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- Bordel ! Foutue Charrette de mes deux !
Un coup de pied rageur envoya voler une caillasse dans les taillis, suivit d’un bruit sourd et sinistre, celui de la pierre heurtant un tronc creux. Suivit d’un hennissement mécontent de la part du vieux cheval attelé à la charrette, qui trépigne sur place, les oreilles rabattues.
- Oh toi la ramène pas.
grinça Dactyle en direction du vieux canasson, qu’elle fusilla du regard, les poings serrés. Voila des heures qu’elle était partie chercher du bois, des herbes et autres denrée dans le fin fond de cette forêt. La tâche n’était pas si déplaisante en soit. Si, et seulement si ce foutu cheval avançait plus vite. Et là encore il aurait fallut partir du principe que la charrette fut en meilleur état et ne perde pas une roue en plein milieu du chemin. Finalement, la quête du jour n’avait rien d’une partie de plaisir, mais quelqu’un devait s’y coller. Surtout depuis que les gens du coins n’osaient plus s’approcher des Forêts, et de ceux qui avaient osé, bien peu en étaient ressortis en un seul morceau. Comme si le retour des titans ne se suffisaient pas à lui même, il avait fallut qu’il apporte sont lots de créatures et autres joyeusetés qui se faisaient à présent un plaisir de gambader dans ces bois. Au détriment des locaux, qui se trouvaient cependant bien aise de pouvoir y envoyer une main d’œuvre volontaire.
La Bête en question était remontée des tréfonds du Razkaal, de l’enfer de Sancta, alors couper du bois dans une forêt de trois pins, deux chênes, aucun problème. Le vieux roublard de berger s’était cependant ben gardé de préciser la qualité du matériel…Pour sûr, le vieil homme ne serait pas enchanté de devoir attendre demain pour récupérer son bois, et son employée. Mais entre la vitesse du canasson, et la roue cassée remontée avec les moyens du bord Dactyle n’avait aucune chance d’arriver au village avant la nuit. Et il était hors de question de se laisser surprendre par cette dernière pendant le trajet. Dans un soupir las, Dactyle se releva finalement, après un bon moment accroupie dans la poussière , elle finit néanmoins par faire tenir vaguement la roue. Elle épousseta la poussière sur son pantalon avant de jeter un coup d’œil teinté d’appréhension vers la cime des arbres, l’été touchait à sa fin et les jours raccourcissaient déjà. La nuit ne tarderait plus. Les ombres s’allongeaient inexorablement, l’obscurité gagnait du terrain, et bientôt aurait tout engloutis, et elle avec. Si Monter un camp était largement dans ses compétences, la question était de savoir si c’est là qu’elle se réveillerai le lendemain… Quand aux bestioles qui hantaient ses bois, elle ne les redoutait pas plus que ça. Elle avait déjà vu pire. Elle était, même probablement pire.
Une fois le feu de camp improvisé installé et la ruine qui lui sert de charrette dégagée du chemin, Dactyle se laissa glisser contre un arbre, jusqu’à finir accroupie devant les flammes. Qu’elle observa pensivement un certain temps. Pour ne pas dormir, pour ne pas sombrer. Et pourtant, bercée par le vent et les bruits alentours, sans s’en rendre compte, elle glisse petit à petit vers le sommeil.
Encore. Et une nouvelle fois, elle se retrouve là bas, au Razkaal. Et c’est intolérable. Alors, elle se réveilla en sursaut, la respiration saccadée, un long frisson glacée remontant le long de son échine en une succession de sueur froide. Son regard jaune luisant, fiévreux, balaya le camp sans parvenir à se fixer sur quoique ce soit tant tout lui semblait se mouvoir. Désorientée, Dactyle se passa nerveusement une main sur le visage, enfin une patte plutôt. Et elle étouffa un cris lorsque le premier os se brisa, bientôt suivit des autres. Ses membres se déformèrent et s’allongèrent pour se couvrir de fourrure brune, tandis que ses griffes s’enfonçaient dans la terre. Elle ne parvenait plus à respirer et la douleur qui pulsait dans son crâne l’empêchait de se raccrocher à quoi que ce soit. Son agonie se poursuivit encore quelques secondes. Mais Dactyle n’était déjà plus là. Seuls résonnaient quelques cris étouffés et les hennissements paniqués d’un cheval qui n’avait probablement pas envie de finir en carpaccio. Il était pourtant loin d’être le centre d’attention de la Bête, qui aussi tôt qu’elle pût se mouvoir, s’élança dans les taillis.
Si tout un tas de saletés et autres joyeusetés pullulaient déjà dans ces bois depuis le retour des titans, une créature de plus venait de se joindre à la partie. Un Lycanthrope de très , très mauvaise humeur.
Un coup de pied rageur envoya voler une caillasse dans les taillis, suivit d’un bruit sourd et sinistre, celui de la pierre heurtant un tronc creux. Suivit d’un hennissement mécontent de la part du vieux cheval attelé à la charrette, qui trépigne sur place, les oreilles rabattues.
- Oh toi la ramène pas.
grinça Dactyle en direction du vieux canasson, qu’elle fusilla du regard, les poings serrés. Voila des heures qu’elle était partie chercher du bois, des herbes et autres denrée dans le fin fond de cette forêt. La tâche n’était pas si déplaisante en soit. Si, et seulement si ce foutu cheval avançait plus vite. Et là encore il aurait fallut partir du principe que la charrette fut en meilleur état et ne perde pas une roue en plein milieu du chemin. Finalement, la quête du jour n’avait rien d’une partie de plaisir, mais quelqu’un devait s’y coller. Surtout depuis que les gens du coins n’osaient plus s’approcher des Forêts, et de ceux qui avaient osé, bien peu en étaient ressortis en un seul morceau. Comme si le retour des titans ne se suffisaient pas à lui même, il avait fallut qu’il apporte sont lots de créatures et autres joyeusetés qui se faisaient à présent un plaisir de gambader dans ces bois. Au détriment des locaux, qui se trouvaient cependant bien aise de pouvoir y envoyer une main d’œuvre volontaire.
La Bête en question était remontée des tréfonds du Razkaal, de l’enfer de Sancta, alors couper du bois dans une forêt de trois pins, deux chênes, aucun problème. Le vieux roublard de berger s’était cependant ben gardé de préciser la qualité du matériel…Pour sûr, le vieil homme ne serait pas enchanté de devoir attendre demain pour récupérer son bois, et son employée. Mais entre la vitesse du canasson, et la roue cassée remontée avec les moyens du bord Dactyle n’avait aucune chance d’arriver au village avant la nuit. Et il était hors de question de se laisser surprendre par cette dernière pendant le trajet. Dans un soupir las, Dactyle se releva finalement, après un bon moment accroupie dans la poussière , elle finit néanmoins par faire tenir vaguement la roue. Elle épousseta la poussière sur son pantalon avant de jeter un coup d’œil teinté d’appréhension vers la cime des arbres, l’été touchait à sa fin et les jours raccourcissaient déjà. La nuit ne tarderait plus. Les ombres s’allongeaient inexorablement, l’obscurité gagnait du terrain, et bientôt aurait tout engloutis, et elle avec. Si Monter un camp était largement dans ses compétences, la question était de savoir si c’est là qu’elle se réveillerai le lendemain… Quand aux bestioles qui hantaient ses bois, elle ne les redoutait pas plus que ça. Elle avait déjà vu pire. Elle était, même probablement pire.
Une fois le feu de camp improvisé installé et la ruine qui lui sert de charrette dégagée du chemin, Dactyle se laissa glisser contre un arbre, jusqu’à finir accroupie devant les flammes. Qu’elle observa pensivement un certain temps. Pour ne pas dormir, pour ne pas sombrer. Et pourtant, bercée par le vent et les bruits alentours, sans s’en rendre compte, elle glisse petit à petit vers le sommeil.
Encore. Et une nouvelle fois, elle se retrouve là bas, au Razkaal. Et c’est intolérable. Alors, elle se réveilla en sursaut, la respiration saccadée, un long frisson glacée remontant le long de son échine en une succession de sueur froide. Son regard jaune luisant, fiévreux, balaya le camp sans parvenir à se fixer sur quoique ce soit tant tout lui semblait se mouvoir. Désorientée, Dactyle se passa nerveusement une main sur le visage, enfin une patte plutôt. Et elle étouffa un cris lorsque le premier os se brisa, bientôt suivit des autres. Ses membres se déformèrent et s’allongèrent pour se couvrir de fourrure brune, tandis que ses griffes s’enfonçaient dans la terre. Elle ne parvenait plus à respirer et la douleur qui pulsait dans son crâne l’empêchait de se raccrocher à quoi que ce soit. Son agonie se poursuivit encore quelques secondes. Mais Dactyle n’était déjà plus là. Seuls résonnaient quelques cris étouffés et les hennissements paniqués d’un cheval qui n’avait probablement pas envie de finir en carpaccio. Il était pourtant loin d’être le centre d’attention de la Bête, qui aussi tôt qu’elle pût se mouvoir, s’élança dans les taillis.
Si tout un tas de saletés et autres joyeusetés pullulaient déjà dans ces bois depuis le retour des titans, une créature de plus venait de se joindre à la partie. Un Lycanthrope de très , très mauvaise humeur.
- The Party:
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C’était la nuit, et pourtant, il n'y avait pas beaucoup de différence avec chez elle. Des étoiles. La lune. Le noir. Mais pas si obscur, tant la lune etait pleine cette nuit la. Cela faisait maintenant cinq jours qu'elle avait pour la première fois de sa vie quitté la capitale. Quitté le désert. Quitter son monde. Et tout ça pour quoi ? D'abord pour du sable a perte de vue.
La traversée du désert avait été a la fois courte, et particulièrement lente et ennuyeuse. Elle avait eu un guide pour ce faire, un vieil homme taciturne et qui semblait être littéralement muet, a part quand il lui avait demandé le type de sous-vêtements qu'elle portait, autour du feu, un soir.Elle avait hésité a le tuer, ou bien a le tabasser, et finalement, elle avait opté pour simplement le laisser la. Dans un désert, un corps était plus difficile a dissimuler.
Elle avait atteint Kyouji seule et ne s’était pas attardée. Elle avait une mission, et était excitée a l'idée de l'effectuer. C’était sa première, après tout. La première fois qu'elle travaillait vraiment, titulaire de la confiance de sa mère adoptive. De la confiance de l'Empire tout entier. Sa mission de prise d'informations n’était pas vitale, mais assez importante pour qu'une légère pression s'empare d'elle quand elle y pensait.
Elle avait atteint la frontière, puis les forets, qui avaient apportés avec elles la fraîcheur caractéristique de toute les zones ou il n'y avait pas de désert. Elle ne les connaissait pas, ces zones, c’était la première fois qu'elle voyait autant d'arbres aussi rapprochés les uns des autres. Elle souriait en voyageant, un peu émerveillée.
Mais le rêve ne dura pas longtemps. Alors qu'elle s’était posé pour la nuit, elle avait aperçut la fumée d'un feu un peu plus loin. Ne désirant pas particulièrement rencontrer quelqu'un avant d'arriver en ville, elle s’était révélé, les yeux un peu vitré par le demi-sommeil qu'elle avait obtenue.
Puis le hennissement caractéristique de la peur des chevaux. Dans la nuit. Pas très loin. Le sien, lui même, n’était plus très rassuré, soudainement. Alors elle l'avait fait s’arrêter, et l'avait attaché a un arbre. Le premier rôle d'un espion n'etait il pas de ne jamais repousser une curiosité ? C'etait le bon moment pour mettre cette regle en pratique, et donc elle commença a aller en direction des bruits d'équidés.
Le resultat ne fut pas exactement ce qu'elle avait prévue. Le cheval etait bien la, oui. Mais pas seul. La bete qui l'accompagnait n'avait pas l'air de très bonne humeur. Grand, poilu, a l'air agressif. Un loup géant... ? Non. Un lycanthrope.
Elle avait sursauté, et avait aussitôt fit deux pas en arrière, un peu plus pale. Elle n'avait pas quitté sa ville depuis une semaine qu'elle faisait déjà face a un danger mortel. Elle fit aussitôt apparaître autour de ses mains ses gants de combats en cuir, et dans chacune de ses mains, ses poignards. Elle essaya cependant de ne pas se montrer trop agressive :
- Bonsoir.... ?
Difficile de savoir si la bête était mentalement humaine ou animale. Elle connaissait légèrement ces créatures polymorphes, mais n'avait pas de connaissances extrêmement détaillés en la matière. Était elle en frénésie, ou avait elle conscience de ses alentours ?
- Je...j'ai entendue du bruit. Je voyage et...je me suis dis que quelqu'un avait..besoin...d'aide.
Le regard du loup se fit plus intense, et simultanément, la voix d'Elia mourut un peu dans sa gorge. De son corps féminin se dégageait une odeur agréable, une impression d'apaisement, et la beauté de l'espionne semblait plus éclatante que jamais. Sa magie de seduction faisait effet autour d'elle comme une aura. Mais cela marchait il sur un loup-garou ? Difficile a dire. Était ce d'ailleurs un mâle ou une femelle ?
- Je...ne fais pas de gestes brusques...
Tout son corps était prêt a l'action. Pret a s'enfuir en courant, prêt a esquiver une attaque, prêt a se battre pour sa vie.
- Eryah ? C'est mon prénom.
Derniere tentative de sociabilisation, pour voir si la bete comprenait ou pas. Puis ce serait la fuite. Ou le combat.
La traversée du désert avait été a la fois courte, et particulièrement lente et ennuyeuse. Elle avait eu un guide pour ce faire, un vieil homme taciturne et qui semblait être littéralement muet, a part quand il lui avait demandé le type de sous-vêtements qu'elle portait, autour du feu, un soir.Elle avait hésité a le tuer, ou bien a le tabasser, et finalement, elle avait opté pour simplement le laisser la. Dans un désert, un corps était plus difficile a dissimuler.
Elle avait atteint Kyouji seule et ne s’était pas attardée. Elle avait une mission, et était excitée a l'idée de l'effectuer. C’était sa première, après tout. La première fois qu'elle travaillait vraiment, titulaire de la confiance de sa mère adoptive. De la confiance de l'Empire tout entier. Sa mission de prise d'informations n’était pas vitale, mais assez importante pour qu'une légère pression s'empare d'elle quand elle y pensait.
Elle avait atteint la frontière, puis les forets, qui avaient apportés avec elles la fraîcheur caractéristique de toute les zones ou il n'y avait pas de désert. Elle ne les connaissait pas, ces zones, c’était la première fois qu'elle voyait autant d'arbres aussi rapprochés les uns des autres. Elle souriait en voyageant, un peu émerveillée.
Mais le rêve ne dura pas longtemps. Alors qu'elle s’était posé pour la nuit, elle avait aperçut la fumée d'un feu un peu plus loin. Ne désirant pas particulièrement rencontrer quelqu'un avant d'arriver en ville, elle s’était révélé, les yeux un peu vitré par le demi-sommeil qu'elle avait obtenue.
Puis le hennissement caractéristique de la peur des chevaux. Dans la nuit. Pas très loin. Le sien, lui même, n’était plus très rassuré, soudainement. Alors elle l'avait fait s’arrêter, et l'avait attaché a un arbre. Le premier rôle d'un espion n'etait il pas de ne jamais repousser une curiosité ? C'etait le bon moment pour mettre cette regle en pratique, et donc elle commença a aller en direction des bruits d'équidés.
Le resultat ne fut pas exactement ce qu'elle avait prévue. Le cheval etait bien la, oui. Mais pas seul. La bete qui l'accompagnait n'avait pas l'air de très bonne humeur. Grand, poilu, a l'air agressif. Un loup géant... ? Non. Un lycanthrope.
Elle avait sursauté, et avait aussitôt fit deux pas en arrière, un peu plus pale. Elle n'avait pas quitté sa ville depuis une semaine qu'elle faisait déjà face a un danger mortel. Elle fit aussitôt apparaître autour de ses mains ses gants de combats en cuir, et dans chacune de ses mains, ses poignards. Elle essaya cependant de ne pas se montrer trop agressive :
- Bonsoir.... ?
Difficile de savoir si la bête était mentalement humaine ou animale. Elle connaissait légèrement ces créatures polymorphes, mais n'avait pas de connaissances extrêmement détaillés en la matière. Était elle en frénésie, ou avait elle conscience de ses alentours ?
- Je...j'ai entendue du bruit. Je voyage et...je me suis dis que quelqu'un avait..besoin...d'aide.
Le regard du loup se fit plus intense, et simultanément, la voix d'Elia mourut un peu dans sa gorge. De son corps féminin se dégageait une odeur agréable, une impression d'apaisement, et la beauté de l'espionne semblait plus éclatante que jamais. Sa magie de seduction faisait effet autour d'elle comme une aura. Mais cela marchait il sur un loup-garou ? Difficile a dire. Était ce d'ailleurs un mâle ou une femelle ?
- Je...ne fais pas de gestes brusques...
Tout son corps était prêt a l'action. Pret a s'enfuir en courant, prêt a esquiver une attaque, prêt a se battre pour sa vie.
- Eryah ? C'est mon prénom.
Derniere tentative de sociabilisation, pour voir si la bete comprenait ou pas. Puis ce serait la fuite. Ou le combat.
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Si la douleur qui lui vrillait les tempes et avait irradiée ses membres la quittait peu à peu, laissant la Bête libre de ses mouvement. En revanche, l’épais brouillard qui entourait son esprit ne s’était pas dissipé, et s’épaississait même un peu plus encore, à mesure que ses sens se saturaient d’odeurs, de lumières et de sons. Des bruits de pas, le frémissement des buissons, suivit de l’arrivée d’un inconnue qui débarque directement face a la louve rouge. Haletante, le regard dans le vide, l’air un peu hagard, mais dont les pupilles jaunes finirent pourtant par se ficher droit dans celle de l’arrivante. Qui recula immédiatement provoquant le craquement de quelques feuilles mortes, alors que l’odeur de la peur lui inondait le museau.
Elle resta immobile un instant, à la dévisager en silence, sans bouger d’un poils. Jusqu’à ce que la jeune femme ne fasse apparaitre deux dagues, deux éclaires argentés sous la lune. Aussitôt qu’elle les aperçus, la Bête émit un grondement sourd, et recula d’un pas à son tour. Ses crocs à découverts, en directions de l’étrangère, aussi luisants que ses poignards.
Si Dactyle entendit la voix de l’inconnue mourir en cours de route, cela n’eut aucun effet. Elle percevait sans peine la peur grandissante de son interlocutrice, et la sienne. Car au milieu de se maelstrom de perceptions et d’impressions, une sensation s’élevait pourtant au dessus de toutes autres. Dans la clameur, les murmures de la Peur bourdonnaient des ses oreilles. L’angoisse lui nouait l’estomac et lui engourdissait les membres, alors que l’adrénaline pulsait dans tout ses membres, jusqu’au bout de ses griffes. Alors qu’un autre fumet venait lui chatouiller les narines. Une odeur douce et délicate, autant que le laissait suggérer l’apparence de la malchanceuse dont les traits gracieux et pâles lui conféraient une beauté surnaturelle, qui contrastait particulièrement avec le décor. Belle, mais poissarde, malheureusement. Car si les lycanthropes étaient naturellement résistants aux magies psychiques, et celui là avait même été entrainé à y résister dans la pire prison de la République. Comme quoi, la nature était bien faite, enfin, les malédiction titanesque plutôt, comme quoi ils n’avaient pas bâclé le travail.
A vrai dire, elle aurait aisément pût obtenir le même résultat et cela sans l’aide de la magie, mais pas ce soir. Car lorsque Dactyle perçoit l’aura qui entoure cette dernière, elle se renfrogna un peu plus encore. Quelqu’un essayait de la manipuler ! Hors de question. La Bête gronda de plus belle, sa fourrure brun rouge hérissée, dans une posture d’animal acculé. Courir ou se cacher. le choix fût vite fait. Sans quitter sa cible des yeux, elle recula lentement vers les fourrées, près du cheval, auxquels elle ne prêtait absolument aucune attention. Ce qui n’était pas son cas. Effrayé, le vieux canasse rua, et tira tant qu’il pût sur la corde, dans un brouhaha de hennissements paniqués et de craquement de branches. La louve sursauta, ses pupilles se rétrécirent à l’extrême. Courir ou se cacher venait instantanément de se transformer en Attaquer puis fuir. Elle se jeta sur sa victime, qui si elle s’en sortait, n’aurait qu’à blâmer le cheval.
Elle resta immobile un instant, à la dévisager en silence, sans bouger d’un poils. Jusqu’à ce que la jeune femme ne fasse apparaitre deux dagues, deux éclaires argentés sous la lune. Aussitôt qu’elle les aperçus, la Bête émit un grondement sourd, et recula d’un pas à son tour. Ses crocs à découverts, en directions de l’étrangère, aussi luisants que ses poignards.
Si Dactyle entendit la voix de l’inconnue mourir en cours de route, cela n’eut aucun effet. Elle percevait sans peine la peur grandissante de son interlocutrice, et la sienne. Car au milieu de se maelstrom de perceptions et d’impressions, une sensation s’élevait pourtant au dessus de toutes autres. Dans la clameur, les murmures de la Peur bourdonnaient des ses oreilles. L’angoisse lui nouait l’estomac et lui engourdissait les membres, alors que l’adrénaline pulsait dans tout ses membres, jusqu’au bout de ses griffes. Alors qu’un autre fumet venait lui chatouiller les narines. Une odeur douce et délicate, autant que le laissait suggérer l’apparence de la malchanceuse dont les traits gracieux et pâles lui conféraient une beauté surnaturelle, qui contrastait particulièrement avec le décor. Belle, mais poissarde, malheureusement. Car si les lycanthropes étaient naturellement résistants aux magies psychiques, et celui là avait même été entrainé à y résister dans la pire prison de la République. Comme quoi, la nature était bien faite, enfin, les malédiction titanesque plutôt, comme quoi ils n’avaient pas bâclé le travail.
A vrai dire, elle aurait aisément pût obtenir le même résultat et cela sans l’aide de la magie, mais pas ce soir. Car lorsque Dactyle perçoit l’aura qui entoure cette dernière, elle se renfrogna un peu plus encore. Quelqu’un essayait de la manipuler ! Hors de question. La Bête gronda de plus belle, sa fourrure brun rouge hérissée, dans une posture d’animal acculé. Courir ou se cacher. le choix fût vite fait. Sans quitter sa cible des yeux, elle recula lentement vers les fourrées, près du cheval, auxquels elle ne prêtait absolument aucune attention. Ce qui n’était pas son cas. Effrayé, le vieux canasse rua, et tira tant qu’il pût sur la corde, dans un brouhaha de hennissements paniqués et de craquement de branches. La louve sursauta, ses pupilles se rétrécirent à l’extrême. Courir ou se cacher venait instantanément de se transformer en Attaquer puis fuir. Elle se jeta sur sa victime, qui si elle s’en sortait, n’aurait qu’à blâmer le cheval.
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Il y avait des moments ou quelqu'un faisait quelque chose sans vraiment réfléchir. Des moments ou on oubliait totalement le bon sens et on laissait notre instinct prendre le dessus pour prendre une décision, qui était importante, et qu'on aurait du réfléchir a deux fois pour etre sur et certain de ne pas faire une erreur.
Elia n'aurait jamais du mettre le pied a terre et céder a la curiosité.
C'est a ça qu'elle songea en faisant face a l'énorme créature poilue qui la regardait sans aucune once de sympathie. Et a dire vrai, plus la jeune femme ouvrait la bouche, plus elle avait l'impression que les tourbières avalaient ses chevilles. Cette sensation désagréable de s'enfoncer dans la terre, et d’être prisonnière de son propre corps. Elle avait envie de disparaître.
Elle croisa le regard de la créature une seconde avant le drame. Une seconde ou elle pu quasiment lire de la peur. La sienne se reflétant dans les yeux de la bete ? Ou bien celle de la bete qui pensait exactement comme elle au même moment ? Une seconde.
La suivante fut un bond d'un réflexe que seul un entraînement quotidien pendant plusieurs années avait pu lui offrir, plongeant sur le coté, évitant toute la masse qui s'etait jeté sur l'emplacement ou elle s'etait trouvé une seconde plus tot. Elle avait même habilement baissé la tete, car sans ça, plus que la masse, c'est l'énorme patte qui serait venue la décapiter.
« Merde merde merde »
Elle prit ses jambes a son cou, roulant littéralement a la suite de son saut, mettant plusieurs pas a réussir a mettre de la puissance dans ses jambes. Elle détala sans demander son reste entre les arbres et disparut. Elle couru trois bonnes minutes avant de se rendre compte que personne n’était a sa poursuite et s’arrêta, la poitrine se soulevant rapidement, le souffle totalement coupé. Elle s'appuya a l'arbre le plus proche, plus fatiguée par la montée d'adrénaline et la peur que l'effort en lui même.
Elle se retourna. Pas un bruit. Le loup-garou ne l'avait pas suivi. Pour une raison qui lui échappait sur l'instant, mais elle se sentit soulager. Seulement un instant, cependant. Une pointe d'anxiété lui attaqua la poitrine. Et si d'autres gens passaient ? Moins rapide qu'elle, avec moins de réflexes ? C’était la mort assuré.
Et le loup n'avait pas eu l'air si méchant, simplement...tourmenté. Aussi mal qu'elle même dans cette confrontation soudaine. Elle se souvenait de ses leçons que cette malédiction n’était pas toujours complète, et que parfois, ils gardaient une partie de leurs facultés mentales. Alors peut être que...non...c’était une mauvaise idée.
Et pourtant elle fit demi tour, en trottinant, droit vers la direction d’où elle venait, en se maudissant mentalement durant tout le trajet. Et elle fut bientôt en vue de la clairière. Le cheval etait toujours la, les ruines de feu, également. Sa propre monture avait du partir depuis longtemps sauf si le lien qu'elle avait fait a son licols avait tenu.
Pardonnez moi d'ignorez vos leçons, mere.
Elle laissa sa magie agir, et se retrouva totalement invisible, encore plus aidé par l'obscurité partielle de cette nuit lunaire. Elle se doutait qu'une créature avec des sens aussi affûtés allait la sentir ou l'entendre, mais peu importait. Elle ramassa une pierre...et la lança plus loin, pour faire diversion.
Elle couru de toute sa vitesse, oubliant ses prières, totalement dans l'action, et sauta en l'air sur le dos de la créature, s'accrochant a son cou, en se hissant jusqu'à son oreille :
- C...calmez vous ! Je ne vous veux pas de mal ! Mais revenez a vous ! Il y a des gens pas loin d'ici ! Vous allez les blesser !
Peut etre pas en fait...mais il valait mieux essayer de parler a son cœur qu'a sa raison.
Elia n'aurait jamais du mettre le pied a terre et céder a la curiosité.
C'est a ça qu'elle songea en faisant face a l'énorme créature poilue qui la regardait sans aucune once de sympathie. Et a dire vrai, plus la jeune femme ouvrait la bouche, plus elle avait l'impression que les tourbières avalaient ses chevilles. Cette sensation désagréable de s'enfoncer dans la terre, et d’être prisonnière de son propre corps. Elle avait envie de disparaître.
Elle croisa le regard de la créature une seconde avant le drame. Une seconde ou elle pu quasiment lire de la peur. La sienne se reflétant dans les yeux de la bete ? Ou bien celle de la bete qui pensait exactement comme elle au même moment ? Une seconde.
La suivante fut un bond d'un réflexe que seul un entraînement quotidien pendant plusieurs années avait pu lui offrir, plongeant sur le coté, évitant toute la masse qui s'etait jeté sur l'emplacement ou elle s'etait trouvé une seconde plus tot. Elle avait même habilement baissé la tete, car sans ça, plus que la masse, c'est l'énorme patte qui serait venue la décapiter.
« Merde merde merde »
Elle prit ses jambes a son cou, roulant littéralement a la suite de son saut, mettant plusieurs pas a réussir a mettre de la puissance dans ses jambes. Elle détala sans demander son reste entre les arbres et disparut. Elle couru trois bonnes minutes avant de se rendre compte que personne n’était a sa poursuite et s’arrêta, la poitrine se soulevant rapidement, le souffle totalement coupé. Elle s'appuya a l'arbre le plus proche, plus fatiguée par la montée d'adrénaline et la peur que l'effort en lui même.
Elle se retourna. Pas un bruit. Le loup-garou ne l'avait pas suivi. Pour une raison qui lui échappait sur l'instant, mais elle se sentit soulager. Seulement un instant, cependant. Une pointe d'anxiété lui attaqua la poitrine. Et si d'autres gens passaient ? Moins rapide qu'elle, avec moins de réflexes ? C’était la mort assuré.
Et le loup n'avait pas eu l'air si méchant, simplement...tourmenté. Aussi mal qu'elle même dans cette confrontation soudaine. Elle se souvenait de ses leçons que cette malédiction n’était pas toujours complète, et que parfois, ils gardaient une partie de leurs facultés mentales. Alors peut être que...non...c’était une mauvaise idée.
Et pourtant elle fit demi tour, en trottinant, droit vers la direction d’où elle venait, en se maudissant mentalement durant tout le trajet. Et elle fut bientôt en vue de la clairière. Le cheval etait toujours la, les ruines de feu, également. Sa propre monture avait du partir depuis longtemps sauf si le lien qu'elle avait fait a son licols avait tenu.
Pardonnez moi d'ignorez vos leçons, mere.
Elle laissa sa magie agir, et se retrouva totalement invisible, encore plus aidé par l'obscurité partielle de cette nuit lunaire. Elle se doutait qu'une créature avec des sens aussi affûtés allait la sentir ou l'entendre, mais peu importait. Elle ramassa une pierre...et la lança plus loin, pour faire diversion.
Elle couru de toute sa vitesse, oubliant ses prières, totalement dans l'action, et sauta en l'air sur le dos de la créature, s'accrochant a son cou, en se hissant jusqu'à son oreille :
- C...calmez vous ! Je ne vous veux pas de mal ! Mais revenez a vous ! Il y a des gens pas loin d'ici ! Vous allez les blesser !
Peut etre pas en fait...mais il valait mieux essayer de parler a son cœur qu'a sa raison.
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Poissarde, mais habile visiblement, la demoiselle compensait parfaitement un manque de chance et une prise de risque discutable par des réflexes impressionnants. Heureusement pour elle, car lorsqu'elle esquiva habilement, évitant d’être raccourcie d’une tête de manière inopinée, Dactyle ne put que se vautrer le nez dans les feuilles mortes. Et rouler plus loin avec autant de grâce qu’un phoque ivre dans un assortiments de grognements étouffés et de crissements de végétation. Désorientée par la chute, la Bête se releva immédiatement, tant bien que mal. Plus par réflexe que poussée par une réelle intention. Et s’élança à la poursuite de l’inconnue, tous crocs dehors. Sans grande convictions cependant, lorsqu’il devient évident que c’est elle qui poursuivait l’inconnue et non l’inverse. Elle changea brutalement de direction avant de s’immobiliser. Le souffle court.
pourquoi était elle là déjà ?
Alors que les battements frénétiques de son cœur résonnaient dans ses oreilles, elle leva le museau vers les arbres dont les troncs tortueux semblaient se mouvoir. Elle avait beau regarder autour d’elle, elle ne reconnaissait rien. Et n’avait aucun souvenir immédiat non plus. Elle resta un moment plantée là. Arquée, la respiration haletant, ses yeux jaunes scrutant nerveusement les ténèbres. Seul demeurait le sentiment d’urgence qui pulsait de sa poitrine jusqu’au bout de ses griffes. Il lui fallait fuir, à tout prix. Mais qui ? Ou plutôt quoi ? Dactyle ne parvenait pas à s’en souvenir. Elle essayait vainement de recoller les quelques bribes de lucidité qu’il lui restait, en vain. Réduite à une bête poussée par la peur, et conduite uniquement par son instinct de survie.
Même si la Bête était impressionnante, cette satanée forêt regorgeait de créatures pires encore, qui n'hésiteraient pas à tirer parti de la faiblesse passagère de la louve. Mais les animaux acculés sont les plus dangereux. Alors, malheur au poissard du jour qui croiseraitson chemin, comme d’autres l'avaient fait auparavant.D’ailleurs, un bruit sec se fit entendre, le bruissement des feuilles. Ses oreilles pivotèrent immédiatement en direction du son, alors qu’elle reculait avec prudence. La gueule entre ouverte pour mieux déceler l’odeur d’un éventuel danger. Un parfum délicat se distinguait de l’humidité de la forêt. Celui de-
La lycanthrope laissa échapper un glapissement de panique aiguë, bien plus proche de celui d’un caniche en crise d’angoisse que d’un lycanthrope de deux mètres. Lorsqu’elle sentit quelque chose la saisir par le cou. Elle essaya immédiatement de se dégager de l’emprise, et de saisir l’agresseur. Faisant claquer ses mâchoires entre deux grognements de colère. Au milieu du chaos, des sons lui parvinrent. Non, des mots plutôt. Dont elle ne comprit pas vraiment le sens. Mais dont les efforts qu’elle dû mobiliser pour essayer de comprendre, eurent au moins le mérite de lui faire regagner un peu de lucidité. Assez pour souffler entre ses crocs de manières incompréhensible :
-Laachhhhhheuuu
Elle se jeta brutalement en arrière pour désarçonner l’inconnue, puis roula sur le côté. Le souffle court, Dactyle se releva immédiatement. Toisa la brune un instant, les pupilles luisantes dans lesquelles se reflétaient les dernières braises du feu. Incertaine quand à ce qu’il venait de se passer. Elle était cependant sûre d’une chose. Elle avait merdé. Encore. Et il était temps de battre en retraite. Alors, sans quitter la mystérieuse inconnue des yeux, elle fit un pas en arrière. Puis un autre. Avant de brusquement se retourner et disparaître dans l’obscurité. L’intervention aurait peut-être mérité des remerciements. Mais l’ex limier avait trop de fierté pour ça. Et ce n’est pas comme si elle allait la recroiser. Du moins…. pas avant l’aube. Ou elle retournerait au camp, récupérerait cette maudite charrette et harnacherait ce foutu canasson, s’il ne s’était pas tiré entre temps.
pourquoi était elle là déjà ?
Alors que les battements frénétiques de son cœur résonnaient dans ses oreilles, elle leva le museau vers les arbres dont les troncs tortueux semblaient se mouvoir. Elle avait beau regarder autour d’elle, elle ne reconnaissait rien. Et n’avait aucun souvenir immédiat non plus. Elle resta un moment plantée là. Arquée, la respiration haletant, ses yeux jaunes scrutant nerveusement les ténèbres. Seul demeurait le sentiment d’urgence qui pulsait de sa poitrine jusqu’au bout de ses griffes. Il lui fallait fuir, à tout prix. Mais qui ? Ou plutôt quoi ? Dactyle ne parvenait pas à s’en souvenir. Elle essayait vainement de recoller les quelques bribes de lucidité qu’il lui restait, en vain. Réduite à une bête poussée par la peur, et conduite uniquement par son instinct de survie.
Même si la Bête était impressionnante, cette satanée forêt regorgeait de créatures pires encore, qui n'hésiteraient pas à tirer parti de la faiblesse passagère de la louve. Mais les animaux acculés sont les plus dangereux. Alors, malheur au poissard du jour qui croiseraitson chemin, comme d’autres l'avaient fait auparavant.D’ailleurs, un bruit sec se fit entendre, le bruissement des feuilles. Ses oreilles pivotèrent immédiatement en direction du son, alors qu’elle reculait avec prudence. La gueule entre ouverte pour mieux déceler l’odeur d’un éventuel danger. Un parfum délicat se distinguait de l’humidité de la forêt. Celui de-
La lycanthrope laissa échapper un glapissement de panique aiguë, bien plus proche de celui d’un caniche en crise d’angoisse que d’un lycanthrope de deux mètres. Lorsqu’elle sentit quelque chose la saisir par le cou. Elle essaya immédiatement de se dégager de l’emprise, et de saisir l’agresseur. Faisant claquer ses mâchoires entre deux grognements de colère. Au milieu du chaos, des sons lui parvinrent. Non, des mots plutôt. Dont elle ne comprit pas vraiment le sens. Mais dont les efforts qu’elle dû mobiliser pour essayer de comprendre, eurent au moins le mérite de lui faire regagner un peu de lucidité. Assez pour souffler entre ses crocs de manières incompréhensible :
-Laachhhhhheuuu
Elle se jeta brutalement en arrière pour désarçonner l’inconnue, puis roula sur le côté. Le souffle court, Dactyle se releva immédiatement. Toisa la brune un instant, les pupilles luisantes dans lesquelles se reflétaient les dernières braises du feu. Incertaine quand à ce qu’il venait de se passer. Elle était cependant sûre d’une chose. Elle avait merdé. Encore. Et il était temps de battre en retraite. Alors, sans quitter la mystérieuse inconnue des yeux, elle fit un pas en arrière. Puis un autre. Avant de brusquement se retourner et disparaître dans l’obscurité. L’intervention aurait peut-être mérité des remerciements. Mais l’ex limier avait trop de fierté pour ça. Et ce n’est pas comme si elle allait la recroiser. Du moins…. pas avant l’aube. Ou elle retournerait au camp, récupérerait cette maudite charrette et harnacherait ce foutu canasson, s’il ne s’était pas tiré entre temps.
Invité
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Elle avait vraiment crue que c’était une bonne idée...sur le moment. Quand elle commença a etre secouée comme un prunier, et qu'une petite nausée commença a la prendre, elle avait songé que partir aurait finalement était plutôt sage. Mais comme souvent, elle laissait ses émotions prendre le pas sur sa raison. Si elle avait pu faire l'inverse, elle aurait sans doute eu le droit de partir en mission plus tôt.
- Je...lac...herais...quand vous s'rez...c...al...m..e...ouhaaaa.
Elle se sentit partir en arriéré, et c’était en fait le corps entier du lycanthrope qui vint s'écraser sur le dos, et elle prise en sandwich avec le sol. A moitié sonnée, elle roula dans la direction opposée à celle de son opposant. Elle se releva simultanément a la poilue, et leur regard se fixèrent pendant un bref instant....
Elia fléchit les genoux, s'attendant a ne pas pouvoir avoir d'autre solutions que de tuer ou être tuée...mais finalement, son adversaire se retourna, et disparut dans les ténèbres. Elle ouvrit la bouche fébrilement sans qu'aucun son n'en sorte...et finalement poussa un soupir de soulagement en tombant sur les genoux. L’entraînement c’était quelque chose, mais le combat en situation réelle, c’était un autre niveau d'adrénaline.
Elle se redressa et constata que sa tunique s’était déchirée sur le coté lors de la chute. Elle n’était pas vraiment blessée mais elle avait l'impression que son corps était lourd, a cause du choc musculaire sans doute, et de la retombée d'adrénaline.
Mais elle était contente. Si la créature avait mit fin a sa frénésie, alors il y avait des chances pour qu'elle revienne une fois calmée, sans doute a la fin de la nuit. Elle aurait pu disparaître ainsi, mais la monture qui était la, les yeux révulsés par la terreur provoquée suite aux événements des dernières minutes, allait potentiellement se faire dévorer par un prédateur si elle restait ainsi plusieurs heures.
Alors elle s'éloigna un instant entre les arbres pour récupérer son propre étalon et revint une poignée de minutes plus tard pour mettre les deux équidés proche l'un de l'autre et les laisser se calmer grâce a l'effet de meute. Elle prit plutôt du temps pour rallumer le feu quasiment mort. Elle sentit son estomac gargouiller, signe de la retombée finale de l'adrénaline et du retour de ses fonctions motrices habituelles.
Elle changea de haut, et enfila une veste par dessus sa tunique propre, en songeant qu'il ne faudrait pas qu'elle déchire toute ses tuniques avant même d'arriver, sinon son budget allait en prendre un coup. Puis elle sortit quelques provisions, notamment de la viande séchée, et grignota en silence devant le feu ressuscité.
- Plus qu'a attendre...
Elle ne pu pas vraiment fermer les yeux, mais elle parvint a somnoler légèrement sans trop baisser sa garde, jusqu'à ce que la nuit comment a pâlir et a retrouver des couleurs. Elle sentit la présence bien avant de la voir mais ne bougea pas, tachant simplement de garder les mains biens en évidence. Peut être après tout que c’était quelqu'un de totalement différent. Elle avait essayée d'imaginer la forme humaine du loup-garou, mais elle n'avait même pas su identifier son sexe, alors a partir de la, ca devenait compliquer.
- Je suis la, pas d’inquiétude, vous pouvez vous montrer. J'ai montée la garde pour ne pas que votre animal ne soit attaqué, ou que votre chargement ne soit volé. J'ai fais un petit déjeuné, approchez.
Elle tourna la tete, pour essayer de distinguer qui allait apparaître, le sourire aux levres, mais une petite tension dans le bas de la colonne vertebrale.
- Je...lac...herais...quand vous s'rez...c...al...m..e...ouhaaaa.
Elle se sentit partir en arriéré, et c’était en fait le corps entier du lycanthrope qui vint s'écraser sur le dos, et elle prise en sandwich avec le sol. A moitié sonnée, elle roula dans la direction opposée à celle de son opposant. Elle se releva simultanément a la poilue, et leur regard se fixèrent pendant un bref instant....
Elia fléchit les genoux, s'attendant a ne pas pouvoir avoir d'autre solutions que de tuer ou être tuée...mais finalement, son adversaire se retourna, et disparut dans les ténèbres. Elle ouvrit la bouche fébrilement sans qu'aucun son n'en sorte...et finalement poussa un soupir de soulagement en tombant sur les genoux. L’entraînement c’était quelque chose, mais le combat en situation réelle, c’était un autre niveau d'adrénaline.
Elle se redressa et constata que sa tunique s’était déchirée sur le coté lors de la chute. Elle n’était pas vraiment blessée mais elle avait l'impression que son corps était lourd, a cause du choc musculaire sans doute, et de la retombée d'adrénaline.
Mais elle était contente. Si la créature avait mit fin a sa frénésie, alors il y avait des chances pour qu'elle revienne une fois calmée, sans doute a la fin de la nuit. Elle aurait pu disparaître ainsi, mais la monture qui était la, les yeux révulsés par la terreur provoquée suite aux événements des dernières minutes, allait potentiellement se faire dévorer par un prédateur si elle restait ainsi plusieurs heures.
Alors elle s'éloigna un instant entre les arbres pour récupérer son propre étalon et revint une poignée de minutes plus tard pour mettre les deux équidés proche l'un de l'autre et les laisser se calmer grâce a l'effet de meute. Elle prit plutôt du temps pour rallumer le feu quasiment mort. Elle sentit son estomac gargouiller, signe de la retombée finale de l'adrénaline et du retour de ses fonctions motrices habituelles.
Elle changea de haut, et enfila une veste par dessus sa tunique propre, en songeant qu'il ne faudrait pas qu'elle déchire toute ses tuniques avant même d'arriver, sinon son budget allait en prendre un coup. Puis elle sortit quelques provisions, notamment de la viande séchée, et grignota en silence devant le feu ressuscité.
- Plus qu'a attendre...
Elle ne pu pas vraiment fermer les yeux, mais elle parvint a somnoler légèrement sans trop baisser sa garde, jusqu'à ce que la nuit comment a pâlir et a retrouver des couleurs. Elle sentit la présence bien avant de la voir mais ne bougea pas, tachant simplement de garder les mains biens en évidence. Peut être après tout que c’était quelqu'un de totalement différent. Elle avait essayée d'imaginer la forme humaine du loup-garou, mais elle n'avait même pas su identifier son sexe, alors a partir de la, ca devenait compliquer.
- Je suis la, pas d’inquiétude, vous pouvez vous montrer. J'ai montée la garde pour ne pas que votre animal ne soit attaqué, ou que votre chargement ne soit volé. J'ai fais un petit déjeuné, approchez.
Elle tourna la tete, pour essayer de distinguer qui allait apparaître, le sourire aux levres, mais une petite tension dans le bas de la colonne vertebrale.
Invité
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Lorsque la pâle lumière du matin parvint à percer au travers du feuillage de l’épaisse forêt. Ne laissant tout d’abord passer que de maigres raies de lumières. Et pour Dactyle, c’était déjà trop. Comme trop souvent, elle se réveillait avec l’impression de vivre la pire gueule de bois de sa vie. Elle se releva tant bien que mal, s’appuyant contre un vieil arbre mort qui grinça sinistrement. L’ex limier laissa échapper un soupir, rattacha négligemment ses cheveux en bataille qui donnait l’impression qu’elle avait passé la nuit à se rouler dans les feuilles mortes. Ce qui…. n’était pas si loin de la vérité en fait. Mais passons. Après un bref coup d’œil aux environs, et le temps de retrouver le strict minimum de vivacité d’esprit, alors que les souvenirs de la nuit passée commençaient à s’estomper.. Elle put constater avec soulagement que la nuit n’avait pas été si terrible. Pas de cadavres à l’horizon, pas de blessures improbables, et pour une fois, elle n’était même pas si loin que ça. Bien. Il était temps de rapidement mettre un terme à cette expédition désastreuse. En espérant bien sûr que le poney n’ait pas filé. Auquel cas, elle en connaissait un qui risquait de ne pas apprécier la nouvelle.
Aussi courbaturée qu’elle soit, Dactyle se mit en route, remontant la piste vers le camp. Sur le trajet, elle s’interrompit soudainement ,quand une odeur porté par le vent lui parvint. Une image lui revint alors. Celle d’une jeune femme au teint pâle et aux cheveux noirs. Elle avait effectivement croisé quelqu’un hier. Mais à en juger par les traces, cette personne avait survécu. Et si elle était douée d’un minimum de jugeote et d’instinct de survie, elle aurait clairement déjà mis les voiles. Il faudrait être fou pour rester dans la forêt après avoir croisé une bestiole pareille. La lycanthrope n’avait alors pas à s’en inquiéter.
Ou pas.
Dactyle se stoppa net lorsqu’il devint évident que non content d’être restée, l’inconnue n’avait en réalité pas bougé de la nuit. Super. Sur un malentendu, elle ne ferait pas le lien entre elle et la bête de la veille. Si ? Sur un malentendu, si la brune avait été assez stupide pour rester, peut être qu’elle passerait inaperçu ? Quoique les yeux jaunes fatigués, les vêtements partiellement lacérés qui dévoilaient clairement un bras gauche qui n’avait pas grand chose d’humain, pas besoins d’être un fin limier pour faire le lien. Dactyle fulminait, mais enfin quelle foutue idée de rester planté là ! Ne possédait-elle aucun instinct de survie ? Les réflexes ça oui, mais pour la logique de base..
Elle n’avait aucune envie de faire la discussion. Encore moins avec celle qui avait été le témoin de sa détresse passagère. Non, vraiment, aucune envie. A tel point qu’elle commençait à envisager l’idée de l’assommer pour récupérer la charrette et se tirer vite fait.
Là encore, l’inconnue ne lui en laissa nullement l’occasion. Alors qu’elle venait de se retourner en direction de la lycanthrope, prise au dépourvu. . Elle avait dû l’entendre arriver, aucun doute, elle était entraînée. Voilà qui était plus que suspect.
Enfin, en dépit de ses réticences, passer la journée plantée au fin fond de la forêt ne faisait pas partie de ses projets. Dactyle se résigna alors à avancer à contre-cœur. L’inconnue se tenait près du feu, dans une posture qui se voulait décontractée, et souriante. Trop peut-être. Toujours est-il que son attitude rayonnante contrastait avec la dégaine de blaireau crevé de Dactyle. Qui lorsqu’elle s’avança, se contenta d’un bref coup d’œil dans sa direction. Puis se dirigea vers le cheval en marmonnant, comme si de rien n’était.
- Oui, justement. Vous n’auriez pas dû rester. C’est dangereux la nuit par ici. Ca n’en valait pas la peine, c’est qu’du vieux bois et quelques plantes. Pas la peine de risquer sa vie pour ça.
Elle se contentait d’agir aussi normalement que possible, et de ne pas croiser à nouveau le regard de l’inconnue, qui à l’évidence était beaucoup, mais alors, vraiment beaucoup trop serviable. Une nuit entière passée ici pour un vieux canasson et une charrette de bois ? Mais personne n’aurait jamais eu une idée pareille. Alors, toujours sans la regarder, elle ne contenta de souffler :
- Mais merci.
Aussi courbaturée qu’elle soit, Dactyle se mit en route, remontant la piste vers le camp. Sur le trajet, elle s’interrompit soudainement ,quand une odeur porté par le vent lui parvint. Une image lui revint alors. Celle d’une jeune femme au teint pâle et aux cheveux noirs. Elle avait effectivement croisé quelqu’un hier. Mais à en juger par les traces, cette personne avait survécu. Et si elle était douée d’un minimum de jugeote et d’instinct de survie, elle aurait clairement déjà mis les voiles. Il faudrait être fou pour rester dans la forêt après avoir croisé une bestiole pareille. La lycanthrope n’avait alors pas à s’en inquiéter.
Ou pas.
Dactyle se stoppa net lorsqu’il devint évident que non content d’être restée, l’inconnue n’avait en réalité pas bougé de la nuit. Super. Sur un malentendu, elle ne ferait pas le lien entre elle et la bête de la veille. Si ? Sur un malentendu, si la brune avait été assez stupide pour rester, peut être qu’elle passerait inaperçu ? Quoique les yeux jaunes fatigués, les vêtements partiellement lacérés qui dévoilaient clairement un bras gauche qui n’avait pas grand chose d’humain, pas besoins d’être un fin limier pour faire le lien. Dactyle fulminait, mais enfin quelle foutue idée de rester planté là ! Ne possédait-elle aucun instinct de survie ? Les réflexes ça oui, mais pour la logique de base..
Elle n’avait aucune envie de faire la discussion. Encore moins avec celle qui avait été le témoin de sa détresse passagère. Non, vraiment, aucune envie. A tel point qu’elle commençait à envisager l’idée de l’assommer pour récupérer la charrette et se tirer vite fait.
Là encore, l’inconnue ne lui en laissa nullement l’occasion. Alors qu’elle venait de se retourner en direction de la lycanthrope, prise au dépourvu. . Elle avait dû l’entendre arriver, aucun doute, elle était entraînée. Voilà qui était plus que suspect.
Enfin, en dépit de ses réticences, passer la journée plantée au fin fond de la forêt ne faisait pas partie de ses projets. Dactyle se résigna alors à avancer à contre-cœur. L’inconnue se tenait près du feu, dans une posture qui se voulait décontractée, et souriante. Trop peut-être. Toujours est-il que son attitude rayonnante contrastait avec la dégaine de blaireau crevé de Dactyle. Qui lorsqu’elle s’avança, se contenta d’un bref coup d’œil dans sa direction. Puis se dirigea vers le cheval en marmonnant, comme si de rien n’était.
- Oui, justement. Vous n’auriez pas dû rester. C’est dangereux la nuit par ici. Ca n’en valait pas la peine, c’est qu’du vieux bois et quelques plantes. Pas la peine de risquer sa vie pour ça.
Elle se contentait d’agir aussi normalement que possible, et de ne pas croiser à nouveau le regard de l’inconnue, qui à l’évidence était beaucoup, mais alors, vraiment beaucoup trop serviable. Une nuit entière passée ici pour un vieux canasson et une charrette de bois ? Mais personne n’aurait jamais eu une idée pareille. Alors, toujours sans la regarder, elle ne contenta de souffler :
- Mais merci.
Invité
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C’était une femme qui se présenta devant elle, et elle en fut légèrement soulagée. Elle aurait eu plus de mal a faire face a un homme, qu'il soit agressif ou non. C’était inscrit en elle, elle était toujours plus méfiante et mal a l'aise avec la gente masculine. Peut être qu'un jour ça s'arrangerait. En tout cas, elle n'aurait pas besoin de le travailler aujourd'hui.
- Ne racontez pas d'anerie voyons. Si c'est la, c'est que vous en aviez besoin, je me trompe ?
Son sourire s'élargit légèrement en l'entendant lui dire que c’était dangereux par ici. Oui, effectivement, elle avait remarqué. Et l'une des causes de ce danger forestier etait en train d'approcher, le visage marqué par une nuit difficile. Il n'y avait pas besoin de préciser ce qui etait dangereux.
- En effet, vous avez raison. J'ai même entendue qu'il y a des loup-garou dans le coin. Des vrais lycanthropes, comme dans les livres ! Vous y croyez, vous ?
Elle sauta sur ses pieds, et remit une branche dans le feu, négligemment. Sur un bout de bâton grillait paresseusement de la viande de lapin qu'elle avait acheté la veille durant une de ses étapes. La femme qui approchait avait un gabarit correct, et cette bredouille n'aurait pas l'occasion de les nourrir toute les deux, mais c'etait déjà mieux que rien.
- D'ailleurs, je suis assez folle pour avoir sautée sur le dos de l'un d'entre eux. Je suis certaine que je vais m'en sortir.
Le remerciement fut tout ce dont elle avait besoin pour etre satisfaite d'etre réstée jusqu'au petit matin. Meme sans, en fait, elle aurait etait contente de sa bonne action, mais ca ne rendait le tout que plus agréable encore. Elle n'avait pas remarqué de sac d'affaire pour son interlocutrice. Peut etre qu'elle avait eu pour projet de ne pas rester longtemps dans les bois. Aussi, elle s'approcha d'elle et lui tendit sa gourde.
- Vous devez avoir soif. Et faim, alors ne faite pas la timide et venez vous réchauffer. Peut importe jusqu'à quel point vous êtes solide, tous le monde a besoin de reprendre des forces.
Du moment qu'elle ne lui sautait pas dessus par derrière, tout irait bien. Mais elle aurait pu essayer de la prendre par surprise au lieu de sortir en pleine lumière, alors elle ne s'en faisait pas trop. De son coté, elle songea que cela pouvait être un peu louche de se voir tendre une gourde qui pouvait contenir tout et n'importe quoi, et prit elle même une gorgée au goulot, comme pour montrer qu'il n'y avait aucun danger.
- Vous travaillez dans cette foret ? Ça fait beaucoup de bois et de paille, vous faite ça tous les jours ?
Elle lui fit signe de venir prêt du feu, et s'écarta, pour ne pas l'obliger a rester forcément a coté d'elle. Elle avait assez de connaissance pour savoir le genre de mouvement et de position corporelle qu'elle pouvait faire pour donner confiance a son interlocuteur. Laisser de l'espace, mimer légèrement les mouvements sans que ce soit trop voyant, garder un air ouvert.
- Vous etes de Liberty ? Ce n'est pas loin je crois, c'est la que je me rend justement !
Avoir une créature meurtriere aussi proche d'une ville majeure du continent pouvait etre un peu inquietant, mais cette femme devait avoir l'habitude, elle n'avait pas dix ans et probablement qu'elle avait cette pathologie depuis toujours. Elia n'etait pas trop inquiete.
- Oh, je suis Elia. Je voyage. Enchantée de faire cette belle rencontre.
Nouveau sourire, en gardant bien cette fois d'utiliser la moindre magie. Ca avait eu un effet un peu nefaste, la premiere fois...
- Ne racontez pas d'anerie voyons. Si c'est la, c'est que vous en aviez besoin, je me trompe ?
Son sourire s'élargit légèrement en l'entendant lui dire que c’était dangereux par ici. Oui, effectivement, elle avait remarqué. Et l'une des causes de ce danger forestier etait en train d'approcher, le visage marqué par une nuit difficile. Il n'y avait pas besoin de préciser ce qui etait dangereux.
- En effet, vous avez raison. J'ai même entendue qu'il y a des loup-garou dans le coin. Des vrais lycanthropes, comme dans les livres ! Vous y croyez, vous ?
Elle sauta sur ses pieds, et remit une branche dans le feu, négligemment. Sur un bout de bâton grillait paresseusement de la viande de lapin qu'elle avait acheté la veille durant une de ses étapes. La femme qui approchait avait un gabarit correct, et cette bredouille n'aurait pas l'occasion de les nourrir toute les deux, mais c'etait déjà mieux que rien.
- D'ailleurs, je suis assez folle pour avoir sautée sur le dos de l'un d'entre eux. Je suis certaine que je vais m'en sortir.
Le remerciement fut tout ce dont elle avait besoin pour etre satisfaite d'etre réstée jusqu'au petit matin. Meme sans, en fait, elle aurait etait contente de sa bonne action, mais ca ne rendait le tout que plus agréable encore. Elle n'avait pas remarqué de sac d'affaire pour son interlocutrice. Peut etre qu'elle avait eu pour projet de ne pas rester longtemps dans les bois. Aussi, elle s'approcha d'elle et lui tendit sa gourde.
- Vous devez avoir soif. Et faim, alors ne faite pas la timide et venez vous réchauffer. Peut importe jusqu'à quel point vous êtes solide, tous le monde a besoin de reprendre des forces.
Du moment qu'elle ne lui sautait pas dessus par derrière, tout irait bien. Mais elle aurait pu essayer de la prendre par surprise au lieu de sortir en pleine lumière, alors elle ne s'en faisait pas trop. De son coté, elle songea que cela pouvait être un peu louche de se voir tendre une gourde qui pouvait contenir tout et n'importe quoi, et prit elle même une gorgée au goulot, comme pour montrer qu'il n'y avait aucun danger.
- Vous travaillez dans cette foret ? Ça fait beaucoup de bois et de paille, vous faite ça tous les jours ?
Elle lui fit signe de venir prêt du feu, et s'écarta, pour ne pas l'obliger a rester forcément a coté d'elle. Elle avait assez de connaissance pour savoir le genre de mouvement et de position corporelle qu'elle pouvait faire pour donner confiance a son interlocuteur. Laisser de l'espace, mimer légèrement les mouvements sans que ce soit trop voyant, garder un air ouvert.
- Vous etes de Liberty ? Ce n'est pas loin je crois, c'est la que je me rend justement !
Avoir une créature meurtriere aussi proche d'une ville majeure du continent pouvait etre un peu inquietant, mais cette femme devait avoir l'habitude, elle n'avait pas dix ans et probablement qu'elle avait cette pathologie depuis toujours. Elia n'etait pas trop inquiete.
- Oh, je suis Elia. Je voyage. Enchantée de faire cette belle rencontre.
Nouveau sourire, en gardant bien cette fois d'utiliser la moindre magie. Ca avait eu un effet un peu nefaste, la premiere fois...
Invité
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Si elle tournait toujours le dos à la jeune femme, Dactyle se redressa pourtant d’un coup. Des âneries ? Et puis quoi encore. Se lever et exister était déjà bien assez fatiguant sans qu’elle n’ait en plus à supporter qu’on lui fasse la morale. Cela dit, la Bête, se trouva fort dépourvue face à ce ton mi sympathique mi moralisateur auquel s’ajoutait un aire enjoué plus que perturbant. Surtout dès le matin. Il était évident qu’elle ne manquait pas d’aplomb… ou d’insouciance. Mais pourquoi diable tant d’engouement. Une créature matinale, eurgh, c’était forcément louche.
Enfin, si elle l’ignorait assez longtemps, peut être qu’elle finirait en fin par lui foutre la paix.
Si l’un des avantages de sa conditions, résidait dans le fait de susciter la méfiance du péquenaud moyen, et de le tenir à distance. Il faut croire que c’était parfaitement inefficace avec la jeune brune. Qui non content de pas être effrayé le moins du monde, osait même preuve d’humour.
Non parce que, ça ne pouvait être qu’une blague ? Ou alors elle n’avait toujours pas compris ? Si forcément. Alors qu’elle s’attelait près du feu et lui tournait le dos, Dactyle lui jeta un regard suspicieux en marmonnant.
- Ouahhh. Des loups garous ici. Incroyable.
Inutile de préciser, qu’avec un jeu d’acteur excellent, lorsque le choix de la reconversion professionnelle s’était posé, l’option “ se lancer dans le théâtre” n’avait pas été envisagée une seule seconde. Déjà un peu plus réveillée qu’il y’a quelques minutes. Elle entreprit un inventaire sommaire. Le cheval était toujours là. Accompagné par ce qu’elle devina être la monture de son interlocutrice. Quant à la charrette.. et bien elle se trouvait toujours dans un état aussi lamentable que celui dans lequel elle l’avait laissé. Sur ce tas de biens, au combien précieux, elle vint y ajouter sa cape, enfin un tas de tissus en lambeaux qu’elle balança sur la charrette sans plus de cérémonie. Après tout, elle l’avait déjà croisé au plus mal cette nuit et ça n’avait pas suffit à la faire fuir alors bras maudit ou pas elle n’était plus à ça près.
- Et vous trouvez ça malin ? ça aurait pu très mal finir.
Lorsqu’elle se retourna enfin vers elle, Dactyle fût une nouvelle fois surprise par la proximité de cette dernière et la gourde qu’elle lui tendait. Son regard jaune inquisiteur passa de la gourde, à la jeune femme, qui en prit une gorgée. L'ex limier se crispa nerveusement, était elle vraiment si prévisible. Peut être. Prévoyante par contre ça pas vraiment… puisqu’elle était effectivement partie sans le moindre vivre. Elle avait pourtant prévu de refuser l’offre mais, sur la base que quel argument ça… “j’ai pas besoins d’eau pour vivre”, faux. “, “J’ai pas faim “, encore plus faux. Elle se contenta d’un soupire vaguement agacée, avant de se résigner à accepter l’offre. . Elle bu cependant le stricte minimum. Il n’était pas question de consommer plus que nécessaire les provisions de la voyageuse. Et si ça fierté en avait pris un coup supplémentaire, ça lui coutait encore plus de l’admettre. Mais après quelques gorgées d’eau, elle se sentait déjà un peu mieux.
Elle attrapa quelques bûches sèches de sa cargaison, pour alimenter le feu à son [tour. Au](http://tour.Au) village, il n’étaient pas à deux bûches près. Puis de toutes façons, c’est elle qui les avait coupé.
- Non. Pas vraiment. Il y’a un village au dessus, dans les hauteurs.
Elle resta un moment à la toiser les bras croisés. Pas encore sûre de si elle voulait rester et en savoir plus sur cette mystérieuse voyageuse un peu trop enthousiaste, ou se barrer et profiter du peu de tranquillité qu’il lui restait. Il était rare de rencontrer de nouvelle tête dans le coin. et la plupart des péquenauds du village l’évitaient autant que possible. Ce qui élevait le potentiel de discussion à …. pas grand chose. Et si elle ne saisissait pas l’occasion, elle pouvait presque entendre râler une certaine personne, qui ne manquait pas de la charrier sur son manque de sociabilité.
- Il n’y a pas que les lycanthropes dont il faut se méfier. En fait, Pour être clair, je ne suis pas la pire chose que vous puissiez croiser par ici. Et de loin. Alors évitez de vous balader seule dans le coin . Même si vous semblez plus que capable de vous débrouiller…. Y’a tout un tas de saletés qui trainent ici depuis la guerre.
Et comme pour appuyer son propos elle laissa son regard jaune balayer les sous bois. Alors qu’elle s’asseyait à une distance raisonnable. Même dans les faits, elles ne craignaient plus grand chose, de jour, mieux valait rester sur ses gardes.
- Oui. on peut dire ça.
Inutile d’être devin pour comprendre qu’elle ne portait pas la ville dans son cœur. Mais encore aujourd'hui elle était capable d'y aller les yeux fermés. D'ailleurs, il lui faudrait peut être un retourner bientôt.
- Non, ce n’est pas très loin, en effet. Mais la route est escarpée. Vous connaissez le chemin ?
Elle répondit à l’attitude joviale d’Elia avec ce qui se rapprochait le plus d’un sourire, pas vraiment sûre de savoir ce qu’elle qualifiait de “Belle rencontre”. Si çà c’était une belle rencontre, alors elle ne voulait pas imaginer ce qu’elle avait pu croiser avant..
- Dactyle. Je travaille au village un peu plus loin.
Il était évident qu’elle n’avait pas grand chose du villageois lambda. A commencer par un patois incompréhensible caractéristique du coin. Mais passons, cette Elia semblait également être plus qu’une simple voyageuse.
- He bien, Elia, je serait curieuse de savoir d’où vous venez et ce que vous avez croisé avant d’atterrir ici ..
Enfin, si elle l’ignorait assez longtemps, peut être qu’elle finirait en fin par lui foutre la paix.
Si l’un des avantages de sa conditions, résidait dans le fait de susciter la méfiance du péquenaud moyen, et de le tenir à distance. Il faut croire que c’était parfaitement inefficace avec la jeune brune. Qui non content de pas être effrayé le moins du monde, osait même preuve d’humour.
Non parce que, ça ne pouvait être qu’une blague ? Ou alors elle n’avait toujours pas compris ? Si forcément. Alors qu’elle s’attelait près du feu et lui tournait le dos, Dactyle lui jeta un regard suspicieux en marmonnant.
- Ouahhh. Des loups garous ici. Incroyable.
Inutile de préciser, qu’avec un jeu d’acteur excellent, lorsque le choix de la reconversion professionnelle s’était posé, l’option “ se lancer dans le théâtre” n’avait pas été envisagée une seule seconde. Déjà un peu plus réveillée qu’il y’a quelques minutes. Elle entreprit un inventaire sommaire. Le cheval était toujours là. Accompagné par ce qu’elle devina être la monture de son interlocutrice. Quant à la charrette.. et bien elle se trouvait toujours dans un état aussi lamentable que celui dans lequel elle l’avait laissé. Sur ce tas de biens, au combien précieux, elle vint y ajouter sa cape, enfin un tas de tissus en lambeaux qu’elle balança sur la charrette sans plus de cérémonie. Après tout, elle l’avait déjà croisé au plus mal cette nuit et ça n’avait pas suffit à la faire fuir alors bras maudit ou pas elle n’était plus à ça près.
- Et vous trouvez ça malin ? ça aurait pu très mal finir.
Lorsqu’elle se retourna enfin vers elle, Dactyle fût une nouvelle fois surprise par la proximité de cette dernière et la gourde qu’elle lui tendait. Son regard jaune inquisiteur passa de la gourde, à la jeune femme, qui en prit une gorgée. L'ex limier se crispa nerveusement, était elle vraiment si prévisible. Peut être. Prévoyante par contre ça pas vraiment… puisqu’elle était effectivement partie sans le moindre vivre. Elle avait pourtant prévu de refuser l’offre mais, sur la base que quel argument ça… “j’ai pas besoins d’eau pour vivre”, faux. “, “J’ai pas faim “, encore plus faux. Elle se contenta d’un soupire vaguement agacée, avant de se résigner à accepter l’offre. . Elle bu cependant le stricte minimum. Il n’était pas question de consommer plus que nécessaire les provisions de la voyageuse. Et si ça fierté en avait pris un coup supplémentaire, ça lui coutait encore plus de l’admettre. Mais après quelques gorgées d’eau, elle se sentait déjà un peu mieux.
Elle attrapa quelques bûches sèches de sa cargaison, pour alimenter le feu à son [tour. Au](http://tour.Au) village, il n’étaient pas à deux bûches près. Puis de toutes façons, c’est elle qui les avait coupé.
- Non. Pas vraiment. Il y’a un village au dessus, dans les hauteurs.
Elle resta un moment à la toiser les bras croisés. Pas encore sûre de si elle voulait rester et en savoir plus sur cette mystérieuse voyageuse un peu trop enthousiaste, ou se barrer et profiter du peu de tranquillité qu’il lui restait. Il était rare de rencontrer de nouvelle tête dans le coin. et la plupart des péquenauds du village l’évitaient autant que possible. Ce qui élevait le potentiel de discussion à …. pas grand chose. Et si elle ne saisissait pas l’occasion, elle pouvait presque entendre râler une certaine personne, qui ne manquait pas de la charrier sur son manque de sociabilité.
- Il n’y a pas que les lycanthropes dont il faut se méfier. En fait, Pour être clair, je ne suis pas la pire chose que vous puissiez croiser par ici. Et de loin. Alors évitez de vous balader seule dans le coin . Même si vous semblez plus que capable de vous débrouiller…. Y’a tout un tas de saletés qui trainent ici depuis la guerre.
Et comme pour appuyer son propos elle laissa son regard jaune balayer les sous bois. Alors qu’elle s’asseyait à une distance raisonnable. Même dans les faits, elles ne craignaient plus grand chose, de jour, mieux valait rester sur ses gardes.
- Oui. on peut dire ça.
Inutile d’être devin pour comprendre qu’elle ne portait pas la ville dans son cœur. Mais encore aujourd'hui elle était capable d'y aller les yeux fermés. D'ailleurs, il lui faudrait peut être un retourner bientôt.
- Non, ce n’est pas très loin, en effet. Mais la route est escarpée. Vous connaissez le chemin ?
Elle répondit à l’attitude joviale d’Elia avec ce qui se rapprochait le plus d’un sourire, pas vraiment sûre de savoir ce qu’elle qualifiait de “Belle rencontre”. Si çà c’était une belle rencontre, alors elle ne voulait pas imaginer ce qu’elle avait pu croiser avant..
- Dactyle. Je travaille au village un peu plus loin.
Il était évident qu’elle n’avait pas grand chose du villageois lambda. A commencer par un patois incompréhensible caractéristique du coin. Mais passons, cette Elia semblait également être plus qu’une simple voyageuse.
- He bien, Elia, je serait curieuse de savoir d’où vous venez et ce que vous avez croisé avant d’atterrir ici ..
Invité
Invité
Son sourire s'élargit en l'entendant ainsi ironiser a son tour de la situation. Au moins elle avait un peu d'humour, c’était plutôt chouette. Encore un peu et elle aurait cru que la femme était tellement froide que son visage était devenu inexpressif. Elle était agacée par la présence d'Elia, mais ce n’était pas vraiment sa faute non plus ! Elle ne pouvait pas savoir a l'avance qu'elle allait tomber sur un lycanthrope énervée. Une fois bien présente, elle n'avait pas pu s’empêcher de rester.
Elle apprit ainsi qu'il y avait de plus petits villages dans les environs, dont certains ne devaient même pas être notifié sur la carte. Quelques dizaines d'habitants, des paria des grandes villes, des solitaires. Ou alors a l'inverse, des réfugiés Reikois ayant traversés la frontière et le désert pour s'éloigner du nouveau régime. Elle ne pouvait pas leur en vouloir.
- Cessez donc de râler un peu, je vais bien, et vous semblez en bonne santé aussi, alors ne songeons pas au pire, et continuons avec le meilleur, notre rencontre !
Elle retomba assise devant le feu, sur la petite bûche de bois qui s'y trouvait, et qui lui servait de siège. Elle allait avoir sa tunique verdit par la mousse, mais elle s'en moquait bien. Elle écouta attentivement, comme a l'école, l'entendre la mettre en garde contre les pires créatures que l'on pouvait rencontrer dans la foret.
Elle n'etait pas totalement convaincue que les lycanthropes n'etait pas le pire possible. Elle voyait difficilement plus dangereux que la boule de muscles ayant essayé de lui trancher le corps en deux quelques heures plus tot. Mais peut etre aprés ttout, elle ne venait pas d'ici, n’était pas une experte. Aussi, elle hocha gentiment la tete pour acquiescer, faisant mine d'avoir compris la leçon.
- Je connais le chemin de la carte, mais je n'y suis jamais allée, si c'est ça que vous voulez savoir. Enfin, je vais bien trouver. Une grande ville comme Liberty ca doit se voir, non ?
Elle hocha la tete en apprenant le nom de son homologue féminin. Dactyle. Pas banal comme nom. Aussi peu banal qu'elle au final. Une femme loup garou travaillant dans la foret, probablement en retrait du monde dans un but précis, comme protéger les autres d'elle même, ou autre. Elle n'allait cependant pas la déranger avec des questions sur sa provenance. En revanche, Dactyle, elle, ne s'en priva pas.
- D'ou je viens ? De cette direction.
Elle désigna l'ouest...avant de sourire, pour bien signifier que c’était une blague. Elle avait sa couverture initiale de prete en tout circonstance, de toute manière, mais n'avait pas songé a ce qu'elle ai a l'utiliser aussi tot. En plus elle avait utiliser son vrai prénom, alors ça pouvait être problématique de jongler avec les identités. Aussi, elle improvisa :
- Je suis Reikoise. J'ai traversée le désert pour m'éloigner un peu. Il y fait trop chaud et l’atmosphère y est lourde. Vous connaissez Ikusa ? J’étais marchande la bas.
Elle n’était ainsi pas vraiment éloignée de la réalité. Elle avait été marchande a une époque. Esclave vendeuse de fruits dans les ruelles basanées par la chaleur. Depuis, elle avait bien changé, et etait désormais bien loin en terme de secteur d'activité. Mais finalement, l'important pour elle, aujourd'hui, était d'etre un vrai couteau suisse.
- Mais bon, je me suis dis que l'aventure n'allait pas attendre toute ma vie. Une petite visite de la glorieuse Republique, en commençant par Liberty, litérralement les portes de cette démocratie. Je compte m'y installer quelques temps. Il faut de l'argent pour vivre, et quand j'aurais tous visité, je partirais. Oh, l'académie m'interesse aussi, on en parle dans le monde entier aprés tout.
L'avantage c'etait qu'elle etait bavarde et faisait aisément la conversation. Mais son interlocutrice n'avait pas eu l'air de ne pas vouloir parler, également. En grignotant un bout de viande séché qui restait, et en jetant un œil discret vers les buissons les plus proche, restant quand meme sur le qui vive.
- Donc vous, vous coupez du bois et ramassez des branches dans un petit village paumé ? Vous avez le regard aiguisé pourtant, je pensais que vous etiez un truc du genre...une grande guerrière célèbre, ou bien une dangereuse criminelle en fuite. Ou bien les deux. Ahah. Ne répondez pas si vous étes obligée de me tuer ensuite.
Elle sourit de nouveau, de sa moue mignonne habituelle.
Elle apprit ainsi qu'il y avait de plus petits villages dans les environs, dont certains ne devaient même pas être notifié sur la carte. Quelques dizaines d'habitants, des paria des grandes villes, des solitaires. Ou alors a l'inverse, des réfugiés Reikois ayant traversés la frontière et le désert pour s'éloigner du nouveau régime. Elle ne pouvait pas leur en vouloir.
- Cessez donc de râler un peu, je vais bien, et vous semblez en bonne santé aussi, alors ne songeons pas au pire, et continuons avec le meilleur, notre rencontre !
Elle retomba assise devant le feu, sur la petite bûche de bois qui s'y trouvait, et qui lui servait de siège. Elle allait avoir sa tunique verdit par la mousse, mais elle s'en moquait bien. Elle écouta attentivement, comme a l'école, l'entendre la mettre en garde contre les pires créatures que l'on pouvait rencontrer dans la foret.
Elle n'etait pas totalement convaincue que les lycanthropes n'etait pas le pire possible. Elle voyait difficilement plus dangereux que la boule de muscles ayant essayé de lui trancher le corps en deux quelques heures plus tot. Mais peut etre aprés ttout, elle ne venait pas d'ici, n’était pas une experte. Aussi, elle hocha gentiment la tete pour acquiescer, faisant mine d'avoir compris la leçon.
- Je connais le chemin de la carte, mais je n'y suis jamais allée, si c'est ça que vous voulez savoir. Enfin, je vais bien trouver. Une grande ville comme Liberty ca doit se voir, non ?
Elle hocha la tete en apprenant le nom de son homologue féminin. Dactyle. Pas banal comme nom. Aussi peu banal qu'elle au final. Une femme loup garou travaillant dans la foret, probablement en retrait du monde dans un but précis, comme protéger les autres d'elle même, ou autre. Elle n'allait cependant pas la déranger avec des questions sur sa provenance. En revanche, Dactyle, elle, ne s'en priva pas.
- D'ou je viens ? De cette direction.
Elle désigna l'ouest...avant de sourire, pour bien signifier que c’était une blague. Elle avait sa couverture initiale de prete en tout circonstance, de toute manière, mais n'avait pas songé a ce qu'elle ai a l'utiliser aussi tot. En plus elle avait utiliser son vrai prénom, alors ça pouvait être problématique de jongler avec les identités. Aussi, elle improvisa :
- Je suis Reikoise. J'ai traversée le désert pour m'éloigner un peu. Il y fait trop chaud et l’atmosphère y est lourde. Vous connaissez Ikusa ? J’étais marchande la bas.
Elle n’était ainsi pas vraiment éloignée de la réalité. Elle avait été marchande a une époque. Esclave vendeuse de fruits dans les ruelles basanées par la chaleur. Depuis, elle avait bien changé, et etait désormais bien loin en terme de secteur d'activité. Mais finalement, l'important pour elle, aujourd'hui, était d'etre un vrai couteau suisse.
- Mais bon, je me suis dis que l'aventure n'allait pas attendre toute ma vie. Une petite visite de la glorieuse Republique, en commençant par Liberty, litérralement les portes de cette démocratie. Je compte m'y installer quelques temps. Il faut de l'argent pour vivre, et quand j'aurais tous visité, je partirais. Oh, l'académie m'interesse aussi, on en parle dans le monde entier aprés tout.
L'avantage c'etait qu'elle etait bavarde et faisait aisément la conversation. Mais son interlocutrice n'avait pas eu l'air de ne pas vouloir parler, également. En grignotant un bout de viande séché qui restait, et en jetant un œil discret vers les buissons les plus proche, restant quand meme sur le qui vive.
- Donc vous, vous coupez du bois et ramassez des branches dans un petit village paumé ? Vous avez le regard aiguisé pourtant, je pensais que vous etiez un truc du genre...une grande guerrière célèbre, ou bien une dangereuse criminelle en fuite. Ou bien les deux. Ahah. Ne répondez pas si vous étes obligée de me tuer ensuite.
Elle sourit de nouveau, de sa moue mignonne habituelle.
Invité
Invité
Arrêter de râler ? et puis quoi encore.
La jeune voyageuse débordait de tant d’optimisme que s’en était presque flippant. Et plus que déstabilisant. D’un côté, heureusement qu’elle semblait plutôt encline à la discussion, tant Dactyle peinait à se souvenir de la marche à suivre. Comment on tenait une conversation déjà ? Poser des questions bateau, y répondre en retour, ne pas fixer trop longtemps. Mais, ne pas trop détourner le regard non plus. Les bases lui revenaient difficilement, et ses questions avaient un petit air d’interrogatoire du Razkaal. Probablement une déformation professionnelle … quoique, le tact et la subtilité lui avaient toujours fait défaut. Le second degré aussi, visiblement, tant elle mit de temps à comprendre la plaisanterie d’Elia. Elle laissa son regard sceptique, allant de son visage innocent à son bras, une fois, deux fois. Avant d’enfin saisir la blague. Il faut croire qu’elle n’était peut-être pas si bien réveillée que ça. Ou que la campagne commençait sérieusement à lui monter à la tête. Si elle restait trop longtemps elle finirait peut être aussi ramollie du bulbe que les péquenauds du coin.
- Difficile de la rater en effet. Une fois sortie des petits chemins vous devriez retomber sur la grande route, de là, y’a plus qu’à…. avancer.
Des paroles .. très sages. Et en même temps, ce qu’Elia venait de décrire était l’exacte définition d’un désert. Chaud et lourd, oui, pour une étendue de sable de plusieurs milliers de kilomètres balayés par le vent et tannés par le soleil ça faisait plutôt sens. La suite en revanche était plutôt intrigante et lui fit lever un sourcil.
- Et bien vous avez de bon réflexes, pour une marchande.
L’ex Limier doutait que la jeune femme ait survécu jusqu’en République et à leur rencontre de la veille grâce à ses compétences de marchande. Ou alors les ruelles du Reike étaient encore plus agitées que ce qu’on racontait à leur sujet. Étrange, mais après tout, ça ne la regardait pas. Dactyle n’avait jamais mis les pieds au Reike. D’ailleurs l’aventure et le goût du voyage, ça ne l’avait jamais attiré plus que ça. Et si d’aventure elle se laissait tenter, ses possibilités étaient à présent grandement limitées. Rowena lui avait bien proposé de l’aide, mais elle avait refusé. Et maintenant il lui faudrait trouver sa solution toute seule. Enfin surtout une bonne raison , un objectif assez puissant pour la forcer à s’extirper de ce trou paumé. Elle laissa échapper un rire cynique devant l’admiration d’Elia envers la République. Il est vrai que Liberty avait une certaine réputation. Dactyle, qui y avait grandi, et pas dans les meilleurs quartiers, n’était pas vraiment le meilleur guide.
- Ah ! Oui, ça il en faut de l’argent à Liberty. Enfin vous devriez pas avoir de mal à trouver de quoi vous occuper, surtout si vous vous rendez à l’Académie. Vous y trouverez certainement …. a peu près tout en fait, quoi que vous cherchiez.
Elle hocha vaguement les épaules pour conclure cette brève description. Décidément, elle pouvait également rayer ” guide touristique ” de la liste de ses possibilités de reconversion. Enfin, au moins, elle n’avait pas à aborder le sujet de la veille. C’était pas si mal. Elle faisait distraitement rouler une brindille entre ses griffes, et s’interrompit immédiatement à l’interrogation de la voyageuse. Elle arqua un sourcil dubitatif dans sa direction, avant d’éjecter la brindille dans les flammes, d’un air grave. Alors qu’un rictus amusé vint étirer ses lèvres.
- Non, je suis Présidente de la République, et ramasser du bois c’est mon hobbit.
Ses prunelles jaunes restèrent un instant fixés sur la jeune femme, alors que son ton égale et sa flegme rendait le tout encore plus absurde. Mais ça avait au moins le mérite de détourner l’attention.
Mi-guerrière, mi-criminelle en fuite hein, c'était ridicule. Rien n’était vraiment vrai, ni tout à fait faux. En même temps, les survivants des Spectres se comptaient sur les doigts de la mains. Qu’est ce qu’elle était et pourquoi elle était là, en voilà de bonnes questions. Pour la réponse en revanche …Un limier du Razkaal ? Plus vraiment. Un vétéran de sancta ? oui et après ? Une criminelle ? peut-être un peu. Actuellement, disons plutôt bergère par intérim. Ce qui était, au vu de la situation, le comble du ridicule.
- Non, je ne suis pas “ramasse bois professionnel" si c’est la question. Je travaille pour les bergers du coin. En attendant de trouver mieux à faire.
Pour l’heure, aucune des deux femmes autour du feu ne semblait être ce qu’elles prétendaient, une collectrice de bouts de bois, ou une marchande aventurière.
La jeune voyageuse débordait de tant d’optimisme que s’en était presque flippant. Et plus que déstabilisant. D’un côté, heureusement qu’elle semblait plutôt encline à la discussion, tant Dactyle peinait à se souvenir de la marche à suivre. Comment on tenait une conversation déjà ? Poser des questions bateau, y répondre en retour, ne pas fixer trop longtemps. Mais, ne pas trop détourner le regard non plus. Les bases lui revenaient difficilement, et ses questions avaient un petit air d’interrogatoire du Razkaal. Probablement une déformation professionnelle … quoique, le tact et la subtilité lui avaient toujours fait défaut. Le second degré aussi, visiblement, tant elle mit de temps à comprendre la plaisanterie d’Elia. Elle laissa son regard sceptique, allant de son visage innocent à son bras, une fois, deux fois. Avant d’enfin saisir la blague. Il faut croire qu’elle n’était peut-être pas si bien réveillée que ça. Ou que la campagne commençait sérieusement à lui monter à la tête. Si elle restait trop longtemps elle finirait peut être aussi ramollie du bulbe que les péquenauds du coin.
- Difficile de la rater en effet. Une fois sortie des petits chemins vous devriez retomber sur la grande route, de là, y’a plus qu’à…. avancer.
Des paroles .. très sages. Et en même temps, ce qu’Elia venait de décrire était l’exacte définition d’un désert. Chaud et lourd, oui, pour une étendue de sable de plusieurs milliers de kilomètres balayés par le vent et tannés par le soleil ça faisait plutôt sens. La suite en revanche était plutôt intrigante et lui fit lever un sourcil.
- Et bien vous avez de bon réflexes, pour une marchande.
L’ex Limier doutait que la jeune femme ait survécu jusqu’en République et à leur rencontre de la veille grâce à ses compétences de marchande. Ou alors les ruelles du Reike étaient encore plus agitées que ce qu’on racontait à leur sujet. Étrange, mais après tout, ça ne la regardait pas. Dactyle n’avait jamais mis les pieds au Reike. D’ailleurs l’aventure et le goût du voyage, ça ne l’avait jamais attiré plus que ça. Et si d’aventure elle se laissait tenter, ses possibilités étaient à présent grandement limitées. Rowena lui avait bien proposé de l’aide, mais elle avait refusé. Et maintenant il lui faudrait trouver sa solution toute seule. Enfin surtout une bonne raison , un objectif assez puissant pour la forcer à s’extirper de ce trou paumé. Elle laissa échapper un rire cynique devant l’admiration d’Elia envers la République. Il est vrai que Liberty avait une certaine réputation. Dactyle, qui y avait grandi, et pas dans les meilleurs quartiers, n’était pas vraiment le meilleur guide.
- Ah ! Oui, ça il en faut de l’argent à Liberty. Enfin vous devriez pas avoir de mal à trouver de quoi vous occuper, surtout si vous vous rendez à l’Académie. Vous y trouverez certainement …. a peu près tout en fait, quoi que vous cherchiez.
Elle hocha vaguement les épaules pour conclure cette brève description. Décidément, elle pouvait également rayer ” guide touristique ” de la liste de ses possibilités de reconversion. Enfin, au moins, elle n’avait pas à aborder le sujet de la veille. C’était pas si mal. Elle faisait distraitement rouler une brindille entre ses griffes, et s’interrompit immédiatement à l’interrogation de la voyageuse. Elle arqua un sourcil dubitatif dans sa direction, avant d’éjecter la brindille dans les flammes, d’un air grave. Alors qu’un rictus amusé vint étirer ses lèvres.
- Non, je suis Présidente de la République, et ramasser du bois c’est mon hobbit.
Ses prunelles jaunes restèrent un instant fixés sur la jeune femme, alors que son ton égale et sa flegme rendait le tout encore plus absurde. Mais ça avait au moins le mérite de détourner l’attention.
Mi-guerrière, mi-criminelle en fuite hein, c'était ridicule. Rien n’était vraiment vrai, ni tout à fait faux. En même temps, les survivants des Spectres se comptaient sur les doigts de la mains. Qu’est ce qu’elle était et pourquoi elle était là, en voilà de bonnes questions. Pour la réponse en revanche …Un limier du Razkaal ? Plus vraiment. Un vétéran de sancta ? oui et après ? Une criminelle ? peut-être un peu. Actuellement, disons plutôt bergère par intérim. Ce qui était, au vu de la situation, le comble du ridicule.
- Non, je ne suis pas “ramasse bois professionnel" si c’est la question. Je travaille pour les bergers du coin. En attendant de trouver mieux à faire.
Pour l’heure, aucune des deux femmes autour du feu ne semblait être ce qu’elles prétendaient, une collectrice de bouts de bois, ou une marchande aventurière.
Invité
Invité
Son sourire s'élargit légèrement. De bons réflexes, oui. Normal pour une jeune femme seule qui partait braver la route et les dangers non ? Cela n'aurait il pas été un peu suicidaire autrement, avec son physique et son allure, de s'échapper seule de la chaleur du désert ? Il fallait bien etre capable de se défendre, non ?
- Oh, j'ai juste l'habitude de faire une séance d’étirement après m’être levé le matin, ca me permet d'avoir une certaine...souplesse.
Ce n’était pas un mensonge ! Elle s'étirait tous les matins...après une multitude d'autres exercices, en fonction des jours...étirement, cardio, musculation au poids de corps, apprentissages des armes, entraînement cérébrale pour réagir le plus efficacement possible....il y en avait pour tous les goûts, et sans doute que son interlocutrice, en disant ça, avait deviner en voyant sa façon de bouger, c’était qu'elle devait avoir quelques notions...a moins qu'elle n'ai dit ça par hasard.
- C'est un peu le rêve Républicain en fait. Au Reike, on est rarement mendiant, mais rarement riche non plus. J'avais l'impression qu'en venant ici, j'aurais plus d'opportunités....je l’espère en tout cas. C'est un nouveau départ.
Comme tous ce qu'elle disait, c’était vraiment une reprise. Sa première mission, un vrai changement de vie, loin de son train train d’entraînement enfermé dans sa tour d'Ikusa. Elle allait vivre la vraie vie des gens, maintenant, sur le terrain. Elle était stressée, mais un peu impatiente.
Elle éclata de rire a la blague de sa camarade de petit déjeuné. De son gloussement enjouée et clair, se perdant vers le soleil levant. Elia était plutôt bon public, et visiblement, même si la blague n’était pas particulièrement hilarante, ça suffisait a la mettre en joie. Au moins elle n’était pas trop sérieuse, elle aurait eu du mal si l'autre était restée renfrognée tout du long. Au moins il y avait un petit progrès.
- C'est pour protéger les gens que vous vous isolez ainsi ?
Elle retrouva son sérieux et la dévisagea tranquillement. Dactyle disait la vérité. Elia sentait facilement les mensonges, et ce n'en etait pas un. Elle était vraiment employée par les gens du coin. Mais la Reikoise avait l'impression qu'elle perdait un peu son temps. Qu'elle avait des talents autres, plus de potentiel que rester seule, ainsi, dans les bois.
- On ne se connaît pas, je ne veux pas vous juger....mais en même temps, c'est peut être parce que cela vient d'une inconnue que vous écouterez peut être ?
Elle songea a sa période, en esclavage, dans sa jeunesse, ou la solitude etait un fardeau aussi lourd que tous le reste de ses journées réunis. L'homme était un animal social, fait pour vivre dans un minimum de groupe. Et pas vivre seule ainsi dans la foret. La solitude n'apportait que des tourments, puis la folie, et enfin, la mort.
- Vous vous faite passer pour une méchante, mais moi je trouve que vous etes très sympathique, a discuter comme ça. Vous devriez passer du temps avec plus de gens.
Elle se pencha en avant et tendit la main vers le visage de la louve. Elle le fit doucement, montrant bien qu'elle ne lui voulait aucun mal. Et si l'ancienne employée du Razkal la laissée faire, elle viendrait juste une petite caresse du dos de la main sur sa pommette, chauffée par les flammes se reflétant dans ses yeux.
- Vos traits sont tirés par la colère et la solitude. Mais votre cœur et votre ame sont capables de bien mieux que ça, vous savez ? Nous avons tous un potentiel, quel qu'il soit. Il ne faut pas s'enfermer dans nos echecs, mais plutot s'ouvrir sur nos possibilités.
Elle ramena sa main et retomba a sa place initiale, souriant plus doucement, les yeux dans le feu.
- Je suis sur que vos possibilités vont au dela de ramasser du bois dans la foret.
- Oh, j'ai juste l'habitude de faire une séance d’étirement après m’être levé le matin, ca me permet d'avoir une certaine...souplesse.
Ce n’était pas un mensonge ! Elle s'étirait tous les matins...après une multitude d'autres exercices, en fonction des jours...étirement, cardio, musculation au poids de corps, apprentissages des armes, entraînement cérébrale pour réagir le plus efficacement possible....il y en avait pour tous les goûts, et sans doute que son interlocutrice, en disant ça, avait deviner en voyant sa façon de bouger, c’était qu'elle devait avoir quelques notions...a moins qu'elle n'ai dit ça par hasard.
- C'est un peu le rêve Républicain en fait. Au Reike, on est rarement mendiant, mais rarement riche non plus. J'avais l'impression qu'en venant ici, j'aurais plus d'opportunités....je l’espère en tout cas. C'est un nouveau départ.
Comme tous ce qu'elle disait, c’était vraiment une reprise. Sa première mission, un vrai changement de vie, loin de son train train d’entraînement enfermé dans sa tour d'Ikusa. Elle allait vivre la vraie vie des gens, maintenant, sur le terrain. Elle était stressée, mais un peu impatiente.
Elle éclata de rire a la blague de sa camarade de petit déjeuné. De son gloussement enjouée et clair, se perdant vers le soleil levant. Elia était plutôt bon public, et visiblement, même si la blague n’était pas particulièrement hilarante, ça suffisait a la mettre en joie. Au moins elle n’était pas trop sérieuse, elle aurait eu du mal si l'autre était restée renfrognée tout du long. Au moins il y avait un petit progrès.
- C'est pour protéger les gens que vous vous isolez ainsi ?
Elle retrouva son sérieux et la dévisagea tranquillement. Dactyle disait la vérité. Elia sentait facilement les mensonges, et ce n'en etait pas un. Elle était vraiment employée par les gens du coin. Mais la Reikoise avait l'impression qu'elle perdait un peu son temps. Qu'elle avait des talents autres, plus de potentiel que rester seule, ainsi, dans les bois.
- On ne se connaît pas, je ne veux pas vous juger....mais en même temps, c'est peut être parce que cela vient d'une inconnue que vous écouterez peut être ?
Elle songea a sa période, en esclavage, dans sa jeunesse, ou la solitude etait un fardeau aussi lourd que tous le reste de ses journées réunis. L'homme était un animal social, fait pour vivre dans un minimum de groupe. Et pas vivre seule ainsi dans la foret. La solitude n'apportait que des tourments, puis la folie, et enfin, la mort.
- Vous vous faite passer pour une méchante, mais moi je trouve que vous etes très sympathique, a discuter comme ça. Vous devriez passer du temps avec plus de gens.
Elle se pencha en avant et tendit la main vers le visage de la louve. Elle le fit doucement, montrant bien qu'elle ne lui voulait aucun mal. Et si l'ancienne employée du Razkal la laissée faire, elle viendrait juste une petite caresse du dos de la main sur sa pommette, chauffée par les flammes se reflétant dans ses yeux.
- Vos traits sont tirés par la colère et la solitude. Mais votre cœur et votre ame sont capables de bien mieux que ça, vous savez ? Nous avons tous un potentiel, quel qu'il soit. Il ne faut pas s'enfermer dans nos echecs, mais plutot s'ouvrir sur nos possibilités.
Elle ramena sa main et retomba a sa place initiale, souriant plus doucement, les yeux dans le feu.
- Je suis sur que vos possibilités vont au dela de ramasser du bois dans la foret.
Invité
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Les étirements oui oui. Pour sûr.
Un petit étirement le matin face au soleil ça fait des miracles. Et Hop, vous survivez à n’importe quelle attaque surprise de loup garou. M’enfin peut être, qui sait. On lui avait souvent répété de ne pas négliger les étirements après l'entraînement, mais enfin quand même. Dactyle doutait que ce soit suffisant. Au moins, il devait bien y avoir une part de vérité là- dedans. Et Pour ce qui était du rêve républicain, elle n’aurait qu’à vendre son incroyable programme d’étirements matinaux. Aucun doute qu'elle rencontrerai un franc succès.
Un sourire amusé s'attarda un instant sur son visage fatigué. Le premier depuis longtemps. Au moins sa compagnie, bien qu'imprévue, s'avérait divertissante. Plus que celle des vieux burrus du coin qui ne parlaient que récolte, météo et potins du coin. Pour ce qui est du peu de conversion, l'ex limier ne dénotait pas.
La reikoise en revanche, semblait pleines de rêves, d'espoirs et d'ambitions. Une petite bulle pétillante au milieu d'un étang calme à en mourir. Un peu trop naïve peut-être, en avait hâtivement conlut Dactyle. Dont le sens de l'observation, depuis son retour avait été salement entamé par l'indifférence.
Et si espoirs et ambitions faisaient rarement long feu par ici. Elle se retint d'ajouter quoi que ce soit à ce sujet.
Et se contenta d'acquiescer d'un air entendu. Le rêve républicain ? Pourquoi pas après tout ça ne la regardait pas. Elle n'avait qu'à " profiter de l'instant" . Mais .. qui disait ça déjà ?
Eh quoi. Dactyle s'était visiblement tendue
son habituel regard désabusé remplacé par deux grands yeux ronds, l'espace de quelques secondes. Et pourtant, il en fallait pour briser impassible expressions de désenchantement perpétuel. Mais Elia avait réussi. Alors qu'elle s'était un peu détendue, pensant avoir esquivé le sujet avec succès. La voilà qui débarque avec sa subtilité qu'on croirait tout droit sortis des pires clichés Reikois. A présent, elle la dévisageait avec le plus grand des calme. Pour Dactyle en revanche, la question lui fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac.
-eh, non je -
Ne sachant comment réagir, elle se contenta de la dévisager, interdite.
Bordel, elle ne lui devait aucune putain d'explications. Ni à elle, ni à personne d'ailleurs. Bon, oui, elle avait faillit lui arracher la tête. C'était un détail, elle ne la connaissait pas, point final. Et pourtant, elle était bien la seule à lui avoir posé la question.
Pourquoi, pourquoi... si elle était honnête avec elle-même, et elle l’était rarement. venir se perdre dans cette montagne, ce n’était tant pour les gens que pour elle même, en fait. La nuit..personne n’avait à voir ça, quoi qu’il puisse se passer d'ailleurs. Et elle ne voulait voir personne. Point final.
Dactyle tentait de maintenir une posture relativement naturelle, même s'il était évident qu'elle était sur la défensive. Son expression avait retrouvé sa flegme habituelle, les bras croisés sur la poitrine. Mais son index gauche ne pouvait s'empêcher de tapoter nerveusement son coude. Cependant, elle laissa la voyageuse poursuivre. Enfin, marchande, voyageuse et psy aussi visiblement.
Tssss passer du temps avec plus de gens, pourquoi faire. Et puis quoi encore ? S'amuser aussi ? Prendre du bon temps temps qu'on y est ? Alors même que tout pouvait s'effondrer du jour au lendemain. Sans un signe, sans un avertissement.
Tout l'inverse de ce qu'Elia fit, en approchant doucement sa main du visage de la lycanthrope. Qui ne réagit que tardivement, essayant de comprendre ce que la reikoise essayait de faire. Elle ne broncha pas, jusqu'au dernier moment, ou par réflexe elle saisit son poignet de son bras bestiale. Qu'elle relâcha immédiatement, avant de détourner le regard vers le sol. S'attarder quelques secondes sur les flammes, puis enfin, ses deux prunelles jaunes finirent pas oser se poser sur le visage d'Elia. Une lueur vacillante au fond du regard. La colère d'abord, mais que la surprise et la consternation avaient déjà contribué à éteindre.
-Non, vous avez raison. On ne se connait pas.
Son ton était acerbe, mais posé. Peut-être qu'elle aurait vraiment mieux fait de l'assommer. Mais il était trop tard pour ça. Quelque part, elle lui enviait son optimisme.
Il fût un temps où elle était passionnée, elle aussi. Dévouée, à percer à jour les secrets du Razkaal. A jouer de la vièle. Galvanisée par le frisson de la traque, le brouhaha réconfortant de la salle commune du Razkaal pendant les repas.
Et que restait t'il de tout ça. Une forteresse de pierre qui la hantait, même perdue dans la forêt. Un instrument dont elle ne pouvait plus jouer. Une fuite perdue d'avance. Et des fantômes.
Elle prit le temps de déglutir. De faire disparaître l'amertume qui avait envahit sa bouche et lui retournait l'estomac.
La bergère détourna le regard, prit appuie sur ses genoux, tranquillement. Avant d'épousseter son pantalon qui portait encore de nombreuses traces de ses déboires de la veille.
- Ah oui. Intéressant dites moi, et qu'est ce que mes ...Nombreuses.. possibilités vous dises ?
Bien qu'elle reste cordiale, l'ironie était palpable, assommante même.
- Des possibilités hein. C'est qu’un prétexte stupide pour essayer de se convaincre qu'une vocation nous attend tous quelque part. Que tout ce bordel est justifié.
Pour appuyer son propos, alors que son regard revint sur Elia, a présent sans la quitter des yeux. Elle ramassa une branche à ses pieds, avant de la balancer dans la charette dans un fracas de bois.
- Parce que, tout ce que je vois, moi. C’est que s’il faut ramasser du bois, quelqu’un doit s’y coller. Que ce soit moi, ça évite à un vieux paysans sénile de se péter une hanche et de crever tout seul au fond d’un talus.
Ses yeux brûlant d'une rage contenue, elle s'avança à nouveau vers le feu, qu'elle ne quitta plus des yeux.
- Des possibilités hein. Elle fut brièvement secouée d'un rire nerveux. Et si moi, je décide que rester ici à ramasser ce foutu bois c'est la chose à faire. Je vois pas qui ça dérange ! surtout une marchande du Reike.
Ce n'est pas comme si quelqu'un en avait quelque chose à faire. Non, vraiment, à part ce vieux grincheux de paysans, qui pouvait bien en avoir quelque chose à faire. De ce qu'elle faisait, et où. Il y avait un travail à faire, il était fait, point finale.
Un petit étirement le matin face au soleil ça fait des miracles. Et Hop, vous survivez à n’importe quelle attaque surprise de loup garou. M’enfin peut être, qui sait. On lui avait souvent répété de ne pas négliger les étirements après l'entraînement, mais enfin quand même. Dactyle doutait que ce soit suffisant. Au moins, il devait bien y avoir une part de vérité là- dedans. Et Pour ce qui était du rêve républicain, elle n’aurait qu’à vendre son incroyable programme d’étirements matinaux. Aucun doute qu'elle rencontrerai un franc succès.
Un sourire amusé s'attarda un instant sur son visage fatigué. Le premier depuis longtemps. Au moins sa compagnie, bien qu'imprévue, s'avérait divertissante. Plus que celle des vieux burrus du coin qui ne parlaient que récolte, météo et potins du coin. Pour ce qui est du peu de conversion, l'ex limier ne dénotait pas.
La reikoise en revanche, semblait pleines de rêves, d'espoirs et d'ambitions. Une petite bulle pétillante au milieu d'un étang calme à en mourir. Un peu trop naïve peut-être, en avait hâtivement conlut Dactyle. Dont le sens de l'observation, depuis son retour avait été salement entamé par l'indifférence.
Et si espoirs et ambitions faisaient rarement long feu par ici. Elle se retint d'ajouter quoi que ce soit à ce sujet.
Et se contenta d'acquiescer d'un air entendu. Le rêve républicain ? Pourquoi pas après tout ça ne la regardait pas. Elle n'avait qu'à " profiter de l'instant" . Mais .. qui disait ça déjà ?
Eh quoi. Dactyle s'était visiblement tendue
son habituel regard désabusé remplacé par deux grands yeux ronds, l'espace de quelques secondes. Et pourtant, il en fallait pour briser impassible expressions de désenchantement perpétuel. Mais Elia avait réussi. Alors qu'elle s'était un peu détendue, pensant avoir esquivé le sujet avec succès. La voilà qui débarque avec sa subtilité qu'on croirait tout droit sortis des pires clichés Reikois. A présent, elle la dévisageait avec le plus grand des calme. Pour Dactyle en revanche, la question lui fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac.
-eh, non je -
Ne sachant comment réagir, elle se contenta de la dévisager, interdite.
Bordel, elle ne lui devait aucune putain d'explications. Ni à elle, ni à personne d'ailleurs. Bon, oui, elle avait faillit lui arracher la tête. C'était un détail, elle ne la connaissait pas, point final. Et pourtant, elle était bien la seule à lui avoir posé la question.
Pourquoi, pourquoi... si elle était honnête avec elle-même, et elle l’était rarement. venir se perdre dans cette montagne, ce n’était tant pour les gens que pour elle même, en fait. La nuit..personne n’avait à voir ça, quoi qu’il puisse se passer d'ailleurs. Et elle ne voulait voir personne. Point final.
Dactyle tentait de maintenir une posture relativement naturelle, même s'il était évident qu'elle était sur la défensive. Son expression avait retrouvé sa flegme habituelle, les bras croisés sur la poitrine. Mais son index gauche ne pouvait s'empêcher de tapoter nerveusement son coude. Cependant, elle laissa la voyageuse poursuivre. Enfin, marchande, voyageuse et psy aussi visiblement.
Tssss passer du temps avec plus de gens, pourquoi faire. Et puis quoi encore ? S'amuser aussi ? Prendre du bon temps temps qu'on y est ? Alors même que tout pouvait s'effondrer du jour au lendemain. Sans un signe, sans un avertissement.
Tout l'inverse de ce qu'Elia fit, en approchant doucement sa main du visage de la lycanthrope. Qui ne réagit que tardivement, essayant de comprendre ce que la reikoise essayait de faire. Elle ne broncha pas, jusqu'au dernier moment, ou par réflexe elle saisit son poignet de son bras bestiale. Qu'elle relâcha immédiatement, avant de détourner le regard vers le sol. S'attarder quelques secondes sur les flammes, puis enfin, ses deux prunelles jaunes finirent pas oser se poser sur le visage d'Elia. Une lueur vacillante au fond du regard. La colère d'abord, mais que la surprise et la consternation avaient déjà contribué à éteindre.
-Non, vous avez raison. On ne se connait pas.
Son ton était acerbe, mais posé. Peut-être qu'elle aurait vraiment mieux fait de l'assommer. Mais il était trop tard pour ça. Quelque part, elle lui enviait son optimisme.
Il fût un temps où elle était passionnée, elle aussi. Dévouée, à percer à jour les secrets du Razkaal. A jouer de la vièle. Galvanisée par le frisson de la traque, le brouhaha réconfortant de la salle commune du Razkaal pendant les repas.
Et que restait t'il de tout ça. Une forteresse de pierre qui la hantait, même perdue dans la forêt. Un instrument dont elle ne pouvait plus jouer. Une fuite perdue d'avance. Et des fantômes.
Elle prit le temps de déglutir. De faire disparaître l'amertume qui avait envahit sa bouche et lui retournait l'estomac.
La bergère détourna le regard, prit appuie sur ses genoux, tranquillement. Avant d'épousseter son pantalon qui portait encore de nombreuses traces de ses déboires de la veille.
- Ah oui. Intéressant dites moi, et qu'est ce que mes ...Nombreuses.. possibilités vous dises ?
Bien qu'elle reste cordiale, l'ironie était palpable, assommante même.
- Des possibilités hein. C'est qu’un prétexte stupide pour essayer de se convaincre qu'une vocation nous attend tous quelque part. Que tout ce bordel est justifié.
Pour appuyer son propos, alors que son regard revint sur Elia, a présent sans la quitter des yeux. Elle ramassa une branche à ses pieds, avant de la balancer dans la charette dans un fracas de bois.
- Parce que, tout ce que je vois, moi. C’est que s’il faut ramasser du bois, quelqu’un doit s’y coller. Que ce soit moi, ça évite à un vieux paysans sénile de se péter une hanche et de crever tout seul au fond d’un talus.
Ses yeux brûlant d'une rage contenue, elle s'avança à nouveau vers le feu, qu'elle ne quitta plus des yeux.
- Des possibilités hein. Elle fut brièvement secouée d'un rire nerveux. Et si moi, je décide que rester ici à ramasser ce foutu bois c'est la chose à faire. Je vois pas qui ça dérange ! surtout une marchande du Reike.
Ce n'est pas comme si quelqu'un en avait quelque chose à faire. Non, vraiment, à part ce vieux grincheux de paysans, qui pouvait bien en avoir quelque chose à faire. De ce qu'elle faisait, et où. Il y avait un travail à faire, il était fait, point finale.
Invité
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Visiblement l'énervement n'avait en rien douché la bonne humeur de la Reikoise. Au contraire, elle affichait un air simplement un peu désolé, en gardant très légèrement son sourire. Mais pas de façon moqueur, plutôt...compatissante. Elle n'avait pas besoin d'etre une grande psychique pour voir qu'elle avait touché un point sensible.
- Je vois.
Il y avait peu de chance que quelques paroles fassent la différence, mais après tout, pourquoi ne pas essayer ? Si le destin les avait mit sur la même route, l'une de l'autre, ce n’était peut être pas un hasard ? Elle aurait pu partir, disparaître au milieu de la nuit, mais elle avait eu une sensation qu'elle devait faire demi tour.
Et elle était finalement la. De retour. Ce n’était pas une coïncidence. Elle n’était pas une grande croyante, mais sous le ciel étoilé qu'elle avait observée une partie de la nuit, elle sentait qu'elle était capable de faire la différence. Même si ce n’était qu'une amélioration infime de la vie d'une femme qu'elle ne révérait peut être jamais.
- Si vous baissez la tête, et que vous abandonnez, tout est fini. Si vous vous énervez, et que vous êtes en colère, alors il y a encore de l'espoir. Que ce soit contre moi, ou contre vous même, vous n'avez pas totalement abdiqué, encore.
Elle parlait d'une voix tranquille et douce, pour acter le fait qu'elle n’était pas la en recherche d'un quelconque conflit. La discussion était désormais sur des charbons ardents, prêt a s'embraser a la moindre seconde. Mais elle semblait avoir l'habitude, le tact, pour calmer les gens avec qui elle parler. Enfin, généralement. Elle ne tombait pas très souvent sur des lycanthropes dépressif et solitaire.
- Vous allez ironiser, mais il y a des questions auxquelles je ne peux pas répondre pour vous. Vos joies, vos rêves, vos objectifs. Ils sont votre. Vous en avez. Ou vous en aviez, qui se sont enfoncés doucement au fond de votre cœur et de votre esprit, emmurés pour ne plus qu'ils soient douloureux. Mais ils sont toujours la.
Elle agita légèrement les épaules pour les détendre un peu. C’était peut être une façon un peu naïve de voir la vie, mais elle savait que tous le monde avait quelque chose. C’était obligatoire. Un humain avait ça de différent avec les animaux. Son esprit, sa sensibilité, son subconscient qui fonctionnait aussi bien en éveil qu'en sommeil. Ils étaient toujours des animaux, mais ils avaient cette conscience de leur entourage, en plus. Ils étaient plus que des créatures de survie. Ils étaient la pour vivre, avant tout.
- Vous pouvez m'insulter si cela vous soulage. C'est l’intérêt de le faire a quelqu'un qu'on ne reverra peut être jamais ? Et puis je suis de bonne humeur, je ne vous en voudrais pas.
Elle lui fit un petit sourire amical, franc.
- Réfléchissez. Souvenez vous. Sondez vous. De ce que vous êtes, ce que vous étiez avant, ce que vous voudriez devenir. Vous le savez peut être déjà, ou il vous faudra du temps pour le définir entièrement. Mais il y a quelque chose. Il y a toujours quelques choses. Des gens, des lieux, des objets. Des activités.
Elle soupira. C’était pareil pour elle. Qu'est ce qu'elle faisait la ? La différence avec la plupart des espions et des soldats en général, fanatique de l'empereur, c’était la volonté de mourir pour lui, pour la patrie. Mais elle, elle n'avait pas ça. Elle s'en moquait éperdument. Il y avait bien l'impératrice, mais c’était plus un fantasme d'adolescente qu'un vrai amour éperdue pour une cause. Que lui restait elle alors ? Elle faisait ça car c’était ce que sa mère lui avait apprit, et rien d'autre. Pourquoi irait elle tuer, voler, corrompre ? Pourquoi enfilerait elle tous ces masques qui n’étaient jamais elle, au final ?
- Mais ce n'est pas facile. Et puis, franchement, si vous trouvez une réponse dans les cinq minutes, dites moi. Ça pourra peut être m'aider a trouver la mienne.
Elle lui sourit timidement cette fois. Elles n’étaient en rien comparables. Ni dans leurs vies, ni dans leurs expériences, ni dans leur façon d’être. Mais la, autour du feu, chacune d'elles se cherchaient, consciemment ou non, en essayant de comprendre ce qu'allait etre leur vie.
- Je vois.
Il y avait peu de chance que quelques paroles fassent la différence, mais après tout, pourquoi ne pas essayer ? Si le destin les avait mit sur la même route, l'une de l'autre, ce n’était peut être pas un hasard ? Elle aurait pu partir, disparaître au milieu de la nuit, mais elle avait eu une sensation qu'elle devait faire demi tour.
Et elle était finalement la. De retour. Ce n’était pas une coïncidence. Elle n’était pas une grande croyante, mais sous le ciel étoilé qu'elle avait observée une partie de la nuit, elle sentait qu'elle était capable de faire la différence. Même si ce n’était qu'une amélioration infime de la vie d'une femme qu'elle ne révérait peut être jamais.
- Si vous baissez la tête, et que vous abandonnez, tout est fini. Si vous vous énervez, et que vous êtes en colère, alors il y a encore de l'espoir. Que ce soit contre moi, ou contre vous même, vous n'avez pas totalement abdiqué, encore.
Elle parlait d'une voix tranquille et douce, pour acter le fait qu'elle n’était pas la en recherche d'un quelconque conflit. La discussion était désormais sur des charbons ardents, prêt a s'embraser a la moindre seconde. Mais elle semblait avoir l'habitude, le tact, pour calmer les gens avec qui elle parler. Enfin, généralement. Elle ne tombait pas très souvent sur des lycanthropes dépressif et solitaire.
- Vous allez ironiser, mais il y a des questions auxquelles je ne peux pas répondre pour vous. Vos joies, vos rêves, vos objectifs. Ils sont votre. Vous en avez. Ou vous en aviez, qui se sont enfoncés doucement au fond de votre cœur et de votre esprit, emmurés pour ne plus qu'ils soient douloureux. Mais ils sont toujours la.
Elle agita légèrement les épaules pour les détendre un peu. C’était peut être une façon un peu naïve de voir la vie, mais elle savait que tous le monde avait quelque chose. C’était obligatoire. Un humain avait ça de différent avec les animaux. Son esprit, sa sensibilité, son subconscient qui fonctionnait aussi bien en éveil qu'en sommeil. Ils étaient toujours des animaux, mais ils avaient cette conscience de leur entourage, en plus. Ils étaient plus que des créatures de survie. Ils étaient la pour vivre, avant tout.
- Vous pouvez m'insulter si cela vous soulage. C'est l’intérêt de le faire a quelqu'un qu'on ne reverra peut être jamais ? Et puis je suis de bonne humeur, je ne vous en voudrais pas.
Elle lui fit un petit sourire amical, franc.
- Réfléchissez. Souvenez vous. Sondez vous. De ce que vous êtes, ce que vous étiez avant, ce que vous voudriez devenir. Vous le savez peut être déjà, ou il vous faudra du temps pour le définir entièrement. Mais il y a quelque chose. Il y a toujours quelques choses. Des gens, des lieux, des objets. Des activités.
Elle soupira. C’était pareil pour elle. Qu'est ce qu'elle faisait la ? La différence avec la plupart des espions et des soldats en général, fanatique de l'empereur, c’était la volonté de mourir pour lui, pour la patrie. Mais elle, elle n'avait pas ça. Elle s'en moquait éperdument. Il y avait bien l'impératrice, mais c’était plus un fantasme d'adolescente qu'un vrai amour éperdue pour une cause. Que lui restait elle alors ? Elle faisait ça car c’était ce que sa mère lui avait apprit, et rien d'autre. Pourquoi irait elle tuer, voler, corrompre ? Pourquoi enfilerait elle tous ces masques qui n’étaient jamais elle, au final ?
- Mais ce n'est pas facile. Et puis, franchement, si vous trouvez une réponse dans les cinq minutes, dites moi. Ça pourra peut être m'aider a trouver la mienne.
Elle lui sourit timidement cette fois. Elles n’étaient en rien comparables. Ni dans leurs vies, ni dans leurs expériences, ni dans leur façon d’être. Mais la, autour du feu, chacune d'elles se cherchaient, consciemment ou non, en essayant de comprendre ce qu'allait etre leur vie.
Invité
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Les bras croisés sur la poitrine, les yeux toujours absorbés par les flammes qu’elle observait danser de manière quasi hypnotiques. Toujours suivant le même rythme, sensiblement les mêmes courbes, la même intensité. Sauf lorsque la légère brise automnale venait rompre leur danse frénétique. Elle les observa ainsi encore un instant. Juste, assez longtemps pour se calmer un peu. Les bras croisés sur la poitrine, les yeux toujours absorbés par les flammes qu’elle observait danser de manière quasi hypnotiques. Toujours suivant le même rythme, sensiblement les mêmes courbes, la même intensité. Sauf lorsque la légère brise automnale venait rompre leur danse frénétique. Elle les observa ainsi encore un instant. Juste, assez longtemps pour se calmer un peu.
- Tsss , si vous le dite.
Et la voila déjà qui brandissait l’au combien incroyablement persuasif argument de l’espoir. Que c’était agaçant. Elle était visiblement tombée sur le port étendard officiel de l’optimisme et de l’espoir en personne. Quelle ironie pour la louve, qui s’en tenait aussi éloignée que possible. La douceur avec laquelle s’exprimait la reikoise rendait son discours d’autant plus agaçant. Probablement à cause du fond de vérité sous jacent qui était particulièrement douloureux aux oreilles de Dactyle. Mais s’emporter plus que de raison aurait été puérile, et tourner les talons ? N’en parlons pas. Bien que les conséquences de son isolement commençaient à se faire ressentir, elle était bien encore capable de supporter quelques discours niais et dégoulinants de bonne volonté. Même elle, avait conscience qu’il n’était pas possible de tout fuir. Que se barrer au fin fond d’une montagne perdu n’était peut être pas la solution la plus adaptée. Puis, cette Elia avait l’air particulièrement tenace.
L’ex limier finit donc par se rassoir. Non sans lancer un regard pour le moins dubitatif en direction de la reikoise qui poursuivait son développement. Et dont le calme et la tranquillité qu’elle dégageait contrastaient avec l’irritation contenue de la bergère.
- Oh, d’abord des possibilités et maintenant des rêves et des espoirs ? Ha ! Vous en demandez beaucoup… Je pense que la plupart des gens se content d’exister, simplement. Et c’est déjà pas si mal.
Dire que Dactyle n’en croyait pas un mot serait un euphémisme. Pourtant, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, plus elle l’écoutait, sa poitrine se serrait. Respirer lui demandait à présent un effort conscient. Etrange, en tous cas ce n’était probablement pas l’espoir ou l’optimisme qui l’étouffait. C’était toujours ça de pris.
La colère en revanche, ça oui, elle en avait à revendre. Avec un bonus culpabilité et amertume offert. Mais elle doutait que vider son sac, et tout balancer au visage de la première voyageuse de passage ne fasse avancer qui que ce soit. Ce ne serait qu’une preuve de faiblesse, un craquage supplémentaire à ajouter à la liste qui commençait mine de rien, à être un peu trop longue à son goût. Et si elle ne pouvait cacher ses failles au regard de la lune, de jour en revanche, il était encore temps de faire preuve de pondération. Ou du moins, essayer.
- J’apprécie la proposition, c’est tentant vraiment. Mais non merci. J’ai encore assez de patience pour savoir que vous insulter ne nous avancera pas, ni vous, ni moi.
Ironisa t’elle en répondant à son sourire amical.
Si elle était attendue quelque part… probablement pas. Mais il y en avait bien une, une Chose. Qui l’appelait de ses vœux, qui ne la quittait jamais vraiment, et hantait ses nuit. Une chose qui la faisait encore frissonner même à des milliers de kilomètres. L’ombre du Razkaal ne l’avait jamais vraiment quitté. Dactyle y avait songé, à y retourner une dernière fois. Remplir son devoir une fois encore, et y rester à jamais. A Tenir à nouveau les portes de la forteresse et empêcher les horreurs qui la hante d’en sortir. Elle était prête à mourir là-bas. Oui, c’était décidé. Mais, mais, mais, en fait, le fait est…..qu’ elle n’avait toujours pas bougé. Depuis des mois, elle était restée plantée là, des journées entières à y penser, à regarder les moutons … exister ? et ramasser du bois. Des mois déjà… elle n’avait pas réalisé. Mais enfin, pourquoi s’empresser de servir de diner au Razkaal quand on sait que des être millénaires peuvent sortir de nul part et raser tout un pays du jour au lendemain ?
Visiblement mal à l’aise, elle se redressa un peu, se racla la gorge tandis que son indexe tapotais à nouveau frénétiquement en rythme sur la souche sur laquelle elle était assise. Se souvenir hein, pas sûre qu'elle en ait envire. Il y avait bien toujours ses potions de perte de mémoires sur les étagères. Juste… pour les réveils difficiles. Plutôt, pour les souvenirs nocturnes déplaisants et un peu trop persistants. Le passé était .. décevant, quand au future… d’un ennui mortel, tout au plus.
- Hum.. les objectifs c’est sympas que lorsqu’on les atteints. Vous pensez sincèrement qu’on a le choix ? De ce qu’on est, ce qu’on deviendra. Comment sait-on qu’on est pas déjà allé trop loin ? Qu’il n’est pas trop tard pour faire demi tour ?
Elle avait l’air jeune, plus jeune qu’elle d’une dizaine d’année peut être ? Elle venait de quitter son pays pour se retrouver en République, commencer une nouvelle vie. Et pourtant il y’a quelque chose que Dactyle ne saisissait toujours pas.
- Pourquoi être restée ?
Ses yeux jaunes emprunt de sérieux se posèrent à nouveau sur Elia, et elle précisa :
- Je veux dire, vous avez l’air de savoir ce que vous faites. D’où vous venez, Où vous allez et pourquoi. Alors, pourquoi être restée cette nuit ? Pourquoi tout risquer pour un vieux cheval et quelques bouts de bois ? ….J’aurais pû vous tuer. Hier soir, ou même ce matin. Mais vous êtes restée, c’était un pari risqué, d’aucuns diraient stupide.
La question lancée, Dactyle se releva , époussetant son pantalon, plus pour se donner un peu de contenance que par réelle utilité. A ce stade, plus ou moins de poussière ne ferait pas une grande différence.
- Alors non, je n’ai pas de réponse. Pour l’instant, l’objectif c’est de rentrer au village avec ça - soupira t’elle en désignant la ruine sur roulettes un peu plus loin. Ce n’est ni glorieux ni particulièrement palpitant. Cela dit, vous pouvez toujours m’y accompagner si vous avez besoins de quelques choses pour votre voyage, vous le trouverai probablement au village.
- Tsss , si vous le dite.
Et la voila déjà qui brandissait l’au combien incroyablement persuasif argument de l’espoir. Que c’était agaçant. Elle était visiblement tombée sur le port étendard officiel de l’optimisme et de l’espoir en personne. Quelle ironie pour la louve, qui s’en tenait aussi éloignée que possible. La douceur avec laquelle s’exprimait la reikoise rendait son discours d’autant plus agaçant. Probablement à cause du fond de vérité sous jacent qui était particulièrement douloureux aux oreilles de Dactyle. Mais s’emporter plus que de raison aurait été puérile, et tourner les talons ? N’en parlons pas. Bien que les conséquences de son isolement commençaient à se faire ressentir, elle était bien encore capable de supporter quelques discours niais et dégoulinants de bonne volonté. Même elle, avait conscience qu’il n’était pas possible de tout fuir. Que se barrer au fin fond d’une montagne perdu n’était peut être pas la solution la plus adaptée. Puis, cette Elia avait l’air particulièrement tenace.
L’ex limier finit donc par se rassoir. Non sans lancer un regard pour le moins dubitatif en direction de la reikoise qui poursuivait son développement. Et dont le calme et la tranquillité qu’elle dégageait contrastaient avec l’irritation contenue de la bergère.
- Oh, d’abord des possibilités et maintenant des rêves et des espoirs ? Ha ! Vous en demandez beaucoup… Je pense que la plupart des gens se content d’exister, simplement. Et c’est déjà pas si mal.
Dire que Dactyle n’en croyait pas un mot serait un euphémisme. Pourtant, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, plus elle l’écoutait, sa poitrine se serrait. Respirer lui demandait à présent un effort conscient. Etrange, en tous cas ce n’était probablement pas l’espoir ou l’optimisme qui l’étouffait. C’était toujours ça de pris.
La colère en revanche, ça oui, elle en avait à revendre. Avec un bonus culpabilité et amertume offert. Mais elle doutait que vider son sac, et tout balancer au visage de la première voyageuse de passage ne fasse avancer qui que ce soit. Ce ne serait qu’une preuve de faiblesse, un craquage supplémentaire à ajouter à la liste qui commençait mine de rien, à être un peu trop longue à son goût. Et si elle ne pouvait cacher ses failles au regard de la lune, de jour en revanche, il était encore temps de faire preuve de pondération. Ou du moins, essayer.
- J’apprécie la proposition, c’est tentant vraiment. Mais non merci. J’ai encore assez de patience pour savoir que vous insulter ne nous avancera pas, ni vous, ni moi.
Ironisa t’elle en répondant à son sourire amical.
Si elle était attendue quelque part… probablement pas. Mais il y en avait bien une, une Chose. Qui l’appelait de ses vœux, qui ne la quittait jamais vraiment, et hantait ses nuit. Une chose qui la faisait encore frissonner même à des milliers de kilomètres. L’ombre du Razkaal ne l’avait jamais vraiment quitté. Dactyle y avait songé, à y retourner une dernière fois. Remplir son devoir une fois encore, et y rester à jamais. A Tenir à nouveau les portes de la forteresse et empêcher les horreurs qui la hante d’en sortir. Elle était prête à mourir là-bas. Oui, c’était décidé. Mais, mais, mais, en fait, le fait est…..qu’ elle n’avait toujours pas bougé. Depuis des mois, elle était restée plantée là, des journées entières à y penser, à regarder les moutons … exister ? et ramasser du bois. Des mois déjà… elle n’avait pas réalisé. Mais enfin, pourquoi s’empresser de servir de diner au Razkaal quand on sait que des être millénaires peuvent sortir de nul part et raser tout un pays du jour au lendemain ?
Visiblement mal à l’aise, elle se redressa un peu, se racla la gorge tandis que son indexe tapotais à nouveau frénétiquement en rythme sur la souche sur laquelle elle était assise. Se souvenir hein, pas sûre qu'elle en ait envire. Il y avait bien toujours ses potions de perte de mémoires sur les étagères. Juste… pour les réveils difficiles. Plutôt, pour les souvenirs nocturnes déplaisants et un peu trop persistants. Le passé était .. décevant, quand au future… d’un ennui mortel, tout au plus.
- Hum.. les objectifs c’est sympas que lorsqu’on les atteints. Vous pensez sincèrement qu’on a le choix ? De ce qu’on est, ce qu’on deviendra. Comment sait-on qu’on est pas déjà allé trop loin ? Qu’il n’est pas trop tard pour faire demi tour ?
Elle avait l’air jeune, plus jeune qu’elle d’une dizaine d’année peut être ? Elle venait de quitter son pays pour se retrouver en République, commencer une nouvelle vie. Et pourtant il y’a quelque chose que Dactyle ne saisissait toujours pas.
- Pourquoi être restée ?
Ses yeux jaunes emprunt de sérieux se posèrent à nouveau sur Elia, et elle précisa :
- Je veux dire, vous avez l’air de savoir ce que vous faites. D’où vous venez, Où vous allez et pourquoi. Alors, pourquoi être restée cette nuit ? Pourquoi tout risquer pour un vieux cheval et quelques bouts de bois ? ….J’aurais pû vous tuer. Hier soir, ou même ce matin. Mais vous êtes restée, c’était un pari risqué, d’aucuns diraient stupide.
La question lancée, Dactyle se releva , époussetant son pantalon, plus pour se donner un peu de contenance que par réelle utilité. A ce stade, plus ou moins de poussière ne ferait pas une grande différence.
- Alors non, je n’ai pas de réponse. Pour l’instant, l’objectif c’est de rentrer au village avec ça - soupira t’elle en désignant la ruine sur roulettes un peu plus loin. Ce n’est ni glorieux ni particulièrement palpitant. Cela dit, vous pouvez toujours m’y accompagner si vous avez besoins de quelques choses pour votre voyage, vous le trouverai probablement au village.
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