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Hiraeth
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Le relais est particulièrement blindé ce soir.
De l'extérieur on perçoit déjà le brouhaha et le son plaintif d'une flûte jouant une ballade mélancolique.
Les caravaniers s'activent, dételant les chevaux, garant avec méthode les chariots dans les derniers espaces libres de la cour délimitée par un muret. La fatigue, la tension sont perceptibles sur leurs visages creusés. Dans un ensemble qui souligne une organisation rodée depuis longtemps, certains saisissent des bagages, rejoignent le corps du relais, d'autres bâchent les chariots, les derniers bouchonnant les chevaux de trait et leur octroyant picotin et litière pour la nuit, aidés par les garçons d'écurie du lieu.
Hiraeth se détache de l'ensemble, son sac sur l'épaule. Il vise d'un œil le bâtiment illuminé, les silhouettes grouillant dans la salle, visibles par les fenêtres plus hautes que larges.
Puis il grommelle, et s'éloigne en direction du lac non loin.
Le bordel, le bruit, très peu pour lui ce soir. Côtoyer des gens, argh !
Il esquive même Draven, alors qu'il apprécie de plus en plus ce frère de misère silencieux.
Mais il lui rappelle par trop sa propre nature meurtrière.
Sur la route de Justice, c'est la première halte qu'ils s'autorisent dans un vrai relais depuis leur départ de Kyouji. Les récents événements pèsent sur la troupe, plus fermée et silencieuse depuis l'épisode du relais de douane.
Les efforts de Dieter et Demimain pour détendre l'atmosphère n'ont réussi qu'en partie.
Difficile encore pour certains membres de la Caravane d'accepter ce genre d'actes pour préserver leur commerce. Les pillards, les bestioles, ça passe. Les O.R.s...
Quelle décision aurait-il pu prendre pour se sortir de ce mauvais pas différemment ? Laisser une preuve ou un témoin, c'était risquer la corde, pour eux tous. Il ne pouvait laisser rien au hasard.
Et surtout pas sur ce voyage. Alors que ses efforts portaient enfin leurs fruits. Alors que son réseau commençait juste à prendre forme. Que ces longues années de travail, à construire leur crédibilité et à répandre leur légende, payaient enfin. Il transportait davantage d'or dans le double-fond de son chariot ce soir que pendant les cinq années précédentes toutes ensembles. Que faire, tout plaquer et aller vendre des babioles au fond des souks de Kyouji ?
Plutôt crever.
Sur ces ruminations sombres, le nomade longe les berges du plan d'eau et y dégotte une crique, une avancée au sable épais gravillonné léché par l'onde paresseuse du courant lacustre.
Planquée entre deux bancs de roseaux hauts, denses, leurs massettes velues dansant doucement dans l'air nocturne.
L'automne rafraîchit les soirées, mais la végétation bruisse encore d'insectes et de bestioles se préparant à la froidure à venir.
Hiraeth s'installe, posé dans le sable, encore poissé de la sueur de la route mais déjà plus serein dans le silence, la solitude. Machinalement, il saisit un bout de bois flotté et le tourne entre ses doigts, plongé dans ses réflexions. Puis il sort son couteau et commence à le tailler, sans autre but que de s'occuper les doigts pendant que son cerveau bouillonne. En boucle, il revoit la nuit fatidique, pesant chaque détail, songeant à chaque indice qu'il aurait malencontreusement pu oublier.
Ses sourcils froncés et son air renfrogné attestent de son état d'esprit tourmenté.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Partie 1
Quelques sabots battaient la terre humide de la route de Justice. Cette voie partant de la capitale menait à la dite ville lacustre, très empruntée par nombre de marchands descendant à Liberty, elle était aussi la grande route permettant de rallier Courage. Et c'était en descendant vers le sud que les quelques cavaliers drapés de bleu empruntaient cette voie particulièrement large et pavée sur la majorité de ses tronçons. C'étaient pour la plupart des officiers, affectés à la sécurité d'une personnalité. Cette dernière était reconnaissable à sa mise différente des autres, montant une jument qui allait l'amble.
Ils rentraient donc de Justice, sauf que la nuit finissait par tomber, particulièrement tôt en cette saison. Il était temps de faire une halte pour mieux reprendre aux aurores. Voilà justement un relais attenant à un étang bordant la grand route, les chevaux pourraient s'y reposer et les hommes de même. La Grande Mécène se fit aider pour descendre de cheval une fois arrivés au niveau de l'auberge. Des pages menèrent les montures à leurs stalles et les officiers investirent l'auberge pour sécuriser les lieux, tout gentiment bien sûr. Et si les contrebandiers en présence zieutèrent sombrement les agents de l'ordre, ces derniers n'en virent rien.
Azura Aiwenor attendait sur le pas de la porte. Jusqu'à ce qu'elle lève le regard vers le ciel dégagé de cette nuit d'automne. Les étoiles brillaient dans le ciel nocturne. La lumina, ceinte d'une aura lumineuse perçu le clapotis du lac à l'arrière de l'établissement et ne pu s'empêcher d'aller en contempler la surface, guidée par ses instincts d'esthète. Et si elle avait une escorte plutôt légère pour son poste, c'était bien parce que tout le monde était bien au fait de ses capacités, pouvant se défendre elle-même. Personne n'avait oublié sa prouesse contre Kaiyo à Liberty. Azura s'aventura donc librement jusqu'au bord de l'étang cerclé de joncs et pétasites sous lesquels se cachaient des carassons.
Elle s'accroupit au raz de l'eau, mirant l'horizon, profitant de la fraicheur vespérale.
- Que c'est beau...
Finalement, elle se pencha sur le côté pour aligner son œil droit avec la surface de l'eau, comme pour chercher à percevoir le moindre reflet s'y perdant. Azura perçut alors un clapotis près d'elle et vit alors la masse noire d'un bonhomme dont il manquait un œil. Mais elle ne sursauta pas pour autant, se redressant tranquillement, ayant appris à ne plus avoir peur de ce monde et de tout ce qu'il mettait sur sa route. En temps normal elle pouvait "voir" tout autour d'elle, même dans son dos, en ressentant les rayons lumineux de son environnement. Or, avec la pénombre, elle n'avait pas perçut les rayons lumineux reflétés par l'individu qui, en définitive, ne semblait point hostile.
- Oh... vous êtes là depuis longtemps ?
CENDRES
Personnages similaires à Azura
Giselle (Enchanted) - Amélie Poulain (Le Fabuleux Destin) - Margaery Tyrell (Game of Thrones) - Mantis (Guardians of the Galaxy) - Sam Gamgee (Lord of the Rings) - Jaskier (The Witcher)
Thème musical d'Azura
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Hiraeth
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Bon, fini la tranquillité.
Déjà une touriste qui s'approche, émerveillée par le plan d'eau brillant sous la lune pleine. Une femme fluette, aux traits réguliers, vient s'accroupir avec une exclamation enfantine, avant d'orienter sa tête dans un angle étrange pour contempler la surface. Hiraeth fronce le sourcil. Que fait-elle ?
Elle a l'air foutrement concentrée, pour ne pas l'avoir vu à deux mètres d'elle. Il pourrait tendre le bras et l'attraper avant qu'elle ne réalise. La situation le fait sourire.
Rien que pour cela, il fait durer le plaisir et s'attache à ne pas bouger, à respirer silencieusement. Elle possède une sorte de... Est-ce une luminosité qui se dégage d'elle ? Encore un phénomène intéressant. Il s'attache à étudier cette manifestation encore inconnue de son répertoire, et pourtant il en a vu des belles.
Cela pourrait presque s'apparenter... à quelque chose qu'il a déjà observé, dans un passé pas si lointain, mais dans des conditions bien différentes.
Et de façon diamétralement opposée. La Sorcière du Lac...
Au souvenir de l'Ombra, Hiraeth touche machinalement la fiole qu'il porte en pendentif et qui ne le quitte jamais, à présent. Depuis qu'il possède cette médication, il peut maintenir à distance la douleur, l'insomnie, ces rêves bizarres et surtout la sensation désagréable de ne pas être seul à voir ce qu'il voit, dès qu'il enlève son cache-œil.
La jeune femme devant lui semble émaner d'un tout autre registre. On dirait une luciole faite humaine pour éclairer ce monde pourri. Une métaphore qui le fait bien rire. Jamais il n'a rencontré personne qui ne soit faite que de bienveillance. Et ces derniers temps, une certaine impression que ça empire.
Mais comme il est apparemment encore capable de se faire ce genre de réflexions mignonnes, et comme elle est mignonne, il laisse faire. Ce n'est pas désagréable, de ressentir autre chose que de l'amertume, de temps à autre. Et il en avait bouffé suffisamment ces derniers jours, de l'amertume et du sang, du cynisme et de la viande séchée. A se taper le cul sur son chariot, en fuyant, toujours, les regards importuns.
Ah, l'aventure, hein ?
Elle vous tient aux tripes et elle vous bouffe.
Mais il est temps de sourire, et d'attendre que l'être-luciole (qui pourtant n'a pas l'air d'être une fée) finisse par s'apercevoir de sa présence. Par jeu, alors qu'elle est toujours penchée dans son observation originale de la surface de l'eau, il prend un gravier de la berge et le balance dans l'eau, non loin d'elle.
Il aimerait bien qu'elle sursaute, mais même pas : elle se redresse simplement et s'adresse à lui normalement, à peine perturbée par sa présence.
Vêtements de bonne facture, quelque chose dans son maintien, dans son aura qui l'interpellent. Une voyageuse riche qui se balade seule en pleine campagne ? A cents coudées d'un relais, certes, mais elle n'a pas l'air inquiète de se retrouver seule avec un parfait inconnu de sa classe, c'est-à-dire pas des plus rassurants.
Il détaille son propre look, pantalon en cuir poussiéreux, bottes crottées, manteau usé et chemise de trois jours. Heureusement cachée sous le manteau. Son couteau toujours en main, avec son bout de bois grossièrement taillé, il lève un sourcil et répond d'une voix un peu bourrue :
« Pas assez longtemps, pour sûr.
Vous aussi, vous avez pas envie d'aller vous enfermer dans une salle bondé avec plein de gens qui crient ? »
Il désigne par-dessus son épaule, du manche de son couteau, le relais illuminé dont certains échos de voix parviennent jusqu'à eux. Affichant un sourire un peu ironique, il reprend son épluchage mécanique du bois flotté.
« Vous venez d'où comme ça ? Je suis Hiraeth. Marchand d'étoffes et de fournitures médicales, principalement. Je monte à Justice. »
Enfin, pour ce voyage-ci. Pas besoin de s'étendre davantage.
Déjà une touriste qui s'approche, émerveillée par le plan d'eau brillant sous la lune pleine. Une femme fluette, aux traits réguliers, vient s'accroupir avec une exclamation enfantine, avant d'orienter sa tête dans un angle étrange pour contempler la surface. Hiraeth fronce le sourcil. Que fait-elle ?
Elle a l'air foutrement concentrée, pour ne pas l'avoir vu à deux mètres d'elle. Il pourrait tendre le bras et l'attraper avant qu'elle ne réalise. La situation le fait sourire.
Rien que pour cela, il fait durer le plaisir et s'attache à ne pas bouger, à respirer silencieusement. Elle possède une sorte de... Est-ce une luminosité qui se dégage d'elle ? Encore un phénomène intéressant. Il s'attache à étudier cette manifestation encore inconnue de son répertoire, et pourtant il en a vu des belles.
Cela pourrait presque s'apparenter... à quelque chose qu'il a déjà observé, dans un passé pas si lointain, mais dans des conditions bien différentes.
Et de façon diamétralement opposée. La Sorcière du Lac...
Au souvenir de l'Ombra, Hiraeth touche machinalement la fiole qu'il porte en pendentif et qui ne le quitte jamais, à présent. Depuis qu'il possède cette médication, il peut maintenir à distance la douleur, l'insomnie, ces rêves bizarres et surtout la sensation désagréable de ne pas être seul à voir ce qu'il voit, dès qu'il enlève son cache-œil.
La jeune femme devant lui semble émaner d'un tout autre registre. On dirait une luciole faite humaine pour éclairer ce monde pourri. Une métaphore qui le fait bien rire. Jamais il n'a rencontré personne qui ne soit faite que de bienveillance. Et ces derniers temps, une certaine impression que ça empire.
Mais comme il est apparemment encore capable de se faire ce genre de réflexions mignonnes, et comme elle est mignonne, il laisse faire. Ce n'est pas désagréable, de ressentir autre chose que de l'amertume, de temps à autre. Et il en avait bouffé suffisamment ces derniers jours, de l'amertume et du sang, du cynisme et de la viande séchée. A se taper le cul sur son chariot, en fuyant, toujours, les regards importuns.
Ah, l'aventure, hein ?
Elle vous tient aux tripes et elle vous bouffe.
Mais il est temps de sourire, et d'attendre que l'être-luciole (qui pourtant n'a pas l'air d'être une fée) finisse par s'apercevoir de sa présence. Par jeu, alors qu'elle est toujours penchée dans son observation originale de la surface de l'eau, il prend un gravier de la berge et le balance dans l'eau, non loin d'elle.
Il aimerait bien qu'elle sursaute, mais même pas : elle se redresse simplement et s'adresse à lui normalement, à peine perturbée par sa présence.
Vêtements de bonne facture, quelque chose dans son maintien, dans son aura qui l'interpellent. Une voyageuse riche qui se balade seule en pleine campagne ? A cents coudées d'un relais, certes, mais elle n'a pas l'air inquiète de se retrouver seule avec un parfait inconnu de sa classe, c'est-à-dire pas des plus rassurants.
Il détaille son propre look, pantalon en cuir poussiéreux, bottes crottées, manteau usé et chemise de trois jours. Heureusement cachée sous le manteau. Son couteau toujours en main, avec son bout de bois grossièrement taillé, il lève un sourcil et répond d'une voix un peu bourrue :
« Pas assez longtemps, pour sûr.
Vous aussi, vous avez pas envie d'aller vous enfermer dans une salle bondé avec plein de gens qui crient ? »
Il désigne par-dessus son épaule, du manche de son couteau, le relais illuminé dont certains échos de voix parviennent jusqu'à eux. Affichant un sourire un peu ironique, il reprend son épluchage mécanique du bois flotté.
« Vous venez d'où comme ça ? Je suis Hiraeth. Marchand d'étoffes et de fournitures médicales, principalement. Je monte à Justice. »
Enfin, pour ce voyage-ci. Pas besoin de s'étendre davantage.
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Azura Aiwenor
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Partie 2
Il était étrange de tomber comme cela sur un type assis au milieu des roseaux, à même une pierre mousseuse, taillant un morceau de bois flotté, comme pour se changer les idées, surtout à l'heure du loup. Mais Azura ne s'en étonna guère, l'avantage des longues années qu'elle avait accumulée à sillonner le Sekai. Elle avait vu bien des choses et rencontré bien du monde, et cette dernière altercation était bien loin d'être la plus étrange ou la plus dangereuse - de prime-abord. Elle afficha donc un fin sourire en écoutant le gaillard décrire son ressenti.
Elle vint alors s'assoir à son tour, pas trop près de lui non plus, sur un volis émergeant des roseaux. Elle zieuta le bonhomme, sans le moindre jugement dans son regard, essayant plutôt de deviner toute sa vie rien qu'à son aspect extérieur. Curieuse de nature, elle aimait rencontrer du monde et en apprendre plus sur eux, et comme elle n'avait ni faim, ni n'était fatiguée, elle n'avait aucune raison de retourner à l'intérieur, sans parler qu'elle ne craignait guère froid, elle pouvait bien rester là à l'écouter un moment. Certaines personnes avaient besoin d'être écouté, il semblait dans ce cas.
- Enchanté Hiraeth, moi c'est Azura. Je reviens de Justice justement, pour des affaires pompeuses, je le crains. Je dois dire que j'ai hâte de rentrer à Liberty, mais en même temps je reconnais que cette accalmie me fait le plus grand bien. Etonnamment, dans ces voyages que l'on entreprend, c'est souvent le trajet qui s'avère plus plaisant que le départ ou même l'arrivée. Vous aussi, vous avez besoin de moments à part du monde, comme celui-ci ?
C'était donc ça la véritable force des empathiques comme Azura : Ils étaient capable de comprendre les autres d'un simple coup d'oeil, et pas seulement par leur physique mais par leur façon de parler, leurs dires, mais surtout leur environnement. Alors que tout marchand irait se vautrer dans la mauvaise bière servie dans cette auberge, cet Être plus spirituel au mystérieux cache-œil était là à contempler la lune se refléter sur l'étang, perturbé par quelque aspe se risquant près de la surface.
La lumina se fit légèrement plus lumineuse, pour compenser la faiblesse du premier quartier de lune qui l'avait empêché de distinguer la masse noire du voyageur à son arrivée. Il était certe salle mais avait une lueur dans son œil valide qui laissait deviner une certaine acuité mais surtout un personnage bien plus complexe qu'il n'y paraissait. Azura avait du temps devant elle et, poussée par sa curiosité et son empathie, était toute disposée à faire un brin de conversation avec lui.
CENDRES
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Thème musical d'Azura
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