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Autrement dit : marcher droit devant en ayant honte de vivre.
Avant ce bal masqué, le voir ainsi l'aurait mis hors d'elle. Peut-être même que voir simplement ce qu'elle avait vu à l'auberge l'aurait rendu folle de rage, mais le mirage qu'elle avait rêvé cette nuit là et la détresse de la suivant lui avait permis de faire le deuil d'une part de sa révolte. Oui, il avait des siècles devant lui et préférait se terrer dans la solitude par peur de vivre alors qu'elle même crevait de trouille à l'idée de mourir. Oui, il n'avait qu'à tendre le bras pour avoir la vie dont il rêve avec son talent, sa finesse d'esprit et sa beauté... Mais les circonstances jouaient beaucoup. Et parfois il fallait du temps pour comprendre certaines choses.
- Je ne sais pas qui est cet homme que tu projettes sur moi, mais tu es le seul ici à penser que quelqu'un pourrait te regarder avec pitié. Si je considérais que tu n'étais pas capable d'entendre ce que je suis en train de te dire, il aurait été beaucoup plus facile de te mentir.
Elle était toujours assise et le regardait simplement, sans tension.
- C'est vrai, j'en sais peu sur toi, mais ce que je vois c'est un homme capable de survivre seul à tout ce qui se présente sur sa route. Capable de prouesses martiales, d'une sensibilité artistiques poussées et d'une finesse d'esprit tellement redoutable qu'elle lui échappe parfois. Un homme franc, qui a gagné mon respect en à peine quelques heures et ma confiance en quelques jours. Doté d'un cœur suffisamment grand pour aider des étrangers en risquant sa vie... Mais qui considère que cette vie, sa propre vie, n'a plus aucune valeur.
Les mots étaient lourds de sens, en positif comme en négatif. Elle l'avait senti. Elle l'avait vu, ce monstre hideux et vide qu'il voyait en lieu et place de son propre visage. Elle voyait aussi l'elfe qui se tenait là, usé et si jeune à la fois.
- Je ne t'ai pas dit que pour toi, c'était une obligation de passer du temps avec moi. Encore moins que, toi, tu cherches de l'aide. Je n'ai pas besoin de ton aide non plus. Bien sûr que je continuerait à chercher avec ou sans toi. Ce que je dis, c'est que si tu meurs à cause de ma malédiction, je me sentirai terriblement coupable et qu'il y aune chance pour que tu m'entraines dans la tombe avec toi. Cette fois tu comprends ou tu vas encore nier mes sentiments et le danger que cela représente pour moi ou tu veux bien te rasseoir ?
Elle désigna poliment la chaise en face d'elle avant de cherche de nouveau le regard du jeune homme.
- On ne peut rien bâtir de durable sur de la culpabilité et de l'obligation. Nous sommes dans cette situation parce que je suis plus importante à tes yeux que ta propre santé et qu'il n'y a personne d'autre. Alors oui, je me sens responsable de toi et de ce qui t'arrive, je ne veux pas que tu partes parce que j'ai peur de ce qui pourrait nous arriver à tous les deux. Plus tu resteras focalisé sur le peu d'estime que tu as pour toi et plus tu fuiras les autres, plus j'aurais cette impression. Plus tu acceptera enfin l'homme incroyable que tu es, plus tu trouveras un équilibre qui ne dépend pas de moi, plus les choses seront légères et agréables. Tu vois ce que je veux dire ?
Avant ce bal masqué, le voir ainsi l'aurait mis hors d'elle. Peut-être même que voir simplement ce qu'elle avait vu à l'auberge l'aurait rendu folle de rage, mais le mirage qu'elle avait rêvé cette nuit là et la détresse de la suivant lui avait permis de faire le deuil d'une part de sa révolte. Oui, il avait des siècles devant lui et préférait se terrer dans la solitude par peur de vivre alors qu'elle même crevait de trouille à l'idée de mourir. Oui, il n'avait qu'à tendre le bras pour avoir la vie dont il rêve avec son talent, sa finesse d'esprit et sa beauté... Mais les circonstances jouaient beaucoup. Et parfois il fallait du temps pour comprendre certaines choses.
- Je ne sais pas qui est cet homme que tu projettes sur moi, mais tu es le seul ici à penser que quelqu'un pourrait te regarder avec pitié. Si je considérais que tu n'étais pas capable d'entendre ce que je suis en train de te dire, il aurait été beaucoup plus facile de te mentir.
Elle était toujours assise et le regardait simplement, sans tension.
- C'est vrai, j'en sais peu sur toi, mais ce que je vois c'est un homme capable de survivre seul à tout ce qui se présente sur sa route. Capable de prouesses martiales, d'une sensibilité artistiques poussées et d'une finesse d'esprit tellement redoutable qu'elle lui échappe parfois. Un homme franc, qui a gagné mon respect en à peine quelques heures et ma confiance en quelques jours. Doté d'un cœur suffisamment grand pour aider des étrangers en risquant sa vie... Mais qui considère que cette vie, sa propre vie, n'a plus aucune valeur.
Les mots étaient lourds de sens, en positif comme en négatif. Elle l'avait senti. Elle l'avait vu, ce monstre hideux et vide qu'il voyait en lieu et place de son propre visage. Elle voyait aussi l'elfe qui se tenait là, usé et si jeune à la fois.
- Je ne t'ai pas dit que pour toi, c'était une obligation de passer du temps avec moi. Encore moins que, toi, tu cherches de l'aide. Je n'ai pas besoin de ton aide non plus. Bien sûr que je continuerait à chercher avec ou sans toi. Ce que je dis, c'est que si tu meurs à cause de ma malédiction, je me sentirai terriblement coupable et qu'il y aune chance pour que tu m'entraines dans la tombe avec toi. Cette fois tu comprends ou tu vas encore nier mes sentiments et le danger que cela représente pour moi ou tu veux bien te rasseoir ?
Elle désigna poliment la chaise en face d'elle avant de cherche de nouveau le regard du jeune homme.
- On ne peut rien bâtir de durable sur de la culpabilité et de l'obligation. Nous sommes dans cette situation parce que je suis plus importante à tes yeux que ta propre santé et qu'il n'y a personne d'autre. Alors oui, je me sens responsable de toi et de ce qui t'arrive, je ne veux pas que tu partes parce que j'ai peur de ce qui pourrait nous arriver à tous les deux. Plus tu resteras focalisé sur le peu d'estime que tu as pour toi et plus tu fuiras les autres, plus j'aurais cette impression. Plus tu acceptera enfin l'homme incroyable que tu es, plus tu trouveras un équilibre qui ne dépend pas de moi, plus les choses seront légères et agréables. Tu vois ce que je veux dire ?
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Il avait du mal a croire ce qu'elle disait. Il ne pensait pas jamais avoir entendu pareil louange a son égard...ou alors peut être qu'il n'écoutait tout simplement pas. En définitive, il avait une seule envie, c’était de s'asseoir. Mais il n'y parvint pas. Il avait l'impression d’être bloqué par une dose d'adrénaline dont il ne parvenait pas a comprendre la provenance. C’était plus que ce qu'il avait jamais ressentis.
- A t'entendre...tu as une haute opinion de moi...j'ai...du mal a comprendre pourquoi.
Il se retourna dos a elle, et pour ne pas rester immobile, marcha jusqu'à la fenêtre, observant la pluie tomber encore plus fort, a torrent. Il tapotait avec ses doigts de façon frénétique sur son bras, après les avoir croisés, sa main clairement en train de trembler. Il avait une boule dans la gorge qui ne demandait qu'a sortir, mais ce n’était pas de la tristesse, simplement l'émotion qu'il avait refoulé durant des décennies.
- Je...je voulais juste...
Il souffla. Il avait juste voulu être le moins dérangeant pour elle. Au final, il avait l'impression d’être un boulet. Un beau boulet, a l'entendre, qu'elle avait presque envie de câliner. Et puis il ne pouvait pas lui en vouloir de penser un peu a elle aussi. Effectivement, si il mourrait et que ca avait un impact aussi grave sur elle, meme dans la mort, il ne s'en remettrait pas. Il se laissa un peu aller en avant, appuyant son front contre la vitre.
- Je suis si fatigué...par la vie.
Tout était un combat, au quotidien. La survie, même si ça allait mieux avec l'age, son métier, la société en général, les gens autour de lui. Les regards. Toujours les regards. Et la culpabilité. Plus que tout le reste, c’était ça qui le rongeait telle une maladie depuis trois siècles. Au lieu de s’atténuer, elle n'allait qu'en augmentant. A chaque fois que quelqu'un le regardait, il avait l'impression qu'il ou elle savait. Ce qu'il avait fait. Ce qu'il était.
C’était sa malédiction a lui.
- Je vois ce que tu veux dire...oui.
Mais ce n’était pas aussi facile. Il n'allait pas soudainement vouloir être avec des gens. Il n'allait pas soudainement être apaisé. Il n'oublierait jamais. Il n'accepterait jamais. Il n'arriverait jamais a se pardonner. Tout était sa faute. Si il n’était pas né...si il n'avait pas été la...alors ses parents seraient peut être allaient vivre ailleurs. Ou ils se seraient peut être séparés. C’était sa présence qui les avaient gardés proches l'un de l'autre, aucun des deux ne voulant le laisser.
Il aurait tellement voulu connaître sa mère. Il aurait tellement voulu...qu'elle le conseille sur ce qu'il devait faire de sa vie. Sur ce qu'il devait faire maintenant.
- Mais j'ai juste l'impression que tu parles de la vie de quelqu'un d'autre.
Il leva la main, et tapota le carreau du doigt, sans y penser, parvenant juste avec ce petit geste a créer une petite musique qui rappelait le rythme du dernier morceau de flûte qu'il avait joué. Il enchaîna en tapotant avec plusieurs doigts, augmentant la qualité du « morceau » et sa fluidité.
- Tout paraît facile quand tu le dis. Mais je...je n'y arriverais pas. Alors dis moi ce que je dois faire. Autre que...que ça. C'est ridicule, je le sais. Je le sais tellement fort, ça m'empoisonne. Mais c'est comme ça.
Il n’arrêta pas le rythme, et ferma les yeux, en murmurant tout bas, finalement.
- Je voudrais juste...une famille.
- A t'entendre...tu as une haute opinion de moi...j'ai...du mal a comprendre pourquoi.
Il se retourna dos a elle, et pour ne pas rester immobile, marcha jusqu'à la fenêtre, observant la pluie tomber encore plus fort, a torrent. Il tapotait avec ses doigts de façon frénétique sur son bras, après les avoir croisés, sa main clairement en train de trembler. Il avait une boule dans la gorge qui ne demandait qu'a sortir, mais ce n’était pas de la tristesse, simplement l'émotion qu'il avait refoulé durant des décennies.
- Je...je voulais juste...
Il souffla. Il avait juste voulu être le moins dérangeant pour elle. Au final, il avait l'impression d’être un boulet. Un beau boulet, a l'entendre, qu'elle avait presque envie de câliner. Et puis il ne pouvait pas lui en vouloir de penser un peu a elle aussi. Effectivement, si il mourrait et que ca avait un impact aussi grave sur elle, meme dans la mort, il ne s'en remettrait pas. Il se laissa un peu aller en avant, appuyant son front contre la vitre.
- Je suis si fatigué...par la vie.
Tout était un combat, au quotidien. La survie, même si ça allait mieux avec l'age, son métier, la société en général, les gens autour de lui. Les regards. Toujours les regards. Et la culpabilité. Plus que tout le reste, c’était ça qui le rongeait telle une maladie depuis trois siècles. Au lieu de s’atténuer, elle n'allait qu'en augmentant. A chaque fois que quelqu'un le regardait, il avait l'impression qu'il ou elle savait. Ce qu'il avait fait. Ce qu'il était.
C’était sa malédiction a lui.
- Je vois ce que tu veux dire...oui.
Mais ce n’était pas aussi facile. Il n'allait pas soudainement vouloir être avec des gens. Il n'allait pas soudainement être apaisé. Il n'oublierait jamais. Il n'accepterait jamais. Il n'arriverait jamais a se pardonner. Tout était sa faute. Si il n’était pas né...si il n'avait pas été la...alors ses parents seraient peut être allaient vivre ailleurs. Ou ils se seraient peut être séparés. C’était sa présence qui les avaient gardés proches l'un de l'autre, aucun des deux ne voulant le laisser.
Il aurait tellement voulu connaître sa mère. Il aurait tellement voulu...qu'elle le conseille sur ce qu'il devait faire de sa vie. Sur ce qu'il devait faire maintenant.
- Mais j'ai juste l'impression que tu parles de la vie de quelqu'un d'autre.
Il leva la main, et tapota le carreau du doigt, sans y penser, parvenant juste avec ce petit geste a créer une petite musique qui rappelait le rythme du dernier morceau de flûte qu'il avait joué. Il enchaîna en tapotant avec plusieurs doigts, augmentant la qualité du « morceau » et sa fluidité.
- Tout paraît facile quand tu le dis. Mais je...je n'y arriverais pas. Alors dis moi ce que je dois faire. Autre que...que ça. C'est ridicule, je le sais. Je le sais tellement fort, ça m'empoisonne. Mais c'est comme ça.
Il n’arrêta pas le rythme, et ferma les yeux, en murmurant tout bas, finalement.
- Je voudrais juste...une famille.
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Bien...
Elle sourit, contente de la tournure que prenait la conversation. C'était difficile. C'était éprouvant. Cela impliquait beaucoup de mouvement à l'intérieur du jeune homme mais il comprenait et d'une certaine façon, il reconnaissait que ce qu'elle décrivait était un beau chemin. Il le pensait simplement hors de sa portée.
Le rythme qu'il tapotait sur la vitre était agréable. Redondant. Envoutant. Bientôt, elle retrouva le même air qu'il jouait à la flutte un peu plus tôt. Cette musique avait vraiment quelque chose de particulier. Elle la trouvait à la fois d'une grande douceur et d'une grande tristesse. Quelque chose de rond et d'enveloppant, d'accueillant même, et pourtant esseulé. Dans le silence qui suivit la déclaration du jeune homme, Rowena but une gorgée de thé.
- Il y a quelques semaines, tu me disais que tu étais incapable de parler à qui que ce soit. Tu pensais impossible de me tutoyer. Impossible de me regarder dans les yeux. Et pourtant, regarde ou tu te trouve aujourd'hui.
Il semblait dans une telle détresse émotionnelle qu'elle se serait volontier levé pour l'enlacer... Si elle n'était pas un Limier, un médecin, un vétéran. Si elle n'avait pas la certitude qu'elle ne pourrait pas le porter en plus de se porter elle-même. Si elle n'avait pas la certitude qu'elle finirait par le détester si elle le gardait involontairement sous sa coupe.
- Tu es chez moi, tu me tutoies. C'est très rares que deux personnes se connaissent assez, se voient de façon suffisament vrai, et se fassent suffisament confiance, pour avoir une conversation comme celle que nous avons maintenant. Certains vivent et meurt sans oser partager ce que tu partages et ça n'a cette fois rien à voir avec mon pouvoir...
Plus elle parlait, et plus elle le voyait elle-même à travers le courage dont il était pétri et qu'elle espérait voir émerger de la plus belle façon.
- Tout à l'heure j'ai vu des bribes de ta vie. Je n'ai pas tout compris, mais je sais que tu as vécu avec la mort de tes proches alors que tu étais encore très jeune. J'en suis désolée. Je pense par contre qu'un acte ne conditionne pas le reste de ta vie. Tu peux avoir une famille. Tu peux aller vers les autres et commencer à te pardonner toi. Tu peux poser ton fardot et reprendre des forces. Tu en es capable, je n'en doute pas un instant. Bien sûr, ça ne se fera pas en un jour, ni même en un an. Tu va raté des tas de choses, passé pour un con et tu vas avoir mal parfois. On est tous pareil. Si tu savais le nombre de fois ou je me suis ridiculisée. Et comme tout le monde, peu importe l'espèce ou le mérite, tu te relèveras, tu partageras le poids des moments les plus durs avec ceux que tu aimes et tu connaîtras aussi des moments magnifiques. Ca prendra du temps. Mais tu ne le regretteras pas, ça, je peux te le promettre.
Elle sourit, contente de la tournure que prenait la conversation. C'était difficile. C'était éprouvant. Cela impliquait beaucoup de mouvement à l'intérieur du jeune homme mais il comprenait et d'une certaine façon, il reconnaissait que ce qu'elle décrivait était un beau chemin. Il le pensait simplement hors de sa portée.
Le rythme qu'il tapotait sur la vitre était agréable. Redondant. Envoutant. Bientôt, elle retrouva le même air qu'il jouait à la flutte un peu plus tôt. Cette musique avait vraiment quelque chose de particulier. Elle la trouvait à la fois d'une grande douceur et d'une grande tristesse. Quelque chose de rond et d'enveloppant, d'accueillant même, et pourtant esseulé. Dans le silence qui suivit la déclaration du jeune homme, Rowena but une gorgée de thé.
- Il y a quelques semaines, tu me disais que tu étais incapable de parler à qui que ce soit. Tu pensais impossible de me tutoyer. Impossible de me regarder dans les yeux. Et pourtant, regarde ou tu te trouve aujourd'hui.
Il semblait dans une telle détresse émotionnelle qu'elle se serait volontier levé pour l'enlacer... Si elle n'était pas un Limier, un médecin, un vétéran. Si elle n'avait pas la certitude qu'elle ne pourrait pas le porter en plus de se porter elle-même. Si elle n'avait pas la certitude qu'elle finirait par le détester si elle le gardait involontairement sous sa coupe.
- Tu es chez moi, tu me tutoies. C'est très rares que deux personnes se connaissent assez, se voient de façon suffisament vrai, et se fassent suffisament confiance, pour avoir une conversation comme celle que nous avons maintenant. Certains vivent et meurt sans oser partager ce que tu partages et ça n'a cette fois rien à voir avec mon pouvoir...
Plus elle parlait, et plus elle le voyait elle-même à travers le courage dont il était pétri et qu'elle espérait voir émerger de la plus belle façon.
- Tout à l'heure j'ai vu des bribes de ta vie. Je n'ai pas tout compris, mais je sais que tu as vécu avec la mort de tes proches alors que tu étais encore très jeune. J'en suis désolée. Je pense par contre qu'un acte ne conditionne pas le reste de ta vie. Tu peux avoir une famille. Tu peux aller vers les autres et commencer à te pardonner toi. Tu peux poser ton fardot et reprendre des forces. Tu en es capable, je n'en doute pas un instant. Bien sûr, ça ne se fera pas en un jour, ni même en un an. Tu va raté des tas de choses, passé pour un con et tu vas avoir mal parfois. On est tous pareil. Si tu savais le nombre de fois ou je me suis ridiculisée. Et comme tout le monde, peu importe l'espèce ou le mérite, tu te relèveras, tu partageras le poids des moments les plus durs avec ceux que tu aimes et tu connaîtras aussi des moments magnifiques. Ca prendra du temps. Mais tu ne le regretteras pas, ça, je peux te le promettre.
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- Mais je...
Il avait du mal a poser des mots sur ce qu'elle disait, et il avait de plus en plus l'impression qu'ils ne parlaient littéralement pas de la même chose. Pas de la même personne. Et elle avait beau lui avancer des explications de plus en plus logique et rationnel, elle semblait s'éloigner de lui. Disparaître dans son dos. Il entendait a peine sa voix, masqué par le bruit provoqué par ses doigts.
- Certain acte conditionne le reste d'une vie. Forge la personne.
Ce jour la, tout avait changé pour le pire. Pour le créer lui. Jamais il ne pourrait se défaire de ça. Il en était convaincu. Ce n’était pas qu'un hasard, un coup de malchance. C’était quelque chose qu'il avait eu en lui. Et qu'il avait encore.
- J'ai beaucoup tué. Sans doute bien plus que toi, et beaucoup de gens que tu connais. Peut être que je suis le plus grand tueur que tu rencontres. Facile, en même temps, vu que je vis depuis longtemps. Mais je ne culpabilise pas. J'ai toujours fais...ce que je croyais juste.
Il stoppa ses doigts, la boule dans la gorge semblant proche d'exploser.
- ...Je ne suis pas le parangon de pureté que tu sembles croire.
Lui aussi avait déjà torturé. Des hommes, des animaux, des monstres. Sans doute jamais par colère ou violence. Simplement par nécessite. Mais ce qui était nécessaire a ses yeux, n’était-ce pas de la violence pour autrui ? Il était le méchant de beaucoup de gens. Beaucoup avait du mourir en le maudissant pour la perte d'un etre aimé.
- Tu as raison, j'ai perdu ma famille très jeune. J'etais un homme fait. Mais un elfe nouveau né. C'est la.
Il souffla. Il se rendit compte que personne ne savait, n'avait jamais su.
- C'est moi qui les ai tués. De mes mains.
Il n'ajouta rien, ca suffisait amplement. C’était bien le plus grand crime que l'on pouvait commettre dans une vie. Et encore plus que la honte ou la timidité, la détresse, le dégoût de soi, c’était bien la peur qui l'animait. A chaque fois, il avait la sensation qu'il pouvait recommencer. Et si jamais il parvenait a se créer une nouvelle famille, pourquoi, cette fois encore, il ne la tuerait pas ? C’était trop dangereux. Il était trop dangereux.
- Et je ne laisserais pas ce malheur ce reproduire.
Il aurait voulu qu'elle le haïsse soudainement, qu'elle soit dégoutté par lui. Il espérait des insultes, qu'elle le mette a la porte, qu'elle l'attaque même. Tout, tout pour enfin trouver quelqu'un qu'il acceptait. Il voulait mourir, mais pas de la main de n'importe qui. Si elle pouvait l'emmener dans cette fameuse prison, alors tant mieux.
La boule avait éclaté. Il allait sans doute pleurer dans peu de temps. Mais il l'avait dit a haute voix. Pour la première fois de sa vie. Et en plus dans un endroit ou il y avait quelqu'un pour l'écouter.
Turning point.
Il avait du mal a poser des mots sur ce qu'elle disait, et il avait de plus en plus l'impression qu'ils ne parlaient littéralement pas de la même chose. Pas de la même personne. Et elle avait beau lui avancer des explications de plus en plus logique et rationnel, elle semblait s'éloigner de lui. Disparaître dans son dos. Il entendait a peine sa voix, masqué par le bruit provoqué par ses doigts.
- Certain acte conditionne le reste d'une vie. Forge la personne.
Ce jour la, tout avait changé pour le pire. Pour le créer lui. Jamais il ne pourrait se défaire de ça. Il en était convaincu. Ce n’était pas qu'un hasard, un coup de malchance. C’était quelque chose qu'il avait eu en lui. Et qu'il avait encore.
- J'ai beaucoup tué. Sans doute bien plus que toi, et beaucoup de gens que tu connais. Peut être que je suis le plus grand tueur que tu rencontres. Facile, en même temps, vu que je vis depuis longtemps. Mais je ne culpabilise pas. J'ai toujours fais...ce que je croyais juste.
Il stoppa ses doigts, la boule dans la gorge semblant proche d'exploser.
- ...Je ne suis pas le parangon de pureté que tu sembles croire.
Lui aussi avait déjà torturé. Des hommes, des animaux, des monstres. Sans doute jamais par colère ou violence. Simplement par nécessite. Mais ce qui était nécessaire a ses yeux, n’était-ce pas de la violence pour autrui ? Il était le méchant de beaucoup de gens. Beaucoup avait du mourir en le maudissant pour la perte d'un etre aimé.
- Tu as raison, j'ai perdu ma famille très jeune. J'etais un homme fait. Mais un elfe nouveau né. C'est la.
Il souffla. Il se rendit compte que personne ne savait, n'avait jamais su.
- C'est moi qui les ai tués. De mes mains.
Il n'ajouta rien, ca suffisait amplement. C’était bien le plus grand crime que l'on pouvait commettre dans une vie. Et encore plus que la honte ou la timidité, la détresse, le dégoût de soi, c’était bien la peur qui l'animait. A chaque fois, il avait la sensation qu'il pouvait recommencer. Et si jamais il parvenait a se créer une nouvelle famille, pourquoi, cette fois encore, il ne la tuerait pas ? C’était trop dangereux. Il était trop dangereux.
- Et je ne laisserais pas ce malheur ce reproduire.
Il aurait voulu qu'elle le haïsse soudainement, qu'elle soit dégoutté par lui. Il espérait des insultes, qu'elle le mette a la porte, qu'elle l'attaque même. Tout, tout pour enfin trouver quelqu'un qu'il acceptait. Il voulait mourir, mais pas de la main de n'importe qui. Si elle pouvait l'emmener dans cette fameuse prison, alors tant mieux.
La boule avait éclaté. Il allait sans doute pleurer dans peu de temps. Mais il l'avait dit a haute voix. Pour la première fois de sa vie. Et en plus dans un endroit ou il y avait quelqu'un pour l'écouter.
Turning point.
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Les mots du jeune homme multicentenaire coulaient comme la pluie. Ils s’entremêlaient dans une fausse assurance, sa voix devenant à la fois plus vibrante et blanche. Invoquée par des souvenirs anciens, la mort tournait son regard vers eux. Ils dansaient chacun avec elle leur propre danse et avaient leur propre relation avec cette force inéluctable à laquelle ils avaient donné naissance bien des fois. Il semblait se considéré comme son héraut, serviteur qui lui prêtait le bras et la voix lorsque la nécessité se faisait sentir, mais esclave du joug qu'elle lui imposait. Elle avait toujours considéré la Mort comme une amie qui lui rappelle à quel point la vie est belle et intense, qui vient mettre fin à toute chose pour que le temps fasse son œuvre et que la vie continue à évoluer, le monde à changer. Elle la haïssait parfois. Elle avait refusé sa présence lorsque sa mère était morte. Elle l'avait désiré comme jamais auparavant lorsque ça avait été au tour d'Elzéar.
Aujourd'hui, elle voulait simplement que tout retourne à sa juste place. Que tout soit une version plus positive et juste de ce qu'il devrait être.
A travers ce qu'il disait les souvenirs de ses propres deuils se faisaient plus lourds pour Rowena. Tuer ses propres parents... Cela ne collait tellement pas avec ce qu'elle avait senti dans son esprit, ni a ce qu'elle voyait de lui. Il ne disait rien du contexte et elle soupçonnait qu'il y ait eu derrière ça une histoire plus complexe et peut-être plus tragique encore. Mais ce contexte n'avait pas vraiment d'importance pour lui, n'est-ce pas ?
Son passé de soignante lui disait qu'il était opérationnel mais vacillant. S'il avait été un collègue, elle aurait conseiller aux Prévôts de l'affecté uniquement à des missions en extérieur pour quelques temps et de le mettre en duo. Elle l'aurait invité à la première permission pour faire quelque chose qui lui plaise et aurait amené le sujet sur le tapis de temps à autres pour prendre des nouvelles, sur quelques mois. Mais Shan n'était pas un collègue et ils n'avaient pas ce genre de relation de confiance. Il n'avait pas non plus la tournure d'esprit très particulière des Limiers ni ce fondamental esprit de corps. Alors elle se retrouvait un peu désemparée.
Devait-elle agir uniquement en amie ? En néophyte ? Et qu'est-ce qu'elle avait vraiment envie de lui dire dans ce cas, du fond de sa propre tristesse endeuillée ?
- Je suis désolée que tu aies eu mal à ce point... Et que tu aies du traversé ça tout seul.
C'était bien maigre et bien ridicule par rapport à ce qu'elle aurait voulu dire ou donner. En même temps, ces mots venant du cœur, moins étudiés, étaient aussi plus vulnérables. Elle se leva lentement, sans faire grincer sa chaise sur le carrelage et s'approcha de lui. Après une ultime hésitation, elle posa la main sur son bras, seulement pour l'assurer d'une présence qu'il ne percevait peut-être pas dans le reflet de la vitre.
- Je ne peux même pas imaginé ce que ça a été.
Aujourd'hui, elle voulait simplement que tout retourne à sa juste place. Que tout soit une version plus positive et juste de ce qu'il devrait être.
A travers ce qu'il disait les souvenirs de ses propres deuils se faisaient plus lourds pour Rowena. Tuer ses propres parents... Cela ne collait tellement pas avec ce qu'elle avait senti dans son esprit, ni a ce qu'elle voyait de lui. Il ne disait rien du contexte et elle soupçonnait qu'il y ait eu derrière ça une histoire plus complexe et peut-être plus tragique encore. Mais ce contexte n'avait pas vraiment d'importance pour lui, n'est-ce pas ?
Son passé de soignante lui disait qu'il était opérationnel mais vacillant. S'il avait été un collègue, elle aurait conseiller aux Prévôts de l'affecté uniquement à des missions en extérieur pour quelques temps et de le mettre en duo. Elle l'aurait invité à la première permission pour faire quelque chose qui lui plaise et aurait amené le sujet sur le tapis de temps à autres pour prendre des nouvelles, sur quelques mois. Mais Shan n'était pas un collègue et ils n'avaient pas ce genre de relation de confiance. Il n'avait pas non plus la tournure d'esprit très particulière des Limiers ni ce fondamental esprit de corps. Alors elle se retrouvait un peu désemparée.
Devait-elle agir uniquement en amie ? En néophyte ? Et qu'est-ce qu'elle avait vraiment envie de lui dire dans ce cas, du fond de sa propre tristesse endeuillée ?
- Je suis désolée que tu aies eu mal à ce point... Et que tu aies du traversé ça tout seul.
C'était bien maigre et bien ridicule par rapport à ce qu'elle aurait voulu dire ou donner. En même temps, ces mots venant du cœur, moins étudiés, étaient aussi plus vulnérables. Elle se leva lentement, sans faire grincer sa chaise sur le carrelage et s'approcha de lui. Après une ultime hésitation, elle posa la main sur son bras, seulement pour l'assurer d'une présence qu'il ne percevait peut-être pas dans le reflet de la vitre.
- Je ne peux même pas imaginé ce que ça a été.
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- Tu m'énerves énormément tu sais ? Vraiment.
Il la laissa prendre son bras gentiment. Il savait qu'elle était la, tout ses sens lui hurlaient qu'elle était présente autour de lui, derrière, devant, ici et la. Sa présence était forte dans son esprit...et il ne trouvait pas cela trop fort, au contraire. C’était agréable.
- Tu...tu as une facultés de me faire parler qui m'agace au plus haut point. Je...je n'avais jamais parlé de ça avec personne de toute ma vie.
Mais c’était peut être pour le mieux. Il avait l'impression d’être un peu...pas soulagé. Déchargé d'une charge émotionnelle qui était si intense qu'il ne sentait même plus vraiment sa présence. Il se retourna dans la direction de Rowena, la laissant garder son bras. Il avait soudainement envie de chaleur humaine. Il la fixa, alors qu'elle était assez proche pour qu'ils soient collés si il avait fait un pas supplémentaire en avant.
- Je pensais que toi...avec ton sens de la justice. Tu aurais pu...mettre un terme a cet héritage.
Autrement dit l'arreter, ou le tuer. Mais il ne pensait qu'a lui avec ça. Et il aurait culpabiliser de lui mettre un fardeau supplémentaire sur les épaules. Il valait mieux au contraire oublier cette idée, et l'aider comme il pouvait. Faire une bonne action.
- ...Je ne veux pas être la cause de tes tourments. Je veux t'aider je l'ai déjà dis. Et si je peux, moi, détruire ce mur que tu t'es créer pour donner le change avec les gens...je serais déjà content.
Il la fixa, comme voyant bien plus loin a travers son regard que ce que pouvait voir le commun des mortels en étant avec la Sirène. Il le voyait, car elle semblait être un reflet de lui même, bien que les causes étaient très différentes. Ils étaient, elle comme lui, des âmes frappés par le destin.
- Je vais rester avec toi. Comme promis. Nous allons commencer par regler ton soucis. Tu peux...hum...tu peux te reposer sur moi. Vraiment.
Il savait qu'elle ne voulait pas trop car elle avait peur de s'attacher. Il l'avait comprit qu'elle se forçait, dans de nombreuses situations, a garder une distance respectueuse, pour ne pas subir de plein fouet la perte rapide de quelqu'un l'oubliant. Mais lui, ne l'oublierait pas. Il en était quasiment sur a présent, après l'épisode de l'auberge.
- Je ne sais pas si je suis capable de faire ce que tu m'as dis. Je ne sais pas si ca serait bon pour moi. Je n'en ai vraiment pas envie. Je ne veux pas...vraiment oublier. Car si j'oubliais...je serais encore plus coupable.
Il souffla une dernière fois, avec l'envie de la prendre dans ses bras de plus en plus forte. Mais il se retint. Tout son corps se crispa, et elle pu probablement le deviner, le voir comme il se retenait de faire le moindre pas en avant. Ce n’était plus de la timidité, a ce niveau la. C’était comme pour s’empêcher d'avoir la moindre possibilité d'obtenir de la tendresse humaine.
- N'en parlons plus.
Il avait assez parlé de lui. Il avait l'impression de l'ensevelir sous ses problemes, et d'etre un poids supplémentaire, sur une femme qui en avait déjà tant a tirer.
Il la laissa prendre son bras gentiment. Il savait qu'elle était la, tout ses sens lui hurlaient qu'elle était présente autour de lui, derrière, devant, ici et la. Sa présence était forte dans son esprit...et il ne trouvait pas cela trop fort, au contraire. C’était agréable.
- Tu...tu as une facultés de me faire parler qui m'agace au plus haut point. Je...je n'avais jamais parlé de ça avec personne de toute ma vie.
Mais c’était peut être pour le mieux. Il avait l'impression d’être un peu...pas soulagé. Déchargé d'une charge émotionnelle qui était si intense qu'il ne sentait même plus vraiment sa présence. Il se retourna dans la direction de Rowena, la laissant garder son bras. Il avait soudainement envie de chaleur humaine. Il la fixa, alors qu'elle était assez proche pour qu'ils soient collés si il avait fait un pas supplémentaire en avant.
- Je pensais que toi...avec ton sens de la justice. Tu aurais pu...mettre un terme a cet héritage.
Autrement dit l'arreter, ou le tuer. Mais il ne pensait qu'a lui avec ça. Et il aurait culpabiliser de lui mettre un fardeau supplémentaire sur les épaules. Il valait mieux au contraire oublier cette idée, et l'aider comme il pouvait. Faire une bonne action.
- ...Je ne veux pas être la cause de tes tourments. Je veux t'aider je l'ai déjà dis. Et si je peux, moi, détruire ce mur que tu t'es créer pour donner le change avec les gens...je serais déjà content.
Il la fixa, comme voyant bien plus loin a travers son regard que ce que pouvait voir le commun des mortels en étant avec la Sirène. Il le voyait, car elle semblait être un reflet de lui même, bien que les causes étaient très différentes. Ils étaient, elle comme lui, des âmes frappés par le destin.
- Je vais rester avec toi. Comme promis. Nous allons commencer par regler ton soucis. Tu peux...hum...tu peux te reposer sur moi. Vraiment.
Il savait qu'elle ne voulait pas trop car elle avait peur de s'attacher. Il l'avait comprit qu'elle se forçait, dans de nombreuses situations, a garder une distance respectueuse, pour ne pas subir de plein fouet la perte rapide de quelqu'un l'oubliant. Mais lui, ne l'oublierait pas. Il en était quasiment sur a présent, après l'épisode de l'auberge.
- Je ne sais pas si je suis capable de faire ce que tu m'as dis. Je ne sais pas si ca serait bon pour moi. Je n'en ai vraiment pas envie. Je ne veux pas...vraiment oublier. Car si j'oubliais...je serais encore plus coupable.
Il souffla une dernière fois, avec l'envie de la prendre dans ses bras de plus en plus forte. Mais il se retint. Tout son corps se crispa, et elle pu probablement le deviner, le voir comme il se retenait de faire le moindre pas en avant. Ce n’était plus de la timidité, a ce niveau la. C’était comme pour s’empêcher d'avoir la moindre possibilité d'obtenir de la tendresse humaine.
- N'en parlons plus.
Il avait assez parlé de lui. Il avait l'impression de l'ensevelir sous ses problemes, et d'etre un poids supplémentaire, sur une femme qui en avait déjà tant a tirer.
Invité
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Elle l'énerve ? Elle sourit. Il était amusant de voir l'envers du décor après la réaction épidermique qu'elle avait eut à la Halte du Loup. Il avait aussi cette facilité à l'énerver en tapant dans ses failles et en lui rappelant que la vie n'était pas fait que de petits rien éphémères... Qu'elle vivait ce qu'elle était en train de vivre et qu'elle ne pouvait se contenter de détourner les yeux, au risque de prendre un retour de bâton ou de ne pas trouver l'énergie suffisante pour aller chercher la solution à son problème.
- Il est hors de question que je tue un innocent. Si tu veux me convaincre du contraire, il en faudra que j'en sache beaucoup plus que ça et quelques preuves en prime.
Ce n'était pas une demande de tout lui raconter maintenant, mais une porte ouverte. Si jamais de telles idées revenaient. Il lui fait face au moins, et cette fois, il soutient son regard. Vraiment. Elle est confusément consciente d'un cap qui vient juste d'être franchi sans trop savoir le quel. Elle eut un sourire en coin, mesquin, cachant l'inconfort que provoquait chez elle la déclaration du jeune homme.
- Tsss... C'est toi qui est énervant avec ça.
Elle acquiesça simplement lorsqu'il lui répéta qu'elle pouvait compter sur lui. Ce qu'elle avait vu aujourd'hui... Était perturbant. Elle avait besoin de temps pour l'intégrer autrement que comme un danger de plus et ne voulait pas plus que lui en parler davantage pour l'instant. Elle qui redoutait d'être prise au piège, c'était un peu trop intense pour en faire le tour en une heure ou deux.
Tout comme il ne ferait pas le tour de ses souvenirs en un jour. Mais l'équilibre qu'il proposait pour l'instant retirait un grand poids des épaules de la jeune femme. Chacun sur ses jambes, à avancer un peu et à faire le tour de la question sans forcément ne tourner qu'autour de ça.
- On oublie pas ce genre de chose... Et de toute façon tu ne sembles pas fait pour oublier j'ai l'impression.
Le pas qu'il retenait, elle le fit. De son propre chef surtout, sans être certaine de la volonté de Shan. Ce léger tremblement fébrile pouvait être du simplement à leur discussion et elle l'avait déjà trop considéré comme un livre ouvert. Il était encore trempé de leur retour mais ça n'avait aucune importance. Collée contre lui, elle passa les bras autour de ses épaules, l'enlaçant avec chaleur, la tête calée contre la sienne, à demi enfouie dans ses cheveux sombres. Elle inspira profondément, trouvant dans le contact de l'elfe un peu d'un réconfort profond sur lequel elle ne mettait pas de mots... Et s’apercevant qu'elle en avait été privée longtemps.
Il était... passablement calamiteux en terme de câlin. On sentait qu'il n'avait pas l'habitude. Mais ça non plus ça n'avait pas d'importance.
- Alors on fait comme ça. On va a Ikusa ensemble et on verra le reste au fil de l'eau.
- Il est hors de question que je tue un innocent. Si tu veux me convaincre du contraire, il en faudra que j'en sache beaucoup plus que ça et quelques preuves en prime.
Ce n'était pas une demande de tout lui raconter maintenant, mais une porte ouverte. Si jamais de telles idées revenaient. Il lui fait face au moins, et cette fois, il soutient son regard. Vraiment. Elle est confusément consciente d'un cap qui vient juste d'être franchi sans trop savoir le quel. Elle eut un sourire en coin, mesquin, cachant l'inconfort que provoquait chez elle la déclaration du jeune homme.
- Tsss... C'est toi qui est énervant avec ça.
Elle acquiesça simplement lorsqu'il lui répéta qu'elle pouvait compter sur lui. Ce qu'elle avait vu aujourd'hui... Était perturbant. Elle avait besoin de temps pour l'intégrer autrement que comme un danger de plus et ne voulait pas plus que lui en parler davantage pour l'instant. Elle qui redoutait d'être prise au piège, c'était un peu trop intense pour en faire le tour en une heure ou deux.
Tout comme il ne ferait pas le tour de ses souvenirs en un jour. Mais l'équilibre qu'il proposait pour l'instant retirait un grand poids des épaules de la jeune femme. Chacun sur ses jambes, à avancer un peu et à faire le tour de la question sans forcément ne tourner qu'autour de ça.
- On oublie pas ce genre de chose... Et de toute façon tu ne sembles pas fait pour oublier j'ai l'impression.
Le pas qu'il retenait, elle le fit. De son propre chef surtout, sans être certaine de la volonté de Shan. Ce léger tremblement fébrile pouvait être du simplement à leur discussion et elle l'avait déjà trop considéré comme un livre ouvert. Il était encore trempé de leur retour mais ça n'avait aucune importance. Collée contre lui, elle passa les bras autour de ses épaules, l'enlaçant avec chaleur, la tête calée contre la sienne, à demi enfouie dans ses cheveux sombres. Elle inspira profondément, trouvant dans le contact de l'elfe un peu d'un réconfort profond sur lequel elle ne mettait pas de mots... Et s’apercevant qu'elle en avait été privée longtemps.
Il était... passablement calamiteux en terme de câlin. On sentait qu'il n'avait pas l'habitude. Mais ça non plus ça n'avait pas d'importance.
- Alors on fait comme ça. On va a Ikusa ensemble et on verra le reste au fil de l'eau.
Invité
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Il fut totalement prit de court quand elle s'approcha pour l'enlacer. Mais cela ne fut pas désagréable. Il avait bien sur eu des personnes lui faisant des câlins dans sa vie. La plupart..non, la totalité ayant a chaque fois lieu contre son gré, avant qu'il ne puisse réagir. C’était tout particulièrement la spécialité d'Aelle, qui savait d'ailleurs pertinemment qu'il n'aimait pas ça, et donc, forcément, par esprit de contradiction, le faisait encore plus.
Il referma doucement ses bras, d'abord juste en la touchant, puis en la serrant un peu plus fort, plus étroitement. Ils avaient la meme taille et ca rendait la chose facile. Son cœur accelera un peu, ses formes contre lui, sa chaleur, son odeur, tout ca lui vrilla un peu le ventre et il se sentit rougir fort. Il tacha de garder son calme, de ne pas laisser aller des pulsions qu'il n'aurait pas voulu montrer. Mais il restait homme avant tout. Il se contint bien cependant, n'en montrant aucun signe, et parvint meme a calmer légérement les rougeurs de ses joues.
- D'accord.
Sa main monta un peu, et sans vraiment le prévoir a l'avance, il passa doucement une main dans les cheveux de la Sirene, les caressant doucement, comme pour la rassurer. Oui, ce n'etait pas si mal un calin. Avec elle, en tout cas. Peut etre qu'ils pourraient essayer a nouveau, plus tard, ici ou la...
Il se sentit presque idiot de penser ça, soudainement. Elle avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait rien avoir a faire avec lui. Pour des raisons qu'elle avait dit, ou pas. Après tout, c’était peut être une manière pour éviter qu'il pense a quoi que ce soit et s'éviter des soucis. Elle n’était probablement pas attirer par lui de toute manière.
Il la relâcha après plusieurs minutes, et se sentit un peu apaisé. Il espéra que ce n’était pas simplement le résultat de la malédiction.
- J’espère...que c'est parce que c'est toi.
Il avait murmuré ça, d'une voix très basse avant de la relacher, mais avec leurs visages entremêlés, c’était évident qu'elle avait entendu. Il la laissa reculer d'un pas, la regarda a nouveau et sourit. Elle était vraiment belle.
Pour le meilleur ou pour le pire, aussi bien pour leurs santés physiques que mentales, tout comme pour leurs sentiments, ils étaient ensembles dans la meme galere, dans le meme voyage.
Il espera simplement que ce ne serait pas le dernier avec elle.
Il referma doucement ses bras, d'abord juste en la touchant, puis en la serrant un peu plus fort, plus étroitement. Ils avaient la meme taille et ca rendait la chose facile. Son cœur accelera un peu, ses formes contre lui, sa chaleur, son odeur, tout ca lui vrilla un peu le ventre et il se sentit rougir fort. Il tacha de garder son calme, de ne pas laisser aller des pulsions qu'il n'aurait pas voulu montrer. Mais il restait homme avant tout. Il se contint bien cependant, n'en montrant aucun signe, et parvint meme a calmer légérement les rougeurs de ses joues.
- D'accord.
Sa main monta un peu, et sans vraiment le prévoir a l'avance, il passa doucement une main dans les cheveux de la Sirene, les caressant doucement, comme pour la rassurer. Oui, ce n'etait pas si mal un calin. Avec elle, en tout cas. Peut etre qu'ils pourraient essayer a nouveau, plus tard, ici ou la...
Il se sentit presque idiot de penser ça, soudainement. Elle avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait rien avoir a faire avec lui. Pour des raisons qu'elle avait dit, ou pas. Après tout, c’était peut être une manière pour éviter qu'il pense a quoi que ce soit et s'éviter des soucis. Elle n’était probablement pas attirer par lui de toute manière.
Il la relâcha après plusieurs minutes, et se sentit un peu apaisé. Il espéra que ce n’était pas simplement le résultat de la malédiction.
- J’espère...que c'est parce que c'est toi.
Il avait murmuré ça, d'une voix très basse avant de la relacher, mais avec leurs visages entremêlés, c’était évident qu'elle avait entendu. Il la laissa reculer d'un pas, la regarda a nouveau et sourit. Elle était vraiment belle.
Pour le meilleur ou pour le pire, aussi bien pour leurs santés physiques que mentales, tout comme pour leurs sentiments, ils étaient ensembles dans la meme galere, dans le meme voyage.
Il espera simplement que ce ne serait pas le dernier avec elle.
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