Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Mael, cité occupée, 15 février de l'AN 2
Cela faisait juste trois jours que nous avions réussi à éviter une catastrophe sur le Port, une de celle née de l'incompétence totalement de petit requins dont les dents rayent le plancher, de ceux qui montent les échelons sans songer aux conséquences de leurs actes. En un mot comme en cent, l'Etat Major du Reike se foutait des maeliens, et ne faisait tout que pour satisfaire les Reikois et Republicains. Par chance c'est grâce à une de leur compagnie, les spectres que le Port n'avait pas connu sa plus grande avarie.Mais la conséquence de tout cela fut que non seulement après avoir perdu l'Intendance du Port, on vint me porter ce courrier magnifique.
Etat Major des armées du Reike
Colonel Mou de Tarde
A l'attention de Dame Myriem de Boktor
Veuillez Dame de Boktor prendre note par la présente lettre de la réquisition de vos navires marchands de la compagnie dite "de Boktor". Les trois navires sont donc maintenant sous les ordres du Capitaine Dèr Hic, officier de marine Reikoise.
Vous devrez transmettre tous les documents nécessaires au bon fonctionnement des dits navires aux autorités compétentes.
Ceci est une nécessité de guerre, vos biens seront restitués selon leur état lorsque la menace des Titans aura été eradiquée.
Colonel Mou de Tarde.
Autant dire que si j'étais vulgaire je vous aurais dit que je m'étais torchée avec ce document tellement officiel. Mais il n'en fut rien, je l'ai trempé dans l'eau et j'ai regardé l'encre couler dessus et nettoyer le papier de ses inepties.
Le Reike m'avait pris mes terres, mon Port et maintenant ma compagnie marchande? Enfin ils le croyaient... J'avais eu la présence d'esprit d'envoyer dans une Banque Républicaine tous mes documents concernant ma compagnie marchande et mes terres, tous les originaux étaient dans un coffre de Liberty. J'avais des copies certifiées conformes magiquement mais des copies qui ne pouvaient donc être... prises et servir à faire valoir des droits quelconques. Seul mon sceau et mon sang pouvait dévérouiller le tout.
Mais j'avais une épine dans le pied. Et comme toujours dans ces moments là je me suis noyée dans le travail, celui qui me restait auprès des maeliens et des miens. Alors j'ai rejoint l'hôpital de fortune du Port pour vérifier les inventaires, les stocks, houspiller les Reikois qui n'avaient pas acheter ce qui avait été demandé, soigné ceux qui en avaient le plus besoin parmi les civils en priorité, mais ensuite venaient les soldats, ils n'avaient rien demandé et avaient droits aux même soins.
Mael, cité occupée, 20 février de l'AN 2
Wan m'avait rejoint quelques jours avant et nous apprenions à nous connaître, mentor improvisé, parent d'adoption en un sens et surtout quelqu'un sur qui compter, quelqu'un dont la présence ravivait ma foi en ce monde et dans les titans. Il avait été cardinal diviniste, sa philosophie de vie était ancienne, il avait presque un millénaire de vie comme notre monarque disparu non? Nous avions parlé longuement et travaillé chaque jour à aider ceux dans le besoin, ceux qui n'avaient plus que nous ou presque. Et pendant que nous réalisions cela j'entendais les voix de mes proches dont la colère enflait, mais pas envers les titans non, envers l'oppresseur, l'usurpateur, le Reike, celui qui avait volé Mael !
Comment faire pour les apaiser?
Mael, cité occupée, 25 février de l'AN 2
Les discussions s'enchainent et se suivent et ce sont mes entrepots qui en sont le siège, d'abord nous étions une dizaine, de mes proches à se demander quoi faire. Certains ont parlé de partir en Republique mais cela me déplaisait et de Wan est venu l'idée, l'étincelle. Nous allions rejoindre la région Sud du Reike, les Oasis et nous y fonderions une communauté diviniste le temps que les titans balaient le Reike et ensuite nous reviendrons construire sur les cendres de cet Empire expansionniste qui avait vu trop grand avec Mael.Mael, cité occupée, 5 Mars de l'AN 2
L'organisation avance, je continue de passer mes journées à aider et soigner les gens mais je passe aussi beaucoup d'ordres, d'instructions. La tension monte inexorablement pour tous, nous avons fait un choix qui nous plonge dans l'illégalité et pourrait tous nous envoyer aux mines de fer du Reike, tatoués comme des criminels de guerre.Mes trois navires sont à quai, les réparations hivernales terminent, dans quelques jours je ne pourrai plus trouver d'excuse pour ne pas en laisser la commandement aux Reikois. Mais en attendant... Nous les chargeons comme demandé, des marchandises, des matériaux...
Nous préparons notre départ et nous allons voler tout cela à l'armée du Reike. Le départ a été décidé, quand la lune sera absente du ciel et que nous serons dans une relative noirceur, la nuit du 15 mars. Ce soir là, les gens et bêtes monteront à bord et nous partirons en espérant n'être pas poursuivis... Mais si tel est le cas... Nous les empêcherons de nous suivre, quoi qu'il en coûte.
Nuit du 15 mars de l'An 2
Je suis fébrile, tout comme les gens qui m'entourent, ceux qui vont partir aussi. Je ne peux prendre avec moi les blessés de l'hôpital mais ils comprennent et souhaitent que nous partions quand même. La soirée s'annonce stressante, je suis devant les entrepôts et je sursaute au moindre bruit. - Ambiance musicale :
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Ma chère sœur que j’aime tendrement,
J’espère que tu iras bien quand tu recevras cette lettre. Tu me manque et je ne peux m’empêcher de penser que j’aimerai te voir autre part que si proche du front. Je sais que tu aime dire de toi que tu es une héroïne et que tu es une puissante mage mais je sais aussi que tu ne connais rien au combats âpres auxquels nous participons.
Cela fait plusieurs jours que nous sommes arrivés à Mael pour soutenir nos « alliés » du Reike dans leur guerre résolue contre les Titans et je dois t’avouer que leur volonté de se battre est bien la seule chose que j’apprécie chez eux : J’ai l’impression que l’armée de libération s’est transformée en armée d’invasion. Ils ont remplacé plus ou moins toutes les Shouméiens ayant une autorité dans la ville pour mettre des personnes de confiance à la place. C’est sensé d’un point de vue militaire puisque la ville est vouée à devenir le quartier général de l’offensive contre les Titans mais du point de vue des Shouméiens, c’est une catastrophe : Il n’y a plus aucun interlocuteur qui s’intéresse sincèrement aux réfugiés et aux blessés civils. Tout est mis en place pour ravitailler l’armée (donner à manger aux troupes, l’équiper et la déplacer) ou pour augmenter le nombre de combattants. Me croiras-tu si je te disais qu’ils envisagent de mettre en première ligne des Shouméiens inexpérimentés, embrigadés de force, afin de préserver les troupes de choc du premier assaut des Titans et de leurs serviteurs ? S’ils font effectivement ça, ce sera un crime monstrueux.
Je sais que la situation est critique et que tout le monde panique. Ce sont ces mêmes Titans qui ont renversé l’antique Empire de notre peuple et nul ici ne pense sincèrement que nous allons pouvoir l’emporter sans perdre un nombre considérables de gens de valeur. Seulement, nous devrions au contraire tenter de protéger le plus d’innocents possibles. Il faut rassembler les mages les plus savants et les guerriers les plus puissants pour obtenir une force de frappe qui aura une bonne chance de faire du mal aux Titans mais embrigader des réfugiés ou amasser des troupes de normales ne fera qu’ajouter aux pertes qui sont déjà terribles.
Je ne sais pas si c’est la stratégie des généraux du Reike. J’ai laissé traîner mon oreille un peu partout, sans dire grand chose (les gens croient trop souvent qu’être muette signifie que je suis idiote). Je pense que la plupart des actions dont je suis témoin viennent plutôt du ventre mou de la hiérarchie Reikoise. Tu sais ces gens qui ont un pouvoirs et une compréhension de la situation suffisante pour les faire paniquer (mais en fait ne savent pas ce qui est prévu par les chefs de guerre) et qui en l’absence de consignes ultra précises tentent frénétiquement de faire quelque chose, quoique ce soit, pour se rassurer en cas de bataille. C’est ainsi que l’administration militaire du Reike prive les civils de leur subsistance et leur ôte toute possibilité de se prendre en charge en les parquant dans des « enclos » de civils appelés prosaïquement camps de réfugiés. C’est aussi ainsi que peu à peu, les autorités militaires du Reike confisquent les charges, les responsabilités et les moyens d’agir aux Shouméiens qui veulent bien faire et aider leurs concitoyens. Au lieu de les utiliser pour arranger les choses... Ou plutôt pour se servir comme en pays conquis, ce qui va advenir inévitablement si les Titans ne nous écrasent pas.
Aller, je cesse de parler de toutes ces choses déplaisantes et je te donne de mes nouvelles : En résumé, je suis tombée amoureuse, hihihi ! Je vais tout te raconter mais n’espère pas une histoire romantique et savoureuse parce que l’humaine qui fait battre mon cœur n’est pas au courant que je la trouve absolument irrésistible et qu’il ne se passera probablement rien entre nous. Mais si je vais tout te raconter, enfin voyons, laisse moi juste commencer depuis le début...
(extrait d’une lettre envoyée début mars de l’an 2)
++++++++++++++++
---- Pardon ---- Pouvez vous ---- accueillir ---- ces gens ---- ?
Je fais un joli sourire à l’infirmière qui se tient devant moi et je joins mes mains devant mon visage en signe de supplique.
---- S’il vous plaît ? ----
Je montre ensuite les gens derrière moi que mes archers de Melorn m’aident à transporter. Il s’agit de nouveaux blessés Shouméiens que les hôpitaux militaires du Reike ne veulent pas prendre en charge. Nous les avons ramené à Mael en dépit des ordres reçus de les laisser se débrouiller seuls et maintenant, j’aimerai que ces gens soient entre des mains amies qui voudront s’occuper d’eux au lieu de les laisser crever dans leurs souffrances.
L’infirmière soupire et appelle de l’aide. Mes archers, une dizaine d’elfes disciplinés et habiles dans le domaine des soins, commencent à amener les brancards
« - On n’aura pas assez de place... »
J’interromps l’infirmière et je me désigne en posant l’index sur ma poitrine avant de montrer quelques elfes derrière moi qui ne sont pas soigneurs. Mes doigts se mettent à « signer » rapidement, agiles et expressifs tandis que je me mets à faire quelque grimaces expressives.
---- Nous ---- aider ---- vous ----
Je lui fait un clin d’œil et je montre une zone libre en ruine juste à côté de l’hôpital de fortune. Mes doigts s’agitent devant
---- Mes mages ---- vont ---- construire ---- quelque chose ----
Je lui souris à nouveau et je fais un petit signe vers les soldats de Melorn qui m’ont accompagnée sur le front à Mael. Il y a Liliann qui est mage de la terre, Gil Lilad qui est un spécialiste de la magie de l’eau et Finduilas qui manipule le feu. A eux trois, ils vont nettoyer, purifier et assainir la zone avant de monter une habitation solide. Et de mon côté, je mettrais en place des sorts de lumière pour éclairer et distraire les patients souffrants.
---- Laissez ---- nous ---- faire ----
Je conclue par un clin d’oeil et un grand sourire avant de chercher du regard la personne que j’ai très envie de voir aujourd’hui. Ne la trouvant pas, je fais mine d’accompagner et de diriger les archers qui déplacent les brancards et je suis un couloir. Et puis enfin, je la vois :
Elle est grande pour une humaine. Sportive et élancée, ses épaules sont larges et sa taille plutôt fine. Elle pourrait presque passer pour une elfe, si elle n’avait des formes un peu plus généreuses et des oreilles toutes rondes. Ses cheveux sont noirs comme la nuit et tombent en cascade dans son dos. Je dois résister à l’envie de glisser mes doigts dedans pour en éprouver la douceur. Elle se nomme Myriem de Boktor et je l’épie depuis plusieurs jours sans venir lui parler.
Serais-je donc devenue une vilaine épieuse qui suis sa victime afin de tout connaître sur elle ? En fait non mais j’avoue que la situation peut prêter à confusion. Je suis une espionne et l’une de mes tâche est de rapporter ce que je vois au Conseil de Melorn. Alors depuis plusieurs semaines, j’envoie des rapports précis et secrets sur tout ce que j’ai vu en traversant le Reike et maintenant Shoumei. Je m’intéresse aussi bien aux événements qu’aux gens et aux territoires. J’essaye d’être exhaustive et de rester discrète. C’est assez aisé pour moi : D’abord je n’ai nul besoin de parler devant un verre, et ensuite je suis entraînée à cela. Ma magie et mes talents me permettent de passer inaperçue si je le veux. Pouvoir se déplacer invisible est assez pratique, je dois l'avouer.
C’est ainsi, en m’amusant à courir les rues et les toits de Mael que j’ai rencontré Myriem. Je l’ai trouvée jolie tout d’abord. J’ai même faillit me poser devant elle, lui décocher un de mes charmants sourire et lui proposer de dîner avec moi. Mais je me sentais en mission et j’ai voulu en savoir plus avant. Je l’ai suivie et j’ai découvert qu’il s’agissait d’une noble Shouméienne importante de Mael. Elle semblait débordée : Elle gérait ses affaires au port (pas moins de trois navires appartenant à la Baronnie de Boktor) et passait le plus clair de son temps dans un hôpital de fortune réservé aux civils (l’hôpital principal ayant été réquisitionné par l’armée du Reike).
J’ai découvert que c’était une mage de l’eau, spécialisée dans les soins des blessures et les traitements des maladies. Et elle était douée ! Si seulement les autorité militaires avaient bien voulu lui faire confiance et établir un vrai partenariat plutôt que de lui retirer peu à peu tous ses moyens d’agir. J’ai continué à l’observer discrètement, lui venant en aide en secret à de nombreuses reprises : J’ai fait une collecte et vendu des objets de facture elfique avant de déposer une bourse bien garnie (sur laquelle était écrit « pour l’hôpital ») sur son bureau alors qu’elle avait le dos tourné.
Je voulais lui parler mais quelque chose m’a retenue. Si je m’amusais à la suivre et à l’observer, je n’en ai jamais fait une activité qui dépassait les limites de sa vie privée. Pourtant un jour, je l’ai entendu discuter avec un de ses subordonnés et je me suis rendue compte qu’elle préparait une chose si secrète et si dangereuse qu’elle craignait la réaction des autorités du Reike si elle venait à être découverte. J'ai décidé de continuer à espionner cette belle noble, mais cette fois, j'étais plus attentive à ce qui aurait pu m'échapper jusque là, J'ai découvert des choses assez troublantes : Trois navires de Boktor étaient affrétés, Si ces armements n'avaient rien d'illégal surtout en temps de guerre, je me suis rendue compte qu'une partie de ces préparatifs étaient fait en secret.
Je suis montée à bord de ces navires à la recherche d'un trafic éventuel, assez déçue par cette humaine que je pensais être généreuse et dévouée à son peuple, je l'avoue), Je n'ai trouvé que des matériels servant à cultiver et à construire, On était loin d'un trafic de substances prohibées, j'ai écouté les personnes qui travaillaient pour Myriem, pendant qu'ils se croyaient seuls : Ils parlaient de s'échapper, de tout reconstruire... Normalement, en tant qu'alliée du Reike, j'aurai dû les dénoncer car ils se préparaient à retirer des ressources indispensables à la conduite de la guerre... Seulement... J'étais écœurée de la façon dont étaient traités les Shouméiens. Si ces gens voulaient partir loin, est ce que ce n'était pas pour le mieux ? Au moins ils auraient une chance si nous devions être attaqués. Je regrettais juste que ce ne soit que trois navires... Une goutte d'eau en fait...
Alors je n'ai rien dit et j'ai continué à surveiller cette Myriem. Cette fois, je me suis montrée. Je me suis installée plusieurs fois à une table d'un restaurant à côté de l'hôpital où elle mangeait entre deux soins magiques et je suis venue plusieurs fois lui amener des blessés ou des malades Shouméiens à l'hôpital. Je ne lui ai pas parlé mais je lui ai sourit plusieurs fois. Je la trouvais irrésistible mais il ne fallait pas que je la fréquente, pour son bien.
Cette fois pourtant, je m'installe assise sur le rebord d'un comptoir (cet hôpital de fortune est une ancienne taverne remise à jour) et je la regarde sans me dissimuler, tandis que l'infirmière vient la prévenir de l'arrivée de nouveaux blessés et de la présence de mes soigneurs et charpentiers. Elle semble épuisée. Ses yeux ont des cernes et sa tenue mériterait un lavage intensif immédiat mais je ne l'ai jamais trouvée aussi belle. J'approuve sans réserve ce qu'elle fait et son dévouement pour ses malades et pour les gens dont elle a la charge est admirable. Si je le pouvais, je l’emmènerai moi même loin de toute cette folie pour qu'elle puisse se consacrer à ce qui est important : Sauver des gens,
Je prendrai bien aussi délicatement son visage entre mes doigts pour déposer un baiser sur ses jolies lèvres, si je pensais qu'elle ait besoin de cela en ce moment, mais elle a trop à faire et je doute qu'une elfe, même jolie et charmante comme je peux l'être, l'importe en ce moment. L'admirer sans dire un mot, est ce que c'est mal ? Je ne pense pas. Et puis de toute façon, elle me donne envie de sourire et c'est ce que je fais. C'est peu être un peu naïf, mais mais Myriem me redonne foi en l'humanité. Elle a bien mérité de découvrir mes yeux qui pétillent.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Je suis la majeure partie du temps plongée dans ce que je fais, totalement, je ne sais pas faire quelque chose à moitié, je suis entière dans tout ce que j’entreprends et ce depuis toujours. Alors pour ma part, je serai incapable de devenir une espionne ou de m’intéresser à autre chose que ma propre activité.
Je ne sais pas voir l’ensemble d’une scène et encore moins en observer les détails, cela m’échappe totalement.
Je perçois bien des choses mais avec les années j’ai appris à me couper de mon empathie, je ne perçois les émotions des gens que lorsque je le décide, c’est pour la sauvegarde de mon esprit que je fais cela. A me noyer dans les souffrances des gens, j’en oublie le quotidien et je me perds, enfin je me perdais un peu plus chaque jour.
Alors percevoir ce qui doit être évident pour certains ne l’est pas pour moi, je suis aveugle à certaines choses. Pourtant, une silhouette me semble familière, elle est régulièrement dans mon champ de vision. Une jeune elfe, enfin jeune c’est ce que j’imagine car je ne peux donner d’âge à ce peuple.
Je l'ai aperçue à plusieurs reprises à l'hôpital, elle n'est jamais venue pour elle même, elle a toujours aidé au transport de civils, ce qui à mes yeux est une belle preuve d'Humanité tout simplement. Je ne me souviens pas avoir entendu le son de sa voix cependant.
Je me souviens de sa première venue cependant.
Après avoir fini de soigner l'homme blessé qui était mon patient du moment, je la vois accompagnée de plusieurs autres elfes, tous aussi beaux les uns que les autres, un trait propre à cette race. Ils ont construit des brancards, aidés des blessés, sans rien demander en échange. Je souhaite aller les remercier pour tout cela mais alors que mes pas me guident vers elle, on m'appelle pour une urgence, et je pars, sans savoir qui elle est.
Plusieurs fois elle est revenue et chaque fois, si elle entre dans mon champ de vision je ne peux lui parler, d'ailleurs on m'a expliqué qu'elle ne parlait pas, elle était muette probablement mais savait parfaitement se faire comprendre. Son nom? Personne n'a su me le donner, seulement que c'était une Archère Mage de Melorn, qu'elle et sa compagnie d'archers étaient venus ici pour aider au conflit. Comme beaucoup d'autres venus du monde entier pour erradiquer les titans, bien sûr je ne partage pas cette vision mais je le garde pour moi. Je soigne ceux tombés au combat, comme les victimes collatérales, sans distinction aucune cela va de soit, peu m'importe la nature du sang des blessés, tous méritent de vivre pour moi.
Les jours se suivent et se ressemblent trop, je n'ai pas de vraie notion du temps et la seule chose qui me tient éveillée c'est la satisfaction du devoir accompli mais hélas un poids me pèse. J'ai ce besoin impérieux de partir, loin de Mael qui n'est plus celle d'antan. Elle ne brille plus pour ses murs blancs, pour son Académie si brillante, l'aura de sagesse qui en émanait s'est éteinte avec la guerre et le départs des érudits pour les universités des autres nations. La guerre nous a pris nos élites, nos artistes, nos titres et la vie de nos gens.
Nous devons partir, cette guerre n'est pas celle des divinistes, elle est sur nos terres mais le monde ne comprend pas que nous ne voulions pas affronter les titans, ils ne comprennent pas ce que nous sommes et ce qu'ils sont pour nous. Nous acceptons leur jugement, leur Ordalie, mais nous refusons d'être les instruments de conquérants Reikois.
Alors nous avons trahi, et préparé notre départ, c'est bientôt l'heure fatidique. A l'hôpital ils savent que je vais bientôt partir et ils l'acceptent. C'est un véritable crève coeur pour moi que de partir ainsi mais je ne suis qu'une humaine et je ne peux résoudre les malheurs de tous.
J'ai fini les soins urgents et je vais poser mon tablier dans la pièce qui sert de laverie. Je soupire en faisant cela, c'est triste de partir.
Je change ma tenue sale pour une autre qui m'attendait. Une robe simple de velours, enfin simple à mes yeux mais qui valait plus que beaucoup ne pourraient jamais s'offrir. Mais je restais une femme noble et élégante. Alors je l'ai enfilée, elle se laçait aisément dans le dos pour la cintrer, pas de corset. Je démêlais mes cheveux et les laissais libres, pas le temps de me coiffer.
Cela étant fait je ressorti et passais par la pièce principale, celle ou se trouvait l'ancien bar.
Et je la revois, elle était déjà là, assise il y a un moment quand j'ai cru pouvoir partir. Je suis épuisée, mes traits sont fatigués et pourtant je sens son regard qui me suit, c'est perturbant je dois l'admettre et cela attise ma curiosité. Un instant je m'inquiète, sait-elle que nous nous préparons à partir et que je joue une des dernières comédies de ma vie de Noble? Non c'est impossible, nul autre que des maeliens de confiance ne sont au courant non?
Alors je m'approche d'elle en souriant en retour à son regard qui pétille et illumine la pièce trop sombre. Je m'avance près d'elle et demande.
- Me permettez vous de vous offrir un verre pour vous remercier de votre aide ici?
J'ai parlé lentement avec ma douceur coutumière et cela me permet aussi de cacher de ma fatigue, la dissimulant dans un phrasé posé.
- Je sais que vous nous aidez régulièrement et je n'ai pas encore eu l'occasion de vous en remercier.
A qui donc offrai-je ce verre? Le dernier à Mael avant mon départ.
Je ne sais pas voir l’ensemble d’une scène et encore moins en observer les détails, cela m’échappe totalement.
Je perçois bien des choses mais avec les années j’ai appris à me couper de mon empathie, je ne perçois les émotions des gens que lorsque je le décide, c’est pour la sauvegarde de mon esprit que je fais cela. A me noyer dans les souffrances des gens, j’en oublie le quotidien et je me perds, enfin je me perdais un peu plus chaque jour.
Alors percevoir ce qui doit être évident pour certains ne l’est pas pour moi, je suis aveugle à certaines choses. Pourtant, une silhouette me semble familière, elle est régulièrement dans mon champ de vision. Une jeune elfe, enfin jeune c’est ce que j’imagine car je ne peux donner d’âge à ce peuple.
Je l'ai aperçue à plusieurs reprises à l'hôpital, elle n'est jamais venue pour elle même, elle a toujours aidé au transport de civils, ce qui à mes yeux est une belle preuve d'Humanité tout simplement. Je ne me souviens pas avoir entendu le son de sa voix cependant.
Je me souviens de sa première venue cependant.
Après avoir fini de soigner l'homme blessé qui était mon patient du moment, je la vois accompagnée de plusieurs autres elfes, tous aussi beaux les uns que les autres, un trait propre à cette race. Ils ont construit des brancards, aidés des blessés, sans rien demander en échange. Je souhaite aller les remercier pour tout cela mais alors que mes pas me guident vers elle, on m'appelle pour une urgence, et je pars, sans savoir qui elle est.
Plusieurs fois elle est revenue et chaque fois, si elle entre dans mon champ de vision je ne peux lui parler, d'ailleurs on m'a expliqué qu'elle ne parlait pas, elle était muette probablement mais savait parfaitement se faire comprendre. Son nom? Personne n'a su me le donner, seulement que c'était une Archère Mage de Melorn, qu'elle et sa compagnie d'archers étaient venus ici pour aider au conflit. Comme beaucoup d'autres venus du monde entier pour erradiquer les titans, bien sûr je ne partage pas cette vision mais je le garde pour moi. Je soigne ceux tombés au combat, comme les victimes collatérales, sans distinction aucune cela va de soit, peu m'importe la nature du sang des blessés, tous méritent de vivre pour moi.
Les jours se suivent et se ressemblent trop, je n'ai pas de vraie notion du temps et la seule chose qui me tient éveillée c'est la satisfaction du devoir accompli mais hélas un poids me pèse. J'ai ce besoin impérieux de partir, loin de Mael qui n'est plus celle d'antan. Elle ne brille plus pour ses murs blancs, pour son Académie si brillante, l'aura de sagesse qui en émanait s'est éteinte avec la guerre et le départs des érudits pour les universités des autres nations. La guerre nous a pris nos élites, nos artistes, nos titres et la vie de nos gens.
Nous devons partir, cette guerre n'est pas celle des divinistes, elle est sur nos terres mais le monde ne comprend pas que nous ne voulions pas affronter les titans, ils ne comprennent pas ce que nous sommes et ce qu'ils sont pour nous. Nous acceptons leur jugement, leur Ordalie, mais nous refusons d'être les instruments de conquérants Reikois.
Alors nous avons trahi, et préparé notre départ, c'est bientôt l'heure fatidique. A l'hôpital ils savent que je vais bientôt partir et ils l'acceptent. C'est un véritable crève coeur pour moi que de partir ainsi mais je ne suis qu'une humaine et je ne peux résoudre les malheurs de tous.
J'ai fini les soins urgents et je vais poser mon tablier dans la pièce qui sert de laverie. Je soupire en faisant cela, c'est triste de partir.
Je change ma tenue sale pour une autre qui m'attendait. Une robe simple de velours, enfin simple à mes yeux mais qui valait plus que beaucoup ne pourraient jamais s'offrir. Mais je restais une femme noble et élégante. Alors je l'ai enfilée, elle se laçait aisément dans le dos pour la cintrer, pas de corset. Je démêlais mes cheveux et les laissais libres, pas le temps de me coiffer.
- La tenue de l'au revoir à Mael:
Cela étant fait je ressorti et passais par la pièce principale, celle ou se trouvait l'ancien bar.
Et je la revois, elle était déjà là, assise il y a un moment quand j'ai cru pouvoir partir. Je suis épuisée, mes traits sont fatigués et pourtant je sens son regard qui me suit, c'est perturbant je dois l'admettre et cela attise ma curiosité. Un instant je m'inquiète, sait-elle que nous nous préparons à partir et que je joue une des dernières comédies de ma vie de Noble? Non c'est impossible, nul autre que des maeliens de confiance ne sont au courant non?
Alors je m'approche d'elle en souriant en retour à son regard qui pétille et illumine la pièce trop sombre. Je m'avance près d'elle et demande.
- Me permettez vous de vous offrir un verre pour vous remercier de votre aide ici?
J'ai parlé lentement avec ma douceur coutumière et cela me permet aussi de cacher de ma fatigue, la dissimulant dans un phrasé posé.
- Je sais que vous nous aidez régulièrement et je n'ai pas encore eu l'occasion de vous en remercier.
A qui donc offrai-je ce verre? Le dernier à Mael avant mon départ.
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Extrait de la lettre envoyée à Aëlwenn début mars de l'an 2 :
La voilà. Elle a pris le temps de se changer pour enfiler une jolie robe de velours vert mais a laissé ses longs cheveux sombres comme la nuit tomber librement en cascade sur ses épaules, Toujours perchée sur le comptoir, je devine au regard qu'elle a échangé avec moi qu'elle s'est enfin décidé à venir me parler. Mon cœur bat très fort et même si je sais que mes traits n'affichent pas la moindre nervosité, je crois que je me sens rougir légèrement, Je me sens toute fébrile : elle vient vraiment me parler !
Je lui dédie mon plus joli sourire et je descends de mon perchoir pour que nous soyons à la même taille. Elle est aussi grande que moi dans sa belle robe verte au décolleté sage, et il émane d'elle un peu de ce parfum piquant et délicieux qu'ont les bords de rivages marins.
« - Me permettez vous de vous offrir un verre pour vous remercier de votre aide ici? »
Sa voix est empreinte de lassitude. Elle a l'air exténuée. Un rayon de soleil traverse les nuages épais au dehors et vient illuminer délicatement ses traits. Je ne peux pas quitter ses yeux, j'ai l'impression de me perdre en eux.
« - Je sais que vous nous aidez régulièrement et je n'ai pas encore eu l'occasion de vous en remercier. »
Je prends délicatement sa main dans la mienne et je me penche pour faire lui faire un baise main, effleurant sa peau de mon souffle. Je ne la quitte pas des yeux. Voyant qu'elle est importunée par l'éclat des rayons du soleil qui traversent la vitre, je fais un petit geste de la main pour dévier le rayon de lumière qui l'éblouie à présent. Il se dissipe en arc en ciel entre mes mains. Je souffle dessus et le fait disparaître soudain, en poussière multicolore et immatérielle... Plongeant à nouveau mes yeux dans les siens, j’attire son regard vers mes doigts et je commence à les bouger avec agilité.
---- De rien ---- Ceci ---- c'est bien ---- Vous ---- faites --- le bien ---- autour ---- de vous ----
Je commence à faire de petits signes précis, mimant chacune des lettres de mon prénom, Un petit sourire espiègle point sur mes lèvres, j'ai toujours aimé les rébus.
---- B ---- R ---- O ---- N ---- W ---- Y ---- N ---- N ----
Pour bien être sure qu'elle a bien saisi mon nom, je fais glisser mon index devant moi et mon nom entier apparaît devant elle en lettres elfiques de lumière dorée : Bronwynn Eléiréa.
J'hésite un peu avant de poursuivre j'ai peur qu'elle ne se méprenne sur mes intentions Après tout, dans sa position, si je prévoyais de partir malgré les interdits, je ferai de même.
---- Je ---- commande ---- une compagnie ---- d'archers ---- de Melorn ---- et ---- nous ---- combattons ---- avec ---- le Reike ----
Mon sourire prend un air désolée, je ne suis pas responsable de la spoliation de son peuple à Mael mais je ne peux pas prétendre que je ne suis pas alliée avec l'oppresseur. Pourtant, je tente de faire comprendre que je ne suis pas son ennemie, bien au contraire.
---- Pardonnez ---- moi ---- de ---- ne ---- pas ---- pouvoir ---- faire ---- plus ----
A présent, je dois prendre le risque d'être plus précise. J'espère juste que j'arriverai à lui faire comprendre que je veux uniquement l'aider. Je presse doucement sa main dans la mienne avant de la lâcher et de reprendre un long discours en langue des signes, prenant soin à ne pas aller trop vite pour m'assure qu'elle me comprenne. Mon sourire a disparu pour faire place à un sentiment plus urgent.
---- Je ---- veux ---- bien ---- boire ---- avec vous ---- mais ---- je veux ---- dire ---- quelque chose ---- important ---- Vous ---- devez ---- partir ---- avec ---- trois ---- navires ---- cette nuit ---- au plus tard ----
M'assurant qu'elle a bien compris, je hoche la tête, dans mes yeux une lueur pleine d'inquiétude pour elle. Je lui souris, pour tenter d'être rassurante.
---- Je ---- approuve ---- totalement ---- ce que ---- vous ---- voulez ---- faire ---- mais ---- demain ---- matin ---- vos---- trois ---- navires ---- seront ---- saisis ---- par ---- Reike ----
Une fois de plus, je hoche la tête afin qu'elle comprenne bien l'urgence de la situation. Ce qu'elle a préparé est sur le point d'être découvert. J'aurai aimé pouvoir me présenter d'en d'autres circonstances mais nous n'en aurons pas l'occasion.
… Elle a de beaux yeux noirs dans lesquels j'ai envie de me perdre et de longs cheveux noirs eux aussi mais si sombres qu'il semble que la nuit est leur essence. Un parfum marin semble toujours l'accompagner, notamment plus intense quand elle use de sa magie de l'eau. Son visage, finement dessiné, assez semblable aux nôtres, semblait sculpté par un de nos plus grands artistes. Sa peau est pale et délicate. Elle était souvent triste et ses traits semblait tirés par la fatigue. Elle me semblait à bout, parfois mais jamais je ne l'ai vue se désespérer. Une fois, je l'ai surprise les larmes aux yeux et j'ai eu envie de la prendre dans mes bras, malheureusement, je ne pouvais pas le faire car je l'observais invisible. Malgré la tension, ou peut être à cause d'elle, je l'ai trouvé tellement jolie, que je n'ai pu résister à en faire une esquisse, que je te joins ici. Elle t'aurait plu, j'en suis sure.
Je l'ai observée de loin, parce que je me suis rendue compte qu'elle faisait peut-être quelque chose que les autorités du Reike n'approuverai pas. Au départ, je ne savais pas si elle n'était pas une criminelle qui se dissimulerait sous l'apparence anodine d'une guérisseuse dévouée aux besoins des réfugiés. Tu sais comme il m'est facile, en me promenant invisible, de découvrir les secrets des gens. Il se trouve que mon humaine se préparait seulement à partir au loin avec plusieurs des siens et à refaire visiblement leur vie loin de la guerre. Tu vois, une femme aussi généreuse que jolie. Je ne pouvais que l'aider dans son hôpital.
J'ai découvert qu'elle était surveillée par certains agents. C'était plus une surveillance de routine qu'autre chose. J'ai fais en sorte d'attirer leurs regards sur des personnes qui elles avaient de vraies choses à se reprocher (profiteurs de guerre et autres brigands). S'il y a une chose que nos alliés du Reike n'apprécient pas du tout, c'est l'esprit de libre entreprise qui pousse certains à profiter d'une guerre pour s'enrichir : S'il s'agit de piller pour le compte du Reike, c'est tout à fait autorisé. Par contre voler pour son compte alors que le Reike pourrait en profiter est un crime terrible.
Je voulais faire plus pour aider cette humaine et les siens mais ma position ne me le permettait pas. J'ai juste pu aider à partager les ressources de mes archers avec les gens qui géraient l’hôpital de mon humaine. Néanmoins, j'étais très inquiète pour elle parce que j'ai appris qu'il y aurait bientôt une enquête plus poussée...
La voilà. Elle a pris le temps de se changer pour enfiler une jolie robe de velours vert mais a laissé ses longs cheveux sombres comme la nuit tomber librement en cascade sur ses épaules, Toujours perchée sur le comptoir, je devine au regard qu'elle a échangé avec moi qu'elle s'est enfin décidé à venir me parler. Mon cœur bat très fort et même si je sais que mes traits n'affichent pas la moindre nervosité, je crois que je me sens rougir légèrement, Je me sens toute fébrile : elle vient vraiment me parler !
Je lui dédie mon plus joli sourire et je descends de mon perchoir pour que nous soyons à la même taille. Elle est aussi grande que moi dans sa belle robe verte au décolleté sage, et il émane d'elle un peu de ce parfum piquant et délicieux qu'ont les bords de rivages marins.
« - Me permettez vous de vous offrir un verre pour vous remercier de votre aide ici? »
Sa voix est empreinte de lassitude. Elle a l'air exténuée. Un rayon de soleil traverse les nuages épais au dehors et vient illuminer délicatement ses traits. Je ne peux pas quitter ses yeux, j'ai l'impression de me perdre en eux.
« - Je sais que vous nous aidez régulièrement et je n'ai pas encore eu l'occasion de vous en remercier. »
Je prends délicatement sa main dans la mienne et je me penche pour faire lui faire un baise main, effleurant sa peau de mon souffle. Je ne la quitte pas des yeux. Voyant qu'elle est importunée par l'éclat des rayons du soleil qui traversent la vitre, je fais un petit geste de la main pour dévier le rayon de lumière qui l'éblouie à présent. Il se dissipe en arc en ciel entre mes mains. Je souffle dessus et le fait disparaître soudain, en poussière multicolore et immatérielle... Plongeant à nouveau mes yeux dans les siens, j’attire son regard vers mes doigts et je commence à les bouger avec agilité.
---- De rien ---- Ceci ---- c'est bien ---- Vous ---- faites --- le bien ---- autour ---- de vous ----
Je commence à faire de petits signes précis, mimant chacune des lettres de mon prénom, Un petit sourire espiègle point sur mes lèvres, j'ai toujours aimé les rébus.
---- B ---- R ---- O ---- N ---- W ---- Y ---- N ---- N ----
Pour bien être sure qu'elle a bien saisi mon nom, je fais glisser mon index devant moi et mon nom entier apparaît devant elle en lettres elfiques de lumière dorée : Bronwynn Eléiréa.
J'hésite un peu avant de poursuivre j'ai peur qu'elle ne se méprenne sur mes intentions Après tout, dans sa position, si je prévoyais de partir malgré les interdits, je ferai de même.
---- Je ---- commande ---- une compagnie ---- d'archers ---- de Melorn ---- et ---- nous ---- combattons ---- avec ---- le Reike ----
Mon sourire prend un air désolée, je ne suis pas responsable de la spoliation de son peuple à Mael mais je ne peux pas prétendre que je ne suis pas alliée avec l'oppresseur. Pourtant, je tente de faire comprendre que je ne suis pas son ennemie, bien au contraire.
---- Pardonnez ---- moi ---- de ---- ne ---- pas ---- pouvoir ---- faire ---- plus ----
A présent, je dois prendre le risque d'être plus précise. J'espère juste que j'arriverai à lui faire comprendre que je veux uniquement l'aider. Je presse doucement sa main dans la mienne avant de la lâcher et de reprendre un long discours en langue des signes, prenant soin à ne pas aller trop vite pour m'assure qu'elle me comprenne. Mon sourire a disparu pour faire place à un sentiment plus urgent.
---- Je ---- veux ---- bien ---- boire ---- avec vous ---- mais ---- je veux ---- dire ---- quelque chose ---- important ---- Vous ---- devez ---- partir ---- avec ---- trois ---- navires ---- cette nuit ---- au plus tard ----
M'assurant qu'elle a bien compris, je hoche la tête, dans mes yeux une lueur pleine d'inquiétude pour elle. Je lui souris, pour tenter d'être rassurante.
---- Je ---- approuve ---- totalement ---- ce que ---- vous ---- voulez ---- faire ---- mais ---- demain ---- matin ---- vos---- trois ---- navires ---- seront ---- saisis ---- par ---- Reike ----
Une fois de plus, je hoche la tête afin qu'elle comprenne bien l'urgence de la situation. Ce qu'elle a préparé est sur le point d'être découvert. J'aurai aimé pouvoir me présenter d'en d'autres circonstances mais nous n'en aurons pas l'occasion.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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La jeune elfe, car j’ai décidé qu’elle serait jeune dans mon esprit, s’est levée à mon approche en me souriant avec une douceur qui me surprend, je dois avouer ne plus être habituée à ce genre d’attention. A croire que la guerre à nos portes, dans nos villes et sur le champ de bataille a refroidi et meurtri les cœurs des vivants plus que de raison.
La suite me laisse encore plus dans l’embarras, quand elle se saisit avec délicatesse de ma main pour réaliser un baise-main je me demande bien ce qu’il se passe ici. Je ne bouge pas cependant, quelque peu fascinée par cette rencontre souvent remise à plus tard faute de temps et de sa présence quand enfin j’avais un peu de temps devant moi.
Me voilà hypnotisée par ses gestes et son tour de magie, un instant je me retrouve enfant aux côtés de mes parents alors que nous assistons aux festivités du 1 juillet, celles du grand traité de paix. Ici à Maël les fêtes étaient grandioses et il y avait toujours un spectacle d’illusion.
Je la vois m’indiquer ses mains et je réalise enfin pourquoi je n’ai pas eu la chance d’entendre le son de sa voix, elle est muette probablement. Alors comme tout un chacun j’observe ses mains qui dessinent les mots, nous l’apprenons quasiment tous ce langage universel, quelle chance n’est-ce pas? Je souris à ses premiers mots et me concentre lorsqu’elle me donne son prénom.
_ Bronwynn. Très joli prénom que vous possédez en tout cas.
Puis elle fait glisser ses doigts dans les airs et dévoile son patronyme en intégralité : Bronwynn Eléiréa.
J’acquiesce pour la suite, on me l’avait dit oui, qu’elle et ses archers oeuvraient pour la guerre aux côtés du Reike, des troupes de Melorn. Même si je ne comprenais pas pourquoi Melorn, la République, le Reike, pourquoi tous étaient venus ici sur la terre mère de Titans, mais c’était ainsi qu’allait le monde et je n’étais personne pour changer ce cours la des choses.
Je la vois arborer un air triste et ce qu’elle dégage est en adéquation avec son visage, ce n’est pas de la comédie, elle est navrée.
- Ne vous excusez jamais, vous avez fait quelque chose c’est déjà plus que beaucoup trop de personnes croyez moi. Alors soyez fière d’avoir eu le courage ou l’envie d’agir.
Je le vois se fermer, son visage devint soucieux et ce qu’elle dégage n’augure rien de bon. Il n’est nullement question d’agressivité mais d’anxiété, de peur, d’ennui, c’est complexe ce qu’elle ressent et dégage et forcément cela m’interpelle. Je me suis assise sur le haut tabouret devant le bar, derrière le comptoir, Lucien nettoie des verres, assiettes, il sert ici à boire et à manger aux travailleurs de l'hôpital de fortune toute la journée et même une partie de la nuit
J’incline la tête et montre que j’ai bien compris ce qu’elle venait de me dire, mais je ne comprends, pourquoi, comment, elle sait de fait, mais… Je secoue la tête, c’est déjà très dur ce qu’il se passe, une décision couteuse humainement parlant car j’ai l’impression d’abandonner les miens, une partie d’entre eux même si ils disent me soutenir, je sais que certains m’en veulent, je perçois leurs émotions et je ne peux leur en vouloir. Mais la je suis assise et je suis sur le séant pour rester polie.
- Comment savez vous cela? Pour… notre départ?
Parce que si elle sait, d’autres peuvent savoir non? Qui nous a trahi? Qui va nous faire enfermer et nous faire perdre une opportunité de continuer de vivre notre foi librement, loin de ces Reikois conquérants?
Je lève la main et demande à Lucien un rhum. Je ne bois jamais ici, alors de bon matin après une nuit de travail? Il me regarde dans l'incompréhension et j’insiste, alors il m’en sert un et en propose un à Bronwynn qu’il regarde bizarrement, qu'a t-elle dit ou fait pour que j’en vienne à boire un alcool fort?
La suite tombe comme un couperet, l’échéance est plus courte que ce que nous pensions, il nous restait quelques jours, nous avions envisagé de partir quand la lune serait dans son dernier quartier, invisible, peu lumineuse, pas maintenant.
- Demain? Mais…
Au final je ne mets pas en doute ses propos, ma naïveté légendaire surement aussi, mais le fait que je crois en la bonté des gens d’abord, je vois ce qui est beau en ce monde et bien sûr cela me joue des tours mais je veux croire qu’elle dit vrai et veut nous aider. Ah si je pouvais discerner le bon grain de l’ivraie, le vrai du faux… Mais ce n’est pas la question. Je bois d’une rasade le petit verre de Rhum, cela me secoue, moi qui ne boit jamais et cela me donne un coup de fouet.
- Êtes-vous certaine de cela?
Car si tel est le cas, je vais devoir remettre à plus tard mon sommeil, je vais avoir fort à faire ce jour pour que tous soient prêts cette nuit. Les marées sont faibles mais nous pouvons sortir du Port et au besoin, même sans vent, nous pouvons avec la magie de l’eau pousser le navire, sans bruit.
La suite me laisse encore plus dans l’embarras, quand elle se saisit avec délicatesse de ma main pour réaliser un baise-main je me demande bien ce qu’il se passe ici. Je ne bouge pas cependant, quelque peu fascinée par cette rencontre souvent remise à plus tard faute de temps et de sa présence quand enfin j’avais un peu de temps devant moi.
Me voilà hypnotisée par ses gestes et son tour de magie, un instant je me retrouve enfant aux côtés de mes parents alors que nous assistons aux festivités du 1 juillet, celles du grand traité de paix. Ici à Maël les fêtes étaient grandioses et il y avait toujours un spectacle d’illusion.
Je la vois m’indiquer ses mains et je réalise enfin pourquoi je n’ai pas eu la chance d’entendre le son de sa voix, elle est muette probablement. Alors comme tout un chacun j’observe ses mains qui dessinent les mots, nous l’apprenons quasiment tous ce langage universel, quelle chance n’est-ce pas? Je souris à ses premiers mots et me concentre lorsqu’elle me donne son prénom.
_ Bronwynn. Très joli prénom que vous possédez en tout cas.
Puis elle fait glisser ses doigts dans les airs et dévoile son patronyme en intégralité : Bronwynn Eléiréa.
J’acquiesce pour la suite, on me l’avait dit oui, qu’elle et ses archers oeuvraient pour la guerre aux côtés du Reike, des troupes de Melorn. Même si je ne comprenais pas pourquoi Melorn, la République, le Reike, pourquoi tous étaient venus ici sur la terre mère de Titans, mais c’était ainsi qu’allait le monde et je n’étais personne pour changer ce cours la des choses.
Je la vois arborer un air triste et ce qu’elle dégage est en adéquation avec son visage, ce n’est pas de la comédie, elle est navrée.
- Ne vous excusez jamais, vous avez fait quelque chose c’est déjà plus que beaucoup trop de personnes croyez moi. Alors soyez fière d’avoir eu le courage ou l’envie d’agir.
Je le vois se fermer, son visage devint soucieux et ce qu’elle dégage n’augure rien de bon. Il n’est nullement question d’agressivité mais d’anxiété, de peur, d’ennui, c’est complexe ce qu’elle ressent et dégage et forcément cela m’interpelle. Je me suis assise sur le haut tabouret devant le bar, derrière le comptoir, Lucien nettoie des verres, assiettes, il sert ici à boire et à manger aux travailleurs de l'hôpital de fortune toute la journée et même une partie de la nuit
J’incline la tête et montre que j’ai bien compris ce qu’elle venait de me dire, mais je ne comprends, pourquoi, comment, elle sait de fait, mais… Je secoue la tête, c’est déjà très dur ce qu’il se passe, une décision couteuse humainement parlant car j’ai l’impression d’abandonner les miens, une partie d’entre eux même si ils disent me soutenir, je sais que certains m’en veulent, je perçois leurs émotions et je ne peux leur en vouloir. Mais la je suis assise et je suis sur le séant pour rester polie.
- Comment savez vous cela? Pour… notre départ?
Parce que si elle sait, d’autres peuvent savoir non? Qui nous a trahi? Qui va nous faire enfermer et nous faire perdre une opportunité de continuer de vivre notre foi librement, loin de ces Reikois conquérants?
Je lève la main et demande à Lucien un rhum. Je ne bois jamais ici, alors de bon matin après une nuit de travail? Il me regarde dans l'incompréhension et j’insiste, alors il m’en sert un et en propose un à Bronwynn qu’il regarde bizarrement, qu'a t-elle dit ou fait pour que j’en vienne à boire un alcool fort?
La suite tombe comme un couperet, l’échéance est plus courte que ce que nous pensions, il nous restait quelques jours, nous avions envisagé de partir quand la lune serait dans son dernier quartier, invisible, peu lumineuse, pas maintenant.
- Demain? Mais…
Au final je ne mets pas en doute ses propos, ma naïveté légendaire surement aussi, mais le fait que je crois en la bonté des gens d’abord, je vois ce qui est beau en ce monde et bien sûr cela me joue des tours mais je veux croire qu’elle dit vrai et veut nous aider. Ah si je pouvais discerner le bon grain de l’ivraie, le vrai du faux… Mais ce n’est pas la question. Je bois d’une rasade le petit verre de Rhum, cela me secoue, moi qui ne boit jamais et cela me donne un coup de fouet.
- Êtes-vous certaine de cela?
Car si tel est le cas, je vais devoir remettre à plus tard mon sommeil, je vais avoir fort à faire ce jour pour que tous soient prêts cette nuit. Les marées sont faibles mais nous pouvons sortir du Port et au besoin, même sans vent, nous pouvons avec la magie de l’eau pousser le navire, sans bruit.
Invité
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Extrait de la lettre à Aëlwenn, mars de l'an 2 :
Je m'assoie à mon tour. Le tabouret n'est pas très confortable mais c'est juste un petit coin de détente pour les personnes qui s'occupent des soins dans l'hôpital C'est un lieu qui pourrait paraître dérisoire mais tellement important pour reprendre des forces et pouvoir faire face à la détresse des blessés et des malades. Il n'y a que peu de monde car il est encore tôt. La plupart des infirmiers et des guérisseurs sont avec mes archers et les aident à monter de nouvelles installations.
J'effleure doucement sa joue avec le dos de mes doigts pour la rassurer. Elle a commandé du rhum pour nous deux. Son ami qui nous sert me jette un regard suspicieux. Je reste impassible face à sa méfiance, souriant seulement. Mes yeux rencontrent à nouveau ceux de Myriem et je devine la détresse qui doit la saisir à présent. Je pose doucement mon index sur ses lèvres pour qu'elle me laisse parler. Je lui souris à nouveau parce que je la trouve si jolie que mon cœur s'emballe, je crois que je rougis un peu. Mes doigts quittent son visage, se pose un moment sur ses mains et commence ensuite à s'agiter discrètement.
---- Chut ---- Je ---- vais ---- tout ---- expliquer ----
Je fais un petit signe discret et j'atténue légèrement la lumière devant mes mains afin qu'elles soient moins visibles, réservées seulement à la jolie humaine devant moi. Mes doigts font de nouveaux petits signes.
---- Je ---- vous ---- observe ---- depuis ---- longtemps ----
Je hoche la tête pour qu'elle comprenne bien mes mots. J'ai très peur qu'elle ne me comprenne pas alors je ne la quitte pas des yeux. Je rosis légèrement à nouveau. Est ce que je pourrai lui dire pourquoi je l'ai espionnée au tout début ? Je renonce parce que je ne veux pas que mes motivations soient équivoques.
---- Je ---- suis ---- une ---- observatrice ---- de Melorn ---- Personne ---- autre ---- ne ---- sait ----
Le terme « observatrice » n'est pas choisi au hasard : Je le préfère à espionne qui peut être mal interprété.
---- Je ---- peux ---- passer ---- inaperçue ---- et ---- je ---- me ----- suis ---- demandée ---- ce que ---- vous ---- faisiez ---- Quand ---- je ---- comprendre ---- je ---- vous ---- ai ---- aidée ---- Seulement ---- j'ai ---- appris ---- que ---- les plans ---- des ---- autorités ---- du Reike ---- avec ---- vos ---- trois ---- navires ---- ont ---- changés ----
Je pose un instant mes doigts sur ses mains, les effleurant doucement, avant de les presser pour la rassurer. J'ai envie de me perdre dans ses jolis yeux et de conserver mes mains dans les siennes. Je me pencherai alors doucement vers elle et tout doucement, j'approcherai mes lèvres des siennes... Ce serait tellement délicieux, tellement doux et tendre... Mais je me retiens parce que je n'en ai pas le droit : Elle ne me connaît pas et c'est injuste. Je voudrais prendre le temps de lui parler de moi, de lui dire que je la trouve belle et que mon cœur s'emballe quand je la vois. Elle est magnifique, courageuse, dévouée et c'est une vraie héroïne. Je ne peux que ressentir l'envie d'être digne de gagner son affection mais j'ai été sournoise avec elle en l'espionnant ainsi, sans jamais me dévoiler.
---- Ils ---- veulent ---- envoyer ---- des ----- troupes ---- à ---- Sancta ---- Si ---- vous ---- attendez ---- vous ---- devrez ---- agir ---- comme ---- des ---- pirates ---- et vous ---- débarrasser ---- des troupes ----
Je pose mes doigts sur le rebord du verre de rhum. Je le porte à mon nez et je respire doucement son parfum avant de porter mes lèvres et de les tremper simplement ? Je le repose. Une petite goutte de rhum reste sur mes lèvres, alors je le récupère du bout de l'index avant de la cueillir du bout de ma langue.
---- Pouvez ---- vous ---- agir ---- ce soir ---- ? Je ---- vous ---- aiderai ----
Je sors un petit carnet que j'ouvre et je feuillette, jusqu'à une page au milieu... Un petit croquis du port apparaît, montrant l’anse protégée, les docks où sont les trois navires et la grande chaîne qui est dressée entre les deux tours de guet pour prévenir les départs nocturnes imprévus. Il y a aussi une dernière tour dont la porte est fermée et cadenassées chaque nuit et qui permet de sonner l'alerte avec une grande cloche.
---- Je sais ---- vous ---- avez ---- votre plan ---- mais ---- je ---- peux ---- neutraliser ---- la cloche d'alerte ---- si vous ---- me faite ---- confiance ----
Mon cœur bat si fort... j'ai envie de prendre sa main et de la poser sur mon cœur pour qu'elle puisse sentir combien il bat fort. Peut-être me croirait elle plus aisément si j'osais le faire ? J'hésite un instant, détourne les yeux des siens, troublée et rougissante. Que m'arrive t'il ? Je plonge à nouveau mes yeux dans les siens...
---- De ---- quoi ---- avez ---- vous ---- besoin ---- ?
Je me penche vers elle, rapprochant mon visage du sien. Je me fige pourtant. Au fond de moi, une Bron plus assurée et malicieuse me susurre « aller, dis lui qu'elle est jolie et que sa robe lui va à ravir !! » mais je n'en fais rien : Myriem doit être courageuse et déterminée à présent. Elle n'a pas besoin d'avoir à gérer une déclaration d'amour. Je lui souris simplement.
Tu te rappelle ce que nous nous sommes dit plusieurs fois quand nous étions enfants ? Faire quelque chose d'héroïque, c'est parfois simplement dire à quelqu'un, je vais vous aider. Oh bien sur, on peut aussi faire des merveille d'adresse, de courage et de magie pour que tout se passe au mieux, mais parfois, il suffit simplement de dire à quelqu'un : Vous n'êtes pas seul et je vais vous venir en aide. Mon devoir me commandait de rester à Mael pour mener mes archers à la guerre mais je pouvais m'assurer que l'humaine dont j'admirais le dévouement aux siens puisse accomplir son évasion avec son peuple. C'est pour cela que je suis venue la voir et c'est pour cela que j'étais heureuse de pouvoir lui "parler"...
Je m'assoie à mon tour. Le tabouret n'est pas très confortable mais c'est juste un petit coin de détente pour les personnes qui s'occupent des soins dans l'hôpital C'est un lieu qui pourrait paraître dérisoire mais tellement important pour reprendre des forces et pouvoir faire face à la détresse des blessés et des malades. Il n'y a que peu de monde car il est encore tôt. La plupart des infirmiers et des guérisseurs sont avec mes archers et les aident à monter de nouvelles installations.
J'effleure doucement sa joue avec le dos de mes doigts pour la rassurer. Elle a commandé du rhum pour nous deux. Son ami qui nous sert me jette un regard suspicieux. Je reste impassible face à sa méfiance, souriant seulement. Mes yeux rencontrent à nouveau ceux de Myriem et je devine la détresse qui doit la saisir à présent. Je pose doucement mon index sur ses lèvres pour qu'elle me laisse parler. Je lui souris à nouveau parce que je la trouve si jolie que mon cœur s'emballe, je crois que je rougis un peu. Mes doigts quittent son visage, se pose un moment sur ses mains et commence ensuite à s'agiter discrètement.
---- Chut ---- Je ---- vais ---- tout ---- expliquer ----
Je fais un petit signe discret et j'atténue légèrement la lumière devant mes mains afin qu'elles soient moins visibles, réservées seulement à la jolie humaine devant moi. Mes doigts font de nouveaux petits signes.
---- Je ---- vous ---- observe ---- depuis ---- longtemps ----
Je hoche la tête pour qu'elle comprenne bien mes mots. J'ai très peur qu'elle ne me comprenne pas alors je ne la quitte pas des yeux. Je rosis légèrement à nouveau. Est ce que je pourrai lui dire pourquoi je l'ai espionnée au tout début ? Je renonce parce que je ne veux pas que mes motivations soient équivoques.
---- Je ---- suis ---- une ---- observatrice ---- de Melorn ---- Personne ---- autre ---- ne ---- sait ----
Le terme « observatrice » n'est pas choisi au hasard : Je le préfère à espionne qui peut être mal interprété.
---- Je ---- peux ---- passer ---- inaperçue ---- et ---- je ---- me ----- suis ---- demandée ---- ce que ---- vous ---- faisiez ---- Quand ---- je ---- comprendre ---- je ---- vous ---- ai ---- aidée ---- Seulement ---- j'ai ---- appris ---- que ---- les plans ---- des ---- autorités ---- du Reike ---- avec ---- vos ---- trois ---- navires ---- ont ---- changés ----
Je pose un instant mes doigts sur ses mains, les effleurant doucement, avant de les presser pour la rassurer. J'ai envie de me perdre dans ses jolis yeux et de conserver mes mains dans les siennes. Je me pencherai alors doucement vers elle et tout doucement, j'approcherai mes lèvres des siennes... Ce serait tellement délicieux, tellement doux et tendre... Mais je me retiens parce que je n'en ai pas le droit : Elle ne me connaît pas et c'est injuste. Je voudrais prendre le temps de lui parler de moi, de lui dire que je la trouve belle et que mon cœur s'emballe quand je la vois. Elle est magnifique, courageuse, dévouée et c'est une vraie héroïne. Je ne peux que ressentir l'envie d'être digne de gagner son affection mais j'ai été sournoise avec elle en l'espionnant ainsi, sans jamais me dévoiler.
---- Ils ---- veulent ---- envoyer ---- des ----- troupes ---- à ---- Sancta ---- Si ---- vous ---- attendez ---- vous ---- devrez ---- agir ---- comme ---- des ---- pirates ---- et vous ---- débarrasser ---- des troupes ----
Je pose mes doigts sur le rebord du verre de rhum. Je le porte à mon nez et je respire doucement son parfum avant de porter mes lèvres et de les tremper simplement ? Je le repose. Une petite goutte de rhum reste sur mes lèvres, alors je le récupère du bout de l'index avant de la cueillir du bout de ma langue.
---- Pouvez ---- vous ---- agir ---- ce soir ---- ? Je ---- vous ---- aiderai ----
Je sors un petit carnet que j'ouvre et je feuillette, jusqu'à une page au milieu... Un petit croquis du port apparaît, montrant l’anse protégée, les docks où sont les trois navires et la grande chaîne qui est dressée entre les deux tours de guet pour prévenir les départs nocturnes imprévus. Il y a aussi une dernière tour dont la porte est fermée et cadenassées chaque nuit et qui permet de sonner l'alerte avec une grande cloche.
---- Je sais ---- vous ---- avez ---- votre plan ---- mais ---- je ---- peux ---- neutraliser ---- la cloche d'alerte ---- si vous ---- me faite ---- confiance ----
Mon cœur bat si fort... j'ai envie de prendre sa main et de la poser sur mon cœur pour qu'elle puisse sentir combien il bat fort. Peut-être me croirait elle plus aisément si j'osais le faire ? J'hésite un instant, détourne les yeux des siens, troublée et rougissante. Que m'arrive t'il ? Je plonge à nouveau mes yeux dans les siens...
---- De ---- quoi ---- avez ---- vous ---- besoin ---- ?
Je me penche vers elle, rapprochant mon visage du sien. Je me fige pourtant. Au fond de moi, une Bron plus assurée et malicieuse me susurre « aller, dis lui qu'elle est jolie et que sa robe lui va à ravir !! » mais je n'en fais rien : Myriem doit être courageuse et déterminée à présent. Elle n'a pas besoin d'avoir à gérer une déclaration d'amour. Je lui souris simplement.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Les gestes de l’elfe me semblent trop doux, trop emplis d’une attention que je ne mérite pas, pourquoi réagit-elle ainsi? Cela m’échappe et surtout ces mots m’ont tellement secoué que je n’ai pas le courage de sonder ses émotions, savoir ce qu’elle ressent. Mais les traits de son beau visage sont doux et avenants et ils m’inspirent confiance, car oui il y a du bon en ce monde et elle en est la preuve finalement.
Je suis emplie de sentiments conflictuels pour ma part, je la sens rassurante, attentive à mes réactions et pourtant porteuse de choses si terribles à mes oreilles, il me semble qu’en quelques mots elle a anéanti les espoirs que nous fondions de pouvoir partir en un ailleurs loin de l’oppresseur Reikois.
Ma respiration s’est accélérée inexorablement, sans que je ne contrôle rien au demeurant. Et mais… Elle m’observe depuis longtemps? Mes sourcils se froncent, décidément je n’entends rien à cette histoire, suis-je en train de faire un rêve étrange? Un de ceux provoqués par la fatigue? Ai-je trop senti les anesthésiants utilisés cette nuit?
Je regarde le verre de rhum, je l’ai descendu d’une traite, ma gorge brûle un peu, non je ne rêve pas, je ne cauchemarde pas mais cela est peut-être encore pire dans le fond. Elle sait tout? Nous veut-elle du mal? Non arrête Myriem, arrête ça, écoute ce qu’elle émet au lieu de partir n’importe où.
Alors main serrée sur ce verre vide je l’écoute enfin je fixe ses mains qui dessinent les mots de ma destinée à venir et je laisse couler mon don.
---- Je ---- suis ---- une ---- observatrice ---- de Melorn ---- Personne ---- autre ---- ne ---- sait ----
Elle m’observe donc et ne travaille pas pour le Reike? Elle ne semble pas satisfaite de ses mots choisis.
---- Je ---- peux ---- passer ---- inaperçue ---- et ---- je ---- me ----- suis ---- demandée ---- ce que ---- vous ---- faisiez ---- Quand ---- je ---- comprendre ---- je ---- vous ---- ai ---- aidée ---- Seulement ---- j'ai ---- appris ---- que ---- les plans ---- des ---- autorités ---- du Reike ---- avec ---- vos ---- trois ---- navires ---- ont ---- changés ----
Je sens son émoi, son coeur qui s’emballe mais je ne comprend pas la raison de tout cela, c’est trop décousu pour moi, incompréhensible pour moi qui la découvre pour la première fois ce matin.
La suite est déjà plus claire, plus cohérente avec ce que je sais, ce que je vis au quotidien.
---- Ils ---- veulent ---- envoyer ---- des ----- troupes ---- à ---- Sancta ---- Si ---- vous ---- attendez ---- vous ---- devrez ---- agir ---- comme ---- des ---- pirates ---- et vous ---- débarrasser ---- des troupes ----
J’acquiesce, je me reprends et respire un peu moins fortement, comme si je reprenais pied doucement, que la réalité je l’acceptais finalement, malgré ma fatigue et tout le reste.
---- Pouvez ---- vous ---- agir ---- ce soir ---- ? Je ---- vous ---- aiderai ----
J’observe son plan du port, elle dessine bien et est effectivement une très bonne observatrice. Et si elle s’occupe de la cloche, je ne mettrai pas un maelien en danger mais… pourquoi se mettrait-elle en danger pour moi? Pour nous tous? Et finalement je retrouve à mon tour l'usage de la parole.
- Si j’osai je dirai que c’est de temps dont nous avons besoin mais… nous n’en avons pas et nous ferons donc sans n’est-ce pas?
J’avisais de nouveau son croquis, oui tout y était, elle avait compris les rouages, comme tout fonctionnait. En soit c’était admirable, elle faisait bien son travail mais…
- Pourquoi nous aideriez vous? Qu’attendez vous en échange de notre part? Que souhaite Melorn que nous puissions offrir? Je crains que nous n’ayons pas grand chose, nous nous apprêtons à laisser les miettes de nos vies passées au Reike qui s’est installé ici sans nous demander notre avis.
Je suis en colère après le Reike, après cet ennemi insidieux, celui qui se cache sous ses dehors de sauveur, de bon samaritain du Sekai, il n’en est rien, nous le savons bien ici ! Et Melorn, cette douce et belle elfe, que veulent-ils de nous?
Je suis emplie de sentiments conflictuels pour ma part, je la sens rassurante, attentive à mes réactions et pourtant porteuse de choses si terribles à mes oreilles, il me semble qu’en quelques mots elle a anéanti les espoirs que nous fondions de pouvoir partir en un ailleurs loin de l’oppresseur Reikois.
Ma respiration s’est accélérée inexorablement, sans que je ne contrôle rien au demeurant. Et mais… Elle m’observe depuis longtemps? Mes sourcils se froncent, décidément je n’entends rien à cette histoire, suis-je en train de faire un rêve étrange? Un de ceux provoqués par la fatigue? Ai-je trop senti les anesthésiants utilisés cette nuit?
Je regarde le verre de rhum, je l’ai descendu d’une traite, ma gorge brûle un peu, non je ne rêve pas, je ne cauchemarde pas mais cela est peut-être encore pire dans le fond. Elle sait tout? Nous veut-elle du mal? Non arrête Myriem, arrête ça, écoute ce qu’elle émet au lieu de partir n’importe où.
Alors main serrée sur ce verre vide je l’écoute enfin je fixe ses mains qui dessinent les mots de ma destinée à venir et je laisse couler mon don.
---- Je ---- suis ---- une ---- observatrice ---- de Melorn ---- Personne ---- autre ---- ne ---- sait ----
Elle m’observe donc et ne travaille pas pour le Reike? Elle ne semble pas satisfaite de ses mots choisis.
---- Je ---- peux ---- passer ---- inaperçue ---- et ---- je ---- me ----- suis ---- demandée ---- ce que ---- vous ---- faisiez ---- Quand ---- je ---- comprendre ---- je ---- vous ---- ai ---- aidée ---- Seulement ---- j'ai ---- appris ---- que ---- les plans ---- des ---- autorités ---- du Reike ---- avec ---- vos ---- trois ---- navires ---- ont ---- changés ----
Je sens son émoi, son coeur qui s’emballe mais je ne comprend pas la raison de tout cela, c’est trop décousu pour moi, incompréhensible pour moi qui la découvre pour la première fois ce matin.
La suite est déjà plus claire, plus cohérente avec ce que je sais, ce que je vis au quotidien.
---- Ils ---- veulent ---- envoyer ---- des ----- troupes ---- à ---- Sancta ---- Si ---- vous ---- attendez ---- vous ---- devrez ---- agir ---- comme ---- des ---- pirates ---- et vous ---- débarrasser ---- des troupes ----
J’acquiesce, je me reprends et respire un peu moins fortement, comme si je reprenais pied doucement, que la réalité je l’acceptais finalement, malgré ma fatigue et tout le reste.
---- Pouvez ---- vous ---- agir ---- ce soir ---- ? Je ---- vous ---- aiderai ----
J’observe son plan du port, elle dessine bien et est effectivement une très bonne observatrice. Et si elle s’occupe de la cloche, je ne mettrai pas un maelien en danger mais… pourquoi se mettrait-elle en danger pour moi? Pour nous tous? Et finalement je retrouve à mon tour l'usage de la parole.
- Si j’osai je dirai que c’est de temps dont nous avons besoin mais… nous n’en avons pas et nous ferons donc sans n’est-ce pas?
J’avisais de nouveau son croquis, oui tout y était, elle avait compris les rouages, comme tout fonctionnait. En soit c’était admirable, elle faisait bien son travail mais…
- Pourquoi nous aideriez vous? Qu’attendez vous en échange de notre part? Que souhaite Melorn que nous puissions offrir? Je crains que nous n’ayons pas grand chose, nous nous apprêtons à laisser les miettes de nos vies passées au Reike qui s’est installé ici sans nous demander notre avis.
Je suis en colère après le Reike, après cet ennemi insidieux, celui qui se cache sous ses dehors de sauveur, de bon samaritain du Sekai, il n’en est rien, nous le savons bien ici ! Et Melorn, cette douce et belle elfe, que veulent-ils de nous?
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Extrait de la lettre à Aëlwenn, mars de l'an 2 :
Ma jolie humaine reste pensive. Je me doute qu'elle doit hésiter à mon sujet. Je n'ai pas le temps de la convaincre petit à petit que je n'ai pas de mauvaises intention ou que je ne suis pas envoyée par quelqu'un. Je serai franche si elle me pose la question et qu'importe ce qui se passera !
« - Pourquoi nous aideriez vous? Qu’attendez vous en échange de notre part? Que souhaite Melorn que nous puissions offrir? Je crains que nous n’ayons pas grand chose, nous nous apprêtons à laisser les miettes de nos vies passées au Reike qui s’est installé ici sans nous demander notre avis. »
Je rougis, à la fois troublée et perturbée. Je dois être totalement sincère si je veux la convaincre. Et je risque d'être rejetée ce qui n'est jamais plaisant. De toute façon, je l'aiderai, même si je dois rester dans l'ombre sans qu'elle ne le sache.
J'effleure doucement la paume de sa main du bout de l'index puis je lève à nouveau mes doigts devant elle pour faire quelques signes précis.
---- Melorn ---- ne ---- sait ---- rien ---- Ni ---- mes ---- archers ---- Je ---- suis ---- la seule ---- à savoir ---- ce ---- que ---- vous ---- faîtes ----
Je pourrais dire qu'en me capturant, il n'y aurait plus de risques mais j'ai peur que cela l'incite à le faire. Alors je fais un signe représentant un cœur et je fais mine de le presser contre ma poitrine. Je la désigne simplement du bout de mon index qui se pose sur sa poitrine.
---- Je ---- vous ---- aime ----
Le plus simplement du monde.
Je me penche et j'effleure ses lèvres avec les miennes avant de m'asseoir à nouveau. Mes doigts s'agitent soudain à nouveau . Le baiser, c'était spontanée, je ne voulais même pas le tenter mais je n'ai pu résister. Alors, je « parle » à nouveau.
---- Je ---- ne ---- demande ---- rien ---- Ce ---- que ---- vous ---- faites ---- c'est ---- bien ---- Je ---- vous ---- aiderai ---- quoique ---- vous ---- pensiez ---- de ---- moi ---- Je ---- n'attends ---- rien ---- de vous ---- sauf ---- que ---- vous ---- viviez ---- et ---- trouviez ---- le bonheur ---- quelque soit --- l'endroit ---- où ---- vous ---- vivrez ----
Mon sourire est à la fois triste mais plein d'espoir. Je voudrais lui donner tout le courage dont elle aura besoin et qu'elle songe qu''une personne au moins pense à elle et lui souhaite le mieux du monde.
Je joins mes mains devant elle.
---- Laissez ---- moi ---- vous ---- aidez ---- S'il vous plaît ----
Si j'avais le temps, et si nous étions ailleurs, je lui proposerai un verre de cristal remplit d'un des meilleurs vin de Melorn et je plongerais mes yeux dans les siens, uniquement vêtue de ma jolie robe noire de soirée, celle qui donne l'impression que le moindre de mes mouvement pourrait la faire glisser lentement sur mon corps, me dévoilant dans la plus complète nudité. Mais là, je porte une tenue de cuir d'éclaireuse sur le front... La vie est mal faite, hein ?
Le soucis, c'était de la convaincre de partir au plus vite. C'était dangereux et cela semblait être tellement difficile que beaucoup aurait renoncé. Mais pas elle... Son courage et sa détermination te plairait : C'est une héroïne. Elle a encaissé mes mauvaises nouvelles et a pris sa décision immédiatement. En mon for intérieur, je me sentais désespérée parce que je n'allait plus la revoir. Elle allait disparaître de ma vue et je ne pourrais plus la protéger. J'aurai voulu l'accompagner mais comme son devoir la poussait à s'échapper, le mien me poussait à rester pour combattre. J'aurai voulu passer la journée avec elle, la faire rire avec mes pitreries, lui offrir mes sourires pour qu'elle trouve la vie moins dure et lui parler de moi, avec mes doigts agiles. Puis, quand la soirée viendrait, lui faire découvrir le son de ma voix. J'avais imaginé un dîner, elle et moi en tête à tête sur un balcon du plus haut hôtel de Mael, pour avoir une vue sur les lumières du port. Dans ma tête, il y aurait eu une fête dans la rue et de la musique viendrait nous distraire de notre contemplation. Je me serai alors approchée d'elle et baisant sa main, je l'aurai entraînée pour un pas de danse. Nous aurions virevolté, riant toutes les deux jusqu'à ce qu'elle prenne conscience tout à coup que ma main sur son dos la pressait doucement vers moi et que nos visages se trouvaient tout près l'un de l'autre. J'aurai plongé mes yeux dans les siens... La brise marine nous aurait fait frissonné et elle n'aurait pu s'empêcher de prendre conscience du peu de tissus qui protégeait nos peau du contact de nos doigts. J'aurai rit doucement alors, approché mes lèvres des siennes et... Si seulement la chance était avec moi, elle m'aurait laissé l'embrasser... Un baiser tendre, coquin et plein de malice. Celui qui vous dit : « Encore un peu ? » J'aurai fondu de bonheur si elle avait alors posé ses lèvres sur les miennes, acceptant ce que j'étais prête à lui offrir...
Mais les rêves, mêmes doux et romantiques, doivent laisser place à la réalité : Elle allait partir cette nuit et je devais l'aider. Mieux : Je devais lui prouver qu'elle pouvait me faire entièrement confiance, ce qui dans sa situation allait lui demander de parier tout ce qu'elle avait sur moi, qu'elle ne connaissait pas le moins du monde...
Ma jolie humaine reste pensive. Je me doute qu'elle doit hésiter à mon sujet. Je n'ai pas le temps de la convaincre petit à petit que je n'ai pas de mauvaises intention ou que je ne suis pas envoyée par quelqu'un. Je serai franche si elle me pose la question et qu'importe ce qui se passera !
« - Pourquoi nous aideriez vous? Qu’attendez vous en échange de notre part? Que souhaite Melorn que nous puissions offrir? Je crains que nous n’ayons pas grand chose, nous nous apprêtons à laisser les miettes de nos vies passées au Reike qui s’est installé ici sans nous demander notre avis. »
Je rougis, à la fois troublée et perturbée. Je dois être totalement sincère si je veux la convaincre. Et je risque d'être rejetée ce qui n'est jamais plaisant. De toute façon, je l'aiderai, même si je dois rester dans l'ombre sans qu'elle ne le sache.
J'effleure doucement la paume de sa main du bout de l'index puis je lève à nouveau mes doigts devant elle pour faire quelques signes précis.
---- Melorn ---- ne ---- sait ---- rien ---- Ni ---- mes ---- archers ---- Je ---- suis ---- la seule ---- à savoir ---- ce ---- que ---- vous ---- faîtes ----
Je pourrais dire qu'en me capturant, il n'y aurait plus de risques mais j'ai peur que cela l'incite à le faire. Alors je fais un signe représentant un cœur et je fais mine de le presser contre ma poitrine. Je la désigne simplement du bout de mon index qui se pose sur sa poitrine.
---- Je ---- vous ---- aime ----
Le plus simplement du monde.
Je me penche et j'effleure ses lèvres avec les miennes avant de m'asseoir à nouveau. Mes doigts s'agitent soudain à nouveau . Le baiser, c'était spontanée, je ne voulais même pas le tenter mais je n'ai pu résister. Alors, je « parle » à nouveau.
---- Je ---- ne ---- demande ---- rien ---- Ce ---- que ---- vous ---- faites ---- c'est ---- bien ---- Je ---- vous ---- aiderai ---- quoique ---- vous ---- pensiez ---- de ---- moi ---- Je ---- n'attends ---- rien ---- de vous ---- sauf ---- que ---- vous ---- viviez ---- et ---- trouviez ---- le bonheur ---- quelque soit --- l'endroit ---- où ---- vous ---- vivrez ----
Mon sourire est à la fois triste mais plein d'espoir. Je voudrais lui donner tout le courage dont elle aura besoin et qu'elle songe qu''une personne au moins pense à elle et lui souhaite le mieux du monde.
Je joins mes mains devant elle.
---- Laissez ---- moi ---- vous ---- aidez ---- S'il vous plaît ----
Si j'avais le temps, et si nous étions ailleurs, je lui proposerai un verre de cristal remplit d'un des meilleurs vin de Melorn et je plongerais mes yeux dans les siens, uniquement vêtue de ma jolie robe noire de soirée, celle qui donne l'impression que le moindre de mes mouvement pourrait la faire glisser lentement sur mon corps, me dévoilant dans la plus complète nudité. Mais là, je porte une tenue de cuir d'éclaireuse sur le front... La vie est mal faite, hein ?
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Myriem de Boktor
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Je sens le conflit qui se livre dans l’esprit de cette jeune femme, je n’en comprends pas les tenants et aboutissants au final mais son absence de langage me permet d’insister plus sur ce que je ressens et perçois de ses émotions. Et pour le coup en un sens je ne suis pas déçue, elle est un maelstrom d’émotions vives et puissantes, une rivière de montagne qui dévale les pentes au printemps à la fonte des neiges, un tourbillon émotionnel et… cela me perturbe totalement. Pourquoi est-elle ainsi?
Je me sens cependant rassurée à ses mots, je n’ai pas besoin de savoir lire le mensonge et la vérité, je vois dans son regard qu’elle est honnête, sa bonté illumine son regard doux. J’acquiesce donc et mes épaules se détendent, je ne repousse pas sa main, je comprends aussi que son manque de langage l’oblige à user plus que le commun des mortels du langage corporel, qu’elle est forcément plus tactile que les gens que j’ai pu côtoyer jusqu’à présent.
- Merci.
Que dire de plus, si elle a tout gardé pour elle, je ne saisis pas encore le pourquoi du comment mais je comprends qu’elle peut m’aider, nous aider tous, qu’elle est l’aide providentielle des titans pour nous permettre de fuir l’oppression Reikoise.
Par contre je ne suis pas certaine d’avoir bien compris la suite, les mots sont simples, assurément et pourtant je peine à y trouver du sens. Elle m’aime? Mais quelle idée? Pourquoi donc? Qu’ai-je fait pour mériter une telle chose? C’est un sentiment fort et puissant dont elle me parle, un dont j’ai toujours rêvé en mon fort intérieur sans jamais oser le ressentir, m’y autoriser, même pour mes parents c’était une affection polie que je ressentais, ma gouvernante était celle que je devais avoir aimé le plus en un sens.
Mes yeux sont grands ouverts à ses mots, incrédules et je n’ai nul mouvement de recul lorsqu’elle s’approche de moi pour effleurer mes lèvres des siennes. Le contact est doux, sensible, délicat et dure un instant très court et pourtant il m’a plongé dans une sorte de bulle hors du temps durant laquelle j’ai aperçu ce que pouvait être le bonheur d’être aimé. C’était délicieux comme sensation réellement et je m’estimais chanceuse en cet instant, désirée, sans rien qui soit calculé ou malsain, juste un sentiment pur. J’en aurais pleuré tellement cela me chamboulait sur le coup. Je pris quelques longues secondes avant de pouvoir réagir enfin. J’adressais finalement un doux sourire à Bronwynn.
- C’est la plus belle chose qu’on m’ait jamais dit, je garderai vos mots dans mon coeur jusqu’à mon trépas. Ils sont la première déclaration que l’on m’ait faite et la plus précieuse car désintéressée, je ne l’oublierai jamais.
Alors qu’elle joint ses mains devant elle en signe de… de demande implorante je la rejoins et prends ses mains dans les siennes. Je les serre avec force et les remonte vers moi pour embrasser le dessus de ses mains.
- C’est moi qui vous suis redevable pour tout.
Souriant maladroitement je finis par relâcher ses mains, et si je les avais gardées? Si j’étais restée ici? Qu’elle aurait été ma vie aux côtés d’une femme m’aimant tout simplement, sans se soucier de mon rang, titre, fortune, juste moi ? Je ne le saurais pas hélas.
- Nous allons devoir nous activer aujourd’hui si nous voulons larguer les amarres cette nuit je le crains.
Cet instant précieux hors du temps restera une étincelle d'espoir dans mon coeur, l'amour, le vrai existe, celui qui n'attend rien en retour, je suis d'ores et déjà grandie par cette rencontre inattendue.
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Je me sens cependant rassurée à ses mots, je n’ai pas besoin de savoir lire le mensonge et la vérité, je vois dans son regard qu’elle est honnête, sa bonté illumine son regard doux. J’acquiesce donc et mes épaules se détendent, je ne repousse pas sa main, je comprends aussi que son manque de langage l’oblige à user plus que le commun des mortels du langage corporel, qu’elle est forcément plus tactile que les gens que j’ai pu côtoyer jusqu’à présent.
- Merci.
Que dire de plus, si elle a tout gardé pour elle, je ne saisis pas encore le pourquoi du comment mais je comprends qu’elle peut m’aider, nous aider tous, qu’elle est l’aide providentielle des titans pour nous permettre de fuir l’oppression Reikoise.
Par contre je ne suis pas certaine d’avoir bien compris la suite, les mots sont simples, assurément et pourtant je peine à y trouver du sens. Elle m’aime? Mais quelle idée? Pourquoi donc? Qu’ai-je fait pour mériter une telle chose? C’est un sentiment fort et puissant dont elle me parle, un dont j’ai toujours rêvé en mon fort intérieur sans jamais oser le ressentir, m’y autoriser, même pour mes parents c’était une affection polie que je ressentais, ma gouvernante était celle que je devais avoir aimé le plus en un sens.
Mes yeux sont grands ouverts à ses mots, incrédules et je n’ai nul mouvement de recul lorsqu’elle s’approche de moi pour effleurer mes lèvres des siennes. Le contact est doux, sensible, délicat et dure un instant très court et pourtant il m’a plongé dans une sorte de bulle hors du temps durant laquelle j’ai aperçu ce que pouvait être le bonheur d’être aimé. C’était délicieux comme sensation réellement et je m’estimais chanceuse en cet instant, désirée, sans rien qui soit calculé ou malsain, juste un sentiment pur. J’en aurais pleuré tellement cela me chamboulait sur le coup. Je pris quelques longues secondes avant de pouvoir réagir enfin. J’adressais finalement un doux sourire à Bronwynn.
- C’est la plus belle chose qu’on m’ait jamais dit, je garderai vos mots dans mon coeur jusqu’à mon trépas. Ils sont la première déclaration que l’on m’ait faite et la plus précieuse car désintéressée, je ne l’oublierai jamais.
Alors qu’elle joint ses mains devant elle en signe de… de demande implorante je la rejoins et prends ses mains dans les siennes. Je les serre avec force et les remonte vers moi pour embrasser le dessus de ses mains.
- C’est moi qui vous suis redevable pour tout.
Souriant maladroitement je finis par relâcher ses mains, et si je les avais gardées? Si j’étais restée ici? Qu’elle aurait été ma vie aux côtés d’une femme m’aimant tout simplement, sans se soucier de mon rang, titre, fortune, juste moi ? Je ne le saurais pas hélas.
- Nous allons devoir nous activer aujourd’hui si nous voulons larguer les amarres cette nuit je le crains.
Cet instant précieux hors du temps restera une étincelle d'espoir dans mon coeur, l'amour, le vrai existe, celui qui n'attend rien en retour, je suis d'ores et déjà grandie par cette rencontre inattendue.
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Extrait de la lettre à Aëlwenn, Mael, mars de l'an 2
… alors je lui ai volé un baiser ! J'en avais envie depuis tellement longtemps, tu t'en doute. Elle m'a regardée, surprise et je l'ai laissée un moment sans voix. Je l'ai fixée tandis quelle me regardait, sans pouvoir dire quoi que ce soit. Si nous avions été à une époque plus calme et si nous avions eu le temps, je l'aurai embrassée à nouveau, approchant lentement mes lèvres des siennes jusqu'à ce qu'elle se laisse faire. J'aurai serré sa main dans la mienne et j'aurai plongé mes yeux dans les siens... J'aurai cherché dans leur noir intense, le reflet violet léger qui leur donne une profondeur infinie dans laquelle on a envie de se perdre délicieusement.
Je me suis contentée d'admirer ce beau visage dont les yeux me fixaient à la fois incrédules et flattés. J'ai lu sur son visage si franc la surprise et le plaisir d'être simplement aimée. J'étais fière de lui permettre d'apprécier un simple moment de grâce fugace. Une déclaration d'amour devrait toujours être un moment de bonheur que l'on chérit à jamais, C'est un acte généreux et merveilleux s'il est sincère et désintéressé. J'aurai aimé qu'elle puisse me parler plus longtemps d'elle et de ce qu'elle ressentait alors que je lui disais que je l'aimais.
Une envie me tiraillait... Une envie de l'enlever là maintenant pour pouvoir profiter de sa présence avant qu'elle ne s'échappe pour toujours. Ses hommes sauraient bien préparer le départ précipité, non ? Mais la raison me dictait de ne plus songer à moi et à mon bonheur mais plutôt au sien et à ceux à qui elle était dévouée. Elle m'inspirait une générosité sans calcul et je voulais seulement que tout se passe bien pour elle.
C'est pour cela que son geste spontané m'a tant touchée... Elle a posé ses jolies lèvres sur mes mains et ce moment était merveilleux.
Je frémis lorsque ses lèvres s'approchent de mes doigts. Elle a dit que ma déclaration était la plus belle chose qu'elle ait jamais entendue ? Je me sens rosir délicatement à ces mots. Ses lèvres se posent sur le dos de mes mains et je la laisse faire sans réagir. Elle me rappelle les petites chouettes des hêtres sombres, timides et farouches, que j'apprivoisais quand j'étais petite. Son sourire est timide mais rien dans ses geste ne trahit la moindre gêne. J'ai soudain l'impression de lui avoir apporté un bref instant fugace de bonheur. Ne serait ce que pour cela, j'en suis ravie.
Je secoue la tête tandis qu'elle me dit que c'est elle qui m'est redevable. Je fais quelques signes quand elle lâche mes mains :
---- Non ---- Je ---- vous ---- aime ---- parce --- que ---- vous --- êtes ---- une ---- héroïne ---
J'aimerai la convaincre de rester ici à mes côté ». J'aimerai pouvoir tenter ma chance pour la rendre heureuse elle qui a tant perdu, mais je n'ai pas le droit de le faire. Ma sœur me dirait qu'une héroïne doit faire ce qui est le mieux pour les autres et elle aurait raison.
« - Nous allons devoir nous activer aujourd’hui si nous voulons larguer les amarres cette nuit je le crains. »
Je hoche la tête. Oui, elle a raison. Il reste tant à faire avant que le départ puisse être donné. Et c'est alors que tout se compliquera... Mes mains s'agitent à nouveau devant nous.
---- Je ---- vais ---- surveiller ---- espions ---- Reike ----
Je me penche doucement vers elle. Mes doigts effleurent brièvement les siens avant de chasser tendrement de son front une mèche de cheveux qui vient me priver du merveilleux reflet violet au fond de ses prunelles. Je lui souris.
---- Si ---- j'avais ---- temps ---- je ---- vous ---- dirai ---- combien ---- je ---- vous ---- trouve ---- jolie ---- Combien ---- je ---- vous ---- trouve ---- ensorcelante ----
Je me penche doucement pour embrasser tendrement son front avant de plonger à nouveau mes yeux dans les siens. Mes doigts s'agitent à nouveau et à chaque fois que je la désigne, j'effleure subtilement son menton ou son cou.
---- Je ---- vous ---- contemplerai ---- heures ---- durant ---- juste ---- pour ---- plaisir ---- de ---- vous ---- regarder ---- et ---- parler ---- avec ---- vous ---- rêvant ---- voir ---- vos ---- douces ---- lèvres ---- approcher ---- miennes ---- tandis ---- je ---- songerai ---- à embrasser ---- vous
Je recule enfin et après avoir effleurer une dernière fois ses doigts, je soupire, laissant apparaître un sourire triste sur mes lèvres.
---- Je ---- dois ---- vous ---- laisser ---- partir ---- Ce que ---- j'aime ---- plus ---- chez vous ---- c'est ---- passion ---- pour ---- vos ---- gens ---- Ils ---- ont ---- la chance ---- avoir ---- vous ----
Je montre mes archers qui s'affairent avec les gens de l'hôpital, montant un second dispensaire pour désengorger le premier et aidant les soigneurs dans leur tâches.
---- Rien ---- disparaître ---- quand ---- vous ---- partie ---- J'y ---- veillerai ---- Nous ---- aiderons ---- les ---- blessés ----
Je me lève, Je fais un petit signe à l'un de mes archers qui hoche la tête, On s'est mis d'accord Ilien et moi : Il viendra aider à guérir les blessés et traiter les convalescents. De mon côté, je leur trouverai ce dont ils auront besoin.
Puis, je m'approche de Myriem, effleurant sa cuisse avec mon genou. Tout à côté d'elle, je me penche vers ses jolis yeux. Je pose ma main gauche sur sa joue, faisant des petits signes de la droite tandis que je redresse son visage vers le mien.
---- Je ---- neutraliserai ---- cloche ---- alerte ---- du port ---- Dites ---- moi ---- comment ---- je ---- peux ---- vous ---- aider ---- en plus ---- Et ---- aussi ---- quand ----
Mon front se pose sur le sien mais je ne vais pas plus loin. Une larme coule sur ma joue et tombe doucement sur la sienne. Pourtant mes yeux ne sont pas tristes, mais joyeux. Malgré la tristesse que je ressens à la voir partir sans que j'ai la chance de mieux me faire connaître d'elle, je lui souris.
---- Vous ---- gagnerez ---- !
Oh oui, elle va l'emporter ! Rien ne l'arrêtera et je ferai ce qu'il faudra pour ça. Elle partira avec les siens et je conserverai précieusement son souvenir en moi. Un beau souvenir qui me redonnera la foi.
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Myriem de Boktor
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Les paroles que me signe la belle elfe me touchent et en un sens me frustrent. Non pas par la teneur de ses mots, ils sont si doux et beaux qu’ils chavirent mon coeur en ces moments de doute et de peur, non, j’aurais tellement aimé pouvoir entendre sa voix, hélas cela semble impossible.
Je ne parviens pas à comprendre en quoi je suis une héroïne, cela me dépasse totalement, je suis perdue et je prends des décisions dangereuses pour mes gens, je m’apprête à chambouler nos vies à tous juste par refus de servir le Reike, parce que je suis Maelienne, Shoumeienne et pas au service de ces barbares usurpateurs. Il est facile pour eux de venir jouer les sauveurs alors qu’ils sont dans leurs geoles notre monarque, je le sais c’est Ziel notre protectrice qui l’avait dit, qu’il était aux arrêts au Reike.
Finalement elle m’annonce ce qu’elle va faire:
---- Je ---- vais ---- surveiller ---- espions ---- Reike ----
- C’est courageux de votre part, mais ne vous mettez pas en danger auprès du Reike pour moi s’il vous plaît.
Je ne supporterai pas qu’on se mette en danger pour moi, et qu’on ait des ennuis par ma faute car hélas je sais être source d’ennuis, j’ai une sorte de don pour me mettre dans des situations complexes dont je ne peux m’extraire seule.
Je l’écoute ou plutôt je suis hypnotisée par ses doigts qui signent et me parlent. Je sens ses doigts effilés qui effleurent mon visage par moment et cela me surprend et me flatte. Quel étrange moment pour recevoir de douces attentions et des mots si profonds, mais je les savoure, comme un met rare et exquis, je les apprécie à leur juste valeur. Je ne peux lui répondre que je partage ce qu’elle m’offre, je ne la connais pas, et je risque de ne pas la revoir mais c’est tellement doux. Son front posé sur le mien, je soupire, et je suis déçue quand elle s’éloigne, j’ai senti sa larme roule sur ma joue, cela me fait mal de la rendre triste.
- Vous m’avez offert l’espoir Bronwynn, l’espoir qu’en ce monde en guerre, en proie aux combats et à la destruction, il existe des bulles de bonheur, qu’elles peuvent être préservées, offertes, chéries. Vous êtes aujourd’hui la lumière du phare qui guidera mes navires hors de ce Port et vous allez nous offrir la chance d’avoir peut-être une vie meilleure et loin de ces conflits. Merci.
Je l’écoute à nouveau et je finis par ajouter.
- Merci pour ceux qui refusent de me suivre de leur offrir votre aide. Quand à ce soir…
Je m’éloigne d’elle parce que je me mets à marcher et à réfléchir en un même temps. Un bras le long de mon ventre, ma main tenant mon autre coude, et ma seconde main sur mon menton… Tic de stress… Comment faire pour être efficace?
- Je vais devoir partir pour mon Manoir au plus vite, je vais prévenir mes gens pour qu’ils bougent dès ce début d’après midi, certains sont en ville mais pas tous. Je vais vous confier un pli, vous la remettrez au Capitaine Hornigold, c’est celui de l’Etoile de Shoumei, ils saura lancer les préparatifs des trois navires pour ce soir et s’assurer que les équipages seront prêts pour cette nuit. Les cales sont chargées, il ne manque que les gens, qui arriveront dans la journée et soirée… cela risque de n’être pas franchement discret mais nous n’avons pas le choix.
J’étais décidée et je devais agir vite. Je m’approchais d’un table à l’entrée et je pris une feuille blanche, la plume et de l’encre et rapidement je glissas des indications pour le Capitaine. Quand je rangeais l’encre et pliais le papier je le tendis à l’elfe.
- Vous avez nos vies entre vos mains. J’ai confiance en vous, je sens que je peux le faire. Vous êtes notre clé pour sortir de cette prison qu’est Mael.
Je ne parviens pas à comprendre en quoi je suis une héroïne, cela me dépasse totalement, je suis perdue et je prends des décisions dangereuses pour mes gens, je m’apprête à chambouler nos vies à tous juste par refus de servir le Reike, parce que je suis Maelienne, Shoumeienne et pas au service de ces barbares usurpateurs. Il est facile pour eux de venir jouer les sauveurs alors qu’ils sont dans leurs geoles notre monarque, je le sais c’est Ziel notre protectrice qui l’avait dit, qu’il était aux arrêts au Reike.
Finalement elle m’annonce ce qu’elle va faire:
---- Je ---- vais ---- surveiller ---- espions ---- Reike ----
- C’est courageux de votre part, mais ne vous mettez pas en danger auprès du Reike pour moi s’il vous plaît.
Je ne supporterai pas qu’on se mette en danger pour moi, et qu’on ait des ennuis par ma faute car hélas je sais être source d’ennuis, j’ai une sorte de don pour me mettre dans des situations complexes dont je ne peux m’extraire seule.
Je l’écoute ou plutôt je suis hypnotisée par ses doigts qui signent et me parlent. Je sens ses doigts effilés qui effleurent mon visage par moment et cela me surprend et me flatte. Quel étrange moment pour recevoir de douces attentions et des mots si profonds, mais je les savoure, comme un met rare et exquis, je les apprécie à leur juste valeur. Je ne peux lui répondre que je partage ce qu’elle m’offre, je ne la connais pas, et je risque de ne pas la revoir mais c’est tellement doux. Son front posé sur le mien, je soupire, et je suis déçue quand elle s’éloigne, j’ai senti sa larme roule sur ma joue, cela me fait mal de la rendre triste.
- Vous m’avez offert l’espoir Bronwynn, l’espoir qu’en ce monde en guerre, en proie aux combats et à la destruction, il existe des bulles de bonheur, qu’elles peuvent être préservées, offertes, chéries. Vous êtes aujourd’hui la lumière du phare qui guidera mes navires hors de ce Port et vous allez nous offrir la chance d’avoir peut-être une vie meilleure et loin de ces conflits. Merci.
Je l’écoute à nouveau et je finis par ajouter.
- Merci pour ceux qui refusent de me suivre de leur offrir votre aide. Quand à ce soir…
Je m’éloigne d’elle parce que je me mets à marcher et à réfléchir en un même temps. Un bras le long de mon ventre, ma main tenant mon autre coude, et ma seconde main sur mon menton… Tic de stress… Comment faire pour être efficace?
- Je vais devoir partir pour mon Manoir au plus vite, je vais prévenir mes gens pour qu’ils bougent dès ce début d’après midi, certains sont en ville mais pas tous. Je vais vous confier un pli, vous la remettrez au Capitaine Hornigold, c’est celui de l’Etoile de Shoumei, ils saura lancer les préparatifs des trois navires pour ce soir et s’assurer que les équipages seront prêts pour cette nuit. Les cales sont chargées, il ne manque que les gens, qui arriveront dans la journée et soirée… cela risque de n’être pas franchement discret mais nous n’avons pas le choix.
J’étais décidée et je devais agir vite. Je m’approchais d’un table à l’entrée et je pris une feuille blanche, la plume et de l’encre et rapidement je glissas des indications pour le Capitaine. Quand je rangeais l’encre et pliais le papier je le tendis à l’elfe.
- Vous avez nos vies entre vos mains. J’ai confiance en vous, je sens que je peux le faire. Vous êtes notre clé pour sortir de cette prison qu’est Mael.
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Extrait de la lettre à Aëlwenn, Mael, Mars de l'An 2
… Parfois, tu sais, tout est une question de confiance. Celle que vous accorderez à une inconnue est la décision la plus difficile de toute. Il y avait quelque chose de touchant et de désespéré dans les yeux de ma jolie humaine, et pourtant elle a décidé de remettre son sort et celui des siens entre mes mains, Je me sentais comme investie d'une mission sacrée, donnée par un être dont la beauté m'émouvait autant que celle des héroïnes de nos contes d'enfant. Pourtant, elle était tout à fait réelle et je ne pouvais m'empêcher de songer à quel point je serais heureuse de la serrer tout contre moi, frémissante et haletante après de longues caresses tendres et amoureuses. J'imaginais son regard hanté qui se serait apaisé et j'espérai un jour que le léger sourire rougissant dont j'avais été gratifiée me serait longuement adressé.
Mais pour l'instant, j'avais une mission urgente : Avertir ses capitaines de navires que le départ se ferait ce soir et trouver un moyen de neutraliser la cloche d'alerte. J'avais mon idée à ce sujet mais je voulais aussi trouver le moyen d'être utile pour le reste. Il ne suffisait pas d'appareiller avec les navires, encore fallait il baisser la chaîne qui barrait le port de Mael. Je supposais qu'en bonne comploteuse, préparée à toutes éventualités, mon humaine y aurait songé. J'allais toutefois m'assurer que rien ne bouleverse ses plans.
« - Vous avez nos vies entre vos mains. J’ai confiance en vous, je sens que je peux le faire. Vous êtes notre clé pour sortir de cette prison qu’est Mael. »
Je hoche la tête et je lui fais un petit clin d'oeil. Je lui aurai bien fait un salut militaire, mais cela aurait été trop peu discret. L'envie ne me manque pas, ceci dit... Je me contente de tourner les talons en pivotant sur moi même dans un claquement de bottes. Oui, oui, c'est un peu théâtral mais une fille doit bien en mettre plein là vue à la fille qui lui a taper dans l'oeil, non ?
En sortant, je fais un signe à deux de mes archers qui montent la garde en faisant mine de s'intéresser aux charpentes des annexes au dispensaire. L'un d'eux me répond d'un petit signe. Tout va bien ? Bon... Si je suis suivie, ils s'occuperont de l'importun. Plus important, mes archers veilleront sur les lieux pendant les travaux et ensuite après le départ des évadés. J'ai promis que nous prendrons soin des blessés et des malades et je tiendrai parole.
Je m'éloigne d'un pas léger, songeant aux mots que Myriem m'a dit : « Je suis la lumière du phare qui la guidera vers l'évasion » ? Si nous nous revoyons un jour, j'espère être la lumière qui illuminera d'un éclat d'amour partagé, ses jolis yeux violets.
Extrait de la lettre à Aëlwenn, Mael, Mars de l'An 2
Aussitôt dit, aussitôt fait : J'ai transmit la lettre au capitaine destiné à commander l'un de ses navire (tu comprendras que je ne donne pas le moindre nom dans cette lettre) et j'ai observer l'agitation soudaine qui s'est emparé des quais, Pour des yeux moins attentifs que les miens, le va et vient des commis et des porteurs aurait pu paraître anodin, mais quelque chose avait changé dans les regards et les postures de ces hommes qui s'employaient à préparer la grande évasion de ce soir : On y lisait de l'espoir et de la détermination, là où auparavant il y avait de la prudence et de la crainte.
Ces dernières n'avaient pas disparu mais elles étaient contenues grâce à l'élan que leur inspirait leur chef ; Je n'en trouvais celle ci que plus admirable car non seulement elle avait conçu le plan d'attaque, organisé les moyens disponible de la façon la plus rationnelle et surtout avait galvanisé l'esprit de ses hommes afin que brûle en eux le feu de l'espoir. Oh combien j'étais amoureuse de cette femme ! Elle était fantastique ! Je voulais me tenir à ses côté dans la tempête et l'aider de tout mon cœur. Je souhaitais la rassurer, l'aimer afin qu'elle sente que jamais elle ne serait oubliée.
A mon tour, je m'activais. Deux espions observaient la scène avec perplexité. J'avais une décision importante à prendre à leur sujet : S'ils comprenaient ce qui se passait, ils pourraient alerter leurs chefs. Et si je les neutralisais, leur silence pourrait alerter leur hiérarchie. Dissimulée par ma cape elfique, je demeurai invisible à les observer. Sans intervenir jusqu'à ce que l'un d'eux ne lâche un pigeon dans les airs. J'ai songé aussitôt combien cette pauvre bête pouvait être malchanceuse car il ne fallut guère de temps pour qu'un rayon de soleil acéré comme une flèche ne la transperce en plein vol. Les deux hommes furent plus chanceux car ils ne moururent point:Ils furent frapper par des traits de lumière concentré qui les assommèrent et ils se retrouvèrent ligotés et drogués dans la cale d'un navire en partance. Les matelots entendirent bien quelques bruits de bottes grattant sur le pont mais rien finalement ne les alarma.
La nuit venue, mon plan était prêt mais je devais revoir une dernière fois ma belle humaine pour la prévenir.
Je siffle le signe de reconnaissance des conjurés et les hommes se retournent vers les ombres qui les entourent. Ils ne portent que des lanternes masquées pour ne pas alarmer la garde et ils sont nerveux. Je m'avance doucement, les mains en l'air pour montrer mes bonnes intentions, mes traits et ma chevelure brune dissimulée par ma cape. Un cercle protecteur s'est formé autour de Myriem. Sans faire de geste brusques, je fixe l'humaine qui a tout organisé, voulant graver son image dans ma mémoire. J'ai le cœur qui se serre en la contemplant car je sais que je ne la reverrai peut être plus. Avec des gestes lents, je repousse ma capuche, dévoilant mon visage. Je fais quelques signes du bout de mes doigts, profitant du clair de lune qui les illumine.
---- J'ai ---- neutralisé ---- les ---- espions ---- sans ---- tuer ---- eux ----
Quelques sourires soulagés apparaissent sur les visages.
---- Je ---- me ---- charge ---- de ---- l'alarme ---- Elle ---- ne ---- sonnera ---- pas ---- Avez ---- vous ---- besoin ---- d'aide ---- pour ---- la ---- chaîne ---- ?
Je m'approche et à ma grande surprise, ses gardes du corps me laissent m'approcher. Je hoche la tête et je souris. Je fais à nouveau des quelques signes du bout des doigts.
---- Je ---- vous ---- souhaite ---- de vivre ---- heureuse ---- belle ---- Myriem ----
Puis surprise, mes lèvres s'entrouvrent enfin et je laisse échapper quelques murmures lentement articulés pour ne pas bafouiller :
« - Si je vous revois un jour, je prendrais vos mains dans les miennes, sous le clair de lune et je vous dirais combien j'ai envie d'embrasser vos lèvres, votre peau et enfouir mon visage dans vos cheveux pour respirer leur parfums suave. »
Je prends un instant ses mains dans les miennes pour porter ses doigts à mes lèvres. Puis, je m'écarte d'elle lui tendant une flèche dorée, sur lequel mon nom est inscrit en lettres elfiques.
---- Que ---- la lune ---- vous --- guide ---- Guettez ---- ma flèche ---- Elle ---- vous ---- dira ---- que ---- la voie ---- est ---- libre ---- Belle ---- aimée ---- Envoyez --- moi ---- la ---- flèche --- à Melorn ---- et ---- je ---- viendrai ---- à ---- votre ---- secours ----
Extrait de la lettre à Aëlwenn, Mael, Mars de l'An 2
…. Elwie... Je suis malheureuse... Je l'ai laissée partir et je ne sais pas ce qu'il adviendra d'elle. Je rêve d'elle toute les nuits depuis, et je prie la lumière pour que les étoiles la guident en sûreté....
- Spoiler pour Myriem :
- Je te présente toutes mes excuses pour t'avoir tellement découragée. J'ai essayé de te faire la plus belle réponse que je pouvais, pour te laisser un bon souvenir de ce RP. Il était important pour moi, mais je me suis laissée piéger par l'IRL et reprendre a été très dur. Tu as bien fait de me mettre devant mes négligences et je te promets que si tu me donne l'occasion de reprendre un jour un RP avec toi, je ferai plus attention. J'ai encore une petite scène à montrer si tu as envie de répondre mais ne te sens pas obligée. Si tu es miséricordieuse, tu me proposeras peut être de revoir ta Myriem ? En tout cas, quelque soit ta décision, j'ai vraiment adoré jouer ce rp, crois moi
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Le temps s’est écoulé étrangement ces dernières heures, tout est allé très vite, trop vite. Notre départ nous l’avions envisagé, préparé mais pas ainsi. Et pourtant nous n’avons plus le choix, si nous ne partons pas mes navires seront réquisitionnés pour l’effort de guerre le lendemain.
Enfin la revoilà avec ses compagnons de Melorn, elle m’indique que nous avons le champ libre, elle a fait ce qu’elle avait promis de faire, elle nous a offert une fenêtre pour partir, un moment de répit sans que personne ne nous observe.
Alors qu’elle s’approche mes hommes s’interposent, cela est normal, tout le monde est tendu réellement, notre destin prend un tournant inédit cette nuit, nous quittons Mael pour … un ailleurs inconnu, un havre de paix dans les Oasis au Sud du Reike, loin de tous, loin de la guerre et des conflits, pour protéger les enfants et donc l’avenir.
Et là, à ma surprise je la vois ouvrir la bouche et parler, me parler. Mes yeux sont grands ouverts de surprise.
Ses mots me font rougir jusqu’à la racine de mes cheveux et je tends la main vers sa flèche dorée, la gardant en main en souriant alors qu’elle s’éloigne. Etrange et fascinante rencontre que celle que j’ai vécu non? Je n’ai pas eu le courage de lui répondre pour ma part, mais je suis sincèrement et profondément touchée par cette elfe de Melorn.
Une nouvelle vie débute pour moi.
Enfin la revoilà avec ses compagnons de Melorn, elle m’indique que nous avons le champ libre, elle a fait ce qu’elle avait promis de faire, elle nous a offert une fenêtre pour partir, un moment de répit sans que personne ne nous observe.
Alors qu’elle s’approche mes hommes s’interposent, cela est normal, tout le monde est tendu réellement, notre destin prend un tournant inédit cette nuit, nous quittons Mael pour … un ailleurs inconnu, un havre de paix dans les Oasis au Sud du Reike, loin de tous, loin de la guerre et des conflits, pour protéger les enfants et donc l’avenir.
Et là, à ma surprise je la vois ouvrir la bouche et parler, me parler. Mes yeux sont grands ouverts de surprise.
Ses mots me font rougir jusqu’à la racine de mes cheveux et je tends la main vers sa flèche dorée, la gardant en main en souriant alors qu’elle s’éloigne. Etrange et fascinante rencontre que celle que j’ai vécu non? Je n’ai pas eu le courage de lui répondre pour ma part, mais je suis sincèrement et profondément touchée par cette elfe de Melorn.
Une nouvelle vie débute pour moi.
- Merci:
- Merci d'avoir pris le temps de faire ton post. J'ai eu du mal à m'y remettre mais je me devais de faire une réponse pour cloturer aussi courte fut-elle.
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