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C’était toujours un sentiment étrange de sortir de sa zone de confort et de quitter les vastes terres désertiques du Reike. Que ne ferait-on pas pour davantage de connaissances ? En tout cas, si Cyradil s’était aventurée jusqu’ici, c’était pour une raison bien précise. En effet, le climat forestier était bien différent de celui du désert reikois, permettant ainsi à toute une variété de plantes endémiques. En tant que membre des forces médicales reikoises, son travail consistait en partie à élaborer des remèdes toujours plus efficaces, quitte à aller chercher les ressources loin des lieux d’étude. Depuis la guerre contre les Titans, de nombreuses espèces avaient repris leurs droits dans ces vastes dédales feuillis et il était compliqué de trouver son chemin. Prudente, la jeune blonde suivait astucieusement les chemins tracés généreusement par les chasseurs, prêtant l’oreille aux alentours afin d’être prête de réagir au moindre danger.
Avec son ouïe surdéveloppée, il était bien difficile de surprendre la jeune mage bien qu’elle n’était pas certaine que son corps puisse réagir à temps en cas d’embuscade. Heureusement, si l’on faisait abstraction des animaux sauvages, il y avait bien peu de courageux qui osaient s’aventurer dans ces forêts. Avec un peu de chance, l’aura de mort que dégageait la jeune femme serait suffisamment dissuasive pour ne pas servir de repas, d’autant plus que, la nuit, elle voyait aussi bien qu’en plein jour…en supposant que Cyradil veuille bien se séparer du diadème qui recouvrait ses yeux. Sa besace était bien remplie de fleurs en tout genre, ayant même eu la chance de trouver un petit tas de belles du jour desquelles elle put en récolter le nectar mielleux.
Avisant une clairière pour y passer la nuit, la jeune femme y alluma un feu, veillant à bien entourer celui-ci de manière à éviter une propagation accidentelle. La dernière chose qu’elle voudrait était certainement le déclenchement d’un feu de forêt. Hormis le crépitement du feu, quelques bruits se firent entendre aux alentours. Sans doute que des créatures l’épiaient dans les ténèbres mais, à priori, aucune n’osait l’approcher. Sans doute attendaient-ils qu’elle s’endorme ? Qu’à cela ne tienne, ils patienteront encore longtemps, elle avait toute l’éternité mais eux n’avaient certainement pas ce luxe.
Alors qu’elle rangeait tranquillement sa besace, la jeune femme entendit un étrange bruit ressemblant à une stridulation. Des pattes écrasants des branches et s’approchant doucement du foyer de la jeune liche. Des chélicères que l’on faisait claquer lui parvinrent aux oreilles jusqu’à ce que leur propriétaire daigne sortir de l’ombre et de se présenter devant la jeune femme. Un arachnide de la taille d’un petit homme venait à sa rencontre, décidée à en faire son repas. Impassible, Cyradil se tourna immédiatement vers l’animal, un sourire aux lèvres.
« Je ne suis pas comestible, passe ton chemin. »
Evidemment, cette manœuvre d’intimidation était vouée à l’échec mais c’était davantage une sommation qu’un véritable conseil. De nature respectueuse, la jeune femme n’aimait pas vraiment ôter la vie inutilement et il serait très dommage de transformer son assaillante en statue de glace. Oui, les geomis étaient certes impressionnantes en taille mais elles n’en restaient pas moins des araignées. Et avec leur taille, il était tout naturel que leurs proies s’y adaptent. Attrapant une torche d’une main, la jeune blonde composa quelques signes de l’autres, murmurant des paroles inaudibles avant de recouvrir le silence. Elle essaya d’agiter la torche enflammée devant l’animal mais cela eut sans doute pour effet de le contrarier davantage.
Prenant appui sur ses pattes en guise de ressort, l’arachnide bondit sur la jeune femme, prête à lui enfoncer ses chélicères dans sa chair mais Cyradil d’un vif mouvement de la main exécuta son sort, disparaissant instantanément de la vue de la créature qui s’écrasa sur le campement tandis que la femme réapparut indemne derrière celle-ci. Les sorts de téléportations nécessitaient généralement de longues incantations mais sur des courtes distances, on pouvait élaguer dans les formules si l’on souhaitait se déplacer sur de très courtes distances. Un moyen d’esquive que la jeune liche trouvait très efficace si l’on usait un peu d’anticipation. Cependant, sa mana n’était pas infinie et elle ne pourrait certainement pas jouer longtemps au jeu du chat et de la souris. Si la prédatrice arachnéenne se montrait trop téméraire, Cyradil serait dans l’obligation d’écourter sa vie.
« Dernière sommation, retourne dans ta grotte. »
Son ton était ferme. Cyradil ne souriait plus.
Alors que Mme lilybelle dormait paisiblement au sommet d’un arbre, après une dure semaine de cueillette de plantes pour faire des concoctions de soins à ses cheveux.
Dans la nuit, elle s'agita de quelque chose avait changé dans l'environnement, elle se réveilla plusieurs fois dans la nuit. Cela est très rare, elle qui a l’habitude de dormir en paix dans la forêt. Lors de son dernier réveil, elle entend non loin une fois. Ceux qu'elle entendit lui parurent étranges, elle décide de se rapprocher lentement sur ses gardes et discrètement de la voix ferme.
Elle aperçut deux silhouettes qu'elle ne put distinguer, une avait une forme humanoïde, elle décida d’allumer une torche à sa taille (une grosse allumette). Après l’avoir allumé, elle put distinguer la créature et une sorte d'humain.
Elle souhaite comprendre ce qui se passe discuter avec la femme comprendra ce qui se passe.
Et que fait un arachnide seul, ces créatures ont l'habitude normalement de chasser en petit groupe. Pour avoir une discussion tranquille, elle pense que la meilleure solution est de la placer sous illusion le temps de discuter avec la femme. Elle pensait que cela est effectivement la meilleure solution sans tuer la bête.
On peut voir ses levres bouger et ses mains faire de petit mouvements :
- elle incanta une illusion puissante très manavore pour lui faire vivre un cauchemar ( La créature voit et entend ses congères mourir par une seule femme, cette femme sortie de l’un d’entre eux et sauta sur lui, le tuer, et recommencer en boucle ).
Excusez-moi, je me présente Musa, il y a pas mal d’agitation ce soir, pourriez-vous m’expliquer ce qu’il se passe, ce que vous faites debout en pleine nuit et que fait il tout seul ?
Alors qu'elle posa ses questions ceux a l'audition fine, entende du bruits au loin, des branches se briser au fond de la forets.Le bruits se rapproche.
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« Bonjour, enchantée Musa. Je m’appelle Cyradil. »
Elle pointa sa torche vers l’animal agité.
« C’est de votre cru ? »
C’était assez impressionnant de voir à quel point on pouvait rendre un prédateur inoffensif. Les sortilèges mentaux étaient vicieux et il était compliqué de pouvoir s’en sortir. Sans compter que certains d’entre eux sont si sournois que la victime ne se rend même pas compte que son esprit est perturbé jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
« Je venais cueillir des plantes pour en faire des médicaments. Les contrées désertiques du Reike ne sont pas particulièrement diversifiées en ce qui concerne les espèces de végétaux dont la plupart ne supporteraient pas le climat de l’Empire. Il se trouve que je me suis laissée aller sans voir que le temps passait vite alors j’ai décidée d’établir mon campement pour la nuit, jusqu’à ce que cette chose vienne me perturber dans ma plénitude. »
Musa soulevait un point important. Ces créatures se déplaçaient souvent en groupe et il était rare de voir des membres de cette espèce isolés de leurs congénères. Alors que Cyradil se faisait cette réflexion et comme si dame Nature avait voulu lui donner raison, des bruits très menaçants se firent entendre tout autour d’elles. Grâce à son ouïe surdéveloppée, la jeune blonde put distinguer la direction du bruit. Nul doute que les araignées tentaient de brouiller les pistes afin de mener une attaque coordonnée mais c’était peine perdue devant les sens de la femme au diadème.
« Je pense que vous avez votre réponse. C’était juste une éclaireuse. Probablement venue tester la combattivité de sa victime. »
Cyradil éteignit le feu, prit son sac et tendit la main vers la petite fée.
« Allons-nous en d’ici avant de finir en casse-croûte. »
La jeune blonde avait parcourut pas mal de kilomètres aujourd’hui et avait repéré quelques clairières. Avec un peu de chance, la disparition soudaine de leurs présences suffiraient à désorienter les créatures. Elle commençait à incanter son sort de téléportation.
Musa ne comprenait pas la situation, elle vit que son interlocutrice était anxieuse, elle allait lui demander si tout allait bien, mais elle n’en eut point le temps. En effet, elle commence à ouvrir la bouche quand elle se fait téléporter. Elle ne connais que trop bien ce ressenti comme elle pratique elle-même cette magie.
Elle n’avait aucune idée d'où elle était avec une aire paniqué elle lui dit.
Tu nous as emmené ou?
On avait la situation sous contrôle l'arachnide était sous l'emprise de ma magie.
Dit moi pourquoi?
Que me veux-tu ?
Troublée par la téléportation, elle en avait oublié que Cyradil avait dit que ça devait être juste une éclaireuse
Je n’ai même pas pu prendre les plantes que j'avais collectées dans la forêt.
Puis la mémoire lui revins petit à petit une éclaireuse vous avait pu en voir, entendu d’autre arrivée ?
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« Calme-toi, je nous ai juste mises à l’abri. Donc c’était bien une illusion. Cela explique les mouvements erratiques de la bête à la fin…mon ouïe me permet de distinguer les sons sur une grande distance, ce qui est plutôt pratique pour entendre un prédateur de loin. A vrai dire, je m’excuse de t’avoir embarquée dans ma téléportation mais je n’ai pas trouvé mieux sur le moment. Je n’ai pas eu le temps de discerner les sons exactement mais à la première écoute, je dirais qu’elles étaient au moins une dizaine. »
Cyradil réinstalla donc un camp de fortune, en évitant prudemment de ne pas allumer un feu pour l’instant. La jeune liche ne craignait pas vraiment l’obscurité, pouvant s’y mouvoir avec autant de précision qu’en journée. De toute façon, étant donné qu’elle couvrait ses yeux, cela changeait absolument rien pour la jeune blonde. Elle s’installa sur une souche avant de continuer.
« Les arachnides ont une très mauvaise vue et s’orientent surtout à l’aide de leur odorat ou de leur toucher. Je leur souhaite bon courage pour retrouver la trace de quelqu’un qui s’est téléporté. Cela nous achètera quelques heures au minimum. »
En toute bonne foi, Cyradil tendit son sac de récolte à la jeune fae afin de s’excuser de son geste brusque. Il y avait tout un tas de fleurs communes mais surtout un pot renfermant le nectar très apprécié des belles du jour. Se rendant une fois de plus compte de son manque de tact concernant l’obscurité ambiante, la jeune blonde se demandait si elle devait rallumer un feu. En y repensant, lorsqu’elle l’avait saisie, Cyradil avait ressentie une certaine chaleur dont l’explication la plus plausible était sans doute la présence d’une torche.
« Si tu as du mal à voir dans le noir, je peux refaire un feu, en espérant que d’autres animaux ne tombent pas dessus bien sûr. Bien que, deux fois en une nuit, cela ferait beaucoup quand même…Cela dit, nous pourrons sans doute récolter ce dont vous tu as besoin demain. D’ailleurs, cela n’aurait pas été plus judicieux de collecter les fleurs en plein jour ? Je veux dire, ç’aurait été sans doute moins dangereux. Il semblerait que l’on ait plutôt le même objectif alors cela te dirait de m’accompagner ? Je cherchais justement quelqu’un pour me guider à travers les forêts denses de la République. Tu penses en être capable ? Je peux même te payer si tu le désires. »
Et de l’argent, Cyradil en avait beaucoup. Ce n’était pas les ressources qui lui manquaient. Elle tendit la main vers la fée dans un geste amical comme pour conclure un marché.
« Qu’en dis-tu ? Avec ma super ouïe, je pourrais même t’aider à esquiver les animaux hostiles. »
Cyradil ne sembla pas se préoccuper de l’appartenance de son interlocutrice. D’un point de vue politique, le Reike et la République ne versaient certainement pas dans la grande amitié, au contraire. Dans son ancienne vie, la jeune liche ne s’était jamais vraiment intéressée aux jeux de pouvoirs, ses préoccupations étant bien au-delà de ces considérations. D’ailleurs, même aujourd’hui, la jeune femme n’était pas très investie dans le patriotisme. Elle n’avait jamais jugé les gens par leur patrie, ni par leurs titres mais bien par qui ils étaient réellement. Revenant à son interlocutrice, Cyradil pensa à l’extrême légèreté avec laquelle elle avait saisi cette dernière. Là où la jeune liche s’était attendue à prendre sa main, c’était de quasiment tout son être qu’elle s’était saisie, ce qui expliquait sans doute sa stupeur de base maintenant que la blonde y pensait. Cette dernière « regardait » sa main, songeuse avant de lever la tête.
« Au fait, tu es une fae, c’est bien ça ? »
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Cela dit, la mana de Cyradil n’était pas infinie et ses petites téléportations commençaient à peser sur son esprit. Entretemps, grâce à ces voyages accélérés, elle put aider la petite fae à trouver les plantes qu’elle cherchait à différents endroits de la forêt. La jeune forgeronne parvint même à trouver une pousse de champy dont la fluorescence avait été difficile à détecter en raison de son niveau d’enfouissement dans le sol. Si Cyradil avait voulu garder le mycète en première intention, elle finit par l’offrir à Musa qui en avait peut-être plus besoin qu’elle. La jeune forgeronne l’escorta jusqu’à un point de sortie avant d’elle-même faire demi-tour pour se diriger vers le Reike. Elle avait bien joué avec les limites de la téléportation et s’était beaucoup amusée mais les géomis ne semblaient pas l’entendre de cette oreille. Dans une dernière course où Cyradil se retrouva à l’orée de la forêt, dos à la sortie, une petite téméraire s’était entêtée à la suivre jusqu’ici.
« Oh mais… »
Sur son crâne chitineux, l’on pouvait voir une légère entaille sans doute causée par le faite que cette araignée s’était vautrée lorsque cette dernière avait voulu se jeter par surprise sur la liche.
« Et bah ça alors ! Je ne te pensais pas aussi rancunière. Tu es sûre que tu ne veux pas retourner dans ta forêt avec tes copines ? Le jour va bientôt se lever en plus alors bon…disons que tu as perdu et on en reste là ? »
Était-elle vraiment en train de parler à une araignée. Et bien…oui. Comme si l’arachnide comprenait le moindre mot de ce qu’elle disait. Toujours est-il que ses mandibules sorties témoignaient de toute la véhémence qu’elle ressentait envers Cyradil. Cette dernière prépara un sort de givre tandis qu’une volute glacée entourait sa main. Au moment où la geomi bondit sur elle, la jeune blonde abattit sa main au sol érigeant instantanément un mur de glace sur lequel vint s’abattre l’araignée dans un craquement assourdissant. La jeune liche profita de son étourdissement pour venir poser sa main sur la tête de l’araignée et y diffusa une importante quantité de givre.
« Allez, au dodo maintenant ! »
Quelques soubresauts animèrent le corps de l’araignée mais celle-ci céda face au givre qui traversa son cerveau en un instant, lui faisant perdre connaissance.
Cyradil en profita alors pour s’extirper de ce lieu infesté et de regagner ses terres natales, bien contente d’en être revenue en un seul morceau. Sans doute que la prochaine fois, elle prendrait une escorte ou éviterait simplement les forêts. Et puis, le bateau c’est bien aussi, non ?
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