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C’est une personne de confiance. Tu ne trouveras pas plus honnête qu’elle.
C’est sur cette base-là que tu as pris contact pour rencontrer Verzele afin d’assurer ta protection pour ton voyage entre le Doreï et Kyouji. Même si tu sais te battre, le faire avec ton chargement de colis et missive présente dans ton sac à dos et besace combiné est une mauvaise idée. Puis, même, connaître un monde seulement avec sa carte et pas par soi-même pour le moment ne donne absolument pas la sûreté nécessaire à tes livraisons.
À la base tu avais pensé à prendre Capella en escorte, mais ta sœur a besoin de faire ses preuves ailleurs et vivre constamment coller à elle, surtout maintenant que vous êtes des adultes, n’est saint pour aucun de vous deux. Ça ne serait que vous tirer vers le bas. Tu apprécies visiter les abysses avec elle, mais dans d’autres circonstances.
Tu fixes l’humaine face à toi, ton contact qui vous a fait vous rencontrer est parti depuis bien longtemps et normalement mis à part se serrer la main pour les présentations correctes et voir si le prix est toujours bon pour le voyage, il n’y a plus qu’à mettre les voiles. Enfin, plus les chaussures. Mettre les voiles sur la terre ferme te semble toujours étrange comme expression.
Tu as un doute sur quelle main tendre pour te présenter correctement. Est-ce que c’est la droite ou la gauche ? On t’a dit une fois que c’était ton bras dominant qui devait aller de l’avant, mais quand on est ambidextre est-ce que l’on est supposé mettre en avant les deux mains ?
Certainement pas.
D’habitude tu attends que ton interlocuteur initie le mouvement pour en faire de même. Ne pas changer ses habitudes semble être une bonne chose là encore.
Quoi que. Flûte.
Tu laisses un grand sourire se dessiner sans le moindre souci sur ton minois et avances plus proche de la demoiselle avant de lui donner une accolade amicale comme tu le faisais à n’importe quelle personne que tu appréciais un minimum sur Kaizoku. Les convenances sociales sont barbantes.
– Enchanté de te rencontrer. Je suis Pyxis. C’est ma toute première fois sur ce parcours-là et je compte sur toi pour arriver à bon port avec tous mes membres encore attachés à mon corps.
Arrivé à bon port pour une terre en plein désert aussi c’est étrange, mais, qu’importe, tu n’es pas là pour juger les expressions du monde. Qu’importe tout cela, il te faut sembler être avenant pour que l’entente se passe bien et que le trajet soit rapide et sans encombres. Tu ne lui met même pas la pression d'arriver en bon état à destination, simplement en un seul morceau.
C’est bien non ?
– Est-ce qu’il y a quelque chose que tu veux vérifier avant de partir ?
Autant aller dans le vif du sujet directement pour accélérer le moment du départ. À côté il y a des murmures d’une petite famille qui s’inquiète de comment rejoindre le temple en toute sécurité, mais ce n’est point ton souci.
C’est un simple bruit de fond comme un autre.
CENDRES
Invité
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C'est un gars de confiance. Sur Terre et sur Mer. Tu trouveras vraiment pas plus honnête que lui.
Verzebel était l'une de ces optimistes qui peut vous donner de bons côtés à n'importe quel métier, encore qu'elle ait du temps dans certains cas. Des choix faciles comme le boulanger (qui nourrit les siens) ou le forgeron (sculpteur d'armes, d'armures et de boucliers utiles pour la défense de soi) jusqu'aux tâches moins populaires comme huissier (nécessaire pour que l'état ait les fonds pour aider ses citoyens), Verzebel aimait devoir trouver des bons points à toute chose dans la vie, surtout quand rien de bien excitant ne se produisait autour d'elle. C'était comme un chevalier qui aiguiserait de son épée mais avec son optimisme à la place : elle testait un peu sa vision du monde en la plaçant devant des petits obstacles de sa propre création, pour voir ce qu'elle pouvait trouver de bien ici et là. C'était un petit exercice pratique utile.
Mais s'il y avait un "métier" que Verzebel ne tolérait pas, au point de volontairement ne pas chercher la moindre qualité, c'était le mercenariat. Des brutes en armure avec des épées et des magies, faisant de sales boulots pour le compte de riches couards, encaissant leur argent sale avec plaisir et le dépensant pour satisfaire leur hédonisme lugubre, nécessitant de nouvelles "missions" sanguinolentes. Au moins, un bandit fait cavalier seul et peut avoir été poussé à une vie d'hors-la-loi par les circonstances. Méprisable qu'il était, sa vie de crime s'arrêtait une fois vaincu. Mais un mercenaire n'est souvent qu'une extension du problème, employé par plus grand que soi pour servir de muscle. Et dans certains cercles, un mercenaire pouvait voir son intervention parfaitement justifiable encore que l'employeur voulait vraiment voir son problème réglé. Les punir était plus difficile en somme.
C'était pour ça qu'elle avait insistante sur la désignation de son dernier travail. Elle était un Fourreau. Là où l'on range l'épée quand on ne se bat pas : elle aidait les gens à se défendre, elle n'allait pas trucider un pauvre hère car il vivait sur une propriété convoitée mais elle irait les escorter au travers de terres dangereuses et arides -ou simplement dangereuses, mais c'était le Reike-. Après tout, de par ses aventures, elle avait pu voir que naviguer les terres du continent n'était pas très facile: de démons mangeurs de rêves jusqu'aux nains cannibales des montagnes jusqu'aux hors-la-loi de tout poil, avec beaucoup de précision sur le poil, c'était dur d'aller d'un point A à un point B sans s'imaginer tourmenté et tué par la pointe d'une lance ou par les crocs d'une créature, pour un innocent citoyen. Mais avec elle pour les défendre, le voyage devenait soudainement possible ! Sympathique, non ?
C'était aussi pratique que le travail renfloue ses caisses. Elle avait besoin d'argent, quand même. Elle n'en ferait jamais son but principal mais la bonne volonté ne remplit malheureusement pas les panses.
Bien sûr, il avait fallu revoir quelques termes. Verzebel s'était simplement désignée "escorte" au début et avait été tout aussi surprise que son client en s'apercevant que le terme existait déjà et avait une définition très précise. Et il avait aussi fallu trouver des "contacts" pour la mettre en contacte. Et aussi trouver un endroit propice pour escorter de pauvres hères : le brutal Empire du Reike, et sa loi de la survie du plus fort, lui avait semblé endroit approprié. Et donc, elle s'était dirigée vers l'Empire, délaissant temporairement sa République natale pour aller assister des Reikois dans le besoin. La nationalité ne comptait guère, tout comme les frontières. Ces gens avaient besoin d'aide et c'était suffisant, voilà tout. Mais au cas où quelques vifs patriotes Reikois se décidaient à continuer le combat des nations à échelle humaine, elle saurait se défendre. Sans même les tuer.
Heureusement, Verzebel ne s'éloigna pas des sentiers battus en allant vers le Mont Kazar, en cherche de "contacts". Il n'y eut pas d'empêchements sur son chemin ni de chocs culturels particulièrement notable, elle qui se déplaçait à pieds par souci d'économie, pratiquant quelques escortes mineures sur le chemin. Cette absence de danger en déplaisait presque à quelques compères Républicains de la rousse quand venait l'heure de payer dû, certains tentant de négocier un "50/50" par manque de dangers ou essayant carrément de proposer un remboursement complet. Ils devaient s'imaginer que le Reike était un cloaque de contrée, où des barbares nus s'écharpaient dans les rues brûlantes de misérables petits villages désertiques avant de filer dans les dunes pour mourir aux mains d'un ver de terre (de sable ?) gigantesque, ce qui remettait un peu en question la cause de leur voyage notez. Et pour ainsi dire, même Verzebel était un peu surprise de voir la stabilité du chemin entre Liberty et Kyouji.
En fait, l'élément Reikois le plus gênant jusqu'ici ne faisait pas vraiment parti de ses terres : le Soleil était assommant, tellement que Verzebel s'en était nouée sa pauvre cape autour de la tête, ses yeux et quelques mèches rousses dépassant du tout. Et une fois Kyouji dépassé, la réalité devenait un peu plus comme la fiction. Soleil aride, intimidante montagne embrasée, le voyage fut plutôt long pour ce coup-là. Et si elle vit du paysage en à peu près moins de deux semaines de voyage, délaissant le désert pour les terres Shoumiennes désolées, Verzebel était prête à ce que son voyage se conclut avec cette dernière mission, censée la ramener à Kyouji, où elle pourrait revenir chez elle, satisfaite d'avoir aidé du monde. Cette dernière mission la ferait guider un humble coursier du Doreï jusqu'à la ville désertique. La rapidité serait de prime, ce qui allait rendre un sympathique voyage en bateau compliqué.
L'option la plus rapide serait de passer par le volcan en éruption, ce qui pourrait être vachement compliqué. Mais bon, compliqué, ça veut dire difficile. Et difficile, ça veut dire que c'est possible, juste que ça prendra de la réflexion, de la force et un peu de chance. Et quelques plans "B" pour s'ils tombent dans le lave. Le plan A étant de ne pas y tomber tout simplement.
Facile, hein ?
Le jeune homme devant elle avait été décrit de façon sobre : il était un client et les détails personnels n'avaient pas été communiqués. Ce qu'elle savait, c'était son apparence physique pour s'identifier. Assez grand, musclé, aux yeux hétérochrome , le corps drapé dans du tissu. Et donc ça devait être lui qui se trouvait devant elle, en silence, Verzebel voulant lui laisser le soin de s'introduire. La situation était embarrassante mais lui couper la parole alors qu'il allait parler le serait encore plus, donc elle se taisait, les mains jointes devant le bas de l'estomac, constatant avec un petit amusement qu'elle le surpassait en taille de léger centimètres.
Et puis il s'introduisit avec une accolade amicale, comme ceci, paf sur l'épaule. Mais, Verzebel avait été prévenue de cette habitude par le contact : le jeune homme était franc dans son parler ou ses actions. Et puis, flûte de zut, les cultures sont ce qu'elles sont. A cette première accolade de Pyxis, Verzebel fit un clignement de l'oeil droit pour répondre par une accolade similaire, lui tapotant l'épaule avec le sourire. Elle appréciait sa candeur, bien différente du petit espace social qui existait à la République en compagnie polie. Elle était assez curieuse sur quelques détails mais se tut. Ils n'étaient encore que fourreau et client, pas amis.
Pyxis ! Un si joli nom ! Le mien est Verzebel ! Posant la main sur la poitrine, Verzebel fit une petite courbette polie, agrippant et hissant un bout de sa cape blanche -il faisait plus frais ici aussi, vous comprendrez- avant de la rabaisser, se relevant.Je m'assurerais que vous... que tu arrives avec les membres bien intacts ! Le voyage sera compliqué, je ne te le cache pas. Mais à deux, on aura de quoi vite faire la distance ! Mon contact n'as pas tout dit après, donc j'aurais une question : tu te penses expert en quelle magie ? Je pense que ça sera pratique de savoir ce que nous pouvons faire d'avance. Moi, je suis forte et rapide ! Donc je pourrais te porter sur mes épaules et courir vite si on est très pressés ! Gloussa t-elle, l'image amusante dans sa tête.
Puis son gloussement se tut d'un coup, ses yeux rouges se portant vers une petite congrégation familiale à ses côtés. Commune à Shoumei, pays meurtri, mais il semblerait que les pauvres hères soient bloqués dans leur petit pèlerinage. Emmitouflés dans des loques, ils discutaient silencieusement de leur dernier problème. Le temple... le temple... elle avait entendu parler d'un endroit pareil mais pas vu.
Ce serait une occasion de voir du paysage.
Levant le doigt comme pour mettre la conversation en pause, Verzebel offrit un sourire à son client puis fit quelques pas de côté vers la famille, pensant sans penser à son prochain geste. Des gens étaient dans la mouise et elle les aidait, point.
Bonjour ! J'ai cru entendre que vous avez un problème ! commença t-elle, joignant des mains ensembles, à quelques centimètres en dessous du menton. J'aimerais beaucoup en être la solution !
Verzebel était l'une de ces optimistes qui peut vous donner de bons côtés à n'importe quel métier, encore qu'elle ait du temps dans certains cas. Des choix faciles comme le boulanger (qui nourrit les siens) ou le forgeron (sculpteur d'armes, d'armures et de boucliers utiles pour la défense de soi) jusqu'aux tâches moins populaires comme huissier (nécessaire pour que l'état ait les fonds pour aider ses citoyens), Verzebel aimait devoir trouver des bons points à toute chose dans la vie, surtout quand rien de bien excitant ne se produisait autour d'elle. C'était comme un chevalier qui aiguiserait de son épée mais avec son optimisme à la place : elle testait un peu sa vision du monde en la plaçant devant des petits obstacles de sa propre création, pour voir ce qu'elle pouvait trouver de bien ici et là. C'était un petit exercice pratique utile.
Mais s'il y avait un "métier" que Verzebel ne tolérait pas, au point de volontairement ne pas chercher la moindre qualité, c'était le mercenariat. Des brutes en armure avec des épées et des magies, faisant de sales boulots pour le compte de riches couards, encaissant leur argent sale avec plaisir et le dépensant pour satisfaire leur hédonisme lugubre, nécessitant de nouvelles "missions" sanguinolentes. Au moins, un bandit fait cavalier seul et peut avoir été poussé à une vie d'hors-la-loi par les circonstances. Méprisable qu'il était, sa vie de crime s'arrêtait une fois vaincu. Mais un mercenaire n'est souvent qu'une extension du problème, employé par plus grand que soi pour servir de muscle. Et dans certains cercles, un mercenaire pouvait voir son intervention parfaitement justifiable encore que l'employeur voulait vraiment voir son problème réglé. Les punir était plus difficile en somme.
C'était pour ça qu'elle avait insistante sur la désignation de son dernier travail. Elle était un Fourreau. Là où l'on range l'épée quand on ne se bat pas : elle aidait les gens à se défendre, elle n'allait pas trucider un pauvre hère car il vivait sur une propriété convoitée mais elle irait les escorter au travers de terres dangereuses et arides -ou simplement dangereuses, mais c'était le Reike-. Après tout, de par ses aventures, elle avait pu voir que naviguer les terres du continent n'était pas très facile: de démons mangeurs de rêves jusqu'aux nains cannibales des montagnes jusqu'aux hors-la-loi de tout poil, avec beaucoup de précision sur le poil, c'était dur d'aller d'un point A à un point B sans s'imaginer tourmenté et tué par la pointe d'une lance ou par les crocs d'une créature, pour un innocent citoyen. Mais avec elle pour les défendre, le voyage devenait soudainement possible ! Sympathique, non ?
C'était aussi pratique que le travail renfloue ses caisses. Elle avait besoin d'argent, quand même. Elle n'en ferait jamais son but principal mais la bonne volonté ne remplit malheureusement pas les panses.
Bien sûr, il avait fallu revoir quelques termes. Verzebel s'était simplement désignée "escorte" au début et avait été tout aussi surprise que son client en s'apercevant que le terme existait déjà et avait une définition très précise. Et il avait aussi fallu trouver des "contacts" pour la mettre en contacte. Et aussi trouver un endroit propice pour escorter de pauvres hères : le brutal Empire du Reike, et sa loi de la survie du plus fort, lui avait semblé endroit approprié. Et donc, elle s'était dirigée vers l'Empire, délaissant temporairement sa République natale pour aller assister des Reikois dans le besoin. La nationalité ne comptait guère, tout comme les frontières. Ces gens avaient besoin d'aide et c'était suffisant, voilà tout. Mais au cas où quelques vifs patriotes Reikois se décidaient à continuer le combat des nations à échelle humaine, elle saurait se défendre. Sans même les tuer.
Heureusement, Verzebel ne s'éloigna pas des sentiers battus en allant vers le Mont Kazar, en cherche de "contacts". Il n'y eut pas d'empêchements sur son chemin ni de chocs culturels particulièrement notable, elle qui se déplaçait à pieds par souci d'économie, pratiquant quelques escortes mineures sur le chemin. Cette absence de danger en déplaisait presque à quelques compères Républicains de la rousse quand venait l'heure de payer dû, certains tentant de négocier un "50/50" par manque de dangers ou essayant carrément de proposer un remboursement complet. Ils devaient s'imaginer que le Reike était un cloaque de contrée, où des barbares nus s'écharpaient dans les rues brûlantes de misérables petits villages désertiques avant de filer dans les dunes pour mourir aux mains d'un ver de terre (de sable ?) gigantesque, ce qui remettait un peu en question la cause de leur voyage notez. Et pour ainsi dire, même Verzebel était un peu surprise de voir la stabilité du chemin entre Liberty et Kyouji.
En fait, l'élément Reikois le plus gênant jusqu'ici ne faisait pas vraiment parti de ses terres : le Soleil était assommant, tellement que Verzebel s'en était nouée sa pauvre cape autour de la tête, ses yeux et quelques mèches rousses dépassant du tout. Et une fois Kyouji dépassé, la réalité devenait un peu plus comme la fiction. Soleil aride, intimidante montagne embrasée, le voyage fut plutôt long pour ce coup-là. Et si elle vit du paysage en à peu près moins de deux semaines de voyage, délaissant le désert pour les terres Shoumiennes désolées, Verzebel était prête à ce que son voyage se conclut avec cette dernière mission, censée la ramener à Kyouji, où elle pourrait revenir chez elle, satisfaite d'avoir aidé du monde. Cette dernière mission la ferait guider un humble coursier du Doreï jusqu'à la ville désertique. La rapidité serait de prime, ce qui allait rendre un sympathique voyage en bateau compliqué.
L'option la plus rapide serait de passer par le volcan en éruption, ce qui pourrait être vachement compliqué. Mais bon, compliqué, ça veut dire difficile. Et difficile, ça veut dire que c'est possible, juste que ça prendra de la réflexion, de la force et un peu de chance. Et quelques plans "B" pour s'ils tombent dans le lave. Le plan A étant de ne pas y tomber tout simplement.
Facile, hein ?
Le jeune homme devant elle avait été décrit de façon sobre : il était un client et les détails personnels n'avaient pas été communiqués. Ce qu'elle savait, c'était son apparence physique pour s'identifier. Assez grand, musclé, aux yeux hétérochrome , le corps drapé dans du tissu. Et donc ça devait être lui qui se trouvait devant elle, en silence, Verzebel voulant lui laisser le soin de s'introduire. La situation était embarrassante mais lui couper la parole alors qu'il allait parler le serait encore plus, donc elle se taisait, les mains jointes devant le bas de l'estomac, constatant avec un petit amusement qu'elle le surpassait en taille de léger centimètres.
Et puis il s'introduisit avec une accolade amicale, comme ceci, paf sur l'épaule. Mais, Verzebel avait été prévenue de cette habitude par le contact : le jeune homme était franc dans son parler ou ses actions. Et puis, flûte de zut, les cultures sont ce qu'elles sont. A cette première accolade de Pyxis, Verzebel fit un clignement de l'oeil droit pour répondre par une accolade similaire, lui tapotant l'épaule avec le sourire. Elle appréciait sa candeur, bien différente du petit espace social qui existait à la République en compagnie polie. Elle était assez curieuse sur quelques détails mais se tut. Ils n'étaient encore que fourreau et client, pas amis.
Pyxis ! Un si joli nom ! Le mien est Verzebel ! Posant la main sur la poitrine, Verzebel fit une petite courbette polie, agrippant et hissant un bout de sa cape blanche -il faisait plus frais ici aussi, vous comprendrez- avant de la rabaisser, se relevant.Je m'assurerais que vous... que tu arrives avec les membres bien intacts ! Le voyage sera compliqué, je ne te le cache pas. Mais à deux, on aura de quoi vite faire la distance ! Mon contact n'as pas tout dit après, donc j'aurais une question : tu te penses expert en quelle magie ? Je pense que ça sera pratique de savoir ce que nous pouvons faire d'avance. Moi, je suis forte et rapide ! Donc je pourrais te porter sur mes épaules et courir vite si on est très pressés ! Gloussa t-elle, l'image amusante dans sa tête.
Puis son gloussement se tut d'un coup, ses yeux rouges se portant vers une petite congrégation familiale à ses côtés. Commune à Shoumei, pays meurtri, mais il semblerait que les pauvres hères soient bloqués dans leur petit pèlerinage. Emmitouflés dans des loques, ils discutaient silencieusement de leur dernier problème. Le temple... le temple... elle avait entendu parler d'un endroit pareil mais pas vu.
Ce serait une occasion de voir du paysage.
Levant le doigt comme pour mettre la conversation en pause, Verzebel offrit un sourire à son client puis fit quelques pas de côté vers la famille, pensant sans penser à son prochain geste. Des gens étaient dans la mouise et elle les aidait, point.
Bonjour ! J'ai cru entendre que vous avez un problème ! commença t-elle, joignant des mains ensembles, à quelques centimètres en dessous du menton. J'aimerais beaucoup en être la solution !
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Humakof et Sixtia étaient un couple aimant avec un tout jeune enfant Isola qui avait complété le tableau de rêve de leur vision de la famille. Un couple d’humains pure souche, d’autant qu’ils s’en souviennent, avec une situation modeste. Un couple tout ce qu’il y a de plus lambda. Voulant honorer le soleil et la lune pour cette vie parfaite selon eux, un pèlerinage au temple leur semblait être une bonne idée. Enfin, une bonne idée si le chemin le plus court pour aller par là-bas ne demandait pas de passer par le Mont Kazan et bien d'autres dangers pour arriver à destination.
– On devrait juste oublier l’idée et…
– On a tout préparé, on ne va pas faire demi-tour maintenant.
– Nous n’avons plus de guide ou d’escorte et…
– J’ai fait mon service militaire et sait encore bien me battre, tu sais.
Le souci principal du couple présent pour leur pèlerinage c’est qu’on les avait extorqués et ils n’avaient plus les moyens de faire leur pèlerinage. Sixtia est une femme forte, aimant, voulant bien faire des consentions dans la vie, mais ne compter que sur son mari qui a pris de la bedaine depuis bien des années après son service militaire n’est absolument pas quelque chose qu’elle souhaite.
Cette petite histoire est celle du couple à côté de toi. Ceux qui souhaitent partir dans une direction similaire de base à la tienne, mais qui demandent un détour assez chiant quand on étudie la question. À la place Pyxis, toi, tu as le sourire qui se fait de plus en plus face à tes interactions avec Verzebel. Le fait qu’elle est copiée sans le moindre gène apparent de ton point de vue, l'accolade ou encore le tutoiement est plaisant. Elle a bien buté au début, mais ce fut si discret que tu mis cela très rapidement à la poubelle.
– Tu es si forte que cela ? Pas que je doute de toi, mais me porter sera un peu complexe tout de même.
Le rire que tu fais est plus que franc. Même si cela ne se voit pas tu fais bien tes 150 kg et elle paraissait bien frêle selon toi pour porter cette charge-là. Ce n’est qu’en apparence certainement, mais cela n’empêche pas d’avoir des doutes. Qu’importe, si elle est vraiment capable de le faire, ça serait amusant à voir.
– Mon truc c’est la magie élémentaire, de l’ombre et de l’eau pour le moment. Je peux soigner avec et me fondre dedans si besoin.
Le reste tu n’as pas forcément envie de t’étaler dessus. Peut-être que mentionner ta nyctalopie et donc la possibilité de continuer le trajet dans la nuit serait une bonne idée, mais il sera toujours temps de le dire le moment venu.
Par contre ce qui te prend un peu de court c’est la question à la petite famille. Le temple est certes un endroit où tu voudrais aller un jour, au moins pour ne voir le lieu de culte de personne n’ayant pas compris la grandeur des ombres, mais ce n’est pas exactement la porte à côté de votre destination initiale.
– Heu…
– Par tous les Astres, si vous aviez une solution ça serait merveilleux !
– Ma chérie on ne va pas…
– Si on va !
– Heu…
– Pour tout vous dire, on doit se rendre au temple de la lune et du soleil pour remercier la naissance de notre si prodigieux enfant et…
– Ce n’est pas si prodigieux que…
– Quinze ans de mariage pour l’avoir, si c’est prodigieux !
Tu as arrêté de tenter de les arrêter avec tes interventions. Visiblement ce couple en a gros sur le cœur et l’attention de Verzebel est complètement sur eux. Au moins l’enfant est parfaitement calme. La seule chose qui te chiffonne c’est que le petit à un teint un peu plus halé que les deux personnes du couple et une couleur d’yeux qui ne correspond à aucun des deux, même si clairement les cheveux et les traits du visage viennent de la femme qui le tient. Peut-être qu’en quinze ans certaines autres solutions ont été trouvées. Cela titille ta curiosité mine de rien. Tu les vois exposer leur situation assez pathétique d’avoir perdu guide et mercenaire dans une transaction frauduleuse avec eux.
– Tu sais quoi, je te laisse voir avec eux.
Dis cela à la rouquine. Qu’elle leur trouve une solution, c’est elle qui avait proposé de base. Du moment qu’ils partaient eux bientôt, tu n’allais rien dire contre cela.
CENDRES
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