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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
La présence des deux gardes n'est pas si désagréable que ça en réalité. Ils auraient pu tomber sur bien pire et si on cumule le quotient intellectuel de ces deux énergumènes, le résultat est toujours très inférieur à la moyenne. Par conséquent, il devrait être possible de les baratiner pour se frayer un chemin jusqu'au deuxième étage. Au contraire de Lorindol qui peut se permettre de reprendre son apparence sans que quelqu'un puisse le reconnaître, Eliëndir ne peut pas se le permettre et le temps qui défile joue contre lui et sa métamorphose. Il doit donc se débarrasser des gardes et alors qu'il comptait surenchérir sur ce stupide débat, son regard dérive vers le bas des escaliers où il croise celui de Lorindol. Plus surprenant encore, son regard se plante sur une silhouette qu'il reconnaît très bien tant cette femme se démarque du reste de la plèbe avec une aisance toute particulière. Eliëndir l'a toujours profondément détesté pour la simple et bonne raison qu'il déteste qu'on lui fasse de l'ombre. C'est aussi puéril que ça et Elwë possède absolument tous les atouts nécessaires qu'une femme peut avoir pour attirer l'attention de quiconque poserait son regard sur cette dangereuse séductrice. Son homologue féminin, sur de trop nombreux points à son goût et malgré leurs différences d'opinions majeures notamment en matière de politique.
Elwë devait être avec Aërin, selon Yéléna. Enfin, elle ne l'a pas vu au troisième étage mais le nombre de gorilles autour du bureau du maître de maison laissait présager que toute la famille était réunie. Ce n'est visiblement pas le cas et sa très inattendue intervention a tout du scénario catastrophe pour les deux amis d'enfance infiltrés. À moins qu'il s'agisse d'une véritable aubaine. Dans un calme impérial sous ses traits d'officier sévère, Eliëndir hoche la tête en direction d'Elwë quand elle le rejoint, tiquant légèrement à la fin de sa phrase.
«Quel dommage» ?
Comment ça «Quel dommage» ?
Il y avait clairement un sous-entendu dans cette phrase, c'est aussi évident que le nez au milieu du visage. Un sous-entendu qu'il n'apprécie vraiment pas d'ailleurs. Qui l'eut cru qu'un déchet comme Yndreth ait autant de succès auprès de la gente féminine ? Ceci dit, ça ne l'empêche pas non plus d'aller côtoyer les bordels malgré qu'il ait une famille à la maison. Déplorable. Pas qu'Eliëndir en ait quelque chose à foutre qu'Elwë couche avec Yndreth ou avec le reste de la ville même si ça lui chante mais si ces deux-là entretenaient bien une certaine relation plus ou moins secrète, alors c'est un immense problème. Pour Eliëndir principalement, qui sous les traits d'Yndreth va devoir jouer son rôle sans qu'Elwë ne suspecte la supercherie. Le mage noir est un acteur et un menteur né mais cette infiltration vient de prendre une tournure très particulière et leurs prochaines interactions vont être déterminantes pour la suite des événements.
Il n'a pas le temps d'en placer une qu'Elwë, toujours aussi hautaine et détestable envers les autres, vient congédier les deux gardes et remet Lorindol à sa place au passage. Bon, pour le moment c'est pas si mal. Ils ont leur accès au second étage et Aërin qui se trouve au troisième n'est pas si loin. Malheureusement, ce n'est visiblement pas par là qu'Elwë le guide en empruntant les luxueux couloirs du manoir familial sans même attendre Lorindol qui va devoir les rattraper en vitesse. D'ailleurs, elle vient soudainement s'accrocher à son bras comme une sangsue, ce qui confirme certaines de ses craintes pendant qu'ils reprennent leur conversation.
« Ces soirées sont d'un ennui, ça ne m'avait vraiment pas manqué pendant mes voyages. Grand-père invite toujours beaucoup trop de monde et ils sont tous plus intéressants les uns que les autres. » Faisant la moue pour appuyer ses propos.
« Tu sais déjà ce que je pense de ces gens-là mais Aërin veut bien faire, j'en suis sûr. D'autant qu'il va falloir t'habituer si tu comptes prendre la relève. Le Conseil a besoin de sang neuf, ce n'est un secret pour personne et il faut passer par là pour te faire bien voir. Cela ne ferait pas mal de voir quelqu'un d'ambitieux à la tête de la cité. Quelqu'un comme toi. »
« Petit flatteur. Tu as raison, comme toujours. Grand-père fait beaucoup pour que je puisse prétendre à un siège, je dois m'en montrer digne. D'ailleurs, il est sûrement encore dans son bureau avec quelques soutiens importants de la famille. Toujours à me mettre à l'écart. Mais pour l'heure... allons prendre un verre ! »
Ils s'éloignent d'Aërin mais au moins ils se rapprochent d'Elwë. Malgré tout, c'est une bonne opportunité d'atteindre l'un des objectifs de la soirée et plutôt ils auront terminé avec elle, plutôt ils pourront s'occuper du gros morceau qu'est Aërin. C'est sans faire d'histoire qu'ils suivent la demoiselle jusqu'à un salon privé où elle escompte certainement discuter et plus si affinité, sans être interrompue. Enfin, c'est sans compter la présence de Lorindol qui pour le moment, ne semble même pas la perturber plus que ça.
« Pose le plateau sur la table, là-bas. Et... trouve-toi une occupation utile. »
Toujours aussi aimable. Alors pour éviter de laisser ces deux-là échanger trop longtemps jusqu'au moment où Lorindol ne pourra plus se retenir, Eliëndir reprend les choses en main. Elwë a mentionné quelque chose de très intéressant et elle a des informations utiles qu'elle pourrait révéler avant d'être réduite au silence. La jeune femme récupère deux verres de vin sur la plateau qu'a déposé Lorindol puis elle vient en proposer un à Eliëndir.
« Tu devrais t'imposer un peu plus. C'est toi l'avenir de cette famille et de cette ville. Que compte faire Aërin par rapport au Conseil ? »
Il aurait pu être bien plus subtil mais au point où ils en sont, Eliëndir a déjà suffisamment perdu de temps alors autant aller droit au but. Il n'y aurait rien d'étonnant à apprendre que ce vieillard sénile organise déjà ses prochains complots avant d'enfin rendre l'âme. C'est une seconde nature chez lui, il a fait ça toute sa vie et c'est bien ça pour que sa vie doit s'arrêter ce soir pour le bien de Melorn.
CENDRES
Elwë devait être avec Aërin, selon Yéléna. Enfin, elle ne l'a pas vu au troisième étage mais le nombre de gorilles autour du bureau du maître de maison laissait présager que toute la famille était réunie. Ce n'est visiblement pas le cas et sa très inattendue intervention a tout du scénario catastrophe pour les deux amis d'enfance infiltrés. À moins qu'il s'agisse d'une véritable aubaine. Dans un calme impérial sous ses traits d'officier sévère, Eliëndir hoche la tête en direction d'Elwë quand elle le rejoint, tiquant légèrement à la fin de sa phrase.
«Quel dommage» ?
Comment ça «Quel dommage» ?
Il y avait clairement un sous-entendu dans cette phrase, c'est aussi évident que le nez au milieu du visage. Un sous-entendu qu'il n'apprécie vraiment pas d'ailleurs. Qui l'eut cru qu'un déchet comme Yndreth ait autant de succès auprès de la gente féminine ? Ceci dit, ça ne l'empêche pas non plus d'aller côtoyer les bordels malgré qu'il ait une famille à la maison. Déplorable. Pas qu'Eliëndir en ait quelque chose à foutre qu'Elwë couche avec Yndreth ou avec le reste de la ville même si ça lui chante mais si ces deux-là entretenaient bien une certaine relation plus ou moins secrète, alors c'est un immense problème. Pour Eliëndir principalement, qui sous les traits d'Yndreth va devoir jouer son rôle sans qu'Elwë ne suspecte la supercherie. Le mage noir est un acteur et un menteur né mais cette infiltration vient de prendre une tournure très particulière et leurs prochaines interactions vont être déterminantes pour la suite des événements.
Il n'a pas le temps d'en placer une qu'Elwë, toujours aussi hautaine et détestable envers les autres, vient congédier les deux gardes et remet Lorindol à sa place au passage. Bon, pour le moment c'est pas si mal. Ils ont leur accès au second étage et Aërin qui se trouve au troisième n'est pas si loin. Malheureusement, ce n'est visiblement pas par là qu'Elwë le guide en empruntant les luxueux couloirs du manoir familial sans même attendre Lorindol qui va devoir les rattraper en vitesse. D'ailleurs, elle vient soudainement s'accrocher à son bras comme une sangsue, ce qui confirme certaines de ses craintes pendant qu'ils reprennent leur conversation.
« Ces soirées sont d'un ennui, ça ne m'avait vraiment pas manqué pendant mes voyages. Grand-père invite toujours beaucoup trop de monde et ils sont tous plus intéressants les uns que les autres. » Faisant la moue pour appuyer ses propos.
« Tu sais déjà ce que je pense de ces gens-là mais Aërin veut bien faire, j'en suis sûr. D'autant qu'il va falloir t'habituer si tu comptes prendre la relève. Le Conseil a besoin de sang neuf, ce n'est un secret pour personne et il faut passer par là pour te faire bien voir. Cela ne ferait pas mal de voir quelqu'un d'ambitieux à la tête de la cité. Quelqu'un comme toi. »
« Petit flatteur. Tu as raison, comme toujours. Grand-père fait beaucoup pour que je puisse prétendre à un siège, je dois m'en montrer digne. D'ailleurs, il est sûrement encore dans son bureau avec quelques soutiens importants de la famille. Toujours à me mettre à l'écart. Mais pour l'heure... allons prendre un verre ! »
Ils s'éloignent d'Aërin mais au moins ils se rapprochent d'Elwë. Malgré tout, c'est une bonne opportunité d'atteindre l'un des objectifs de la soirée et plutôt ils auront terminé avec elle, plutôt ils pourront s'occuper du gros morceau qu'est Aërin. C'est sans faire d'histoire qu'ils suivent la demoiselle jusqu'à un salon privé où elle escompte certainement discuter et plus si affinité, sans être interrompue. Enfin, c'est sans compter la présence de Lorindol qui pour le moment, ne semble même pas la perturber plus que ça.
« Pose le plateau sur la table, là-bas. Et... trouve-toi une occupation utile. »
Toujours aussi aimable. Alors pour éviter de laisser ces deux-là échanger trop longtemps jusqu'au moment où Lorindol ne pourra plus se retenir, Eliëndir reprend les choses en main. Elwë a mentionné quelque chose de très intéressant et elle a des informations utiles qu'elle pourrait révéler avant d'être réduite au silence. La jeune femme récupère deux verres de vin sur la plateau qu'a déposé Lorindol puis elle vient en proposer un à Eliëndir.
« Tu devrais t'imposer un peu plus. C'est toi l'avenir de cette famille et de cette ville. Que compte faire Aërin par rapport au Conseil ? »
Il aurait pu être bien plus subtil mais au point où ils en sont, Eliëndir a déjà suffisamment perdu de temps alors autant aller droit au but. Il n'y aurait rien d'étonnant à apprendre que ce vieillard sénile organise déjà ses prochains complots avant d'enfin rendre l'âme. C'est une seconde nature chez lui, il a fait ça toute sa vie et c'est bien ça pour que sa vie doit s'arrêter ce soir pour le bien de Melorn.
CENDRES
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Une occupation utile ? Lorindol cru perdre pied, cela faisait tout juste quelques minutes qu'il devait « supporter » l'elfette tout chez elle le rendait fou. Sa façon de parler, son air encore plus hautain que son grand-père, ce foutu décolleté qui attirait malgré lui son regard… Lui arracher son dernier souffle de vie serait un soulagement…
L'exilé déposa le plateau sur une petite en bois finement sculpté et fit quelques pas pour rejoindre l'un des coins de la pièce. Il observa calmement l'endroit, dénombrant les entrées et les sorties possibles en cas de problème. Même si cela ne se voyait pas réellement, il prêtait une oreille attentive à la conversation que les deux tourtereaux entretenaient. En vérité l'elfe s'attendait presque à voir Elwë grimper sur Eliendir, ce qui dans une autre situation l'aurait amusé, mais là…
- Voyons mon cher, tu sais tout comme moi que le vieux doit claquer, et vite… je suis las de son tempérament fatigué et de ses crises de paranoïa…
Lorindol resta de marbre lorsque le regard d'Elwë se posa sur lui, il avait bien entendu et elle le savait parfaitement, mais cela ne semblait pas l'inquiéter.
- Bien sûr toi tu n'as rien entendu, si jamais ne serait-ce qu'un infime mot sort de cette pièce, je te ferai arracher les bourses.
L'exilé hocha simplement la tête tout en déplaçant vers la porte de sortie, là, il verrouilla la serrure à double tour. Du point de vue d'Elwë, son serviteur devait tout bonnement agir normalement, s'assurant que personne ne pourrait pénétrer dans les pièces et déranger les occupants. Le concernant, Lorindol verrouilla la double porte du bureau pour être certains que personne ne puisse arriver pour secourir la belle lorsqu'il lui concernait la tête dans une des fenêtres. La jeune elfe se déplace et vient se positionner aux côtés d'Eliendir, la pulpe de ses doigts suivant délicatement la ligne de sa mâchoire comme si elle parcourait un territoire déjà conquis.
Yndreth et Elwë ensemble ? Même un millier de pactes avec un démon n'auraient pas été capables de rendre une telle chose possible, et pourtant tout laissait croire que c'était bel et bien le cas. Lorindol aurait bien aimé que le bougre soit toujours vivant pour lui poser la question, lui demander comment il était arrivé à ses fins car là…
- Mais… une fois mon grand-père hors politique, et moi à sa place, je n'aurais qu'à claquer des doigts pour que tu puisses siéger à mes côtés à cette table, ensemble nous les éliminerons l'un après l'autre, les petits menteurs, les proxénètes trop ambitions qui tissent leurs toiles, les profiteurs, tous… Melorn sera à nous, rien qu'à nous.
Même si Lorindol ne pouvait affirmer une pareille chose, il était persuadé que « proxénète trop ambitieux » visait directement Eliendir et ses activités, ce fait manqua d'ailleurs de le faire sourire. Ce discours était si… creux. Même si Eliendir avait ses défauts, mieux valait un type comme lui pour redresser Melorn qu'un duo tel que celui-ci… Heureusement Yndreth n'était plus là, et bientôt Elwë pourrait le rejoindre. Elle posa une main délicate dans le coup de son amant, avant de se pencher sur lui pour l'embrasser, l'exilé retint son souffle ne sachant pas s'il devait agir, ou s'amuser de la situation, puis agir par la suite.
L'exilé déposa le plateau sur une petite en bois finement sculpté et fit quelques pas pour rejoindre l'un des coins de la pièce. Il observa calmement l'endroit, dénombrant les entrées et les sorties possibles en cas de problème. Même si cela ne se voyait pas réellement, il prêtait une oreille attentive à la conversation que les deux tourtereaux entretenaient. En vérité l'elfe s'attendait presque à voir Elwë grimper sur Eliendir, ce qui dans une autre situation l'aurait amusé, mais là…
- Voyons mon cher, tu sais tout comme moi que le vieux doit claquer, et vite… je suis las de son tempérament fatigué et de ses crises de paranoïa…
Lorindol resta de marbre lorsque le regard d'Elwë se posa sur lui, il avait bien entendu et elle le savait parfaitement, mais cela ne semblait pas l'inquiéter.
- Bien sûr toi tu n'as rien entendu, si jamais ne serait-ce qu'un infime mot sort de cette pièce, je te ferai arracher les bourses.
L'exilé hocha simplement la tête tout en déplaçant vers la porte de sortie, là, il verrouilla la serrure à double tour. Du point de vue d'Elwë, son serviteur devait tout bonnement agir normalement, s'assurant que personne ne pourrait pénétrer dans les pièces et déranger les occupants. Le concernant, Lorindol verrouilla la double porte du bureau pour être certains que personne ne puisse arriver pour secourir la belle lorsqu'il lui concernait la tête dans une des fenêtres. La jeune elfe se déplace et vient se positionner aux côtés d'Eliendir, la pulpe de ses doigts suivant délicatement la ligne de sa mâchoire comme si elle parcourait un territoire déjà conquis.
Yndreth et Elwë ensemble ? Même un millier de pactes avec un démon n'auraient pas été capables de rendre une telle chose possible, et pourtant tout laissait croire que c'était bel et bien le cas. Lorindol aurait bien aimé que le bougre soit toujours vivant pour lui poser la question, lui demander comment il était arrivé à ses fins car là…
- Mais… une fois mon grand-père hors politique, et moi à sa place, je n'aurais qu'à claquer des doigts pour que tu puisses siéger à mes côtés à cette table, ensemble nous les éliminerons l'un après l'autre, les petits menteurs, les proxénètes trop ambitions qui tissent leurs toiles, les profiteurs, tous… Melorn sera à nous, rien qu'à nous.
Même si Lorindol ne pouvait affirmer une pareille chose, il était persuadé que « proxénète trop ambitieux » visait directement Eliendir et ses activités, ce fait manqua d'ailleurs de le faire sourire. Ce discours était si… creux. Même si Eliendir avait ses défauts, mieux valait un type comme lui pour redresser Melorn qu'un duo tel que celui-ci… Heureusement Yndreth n'était plus là, et bientôt Elwë pourrait le rejoindre. Elle posa une main délicate dans le coup de son amant, avant de se pencher sur lui pour l'embrasser, l'exilé retint son souffle ne sachant pas s'il devait agir, ou s'amuser de la situation, puis agir par la suite.
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Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Le mage noir se met à cligner des yeux tant il n'en croit pas ses oreilles. Son regard dévie instantanément en direction de Lorindol qui visiblement a entendu exactement la même chose que lui. Eliëndir savait cette famille pourri jusqu'à l'os mais force est de constater qu'il n'y a plus rien à tirer de ces déchets. Elwë autant qu'Aërin doivent disparaître dans l'intérêt de Melorn. Et aussi dans son intérêt personnel, évidemment. De plus, c'est terriblement osé de sa part d'avoir souhaité la mort de son grand-père devant témoins. Cela prouve sa confiance en Yndreth et par extension, ses piètres qualités de politicienne. Mais devant Lorindol ? Quelle idiote. Eliëndir avait le souvenir d'une femme un peu plus intelligente que ça, dans le temps. Sous ses airs de petite fille coquette et d'héritière parfaite, Elwë ne vaut pas mieux que son grand-père. Après tout ce qu'il a fait pour les siens et en particulier pour son ingrate de petite-fille. N'allons pas jusqu'à dire qu'il a de la peine pour Aërin, ce n'est pas le cas et finalement, le vieux sénile a la famille qu'il mérite.
En réalité, Elwë a les moyens de faire taire n'importe qui rien qu'en tapant des mains. Doit-elle vraiment être inquiète d'un serviteur aux oreilles indiscrètes ? Elle peut le faire disparaître lui et toute sa famille si l'envie lui prend. Constat glaçant d'un privilège dont disposent les familles régentes et les plus influentes : le pouvoir. Rien en ce bas monde ne s'oppose au pouvoir car il est une vérité universelle et incontournable. Eliëndir ne réagit pas plus que ça, il se contente de rester de marbre comme l'aurait fait le vrai Yndreth. D'ailleurs, lui aussi a bien bien joué sur les deux tableaux. Si Yndreth était aussi haut placé, c'est entièrement grâce à Aërin ce qui ne semble pas l'empêcher de mordre la main qui l'a nourri tout en se tapant l'héritière. Sans plus de considération pour sa femme et ses enfants car ce bon vieux Yndreth a aussi une famille qui l'attend quelque part en ville. Ces deux-là se sont bien trouvés, il faut bien l'avouer. Se complaisant ensemble dans leurs crasses et leurs bassesses d'esprit. Lorindol verrouille la porte afin de s'assurer qu'ils ne vont pas être interrompus. Parfait.
Elwë et Yndreth siégeant au Conseil ? Eliëndir a toutes les peines du monde à se retenir de sourire et d'éclater de rire. Son rôle est plus difficile à tenir qu'on pourrait le croire. Melorn est tombée bien bas pour compter sur ce genre d'individus afin de gouverner la ville. Qu'est-ce qui ne faut pas entendre, cette histoire à la con commence sérieusement à taper sur les nerfs d'un Eliëndir déjà très patient depuis le début. Il est temps de faire le ménage dans cette ville corrompue et Elwë n'est qu'un nom à rayer sur une liste bien trop longue et elle ira bientôt rejoindre l'amant qu'elle aime tant même s'il ne sait toujours pas ce qu'une femme comme elle trouve à un déchet comme Yndreth. Alors quand la jeune femme tente de l'embrasser, c'est la goutte de trop.
Il n'est pas assez payé pour ça. Il n'est pas payé du tout d'ailleurs et aucune bourse remplie d'or ne pourrait le convaincre de franchir cette limite.
Juste avant que leurs lèvres ne viennent se joindre, Eliëndir arrête subitement Elwë dans son initiative en déposant sa main sur son cou. Un geste que la jeune femme prend comme quelque chose d'affectueux, attisant encore un peu plus son envie d'aller plus loin. En tout cas, c'était sûrement le cas avant qu'elle ne sente la poigne du mage noir se resserrer toujours plus fermement sur sa trachée jusqu'à étouffer le moindre son qui tenterait de s'échapper sa bouche.
« Je suis tellement déçu de ta part. Yndreth, vraiment ? Je te pensais plus avisée que ça. De toute évidence, je t'ai sur-estimé. »
Eliëndir ne s'embête plus à tenir un rôle quelconque maintenant qu'il tient littéralement sa cible dans le creux de sa main. La jeune femme attrape ses vêtements, dans une vaine tentative de se défaire de son étreinte. Le visage du faux Yndreth se met à s'étirer subitement, modelant sa chair à volonté dans un spectacle aussi morbide qu'effrayant. Enfin, il peut quitter le visage disgracieux de l'ancien chef de la garde pour réapparaître sous ses traits de naissances. Les cicatrices disparaissent et son visage d'ivoire refait surface. Les iris de ses yeux reprennent leurs teintes violettes et sa longue chevelure immaculée retombe de toute sa longueur sous ses épaules et dans son dos. Elwë qui affiche un visage terrifié, a aussi un hoquet de surprise en constatant qu'elle s'est fourvoyée. Bien sûr, elle n'a aucun mal à reconnaître Eliëndir. Comment le confondre avec un autre tant il détonne des autres hommes, tout simplement.
« Bonsoir, Elwë. Cela faisait longtemps. »
Eliëndir de son air supérieur dont on décèle toute l'insolence qui le caractérise, toise sa proie en plongeant son regard dans le sien. Elwë semble complètement stupéfaite, marmonnant le nom du mage noir dans sa confusion et étant incapable de parler plus clairement à cause de l'étreinte qu'il maintient sur sa gorge. Elle met un moment à saisir l'ampleur de la situation dans laquelle elle se trouve et donc elle met encore plus de temps à réagir. Tirant d'abord ses vêtements, elle tente finalement de se débattre pour s'éloigner d'Eliëndir. En vain. Les iris améthystes du mage noir s'illuminent subitement d'une vive couleur ambré, scintillant légèrement au milieu de son visage pâle. Elwë est brutalement prise d'un spasme foudroyant, ses muscles se contractant face à l'intense douleur qui l'assaille quand le mage noir s'introduit dans son esprit avec une facilité déconcertante. Maintenant qu'Eliëndir est dans sa tête, la jeune femme est complètement démunie. Impuissante sous l'odieuse volonté de son tortionnaire alors que la douleur omniprésente s'engouffre dans chaque recoin de son subconscient. Il ne faut que quelques secondes pour qu'Elwë s'effondre à ses pieds, ses jambes ne répondent plus à son cerveau tant la douleur est forte.
Et pendant les interminables secondes du calvaire de la jeune femme, Eliëndir est absolument stoïque. D'une froideur et d'une indifférence affligeante. Prend t-il du plaisir à torturer la jeune femme ? On pourrait le croire puisqu'il est parfaitement capable de mettre fin à sa misérable vie s'il en décide ainsi. Pourtant, il n'en fait rien et continue de prolonger le supplice de la jeune femme. Elle n'est pas capable de l'exprimer à haute voix mais son regard demande miséricorde. Pense-t-elle réellement mériter un quelconque traitement de faveur ? Elle n'en aura aucun pas plus qu'Aërin qui va bientôt la rejoindre, ce n'est qu'une question de temps. Le point de non-retour est atteint quand Elwë commence à tourner de l'oeil, sûrement qu'elle commence à manquer d'air mais surtout, il est possible que le mage noir ait atteint les régions les plus sensibles de son cerveau pour lui causer des dégâts irrémédiables.
Plusieurs longues minutes, voilà le temps que dure réellement le calvaire d'Elwë avant qu'elle ne laisse s'échapper son dernier souffle. Plusieurs longues minutes, pendant lesquelles Eliëndir n'a pas dit un seul mot. Aucune émotion n'ayant traversé son visage tout du long. Un pur meurtre de sang froid. Surplombant le corps sans vie de la jeune femme, Eliëndir relâche finalement sa poigne sur la gorge de la jeune femme. La trace de ses doigts bien visible et elles mettront un moment à disparaître complètement car Elwë n'est pas réellement morte par strangulation. Elle a trépassé bien avant de manquer d'air et c'est exactement ce que comptait faire Eliëndir : maquiller la scène du crime.
Il tend le bras vers la table et récupère le verre de vin qu'Elwë avait laissé près de lui. Il dépose le verre dans la main de la jeune femme, renversant volontairement une partie de son contenu sur le tapis et disposant son corps pour que cela soit convaincant. Un accident donc ? Possible mais peu crédible, Eliëndir en est conscient. Plutôt par empoisonnement. Peu importe ce que décident les inspecteurs de la criminelle, tant qu'ils vont vers une fausse piste. Honnêtement, ils n'ont pas spécialement besoin de faire tout ça si leur plan se déroule sans accroc mais on est jamais trop prudent. Hors de question que quelqu'un remonte jusqu'à lui. Une fois son œuvre terminée, Eliëndir se redresse simplement en tournant le regard vers Lorindol, réfléchissant déjà à la suite du plan.
« Aërin est à l'étage du dessus, bien entouré par sa garde. Ce ne sera pas aussi simple de l'approcher. À moins que... »
À moins que quelqu'un ne se glisse dans la peau de l'héritière de la famille afin d'approcher Aërin. Eliëndir regarde Lorindol avec beaucoup d'insistance, alternant avec le cadavre d'Elwë pour lui faire comprendre le fond de sa pensée. Certainement que Lorindol sera absolument ravissant avec une forte poitrine. Il n'est pas sûr d'avoir vraiment envie de voir ça mais d'un autre côté, il aura de quoi se moquer de lui pour le restant de sa vie. Et si on met la blague de côté, ils n'ont pas de meilleur stratagème pour s'approcher du boss final. Sauf si Lorindol a un éclair de génie, évidemment.
CENDRES
En réalité, Elwë a les moyens de faire taire n'importe qui rien qu'en tapant des mains. Doit-elle vraiment être inquiète d'un serviteur aux oreilles indiscrètes ? Elle peut le faire disparaître lui et toute sa famille si l'envie lui prend. Constat glaçant d'un privilège dont disposent les familles régentes et les plus influentes : le pouvoir. Rien en ce bas monde ne s'oppose au pouvoir car il est une vérité universelle et incontournable. Eliëndir ne réagit pas plus que ça, il se contente de rester de marbre comme l'aurait fait le vrai Yndreth. D'ailleurs, lui aussi a bien bien joué sur les deux tableaux. Si Yndreth était aussi haut placé, c'est entièrement grâce à Aërin ce qui ne semble pas l'empêcher de mordre la main qui l'a nourri tout en se tapant l'héritière. Sans plus de considération pour sa femme et ses enfants car ce bon vieux Yndreth a aussi une famille qui l'attend quelque part en ville. Ces deux-là se sont bien trouvés, il faut bien l'avouer. Se complaisant ensemble dans leurs crasses et leurs bassesses d'esprit. Lorindol verrouille la porte afin de s'assurer qu'ils ne vont pas être interrompus. Parfait.
Elwë et Yndreth siégeant au Conseil ? Eliëndir a toutes les peines du monde à se retenir de sourire et d'éclater de rire. Son rôle est plus difficile à tenir qu'on pourrait le croire. Melorn est tombée bien bas pour compter sur ce genre d'individus afin de gouverner la ville. Qu'est-ce qui ne faut pas entendre, cette histoire à la con commence sérieusement à taper sur les nerfs d'un Eliëndir déjà très patient depuis le début. Il est temps de faire le ménage dans cette ville corrompue et Elwë n'est qu'un nom à rayer sur une liste bien trop longue et elle ira bientôt rejoindre l'amant qu'elle aime tant même s'il ne sait toujours pas ce qu'une femme comme elle trouve à un déchet comme Yndreth. Alors quand la jeune femme tente de l'embrasser, c'est la goutte de trop.
Il n'est pas assez payé pour ça. Il n'est pas payé du tout d'ailleurs et aucune bourse remplie d'or ne pourrait le convaincre de franchir cette limite.
Juste avant que leurs lèvres ne viennent se joindre, Eliëndir arrête subitement Elwë dans son initiative en déposant sa main sur son cou. Un geste que la jeune femme prend comme quelque chose d'affectueux, attisant encore un peu plus son envie d'aller plus loin. En tout cas, c'était sûrement le cas avant qu'elle ne sente la poigne du mage noir se resserrer toujours plus fermement sur sa trachée jusqu'à étouffer le moindre son qui tenterait de s'échapper sa bouche.
« Je suis tellement déçu de ta part. Yndreth, vraiment ? Je te pensais plus avisée que ça. De toute évidence, je t'ai sur-estimé. »
Eliëndir ne s'embête plus à tenir un rôle quelconque maintenant qu'il tient littéralement sa cible dans le creux de sa main. La jeune femme attrape ses vêtements, dans une vaine tentative de se défaire de son étreinte. Le visage du faux Yndreth se met à s'étirer subitement, modelant sa chair à volonté dans un spectacle aussi morbide qu'effrayant. Enfin, il peut quitter le visage disgracieux de l'ancien chef de la garde pour réapparaître sous ses traits de naissances. Les cicatrices disparaissent et son visage d'ivoire refait surface. Les iris de ses yeux reprennent leurs teintes violettes et sa longue chevelure immaculée retombe de toute sa longueur sous ses épaules et dans son dos. Elwë qui affiche un visage terrifié, a aussi un hoquet de surprise en constatant qu'elle s'est fourvoyée. Bien sûr, elle n'a aucun mal à reconnaître Eliëndir. Comment le confondre avec un autre tant il détonne des autres hommes, tout simplement.
« Bonsoir, Elwë. Cela faisait longtemps. »
Eliëndir de son air supérieur dont on décèle toute l'insolence qui le caractérise, toise sa proie en plongeant son regard dans le sien. Elwë semble complètement stupéfaite, marmonnant le nom du mage noir dans sa confusion et étant incapable de parler plus clairement à cause de l'étreinte qu'il maintient sur sa gorge. Elle met un moment à saisir l'ampleur de la situation dans laquelle elle se trouve et donc elle met encore plus de temps à réagir. Tirant d'abord ses vêtements, elle tente finalement de se débattre pour s'éloigner d'Eliëndir. En vain. Les iris améthystes du mage noir s'illuminent subitement d'une vive couleur ambré, scintillant légèrement au milieu de son visage pâle. Elwë est brutalement prise d'un spasme foudroyant, ses muscles se contractant face à l'intense douleur qui l'assaille quand le mage noir s'introduit dans son esprit avec une facilité déconcertante. Maintenant qu'Eliëndir est dans sa tête, la jeune femme est complètement démunie. Impuissante sous l'odieuse volonté de son tortionnaire alors que la douleur omniprésente s'engouffre dans chaque recoin de son subconscient. Il ne faut que quelques secondes pour qu'Elwë s'effondre à ses pieds, ses jambes ne répondent plus à son cerveau tant la douleur est forte.
Et pendant les interminables secondes du calvaire de la jeune femme, Eliëndir est absolument stoïque. D'une froideur et d'une indifférence affligeante. Prend t-il du plaisir à torturer la jeune femme ? On pourrait le croire puisqu'il est parfaitement capable de mettre fin à sa misérable vie s'il en décide ainsi. Pourtant, il n'en fait rien et continue de prolonger le supplice de la jeune femme. Elle n'est pas capable de l'exprimer à haute voix mais son regard demande miséricorde. Pense-t-elle réellement mériter un quelconque traitement de faveur ? Elle n'en aura aucun pas plus qu'Aërin qui va bientôt la rejoindre, ce n'est qu'une question de temps. Le point de non-retour est atteint quand Elwë commence à tourner de l'oeil, sûrement qu'elle commence à manquer d'air mais surtout, il est possible que le mage noir ait atteint les régions les plus sensibles de son cerveau pour lui causer des dégâts irrémédiables.
Plusieurs longues minutes, voilà le temps que dure réellement le calvaire d'Elwë avant qu'elle ne laisse s'échapper son dernier souffle. Plusieurs longues minutes, pendant lesquelles Eliëndir n'a pas dit un seul mot. Aucune émotion n'ayant traversé son visage tout du long. Un pur meurtre de sang froid. Surplombant le corps sans vie de la jeune femme, Eliëndir relâche finalement sa poigne sur la gorge de la jeune femme. La trace de ses doigts bien visible et elles mettront un moment à disparaître complètement car Elwë n'est pas réellement morte par strangulation. Elle a trépassé bien avant de manquer d'air et c'est exactement ce que comptait faire Eliëndir : maquiller la scène du crime.
Il tend le bras vers la table et récupère le verre de vin qu'Elwë avait laissé près de lui. Il dépose le verre dans la main de la jeune femme, renversant volontairement une partie de son contenu sur le tapis et disposant son corps pour que cela soit convaincant. Un accident donc ? Possible mais peu crédible, Eliëndir en est conscient. Plutôt par empoisonnement. Peu importe ce que décident les inspecteurs de la criminelle, tant qu'ils vont vers une fausse piste. Honnêtement, ils n'ont pas spécialement besoin de faire tout ça si leur plan se déroule sans accroc mais on est jamais trop prudent. Hors de question que quelqu'un remonte jusqu'à lui. Une fois son œuvre terminée, Eliëndir se redresse simplement en tournant le regard vers Lorindol, réfléchissant déjà à la suite du plan.
« Aërin est à l'étage du dessus, bien entouré par sa garde. Ce ne sera pas aussi simple de l'approcher. À moins que... »
À moins que quelqu'un ne se glisse dans la peau de l'héritière de la famille afin d'approcher Aërin. Eliëndir regarde Lorindol avec beaucoup d'insistance, alternant avec le cadavre d'Elwë pour lui faire comprendre le fond de sa pensée. Certainement que Lorindol sera absolument ravissant avec une forte poitrine. Il n'est pas sûr d'avoir vraiment envie de voir ça mais d'un autre côté, il aura de quoi se moquer de lui pour le restant de sa vie. Et si on met la blague de côté, ils n'ont pas de meilleur stratagème pour s'approcher du boss final. Sauf si Lorindol a un éclair de génie, évidemment.
CENDRES
Invité
Invité
L'exilé avait encore du mal à réaliser ce qu'il venait d'entendre, imagine Elwë et Yndreth comploter en duo contre Aërin… Cela prouvait néanmoins que la famille était peut-être plus pourrie que ce qu'il avait imaginé, et en même temps cela n'était pas très étonnant, concernant la « haute » de Melorn se mettre des coups de poignard dans le dos c'était monnaie courante. Avouer son plan devant un simple serveur -en apparence- pouvait prouver deux choses.
Soit la jeune elfe n'était pas en pleine possession de ses capacités et elle était en train de dérailler complètement, soit c'était une certaine démonstration de pouvoir. La famille d’Aërin possédait une garde personnelle avec suffisamment de soldats pour quadriller la demeure en un peu plus d’une minute, certains d’entre eux étaient même du genre à répondre à un claquement de doigts. Faire éliminer un vulgaire serveur aurait été simple pour elle, d’ailleurs c’était peut-être même le destin réservé sans qu’il ne le sache. Cela n’avait que peu d’importance, et ça n’en aurait bientôt plus. Ne poussa pas l’usurpation plus loin que nécessaire et lorsque le cou d’Elwë fut à portée, il s’en saisit.
L’exilé nota que même si un objectif commun animait le duo, leur méthode était différente. Lórindol n’aimait pas tuer lentement, torturer Yndreth avait été une chose, mais il n’en avait pas tiré une once de plaisir. L’elfe n’avait pas pour habitude de prendre son pied en offrant une mort lente et douloureuse, lui se contentait d’un coup de lame bien placé, ou d’une attaque mentale suffisamment violente pour neutraliser définitivement son adversaire. La mise à mort qu’il avait sous les yeux était bien longue et inutile à son coup, Eliendir aurait très bien pu lui briser la nuque, une mort rapide et tout aussi silencieuse que celle qu’il prodiguait. Cependant, l’on pouvait difficilement maquiller une nuque cassée. Lórindol ne commenta pas la chose, jugeant que de toute manière, tant que la cible était morte à la fin, c’était suffisant, mais lui aurait clairement opté pour des moyens plus rapides.
Elwë expira finalement, retombant mollement sur le sol, le bruit avait été grandement absorbé par le tapis hors de prix qui recouvrait entièrement la superficie de la pièce. L’exilé se rapprocha alors, n’accordant que peu d’intérêt au corps sans vie, même s’il se souvenait vaguement de la petite elfe innocente qu’elle avait pu être autrefois, elle avait malheureusement fait toute une série de mauvais choix qui l’avait finalement conduite à une morte méritée. Un destin que le duo comptait bien transmettre au reste de la famille, mais comme le disait Eliendir, il n’allait pas être simple d’approcher Aërin sans Elwë, à moins que… C’était tellement prévisible qu’il aurait dû le voir venir, c’était évident.
- Que je sois affublé d’une paire de seins. Va te faire foutre.
L’idée d’être sous l’apparence d’une femme ne le dérange pas, mais revêtir l’apparence d’Elwë, ça c’est quelque chose qui le rebutait vraiment, mais malheureusement pour lui il n’avait pas le choix. L’exilé posa un genou au sol et ses traits commencèrent à changer, sa silhouette se fit alors plus féline, adoptant des rondeurs où il en fallait. Comme Eliendir il avait beaucoup usé de son pouvoir de métamorphose et il commençait sérieusement à en sentir les effets, ils devaient accélérer la cadence, car il ne pourrait pas tenir physiquement toute la soirée ainsi.
- Tu m’en devras une pour ça.
Suivit de près par le faux Yndreth, Lórindol, sous sa nouvelle plastique, gravissait les escaliers qui le mènerait jusqu’au bureau d’Aërin. La porte double était gardée par deux soldats, les deux elfes regardèrent la petite fille de leur employeur arriver.
- Le seigneur Aërin souhaite ne pas être dérangé.
- Excellent, car nous ne comptons pas le déranger.
Lórindol conscient de ses atouts physiques et de son charme naturel tenta de forcer le passage, mais le garde fit barrage en posant une main sur son épaule pour le forcer à reculer.
- Si tu tiens à ton poste et ta main je te conseille de vite la retirer. Écartez-vous de mon chemin, ou je vais m’assurer que vous finirez tous les deux au fond d’un trou, sans lumière et couvert de votre propre merde. Dois-je me répéter ou allez-vous avoir l’amabilité de vous écarter ?
Même si les deux gardes obéissaient à leur employeur, Elwë était aussi leur employeur d’une certaine manière, et inutile de préciser qu’aucun des deux hommes d’armes n’avait envie de provoquer la colère de la jeune elfe. Le premier hocha la tête et s’écarta, le second l’imita quelques secondes plus tard. Pour rester dans le personnage, Lórindol poussa un long soupir d’exaspération avant de pousser la porte du bureau du vieux bouc.
Le spectacle était… minable.
L’exilé peinait à déterminer l’âge exact d’Aërin, mais le bougre faisait clairement pitié à voir. La peau presque transparente, les joues creuses, ratiné dans son fauteuil qu’il ne devait même pas être capable de quitter. Le vieil elfe semblait être surpris par cette interruption, si au début son regard sembla courroucé, il n’en était rien en réalité.
- Elwë… ma chère enfant. Toujours en compagnie de ce brave Yndreth.
Lórindol resta silencieux, lorsqu’Eliendir passa la porte, il la referma, tournant légèrement le loquet pour la verrouiller sans que le bruit du verrou ne puisse être perçu.
- Ce soir est un grand soir. Continua le tas d’os, il tourna légèrement la fenêtre pour contempler les lumières qui illuminaient la cité. Melorn n’a jamais été aussi radieuse vous ne trouvez pas ? Tant que je serais en vie, cette cité sera radieuse, un véritable joyeux au milieu des terres froides et désolées du Nord. Nous invités attendent ? C’est pour cela que tu viens me chercher si promptement ?
- Ils s’impatientent en effet.
Sans rien ajouter, l’exilé s’avance lentement… Aërin se tenait là, à quelques pas, il n’avait qu’à tendre la main pour ôter la vie à cette misérable ordure qui n’avait que trop souillé Melorn par sa présence. Un responsable direct de l’exil de sa famille, un puissant qui avait donné l’ordre, juste là… La tentation était trop forte pour ne pas se hâter, il fallait faire ça… vite.
Lórindol progressa encore un peu, puis il s’accroupit pour se tenir au niveau du vieillard, là, son esprit s’échauffa, il fallait encore économiser son énergie pour le chemin de retour, mais cela ne prendrait qu’un court instant.
Une légère attaque mentale assaillit le vieillard, elle n’a pas pour but de tuer, ni de torturer, simplement de l’empêcher de crier et d’appeler à l’aide. Malgré son âge il essaya de se débattre, se tendant dans son fauteuil sans vraiment comprendre la source de l’attaque. Puis les traits de sa petite fille s’effacèrent, laissant place à un elfe à la joue balafré et au corps recouvert de marque sombre. Aërin écarquilla les yeux, il ne savait pas encore, mais il allait apprendre.
- Tu ne me reconnais pas, mais tu connais mon nom. L’exil, le froid, la mort… Aën’Ar-Feiniel, un nom que beaucoup ont oublié, mais pas toi n’est-ce pas ?
Là il comprit, si ses yeux avaient pu tomber de leur orbite sans doute l’aurait-il fait. L’exilé sorti sa dague, laissant le temps à Aërin de réaliser qu’il respirait pour la dernière fois.
- Ghurarmu shirkush' agh azgushu…
Commença l’elfe en s’entaillant la paume de la main.
- Zant ya apakurizak…
La lame, déjà partiellement recouverte du sang de l’exilé, se teinta du sang de vieillard lorsque l’elfe apposa le fil de la lame sur sa gorge en la lui tranchant lentement.
- Gûl-n' anakhizak.
La vie quitta Aërin, et Melorn n’en serait que plus belle… Mais Aërin n’était pas le seul que quelque chose quittait ce soir…
Soit la jeune elfe n'était pas en pleine possession de ses capacités et elle était en train de dérailler complètement, soit c'était une certaine démonstration de pouvoir. La famille d’Aërin possédait une garde personnelle avec suffisamment de soldats pour quadriller la demeure en un peu plus d’une minute, certains d’entre eux étaient même du genre à répondre à un claquement de doigts. Faire éliminer un vulgaire serveur aurait été simple pour elle, d’ailleurs c’était peut-être même le destin réservé sans qu’il ne le sache. Cela n’avait que peu d’importance, et ça n’en aurait bientôt plus. Ne poussa pas l’usurpation plus loin que nécessaire et lorsque le cou d’Elwë fut à portée, il s’en saisit.
L’exilé nota que même si un objectif commun animait le duo, leur méthode était différente. Lórindol n’aimait pas tuer lentement, torturer Yndreth avait été une chose, mais il n’en avait pas tiré une once de plaisir. L’elfe n’avait pas pour habitude de prendre son pied en offrant une mort lente et douloureuse, lui se contentait d’un coup de lame bien placé, ou d’une attaque mentale suffisamment violente pour neutraliser définitivement son adversaire. La mise à mort qu’il avait sous les yeux était bien longue et inutile à son coup, Eliendir aurait très bien pu lui briser la nuque, une mort rapide et tout aussi silencieuse que celle qu’il prodiguait. Cependant, l’on pouvait difficilement maquiller une nuque cassée. Lórindol ne commenta pas la chose, jugeant que de toute manière, tant que la cible était morte à la fin, c’était suffisant, mais lui aurait clairement opté pour des moyens plus rapides.
Elwë expira finalement, retombant mollement sur le sol, le bruit avait été grandement absorbé par le tapis hors de prix qui recouvrait entièrement la superficie de la pièce. L’exilé se rapprocha alors, n’accordant que peu d’intérêt au corps sans vie, même s’il se souvenait vaguement de la petite elfe innocente qu’elle avait pu être autrefois, elle avait malheureusement fait toute une série de mauvais choix qui l’avait finalement conduite à une morte méritée. Un destin que le duo comptait bien transmettre au reste de la famille, mais comme le disait Eliendir, il n’allait pas être simple d’approcher Aërin sans Elwë, à moins que… C’était tellement prévisible qu’il aurait dû le voir venir, c’était évident.
- Que je sois affublé d’une paire de seins. Va te faire foutre.
L’idée d’être sous l’apparence d’une femme ne le dérange pas, mais revêtir l’apparence d’Elwë, ça c’est quelque chose qui le rebutait vraiment, mais malheureusement pour lui il n’avait pas le choix. L’exilé posa un genou au sol et ses traits commencèrent à changer, sa silhouette se fit alors plus féline, adoptant des rondeurs où il en fallait. Comme Eliendir il avait beaucoup usé de son pouvoir de métamorphose et il commençait sérieusement à en sentir les effets, ils devaient accélérer la cadence, car il ne pourrait pas tenir physiquement toute la soirée ainsi.
- Tu m’en devras une pour ça.
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Suivit de près par le faux Yndreth, Lórindol, sous sa nouvelle plastique, gravissait les escaliers qui le mènerait jusqu’au bureau d’Aërin. La porte double était gardée par deux soldats, les deux elfes regardèrent la petite fille de leur employeur arriver.
- Le seigneur Aërin souhaite ne pas être dérangé.
- Excellent, car nous ne comptons pas le déranger.
Lórindol conscient de ses atouts physiques et de son charme naturel tenta de forcer le passage, mais le garde fit barrage en posant une main sur son épaule pour le forcer à reculer.
- Si tu tiens à ton poste et ta main je te conseille de vite la retirer. Écartez-vous de mon chemin, ou je vais m’assurer que vous finirez tous les deux au fond d’un trou, sans lumière et couvert de votre propre merde. Dois-je me répéter ou allez-vous avoir l’amabilité de vous écarter ?
Même si les deux gardes obéissaient à leur employeur, Elwë était aussi leur employeur d’une certaine manière, et inutile de préciser qu’aucun des deux hommes d’armes n’avait envie de provoquer la colère de la jeune elfe. Le premier hocha la tête et s’écarta, le second l’imita quelques secondes plus tard. Pour rester dans le personnage, Lórindol poussa un long soupir d’exaspération avant de pousser la porte du bureau du vieux bouc.
Le spectacle était… minable.
L’exilé peinait à déterminer l’âge exact d’Aërin, mais le bougre faisait clairement pitié à voir. La peau presque transparente, les joues creuses, ratiné dans son fauteuil qu’il ne devait même pas être capable de quitter. Le vieil elfe semblait être surpris par cette interruption, si au début son regard sembla courroucé, il n’en était rien en réalité.
- Elwë… ma chère enfant. Toujours en compagnie de ce brave Yndreth.
Lórindol resta silencieux, lorsqu’Eliendir passa la porte, il la referma, tournant légèrement le loquet pour la verrouiller sans que le bruit du verrou ne puisse être perçu.
- Ce soir est un grand soir. Continua le tas d’os, il tourna légèrement la fenêtre pour contempler les lumières qui illuminaient la cité. Melorn n’a jamais été aussi radieuse vous ne trouvez pas ? Tant que je serais en vie, cette cité sera radieuse, un véritable joyeux au milieu des terres froides et désolées du Nord. Nous invités attendent ? C’est pour cela que tu viens me chercher si promptement ?
- Ils s’impatientent en effet.
Sans rien ajouter, l’exilé s’avance lentement… Aërin se tenait là, à quelques pas, il n’avait qu’à tendre la main pour ôter la vie à cette misérable ordure qui n’avait que trop souillé Melorn par sa présence. Un responsable direct de l’exil de sa famille, un puissant qui avait donné l’ordre, juste là… La tentation était trop forte pour ne pas se hâter, il fallait faire ça… vite.
Lórindol progressa encore un peu, puis il s’accroupit pour se tenir au niveau du vieillard, là, son esprit s’échauffa, il fallait encore économiser son énergie pour le chemin de retour, mais cela ne prendrait qu’un court instant.
Une légère attaque mentale assaillit le vieillard, elle n’a pas pour but de tuer, ni de torturer, simplement de l’empêcher de crier et d’appeler à l’aide. Malgré son âge il essaya de se débattre, se tendant dans son fauteuil sans vraiment comprendre la source de l’attaque. Puis les traits de sa petite fille s’effacèrent, laissant place à un elfe à la joue balafré et au corps recouvert de marque sombre. Aërin écarquilla les yeux, il ne savait pas encore, mais il allait apprendre.
- Tu ne me reconnais pas, mais tu connais mon nom. L’exil, le froid, la mort… Aën’Ar-Feiniel, un nom que beaucoup ont oublié, mais pas toi n’est-ce pas ?
Là il comprit, si ses yeux avaient pu tomber de leur orbite sans doute l’aurait-il fait. L’exilé sorti sa dague, laissant le temps à Aërin de réaliser qu’il respirait pour la dernière fois.
- Ghurarmu shirkush' agh azgushu…
Commença l’elfe en s’entaillant la paume de la main.
- Zant ya apakurizak…
La lame, déjà partiellement recouverte du sang de l’exilé, se teinta du sang de vieillard lorsque l’elfe apposa le fil de la lame sur sa gorge en la lui tranchant lentement.
- Gûl-n' anakhizak.
La vie quitta Aërin, et Melorn n’en serait que plus belle… Mais Aërin n’était pas le seul que quelque chose quittait ce soir…
Invité
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Retour aux sources
Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Quel art fascinant que celui de la métamorphose. Maîtriser des magies élémentaires surpuissantes ou être capable de détruire des murs à mains nues. Tout ça c'est bien beau pour gonfler son égo mais la vérité c'est que sans la capacité de prendre l'apparence d'un autre, absolument toute cette histoire n'aurait pas été possible. Du moins, ça leur a très largement facilité la tâche. Faut-il encore atteindre Aërin et pour ça, le meilleur moyen est d'utiliser l'apparence de sa petite-fille récémment décédée. Finalement, Eliëndir s'en sort plutôt bien avec l'apparence d'Yndreth et il laisse volontiers Lorindol endosser la poitrine volumineuse de sa dernière victime. Dommage qu'il soit déjà concentré sur la suite des événements, ce n'est pas l'envie de se moquer qui lui manque mais ça lui fera une souvenir inoubliable. La vérité c'est qu'ils n'ont pas le temps pour ça, les deux protagonistes ont effectivement bien utilisé leurs réserves de mana à jouer avec la métamorphose et ils vont devoir en finir rapidement au risque de ne plus pouvoir se cacher sous les traits d'une autre personne. C'est d'autant plus urgent pour Eliëndir qui, au contraire de Lorindol, se ferait sûrement reconnaître par la quasi-totalité des invités présents à cette soirée.
C'est parti pour la dernière danse et Eliëndir récupère l'apparence d'Yndreth afin de quitter le bureau privé. Le capitaine de la garde suit la fausse Elwë de très près comme un petit chien de garde bien dressé. Ils n'ont aucun mal à arriver à l'étage mais il y a deux gardes postés comme des piqués devant le bureau d'Aërin. Ceux-là ont l'air bien moins aimables et accéssoirement bien plus intelligent que les deux autres qu'ils ont rencontré plus tôt avant d'être interrompus par Elwë, la vraie. On s'y perd à force, on ne sait plus qui est le vrai et qui est le faux. Eliëndir lance un regard noir au garde qui tente d'empêcher Lorindol de passer mais son ami a visiblement la situation bien en main alors qu'il le remet à sa place avec l'aimabilité légendaire qui va avec son personnage. Fort heureusement, le jeu d'acteur est assez convaincant pour ne pas avoir à utiliser la manière forte. Ils ont eu raison d'utiliser l'apparence d'Elwë, c'est le passe-partout parfait dans ce manoir. Sans dire un mot, Eliëndir se contente de suivre Lorindol à l'intérieur de la pièce. Une main sur le coeur, il s'incline humblement devant Aërin ou plutôt ce qu'il reste de lui parce qu'aujourd'hui, il ne reste plus qu'un vieillard sénile. D'ailleurs, il est assez surpris de le voir seul alors qu'il est toujours accompagné d'habitude. Quel manque de professionnalisme de laisser un homme de son âge sans surveillance.
En le voyant dans cet état, Eliëndir se demande même si c'est vraiment nécessaire d'écourter subitement sa vie alors qu'il ne lui reste plus très longtemps à vivre. Le pauvre est dans un sale état. Comme quoi, même le temps finit par rattraper ses congénères qui jouissent d'une vie particulièrement longue. Enfin, ce n'est pas vraiment à lui de décider du sort de ce vieil elfe. Comme une ombre, Eliëndir se fera le plus discret possible, gardant un œil sur la scène principale tout en longeant le mur en jetant un regard à travers chaque fenêtre de la pièce. En fait, il cherche déjà un moyen de disparaître une fois le méfait accompli et avec un peu de chance, quelqu'un apercevra sa silhouette dans le bureau d'Aërin. Lorindol n'a pas l'air de vraiment y faire attention mais Eliëndir fait de son mieux pour maquiller la scène du crime. Yndreth sera assurément sur la liste des suspects, ce qui veut dire que les deux protagonistes seront assez tranquilles pendant l'enquête qui visera à chercher un responsable à cette troublante affaire qui, pour sûr, va faire parler à Melorn.
C'est alors qu'il entend à nouveau la voix de Yéléna dans sa tête. La blonde a visiblement un contact visuel avec lui lorsqu'il est face à la fenêtre.
« Trainez pas dans le coin. Finissez-en avec lui et descendez les escaliers. Je crois qu'il y a un nouveau senseur à l'entrée, vous devez absolument l'éviter. Passez par les cuisines, au rez-de-chaussée. Démerdez-vous pour vous y rendre, elles donnent sur un labyrinthe à l'extérieur du manoir. C'est votre porte de sortie. »
Qu'est-ce qu'il ferait sans Yéléna ? Lui avoir sauvé la vie il y a une quarantaine d'années lors d'un passage à Kaizoku a été l'une de ses meilleures décisions de toute sa vie. Heureusement qu'elle est là pour lui mâcher le travail mais n'allons pas trop vite en besogne, ils ne sont pas encore sortis d'affaires. Chaque chose en son temps et d'ailleurs, Lorindol est dans ses œuvres actuellement. Eliëndir peut lire la terreur sur le visage du vieil elfe, quelle sensation ça doit être que de se rendre compte que d'avoir fait exécuter une famille entière a fini par être sa plus grande erreur. C'est un cas d'école honnêtement, il aurait dû s'assurer lui-même que toute la famille trépasse à l'époque où il pouvait encore le faire. C'est bien trop tard maintenant et il paye tout simplement pour ses fautes passées. C'est une vengeance bien méritée et cette mort doit avoir une saveur très spéciale.
Cette histoire de vengeance passe largement au-dessus de la tête d'Eliëndir mais le fait est qu'il y trouve lui aussi son compte en débarrassant Melorn d'une pourriture de plus. Melorn ne sera pas "sauvée" du jour au lendemain mais c'est un pas important pour la réalisation de ses ambitions. Néanmoins, durant la mise à mort du vieil elfe, le mage noir s'arrête sur la langue qu'utilise Lorindol pendant l'exécution. Un langage... Dont il connaît parfaitement le sens puisque cela fait partie de l'héritage des connaissances occultes que lui a légué son père. En fait, il est surtout surpris d'entendre du Bas-Parlé de la bouche de Lorindol. Ce n'est évidemment pas très commun pour de nombreuses raisons. Les deux amis se sont perdus de vue pendant des centaines d'années. Les garçons innocents qu'ils ont pu être durant leur enfance n'existent plus, c'est un passé révolu depuis bien longtemps. Leurs épreuves ont été bien différentes et pourtant aujourd'hui, ils ont un objectif en commun. Un Mélornois ne tire jamais vraiment un trait sur Melorn et on finit toujours par y revenir, tôt ou tard. Eliëndir et Lorindol en sont la preuve vivante et même si son ami cherche à s'en éloigner le plus possible, sa quête de vengeance n'est sûrement pas terminée. Melorn sera toujours un élément important de sa vie, qu'il le veuille ou non. Eliëndir ne fait pas exception.
« Apparemment, il y a un autre senseur magique à l'entrée. On va devoir trouver une autre sortie, essayons du côté des cuisines. Elles mènent aux jardins, on devrait pouvoir disparaître. »
Il ne dit rien sur la façon utilisée pour tuer Aërin. Certes, Eliëndir de son côté a opté pour une méthode bien plus lente mais ce n'était pas particulièrement pour assouvir un plaisir sadique. Peut-être un peu tout de même mais l'idée était surtout de pouvoir maquiller la scène de crime sans laisser de traces : le meurtre parfait. Aërin n'a pas souffert longtemps mais son sang est déjà en train de tâcher son siège et le sol sous ses pieds. Le constat sera facile à faire pour les enquêteurs, une lame lui a évidemment tranché la gorge. C'est donc officiellement un meurtre, un assassinat. Le coupable était donc présent à la soirée et a eu accès au bureau du maître de maison. L'important est de relier la mort d'Elwë avec celle d'Aërin, cela ne change pas vraiment ses plans en réalité. En manoeuvrant habilement, ils pourront faire porter le chapeau à Yndreth. Le pauvre est déjà mort et va être accusé d'un des plus grands scandales de la cité elfique. C'est surtout sa famille vivante qui va en subir les conséquences, sa femme et ses enfants. C'est le risque d'avoir comploté contre la main qui l'a nourrit toute sa vie.
Bref, pas de temps à perdre avec des cérémonies. Ils ont toujours un problème avec la métamorphose, le temps ne joue pas en leur faveur. Ils pourraient sûrement essayer de s'échapper par la fenêtre mais le risque de se faire voir et de se faire prendre est bien trop grand. D'autant plus qu'Elwë sera retrouvée morte dans son bureau privé. Les deux gardes doivent absolument la voir sortir de la pièce. Alors c'est ce que font les deux protagonistes, ils quittent la pièce en refermant rapidement la porte derrière eux.
« Le seigneur Aërin est fatigué, il ne veut surtout pas être dérangé. Personne ne doit entrer. Est-ce bien clair ? »
Les deux gardes se regardent puis acquiescent simplement de la tête. Ils ont l'air bien dociles, assez pour gagner suffisamment de temps avant que quelqu'un ne capte la supercherie.
« Bien. Si le seigneur Aërin nous cherche, nous serons dans le bureau d'Elwë avant d'aller nous occuper des invités. »
Voilà comment justifier le fait qu'Elwë sera retrouvée morte dans son bureau. Un casse-tête pour les enquêteurs même si tout n'est pas parfait, cela devrait être suffisant pour mener l'enquête droit dans un mur. En tout cas, il l'espère. C'est le moment de presser le pas, ils redescendent au deuxième étage là où Lorindol pourra reprendre son apparence et son uniforme de pingouin. Eliëndir n'a pas cette chance et il va devoir rester encore un moment sous les traits d'Yndreth au moins jusqu'à atteindre les jardins. Ils redescendent donc au rez-de-chaussée cette fois-ci et traversent les différents couloirs qui mènent aux cuisines en ignorant royalement les invités qui chercherait à l'alpaguer. Il a pas que ça à foutre.
Dans les cuisines, c'est la chaos. Le repas doit être parfait et il doit arrivé dans les temps pour satisfaire les convives les plus exigeants. Eliëndir tente de se frayer un chemin mais même sous l'apparence d'Yndreth, il n'a rien à faire ici alors il attire facilement les regards curieux sur lui. Il apperçoit une porte ouverte menant à l'extérieur, un raccourci qu'utilisent les serveurs pour atteindre la salle de réception notamment. Parfait, c'est tout droit et les jardins ne sont plus très loin. Malheureusement, ce n'est jamais aussi simple et un petit elfe maigrichon qui semble être le chef de cuisine se met sur sa route.
« Monsieur, bonsoir. Puis-je vous aider ? Si vous cherchez la salle de réception, c'est de l'autre côté. Quelqu'un peut vous montrer le chemin, si vous le souhaitez. »
Encore un casse-couille. Il peut pas juste faire son boulot et la fermer celui-là ?
CENDRES
C'est parti pour la dernière danse et Eliëndir récupère l'apparence d'Yndreth afin de quitter le bureau privé. Le capitaine de la garde suit la fausse Elwë de très près comme un petit chien de garde bien dressé. Ils n'ont aucun mal à arriver à l'étage mais il y a deux gardes postés comme des piqués devant le bureau d'Aërin. Ceux-là ont l'air bien moins aimables et accéssoirement bien plus intelligent que les deux autres qu'ils ont rencontré plus tôt avant d'être interrompus par Elwë, la vraie. On s'y perd à force, on ne sait plus qui est le vrai et qui est le faux. Eliëndir lance un regard noir au garde qui tente d'empêcher Lorindol de passer mais son ami a visiblement la situation bien en main alors qu'il le remet à sa place avec l'aimabilité légendaire qui va avec son personnage. Fort heureusement, le jeu d'acteur est assez convaincant pour ne pas avoir à utiliser la manière forte. Ils ont eu raison d'utiliser l'apparence d'Elwë, c'est le passe-partout parfait dans ce manoir. Sans dire un mot, Eliëndir se contente de suivre Lorindol à l'intérieur de la pièce. Une main sur le coeur, il s'incline humblement devant Aërin ou plutôt ce qu'il reste de lui parce qu'aujourd'hui, il ne reste plus qu'un vieillard sénile. D'ailleurs, il est assez surpris de le voir seul alors qu'il est toujours accompagné d'habitude. Quel manque de professionnalisme de laisser un homme de son âge sans surveillance.
En le voyant dans cet état, Eliëndir se demande même si c'est vraiment nécessaire d'écourter subitement sa vie alors qu'il ne lui reste plus très longtemps à vivre. Le pauvre est dans un sale état. Comme quoi, même le temps finit par rattraper ses congénères qui jouissent d'une vie particulièrement longue. Enfin, ce n'est pas vraiment à lui de décider du sort de ce vieil elfe. Comme une ombre, Eliëndir se fera le plus discret possible, gardant un œil sur la scène principale tout en longeant le mur en jetant un regard à travers chaque fenêtre de la pièce. En fait, il cherche déjà un moyen de disparaître une fois le méfait accompli et avec un peu de chance, quelqu'un apercevra sa silhouette dans le bureau d'Aërin. Lorindol n'a pas l'air de vraiment y faire attention mais Eliëndir fait de son mieux pour maquiller la scène du crime. Yndreth sera assurément sur la liste des suspects, ce qui veut dire que les deux protagonistes seront assez tranquilles pendant l'enquête qui visera à chercher un responsable à cette troublante affaire qui, pour sûr, va faire parler à Melorn.
C'est alors qu'il entend à nouveau la voix de Yéléna dans sa tête. La blonde a visiblement un contact visuel avec lui lorsqu'il est face à la fenêtre.
« Trainez pas dans le coin. Finissez-en avec lui et descendez les escaliers. Je crois qu'il y a un nouveau senseur à l'entrée, vous devez absolument l'éviter. Passez par les cuisines, au rez-de-chaussée. Démerdez-vous pour vous y rendre, elles donnent sur un labyrinthe à l'extérieur du manoir. C'est votre porte de sortie. »
Qu'est-ce qu'il ferait sans Yéléna ? Lui avoir sauvé la vie il y a une quarantaine d'années lors d'un passage à Kaizoku a été l'une de ses meilleures décisions de toute sa vie. Heureusement qu'elle est là pour lui mâcher le travail mais n'allons pas trop vite en besogne, ils ne sont pas encore sortis d'affaires. Chaque chose en son temps et d'ailleurs, Lorindol est dans ses œuvres actuellement. Eliëndir peut lire la terreur sur le visage du vieil elfe, quelle sensation ça doit être que de se rendre compte que d'avoir fait exécuter une famille entière a fini par être sa plus grande erreur. C'est un cas d'école honnêtement, il aurait dû s'assurer lui-même que toute la famille trépasse à l'époque où il pouvait encore le faire. C'est bien trop tard maintenant et il paye tout simplement pour ses fautes passées. C'est une vengeance bien méritée et cette mort doit avoir une saveur très spéciale.
Cette histoire de vengeance passe largement au-dessus de la tête d'Eliëndir mais le fait est qu'il y trouve lui aussi son compte en débarrassant Melorn d'une pourriture de plus. Melorn ne sera pas "sauvée" du jour au lendemain mais c'est un pas important pour la réalisation de ses ambitions. Néanmoins, durant la mise à mort du vieil elfe, le mage noir s'arrête sur la langue qu'utilise Lorindol pendant l'exécution. Un langage... Dont il connaît parfaitement le sens puisque cela fait partie de l'héritage des connaissances occultes que lui a légué son père. En fait, il est surtout surpris d'entendre du Bas-Parlé de la bouche de Lorindol. Ce n'est évidemment pas très commun pour de nombreuses raisons. Les deux amis se sont perdus de vue pendant des centaines d'années. Les garçons innocents qu'ils ont pu être durant leur enfance n'existent plus, c'est un passé révolu depuis bien longtemps. Leurs épreuves ont été bien différentes et pourtant aujourd'hui, ils ont un objectif en commun. Un Mélornois ne tire jamais vraiment un trait sur Melorn et on finit toujours par y revenir, tôt ou tard. Eliëndir et Lorindol en sont la preuve vivante et même si son ami cherche à s'en éloigner le plus possible, sa quête de vengeance n'est sûrement pas terminée. Melorn sera toujours un élément important de sa vie, qu'il le veuille ou non. Eliëndir ne fait pas exception.
« Apparemment, il y a un autre senseur magique à l'entrée. On va devoir trouver une autre sortie, essayons du côté des cuisines. Elles mènent aux jardins, on devrait pouvoir disparaître. »
Il ne dit rien sur la façon utilisée pour tuer Aërin. Certes, Eliëndir de son côté a opté pour une méthode bien plus lente mais ce n'était pas particulièrement pour assouvir un plaisir sadique. Peut-être un peu tout de même mais l'idée était surtout de pouvoir maquiller la scène de crime sans laisser de traces : le meurtre parfait. Aërin n'a pas souffert longtemps mais son sang est déjà en train de tâcher son siège et le sol sous ses pieds. Le constat sera facile à faire pour les enquêteurs, une lame lui a évidemment tranché la gorge. C'est donc officiellement un meurtre, un assassinat. Le coupable était donc présent à la soirée et a eu accès au bureau du maître de maison. L'important est de relier la mort d'Elwë avec celle d'Aërin, cela ne change pas vraiment ses plans en réalité. En manoeuvrant habilement, ils pourront faire porter le chapeau à Yndreth. Le pauvre est déjà mort et va être accusé d'un des plus grands scandales de la cité elfique. C'est surtout sa famille vivante qui va en subir les conséquences, sa femme et ses enfants. C'est le risque d'avoir comploté contre la main qui l'a nourrit toute sa vie.
Bref, pas de temps à perdre avec des cérémonies. Ils ont toujours un problème avec la métamorphose, le temps ne joue pas en leur faveur. Ils pourraient sûrement essayer de s'échapper par la fenêtre mais le risque de se faire voir et de se faire prendre est bien trop grand. D'autant plus qu'Elwë sera retrouvée morte dans son bureau privé. Les deux gardes doivent absolument la voir sortir de la pièce. Alors c'est ce que font les deux protagonistes, ils quittent la pièce en refermant rapidement la porte derrière eux.
« Le seigneur Aërin est fatigué, il ne veut surtout pas être dérangé. Personne ne doit entrer. Est-ce bien clair ? »
Les deux gardes se regardent puis acquiescent simplement de la tête. Ils ont l'air bien dociles, assez pour gagner suffisamment de temps avant que quelqu'un ne capte la supercherie.
« Bien. Si le seigneur Aërin nous cherche, nous serons dans le bureau d'Elwë avant d'aller nous occuper des invités. »
Voilà comment justifier le fait qu'Elwë sera retrouvée morte dans son bureau. Un casse-tête pour les enquêteurs même si tout n'est pas parfait, cela devrait être suffisant pour mener l'enquête droit dans un mur. En tout cas, il l'espère. C'est le moment de presser le pas, ils redescendent au deuxième étage là où Lorindol pourra reprendre son apparence et son uniforme de pingouin. Eliëndir n'a pas cette chance et il va devoir rester encore un moment sous les traits d'Yndreth au moins jusqu'à atteindre les jardins. Ils redescendent donc au rez-de-chaussée cette fois-ci et traversent les différents couloirs qui mènent aux cuisines en ignorant royalement les invités qui chercherait à l'alpaguer. Il a pas que ça à foutre.
Dans les cuisines, c'est la chaos. Le repas doit être parfait et il doit arrivé dans les temps pour satisfaire les convives les plus exigeants. Eliëndir tente de se frayer un chemin mais même sous l'apparence d'Yndreth, il n'a rien à faire ici alors il attire facilement les regards curieux sur lui. Il apperçoit une porte ouverte menant à l'extérieur, un raccourci qu'utilisent les serveurs pour atteindre la salle de réception notamment. Parfait, c'est tout droit et les jardins ne sont plus très loin. Malheureusement, ce n'est jamais aussi simple et un petit elfe maigrichon qui semble être le chef de cuisine se met sur sa route.
« Monsieur, bonsoir. Puis-je vous aider ? Si vous cherchez la salle de réception, c'est de l'autre côté. Quelqu'un peut vous montrer le chemin, si vous le souhaitez. »
Encore un casse-couille. Il peut pas juste faire son boulot et la fermer celui-là ?
CENDRES
Invité
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Cette présence… la Vengeance… Il la ressentait au plus profond de son être, grappillant peu à peu du terrain au fur et à mesure que la vie quittait Aërin. Cette sensation n’avait rien d’agréable, c’était comme s’il se consumait lentement, perdant peu à peu ce qui faisait de lui une personne à part entière. Chaque être vivant était unique, par son âme, et c’était cette même âme que Lórindol sentait se faire dévorer. Étrangement ce n’était pas douloureux, c’était une drôle de sensation, comparable à un instant de flottement, un peu comme durant les quelques secondes avant qu’un esprit ne plonge dans un profond sommeil.
Aërin s’éteignait lentement, toussotant son propre sang, le vieil elfe n’avait même pas eu la force de porter ses mains à son cou, réflexe que la plupart des gens avaient avec l’espoir ridicule de réduire l’hémorragie. L’on pouvait difficilement faire passer cette mise à mort pour un accident, et de toute manière Lórindol n’y avait pas pensé une seule seconde, jugeant qu’au vu de l’autorité familiale, personne n’oserait pénétrer dans le bureau sans y avoir été invité. L’exilé imaginait qu’il avait peut-être 24 heures devant eux avant qu’un des corps soit découvert, peut-être un peu moins. Malgré cela l’esprit de l’elfe échafaudait déjà un plan, si Yndreth était le seul qu’on ne retrouvait pas mort à la soirée, et surtout le seul à avoir été vu avec Elwë et de ce fait, avec Aërin aussi… alors peut-être qu’il serait simple de lui faire porter le chapeau. Il y avait fort à parier que son camarade pense à la même chose.
- Oui, je l’ai croisé. J’aurais bien voulu te prévenir plus tôt, mais…
L’exilé haussa les épaules, Elwë avait perturbé ses plans et maintenant qu’il avait son apparence il comptait bien en profiter pour sortir du manoir, cependant le senseur n’en restait pas moins un problème, si sous sa forme de serveur Lórindol pouvait passer sans crainte, Eliendir n’aurait pas cette chance.
L’elfe posa son regard sur la fenêtre, s’imaginant fuir par les toits… mais il fallait bien se rendre à l’évidence de certaine chose, vu la taille imposante de la structure, il y avait fort à parier que le toit soit doté d’un chemin de ronde et ce n’était clairement pas le moment pour se faire prendre.
À l’abri des regards, Lórindol reprit finalement son apparence d’origine en poussant un long soupir de soulagement, premièrement car l’effet de la métamorphose commençait à puiser réellement des ses réserves, et deuxièmement parce qu’il n’aurait pas supporté un énième regard masculin au niveau de son échancrée, comme les femmes faisaient-elles pour supporter ça ?!
Au moins les deux gardes de l’étage ne risquaient pas de pénétrer dans le bureau, et ils avaient tous les deux vu Elwë et Yndreth pénétrer et sortir de la pièce quelques instants plus tard, faisant donc du duo d’amoureux transi les principaux suspects. Le petit manège avait duré un peu plus longtemps, il était important que d’autres convives puissent voir les voir se diriger vers une autre pièce du deuxième étage, pièce où Elwë gisait toujours sur le sol, et pour finir il fallait que Yndreth soit aperçu tout seul pour finir.
Yndreth se progressait rapidement et Lórindol le suivait à une distance raisonnable avec son plateau de nourriture, au moins un problème ça serait à lui de se débrouiller pour ne pas compromettre l’identité de son ancien… nouvel ami ?
Les cuisines étaient le meilleur endroit pour quitter l’endroit sans passer par la grande porte. L’exilé pouvait presque sentir l’air frais du jardin sur son visage, car ils étaient bientôt parvenus à leur fin. Malheureusement pour eux, l’un des cuisiniers se planta devant le faux Yndreth, l’exilé était suffisamment en arrière pour voir la scène sans être remarqué. Il jugea rapidement du poids de son plateau en se demandant si cela serait suffisant pour envoyer quelqu’un au tapis, il oublia vite cette idée, car les cuisines étaient bondées… il fallait se débarrasser du chef, les petites mains n’iraient pas jusqu’à indisposer un invité égaré.
L’exilé accélère et pénétra à son tour dans la cuisine avec fracas, bousculant au passage Eliendir pour prendre sa place et attirer au maximum l’attention pour qu’il puisse tenter de filer derrière une pile de casseroles propre.
- Chef ! Monsieur… mes excuses ! Dame Elwë souhaite vous parler personnellement, elle.. eh… a qualifié vos petits fours de, je cite « merde pour chien »… Plusieurs convives se seraient plaints du goût, elle est folle de rage et j’ai bien cru que j’allais y passer…
À la simple évocation d’une Elwë en furie, le chef cuisinier prit une teinte cadavérique, comme quoi la réputation de la donzelle était connue de tous, même d’autres cuisiniers relevèrent la tête en entendant son nom, au moins Lórindol était sûr d’avoir attiré l’attention.
- Je.. Bon sang.. Où… Où puis-je trouvez Dame Elwë ?
- Elle se trouve dans le grand salon, elle accueille ses invités.
- Je vais la trouver et… me confondre en excuse.
Oubliant totalement Yndreth, le chef cuisinier baissa honteusement la tête et quitta la cuisine comme s’il se dirigeait vers l’abattoir. L’exilé releva la tête, cherchant son partenaire qui visiblement avait profité de l’évènement pour filer, à son tour l’elfe se dirigea vers le jardin en se faufilant entre les cuisiniers au travail.
Aërin s’éteignait lentement, toussotant son propre sang, le vieil elfe n’avait même pas eu la force de porter ses mains à son cou, réflexe que la plupart des gens avaient avec l’espoir ridicule de réduire l’hémorragie. L’on pouvait difficilement faire passer cette mise à mort pour un accident, et de toute manière Lórindol n’y avait pas pensé une seule seconde, jugeant qu’au vu de l’autorité familiale, personne n’oserait pénétrer dans le bureau sans y avoir été invité. L’exilé imaginait qu’il avait peut-être 24 heures devant eux avant qu’un des corps soit découvert, peut-être un peu moins. Malgré cela l’esprit de l’elfe échafaudait déjà un plan, si Yndreth était le seul qu’on ne retrouvait pas mort à la soirée, et surtout le seul à avoir été vu avec Elwë et de ce fait, avec Aërin aussi… alors peut-être qu’il serait simple de lui faire porter le chapeau. Il y avait fort à parier que son camarade pense à la même chose.
- Oui, je l’ai croisé. J’aurais bien voulu te prévenir plus tôt, mais…
L’exilé haussa les épaules, Elwë avait perturbé ses plans et maintenant qu’il avait son apparence il comptait bien en profiter pour sortir du manoir, cependant le senseur n’en restait pas moins un problème, si sous sa forme de serveur Lórindol pouvait passer sans crainte, Eliendir n’aurait pas cette chance.
L’elfe posa son regard sur la fenêtre, s’imaginant fuir par les toits… mais il fallait bien se rendre à l’évidence de certaine chose, vu la taille imposante de la structure, il y avait fort à parier que le toit soit doté d’un chemin de ronde et ce n’était clairement pas le moment pour se faire prendre.
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À l’abri des regards, Lórindol reprit finalement son apparence d’origine en poussant un long soupir de soulagement, premièrement car l’effet de la métamorphose commençait à puiser réellement des ses réserves, et deuxièmement parce qu’il n’aurait pas supporté un énième regard masculin au niveau de son échancrée, comme les femmes faisaient-elles pour supporter ça ?!
Au moins les deux gardes de l’étage ne risquaient pas de pénétrer dans le bureau, et ils avaient tous les deux vu Elwë et Yndreth pénétrer et sortir de la pièce quelques instants plus tard, faisant donc du duo d’amoureux transi les principaux suspects. Le petit manège avait duré un peu plus longtemps, il était important que d’autres convives puissent voir les voir se diriger vers une autre pièce du deuxième étage, pièce où Elwë gisait toujours sur le sol, et pour finir il fallait que Yndreth soit aperçu tout seul pour finir.
Yndreth se progressait rapidement et Lórindol le suivait à une distance raisonnable avec son plateau de nourriture, au moins un problème ça serait à lui de se débrouiller pour ne pas compromettre l’identité de son ancien… nouvel ami ?
Les cuisines étaient le meilleur endroit pour quitter l’endroit sans passer par la grande porte. L’exilé pouvait presque sentir l’air frais du jardin sur son visage, car ils étaient bientôt parvenus à leur fin. Malheureusement pour eux, l’un des cuisiniers se planta devant le faux Yndreth, l’exilé était suffisamment en arrière pour voir la scène sans être remarqué. Il jugea rapidement du poids de son plateau en se demandant si cela serait suffisant pour envoyer quelqu’un au tapis, il oublia vite cette idée, car les cuisines étaient bondées… il fallait se débarrasser du chef, les petites mains n’iraient pas jusqu’à indisposer un invité égaré.
L’exilé accélère et pénétra à son tour dans la cuisine avec fracas, bousculant au passage Eliendir pour prendre sa place et attirer au maximum l’attention pour qu’il puisse tenter de filer derrière une pile de casseroles propre.
- Chef ! Monsieur… mes excuses ! Dame Elwë souhaite vous parler personnellement, elle.. eh… a qualifié vos petits fours de, je cite « merde pour chien »… Plusieurs convives se seraient plaints du goût, elle est folle de rage et j’ai bien cru que j’allais y passer…
À la simple évocation d’une Elwë en furie, le chef cuisinier prit une teinte cadavérique, comme quoi la réputation de la donzelle était connue de tous, même d’autres cuisiniers relevèrent la tête en entendant son nom, au moins Lórindol était sûr d’avoir attiré l’attention.
- Je.. Bon sang.. Où… Où puis-je trouvez Dame Elwë ?
- Elle se trouve dans le grand salon, elle accueille ses invités.
- Je vais la trouver et… me confondre en excuse.
Oubliant totalement Yndreth, le chef cuisinier baissa honteusement la tête et quitta la cuisine comme s’il se dirigeait vers l’abattoir. L’exilé releva la tête, cherchant son partenaire qui visiblement avait profité de l’évènement pour filer, à son tour l’elfe se dirigea vers le jardin en se faufilant entre les cuisiniers au travail.
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Retour aux sources
Feat Lórindol Aën’Ar-Feiniel
Quel embêtant personnage, il manquait plus que ça. D'habitude, Eliëndir ne s'agacerait pas pour si peu mais la vérité c'est qu'il a bien entamé son quota de métamorphose pour la soirée. Au mieux, il doit lui rester quelques bonnes minutes devant lui pour se sortir de ce pétrin et encore, c'est assez optimiste. Il pourrait retrouver son apparence d'une minute à l'autre et si cela arrive, il sera obligé de s'occuper des témoins. De tous les témoins présents dans la cuisine donc autant dire qu'il préfère éviter d'en arriver à cet extrême alors qu'ils sont presque sortis d'affaires. Il faut remettre le chef de cuisine à sa place et en vitesse de préférence. Les sourcils froncés, Eliëndir entrouvre la bouche comme pour se préparer à pousser la gueulante du siècle mais sans s'y attendre, il se fait bousculé dans le dos et manque de peu de s'étaler sur le sol. Solide sur les appuis, le mage noir se rattrape sur le bord d'un plan de travail en bousculant à son tour un pauvre gamin chargé de faire la plonge.
Eliëndir tourne immédiatement la tête et son regard se pose sur Lorindol, évidemment. Il n'est pas vraiment surpris mais ce salopard aurait pu se retenir un peu. Au moins, ça a le mérite d'être convaincant comme diversion et Eliëndir ne se fait pas prier pour disparaître discrètement pendant que tout le monde a les yeux rivés sur l'exilé. Il profite de cette histoire de petits fours immondes pour passer la porte ouverte qui mène à l'extérieur du manoir et que les employés utilisent pour le service qui se veut rapide et efficace. Yéléna n'a pas menti, ils sont juste en face des jardins et on ne parle pas du petit potager dans l'arrière cour. C'est un gigantesque terrain dont la pelouse très verte est parfaitement entretenue, bordée de quelques arbres et buissons soigneusement taillés par les jardiniers. Au milieu de tout ceci se trouve un immense labyrinthe de haies aux abords du manoir qui englobe une grande grande partie du terrain et par lequel, normalement, les deux assassins pourront s'enfuir.
Lorindol est déjà au courant alors Eliëndir ne prend pas la peine de l'attendre devant la porte et il se dirige immédiatement vers l'entrée du labyrinthe, une simple double porte en bois qui est ouverte pour l'occasion car après tout, cela reste une attraction comme une autre notamment pour les couples qui souhaiteraient un peu d'intimité plus tard dans la soirée. Heureusement, les deux protagonistes ne seront plus là depuis un moment. Eliëndir jette un œil par-dessus son épaule pour vérifier qu'il est bien seul, levant aussi le regard pour s'assurer qu'il n'y a pas de garde perché sur un balcon ou sur le toit du manoir. Au détour d'un virage, le bellâtre peut enfin reprendre sa véritable apparence avec un soupir de soulagement. Cela s'est sûrement joué à pas grand-chose mais à présent, il n'a plus à maintenir les faux semblants et ici il peut attendre Lorindol sans se soucier des invités ou des employés du manoir. Quand Lorindol quitte le bâtiment à son tour, Eliëndir lui fait un signe de la main pour qu'ils puissent se retrouver.
« Pas mal la diversion. Pendant une seconde, j'ai cru que tu m'en voulais pour quelque chose mais je suppose que ce n'était que mon imagination, n'est-ce pas ? Allons-y, j'ai aucune vie de rester là plus longtemps. »
Sur ces mots, le mage noir se retourne vers le chemin qui se sépare en trois sentiers bien distincts. À l'instinct pur, le mage noir se dirige vers le chemin de droite. Honnêtement ? Il n'a aucune putain d'idée de comment sortir d'ici. Ils finiront bien par trouver la sortie en cherchant un peu et c'est toujours mieux que de rester là à rien faire.
« C'était à gauche, au cas où tu aurais besoin d'aide. »
Mais c'est sans compter sur son ange gardien qui, comme à son habitude, sait comment se rendre indispensable. Eliëndir s'arrête donc droit comme un piquet, soufflant du nez avant de faire demi-tour et prendre cette fois-ci le chemin de gauche. Le bon, de toute évidence. Yéléna continue de donner quelques informations à Eliëndir pour qu'il évite de se perdre à nouveau. Le labyrinthe étant d'une certaine taille, rejoindre l'autre côté sans faire un tout droit ce qui impliquerait de se frayer un chemin à travers les haies risque de prendre quelques minutes.
« Alors comme ça, tu parles la langue maudite ? C'est original. Ça ne s'apprend pas dans les livres, encore moins dans ceux de l'Académie de Melorn. Où est-ce que tu as appris ? »
Simple curiosité, histoire de rattraper un peu le temps perdu entre les deux amis. Assurément que Lorindol a dû côtoyer quelques personnes très peu recommandables pour acquérir ce genre de connaissance. Eliëndir sait de quoi il parle, après tout. Les mauvaises fréquentations, ça le connaît bien.
« Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? Tu devrais faire profil bas pendant un moment, la cité va s'agiter dans les prochains jours. Ma proposition tient toujours, d'ailleurs. Si tu changes d'avis, tu sais où me trouver. Aërin et Elwë n'étaient que les premiers sur ma liste, un premier pas pour sauver cette ville. »
Nobles intentions, méthodes douteuses. Eliëndir ne s'attarde pas sur les détails car pour lui, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. S'il doit mettre à mort la moitié des grandes familles pour pouvoir faire de Melorn un havre de paix à son image, alors ainsi soit-il. Avec ou sans la participation de Lorindol, le mage noir fera ce qu'il faut pour concrétiser ses ambitions.
CENDRES
Eliëndir tourne immédiatement la tête et son regard se pose sur Lorindol, évidemment. Il n'est pas vraiment surpris mais ce salopard aurait pu se retenir un peu. Au moins, ça a le mérite d'être convaincant comme diversion et Eliëndir ne se fait pas prier pour disparaître discrètement pendant que tout le monde a les yeux rivés sur l'exilé. Il profite de cette histoire de petits fours immondes pour passer la porte ouverte qui mène à l'extérieur du manoir et que les employés utilisent pour le service qui se veut rapide et efficace. Yéléna n'a pas menti, ils sont juste en face des jardins et on ne parle pas du petit potager dans l'arrière cour. C'est un gigantesque terrain dont la pelouse très verte est parfaitement entretenue, bordée de quelques arbres et buissons soigneusement taillés par les jardiniers. Au milieu de tout ceci se trouve un immense labyrinthe de haies aux abords du manoir qui englobe une grande grande partie du terrain et par lequel, normalement, les deux assassins pourront s'enfuir.
Lorindol est déjà au courant alors Eliëndir ne prend pas la peine de l'attendre devant la porte et il se dirige immédiatement vers l'entrée du labyrinthe, une simple double porte en bois qui est ouverte pour l'occasion car après tout, cela reste une attraction comme une autre notamment pour les couples qui souhaiteraient un peu d'intimité plus tard dans la soirée. Heureusement, les deux protagonistes ne seront plus là depuis un moment. Eliëndir jette un œil par-dessus son épaule pour vérifier qu'il est bien seul, levant aussi le regard pour s'assurer qu'il n'y a pas de garde perché sur un balcon ou sur le toit du manoir. Au détour d'un virage, le bellâtre peut enfin reprendre sa véritable apparence avec un soupir de soulagement. Cela s'est sûrement joué à pas grand-chose mais à présent, il n'a plus à maintenir les faux semblants et ici il peut attendre Lorindol sans se soucier des invités ou des employés du manoir. Quand Lorindol quitte le bâtiment à son tour, Eliëndir lui fait un signe de la main pour qu'ils puissent se retrouver.
« Pas mal la diversion. Pendant une seconde, j'ai cru que tu m'en voulais pour quelque chose mais je suppose que ce n'était que mon imagination, n'est-ce pas ? Allons-y, j'ai aucune vie de rester là plus longtemps. »
Sur ces mots, le mage noir se retourne vers le chemin qui se sépare en trois sentiers bien distincts. À l'instinct pur, le mage noir se dirige vers le chemin de droite. Honnêtement ? Il n'a aucune putain d'idée de comment sortir d'ici. Ils finiront bien par trouver la sortie en cherchant un peu et c'est toujours mieux que de rester là à rien faire.
« C'était à gauche, au cas où tu aurais besoin d'aide. »
Mais c'est sans compter sur son ange gardien qui, comme à son habitude, sait comment se rendre indispensable. Eliëndir s'arrête donc droit comme un piquet, soufflant du nez avant de faire demi-tour et prendre cette fois-ci le chemin de gauche. Le bon, de toute évidence. Yéléna continue de donner quelques informations à Eliëndir pour qu'il évite de se perdre à nouveau. Le labyrinthe étant d'une certaine taille, rejoindre l'autre côté sans faire un tout droit ce qui impliquerait de se frayer un chemin à travers les haies risque de prendre quelques minutes.
« Alors comme ça, tu parles la langue maudite ? C'est original. Ça ne s'apprend pas dans les livres, encore moins dans ceux de l'Académie de Melorn. Où est-ce que tu as appris ? »
Simple curiosité, histoire de rattraper un peu le temps perdu entre les deux amis. Assurément que Lorindol a dû côtoyer quelques personnes très peu recommandables pour acquérir ce genre de connaissance. Eliëndir sait de quoi il parle, après tout. Les mauvaises fréquentations, ça le connaît bien.
« Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? Tu devrais faire profil bas pendant un moment, la cité va s'agiter dans les prochains jours. Ma proposition tient toujours, d'ailleurs. Si tu changes d'avis, tu sais où me trouver. Aërin et Elwë n'étaient que les premiers sur ma liste, un premier pas pour sauver cette ville. »
Nobles intentions, méthodes douteuses. Eliëndir ne s'attarde pas sur les détails car pour lui, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. S'il doit mettre à mort la moitié des grandes familles pour pouvoir faire de Melorn un havre de paix à son image, alors ainsi soit-il. Avec ou sans la participation de Lorindol, le mage noir fera ce qu'il faut pour concrétiser ses ambitions.
CENDRES
Invité
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Le chef des cuisines fila à travers, Lórindol était à présent un simple serveur comme les autres, une petite main que personne ne prenait le temps d’observer, il fut donc assez simple pour lui de quitter les cuisines et de se rendre la cour en empruntant le même chemin que son vieil ami. Lorsqu’il quitte les murs de la demeure, l’exilé croisa le regard de son camarade qui avait quitté les traits d’Yndreth pour reprendre son apparence naturelle. Cette petite opération était un succès, Elwë, Aërin… les deux fruits pourris étaient morts, une chaise aller donc se libérer au conseil et de nombreuses questions seraient posées. S’il avait beaucoup de chance, les soupçons retomberaient sur Yndreth, le coupable idéal, celui qu’on avait vu de partout, mais qui était finalement repartie seul en passant étrangement par les cuisines. On retrouverait aussi sans doute un serveur inconscient dans un placard, mais… le sort d’un pauvre type comparé à la mort de deux grosses têtes n’avait aucune importance, il y avait donc de forte chance que cela soit relégué au rang d’anecdote dont tout le monde se ficherait royalement.
- Imagination débordante. Je n’ai pas eu l’occasion de réfléchir à un plan, et les seins d’Elwë n’auraient pas été d’une grande utilité dans la cuisine.
C’est vrai qu’il n’y était pas allé de main morte et qu’il avait fortement bousculé son camarade, mais c’était ça ou risquer de perdre un temps pression en parlant avec le responsable des cuisines. Outre le frisson qui le traversa lorsqu’il repensa à l’éventualité de reprendre l’apparence d’Elwë, cela aurait desservi leur tentative de faire passer Yndreth pour le responsable de la disparition des deux autres pourritures.
L’exilé observa Eliendir s’avancer dans une direction puis s’arrêter avant de faire demi-tour pour emprunter une autre direction. Lórindol se demanda s’il devait lui faire confiance concernant la direction à suivre, puis ne voyant pas son camarade revenir sur ses pas il lui emboita le pas après un coup d’œil en arrière pour être sûr que personne n’avait eu l’idée de les suivre. L’exilé ne s’attendait pas à ce que son vieil ami soit du genre à faire la conversation, c’était « surprenant » d’une certaine manière. Le sujet abordé n’était pas simple pour Lórindol, d’une certaine façon c’était l’une des plus grandes erreurs de sa vie.
- Le bas-parlé ? Ouais… disons que j’ai eu des cours particuliers.
Les notes de son père, et une entité démoniaque, de quoi entretenir suffisamment ses connaissances en la matière. Lórindol n’était pas du genre à raconter sa vie, encore moins lorsque cela concernait ses démons intérieurs, des faiblesses sur lesquelles l’on pouvait facilement appuyer. Certes pour le moment il coopérait avec Eliendir, mais qui pouvait assurer que ce genre d’information ne serait pas utilisé contre lui plus tard ? Absolument personne. Moins son vieil ami en savait, mieux ça serait pour le duo de continuer leur petite coopération pour essayer de redonner à Melorn de sa splendeur. Néanmoins cela donnait une certaine information concernant son interlocuteur, peu de personnes étaient capables de reconnaître le bas-parlé, et encore plus rares étaient ceux capables de le parler ou de le comprendre. Lórindol devait se méfier.
L’avenir… L’exilé y songeait. Même s’il se sentait comme un étranger entre les murs de Melorn… c’était ici qu’il avait grandi, ici qu’il avait vécu une bonne partie de sa vie. Même s’il ne l’avait jamais avoué, la cité lui avait manqué. L’envie de prolonger son séjour était présente, même s’il ne savait pas encore comment aborder la chose.
- Je vais y réfléchir, je reviendrais sûrement toquer à la porte d’un de tes établissements.
Il fallait bien se rendre à l’évidence que c’était sans doute l’un des rares endroits sûrs pour l’exilé, du moins pour le moment. Dans un coin de son esprit l’elfe se demandait ce qu’il était advenu de la demeure de sa famille, peut-être irait-il jeter un coup d’œil à l’édifice.
- Je doute que Melorn redevienne resplendissante en un jour, mais... àbdeux peut-être que l'on pourra faire bouger les choses.
- Imagination débordante. Je n’ai pas eu l’occasion de réfléchir à un plan, et les seins d’Elwë n’auraient pas été d’une grande utilité dans la cuisine.
C’est vrai qu’il n’y était pas allé de main morte et qu’il avait fortement bousculé son camarade, mais c’était ça ou risquer de perdre un temps pression en parlant avec le responsable des cuisines. Outre le frisson qui le traversa lorsqu’il repensa à l’éventualité de reprendre l’apparence d’Elwë, cela aurait desservi leur tentative de faire passer Yndreth pour le responsable de la disparition des deux autres pourritures.
L’exilé observa Eliendir s’avancer dans une direction puis s’arrêter avant de faire demi-tour pour emprunter une autre direction. Lórindol se demanda s’il devait lui faire confiance concernant la direction à suivre, puis ne voyant pas son camarade revenir sur ses pas il lui emboita le pas après un coup d’œil en arrière pour être sûr que personne n’avait eu l’idée de les suivre. L’exilé ne s’attendait pas à ce que son vieil ami soit du genre à faire la conversation, c’était « surprenant » d’une certaine manière. Le sujet abordé n’était pas simple pour Lórindol, d’une certaine façon c’était l’une des plus grandes erreurs de sa vie.
- Le bas-parlé ? Ouais… disons que j’ai eu des cours particuliers.
Les notes de son père, et une entité démoniaque, de quoi entretenir suffisamment ses connaissances en la matière. Lórindol n’était pas du genre à raconter sa vie, encore moins lorsque cela concernait ses démons intérieurs, des faiblesses sur lesquelles l’on pouvait facilement appuyer. Certes pour le moment il coopérait avec Eliendir, mais qui pouvait assurer que ce genre d’information ne serait pas utilisé contre lui plus tard ? Absolument personne. Moins son vieil ami en savait, mieux ça serait pour le duo de continuer leur petite coopération pour essayer de redonner à Melorn de sa splendeur. Néanmoins cela donnait une certaine information concernant son interlocuteur, peu de personnes étaient capables de reconnaître le bas-parlé, et encore plus rares étaient ceux capables de le parler ou de le comprendre. Lórindol devait se méfier.
L’avenir… L’exilé y songeait. Même s’il se sentait comme un étranger entre les murs de Melorn… c’était ici qu’il avait grandi, ici qu’il avait vécu une bonne partie de sa vie. Même s’il ne l’avait jamais avoué, la cité lui avait manqué. L’envie de prolonger son séjour était présente, même s’il ne savait pas encore comment aborder la chose.
- Je vais y réfléchir, je reviendrais sûrement toquer à la porte d’un de tes établissements.
Il fallait bien se rendre à l’évidence que c’était sans doute l’un des rares endroits sûrs pour l’exilé, du moins pour le moment. Dans un coin de son esprit l’elfe se demandait ce qu’il était advenu de la demeure de sa famille, peut-être irait-il jeter un coup d’œil à l’édifice.
- Je doute que Melorn redevienne resplendissante en un jour, mais... àbdeux peut-être que l'on pourra faire bouger les choses.
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