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  • Mer 2 Nov - 23:00
    Il la regarda avec un sourcil un petit peu levé. Il était surpris. Qu'elle lui propose ça était la seule indication dont il avait besoin pour se rendre compte a quel point elle était inquiète. Ils s’étaient disputés a cause de ça. A cause du dégoût que cela semblait lui provoquer que de l'utiliser sur quelqu'un.

    - Vous êtes sur ?

    La vérité c’était que ça ne le dérangeait absolument pas. Il l'avait même encouragé a le faire en général. Si il refusait maintenant, cela n'aurait pas beaucoup de sens. Alors il s'approcha plus proche d'elle, assez pour avoir leur genoux l'un contre l'autre. Il lui tendit légèrement ses mains, baissa le visage, et ferma les yeux.

    Il faisait sombre. Mais les contours étaient très légèrement percevable dans la pénombre. Comme une pièce d'une maison. Un salon. Assise sur une chaise. Elle sentait une odeur de fer et de pourriture dans l'air. Une odeur de mort. Un froid perçant, celui qui enveloppe le cœur avant la chair. Un éclair de lumiere, illuminant l'endroit, sur le cadavre d'une magnifique jeune elfe, les yeux ouverts braqués sur elle.

    Un gouffre. Plus profond. Plus froid encore. Une foret. Un lieu ensoleillé, magnifique. La nature a l'état brute. Une sensation d’être dans un endroit familier. Mais le froid persistait. Il etait encore pire. Devant, derrière, a droite, a gauche. Tout était toujours exactement identique. Une prison a ciel ouvert. Et il n'y avait pas une ame qui vive. La solitude.

    Encore plus profond. Ce sentiment de chute. Le désert. Un jeune elfe, n'ayant meme pas sa taille adulte. Les cheveux courts taillés a la dague, maigre, couvert de sueur et de sable, marchant lentement, un pas après l'autre, le visage fermé, les yeux verts, douloureux.

    Chute en arrière. Il faisait soudainement un peu plus chaud. Une chaleur un peu étrange, qu'on ne comprend parfois pas vraiment. Une jeune femme d'un bon gabarit, aux belles courbes, de sa taille, portant une chemise de lin et une jupe jaune, lui souriant en lui proposant une balade.

    Un souffle, et une silhouette fantomatique le poussant un peu dans le dos, gentiment, et en s'évaporant. Il avance vers la fille a la jupe. Le silence. La nuit et l'obscurité encore. Plus de femme. Plus de ville. Plus que lui, surmonté d'une créature hideuse, vide. Sa perception de lui même.

    - Alors ?

    Il n'avait pas bougé du lit, mais il avait un peu sué, meme si il etait assez solide face a la manoeuvre, surtout pour un elfe. Il n'avait rien vu, rien entendu d'autres que le silence de l'opération, entrecoupé de l'eau tombant dans la rue, sur les pavés, audibles par la fenêtre ouverte. Zim était toujours couché sur le haut de la tunique républicaine éparpillée au sol.

    Il la regardait, et quand il croisa son regard, il le baissa timidement, le cœur battant un peu plus vite. Il se demandait ce qu'elle avait pu voir. Mais il songeait encore plus qu'il n'avait pas forcément envie de le savoir. Il avait un peu peur.

    - J’espère que ca va.

    Il souffla, l'air penaud. Mais maintenant elle l'avait vu. Et elle pouvait les superposés. Son regard vert. Et celui de l'enfant. La tristesse, la solitude permanente.

    Ses yeux n'avaient pas changés.
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  • Ven 4 Nov - 19:28
    La vérité c’était que ça ne le dérangeait absolument pas. Il l'avait même encouragé a le faire en général. Si il refusait maintenant, cela n'aurait pas beaucoup de sens. Alors il s'approcha plus proche d'elle, assez pour avoir leur genoux l'un contre l'autre. Il lui tendit légèrement ses mains, baissa le visage, et ferma les yeux.

    A genoux sur le sol, face à Shan'aël sur le lit, elle prit le temps de respirer et s'empara de ses mains avec un faible sourire.

    - Je te jure que tu ne sentiras rien. " le rassura-t-elle, imaginant qu'il devait avoir de sérieux doutes après avoir vu l'état de cette naine lors de leur dernier combat côte à côte.

    Mais mains du demi-elfe étaient grande et fortes mais étrangement douces. Il n'y avait aucune cicatrice notable et aucune cale particulièrement visible. C'était à se demandé comment il faisait pour resté aussi innocent des armes qu'il maniait. Comme si le temps et la violence n'avaient pas entièrement prise sur lui. Rowena le nota, un peu surprise, mais ne fit aucune commentaire. Ses propres mains, surtout à côté de ces doigts intouchés, semblaient profondément marquées par ce qu'elle faisait. De petites entailles, d'anciennes brûlures étaient visible lorsqu'on les regardaient de très près, mais c'était surtout en les touchant qu'on s'appercevait de leur déformation. Des cales sur la paume et les doigts attestaient de son savoir militaire, mais également de travaux de forces. Sans avoir des paluches de marin, elle était loin d'avoir les mimines graciles d'un clavieriste.

    Mais ses doigts étaient chauds aujourd'hui et ils enlacèrent ceux de son vis à vis avec douceur.

    Au lieu de fermer les yeux, elle vrilla son regard dans les billes vertes de Shan'aël. Et plus loin encore, dans le secret de ses pupilles abyssales pour trouver le chemin de ces rives étrangères.

    Le courant la déposa sur la plage accueillante de son esprit, les vagues de ses émotions venant mouiller le sable en un ressac régulier. Des rouleaux agités et marqués mais sans violence ni agressivité. Il... N'avait absolument pas peur. C'était surprenant. Mais c'était la vérité sans fard. Il était ouvert et serein, laissant à son approche, le monde complexe qui existait sous la surface de chaque être. La sirène inspira doucement, le rythme de ses respiration se calquant inconsciemment sur celui du guerrier. Elle prit le temps d'affuter ses sens et de prendre quelques repères, avant de se glisser dans cet autre monde, son propre esprit cherchant la plus infime trace de magie ou d'intervention.

    Métal. Putréfaction. Un souvenir l'entoura rapidement, s'échappant d'une faille si béante qu'elle menaçait de rejaillir en tout temps, en tout lieu, à chaque mouvement des vagues et à chaque battement de coeur. Un souvenir charnière sur lequel reposait tant de choses... Tant de vide... Tant de poussière et de fiel. Elle déglutit. Pleinement en contrôle, elle avait le choix de repousser sciemment ce gouffre, mais juste avant de lui tourner le dos lui vient une question.

    Et si ce qui le rongeait était placé si profondément en lui qu'il n'en avait même pas consience la plupart du temps ?

    ... Et si ce n'étai pas magique mais qu'une blessure profonde le rongeait peu à peu ?

    Pousser ainsi ses investigations était une décision qui la poussait sur le fil de ses lois personnelles, mais elle ne les franchissaient pas pour autant.

    Métal. Putréfaction. Froid...

    Si toute l'horreur d'une première mort devait être mise en sensations, ce seraient celles-là. Rowena plongea sous cette seconde surface, toujours à l'affut du moindre éclat étranger. La première image qui l'accueillit fut le regard vide d'une magnifique jeune femme aux yeux verts.

    Et le vide. L'absence. Le manque.

    Le manque d'amour, de joie, de vie. Le manque de tout. Toujours là. Enfermant. Suffoquant. Sous le ciel bleu azur, qu'elle soit entouré de monde, de forêt ou de sable, la douleur se faisait plus profonde.

    Physique parfois. Le goût de la poussière sur sa langue. La sensation familière du sable qui craque sous la pression de ses molaires.

    Psychique surtout. La solitude. Le rejet. L'horreur rampante d'une honte de soi-même... Une honte qu'elle n'a qu'effleuré elle-même après Gale, après Elzéar. Car ici, elle remplissait chaque bouffée d'air de son essence répugnante.

    Le visage souriant qu'elle reconnait entre mille. Une impression de présence...

    Puis le monstre.

    Sombre, difforme, écoeurante. La créature la surplombe, dégoulinant d'ichor jusqu'à en baigner son être. L'être corrompu dans toute sa splendeur. La blessure viciée, infectée, sans que jamais personne ne puisse y toucher. Le geôlier hideux dont les yeux verts brillaient d'une lumière vive sous la couche de vicères à vif qui s'assure que personne ne veuille y toucher.

    Métal. Putréfaction.

    Culpabilité. Honte.

    Deux pestilences qui lui collent à l'âme. Car ce reflet de ce qu'il perçoit de lui-même n'a rien d'une magie maligne

    Rowena inspira profondément, ses mains serrant plus fort celles de Shan'aël. Là, sur la jupe jaune, il y avait la seule ligne, le seul fil qu'elle sentait rongé par une force extérieur... Une magie qu'elle dont elle connaissait trop bien le contact pour la porter en elle depuis plus d'un an. Un froid qu'on fini par ne plus sentir à force de ne rien connaitre d'autre. Un froid qui détonnait avec l'air rayonnant de la belle jeune femme.

    Elle retraita doucement, finissant par professionnalisme d'analyser les confins de l'esprit de son comparse avant de revenir aux limites de son propres corps. Ses pupilles s'étrécirent à nouveau, reprenant contact avec la réalité. Elle ferma les yeux quelques instants, ses mains finalement ancrer avec force dans celles du jeune homme. Sa respiration se desynchronisait.

    - ça va... Tu vas bien. " Elle rouvrit les yeux, percutée instantanément par la présence de deux orbes vertes. Sa gorge se tendit. " C'est ma faute.

    S'il avait retourné cette chambre et passé quatre jours à se battre contre une force qui en voulait à son esprit... S'il risquait de retomber dans cette solitude absolue en perdant les souvenirs qu'il avait d'elle...

    Le deuil qu'il ne parvenait pas à faire attisait la silhouette à laquelle elle se cramponnait elle-même depuis un an sans pouvoir avancer. Elle aurait voulu lui dire qu'elle était désolée qu'il ait eu si mal. Qu'il n'était pas seul. Que la vie continuait et qu'il devait lui laisser une chance. Qu'il trouverait qui aimer. Qu'il trouverait des amis. Elle aurait voulu lui dire qu'il n'était pas un monstre. Qu'il était pur, de tellement de façons... Mais elle se contenta de lui sourire, les yeux humides.

    Ce qu'elle percevait de quelqu'un n'était pas toujours bon à dire et elle était trop à fleur de peau pour faire la différence, alors dans le doute, elle se taisait. Par respect pour lui, pour sa vie.

    Mais elle ne parvenait pas à lâcher ses mains.

    - Tu veux bien venir avec moi, Shan ? On récupère tes affaires et tu t'installe chez moi pour quelques jours ? S'il te plait.
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  • Sam 5 Nov - 19:05
    Il n'avait rien ressentit du tout. Telle une vague sur laquelle on se laisse porter, il avait tout ouvert, laissant a Rowena la possibilité de plonger de plus en plus loin, sans jamais connaître aucune résistance. Et la conséquence était qu'il n'avait pas vraiment eu de douleur ou de sensation étrange. Il avait juste une petite pointe de mélancolie, proche du cœur, de celle qui est la quand remonte des vieux souvenirs.

    - Votre faute... ?

    Il avait du mal a comprendre. Elle n'avait rien fait, non ? Elle avait juste essayé de l'aider. Et peut importe, de toute manière, au vu de l'expression de son visage, il su parfaitement que si jamais elle avait une quelconque raison a voir avec son état, elle ne l'avait pas fait volontairement. Il ne lui en voulait pas. Il avait même du mal a croire qu'il pourrait lui en vouloir un jour. Ses blessures et ses cicatrices ne reflétaient pas la réalité. Il le voyait bien. Elle était pure. Trop pour son propre bien. Et cela ne faisait que renforcer le poids sur son esprit.

    Ses yeux plongèrent vers les mains qui le retenaient, mais il ne chercha pas a briser le lien. Il eu un instant de réflexion. Il n'avait pas spécialement envie de retourner jusqu'à ce manoir. Raven était gentille, mais il n'avait aucune vraie envie de retourner. Puis il réalisa que Zim n'etait probablement pas venue directement du manoir. Et donc qu'elle devait habiter ailleurs.

    - Je ne sais pas je...il n'y aura que nous ? Je ne veux pas...

    Il ne voulait pas lui faire croire qu'il avait des arrières pensés malsaine ou bien qu'il voulait profiter de la situation. Mais la vérité c’était que, oui, il aurait bien aimé passer plus de temps avec elle. Il était venu exactement pour ça, alors, au final c’était exactement la direction qu'il voulait prendre. Il souffla un peu et sans lever les yeux, répondit doucement.

    - Oui. D'accord. Si je ne dérange personne. Je serais ravi de...pouvoir passer un plus de temps avec vous.

    Il aurait bien voulu lui dire qu'il ne serait pas une gene, mais en meme temps, cela n'allait qu'avoir pour but de la vexer. Elle lui avait proposer pour qu'il soit l'invité. Il serra un peu plus ses mains et murmura légérement.

    - Je suis la. Je suis bien la.

    Puis il l'a fit lacher avec douceur et se leva, pour commencer a préparer ses affaires, et a ranger la chambre.
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  • Dim 6 Nov - 11:47
    Elle aurait insisté pour le convaincre, mais il se reprit de lui-même et accepta finalement sans qu'elle n'ai à lui certifier de toutes les façons possibles qu'il ne dérangerait pas. Elle sourit, heureuse de voir qu'il ne se faisait pas prié et réalisa qu'elle se cramponait à ses mains lorsqu'il posa de nouveau les yeux dessus en lui assurant qu'il était bien présent. Etonnée, elle lâcha doucement prise et le regarda se lever, un peu tromblée par ses mots.

    Puis elle décida de ne pas trop se prendre la tête. Le retour de ce genre d'exploration n'était jamais simple et toujours différent alors elle pouvait aussi simplement lui être reconnaissante de sa gentillesse... Et de son attachement même si pour elle, étant donné les circonstance, il n'augurait rien de bon.

    Elle l'aida plutôt à remettre en place chaque meuble, chaque pièce d'échec. Ils les retrouvèrent toutes... Sauf l'un des deux fous blanc qui restait introuvable. Il fallut attendre le bon vouloir de Zim pour s'appercevoir qu'il avait pris la petite pièce en otage dans un coin de la chambre. Avec ce travail parfaitement normal, quoi que pas si fréquent pour la Limier, l'émotion retomba et l'humeur redevint un peu plus légère. Le temps qu'ils redescendent avec les bagages du mercenaire, elle était même assez enjouée, ce qui ne faisait que plus ressortir les cernes sous ses yeux.

    Ils saluèrent l'aubergiste et payèrent. La pluie tombait toujours à verse.

    - Tu as une monture ou je te prend en croupe ? " demanda simplement la sirène avant de passer le seuil.

    Le retour à la maison du rivage fut bien plus long et bien plus sûr que l'allé. Pimpant n'était pas de la meilleur humeur qui soit à cause de la charge et du temps, mais l'air n'était toujours pas froid. En sortant du centre ville pavé, ils avancèrent le long d'une route de terre battue, en pente douce. Les maisons qui se trouvaient là, à petite distances les unes des autres, étaient posées sur les roches escarpées qui surplombaient directement le Lac Rebirth et dénottaient à la fois d'une richesse bien en place et d'une tranquilité douce.

    En posant pied à terre devant le perron, Rowena ouvrit la porte pour qeu Zim et Shan puissent se mettre au sec avant d'aller de suite restituer le hongre à son propriétaire avec de nombreux remerciement.

    - C'est vraiment un temps à rester à l'intérieur.

    Lorsqu'elle passa à son tour le seuil de la maison, trempée jusqu'aux os, elle s'arrêta à peine à l'intérieur et retira la plus grande part de l'eau dont étaient gorgés ses vêtements et ses cheveux d'un ample mouvement de main pour la renvoyer dehors. Il ne restait qu'un léger voile d'humidité sur ses mèches blanches lorsqu'elle reposa sa cape sur la patère une fois la porte refermée. Il faudrait sans doute qu'elle s'excuse auprès de sa soeur pour lui avoir fait faux-bond, mais elle comprendrait.

    - Je suppose que tu ne sais pas depuis combien de temps tu as mangé ? "
    sourit-elle à l'intension de Shan tout en se dirigeant directement vers la cuisine pour regarder ce qu'il restait dans les armoires et si, par le plus grand des hasards, Azulon n'avait pas préparer quelque chose à l'avance pour demain. " Mon majordome ne devrait pas tarder à rentrer mais si tu veux quelque chose en attendant, que ce soit à boire ou à manger...
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  • Dim 6 Nov - 17:04
    Il secoua la tête a la proposition de Rowena et descendit juste devant elle, pour récupérer sa jument. Il n'allait pas monter avec elle, il n'aurait pas su ou mettre ses mains. Enfin, il l'avait bien porté un long moment dans les rues de Liberty, mais ca avait été un cas d’extrême urgence. La ce n’était plus le cas.

    Elle n'avait rien dit. Rien de plus, durant tout le temps ou elle avait rangé avec lui la petite chambre. Il s'etait attendu a ce qu'elle lui explique ce qu'elle avait vu, pourquoi elle avait fait cette tete un peu démunie. Mais non, pas un mot. Pas un son. Pas un regard.

    Mais elle semblait toujours aussi enjouée par la vie, et au bout d'une poignée de minutes de travail, elle avait retrouvé son allant. Elle ne rigolait pas non plus pour un rien, mais avait ce petit sourire qu'il avait surprit quand elle avait retiré son masque, dans la foret. Une époque qui lui paraissait lointaine.

    Finalement, Zim devant, puis lui, et enfin Rowena, quittèrent les lieux. Il récupéra sa jument qui etait dans les écuries de l'auberge, et qui semblait ne pas trop avoir envie, elle, de repartir sous la pluie. Mais quelque petits sifflements se chargèrent de la convaincre. Il sorti et laissa Rowena prendre les devants.

    Ils voyagèrent un petit moment dans les rues, et il se rendit compte qu'il n'avait vraiment pas beaucoup de souvenir de quand il avait fait le chemin inverse. Puis il détermina a partir de quand il n’était de toute façon pas passé par la, et accepta d’être guidé dans l'inconnu.

    Il sauta a terre avant même que les deux pieds de la sirène ne foulent le sol, et il guida sa jument sur le coté de la demeure, pour qu'elle soit a l'abri. Puis il revint devant, totalement trempée, et quand elle finalisa la remise de l'hongre, ils rentrèrent l'un après l'autre.

    Comme prévu, c’était un endroit assez riche, et sans doute très cher avec la vu qu'ils avaient en contrebas, sur le lac. Un petit coin de paradis, et il eu un petit soupire assez discret, mais sans doute pas assez. Il se demandait ce que ca faisait d'avoir un chez soi comme ça. Peut etre qu'il devrait faire de même. Mais il n'avait pas des fonds infini de toute manière.

    - C'est très jolie. Je reconnais vos goûts dans l'intérieur.

    Il l'a suivi après l'avoir observé usé de sa magie, mais il refusa qu'elle fasse de même pour lui. Il retira simplement ses bottes et secoua ses cheveux sur le pas de la porte pour ne pas goutter trop fort. Elle évoqua son majordome, et la grande silhouette lui revint en mémoire. C’était probablement lui dont elle parlait, Raven avait évoquée le fait qu'il était surtout au service de Rowena. Il aurait préféré qu'ils soient tout les deux, mais soit.

    - Ne vous dérangez pas trop pour moi. C'est gentil, mais je...je ne suis pas très a l'aise.

    Et rien que le fait qu'il l'avoue montrait bien a quel point il faisait des efforts. Il n'aurait rien dit, sinon. Il avait un peu soif, très faim. Il n'avait probablement pas manger depuis quatre jours. Mais il détestait cette idée qu'on lui prépare un repas. Il détestait cette idée d’être un poids pour qui que ce soit, et encore plus pour quelqu'un chargé littéralement de travailler pour lui.

    Il pénétra la cuisine et s'appuya sur le dos d'une chaise, observant les alentours. L'endroit était vraiment cosue et chaleureux. Une belle demeure, qui devait cependant être un peu grande pour elle seule ? Enfin lui aurait trouvé ça un peu grand. Mais il était un peu bizarre, en général.

    - Votre majordome, c'est cet homme, Azulon, c'est ça ? C’était un esclave n'est ce pas ?

    Il avait reconnu aussitôt le style. Il avait lui meme affranchit une jeune esclave, durant la guerre, lors d'un convois ou il avait travaillé avec Tagar. Elle travaillait pour Shan, désormais, a Ikusa, gardant ses affaires, notamment. Ca faisait un moment qu'il n'etait pas allé la voir d'ailleurs.

    - C'est peut etre indiscret, pardon.
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  • Dim 6 Nov - 18:04
    Pas à son aise...

    - ça c'est parce que je ne t'ai pas encore fait faire le tour du propriétaire. " plaisanta-t-elle, parfaitement conscience que voir l'intégralité du lieu risquait de ne pas le détendre étant donné sa taille et la différence avec ce qu'il vivait en général. Elle lui coula un regard amusé et ouvrit suuccessivement quelques placards... Evidemment il y avait beaucoup de poissons séchés, d'algues, de types de sels différents et autres condiments marins qui prouvaient au besoin la nature profonde de la sirène aux allures humains. Mais il y avait également toutes sortes de légumes, de fruit et de viande dont Azulon était friand, certains venant même du Reike à prix d'or.

    - Tu n'as pas à te sentir gêner. Tu es mon invité. Il est normal que je fasse en sorte que tu ne manque de rien... Et puis tu es aussi un ami, je vais pouvoir t'assomer avec les anecdotes de chaque oeuvre d'art présent dans cette maison. Tu verras, pour l'instant tu la trouve jolie, mais d'ici demain matin, tu ne pourras plus la voir en peinture... Sans mauvais jeu de mot.


    Connaissant les restrictions alimentaires de son hôte, elle siffla une note victoire en trouvant un paniers de fruits et un sac de noix de cajou qu'elle posa sur l'épaisse table qui servait de plan de travail, juste à côté de la chaisse dont Shan avait prit possession, près d'une cruche d'eau et d'un gobelet fait en verre fin.

    - Sers-toi. Je vais faire un peu de thé pour te réchauffer.

    Sur sa lancée, elle rempli également un bol d'eau qu'elle posa sur le sol dans un coin, pour Zim, et mis une bouilloire à chauffer sur le four dont Azulon entretenait le feu car il servait aussi à chauffer une partie de la maison. Dans son ballet affairé, les craquelures sur son cou étaient dévoilées aussi sûrement que le suçon de l'autre côté de sa gorge, sans qu'elle ne pense trop à l'un ou à l'autre.

    - Azulon ? Oui c'est bien lui. ça fait à peu près trois ans qu'il est avec moi. Il m'a dit que vous vous étiez croisé au domaine. " Elle tiqua, étonnée, et se retourna vers lui, la boite de tisane de fleur qu'elle venait de mettre dans la théière, toujours à la main. " Oui... C'est un ancien esclave, mais il est bien plus que ça...
    - C'est peut etre indiscret, pardon.
    - Oh non... enfin...

    Elle eu un sourire un peu plus doux, reposant la boite et ammenant la théière vide près de la bouilloir en train de chauffer. Si, c'était totalement indiscret et elle doutait qu'Azulon lui en ait fait part. Il devait l'avoir deviné seul. Shan était bien trop perspicace pour son propre bien parfois.

    - Comme toujours tu es un fin observateur. ... Il y a trois ans, j'ai retrouvé un criminel Reikois qui avait tenté de fuir sa patrie - et sa femme - en emmenant beaucoup d'argent et trois esclaves. J'ai restitué l'argent et le criminel. Un esclave a été arrêté, les deux autres ont officiellement disparus. Azulon est resté avec moi. C'est un homme d'une grande gentillesse.

    Elle aurait pu en dire beaucoup plus, mais cette histoire appartenait à Azulon et il ne dépendait que de lui de la partager ou pas avec des étrangers. Chacun avait des fêlures. Elle aurait détesté que quelqu'un raconte ouvertement à Shan la façon dont elle était arrivé en République sans son concentement.

    Rowena s'assit à table, l'eau commençant à siffler dans son contenant metallique.

    - Il reviendra peu avant le diné pour déposer les comissions et m'escorter au domaine... Je lui dirais que les retrouvailles familiales attendront encore un peu et nous serons tranquile. Tu n'as pas à t'en faire. Il est du genre réservé et discret.

    Tout en restant assise à sa place, elle agita les doigts et un ruban d'eau chaude s'échappa du bec verseur et se glissa dans la théière, avant que cette dernière ne flotte d'elle-même sur la table, suivit par deux tasses. Rowena avait fait ces gestes sans y penser vraiment, continuant à discuter en piquant une noix de cajoux dans le sac ouvert.

    -  Mais dit moi plutôt ce que tu a fait pendant ces dernières semaines ? Tu as vu des choses intéressantes ? Justice est-elle à ton goût ?

    Elle n'avait pas vraiment l'air décidé à parler de l'élephant dans la pièce... Mais se baissa soudain pour enlever ses bottes.
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  • Dim 6 Nov - 20:09
    - ...J'avais remarqué.

    L'homme n'avait pas dit grand chose en sa présence, et d’après ce qu'il savait, il n'avait pas dit grand chose tout court. Il écouta un peu distraitement les explications, en songeant a la propre histoire a laquelle ça le ramenait. Il hocha lentement la tête, l'observant bouger dans la cuisine, et songeant que c’était quand même une très belle femme.

    - Vous pouvez aller voir votre famille. Raven avait l'air d'avoir envie de vous voir. Je resterais juste ici ou j'irais un peu me promener.

    C’était une fausse envie. Il n'irait sans aucun doute nulle part, et il n'avait pas vraiment envie, pour une fois, d’être seul. Il avait comme un étau au niveau de la poitrine qui lui donnait l'impression de ne pas vouloir s'enlever. Au moins il avait les idées clairs maintenant, c’était déjà bien.

    - L'esclavage est un problème, et je suis content que l'Impératrice se batte pour changer les choses. Azulon me rappelle une jeune fille qui travaille pour moi. Elle garde mes affaires depuis quelques années a Ikusa.

    Il se souvint des événements qui avaient conduit a son « adoption ». La marche dans le désert, le convois, le chef nain. Cela faisait déjà deux ans.

    - J’étais avec un ami, sur une mission. Un contrôleur des finances du Reike. Aujourd'hui il a du augmenter de hiérarchie, je suppose. Nous devions escorter un convois d'esclave pour travailler et il a fallu que je me batte pour les protéger, avec son aide. Nous avons intervenu pour qu'une jeune femme ne soit pas violée dans une tente, et il s’avère que grace a ses prérogatives, Tagar a pu me la vendre. Puis je l'ai affranchis.

    Il se passa la main sur le visage, sans y penser, la sensation du sable chaud parfaitement clair sur son visage, comme si il y était. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas quitté le désert aussi longtemps, et il se rendait compte que cela ne lui manquait pas du tout.

    - Elle n'a pas voulu s'en aller, elle m'a suivit pendant des jours. Alors je lui ai trouvé une activité pour mon compte. Elle garde mes affaires et s'occupe d'un autre étalon que j'ai acheté. Je lui laisse des fonds a chaque fois que je passe a Ikusa. Enfin, c'est une longue histoire.

    Il observa l'eau fumante quasiment prête :

    - Pardon, j'ai encore ramené ce que vous m'avez dit a moi. Je ne voulais pas donner l'impression que votre histoire n’était pas intéressante ou...

    Il préféra s’arrêter la. Il s'enfonçait. Voila pourquoi il ne parlait pas beaucoup, car il avait toujours l'impression d’être maladroit, voir gênant. Et en plus il n'avait même pas donné de réponse a sa question sur ce qu'il avait fait ces dernières semaines. Elle allait croire qu'il ne l'écoutait pas. Il souffla.
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    Anonymous
  • Dim 6 Nov - 20:37
    Lorsqu'il lui avait proposé d'aller voir Raven, elle avait décliné simplement. Elle n'avait pas envie de le laisser seul, pas après ce qu'elle avait vu cet après-midi. Elle n'aurait pas profité un instant de la soirée en l'imaginant à nouveau en proie à cette folie.

    - Bien au contraire, Shan. ça me fait plaisir d'en savoir un peu plus sur toi.

    Les deux bottes hautes furent posés près de la table avec un soupire de contentement. Avec quelqu'un d'un peu moins émotif, elle aurait retiré aussi son pantalon pour être de nouveau en robe d'intérieur, mais il aurait surement été encore plus mal à l'aise. Elle irait donc se changer un peu plus tard dans sa chambre.

    Ce que lui avait raconter le jeune homme était à la fois inattendu et plaisant. Pour la première fois, il lui avouait qu'il avait une attache, quelqu'un, quelque part. Elle avait sourit lorsqu'il avait parlé de cette jeune femme qu'il avait aidé. ça lui ressemblait. La garder avec lui, en revanche, beaucoup moins.

    - Je ne savais pas que tu avais une maison ou des chevaux... Enfin je n'aurai pas du surinterpréter mais vu comme tu parlais de ta vie sur les routes, j'aurais jurée que tu vivais sans attache. Je trouve ça... Je suis heureuse que tu aies commencer à construire quelque chose là-bas. Elle s'appelle comment ? J'imagine qu'Ikuza doit te manquer ?

    Elle s'empara d'une tasse, poussant l'autre vers son invité.

    - Bois, ça va te faire du bien après la rince qu'on s'est pris dehors.


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  • Dim 6 Nov - 21:03
    - Oh, non, je me suis mal exprimés.

    Il avait posé les yeux sur les bottes, sans marquer de réaction. De toute façon, elle etait chez elle. Si elle avait voulue se mettre nue, il aurait juste fermé les yeux...même si ca n'aurait pas été pratique du tout pour discuter.

    - Je n'ai pas de maison ou de lieu a moi. C'est une auberge particulière dans laquelle je vais toujours quand je suis a Ikusa, depuis...hum...pas loin de deux cents ans. Je connais les propriétaires maintenant, ce sont toujours les mêmes, de génération en génération. Et je lui paye une chambre la. Il y a une écurie. C'est plutôt un prétexte pour qu'elle fasse quelque chose de sa vie, en attendant de pouvoir trouver un travail et une vie a elle. Je ne voulais pas l'abandonner dans la rue alors que c'est moi qui l'ai affranchit.

    Il prit la tasse avec sa délicatesse habituelle, entre ses mains, et souffla gentiment sur le breuvage fumant, brûlant. Il sentit l'odeur du thé et constata que même si il n'en avait pas vraiment l'impression...il avait froid, oui. De façon assez profonde.

    - Ikusa ne me manque pas. Je n'aime pas particulièrement cette ville. Elle etait proche de mon lieu de naissance, et c'est la premiere grande ville que j'ai rencontré. Il n'y a pas vraiment d'autres raisons. La fille, son nom est Aelle. C'est une gentille fille, mais un peu brute sur les bornes. Les chevaux lui vont bien.

    Il avait déjà songé que, si un jour il s'installait quelque part, elle pourrait peut être venir habiter chez lui pour s'occuper de ses chevaux. Mais s'installer ou, de toute manière ? Il n'avait aucun endroit, aucune attache, lui donnant envie de se poser. Au contraire. Tout sauf le Reike, ca c’était certain. Trop de sable. Trop de mort et de sang.

    - Pour répondre a votre autre question....je suis parti sur vos traces, sur le même chemin sans doute, une semaine plus tard. J'ai juste fais le trajet jusqu'à Justice, puis j'ai cherché votre manoir. Je suis tombé sur cette femme...une juge, qui m'a indiqué la route.

    Il passa sur la partie ou elle avait voulu le peindre. Ce n'etait pas un plaisir qu'il avait eu, au contraire, et il l'avait fait uniquement car il avait donné sa parole. Il prit une gorgée qui lui brula un peu la langue, mais n'osa pas toucher a la nourriture.

    - Et...et vous ? Cette mission. Je sais que c'est secret, je ne demande pas d'informations juste....vous allez bien ? Vous m'avez l'air...un peu marqué. Encore plus que la derniere fois. Vous semblez...

    Il s'arreta. Il avait apprit la leçon. Il n'allait pas se relancer dans des discours pouvant la véxer, la blesser. Il n'allait pas lui dire qu'elle semblait de plus en plus rongée de l'intérieur par ses propres émotions. Elle avait beaucoup de gens dans son entourage, avec sa famille. Il l'avait vu. Mais de son point de vu, elle semblait aussi seule que lui.
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  • Dim 6 Nov - 21:44
    - Oh... " Alors il avait placé un simulacre pour une autre personne. C'était un beau geste en un sens... Elle aurait du s'en douter.

    Rowena l'écoutait avec une ferveur religieuse tout en sirotant son thé. Elle voyait tout à fait ce que pouvait donner une personne un peu brute mais résolue à aider quelqu'un d'autre. Dans les mots de Shan, elle retrouvait certains pans de son passé.

    - Un juge ? c'est la femme dont tu parlais tout à l'heure ? Celle qui t'as indiqué le chemin ? ça a l'air de t'avoir marqué.

    Une simple remarque en passant qui n'attendait pas nécessairement de réponse. Elle était un peu curieuse de savoir quel juge avait pu se porter à son aide, mais c'était également une curiosité passagère.

    En revanche l'attention de Shan et ses dernières questions la rattrapèrent et quelques bribes de ce qu'elle avait expérimenté dans l'auberge lui revinrent tout à fait naturellement. Elle sourit tout de même, toujours incertaine de la conduite à tenir en ce qui concernait ses découvertes. Il fallait qu'elle parle à Shan de la raison de son absence... Mais comment ? ça c'était une autre paire de manche.

    - Oui... Je sais... J'ai connu des jours meilleurs"

    Elle semblait fatiguée, encore plus atteinte que la dernière fois, et sa course sous la pluie n'avait surement pas aidé la jeune femme à faire bonne figure. Elle n'avait pourtant pas perdu son sourire.

    - Et bien la mission a été plus dure que ce que je pensais... Et elle m'a prouvée que je ne peux plus me permettre de continuer à répondre aux appels de mes contacts en plus de mes recherches concernant... mon état.

    Elle avait fait un geste de la main désinvolte, comme si cela pouvait rendre ce qu'elle évoquait moins grave en le prenant à la légère. Mais il n'y avait pas trente-six façon d'annoncer ça à quelqu'un... Quelqu'un qu'elle pouvait mettre au courant étant donné qu'elle lui avait déjà expliqué les grandes lignes. Si elle devait être tout à fait honnête, quelqu'un qu'elle avait envie de prévenir, parce qu'il n'en serait pas dévasté mais pas indifférent non plus.

    - En fait, il semblerait que prendre une vie accélère l'effet de la magie qui me ronge. Je ne dois pas refaire cette erreur deux fois.

    ... Même si cela veut dire laisser un ennemi s'enfuir ou une jeune fille en souffrir... ce serait le plus dur, mais après tout, si elle réussissait elle pourrait toujours expirer ses fautes dans une prochaine vie.

    - Enfin... Je vais partir pour Ikuza dès que mes préparatifs seront près. " Rarement avait-elle procédé à un changement de sujet aussi soudain. " L'homme dont tu parlais tout à l'heure, Tagar, c'est un bon ami à moi et il m'a proposé de m'héberger le temps que je fasse des recherches à Drakstrang... Si tu veux venir, ce serait un plaisir.

    La réplique avait quelque chose de surréaliste, et pourtant Rowena était parfaitement sérieuse. Déjà, Tagar semblait connaitre tout le monde, elle avait cessé de s'en étonner. En suite, après l'état dans lequel elle avait trouvé Shan'aël, elle ne se sentait pas de l'abandonner à son sort une nouvelle fois. Si elle le prenait avec elle, peut-être rencontrerait-il d'autres personnes, ou alors ils trouveraient un moyen de le protéger contre les effets de la malédiction de façon à ce que son esprit soit libre de toute attaque. Peut-être...
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  • Dim 6 Nov - 22:28
    Il cligna des yeux, a cause du changement soudain de conversation. Il n'avait pas eu le temps de réagir, et elle avait probablement su que ce serait le cas avec sa phrase suivante, le prenant de court. Tagar etait donc connu de ce coté du Sekai aussi. Pour être tout a fait franc, il n’était pas spécialement surpris par la chance. D'avantage que Rowena soit assez amie avec lui pour aller vivre chez lui durant un moment.

    - C'est une sacrée coïncidence.

    Il ne pouvait pas vraiment se sortir l'esprit de ce qu'elle venait de lui raconter. Elle avait avouée etre fatigué, mais il ne parvenait pas a dire a quel point c’était un effort de sa part pour avouer cet etat de fait. Et donc elle avait du tuer durant ces derniers jours. Elle n'avait pas l'air d’être habituée. Lors de la traque, dans la foret, elle avait tout fait pour ne pas céder a la violence.

    - Je pensais bientôt rentrer de toute manière alors...oui, je suppose que je veux bien venir.

    Il avait dit ca mécaniquement, les yeux braqués sur son visage, d'un air songeur. Pas sur son visage, sur ses cicatrices, pour être tout a fait honnête. Elle semblait plus marqué, mais il avait prit ça pour de la fatigue physique. C’était tout son corps qui semblait affaiblit. Et le fait qu'elle soit fraichement coiffée aidait a peine a le dissimuler.

    - Je me demandais...si je peux poser une question, sur votre état.

    Il revenait sur le sujet qui passait dans son esprit, ignorant quasiment l'énorme coïncidence que le Sekai appelait « Tagar ». L'économiste pouvait attendre, il avait d'autre choses en tete.

    - J'ai eu l'impression que tout le monde dans votre famille se souvenait parfaitement de vous. Au début, j'ai pensé que vous aviez exagéré...mais visiblement non. Est ce que l'effet est aléatoire ? Ou bien plus les gens sont proches de vous, moins ils oublient rapidement ?

    Ou alors peut être que c’était un effet continu. Plus on avait de mémoire avec elle, plus cela mettait du temps, et forcément, des membres de sa famille en avait beaucoup plus que la moyenne. Mais pourquoi alors lui n'avait pas eu de symptômes ? Enfin, autre que le problème de l'auberge, vu qu'il avait fini par faire un rapprochement, durant le voyage jusqu'à la maison de Rowena. Il ne croyait pas au hasard, et tout concordait.

    - Je n'ai pas oublié.

    Il avait répété ça a haute voix, comme pour se convaincre lui même qu'il se souvenait de tout. Il leva les yeux des cicatrices, captant son regard, et pour une fois, ne s'en détacha pas. Il n'y parvint pas, happé par sa beauté, une nouvelle fois. Comme dans la foret. Son cœur accelera un peu, et il essaya vaguement d'arranger ses cheveux trempés pour faire quelque chose de ses mains.

    - J...j'aimerais aussi vous aider. Vous n'etes pas seule, Rowena. Je....

    Il s’arrêta encore, un peu honteux. Il essayait de se faire passer pour un sauveur ? Un héros ? Combien de personne avait du lui dire ça, pour finir par la laisser seule dans cette grande maison vide de chaleur humaine ? Il ne voulait surtout pas la décevoir.

    - Je ne suis pas mage. Je connais quelques personnes qui pourraient vous aider mais moi...je suis plutôt inutile en l'état.

    Il avait baissé les yeux, un peu déçu de lui même en disant ça. Mais c’était la vérité. Il ne faisait pas de magie. Il ne savait pas lire, pas écrire. Il serait inutile en recherche intellectuelle. Quand au soutien moral, encore une fois, il avait l'impression d'etre un imposteur de lui dire ça. Elle ne le connaissait pas. Mais elle le regardait d'une façon qui le chamboulait. Elle avait le regard de quelqu'un ayant confiance. Confiance en lui. Il ne savait pas quoi ajouter alors il soupira, les yeux dans son thé.
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  • Dim 6 Nov - 23:17
    - Vas-y, je t'écoute... Oui l'effet est aléatoire. J'ai l'impression que ceux qui ont des souvenirs plus intenses ou un entrainement régulier de mentaliste les perdent moins vite en moyenne, mais ils sont tout de même touchés. L'une de mes meilleurs amies oublie de m'envoyer des nouvelles. Un autre est étonné de me voir vivante à chaqu fois que nous nous recroisons, persuadé que je suis morte au front. Raven oublie de plus en plus de souvenirs anciens. Un autre cousin a perdu tout ce qui s'est passé depuis la fin de la guerre. Et Sans Odéon pour lui rappeler mon existance, sa femme aurait déjà oublié jusqu'à mon visage. C'est imprévisible et ineluctable...

    Les effets étaient retors et même si en parler était à chaque fois plus simple, cela induisait aussi une habituation qu'elle détestait au plus haut point. Elle ne voulait pas trouver cela acceptable. Souffrir lui donnait au moins la certitude qu'elle ferait tout et plus encore pour s'en débarasser.

    - Je sais qu'un jour ou l'autre, je rentrerais et personne n'acceptera que je passe la porte de la demeure familiale...
    - Je n'ai pas oublié.
    - Je sais.

    Elle l'avait constaté. Elle l'avait vu et senti. Le sourire qui marqua son visage était infiniment âgé et infiniment fatigué. Il n'y avait plus une once de jeunesse ou de jovialité dans son expression. Elle sentait revenir la même discussion qu'à la Halte du Loup, mais cette fois, sans être prise de court... Et avec Port-Wessex en plus sur le dos. Non, il ne l'avait pas oublié et elle en était reconnaissante... Comme elle avait vu certains malades dans des états ignobles qui étaient reconnaissant de l'attention de la moindre personne qui le considérait encore comme des personnes à part entière. Ce soutien et l'affection dans son regard - même alors qu'il le détournait précipitament - étaient à la fois un baume et un soutien.

    - J...j'aimerais aussi vous aider. Vous n'etes pas seule, Rowena. Je....
    - Je sais.

    Pourtant il n'y pouvait rien. Elle s'attendait à ce qu'il lui promette monts et merveilles. Il reviendrait tôt ou tard sur sa promesse de ne rien oublier, la réaffirmant avec ferveur. Vu ce qu'elle avait perçu c'était une certitude.

    - Tu n'es pas inutile. J'ai confiance en toi... " c'était un terme abusif... Parce qu'il n'y avait pas de confiance à avoir après ce qu'elle avait perçut. Ce n'était pas de l'ordre de la foi mais de la certitude factuelle. Elle soupira. Elle devait lui dire... " ... Et je ne veux pas que tu te retrouve à nouveau dans le même état que dans cette auberge.

    Elle remit un peu d'ordre dans son col, tout sauf fait pour servire de chemise.

    - Je t'ai dit que c'était ma faute... De ce que j'ai compris, tu t'es défendu inconsciement contre l'effet de ma malédiction parce que m'oublier était un changement trop radical, un retour en arrière trop violent, pour que ton esprit l'absorbe. ... Je suis désolée que tu sois tombé sur moi. ... et je n'ai aucun moyen de savoir si ça aura de nouveau lieu quand nous nous séparerons. En continuant à approfondir mes recherches je trouverai peut-être de quoi te soulager, mais en attendant, je pense qu'il est plus raisonnable qu'on ne s'éloigne pas trop l'un de l'autre, le temps que tu te fasses d'autres amis, que tu rencontres d'autres personnes qui pourront aussi... comment dire... te servire d'ancrage ?

    Elle avait volontairement omis ses sentiments, ne voulant pas le mettre encore plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà. Elle se retint également de couper court en se levant pour aller lui chercher un drap de bain.
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  • Dim 6 Nov - 23:54
    - Mais je n'en ai aucune envie.

    Il soupira, fortement cette fois, de fatigue, contre le monde entier. La déscription de ses symptomes, des effets que ca avait sur son entourage, ca aurait eu le don de donner des envies d'abandons, de suicide, a une grande majorité d'etres humains et d'animaux. Quand on ne faisais parti de rien, la vie etait dur. Mais quand on avait fait parti de quelques choses, et qu'il nous etais pris, cela devenait de l'ordre de l'impossible de garder une santé mentale saine.

    Et, elle, elle y parvenait.

    - J'avais deviné, plus ou moins. Comme je l'ai dis je ne suis pas un expert en magie. Mais si les symptômes ont disparut a l'instant ou je vous ai vu, c’était naturellement que vous aviez un lien avec le problème. Mais ce n'est qu'un symptôme. Pas une fatalité. Je suis prêt a affronter a nouveau cet état si jamais il revient. Je sais a qui j'ai affaire maintenant.

    Et il avait une force mentale extraordinaire. Provoqué par sa solitude, il etait doté d'une rationalité hors du commun. Les rêves éveillés ne pouvaient pas l’atteindre, il avait ainsi vaincu le sort de Rowena, dans la foret. Et maintenant qu'il savait que cet etat étrange etait un autre reve, il n'avait aucun doute sur le fait de pouvoir garder son esprit calme, et de contrer les effets plus efficacement.

    - Je n'ai pas besoin de point d'encrage autre. Je n'en veut pas. Sinon je ne serais pas ici. Pas avec...avec toi.

    Il la fixait toujours, repérant le mouvement de ses doigts au niveau de son col, détournant un peu les yeux rapidement, pour ne pas paraître grossier. Il avait le souffle un peu court, comme essayant de mettre de l'ordre dans ses pensées et de rester cohérent.

    - Si je veux rester avec toi, c'est parce que j'en ai envie, pas pour me protéger d'une quelconque malédiction.

    Il parlait avec un peu plus de cœur, avec une voix un peu plus assuré, certain de ses paroles. Certains de ses émotions. De ces émotions la.

    - La seule chose dont je suis désolé, de mon coté, c'est de ne pas t'avoir rencontré plus tot. De ne pas avoir pu etre avec toi quand tu étais au plus seule de ta situation. Tu n'as pas a t'en vouloir. Les choses sont ce qu'elles sont. Moi je ne t'en veux pas. Non. Je te remercie.

    Il relâcha la poignée de sa tasse, tenue un peu trop fermement et la limite de se brûler la paume. Il ne sentit pas la douleur. De toute façon, sa peau, malgré sa douceur, était trop solide pour être blessé par une brûlure. Comme l'écorce d'un vieil arbre.

    Si elle faisait plus vieille, lui, paraissait plus jeune, soudainement. Leurs traits continuaient a s'échanger lentement, au rythme de leurs émotions.

    - Je ne te ferais pas de promesse qui pourrait te donner de faux espoir...mais je peux en faire une. Tant que j'aurais envie d’être avec toi, et que ce sera le cas pour toi aussi...alors je resterais. Et j'en serais heureux. Vraiment heureux. Je ne le ferais pas pour d'autre raison que toi. Juste parce que j'aime être avec toi.

    Il baissa les yeux.

    - Je suis...timide et associable. Je le sais. C'est l'une des pires tares de ma personnalité, un mal qui me ronge depuis mon enfance. Je sais que tu l'as vu, je l'ai vu dans tes yeux. Mais ce n’était pas de la pitié. Juste...de la compassion.

    Il ne savait pas pourquoi il disait ça soudainement. Mais cela lui fit du bien.

    - Mais avec toi...je me dis que peut être...j'arriverais a devenir quelqu'un de meilleur, meme si cela ne dure qu'un bref instant.

    Il eu un petit rictus qui se voulait être un mixte entre un sourire et une expression d'un certain soulagement dans sa poitrine. Ça allait un peu mieux que depuis l'auberge. Un peu mieux que depuis les événements de la ruelle.

    - Restons ensemble si nous en avons envie, pas par obligation. Allons a Ikusa.
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  • Mar 8 Nov - 17:52
    Il n'avais pas envie de rencontrer d'autres personnes et il ne voulait pas d'autres points d'ancrages... Il le lui avait déjà dit aussi n'était-elle pas plus étonnée que ça. Non. Soyons honnête, elle n'était pas étonnée du tout. Mais en l'occurrence elle devait lui faire comprendre les conséquences de cette non-envie et se demandait si le meilleur moyen était de le confronter ou de le laisser se rendre compte de la chose par lui-même. Le soucis étant : s'il avait été capable de se rendre compte de ce genre de choses par lui-même, il l'aurait sûrement déjà fait en quelques siècles. Le second soucis étant : elle était directement impliquée et n'avait pas quelques siècles.

    Au moins, il parvenait un peu à la tutoyer maintenant... Il y avait un début à tout soupira intérieurement Rowena en reprenant sa tasse de tisane.

    Pour ne pas le brusquer, elle le laissa poursuivre, déployer sa penser et avancer dans son exposé qui montrait en filigrane à quel point il était bien plus centré sur lui que sur elle. Elle lui avait déjà dit qu'elle ne faisait pas de promesse, qu'elle n'aimait pas les complication et qu'elle ne s'attachait pas ainsi. Au fur et à mesure des déclarations du jeune homme, il ne restait dans l'expression douce de la sirène que la compassion qu'elle portait à une âme blessée.

    Sa dernière phrase fut suivit d'un silence. Une réaction qui n'était certainement pas celle qu'il attendait et qui n'était sûrement pas facile à encaisser, mais

    - Justement. " entamma-t-elle lentement, cherchant à employer les mots justes. Sa voix aux harmonies riches restait d'une douceur posée et elle ne se tendait pas, contrairement à leur dernière entrevue à la Halte du Loup. " J'aimerai pouvoir te fréquenter sans obligations... Et tu considère surement comme un vrai choix l'alternative de te laisser dépérir à nouveau durant des jours dans une auberge jusqu'à mourir de faim si je te demandais aujourd'hui de partir. Mais pour moi, c'est impensable.

    Pour tellements de raisons différentes... Elle se passa une main dans les cheveux, leur apprêt ayant disparut sous les ondées automnales.

    - Je ne peux pas te laisser livré à ton sort et ce n'est pas uniquement par bonté d'âme. Si tu te retrouvais rongé de l'intérieur ou pire, si tu mourrais à cause de mon état... Dans le meilleur des cas, je me sentirai coupable jusqu'à la fin de mes jours. Dans le pire des cas, ta mort déclencherait une nouvelle crise et mon état s'agraverait. Tu comprends ?

    Cette situation n'avait rien d'un choix et elle pouvait devenir très vite d'une toxicité incroyable. Habituée au pire, c'est d'ailleurs ce que la jeune femme voyait se profiler avant toute autre chose.

    - Je te l'ai déjà dit, je t'apprécie, mais aucune relation saine ne peut s'épanouir lorsque les personnes ont besoin l'une de l'autre. Si elles pensent se briser sans l'autre et sont dépendantes l'une de l'autre au point que leur vie soit menacée, elles s'enferment et peuvent se faire beaucoup de mal.

    Il serait facile de le prendre avec elle et de le manipuler pour s'en faire un allié indefectible près à tout pour elle. Et évidemment ce n'était pas la voie qu'elle choisissait... Pour l'instant.

    - J'ai envie de faire connaissance avec toi parce que tu es intéressant, pas parce qu'être avec toi est une nécessité pour toi comme pour moi. Tant que tu n'auras pas trouvé ton propre équilibre, un équilibre dans lequel ton esprit ne risque pas de te tuer en luttant contre ma disparition, le choix dont tu parles ne sera jamais entier.
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  • Mar 8 Nov - 23:26
    - Ne me regarde pas de cette manière s'il te plaît.

    Il soupira. Elle le prenait totalement différemment de ce qu'il voulait lui. Elle avait raison. Mais il n'aimait pas vraiment sa façon de le dire. Il n’était pas un enfant. Il avait vécu bien plus longtemps qu'elle, ainsi que de la plupart des gens qu'elle connaissait.

    - Je ne veux pas être avec toi par « besoin ». Je ne sais pas ce que tu crois savoir de moi, mais tu te trompe.

    Il n'avait pas voulu dire ça froidement, mais il avait détourné les yeux en le disant. Il ne lui inspirait que de la pitié, c’était évident. Le semi-elfe solitaire un peu vagabond perdu dans les bois et dans sa propre vie. Elle devait le trouver ridicule. C’était ce a quoi il songea a cet instant. Pas étonnant qu'elle se soit énervée dans la ruelle. Être ainsi jugée par un vagabond.

    - Si ce n'etait qu'un besoin...je ne serais pas venu jusqu'ici.

    Il agita légèrement sa tasse, observant le liquide restant danser au fond du récipient. Elle avait beau dire qu'elle le trouvait intéressant, il ne pouvait s’empêcher de voir cette lueur de peine dans son regard, au fond. Et il était bien conscient qu'il l'imaginait peut être. Ce n’était qu'une lecture de sa part. Mais ça le mettait mal a l'aise.

    - Je peux me débrouiller seul. Même contre cette...ce...problème que j'ai eu. Je m'en suis toujours sorti ainsi.

    Peut être qu'elle pensait qu'il était amoureux d'elle ? Ca expliquerait peut etre la pitié. Il soupira, les émotions un peu en trop plein, le cœur battant comme de l'air sous pression, prêt a exploser. Elle avait parlé d'équilibre. Il avait la désagréable impression qu'elle cherchait une excuse pour l'éloigner. Il se mordit la lèvre.

    Encore une fois ça allait tourner en dispute, comme avant. Ils n’étaient peut être juste pas fait pour se côtoyer. Ou alors c’était sa faute a lui. Après tout, il n'avait jamais passé longtemps avec quelqu'un. Si c’était ça le résultat, il valait mieux qu'il reste seul, sans doute.

    - Je ne veux pas que tu ai pitié de moi pour une quelconque raison. Vraiment. C'est...vraiment la pire chose que tu pourrais faire. J'ai l'impression de...

    Ca revenait soudainement en arrière. Cette façon dont son pere le regardait, vers la fin. Ce regard qu'il avait reçu durant toute son adolescence alors qu'il vagabondait ici et la. Plus que le dégoût, plus que la peur ou la haine, c’était la pitié qui avait fait le plus mal.

    - De le voir lui.

    Il se leva doucement, sans énervement quelconque et il repoussa la chaise avec douceur. Comme tout ses gestes, il était doux, attentionné, calme. Mais ses mains étaient crispés, les phalanges blanchit. Il avait presque envie de pleurer. Pour de vrai, cette fois. Pas comme devant la statue.

    - Mais en fait tu as peut etre raison. C’était une mauvaise idée depuis le tout début. Tu trouvera une solution a ton problème. Tu es intelligente, forte, et surtout, tu es extrêmement déterminé. Je l'ai remarqué. Quand a moi...

    Il se demanda ce qu'il devrait faire. Il n'avait pas eu d'objectif aussi clair de toute sa vie. Durant un mois, il avait eu un but, la retrouver, sans exactement savoir pourquoi d'ailleurs. Le reste du temps...il survivait simplement, attendant le lendemain. Puis le jour d’après. Encore et encore.

    - ...moi je vais continuer a faire ce que j'ai toujours fais.

    Il hésita a partir, mais n'avait pas envie de donner un air mélodramatique a la situation. Il ne voulait pas jouer.

    Décidément, il n'aimait pas vraiment la ville.
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