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Noble du Reike
Zéphyr Zoldyck
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- Note HRP:
- Ceci est un post unique, il n’y en aura pas d’autres. Ca me permet d’écrire noir sur blanc des conséquences suite à l’event de Melorn.
Il aurait pu croire, il y a quelques mois de cela, que Vaenys Draknys serait pour toujours en bas de son estime.
Et dans l’absolu, on ne pouvait pas dire que Zéphyr Zoldyck avait un très grand respect pour cet homme. Il fallait quand même se rappeler qu’en plus d’être narcissique, égoïste, et manipulateur, il avait abandonné sa famille, vendu sa sœur, créé un réseau de l’ombre où régnait le crime, sous tous les aspects. Il fallait se rappeler qu’il était froid, qu’il faisait peu cas de la vie humaine – hormis quand il s’agissait de la sienne – et qu’il avait été pendant longtemps une menace pour le nouvel Empire des Ryssen. Comme l’Oreille, cet individu avait beaucoup de sang sur les mains, et il était loin d’être un ange innocent. C’était pourquoi le bretteur aux yeux dorés n’avait eu aucun remord à le piéger au Sémaphore. Non seulement pour s’assurer que Lyra n’aurait rien, mais aussi pour arrêter les méfaits de son ennemi – sinon les diminuer, en l’exilant en République.
Le maître-espion n’avait eu aucun remords, mais il savait par ailleurs reconnaître l’évolution de ses pairs. Même quand cela l’ennuyait et même quand il aurait préféré détourné les yeux pour voir ailleurs. A cet égard, il était plus souple que Tensai, qui pouvait mettre bien plus longtemps à accepter qu’un homme de cette trempe ait changé. L’Empereur s’était étrangement rembruni, d’ailleurs, quand son homme de main lui avait parlé du cas de Vaenys. Ce Vosdraak inutile qui n’avait aucun honneur ? A quoi bon revenir sur son cas, malgré sa collaboration récente dans la cité elfique ? « Ne me dis pas que tu crois à sa rédemption, » avait ricané le roi. « Il est intervenu uniquement dans la ville pour que cela ne touche pas ses intérêts. »
Cela n’avait pas empêché au ministre de répondre. Et de souligner au roi et à la reine qu’apparemment, le prince-déchu avait participé à une expédition pour essayer de soigner l’Arbre-Monde aux côtés de Savoir et d’un groupe nouveau, les Veilleurs de l’Aube. La confirmation du Démon et même de Myriem venait corroborer les propos que le Baron lui avaient adressés à ce sujet. Le retrouver à Melorn n’avait pas été prévu, et ils s’étaient même cordialement ignorés la plupart du temps, mais Zéphyr avait pu voir de ses yeux la bonne volonté de celui qui aurait dû devenir roi. Il en avait même tant fait qu’il en avait perdu un bras, signe manifeste qu’il avait donné du sien durant cette amère bataille.
« Et alors ? »
« Alors je ne lui ferai jamais totalement confiance, mais la Couronne pourrait faire un geste. Je ne dis pas que cela effacera ce qu’il a fait. Mais cela pourrait nous permettre d’établir une alliance officieuse entre la royauté et son royaume, entre le réseau d’espionnage et le monde de la pègre. Nous nous occuperions chacun de ce qui nous concerne, mais nous ne nous tirerions plus dans les pattes, comme cela a été le cas depuis plus d’un siècle. Plus encore, nous pourrions utiliser cette « entente » pour gérer le monde du crime à notre avantage, puisque ce dernier s’étend partout, dans le moindre recoin du Sekai. »
Il n’y avait pas de petit profit comme on dit.
Vaenys garderait, comme ses Vicomtes et ses Sénéchaux son indépendance, et quand il lui faudrait contacter éventuellement le pouvoir en place, Zéphyr serait alors son homologue. L’inverse serait également vrai, et comme tous deux avaient une vaste connaissance de leurs propres réseaux, ils sauraient renseigner efficacement leur compatriote, quitte à négocier et à exprimer d’abord des réserves, si la demande de l’un leur semblait exagérée. Bref, en tous les cas, cela permettrait de rediriger les forces spéciales et la pègre dans une autre direction que celle de chiens qui s’apprêtaient à se mordre en toute circonstance.
« L’avantage est que Vaenys ne s’imagine pas une telle chose, mais qu’il pourra y voir les avantages rapidement. Nous avons là une occasion pour enterrer la hache de guerre. Si nous la loupons, elle ne se représentera plus avant un moment. »
Et le moyen, pour surprendre le Vosdraak et le pousser à collaborer avec la Couronne, devait venir d’Ayshara. L’homme avait perdu son bras ; le lui donner était possible, si celle-ci acceptait de donner de son sang, puisqu’il avait des propriétés régénératives particulièrement puissantes. L’Oreille avait naturellement laissée son amie bien y réfléchir, tout comme il n’avait pas exigé une réponse immédiate du couple royal. Mais il était finalement ressorti de là avec la précieuse potion – Ayshara ayant sans doute fait comprendre à son bien-aimé que tout le monde avait besoin d’une seconde chance et que stratégiquement, cela profiterait à leur royaume.
Trouver Vaenys était facile, il fallait aller à Kyouji. Après avoir laissé un clone à la capitale, Zéphyr s’y rendit sans guère d’anicroche, et il s’arrangea avant tout pour mettre la main sur Wulfric. Cet homme était bien plus abordable que son maître, et comme il devait bien marchander avec des contacts en plein jour, il ne put échapper aux subordonnés de l’Oreille trop longtemps. On lui transmit que le ministre voulait voir le Vosdraak, et pour rappeler le bon vieux temps, le rendez-vous fut donné au Sémaphore. Il avait naturellement été précisé que Zéphyr s’y rendrait sans ces hommes, qu’il avait simplement un colis à transmettre de la part de la seule famille qui lui restait. Comprendrait qui voulait comprendre. Sans aucun doute que le prince redoublerait de prudence, et l’homme aux yeux dorés sut naturellement qu’il y avait certains de ses hommes sur place, déguisé par des couvertures ou bien grâce à la métamorphose. Mais, avec un bon senseur, il saurait forcément qu’il n’y avait pas d’embuscade, et peut-être fut-ce uniquement pour ça que le Baron finit par rejoindre le maître-espion.
Il comprit bientôt pourquoi l’Oreille voulut le rencontrer en personne. Premièrement parce que la fiole emplie du sang de sa sœur était trop précieuse pour être confiée à n’importe qui ; deuxièmement parce que le ministre voulait être sûr qu’il la consommerait sur le champ, et cela devant lui. Le membre de la Main le laissa naturellement digérer le choc de ce que ce geste signifiait, geste nouveau pour lui puisque, d’une certaine manière, cela montrait qu’Ayshara avait encore de l’intérêt pour lui. Vaenys devait aussi écouter la proposition de Zéphyr d’établir une sorte de statut-quo entre la pègre et les hommes du ministre, en collaborant ensemble quand les intérêts du royaume s’y portaient. D’une certaine manière, en acceptant, cela lui permettrait d’aider sa sœur, à sa façon. Il n’avait peut-être jamais imaginé qu’une telle collaboration pourrait exister un jour, mais en ce monde, rien n’était impossible et l’Oreille savait faire preuve d’assez de flexibilité pour faire fi de ses sentiments personnels.
Il n’y eut plus qu’à attendre sa réponse, et quand ce fut établi, Zéphyr n’eut aucune raison particulière de rester plus longtemps sur place. Il pourrait confirmer au couple que le Vosdraak avait bien récupéré son bras grâce à la potion de regénération et que son offre avait été considérée par le Baron.
Le reste appartenait à l’avenir.
- Résumé et note HRP:
- Suite à l’event de Melorn, Zéphyr s’est entretenu avec le couple royal. Il a remarqué la bonne volonté de Vaenys durant l’affrontement avec les divinistes, et Savoir et Myriem lui ont parlé de son intervention près de l’arbre-monde.
- Comme il a perdu son bras mais qu’il a bien agi, l’Oreille propose que la Couronne lui offre une potion de régénération via le sang d’Ayshara (qui a des propriétés regénératives).
- Cela permettra d’enterrer la hache de guerre entre le royaume et le chef de la pègre et de proposer concrètement une collaboration quand leurs intérêts s’y portent. Si la royauté « supporte » bon gré mal gré les activités du monde du crime, celui-ci ne se mêle plus aux affaires de la Couronne.
- Vaenys et Zéphyr ont les moyens de se contacter, et les chefs de la pègre comme les chefs de cellule de l’espionnage reikois savent qu’il y a un accord officieux entre le Baron et la Couronne. Ils ne savent pas comment cela s’est passé, mais doivent s’y conformer.
- Sauf décision contraire IRL et/ou concertation avec les joueurs, Zéphyr ne connait pas l’identité des chefs de la pègre et Vaenys ne connaît pas les chefs de cellule reikois, qui supportent l’Oreille. Ils passent par différents intermédiaires afin de se contacter. On peut évidemment en discuter, mais je trouve que c'est plus sympa pour tout le monde que l'identité de chacun ne soit pas connue par le Baron et l'Oreille.
- Par souci de transparence, je précise que le joueur possède bien une potion de régénération, et que la potion via le sang d’Ayshara pour récupérer son bras perdu n’est qu’un cosmétique.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Le Sémaphore, ce lieu si symbolique pour Vaenys. Il s’y était rendu immédiatement après avoir reçu le message provenant de celui qu’il ne considérait non pas comme un ennemi, mais bien comme un rival. Il ne s’était pas mis en tête, à ce moment-là, d’obtenir le salut de la part de l’Oreille, il pensait plutôt à se faire réprimander et, c’était bien là la raison de la présence de ses hommes autour de ce lieu. Réprimander, mais pour quelle raison exactement ? Il avait envoyé une lettre à Carl quelques temps plus tôt, une lettre qui servait d’officialisation à la prise de pouvoir de la Pègre de Justice par le Serpent. Il s’attendait évidemment à ce que le courtier soit un idiot incapable de garder une lettre en lieu sûr.
Pourquoi était-ce un problème ? Eh bien, avec la Pègre de Justice, Vaenys avait déjà un pied dans la Nation de la Chouette et, de ce fait, il honorait le pacte qu’il avait passé avec Zéphyr. Seulement, il rompit ce pacte à l’instant même où il céda le Balancier à Carl. Enfin, il est purement inutile de s’attarder davantage sur cela.
Les pas du Baron résonnaient dans toute la hauteur du Sémaphore, tandis qu’il le gravissait, marche par marche, se remémorant de cette embuscade tendue par l’Oreille près d’une année plus tôt. La dernière fois qu’il était venu, il chutait, tel le pitoyable être que beaucoup voyaient en lui. Plus il montait les marches du Sémaphore, plus il se remémorait cette scène, ce passage de sa vie où il n’avait jamais été plus bas que terre. Et, c’est en arrivant au sommet de la tour qu’il tomba sur l’Oreille, Zéphyr Zoldyck. Son expression restait de marbre, il se demandait alors encore pourquoi ce dernier lui avait demandé de venir jusqu’ici. Pourtant, il ne lui posa pas la question, en réalité, il ne lui adressa même pas la parole, non.
Comme à de rares occasions au cours de sa vie, le Prince Déchu se contenta d’écouter son interlocuteur, qui lui contait la raison de leur rencontre et, même s’il s’efforçait de ne montrer aucune émotion, ce fut d’abord la surprise qui se lit sur le visage de Vaenys.
Vaenys commença tout d’abord par saisir le colis que lui remettait généreusement l’Oreille, à savoir, la potion de régénération, le sang d’Ayshara. S’il avait d’abord envie de la garder pour lui, comme un artéfact qui, d’une certaine manière, faisait que sa petite sœur restait près de lui, il n’eut d’autre choix que de la boire, Zéphyr semblant vouloir s’assurer qu’il le fît. Et alors, il la but immédiatement, ne faisant pas plus attendre l’Oreille. Désormais, il ne manquait plus qu’à le mettre au fait des récents événements concernant la Pègre. Seulement, le Prince Déchu avait beau essayer, il ne parvenait pas à prononcer le moindre son avec sa voix. Une chose qui, visiblement, le tracasse depuis qu’il tua son neveu, Draknys, dans l’illusion de l’Entité Sombre. Ses cordes vocales étaient comme paralysées. Il n’avait d’autre choix que de s’immiscer dans l’esprit de son rival pour lui répondre.
Une fois cela fait, il laissa l’Oreille reprendre sa route. De son côté, Vaenys s’approcha de la rambarde protégeant des chutes et, il observait l’horizon, mais pas seulement. Il prenait également du temps pour regarder le sol sur lequel il se tenait, ces fissures laissées par la hargne d’un homme qui avait tout à prouver dans le combat d’égo entre Vaenys et Lyra. Il se souvint alors de ce moment-là, du moment de sa chute et, aujourd’hui, Ayshara, Zéphyr et même Tensai lui offrent cette chance de se racheter. Il n’avait désormais plus qu’une seule chose à faire, aller de l’avant et, mettre son royaume au service de celui de son ennemi pour garantir la sécurité de sa petite sœur, mais aussi celle de son neveu.
Il continuera, toujours hanté par l’horrible acte qu’il commit dans une illusion qui semblait plus que réelle, la mort de Draknys.
Pourquoi était-ce un problème ? Eh bien, avec la Pègre de Justice, Vaenys avait déjà un pied dans la Nation de la Chouette et, de ce fait, il honorait le pacte qu’il avait passé avec Zéphyr. Seulement, il rompit ce pacte à l’instant même où il céda le Balancier à Carl. Enfin, il est purement inutile de s’attarder davantage sur cela.
Les pas du Baron résonnaient dans toute la hauteur du Sémaphore, tandis qu’il le gravissait, marche par marche, se remémorant de cette embuscade tendue par l’Oreille près d’une année plus tôt. La dernière fois qu’il était venu, il chutait, tel le pitoyable être que beaucoup voyaient en lui. Plus il montait les marches du Sémaphore, plus il se remémorait cette scène, ce passage de sa vie où il n’avait jamais été plus bas que terre. Et, c’est en arrivant au sommet de la tour qu’il tomba sur l’Oreille, Zéphyr Zoldyck. Son expression restait de marbre, il se demandait alors encore pourquoi ce dernier lui avait demandé de venir jusqu’ici. Pourtant, il ne lui posa pas la question, en réalité, il ne lui adressa même pas la parole, non.
Comme à de rares occasions au cours de sa vie, le Prince Déchu se contenta d’écouter son interlocuteur, qui lui contait la raison de leur rencontre et, même s’il s’efforçait de ne montrer aucune émotion, ce fut d’abord la surprise qui se lit sur le visage de Vaenys.
Vaenys commença tout d’abord par saisir le colis que lui remettait généreusement l’Oreille, à savoir, la potion de régénération, le sang d’Ayshara. S’il avait d’abord envie de la garder pour lui, comme un artéfact qui, d’une certaine manière, faisait que sa petite sœur restait près de lui, il n’eut d’autre choix que de la boire, Zéphyr semblant vouloir s’assurer qu’il le fît. Et alors, il la but immédiatement, ne faisant pas plus attendre l’Oreille. Désormais, il ne manquait plus qu’à le mettre au fait des récents événements concernant la Pègre. Seulement, le Prince Déchu avait beau essayer, il ne parvenait pas à prononcer le moindre son avec sa voix. Une chose qui, visiblement, le tracasse depuis qu’il tua son neveu, Draknys, dans l’illusion de l’Entité Sombre. Ses cordes vocales étaient comme paralysées. Il n’avait d’autre choix que de s’immiscer dans l’esprit de son rival pour lui répondre.
Une fois cela fait, il laissa l’Oreille reprendre sa route. De son côté, Vaenys s’approcha de la rambarde protégeant des chutes et, il observait l’horizon, mais pas seulement. Il prenait également du temps pour regarder le sol sur lequel il se tenait, ces fissures laissées par la hargne d’un homme qui avait tout à prouver dans le combat d’égo entre Vaenys et Lyra. Il se souvint alors de ce moment-là, du moment de sa chute et, aujourd’hui, Ayshara, Zéphyr et même Tensai lui offrent cette chance de se racheter. Il n’avait désormais plus qu’une seule chose à faire, aller de l’avant et, mettre son royaume au service de celui de son ennemi pour garantir la sécurité de sa petite sœur, mais aussi celle de son neveu.
Il continuera, toujours hanté par l’horrible acte qu’il commit dans une illusion qui semblait plus que réelle, la mort de Draknys.
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