se douter que leur petite affaire irait plus loin qu’un simple service rendu… pour le triple du prix.
« En vie et apte à parler hein ? T’as de sacrées exigences pour quelqu’un qui vient de se faire rouler dans la farine. C’est pour t’en occuper toi-même ? ». Un large sourire étira la gueule du raton-laveur galvanisé d’être de retour sur la terre ferme, la belle, la vraie. Celle qui ne lui donnait pas la gerbe à chaque mouvement un peu trop brusque. Sans lui laisser le temps de répondre, il poursuivit, ses petits yeux noirs ratissant le paysage de l’Antre de la Baleine, l’odeur nauséabonde des fruits de mer revenant s’immiscer dans son museau qu’il couvrait d’une patte. « Je te dirais rien, si c’est ça qui t’inquiète. J’suis pas moi-même un meurtrier mais j’suis loin d’être un enfant de choeur et pour pas te mentir, j’considère cette livraison comme une autre. M’fais pas dire ce que j’ai pas dit, je fais pas dans le trafic d’humains ou de… ou de n’importe quoi hein, ça c’est des enculés et si j’ai pas la lumière à tous les étages, il me reste un tout petit peu de morale. ». Rooknar allait en prendre plein la tronche et au final n’était-ce pas l’essentiel de leur transaction ? Oeil pour œil, dent pour dent. « J’suis sûr que t’exagères. Grand gaillard comme toi, un cache-oeil, un marin… Ouais nan en fait j’ai rien dit il te manquerait juste la jambe de bois pour passer complètement inaperçu. On a pas tous cette chance Altarus. ». Leurs noms rimaient. Cette pensée passagère eut pour effet de le faire rire alors qu’il détournait enfin son attention du capitaine pour trouver de quoi se remplir la panse.
« Evidemment. EVIDEMMENT QUE Y’A QUE DE LA POISCAILLE ! Tu sais depuis quand je me traîne dans cet endroit naze, à trouver que du poisson à me mettre sous la dent ? TROIS. JOURS. Trois jours que j’ai cette odeur dégueulasse dans le pif, à deux doigts de m’enfoncer des mouchoirs dans les narines pour pas gerber. ». Il roula des yeux, se dirigeant au pas de course vers un étalage repéré plus tôt ou une demoiselle faisait tourner sur des broches des dorades recouvertes de fromage de qualité plutôt aléatoire. Après avoir réglé ce qu’il devait à la commerçante, il se retourna vers Altarus en donnant un grand coup de dent dans son repas de fortune, parlant régulièrement la bouche pleine. « Au pire, si t’es pas mauvais acteur, tu peux lui faire croire que tu m’as foutu à la flotte mais que j’ai balancé ton nom avant de clamser. Ça te donnera l’occasion de parler avec lui et de l’occuper, même si sans te mentir, j’ai pas réellement besoin d’une distraction pour récupérer un vieux médaillon fourré dans une poche. ». Il se dégourdit alors les phalanges de sa main libre. « Comme tu l’as si bien dit, j’suis un professionnel. Et j’ai pas fait toute cette route pour me faire enguirlander par un pignouf pas capable de voler ses babioles tout seul. ». Un air faussement outré sur le visage, les oreilles dressées en arrière, Crocus bougonnait. « Heureusement que t’es pas aussi con que t’en as l’air. En tout cas c’était pas un compliment de la part de Rooknar de m’envoyer sur ton navire. Soit il te pensait assez bête pour te débarrasser d’un inconnu sans prendre la peine de réfléchir, soit il te pensait assez faible pour que j’arrive à m’en sortir sans que tu t’en rendes compte. Dans tous les cas c’est un connard. »
Un constat simple, efficace. Du Crocus tout craché. Une fois sondélicieux poisson terminé, il commença à avancer droit dans la direction de la taverne. A quelques mètres seulement il lui indiqua l’établissement d’un signe de tête. Une immense bâtisse sobrement nommée Le Béluga Malicieux, dont la devanture est entièrement peinte à la main. L’intérieur était plus sobre que la façade, plus fade, rappelant que l’Antre de la Baleine n’est qu’un quai parmi tant d’autres et non une destination touristique. Le raton-laveur croisa les bras devant son torse, attendant que le capitaine fasse son entrée dans les lieux, le gratifiant d’un sourire narquois à la pointe de la moquerie. « Montre moi c’que t’as dans le ventre, vieux loup d’mer. ». Et à sa suite, lui emboîtant presque le pas, l’hybride disparut lentement sous un voile d’invisibilité, passant entre les tables pour se retrouver à celle de Rooknar. Un grand homme d’une cinquantaine d’années bien bâti, au visage recouvert de cicatrices en tous genres, une barbe de quelques mois rousse et mal entretenue baillant au niveau de son menton. L’image même du pirate qu’on a pas envie de croiser lors d’une sortie en mer avec tata Gertrude. Les yeux plissés vers son objectif, aka les poches du malotru assis au comptoir, l’hybride manqua de remarquer que le pirate s’était retourné vers son comparse presque immédiatement, un air chafouin sur le visage. « Altarus, tu n’étais pas censé partir ? Tu as oublié quelque chose à l’antre de la Baleine, ou peut-être quelqu’un ? ». Crocus grimaça. Il le provoquait, et le raton-laveur ne connaissait absolument pas les limites du capitaine. S’il devait perdre son calme, il n’aurait qu’à l’égorger, même si ça n’arrangeait pas leurs affaires...
« En vie et apte à parler hein ? T’as de sacrées exigences pour quelqu’un qui vient de se faire rouler dans la farine. C’est pour t’en occuper toi-même ? ». Un large sourire étira la gueule du raton-laveur galvanisé d’être de retour sur la terre ferme, la belle, la vraie. Celle qui ne lui donnait pas la gerbe à chaque mouvement un peu trop brusque. Sans lui laisser le temps de répondre, il poursuivit, ses petits yeux noirs ratissant le paysage de l’Antre de la Baleine, l’odeur nauséabonde des fruits de mer revenant s’immiscer dans son museau qu’il couvrait d’une patte. « Je te dirais rien, si c’est ça qui t’inquiète. J’suis pas moi-même un meurtrier mais j’suis loin d’être un enfant de choeur et pour pas te mentir, j’considère cette livraison comme une autre. M’fais pas dire ce que j’ai pas dit, je fais pas dans le trafic d’humains ou de… ou de n’importe quoi hein, ça c’est des enculés et si j’ai pas la lumière à tous les étages, il me reste un tout petit peu de morale. ». Rooknar allait en prendre plein la tronche et au final n’était-ce pas l’essentiel de leur transaction ? Oeil pour œil, dent pour dent. « J’suis sûr que t’exagères. Grand gaillard comme toi, un cache-oeil, un marin… Ouais nan en fait j’ai rien dit il te manquerait juste la jambe de bois pour passer complètement inaperçu. On a pas tous cette chance Altarus. ». Leurs noms rimaient. Cette pensée passagère eut pour effet de le faire rire alors qu’il détournait enfin son attention du capitaine pour trouver de quoi se remplir la panse.
« Evidemment. EVIDEMMENT QUE Y’A QUE DE LA POISCAILLE ! Tu sais depuis quand je me traîne dans cet endroit naze, à trouver que du poisson à me mettre sous la dent ? TROIS. JOURS. Trois jours que j’ai cette odeur dégueulasse dans le pif, à deux doigts de m’enfoncer des mouchoirs dans les narines pour pas gerber. ». Il roula des yeux, se dirigeant au pas de course vers un étalage repéré plus tôt ou une demoiselle faisait tourner sur des broches des dorades recouvertes de fromage de qualité plutôt aléatoire. Après avoir réglé ce qu’il devait à la commerçante, il se retourna vers Altarus en donnant un grand coup de dent dans son repas de fortune, parlant régulièrement la bouche pleine. « Au pire, si t’es pas mauvais acteur, tu peux lui faire croire que tu m’as foutu à la flotte mais que j’ai balancé ton nom avant de clamser. Ça te donnera l’occasion de parler avec lui et de l’occuper, même si sans te mentir, j’ai pas réellement besoin d’une distraction pour récupérer un vieux médaillon fourré dans une poche. ». Il se dégourdit alors les phalanges de sa main libre. « Comme tu l’as si bien dit, j’suis un professionnel. Et j’ai pas fait toute cette route pour me faire enguirlander par un pignouf pas capable de voler ses babioles tout seul. ». Un air faussement outré sur le visage, les oreilles dressées en arrière, Crocus bougonnait. « Heureusement que t’es pas aussi con que t’en as l’air. En tout cas c’était pas un compliment de la part de Rooknar de m’envoyer sur ton navire. Soit il te pensait assez bête pour te débarrasser d’un inconnu sans prendre la peine de réfléchir, soit il te pensait assez faible pour que j’arrive à m’en sortir sans que tu t’en rendes compte. Dans tous les cas c’est un connard. »
Un constat simple, efficace. Du Crocus tout craché. Une fois son
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Altarus Aearon
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Le demi-elfe n'afficha aucune surprise à son air buriné de vieux capitaine quand Crocus n'accepta guère de s'occuper du cas de Rooknar. Cela compliquait juste les choses. Mais le plan était encore adaptable, pour arriver à l'objectif fixé. Comme en mer, il devait tenir compte du moindre changement. Ravalant un soupir exaspéré, il para au petit souci qui s'était rajouté dans la balance de toute cette histoire
"Pour la somme que je te propose, je pensais que tu te mouillerais plus que cela. Mais très bien, je saurai agir, tant que tu ne me dupes... Mais comme tu dis avoir une once de dignité et d'honneur, et après avoir été trompé par notre cible commune, tu resteras sur le contrat que je te propose. Pour le reste, tu n'avais nul besoin de te justifier… "
S'il avait eu affaire à un hybride forcené mentalement, ou encore à un meurtrier, le raton-laveur aurait eu une tout autre attitude lors de son offensive à bord du brick/ Et trafiquant d'être humain ? Il n'aurait pas traîné dans ces environ paumés de la côte.
''... je savais déjà plus ou moins ce que tu n'étais pas en termes de "profession". "
Il demeura brièvement silencieux avant de reprendre.
''N'appelle pas ce genre de chose de la chance… Je te souhaite que cela ne t'arrive jamais. "
Il était resté évasif, sans rentrer dans les détails. Cela aurait été une perte de temps et Crocus n'avait nul besoin de connaître son histoire. Une fois arrivé proche d'un étalage qui sentait bon la nourriture locale, Altarus avait cessé de marcher, attendant que son compère temporaire ait pris de quoi se remplir sa panse. Toujours dans son traditionnel mutisme, il l'entendait brailler de son ras-le-bol d'être ici, d'avoir qu'à bouffer et sentir le poisson. En même temps, ne se trouvait-on pas à l'Antre de la Baleine, rassemblement de maisons et de masures pour se prétendre village portuaire ? Et n'omettons pas les affaires douteuses qui s'y jouaient presque quotidiennement…
Quand le voleur poilu revint vers lui, tout en croquant à pleines dents une brochette qu'il avait achetée à l'étal, il reprit la conversation. À l'entendre, on pourrait penser qu'il cherche à s'amuser sur le dos du Capitaine, en l'asticotant. Altarus, toujours sans mot dire, ne finira par lâcher que ceci
''Je ferai ce que j'ai à faire..."
Mais avant cela, il fallait mettre la main sur ce crétin. Connard était le terme le plus adéquat même, qui venait de la bouche même de Crocus. La taverne était, heureusement, guère loin. Après un signe de tête pour lui confirmer l'identification de l'établissement, Altarus étudia déjà l'environnement de la taverne. Il retint à moitié un regard glacial devant le ton narquois de Crocus. Puis, il fit son entrée dans le Béluga Malicieux
L'intérieur n'était guère reluisant. Il était sobre, dans un état qui confirmait vraiment dans quel patelin on se trouvait. En peu de temps, il sut trouver Rooknar, celui-ci s'étant retourné pour voir qui pénétrait dans l'établissement. Aux abysses qu'on sache qui il était ! Le forban n'avait pas manqué du nom tout en jouant d'une réplique piquante et sournoise, de quoi monter un peu la tension. Altarus, toujours stoïque, les bras croisés dans le dos, s'était rapproché, se trouver à moins d'un mètre de son interlocuteur cinquantenaire. Les quelques clients présents s'étaient retournés à leur tour, s'attendant de voir si les choses se compliqueraient.
Le demi-elfe les avait observés quelques secondes. Ces buveurs de bière coupée à l'eau pourraient très bien rester dans leur coin, comme de décider de participer au bazar. Pour l'instant, il n'y avait que Rooknar qui l'intéressait.
''Il s'avère qu'une de tes sales combines m'a contraint à faire demi-tour... Et de ce fait m'impose du retard dans mes affaires… Et si tu me connais assez, tu sais que j'exige toujours une compensation quand un facteur extérieur vient perturber mon voyage. "
Ses sourcils se froncèrent sérieusement.
''Donc, je viens juste réclamer ce que j'estime m'être dû.... "
''Je ne dois rien, vieux borgne. D'ailleurs, c'est pas pour rien que je n'ai jamais bossé avec toi. Tu as pas assez de scrupule, pas assez la niaque pour t'emplir les poches. Toi et tes principes... ahaha. Tu devrais songer à la retraite, mon vieux. "
''Je me permets d'insister...."
''Mouais, tu sais quoi ? Tu m'agaces. Tu ne files plus la pétoche, plus comme avant en tout cas... "
Rooknar sortit alors un couteau grossièrement taillé dans une dent de cachalot, tout en levant toute sa grande masse, pointant son arme en direction du Capitaine.
"Tu vas...."
Soudain, son couteau fut comme pris dans un vif et très étroit tourbillon, qui lui arracha sa lame. Celle-ci se planta d'un coup dans l'une des vieilles poutres en chêne qui soutenait le plafond. Rooknar regarda sa main vide, médusé de ce qui venait se passer.
''Peut-être souhaites-tu qu'on termine de converser de cette discussion dehors, pour t'épargner quelque peu aux yeux et aux oreilles des tierces présentes ici ? Le sable s'écoule dans le sablier, Rooknar.... et ma patience a, elle aussi, des limites… "
"Pour la somme que je te propose, je pensais que tu te mouillerais plus que cela. Mais très bien, je saurai agir, tant que tu ne me dupes... Mais comme tu dis avoir une once de dignité et d'honneur, et après avoir été trompé par notre cible commune, tu resteras sur le contrat que je te propose. Pour le reste, tu n'avais nul besoin de te justifier… "
S'il avait eu affaire à un hybride forcené mentalement, ou encore à un meurtrier, le raton-laveur aurait eu une tout autre attitude lors de son offensive à bord du brick/ Et trafiquant d'être humain ? Il n'aurait pas traîné dans ces environ paumés de la côte.
''... je savais déjà plus ou moins ce que tu n'étais pas en termes de "profession". "
Il demeura brièvement silencieux avant de reprendre.
''N'appelle pas ce genre de chose de la chance… Je te souhaite que cela ne t'arrive jamais. "
Il était resté évasif, sans rentrer dans les détails. Cela aurait été une perte de temps et Crocus n'avait nul besoin de connaître son histoire. Une fois arrivé proche d'un étalage qui sentait bon la nourriture locale, Altarus avait cessé de marcher, attendant que son compère temporaire ait pris de quoi se remplir sa panse. Toujours dans son traditionnel mutisme, il l'entendait brailler de son ras-le-bol d'être ici, d'avoir qu'à bouffer et sentir le poisson. En même temps, ne se trouvait-on pas à l'Antre de la Baleine, rassemblement de maisons et de masures pour se prétendre village portuaire ? Et n'omettons pas les affaires douteuses qui s'y jouaient presque quotidiennement…
Quand le voleur poilu revint vers lui, tout en croquant à pleines dents une brochette qu'il avait achetée à l'étal, il reprit la conversation. À l'entendre, on pourrait penser qu'il cherche à s'amuser sur le dos du Capitaine, en l'asticotant. Altarus, toujours sans mot dire, ne finira par lâcher que ceci
''Je ferai ce que j'ai à faire..."
Mais avant cela, il fallait mettre la main sur ce crétin. Connard était le terme le plus adéquat même, qui venait de la bouche même de Crocus. La taverne était, heureusement, guère loin. Après un signe de tête pour lui confirmer l'identification de l'établissement, Altarus étudia déjà l'environnement de la taverne. Il retint à moitié un regard glacial devant le ton narquois de Crocus. Puis, il fit son entrée dans le Béluga Malicieux
L'intérieur n'était guère reluisant. Il était sobre, dans un état qui confirmait vraiment dans quel patelin on se trouvait. En peu de temps, il sut trouver Rooknar, celui-ci s'étant retourné pour voir qui pénétrait dans l'établissement. Aux abysses qu'on sache qui il était ! Le forban n'avait pas manqué du nom tout en jouant d'une réplique piquante et sournoise, de quoi monter un peu la tension. Altarus, toujours stoïque, les bras croisés dans le dos, s'était rapproché, se trouver à moins d'un mètre de son interlocuteur cinquantenaire. Les quelques clients présents s'étaient retournés à leur tour, s'attendant de voir si les choses se compliqueraient.
Le demi-elfe les avait observés quelques secondes. Ces buveurs de bière coupée à l'eau pourraient très bien rester dans leur coin, comme de décider de participer au bazar. Pour l'instant, il n'y avait que Rooknar qui l'intéressait.
''Il s'avère qu'une de tes sales combines m'a contraint à faire demi-tour... Et de ce fait m'impose du retard dans mes affaires… Et si tu me connais assez, tu sais que j'exige toujours une compensation quand un facteur extérieur vient perturber mon voyage. "
Ses sourcils se froncèrent sérieusement.
''Donc, je viens juste réclamer ce que j'estime m'être dû.... "
''Je ne dois rien, vieux borgne. D'ailleurs, c'est pas pour rien que je n'ai jamais bossé avec toi. Tu as pas assez de scrupule, pas assez la niaque pour t'emplir les poches. Toi et tes principes... ahaha. Tu devrais songer à la retraite, mon vieux. "
''Je me permets d'insister...."
''Mouais, tu sais quoi ? Tu m'agaces. Tu ne files plus la pétoche, plus comme avant en tout cas... "
Rooknar sortit alors un couteau grossièrement taillé dans une dent de cachalot, tout en levant toute sa grande masse, pointant son arme en direction du Capitaine.
"Tu vas...."
Soudain, son couteau fut comme pris dans un vif et très étroit tourbillon, qui lui arracha sa lame. Celle-ci se planta d'un coup dans l'une des vieilles poutres en chêne qui soutenait le plafond. Rooknar regarda sa main vide, médusé de ce qui venait se passer.
''Peut-être souhaites-tu qu'on termine de converser de cette discussion dehors, pour t'épargner quelque peu aux yeux et aux oreilles des tierces présentes ici ? Le sable s'écoule dans le sablier, Rooknar.... et ma patience a, elle aussi, des limites… "
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Dignité et honneur… Crocus dut se retenir de se taper la barre de l'année, plaçant sa patte devant son museau. C'était lui tout craché, deux mots qui le qualifiaient à la perfection. Cela faisait bien longtemps que le raton-laveur s'était assis sur la moindre notion de loyauté, à ce titre le borgne prenait bien des risques à se fier à sa frimousse. Peu lui importait réellement, car leur but commun restait la vengeance. L'hybride de s'être fait jeter sur un navire où son commanditaire l'envoyait probablement à une mort certaine et le pirate de récupérer son bibelot des mers. Le hasard faisait parfois bien les choses. Quant à sa remarque sur la chance, le marin n'eut en réponse qu'un vague haussement d'épaules. Qu'est-ce qu'il y connaissait, le vieux rabougri, à son karma, hein ? Pas grand chose, pourtant il se permettait de l'ouvrir. L'hybride décida volontairement de ne pas s'attarder sur le sujet, sentant Altarus se tendre et une pointe d'amertume grandir dans le ton de sa voix. Au moins, il lui souhaitait du positif. Ouais, on se raccroche à ce qu'on peut. C'est à dire pas grand chose.
Son objectif bien en tête, pestant contre le monde, le raton-laveur se dirigea lentement en direction de la taverne en emboîtant le pas au pirate pour passer dans le même temps afin de ne pas évoquer les soupçons. Si l'odeur de poiscaille lui remontait encore dans le museau jusqu'à lui donner la gerbe, le peu de professionnalisme qui lui restait l'empêchait d'aller rendre ses entrailles dans un coin. Silencieusement, l'hybride se faufila dans le dos de sa cible pour l'observer, tandis qu'Altarus attirait considérablement son attention. Un sourcil légèrement relevé, le raton-laveur se surprit à se demander ce que ces deux abrutis pouvaient bien faire ensemble. Leur conflit semblait remonter à bien plus loin que ce vol de médaillon, et si d'ordinaire Crocus n'en avait pas grand chose à carrer du pourquoi du comment, il devait reconnaître que le vieux titillait sa curiosité. Faut dire que sa vie était sacrément monotone, entre les vols, les espionnages, les vols, les espionnages, les vols et bien entendu les espionnages, il y avait certes de quoi faire, mais rien d'intéressant à se mettre sous la dent. Altarus changeait la donne, qu'il le veuille ou non.
Après la démonstration magique du vieillard, Rooknar se releva brutalement de son tabouret en bougonnant. Il avait toujours haï la magie, lui qui en était complètement dépourvu, à la ramasse devant ces êtres bien plus puissants qu'il ne pourrait jamais l'être. Un complexe d'infériorité qu'il avait nourri depuis bien trop longtemps et qui causerait bien des ravages dans son sillage. « T'es pas patient hein ? Ben moi non plus, et crois-moi, j'ai assez vu ta gueule pour le moment. De toute façon, si t'es là c'est que tu t'en es débarrassé, de ton voyageur clandestin. Ta récompense est là. Les queues de raton, il paraît que ça fait de belles écharpes qui plaisent aux dames. ». Complètement outré, la gueule entrouverte, Crocus plongea sa patte dans la poche du malotru pour y dérober l'objet de ses convoitises et une fois chose faite, il donna un grand coup de pied dans le genou droit du pirate. « Moi au moins les dames elles veulent la voir, ma queue, espèce de porc ! ». Un coup bas, toutefois mérité. Il se retourna en hurlant de douleur, rouge de colère. « Mais qu'est-ce qu'elle branle là, la peluche ambulante ? Bordel tu pues, et Altarus t'es pas foutu de t'occuper d'un problème quand on te le met sous le nez, même ça t'arrives pas le faire. Vos deux putains de vies s'arrêtent ici. ».
Sa masse dans la main, il tenta de l'abattre sur le crâne de l'hybride qui se décala tout juste à temps, usant d'une vitesse de déplacement bien plus élevée que la normale. Les pattes croisées dans son dos, Crocus se mit à siffloter, narguant son vis à vis tandis que le médaillon dansait dans son dos. « Rooknar, la terreur de ces mers, qui se fait maraver ses affaires par un voleur de la république avec un bête sort d'invisibilité. J'croyais que tu m'avais embauché parce que tu connaissais ma réputation. Faut croire que t'as les oreilles bouchées par toutes les conneries que tu t'entends dire, parce que si t'avais connecté ne serait-ce que deux neurones, tu saurais que si j'arrive à tout voler, j'arrive aussi à tout récupérer. ». Le pirate jeta un coup d'oeil en arrière, faisant signe à ses hommes d'encercler le raton-laveur et Altarus qui se retrouvaient maintenant dos à dos. Le combat n'était plus équilibré, s'il l'avait seulement été au premier abord. L'hybride se frotta le museau, reniflant bruyamment avant de fourrer son trésor dans sa sacoche. « Bon, entre toi et moi… Qui c'est qui va en tuer le plus ? J'parie sur moi, évidemment. ». Et si le borgne décidait de lancer les hostilités, il ne serait pas seul. La fuite restait une option des plus séduisantes, pour autant, Crocus sentait qu'elle ne serait pas la première dans l'esprit du pirate. Après tout, il avait techniquement rempli sa part du marché. Le reste, ce n'était plus que du bonus…
Son objectif bien en tête, pestant contre le monde, le raton-laveur se dirigea lentement en direction de la taverne en emboîtant le pas au pirate pour passer dans le même temps afin de ne pas évoquer les soupçons. Si l'odeur de poiscaille lui remontait encore dans le museau jusqu'à lui donner la gerbe, le peu de professionnalisme qui lui restait l'empêchait d'aller rendre ses entrailles dans un coin. Silencieusement, l'hybride se faufila dans le dos de sa cible pour l'observer, tandis qu'Altarus attirait considérablement son attention. Un sourcil légèrement relevé, le raton-laveur se surprit à se demander ce que ces deux abrutis pouvaient bien faire ensemble. Leur conflit semblait remonter à bien plus loin que ce vol de médaillon, et si d'ordinaire Crocus n'en avait pas grand chose à carrer du pourquoi du comment, il devait reconnaître que le vieux titillait sa curiosité. Faut dire que sa vie était sacrément monotone, entre les vols, les espionnages, les vols, les espionnages, les vols et bien entendu les espionnages, il y avait certes de quoi faire, mais rien d'intéressant à se mettre sous la dent. Altarus changeait la donne, qu'il le veuille ou non.
Après la démonstration magique du vieillard, Rooknar se releva brutalement de son tabouret en bougonnant. Il avait toujours haï la magie, lui qui en était complètement dépourvu, à la ramasse devant ces êtres bien plus puissants qu'il ne pourrait jamais l'être. Un complexe d'infériorité qu'il avait nourri depuis bien trop longtemps et qui causerait bien des ravages dans son sillage. « T'es pas patient hein ? Ben moi non plus, et crois-moi, j'ai assez vu ta gueule pour le moment. De toute façon, si t'es là c'est que tu t'en es débarrassé, de ton voyageur clandestin. Ta récompense est là. Les queues de raton, il paraît que ça fait de belles écharpes qui plaisent aux dames. ». Complètement outré, la gueule entrouverte, Crocus plongea sa patte dans la poche du malotru pour y dérober l'objet de ses convoitises et une fois chose faite, il donna un grand coup de pied dans le genou droit du pirate. « Moi au moins les dames elles veulent la voir, ma queue, espèce de porc ! ». Un coup bas, toutefois mérité. Il se retourna en hurlant de douleur, rouge de colère. « Mais qu'est-ce qu'elle branle là, la peluche ambulante ? Bordel tu pues, et Altarus t'es pas foutu de t'occuper d'un problème quand on te le met sous le nez, même ça t'arrives pas le faire. Vos deux putains de vies s'arrêtent ici. ».
Sa masse dans la main, il tenta de l'abattre sur le crâne de l'hybride qui se décala tout juste à temps, usant d'une vitesse de déplacement bien plus élevée que la normale. Les pattes croisées dans son dos, Crocus se mit à siffloter, narguant son vis à vis tandis que le médaillon dansait dans son dos. « Rooknar, la terreur de ces mers, qui se fait maraver ses affaires par un voleur de la république avec un bête sort d'invisibilité. J'croyais que tu m'avais embauché parce que tu connaissais ma réputation. Faut croire que t'as les oreilles bouchées par toutes les conneries que tu t'entends dire, parce que si t'avais connecté ne serait-ce que deux neurones, tu saurais que si j'arrive à tout voler, j'arrive aussi à tout récupérer. ». Le pirate jeta un coup d'oeil en arrière, faisant signe à ses hommes d'encercler le raton-laveur et Altarus qui se retrouvaient maintenant dos à dos. Le combat n'était plus équilibré, s'il l'avait seulement été au premier abord. L'hybride se frotta le museau, reniflant bruyamment avant de fourrer son trésor dans sa sacoche. « Bon, entre toi et moi… Qui c'est qui va en tuer le plus ? J'parie sur moi, évidemment. ». Et si le borgne décidait de lancer les hostilités, il ne serait pas seul. La fuite restait une option des plus séduisantes, pour autant, Crocus sentait qu'elle ne serait pas la première dans l'esprit du pirate. Après tout, il avait techniquement rempli sa part du marché. Le reste, ce n'était plus que du bonus…
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Pourquoi fallait-il que les imbéciles se raccrochent trop à des capacités qu'ils ne possèdent point ? Altarus aurait pu soupirer devant l'abruti qu'était Rooknar et de sa colère croissante qui le poussa à se redresser sur des deux jambes. Pourquoi les choses se complexifiaient toujours avec ce genre d'énergumène ? La démonstration magique aurait dû suffire à clore la mésentente. Mais cela aurait été trop simple. Le pirate, touché dans son amour-propre d'avoir été désarmé par le biais de la magie, s'était senti rabaissé et devant ses hommes en plus !
Altarus demeurait de marbre, devant le grognement haineux qui servait de voix à son interlocuteur. Il se contentait de le fixer, droit dans ses yeux, bien que lui n'en possédait plus qu'un. Autant le laisser s'épuiser à s'égosiller... il en faudra bien plus pour faire fléchir l'attitude du vieil homme. Et puis, cela l'occupait, le temps que Crocus fasse sa part du boulot, pour récupérer le bijou. D'ailleurs, où était l'hybride ? Soudain, Rooknar se plia en deux, ravalant un cri de douleur. Quand on parlait du loup... Altarus fit un pas de côté, pour s'éloigner du coup de masse qui visait de base le raton-laveur qui avait réussi à dérober l'objet convoité. Crocus s'était vite sauvé, à une vitesse très vive, pour lui aussi se mettre hors de portée. Cela fait, il rajouta une couche de moqueries à l'encontre du voleur volé. On s'était presque attendu à l'entendre dire que l'odeur venait de sa bouche.
Le pirate, virant de plus en plus écarlate à la situation qui le mettait en porte-à-faux, n'était pas déterminé à lâcher l'affaire. D'un mouvement de tête, il fit signe à ses hommes. Le demi-elfe, qui avait laissé ses mains quitter l'arrière de son dos pour se mettre dans une meilleure posture, au cas où, tourna la tête pour mieux discerner la position de leurs nouvels adversaires. Les choses s'envenimaient, au-delà de ce qu'il aurait pu prévoir. Crocus était dos à dos, et qui en profitait encore pour jouer les comiques.
''Si tu manies aussi bien le couteau que tu ne manies la langue acérée, nul doute que tu en tueras plus que moi…"
Altarus ne tuait pas de sang-froid, d'ordre général. Vu comment les choses se dégradaient, le sang coulera ça, il en était certain.
''La prochaine fois, Rooknar, veille à régler tes problèmes par toi-même, au lieu de me les envoyer... tu passeras moins pour un incapable. Sauf si tu as la frousse d'individus plus poilus que toi pour renvoyer la basse besogne à d'autres. "
Il s'excusera de ses paroles là auprès de Crocus plus tard.
''Qu'est-ce que tu attends ? "jeta froidement le Capitaine à son interlocuteur qui avait l'air d'être constipé, tellement la rage l'étranglait. Chose certaine fut qu'il hurla en bondissant sur Altarus, la masse levée pour le frapper de toutes ses forces.
Altarus n'eut qu'à faire un pas de côté, jouant d'une très bonne agilité malgré son apparence âgée. Ainsi, il put attraper le haut de la chemise de l'imbécile grommelant pour l'envoyer sur un de ses sbires. Combien avait-il d'hommes ? Cinq au moins. Un de moins si on comptait l'écroulement du premier de ces comparses quand il se ramassa son chef en pleine poire. Là, on pouvait confirmer que les hostilités étaient lancées. Un second chercha à le prendre de côté, se prenant un violent coup de coude dans le menton. La bagarre venait de commencer.
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Altarus demeurait de marbre, devant le grognement haineux qui servait de voix à son interlocuteur. Il se contentait de le fixer, droit dans ses yeux, bien que lui n'en possédait plus qu'un. Autant le laisser s'épuiser à s'égosiller... il en faudra bien plus pour faire fléchir l'attitude du vieil homme. Et puis, cela l'occupait, le temps que Crocus fasse sa part du boulot, pour récupérer le bijou. D'ailleurs, où était l'hybride ? Soudain, Rooknar se plia en deux, ravalant un cri de douleur. Quand on parlait du loup... Altarus fit un pas de côté, pour s'éloigner du coup de masse qui visait de base le raton-laveur qui avait réussi à dérober l'objet convoité. Crocus s'était vite sauvé, à une vitesse très vive, pour lui aussi se mettre hors de portée. Cela fait, il rajouta une couche de moqueries à l'encontre du voleur volé. On s'était presque attendu à l'entendre dire que l'odeur venait de sa bouche.
Le pirate, virant de plus en plus écarlate à la situation qui le mettait en porte-à-faux, n'était pas déterminé à lâcher l'affaire. D'un mouvement de tête, il fit signe à ses hommes. Le demi-elfe, qui avait laissé ses mains quitter l'arrière de son dos pour se mettre dans une meilleure posture, au cas où, tourna la tête pour mieux discerner la position de leurs nouvels adversaires. Les choses s'envenimaient, au-delà de ce qu'il aurait pu prévoir. Crocus était dos à dos, et qui en profitait encore pour jouer les comiques.
''Si tu manies aussi bien le couteau que tu ne manies la langue acérée, nul doute que tu en tueras plus que moi…"
Altarus ne tuait pas de sang-froid, d'ordre général. Vu comment les choses se dégradaient, le sang coulera ça, il en était certain.
''La prochaine fois, Rooknar, veille à régler tes problèmes par toi-même, au lieu de me les envoyer... tu passeras moins pour un incapable. Sauf si tu as la frousse d'individus plus poilus que toi pour renvoyer la basse besogne à d'autres. "
Il s'excusera de ses paroles là auprès de Crocus plus tard.
''Qu'est-ce que tu attends ? "jeta froidement le Capitaine à son interlocuteur qui avait l'air d'être constipé, tellement la rage l'étranglait. Chose certaine fut qu'il hurla en bondissant sur Altarus, la masse levée pour le frapper de toutes ses forces.
Altarus n'eut qu'à faire un pas de côté, jouant d'une très bonne agilité malgré son apparence âgée. Ainsi, il put attraper le haut de la chemise de l'imbécile grommelant pour l'envoyer sur un de ses sbires. Combien avait-il d'hommes ? Cinq au moins. Un de moins si on comptait l'écroulement du premier de ces comparses quand il se ramassa son chef en pleine poire. Là, on pouvait confirmer que les hostilités étaient lancées. Un second chercha à le prendre de côté, se prenant un violent coup de coude dans le menton. La bagarre venait de commencer.
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