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Début Novembre
Cela faisait maintenant plusieurs dizaines d’années que l’elfe n’avait pas eu l’audace de revenir à Melorn. Arpenter les rues pavées de la cité qu’il avait toujours connues en s’y sentant comme un étranger était une drôle d’impression. D’une certaine manière cette sensation n’était pas totalement fausse, car il avait changé, Melorn avait changé, de la même façon que de deux personnes vivant chacune loin de l’autre. Sa venue en ces lieux n’était pas un hasard, revenir ici ne lui inspirait rien de bon, pas d’amis, pas de famille, juste un passé troublé et une haine viscérale dont il n’arrivait à se débarrasser.
S’aventurer dans la cité n’avait aucun risque, personne ne pouvait le reconnaître, le simple fait qu’une personne puisse le considérer encore en vie était tout bonnement impossible. Il fallait aussi ajouter à cela le fait que l’elfe n’avait plus le physique d’un jeune adulte, en deux cents ans il avait pris quelques rides.
Malgré tout ce que l’on pouvait croire sur Melorn, la cité n’était pas si différente d’une autre. Vanter la gloire des érudits et la noblesse d’esprit de certaines familles n’était qu’une technique parmi tant d’autres pour occulter certains faits.
À Melorn l’on pouvait trouver tout un réseau de pègre plus ou moins étendue, s’étendant parfois jusqu’aux hautes sphères de la société, dans un milieu où la corruption et les pots-de-vin avaient encore de beaux jours devant eux. Il arrivait même que certains quartiers moins illustres que d’autres se retrouvent sous le joug de petite teigne locale. Pour beaucoup d’étrangers, la cité était un exemple à suivre, un lieu presque paisible, mais comme toutes les autres villes, elle était pourrie de l’intérieur.
Lórindol voyait en ce séjour l’occasion de rayer un nom de plus sur sa liste de traître. Un notable le la cité, un soi-disant ami qui n’avait pas hésité un seul instant à accaparer les biens de sa famille, bien sûr il n’était pas le seul. Cette sale petite vermine n’avait jamais eu le talent ni l’ambition pour se hisser à un rang plus prestigieux, il n’allait pas être la cible la plus difficile à atteindre, à condition de s’informer au bon endroit.
Comme à son habitude l’elfe avait fait le choix de fureter çà et là en posant des questions semblant parfois anodines, mais cela lui permettait d’en apprendre plus. Yndreth avait toujours été un elfe flirtant dangereusement avec la pègre, un service par-ci, un autre par là… c’était du moins le cas lorsque Lórindol était encore un jeune elfe, et il n’y avait aucune raison pour que cela ait changé avec les années. Le meilleur moyen pour l’exilé d’obtenir des informations était de contacter des petites frappes locales dans le but d’en apprendre plus, malheureusement… l’elfe était bien parvenu à entrer en contact avec une sorte d’homme de main, du genre à faire le sale boulot. Mais l’entrevue ne s’était pas déroulée comme prévu et le contact avait mal fini la soirée.
Il allait sans dire que la mort du bougre n’était certainement passée inaperçue, surtout que ce genre de coup d’éclat n’était pas dans les habitudes de la pègre, éliminer quelqu’un était une chose, le fait en pleine rue sous le regard de témoins en était une autre. C’est quelques jours plus tard, après avoir encore posé quelques questions que Lórindol parvint à trouver le nom d’un nouveau contact, il devait le rencontrer dans une maison de jeu, un endroit visiblement idéal pour ce genre d’entrevue. Le rapprochement entre cet étranger curieux et la mort d’un pauvre gars malhonnête était aisé à faire, et plusieurs personnes l’avaient sans doute fait, mais cela n’empêcha pas Lórindol de se rendre au rendez-vous. L’envie de se venger était quelques fois trop forte, et cela lui faisait prendre des risques.
Cela faisait maintenant plusieurs dizaines d’années que l’elfe n’avait pas eu l’audace de revenir à Melorn. Arpenter les rues pavées de la cité qu’il avait toujours connues en s’y sentant comme un étranger était une drôle d’impression. D’une certaine manière cette sensation n’était pas totalement fausse, car il avait changé, Melorn avait changé, de la même façon que de deux personnes vivant chacune loin de l’autre. Sa venue en ces lieux n’était pas un hasard, revenir ici ne lui inspirait rien de bon, pas d’amis, pas de famille, juste un passé troublé et une haine viscérale dont il n’arrivait à se débarrasser.
S’aventurer dans la cité n’avait aucun risque, personne ne pouvait le reconnaître, le simple fait qu’une personne puisse le considérer encore en vie était tout bonnement impossible. Il fallait aussi ajouter à cela le fait que l’elfe n’avait plus le physique d’un jeune adulte, en deux cents ans il avait pris quelques rides.
Malgré tout ce que l’on pouvait croire sur Melorn, la cité n’était pas si différente d’une autre. Vanter la gloire des érudits et la noblesse d’esprit de certaines familles n’était qu’une technique parmi tant d’autres pour occulter certains faits.
À Melorn l’on pouvait trouver tout un réseau de pègre plus ou moins étendue, s’étendant parfois jusqu’aux hautes sphères de la société, dans un milieu où la corruption et les pots-de-vin avaient encore de beaux jours devant eux. Il arrivait même que certains quartiers moins illustres que d’autres se retrouvent sous le joug de petite teigne locale. Pour beaucoup d’étrangers, la cité était un exemple à suivre, un lieu presque paisible, mais comme toutes les autres villes, elle était pourrie de l’intérieur.
Lórindol voyait en ce séjour l’occasion de rayer un nom de plus sur sa liste de traître. Un notable le la cité, un soi-disant ami qui n’avait pas hésité un seul instant à accaparer les biens de sa famille, bien sûr il n’était pas le seul. Cette sale petite vermine n’avait jamais eu le talent ni l’ambition pour se hisser à un rang plus prestigieux, il n’allait pas être la cible la plus difficile à atteindre, à condition de s’informer au bon endroit.
Comme à son habitude l’elfe avait fait le choix de fureter çà et là en posant des questions semblant parfois anodines, mais cela lui permettait d’en apprendre plus. Yndreth avait toujours été un elfe flirtant dangereusement avec la pègre, un service par-ci, un autre par là… c’était du moins le cas lorsque Lórindol était encore un jeune elfe, et il n’y avait aucune raison pour que cela ait changé avec les années. Le meilleur moyen pour l’exilé d’obtenir des informations était de contacter des petites frappes locales dans le but d’en apprendre plus, malheureusement… l’elfe était bien parvenu à entrer en contact avec une sorte d’homme de main, du genre à faire le sale boulot. Mais l’entrevue ne s’était pas déroulée comme prévu et le contact avait mal fini la soirée.
Il allait sans dire que la mort du bougre n’était certainement passée inaperçue, surtout que ce genre de coup d’éclat n’était pas dans les habitudes de la pègre, éliminer quelqu’un était une chose, le fait en pleine rue sous le regard de témoins en était une autre. C’est quelques jours plus tard, après avoir encore posé quelques questions que Lórindol parvint à trouver le nom d’un nouveau contact, il devait le rencontrer dans une maison de jeu, un endroit visiblement idéal pour ce genre d’entrevue. Le rapprochement entre cet étranger curieux et la mort d’un pauvre gars malhonnête était aisé à faire, et plusieurs personnes l’avaient sans doute fait, mais cela n’empêcha pas Lórindol de se rendre au rendez-vous. L’envie de se venger était quelques fois trop forte, et cela lui faisait prendre des risques.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Son dernier périple loin des terres du nord étant terminé, il a enfin pu rentrer dans son petit confort luxueux derrière les épaisses murailles de la sublime Melorn. Bien sûr, celle-ci n'avait de beauté que son apparence. Son architecture, fusion parfaite entre pierre blanche et une grande quantité de magie n'a pas son pareil au sein du Sekai. Il se fait d'ailleurs régulièrement la réflexion, lorsqu'il l'a quitte durant ses nombreux voyages et qu'il finit toujours par la retrouver, divinement éblouissante comme au premier jour. Comme si c'était la première fois qu'il pose ses yeux dessus. Il ne s'en lassera sûrement jamais bien qu'on ait rapidement fait le tour de la mythique cité surtout lorsqu'on la capacité de vivre plusieurs siècles. Fort heureusement, il n'a pas vraiment le temps de se sentir trop à l'étroit puisqu'il est souvent sur les routes en sa qualité de mage de renom et malgré son statut de professeur de l'académie.
Il prenait son café de bon matin, assis seul sur son balcon avec une vue imprenable sur les beaux-quartiers de la ville. Il aime prendre son café noir et sans sucre, afin de profiter de son goût dans sa forme la plus brute. Curieusement, il ne ressent pas spécialement la majorité des effets stimulants de la boisson. Parait-il que cela arrive, chez certaines personnes. Pourtant, lorsqu'il en a la possibilité évidemment, il ne manque jamais de faire couler une tasse tous les matins qu'il savoure autant que ce moment de tranquillité qu'il partage avec la seule personne assez méritante pour recevoir toute son attention sans rien attendre en retour : lui-même. Une voix aiguë, semblable à celle d'une femme vient briser son petit moment de calme. La voix n'est audible que par lui, puisqu'elle résonne directement dans son esprit. Un de ses hommes de main vient lui rapporter de très vilaines choses en cette douce matinée. Eliëndir a suffisamment d'espion et de contact dans la ville pour savoir constamment ce qu'il s'y passe, rien n'échappe à son regard ou presque rien. Personne n'entre ni ne sort sans qu'il le sache. Il se trouve qu'un inconnu à peine arrivé, fait déjà parler de lui. Il aurait abattu un de ses hommes en pleine rue et devant témoin. Il manque presque de s'étouffer en amenant sa tasse à café à ses lèvres. C'était à la fois terriblement audacieux et affreusement stupide. De toute évidence, il allait devoir s'en occuper avant que la situation de s'envenime et qu'elle n'arrive même jusqu'aux oreilles du Conseil. Le risque est mineur presque inexistant mais il est hors de question qu'il laisse quiconque remonter son réseau qu'il a eu temps de mal à implanter dans la ville.
Car oui, si le peu de criminalité présente au sein de la ville de Melorn se résumait à quelques bandits des quartiers les plus modestes ou venant de villages environnants au sein des terres du nord, le Syndicat en personne a enfin pu s'inviter au sein de la mythique cité elfique. Et disons que Eliëndir leur a personnellement ouvert les portes, sous conditions cela va de soi notamment une place juteuse au sein de la hiérarchie de l'organisation. Son réseau est jeune mais on peut dire qu'il dispose d'un sacré monopole à Melorn, la concurrence est inexistante alors il a pu étendre sa large toile à sa guise comme l'aurait fait une araignée dans l'attente de sa prochaine proie. Le Syndicat a besoin de lui, il le sait et il en profite. Si le Conseil des Érudits règne sur la ville au grand jour alors Eliëndir est le prince déchu qui oeuvre dans l'ombre du Conseil. Quoi qu'il en soit, il a une affaire urgente à régler bien que ses hommes soient déjà sur le coup. Et surtout une tasse de café à finir de savourer.
Il mettra quelques jours à poser son piège, particulièrement grossier mais aussi suffisamment juteux pour attirer sa proie dans sa toile. Après tout, l'inconnu en question avait abattu l'un de ses hommes en pleine rue, c'est qu'il était assez téméraire pour se potentiellement se jeter lui-mêmedans la gueule du loup. Et il avait visé juste, c'était presque trop simple. Il regretterait presque de s'être rendu sur place en personne bien que pour le moment, il observe depuis les coulisses. La maison de jeu où avait été convenu le rendez-vous était la sienne, évidemment. Ses hommes cernaient le bâtiment tout en faisant profil bas, autant dire que s'enfuir une fois à l'intérieur du bâtiment relèverait du miracle. Le contact que cherche Lorindol est, aussi surprenant que ça puisse paraître à Melorn, un Elfe connu pour être une petite teigne de la ville. Quelqu'un qui trafique et traîne dans certaines histoires louches mais surtout qui prétend avoir des contacts et donc des informations à revendre. C'est d'ailleurs sa principale source de revenue. Celui-ci comme convenu, attend visiblement seul et accoudé à un des bars de l'établissement. Il porte un costume gris qui semble avoir un certain vécu et une rose rouge épinglée sur son veston. Un excentrique de plus à Melorn, comme un poisson dans l'eau donc. Il semble d'ailleurs passablement nerveux, il jette de temps à autres quelques regards à peine discret par-dessus son épaule attendant de voir si l'exilé va se pointer au rendez-vous.
CENDRES
Il prenait son café de bon matin, assis seul sur son balcon avec une vue imprenable sur les beaux-quartiers de la ville. Il aime prendre son café noir et sans sucre, afin de profiter de son goût dans sa forme la plus brute. Curieusement, il ne ressent pas spécialement la majorité des effets stimulants de la boisson. Parait-il que cela arrive, chez certaines personnes. Pourtant, lorsqu'il en a la possibilité évidemment, il ne manque jamais de faire couler une tasse tous les matins qu'il savoure autant que ce moment de tranquillité qu'il partage avec la seule personne assez méritante pour recevoir toute son attention sans rien attendre en retour : lui-même. Une voix aiguë, semblable à celle d'une femme vient briser son petit moment de calme. La voix n'est audible que par lui, puisqu'elle résonne directement dans son esprit. Un de ses hommes de main vient lui rapporter de très vilaines choses en cette douce matinée. Eliëndir a suffisamment d'espion et de contact dans la ville pour savoir constamment ce qu'il s'y passe, rien n'échappe à son regard ou presque rien. Personne n'entre ni ne sort sans qu'il le sache. Il se trouve qu'un inconnu à peine arrivé, fait déjà parler de lui. Il aurait abattu un de ses hommes en pleine rue et devant témoin. Il manque presque de s'étouffer en amenant sa tasse à café à ses lèvres. C'était à la fois terriblement audacieux et affreusement stupide. De toute évidence, il allait devoir s'en occuper avant que la situation de s'envenime et qu'elle n'arrive même jusqu'aux oreilles du Conseil. Le risque est mineur presque inexistant mais il est hors de question qu'il laisse quiconque remonter son réseau qu'il a eu temps de mal à implanter dans la ville.
Car oui, si le peu de criminalité présente au sein de la ville de Melorn se résumait à quelques bandits des quartiers les plus modestes ou venant de villages environnants au sein des terres du nord, le Syndicat en personne a enfin pu s'inviter au sein de la mythique cité elfique. Et disons que Eliëndir leur a personnellement ouvert les portes, sous conditions cela va de soi notamment une place juteuse au sein de la hiérarchie de l'organisation. Son réseau est jeune mais on peut dire qu'il dispose d'un sacré monopole à Melorn, la concurrence est inexistante alors il a pu étendre sa large toile à sa guise comme l'aurait fait une araignée dans l'attente de sa prochaine proie. Le Syndicat a besoin de lui, il le sait et il en profite. Si le Conseil des Érudits règne sur la ville au grand jour alors Eliëndir est le prince déchu qui oeuvre dans l'ombre du Conseil. Quoi qu'il en soit, il a une affaire urgente à régler bien que ses hommes soient déjà sur le coup. Et surtout une tasse de café à finir de savourer.
Il mettra quelques jours à poser son piège, particulièrement grossier mais aussi suffisamment juteux pour attirer sa proie dans sa toile. Après tout, l'inconnu en question avait abattu l'un de ses hommes en pleine rue, c'est qu'il était assez téméraire pour se potentiellement se jeter lui-mêmedans la gueule du loup. Et il avait visé juste, c'était presque trop simple. Il regretterait presque de s'être rendu sur place en personne bien que pour le moment, il observe depuis les coulisses. La maison de jeu où avait été convenu le rendez-vous était la sienne, évidemment. Ses hommes cernaient le bâtiment tout en faisant profil bas, autant dire que s'enfuir une fois à l'intérieur du bâtiment relèverait du miracle. Le contact que cherche Lorindol est, aussi surprenant que ça puisse paraître à Melorn, un Elfe connu pour être une petite teigne de la ville. Quelqu'un qui trafique et traîne dans certaines histoires louches mais surtout qui prétend avoir des contacts et donc des informations à revendre. C'est d'ailleurs sa principale source de revenue. Celui-ci comme convenu, attend visiblement seul et accoudé à un des bars de l'établissement. Il porte un costume gris qui semble avoir un certain vécu et une rose rouge épinglée sur son veston. Un excentrique de plus à Melorn, comme un poisson dans l'eau donc. Il semble d'ailleurs passablement nerveux, il jette de temps à autres quelques regards à peine discret par-dessus son épaule attendant de voir si l'exilé va se pointer au rendez-vous.
CENDRES
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Comme beaucoup d’endroits, le lieu en question n’était pas qu’une simple maison de jeu, du moins si un des étages était réservé aux paris et aux grosses sommes, un deuxième étage était quant à lui réservé à des activités plus… corporelles. Sous couvert d’une élégance et d’une noblesse naturelle, Melorn n’était pas si différente des autres cités, la pine y était reine.
Heureusement ou malheureusement, l’elfe n’avait pas été convié aux petites sauteries, lui devait se contenter des jeux et d’un coin de comptoir pour discuter calmement telle la personne civilisée qu’il était. Lórindol était certes imprudent, mais il n’était pas totalement idiot, toute cette histoire empestait le piège à plein nez. Il avait passé plusieurs jours à arpenter la ville sans obtenir la moindre information et d’un seul coup un type proposait une entrevue privée au coin d’un comptoir. Piège ou non il comptait bien s’y rendre, être considérer comme un idiot était un avantage qu’il comptait bien utiliser.
L’on pouvait reprocher à Melorn beaucoup de choses, mais il était toujours extraordinaire de voir à quel point la criminalité locale n’avait pas l’habitude des coups d’éclat. Les salles de jeux étaient bien souvent bruyantes, les gens s’insultaient de tricheurs à tout-va, n’hésitant pas à se menacer en plantant un poignard dans la table de jeu pour illustrer leur menace. Ici, les gens discutaient calmement, échangeant sur toutes sortes de sujets tout en pariant des sommes parfois si importantes que cela devenait difficile à imaginer.
L’exilé progressa sans difficulté dans la pièce principale, puis il se dirigea vers le comptoir du bar. Seul un elfe s’y tenait, accouder, le regard vide. Lórindol tira à lui un tabouret et s’y installa sans un mot, l’elfe posa son regard sur lui puis fit un signe pour qu’on leur apporte de quoi boire.
- C’est donc toi qui poses toutes ses questions, tu as dû passer un bon paquet d’années hors des murs pour agir ainsi et oublier les bonnes manières.
- Tâche de garder les tiennes. Yndreth, ce nom te dit quelque chose ?
- C’est possible oui, je réfléchis mieux après un petit verre.
La serveuse, une jeune elfe blonde à la chevelure tressée et à l’échancrée indécent, fit glisser devant eux deux verres au contenu identique. L’informateur saisit l’un des verres pour le porter à ses lèvres.
- Tu peux boire, nous n’avons pas l’habitude d’empoisonner avant les discussions.
Puis il but une gorgée, Lórindol l’imita quelques secondes plus tard, la chaleur de l’alcool se diffusa lentement dans sa gorge. La serveuse, consciente de ce qui se déroulait sous ses yeux, leur dédia un joli sourire avant de disparaître.
- Yndreth… Il doit avoir de sacrées ardoises pour que tu le recherches de la sorte, tu sais qu’éliminer quelqu’un en pleine journée ça attire l’attention, peut-être même trop… Simple homme de main ou non, tu pourrais bien attirer l’attention des mauvaises personnes.
- Ah ? Il y a de bonnes personnes à Melorn maintenant ? Heureusement que je suis assis. Je me fiche bien de quel noble corrompu j’attire l’attention, ce que je veux ce sont des informations concernant Yndreth et ses petites activités. Il se raconte que tu sais pas mal de choses, alors je tente ma chance.
- Je bois, et je sais des choses. Mais certaines choses valent beaucoup, tout à un prix.
- Et la vie, ça te va comme prix ?
Heureusement ou malheureusement, l’elfe n’avait pas été convié aux petites sauteries, lui devait se contenter des jeux et d’un coin de comptoir pour discuter calmement telle la personne civilisée qu’il était. Lórindol était certes imprudent, mais il n’était pas totalement idiot, toute cette histoire empestait le piège à plein nez. Il avait passé plusieurs jours à arpenter la ville sans obtenir la moindre information et d’un seul coup un type proposait une entrevue privée au coin d’un comptoir. Piège ou non il comptait bien s’y rendre, être considérer comme un idiot était un avantage qu’il comptait bien utiliser.
L’on pouvait reprocher à Melorn beaucoup de choses, mais il était toujours extraordinaire de voir à quel point la criminalité locale n’avait pas l’habitude des coups d’éclat. Les salles de jeux étaient bien souvent bruyantes, les gens s’insultaient de tricheurs à tout-va, n’hésitant pas à se menacer en plantant un poignard dans la table de jeu pour illustrer leur menace. Ici, les gens discutaient calmement, échangeant sur toutes sortes de sujets tout en pariant des sommes parfois si importantes que cela devenait difficile à imaginer.
L’exilé progressa sans difficulté dans la pièce principale, puis il se dirigea vers le comptoir du bar. Seul un elfe s’y tenait, accouder, le regard vide. Lórindol tira à lui un tabouret et s’y installa sans un mot, l’elfe posa son regard sur lui puis fit un signe pour qu’on leur apporte de quoi boire.
- C’est donc toi qui poses toutes ses questions, tu as dû passer un bon paquet d’années hors des murs pour agir ainsi et oublier les bonnes manières.
- Tâche de garder les tiennes. Yndreth, ce nom te dit quelque chose ?
- C’est possible oui, je réfléchis mieux après un petit verre.
La serveuse, une jeune elfe blonde à la chevelure tressée et à l’échancrée indécent, fit glisser devant eux deux verres au contenu identique. L’informateur saisit l’un des verres pour le porter à ses lèvres.
- Tu peux boire, nous n’avons pas l’habitude d’empoisonner avant les discussions.
Puis il but une gorgée, Lórindol l’imita quelques secondes plus tard, la chaleur de l’alcool se diffusa lentement dans sa gorge. La serveuse, consciente de ce qui se déroulait sous ses yeux, leur dédia un joli sourire avant de disparaître.
- Yndreth… Il doit avoir de sacrées ardoises pour que tu le recherches de la sorte, tu sais qu’éliminer quelqu’un en pleine journée ça attire l’attention, peut-être même trop… Simple homme de main ou non, tu pourrais bien attirer l’attention des mauvaises personnes.
- Ah ? Il y a de bonnes personnes à Melorn maintenant ? Heureusement que je suis assis. Je me fiche bien de quel noble corrompu j’attire l’attention, ce que je veux ce sont des informations concernant Yndreth et ses petites activités. Il se raconte que tu sais pas mal de choses, alors je tente ma chance.
- Je bois, et je sais des choses. Mais certaines choses valent beaucoup, tout à un prix.
- Et la vie, ça te va comme prix ?
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
L'ambiance dans la salle est au beau fixe, presque trop naturelle pour être vraie. Les gens jouent et lorsqu'ils ne misent pas de fortes sommes, ils mettent directement en jeu leurs biens les plus précieux ce qui amène parfois à des scènes vraiment surréalistes. Des montres, des vêtements, des bijoux. Les plus fous et les plus riches sont capables de miser des chevaux voir des biens immobiliers. On pourrait croire que le fait que les elfes n'utilisent pas la monnaie courante, ou moins souvent qu'ailleurs, est une contrainte absolue pour les maisons de jeux de la ville mais il n'en est rien. Le recel est un business juteux dans la cité elfique et cette pratique a rendu bien des elfes très riches. Naturellement, Eliëndir s'est assuré d'avoir la mainmise sur une grande partie de ce qui entre et sort de la ville. Alors aussi curieux que ça puisse paraître, les maisons de jeux sont étonnamment rentables et pas qu'un peu.
Le secret est de fidéliser la clientèle. Ou plutôt les rendre accros au service offert par la maison. Gagner, c'est s'offrir une place pour l'étage supérieur où tous les plaisirs et les fantasmes deviennent réalité. Là où n'importe qui peut devenir quelqu'un. Leurs faire miroiter une vie de privilégier au sein de la très corrompue noblesse de Melorn. Mais ces imbéciles oublient qu'à la fin c'est toujours la maison qui gagne.
Le contact de Lorindol roule des yeux en reprenant une gorgée de son verre, soupirant un coup.
- Très original. T'as dis la même chose au gars que t'as refroidi en pleine rue ? Je te déconseille de jouer à ça ici.
Alors qu'il s'apprêtait à rajouter quelque chose, un homme s'approche calmement dans le dos des deux Elfes et s'arrête près d'eux. Il s'agit d'un Oni en costume, une véritable montagne de muscle du genre pas très intelligent mais qui cogne certainement très fort. Le cliché même du gros bras. Il pose ses yeux sur l'informateur puis s'attarde davantage sur l'Elfe aux nombreuses marques sur le corps. Il renifle bruyamment et fait entendre sa grosse voix enroué.
- Toi. Debout. Quelqu'un veut te voir là-haut.
- Eh beh, t'es un petit chanceux toi. Ce quelqu'un me veut me voir aussi ou ... ?
- Toi, tu fermes ta gueule.
Au moins, ça avait le mérite d'être clair. La petite teigne ne surenchérit pas, au risque d'énerver la mauvaise personne. L'Oni lui, se contente d'attendre la réponse de Lorindol. Le choix est plutôt simple, l'Elfe peut suivre docilement le gros bras jusqu'aux étages supérieurs. Peut-être aura-t-il la chance de rencontrer une personne susceptible d'enfin lui donner les informations qu'il cherche ou peut-être qu'il va simplement se jeter dans la gueule du loup s'il n'est pas déjà à l'intérieur. Le deuxième choix est un peu plus téméraire, puisque l'Oni ne semble pas vraiment disposé à laisser partir Lorindol, celui-ci peut opter pour la manière forte contre cette montagne de muscle qui n'attend que ça pour égayer un petit peu sa soirée ennuyante.
CENDRES
Le secret est de fidéliser la clientèle. Ou plutôt les rendre accros au service offert par la maison. Gagner, c'est s'offrir une place pour l'étage supérieur où tous les plaisirs et les fantasmes deviennent réalité. Là où n'importe qui peut devenir quelqu'un. Leurs faire miroiter une vie de privilégier au sein de la très corrompue noblesse de Melorn. Mais ces imbéciles oublient qu'à la fin c'est toujours la maison qui gagne.
Le contact de Lorindol roule des yeux en reprenant une gorgée de son verre, soupirant un coup.
- Très original. T'as dis la même chose au gars que t'as refroidi en pleine rue ? Je te déconseille de jouer à ça ici.
Alors qu'il s'apprêtait à rajouter quelque chose, un homme s'approche calmement dans le dos des deux Elfes et s'arrête près d'eux. Il s'agit d'un Oni en costume, une véritable montagne de muscle du genre pas très intelligent mais qui cogne certainement très fort. Le cliché même du gros bras. Il pose ses yeux sur l'informateur puis s'attarde davantage sur l'Elfe aux nombreuses marques sur le corps. Il renifle bruyamment et fait entendre sa grosse voix enroué.
- Toi. Debout. Quelqu'un veut te voir là-haut.
- Eh beh, t'es un petit chanceux toi. Ce quelqu'un me veut me voir aussi ou ... ?
- Toi, tu fermes ta gueule.
Au moins, ça avait le mérite d'être clair. La petite teigne ne surenchérit pas, au risque d'énerver la mauvaise personne. L'Oni lui, se contente d'attendre la réponse de Lorindol. Le choix est plutôt simple, l'Elfe peut suivre docilement le gros bras jusqu'aux étages supérieurs. Peut-être aura-t-il la chance de rencontrer une personne susceptible d'enfin lui donner les informations qu'il cherche ou peut-être qu'il va simplement se jeter dans la gueule du loup s'il n'est pas déjà à l'intérieur. Le deuxième choix est un peu plus téméraire, puisque l'Oni ne semble pas vraiment disposé à laisser partir Lorindol, celui-ci peut opter pour la manière forte contre cette montagne de muscle qui n'attend que ça pour égayer un petit peu sa soirée ennuyante.
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La même chose ? Lórindol se redressa légèrement.
En vérité il n’avait pas eu la patience de perdre son temps avec le type de la ruelle, le bougre en question n’était qu’un homme de main, une petite frappe voulant jouer dans la cour des grands. Rapidement il s’était rendu à l’évidence que le type en question ne savait rien de concret, plus les questions se faisaient précises, moi les réponses devenaient convaincantes. Lórindol l’avait pourtant prévenu, précisant de manière claire et précise qu’il n’aimait ni perdre son temps ni supporter les mensonges d’un jeu elfe péteux. Alors… Après plusieurs minutes de conversation ennuyante à mourir, il avait décidé de clore la conversation pour de bon. Finalement il avait rendu service à Melorn, car il avait tout compte fait éliminé un élément perturbateur qui risquait de ternir l’image de la cité par le simple fait d’y respirant. L’exilé avait presque la sensation de faire face au même schéma ici aussi : une teigne jouant à fond la carte de l’assurance en se croyant intouchable, car il était entouré par des témoins appartenant à toute la fine fleur de la noblesse locale. Il fallait être le dernier des idiots pour penser que le regard d’une serveuse, d’un noble ou la présence d’un garde à l’entrée pouvait empêcher l’assassin de saisir un verre et de le lui caler dans le c…
Lórindol fit volte-face et se retrouva alors face à l’Oni dont la carrure était… disons suffisamment imposante pour que l’on ne puisse pas regarder par-dessus on épaule. L’exilé avait pris l’habitude de n’utiliser ses pouvoirs qu’en dernier secours, une façon d’économiser ses forces pour les grandes occasions mais là…
Bien qu’il n’eût aucune raison apparente de vouloir s’en prendre à la montagne qui se dressait devant lui, son esprit imaginait toutes sortes de scénarios d’attaque possible pour s’en sortir en cas de besoin. Ce n’était pas un combat que l’on pouvait gagner en agissant de manière honorable, d’ailleurs attaquer de face ce genre de gabarit n’avait rien de courageux, ni de téméraire, c’était juste complètement con. Ce genre d’adversaire il fallait le prendre par surprise, un coup de poignard dans le dos et rester à distance le temps qu’il s’épuise, du moins c’est comme ça qu’il aurait agi.
L’exilé se leva, indiquant ainsi qu’il était plutôt partant pour la méthode douce.
- Passe devant. L’escalier, premier étage.
Visiblement le gros bras n’était pas là pour plaisanter et cela convenait à Lórindol, si quelqu’un voulait le voir c’était qu’il avait peut-être tapé à la bonne porte, ou qu’il allait au-devant d’emmerdes plutôt importantes. L’elfe grimpa une à une les marches de l’escalier, suivies de près par son Oni de poche qui faisait grincer les marches au fur et à mesure de sa progression.
- La porte. Je vais attendre ici.
Finit-il par dire en indiquant une ouverture sur le mur gauche du couloir. Sans rien répondre, l’elfe s’y dirigea et posa la main sur la poignée. Cela devait sans doute être l’entrée d’un bureau, quoique vu les activités de l’étage, il s’agissait peut-être d’une chambre. L’elfe soupira.
- Tu guettes pour te rincer les yeux hein ?
- Ta gueule et entre.
Le ton était donné, à la première occasion il n’hésiterait pas à planter une lame dans le dos de l’Oni, ne serait-ce que pour lui apprendre le respect. L’elfe marmonna quelque chose dans sa langue natale puis il tourna la poignée et pénétra dans la pièce.
En vérité il n’avait pas eu la patience de perdre son temps avec le type de la ruelle, le bougre en question n’était qu’un homme de main, une petite frappe voulant jouer dans la cour des grands. Rapidement il s’était rendu à l’évidence que le type en question ne savait rien de concret, plus les questions se faisaient précises, moi les réponses devenaient convaincantes. Lórindol l’avait pourtant prévenu, précisant de manière claire et précise qu’il n’aimait ni perdre son temps ni supporter les mensonges d’un jeu elfe péteux. Alors… Après plusieurs minutes de conversation ennuyante à mourir, il avait décidé de clore la conversation pour de bon. Finalement il avait rendu service à Melorn, car il avait tout compte fait éliminé un élément perturbateur qui risquait de ternir l’image de la cité par le simple fait d’y respirant. L’exilé avait presque la sensation de faire face au même schéma ici aussi : une teigne jouant à fond la carte de l’assurance en se croyant intouchable, car il était entouré par des témoins appartenant à toute la fine fleur de la noblesse locale. Il fallait être le dernier des idiots pour penser que le regard d’une serveuse, d’un noble ou la présence d’un garde à l’entrée pouvait empêcher l’assassin de saisir un verre et de le lui caler dans le c…
Lórindol fit volte-face et se retrouva alors face à l’Oni dont la carrure était… disons suffisamment imposante pour que l’on ne puisse pas regarder par-dessus on épaule. L’exilé avait pris l’habitude de n’utiliser ses pouvoirs qu’en dernier secours, une façon d’économiser ses forces pour les grandes occasions mais là…
Bien qu’il n’eût aucune raison apparente de vouloir s’en prendre à la montagne qui se dressait devant lui, son esprit imaginait toutes sortes de scénarios d’attaque possible pour s’en sortir en cas de besoin. Ce n’était pas un combat que l’on pouvait gagner en agissant de manière honorable, d’ailleurs attaquer de face ce genre de gabarit n’avait rien de courageux, ni de téméraire, c’était juste complètement con. Ce genre d’adversaire il fallait le prendre par surprise, un coup de poignard dans le dos et rester à distance le temps qu’il s’épuise, du moins c’est comme ça qu’il aurait agi.
L’exilé se leva, indiquant ainsi qu’il était plutôt partant pour la méthode douce.
- Passe devant. L’escalier, premier étage.
Visiblement le gros bras n’était pas là pour plaisanter et cela convenait à Lórindol, si quelqu’un voulait le voir c’était qu’il avait peut-être tapé à la bonne porte, ou qu’il allait au-devant d’emmerdes plutôt importantes. L’elfe grimpa une à une les marches de l’escalier, suivies de près par son Oni de poche qui faisait grincer les marches au fur et à mesure de sa progression.
- La porte. Je vais attendre ici.
Finit-il par dire en indiquant une ouverture sur le mur gauche du couloir. Sans rien répondre, l’elfe s’y dirigea et posa la main sur la poignée. Cela devait sans doute être l’entrée d’un bureau, quoique vu les activités de l’étage, il s’agissait peut-être d’une chambre. L’elfe soupira.
- Tu guettes pour te rincer les yeux hein ?
- Ta gueule et entre.
Le ton était donné, à la première occasion il n’hésiterait pas à planter une lame dans le dos de l’Oni, ne serait-ce que pour lui apprendre le respect. L’elfe marmonna quelque chose dans sa langue natale puis il tourna la poignée et pénétra dans la pièce.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
L'Elfe tourna la poignée et dans un petit cliquetis ouvra la porte close devant lui en la poussant. Cependant, il ne peut pas faire plus d'un pas avant qu'un autre Elfe en costume s'interpose devant l'exilée. L'Oni lui c'était habilement intercalé derrière lui au niveau du seuil de la porte. Sans un mot, l'Elfe se met à fouiller Lorindol sans rien omettre - ou presque - en commençant par son manteau et pour finir dans le bas de ses jambes. Couteaux et objets dangereux ou suspects lui seront confisqués. S'il n'est pas d'accord et ne se montre pas très coopératif à ce sujet, disons que l'Oni lui rappellera sa présence en posant sa gigantesque main sur son épaule. Lorsque la fouille est terminée, l'Oni referme la porte derrière l'exilée et attend sagement dans le couloir sa corpulence camouflant facilement la présence d'une porte. L'elfe en costume s'écarte sur le côté et laisse Lorindol entrer dans le petit mais très luxueux bureau.
Quelques étagères remplies de livres contre les murs à gauche et à droite. Devant lui, ce qui ressemble à un tout petit salon assez sommaire : deux canapés l'un en face de l'autre et une table-basse entre les deux et quelques bouteilles d'alcools diverses et variées sur celle-ci. Au-dessus de sa tête, un grand lustre lumineux certainement hors de prix qui éclaire la pièce grâce à ses bougies mais le plus troublant est la présence d'un grand aigle à tête blanche perché sur ce même lustre. Si la présence de l'animal en intérieur est déjà assez troublante, le fait qu'il observe Lorindol de ses deux yeux perçants sans détourner le regard amplifie un peu plus ce sentiment désagréable. Un peu plus loin vers le mur du fond, un grand bureau en bois massif derrière lequel est assise une femme aux longs cheveux blonds et à la large cicatrice qu'elle affiche sur le côté droit de son visage. Elle porte un tailleur pour femme assez sobre et son long manteau sombre est déposé sur le dossier de sa chaise.
La femme ne semble pas particulièrement prêter d'attention à son invité, elle a dans les mains ce qui ressemble grossièrement à un livre de compte, certainement celui de l'établissement dans lequel ils se trouvent actuellement. Elle griffonne quelques chiffres sur une feuille à côté avec une plume et de l'ancre, plongée dans son travail elle met bien quelques longues secondes avant de briser le silence ambiant, en profitant pour soupirer longuement et sans même lever les yeux de son travail administratif.
« Tu vas rester planter là encore longtemps ? »
D'un geste de la main, elle désigne un siège devant elle, de l'autre côté du grand bureau. Elle n'ajoute rien, le temps qu'il décide s'il veut se mettre à son aise ou plutôt rester debout, qu'importe en réalité. C'est bien Yéléna qui pose les questions ici et on peut dire qu'elle va droit au but.
« Yndreth. Tu lui veux quoi ? »
Son ton est sec et froid, comme si la présence de l'exilée et la raison de sa quête vengeresse lui passait complètement au-dessus de la tête. Mais en patronne autoritaire, il y certains comportement qu'elle ne peut pas tolérer surtout lorsque cela concerne ses affaires.
CENDRES
Quelques étagères remplies de livres contre les murs à gauche et à droite. Devant lui, ce qui ressemble à un tout petit salon assez sommaire : deux canapés l'un en face de l'autre et une table-basse entre les deux et quelques bouteilles d'alcools diverses et variées sur celle-ci. Au-dessus de sa tête, un grand lustre lumineux certainement hors de prix qui éclaire la pièce grâce à ses bougies mais le plus troublant est la présence d'un grand aigle à tête blanche perché sur ce même lustre. Si la présence de l'animal en intérieur est déjà assez troublante, le fait qu'il observe Lorindol de ses deux yeux perçants sans détourner le regard amplifie un peu plus ce sentiment désagréable. Un peu plus loin vers le mur du fond, un grand bureau en bois massif derrière lequel est assise une femme aux longs cheveux blonds et à la large cicatrice qu'elle affiche sur le côté droit de son visage. Elle porte un tailleur pour femme assez sobre et son long manteau sombre est déposé sur le dossier de sa chaise.
La femme ne semble pas particulièrement prêter d'attention à son invité, elle a dans les mains ce qui ressemble grossièrement à un livre de compte, certainement celui de l'établissement dans lequel ils se trouvent actuellement. Elle griffonne quelques chiffres sur une feuille à côté avec une plume et de l'ancre, plongée dans son travail elle met bien quelques longues secondes avant de briser le silence ambiant, en profitant pour soupirer longuement et sans même lever les yeux de son travail administratif.
« Tu vas rester planter là encore longtemps ? »
D'un geste de la main, elle désigne un siège devant elle, de l'autre côté du grand bureau. Elle n'ajoute rien, le temps qu'il décide s'il veut se mettre à son aise ou plutôt rester debout, qu'importe en réalité. C'est bien Yéléna qui pose les questions ici et on peut dire qu'elle va droit au but.
« Yndreth. Tu lui veux quoi ? »
Son ton est sec et froid, comme si la présence de l'exilée et la raison de sa quête vengeresse lui passait complètement au-dessus de la tête. Mais en patronne autoritaire, il y certains comportement qu'elle ne peut pas tolérer surtout lorsque cela concerne ses affaires.
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Lórindol eu tout juste l’occasion de passer dans l’encadrement de la porte qu’un elfe se planta devant lui, d’un hochement de tête, il lui indique de lever les bras, une fouille. L’envie de mettre un coup de tête à son congénère lui traversa l’esprit, et c’est bien ce qu’il comptait faire, du moins jusqu’à ce que l’Oni n’arrive dans son dos pour lui poser une main sur l’épaule. Cela n’avait rien d’un geste rassurant, c’était plutôt une façon de l’encourager à coopérer. Même s’il affichait une mine imperturbable, l’exilé bouillonnait, ce fils de bouc ne perdait rien pour attendre, il avait beau prendre ses grands airs du haut de sa stature imposante, une fois une lame plantée dans l’entrejambe il serait sans doute moins enclin à sourire. Lórindol obtempéra, il était bien conscient qu’il n’était en position de force et toujours hors de question d’utiliser la magie pour se sortir de ce genre de situation.
Il fallut à l’elfe une grande maîtrise de soi pour ne pas envoyer son genou fracasser la mâchoire de l’homme de main qui cherchait une lame dissimulée au niveau de ses jambes. Il détestait être touché sans avoir accepté la chose auparavant, et que l’individu à l’origine du geste puisse posséder un service de trois pièces ou non n’avait pas d’important. S’il avait été fouillé par une femme, l’idée de à casser la mâchoire lui aurait aussi traversé l’esprit. Le garde se redressa sans avoir remarqué la fine lame dissimulée dans la doublure intérieure de sa botte, c’était là un grand avantage bien que ce n’était pas la lame la plus facile à atteindre, mais en cas de problème…
Le garde elfique se recula pour laisser entrer l’exilé, l’Oni recula à son tour, fermant la porte avant de se poster devant.
La pièce n’était pas bien grande, mais elle empestait le luxe, le bureau à lui tout seul devait valoir plusieurs contrats bien juteux, les canapés semblaient aussi être de bonne facture. Lórindol posa son regard sur la jeune femme et s’avança, il ne s’attendait pas vraiment à trouver une femme habillée à cet étage, mais il ne souligna pas la chose.
- La pègre laisse des humaines gérer à Melorn maintenant ? On dirait bien que les temps changent.
L’exilé reporta son attention sur les étagères de livres. Le deuxième elfe le suivait comme son ombre, et il ne fallait pas oublier ce foutu piaf qui le fixait depuis tout à l’heure. Il y avait vraiment quelque chose d’étrange dans cette pièce, l’atmosphère était… presque angoissante, et il ne fallait pas oublier l’Oni qui faisait le pot de fleurs devant la porte.
- Discuter de deux ou trois choses, pas sûr que cela te concerne.
L’exilé poussa un soupir en se rendant compte que le garde elfe était tout juste à deux pas derrière lui.
- Si j’vais pisser, tu comptes m’accompagner pour me la tenir ?
Il fallut à l’elfe une grande maîtrise de soi pour ne pas envoyer son genou fracasser la mâchoire de l’homme de main qui cherchait une lame dissimulée au niveau de ses jambes. Il détestait être touché sans avoir accepté la chose auparavant, et que l’individu à l’origine du geste puisse posséder un service de trois pièces ou non n’avait pas d’important. S’il avait été fouillé par une femme, l’idée de à casser la mâchoire lui aurait aussi traversé l’esprit. Le garde se redressa sans avoir remarqué la fine lame dissimulée dans la doublure intérieure de sa botte, c’était là un grand avantage bien que ce n’était pas la lame la plus facile à atteindre, mais en cas de problème…
Le garde elfique se recula pour laisser entrer l’exilé, l’Oni recula à son tour, fermant la porte avant de se poster devant.
La pièce n’était pas bien grande, mais elle empestait le luxe, le bureau à lui tout seul devait valoir plusieurs contrats bien juteux, les canapés semblaient aussi être de bonne facture. Lórindol posa son regard sur la jeune femme et s’avança, il ne s’attendait pas vraiment à trouver une femme habillée à cet étage, mais il ne souligna pas la chose.
- La pègre laisse des humaines gérer à Melorn maintenant ? On dirait bien que les temps changent.
L’exilé reporta son attention sur les étagères de livres. Le deuxième elfe le suivait comme son ombre, et il ne fallait pas oublier ce foutu piaf qui le fixait depuis tout à l’heure. Il y avait vraiment quelque chose d’étrange dans cette pièce, l’atmosphère était… presque angoissante, et il ne fallait pas oublier l’Oni qui faisait le pot de fleurs devant la porte.
- Discuter de deux ou trois choses, pas sûr que cela te concerne.
L’exilé poussa un soupir en se rendant compte que le garde elfe était tout juste à deux pas derrière lui.
- Si j’vais pisser, tu comptes m’accompagner pour me la tenir ?
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L'atmosphère dans la pièce est oppressante et tout le monde peut le constater bien que l'angoisse est réservé à Lorindol plutôt qu'aux mafieux dans la pièce. Ils sont en terrain connu et pas besoin de sortir de Drakstrang pour comprendre que le bâtiment appartient bel et bien à la pègre. Cette femme à la chevelure blonde serait potentiellement et jusqu'à preuve du contraire, la personne en charge ici. Le bureau respire le luxe et pourtant Yéléna semble bien loin des standards de l'aristocratie elfique, son attitude est celle d'une femme de caractère et son regard est aussi froid que le Grand Nord. C'est à la suite du premier commentaire de l'exilé que la mafieuse leva un sourcil en daignant enfin poser son regard sur son invité turbulents. Elle le reluque, de haut en bas avec indifférence et ne saisit pas cette perche qu'il lui tend.
Elle s'arrête dans sa lecture intensive et dépose les quelques documents sur le bureau devant elle. Les coudes sur la table, elle soupire discrètement en joignant ses mains sous son menton. Elle dépose ses deux iris clairs sur l'Elfe, songeant à ce qu'elle allait faire de l'impertinent.
« Tout ce qui se passe dans cette ville me concerne. C'est quoi ton nom ? »
Un regard de rapace, celui d'un prédateur qui guette sa proie. Les yeux d'une femme qui ont déjà constaté la pourriture qui gangrène ce monde. Le gros bras aux grandes oreilles ne répond pas à Lorindol. Il se contente de faire le poteau, ses yeux attentifs ne quittent jamais l'exilé si ce n'est pendant ses quelques battements de cils. La pique de Lorindol ne semble même pas le faire réagir. Un chien de garde bien docile. Yéléna reprend après avoir marqué un bref silence.
« Le gars que tu as tué en pleine rue. Sa vie ne t'appartenait pas sans parler du fait que c'était parfaitement stupide. Tu fais trop de bruit. »
Elle redresse son dos en s'éloignant du bureau pour s'enfoncer contre le dossier de sa chaise.
« Tu as une dette de sang envers moi à présent que tu vas devoir rembourser. Une vie pour une vie. Si ça ne te convient pas, je peux aussi prendre la tienne en compensation. Fais ce travail pour moi et peut-être, que je te dirais où trouver Yndreth. »
Elle guette la réaction de l'assassin de rue, stoïque et impassible derrière cet épais bureau. La proposition qu'elle fait à Lorindol n'en est pas vraiment une évidemment, cela revient basiquement à choisir entre vivre et mourir mais le fait est que la situation pourrait être sacrément plus merdique qu'elle ne l'est actuellement. La pègre aurait simplement pu tenter de se débarrasser de cet élément perturbateur sans contrepartie. Mais Yéléna a vu une opportunité à travers l'exilé, un tueur à gage à qui on refile un contrat merdique pour éviter que la pègre se salisse les mains évidemment. Un bouc-émissaire idéal mais est-ce vraiment important, tant que Lorindol a les informations qu'il souhaite en échange ?
CENDRES
Elle s'arrête dans sa lecture intensive et dépose les quelques documents sur le bureau devant elle. Les coudes sur la table, elle soupire discrètement en joignant ses mains sous son menton. Elle dépose ses deux iris clairs sur l'Elfe, songeant à ce qu'elle allait faire de l'impertinent.
« Tout ce qui se passe dans cette ville me concerne. C'est quoi ton nom ? »
Un regard de rapace, celui d'un prédateur qui guette sa proie. Les yeux d'une femme qui ont déjà constaté la pourriture qui gangrène ce monde. Le gros bras aux grandes oreilles ne répond pas à Lorindol. Il se contente de faire le poteau, ses yeux attentifs ne quittent jamais l'exilé si ce n'est pendant ses quelques battements de cils. La pique de Lorindol ne semble même pas le faire réagir. Un chien de garde bien docile. Yéléna reprend après avoir marqué un bref silence.
« Le gars que tu as tué en pleine rue. Sa vie ne t'appartenait pas sans parler du fait que c'était parfaitement stupide. Tu fais trop de bruit. »
Elle redresse son dos en s'éloignant du bureau pour s'enfoncer contre le dossier de sa chaise.
« Tu as une dette de sang envers moi à présent que tu vas devoir rembourser. Une vie pour une vie. Si ça ne te convient pas, je peux aussi prendre la tienne en compensation. Fais ce travail pour moi et peut-être, que je te dirais où trouver Yndreth. »
Elle guette la réaction de l'assassin de rue, stoïque et impassible derrière cet épais bureau. La proposition qu'elle fait à Lorindol n'en est pas vraiment une évidemment, cela revient basiquement à choisir entre vivre et mourir mais le fait est que la situation pourrait être sacrément plus merdique qu'elle ne l'est actuellement. La pègre aurait simplement pu tenter de se débarrasser de cet élément perturbateur sans contrepartie. Mais Yéléna a vu une opportunité à travers l'exilé, un tueur à gage à qui on refile un contrat merdique pour éviter que la pègre se salisse les mains évidemment. Un bouc-émissaire idéal mais est-ce vraiment important, tant que Lorindol a les informations qu'il souhaite en échange ?
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Calé contre la bibliothèque l’elfe jauge son interlocutrice du regard. Tout ce qui se passe dans la cité la regardait ? Rien que ça.
C’était souvent le problème des grandes familles nobles ou des grosses pompes de la pègre, ils finissaient tous par prendre le melon. Un beau jour ils se sentaient tous indispensables, à imaginer que la cité ne pouvait tout bonnement pas tenir debout sans eux, mais en réalité c’était tout l’inverse. Sans Melorn, la plupart de ses gens n’étaient rien, ils n’étaient que des pions, remplaçable, si quelqu’un venait à mourir il suffisait de mettre une personne plus docile ou plus maline à sa place et fin de l’histoire.
- Lórindol.
Il toisa une nouvelle fois son garde du corps personnel, le bougre semblait fournir des efforts pour cligner des yeux le minimum de fois possible. Un brave serviteur, imperturbable, obéissant sans doute au doigt et à l’œil comme un petit toutou ; un véritable eunuque avec une laisse coincé dans le cul. L’elfe croisa les bras, elle parlait comme si elle était au courant de toute l’histoire alors qu’en vérité elle ne semblait pas avoir toutes les cartes en main. Cela allait même jusqu’à parler de dette de sang, il en avait déjà une avec une entité obscure, alors ce n’était pas une petite frappe de la pègre qui risquait de le faire sourciller. Après quelques secondes de silence, il répondit sur un ton calme, faisait mine d’oublier la présence du type qui se tenait à trente centimètres de lui tout au plus.
- Sa vie lui appartenait, en effet, mais ce n’était qu’une petite main, un laquais remplaçable, il connaissait les risques de son « métier », ce qui vous dérange vraiment c’est que j’ai choisi la date de fin de contrat.
Il prit une tête faussement pensive.
- D’ailleurs il connaissait les risques de ce genre de vie, risque qu’il a volontairement augmenté en voulant vendre des informations en douce sous le nez de ses supérieurs, je me demande bien sous les ordres de qui il était tient…
L’exilé se redressa et fit quelques pas pour se diriger vers le bureau, toujours suivis de près par le garde du corps et toujours sous le regard du gros piaf.
- Je dirais plutôt que j’ai réglé une potentielle fuite de votre réseau, ce qu’il proposait de vendre était un peu plus important que des infos sur Yndreth, le genre d’information qui cause du tord quand elles tombent dans la mauvaise oreille. D’une certaine façon je t’ai rendu service, à toi comme à ton patron. Pourquoi parler de dette lorsque l’on peut humblement parler de service ? Ou bien tu peux aussi continuer à jouer le petit rôle de cheffe tellement occupée que tu prends le temps de régler la mort d’un pauvre type sans importance au milieu des milliers d’affaires que tu dois gérer.
C’était souvent le problème des grandes familles nobles ou des grosses pompes de la pègre, ils finissaient tous par prendre le melon. Un beau jour ils se sentaient tous indispensables, à imaginer que la cité ne pouvait tout bonnement pas tenir debout sans eux, mais en réalité c’était tout l’inverse. Sans Melorn, la plupart de ses gens n’étaient rien, ils n’étaient que des pions, remplaçable, si quelqu’un venait à mourir il suffisait de mettre une personne plus docile ou plus maline à sa place et fin de l’histoire.
- Lórindol.
Il toisa une nouvelle fois son garde du corps personnel, le bougre semblait fournir des efforts pour cligner des yeux le minimum de fois possible. Un brave serviteur, imperturbable, obéissant sans doute au doigt et à l’œil comme un petit toutou ; un véritable eunuque avec une laisse coincé dans le cul. L’elfe croisa les bras, elle parlait comme si elle était au courant de toute l’histoire alors qu’en vérité elle ne semblait pas avoir toutes les cartes en main. Cela allait même jusqu’à parler de dette de sang, il en avait déjà une avec une entité obscure, alors ce n’était pas une petite frappe de la pègre qui risquait de le faire sourciller. Après quelques secondes de silence, il répondit sur un ton calme, faisait mine d’oublier la présence du type qui se tenait à trente centimètres de lui tout au plus.
- Sa vie lui appartenait, en effet, mais ce n’était qu’une petite main, un laquais remplaçable, il connaissait les risques de son « métier », ce qui vous dérange vraiment c’est que j’ai choisi la date de fin de contrat.
Il prit une tête faussement pensive.
- D’ailleurs il connaissait les risques de ce genre de vie, risque qu’il a volontairement augmenté en voulant vendre des informations en douce sous le nez de ses supérieurs, je me demande bien sous les ordres de qui il était tient…
L’exilé se redressa et fit quelques pas pour se diriger vers le bureau, toujours suivis de près par le garde du corps et toujours sous le regard du gros piaf.
- Je dirais plutôt que j’ai réglé une potentielle fuite de votre réseau, ce qu’il proposait de vendre était un peu plus important que des infos sur Yndreth, le genre d’information qui cause du tord quand elles tombent dans la mauvaise oreille. D’une certaine façon je t’ai rendu service, à toi comme à ton patron. Pourquoi parler de dette lorsque l’on peut humblement parler de service ? Ou bien tu peux aussi continuer à jouer le petit rôle de cheffe tellement occupée que tu prends le temps de régler la mort d’un pauvre type sans importance au milieu des milliers d’affaires que tu dois gérer.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Un épais silence s'était installé dans la pièce lorsque l'exilé dévoila son nom. Volontairement ou non, il perdura jusqu'à la prochaine prise de parole de l'Elfe sans qu'aucun des mafieux ne daigne briser ce moment qui pourtant, semble sans importances pour la majorité des protagonistes dans la pièce. L'humaine de son côté, ne semblait pas être une grande patiente de nature. Le tapotement de ses doigts sur le bois du bureau se faisaient, au fur et à mesure, plus réguliers. Plus rapides. Malgré un agacement plus qu'évident, elle n'en démontre quasiment pas les signes dans sa froideur habituelle. Ecoutant attentivement l'elfe aux marques sombres, toujours cette pointe de mépris dans le regard.
Impassible et immobile, elle laisse à nouveau filée quelques secondes. Faignant de réfléchir à ses paroles comme s'il n'était pas le premier imbécile à croire qu'il pouvait débarquer ici et faire sa loi. Elle laisse même s'échapper un rire nerveux aussi bref qu'éphémère en se relevant de sa chaise.
« T'en a une grande gueule pour un meurtrier en cavale. Comme si tu pouvais débarquer ici, descendre un type au hasard et repartir bien gentiment. Tes congénères n'aiment pas trop l'ingérence, en particulier à Melorn. Crois-moi, tu préfères négocier avec moi plutôt qu'avec les Érudits. T'es long à la détente alors ouvre bien tes grandes oreilles pointues, je vais être très claire et je ne me répéterais pas. »
Elle pose ses deux mains sur le bureau, toisant l'Elfe de l'autre côté du bureau avec tout le dédain qu'elle peut avoir à son encontre.
« Le gars que t'as tué, sa vie ne lui appartenait pas. Elle m'appartenait et il n'était pas plus remplaçable que tu ne l'es actuellement pour moi. Ce qui me dérange c'est de devoir gérer des connards arrogants dans ton genre qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent sans conséquences. Tu m'as débarrassé d'une balance alors quoi, tu veux la médaille du citoyen d'honneur ? Un véritable héros hein. Si t'as vraiment cru qu'une petite frappe dans son genre avait de vraies informations compromettantes sur nous alors t'es encore plus con que t'en as l'air. »
« Ton nom. Lórindol comment ? »
Alors que les esprits s'échauffent légèrement et que Yéléna était sur le point de surenchérir à nouveau, c'est une autre voie alors encore inconnu de l'exilé qui surgit dans son dos. Un raisonnement logique voudrait qu'il s'agisse simplement de l'elfe garde du corps qui n'a d'ailleurs toujours pas bougé d'un pouce. Le lourd lustre accroché au plafond au milieu de la pièce se mit à subitement vaciller lorsque le rapace quitte son perchoir en battant grossièrement de ses grandes ailes dans l'étroit bureau. Difficile de dire qu'il vole réellement, disons plutôt qu'il plane en cercle pour ralentir sa descente anticipée. Sans crier gare, il attérrit brusquement sur le bureau entre Lorindol et Yéléna. La mafieuse dépose ses yeux sur l'animal et referme immédiatement la bouche qu'elle avait entrouverte pour continuer sur sa lancée. La rapace se tient simplement là, debout sur le bureau et ses deux yeux perçants étant dirigés exclusivement vers Lorindol. Il reste là, immobile pendant quelques longs instants à simplement dévisager Lorindol. Il y avait quelque chose d'anormal avec ce foutu piaf, son comportement d'abord mais surtout un observateur attentif notera ses deux yeux violets qui scintillent dans ses orbites, fait assez improbable pour se douter qu'il y a quelque chose qui cloche.
L'aigle à tête blanche vient déployer à nouveau ses ailes pour venir brasser l'air une dernière fois afin de se laisser tomber du bureau. Avant de toucher le sol, le rapace laisse s'échapper comme une brume noire surnaturelle de ses plumes. Un nuage spectral apparait à la place de l'animal avant de le recouvrir entièrement et de rapidement s'élever dans les ailes dans une machination incompréhensible. Bientôt, la brume se met à prendre une taille et une forme quasi-humanoïde alors que deux bras et deux jambes se mettent à en sortir dans un mouvement lent et plein de grâces. Alors que l'ombre se met petit à petit à s'évaporer dans l'air, l'aigle a complètement disparu pour faire apparaître un Elfe - encore un - mais celui-ci se démarque sensiblement par sa peau d'ivoire et sa très longue chevelure immaculée qui tombe de toute sa longueur dans le dos d'Eliëndir. Il porte une large tunique blanche comme la neige et brodée d'or à certains endroits. Il rouvre brusquement ses paupières alors que ses deux iris couleurs améthystes très caractéristiques se posent sur le visage de l'exilé.
Le silence est pesant, plus qu'auparavant. Depuis l'apparition d'Eliëndir, personne dans la pièce n'ose émettre le moindre son pour ne pas perturber la contemplation du véritable maître des lieux. Il observe Lorindol comme s'il cherchait à reconnaître son vieil ami, s'il peut encore l'appeler ainsi. Un prénom assez singulier qu'on ne retrouve pas souvent parmi les siens. De toute évidence, Lorindol a bien changé depuis leur dernière rencontre alors il n'est pas aisé pour Eliëndir de faire tout de suite un lien avec la personne qu'il a connu lorsqu'ils étaient plus jeunes. D'un pas lent mais sûr de lui, il s'approche un peu plus de l'exilé jusqu'à ne plus laisser qu'un malheureux petit mètre de distance entre eux.
« Je t'ai posé une question. Dis-moi ton nom. »
Le concernant, Eliëndir n'a que très peu changé physiquement. Ses yeux violets et ses longs cheveux blancs laissent très peu de place au doute si tant est que Lorindol a encore quelques souvenirs de lui. Et au vu de la tenue qu'il arbore, il est toujours l'Elfe un peu extravagant qui ne peut s'empêcher de se démarquer du commun des mortels comme si c'était maladif.
CENDRES
Impassible et immobile, elle laisse à nouveau filée quelques secondes. Faignant de réfléchir à ses paroles comme s'il n'était pas le premier imbécile à croire qu'il pouvait débarquer ici et faire sa loi. Elle laisse même s'échapper un rire nerveux aussi bref qu'éphémère en se relevant de sa chaise.
« T'en a une grande gueule pour un meurtrier en cavale. Comme si tu pouvais débarquer ici, descendre un type au hasard et repartir bien gentiment. Tes congénères n'aiment pas trop l'ingérence, en particulier à Melorn. Crois-moi, tu préfères négocier avec moi plutôt qu'avec les Érudits. T'es long à la détente alors ouvre bien tes grandes oreilles pointues, je vais être très claire et je ne me répéterais pas. »
Elle pose ses deux mains sur le bureau, toisant l'Elfe de l'autre côté du bureau avec tout le dédain qu'elle peut avoir à son encontre.
« Le gars que t'as tué, sa vie ne lui appartenait pas. Elle m'appartenait et il n'était pas plus remplaçable que tu ne l'es actuellement pour moi. Ce qui me dérange c'est de devoir gérer des connards arrogants dans ton genre qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent sans conséquences. Tu m'as débarrassé d'une balance alors quoi, tu veux la médaille du citoyen d'honneur ? Un véritable héros hein. Si t'as vraiment cru qu'une petite frappe dans son genre avait de vraies informations compromettantes sur nous alors t'es encore plus con que t'en as l'air. »
« Ton nom. Lórindol comment ? »
Alors que les esprits s'échauffent légèrement et que Yéléna était sur le point de surenchérir à nouveau, c'est une autre voie alors encore inconnu de l'exilé qui surgit dans son dos. Un raisonnement logique voudrait qu'il s'agisse simplement de l'elfe garde du corps qui n'a d'ailleurs toujours pas bougé d'un pouce. Le lourd lustre accroché au plafond au milieu de la pièce se mit à subitement vaciller lorsque le rapace quitte son perchoir en battant grossièrement de ses grandes ailes dans l'étroit bureau. Difficile de dire qu'il vole réellement, disons plutôt qu'il plane en cercle pour ralentir sa descente anticipée. Sans crier gare, il attérrit brusquement sur le bureau entre Lorindol et Yéléna. La mafieuse dépose ses yeux sur l'animal et referme immédiatement la bouche qu'elle avait entrouverte pour continuer sur sa lancée. La rapace se tient simplement là, debout sur le bureau et ses deux yeux perçants étant dirigés exclusivement vers Lorindol. Il reste là, immobile pendant quelques longs instants à simplement dévisager Lorindol. Il y avait quelque chose d'anormal avec ce foutu piaf, son comportement d'abord mais surtout un observateur attentif notera ses deux yeux violets qui scintillent dans ses orbites, fait assez improbable pour se douter qu'il y a quelque chose qui cloche.
L'aigle à tête blanche vient déployer à nouveau ses ailes pour venir brasser l'air une dernière fois afin de se laisser tomber du bureau. Avant de toucher le sol, le rapace laisse s'échapper comme une brume noire surnaturelle de ses plumes. Un nuage spectral apparait à la place de l'animal avant de le recouvrir entièrement et de rapidement s'élever dans les ailes dans une machination incompréhensible. Bientôt, la brume se met à prendre une taille et une forme quasi-humanoïde alors que deux bras et deux jambes se mettent à en sortir dans un mouvement lent et plein de grâces. Alors que l'ombre se met petit à petit à s'évaporer dans l'air, l'aigle a complètement disparu pour faire apparaître un Elfe - encore un - mais celui-ci se démarque sensiblement par sa peau d'ivoire et sa très longue chevelure immaculée qui tombe de toute sa longueur dans le dos d'Eliëndir. Il porte une large tunique blanche comme la neige et brodée d'or à certains endroits. Il rouvre brusquement ses paupières alors que ses deux iris couleurs améthystes très caractéristiques se posent sur le visage de l'exilé.
- Tenue:
Le silence est pesant, plus qu'auparavant. Depuis l'apparition d'Eliëndir, personne dans la pièce n'ose émettre le moindre son pour ne pas perturber la contemplation du véritable maître des lieux. Il observe Lorindol comme s'il cherchait à reconnaître son vieil ami, s'il peut encore l'appeler ainsi. Un prénom assez singulier qu'on ne retrouve pas souvent parmi les siens. De toute évidence, Lorindol a bien changé depuis leur dernière rencontre alors il n'est pas aisé pour Eliëndir de faire tout de suite un lien avec la personne qu'il a connu lorsqu'ils étaient plus jeunes. D'un pas lent mais sûr de lui, il s'approche un peu plus de l'exilé jusqu'à ne plus laisser qu'un malheureux petit mètre de distance entre eux.
« Je t'ai posé une question. Dis-moi ton nom. »
Le concernant, Eliëndir n'a que très peu changé physiquement. Ses yeux violets et ses longs cheveux blancs laissent très peu de place au doute si tant est que Lorindol a encore quelques souvenirs de lui. Et au vu de la tenue qu'il arbore, il est toujours l'Elfe un peu extravagant qui ne peut s'empêcher de se démarquer du commun des mortels comme si c'était maladif.
CENDRES
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Calme, l’exilé regarda la blondinette perdre un peu son sang-froid. Évidemment il en sourit légèrement. Donc, avec ce tempérament à la con, elle devait gérer des affaires ? Autant filer les clés de la cabane à l’Oni guettant devant la porte, au moins lui avait une silhouette imposante. Il est vrai que l’exilé aurait pu répondre une fois encore, pousser la provocation un peu plus loin pour voir jusqu’où la blonde pouvait aller avant de lui retourner le bureau sur la gueule ou faire signe à son cabot de faire le sale boulot. Ce qui lui plaisait c’était la réactivité de la blondinette et son manque flagrant de patience, bien sûr elle faisait mine de son contenir, se cachant derrière sa froideur professionnelle. Jouer avec elle c’était comme jouer avec le feu et il y avait… un petit quelque chose de grisant à provoquer les personnes réceptives.
Heureusement ou malheureusement, l’elfe n’eut pas l’occasion d’en dire plus, tout comme la jeune femme qui devint soudainement muette suite à l’intervention de cette nouvelle voix. Naturellement l’elfe se retourne, car la voix semble venir de derrière lui, se trouvant alors face au garde, il comprend à son regard que ce n’est pas lui qui a ouvert la bouche, il ne le ferait certainement pas à moins d’y être invité de toute manière. Le piaf finit par quitter son perchoir sur le lustre pour se retrouver sur le bureau, là encore la blonde reste silencieuse. Le problème principal avec ce rapace -outre sa présence dans un bureau-, c’est son comportement pour le moins inattendu, couplé à la lueur violette que perçoit l’exilé dans son regard. C’est visiblement plus qu’un gros pigeon et cela Lórindol sans doute avant même qu’une sorte de brume spectrale s’échappe de l’animal pour laisser apparaître un elfe.
En temps normal ce genre de numéro n’aurait pas surpris l’exilé qui lui-même savait user de métamorphose lorsque le besoin s’en faisait sentir. Non le problème c’était l’elfe en lui-même, ce port de tête typique de la noblesse pompeuse, ses longs cheveux blancs et ses iris aux reflets violets. Même si cela faisait des centaines d’années, Lórindol n’en restait pas moins capable de reconnaître un vieil ami. Enfin, « ami » était peut-être un bien grand mot pour définir une relation qui s’était tout juste étalée sur quelques années à l’académie, « vieille connaissance » était sans doute un terme plus approprié. Le fait était que l’elfe ne s’attendait pas du tout à croiser une personne qu’il connaissait, et encore moins une personne capable de le reconnaître. S’il prenait le temps de lui demander son nom, c’est que le prénom de « Lórindol » lui était familier, étant un prénom plutôt rare… Là, debout à tout juste deux mètres l’un de l’autre, le doute se fit encore moins possible lorsque son interlocuteur s’approcha. Cela ne pouvait être que Eliendir, il n’y avait que lui pour se montrer avec autant d’extravagance. L’exilé ne broncha pas, conscient que vu le silence imposé, l’ancien camarade d’académie était visiblement le chef de de l’endroit, le vrai chef, cela semblait plus plausible et surtout bien plus naturel qu’une humaine.
- Pourquoi te dire quelque chose que tu sais déjà ?
Autant ne pas y aller par quatre chemins, s’il faisait bien face au Eliendir qu’il avait connu jadis, il était inutile de feindre quoi que ce soit.
- C’est avec les cours à l’académie que tu as appris à gérer ce genre d’endroit ou c’est venu avec la pratique ?
Heureusement ou malheureusement, l’elfe n’eut pas l’occasion d’en dire plus, tout comme la jeune femme qui devint soudainement muette suite à l’intervention de cette nouvelle voix. Naturellement l’elfe se retourne, car la voix semble venir de derrière lui, se trouvant alors face au garde, il comprend à son regard que ce n’est pas lui qui a ouvert la bouche, il ne le ferait certainement pas à moins d’y être invité de toute manière. Le piaf finit par quitter son perchoir sur le lustre pour se retrouver sur le bureau, là encore la blonde reste silencieuse. Le problème principal avec ce rapace -outre sa présence dans un bureau-, c’est son comportement pour le moins inattendu, couplé à la lueur violette que perçoit l’exilé dans son regard. C’est visiblement plus qu’un gros pigeon et cela Lórindol sans doute avant même qu’une sorte de brume spectrale s’échappe de l’animal pour laisser apparaître un elfe.
En temps normal ce genre de numéro n’aurait pas surpris l’exilé qui lui-même savait user de métamorphose lorsque le besoin s’en faisait sentir. Non le problème c’était l’elfe en lui-même, ce port de tête typique de la noblesse pompeuse, ses longs cheveux blancs et ses iris aux reflets violets. Même si cela faisait des centaines d’années, Lórindol n’en restait pas moins capable de reconnaître un vieil ami. Enfin, « ami » était peut-être un bien grand mot pour définir une relation qui s’était tout juste étalée sur quelques années à l’académie, « vieille connaissance » était sans doute un terme plus approprié. Le fait était que l’elfe ne s’attendait pas du tout à croiser une personne qu’il connaissait, et encore moins une personne capable de le reconnaître. S’il prenait le temps de lui demander son nom, c’est que le prénom de « Lórindol » lui était familier, étant un prénom plutôt rare… Là, debout à tout juste deux mètres l’un de l’autre, le doute se fit encore moins possible lorsque son interlocuteur s’approcha. Cela ne pouvait être que Eliendir, il n’y avait que lui pour se montrer avec autant d’extravagance. L’exilé ne broncha pas, conscient que vu le silence imposé, l’ancien camarade d’académie était visiblement le chef de de l’endroit, le vrai chef, cela semblait plus plausible et surtout bien plus naturel qu’une humaine.
- Pourquoi te dire quelque chose que tu sais déjà ?
Autant ne pas y aller par quatre chemins, s’il faisait bien face au Eliendir qu’il avait connu jadis, il était inutile de feindre quoi que ce soit.
- C’est avec les cours à l’académie que tu as appris à gérer ce genre d’endroit ou c’est venu avec la pratique ?
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Il resta là pendant un bref moment qui parut presque comme une éternité à toiser son vieil ami dans le blanc des yeux. Est-ce une farce ? Si c'est le cas, elle est de bien mauvais goût et il n'apprécie que très peu qu'on joue avec ses souvenirs de cette façon. Il se contente de rester immobile, le regard légèrement dans le vague alors que mille et une question se bousculent dans son esprit. La raison veut qu'il soit encore assez dubitatif bien que tous les éléments soient littéralement sous ses yeux à cet instant précis, comme si la vérité était simplement impossible à entendre. Inévitablement, la colère mentait en lui bien qu'il n'en montre aucun signe. Il n'était visiblement pas d'humeur à plaisanter avec cette histoire qui s'éternise et la tension est elle, tout à fait perceptible dans cette pièce qui sera bientôt trop étroite pour accueillir plus de monde.
Il a suffi de l'entendre mentionner l'académie pour sentir son coeur redescendre d'un étage en menaçant de le lâcher. Comment pouvait-il être au courant ? C'est évident bien sûr, mais Eliëndir est encore en plein déni et pourtant il va bien falloir qu'il se fasse une raison. Ses lèvres se mettent à bouger de manière désordonnée d'abord sans qu'aucun bruit n'en sorte et jusqu'à ce qu'un seul mot s'échappe enfin de sa confusion. Un ordre parfaitement audible proféré d'une voix sèche et autoritaire.
« Dehors. »
Le temps dans la pièce se fige soudainement, l'ordre n'est évidemment pas dirigé vers l'exilé bien qu'il refuse de le quitter du regard. Plus personne n'émet le moindre bruit et il suffit que Yéléna trouve le regard du garde du corps Elfe avant de quitter son bureau en récupérant au passage sa veste. D'un signe de la tête elle lui ordonne de la suivre dans le couloir. La porte s'ouvre pour que Yéléna et son chien de garde à grandes oreilles disparaissent en laissant les deux connaissances seules dans la pièce. Eliëndir en profite pour, si elles sont visibles, poser son regard sur les sombres marques qui ornent la peau de Lorindol. Un détail qui n'était pas présent dans ses souvenirs et qui a participé à le faire douter sur la véritable identité de son vis-à-vis.
« T'as une sale gueule et tu manques de sommeil. On dirait que tu te portes bien, pour un mort. »
Le regard qu'il lance à Lorindol à cet instant précis est plus qu'explicite. Il n'a pas besoin de préciser le fond de sa pensée, une partie de lui en veut clairement à Lorindol de ne pas s'être manifesté plus tôt. Des siècles qu'il le pensait mort à tort et cet enfoiré se pointe devant lui comme si de rien n'était. Il y a quoi devenir complètement fou avec cette histoire mais Eliëndir a toujours été une personne assez calme pour tempérer ses émotions les plus vives. Aux antipodes d'une Yéléna trop honnête pour rester calme dans certaines situations. Néanmoins, il compte bien avoir les réponses à toutes ses questions d'une manière ou d'une autre.
« Tu bois quelque chose ? »
Il finit par pivoter sur ses talons pour se diriger d'un pas lent vers le petit salon au centre de la pièce. Sur la table basse se trouve quelques diverses bouteilles d'alcool et des verres propres. Il s'installe sur l'un des canapés face à l'exilé pour pouvoir glisser ses deux yeux améthystes en direction de son vieil ami. Les yeux plissés alors que certains souvenirs de l'académie resurgissent brusquement dans son esprit.
« Pas avec les cours du Professeur Amanwë en tout cas. Il fallait lutter pour cligner des yeux le moins possible au risque de ne jamais se réveiller tellement ses cours étaient barbants. Tu te souviens quand on s'était introduit dans sa réserve personnelle pour interchanger les potions et lui fait boire du poison de délire euphorique en pleine classe ? Quelle journée mémorable, on avait bien ri. »
Il esquisse un bref sourire en évoquant certains souvenirs qu'ils ont en commun, guettant la moindre réaction de Lorindol comme s'il voulait encore s'assurer qu'il s'agisse bien de son ancien camarade de l'académie revenu d'entre les morts.
« Et toi, c'est avec les cours de l'académie que tu as appris à tromper la mort ou c'est venu avec la pratique ? »
CENDRES
Il a suffi de l'entendre mentionner l'académie pour sentir son coeur redescendre d'un étage en menaçant de le lâcher. Comment pouvait-il être au courant ? C'est évident bien sûr, mais Eliëndir est encore en plein déni et pourtant il va bien falloir qu'il se fasse une raison. Ses lèvres se mettent à bouger de manière désordonnée d'abord sans qu'aucun bruit n'en sorte et jusqu'à ce qu'un seul mot s'échappe enfin de sa confusion. Un ordre parfaitement audible proféré d'une voix sèche et autoritaire.
« Dehors. »
Le temps dans la pièce se fige soudainement, l'ordre n'est évidemment pas dirigé vers l'exilé bien qu'il refuse de le quitter du regard. Plus personne n'émet le moindre bruit et il suffit que Yéléna trouve le regard du garde du corps Elfe avant de quitter son bureau en récupérant au passage sa veste. D'un signe de la tête elle lui ordonne de la suivre dans le couloir. La porte s'ouvre pour que Yéléna et son chien de garde à grandes oreilles disparaissent en laissant les deux connaissances seules dans la pièce. Eliëndir en profite pour, si elles sont visibles, poser son regard sur les sombres marques qui ornent la peau de Lorindol. Un détail qui n'était pas présent dans ses souvenirs et qui a participé à le faire douter sur la véritable identité de son vis-à-vis.
« T'as une sale gueule et tu manques de sommeil. On dirait que tu te portes bien, pour un mort. »
Le regard qu'il lance à Lorindol à cet instant précis est plus qu'explicite. Il n'a pas besoin de préciser le fond de sa pensée, une partie de lui en veut clairement à Lorindol de ne pas s'être manifesté plus tôt. Des siècles qu'il le pensait mort à tort et cet enfoiré se pointe devant lui comme si de rien n'était. Il y a quoi devenir complètement fou avec cette histoire mais Eliëndir a toujours été une personne assez calme pour tempérer ses émotions les plus vives. Aux antipodes d'une Yéléna trop honnête pour rester calme dans certaines situations. Néanmoins, il compte bien avoir les réponses à toutes ses questions d'une manière ou d'une autre.
« Tu bois quelque chose ? »
Il finit par pivoter sur ses talons pour se diriger d'un pas lent vers le petit salon au centre de la pièce. Sur la table basse se trouve quelques diverses bouteilles d'alcool et des verres propres. Il s'installe sur l'un des canapés face à l'exilé pour pouvoir glisser ses deux yeux améthystes en direction de son vieil ami. Les yeux plissés alors que certains souvenirs de l'académie resurgissent brusquement dans son esprit.
« Pas avec les cours du Professeur Amanwë en tout cas. Il fallait lutter pour cligner des yeux le moins possible au risque de ne jamais se réveiller tellement ses cours étaient barbants. Tu te souviens quand on s'était introduit dans sa réserve personnelle pour interchanger les potions et lui fait boire du poison de délire euphorique en pleine classe ? Quelle journée mémorable, on avait bien ri. »
Il esquisse un bref sourire en évoquant certains souvenirs qu'ils ont en commun, guettant la moindre réaction de Lorindol comme s'il voulait encore s'assurer qu'il s'agisse bien de son ancien camarade de l'académie revenu d'entre les morts.
« Et toi, c'est avec les cours de l'académie que tu as appris à tromper la mort ou c'est venu avec la pratique ? »
CENDRES
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Le doute se lisait sur le visage de son interlocuteur, et il y avait de quoi douter. L’exilé était mort, enfin, ça c’est ce que tout le monde pensait maintenant depuis des centaines d’années. Et voilà qu’à présent il sortait de nulle part sans même tenter de cacher son identité. Lórindol avait plutôt l’habitude de nier en bloc, lorsque quelqu’un avait l’impression de le connaître, il se contentait de détourner le sujet de conversation. Là c’était différent, à quoi bon mentir à une vieille connaissance ? Connaissance qui tôt ou tard finirait par apprendre la vérité et ne pas en apprécier la saveur. Cette fois mieux valait jouer cartes sur table et l’assassin en avait parfaitement conscience.
Ce fut avec une certaine satisfaction que l’elfe observa la blonde et son gros bras quitter la pièce. Non pas qu’il se réjouissait de perdre, la seule présence féminine de la soirée, mais cela permettait de confirmer que Eliendir était bel et bien le patron ici, une information qui pouvait avoir sa valeur.
- Je fais au mieux, et encore, j’ai oublié ma crème de jour. Ça donne un meilleur teint, paraît-il.
Le regard que lui lança le maître des lieux en disait long sur sa façon de penser. Il avait des questions, cela se sentait et c’était compréhensible, tout comme cette petite pointe de rancune que l’on pouvait sentir dans l’éclat violet de son regard. Lórindol n’avait jamais donné signe de vie après son exil, chose qu’il avait trouvé normale puisqu’il n’était plus capable de différencier les amis des ennemis, malgré son air amical, Eliendir pouvait très bien être un ennemi.
- C’est sûrement plus agréable de boire en compagnie d’un visage connu que tout seul.
Et en termes d’alcool était de solitude Lórindol était plutôt bien placé pour s’exprimer, s’endormir complètement ivre sur les quais d’Ikusa ne faisaient pas vraiment partie de ses plus grands faits d’armes, mais ça il ne comptait pas vraiment en faire mention. L’exilé s’avança à son tour, mais il n’alla pas jusqu’à prendre une place dans l’une des banquettes, premièrement il n’y avait pas été invité et en cas de problème mieux valait se tenir sur ses jambes que vautrer dans les coussins.
- C’était bien la première fois que personne ne s’ennuyait dans son cours. Nous étions jeunes et quelque peu innocents, bien loin de ce que nous sommes à présent.
Pour dire vrai, en temps normal l’elfe se serait sans nul doute vautré dans le canapé tout en croisant les jambes sur la table basse. C’était ainsi qu’il avait l’habitude d’agir en société, mais lorsqu’il se retrouvait avec un congénère où tout simplement dans une situation bien précise, son éducation parvenait à refaire surface. Ce genre de petite plaisanterie aurait pu leur coûter cher à cette époque, mais heureusement, le nom de certaines familles était suffisamment important pour effacer ce genre de petite erreur de parcours, c’était tout autant le cas pour Lórindol que pour son vieil ami.
- Je suis visiblement plus difficile à éliminer que ce que certains ont pu croire.
Eliendir faisait-il partie de ces personnes ? Difficile à dire, si tel avait été le cas pourquoi prendre le temps de reprendre sa forme elfique alors qu’il aurait pu se contenter de jouer la carte du volatile jusqu’au bout et laisser la blonde faire le sale boulot une bonne fois pour toutes. Soit il n’avait vraiment rien à voir avec toute cette histoire, soit il tentait de la jouer en finesse.
- Cela fait longtemps que je parcours le monde, les visages connus et amicaux sont rares.
D’abord Rizka, maintenant Eliendir, Melorn était le point commun dans tous les cas. L’exilé se redressa légèrement.
- Donc, tu fais partie de la pègre de Melorn ? Je dois avouer que l’endroit est plutôt sympathique, des jeux, de la compagnie féminine, j’en connais qui tueraient juste pour un sourire de la serveuse.
Ce fut avec une certaine satisfaction que l’elfe observa la blonde et son gros bras quitter la pièce. Non pas qu’il se réjouissait de perdre, la seule présence féminine de la soirée, mais cela permettait de confirmer que Eliendir était bel et bien le patron ici, une information qui pouvait avoir sa valeur.
- Je fais au mieux, et encore, j’ai oublié ma crème de jour. Ça donne un meilleur teint, paraît-il.
Le regard que lui lança le maître des lieux en disait long sur sa façon de penser. Il avait des questions, cela se sentait et c’était compréhensible, tout comme cette petite pointe de rancune que l’on pouvait sentir dans l’éclat violet de son regard. Lórindol n’avait jamais donné signe de vie après son exil, chose qu’il avait trouvé normale puisqu’il n’était plus capable de différencier les amis des ennemis, malgré son air amical, Eliendir pouvait très bien être un ennemi.
- C’est sûrement plus agréable de boire en compagnie d’un visage connu que tout seul.
Et en termes d’alcool était de solitude Lórindol était plutôt bien placé pour s’exprimer, s’endormir complètement ivre sur les quais d’Ikusa ne faisaient pas vraiment partie de ses plus grands faits d’armes, mais ça il ne comptait pas vraiment en faire mention. L’exilé s’avança à son tour, mais il n’alla pas jusqu’à prendre une place dans l’une des banquettes, premièrement il n’y avait pas été invité et en cas de problème mieux valait se tenir sur ses jambes que vautrer dans les coussins.
- C’était bien la première fois que personne ne s’ennuyait dans son cours. Nous étions jeunes et quelque peu innocents, bien loin de ce que nous sommes à présent.
Pour dire vrai, en temps normal l’elfe se serait sans nul doute vautré dans le canapé tout en croisant les jambes sur la table basse. C’était ainsi qu’il avait l’habitude d’agir en société, mais lorsqu’il se retrouvait avec un congénère où tout simplement dans une situation bien précise, son éducation parvenait à refaire surface. Ce genre de petite plaisanterie aurait pu leur coûter cher à cette époque, mais heureusement, le nom de certaines familles était suffisamment important pour effacer ce genre de petite erreur de parcours, c’était tout autant le cas pour Lórindol que pour son vieil ami.
- Je suis visiblement plus difficile à éliminer que ce que certains ont pu croire.
Eliendir faisait-il partie de ces personnes ? Difficile à dire, si tel avait été le cas pourquoi prendre le temps de reprendre sa forme elfique alors qu’il aurait pu se contenter de jouer la carte du volatile jusqu’au bout et laisser la blonde faire le sale boulot une bonne fois pour toutes. Soit il n’avait vraiment rien à voir avec toute cette histoire, soit il tentait de la jouer en finesse.
- Cela fait longtemps que je parcours le monde, les visages connus et amicaux sont rares.
D’abord Rizka, maintenant Eliendir, Melorn était le point commun dans tous les cas. L’exilé se redressa légèrement.
- Donc, tu fais partie de la pègre de Melorn ? Je dois avouer que l’endroit est plutôt sympathique, des jeux, de la compagnie féminine, j’en connais qui tueraient juste pour un sourire de la serveuse.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
S'il ne le connaissait pas aussi bien, il aurait pu croire que le choix de ses mots n'était pas spécialement calculé et pourtant. Se faire qualifier simplement en tant que "visage connu" était une tournure de phrase parfaitement réfléchi. Naturellement, cela prenait tout son sens malgré les récentes retrouvailles, il reste encore à définir la nature de leur nouvelle relation. Une case potentielle pour un ami évidemment. Une autre qui désignerait l'exilé comme un simple gêneur de plus sur sa route comme si le monde était aussi manichéen. Il acquiesce donc calmement en s'installant à son aise au contraire de son vieil ami, notant sa méfiance. Le contraire l'aurait surpris, pour être honnête.
« Jeunes et innocents. Cela me semble si loin maintenant comme s'il s'agissait d'une vie antérieure. »
Il se saisit de deux verres et met une petite minute à sélectionner un alcool qui se prêterait bien à cette situation tout à fait particulière. Des retrouvailles à couteaux tirés bien que les lames soient encore dans leurs fourreaux pour le moment. S'il est naturellement tenté de partir sur du vin parce que pourquoi changer une équipe qui gagne après tout ? Il décide finalement de sélectionner quelque chose de plus... fort. Voilà qui se prête parfaitement à la situation. Il retire le bouchon d'une bouteille de Cognac à peine entamée et vient remplir modérément deux verres. Puisque l'exilé ne semble pas vouloir profiter du confort de la pièce, il soulève un verre pour le tendre dans sa direction.
Peu de réponses pour la quantité de questions qu'il peut avoir donc. A présent il utilise le mot "éliminer". Curieux choix à nouveau. Aux dernières nouvelles qui commencent à dater un peu à présent, les Aën’Ar-Feiniel ont trouvé la mort dans le froid polaire du nord. Une horrible tragédie qui a fait beaucoup de bruit au sein de la cité elfique et à tous les étages de la société. Les cadavres de toute la famille ont été retrouvés et aucune preuve probante à ce jour ne laissait supposer à un assassinnat mais Eliëndir n'est pas si crédule. Il sait très bien comment cela fonctionne ici derrière les apparences de cette ville parfaite et majestueuse où il fait bon vivre. La corruption a toujours été omniprésente et en ça, Melorn n'est pas différente des autres nations. Alors lorsqu'il a entendu la nouvelle un jour en rentrant d'un de ses très longs voyages, le choc fut d'autant plus terrible pour lui bien qu'incapable de mettre la lumière sur certaines zones d'ombres sans attirer l'attention sur lui. Son père lui-même l'avait conseillé à l'époque de faire son deuil en silence et il ne peut pas lui en vouloir. C'était la bonne chose à faire. Et voilà que plusieurs siècles plus tard, une preuve apparait en chair et en os sous ses yeux ébahis, certaines personnes n'ont pas été très honnête avec lui visiblement.
« Disons que j'ai dû faire des choix. J'ai saisi les bonnes opportunités quand elles se sont présentées à moi. J'ai préféré en prendre la gestion plutôt que de laisser ça à un imbécile de plus dans cette ville. Les Érudits ne suspectent même pas qu'il y a un trône de plus à Melorn, impudents comme ils sont. »
Faisant tournoyer le contenu de son verre avant de l'amener à ses lèvres pour en goûter la texture. Il savoure un moment l'arôme d'un alcool de qualité avant de reporter son attention sur la seule chose qui a de l'importance à ses yeux dans cette pièce.
« J'ai moi aussi beaucoup voyagé. Crois-le ou non, je n'étais pas présent à Melorn quand c'est arrivé et j'ai appris la tragédie en rentrant d'un déplacement. Tu aurais pu me contacter depuis le temps mais je comprends. Tu comptes me dire ce qu'il s'est passé ce jour-là ou on va continuer de faire comme si de rien n'était ? »
Le visage fermé et coupé de toutes émotions, il en a visiblement déjà assez de ressasser les bons moments et de tourner autour du pot. Entretenant un mouvement circulaire régulier de la main qui tient son verre, ses deux yeux améthystes ne quittent plus Lorindol. Attendant avec impatience qu'il daigne enfin entrer dans le vif du sujet.
CENDRES
« Jeunes et innocents. Cela me semble si loin maintenant comme s'il s'agissait d'une vie antérieure. »
Il se saisit de deux verres et met une petite minute à sélectionner un alcool qui se prêterait bien à cette situation tout à fait particulière. Des retrouvailles à couteaux tirés bien que les lames soient encore dans leurs fourreaux pour le moment. S'il est naturellement tenté de partir sur du vin parce que pourquoi changer une équipe qui gagne après tout ? Il décide finalement de sélectionner quelque chose de plus... fort. Voilà qui se prête parfaitement à la situation. Il retire le bouchon d'une bouteille de Cognac à peine entamée et vient remplir modérément deux verres. Puisque l'exilé ne semble pas vouloir profiter du confort de la pièce, il soulève un verre pour le tendre dans sa direction.
Peu de réponses pour la quantité de questions qu'il peut avoir donc. A présent il utilise le mot "éliminer". Curieux choix à nouveau. Aux dernières nouvelles qui commencent à dater un peu à présent, les Aën’Ar-Feiniel ont trouvé la mort dans le froid polaire du nord. Une horrible tragédie qui a fait beaucoup de bruit au sein de la cité elfique et à tous les étages de la société. Les cadavres de toute la famille ont été retrouvés et aucune preuve probante à ce jour ne laissait supposer à un assassinnat mais Eliëndir n'est pas si crédule. Il sait très bien comment cela fonctionne ici derrière les apparences de cette ville parfaite et majestueuse où il fait bon vivre. La corruption a toujours été omniprésente et en ça, Melorn n'est pas différente des autres nations. Alors lorsqu'il a entendu la nouvelle un jour en rentrant d'un de ses très longs voyages, le choc fut d'autant plus terrible pour lui bien qu'incapable de mettre la lumière sur certaines zones d'ombres sans attirer l'attention sur lui. Son père lui-même l'avait conseillé à l'époque de faire son deuil en silence et il ne peut pas lui en vouloir. C'était la bonne chose à faire. Et voilà que plusieurs siècles plus tard, une preuve apparait en chair et en os sous ses yeux ébahis, certaines personnes n'ont pas été très honnête avec lui visiblement.
« Disons que j'ai dû faire des choix. J'ai saisi les bonnes opportunités quand elles se sont présentées à moi. J'ai préféré en prendre la gestion plutôt que de laisser ça à un imbécile de plus dans cette ville. Les Érudits ne suspectent même pas qu'il y a un trône de plus à Melorn, impudents comme ils sont. »
Faisant tournoyer le contenu de son verre avant de l'amener à ses lèvres pour en goûter la texture. Il savoure un moment l'arôme d'un alcool de qualité avant de reporter son attention sur la seule chose qui a de l'importance à ses yeux dans cette pièce.
« J'ai moi aussi beaucoup voyagé. Crois-le ou non, je n'étais pas présent à Melorn quand c'est arrivé et j'ai appris la tragédie en rentrant d'un déplacement. Tu aurais pu me contacter depuis le temps mais je comprends. Tu comptes me dire ce qu'il s'est passé ce jour-là ou on va continuer de faire comme si de rien n'était ? »
Le visage fermé et coupé de toutes émotions, il en a visiblement déjà assez de ressasser les bons moments et de tourner autour du pot. Entretenant un mouvement circulaire régulier de la main qui tient son verre, ses deux yeux améthystes ne quittent plus Lorindol. Attendant avec impatience qu'il daigne enfin entrer dans le vif du sujet.
CENDRES
Invité
Invité
La comparaison avec une vie antérieure lui fit hocher la tête, en vérité cela était presque le cas. En deux cents ans, pas mal de choses avaient changé. Même après tout ce temps Lórindol se souvenait encore de l’agencement de la salle de science, du regard de ses « amis » lorsque des gardes avaient fait irruption en plein cours pour l’arrêter comme on l’aurait fait avec un criminel. Jamais il ne pourrait oublier la honte ressentie à cet instant précis de sa vie, pas plus que la colère qu’il avait éprouvée lorsque sa jeune sœur avait été traitée comme une moins que rien sous ses yeux. Ces évènements semblaient à la fois si loin et si proches… c’était presque comme s’il pouvait encore sentir la poigne des gardes enserrés ses épaules.
L’elfe fit deux pas en avant et récupéra le verre avant de finalement s’asseoir à son tour, comme à son habitude il posa un méfiant sur le liquide ambré. C’était là plus un réflexe devenu naturel chez lui qu’un véritable soupçon envers son hôte. Lórindol n’était pas idiot, si sa présence dérangeait réellement il n’aurait pas eu le luxe de s’asseoir ni même d’avoir cette conversation.
- Impudents ? J’aurais plutôt dit qu’il s’agissait d’une belle bande de connards pompeux qui ont du mal à se faire à l’idée que le monde change autour d’eux, du moins c’est ainsi qu’on les qualifierait dans le vocabulaire humain. J’ai dû passer trop de temps avec en compagnie d’humains, heureusement je n’ai pas encore développé de goût particulier pour la gnôle de mauvaise qualité et les vins de foire.
L’exilé porta finalement son verre à ses lèvres et but une gorgée du précieux liquide aux reflets d’ambre. Lórindol s’attendait naturellement à des questions et elles ne tardèrent pas. Bien qu’il fût normal de se les poser, ce n’était pas le genre de souvenir que l’elfe aimait avoir en tête. Il déposa avec une certaine nonchalance son verre sur la petite finement sculptée qui les séparait.
- Te contacter ? Pour ça il faut savoir différencier les amis des ennemis, et dans ce genre d’affaires j’ai du mal. Tu fais partie de la haute, tu sais comment les familles règlent leur problème.
Il posa une dernière fois son regard sur le verre d’alcool même s’il ne comptait plus du tout y toucher. L’exilé poussa un soupir avant de reprendre, ça ne lui plaisait pas de parler de ça et n’importe qui aurait pu le deviner.
- Alors qu’il était à quelques jours d’obtenir une place au conseil, mon père fut accusé d’être un traître à la nation, de ne pas vouloir servir les intérêts de Melorn, mais uniquement les siens. S’en ait suivi tout un tas de preuves bidon qu’on avait soigneusement disposé ça et là pour clouer la dernière planche. J’étais en cours de science lorsque deux connards de la garde ont débarqué pour me traîner dehors comme un vulgaire criminel. Sur ordres des érudits et de leur lèche-cul, nous avons été forcés à l’exil. Quels amis de la famille se sont interposés à ce moment-là ? Qui osa défendre mon père et son nom contre ces conneries ? Personne, toute la putain de noblesse ferma les yeux de peur de subir le même destin, cette même putain de noblesse qui la veille mangeait sous notre propre toi pour discuter philosophe et avenir de la cité avec mes parents. Je n'ai même pas réussi à protéger ma soeur...
L’elfe fit deux pas en avant et récupéra le verre avant de finalement s’asseoir à son tour, comme à son habitude il posa un méfiant sur le liquide ambré. C’était là plus un réflexe devenu naturel chez lui qu’un véritable soupçon envers son hôte. Lórindol n’était pas idiot, si sa présence dérangeait réellement il n’aurait pas eu le luxe de s’asseoir ni même d’avoir cette conversation.
- Impudents ? J’aurais plutôt dit qu’il s’agissait d’une belle bande de connards pompeux qui ont du mal à se faire à l’idée que le monde change autour d’eux, du moins c’est ainsi qu’on les qualifierait dans le vocabulaire humain. J’ai dû passer trop de temps avec en compagnie d’humains, heureusement je n’ai pas encore développé de goût particulier pour la gnôle de mauvaise qualité et les vins de foire.
L’exilé porta finalement son verre à ses lèvres et but une gorgée du précieux liquide aux reflets d’ambre. Lórindol s’attendait naturellement à des questions et elles ne tardèrent pas. Bien qu’il fût normal de se les poser, ce n’était pas le genre de souvenir que l’elfe aimait avoir en tête. Il déposa avec une certaine nonchalance son verre sur la petite finement sculptée qui les séparait.
- Te contacter ? Pour ça il faut savoir différencier les amis des ennemis, et dans ce genre d’affaires j’ai du mal. Tu fais partie de la haute, tu sais comment les familles règlent leur problème.
Il posa une dernière fois son regard sur le verre d’alcool même s’il ne comptait plus du tout y toucher. L’exilé poussa un soupir avant de reprendre, ça ne lui plaisait pas de parler de ça et n’importe qui aurait pu le deviner.
- Alors qu’il était à quelques jours d’obtenir une place au conseil, mon père fut accusé d’être un traître à la nation, de ne pas vouloir servir les intérêts de Melorn, mais uniquement les siens. S’en ait suivi tout un tas de preuves bidon qu’on avait soigneusement disposé ça et là pour clouer la dernière planche. J’étais en cours de science lorsque deux connards de la garde ont débarqué pour me traîner dehors comme un vulgaire criminel. Sur ordres des érudits et de leur lèche-cul, nous avons été forcés à l’exil. Quels amis de la famille se sont interposés à ce moment-là ? Qui osa défendre mon père et son nom contre ces conneries ? Personne, toute la putain de noblesse ferma les yeux de peur de subir le même destin, cette même putain de noblesse qui la veille mangeait sous notre propre toi pour discuter philosophe et avenir de la cité avec mes parents. Je n'ai même pas réussi à protéger ma soeur...
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