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« Urgh… »
Main posée sous son menton, à moitié affalée sur la table miteuse d’une taverne portuaire à Kaizoku, Althéa écoutait simplement l’édifice de bois vermoulu craquer sous les assauts du vent l’assaillant dans de fortes rafales. Au concert des éléments s’ajoutait la pluie qui martelait les fenêtres, ne laissant presque rien paraître de l’extérieur - même si elle offrait aux vitres un nettoyage qui était plus que nécessaire. Évidemment, impossible de naviguer dans de telles conditions, surtout avec le frêle esquif qui lui servait de navire. Et autant dire qu’en cette période, les opportunités commerciales étaient pour ainsi dire au point mort.
La Capitaine tourna la tête alors que contre toute attente, la porte de la taverne s’ouvrit, laissant passer une rafale de vent et une bruine humide. Elle pensa d’abord y voir une farce du vent, mais la silhouette squelettique qui venait d’apparaître racontait une toute autre histoire. S’avançant d’un pas chancelant, son sourire à moitié édenté s’illumina alors qu’il découvrit la sirène accoudée à sa table, bifurquant pour aller s’installer en face d’elle. Son imperméable à moitié troué déversait encore des torrents d’eau de pluie tout autour de lui. Pas un mot n’avait été échangé, que le tavernier à la clientèle bien réduite vint déposer une chope bien fraîche devant le vieux Runar, accompagnant celle à moitié vide d’Althéa sur la table.
« J’me disais bien qu’il faudrait plus qu’une putain de tempête pour arrêter une saloperie comme toi. »
« Une tempête, ça? Gamine, j’ai navigué dans deux fois pire et j’suis toujours là pour en parler. Les p’tits jeunes ils savent plus naviguer à la dure comme au bon vieux temps. »
« Bien sûr l’ancêtre. Mais je suppose que c’est pas juste une chope de bière et mon bel œil qui t’ont attiré jusqu’ici? »
Runar éclata d’un petit rire révélant à nouveau sa dentition approximative - certainement courtesie du scorbut. Comme quoi naviguer à l’ancienne et à la dure n’avait pas que du bon. Au moins, Althéa n’avait pas spécialement à s’emmerder avec des légumes, en tant que sirène, et donc piscivore.
« Non. J’ai une info. »
« Balance. »
« T’vois quand je te disais que les p’tits jeunes ils savaient plus naviguer? Un navire de la SSG a sombré au nord-ouest de l’île, à quelques kilomètres dans les récifs. Près du Roc du Cap’tain Loxy. Y a à peu près deux heures. Gros gallion, certainement rempli de trucs bien chers, pas de survivants trouvés pour le moment et les sauveteurs de la République sortent pas par ce temps. Quand je te disais que c’était des chiffes molles… »
« Hm… J’vais voir ce que je peux faire de tout ça. Le Roc du Cap’tain Loxy, celui qui ressemble à un hippopotame malade? »
« C’lui là même. L’a pas été nommé en son nom pour rien, cette bonne vieille Loxy… »
Levant son verre, il en bu une bonne rasade en l’honneur de celle qu’il avait certainement connu il y a plusieurs décennies de ça.
« J’savais pas que tu fréquentais des hippopotames. »
« J’te fréquente toi, c’est pire. »
« T’sais qu’un jour je vais finir par te déchausser le peu de dents qu’il te reste? »
« Ouais. Allez, va, la SSG va pas attendre trois jours pour aller récupérer leur marchandise, le navire doit pas être à plus de dix mètres de fond. Évidemment, leur équipage, ils en ont pas grand chose à foutre. Tu les connais. »
« Ouais ouais, j’ai pigé, je me casse. »
Althéa se releva donc, réajustant sa veste et sa ceinture avant de prendre son verre et de le vider d’un coup sec. Fouillant dans sa bourse, elle s’empara de quelques piécettes qu’elle jeta droit vers le comptoir, où elle tintèrent bruyamment, avant que la sirène ne se dirige droit vers la sortie. Poussant la porte, elle vit directement que le temps était en effet vraiment un temps de chien. Nul doute que manoeuvrer un galion proche de récifs était une galère sans nom. Le capitaine de la SSG devait vraiment être pressé et avare de livrer sa cargaison à Kaizoku le plus vite possible pour se retrouver droit dans une telle tempête. Ou bien son navigateur était stupide. Certainement les deux.
La sirène rejoint son navire rapidement, non pas pour appareiller, mais pour se munir d’un peu de matériel. De quoi crocheter, un pied de biche, si le crochetage ne marchait pas. Un peu de corde, et de quoi transporter tout ça efficacement, même sous l’eau. Et ensuite, se préparer pour se mettre à l’aise pour plonger. Pas d’armure de cuir intégrale cette fois, elle détestait être restreinte dans ses mouvements sous l’eau. Uniquement le minimum, proche du corps pour ne pas gêner ses mouvements, mais rester décente.
Elle plongea rapidement ensuite, quittant le port à la nage à toute vitesse. Loin des coques des navires frottant contre les quais et les navires voisins qui occupaient le port, une fois en dehors, l’atmosphère sous-marine était bien différente. La tempête, à une dizaine de mètres de fond, n’était vraiment qu’un bruit de fond martelant la surface dans un bruit qui n’avait plus rien de menaçant. Les courants, bien plus calmes en profondeur, ne posèrent aucun problème à Althéa évidemment. Elle avait vécu la majorité de sa vie sous l’eau, et elle n’avait quasi aucun secret pour la sirène.
Elle arriva à proximité de l’épave supposée de ce fameux galion, commençant à se faire plus vigilante alors qu’elle approchait de la zone supposée du naufrage. Sous l’eau, elle émit quelques pulsions d'écholocalisation, sonder un peu la zone. L’une des formations rocheuses ne semblait pas très naturelle. En se rapprochant, dans la pénombre des océans, elle décela en effet les mâts et la coque à moitié éventrée d’un galion portant les armoiries de la SSG. Se rapprochant, elle émit quelques nouveaux pings, ne trouvant rien de bien inquiétant à part quelques poissons nageant autour de l’épave. A priori pas de navires à la surface, si ce n’était peut-être dissimulés dans les formations rocheuses de l’endroit. Pas de débris ou de survivants à première vue, emportés par les courants ou réfugiés sur les rochers, certainement. Elle n’en avait que faire. Elle se dirigea droit vers l’épave, vers la cabine du capitaine dont la porte était encore ouverte… Certainement à cause d’une évacuation précipitée ou bien…
Fait chier.
Elle dégaina sa lame, la pointant droit en menace vers une sirène qui se trouvait là.
« T’es qui toi? Qu’est-ce-que tu fais là? »
Althéa n’était, de tout de façon, pas très partageuse… Mais pas non plus du genre à attaquer quelqu’un juste parce-qu’il était sur place. Si ça se trouvait, ce n’était qu’une gentille sirène curieuse. Elle avait néanmoins l’intuition que ce n’était pas vraiment le cas. La sirène rouge tropicale jaugea donc la requin-tigre qui lui faisait face quelques instants. Elle n’avait pas un très bon pressentiment à son sujet…
Main posée sous son menton, à moitié affalée sur la table miteuse d’une taverne portuaire à Kaizoku, Althéa écoutait simplement l’édifice de bois vermoulu craquer sous les assauts du vent l’assaillant dans de fortes rafales. Au concert des éléments s’ajoutait la pluie qui martelait les fenêtres, ne laissant presque rien paraître de l’extérieur - même si elle offrait aux vitres un nettoyage qui était plus que nécessaire. Évidemment, impossible de naviguer dans de telles conditions, surtout avec le frêle esquif qui lui servait de navire. Et autant dire qu’en cette période, les opportunités commerciales étaient pour ainsi dire au point mort.
La Capitaine tourna la tête alors que contre toute attente, la porte de la taverne s’ouvrit, laissant passer une rafale de vent et une bruine humide. Elle pensa d’abord y voir une farce du vent, mais la silhouette squelettique qui venait d’apparaître racontait une toute autre histoire. S’avançant d’un pas chancelant, son sourire à moitié édenté s’illumina alors qu’il découvrit la sirène accoudée à sa table, bifurquant pour aller s’installer en face d’elle. Son imperméable à moitié troué déversait encore des torrents d’eau de pluie tout autour de lui. Pas un mot n’avait été échangé, que le tavernier à la clientèle bien réduite vint déposer une chope bien fraîche devant le vieux Runar, accompagnant celle à moitié vide d’Althéa sur la table.
« J’me disais bien qu’il faudrait plus qu’une putain de tempête pour arrêter une saloperie comme toi. »
« Une tempête, ça? Gamine, j’ai navigué dans deux fois pire et j’suis toujours là pour en parler. Les p’tits jeunes ils savent plus naviguer à la dure comme au bon vieux temps. »
« Bien sûr l’ancêtre. Mais je suppose que c’est pas juste une chope de bière et mon bel œil qui t’ont attiré jusqu’ici? »
Runar éclata d’un petit rire révélant à nouveau sa dentition approximative - certainement courtesie du scorbut. Comme quoi naviguer à l’ancienne et à la dure n’avait pas que du bon. Au moins, Althéa n’avait pas spécialement à s’emmerder avec des légumes, en tant que sirène, et donc piscivore.
« Non. J’ai une info. »
« Balance. »
« T’vois quand je te disais que les p’tits jeunes ils savaient plus naviguer? Un navire de la SSG a sombré au nord-ouest de l’île, à quelques kilomètres dans les récifs. Près du Roc du Cap’tain Loxy. Y a à peu près deux heures. Gros gallion, certainement rempli de trucs bien chers, pas de survivants trouvés pour le moment et les sauveteurs de la République sortent pas par ce temps. Quand je te disais que c’était des chiffes molles… »
« Hm… J’vais voir ce que je peux faire de tout ça. Le Roc du Cap’tain Loxy, celui qui ressemble à un hippopotame malade? »
« C’lui là même. L’a pas été nommé en son nom pour rien, cette bonne vieille Loxy… »
Levant son verre, il en bu une bonne rasade en l’honneur de celle qu’il avait certainement connu il y a plusieurs décennies de ça.
« J’savais pas que tu fréquentais des hippopotames. »
« J’te fréquente toi, c’est pire. »
« T’sais qu’un jour je vais finir par te déchausser le peu de dents qu’il te reste? »
« Ouais. Allez, va, la SSG va pas attendre trois jours pour aller récupérer leur marchandise, le navire doit pas être à plus de dix mètres de fond. Évidemment, leur équipage, ils en ont pas grand chose à foutre. Tu les connais. »
« Ouais ouais, j’ai pigé, je me casse. »
Althéa se releva donc, réajustant sa veste et sa ceinture avant de prendre son verre et de le vider d’un coup sec. Fouillant dans sa bourse, elle s’empara de quelques piécettes qu’elle jeta droit vers le comptoir, où elle tintèrent bruyamment, avant que la sirène ne se dirige droit vers la sortie. Poussant la porte, elle vit directement que le temps était en effet vraiment un temps de chien. Nul doute que manoeuvrer un galion proche de récifs était une galère sans nom. Le capitaine de la SSG devait vraiment être pressé et avare de livrer sa cargaison à Kaizoku le plus vite possible pour se retrouver droit dans une telle tempête. Ou bien son navigateur était stupide. Certainement les deux.
La sirène rejoint son navire rapidement, non pas pour appareiller, mais pour se munir d’un peu de matériel. De quoi crocheter, un pied de biche, si le crochetage ne marchait pas. Un peu de corde, et de quoi transporter tout ça efficacement, même sous l’eau. Et ensuite, se préparer pour se mettre à l’aise pour plonger. Pas d’armure de cuir intégrale cette fois, elle détestait être restreinte dans ses mouvements sous l’eau. Uniquement le minimum, proche du corps pour ne pas gêner ses mouvements, mais rester décente.
Elle plongea rapidement ensuite, quittant le port à la nage à toute vitesse. Loin des coques des navires frottant contre les quais et les navires voisins qui occupaient le port, une fois en dehors, l’atmosphère sous-marine était bien différente. La tempête, à une dizaine de mètres de fond, n’était vraiment qu’un bruit de fond martelant la surface dans un bruit qui n’avait plus rien de menaçant. Les courants, bien plus calmes en profondeur, ne posèrent aucun problème à Althéa évidemment. Elle avait vécu la majorité de sa vie sous l’eau, et elle n’avait quasi aucun secret pour la sirène.
Elle arriva à proximité de l’épave supposée de ce fameux galion, commençant à se faire plus vigilante alors qu’elle approchait de la zone supposée du naufrage. Sous l’eau, elle émit quelques pulsions d'écholocalisation, sonder un peu la zone. L’une des formations rocheuses ne semblait pas très naturelle. En se rapprochant, dans la pénombre des océans, elle décela en effet les mâts et la coque à moitié éventrée d’un galion portant les armoiries de la SSG. Se rapprochant, elle émit quelques nouveaux pings, ne trouvant rien de bien inquiétant à part quelques poissons nageant autour de l’épave. A priori pas de navires à la surface, si ce n’était peut-être dissimulés dans les formations rocheuses de l’endroit. Pas de débris ou de survivants à première vue, emportés par les courants ou réfugiés sur les rochers, certainement. Elle n’en avait que faire. Elle se dirigea droit vers l’épave, vers la cabine du capitaine dont la porte était encore ouverte… Certainement à cause d’une évacuation précipitée ou bien…
Fait chier.
Elle dégaina sa lame, la pointant droit en menace vers une sirène qui se trouvait là.
« T’es qui toi? Qu’est-ce-que tu fais là? »
Althéa n’était, de tout de façon, pas très partageuse… Mais pas non plus du genre à attaquer quelqu’un juste parce-qu’il était sur place. Si ça se trouvait, ce n’était qu’une gentille sirène curieuse. Elle avait néanmoins l’intuition que ce n’était pas vraiment le cas. La sirène rouge tropicale jaugea donc la requin-tigre qui lui faisait face quelques instants. Elle n’avait pas un très bon pressentiment à son sujet…
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En deux saisons, Capella avait réussi à se forger suffisamment de contacts pour recevoir parfois des bons tuyaux spontanément. Quelques lettres envoyées au bon endroit, et elle avait réussi à se trouver un nouvel employeur plein de bons tuyaux - aujourd'hui, il en avait un qui devrait lui rapporter gros. Rendez-vous dans une oasis au sud du continent. Elle retrouve son client dans un salon de thé, et s'assied en tailleur sur un coussin face au gobelin qui se goinfre de pâtisseries. Les salutations et banalités sont vite échangées, et ils en viennent au cœur du sujet : la nature du service requis, et le tarif de ce dernier.
- Vingt pourcent.
- Soixante-dix.
- T'essaies de me ruiner, gamine ?! Allez, trente et c'est ma dernière offre.
- Prime de risque, de rapidité, et d'avantage racial. Soixante, sinon c'est avec la SSG que tu devras directement négocier.
- Eh beh, t'as pas volé ta réputation, toi…
Ils échangent des signatures, l'un rit jaune et l'autre sourit comme un requin. La mercenaire mange quelques baklavas et boit une tasse de thé aux herbes avant de se mettre en chemin. La mer est à moins d'une heure de marche, et le ciel est sombre et agité : si elle ne se dépêche pas, elle se mangera une rafale de sable avant de pleinement sentir les embruns. Au pas de course, elle rejoint le rivage, et sans la moindre préparation, plonge du haut d'une falaise pour s'enfoncer directement au fond de l'eau.
Son corps fait ce qu'il a à faire : il se déforme, craque et se tord, tout reprend sa place, et Capella redevient celle qu'elle a toujours été : la sirène aux atours de requin-tigre, dévoreuse des abysses impitoyable. Avec l'agilité des siens, elle ondule jusqu'à trouver son point de repère dans la zone, qui lui permettra de mieux naviguer jusqu'à la localisation supposée du navire coulé. Au fur et à mesure qu'elle se rapproche, elle s'assure d'être à son avantage : son bras bioluminescent est bien couvert, sa vision dans le noir est activée, et elle fait quelques détours pour pouvoir vérifier plus facilement qu'elle n'est pas suivie. Pour l'instant, tout va bien.
Lorsqu'elle localise enfin l'épave, elle commence par en faire le tour pour évaluer un peu la situation. A première vue, il n'y a personne de vivant. Capella s'approche de quelques cadavres pour leur faire les poches - ils n'auront pas besoin de leurs pièces ni de leurs médaillons au Royaume des Âmes. Puis elle se faufile dans un trou dans la cale, où elle se fait déjà une meilleure idée de ce qui était transporté… Des lingots de métaux précieux, certains qu'elle reconnaît et d'autres dont le nom lui échappe. Le gobelin sera bien heureux de savoir qu'il pourra revenir se remplir les poches. Elle récupère un lingot de chalcocite qu'elle place dans sa sacoche avant de revenir au niveau du pont du galion.
Le plus intéressant se trouve à ce niveau du navire : la cabine du capitaine, et tous les documents et objets précieux qui peuvent s'y cacher. Elle défait une des épingles qui tiennent sa toge en place, et crochète la serrure avec dextérité. Une fois entrée, Capella prend le temps de réajuster sa tenue, pour éviter que le tissu qui l'enveloppe ne soit défait par les courants marins, quand soudain…
Une lame suivie d'une question sont pointées dans sa direction.
Avant même de répondre, la mercenaire active sa magie de glace pour former une lame glaciale au niveau du bout de sa main droite, qu'elle dresse devant elle. Vexée de n'avoir pas vu cette consœur hostile approcher, elle la toise avec un regard mauvais, mais se retient d'attaquer. Si elle engage la conversation en premier, c'est qu'il y a peut-être quelque chose à en tirer.
- Quelqu'un qui a un contrat à remplir.
Sans baisser sa main, Capella balance légèrement sa queue pour mieux faire face à l'inconnue. Elle vient de remarquer un élément intéressant.
- Tu es seule… donc t'es pas avec la SSG. Une rivale, donc ? J'te préviens tout d'suite, je vais pas lâcher mon bout de gras comme ça. Donc soit tu dégages, soit c'est moi qui te dégage.
Elle conclut sa phrase en dégainant son fouet avec sa main gauche, dont la courbe ondule avec les vagues. Peut-être que cette possible adversaire est bien plus dangereuse qu'elle n'en a l'air - mais aux yeux de Capella, tous sont faibles tant qu'elle n'a pas constaté leur puissance de ses propres yeux.
CENDRES
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L'œil de la sirène borgne se plisse légèrement aux mots de sa consoeur, une mercenaire aussi visiblement, pas simplement une pillarde opportuniste, et le fait qu’elle avait un contrat sur le dos était d’ailleurs particulièrement chiant. Ca compliquait d’éventuelles négociations, négociations qu’elle n’avait de tout de façon visiblement pas vraiment envie de faire vu sa magie de glace et son fouet… Et visiblement plutôt confiante et agressive aussi.
Si elle avait l’air expérimentée, elle n’avait pas particulièrement l’air d’être avec la SSG non plus. Sa logique d’être seule donc pas avec la SSG s’appliquait aussi dans le sens inverse à priori, à moins qu’elle attendait des renforts de la compagnie et qu’en tant que sirène elle avait pris les devants. Mais elle n’avait pas vraiment cette dégaine de mercenaire de la SSG. Ce qui était tant mieux.
« T’as pas l’air d’être là pour rigoler, mais je suppose qu’une seule repartira avec le magot dans ce cas. »
Althéa n’avait clairement pas envie de s’embêter à perdre du temps avec une intruse, même si elle avait été là avant, peu lui importait, ce n’était pas première arrivée première servie ici, c’était simplement à celle qui en sortira pour s’emparer du plus d’objets précieux et de cargaison possible. Elle arma un coup d’épée, qui arriva à trouver la lame glacée de son adversaire. Il aurait certainement été plus efficace si sa lame était plus adaptée aux combats sous-marins, mais l’eau avait tendance à un peu ralentir ses coups, même si ils restaient redoutables. Déjà, qu’elle ait réussi à le parer était signe que ce n’était pas n’importe qui.
« Pour qui tu bosses alors? J’savais pas que des types faisaient des contrats pour piller des navires coulés. »
Sa lame avait tranché une bonne partie de la glace, sans vraiment atteindre son adversaire. Le fait qu’elle maîtrisait ce genre de magie n’était pas vraiment bon signe sous l’eau, même si l’océan et le sel compliquerait peut-être un peu son utilisation. Elle se tordit dans un angle improbable pour esquiver le coup de fouet, profitant de son agilité déjà impressionnante sur terre encore améliorée sous l’eau, avant de retirer sa lame d’un coup sec avant qu’elle ne la bloque avec sa magie de glace.
Quelques échanges plus tard, par sécurité, Althéa sortit d’un coup de la cabine par sécurité. Elle n’avait jamais été particulièrement à l’aise contre les mages qui savaient se défendre au contact, mais avait une bonne idée pour profiter de ses compétences. Elle avait l’air plus rapide et agile alors en profitant des reliefs du galion qu’elle connaissait bien, elle pourrait surprendre son adversaire malgré son echolocation pour des attaques rapides par surprise, contre lesquelles elle aurait sûrement du mal à se défendre. Reprenant un peu son souffle - si l’on pouvait dire ça sous l’océan, elle examinait son prochain angle d’approche… Plan légèrement compromis alors que le bruit sourd du métal résonna dans l’eau à quelques dizaines de mètres de là, alors qu’une ancre massive s’écrasa sur le sol rocailleux des récifs sous-marins. Voilà que quelqu’un était assez fou pour avoir rammené un navire. Un ping d’écholocation, et elle estima le navire comme étant assez petit, peut-être une grosse dizaine de membres d’équipage, mais visiblement, la concurrence était en marche. Sérieusement, combien étaient au final au courant pour ce putain de gallion? Elle serra les dents, elle avait encore l’avantage s’ils n’étaient pas des tritons ou des sirènes… Peut-être. Mais elle n’avait aucune intention de laisser cette occasion de s’en mettre plein les poches passer.
Devait-elle essayer de bluffer avec l’autre blondasse? Lui dire que ces types étaient avec elle? Nah, elle se rendrait sûrement bien assez rapidement compte de la supercherie et n’avait aucune intention de s’allier à dix personnes, parce-que cela voulait dire diviser sa part par dix. Elle soupira doucement, une chose à la fois, et sa première adversaire était encore à maîtriser.
Profitant de sa vitesse, elle défonca par surprise l’une des fenêtres de la cabine du capitaine, identifia l’autre sirène, bien plus proche que prévu pour lui offrir un coup de sa lame, alors, à la place, elle la faucha avec son épaule au niveau du ventre, la faisant traverser la cabine dans une traînée de bulles. Le bois de la cabine à l’opposé craqua sous l’impact de deux sirènes de plusieurs centaines de kilos s’abattant à toute vitesse dessus. Althéa se redressa légèrement, et, au contact, gratifia la joue de la blonde de son poing.
« On a de la visite, dehors, alors évite de trop résister, que je m’occupe d’eux le plus vite possible, j’ai pas toute la journée et une cargaison entière à aller sécuriser. »
Si elle avait l’air expérimentée, elle n’avait pas particulièrement l’air d’être avec la SSG non plus. Sa logique d’être seule donc pas avec la SSG s’appliquait aussi dans le sens inverse à priori, à moins qu’elle attendait des renforts de la compagnie et qu’en tant que sirène elle avait pris les devants. Mais elle n’avait pas vraiment cette dégaine de mercenaire de la SSG. Ce qui était tant mieux.
« T’as pas l’air d’être là pour rigoler, mais je suppose qu’une seule repartira avec le magot dans ce cas. »
Althéa n’avait clairement pas envie de s’embêter à perdre du temps avec une intruse, même si elle avait été là avant, peu lui importait, ce n’était pas première arrivée première servie ici, c’était simplement à celle qui en sortira pour s’emparer du plus d’objets précieux et de cargaison possible. Elle arma un coup d’épée, qui arriva à trouver la lame glacée de son adversaire. Il aurait certainement été plus efficace si sa lame était plus adaptée aux combats sous-marins, mais l’eau avait tendance à un peu ralentir ses coups, même si ils restaient redoutables. Déjà, qu’elle ait réussi à le parer était signe que ce n’était pas n’importe qui.
« Pour qui tu bosses alors? J’savais pas que des types faisaient des contrats pour piller des navires coulés. »
Sa lame avait tranché une bonne partie de la glace, sans vraiment atteindre son adversaire. Le fait qu’elle maîtrisait ce genre de magie n’était pas vraiment bon signe sous l’eau, même si l’océan et le sel compliquerait peut-être un peu son utilisation. Elle se tordit dans un angle improbable pour esquiver le coup de fouet, profitant de son agilité déjà impressionnante sur terre encore améliorée sous l’eau, avant de retirer sa lame d’un coup sec avant qu’elle ne la bloque avec sa magie de glace.
Quelques échanges plus tard, par sécurité, Althéa sortit d’un coup de la cabine par sécurité. Elle n’avait jamais été particulièrement à l’aise contre les mages qui savaient se défendre au contact, mais avait une bonne idée pour profiter de ses compétences. Elle avait l’air plus rapide et agile alors en profitant des reliefs du galion qu’elle connaissait bien, elle pourrait surprendre son adversaire malgré son echolocation pour des attaques rapides par surprise, contre lesquelles elle aurait sûrement du mal à se défendre. Reprenant un peu son souffle - si l’on pouvait dire ça sous l’océan, elle examinait son prochain angle d’approche… Plan légèrement compromis alors que le bruit sourd du métal résonna dans l’eau à quelques dizaines de mètres de là, alors qu’une ancre massive s’écrasa sur le sol rocailleux des récifs sous-marins. Voilà que quelqu’un était assez fou pour avoir rammené un navire. Un ping d’écholocation, et elle estima le navire comme étant assez petit, peut-être une grosse dizaine de membres d’équipage, mais visiblement, la concurrence était en marche. Sérieusement, combien étaient au final au courant pour ce putain de gallion? Elle serra les dents, elle avait encore l’avantage s’ils n’étaient pas des tritons ou des sirènes… Peut-être. Mais elle n’avait aucune intention de laisser cette occasion de s’en mettre plein les poches passer.
Devait-elle essayer de bluffer avec l’autre blondasse? Lui dire que ces types étaient avec elle? Nah, elle se rendrait sûrement bien assez rapidement compte de la supercherie et n’avait aucune intention de s’allier à dix personnes, parce-que cela voulait dire diviser sa part par dix. Elle soupira doucement, une chose à la fois, et sa première adversaire était encore à maîtriser.
Profitant de sa vitesse, elle défonca par surprise l’une des fenêtres de la cabine du capitaine, identifia l’autre sirène, bien plus proche que prévu pour lui offrir un coup de sa lame, alors, à la place, elle la faucha avec son épaule au niveau du ventre, la faisant traverser la cabine dans une traînée de bulles. Le bois de la cabine à l’opposé craqua sous l’impact de deux sirènes de plusieurs centaines de kilos s’abattant à toute vitesse dessus. Althéa se redressa légèrement, et, au contact, gratifia la joue de la blonde de son poing.
« On a de la visite, dehors, alors évite de trop résister, que je m’occupe d’eux le plus vite possible, j’ai pas toute la journée et une cargaison entière à aller sécuriser. »
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- De quoi j'me mêle ?
Répond Capella comme une bonne petite peste, pleine de dédain. Voir ses attaques ainsi déviées ne la rendent pas plus humble pour un sou : cette consœur n'est qu'un désagrément passager à éloigner, et elle pourra reprendre ce qu'elle faisait. En tout cas, c'est ce qu'elle a le luxe de penser au début de leur altercation.
Il s'avère qu'elle sait plutôt bien se défendre, et la mercenaire commence à se dire qu'elle pourrait bien poser une vraie difficulté si elle ne trouve pas une façon de reprendre l'avantage. Comme si elle pensait la même chose, au même moment, son adversaire s'éloigne et met une distance confortable entre elles. Elle défait la glace qui couvrait ses doigts, et calcule ses options. Avec un peu de concentration, elle devrait avoir le temps de préparer une attaque mentale suffisamment violente pour placer un coup décisif…
… Plan qu'elle met de côté dès qu'elle entend le vacarme de l'ancre qui frappe le sol à proximité. Qui ? Combien ? Elle n'est pas bien placée pour s'en faire une idée, et ne peut que se fier à l'écholocation produite par l'autre sirène. Sirène qui lui fonce dessus comme un boulet de canon, avant de lui mettre un méchant crochet dans la mâchoire. Capella encaisse le coup (non sans douleur) et relève la tête, prête à jouer de ses sorts. Finalement, une attaque mentale serait trop facile : et pourquoi pas une petite pétrification ? Dommage que sa victime respire sous l'eau - elle n'en mourra pas, mais au moins, elle regrettera de l'avoir regardée dans les yeux pour s'adresser à elle.
- Suis ton propre conseil et laisse la meilleure des deux s'en occuper, morue.
Murmure Capella au creux de son oreille avant de la contourner en ricanant avec satisfaction. Elle la frôle du bout de ses nageoires et s'éloigne de sa statue éphémère, tout en comptant les secondes dans sa tête. Vu la résilience de la rousse, le fait qu'elle ait probablement encore toute son endurance, et bien sûr, le fait que ce soit une sirène dans son milieu de prédilection, elle ferait mieux de ne pas miser sur un long effet de son sort : elle gagnera deux, trois minutes tout au plus. La mage passe le dos de sa main sur sa joue encore endolorie… Oui, disons deux minutes.
Elle aurait aimé en profiter pour la ligoter ou pour lui rendre son coup au centuple - mais selon la nature des prochains visiteurs qui passeront par cette épave, peut-être qu'elle sera utile autrement. Elle pourrait servir d'appât, ou de distraction, se dit Capella tout en concentrant son énergie magique dans son regard. Le sort qu'elle s'apprête à utiliser est fait pour les longues distances - pour quelques mètres, il ne lui coûtera que très peu de mana, pour un sacrifice sensoriel inexistant. Elle fixe le point d'apparition de sa projection astrale, et dès que la copie translucide d'elle-même apparaît au loin, de l'autre côté de l'embarcation, elle se dirige vers la partie de la cabine qu'elle comptait fouiller avant d'être interrompue.
C'est un petit peu sa façon à elle d'avoir le beurre, l'argent du beurre, et le titre de propriété du bétail : comme ça, elle peut garder un œil sur son ennemie dès qu'elle aura fini de compter jusqu'à 120, aller voir ce qu'il se passe là-bas, et continuer de piller ici.
La Capella translucide et immatérielle qui est apparue de l'autre côté du navire, flotte entre les ombres alors qu'elle contemple la coque vue du dessous. C'est un bâtiment massif, et probablement tout aussi rapide, sans quoi il ne serait parvenu ici aussi vite. Et s'ils amarrent près du Roc tout particulièrement, c'est sûrement parce qu'ils sont après l'épave… Elle écarquille les yeux en voyant une première silhouette, puis une deuxième plonger. Sans avoir accès à sa magie de nyctalopie, elle ne peut pas bien les identifier dans les Ombres, mais leur façon de nager ne la trompe pas. Deux tritons, bientôt rejoint par un troisième. C'est la quatrième silhouette qui sonne l'alarme dans l'esprit de la mercenaire : un élémentaire d'eau en uniforme ?! Gros bateau, escouade d'intervention, pas besoin d'être un érudit pour comprendre que ceux-là ne seront pas aussi faciles à gérer que la borgne - et malgré sa mauvaise foi naturelle, elle est bien obligée d'admettre que même elle n'était pas déjà un adversaire en papier mâché. Le sort est dissous avant que sa projection ne puisse être détectée.
Les mouvements de la Capella tangible sont soudain plus rapides, presque précipités. Elle fourre quelques documents dans sa sacoche - deux trois feuillets marqués de sceaux qui laissent présager qu'ils devraient intéresser son client - avant de se dégainer son épée et de revenir vers l'autre sirène, qui devrait commencer à retrouver ses capacités à bouger.
- Quatre éclaireurs. Des soldats. Faisons un marché, morue. J'ai pas envie de repartir bredouille, et je suis sûre que toi non plus, pas vrai ? Si on synchronise nos attaques, on pourra les neutraliser avant qu'ils donnent l'alarme, même s'il y a un télépathe dans le tas. A deux, on peut leur tenir tête, et une fois que ce sera fait, on reprendra notre petite… danse. A toi de voir. Tu préfères vivre riche, ou mourir pauvre ?
Elle pose sa dernière question avec arrogance, mais sans rompre sa posture défensive, prête à lancer un nouveau sort si la réponse de "la morue" ne lui convient pas. Très irritée par le fait de devoir admettre qu'elle ne pourrait pas repousser les éclaireurs toute seule, elle n'aimait pas non plus le fait de ne pas être sûre d'avoir l'avantage dans la conversation. Si sa consœur venait à refuser son offre, elle n'était même pas sûre de pouvoir la tuer de ses propres mains… et ça, ça voudrait dire rater deux butins en un.
CENDRES
Répond Capella comme une bonne petite peste, pleine de dédain. Voir ses attaques ainsi déviées ne la rendent pas plus humble pour un sou : cette consœur n'est qu'un désagrément passager à éloigner, et elle pourra reprendre ce qu'elle faisait. En tout cas, c'est ce qu'elle a le luxe de penser au début de leur altercation.
Il s'avère qu'elle sait plutôt bien se défendre, et la mercenaire commence à se dire qu'elle pourrait bien poser une vraie difficulté si elle ne trouve pas une façon de reprendre l'avantage. Comme si elle pensait la même chose, au même moment, son adversaire s'éloigne et met une distance confortable entre elles. Elle défait la glace qui couvrait ses doigts, et calcule ses options. Avec un peu de concentration, elle devrait avoir le temps de préparer une attaque mentale suffisamment violente pour placer un coup décisif…
… Plan qu'elle met de côté dès qu'elle entend le vacarme de l'ancre qui frappe le sol à proximité. Qui ? Combien ? Elle n'est pas bien placée pour s'en faire une idée, et ne peut que se fier à l'écholocation produite par l'autre sirène. Sirène qui lui fonce dessus comme un boulet de canon, avant de lui mettre un méchant crochet dans la mâchoire. Capella encaisse le coup (non sans douleur) et relève la tête, prête à jouer de ses sorts. Finalement, une attaque mentale serait trop facile : et pourquoi pas une petite pétrification ? Dommage que sa victime respire sous l'eau - elle n'en mourra pas, mais au moins, elle regrettera de l'avoir regardée dans les yeux pour s'adresser à elle.
- Suis ton propre conseil et laisse la meilleure des deux s'en occuper, morue.
Murmure Capella au creux de son oreille avant de la contourner en ricanant avec satisfaction. Elle la frôle du bout de ses nageoires et s'éloigne de sa statue éphémère, tout en comptant les secondes dans sa tête. Vu la résilience de la rousse, le fait qu'elle ait probablement encore toute son endurance, et bien sûr, le fait que ce soit une sirène dans son milieu de prédilection, elle ferait mieux de ne pas miser sur un long effet de son sort : elle gagnera deux, trois minutes tout au plus. La mage passe le dos de sa main sur sa joue encore endolorie… Oui, disons deux minutes.
Elle aurait aimé en profiter pour la ligoter ou pour lui rendre son coup au centuple - mais selon la nature des prochains visiteurs qui passeront par cette épave, peut-être qu'elle sera utile autrement. Elle pourrait servir d'appât, ou de distraction, se dit Capella tout en concentrant son énergie magique dans son regard. Le sort qu'elle s'apprête à utiliser est fait pour les longues distances - pour quelques mètres, il ne lui coûtera que très peu de mana, pour un sacrifice sensoriel inexistant. Elle fixe le point d'apparition de sa projection astrale, et dès que la copie translucide d'elle-même apparaît au loin, de l'autre côté de l'embarcation, elle se dirige vers la partie de la cabine qu'elle comptait fouiller avant d'être interrompue.
C'est un petit peu sa façon à elle d'avoir le beurre, l'argent du beurre, et le titre de propriété du bétail : comme ça, elle peut garder un œil sur son ennemie dès qu'elle aura fini de compter jusqu'à 120, aller voir ce qu'il se passe là-bas, et continuer de piller ici.
La Capella translucide et immatérielle qui est apparue de l'autre côté du navire, flotte entre les ombres alors qu'elle contemple la coque vue du dessous. C'est un bâtiment massif, et probablement tout aussi rapide, sans quoi il ne serait parvenu ici aussi vite. Et s'ils amarrent près du Roc tout particulièrement, c'est sûrement parce qu'ils sont après l'épave… Elle écarquille les yeux en voyant une première silhouette, puis une deuxième plonger. Sans avoir accès à sa magie de nyctalopie, elle ne peut pas bien les identifier dans les Ombres, mais leur façon de nager ne la trompe pas. Deux tritons, bientôt rejoint par un troisième. C'est la quatrième silhouette qui sonne l'alarme dans l'esprit de la mercenaire : un élémentaire d'eau en uniforme ?! Gros bateau, escouade d'intervention, pas besoin d'être un érudit pour comprendre que ceux-là ne seront pas aussi faciles à gérer que la borgne - et malgré sa mauvaise foi naturelle, elle est bien obligée d'admettre que même elle n'était pas déjà un adversaire en papier mâché. Le sort est dissous avant que sa projection ne puisse être détectée.
Les mouvements de la Capella tangible sont soudain plus rapides, presque précipités. Elle fourre quelques documents dans sa sacoche - deux trois feuillets marqués de sceaux qui laissent présager qu'ils devraient intéresser son client - avant de se dégainer son épée et de revenir vers l'autre sirène, qui devrait commencer à retrouver ses capacités à bouger.
- Quatre éclaireurs. Des soldats. Faisons un marché, morue. J'ai pas envie de repartir bredouille, et je suis sûre que toi non plus, pas vrai ? Si on synchronise nos attaques, on pourra les neutraliser avant qu'ils donnent l'alarme, même s'il y a un télépathe dans le tas. A deux, on peut leur tenir tête, et une fois que ce sera fait, on reprendra notre petite… danse. A toi de voir. Tu préfères vivre riche, ou mourir pauvre ?
Elle pose sa dernière question avec arrogance, mais sans rompre sa posture défensive, prête à lancer un nouveau sort si la réponse de "la morue" ne lui convient pas. Très irritée par le fait de devoir admettre qu'elle ne pourrait pas repousser les éclaireurs toute seule, elle n'aimait pas non plus le fait de ne pas être sûre d'avoir l'avantage dans la conversation. Si sa consœur venait à refuser son offre, elle n'était même pas sûre de pouvoir la tuer de ses propres mains… et ça, ça voudrait dire rater deux butins en un.
CENDRES
Invité
Invité
C’était bien pour ça que les mages étaient chiants, avec leurs pouvoirs et leur imprévisibilité. Peut-être aurait-elle du juste profiter de l’assaut pour danser autour d’elle et la couper en sushis. Certainement qu’avec un assaut frontal elle s’en serait mieux sortie. C’était ça, d’être trop prudente, parfois on en venait à être imprudent.
En tout cas, leçon apprise, attention à ses yeux.
Au moins, elle était en relative sécurité ici. Le temps pour elle de constater dans quelle merde elles étaient l’une comme l’autre. Et visiblement, elle revint avec une proposition. Une qui la fit légèrement souffler du nez.
« Ma foi, on dirait que tu tiens vraiment à ta paie, face de lamproie. »
Elle considérait la chose, cette petite impertinente avait vraiment un sale caractère et visiblement ne semblait pas prête à lâcher son morceau de gras si facilement. Ce qu’elle pouvait comprendre, et elle avait aussi appris à ne pas la sous-estimer. Donc son analyse était certainement assez pertinente, ce n’était pas forcément des amateurs pour descendre ici en pleine tempête. Elle jeta un petit coup d'œil en dehors de la cabine, sa vision acérée arrivant à deviner une tenue ressemblant à celle de la milice de la SSG. Ces connards étaient donc déjà arrivés sur place? Par ce temps? Et à en juger leurs silhouettes, il y avait dans le lot des sirènes et des tritons. Logique qu’une équipe si spécialisée en soit constituée, d’un côté. D’un autre côté, les sirènes non sauvages étaient assez rares.
« Hm. Occupons-nous d’eux dans ce cas. Et on verra ensuite qui repartira riche ou pas. »
Pas vraiment d’entrain dans sa voix, la sirène rouge reste toujours à moitié perdue dans ses réflexions. Ils n’avaient pas besoin de télépathes pour se rendre compte rapidement que leur équipe sous-marine avait été éradiquée - pour peu qu’elles y arrivent. Et dans tous les cas, si un navire était déjà présent sur place, elle n’aurait jamais le temps d’en évacuer les richesses avant l’arrivée de renforts. Ni elle, ni l’autre face de lamproie. Mais c’était encore un souci pour plus tard.
« Vas-y, j’te couvre. C’est toi qui a les trucs imprévisibles dans ta besace. »
Et avec de la chance, elle mourra dans la bataille. Ca lui retirerait deux épines de la nageoire d’un coup.
En tout cas, leçon apprise, attention à ses yeux.
Au moins, elle était en relative sécurité ici. Le temps pour elle de constater dans quelle merde elles étaient l’une comme l’autre. Et visiblement, elle revint avec une proposition. Une qui la fit légèrement souffler du nez.
« Ma foi, on dirait que tu tiens vraiment à ta paie, face de lamproie. »
Elle considérait la chose, cette petite impertinente avait vraiment un sale caractère et visiblement ne semblait pas prête à lâcher son morceau de gras si facilement. Ce qu’elle pouvait comprendre, et elle avait aussi appris à ne pas la sous-estimer. Donc son analyse était certainement assez pertinente, ce n’était pas forcément des amateurs pour descendre ici en pleine tempête. Elle jeta un petit coup d'œil en dehors de la cabine, sa vision acérée arrivant à deviner une tenue ressemblant à celle de la milice de la SSG. Ces connards étaient donc déjà arrivés sur place? Par ce temps? Et à en juger leurs silhouettes, il y avait dans le lot des sirènes et des tritons. Logique qu’une équipe si spécialisée en soit constituée, d’un côté. D’un autre côté, les sirènes non sauvages étaient assez rares.
« Hm. Occupons-nous d’eux dans ce cas. Et on verra ensuite qui repartira riche ou pas. »
Pas vraiment d’entrain dans sa voix, la sirène rouge reste toujours à moitié perdue dans ses réflexions. Ils n’avaient pas besoin de télépathes pour se rendre compte rapidement que leur équipe sous-marine avait été éradiquée - pour peu qu’elles y arrivent. Et dans tous les cas, si un navire était déjà présent sur place, elle n’aurait jamais le temps d’en évacuer les richesses avant l’arrivée de renforts. Ni elle, ni l’autre face de lamproie. Mais c’était encore un souci pour plus tard.
« Vas-y, j’te couvre. C’est toi qui a les trucs imprévisibles dans ta besace. »
Et avec de la chance, elle mourra dans la bataille. Ca lui retirerait deux épines de la nageoire d’un coup.
Invité
Invité
- Contente de voir que tu sais réfléchir, quand tu t'y mets.
Capella s'éloigne en quelques coups de nageoires, puis tourne légèrement la tête vers sa partenaire éphémère, pour s'assurer que tous ses mots soient entendus.
- Essaie de pas te pisser d'ssus avant que je te crée une ouverture, tu veux ? Oh, et tu devrais te boucher les oreilles.
Et sur ces paroles, la mercenaire s'élance en direction des ennemis. Sa puissante queue de requin-tigre lui permet de se déplacer rapidement, sans gâcher un seul mouvement - mais en même temps qu'elle prend sa place sur l'échiquier, elle malaxe son énergie magique pour en faire apparaître une deuxième. La sirène gantée, à la queue grisâtre et au regard bicolore, ne tarde pas à se faire remarquer par la petite patrouille envoyée en reconnaissance.
Avant même qu'un sort ait le temps d'être lancé, Capella, et la projection astrale d'elle-même qu'elle a fait apparaître dans leur dos, poussent un hurlement strident, la gorge soudainement heurtée par l'effort soudain qu'elle doit déployer, le dos arqué en arrière par l'intensité de son propre cri. Les ondes sonores rebondissent et se diffusent dans l'eau, et toutes les sirènes présentes ont maintenant une idée plus que précise de la topographie de leur arène sous-marine.
La mage n'en a pas fini : cette autre sirène l'a défiée de jouer de son imprévisibilité, et elle compte bien l'en combler. Pendant qu'elle s'arrache la voix, elle prépare déjà son prochain coup. Dès qu'elle a fini de hurler : elle disparaît, rendue invisible, et en profite pour dissiper sa projection astrale.
Pour autant, l'élémentaire d'eau n'a aucun mal à suivre le courant de sa trajectoire - cette sirène idiote ne fait que traverser son élément ! Du mieux qui peut, il guide les tritons, qui fendent l'eau de leurs tridents dans des arcs de cercle répétitifs mais puissants. Capella les esquive de peu : en partie grâce à son entraînement, mais aussi par pure chance. Mais elle ne préfère pas garder l'avantage trop longtemps. Ce n'est que le début. Ils ont encore le temps de jouer, et d'être jaugés. Esquivant un des tridents de justesse à nouveau, elle suit le mouvement de ses piques pour s'infliger une entaille similaire - mais bien moins profonde - sur le devant du bras.
Le goût du sang dans l'eau noire de la nuit donne un sentiment de victoire à son adversaire, qui n'a maintenant plus qu'à suivre l'arôme du délicieux filet carmin de sa proie. La sirène blonde semble essayer de l'attirer vers le sol marin : serait-elle une géomancienne désespérée ? Qu'importe, elle s'est clairement présentée en ennemie dangereuse, et doit être neutralisée.
- Attends, on ne doit pas rompre la formation !
L'interpelle un de ses frères d'armes, inquiet de le voir s'enfoncer vers les abysses. L'élémentaire semble accumuler son mana - peut-être pour continuer de sentir les mouvements de la peste invisible, ou peut-être pour préparer une attaque ? Le dernier triton, lui, a enfin repéré l'autre intruse malgré la diversion, mais il semble hésiter entre l'attaquer de front, et se tenir à une stratégie que nous ne connaissons pas encore.
L'attention des trois adversaires est détournée lorsqu'un nouveau cri glaçant, cette fois masculin, résonne depuis le fond de la mer. La blonde n'est plus invisible, mais elle nage dans un flot interminable de sang et d'entrailles. Capella contemple son ventre ouvert en deux, cloué au sol par sa propre arme, et décide de lui crever les deux yeux du bout de son épée pour terminer le travail, avant de lever la tête vers les autres.
Avec tout ça, la morue écarlate ne devrait pas se plaindre de ne pas avoir eu suffisamment d'ouvertures, non ?
CENDRES
Capella s'éloigne en quelques coups de nageoires, puis tourne légèrement la tête vers sa partenaire éphémère, pour s'assurer que tous ses mots soient entendus.
- Essaie de pas te pisser d'ssus avant que je te crée une ouverture, tu veux ? Oh, et tu devrais te boucher les oreilles.
Et sur ces paroles, la mercenaire s'élance en direction des ennemis. Sa puissante queue de requin-tigre lui permet de se déplacer rapidement, sans gâcher un seul mouvement - mais en même temps qu'elle prend sa place sur l'échiquier, elle malaxe son énergie magique pour en faire apparaître une deuxième. La sirène gantée, à la queue grisâtre et au regard bicolore, ne tarde pas à se faire remarquer par la petite patrouille envoyée en reconnaissance.
Avant même qu'un sort ait le temps d'être lancé, Capella, et la projection astrale d'elle-même qu'elle a fait apparaître dans leur dos, poussent un hurlement strident, la gorge soudainement heurtée par l'effort soudain qu'elle doit déployer, le dos arqué en arrière par l'intensité de son propre cri. Les ondes sonores rebondissent et se diffusent dans l'eau, et toutes les sirènes présentes ont maintenant une idée plus que précise de la topographie de leur arène sous-marine.
La mage n'en a pas fini : cette autre sirène l'a défiée de jouer de son imprévisibilité, et elle compte bien l'en combler. Pendant qu'elle s'arrache la voix, elle prépare déjà son prochain coup. Dès qu'elle a fini de hurler : elle disparaît, rendue invisible, et en profite pour dissiper sa projection astrale.
Pour autant, l'élémentaire d'eau n'a aucun mal à suivre le courant de sa trajectoire - cette sirène idiote ne fait que traverser son élément ! Du mieux qui peut, il guide les tritons, qui fendent l'eau de leurs tridents dans des arcs de cercle répétitifs mais puissants. Capella les esquive de peu : en partie grâce à son entraînement, mais aussi par pure chance. Mais elle ne préfère pas garder l'avantage trop longtemps. Ce n'est que le début. Ils ont encore le temps de jouer, et d'être jaugés. Esquivant un des tridents de justesse à nouveau, elle suit le mouvement de ses piques pour s'infliger une entaille similaire - mais bien moins profonde - sur le devant du bras.
Le goût du sang dans l'eau noire de la nuit donne un sentiment de victoire à son adversaire, qui n'a maintenant plus qu'à suivre l'arôme du délicieux filet carmin de sa proie. La sirène blonde semble essayer de l'attirer vers le sol marin : serait-elle une géomancienne désespérée ? Qu'importe, elle s'est clairement présentée en ennemie dangereuse, et doit être neutralisée.
- Attends, on ne doit pas rompre la formation !
L'interpelle un de ses frères d'armes, inquiet de le voir s'enfoncer vers les abysses. L'élémentaire semble accumuler son mana - peut-être pour continuer de sentir les mouvements de la peste invisible, ou peut-être pour préparer une attaque ? Le dernier triton, lui, a enfin repéré l'autre intruse malgré la diversion, mais il semble hésiter entre l'attaquer de front, et se tenir à une stratégie que nous ne connaissons pas encore.
L'attention des trois adversaires est détournée lorsqu'un nouveau cri glaçant, cette fois masculin, résonne depuis le fond de la mer. La blonde n'est plus invisible, mais elle nage dans un flot interminable de sang et d'entrailles. Capella contemple son ventre ouvert en deux, cloué au sol par sa propre arme, et décide de lui crever les deux yeux du bout de son épée pour terminer le travail, avant de lever la tête vers les autres.
Avec tout ça, la morue écarlate ne devrait pas se plaindre de ne pas avoir eu suffisamment d'ouvertures, non ?
CENDRES
Invité
Invité
« Vas-y, j’regarde faire la pro. »
Un petit rire narquois s’échappa des lèvres de la sirène. Dans tous les cas, ça lui permettra de juger la puissance de leurs adversaires - et au pire elle verrait l’autre moche se faire tuer ici et maintenant. Ou si elle arrivait à quelque chose, ça lui laissait toujours la chance de mettre la main sur le magot. Dans les deux cas, elle était gagnante. Elle la laissa donc partir vers l’avant, observant simplement à travers de petites ouvertures, lui permettant ainsi de rester pour le moment quasiment invisible à l’echolocalisation des autres sirènes et tritons. Néanmoins, ce fichu élémentaire d’eau avait visiblement de quoi poser des problèmes.
Une fois le premier échange avec l’autre chieuse réalisée, Althéa jugea qu’elles avaient possiblement leur chance. Peut-être pas seules, effectivement, vu comment l’autre sirène semblait pataude dans l’eau, surtout comparé à elle. C’était peut-être comme cela qu’elle prendrait l’ascendant sur ces chieurs de mages : En les prenant de vitesse. Mais c’était des considérations pour un autre jour. Althéa sa coula en dehors de la cabine, longeant les reliefs - du navire dans un premier temps, puis du reste des fonds marins, frôlant chaque rocher et caillou pour se rendre toujours la plus discrète possible à l'écholocalisation. Ce qui était d’ailleurs étonnant c’était qu’elle entendait peu de leur adversaire vraiment l’utiliser - certainement pas peur de se rendre au final chacun aveugle en envoyant trop de signaux sonores? Ou peut-être que cela gênerait trop leur allié élémentaire qui semblait avoir un outil encore plus puissant à disposition? Sinon, l’invisibilité de son alliée de fortune aurait certainement été bien moins efficace. Et c’était peut-être aussi pour cela que le cri initial de la sirène semblait lui avoir donné un avantage initial - avantage qui s’était réduit petit à petit au cours du combat, du moins lui semblait-elle en observant de loin la danse des participants.
Disciplinés, ils semblaient tout de même assez rodés à ce genre de combats sous-marins. Étaient-ils simplement correctement entraînés, ou bien n’était-ce pas leur première valse sous-marine? Althéa s’élança alors qu’ils avaient enfin réussi à blesser la blonde, à toute vitesse, fonçant droit vers sa cible. En s’approchant, elle commença à saturer la zone par son écholocalisation, trahissant sa présence pour toutes les sirènes et tritons alentours - mais semblant visiblement perturber leur camarade élémentaire pour une raison qu’elle ignorait, mais qu’elle avait pu déduire.
Un triton s’interposa, abattant sa lame sur la sirène aux écailles écarlates dans un arc de cercle meurtrier. Althéa ne s’arrêta pas, d’une petite roulade sous-marine la faisant passer à quelques millimètres de sa lame, elle passa derrière lui, et arriva droit sur l’élémentaire dans lequel elle planta sa lame. Même s’il n’était que fait d’eau, il rugit à l’arrivée de la lame dans son corps et sembla comme se contracter, se contorsionner dans un cri de douleur. Elle n’eut pas particulièrement le temps de lui régler son compte pour de bon, alors que ses alliés se précipitèrent vers elle. La rouge para un premier coup de sa lame, esquiva rapidement un second, avant de sentir une décharge aquatique la frapper de plein fouet depuis le bas. L’élémentaire enragé bien que gravement blessé venait de lui envoyer une attaque aqueuse sous-marine quasi-invisible. Elle encaissa l’attaque, qui lui coupa le souffle mais que sa condition de sirène lui permit d’assez bien encaisser, en profitant de son inertie pour se retrouver propulsée de la surface de l’océan dans une courbe magistrale au milieu de la pluie, du vent, et des éclairs de la tempête qui s’éloignait petit à petit.
Elle eu l’occasion de voir le navire de plus près - encore rempli de pas mal de monde, il avait l’air principalement humain, et sans vraiment plus de moyens d’aller en plongée sous-marine. C’était certainement à ça que servait l’équipe qu’ils avaient envoyé. Eux ne seraient certainement d’aucune aide sous l’eau… Mais ils pourraient peut-être appeler de l’aide. Elle devait faire vite.
Elle replongea sous les flots, hors d’atteinte directe du petit groupe et bien moins menacée cette fois.
« Merci pour l’échappatoire, gros truc plein de flotte! »
Sirènes et tritons plus bas étaient visiblement en train de voir leurs nerfs mis à rude épreuve. l’élémentaire était complètement hors de position dans la formation, et Althéa redescendait à pleine vitesse pour retenir ses alliés dont certains semblaient pressés d’aller couvrir leur allié. Visiblement, ce petit rigolo d’élémentaire semblait être leur chef, et maintenant qu’il était blessé, ses sous-fifres commençaient à se désorganiser. Une sirène isolée essaya de s’interposer face à Althéa, qui esquiva son coup de lame avant de passer la sienne sous sa garde et de trancher de sa lame au milieu de son corps, lui faisant perdre connaissance presque immédiatement.
« Alors, elle est où votre super formation maintenant? »
Un petit rire narquois s’échappa des lèvres de la sirène. Dans tous les cas, ça lui permettra de juger la puissance de leurs adversaires - et au pire elle verrait l’autre moche se faire tuer ici et maintenant. Ou si elle arrivait à quelque chose, ça lui laissait toujours la chance de mettre la main sur le magot. Dans les deux cas, elle était gagnante. Elle la laissa donc partir vers l’avant, observant simplement à travers de petites ouvertures, lui permettant ainsi de rester pour le moment quasiment invisible à l’echolocalisation des autres sirènes et tritons. Néanmoins, ce fichu élémentaire d’eau avait visiblement de quoi poser des problèmes.
Une fois le premier échange avec l’autre chieuse réalisée, Althéa jugea qu’elles avaient possiblement leur chance. Peut-être pas seules, effectivement, vu comment l’autre sirène semblait pataude dans l’eau, surtout comparé à elle. C’était peut-être comme cela qu’elle prendrait l’ascendant sur ces chieurs de mages : En les prenant de vitesse. Mais c’était des considérations pour un autre jour. Althéa sa coula en dehors de la cabine, longeant les reliefs - du navire dans un premier temps, puis du reste des fonds marins, frôlant chaque rocher et caillou pour se rendre toujours la plus discrète possible à l'écholocalisation. Ce qui était d’ailleurs étonnant c’était qu’elle entendait peu de leur adversaire vraiment l’utiliser - certainement pas peur de se rendre au final chacun aveugle en envoyant trop de signaux sonores? Ou peut-être que cela gênerait trop leur allié élémentaire qui semblait avoir un outil encore plus puissant à disposition? Sinon, l’invisibilité de son alliée de fortune aurait certainement été bien moins efficace. Et c’était peut-être aussi pour cela que le cri initial de la sirène semblait lui avoir donné un avantage initial - avantage qui s’était réduit petit à petit au cours du combat, du moins lui semblait-elle en observant de loin la danse des participants.
Disciplinés, ils semblaient tout de même assez rodés à ce genre de combats sous-marins. Étaient-ils simplement correctement entraînés, ou bien n’était-ce pas leur première valse sous-marine? Althéa s’élança alors qu’ils avaient enfin réussi à blesser la blonde, à toute vitesse, fonçant droit vers sa cible. En s’approchant, elle commença à saturer la zone par son écholocalisation, trahissant sa présence pour toutes les sirènes et tritons alentours - mais semblant visiblement perturber leur camarade élémentaire pour une raison qu’elle ignorait, mais qu’elle avait pu déduire.
Un triton s’interposa, abattant sa lame sur la sirène aux écailles écarlates dans un arc de cercle meurtrier. Althéa ne s’arrêta pas, d’une petite roulade sous-marine la faisant passer à quelques millimètres de sa lame, elle passa derrière lui, et arriva droit sur l’élémentaire dans lequel elle planta sa lame. Même s’il n’était que fait d’eau, il rugit à l’arrivée de la lame dans son corps et sembla comme se contracter, se contorsionner dans un cri de douleur. Elle n’eut pas particulièrement le temps de lui régler son compte pour de bon, alors que ses alliés se précipitèrent vers elle. La rouge para un premier coup de sa lame, esquiva rapidement un second, avant de sentir une décharge aquatique la frapper de plein fouet depuis le bas. L’élémentaire enragé bien que gravement blessé venait de lui envoyer une attaque aqueuse sous-marine quasi-invisible. Elle encaissa l’attaque, qui lui coupa le souffle mais que sa condition de sirène lui permit d’assez bien encaisser, en profitant de son inertie pour se retrouver propulsée de la surface de l’océan dans une courbe magistrale au milieu de la pluie, du vent, et des éclairs de la tempête qui s’éloignait petit à petit.
Elle eu l’occasion de voir le navire de plus près - encore rempli de pas mal de monde, il avait l’air principalement humain, et sans vraiment plus de moyens d’aller en plongée sous-marine. C’était certainement à ça que servait l’équipe qu’ils avaient envoyé. Eux ne seraient certainement d’aucune aide sous l’eau… Mais ils pourraient peut-être appeler de l’aide. Elle devait faire vite.
Elle replongea sous les flots, hors d’atteinte directe du petit groupe et bien moins menacée cette fois.
« Merci pour l’échappatoire, gros truc plein de flotte! »
Sirènes et tritons plus bas étaient visiblement en train de voir leurs nerfs mis à rude épreuve. l’élémentaire était complètement hors de position dans la formation, et Althéa redescendait à pleine vitesse pour retenir ses alliés dont certains semblaient pressés d’aller couvrir leur allié. Visiblement, ce petit rigolo d’élémentaire semblait être leur chef, et maintenant qu’il était blessé, ses sous-fifres commençaient à se désorganiser. Une sirène isolée essaya de s’interposer face à Althéa, qui esquiva son coup de lame avant de passer la sienne sous sa garde et de trancher de sa lame au milieu de son corps, lui faisant perdre connaissance presque immédiatement.
« Alors, elle est où votre super formation maintenant? »
Invité
Invité
La verticalité de l'affrontement donne l'avantage aux deux charognardes. Si Capella se situait actuellement sous la "formation" ennemie, la sirène écarlate avait en revanche pris l'avantage grâce à son ascension. La présence de la mage noire se confond avec le sang de leur allié, et pendant que l'élémentaire accuse le choc de ses blessures, ses deux sous-fifres restant se divisent. L'une d'elle s'en va perdre contre celle d'en haut, et l'autre, mu par la vengeance, vient chercher la mort en bas.
Avec un gloussement cristallin qui résonne jusqu'à la surface, Capella l'intercepte en attaquant d'abord son mental, puis charge à son tour dans sa direction pour attaquer son flanc. Déstabilisé par la souffrance qui prend le pas sur ses pensées, l'entraînement inflexible qu'il a bien pu suivre ne lui est plus si utile, et il doit tout donner pour réussir à parer les estocs de son adversaire. Celle-ci jubile ouvertement, euphorique par la victoire qu'elle s'attribue déjà. Son arrogance, aussi risquée qu'elle puisse être dans une autre configuration, n'est ici que justifiée. L'esprit accaparé par ses assauts psychiques, le triton ne peut pas analyser clairement le style de combat de son adversaire. Et peut-être que dans une autre vie, dans un autre monde où il n'affronterait pas une fidèle bénie par les Ombres, peut-être qu'il aurait pu voir clair dans son jeu. Hélas, ses pensées surchargées n'auront pas l'occasion de déduire le plus important dans la façon dont Capella se bat. Quoiqu'elle fasse, peu importe l'adversaire, cette sadique vilaine créature se bat toujours sur plusieurs fronts à la fois. Dans une autre vie, il aurait senti l'eau dans son dos se refroidir rapidement, l'aurait vu se cristalliser du coin de l'œil, aurait entendu les sons rebondir sur la surface de la pointe de glace acérée qui se forme derrière lui. Alors qu'elle puise dans son énergie magique pour former son projectile, elle cesse de frapper l'esprit de son jouet, et lui offre quelques secondes de lucidité, un peu d'espoir, une ouverture vers laquelle il plonge son trident… Jusqu'à ce que sa nuque soit transpercée par sa petite surprise.
Un nouveau nuage vermeil érupte dans l'eau, et pour peu, on pourrait croire qu'il y a deux sirènes écarlates qui tournent autour de leur dernière proie. Indissociable du sang qu'elle a fait couler, elle émet quelques claquements de mâchoire pour situer l'élémentaire, et l'alliée de fortune qu'elle désigne comme "morue". L'écho fait son travail et elle constate que celui-ci a profité du sacrifice de son équipe pour essayer de rejoindre la surface : quelle erreur. Nul doute que la combattante écarlate a dû intercepter sa tentative. Au moins, sa lâcheté prouve qu'il n'est pas complètement stupide. Seul face à deux prédateurs de la mer, dans leur élément de prédilection, il ne peut compter que sur ses prouesses physiques pour se défendre, à défaut de pouvoir leur infliger de réels dégâts avec sa magie de l'eau.
Plus partageuse avec ses jouets qu'avec son or, Capella prend son temps pour revenir vers lui - elle est d'assez bonne humeur pour laisser la morue s'amuser un peu, elle aussi. Une faible nuance dans son avidité, surtout qu'après avoir observé un peu leur affrontement, elle essaiera de lui voler le coup final en manifestant une myriade de petites flèches de glace qui viennent s'enfoncer dans ce qui restera de l'élémentaire. Un vol raté à quelques secondes près - l'une appellera cela une défaite, l'autre une égalité, et aucun doute que l'histoire restera un sujet de querelles entre les deux impitoyables sirènes. Elle n'a pas attaqué que par gourmandise, cependant, et alors que l'élémentaire reprend forme humanoïde en mourant et flotte entre elles, la mercenaire affiche une expression sérieuse, bien que débordante d'orgueil.
- Tu te démerdes plutôt bien, finalement.
Susurre-t-elle avec l'assurance d'un monstre qui en reconnaît un autre. Elle pourrait la tuer si facilement… et réciproquement. Mais ce ne serait pas aussi amusant que le combat qu'elles viennent de mener. Même les sales gosses savent faire la différence entre un bon jouet, et un bon camarade de jeu. Capella rengaine son épée, en signe de trêve, et pour montrer plus clairement qu'elle ne compte pas revenir sur sa parole, initie un début de conversation.
- Maintenant qu'on a gagné un peu d'temps et que j'ai plus envie d'te tuer… Tu t'appelles comment ? Morue, ça te va bien, mais tu dois avoir un p'tit nom à toi, nan ? Moi, c'est Capella.
Elle se repositionne gracieusement avant de nager vers l'épave, tout en prenant soin de ne pas exposer ses angles morts à la sirène écarlate. Se montrer cordiale ne signifie pas être imprudente, après tout. Elle émet un grondement bas et constant, ce qui lui permet de resituer l'agencement du navire à piller par écholocalisation. Lorsqu'elle est satisfaite, elle se dirige vers une trappe sur le pont, et alors qu'elle s'occupe de la serrure, s'adresse à nouveau à sa rivale.
- On a dix ou quinze minutes avant que le reste débarque, j'pense. J'sais pas toi, mais moi, j'préfère me servir avant. Première arrivée, première servie !
Inutile de négocier une division équitable du butin qu'elle essaierait inévitablement de tronquer, surtout alors que son instinct lui disait que son interlocutrice en aurait probablement fait tout autant.
CENDRES
Avec un gloussement cristallin qui résonne jusqu'à la surface, Capella l'intercepte en attaquant d'abord son mental, puis charge à son tour dans sa direction pour attaquer son flanc. Déstabilisé par la souffrance qui prend le pas sur ses pensées, l'entraînement inflexible qu'il a bien pu suivre ne lui est plus si utile, et il doit tout donner pour réussir à parer les estocs de son adversaire. Celle-ci jubile ouvertement, euphorique par la victoire qu'elle s'attribue déjà. Son arrogance, aussi risquée qu'elle puisse être dans une autre configuration, n'est ici que justifiée. L'esprit accaparé par ses assauts psychiques, le triton ne peut pas analyser clairement le style de combat de son adversaire. Et peut-être que dans une autre vie, dans un autre monde où il n'affronterait pas une fidèle bénie par les Ombres, peut-être qu'il aurait pu voir clair dans son jeu. Hélas, ses pensées surchargées n'auront pas l'occasion de déduire le plus important dans la façon dont Capella se bat. Quoiqu'elle fasse, peu importe l'adversaire, cette sadique vilaine créature se bat toujours sur plusieurs fronts à la fois. Dans une autre vie, il aurait senti l'eau dans son dos se refroidir rapidement, l'aurait vu se cristalliser du coin de l'œil, aurait entendu les sons rebondir sur la surface de la pointe de glace acérée qui se forme derrière lui. Alors qu'elle puise dans son énergie magique pour former son projectile, elle cesse de frapper l'esprit de son jouet, et lui offre quelques secondes de lucidité, un peu d'espoir, une ouverture vers laquelle il plonge son trident… Jusqu'à ce que sa nuque soit transpercée par sa petite surprise.
Un nouveau nuage vermeil érupte dans l'eau, et pour peu, on pourrait croire qu'il y a deux sirènes écarlates qui tournent autour de leur dernière proie. Indissociable du sang qu'elle a fait couler, elle émet quelques claquements de mâchoire pour situer l'élémentaire, et l'alliée de fortune qu'elle désigne comme "morue". L'écho fait son travail et elle constate que celui-ci a profité du sacrifice de son équipe pour essayer de rejoindre la surface : quelle erreur. Nul doute que la combattante écarlate a dû intercepter sa tentative. Au moins, sa lâcheté prouve qu'il n'est pas complètement stupide. Seul face à deux prédateurs de la mer, dans leur élément de prédilection, il ne peut compter que sur ses prouesses physiques pour se défendre, à défaut de pouvoir leur infliger de réels dégâts avec sa magie de l'eau.
Plus partageuse avec ses jouets qu'avec son or, Capella prend son temps pour revenir vers lui - elle est d'assez bonne humeur pour laisser la morue s'amuser un peu, elle aussi. Une faible nuance dans son avidité, surtout qu'après avoir observé un peu leur affrontement, elle essaiera de lui voler le coup final en manifestant une myriade de petites flèches de glace qui viennent s'enfoncer dans ce qui restera de l'élémentaire. Un vol raté à quelques secondes près - l'une appellera cela une défaite, l'autre une égalité, et aucun doute que l'histoire restera un sujet de querelles entre les deux impitoyables sirènes. Elle n'a pas attaqué que par gourmandise, cependant, et alors que l'élémentaire reprend forme humanoïde en mourant et flotte entre elles, la mercenaire affiche une expression sérieuse, bien que débordante d'orgueil.
- Tu te démerdes plutôt bien, finalement.
Susurre-t-elle avec l'assurance d'un monstre qui en reconnaît un autre. Elle pourrait la tuer si facilement… et réciproquement. Mais ce ne serait pas aussi amusant que le combat qu'elles viennent de mener. Même les sales gosses savent faire la différence entre un bon jouet, et un bon camarade de jeu. Capella rengaine son épée, en signe de trêve, et pour montrer plus clairement qu'elle ne compte pas revenir sur sa parole, initie un début de conversation.
- Maintenant qu'on a gagné un peu d'temps et que j'ai plus envie d'te tuer… Tu t'appelles comment ? Morue, ça te va bien, mais tu dois avoir un p'tit nom à toi, nan ? Moi, c'est Capella.
Elle se repositionne gracieusement avant de nager vers l'épave, tout en prenant soin de ne pas exposer ses angles morts à la sirène écarlate. Se montrer cordiale ne signifie pas être imprudente, après tout. Elle émet un grondement bas et constant, ce qui lui permet de resituer l'agencement du navire à piller par écholocalisation. Lorsqu'elle est satisfaite, elle se dirige vers une trappe sur le pont, et alors qu'elle s'occupe de la serrure, s'adresse à nouveau à sa rivale.
- On a dix ou quinze minutes avant que le reste débarque, j'pense. J'sais pas toi, mais moi, j'préfère me servir avant. Première arrivée, première servie !
Inutile de négocier une division équitable du butin qu'elle essaierait inévitablement de tronquer, surtout alors que son instinct lui disait que son interlocutrice en aurait probablement fait tout autant.
CENDRES
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