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Citoyen du monde
Elerwyn Wingless
Messages : 24
crédits : 200
crédits : 200
Info personnage
Race: Fae
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Elerwyn Wingless
Race : Fae
Sexe : Masculin
Âge : 117 ans
Métier : Chasseur / Tavernier / Assassin
Taille & poids : 1m73 pour 56kg
Alignement : Chaotique Neutre
Faction : Citoyen du Monde
Rang : Rang D
Religion : Le Shierak
Avatar : Fait avec une IA
Pouvoirs et objets
Elerwyn est un Combattant Assassin.
Armes : Deux dagues, un arc, un carquois avec des flèches.
Objets : un couteau à dépecer, un second couteau pour travailler le bois et les os, deux silex, de la corde, du fil et une aiguille, un aiguiseur et affuteur pour les pointes de ses flèches, des plumes, ses dagues et ses couteaux, une gourde remplie d’eau, un onguent odorant pour changer d’odeur lors de la chasse et du poison dans des fioles pour enduire ses dagues et ses pointes de flèches, le tout dans une besace en cuir.
Pouvoirs :
Elémentaire de l’Ombre palier 1 (300 crédits) et palier 2 (600 crédits)
Séduction (500 crédits)
Détection des mensonges (500 crédits)
Invisibilité (250 crédits)
Ouïe augmentée palier 1 (150 crédits)
Odorat augmenté palier 1 (150 crédits)
Vue augmentée palier 1 (150 crédits)
Nyctalopie (150 crédits)
Agilité & Précision augmentée palier 1 (500 crédits)
Régénération palier 1 (250 crédits)
Prouesses d’arme (500 crédits) : capable de mêler son pouvoir élémentaire d’ombre à son arc et ses flèches. Cela lui permet de créer des flèches d’ombres basiques ou d’imprégner ses flèches d’origines en flèche d’ombres.
Armes : Deux dagues, un arc, un carquois avec des flèches.
Objets : un couteau à dépecer, un second couteau pour travailler le bois et les os, deux silex, de la corde, du fil et une aiguille, un aiguiseur et affuteur pour les pointes de ses flèches, des plumes, ses dagues et ses couteaux, une gourde remplie d’eau, un onguent odorant pour changer d’odeur lors de la chasse et du poison dans des fioles pour enduire ses dagues et ses pointes de flèches, le tout dans une besace en cuir.
Pouvoirs :
Elémentaire de l’Ombre palier 1 (300 crédits) et palier 2 (600 crédits)
Séduction (500 crédits)
Détection des mensonges (500 crédits)
Invisibilité (250 crédits)
Ouïe augmentée palier 1 (150 crédits)
Odorat augmenté palier 1 (150 crédits)
Vue augmentée palier 1 (150 crédits)
Nyctalopie (150 crédits)
Agilité & Précision augmentée palier 1 (500 crédits)
Régénération palier 1 (250 crédits)
Prouesses d’arme (500 crédits) : capable de mêler son pouvoir élémentaire d’ombre à son arc et ses flèches. Cela lui permet de créer des flèches d’ombres basiques ou d’imprégner ses flèches d’origines en flèche d’ombres.
Description physique et mentale
Dans les profondeurs de la forêt, derrière les arbres les plus sombres, on pouvait discerner une silhouette. Était-ce un homme ? Une femme ? Était-ce humain ? Personne ne pouvait le dire à ce moment. C’est alors que les rayons du soleil parvinrent à transpercer le feuillage de cette forêt, éclairant ainsi son visage. Semblable à une poupée dû à sa peau délicate et d’un blanc immaculé, il était toujours compliqué de définir le genre de cet individu. Ce qui était sûr, c’est qu’il s’agissait d’un individu adulte. Ses yeux bleus brillaient à la lumière du soleil et des lèvres légèrement pulpeuses rosées se dessinaient sur les traits fins de son visage. Sa beauté était évidente et envoutante.
Sa chevelure turquoise, courte et ondulée accentuait davantage cette impression de pureté qui se dessinait dans ce paysage sombre. De petites mèches tombaient au niveau de son regard mystérieux et séduisant. Dans cette chevelure pouvait être discerné de longues oreilles pointues sur lesquelles se trouvaient de petits piercings.
Son corps était tout aussi fin que son visage. Ses membres, longs et fins, avaient une musculature dessinée, indiquant bien une vie active. Malgré tout, sa peau semblait n’avoir aucune impureté. Tout aussi blanche, elle semblait aussi douce que de la soie ou comme si son corps allait se briser à chaque pas. Cet aspect fragile et pure était contrasté par cette musculature fine présente. Ce qui indiqua qu’il s’agissait d’un être de sexe masculin était son torse qui ne fournissait aucune poitrine, bien que, on pourrait le prendre pour une elfe qui n’avait juste pas eu de chance génétiquement. Mais non, il s’agissait bel et bien d’un individu de sexe masculin aux traits androgynes.
Habillé bien souvent d’une tenue constituée de nature et verdure, il lui arrive également de porter des vêtements tel que des chemises et d’agrémenter le tout de fleurs et feuilles pour accessoiriser sa tenue. En tout cas, il s’agissait d’un être d’une beauté envoutante et d’un éclat particulier et mystérieux.
Cependant, derrière ce teint de porcelaine semblable à une poupée qui se briserait au moindre choc, se cachait dans son dos un passé éprouvant et douloureux. Des cicatrices lui rappelant à chaque instant tout ce qu’il avait perdu, son foyer mais aussi l’héritage de sa race et ses ancêtres : ses ailes de faes.
Elerwyn était marqué autant physiquement que psychologiquement par son passé douloureux. En effet, pour n’importe qui qui le croisait, il serait une personne difficile à décrire. Le premier mot d’ordre serait profondément instable et c’est peu dire.
Souffrant d’état de stress post traumatique (ESPT en abrégé) il a d’énorme difficulté à dormir dû à de multiples cauchemars. Souvent en insomnie ou hypersomnie, ses nuits sont assez difficiles.
Des états d’angoisses et des comportements chaotiques émergent en fonctions des évènements, pouvant aller vers l’autodestruction comme la destruction de ce qui se trouve en face ou autour de lui. Il peut ainsi faire preuve d’une forte violence sans crier gare, pouvant aller jusqu’à nuire à un individu et le tuer.
Il possède ainsi des émotions qui sont exacerbées mais pas que. Il a également une sensibilité accrue, que ce soit le toucher, les odeurs, la lumière, les sons ou le goût, tout est très sensible chez lui, ce qui est parfait pour le chasseur qu’il est devenu. Pour couronner le tout, il a également des pensées pouvant partir dans tous les sens, pouvant l’amener jusqu’à la sensation de sombrer dans la folie. Il lui arrive même de se parler à lui-même, comme s’il possédait plusieurs personnalités tellement ses pensées sont chaotiques.
Elerwyn est à vif, à fleurs de peaux, au point qu’il peut en éprouver de la douleur allant jusqu’à en vomir et des crises émotionnelles et existentielles. Il peut être autant sérieux et réfléchis que pulsionnel et inadapté ce qui le rend imprévisible. Tout dépend s’il est activé dans ses traumas ou non et si dans ses pensées, émotions et sensations, il est calme. Malheureusement, cela fait beaucoup de facteurs à prendre en compte pour savoir sur quel pied danser.
Heureusement, une seule personne est capable de dompter l’animal sauvage qu’il représente : sa sœur jumelle Ellynor. Pour lui, elle est ce qu’il a de plus précieux au monde, au point d’avoir un léger « sister complex » (pas une relation incestuelle ou incestueuse, juste très fusionnelle). Pour développer, il aime tellement sa sœur et la chérie tellement, qu’il a une peur atroce de la perdre et que quelqu’un la lui vole. Elle est son ancre, ce qu’il a de plus précieux au monde et l’aime de tout son être. Il la fera passer toujours avant lui. Sa jumelle est la seule à pouvoir gérer son frère et ses états d’âmes, mais aussi à le rassurer et le réconforter. Il fera TOUT pour elle et la protégera de tout. Elle est la seule à pouvoir faire ressortir le vrai Elerwyn…
Car oui, derrière toutes ces blessures, marqués dans sa chaire qu’il cherche à cacher aux yeux du monde, se trouve un cœur pur rongé et meurtri. En effet, derrière tout cela se trouve un jeune fae lumineux, joyeux et soucieux des plus désireux et lumineux. Il a un respect profond pour la nature et ses habitants, c'est à dire les animaux (sauf les serpents qui le mettent dans des états chaotiques), ainsi que la spiritualité et les divinités en lesquels il croit. Si vous réussissez à rentrer dans son cœur, vous vous faites un ami pour la vie, instable, mais à vie. Par contre la trahison dans la relation fera de lui votre pire un ennemi qui vous traquera jusqu’à votre dernier souffle. Cela vaut aussi à ceux qui feraient du mal à sa sœur.
Ses compétences de chasseurs, son instabilité et son désir de vengeance et de construire un monde sûr pour sa sœur selon ses règles l’ont amené à faire de lui un assassin qui n’obéit qu’à ses lois. Si vous désirez l’engager, attention à respecter ses règles et à ne pas chercher à l’entourlouper. A vos risques et périls.
Ce qui est particulier, c’est que cette ambivalence de pureté et ce chaos absolu font qu’il passe beaucoup de temps à culpabiliser à cause de ses actes, souvent après coup et en fonction des dégâts qu’il fait. Heureusement, sa sœur étant son univers, ses réactions peuvent apaiser, ou au contraire amplifier sa culpabilité.
Bref, tout ça pour vous dire qu’Elerwyn arrive avec son bagage chaotique : est ce que vous êtes prêt à l’accueillir ?
Histoire
Dans les contrées du Shoumeï, se trouvait une forêt profonde parmi tant d’autres. Cependant, celle-ci était particulière, car elle abritait en son sein, un des derniers villages de purs faes. En effet, dans une clairière se trouvant au cœur de la fôrêt, se trouvait ce petit hameau de paix, constitué de plusieurs faes féminines et de très peu de faes masculins. Ils étaient tous de tailles différentes, pouvant être de petites tailles comme de tailles humaines voir elfiques. Les couples se faisaient rares pour permettre à chaque faes féminines de se reproduire quand cela était possible.
Malheureusement, la procréation chez les faes étaient difficiles par nature, mais aussi par rapport à la taille qui différait entre chaque faes. La population locale commençait à se vieillir petit à petit. Malgré tout, ce village avait tendance à célébrer la vie à la moindre occasion et à faire des farces aux voyageurs parcourant la forêt. Leurs farces pouvaient être aussi innocentes que dangereuses, mais cela ne les préoccupaient guères.
C’est alors que, un jour des plus anodins qui soit, arriva ce qui arriva. C’était pour tous les villageois un véritable miracle. En effet, comme dit précédemment, la procréation était difficile chez les faes, et pourtant, une fae jeune adulte accoucha non pas d’un bébé, mais de deux. Des jumeaux. Une fille et un garçon.
La joie fut des plus intenses dans le village ce jour-là, en plus d’avoir des jumeaux, il y avait un garçon dans le lot. Ils célébrèrent alors pendant une semaine, avec fruits, légumes, nectars et verdures en tout genre, dans un buffet à volonté, cette naissance miraculeuse. Festoyant comme jamais, riant et pleurant de joie, cette naissance était pour eux l’annonce d’un futur réconfortant. Ainsi naquirent ces deux petits êtres, ces deux petits miracles, qu’ils prénommèrent Elerwyn et Ellynor.
Comment décrire Elerwyn à cette époque ? C’est simple, un petit prince. Toujours avec une couronne de fleurs sur la tête, il était un enfant bienveillant et amoureux de la vie, d’une douceur et d’une beauté à couper le souffle. Les adultes (et pas qu’eux) se demandaient s’il était vraiment un garçon au vu de son visage très similaire à celui de sa sœur. Il était semblable à une poupée de porcelaine et tout le monde le choyait et cherchait à le protéger. Et pourtant non, il s’agissait bel et bien d’un garçon, ce qui faisait qu’il lui arrivait, dans un excès d’excitation de faire des bêtises de garçon et d’en rigoler (sauf s’il se faisait houspiller par sa mère).
Il accompagnait d’ailleurs très souvent sa sœur car tous deux étaient inséparables. Les séparer étaient atroces pour eux, une véritable torture. On avait l’impression qu’on les déchirait et qu’ils allaient mourir. Lorsqu’ils se retrouvaient quelques heures après, ils pouvaient en pleurer et étaient encore plus fusionnels comme pour rattraper le temps qu’ils avaient perdu.
Ils aimaient tous deux profondément leur mère et adoraient passer du temps avec elle. Elle avait une chevelure blanche et la douceur pouvait se lire sur son visage. Elle était plus sérieuse que les autres faes qui étaient farceurs et d’une douceur maternelle avec tout le monde. Réconfortante, aimante, elle était une mère câline qui chérissait ses enfants.
Leur père passait, rarement, mais il passait, car il avait la tâche, avec d’autres males, de chercher à repeupler le village. Malgré tout, les moments avec lui était sympathique et il était d’une douceur mais d’une poigne agréable et sécurisante. Souvent, la relation était courte car il s’isolait avec leur mère et mettaient les enfants dehors, pour une raison qui était inconnue aux enfants.
Dans tous les cas, Ellynor et Elerwyn s’amusaient, riaient, se promenaient dans certains champs aux abords de la forêt et aimer la nature sous toutes ses formes. Ils avaient cependant consciences des potentiels dangers énoncés par leurs parents, donc ils restaient éloignés des sentiers et des autres espèces. Il était trop tôt pour eux pour faire des farces aux voyageurs bien que l’envie les démangeait. Ils avaient une enfance épanouissante et sécurisante, dans un bonheur idyllique que beaucoup d’enfants rêveraient d’avoir.
Des parents aimants, un village accueillant et les chérissant comme des enfants bénis, la nature qui les gâtait à chaque instant de ses mets et de sa beauté. Quoi demander de mieux ?
Cependant, ce bonheur ne dura pas. Alors que Elerwyn et Ellynor, agés de 33 ans, étaient partis récolter les mets délicieux que leur offrait la forêt, le vent apporta son lot de désolation. Des cris purent être entendu et une odeur de feu attira l’attention des jumeaux. Elerwyn fixa Ellynor, inquiet, puis tous deux se mirent à courir en direction de leur village.
Alors qu’ils arrivèrent au village, à peine eurent-ils le temps de voir plusieurs bâtiments en flamme qu’ils se firent mis à terre sans même qu’ils eurent le temps de comprendre ce qu’il se passa.
Le visage dans le sol, Elerwyn fixa autour de lui. Des corps de faes gisant, le sang et les flammes parfumant l’air, une scène d’épouvante se dessinait devant ses yeux. Elerwyn senti ses mains se faire attacher ainsi que ses pieds, il tenta de se débattre, en vain. Se tournant vers sa sœur, il vit son visage choqué et effrayé. Que se passait-il ? Pourquoi cela arrivait-il ?
Les jumeaux furent alors tirés et projetés dans une des maisons du village, mais pas n’importe laquelle : la leur. A peine ils touchèrent le seul qu’il senti alors un genou dans son dos, ses bras et ses jambes tenues malgré les cordes. Il tourna la tête, cherchant à se débattre et comprendre ce qu’il se passa lorsqu’il vit dans la maison les corps de ses compères, gisant sur le sol, pleurant de douleur, agonisant, le dos en sang. Où étaient leurs ailes ?
C’est alors qu’il entendit le bruit d’une lame sortie de son fourreau. Il regarda vers sa sœur et vit un individu cagoulé avec une lame en main, s’approchant des ailes de sa sœur.
« NE LA TOUCHE PAS », hurla Elerwyn envahi par la colère et la peur.
Il se débâtit alors davantage, prêt à tout pour tenter de sauver sa sœur.
« Il en a de la ressource ce petit », prononça un des agresseurs l’immobilisant. « Viens nous aider, on s’occupera d’elle après.
Il senti alors des bras supplémentaires qui l’immobilisèrent. Sa respiration s’accéléra, cherchant à se mouvoir par tous les moyens possibles. Il tenta de mordre, griffer, de mettre des coups. C’est alors qu’un frisson de terreur et de douleurs le parcourra le long de la colonne vertébrale.
En effet, une douleur mordante le frappa et il put sentir une lame en acier, froide comme la mort, pénétrant dans son dos à la base d’une de ses ailes. Il senti alors les nerfs, la peau, les os, tout ce qui était présent, être coupé comme s’il n’était qu’un animal qu’on était en train démembrer. Un hurlement retenti alors dans tout le village. Il s’agissait du sien. Les dents serrées, des larmes perlèrent alors que ses ailes, son héritage, se retrouvèrent arracher l’une après l’autre. La première fut enlevée et il senti le sang couler au niveau de son dos.
Les agresseurs rigolèrent aux sons des cris de désespoirs et de douleurs. Elerwyn avait son regard qui s’obscurcissait jusqu’à ressentir de nouveau la lame se planter dans la base de la seconde aile. La douleur lancinante monta jusqu’à la tête. Son corps, crispé, était complètement figé. Il comprit à ce moment… Il n’y avait pas d’espoir.
Sa deuxième aile fut alors retirée de son dos. Sa vision s’obscurcissait davantage… il senti alors les prises le lâcher. Malheureusement, son corps était en train de se vider de son sang. Il pouvait sentir ses forces le quitter à chaque seconde qui passait.
Il tourna le regard vers sa sœur et vit les hommes s’approcher d’elles. Il n’entendait plus correctement, ne voyait plus correctement. Et pourtant, il sentit une vague d’émotion monter. Des larmes de colère perlèrent sur son visage. Il tenta de ramper jusqu’à sa sœur, tenta d’approcher ses mains vers elle, alors qu’il était en train de faire une hémorragie au niveau de son dos. Il approcha ses mains, puis perdit alors connaissance en ne pensant qu’à une chose… Ellynor.
Elerwyn reprit légèrement conscience. Il espéra pendant un instant qu’il venait de faire un cauchemar et que ses journées habituelles allaient reprendre leur cours. En vain. Les douleurs présentes dans son corps et le vide qu’il ressenti au niveau de son dos confirma que ce ne fut pas un cauchemar.
Il ouvrit les paupières et vit, face à lui, Ellynor, le visage contre le sol. Il ne savait pas si elle était encore en vie ce qui l’effraya. Son regard se dirigea vers son dos et des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Il vit à son grand désarroi que sa sœur n’avait plus d’ailes et que du sang parsemait sa tenue et le sol.
« Ellynor… » exprima-t-il, en larmes et avec une respiration difficile. « Ellynor réveille-toi… »
Il s’approcha du corps de sa sœur en rampant avec le peu de force qu’il avait et posa sa tête sur le dos à sa sœur. Pendant un instant, il ne perçut aucun signe que sa sœur était en vie. Tentant de se concentrer malgré les bruits extérieurs des agresseurs rigolant et des cris des quelques faes, il ferma les yeux et c’est alors qu’il entendit un battement de cœur, puis un deuxième. Des larmes coulèrent de joie de savoir que sa sœur était en vie malgré les évènements actuels.
Il se décolla de sa sœur et tenta de la réveiller, en secouant légèrement son corps avec ses mains toujours attachées l’une à l’autre. Il vit alors les paupières de sa sœur réagir, puis elle ouvrit les yeux avec difficulté. Elerwyn sourit les larmes aux yeux en voyant sa sœur consciente.
« Tu es vivante ! » chuchota-t-il avec exclamation.
Sa sœur se redressa. Son corps devait lui faire autant mal qu’à lui.
« Comment tu te sens ? » demanda Elerwyn.
« J’ai mal… Pourquoi… Pourquoi ils font ça ? » répondit-elle.
Sa sœur semblait sous le choc, mais présente. A cette question, il ne put y répondre. Par contre une autre question se posa dans l’esprit du jeune fae. Comment ont-ils survécu ? Elerwyn avait pu sentir son corps se vider de son sang et la vie le quitter. Qu’est ce qui a fait qu’il soit encore vivant ?
Il se tourna dans la pièce et observa alors. Y avait-il d’autres survivants ? Il ne put voir alors que des corps sans vie autour de lui. Son cœur se serra de douleurs face à cette scène. Il connaissait ces visages, chacun d’entre eux… Il les aimait… Il senti alors une déchirure dans sa poitrine, au niveau de son cœur. Une souffrance commença à le prendre aux trips. Cependant, ce n’était pas le moment de se laisser envahir. Il devait aider sa sœur. Ils devaient tous les deux s’en sortir.
Il regarda de nouveau dans la pièce et pu alors observer un corps légèrement bouger parmi tous les morts. En forçant un peu sur ses yeux, il put observer de qui il s’agissait. Il s’agissait de la plus proche amie à leur mère, Willow.
Elle aussi n’avait plus d’ailes et elle avait même une oreille en sang. Ses cheveux blonds étaient couverts de sang. Elle se releva et vit alors les deux adolescents.
« Willow ! » prononcèrent les deux adolescents.
« Vous êtes vivants ! Mon dieu, elle a réussi ! » exclama à voix basse Willow.
« Comment ça ? »
« Votre mère ! On vous a cherché partout lors de l’attaque, elle était paniquée, nous l’étions tous. On vous a cherché elle et moi dans les bois puis nous sommes revenues au village et on vous a trouvé inconscient en train de vous vider de votre sang. Votre mère, elle… elle vous a soigné… »
« Maman ?! Où est-elle ? Elle va bien ? » demanda Elerwyn.
« Elle… on a été repéré pendant vos soins. Elle n’a pas pu les terminer… » elle toussa, crachant un peu de sang. « Ils nous ont à notre tour arrachés nos ailes et puis… ils ont emporté votre mère… » elle prit alors une inspiration avant de continuer. « Je ne sais pas où elle est… je sais juste qu’elle voulait que vous viviez… »
Elerwyn et Ellynor se regardèrent : une lueur d’espoir émergea alors. Elerwyn commença à mordre la corde qui attachait ses mains. C’était très sec et désagréable, mais la survie avant tout. Humidifiant, tirant sur ses mains pour essayer de les extraire de la corde, avec l’aide de sa sœur et de, malgré son état, Willow.
Cette dernière puisait dans toutes ses forces et les ressources, malgré le sang au niveau de son dos. Elle ne désirait qu’une seule chose : exaucer le vœu de sa meilleure amie et faire vivre ces deux adolescents.
L’énervement commença à prendre Elerwyn qui tira tellement fort qu’il se déboita un de ses pouces, permettant ainsi de se défaire de ses liens. Directement, Willow lui remit le pouce en place en lui faisant mordre la corde pour supporter ainsi la douleur.
Il se mit alors à détacher les mains de Ellynor et de Willow, détacha ensuite ses pieds et aida, avec sa soeur, à détacher les pieds de Willow qui fatiguait. Cette dernière, une fois déligotée, se soigna avec ses pouvoirs du mieux qu’elle put, avec l’aide des deux adolescents qui bandèrent avec du tissu le dos de cette dernière.
Ils se dirigèrent alors vers la porte et regardèrent si la voie était libre, ce qui était le cas.
« Ok, la voie est libre » prononça Willow. « Allons d’abord nous mettre à l’abri. Ensuite j’irais chercher votre mère, ok ? »
Les jumeaux se regardèrent. Elerwyn désirait sauver sa mère avant tout.
« Je… je préfèrerais qu’on sauve maman avant ! »
« Non ! » rétorqua calmement mais fermement Willow. « Elle s’est faite capturer pour vous sauver. Elle veut que vous viviez. Je veux que vous viviez et surement tout le village. On vous aime tous ! Vous êtes notre miracle ! Entendez que je refuse qu’il vous arrive quelque chose ! »
Elerwyn baissa les yeux et acquiesca a contre-cœur. Ils sortirent alors du bâtiment en courant, tout en faisant de leur mieux pour faire le moins de bruit possible. Ils se cachèrent derrière les maisons, avançant petit peu par petit peu, et lorsqu’ils commencèrent à sortir du village, un cri au loin retenti.
« DES EVADES ! »
Le trio avait été repéré.
« Courez ! » prononça Willow.
Tous les trois se mirent à courir avec toutes les forces qui leur étaient à disposition. Traversant les arbres, sentant le vent sur le visage, Elerwyn pouvait sentir ses poumons bruler ainsi que tous ses muscles. Le sang montait à son crâne et tapait. Il voulait se retourner mais ne le pouvait pas. C’est alors que le son d’un choc sur le sol se fit. Elerwyn se retourna et vit Willow, à terre, attrapé par deux individus cagoulés.
« Alors comme ça on a la force de courir. Tu vas venir jouer avec nous ».
« Lachez moi ! »
Willow se débattit. Malgré les soins, elle avait perdu déjà beaucoup de forces. Elle senti qu’elle ne pourrait pas s’en sortir et elle leva la tête vers les jumeaux.
« COUREZ ! »
Sur le coup complètement figé, le son de cet ordre fit que la course repris. Elerwyn et Ellynor se remirent à courir dans la forêt tandis que la voix de Willow se fit entendre de plus en plus lointaine jusqu’à disparaître. Malgré tout, les jumeaux pouvaient entendre derrière eux les feuillages et le son des pas les coursant. Les voix perverses de leurs agresseurs n’étaient pas loin. Ayant déjà perdu beaucoup de sang, la fatigue se fit ressentir pour les jumeaux. Ils continuèrent tout droit, jusqu’à arriver alors au niveau d’une pente droite de plusieurs mètres donnant sur une rivière. C’était une chute assurée.
Les jumeaux s’arrêtèrent et se regardèrent. Ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre sur le moment. Ils étaient épuisés et leurs chances de survie étaient minces. En cherchant à contourner le précipice, il était évident qu’ils se feraient rattraper. La chute était la seule solution mais seront-il capable de s’en sortir malgré tout ? Elle pouvait être fatale et les poursuivants pourraient les suivre de vue.
Elerwyn comprit qu’il n’y avait pas de solutions. Il savait ce qu’il avait à faire. Il regarda sa sœur avec un amour indescriptible, d’une intensité énorme, l’attrapa et la serra dans ses bras. Il pouvait sentir, malgré ses évènements, l’odeur douce et agréable de sa sœur. Il senti un autre déchirement dans sa poitrine et tout en inspirant, il s’éloigna de sa sœur et la poussa. Cette dernière chuta alors direction la rivière. Lorsque l’adolescent vit qu’elle était belle et bien dans la rivière, il se tourna, espérant qu’elle survivrait et se mit à courir en longeant dans le sens opposé où allait sa sœur.
Courant de toutes ses forces, à bout de souffle, il entendait que les poursuivants étaient derrière lui. Il continua puis se prit le pied dans une racine qui le fit trébucher. Il tenta de se lever lorsqu’il senti des mains le plaquer au sol.
« Héhé ! On t’a eu ! Vu que tu nous as fait suer, il est temps de te rendre la pareille ! »
L’un des agresseurs le frappa au visage à coup de pied, le faisant saigner sa lèvre et sa tête percuta alors le sol. Des mains commencèrent à lui enlever les vêtements, plus particulièrement son pantalon. Le jeune adolescent tenta de se débattre, en vain. L’un d’entre eux enleva son pantalon, et c’est alors que l’enfer commença.
Elerwyn fut alors ramené au village, les vêtements déchirés et son corps avec de multiples hématomes. Du sang à la lèvre et à l’anus, un œil au beurre noir, le jeune adolescent était trainé dans la boue jusqu’à arrivé à la plus grande maison. Ses agresseurs et lui-même rentrèrent et il fut jeté au sol. Tentant de se redresser, ses assaillants attachèrent ses mains, mais cette fois-ci, ils firent passer la corde derrière un pilier en bois, levèrent ses mains et mirent un clou pour qu’il garde les mains en l’air.
Dos à ce pilier, Elerwyn leva les yeux et les individus enlevèrent leur masque. Devant lui se tenait plusieurs individus de races différentes. Il put voir des elfes et des humains, un ou deux nains. Ils étaient une dizaine. N’ayant plus rien à craindre, ils ne cachèrent plus leur identité et leurs origines. Tous rigolèrent, alcool à la main, content d’eux comme s’ils avaient trouvé un magnifique trésor.
Arriva alors un elfe qui entra dans la maison, une chevelure noire, des yeux rouges, un sourire aux lèvres. Une cicatrice se trouvait à son œil droit et une de ses oreilles étaient partiellement coupée. Les autres hommes lui laissèrent la place d’aller s’assoir sur la chaise la plus imposante et lui apportèrent une bière.
Elerwyn fixa chacun d’entre eux, du mieux qu’il le pouvait.
« Chef ! On a ramené les fuyards. Seul un d’entre eux a réussi à s’enfuir ! » prononça un humain.
« On a eu ses ailes ? » demanda le chef.
« Oui ! »
« Alors elle mourra de solitude. » prononça-t-il. « Amenez-moi les survivants ».
D’autres hommes, eux toujours masqués, entrèrent alors dans la pièce avec plusieurs faes. Il reconnu dans le lot son père et sa chevelure d’émeraude, Willow, sa mère et d’autres membres du village, tous sans ailes. Ils étaient à peu près 13 survivants, sans compter Ellynor. Tous saignaient du dos, sauf Willow et Elerwyn qui avaient pu s’occuper de leurs blessures.
« Bien ! » prononça le chef. « Messieurs et mesdames les survivants, dorénavant vous allez nous divertir de la manière dont il nous plaira ! Vous qui avez eu la force de survivre, qui nous avaient fatigué, il est temps pour vous de vous faire pardonner »
Les rires des agresseurs retentirent dans tous les villages. Certains faes furent effrayés, d’autres gardèrent leurs sérieux, tel que sa mère, son père et Willow. C’est alors que les membres de trio tournèrent le regard et virent Elerwyn. Les autres prisonniers firent de même. Un visage de terreur se dessina sur chacun d’entre eux en voyant l’état de ce jeune adolescent. Dénudé, des hématomes, la bouche en sang. La rage monta alors, principalement chez les parents.
« COMMENT OSEZ VOUS » prononça le père en tentant de se diriger vers le chef. Il se prit alors un coup dans le ventre mais la mère intervint et réussit à mettre un coup de tête à l’un des agresseurs.
« JE VAIS VOUS TUER ! » hurla-t-elle.
Tous les villageois étaient enragés et tentèrent de se débattre. Voir un de leur enfant miraculé dans cet état avait dissipé leur peur. Seul la colère et la rage avaient pris le dessus. L’amour qu’ils portèrent tous à Ellynor et Elerwyn avait entrainé une rage immense chez les survivants. Malheureusement, chacun d’entre eux firent mis à terre.
« STOP ! STOP ! ARRETEZ ! » hurla le jeune garçon, lorsqu’il vit les coups qui étaient mis à sa famille et ses amis.
« Eh bien » prononça le chef. « Tu as l’air d’être aimé par ton village. »
La colère monta aussi en lui à ce moment-là. Le chef s’approcha et le regarda.
« T’es drôlement mignon. »
« Euh Chef, c’est un garçon » prononça un de ses larbins.
« Oh, intéressant. »
Son regard se dirigea sur le reste de son corps et la colère du chef monta.
« QUI A GOUTE A CE GARCON ?! »
Un silence résonna dans la pièce et dans le village. Quelques secondes passèrent puis quelqu’un osa se dénoncer.
« C’est nous, chef. »
Trois individus avancèrent, légèrement effrayé.
« Il… il nous a fait lui courir après et… vu qu’on savait la suite on… »
« Tais-toi ! » prononça le chef froidement. « Vous trois, vous allez directement rentrer à la planque ramener les ailes et vous occuper de la vente. »
« Quoi mais… »
« Taisez-vous ! » Il se tourna vers Elerwyn et regarda tout en touchant du bout des doigts son corps. « Il est d’une beauté… vous savez que les mets les plus délicieux me reviennent. Maintenant, vous ne profiterez pas avec le reste du groupe. Vous rentrez et vous vous occupez de la marchandise. S’il y a le moindre problème, la moindre erreur, je vous écartèle, est ce que je suis clair ?! »
« Ou… Oui chef ! »
Les trois hommes partirent, effrayés.
« Bien, les autres, il est temps de s’amuser. Premièrement, brisons un peu ces rebelles. »
Un sourire sadique se dessina sur le visage de l’elfe sombre qui s’approche alors de Elerwyn et le retourna. Se déshabillant, il profita alors du corps de l’adolescent sous le regard forcé des autres victimes. Tous pleurèrent de rage, la bouche bâillonnée. Ils ne purent que voir et entendre le supplice que vivait à ce moment-là le jeune garçon.
***
Deux jours passèrent depuis ce moment. Ces deux jours semblèrent être une éternité pour Elerwyn. Battu, violé, abusé, traité comme une simple chose, son cœur et son esprit se brisèrent au fur et à mesure. Les survivants furent traité de la même manière. Certains ne purent survivre à cette maltraitance, d’autres furent tuer. Les derniers survivants furent ses parents et Willow. Malheureusement, son père finit par mourir, tué poignardé sous ses yeux. Ses derniers furent de dire qu’il aimait son fils. Willow, elle, fut trainée par un cheval, à nue même sur le sol, jusqu’à mourir, à la vue de la mère d’Elerwyn et de ce dernier. Ses cris résonnèrent encore dans son esprit. Vint alors le tour de sa mère, qui fut égorgé sous ses yeux à quelques centimètres de son visage.
C’est à ce moment, que l’esprit de Elerwyn se brisa totalement. Epuisé sur tous les plans, en souffrance, il ne put devenir qu’une poupée sans âme. Malheureusement, un individu sans résistance n’amusait plus la galerie. Il fut alors jeté comme un sac de viande sur une pile de cadavre, toujours vivant. Les agresseurs mirent alors le feu au village et allumèrent un bucher… ce bucher était là où se trouvait la pile de cadavre.
Le groupe d’agresseur se mirent à rire et quittèrent le village avec tous les biens qu’ils purent récupérer. Cependant, le groupe d’agresseur ne s’attendait pas à ce que l’instinct de survie et qu’une pulsion de vie reprennent le dessus chez le jeune adolescent. Malgré son état brisé, son corps rampa entre les cadavres pour se mettre en dessous le plus possible. L’oxygène se fit de plus en plus rare. L’odeur du corps en train de bruler se faisait sentir. Le jeune adolescent perdit alors connaissance complètement.
C’est alors qu’Elerwyn senti quelque chose de frais sur son corps nu. Quelque chose qui tapait délicatement son corps, comme des gouttes. Ouvrant les yeux comme il le put, il vit alors un ciel recouvert par les nuages et la pluie tombante sur son corps meurtri. Certains corps n’avaient pas totalement brulé. La pluie avait dû commencer depuis déjà un bon moment, mais sa fatigue était telle qu’il ne l’avait pas ressenti.
Elerwyn avait été sauvé par la nature. Son instinct de survie prie alors le dessus, malgré que son esprit fût toujours enfoui dans des ténèbres. Il senti les gouttes dans sa bouche et il but le plus possible ce cadeau divin qui le désaltéra. Cela faisait 2 jours qu’il n’avait ni bu, ni manger, en subissant une torture autant physique que psychologique. Il avait vécu au départ cette atrocité complètement dissocié, mais à la fin, même cela ne suffisait plus. Son esprit avait fini par trouver refuge dans les profondeurs de son être et s’était déconnecté de son corps pour ne plus rien ressentir.
Se levant, il se mit à marcher. Ses jambes avaient du mal à le porter. Son corps, parsemé d’hématome, faisait de son mieux pour se trainer hors du village. Il marcha, nu comme un ver, sans but. Alors qu’il marchait, il avait comme un son de sifflement au niveau de ses oreilles. Il voyait flou. Malgré tout, il continua de marcher. Sortant du village, atteignant la forêt qui fut touché par l’incendie. Une légère brume était présente, mais Elerwyn ne fixait que le bout de ses pieds.
Etrangement, un oiseau se mit à lui tourner autour. Elerwyn mit du temps avant de s’en apercevoir. Cet oiseau lui faisait penser à celui de sa sœur. Cette pensée ramena légèrement son esprit à la surface.
L’oiseau continua de lui tourner autour puis s’éloigna dans la brume. Elerwyn leva le regard là où l’oiseau fut parti. C’est alors qu’une ombre apparue dans la brume. Une silhouette tenant un grand bâton. Est-ce qu’un des hommes des agresseurs était resté en arrière ? Cette idée fit grandir le sentiment de désespoir, éteignant de nouveau son regard et son esprit. Alors qu’il attendit que le moment fatidique arrive, il baissa la tête vers le sol, abandonnant tout espoir de vie. Il ferma les paupières, nu dans la boue puis entendit un « ELERWYN ! »
Il leva le regard et vit sa sœur jumelle, un énorme bâton en main, les yeux embués par les larmes. Elle s’approcha de lui le plus vite possible puis le prit dans ses bras. Il reconnu cette odeur, cette douceur, cette chaleur. C’était elle. C’était sa sœur. Les larmes montèrent. Elerwyn craqua et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps en s’agrippant de toutes ses forces à elle.
Elerwyn dormit plusieurs jours dans une grotte. Cette dernière fut trouvée par sa sœur lorsqu’elle avait pu fuir le village. Elle avait pris soin de lui, lui ramenant de quoi manger tel que des baies ou des plantes comestibles et elle le soignait du mieux qu’elle le pouvait. Le jeune adolescent se laissait faire sans dire un mot.
Il lui fallut plusieurs semaines pour dire un mot. Lorsque sa sœur le laissait seul, son état s’assombrissait. Par contre dès qu’elle revenait et qu’il se rendait compte que c’était elle, une lumière apparaissait dans son regard.
Il ne raconta pas de suite ce qu’il vécu lors de ces deux jours. Il parla d’abord très peu, puis un peu plus. Et un jour, il raconta à sa sœur, qui se douta de l’atrocité vu dans quel état physique et mental elle l’avait retrouvé. Au fur et à mesure qu'il racontait les évènements, des détails lui revenaient, dont principalement un. Il s'agissait d'un symbole, une cicatrice marquée au fer chaud que chacun des agresseurs possédait sur le torse : le symbole d'une tête de serpent.
Au bout de quelques mois, Elerwyn commença à se mettre à parler parfois tout seul lors des moments de solitudes. Il se fabriqua un arc, des flèches, avec du bois, des pierres et des plumes qu’il trouva dans la nature. Il chercha à créer avec une pierre un couteau. Celui-ci était des plus grotesques, mais il fit avec les moyens du bord. Sa décision était prise. Il décida de se mettre à chasser.
Même si leur régime alimentaire principal était plutôt herbivore, il leurs fallait de quoi se tenir chaud les jours froids et survivre. C’est ainsi que le jeune adolescent commença à apprendre l’art de la chasse par ses propres moyens.
Respectant la nature et ses dieux, il remercia toujours les animaux et utilisa tout ce qui fut possible. Les petits os servaient pour la couture faire des aiguilles, ou bien des hameçons pour la pêche. Il cherchait à traiter la peau pour se tenir chaud. Les premières fois furent des échecs, mais il apprenait. Chaque fois il remerciait les animaux, et laisser une offrande aux Dieux et à la nature dans un endroit de la forêt. Il faisait de son mieux pour ne pas faire souffrir les animaux.
Ce besoin de les respecter lui permit de s’améliorer à vitesse grand V et fit de lui un très bon chasseur. Visant là où il fallait pour que l’animal ne souffre pas ou le moins possible, et s’il souffrait, il l’achevait rapidement et le remerciant et lui offrant toute la douceur possible : ce que lui-même n’avait pas connu de ses bourreaux.
Il permettait à sa sœur de confectionner ce dont elle avait besoin vestimentairement parlant. Lorsqu’un animal les menaçait, il faisait ce qu’il fallait pour la protéger. Il devint un très bon chasseur et évita le plus possible avec sa sœur les fréquentations. Cependant une image lui restait en tête : cette tête de serpent imprégnée dans la chaire.
***
Plusieurs années passèrent. La solitude faisait du bien aux deux adolescents. Parfois, ils croisèrent des gens, mais ils firent de leur mieux pour les fuir ou ne pas nouer de liens. Surtout que Elerwyn commença à faire preuve de violences en fonction des propos ou des comportements des personnes. Parfois il frappa seulement, puis d’autre fois, il lui arriva d’étrangler ou bien poignarder des gens. Très souvent des hommes, bien que des femmes avaient subi également son courroux. Souvent sa sœur l’empêchait d’en arriver au meurtre.
Heureusement, il arriva qu’il fasse tous deux des rencontres agréables. Par exemples, alors que les deux adolescents vagabondèrent dans les contrées du Shoumeï, ils tombèrent sur une fae vivant dans la solitude avec un corbeau. L’amitié se noua, même si elle était très difficile à vivre pour Elerwyn qui était d’une instabilité déconcertante. Jusqu’au jour où ils durent fuir car l’adolescent fit preuve de violence.
Ainsi se passa l’adolescence des deux faes. Certaines rencontres furent agréables, pouvant très bien se passer comme très mal finir dû au jeune garçon, d’autres ne furent que dans la violence. Ils vécurent ainsi, tels des ombres dans la nature, devant se débrouiller par leurs propres moyens le plus loin possibles de la civilisation, hanté par ce passé sombre.
Plusieurs décennies passèrent. Les jumeaux étaient dorénavant des faes adultes vivant par leurs propres moyens. Elerwyn avait développé des compétences améliorants sa capacité à chasser, mais pas que. En effet, sa capacité à espionner et soutirer des informations étaient également impressionnantes. Malheureusement, son état psychologique ne s’était pas amélioré, provoquant ainsi des comportements chaotiques proche de la folie. Il lui arrivait parfois d’avoir la sensation que son esprit allait se briser. Sa culpabilité était en plus telle qu’il finissait souvent en larme ou dans une violence vis-à-vis de lui-même allant jusqu'à parfois se mettre dans des situations ravivant ses blessures. Heureusement, sa sœur était toujours d’un soutien et le fait d’être des vagabonds aidait à ne pas créer trop de chaos.
Devenu un chasseur expérimenté et voulant offrir la vie désirée par sa sœur, il se mit à vendre ce qu’il pu récupérer sur les dépouilles d’animaux. Désireux de bien les traiter et ne pas gaspiller, cela lui permit d’amasser de l’argent auprès de vendeurs vagabonds ou dans certaines villes. En effet, malgré les traumatismes et sa tendance à l’isolement, pour sa sœur, il était prêt à tout. Malheureusement, le chaos se mit à frapper à la porte de leur vie.
Le monde se vit ébranlé par le chaos et la guerre provoquée par les Titans. A ce moment-là, les jumeaux ne se trouvaient plus au Shoumeï, là où la guerre et les ravages des Titans débuta. Heureusement, ils avaient l’habitude de vivre coupé du monde, ce qui fit que les jumeaux purent vivre avec légèreté dans des coins reculés du monde. Ils parcouraient principalement les lieux les plus éloignés et isolés de la guerre.
Cependant, les jumeaux croisèrent un voyageur qui leur évoqua les dégâts provoqués par la guerre. Ellynor eut le désir ardent d’aller voir, ce qui les conduisit dans des villes et villages divers. Des foyers brisés, des mondes ravagés. Cela toucha le jeune fae, lui rappelant et ravivant les souvenirs de son ancien foyer.
C’est alors que Ellynor eut un désir : se rapprocher des gens et les aider du mieux qu’elle le pourrait. Tel était son désir. Elerwyn eut du mal sur le moment à avaler cette idée, cependant, son amour pour sa sœur fut tel qu’il accepta. Dans ce but, elle désira construire une taverne. Ellynor avait son but que Elerwyn soutiendrait coûte que coûte.
Cependant, ce dernier avait un autre but, accentué par la vision des déboires de la guerre. Ce désir avait grandi au fur et à mesure du temps… il voulait retrouver les meurtriers, ces êtres qui avaient osé détruire son foyer, faire du mal à sa sœur, détruit sa famille, son corps et son âme… pour pouvoir ainsi se venger et récupérer les ailes qui leur avaient été arraché. Il voulait couper la tête de ce serpent qui envahissait son esprit quotidiennement.
Ainsi le temps passa et les jumeaux atteignirent leur premier objectif : ouvrir leur propre taverne "Au Nectar des Sens" à Melorn. Leurs manques d'ailes leur permirent de s'y faire un place en se faisant passer pour des elfes auprès des citoyens de cette cité. Cette ouverture attira les voyageurs et marchands rejetés par la ville, entrainant ces derniers à les appeler les Jumeaux Wingless, ce qui leur offrit une réputation unique et peu commune. Malgré leur surnom, les membres de la cité état ne se doutèrent de rien, jouant sur l'aspect potentiellement féérique et nature, allant avec l'ambiance de la taverne.
C’est ainsi que leur nouvelle aventure commença, à l’âge de 117 ans. Êtes-vous seulement prêt à accueillir le monde chaotique des Jumeaux Wingless ?
(Certains détails et points de vues seront contés par Ellynor Wingless)
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Elerwyn Wingless
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Bonjour Elerwyn,
J'aime beaucoup le lien entre Elerwyn et Ellynor, c'est très sympathique de voir que vos fiches sont liées l'une à l'autre, on ne voit pas ça tous les jours sur des forums RP ^^
Pour le reste, ils ont eu une enfance parfaite, et puis, ils ont connu l'enfer !Et le Reike n'en est même pas responsable, pour une fois
Je comprends en tout cas l'envie de ton personnage de trouver les responsables, n'hésite pas à aller voir les PJ de la Pègre qui auraient pu participer / commanditer / ou entendre parler de votre histoire :p
Sinon, protège bien ta soeur, il y a plein de dangers sur le Sekai...
Pour le reste, nous avons déjà vu ensemble ce qu'il te fallait modifier, je te valide donc de ce pas Merci pour ta patience et amuse-toi bien sur Cendres !
J'aime beaucoup le lien entre Elerwyn et Ellynor, c'est très sympathique de voir que vos fiches sont liées l'une à l'autre, on ne voit pas ça tous les jours sur des forums RP ^^
Pour le reste, ils ont eu une enfance parfaite, et puis, ils ont connu l'enfer !
Je comprends en tout cas l'envie de ton personnage de trouver les responsables, n'hésite pas à aller voir les PJ de la Pègre qui auraient pu participer / commanditer / ou entendre parler de votre histoire :p
Sinon, protège bien ta soeur, il y a plein de dangers sur le Sekai...
Pour le reste, nous avons déjà vu ensemble ce qu'il te fallait modifier, je te valide donc de ce pas Merci pour ta patience et amuse-toi bien sur Cendres !
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