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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Il ne peut s'empêcher de sourire quand Lorindol le corrige au sujet des Érudits. Une bande de connards pompeux donc, les mots sont dures mais a-t-il vraiment tort ? Eliëndir n'a pas un avis aussi tranché sur tous les membres du Conseil, dont son père fait partie accessoirement, mais il est vrai que certains d'entre eux ne sont que des bons à rien qui ne font rien pour Melorn et son peuple si ce n'est profiter d'une vie oisive et ennuyante. Le grand Conseil des Érudits qui jadis regroupait les mages les plus puissants du Sekai n'est plus que l'ombre de lui-même. Il serait peut-être temps de changer les choses.
« Tu m'en vois ravi. Tu ne trouveras que de l'alcool de qualité chez moi. Profites-en. Je produit même mon propre vin, depuis peu. Et du vrai. Pas comme celui qu'on trouve sur les tables du Reike. »
Il note à nouveau sa méfiance vis-à-vis du contenu de son verre cette fois, une habitude que seul un homme intelligent pourrait prendre. Tant mieux, Lorindol n'a pas survécu si longtemps sans prendre de bonnes précautions. Stoïque, il écoute son interlocuteur sans l'interrompre et sans se formaliser lorsqu'il se montre honnête. Il ne peut que être d'accord, il est parfois difficile de différencier ses amis de ses ennemis. Une décision qui s'entend et qui sait, peut-être a-t-il eu raison de ne pas reprendre contact avec lui plus tôt. L'Eliëndir qu'il a connu à l'académie a bien changé depuis le temps, s'il n'a que très peu changé physiquement, sa vision du monde a bien évolué.
Il écoute son histoire, complètement empathique. Aucune émotion ne semble étirer les traits de son visage. Il se surprend encore aujourd'hui à se devenir presque totalement indifférent face aux malheurs des autres. Des siècles auparavant, il aurait sûrement montré de l'empathie pour Lorindol. De la pitié peut-être. Son coeur s'est depuis longtemps fermé à ce genre d'émotion. Cela n'enlève rien à l'injustice qu'à subit l'exilé et sa famille et cela ne fait que mettre en lumière la crasse qui gangrène cette ville depuis bien trop longtemps. Dire qu'il est surpris d'apprendre que les conspirations politiques existent aussi à Melorn serait lui mentir. Le père de Lorindol était le bouc-émissaire parfait pour permettre l'ascension d'une nouvelle élite. Néanmoins, ses pensées s'arrêtent un moment lorsque l'exilé mentionne sa défunte soeur comme s'il cherchait à se remettre son nom et son visage en tête.
Il soupire en déposant à son tour son verre sur la table devant lui, ses souvenirs remontant soudainement venaient de lui passer l'envie de se soûler. Il ne l'a pas connu plus que ça, Eliëndir était déjà bien avancé dans ses études et il avait déjà entreprit ses nombreux voyages quand celle-ci avait rejoint l'académie. Il se souvient d'une fille joyeuse et surtout talentueuse. Un talent qui ne pourra jamais éclore, quel gâchis.
« Elanor était une fille bien, elle ne méritait pas ça. Je suis désolé pour ta famille. »
Lorindol n'avait sûrement que faire de sa sympathie, après tout lui non plus n'a rien fait pour changer les choses. Certes, il n'était pas présent et même s'il l'avait été, il n'aurait sûrement rien pu faire pour aider à l'époque. Mais les années ont passé et les choses ont bien changé. Il a maintenant à sa disposition un pouvoir qu'il n'avait pas deux siècles en arrière. Plutôt que de ressasser le passé, Eliëndir se projette déjà vers l'avenir en allant droit au but.
« Ce n'est pas Yndreth que tu veux. Tu veux atteindre les hautes sphères. On ne s'en prend pas à ces gens-là sans un bon plan. Il faut être prêt à en payer les conséquences. Yéléna est une grande gueule mais elle a raison sur une chose, ce n'était pas très malin de refroidir quelqu'un en pleine rue. Ceci dit, je peux essayer d'étouffer l'affaire. Dis-moi, qui est vraiment ta cible ? »
Il n'aurait pas pu être plus direct. Il est temps de jouer carte sur table. Il croise ses jambes et joint ses mains devant lui en attendant la réponse de l'elfe. Pourquoi propose-t-il d'aider un fantôme qui revient dans sa vie du jour au lendemain ? Difficile à dire mais certainement pas par bonté ou en mémoire d'une amitié passée. Il voit une opportunité en chaque chose et certaines sont bonnes à prendre pour faire avancer ses propres ambitions.
CENDRES
« Tu m'en vois ravi. Tu ne trouveras que de l'alcool de qualité chez moi. Profites-en. Je produit même mon propre vin, depuis peu. Et du vrai. Pas comme celui qu'on trouve sur les tables du Reike. »
Il note à nouveau sa méfiance vis-à-vis du contenu de son verre cette fois, une habitude que seul un homme intelligent pourrait prendre. Tant mieux, Lorindol n'a pas survécu si longtemps sans prendre de bonnes précautions. Stoïque, il écoute son interlocuteur sans l'interrompre et sans se formaliser lorsqu'il se montre honnête. Il ne peut que être d'accord, il est parfois difficile de différencier ses amis de ses ennemis. Une décision qui s'entend et qui sait, peut-être a-t-il eu raison de ne pas reprendre contact avec lui plus tôt. L'Eliëndir qu'il a connu à l'académie a bien changé depuis le temps, s'il n'a que très peu changé physiquement, sa vision du monde a bien évolué.
Il écoute son histoire, complètement empathique. Aucune émotion ne semble étirer les traits de son visage. Il se surprend encore aujourd'hui à se devenir presque totalement indifférent face aux malheurs des autres. Des siècles auparavant, il aurait sûrement montré de l'empathie pour Lorindol. De la pitié peut-être. Son coeur s'est depuis longtemps fermé à ce genre d'émotion. Cela n'enlève rien à l'injustice qu'à subit l'exilé et sa famille et cela ne fait que mettre en lumière la crasse qui gangrène cette ville depuis bien trop longtemps. Dire qu'il est surpris d'apprendre que les conspirations politiques existent aussi à Melorn serait lui mentir. Le père de Lorindol était le bouc-émissaire parfait pour permettre l'ascension d'une nouvelle élite. Néanmoins, ses pensées s'arrêtent un moment lorsque l'exilé mentionne sa défunte soeur comme s'il cherchait à se remettre son nom et son visage en tête.
Il soupire en déposant à son tour son verre sur la table devant lui, ses souvenirs remontant soudainement venaient de lui passer l'envie de se soûler. Il ne l'a pas connu plus que ça, Eliëndir était déjà bien avancé dans ses études et il avait déjà entreprit ses nombreux voyages quand celle-ci avait rejoint l'académie. Il se souvient d'une fille joyeuse et surtout talentueuse. Un talent qui ne pourra jamais éclore, quel gâchis.
« Elanor était une fille bien, elle ne méritait pas ça. Je suis désolé pour ta famille. »
Lorindol n'avait sûrement que faire de sa sympathie, après tout lui non plus n'a rien fait pour changer les choses. Certes, il n'était pas présent et même s'il l'avait été, il n'aurait sûrement rien pu faire pour aider à l'époque. Mais les années ont passé et les choses ont bien changé. Il a maintenant à sa disposition un pouvoir qu'il n'avait pas deux siècles en arrière. Plutôt que de ressasser le passé, Eliëndir se projette déjà vers l'avenir en allant droit au but.
« Ce n'est pas Yndreth que tu veux. Tu veux atteindre les hautes sphères. On ne s'en prend pas à ces gens-là sans un bon plan. Il faut être prêt à en payer les conséquences. Yéléna est une grande gueule mais elle a raison sur une chose, ce n'était pas très malin de refroidir quelqu'un en pleine rue. Ceci dit, je peux essayer d'étouffer l'affaire. Dis-moi, qui est vraiment ta cible ? »
Il n'aurait pas pu être plus direct. Il est temps de jouer carte sur table. Il croise ses jambes et joint ses mains devant lui en attendant la réponse de l'elfe. Pourquoi propose-t-il d'aider un fantôme qui revient dans sa vie du jour au lendemain ? Difficile à dire mais certainement pas par bonté ou en mémoire d'une amitié passée. Il voit une opportunité en chaque chose et certaines sont bonnes à prendre pour faire avancer ses propres ambitions.
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Visiblement son vieil ami avait su diversifier ses activités, son propre vin… d’une certaine façon l’exilé n’était même pas surpris, il s’attendait même à ce que son hôte lui parle d’une éventuelle fabrique de textile, il était arrivé à un tel niveau que peu de chose parvenait à le surprendre.
- Les humains ne savent pas boire le vin, ils le coupent à l’eau ces cons. Généralement, ils utilisent le mot « piquette » pour parler de leur breuvage, ce qui n’inspire pas confiance, il faut se l’avouer.
Raconter tout cela, repenser à sa famille, à sa jeune sœur… c’était tout bonnement remué la lame dans une plaie qui n’avait jamais totalement guéri, et qui ne pourrait jamais guérir. Il arrivait parfois à l’exilé de regretter d’avoir survécu, certes la vengeance était une bonne motivation pour continuer de mettre un pied devant l’autre, mais… malgré la vengeance, la peine n’en restait pas moins présente. Malgré ce qu’il pouvait ressentir au plus profond de son être, il restait aussi impassible que son interlocuteur, de toute manière il n’était pas venu là pour être pris en pitié comme le dernier des mendiants.
- Peu de monde mérite ça.
Mais il ne servait à rien de s’étendre plus sur le passé, tout cela était révolu et rien ni personne ne serait en mesure de changer cela. Lórindol voyait son futur à travers la mort des traîtres et de tous ceux qui auraient l’idée de se dresser entre lui et sa quête de vengeance. La question d’Eliendir lui fit relever la tête dans sa direction, visiblement il avait la même façon de voir les choses : le futur.
Concernant sa façon de gérer les choses, Lórindol ne rajouta rien, pour lui le simple fait d’avoir cette discussion prouvait qu’il avait plus ou moins réussi, il pouvait enfin obtenir des informations intéressantes.
- Je veux la tête pensante derrière Yndreth.
Lórindol observa son interlocuteur en se penchant légèrement en avant.
- Yndreth est aussi noble que le cul d’une chèvre est une trompette. Tu n’es pas sans savoir qu’à l’époque de notre lointaine jeunesse, il était « simplement » un des nombreux chefs de la garde de la ville, c’est sous ses ordres que des gardes sont venus s’en prendre à ma sœur et moi. Et maintenant il est considéré et traité comme un noble ? C’est une insulte à toutes les grandes familles, mais ça, j’imagine que tout le monde s’en contrefout vu qu’il respire encore. Ce rang non mérité c’est une récompense pour ses bons et loyaux services en tant que garde.
L’exilé reporta son attention quelques instants sur la bouteille d’alcool avant de poursuivre.
- Mais le bienfaiteur en question n’a pas laissé sa carte de visite. Je pensais m’occuper d’Yndreth jusqu’à ce qu’il me donne un nom, ou qu’il meurt en dissimulant l’information.
Même s’il n’était pas l’origine des ordres, Yndreth n’avait rien fait pour temporiser, il avait bien gentiment courbé l’échine et maintenant il profitait d’une position avantageuse, d’une demeure et de suffisamment d’argent pour finir sa vie entouré de putain.
- Et j’imagine que tu veux quelque chose en échange n’est-ce pas ? On est à Melorn alors un service pour un service, les principes ne changent pas.
- Les humains ne savent pas boire le vin, ils le coupent à l’eau ces cons. Généralement, ils utilisent le mot « piquette » pour parler de leur breuvage, ce qui n’inspire pas confiance, il faut se l’avouer.
Raconter tout cela, repenser à sa famille, à sa jeune sœur… c’était tout bonnement remué la lame dans une plaie qui n’avait jamais totalement guéri, et qui ne pourrait jamais guérir. Il arrivait parfois à l’exilé de regretter d’avoir survécu, certes la vengeance était une bonne motivation pour continuer de mettre un pied devant l’autre, mais… malgré la vengeance, la peine n’en restait pas moins présente. Malgré ce qu’il pouvait ressentir au plus profond de son être, il restait aussi impassible que son interlocuteur, de toute manière il n’était pas venu là pour être pris en pitié comme le dernier des mendiants.
- Peu de monde mérite ça.
Mais il ne servait à rien de s’étendre plus sur le passé, tout cela était révolu et rien ni personne ne serait en mesure de changer cela. Lórindol voyait son futur à travers la mort des traîtres et de tous ceux qui auraient l’idée de se dresser entre lui et sa quête de vengeance. La question d’Eliendir lui fit relever la tête dans sa direction, visiblement il avait la même façon de voir les choses : le futur.
Concernant sa façon de gérer les choses, Lórindol ne rajouta rien, pour lui le simple fait d’avoir cette discussion prouvait qu’il avait plus ou moins réussi, il pouvait enfin obtenir des informations intéressantes.
- Je veux la tête pensante derrière Yndreth.
Lórindol observa son interlocuteur en se penchant légèrement en avant.
- Yndreth est aussi noble que le cul d’une chèvre est une trompette. Tu n’es pas sans savoir qu’à l’époque de notre lointaine jeunesse, il était « simplement » un des nombreux chefs de la garde de la ville, c’est sous ses ordres que des gardes sont venus s’en prendre à ma sœur et moi. Et maintenant il est considéré et traité comme un noble ? C’est une insulte à toutes les grandes familles, mais ça, j’imagine que tout le monde s’en contrefout vu qu’il respire encore. Ce rang non mérité c’est une récompense pour ses bons et loyaux services en tant que garde.
L’exilé reporta son attention quelques instants sur la bouteille d’alcool avant de poursuivre.
- Mais le bienfaiteur en question n’a pas laissé sa carte de visite. Je pensais m’occuper d’Yndreth jusqu’à ce qu’il me donne un nom, ou qu’il meurt en dissimulant l’information.
Même s’il n’était pas l’origine des ordres, Yndreth n’avait rien fait pour temporiser, il avait bien gentiment courbé l’échine et maintenant il profitait d’une position avantageuse, d’une demeure et de suffisamment d’argent pour finir sa vie entouré de putain.
- Et j’imagine que tu veux quelque chose en échange n’est-ce pas ? On est à Melorn alors un service pour un service, les principes ne changent pas.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Entracte rafraichissante entre deux deux vieilles connaissances, Eliëndir se met même à rire au commentaire de l'exilé sur la façon de boire des Humains. Non, décidément tous ne font pas de bons compagnons de beuverie bien qu'il y ait des exceptions. Du vin coupé à l'eau, il y a eu des meurtres pour moins que ça.
Trop ressasser le passé n'est pas toujours très bénéfique. Si Lorindol n'a jamais réussi à refermer cette plaie béante causée par la mort de sa famille, Eliëndir a fini par se faire une raison. Il pensait avoir perdu un très bon ami dans des conditions obscures, le genre de choses qui n'arrivent qu'aux autres en tant normal. Alors avec les années, il a fini par faire son deuil. Le sentiment de revoir bien vivant une personne qu'on pensait morte et dont on avait presque oublié l'existence est véritablement indescriptible. Comme sous l'effet d'une illusion, on ne sait plus vraiment ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Suite à ces retrouvailles impromptues, il était maintenant temps de parler affaires. Lorindol n'est pas revenu juste pour lui faire plaisir, sa quête vengeresse n'est pas terminée et Yndreth n'est que la première pierre d'une pyramide bien plus complexe qu'on pourrait le croire. Lorindol éprouve encore une certaine haine pour lui, malgré qu'il n'ait été qu'un simple pion dans cette tragique affaire. Doit-on punir le soldat qui exécute les ordres par devoir ou la tête pensante qui donne ses consignes au soldat ? Débat éternel qui ne trouvera pas de réponse ce soir. De toute façon, son petit doigt lui dit que les deux finiront bien par y passer.
Il récupère son verre pour venir y tremper à nouveau ses lèvres. Quelle prise de tête, les prochains jours à Melorn risquent d'être plus agités que prévu.
« Yndreth n'est qu'un pantin inutile, il ne faisait que suivre les ordres. C'est ce qu'il a fait toute sa vie pour pouvoir en arriver là et s'il reste à cette place c'est uniquement parce qu'il est dans les petits papiers de certaines personnes. S'en prendre à Yndreth, c'est s'en prendre à des gens importants. Il n'y a pas de retour en arrière après ça. »
Il marque une pause, sa dernière phrase résonne autant dans son esprit à lui. Il faut bien reconnaitre que la situation à tout du bourbier sans nom, il risque gros rien qu'en discutant avec l'assassin vengeur. Fort heureusement, personne ou presque n'est au courant de cette entrevue si ce n'est Yéléna et ses hommes de mains. Il ne connait pas plus fidèle dans toute la cité. Il pourrait simplement se débarrasser de Lorindol, le vendre au plus offrant. Ce serait relativement simple et ça lui éviterait sûrement bien des emmerdes. Dire que l'idée ne lui a pas traversé l'esprit serait un bien vilain mensonge. Il reprend une gorgée de son verre, plus vigoureuse celle-ci. Légère grimace lorsqu'il repose son verre vide sur la table, l'alcool a souvent des vertus qu'on ne lui suspecte pas. Dans son cas, ça l'aide à réfléchir et accessoirement à faire passer ses nombreuses migraines.
« Oh ? Je n'ai pas le droit de vouloir rendre service à un ami ? Un service pour un service donc. Tes compétences pourraient m'être utiles dans un avenir proche. Mais chaque chose en son temps. Il se trouve que j'ai moi aussi un intérêt à mettre en lumière l'hypocrisie de certains nobles de la cité. À commencer par ceux qui ont couvert l'assassinat des Aën'Ar-Feiniel. Je suis d'accord, commençons par Yndreth. Il nous dira ce qu'on veut savoir, de gré ou de force. Ce déchet traine régulièrement dans un lupanar de la ville, c'est un habitué de l'établissement. Je sais à quelle heure il arrive et à quelle heure il repart. Je sais quelle fille il paye le mardi et laquelle il loue le samedi. Comment ? L'établissement m'appartient. Je nous ferais entrer et je m'assurerai qu'on ait un petit tête-à-tête avec Yndreth. Ça risque de ne pas lui plaire ceci dit. »
Il joint calmement ses mains devant lui, un petit sourire en coin commence à se dessiner. Ne vous y trompez pas, Eliëndir n'a rien d'un héros ou de quelqu'un de serviable. Peut-être qu'il l'a été dans une vie passée mais il n'est plus cette personne depuis bien longtemps. Tout ce qu'il fait est parfaitement calculé à l'avance et s'il se lance dans cette opération, c'est qu'il a un plan avec un résultat assez alléchant pour en prendre les risques. Personne d'autre n'a plus d'intérêt pour lui que sa propre personne et Lorindol n'est qu'un moyen comme un autre d'arriver à ses fins mais qu'importe, tant que les deux protagonistes y trouvent leur compte.
« Demain soir, tâche d'être prêt et évite de te faire remarquer pendant ce temps. D'ailleurs, tu as un endroit où dormir en ville ? Tu peux rester ici, si tu veux. Tu auras une chambre. Et de la compagnie, ce n'est pas ce qui manque. »
CENDRES
Trop ressasser le passé n'est pas toujours très bénéfique. Si Lorindol n'a jamais réussi à refermer cette plaie béante causée par la mort de sa famille, Eliëndir a fini par se faire une raison. Il pensait avoir perdu un très bon ami dans des conditions obscures, le genre de choses qui n'arrivent qu'aux autres en tant normal. Alors avec les années, il a fini par faire son deuil. Le sentiment de revoir bien vivant une personne qu'on pensait morte et dont on avait presque oublié l'existence est véritablement indescriptible. Comme sous l'effet d'une illusion, on ne sait plus vraiment ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Suite à ces retrouvailles impromptues, il était maintenant temps de parler affaires. Lorindol n'est pas revenu juste pour lui faire plaisir, sa quête vengeresse n'est pas terminée et Yndreth n'est que la première pierre d'une pyramide bien plus complexe qu'on pourrait le croire. Lorindol éprouve encore une certaine haine pour lui, malgré qu'il n'ait été qu'un simple pion dans cette tragique affaire. Doit-on punir le soldat qui exécute les ordres par devoir ou la tête pensante qui donne ses consignes au soldat ? Débat éternel qui ne trouvera pas de réponse ce soir. De toute façon, son petit doigt lui dit que les deux finiront bien par y passer.
Il récupère son verre pour venir y tremper à nouveau ses lèvres. Quelle prise de tête, les prochains jours à Melorn risquent d'être plus agités que prévu.
« Yndreth n'est qu'un pantin inutile, il ne faisait que suivre les ordres. C'est ce qu'il a fait toute sa vie pour pouvoir en arriver là et s'il reste à cette place c'est uniquement parce qu'il est dans les petits papiers de certaines personnes. S'en prendre à Yndreth, c'est s'en prendre à des gens importants. Il n'y a pas de retour en arrière après ça. »
Il marque une pause, sa dernière phrase résonne autant dans son esprit à lui. Il faut bien reconnaitre que la situation à tout du bourbier sans nom, il risque gros rien qu'en discutant avec l'assassin vengeur. Fort heureusement, personne ou presque n'est au courant de cette entrevue si ce n'est Yéléna et ses hommes de mains. Il ne connait pas plus fidèle dans toute la cité. Il pourrait simplement se débarrasser de Lorindol, le vendre au plus offrant. Ce serait relativement simple et ça lui éviterait sûrement bien des emmerdes. Dire que l'idée ne lui a pas traversé l'esprit serait un bien vilain mensonge. Il reprend une gorgée de son verre, plus vigoureuse celle-ci. Légère grimace lorsqu'il repose son verre vide sur la table, l'alcool a souvent des vertus qu'on ne lui suspecte pas. Dans son cas, ça l'aide à réfléchir et accessoirement à faire passer ses nombreuses migraines.
« Oh ? Je n'ai pas le droit de vouloir rendre service à un ami ? Un service pour un service donc. Tes compétences pourraient m'être utiles dans un avenir proche. Mais chaque chose en son temps. Il se trouve que j'ai moi aussi un intérêt à mettre en lumière l'hypocrisie de certains nobles de la cité. À commencer par ceux qui ont couvert l'assassinat des Aën'Ar-Feiniel. Je suis d'accord, commençons par Yndreth. Il nous dira ce qu'on veut savoir, de gré ou de force. Ce déchet traine régulièrement dans un lupanar de la ville, c'est un habitué de l'établissement. Je sais à quelle heure il arrive et à quelle heure il repart. Je sais quelle fille il paye le mardi et laquelle il loue le samedi. Comment ? L'établissement m'appartient. Je nous ferais entrer et je m'assurerai qu'on ait un petit tête-à-tête avec Yndreth. Ça risque de ne pas lui plaire ceci dit. »
Il joint calmement ses mains devant lui, un petit sourire en coin commence à se dessiner. Ne vous y trompez pas, Eliëndir n'a rien d'un héros ou de quelqu'un de serviable. Peut-être qu'il l'a été dans une vie passée mais il n'est plus cette personne depuis bien longtemps. Tout ce qu'il fait est parfaitement calculé à l'avance et s'il se lance dans cette opération, c'est qu'il a un plan avec un résultat assez alléchant pour en prendre les risques. Personne d'autre n'a plus d'intérêt pour lui que sa propre personne et Lorindol n'est qu'un moyen comme un autre d'arriver à ses fins mais qu'importe, tant que les deux protagonistes y trouvent leur compte.
« Demain soir, tâche d'être prêt et évite de te faire remarquer pendant ce temps. D'ailleurs, tu as un endroit où dormir en ville ? Tu peux rester ici, si tu veux. Tu auras une chambre. Et de la compagnie, ce n'est pas ce qui manque. »
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- Un putain de pantin à qui je couperai bien les cordes.
Ce fils de chienne ne perdait rien pour attendre, ce n’était qu’une question d’heures ou de jours avant qu’il ne finisse par lui mettre la main dessus. Il est vrai que certaines personnes pourraient trouver une façon de défendre le bon vieux Yndreth. L’on pourrait dire qu’il n’était qu’un simple « soldat » exécutant les ordres, car tel était sa fonction, peut-être l’avait-il fait à contrecœur ou non. Pour Lórindol cela n’avait aucune importance, simple exécutant ou non il allait y passer, tout comme la tête pensante au-dessus. Se cacher derrière des ordres et des menaces pour justifier des actes était bien trop facile et pour l’exilé cela n’avait rien d’une excuse valable, et de toute manière, rien ne pouvait excuser ce que sa famille avait subi. Jamais il ne pourrait oublier et pardonner.
L’exilé ne retoucha pas à son verre d’alcool, jugeant qu’il préférait avoir les idées claires lorsqu’il était question de discuter avec un « vieil ami ». Cependant, dans l’esprit de Lórindol, il était compliqué de considérer Eliendir comme un véritable allié, dans d’autres circonstances la rencontre n’aurait sans doute pas été aussi bienveillante. Personne n’aurait pu deviner les plans de son congénère et de toute manière il ne croyait pas simplement en sa bonté d’âme pour proposer de l’aide gratuitement. Tout comme il s’y attendait, Eliendir avoua finalement un certain intérêt commun concernant les grandes pompes de la cité.
- Niveau information on dirait que j’ai tapé à la bonne porte… Il serait très pratique que tous les érudits passent par tes bordels, quoique… pour certains ça risque d’être difficile, les couilles comme le cerveau tout est encrassé.
Fit-il sur le ton de la plaisanterie avant de reprendre d’un ton plus sérieux.
- Je pense que toi comme moi on se fiche pas mal de comment il pourrait percevoir ladite rencontre. Qu’il profite bien de sa soirée, il sera sans doute plus apte à réfléchir et à parler une fois les bourses vides.
Il s’agit bien là d’une alliance de circonstance, chacun avait une chose à apporter à l’autre. Eliendir avait les informations et Lórindol, la capacité d’accomplir la sale besogne, dès qu’un des membres du duo verrait son utilité réduite, il y avait fort à parier que leur « alliance » volerait aussitôt en éclat. Mais pour l’instant il valait mieux voir l’intérêt commun plutôt que la fin du duo.
- J’avoue qu’une chambre et un toit ne seraient pas de refus… je préfère néanmoins laisser la charmante compagnie aux clients, je ne suis plus très doué dans les interactions sociales et je ne voudrais pas faire couler la boite en monopolisant un peu trop d’effectifs.
Ce n’était pas très véridique, mais après tout, rien ne l’obligeait à dire toute la vérité. L’exilé se fichait bien d’avoir de la compagnie pour la nuit, une salle d’eau et un lit étaient amplement suffisants pour lui faire passer une soirée moins merdique que ce qu’il avait prévu, tout le reste n’était qu’accessoire.
- Est-ce qu’il une espèce de code ou de mot de passe à donner à Oni de compagnie ? J’aimerais éviter qu’il me casse la nuque en me croisant, je crois qu’il ne m’apprécie pas vraiment.
Ce fils de chienne ne perdait rien pour attendre, ce n’était qu’une question d’heures ou de jours avant qu’il ne finisse par lui mettre la main dessus. Il est vrai que certaines personnes pourraient trouver une façon de défendre le bon vieux Yndreth. L’on pourrait dire qu’il n’était qu’un simple « soldat » exécutant les ordres, car tel était sa fonction, peut-être l’avait-il fait à contrecœur ou non. Pour Lórindol cela n’avait aucune importance, simple exécutant ou non il allait y passer, tout comme la tête pensante au-dessus. Se cacher derrière des ordres et des menaces pour justifier des actes était bien trop facile et pour l’exilé cela n’avait rien d’une excuse valable, et de toute manière, rien ne pouvait excuser ce que sa famille avait subi. Jamais il ne pourrait oublier et pardonner.
L’exilé ne retoucha pas à son verre d’alcool, jugeant qu’il préférait avoir les idées claires lorsqu’il était question de discuter avec un « vieil ami ». Cependant, dans l’esprit de Lórindol, il était compliqué de considérer Eliendir comme un véritable allié, dans d’autres circonstances la rencontre n’aurait sans doute pas été aussi bienveillante. Personne n’aurait pu deviner les plans de son congénère et de toute manière il ne croyait pas simplement en sa bonté d’âme pour proposer de l’aide gratuitement. Tout comme il s’y attendait, Eliendir avoua finalement un certain intérêt commun concernant les grandes pompes de la cité.
- Niveau information on dirait que j’ai tapé à la bonne porte… Il serait très pratique que tous les érudits passent par tes bordels, quoique… pour certains ça risque d’être difficile, les couilles comme le cerveau tout est encrassé.
Fit-il sur le ton de la plaisanterie avant de reprendre d’un ton plus sérieux.
- Je pense que toi comme moi on se fiche pas mal de comment il pourrait percevoir ladite rencontre. Qu’il profite bien de sa soirée, il sera sans doute plus apte à réfléchir et à parler une fois les bourses vides.
Il s’agit bien là d’une alliance de circonstance, chacun avait une chose à apporter à l’autre. Eliendir avait les informations et Lórindol, la capacité d’accomplir la sale besogne, dès qu’un des membres du duo verrait son utilité réduite, il y avait fort à parier que leur « alliance » volerait aussitôt en éclat. Mais pour l’instant il valait mieux voir l’intérêt commun plutôt que la fin du duo.
- J’avoue qu’une chambre et un toit ne seraient pas de refus… je préfère néanmoins laisser la charmante compagnie aux clients, je ne suis plus très doué dans les interactions sociales et je ne voudrais pas faire couler la boite en monopolisant un peu trop d’effectifs.
Ce n’était pas très véridique, mais après tout, rien ne l’obligeait à dire toute la vérité. L’exilé se fichait bien d’avoir de la compagnie pour la nuit, une salle d’eau et un lit étaient amplement suffisants pour lui faire passer une soirée moins merdique que ce qu’il avait prévu, tout le reste n’était qu’accessoire.
- Est-ce qu’il une espèce de code ou de mot de passe à donner à Oni de compagnie ? J’aimerais éviter qu’il me casse la nuque en me croisant, je crois qu’il ne m’apprécie pas vraiment.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Petit ricanement pour accompagner les paroles de l'exilé. En effet, ce serait tellement pratique si la plupart des Érudits passaient simplement par ses établissements les moins recommandables. Malheureusement, ce n'est pas toujours aussi simple d'avoir un moyen de pression sur les hauts placés de la cité en particulier les plus anciens. Difficile ne veut pas dire impossible et rares sont les hauts dignitaires de Melorn qui échappent encore à son troisième oeil. Et si c'est encore le cas, ce n'est plus qu'une question de temps pour qu'il trouve quelque chose à se mettre sous la dent.
« Tu as raison. On emmerde Yndreth. »
La pyramide de la corruption qui gangrène cette ville est immense et il ne s'agit là que de la première étape aussi nécessaire soit-elle. Yndreth a une gigantesque cible dans le dos mais il ne sait pas encore ce qu'il va lui tomber dessus. Tant mieux, qu'il profite de ses dernières heures de paix. Il a eu toute une vie pour profiter et celle d'un Elfe est particulièrement longue. La Mort guette à chaque coin de rue, qui peut deviner qui sera sa prochaine victime ?
« Bien. On va te laisser une chambre dans ce cas. Par contre, le petit-déjeuner n'est pas compris dans la réservation. »
C'est aussi un bon moyen de savoir exactement où est Lorindol et ce qu'il fait dans la ville. Pas qu'il ait réellement envie de le fliquer constamment mais il préfère garder un oeil sur osn vieil ami. Juste au cas où il déciderait de refaire parler de lui pour une raison ou une autre. Il se lève du canapé en s'appuyant sur un coussin. Il récupère son verre vide et prend le temps de remettre la bouteille de Cognac sur le côté, avec les autres.
« Hm ? Ah, lui. Je crois qu'il n'aime personne pour tout te dire. Mais je n'ai jamais eu à me plaindre, il fait ce qu'on lui dit sans broncher. Je vais faire passer le mot, tu ne devrais pas avoir de problème avec mes hommes. Normalement. Tu as toujours été le plus bagarreur de nous deux, tu devrais t'en sortir. Je viendrai te voir demain dans la soirée, en attendant si tu veux bien m'excuser, j'ai quelques affaires à régler. Bon retour à Melorn mon ami, la plus belle ville du monde n'est-ce pas ? »
Une petite pointe d'ironie dans la voix, il laisse Lorindol sur ces mots en se dirigeant vers la sortie. Il ouvre la porte et quitte le petit salon. L'Oni qui fait la taille du couloir est toujours là et Eliëndir en profite pour lui touche deux mots. Histoire de "régulariser" la situation. Puisque l'Oni et Lorindol sont visiblement faits pour être deux grands amis, il va être aussi sa babysitter pendant son séjour dans la cité elfique. Eliëndir fini par disparaitre dans un couloir adjacent, l'Oni lui passe la moitié de son corps à travers l'ouverture de la porte pour inviter l'exilé à le suivre.
« Hmph. Suis-moi, c'est par là. »
Vraiment pas très loquace, un cliché ambulant ce gros tas de muscle. Il fermera le bureau derrière Lorindol et le guidera à travers l'étage en lui indiquant une porte close au bout d'un couloir quelconque. L'assassin y trouvera une chambre vide. Un lit, une salle d'eau. Rien d'exceptionnel mais un endroit sûr où passer la nuit. Il n'y a pas de piège ni de traces de magies, il peut vérifier. L'Oni ne restera pas pour lui gratter le dos dans son bain par contre.
Vingt-quatre heures plus tard, le rendez-vous est pris. Comme convenu, Eliëndir passe prendre Lorindol dans sa chambre. Soit dit en passant, l'exilé n'est pas en prison. Personne ne l'empêche de sortir la journée ou de vagabonder dans la ville tant qu'il ne tue personne. Il est totalement libre de ses mouvements dans la cité. Une diligence attend les deux hommes à l'entrée de la maison de jeu, de quoi se déplacer discrètement dans la ville sans se faire remarquer. La ville est grande, alors ils devraient avoir le temps de discuter un peu pendant le trajet.
« Alors. Dis-moi, qu'est-ce que tu es devenu depuis tout ce temps ? Qu'est-ce que tu as fais ces dernières années ? »
CENDRES
« Tu as raison. On emmerde Yndreth. »
La pyramide de la corruption qui gangrène cette ville est immense et il ne s'agit là que de la première étape aussi nécessaire soit-elle. Yndreth a une gigantesque cible dans le dos mais il ne sait pas encore ce qu'il va lui tomber dessus. Tant mieux, qu'il profite de ses dernières heures de paix. Il a eu toute une vie pour profiter et celle d'un Elfe est particulièrement longue. La Mort guette à chaque coin de rue, qui peut deviner qui sera sa prochaine victime ?
« Bien. On va te laisser une chambre dans ce cas. Par contre, le petit-déjeuner n'est pas compris dans la réservation. »
C'est aussi un bon moyen de savoir exactement où est Lorindol et ce qu'il fait dans la ville. Pas qu'il ait réellement envie de le fliquer constamment mais il préfère garder un oeil sur osn vieil ami. Juste au cas où il déciderait de refaire parler de lui pour une raison ou une autre. Il se lève du canapé en s'appuyant sur un coussin. Il récupère son verre vide et prend le temps de remettre la bouteille de Cognac sur le côté, avec les autres.
« Hm ? Ah, lui. Je crois qu'il n'aime personne pour tout te dire. Mais je n'ai jamais eu à me plaindre, il fait ce qu'on lui dit sans broncher. Je vais faire passer le mot, tu ne devrais pas avoir de problème avec mes hommes. Normalement. Tu as toujours été le plus bagarreur de nous deux, tu devrais t'en sortir. Je viendrai te voir demain dans la soirée, en attendant si tu veux bien m'excuser, j'ai quelques affaires à régler. Bon retour à Melorn mon ami, la plus belle ville du monde n'est-ce pas ? »
Une petite pointe d'ironie dans la voix, il laisse Lorindol sur ces mots en se dirigeant vers la sortie. Il ouvre la porte et quitte le petit salon. L'Oni qui fait la taille du couloir est toujours là et Eliëndir en profite pour lui touche deux mots. Histoire de "régulariser" la situation. Puisque l'Oni et Lorindol sont visiblement faits pour être deux grands amis, il va être aussi sa babysitter pendant son séjour dans la cité elfique. Eliëndir fini par disparaitre dans un couloir adjacent, l'Oni lui passe la moitié de son corps à travers l'ouverture de la porte pour inviter l'exilé à le suivre.
« Hmph. Suis-moi, c'est par là. »
Vraiment pas très loquace, un cliché ambulant ce gros tas de muscle. Il fermera le bureau derrière Lorindol et le guidera à travers l'étage en lui indiquant une porte close au bout d'un couloir quelconque. L'assassin y trouvera une chambre vide. Un lit, une salle d'eau. Rien d'exceptionnel mais un endroit sûr où passer la nuit. Il n'y a pas de piège ni de traces de magies, il peut vérifier. L'Oni ne restera pas pour lui gratter le dos dans son bain par contre.
Vingt-quatre heures plus tard, le rendez-vous est pris. Comme convenu, Eliëndir passe prendre Lorindol dans sa chambre. Soit dit en passant, l'exilé n'est pas en prison. Personne ne l'empêche de sortir la journée ou de vagabonder dans la ville tant qu'il ne tue personne. Il est totalement libre de ses mouvements dans la cité. Une diligence attend les deux hommes à l'entrée de la maison de jeu, de quoi se déplacer discrètement dans la ville sans se faire remarquer. La ville est grande, alors ils devraient avoir le temps de discuter un peu pendant le trajet.
« Alors. Dis-moi, qu'est-ce que tu es devenu depuis tout ce temps ? Qu'est-ce que tu as fais ces dernières années ? »
CENDRES
Invité
Invité
- Un extra alors ? Le service laisse à désirer dans votre établissement très cher.
Répondit l’exilé avec une pointe d’humour plus ou moins efficace. Lórindol n’avait jamais été un grand comique et dans la majorité des cas il se contentait d’envoyer une pique ou deux tout en restant particulièrement sérieux, laissant alors planer le doute sur ses véritables intentions. En présence d’un ancien ami, le doute n’avait aucunement la place et Eliendir comprendrait sans nul doute qu’il s’agissait d’une petite plaisanterie.
L’elfe se doutait que la proposition de son hôte devait avoir une double utilité, comme pouvoir le garder à l’œil. Il allait sans dire que les méthodes de l’exilé étaient pour le moins… barbare comparée aux façons de faire plus classiques de la haute sphère de Melorn, ici il était plutôt naturel de salir le nom d’une autre famille plutôt que d’en assassiner les membres au coin d’une rue, à moins bien entendu de faire passer cela pour un terrible accident que rien ni personne n’aurait pu prévoir et empêcher.
- Foyer, doux foyer.
Finit-il par répondre sans vraiment être certain que son interlocuteur l’entende. La plus belle ville du monde… Ce n’était pas tout à fait faux, en effet Melorn était une cité magnifique lorsque l’on était né dans la bonne famille et que l’on avait eu la chance d’avoir la bonne ascension sociale. Cependant, elle lui avait bien moins radieuse lorsque les gardes avaient fermé les portes de la cité sous son nez, le condamnant lui et les siens à une morte lente dans le froid du Nord.
Son regard se posa finalement sur le Oni qui peine à passer une partie de son corps dans l’encadrement de la porte. Ce mouvement lui permet d’ailleurs d’estimer la souplesse du garde, proche du néant d’ailleurs. Le Oni de main était certes grand et fort, cela était incontestable, mais il avait l’agilité d’une bûche de chauffage, après il y avait fort à parier que si l’exilé devait recevoir une baffe de pleine force dans la face, il risquait de rejoindre les siens plus vite que prévu.
- Pas de ta gueule cette fois ?
- Cherche pas.
- Allez, je sais qu’il t’a demandé de garder un œil sur moi, tu n’as pas envie, et je n’ai pas envie non plus de t’avoir sur le dos. Je peux t’arranger un coup avec une fille d’ici si tu veux pour passer le temps ?
- Ta gueule.
- Très bien, faisons comme ça.
Assis dans la diligence, le regard de l’exilé se pose d’abord sur l’extérieur qui défile lentement au rythme de course des montures. Propre et après une nuit relativement meilleure que celle qu’il avait passé jusqu’à présent, Lórindol semblait bien plus en forme que la veille. La question de son interlocuteur le sortit de ses rêveries.
- Rien de très glorieux.
Par où commencer et qu’est-ce qu’il devait raconter ? Cela devient bien se voir sur son visage qu’il n’avait pas les 200 dernières années au temple à méditer sur une façon de pardonner ce qu’il avait subi.
- Normalement je dis que je suis mercenaire, en vérité, j’ai surtout buté des gens pour le compte d’autres personnes. Il y a un paquet de gens prêt à payer pour qu’on se salisse les mains à leur place. C’est un travail plutôt lucratif pour peu qu’on le fasse correctement et intelligemment.
Il entendait par là voyager souvent, surtout ne pas commettre l’erreur de rester trop longtemps dans la même région sous peine de finir comme un morceau de viande à sécher au bout d’une corde. La seule chose qui peut être intéressante à raconter aurait été cette histoire de cultiste dans le vieux réseau d’égouts d’Ikusa et de cette soirée avec… avec qui déjà ? Ce n’était pas dans ses habitudes d'avoir un trou de mémoire, mais il était tout bonnement incapable de se rappeler quelque chose.
- Il y a quelque temps, j’ai rencontré un elfe dans les égouts d’Ikusa. Une longue histoire, mais ce dégénéré avait tout une bande de cultistes pestiférés à sa botte, ils vivaient au milieu des cadavres et des rats. Comme nous il serait originaire de Melorn, Imrith, du moins c’est ainsi qu’il se faisait appeler. Ce nom te dit quelque chose ?
Répondit l’exilé avec une pointe d’humour plus ou moins efficace. Lórindol n’avait jamais été un grand comique et dans la majorité des cas il se contentait d’envoyer une pique ou deux tout en restant particulièrement sérieux, laissant alors planer le doute sur ses véritables intentions. En présence d’un ancien ami, le doute n’avait aucunement la place et Eliendir comprendrait sans nul doute qu’il s’agissait d’une petite plaisanterie.
L’elfe se doutait que la proposition de son hôte devait avoir une double utilité, comme pouvoir le garder à l’œil. Il allait sans dire que les méthodes de l’exilé étaient pour le moins… barbare comparée aux façons de faire plus classiques de la haute sphère de Melorn, ici il était plutôt naturel de salir le nom d’une autre famille plutôt que d’en assassiner les membres au coin d’une rue, à moins bien entendu de faire passer cela pour un terrible accident que rien ni personne n’aurait pu prévoir et empêcher.
- Foyer, doux foyer.
Finit-il par répondre sans vraiment être certain que son interlocuteur l’entende. La plus belle ville du monde… Ce n’était pas tout à fait faux, en effet Melorn était une cité magnifique lorsque l’on était né dans la bonne famille et que l’on avait eu la chance d’avoir la bonne ascension sociale. Cependant, elle lui avait bien moins radieuse lorsque les gardes avaient fermé les portes de la cité sous son nez, le condamnant lui et les siens à une morte lente dans le froid du Nord.
Son regard se posa finalement sur le Oni qui peine à passer une partie de son corps dans l’encadrement de la porte. Ce mouvement lui permet d’ailleurs d’estimer la souplesse du garde, proche du néant d’ailleurs. Le Oni de main était certes grand et fort, cela était incontestable, mais il avait l’agilité d’une bûche de chauffage, après il y avait fort à parier que si l’exilé devait recevoir une baffe de pleine force dans la face, il risquait de rejoindre les siens plus vite que prévu.
- Pas de ta gueule cette fois ?
- Cherche pas.
- Allez, je sais qu’il t’a demandé de garder un œil sur moi, tu n’as pas envie, et je n’ai pas envie non plus de t’avoir sur le dos. Je peux t’arranger un coup avec une fille d’ici si tu veux pour passer le temps ?
- Ta gueule.
- Très bien, faisons comme ça.
***
Assis dans la diligence, le regard de l’exilé se pose d’abord sur l’extérieur qui défile lentement au rythme de course des montures. Propre et après une nuit relativement meilleure que celle qu’il avait passé jusqu’à présent, Lórindol semblait bien plus en forme que la veille. La question de son interlocuteur le sortit de ses rêveries.
- Rien de très glorieux.
Par où commencer et qu’est-ce qu’il devait raconter ? Cela devient bien se voir sur son visage qu’il n’avait pas les 200 dernières années au temple à méditer sur une façon de pardonner ce qu’il avait subi.
- Normalement je dis que je suis mercenaire, en vérité, j’ai surtout buté des gens pour le compte d’autres personnes. Il y a un paquet de gens prêt à payer pour qu’on se salisse les mains à leur place. C’est un travail plutôt lucratif pour peu qu’on le fasse correctement et intelligemment.
Il entendait par là voyager souvent, surtout ne pas commettre l’erreur de rester trop longtemps dans la même région sous peine de finir comme un morceau de viande à sécher au bout d’une corde. La seule chose qui peut être intéressante à raconter aurait été cette histoire de cultiste dans le vieux réseau d’égouts d’Ikusa et de cette soirée avec… avec qui déjà ? Ce n’était pas dans ses habitudes d'avoir un trou de mémoire, mais il était tout bonnement incapable de se rappeler quelque chose.
- Il y a quelque temps, j’ai rencontré un elfe dans les égouts d’Ikusa. Une longue histoire, mais ce dégénéré avait tout une bande de cultistes pestiférés à sa botte, ils vivaient au milieu des cadavres et des rats. Comme nous il serait originaire de Melorn, Imrith, du moins c’est ainsi qu’il se faisait appeler. Ce nom te dit quelque chose ?
Invité
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Retour aux sources
Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
S'enfonçant bien volontiers dans le fond du siège de la diligence, il fallait bien trouver un moyen de faire passer le temps. Et puisqu'ils ont écourté leurs retrouvailles d'hier, c'est l'occasion parfaite de savoir quel genre d'individu Lorindol est devenu depuis sa mort présumée. Il est conscient qu'on ne survit pas aussi longtemps sans faire quelques sacrifices, se séparer d'une partie de son âme est parfois une étape obligatoire. C'est lorsqu'on a plus rien à perdre qu'on est le plus enclin à embrasser les ténèbres. Un aller simple vers les abysses sans perspective de retour.
Mercenaire donc. Il aurait pu le deviner tout seul en fait, c'est un grand classique. Tuer pour quelques pièces d'or qui permettent de survivre quelques jours de plus. Ceci dit, ce n'est pas lui qui va lui reprocher de s'être sali les mains. Comme il vient de le dire, ce n'est pas les clients potentiels qui manquent. Tout le monde à quelqu'un à abattre dans ce monde merdique. Parfois pour des raisons vraiment insignifiantes. Mais pourquoi se priver lorsqu'on a la capacité ou les moyens de faire quelque chose ? C'est tout simplement l'offre et la demande. Un imbécile veut se débarrasser de son voisin de palier un peu trop bruyant, il y a des gens pour faire le sale boulot quand on sait où en faire la demande.
L'histoire suivante par contre, est sensiblement plus intéressante. Un elfe originaire de Melorn qui se terre dans les bas-fonds de la capitale de l'Empire. Eliëndir se met à froncer les sourcils en entendant ce nom. Il se redresse et avance légèrement le buste, il tourne à son tour le regard vers la fenêtre de la diligence qui fait lentement défiler les rues de la cité elfique. Les yeux dans le vague, il se met à réfléchir longuement à ce nom qui provoque un lointain écho dans sa mémoire. Un apostat, un traître à sa nation qui a été banni lorsqu'Eliëndir était encore un jeune elfe. C'est un événement dont il a pour sûr, déjà entendu parler. Comme c'est énervant d'être incapable de mettre le doigt sur le souvenir en question.
« Possible. J'ai l'impression d'en avoir déjà entendu parler, ce nom m'est familier. Je vais me renseigner. Mais où est-ce que tu veux en venir avec cet elfe d'Ikusa ? Ce n'est qu'un gourou un peu illuminé, non ? Décidément, le couple royal manque de vigilance pour laisser ce genre de secte pulluler dans la capitale. Comme c'est étonnant, pour célébrer des combats d'arènes à la con par contre ils savent faire. »
Il soupire et hausse les épaules. S'il ne retrouve pas l'histoire d'Imrith par lui-même, il sait où faire ses recherches et à qui s'adresser pour ça. Son père d'ailleurs, Aradhel, doit savoir quelque chose à ce sujet. Quelques minutes plus tard, la diligence s'arrête près du lupanar que fréquente Yndreth. Dans une rue adjacente, à l'abri des regards pour qu'ils puissent s'approcher discrètement. Le cocher est un homme de confiance, muet comme une carpe. Littéralement, depuis qu'on lui a sectionné la langue. Longue histoire. Il restera là le temps nécessaire pour garder la diligence. Le bordel est plutôt discret à la différence des établissements du même genre au Reike ou en République par exemple. En fait, de l'extérieur on ne dirait pas du tout ce genre de commerce. Question d'apparence certainement, Melorn a une réputation à tenir. Le bâtiment est assez grand, construit plain-pied en pierre blanche comme le reste de la ville finalement. Il se fond totalement dans le paysage et ça en fait l'endroit parfait pour passer une soirée en bonne compagnie sans prendre le risque d'être vu.
« Toujours adepte de la métamorphose ? C'est le moment de te replonger dans tes cours. »
A défaut de simplement pouvoir se mettre invisible, la métamorphose est un bon compromis. Une discipline qu'ils étaient peu nombreux à pratiquer à l'Académie. Les autres élèves préféraient plutôt apprendre à balancer des sorts puissants et destructeurs. Comme si ces imbéciles en avaient une quelconque utilité. Où est-ce qu'ils étaient tous pendant la guerre contre les Titans ? Loin du champ de bataille pour la plupart. Eliëndir se met à tordre la magie environnante ainsi qu'à modeler sa propre chair. Passons les détails morbides mais l'elfe quatre fois centenaires abandonne ses traits de naissances pour apparaître sous l'une de ses très nombreuses autres identités. Un autre elfe, les cheveux châtains mi-longs presque aux épaules. Quelques taches de rousseur assez discrètes sur le visage, les yeux bleus. Il perd quelques centimètres sous cette apparence et il ouvre la voie pour rejoindre une porte discrète à l'arrière du bâtiment. Il est passé maître dans l'art d'être quelqu'un d'autre, sa démarche et ses mimiques sont même différentes en fonction de son apparence.
Avec une phalange, il tape trois fois rapidement à la porte. Puis une quatrième fois après avoir marqué un arrêt. Quelques secondes plus tard, une femme ouvre la porte.
« Bonsoir, Ava. Tu es radieuse, comme d'habitude. »
Une demi-elfe à la chevelure rousse portant pour seul vêtement un morceau de tissu orange et transparent. Elle observe attentivement les deux hommes, puis fini par sourire en direction d'Eliëndir.
« Sur la gauche, au bout du couloir. Porte 37, sur la droite. Passe nous voir plus souvent. »
La femme laisse les deux hommes entrer en refermant la porte derrière eux. Eliëndir laisse un baiser sur la joue de Ava en passant près d'elle puis il file immédiatement sous les indications de la gérante du bordel. De l'intérieur, l'établissement n'a plus rien à voir avec le reste de la ville. L'odorat s'en retrouve rapidement saturé par une multitude de senteurs aphrodisiaques, l'ambiance à l'intérieur est très différente de la quiétude habituelle de la cité elfique. Garçons et filles déambulent dans les couloirs du lupanar, parfaitement reconnaissable par les masques en dentelles qu’ils portent sur le visage. Un véritable temple de l'amour où le secret règne en maître et où l'art de la chair est élevé au rang de religion.
CENDRES
Mercenaire donc. Il aurait pu le deviner tout seul en fait, c'est un grand classique. Tuer pour quelques pièces d'or qui permettent de survivre quelques jours de plus. Ceci dit, ce n'est pas lui qui va lui reprocher de s'être sali les mains. Comme il vient de le dire, ce n'est pas les clients potentiels qui manquent. Tout le monde à quelqu'un à abattre dans ce monde merdique. Parfois pour des raisons vraiment insignifiantes. Mais pourquoi se priver lorsqu'on a la capacité ou les moyens de faire quelque chose ? C'est tout simplement l'offre et la demande. Un imbécile veut se débarrasser de son voisin de palier un peu trop bruyant, il y a des gens pour faire le sale boulot quand on sait où en faire la demande.
L'histoire suivante par contre, est sensiblement plus intéressante. Un elfe originaire de Melorn qui se terre dans les bas-fonds de la capitale de l'Empire. Eliëndir se met à froncer les sourcils en entendant ce nom. Il se redresse et avance légèrement le buste, il tourne à son tour le regard vers la fenêtre de la diligence qui fait lentement défiler les rues de la cité elfique. Les yeux dans le vague, il se met à réfléchir longuement à ce nom qui provoque un lointain écho dans sa mémoire. Un apostat, un traître à sa nation qui a été banni lorsqu'Eliëndir était encore un jeune elfe. C'est un événement dont il a pour sûr, déjà entendu parler. Comme c'est énervant d'être incapable de mettre le doigt sur le souvenir en question.
« Possible. J'ai l'impression d'en avoir déjà entendu parler, ce nom m'est familier. Je vais me renseigner. Mais où est-ce que tu veux en venir avec cet elfe d'Ikusa ? Ce n'est qu'un gourou un peu illuminé, non ? Décidément, le couple royal manque de vigilance pour laisser ce genre de secte pulluler dans la capitale. Comme c'est étonnant, pour célébrer des combats d'arènes à la con par contre ils savent faire. »
Il soupire et hausse les épaules. S'il ne retrouve pas l'histoire d'Imrith par lui-même, il sait où faire ses recherches et à qui s'adresser pour ça. Son père d'ailleurs, Aradhel, doit savoir quelque chose à ce sujet. Quelques minutes plus tard, la diligence s'arrête près du lupanar que fréquente Yndreth. Dans une rue adjacente, à l'abri des regards pour qu'ils puissent s'approcher discrètement. Le cocher est un homme de confiance, muet comme une carpe. Littéralement, depuis qu'on lui a sectionné la langue. Longue histoire. Il restera là le temps nécessaire pour garder la diligence. Le bordel est plutôt discret à la différence des établissements du même genre au Reike ou en République par exemple. En fait, de l'extérieur on ne dirait pas du tout ce genre de commerce. Question d'apparence certainement, Melorn a une réputation à tenir. Le bâtiment est assez grand, construit plain-pied en pierre blanche comme le reste de la ville finalement. Il se fond totalement dans le paysage et ça en fait l'endroit parfait pour passer une soirée en bonne compagnie sans prendre le risque d'être vu.
« Toujours adepte de la métamorphose ? C'est le moment de te replonger dans tes cours. »
A défaut de simplement pouvoir se mettre invisible, la métamorphose est un bon compromis. Une discipline qu'ils étaient peu nombreux à pratiquer à l'Académie. Les autres élèves préféraient plutôt apprendre à balancer des sorts puissants et destructeurs. Comme si ces imbéciles en avaient une quelconque utilité. Où est-ce qu'ils étaient tous pendant la guerre contre les Titans ? Loin du champ de bataille pour la plupart. Eliëndir se met à tordre la magie environnante ainsi qu'à modeler sa propre chair. Passons les détails morbides mais l'elfe quatre fois centenaires abandonne ses traits de naissances pour apparaître sous l'une de ses très nombreuses autres identités. Un autre elfe, les cheveux châtains mi-longs presque aux épaules. Quelques taches de rousseur assez discrètes sur le visage, les yeux bleus. Il perd quelques centimètres sous cette apparence et il ouvre la voie pour rejoindre une porte discrète à l'arrière du bâtiment. Il est passé maître dans l'art d'être quelqu'un d'autre, sa démarche et ses mimiques sont même différentes en fonction de son apparence.
Avec une phalange, il tape trois fois rapidement à la porte. Puis une quatrième fois après avoir marqué un arrêt. Quelques secondes plus tard, une femme ouvre la porte.
« Bonsoir, Ava. Tu es radieuse, comme d'habitude. »
Une demi-elfe à la chevelure rousse portant pour seul vêtement un morceau de tissu orange et transparent. Elle observe attentivement les deux hommes, puis fini par sourire en direction d'Eliëndir.
« Sur la gauche, au bout du couloir. Porte 37, sur la droite. Passe nous voir plus souvent. »
La femme laisse les deux hommes entrer en refermant la porte derrière eux. Eliëndir laisse un baiser sur la joue de Ava en passant près d'elle puis il file immédiatement sous les indications de la gérante du bordel. De l'intérieur, l'établissement n'a plus rien à voir avec le reste de la ville. L'odorat s'en retrouve rapidement saturé par une multitude de senteurs aphrodisiaques, l'ambiance à l'intérieur est très différente de la quiétude habituelle de la cité elfique. Garçons et filles déambulent dans les couloirs du lupanar, parfaitement reconnaissable par les masques en dentelles qu’ils portent sur le visage. Un véritable temple de l'amour où le secret règne en maître et où l'art de la chair est élevé au rang de religion.
CENDRES
Invité
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Un gourou illuminé ? C’était sans doute bien plus qu’un simple gourou à la con comme il en existait des pelles à travers le monde. Ce salopard avec son teint de bidet avait le même genre de marque que lui sur les avant-bras, et ça, ce n’était pas rien. L’exilé aurait bien aimé lui régler son compte pour de bon durant leur rixe, mais il n’avait malheureusement pas eux l’occasion d’en finir proprement. Le seul point positif c’est qu’une bonne partie des disciples qu’il avait n’étaient plus à capacité de respirer. Bien sûr il ne pouvait pas faire mention des tracés sombres à son interlocuteur, du moins pas ici et pas sans avoir une confiance totale en celui-ci. Pour Lórindol Imrith était un illustre inconnu, il n’avait jamais entendu ce nom pas plus qu’il avait l’impression de l’avoir déjà croisé, son ami étant plus vieux de quelques années il avait tenté le coup sans grande conviction, mais il ne perdait rien à demander.
- On a eu un différend. J’aimerais bien lui régler ce différend, de manière définitive. En revanche que le Reike a bien d’autres soucis à gérer, et puis, qui irait penser qu’une secte de détraqués amoureux de la pestilence irait se planquer dans le vieux réseau d’égouts de la capitale ? Quelqu’un est-il déjà allé vérifier les vieux sous-terrains de Melorn ? Si ça se trouve, c’est encore pire ici.
L’exilé n’en rajouta pas plus, de toute manière, il imaginait que si son interlocuteur apprenait quelque chose, peut-être qu’il lui ferait passer le mot… Sinon l’elfe pouvait aussi s’amuser à fouiller les égouts de toutes les cités du continent, mais il craignait de ne pas vivre assez longtemps pour accomplir cette besogne qui malgré tout piquait quelque peu son égo.
S’il fallait bien accorder quelque chose à Melorn, c’était la capacité à masquer beaucoup de choses derrière de belle façade de pierre blanche. Comme ça, vu de l’extérieur, il aurait été impossible de soupçonner la véritable nature de l’établissement qui se dissimulait au-delà de la pierre finement taillée. Cela n’était vraiment pas le cas chez les Humains, bien sûr l’on pouvait trouver toute sorte de maisons de passe, alors de celle où la chaude-pisse était reine, aux maisons de plaisir luxueuses où le prix de la moindre caresse en aurait ramolli plus d’une. Mais, malgré la qualité de l’établissement, l’on pouvait toujours l’identifier de loin comme étant un vulgaire bordel, ici, Lórindol avait l’impression de faire face à un bâtiment de l’administration.
- Métamorphose ? Est-ce vraiment nécess…
Voyons son camarade changer de forme, il comprit que la réponse était certainement « oui ». Il est vrai que l’un des deux elfes était plutôt connu dans la cité, l’autre était mort depuis longtemps alors sur le principe, il devait sûrement pouvoir rester sous sa forme naturelle. Mais l’exilé ne chercha pas à tergiverser et changea à son tour d’apparence. Il devint un elfe aux cheveux aussi noirs que la nuit, ses vêtements laisser penser à une personne appartenant à la noblesse, il passerait sans doute plus inaperçu ainsi qu’un la moitié de la joue arrachée.
- Les taches de rousseurs, c’est pour faire craquer les elfettes ?
Finit-il par dire sur le ton de la plaisanterie.
Lorsque la porte s’ouvre, le regard de l’exilé se posa sur la jeune femme et la détailla de haut en bas. Maintenant il en avait la certitude, si l’administration était aussi attirante, alors il aurait déjà fait l’effort de remplir quelques papiers. L’endroit empestait l’aphrodisiaque et le parfum, si bien que l’elfe se demandait si une malheureuse flamme n’aurait pas été en mesure de faire sauter le bâtiment tout entier.
- Malin les bordels, j’imagine qu’avec des endroits comme celui-ci tu sais tous sur le tout le monde. Les gars s’ouvrent facilement une fois les bourses vides et de la charmante compagnie sous le coude.
Il ne fallut pas longtemps aux deux elfes pour rejoindre la porte 37. En personne civilisée, Lórindol pénètre dans la chambre sans s’annoncer, après tout ils n’étaient pas là pour une visite de courtoisie. Revoir Yndreth après tant d’années aurait pu lui faire perdre les pédales, mais, voir la raclure qui lui avait fermé les portes de la cité, solidement attachée aux quatre coins du lit et le cul à l’air manqua presque de le faire sourire.
- Hé ! Vous voyez pas que c’est privé ! Fous le camp avant qu’un de mes hommes viennent te faire ravaler tes dents, putain de voyeur !
- Il a des hommes lui ?
Questionna l’elfe en jetant un regard à son vieil ami, puis lorsque celui-ci entra à son tour et que la putain quitta la pièce, il referma la porte.
- C’est bien, il est déjà à l’aise pour répondre aux questions.
- Quelles questions espèces de tordu ? Et elle est où l’autre ? J’espère qu’elle est allée chercher un de mes gars.
Le traiter de tordu, lui ? Le culot était présent.
- On a eu un différend. J’aimerais bien lui régler ce différend, de manière définitive. En revanche que le Reike a bien d’autres soucis à gérer, et puis, qui irait penser qu’une secte de détraqués amoureux de la pestilence irait se planquer dans le vieux réseau d’égouts de la capitale ? Quelqu’un est-il déjà allé vérifier les vieux sous-terrains de Melorn ? Si ça se trouve, c’est encore pire ici.
L’exilé n’en rajouta pas plus, de toute manière, il imaginait que si son interlocuteur apprenait quelque chose, peut-être qu’il lui ferait passer le mot… Sinon l’elfe pouvait aussi s’amuser à fouiller les égouts de toutes les cités du continent, mais il craignait de ne pas vivre assez longtemps pour accomplir cette besogne qui malgré tout piquait quelque peu son égo.
S’il fallait bien accorder quelque chose à Melorn, c’était la capacité à masquer beaucoup de choses derrière de belle façade de pierre blanche. Comme ça, vu de l’extérieur, il aurait été impossible de soupçonner la véritable nature de l’établissement qui se dissimulait au-delà de la pierre finement taillée. Cela n’était vraiment pas le cas chez les Humains, bien sûr l’on pouvait trouver toute sorte de maisons de passe, alors de celle où la chaude-pisse était reine, aux maisons de plaisir luxueuses où le prix de la moindre caresse en aurait ramolli plus d’une. Mais, malgré la qualité de l’établissement, l’on pouvait toujours l’identifier de loin comme étant un vulgaire bordel, ici, Lórindol avait l’impression de faire face à un bâtiment de l’administration.
- Métamorphose ? Est-ce vraiment nécess…
Voyons son camarade changer de forme, il comprit que la réponse était certainement « oui ». Il est vrai que l’un des deux elfes était plutôt connu dans la cité, l’autre était mort depuis longtemps alors sur le principe, il devait sûrement pouvoir rester sous sa forme naturelle. Mais l’exilé ne chercha pas à tergiverser et changea à son tour d’apparence. Il devint un elfe aux cheveux aussi noirs que la nuit, ses vêtements laisser penser à une personne appartenant à la noblesse, il passerait sans doute plus inaperçu ainsi qu’un la moitié de la joue arrachée.
- Les taches de rousseurs, c’est pour faire craquer les elfettes ?
Finit-il par dire sur le ton de la plaisanterie.
Lorsque la porte s’ouvre, le regard de l’exilé se posa sur la jeune femme et la détailla de haut en bas. Maintenant il en avait la certitude, si l’administration était aussi attirante, alors il aurait déjà fait l’effort de remplir quelques papiers. L’endroit empestait l’aphrodisiaque et le parfum, si bien que l’elfe se demandait si une malheureuse flamme n’aurait pas été en mesure de faire sauter le bâtiment tout entier.
- Malin les bordels, j’imagine qu’avec des endroits comme celui-ci tu sais tous sur le tout le monde. Les gars s’ouvrent facilement une fois les bourses vides et de la charmante compagnie sous le coude.
Il ne fallut pas longtemps aux deux elfes pour rejoindre la porte 37. En personne civilisée, Lórindol pénètre dans la chambre sans s’annoncer, après tout ils n’étaient pas là pour une visite de courtoisie. Revoir Yndreth après tant d’années aurait pu lui faire perdre les pédales, mais, voir la raclure qui lui avait fermé les portes de la cité, solidement attachée aux quatre coins du lit et le cul à l’air manqua presque de le faire sourire.
- Hé ! Vous voyez pas que c’est privé ! Fous le camp avant qu’un de mes hommes viennent te faire ravaler tes dents, putain de voyeur !
- Il a des hommes lui ?
Questionna l’elfe en jetant un regard à son vieil ami, puis lorsque celui-ci entra à son tour et que la putain quitta la pièce, il referma la porte.
- C’est bien, il est déjà à l’aise pour répondre aux questions.
- Quelles questions espèces de tordu ? Et elle est où l’autre ? J’espère qu’elle est allée chercher un de mes gars.
Le traiter de tordu, lui ? Le culot était présent.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Lorindol marque un point. Peut-être qu'il devrait aller jeter un oeil aux égouts de la cité elfique, juste par acquis de conscience. Sait-on jamais, il pourrait tomber sur une secte à la con qui vénère un Dieu imaginaire. Depuis combien de temps on a pas fait le ménage dans ces vieux conduits ? Ce ne sont certainement pas les Érudits qui vont se décider à bouger leur cul. Les beaux quartiers le sont assez pour camoufler la crasse qui règne sous leurs pieds. Imrith est peut-être un sujet sur lequel il devrait se pencher, il peut au moins se renseigner. C'est un bon début, quoi que si ce gourou illuminé ne s'approche de Melorn, il ne voit pas vraiment le problème en ce qui le concerne.
Au passage, il sourit à la remarque sur ses nouvelles taches de rousseur.
« Ça a son petit effet auprès de ces dames, je l'ai constaté moi-même. Tu devrais essayer. »
Eliëndir ne semble pas particulièrement perturbé par l'odeur et l'atmosphère du lieu. Il est déjà concentré sur sa tâche, s'il peut régler rapidement cette affaire sans trop s'attarder dans le coin ce serait pour le mieux. Ils ne sont pas là pour le plaisir après tout mais bien pour le travail.
« Si tu savais ce qu'on peut apprendre dans ce genre d'endroit. Même ici, à Melorn. Tout le monde à son petit secret et j'aime être au courant de ce qu'il se passe constamment dans la ville. Le savoir c'est le pouvoir. »
Eliëndir comptait discuter de la façon de faire avec Lorindol avant de pénétrer dans la pièce mais visiblement l'exilé n'était pas trop de cet avis. Soit, il peut comprendre son impatience. Lorindol passe donc devant, ouvre la porte de la chambre et quelle vision d'horreur. Yndreth nu comme un vers, les deux bras et les deux jambes attachés ce qui en dit long sur certains de ses penchants les plus pervers. Ce serait dommage que cela s'ébruite dans la ville, n'est-ce pas ? Enfin actuellement, que sa réputation soit entachée, c'est sûrement le dernier de ses problèmes même s'il n'a pas encore l'air de s'en rendre compte.
Il serait donc venu accompagner de ses hommes cette fois. Plutôt que de faire leur travail convenablement, ça passe la soirée au bordel. Quelle bande de déchets. Il hausse les épaules pour Lorindol. Tant pis, ça ne change rien à ce qu'ils ont prévu.
« Qu'importe. Ne perdons pas plus de temps. »
Maintenant qu'ils ont enfin un peu d'intimité tous les trois, il est l'heure de passer à l'interrogatoire. Eliëndir se penche sur le sol pour récupérer un vêtement quelconque qu'il roule en boule en s'approchant du lit. Il saisit la gorge d'Yndreth d'une main et lui enfonce le morceau de tissu dans la bouche. Quel insecte désagréable à entendre. Il lève son index devant le visage de l'elfe pervers en se mettant à s'exprimer d'une manière parfaitement claire pour être certain que même cet imbécile arrive à comprendre.
« Oubli tes hommes, personne ne viendra t'aider. Ecoute moi très attentivement parce que je ne me répéterais pas. Je vais te poser une question très simple et tu vas gentiment y répondre, dans ton intérêt. Si tu fais ce que je te dis alors peut-être que je te laisserai la vie sauve. Ensuite, mon ami ici présent souhaiterait s'entretenir un moment avec toi. Mais avant ça, voilà ce qu'il va se passer. Donne-moi une mauvaise réponse et tu es mort. »
Eliëndir se met à longuement fixer Yndreth jusqu'à que celui-ci se mette à se tordre de douleur et à hurler dans son bâillon.
« Cri ou essaye d'appeler tes hommes et tu es mort. »
Il s'infiltre de plus en plus dans l'esprit du captif en intensifiant la douleur de son attaque mentale. C'est une vive douleur qui l'accable en continue sans qu'il puisse réagir d'une quelconque manière. De quoi lui faire réaliser la nature de la situation actuelle et lui passer l'envie de tenter une bêtise.
« Pleure et implore pour ta vie et tu es mort. »
Bon, ça c'était pas forcément nécessaire. Un simple prétexte pour maintenir sa torture mentale quelques secondes supplémentaires. Rien que pour son plaisir personnel.
« Il y a deux cent ans. La famille Aën’Ar-Feiniel. Fais travailler ta mémoire. Ils avaient un fils et une fille. Tu te souviens de son prénom à elle, n'est-ce pas ? Tu te souviens de l'avoir traîné comme une malpropre et de l'avoir humilié en public ? Tu as reçu l'ordre de capturer les membres de cette famille et de les jeter dehors dans le froid glacial du Grand Nord et tu t'es exécuté comme le petit chien bien dressé que tu es. Quelqu'un t'a donné un ordre, quelqu'un de très haut placé à ce moment-là. Donne-moi son nom. Réfléchis bien avant de me répondre. »
Il relâche l'emprise de son attaque mentale pour le laisser quelques instants avec ses pensées. Il maintient toujours sa poigne sur sa gorge et de sa main libre, il vient lui retirer le vêtement de la bouche pour qu'il puisse calmement répondre à la question. S'il tente d'appeler de l'aide, Eliëndir lui enfoncera à nouveau le vêtement plus profondément dans la gorge en reprenant sa petite thérapie psychologique.
CENDRES
Au passage, il sourit à la remarque sur ses nouvelles taches de rousseur.
« Ça a son petit effet auprès de ces dames, je l'ai constaté moi-même. Tu devrais essayer. »
Eliëndir ne semble pas particulièrement perturbé par l'odeur et l'atmosphère du lieu. Il est déjà concentré sur sa tâche, s'il peut régler rapidement cette affaire sans trop s'attarder dans le coin ce serait pour le mieux. Ils ne sont pas là pour le plaisir après tout mais bien pour le travail.
« Si tu savais ce qu'on peut apprendre dans ce genre d'endroit. Même ici, à Melorn. Tout le monde à son petit secret et j'aime être au courant de ce qu'il se passe constamment dans la ville. Le savoir c'est le pouvoir. »
Eliëndir comptait discuter de la façon de faire avec Lorindol avant de pénétrer dans la pièce mais visiblement l'exilé n'était pas trop de cet avis. Soit, il peut comprendre son impatience. Lorindol passe donc devant, ouvre la porte de la chambre et quelle vision d'horreur. Yndreth nu comme un vers, les deux bras et les deux jambes attachés ce qui en dit long sur certains de ses penchants les plus pervers. Ce serait dommage que cela s'ébruite dans la ville, n'est-ce pas ? Enfin actuellement, que sa réputation soit entachée, c'est sûrement le dernier de ses problèmes même s'il n'a pas encore l'air de s'en rendre compte.
Il serait donc venu accompagner de ses hommes cette fois. Plutôt que de faire leur travail convenablement, ça passe la soirée au bordel. Quelle bande de déchets. Il hausse les épaules pour Lorindol. Tant pis, ça ne change rien à ce qu'ils ont prévu.
« Qu'importe. Ne perdons pas plus de temps. »
Maintenant qu'ils ont enfin un peu d'intimité tous les trois, il est l'heure de passer à l'interrogatoire. Eliëndir se penche sur le sol pour récupérer un vêtement quelconque qu'il roule en boule en s'approchant du lit. Il saisit la gorge d'Yndreth d'une main et lui enfonce le morceau de tissu dans la bouche. Quel insecte désagréable à entendre. Il lève son index devant le visage de l'elfe pervers en se mettant à s'exprimer d'une manière parfaitement claire pour être certain que même cet imbécile arrive à comprendre.
« Oubli tes hommes, personne ne viendra t'aider. Ecoute moi très attentivement parce que je ne me répéterais pas. Je vais te poser une question très simple et tu vas gentiment y répondre, dans ton intérêt. Si tu fais ce que je te dis alors peut-être que je te laisserai la vie sauve. Ensuite, mon ami ici présent souhaiterait s'entretenir un moment avec toi. Mais avant ça, voilà ce qu'il va se passer. Donne-moi une mauvaise réponse et tu es mort. »
Eliëndir se met à longuement fixer Yndreth jusqu'à que celui-ci se mette à se tordre de douleur et à hurler dans son bâillon.
« Cri ou essaye d'appeler tes hommes et tu es mort. »
Il s'infiltre de plus en plus dans l'esprit du captif en intensifiant la douleur de son attaque mentale. C'est une vive douleur qui l'accable en continue sans qu'il puisse réagir d'une quelconque manière. De quoi lui faire réaliser la nature de la situation actuelle et lui passer l'envie de tenter une bêtise.
« Pleure et implore pour ta vie et tu es mort. »
Bon, ça c'était pas forcément nécessaire. Un simple prétexte pour maintenir sa torture mentale quelques secondes supplémentaires. Rien que pour son plaisir personnel.
« Il y a deux cent ans. La famille Aën’Ar-Feiniel. Fais travailler ta mémoire. Ils avaient un fils et une fille. Tu te souviens de son prénom à elle, n'est-ce pas ? Tu te souviens de l'avoir traîné comme une malpropre et de l'avoir humilié en public ? Tu as reçu l'ordre de capturer les membres de cette famille et de les jeter dehors dans le froid glacial du Grand Nord et tu t'es exécuté comme le petit chien bien dressé que tu es. Quelqu'un t'a donné un ordre, quelqu'un de très haut placé à ce moment-là. Donne-moi son nom. Réfléchis bien avant de me répondre. »
Il relâche l'emprise de son attaque mentale pour le laisser quelques instants avec ses pensées. Il maintient toujours sa poigne sur sa gorge et de sa main libre, il vient lui retirer le vêtement de la bouche pour qu'il puisse calmement répondre à la question. S'il tente d'appeler de l'aide, Eliëndir lui enfoncera à nouveau le vêtement plus profondément dans la gorge en reprenant sa petite thérapie psychologique.
CENDRES
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Le savoir c’est le pouvoir, la phrase résonne comme un comme un écho dans son esprit, ce n’était guère la première fois qu’il entendait ce genre de formulation. Eliendir avait grandement raison, le savoir était synonyme de beaucoup de choses, encore plus dans une cité telle que Melorn où un bon scandale était parfois bien plus efficace qu’un coup de poignard dans le dos. Le savoir était sans nul doute la plus grande arme des érudits, son vieil ami convoitait une place au conseil, tout son petit réseau de rumeurs lui permettrait sans aucun doute d’atteindre le noble rang d’érudit. Après sa mauvaise expérience avec le conseil, Lórindol n’était pas certain de vouloir donner trop d’information le concernant, pour le moment il coopérait dans un but commun, du moins c’est l’impression qu’avait l’exilé, mais une fois les objectifs accomplis ? Après tout, ne serait-ce pas un acte glorieux pour un tout nouveau conseillé que de régler son compte au dernier représentant d’une famille bannie, encore plus après que ledit représentant, et fait quelques dégâts ? Même si cela faisait plusieurs siècles que l’elfe ne faisait plus partie de la noblesse de Melorn, il ne connaissait que trop bien leur façon de faire, un jour ou l’autre il finirait par avoir de nouveau une cible dans le dos.
Sous sa nouvelle apparence, l’exilé patientait sagement, il préférait ne pas s’occuper personnellement de l’interrogatoire, car... il y avait de forte chance que la haine puisse prendre le pas sur sa raison et que Yndreth soit éliminé avant d’avoir pu articuler le moindre mot. Personnellement cela n’aurait pas dérangé Lórindol, qui aurait de toute manière trouvé un autre moyen d’obtenir cette information, mais son vieil ami voulait lui aussi obtenir un nom, sans doute dans l’idée de faire le ménage avant de prétendre à une place au conseil, il fallait éliminer les pommes pourries.
Yndreth souffrait, mais il ne fallait pas compter sur l’exilé pour s’émouvoir, l’elfe songeait déjà à des méthodes moins emprunte de magie pour le parler, la torture mentale c’était une chose, mais il ne fallait surtout pas oublier la partie physique. Yndreth avait encore ses dix doigts, et donc suffisamment de phalanges à sectionner.
- Feiniel...
Le bougre peinait à retrouver ses esprits, ce qui avait le don de mettre la patience de l’exilé à rude épreuve.
- Tu t’intéresses au sort des bannis ? Tu veux savoir d’où venait l’ordre, hein ? Du conseil... du putain de conseil en personne... ce n’est pas le genre d’ordre qu’on négocie ou qu’on évite.
Puisque son défunt père avait une place assurée au conseil, c’était logique que l’ordre vienne de l’un de ses membres, cette information ne faisait rien avancer, il fallait un nom.
- Il t’a demandé de donner un nom, pas une évidence.
- Et vous ? Quelle putain d’ordure du conseil vous a fait venir ici hein ? Vous bossez pour qui ? J’en connais quelques-uns qui veulent ma tête et si je disparais ça va faire du bruit, vous sortiez pas d’ici viv...
Il n’avait pas fallu un mot de plus pour que la boule de tissu humide retourne dans la bouche du prisonnier.
- Je vais tenter quelque chose à ma manière si tu permets.
L’exilé s’assit sur le bord du lit, une zone d’ombre s’étendant légèrement autour de lui.
- Tu sais Yndreth, je n’ai jamais oublié ton visage. Du jour où tes hommes sont venus me chercher jusqu’à aujourd’hui, je savais que je finirais par te retrouver un jour et maintenant que t’es là, je pense que tu vas couiner. Lui, c’était l’approche gentille et compatissante, à la rigueur c’est plutôt son style de te laisser partir en vie, moi en revanche, non.
D’un geste de la main plusieurs petites formes ombreuses se formèrent sur le corps d’Yndreth, elles avaient l’allure de filament serpentant le long de son corps. Celles-ci se faufilèrent vers sa tête, cherchant des orifices par lesquelles se faufiler ; oreilles, narines... et même la bouche, car finalement le tissu ne représentait pas un obstacle pour elles. Les cris étouffés reprirent durant de longues secondes, peut-être des minutes, jusqu’à ce que d’un claquement de doigts les ombres se dispersèrent.
Sous sa nouvelle apparence, l’exilé patientait sagement, il préférait ne pas s’occuper personnellement de l’interrogatoire, car... il y avait de forte chance que la haine puisse prendre le pas sur sa raison et que Yndreth soit éliminé avant d’avoir pu articuler le moindre mot. Personnellement cela n’aurait pas dérangé Lórindol, qui aurait de toute manière trouvé un autre moyen d’obtenir cette information, mais son vieil ami voulait lui aussi obtenir un nom, sans doute dans l’idée de faire le ménage avant de prétendre à une place au conseil, il fallait éliminer les pommes pourries.
Yndreth souffrait, mais il ne fallait pas compter sur l’exilé pour s’émouvoir, l’elfe songeait déjà à des méthodes moins emprunte de magie pour le parler, la torture mentale c’était une chose, mais il ne fallait surtout pas oublier la partie physique. Yndreth avait encore ses dix doigts, et donc suffisamment de phalanges à sectionner.
- Feiniel...
Le bougre peinait à retrouver ses esprits, ce qui avait le don de mettre la patience de l’exilé à rude épreuve.
- Tu t’intéresses au sort des bannis ? Tu veux savoir d’où venait l’ordre, hein ? Du conseil... du putain de conseil en personne... ce n’est pas le genre d’ordre qu’on négocie ou qu’on évite.
Puisque son défunt père avait une place assurée au conseil, c’était logique que l’ordre vienne de l’un de ses membres, cette information ne faisait rien avancer, il fallait un nom.
- Il t’a demandé de donner un nom, pas une évidence.
- Et vous ? Quelle putain d’ordure du conseil vous a fait venir ici hein ? Vous bossez pour qui ? J’en connais quelques-uns qui veulent ma tête et si je disparais ça va faire du bruit, vous sortiez pas d’ici viv...
Il n’avait pas fallu un mot de plus pour que la boule de tissu humide retourne dans la bouche du prisonnier.
- Je vais tenter quelque chose à ma manière si tu permets.
L’exilé s’assit sur le bord du lit, une zone d’ombre s’étendant légèrement autour de lui.
- Tu sais Yndreth, je n’ai jamais oublié ton visage. Du jour où tes hommes sont venus me chercher jusqu’à aujourd’hui, je savais que je finirais par te retrouver un jour et maintenant que t’es là, je pense que tu vas couiner. Lui, c’était l’approche gentille et compatissante, à la rigueur c’est plutôt son style de te laisser partir en vie, moi en revanche, non.
D’un geste de la main plusieurs petites formes ombreuses se formèrent sur le corps d’Yndreth, elles avaient l’allure de filament serpentant le long de son corps. Celles-ci se faufilèrent vers sa tête, cherchant des orifices par lesquelles se faufiler ; oreilles, narines... et même la bouche, car finalement le tissu ne représentait pas un obstacle pour elles. Les cris étouffés reprirent durant de longues secondes, peut-être des minutes, jusqu’à ce que d’un claquement de doigts les ombres se dispersèrent.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Décidément, cet imbécile n'a pas atteint la noblesse grâce à son intelligence. Est-ce si compliqué de donner un nom ? La loyauté est une qualité qu'il affectionne particulièrement au sujet de ses hommes et de ses fidèles. Elle est même plus importante que tout le reste. La force, l'intelligence, la détermination. Tant de qualité qu'il est facile de retrouver chez un individu quelconque. La loyauté elle, est aussi rare que le plus beau des joyaux. Eliëndir la convoite avec tant d'avarice que ça en deviendrait même maladif. Pouvoir compter sur quelqu'un d'autre, se reposer sur son épaule ne serait-ce qu'une seule fois, est une chose dont il ne peut plus se permettre. Ses projets sont bien trop importants pour les partager avec qui que ce soit.
Naturellement, Yndreth n'est pas n'importe qui non plus. Derrière ses airs de débauché, c'est aussi un ancien garde et membre de l'armée Melornoise. L'entrainement face forcément par le renforcement de l'esprit et du corps face aux pires tortures qu'on peut subir dans ce monde. Le faire craquer sera plus difficile que prévu de toute évidence. Cela prendra le temps nécessaire mais il finira par parler.
Eliëndir se met à rouler des yeux et à perdre patience devant la résilience du captif. Il déteste faire des efforts en vain alors c'est bien volontiers qu'il laisse la main à Lorindol pour poursuivre l'interrogatoire. Il garde tout de même un oeil sur son vieil ami, juste au cas où il aurait une pulsion qu'il ne peut pas réfréner pendant qu'il joue avec la vie d'Yndreth. Tant qu'il n'a pas parlé, il est plus utile en vie évidemment. Il s'écarte un moment pour s'approcher de la porte, tendant l'oreille dans le cas où un de ses hommes viendrait les interrompre bien que ce soit peu probable. Il observe l'exilé se mettre à l'oeuvre. La métamorphose et puis maintenant les ombres, il faut croire que les deux amis ont bien plus en commun qu'un passé oublié. Lorindol en fait une utilisation très intéressante par ailleurs, Yndreth se met à vivre une paralysie du sommeil particulièrement terrifiante. Et douloureuse. De quoi lui faire regretter la méthode d'Eliëndir. Pas sûr que gentil et compatissant soient vraiment adaptés pour parler de lui mais il faut admettre que Lorindol a une approche tout aussi détestable. En effet, il n'avait pas l'intention de tuer Yndreth de ses propres mains. Trop salissant. Néanmoins, il comptait déjà le laisser entre les griffes de son vieil ami pour qu'il puisse ressentir le doux et pourtant très amer goût de la vengeance. Au final, c'est du pareil au même.
Lorsque Lorindol termine de faire souffrir Yndreth, il se rapproche à nouveau pour lui retirer son bâillon en espérant qu'il soit décidé à parler. Les prochaines séances risquent d'être plus sanglante dans le cas contraire.
« On peut faire ça encore longtemps. Donne-moi un nom. »
Le captif bien qu'épuisé et transpirant comme un porc, ne semble toujours pas vouloir faire quelque chose d'intelligent pour une fois dans sa vie. Néanmoins, c'est lorsqu'Eliëndir s'infiltre à nouveau dans son esprit et quand Yndreth ressent la douleur mentale reprendre qu'il change immédiatement d'avis.
« Arrête ça ! Aërin ! C'est lui qui a convaincu le reste du Conseil. C'est lui qui a donné l'ordre. Je le jure ! »
Enfin des aveux. Enfin ils ont un nom et pas n'importe lequel. Aërin est un très vieil elfe aigri et imbu de lui-même. L'archétype de l'elfe arrogant et méprisant des autres races du Sekai. Amusant pour quelqu'un qui ne peut même plus aller pisser sans aide. Un conservateur qui se complait dans la situation actuelle de Melorn et qui refuse de se tourner vers l'avenir de sa nation, par crainte de perdre tout ce qu'il a durement acquis au fil des siècles. Ancien membre du Conseil, il y siégeait à l'époque où les Aën’Ar-Feiniel ont été bannis de la cité elfique. Il n'est actuellement plus en poste mais son influence au Conseil et dans la ville est toujours très importante. Il a un poids non négligeable sur la politique locale ce qui pour sûr a de quoi embêter Eliëndir. Pour lui, Aërin n'est qu'une relique du passé devenue obsolète. C'est à cause de ce genre de politiciens que l'Empire Elfique n'a jamais pu revoir le jour et que Melorn est vouée à rester une nation mineure. Il est temps que les choses changent. Il pensait attendre sagement qu'Aërin ne meurt dans son sommeil pour pouvoir s'en débarrasser définitivement mais le vieux bougre tient drôlement bien à la vie. C'est donc un prétexte parfait pour s'occuper d'un élément qui n'a plus sa place dans la ville. Dans sa ville.
« Mais à quoi ça vous avance de le savoir ? Aërin est intouchable ! Vous n'êtes personnes vous deux ! »
Il se saisit subitement de la gorge d'Yndreth en enlaçant ses longs doigts sous son menton pour l'empêcher de dire un mot de plus avant qu'il ne perde définitivement patience. Le regard méprisant et dédaigneux.
« J'ai demandé un nom. Pas que tu me racontes ta vie. Qui est intouchable et qui ne l'est pas dans cette ville, c'est moi qui en décide. Mais cette affaire ne te concerne plus. Je suis un homme de parole, je t'ai dis que je te laisserais la vie sauve en échange. Mon ami par contre, n'est pas concerné par notre accord. »
Il relâche sa prise avant qu'Yndreth commence à suffoquer. Ce qui arrivera à Yndreth maintenant, n'est plus son soucis. Ils n'ont plus besoin de lui. Il s'approche d'une étagère pour récupérer une serviette dont il se sert pour essuyer ses mains. Le simple contact avec la peau transpirante de l'elfe pervers lui procure un profond sentiment d'immondice. L'air songeur, il réfléchit déjà à la suite des événements. Il va falloir camoufler le meurtre d'Yndreth et ce n'est certainement pas Lorindol qui va penser à ça. Et puis, il y a toujours ses hommes qui prennent du bon temps avec des catins dans d'autres chambres. On ne peut pas retrouver Yndreth mort dans le Lupanar, il va falloir déplacer le corps et trouver un moyen de leurrer ses hommes. Soit, il sait déjà comment il va s'y prendre et cela devrait leur faire gagner du temps.
« Je vous laisse tous les deux. Je suis sûr que vous avez énormément de choses à vous raconter pour rattraper le temps perdu. Prends ton temps, je m'occupe de ses hommes. »
Eliëndir ne tient pas spécialement à rester là pendant que Lorindol assouvi ses pulsions les plus sombres. Pendant qu'il s'occupe d'Yndreth, Eliëndir quitte la pièce en refermant soigneusement la porte derrière lui pour leur laisser un peu d'intimité.
CENDRES
Naturellement, Yndreth n'est pas n'importe qui non plus. Derrière ses airs de débauché, c'est aussi un ancien garde et membre de l'armée Melornoise. L'entrainement face forcément par le renforcement de l'esprit et du corps face aux pires tortures qu'on peut subir dans ce monde. Le faire craquer sera plus difficile que prévu de toute évidence. Cela prendra le temps nécessaire mais il finira par parler.
Eliëndir se met à rouler des yeux et à perdre patience devant la résilience du captif. Il déteste faire des efforts en vain alors c'est bien volontiers qu'il laisse la main à Lorindol pour poursuivre l'interrogatoire. Il garde tout de même un oeil sur son vieil ami, juste au cas où il aurait une pulsion qu'il ne peut pas réfréner pendant qu'il joue avec la vie d'Yndreth. Tant qu'il n'a pas parlé, il est plus utile en vie évidemment. Il s'écarte un moment pour s'approcher de la porte, tendant l'oreille dans le cas où un de ses hommes viendrait les interrompre bien que ce soit peu probable. Il observe l'exilé se mettre à l'oeuvre. La métamorphose et puis maintenant les ombres, il faut croire que les deux amis ont bien plus en commun qu'un passé oublié. Lorindol en fait une utilisation très intéressante par ailleurs, Yndreth se met à vivre une paralysie du sommeil particulièrement terrifiante. Et douloureuse. De quoi lui faire regretter la méthode d'Eliëndir. Pas sûr que gentil et compatissant soient vraiment adaptés pour parler de lui mais il faut admettre que Lorindol a une approche tout aussi détestable. En effet, il n'avait pas l'intention de tuer Yndreth de ses propres mains. Trop salissant. Néanmoins, il comptait déjà le laisser entre les griffes de son vieil ami pour qu'il puisse ressentir le doux et pourtant très amer goût de la vengeance. Au final, c'est du pareil au même.
Lorsque Lorindol termine de faire souffrir Yndreth, il se rapproche à nouveau pour lui retirer son bâillon en espérant qu'il soit décidé à parler. Les prochaines séances risquent d'être plus sanglante dans le cas contraire.
« On peut faire ça encore longtemps. Donne-moi un nom. »
Le captif bien qu'épuisé et transpirant comme un porc, ne semble toujours pas vouloir faire quelque chose d'intelligent pour une fois dans sa vie. Néanmoins, c'est lorsqu'Eliëndir s'infiltre à nouveau dans son esprit et quand Yndreth ressent la douleur mentale reprendre qu'il change immédiatement d'avis.
« Arrête ça ! Aërin ! C'est lui qui a convaincu le reste du Conseil. C'est lui qui a donné l'ordre. Je le jure ! »
Enfin des aveux. Enfin ils ont un nom et pas n'importe lequel. Aërin est un très vieil elfe aigri et imbu de lui-même. L'archétype de l'elfe arrogant et méprisant des autres races du Sekai. Amusant pour quelqu'un qui ne peut même plus aller pisser sans aide. Un conservateur qui se complait dans la situation actuelle de Melorn et qui refuse de se tourner vers l'avenir de sa nation, par crainte de perdre tout ce qu'il a durement acquis au fil des siècles. Ancien membre du Conseil, il y siégeait à l'époque où les Aën’Ar-Feiniel ont été bannis de la cité elfique. Il n'est actuellement plus en poste mais son influence au Conseil et dans la ville est toujours très importante. Il a un poids non négligeable sur la politique locale ce qui pour sûr a de quoi embêter Eliëndir. Pour lui, Aërin n'est qu'une relique du passé devenue obsolète. C'est à cause de ce genre de politiciens que l'Empire Elfique n'a jamais pu revoir le jour et que Melorn est vouée à rester une nation mineure. Il est temps que les choses changent. Il pensait attendre sagement qu'Aërin ne meurt dans son sommeil pour pouvoir s'en débarrasser définitivement mais le vieux bougre tient drôlement bien à la vie. C'est donc un prétexte parfait pour s'occuper d'un élément qui n'a plus sa place dans la ville. Dans sa ville.
« Mais à quoi ça vous avance de le savoir ? Aërin est intouchable ! Vous n'êtes personnes vous deux ! »
Il se saisit subitement de la gorge d'Yndreth en enlaçant ses longs doigts sous son menton pour l'empêcher de dire un mot de plus avant qu'il ne perde définitivement patience. Le regard méprisant et dédaigneux.
« J'ai demandé un nom. Pas que tu me racontes ta vie. Qui est intouchable et qui ne l'est pas dans cette ville, c'est moi qui en décide. Mais cette affaire ne te concerne plus. Je suis un homme de parole, je t'ai dis que je te laisserais la vie sauve en échange. Mon ami par contre, n'est pas concerné par notre accord. »
Il relâche sa prise avant qu'Yndreth commence à suffoquer. Ce qui arrivera à Yndreth maintenant, n'est plus son soucis. Ils n'ont plus besoin de lui. Il s'approche d'une étagère pour récupérer une serviette dont il se sert pour essuyer ses mains. Le simple contact avec la peau transpirante de l'elfe pervers lui procure un profond sentiment d'immondice. L'air songeur, il réfléchit déjà à la suite des événements. Il va falloir camoufler le meurtre d'Yndreth et ce n'est certainement pas Lorindol qui va penser à ça. Et puis, il y a toujours ses hommes qui prennent du bon temps avec des catins dans d'autres chambres. On ne peut pas retrouver Yndreth mort dans le Lupanar, il va falloir déplacer le corps et trouver un moyen de leurrer ses hommes. Soit, il sait déjà comment il va s'y prendre et cela devrait leur faire gagner du temps.
« Je vous laisse tous les deux. Je suis sûr que vous avez énormément de choses à vous raconter pour rattraper le temps perdu. Prends ton temps, je m'occupe de ses hommes. »
Eliëndir ne tient pas spécialement à rester là pendant que Lorindol assouvi ses pulsions les plus sombres. Pendant qu'il s'occupe d'Yndreth, Eliëndir quitte la pièce en refermant soigneusement la porte derrière lui pour leur laisser un peu d'intimité.
CENDRES
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L'exilé ne ressentait aucun plaisir particulier à torturer Yndreth. L'elfe voulait le tuer, sentir la vie quitter son regard. La torture c'était... une chose obligatoire s'il souhaitait en savoir plus. Yndreth était un ancien soldat, donc une personne plus résistante à ce genre de coup de pression, du moins c'était le résultat de plusieurs années d'entrainement, certaines personnes étaient parfois plus résistantes que d'autres. Lorsqu'il entend finalement un nom, l'exilé sentit ses muscles se contracter.
- Aërin ?! Ce foutu sac d'os est toujours vivant ?
La question n'attend pas de réponse, déjà à l'époque du bannissement de sa famille Aërin était un membre important du conseil, à l'âge déjà très respectable. Le vieux bouc ne devait plus y siéger à présent, en même temps il devait être difficile d'être conseillé lorsque l'on était plus capable de se torcher tout seul, mais son influence devait être amplement suffisante pour tirer les ficelles de loin. Lorindol ne connaissait pas personnellement le vieil elfe, ce vautour n'avait été que très peu mentionné par son père, si bien que l'elfe aurait pu totalement oublier l'existence de celui-ci si Yndreth n'avait pas craché le morceau. Que le vieux bouc, soit intouchable ou non, n'avait aucune importance pour lui puisque de toute manière il finirait pas l'éliminer, tout comme il s'occuperait d'Yndreth le moment venu, moment qui semblait d'ailleurs arriver.
L'elfe captif mit quelques secondes à réaliser qu'Eliendir ne plaisantait pas. Avant que celui-ci ne puisse répondre quelque chose ou qu'il est tout bonnement l'idée de hurler, Lorindol lui enfonça une nouvelle fois la boule de tissu dans la bouche.
- Ça ne sera pas long.
Et il ne mentait pas, malgré tout ce qu'il avait pu endurer l'exilé n'était pas animé par des pulsions sadiques. Bien sûr il pouvait faire durer le plaisir, le faire souffrir encore et encore jusqu'à ce qu'il meurt d'épuisement, mais il n'en aurait tiré aucune satisfaction. L'elfe dégaina l'une de ses dagues qu'il laissa en vue suffisamment longtemps pour que Yndreth soit en mesure de l'observer.
- Tu ne souffriras pas si c'est ta question, ça sera rapide, quelques secondes tout au plus. J'imagine que toi aussi, la mort ne t'effraie pas, tu penses avoir fait ton devoir. Je sais que tu as une femme et un fils aussi.
À ce moment-là le regard de l'elfe captif se fait plus pétillant, comme s'il tenait à sa famille plus qu'à sa misérable existence, c'est la première fois qu'il la touche la corde sensible si facilement.
- Je vois à ton regard que les liens de sang ravivent ta flamme. Ne t'inquiète pas pour eux... ça sera rapide aussi.
Yndreth se débattit, pensant sans doute pouvoir se détacher en s'agitant comme un animal en cage, mais malgré tout son désespoir les liens ne bougèrent pas d'un pouce. L'exilé plaça calmement la pointe de sa dague contre le cou de l'ancien garde, puis il planta l'arme d'un geste vif et précis. La gorge d'Yndreth émit quelques gargouillis sinistres, il toussa en se noyant dans son propre sang, son corps fut animé de quelques soubresauts puis il s'immobilisa définitivement. Lorindol retira sa lame et l'essuya sur la serviette qu'avait laissé tomber au sol son camarade quelques instants plus tôt.
Yndreth était mort, ce fils de chienne avait expiré et pourtant.. Pourtant l'elfe ressentait toujours ce vide au fond de lui, certes il avait accompli une infime partie de sa vengeance, mais le réconfort était minime.
Il rengaina son arme et quitta à son tour la chambre.
- Aërin ?! Ce foutu sac d'os est toujours vivant ?
La question n'attend pas de réponse, déjà à l'époque du bannissement de sa famille Aërin était un membre important du conseil, à l'âge déjà très respectable. Le vieux bouc ne devait plus y siéger à présent, en même temps il devait être difficile d'être conseillé lorsque l'on était plus capable de se torcher tout seul, mais son influence devait être amplement suffisante pour tirer les ficelles de loin. Lorindol ne connaissait pas personnellement le vieil elfe, ce vautour n'avait été que très peu mentionné par son père, si bien que l'elfe aurait pu totalement oublier l'existence de celui-ci si Yndreth n'avait pas craché le morceau. Que le vieux bouc, soit intouchable ou non, n'avait aucune importance pour lui puisque de toute manière il finirait pas l'éliminer, tout comme il s'occuperait d'Yndreth le moment venu, moment qui semblait d'ailleurs arriver.
L'elfe captif mit quelques secondes à réaliser qu'Eliendir ne plaisantait pas. Avant que celui-ci ne puisse répondre quelque chose ou qu'il est tout bonnement l'idée de hurler, Lorindol lui enfonça une nouvelle fois la boule de tissu dans la bouche.
- Ça ne sera pas long.
Et il ne mentait pas, malgré tout ce qu'il avait pu endurer l'exilé n'était pas animé par des pulsions sadiques. Bien sûr il pouvait faire durer le plaisir, le faire souffrir encore et encore jusqu'à ce qu'il meurt d'épuisement, mais il n'en aurait tiré aucune satisfaction. L'elfe dégaina l'une de ses dagues qu'il laissa en vue suffisamment longtemps pour que Yndreth soit en mesure de l'observer.
- Tu ne souffriras pas si c'est ta question, ça sera rapide, quelques secondes tout au plus. J'imagine que toi aussi, la mort ne t'effraie pas, tu penses avoir fait ton devoir. Je sais que tu as une femme et un fils aussi.
À ce moment-là le regard de l'elfe captif se fait plus pétillant, comme s'il tenait à sa famille plus qu'à sa misérable existence, c'est la première fois qu'il la touche la corde sensible si facilement.
- Je vois à ton regard que les liens de sang ravivent ta flamme. Ne t'inquiète pas pour eux... ça sera rapide aussi.
Yndreth se débattit, pensant sans doute pouvoir se détacher en s'agitant comme un animal en cage, mais malgré tout son désespoir les liens ne bougèrent pas d'un pouce. L'exilé plaça calmement la pointe de sa dague contre le cou de l'ancien garde, puis il planta l'arme d'un geste vif et précis. La gorge d'Yndreth émit quelques gargouillis sinistres, il toussa en se noyant dans son propre sang, son corps fut animé de quelques soubresauts puis il s'immobilisa définitivement. Lorindol retira sa lame et l'essuya sur la serviette qu'avait laissé tomber au sol son camarade quelques instants plus tôt.
Yndreth était mort, ce fils de chienne avait expiré et pourtant.. Pourtant l'elfe ressentait toujours ce vide au fond de lui, certes il avait accompli une infime partie de sa vengeance, mais le réconfort était minime.
Il rengaina son arme et quitta à son tour la chambre.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Pendant qu'il laisse Lorindol à sa vengeance, plus courte que prévu soit dit en passant, Eliëndir s'éclipse dans les couloirs du lupanar. Qu'est-ce qu'il part faire ? L'idée est relativement simple. Il ne peut pas se permettre qu'on retrouve le cadavre d'Yndreth dans le bâtiment. Les autorités feraient fermer le bordel, lui faisant perdre une certaine source de revenue dans la ville et surtout une source d'information irremplaçable. Il va falloir maquiller le crime avec beaucoup d'habilité. Yndreth est mort ce soir, mais officiellement, on le retrouvera quelque part d'autre. Il en fait son affaire mais pour le moment, il faut s'occuper des hommes d'Yndreth qui sont très certainement en train de passer du bon temps en bonne compagnie. Il n'est évidemment pas question de faire couler plus de sang, il faut agir intelligemment. Pas qu'il aurait des remords pour des "innocents". Camoufler un corps passe encore, une patrouille c'est plus compliqué.
Il retrouve Ava, la gérante du bordel, derrière un comptoir vide de monde. Elle profite d'un moment de calme pour faire un peu de rangement et surtout pour surveiller que tout se passe comme prévu.
« Il n'est pas venu seul. Où sont les autres ? »
Sans dire un mot et d'un geste du menton, elle lui indique un petit couloir discret non loin où on retrouve des chambres plongées dans le noir pour les plus timides. Ou pour ceux qui ont honte de venir tromper leurs conjoints. Ils sont plus nombreux qu'on le pense d'ailleurs. Eliëndir s'approche donc du petit couloir en question et use à nouveau de métamorphose pour changer son apparence et ses vêtements. Le voilà maintenant déambulant sous les traits du défunt Yndreth en personne. Sans une once de pudeur, il empoigne fermement une poignée de porte qu'il ouvre avec vigueur pour interrompre un coït déjà bien avancé. Avec le timbre de voix de l'officier elfe, il ajoute :
« On a du travail. Rhabille-toi et plus vite que ça. »
Eliëndir réitère l'opération jusqu'à retrouver les sous-fifres d'Yndreth au nombre de trois qui n'auront pas trop le choix de suivre les ordres de leur supérieur, faisant fuir les filles de joies au passage. Il y a même un garçon dans le tas, parce que pourquoi pas après tout mais passons. Une minute plus tard, Le faux Yndreth retrouve les trois gardes de la cité dans le couloir qui ont du se rhabiller en urgence.
« Chef ? »
« Il y a du changement dans le planning. On s'occupe de la relève sur les remparts ouest demain à cinq heures. Des questions ? »
« Cinq heures ?! Mais... »
« Pas de "mais". C'est comme ça et pas autrement, soldat. Un problème avec les ordres ? »
« Chef, non chef ! » Disent-ils de manière synchronisée en se mettant en rang.
« C'est bien ce que je pensais. Rentrez à la caserne sans faire de détour pour récupérer le plus d'heures de sommeil possible, la journée va être longue. Je vous y rejoindrais. »
« Chef, oui chef ! »
Trois petits soldats bien dressés. Yndreth sait y faire il n'y a pas à dire. Enfin, il savait y faire. Il pivote sur ses talons pour laisser passer les trois gardes qui se dirigeront vers la sortie du bordel puis vers la caserne, au trot et à bonne allure. Eliëndir attend quelques minutes de plus pour s'assurer qu'ils ne reviennent pas, soulagé qu'ils n'aient pas posé plus de questions. L'important, c'est qu'ils sont maintenant débarrassés de ces éléments perturbateurs. Il délaisse les traits d'Yndreth pour reprendre son apparence précédente, celle qu'il a choisi pour entrer dans le lupanar un peu plus tôt.
Il comptait retourner voir Lorindol dans la chambre d'Yndreth mais l'exilé est déjà sorti de la chambre quand il revient.
« Je vois que t'as pas traîné. Tu te sens mieux ? Les filles vont s'occuper du reste. Avant de partir, je veux jeter un oeil à ses affaires. Par acquit de conscience, je ne veux rien rater. »
Eliëndir retourne dans la chambre du macchabée. Rien n'a changé si ce n'est que les draps sont maintenant recouverts de sang. Il n'est pas là pour apprécier le spectacle de toute manière, il s'intéresse plutôt aux affaires d'Yndreth. Ses vêtements, son sac s'il en avait un. Il passe tout au crible et fait en sorte de ne rien manquer. Pourquoi il s'embête à faire ça ? Yndreth était proche d'Aërin, il avait la confiance du vieil elfe et il exécutait le moindre de ses ordres sans broncher en retour. Le maître et son petit toutou personnel. Mais maintenant que l'animal de compagnie n'est plus, il va falloir se pencher sur le cas du dresseur. En fouillant le manteau d'Yndreth, il trouve une doublure assez discrète à l'intérieur. Il glisse ses doigts et tire un bout de papier, un genre de lettre portant un sceau de la noblesse. Il déplie la missive, le contenu est écrit en elfique bien sûr, on est à Melorn après tout donc rien de surprenant. Pendant qu'il prend connaissance du contenu de la lettre, Eliëndir se met soudainement à sourire.
« Met-toi sur ton trente-et-un. On est invité à un dîner privé, en comité restreint avec des gens importants. Et visiblement, Aërin sera présent. »
Il se redresse et tend la lettre à Lorindol pour qu'il vérifie lui-même si ça lui chante. Comment sait-il que le vieux salopard sera présent ? C'est simple. Le dîner se passe chez lui et il a lieu demain soir.
CENDRES
Il retrouve Ava, la gérante du bordel, derrière un comptoir vide de monde. Elle profite d'un moment de calme pour faire un peu de rangement et surtout pour surveiller que tout se passe comme prévu.
« Il n'est pas venu seul. Où sont les autres ? »
Sans dire un mot et d'un geste du menton, elle lui indique un petit couloir discret non loin où on retrouve des chambres plongées dans le noir pour les plus timides. Ou pour ceux qui ont honte de venir tromper leurs conjoints. Ils sont plus nombreux qu'on le pense d'ailleurs. Eliëndir s'approche donc du petit couloir en question et use à nouveau de métamorphose pour changer son apparence et ses vêtements. Le voilà maintenant déambulant sous les traits du défunt Yndreth en personne. Sans une once de pudeur, il empoigne fermement une poignée de porte qu'il ouvre avec vigueur pour interrompre un coït déjà bien avancé. Avec le timbre de voix de l'officier elfe, il ajoute :
« On a du travail. Rhabille-toi et plus vite que ça. »
Eliëndir réitère l'opération jusqu'à retrouver les sous-fifres d'Yndreth au nombre de trois qui n'auront pas trop le choix de suivre les ordres de leur supérieur, faisant fuir les filles de joies au passage. Il y a même un garçon dans le tas, parce que pourquoi pas après tout mais passons. Une minute plus tard, Le faux Yndreth retrouve les trois gardes de la cité dans le couloir qui ont du se rhabiller en urgence.
« Chef ? »
« Il y a du changement dans le planning. On s'occupe de la relève sur les remparts ouest demain à cinq heures. Des questions ? »
« Cinq heures ?! Mais... »
« Pas de "mais". C'est comme ça et pas autrement, soldat. Un problème avec les ordres ? »
« Chef, non chef ! » Disent-ils de manière synchronisée en se mettant en rang.
« C'est bien ce que je pensais. Rentrez à la caserne sans faire de détour pour récupérer le plus d'heures de sommeil possible, la journée va être longue. Je vous y rejoindrais. »
« Chef, oui chef ! »
Trois petits soldats bien dressés. Yndreth sait y faire il n'y a pas à dire. Enfin, il savait y faire. Il pivote sur ses talons pour laisser passer les trois gardes qui se dirigeront vers la sortie du bordel puis vers la caserne, au trot et à bonne allure. Eliëndir attend quelques minutes de plus pour s'assurer qu'ils ne reviennent pas, soulagé qu'ils n'aient pas posé plus de questions. L'important, c'est qu'ils sont maintenant débarrassés de ces éléments perturbateurs. Il délaisse les traits d'Yndreth pour reprendre son apparence précédente, celle qu'il a choisi pour entrer dans le lupanar un peu plus tôt.
Il comptait retourner voir Lorindol dans la chambre d'Yndreth mais l'exilé est déjà sorti de la chambre quand il revient.
« Je vois que t'as pas traîné. Tu te sens mieux ? Les filles vont s'occuper du reste. Avant de partir, je veux jeter un oeil à ses affaires. Par acquit de conscience, je ne veux rien rater. »
Eliëndir retourne dans la chambre du macchabée. Rien n'a changé si ce n'est que les draps sont maintenant recouverts de sang. Il n'est pas là pour apprécier le spectacle de toute manière, il s'intéresse plutôt aux affaires d'Yndreth. Ses vêtements, son sac s'il en avait un. Il passe tout au crible et fait en sorte de ne rien manquer. Pourquoi il s'embête à faire ça ? Yndreth était proche d'Aërin, il avait la confiance du vieil elfe et il exécutait le moindre de ses ordres sans broncher en retour. Le maître et son petit toutou personnel. Mais maintenant que l'animal de compagnie n'est plus, il va falloir se pencher sur le cas du dresseur. En fouillant le manteau d'Yndreth, il trouve une doublure assez discrète à l'intérieur. Il glisse ses doigts et tire un bout de papier, un genre de lettre portant un sceau de la noblesse. Il déplie la missive, le contenu est écrit en elfique bien sûr, on est à Melorn après tout donc rien de surprenant. Pendant qu'il prend connaissance du contenu de la lettre, Eliëndir se met soudainement à sourire.
« Met-toi sur ton trente-et-un. On est invité à un dîner privé, en comité restreint avec des gens importants. Et visiblement, Aërin sera présent. »
Il se redresse et tend la lettre à Lorindol pour qu'il vérifie lui-même si ça lui chante. Comment sait-il que le vieux salopard sera présent ? C'est simple. Le dîner se passe chez lui et il a lieu demain soir.
CENDRES
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- Il y a des choses bien plus agréables à faire durer que le fait d'ôter la vie à une ordure pareille. C'est étrange comme cela ne soulage presque pas.
Yndreth n’était malheureusement qu’un simple pion, une vulgaire pièce sur un échiquier, un outil jetable qui avait amplement mérité son funeste destin. L’elfe ferma les yeux un instant et put revivre le jour de son bannissement, il pouvait revoir sa jeune sœur être presque traînée par les cheveux sur plusieurs mètres… peut-être qu’il aurait dû scalper ce fils de chienne avant de l’occire et de lui offrir une mort rapide.
L’exilé se doutait que son vieil ami avait dû trouver une solution pour s’occuper de la garde rapprochée qui avait accompagné Yndreth, garde dont on pouvait d’ailleurs féliciter le professionnalisme et l’utilité. Lorindol n’allait pas se plaindre de la situation, il était bien plus préférable de tomber sur des gardes plus préoccupés par leurs bourses que par la sécurité de leur patron, un tel sens du travail était remarquable.
L’elfe se saisit du papier que lui tendait son interlocuteur, il ne lui fallut pas longtemps pour en lire les grandes lignes. Il y avait donc une petite sauterie de prévue chez le vieux bouc, c’était presque trop beau, voilà qu’on leur apportait sur un plateau un moyen simple et efficace de lui mettre la main dessus.
- Dommage, je crois que j’ai laissé ma robe de soirée chez le tailleur.
L’exilé redonna le papier à son interlocuteur et resta silencieux un instant.
- Il va falloir planquer ce fumier un petit moment, si tu veux te faire passer pour lui au dîner il vaudrait mieux que son corps ne refasse pas surface tout de suite.
L’invitation était bien entendu nominative, ce genre d’évènement n’était pas fait pour accueillir n’importe qui. Yndreth y était invité, en tant que petit toutou il avait sans doute droit à son petit panier attitré à portée de son sac d’os de maître. Comme tout bon laquais, Yndreth avait la possibilité d’inviter une personne au dîner, quelqu’un d’important qui pourrait parfaitement s’entendre dans ce petit cercle privé. Lorindol se demandait qui d’autre pouvait bien être invité à passer la soirée chez le bon Aërin, il espérait secrètement faire connaissance avec d'autres personnes ayant potentiellement participé de près ou de loin au bannissement de sa famille, ce repas c'était l'occasion rêver pour en apprendre plus sur les rouages de la haute de Melorn depuis son départ.
- C'est très clairement une occasion à ne pas manquer, autant pour toi que pour moi, on a visiblement pas mal de chance toi et moi, je n'aurais pas pensé que cette coopération soit aussi profitable.
L'exilé avait parfaitement conscience de sa position d'outil, jetable après utilisation, Eliëndir n'avait qu'à désigner les cibles communes et lui s'occuperait du reste, par simple volonté de se venger, il aurait pu mettre le feu à la cité tout entière. Malgré tout il garda cela pour lui, jugeant que passer pour un outil était sans doute préférable pour le moment, tôt au tard il finirait lui-même par être un problème.
- Je vais rester dans les parages jusqu'à demain, ça ne te pose pas de problème ?
La question était surtout là pour la politesse, mais dans les faits…
Yndreth n’était malheureusement qu’un simple pion, une vulgaire pièce sur un échiquier, un outil jetable qui avait amplement mérité son funeste destin. L’elfe ferma les yeux un instant et put revivre le jour de son bannissement, il pouvait revoir sa jeune sœur être presque traînée par les cheveux sur plusieurs mètres… peut-être qu’il aurait dû scalper ce fils de chienne avant de l’occire et de lui offrir une mort rapide.
L’exilé se doutait que son vieil ami avait dû trouver une solution pour s’occuper de la garde rapprochée qui avait accompagné Yndreth, garde dont on pouvait d’ailleurs féliciter le professionnalisme et l’utilité. Lorindol n’allait pas se plaindre de la situation, il était bien plus préférable de tomber sur des gardes plus préoccupés par leurs bourses que par la sécurité de leur patron, un tel sens du travail était remarquable.
L’elfe se saisit du papier que lui tendait son interlocuteur, il ne lui fallut pas longtemps pour en lire les grandes lignes. Il y avait donc une petite sauterie de prévue chez le vieux bouc, c’était presque trop beau, voilà qu’on leur apportait sur un plateau un moyen simple et efficace de lui mettre la main dessus.
- Dommage, je crois que j’ai laissé ma robe de soirée chez le tailleur.
L’exilé redonna le papier à son interlocuteur et resta silencieux un instant.
- Il va falloir planquer ce fumier un petit moment, si tu veux te faire passer pour lui au dîner il vaudrait mieux que son corps ne refasse pas surface tout de suite.
L’invitation était bien entendu nominative, ce genre d’évènement n’était pas fait pour accueillir n’importe qui. Yndreth y était invité, en tant que petit toutou il avait sans doute droit à son petit panier attitré à portée de son sac d’os de maître. Comme tout bon laquais, Yndreth avait la possibilité d’inviter une personne au dîner, quelqu’un d’important qui pourrait parfaitement s’entendre dans ce petit cercle privé. Lorindol se demandait qui d’autre pouvait bien être invité à passer la soirée chez le bon Aërin, il espérait secrètement faire connaissance avec d'autres personnes ayant potentiellement participé de près ou de loin au bannissement de sa famille, ce repas c'était l'occasion rêver pour en apprendre plus sur les rouages de la haute de Melorn depuis son départ.
- C'est très clairement une occasion à ne pas manquer, autant pour toi que pour moi, on a visiblement pas mal de chance toi et moi, je n'aurais pas pensé que cette coopération soit aussi profitable.
L'exilé avait parfaitement conscience de sa position d'outil, jetable après utilisation, Eliëndir n'avait qu'à désigner les cibles communes et lui s'occuperait du reste, par simple volonté de se venger, il aurait pu mettre le feu à la cité tout entière. Malgré tout il garda cela pour lui, jugeant que passer pour un outil était sans doute préférable pour le moment, tôt au tard il finirait lui-même par être un problème.
- Je vais rester dans les parages jusqu'à demain, ça ne te pose pas de problème ?
La question était surtout là pour la politesse, mais dans les faits…
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Il se redresse sur ses deux jambes en récupérant la petite invitation qu'il prend grand soin de plier à nouveau en la glissant dans sa veste. Effectivement, c'était presque trop beau pour être vrai mais personne ne va s'en plaindre n'est-ce pas ? Cela rend les choses étonnamment faciles et une telle occasion ne se représentera pas une deuxième fois avant un bon moment.
« Crois-moi, on est loin d'être les personnes les plus redoutables de cet établissement. Il n'y a rien de plus dangereux qu'une femme qui te tient par les couilles. Dans tous les sens du terme. Les filles vont s'occuper de garder le corps au chaud pendant un moment. »
Reste à savoir comment ils vont pouvoir procéder à cette soirée. Il y aura des gens importants et donc forcément, une escorte au moins à la hauteur de l'événement. Rien d'insurmontable si le travail est bien fait. Autant dire que passer par la grande porte en tapant partout n'est pas une option. Fort heureusement, Yndreth est sur la liste des invités et comme convenu, Yndreth sera présent demain soir chez Aërin. Peut-être qu'ils en apprendront un peu plus sur ce qui est arrivé à la famille de Lorindol et surtout, le petit cercle très proche de politiciens corrompus d'Aërin sera présent. Le gratin des fils de pute, sur leur trente-et-un et réunis au même endroit. Tout comme Yndreth, ils ne savent pas encore ce qui va leur tomber dessus et Eliëndir s'en délecte d'avance.
« Et moi donc. De la chance et pas qu'un peu. À nous d'en profiter. C'est le moyen parfait de servir nos intérêts réciproques. En ce qui me concerne, cela me suffit. »
Lorindol est un pion pour Eliëndir autant que l'inverse est vrai. Alliance de circonstance enrobé d'une très ancienne amitié dont la date de péremption est dépassée depuis un moment. Le fait est, que pour le moment en tout cas, ce n'est pas très important. Ils ont un objectif en commun et bien que les motivations soient très différentes, ils s'entendent pour débarrasser Melorn de quelques nuisibles qui ont bien mérité d'en arriver là. Cela vaut le coup de fermer les yeux et d'ignorer volontairement ce qui adviendra ensuite.
Il hausse les épaules en direction de Lorindol. Il ne peut et n'a de toute façon aucune envie de le retenir contre son gré.
« Tant que tu ne te fais pas trop remarquer, au moins jusqu'à demain soir. D'ailleurs, va falloir se mettre d'accord sur la démarche à suivre chez Aërin. Mais j'imagine que ça peut attendre. Allons-y, laissons les filles se mettre au boulot à moins que tu veuilles un peu de compagnie pour bien finir la soirée. »
Ce n'est pas lui qui va le juger, même si après avoir assassiné Yndreth ce serait quand même une démarche assez... spéciale. Eliëndir quitte la pièce et retourne voir Ava pour la prévenir qu'ils sont sur le départ. Elle sait déjà ce qu'elle doit faire ensuite, il ne se fait pas trop de soucis pour ça. Tout l'intérêt à présent, est de savoir disparaître. Lorindol et Eliëndir n'ont officiellement jamais été là et c'est mieux comme ça. On est jamais trop prudent, si Eliëndir a des espions partout dans la ville et est au courant de tout ce qu'il s'y passe, il n'a pas le monopole de l'information et ses ennemis guettent la moindre occasion de lui tomber dessus en retour. Il ne leur fera pas ce plaisir.
Quittant le bordel, c'est le moment pour les deux associés de se séparer temporairement. Eliëndir de son côté, retournera à la diligence pour quitter le quartier comme il est arrivé en se faisant oublier au moins jusqu'à demain. Yndreth n'était qu'une première étape et il a déjà le regard tourné vers Aërin et cette occasion en or de frapper un grand coup. Puissant, violent et retentissant dans toute la cité. Passif depuis trop longtemps, il a soigneusement placé ses pions sur l'échiquier pendant des dizaines d'années. Il est temps d'enfin accélérer le jeu.
CENDRES
« Crois-moi, on est loin d'être les personnes les plus redoutables de cet établissement. Il n'y a rien de plus dangereux qu'une femme qui te tient par les couilles. Dans tous les sens du terme. Les filles vont s'occuper de garder le corps au chaud pendant un moment. »
Reste à savoir comment ils vont pouvoir procéder à cette soirée. Il y aura des gens importants et donc forcément, une escorte au moins à la hauteur de l'événement. Rien d'insurmontable si le travail est bien fait. Autant dire que passer par la grande porte en tapant partout n'est pas une option. Fort heureusement, Yndreth est sur la liste des invités et comme convenu, Yndreth sera présent demain soir chez Aërin. Peut-être qu'ils en apprendront un peu plus sur ce qui est arrivé à la famille de Lorindol et surtout, le petit cercle très proche de politiciens corrompus d'Aërin sera présent. Le gratin des fils de pute, sur leur trente-et-un et réunis au même endroit. Tout comme Yndreth, ils ne savent pas encore ce qui va leur tomber dessus et Eliëndir s'en délecte d'avance.
« Et moi donc. De la chance et pas qu'un peu. À nous d'en profiter. C'est le moyen parfait de servir nos intérêts réciproques. En ce qui me concerne, cela me suffit. »
Lorindol est un pion pour Eliëndir autant que l'inverse est vrai. Alliance de circonstance enrobé d'une très ancienne amitié dont la date de péremption est dépassée depuis un moment. Le fait est, que pour le moment en tout cas, ce n'est pas très important. Ils ont un objectif en commun et bien que les motivations soient très différentes, ils s'entendent pour débarrasser Melorn de quelques nuisibles qui ont bien mérité d'en arriver là. Cela vaut le coup de fermer les yeux et d'ignorer volontairement ce qui adviendra ensuite.
Il hausse les épaules en direction de Lorindol. Il ne peut et n'a de toute façon aucune envie de le retenir contre son gré.
« Tant que tu ne te fais pas trop remarquer, au moins jusqu'à demain soir. D'ailleurs, va falloir se mettre d'accord sur la démarche à suivre chez Aërin. Mais j'imagine que ça peut attendre. Allons-y, laissons les filles se mettre au boulot à moins que tu veuilles un peu de compagnie pour bien finir la soirée. »
Ce n'est pas lui qui va le juger, même si après avoir assassiné Yndreth ce serait quand même une démarche assez... spéciale. Eliëndir quitte la pièce et retourne voir Ava pour la prévenir qu'ils sont sur le départ. Elle sait déjà ce qu'elle doit faire ensuite, il ne se fait pas trop de soucis pour ça. Tout l'intérêt à présent, est de savoir disparaître. Lorindol et Eliëndir n'ont officiellement jamais été là et c'est mieux comme ça. On est jamais trop prudent, si Eliëndir a des espions partout dans la ville et est au courant de tout ce qu'il s'y passe, il n'a pas le monopole de l'information et ses ennemis guettent la moindre occasion de lui tomber dessus en retour. Il ne leur fera pas ce plaisir.
Quittant le bordel, c'est le moment pour les deux associés de se séparer temporairement. Eliëndir de son côté, retournera à la diligence pour quitter le quartier comme il est arrivé en se faisant oublier au moins jusqu'à demain. Yndreth n'était qu'une première étape et il a déjà le regard tourné vers Aërin et cette occasion en or de frapper un grand coup. Puissant, violent et retentissant dans toute la cité. Passif depuis trop longtemps, il a soigneusement placé ses pions sur l'échiquier pendant des dizaines d'années. Il est temps d'enfin accélérer le jeu.
CENDRES
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