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Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 154
crédits : -633
crédits : -633
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
C’était peu avant l’an zéro. La guerre battait son plein en Reike et les forces rebelles tenaient un siège difficile face à Kyouji. Mais celui-ci tournait, petit à petit, en faveur des assiégeants. Didier avait pu, à force de persévérance au cours des mois précédents, organiser plusieurs caravanes de ravitaillement au profit des forces rebelles. Les forces royales ayant leur propre système logistique, il n’avait pas pu s’y investir et en avait conçu quelque rancune face à la manière nonchalante avec laquelle il avait été… éconduit.
Par la force des choses, Didier s’était mis à approvisionner les ennemis de ses anciens partenaires. Il était là pour faire affaire et le jeune homme était là où l’argent daignait tomber entre ses petites mains, quelle que fût l’origine du client.
La guerre faisait rage depuis presque deux ans quand Didier, poussé par la curiosité et un certain goût pour l’aventure, s’était risqué à accompagner l’une de ses caravanes qui devaient approvisionner les forces de Tensai autour de Kyouji. C’était une sorte de safari malsain où le jeune homme allait satisfaire également sa curiosité morbide, peut-être se salir un peu les mains même, entendez par là : participer à la vie de la caravane, avant de revenir à l’arrière, dans le confort chaud, confortable et paisible de sa maison à Liberty.
La caravane qu’accompagnait Didier avait pris ses quartiers dans une petite localité environnante de Kyouji, ou plutôt, en périphérie de celle-ci. Comme souvent, les locaux étaient venus assez rapidement se mêler à eux pour vendre leurs produits ou proposer divers services. On avait, évidemment, briefé le jeune homme sur les règles de prudence à observer durant ses interactions avec les locaux et il les avait plutôt bien observées jusque-là. Mais le républicain était loin de se douter qu’il était sur le point de commettre l’une de ses plus grosses erreurs.
Un soir, alors que Didier venait d’achever les derniers comptages et préparatifs pour la suite du trajet, la satisfaction du travail accompli l’avait poussé à aller se détendre. Didier tentait alors sa chance avec les gars de la caravane autour du feu de camp, mais le temps était trop frais pour le frileux jeune homme qu’il était. Il entreprit alors de suivre un groupe de caravaniers en ville. Ils s’étaient alors retrouvés à l’auberge du coin, à l’enseigne de la « Rose des Sables » ou un truc du genre, Didier ne s’en rappelait plus vraiment.
En entrant dans l’établissement, le marchand s’aperçut rapidement qu’il n’avait pas la même allure, ni le même physique que les gens sur place. En effet, les clients de la taverne avaient le teint plus halé et la peau plus épaisse que lui, et son style vestimentaire ne correspondait pas aux canons de la région, plus léger et ample que les siens. Didier portait des habits moins… festifs avec son tricorne sombre, sa veste matelassée de couleur marron par-dessus une chemise en lin de couleur claire et un pantalon en toile sur mesure de couleur sombre également enserré dans des bottes de cuir. Bref, son allure le distinguait de la masse des locaux, c'était peu de le dire.
En compagnie des caravaniers, le jeune homme prit place à une table au sein de l’établissement. L’ambiance y était bon enfant et un groupe de bardes et de musiciens enchaînait musiques et chants populaires non loin d’eux. Des gens dansaient aux sons de « Amis buvons », « Adieu mes amours » ou encore « Allez lui dire… », par-dessus lesquels des éclats de rire se faisaient entendre. Cela surprenait Didier étant donné le contexte, mais les caravaniers expliquèrent que, justement, en ces temps difficiles, chaque moment de convivialité et de partage était vécu avec plus d’intensité qu’en temps de paix, car cela permettait d’éloigner, pour un temps, les peurs et les craintes liées à l’état de guerre.
Le jeune homme pouvait également constater qu’une des bardes du groupe semblait captiver particulièrement l’assemblée par sa voix fluide et harmonieuse, sa dextérité et sa maîtrise du luth et son déhanché… enfin bref, elle savait captiver son auditoire. Et captivé, Didier l’était. Non pas au point d’avoir la langue pendante, mais quand même. Le jeune homme se contentait de l’observer de loin, gardant une distance vis-à-vis de la scène et des sentiments que cela pouvait éveiller en lui.
Parfois, il avait la sensation perturbante qu’elle lui lançait des regards, mais Didier mettait cela sur le compte de son imagination, de ses fantasmes ou de l’alcool. L’alcool sans nul doute, car le jeune homme, l’air de rien, avait suivi les caravaniers dans leur parcours éthylique et il commençait à en ressentir les effets. Il tentait alors, tant bien que mal, mais plutôt mal que bien, de mieux maîtriser sa consommation, mais sa tête lui tournait déjà et la cuite le guettait.
Mais désireux de prolonger la soirée, Didier allait s’aérer quelques instants pour faire retomber la sensation de nausée. L’air frais du dehors, avec une légère brise venant de l’est, lui procura quelque soulagement. Il en profita pour bourrer sa pipe de sauge et l’allumer, une activité qu’il avait appris à apprécier à l’occasion de cette caravane. Il croisa quelques clients de a taverne et quelques membres de l’équipe d’artistes qui se produisaient à l’intérieur puis, lorsqu’il se sentit suffisamment remis, Didier éteignit sa pipe, la rangea puis retourna à l’intérieur.
Là, il constata que la salle se vidait petit à petit. Il rejoignit alors la table de ses caravaniers pour constater que ces derniers n’étaient plus là et que la table était occupée par d’autres. Surpris autant qu’agacé par ce manque de savoir-vivre, Didier se rendit alors au comptoir pour commander une ou deux bolées de cidre avant de retourner au campement. Mais en chemin, quelque chose attira son regard. En effet, il semblait avoir repéré un luth qui était déposé à l’écart entre les tables. Il s’en approcha et constata que c’était l’instrument de la barde de tout à l’heure. Comme personne n’était autour, il s’en saisit dans l’idée de le remettre à l’aubergiste chez qui son, ou plutôt sa propriétaire, viendrait le rechercher...
Par la force des choses, Didier s’était mis à approvisionner les ennemis de ses anciens partenaires. Il était là pour faire affaire et le jeune homme était là où l’argent daignait tomber entre ses petites mains, quelle que fût l’origine du client.
La guerre faisait rage depuis presque deux ans quand Didier, poussé par la curiosité et un certain goût pour l’aventure, s’était risqué à accompagner l’une de ses caravanes qui devaient approvisionner les forces de Tensai autour de Kyouji. C’était une sorte de safari malsain où le jeune homme allait satisfaire également sa curiosité morbide, peut-être se salir un peu les mains même, entendez par là : participer à la vie de la caravane, avant de revenir à l’arrière, dans le confort chaud, confortable et paisible de sa maison à Liberty.
La caravane qu’accompagnait Didier avait pris ses quartiers dans une petite localité environnante de Kyouji, ou plutôt, en périphérie de celle-ci. Comme souvent, les locaux étaient venus assez rapidement se mêler à eux pour vendre leurs produits ou proposer divers services. On avait, évidemment, briefé le jeune homme sur les règles de prudence à observer durant ses interactions avec les locaux et il les avait plutôt bien observées jusque-là. Mais le républicain était loin de se douter qu’il était sur le point de commettre l’une de ses plus grosses erreurs.
Un soir, alors que Didier venait d’achever les derniers comptages et préparatifs pour la suite du trajet, la satisfaction du travail accompli l’avait poussé à aller se détendre. Didier tentait alors sa chance avec les gars de la caravane autour du feu de camp, mais le temps était trop frais pour le frileux jeune homme qu’il était. Il entreprit alors de suivre un groupe de caravaniers en ville. Ils s’étaient alors retrouvés à l’auberge du coin, à l’enseigne de la « Rose des Sables » ou un truc du genre, Didier ne s’en rappelait plus vraiment.
En entrant dans l’établissement, le marchand s’aperçut rapidement qu’il n’avait pas la même allure, ni le même physique que les gens sur place. En effet, les clients de la taverne avaient le teint plus halé et la peau plus épaisse que lui, et son style vestimentaire ne correspondait pas aux canons de la région, plus léger et ample que les siens. Didier portait des habits moins… festifs avec son tricorne sombre, sa veste matelassée de couleur marron par-dessus une chemise en lin de couleur claire et un pantalon en toile sur mesure de couleur sombre également enserré dans des bottes de cuir. Bref, son allure le distinguait de la masse des locaux, c'était peu de le dire.
En compagnie des caravaniers, le jeune homme prit place à une table au sein de l’établissement. L’ambiance y était bon enfant et un groupe de bardes et de musiciens enchaînait musiques et chants populaires non loin d’eux. Des gens dansaient aux sons de « Amis buvons », « Adieu mes amours » ou encore « Allez lui dire… », par-dessus lesquels des éclats de rire se faisaient entendre. Cela surprenait Didier étant donné le contexte, mais les caravaniers expliquèrent que, justement, en ces temps difficiles, chaque moment de convivialité et de partage était vécu avec plus d’intensité qu’en temps de paix, car cela permettait d’éloigner, pour un temps, les peurs et les craintes liées à l’état de guerre.
Le jeune homme pouvait également constater qu’une des bardes du groupe semblait captiver particulièrement l’assemblée par sa voix fluide et harmonieuse, sa dextérité et sa maîtrise du luth et son déhanché… enfin bref, elle savait captiver son auditoire. Et captivé, Didier l’était. Non pas au point d’avoir la langue pendante, mais quand même. Le jeune homme se contentait de l’observer de loin, gardant une distance vis-à-vis de la scène et des sentiments que cela pouvait éveiller en lui.
Parfois, il avait la sensation perturbante qu’elle lui lançait des regards, mais Didier mettait cela sur le compte de son imagination, de ses fantasmes ou de l’alcool. L’alcool sans nul doute, car le jeune homme, l’air de rien, avait suivi les caravaniers dans leur parcours éthylique et il commençait à en ressentir les effets. Il tentait alors, tant bien que mal, mais plutôt mal que bien, de mieux maîtriser sa consommation, mais sa tête lui tournait déjà et la cuite le guettait.
Mais désireux de prolonger la soirée, Didier allait s’aérer quelques instants pour faire retomber la sensation de nausée. L’air frais du dehors, avec une légère brise venant de l’est, lui procura quelque soulagement. Il en profita pour bourrer sa pipe de sauge et l’allumer, une activité qu’il avait appris à apprécier à l’occasion de cette caravane. Il croisa quelques clients de a taverne et quelques membres de l’équipe d’artistes qui se produisaient à l’intérieur puis, lorsqu’il se sentit suffisamment remis, Didier éteignit sa pipe, la rangea puis retourna à l’intérieur.
Là, il constata que la salle se vidait petit à petit. Il rejoignit alors la table de ses caravaniers pour constater que ces derniers n’étaient plus là et que la table était occupée par d’autres. Surpris autant qu’agacé par ce manque de savoir-vivre, Didier se rendit alors au comptoir pour commander une ou deux bolées de cidre avant de retourner au campement. Mais en chemin, quelque chose attira son regard. En effet, il semblait avoir repéré un luth qui était déposé à l’écart entre les tables. Il s’en approcha et constata que c’était l’instrument de la barde de tout à l’heure. Comme personne n’était autour, il s’en saisit dans l’idée de le remettre à l’aubergiste chez qui son, ou plutôt sa propriétaire, viendrait le rechercher...
Citoyen du Reike
Amena
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Tenue
La guerre… C’était souvent une situation bien tendue. Il fallait avoir des oreilles et des yeux qui pouvaient scruter les faits et gestes de l’ennemi. Honnêtement, elle ne le faisait que par obligation. Elle n’avait pas la vibrance patriotique par excellence. Elle n’avait pas l’âge d’être lassée de la vie, mais elle ne s’attachait guère à des choses aussi triviale que la patrie. Bon, il fallait admettre qu’elle ne voulait pas trop non plus voir certaines de ses connaissances être mise à mal, mais la guerre était ce qu’elle était. Rien n’était vraiment personnel.
Donc, elle était venue jouer l’espionne. De toutes ses identités, elle choisit Nuska. Elle allait avoir besoin d’un certain répondant vu ce qu’il y a comme cas. Mais déjà avant cela, elle avait demandé conseil à ses petits informateurs. Mais si vous savez, ils sont tout autour de vous…les rats, les souris, les pigeons… Elle pouvait tellement avoir d’informations.
Mais elle avait besoin d’être sur place. De voir, de ressentir, d’analyser. Elle avait des descriptions, mais elle avait besoin de savoir où toucher, qui toucher. Et quoi de mieux qu’être barde ? Avoir une assemblée captivée par soi, ça aidait à appréhender les émotions. Puis, elle avait toujours été bonne pour appuyer sur les petits points sensibles…psychologiquement parlant.
Ainsi, la soirée était animée. Son regard passait sur les visages. Elle devinait aisément la pensée de plusieurs d’entre eux. Des gens en guerre, ça avait des envies. Mais, si la nation avait des défauts, le fait de se laisser aller à telles bassesses était mal vu. Comme quoi ce serait un déshonneur pour la famille. Chance quand elle devait séduire, moins de chance quand elle voulait séduire. De toute façon, si quelque chose devait déraper, elle avait ses méthodes pour se défendre.
Avec cette légèreté dans l’âme, elle s’amusa réellement de sa prestation. Ses yeux d’or parcouraient l’assemblée. Elle devait avoir sa source d’information. Elle identifiait rapidement les profils. Mouis, belle soirée, mais visiblement que des soldats sans réel intérêt. Des barbares de base, de la chair à canon. Plusieurs d’entre eux mourront surement dans les semaines à venir, mais était-ce son problème ?
Nope, elle avait d’autres chats à fouetter. Finalement, elle arriva à trouver quelqu’un. Il dénotait largement dans l’assemblée. Sa tenue, sa position, ses doigts, son allure robuste, le soin de ses vêtements, la qualité de ses chaussures… On pouvait dire bien des choses juste par notre apparence. Elle lui lança ainsi quelques regards faussement discrets, la limite entre le hasard et l’intérêt. Elle allait bien voir où cela allait mener.
La cible disparut cependant alors que le spectacle se terminait. Jouant cavalière seule, elle laissa son instrument sur le côté, venant discuter avec l’aubergiste. Discussion banale, mais enrichissante. Elle avait l’habitude de bien vite gagner la confiance d’autrui. Mais un petit coup d’œil de temps en temps et elle put voir son spectateur revenir vers son luth. Féline, elle s’approcha, ses bruits de pas masquait par le bruit encore présent de l’auberge. Cocasse, il lui semblait qu’il était plus grand que cela.
S’approchant de derrière, elle prit une voix légère, douce, une brise taquine.
« J’espère que tu n’essayais pas de me le voler, chéri. Un instrument, c’est sacré pour une barde.»
Elle avança légèrement, taquine, le contournant.
« Hmmm. Et clairement, désolé de te décevoir mon cœur, mais même avec un lute, tu ne vas pas passer inaperçu… Mais si ce n’est pas toujours une mauvaise chose. »
Clin d’œil rapide alors qu’elle tendait la main pour récupérer son instrument. Cela restait le sien après tout !
La guerre… C’était souvent une situation bien tendue. Il fallait avoir des oreilles et des yeux qui pouvaient scruter les faits et gestes de l’ennemi. Honnêtement, elle ne le faisait que par obligation. Elle n’avait pas la vibrance patriotique par excellence. Elle n’avait pas l’âge d’être lassée de la vie, mais elle ne s’attachait guère à des choses aussi triviale que la patrie. Bon, il fallait admettre qu’elle ne voulait pas trop non plus voir certaines de ses connaissances être mise à mal, mais la guerre était ce qu’elle était. Rien n’était vraiment personnel.
Donc, elle était venue jouer l’espionne. De toutes ses identités, elle choisit Nuska. Elle allait avoir besoin d’un certain répondant vu ce qu’il y a comme cas. Mais déjà avant cela, elle avait demandé conseil à ses petits informateurs. Mais si vous savez, ils sont tout autour de vous…les rats, les souris, les pigeons… Elle pouvait tellement avoir d’informations.
Mais elle avait besoin d’être sur place. De voir, de ressentir, d’analyser. Elle avait des descriptions, mais elle avait besoin de savoir où toucher, qui toucher. Et quoi de mieux qu’être barde ? Avoir une assemblée captivée par soi, ça aidait à appréhender les émotions. Puis, elle avait toujours été bonne pour appuyer sur les petits points sensibles…psychologiquement parlant.
Ainsi, la soirée était animée. Son regard passait sur les visages. Elle devinait aisément la pensée de plusieurs d’entre eux. Des gens en guerre, ça avait des envies. Mais, si la nation avait des défauts, le fait de se laisser aller à telles bassesses était mal vu. Comme quoi ce serait un déshonneur pour la famille. Chance quand elle devait séduire, moins de chance quand elle voulait séduire. De toute façon, si quelque chose devait déraper, elle avait ses méthodes pour se défendre.
Avec cette légèreté dans l’âme, elle s’amusa réellement de sa prestation. Ses yeux d’or parcouraient l’assemblée. Elle devait avoir sa source d’information. Elle identifiait rapidement les profils. Mouis, belle soirée, mais visiblement que des soldats sans réel intérêt. Des barbares de base, de la chair à canon. Plusieurs d’entre eux mourront surement dans les semaines à venir, mais était-ce son problème ?
Nope, elle avait d’autres chats à fouetter. Finalement, elle arriva à trouver quelqu’un. Il dénotait largement dans l’assemblée. Sa tenue, sa position, ses doigts, son allure robuste, le soin de ses vêtements, la qualité de ses chaussures… On pouvait dire bien des choses juste par notre apparence. Elle lui lança ainsi quelques regards faussement discrets, la limite entre le hasard et l’intérêt. Elle allait bien voir où cela allait mener.
La cible disparut cependant alors que le spectacle se terminait. Jouant cavalière seule, elle laissa son instrument sur le côté, venant discuter avec l’aubergiste. Discussion banale, mais enrichissante. Elle avait l’habitude de bien vite gagner la confiance d’autrui. Mais un petit coup d’œil de temps en temps et elle put voir son spectateur revenir vers son luth. Féline, elle s’approcha, ses bruits de pas masquait par le bruit encore présent de l’auberge. Cocasse, il lui semblait qu’il était plus grand que cela.
S’approchant de derrière, elle prit une voix légère, douce, une brise taquine.
« J’espère que tu n’essayais pas de me le voler, chéri. Un instrument, c’est sacré pour une barde.»
Elle avança légèrement, taquine, le contournant.
« Hmmm. Et clairement, désolé de te décevoir mon cœur, mais même avec un lute, tu ne vas pas passer inaperçu… Mais si ce n’est pas toujours une mauvaise chose. »
Clin d’œil rapide alors qu’elle tendait la main pour récupérer son instrument. Cela restait le sien après tout !
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
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En contemplant l'instrument laissé sans surveillance, Didier sentit une vague de tentation monter en lui. Peut-être était-ce l'effet de l'alcool, ou simplement sa curiosité naturelle ? Quoi qu'il en soit, il s'empara doucement du luth avec l'intention de le rendre à l'aubergiste. L'instrument, délicatement ouvragé, avait des lignes élégantes et une finition qui trahissait une grande maîtrise artisanale. Il cru reconnaître la signature d’une maison de luthiers de Ikusa. Mais alors qu'il se redressait, la voix douce et taquine de la barde qui avait attiré toute son attention pendant la soirée retentissait derrière lui.
« Oh, euh, je... je voulais simplement le mettre en sécurité, voilà tout. Je n'avais aucune intention de... enfin, de vous priver de votre outil de travail... »
Son embarras était palpable, une teinte de nervosité dans sa voix. Les yeux de Nuska, toujours posés sur lui, semblaient lire bien plus profondément que ce qu'il voulait bien admettre, et cela ne faisait qu'amplifier son trouble. C'était une expérience peu commune pour Didier, habituellement plutôt maître de lui-même, de se sentir ainsi déstabilisé par une présence féminine aussi charismatique dans un lieu qu’il ne maîtrisait pas. Il se souvenait à quel point il avait admiré sa performance plus tôt dans la soirée, chaque note qu'elle avait jouée résonnant encore dans sa mémoire, comme une mélodie douce et ensorcelante.
Mais le républicain tentait de se ressaisir. Il parvint à esquisser un sourire, quoique maladroit, essayant de reprendre le dessus et de faire oublier sa posture hésitante : « Vous jouez... magnifiquement bien. C'était un vrai plaisir de vous écouter ce soir. J'ai beaucoup ris et j'ai bien aimer votre façon d'interpréter vos mélodies. Même si elles décrivent, pour la plupart, des scènes plutôt triviales, vous parveniez toujours à rehausser le niveau.»
Il se maudissait intérieurement pour cette dernière phrase, conscient de sa maladresse et de la profonde banalité que ce type de compliment devait représenter pour la femme qu’il avait en face de lui. Il se rappelait des regards fascinés des autres spectateurs, écoutant la barde avec la même admiration que lui. Pourtant, il espérait que sa sincérité transparaîtrait et que la barde verrait en lui autre chose qu'un simple spectateur troublé.
« C’est une belle pièce que vous avez là. » Fit-il en pointant l’instrument de la barde du doigt, reprenant une distance polie. « Il me semble reconnaître le bois d’épicéa typique qui pousse dans la région d’Ikusa. Je n’y suis jamais allé personnellement, mais c’est une essence de bois réputée. J’ai déjà fourni des luthiers à Taisen avec ce genre d’essence. »
Avec cette remarque, Didier sentait qu’il reprenait doucement le contrôle de la situation. Son ton était affable et témoignait d’un intérêt sincère pour la qualité de l’instrument. Mais il dévoilait également à la jeune femme sa fonction et le genre d’affaires qu’il pouvait mener. Le jeune homme poursuivait, ses pensées se tournant vers les nombreuses histoires qu'il avait entendues sur la région d'Ikusa, ses artisans talentueux et ses matériaux rares.
« Est-ce qu’il vient de Ikusa ? Je crois qu’il y a un atelier de luthiers très réputé là-bas. Dans tous les cas, il sublime admirablement la voix de sa propriétaire. Je comprends que vous puissiez y tenir. »
Son regard s’attardait sur la barde en face de lui, guettant sa réponse. Il hésitait. Fallait-il en rester là ou se risquer à lui proposer quelque chose ? Après tout, c’était une barde, elle devait voyager et, peut-être pourrait-il glaner quelques informations fraîches sur cette région ravagée par deux ans de guerre.
Didier se sentait étrangement attiré par la perspective d'une conversation plus profonde. Il se demandait quels récits Nuska pourrait partager, quelles histoires se cachaient derrière ses yeux pétillants de malice. Il était partagé entre le désir de se montrer professionnel et l'envie de s'aventurer sur un terrain plus personnel, se demandant comment elle allait réagir à ses questions et à cette brève interaction.
Le jeune homme, l’espace d’un instant, s'était figé, le rouge lui montant aux joues, aussi vif que l'éclat d'une forge. Il déglutit avant de pivoter lentement vers celle qui avait été anoncée comme Nuska et qui s'approchait gracieusement. Elle était sensiblement de la même taille que lui, peut-être un poil plus petite, ses yeux dorés scintillaient d'une malice légère, et sa tenue dévoilait une élégance sensuelle : une jupe longue aux teintes de violet et de bleu qu’une ceinture richement décorée retenait à la taille, un haut révélant subtilement sa silhouette avec des manches amples, ornées de franges dorées. Ses cheveux, coiffés avec soin, ajoutaient une touche d'exotisme à sa beauté objective, mais néanmoins envoûtante.« J’espère que tu n’essayais pas de me le voler, chéri. Un instrument, c’est sacré pour une barde. »
Didier, troublé par cette présence soudaine et le ton joueur de la démone, sentit le rythme de son cœur s’accélérer. L'ambiguïté de la situation et l'évocation, bien que taquine, des potentielles mauvaises intentions du jeune homme avaient mis le républicain quelque peu mal à l'aise et sur la défensive. Il avait horreur de ces malentendus mais il s'y trouvait plongé, et il devait bien composer avec. Lentement, il tendit une main, légèrement tremblante, pour rendre l'instrument à la barde, la fixant droit dans les yeux mais soutenant le regard de cette dernière avec difficulté. Il tenta de trouver ses mots, mais la chaleur qui envahissait ses joues semblait avoir pris le contrôle de sa langue.« Hmmm. Et clairement, désolé de te décevoir, mon cœur, mais même avec un luth, tu ne vas pas passer inaperçu… Mais ce n’est pas toujours une mauvaise chose. »
« Oh, euh, je... je voulais simplement le mettre en sécurité, voilà tout. Je n'avais aucune intention de... enfin, de vous priver de votre outil de travail... »
Son embarras était palpable, une teinte de nervosité dans sa voix. Les yeux de Nuska, toujours posés sur lui, semblaient lire bien plus profondément que ce qu'il voulait bien admettre, et cela ne faisait qu'amplifier son trouble. C'était une expérience peu commune pour Didier, habituellement plutôt maître de lui-même, de se sentir ainsi déstabilisé par une présence féminine aussi charismatique dans un lieu qu’il ne maîtrisait pas. Il se souvenait à quel point il avait admiré sa performance plus tôt dans la soirée, chaque note qu'elle avait jouée résonnant encore dans sa mémoire, comme une mélodie douce et ensorcelante.
Mais le républicain tentait de se ressaisir. Il parvint à esquisser un sourire, quoique maladroit, essayant de reprendre le dessus et de faire oublier sa posture hésitante : « Vous jouez... magnifiquement bien. C'était un vrai plaisir de vous écouter ce soir. J'ai beaucoup ris et j'ai bien aimer votre façon d'interpréter vos mélodies. Même si elles décrivent, pour la plupart, des scènes plutôt triviales, vous parveniez toujours à rehausser le niveau.»
Il se maudissait intérieurement pour cette dernière phrase, conscient de sa maladresse et de la profonde banalité que ce type de compliment devait représenter pour la femme qu’il avait en face de lui. Il se rappelait des regards fascinés des autres spectateurs, écoutant la barde avec la même admiration que lui. Pourtant, il espérait que sa sincérité transparaîtrait et que la barde verrait en lui autre chose qu'un simple spectateur troublé.
« C’est une belle pièce que vous avez là. » Fit-il en pointant l’instrument de la barde du doigt, reprenant une distance polie. « Il me semble reconnaître le bois d’épicéa typique qui pousse dans la région d’Ikusa. Je n’y suis jamais allé personnellement, mais c’est une essence de bois réputée. J’ai déjà fourni des luthiers à Taisen avec ce genre d’essence. »
Avec cette remarque, Didier sentait qu’il reprenait doucement le contrôle de la situation. Son ton était affable et témoignait d’un intérêt sincère pour la qualité de l’instrument. Mais il dévoilait également à la jeune femme sa fonction et le genre d’affaires qu’il pouvait mener. Le jeune homme poursuivait, ses pensées se tournant vers les nombreuses histoires qu'il avait entendues sur la région d'Ikusa, ses artisans talentueux et ses matériaux rares.
« Est-ce qu’il vient de Ikusa ? Je crois qu’il y a un atelier de luthiers très réputé là-bas. Dans tous les cas, il sublime admirablement la voix de sa propriétaire. Je comprends que vous puissiez y tenir. »
Son regard s’attardait sur la barde en face de lui, guettant sa réponse. Il hésitait. Fallait-il en rester là ou se risquer à lui proposer quelque chose ? Après tout, c’était une barde, elle devait voyager et, peut-être pourrait-il glaner quelques informations fraîches sur cette région ravagée par deux ans de guerre.
Didier se sentait étrangement attiré par la perspective d'une conversation plus profonde. Il se demandait quels récits Nuska pourrait partager, quelles histoires se cachaient derrière ses yeux pétillants de malice. Il était partagé entre le désir de se montrer professionnel et l'envie de s'aventurer sur un terrain plus personnel, se demandant comment elle allait réagir à ses questions et à cette brève interaction.
Citoyen du Reike
Amena
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Un large sourire sur le visage, elle attrapa son lute. Délicatement, elle en profita pour lui effleurer la main du bout des doigts, le sourire plein de malice. Evidemment, le rouge de ses joues ne laissait que peu de place au doute sur l’effet qu’elle lui faisait. Mais elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse. D’un simple toucher, elle sentait ses pensées superficielles. Le contact ne dura cependant pas si longtemps.
« Hmhm. »
Elle avait vu sa main tremblante, le rouge de ses joues. Et de toute façon, elle ne sentait pas les picotements sur ses oreilles. Le mensonge et la tromperie ne semblaient pas être dans sa bouche. Mignon, elle pensait. Si elle avait un peu plus de scrupules, elle pourrait même avoir des remords de jouer ce jeu… Mais nous ne sommes pas dans le bon univers.
« J’aurais droit à mon premier preux chevalier de ces terres ? Si on omets l’absence d’armure. »
Petit clin d’œil amusé. Elle ne se privait pas pour le taquiner. Tant qu’il ne fondait pas sur place, elle n’allait pas se priver de ce petit jeu. Elle s’amusait grandement de sa maladresse. Elle rit légèrement à son compliment. Certes, ce n’était pas le plus original, mais elle l’appréciait pour la simplicité de son honnêteté.
«Mon chou, merci du compliment. Toujours un plaisir d’en recevoir de si honnête. »
Tout de même, le pauvre… Elle voulait bien jouer, mais elle devait au moins un peu le mettre en confiance. Si il perdait tous ses moyens, elle aurait l’air fine. En tout cas, il semblait reprendre un peu plus de confiance. Bien. A ses propos, elle tira un léger sourire, regardant son instrument avec une certaine tendresse et nostalgie.
« N’est-ce pas ? C’est un excellent instrument, même si toutes les pièces ne sont pas d’origine, à mon grand regret. Et, honnêtement, j’imagine qu’il vient d’Ikusa ? C’est un cadeau hérité de ma mère. »
Quand on a l’apparence d’un humain, quoi de plus normal que d’avoir une mère ? Peut-être que même en démone, elle avait eu son propre référent maternel. Elle n’était pas si étrangère que cela aux émotions et sentiments humains.
En tout cas, si il avait tenté de mettre une distance professionnelle, elle ne semblait pas vouloir garder la position dans un tel statu quo. Elle s’avançait féline, posant son index sur le torse de son marchant du soir.
« Mon chou, en principe, à ce stade, tu m’invites à me poser pour reposer mes jambes et tu me proposes un verre pour me désaltérer. »
Féline, elle venait près de lui, pour passer ses bras autour du sien, riant légèrement.
« Mon pauvre chéri, si je puis te donner un conseil, il faut savoir profiter des choses simples. La vie est bien trop courte pour se poser trop de questions. »
« Hmhm. »
Elle avait vu sa main tremblante, le rouge de ses joues. Et de toute façon, elle ne sentait pas les picotements sur ses oreilles. Le mensonge et la tromperie ne semblaient pas être dans sa bouche. Mignon, elle pensait. Si elle avait un peu plus de scrupules, elle pourrait même avoir des remords de jouer ce jeu… Mais nous ne sommes pas dans le bon univers.
« J’aurais droit à mon premier preux chevalier de ces terres ? Si on omets l’absence d’armure. »
Petit clin d’œil amusé. Elle ne se privait pas pour le taquiner. Tant qu’il ne fondait pas sur place, elle n’allait pas se priver de ce petit jeu. Elle s’amusait grandement de sa maladresse. Elle rit légèrement à son compliment. Certes, ce n’était pas le plus original, mais elle l’appréciait pour la simplicité de son honnêteté.
«Mon chou, merci du compliment. Toujours un plaisir d’en recevoir de si honnête. »
Tout de même, le pauvre… Elle voulait bien jouer, mais elle devait au moins un peu le mettre en confiance. Si il perdait tous ses moyens, elle aurait l’air fine. En tout cas, il semblait reprendre un peu plus de confiance. Bien. A ses propos, elle tira un léger sourire, regardant son instrument avec une certaine tendresse et nostalgie.
« N’est-ce pas ? C’est un excellent instrument, même si toutes les pièces ne sont pas d’origine, à mon grand regret. Et, honnêtement, j’imagine qu’il vient d’Ikusa ? C’est un cadeau hérité de ma mère. »
Quand on a l’apparence d’un humain, quoi de plus normal que d’avoir une mère ? Peut-être que même en démone, elle avait eu son propre référent maternel. Elle n’était pas si étrangère que cela aux émotions et sentiments humains.
En tout cas, si il avait tenté de mettre une distance professionnelle, elle ne semblait pas vouloir garder la position dans un tel statu quo. Elle s’avançait féline, posant son index sur le torse de son marchant du soir.
« Mon chou, en principe, à ce stade, tu m’invites à me poser pour reposer mes jambes et tu me proposes un verre pour me désaltérer. »
Féline, elle venait près de lui, pour passer ses bras autour du sien, riant légèrement.
« Mon pauvre chéri, si je puis te donner un conseil, il faut savoir profiter des choses simples. La vie est bien trop courte pour se poser trop de questions. »
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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Alignement: Chaotique neutre
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Didier observa avec attention la manière dont Nuska reprit possession de son luth, sa main effleurant la sienne avec une douceur calculée. Ce contact léger, mais bref, avait pourtant suffi à faire monter une chaleur familière dans ses joues, renforçant sa conscience de la situation particulière dans laquelle il se trouvait. L'aura de la barde semblait le rendre vulnérable, ce qu'il détestait, car cela révélait des facettes de lui-même qu'il aurait préféré garder derrière une façade plus professionnelle et maîtrisée.
Néanmoins, le jeune homme esquissa un sourire, comme pour dissimuler son embarras. La remarque de Nuska sur l'absence d'armure lui arracha un léger rire. Il s'inclina légèrement, prenant une posture exagérément chevaleresque, comme pour embrasser le rôle que la barde venait de lui attribuer.
« Si j'avais su que j'aurais à protéger une demoiselle en détresse, j'aurais effectivement enfilé mon armure. Mais je crains qu'elle ne soit restée au vestiaire, avec mon épée et mon destrier. » répondit-il avec un clin d'œil complice.
Il était évident que Nuska s'amusait de sa gêne, mais cela ne vexait pas Didier. Il appréciait la légèreté de la situation, une rare échappée des lourdes discussions politiques et commerciales. Lorsqu'elle le remercia pour son compliment, il se contenta de hocher la tête, reconnaissant de sa réponse. Malgré la simplicité de ses mots, le républicain percevait une sincérité dans l'appréciation de la barde, et cela le détendit quelque peu, lui redonnant un peu plus d’aplomb.
L'évocation de la provenance de l'instrument et de l'héritage maternel de Nuska éveilla en Didier une curiosité respectueuse. Le luth semblait porter avec lui une histoire profonde, un lien avec le passé de la barde. Il choisit cependant de ne pas s'aventurer d’avantage sur ce terrain, préférant garder à la conversation son ton de légèreté, mais il glissa tout de même avec empathie d'empathie :
« Je comprends... Un cadeau aussi précieux doit porter bien plus que le simple son de la musique. Chaque note que vous jouez doit être un hommage à vos racines. »
Le jeune homme observa ensuite, avec une certaine fascination, la manière dont Nuska, refusant de laisser leur interaction se limiter à une conversation formelle, se rapprocha de lui. Le geste de son index effleurant son torse le fit frémir légèrement, non pas de peur, mais d'une sensation qu'il ne pouvait tout à fait identifier : un mélange de trouble et d'excitation. Sa proposition de partager un moment plus privilégié, entre quatre yeux, le prit légèrement de court. Mais le républicain maintint son sang-froid, arborant un sourire joueur tout en gardant un ton subtilement ironique.
« Vous avez raison. J'ai failli à mes devoirs. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de trinquer avec une artiste de talent. Mais permettez-moi de rectifier cette erreur. »
Didier se tourna alors vers le comptoir de l'établissement, faisant signe à l'aubergiste de venir prendre leur commande. Peut-être Nuska remarqua-t-elle, à cette occasion, la chevalière que Didier portait à l’index et qui l’affiliait à la caravane qui s’était installée plus tôt dans la journée en bordure de village. Dans son mouvement également, la veste de Didier s’ouvrit plus amplement et Nuska, l’espace d’un instant, aurait pu apercevoir des bouts de papier émerger de l’une de ses poches intérieures.
Le marchand avait toujours toutes sortes de notes sur lui. En l’occurrence ce soir-là, des notes relatives à la cargaison qu’il transportait. Puis, se tournant à nouveau vers Nuska, il laissa échapper un soupir dramatique, poursuivant le jeu qui s’était installé entre eux avec une intensité feinte.
« Que voulez-vous ? Vous avez percé à jour mon terrible secret : je suis un homme trop souvent englué dans les contraintes du quotidien. J'oublie parfois que la vie doit être savourée à chaque instant. » Il inclina légèrement la tête, se rapprochant d'elle. « Heureusement que vous êtes là pour me rappeler de profiter de tels moments. »
Didier glissa alors une main dans le dos de Nuska, l’invitant de son autre main à prendre place à une table libre de la taverne non loin d’eux. Une fois la jeune femme confortablement installée, enfin… Elle lui apparaissait comme jeune en tout cas, Didier posa son tricorne à côté de lui et sa veste sur le dossier de la chaise qu’il allait occuper en face de la barde.
Le républicain se surprenait lui-même de l’aisance avec laquelle il parvenait à jouer ce jeu avec Nuska en dépit de la fatigue et de l’alcool. Mais, il y avait quelque chose de rafraîchissant à se laisser aller, même pour un court instant, à une conversation légère et détendue. Une avenante serveuse vint alors prendre leur commande. Elle avait été rapide car l’auberge se vidait du fait de l’heure tardive. Et, en dépit de cette heure avancée, il semblait au jeune homme que la soirée ne faisait que commencer : Morphée l’attendrait encore un peu.
Le marchand pouvait presque oublier, dans ces échanges plaisants, les poids et les responsabilités qui pesaient sur ses épaules. Peut-être était-ce là le véritable pouvoir d'une barde : non seulement de charmer par sa musique, mais aussi de faire naître une connivence spontanée et joyeuse avec ceux qu'elle rencontrait.
Ils échangèrent encore quelques mots avant que leur commande n’arrive. Didier, qui avait bien bu avec les autres caravaniers ce soir-là, avait décidé de réduire la cadence. Bien qu’il eût aimé prendre un cidre, il dut revoir son choix et opta pour un Kvas local, à la menthe et faiblement alcoolisé : la guerre avait des conséquences. Il prit alors son verre et le leva en direction de Nuska.
« À la vie, ses surprises et à l'importance profiter de l’instant présent. »
Lâcher prise, oui, mais avec modération et prudence tout de même car il était seul face à une personne qui maitrisait le terrain sans doute mieux que lui. Le jeune républicain trinqua néanmoins avec enthousiasme avec la barde, savourant cette boisson qu’il avait découverte et appréciée à l’occasion de ce voyage en Reike.
En cet instant, le jeune homme ne se souciait plus de sa propre maladresse ou des questions qui pouvaient bien hanter son esprit. Il était simplement présent, pleinement immergé dans cette rencontre inattendue, porté par l'atmosphère légère que Nuska savait si bien instaurer.
Les échanges se poursuivirent, Didier se pencha légèrement en avant, un sourire amusé aux lèvres, et demanda : « Alors, dites-moi, Nuska, que fait une barde lorsqu'elle ne charme pas les foules égarées dans des tavernes ?»
Néanmoins, le jeune homme esquissa un sourire, comme pour dissimuler son embarras. La remarque de Nuska sur l'absence d'armure lui arracha un léger rire. Il s'inclina légèrement, prenant une posture exagérément chevaleresque, comme pour embrasser le rôle que la barde venait de lui attribuer.
« Si j'avais su que j'aurais à protéger une demoiselle en détresse, j'aurais effectivement enfilé mon armure. Mais je crains qu'elle ne soit restée au vestiaire, avec mon épée et mon destrier. » répondit-il avec un clin d'œil complice.
Il était évident que Nuska s'amusait de sa gêne, mais cela ne vexait pas Didier. Il appréciait la légèreté de la situation, une rare échappée des lourdes discussions politiques et commerciales. Lorsqu'elle le remercia pour son compliment, il se contenta de hocher la tête, reconnaissant de sa réponse. Malgré la simplicité de ses mots, le républicain percevait une sincérité dans l'appréciation de la barde, et cela le détendit quelque peu, lui redonnant un peu plus d’aplomb.
L'évocation de la provenance de l'instrument et de l'héritage maternel de Nuska éveilla en Didier une curiosité respectueuse. Le luth semblait porter avec lui une histoire profonde, un lien avec le passé de la barde. Il choisit cependant de ne pas s'aventurer d’avantage sur ce terrain, préférant garder à la conversation son ton de légèreté, mais il glissa tout de même avec empathie d'empathie :
« Je comprends... Un cadeau aussi précieux doit porter bien plus que le simple son de la musique. Chaque note que vous jouez doit être un hommage à vos racines. »
Le jeune homme observa ensuite, avec une certaine fascination, la manière dont Nuska, refusant de laisser leur interaction se limiter à une conversation formelle, se rapprocha de lui. Le geste de son index effleurant son torse le fit frémir légèrement, non pas de peur, mais d'une sensation qu'il ne pouvait tout à fait identifier : un mélange de trouble et d'excitation. Sa proposition de partager un moment plus privilégié, entre quatre yeux, le prit légèrement de court. Mais le républicain maintint son sang-froid, arborant un sourire joueur tout en gardant un ton subtilement ironique.
« Vous avez raison. J'ai failli à mes devoirs. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de trinquer avec une artiste de talent. Mais permettez-moi de rectifier cette erreur. »
Didier se tourna alors vers le comptoir de l'établissement, faisant signe à l'aubergiste de venir prendre leur commande. Peut-être Nuska remarqua-t-elle, à cette occasion, la chevalière que Didier portait à l’index et qui l’affiliait à la caravane qui s’était installée plus tôt dans la journée en bordure de village. Dans son mouvement également, la veste de Didier s’ouvrit plus amplement et Nuska, l’espace d’un instant, aurait pu apercevoir des bouts de papier émerger de l’une de ses poches intérieures.
Le marchand avait toujours toutes sortes de notes sur lui. En l’occurrence ce soir-là, des notes relatives à la cargaison qu’il transportait. Puis, se tournant à nouveau vers Nuska, il laissa échapper un soupir dramatique, poursuivant le jeu qui s’était installé entre eux avec une intensité feinte.
« Que voulez-vous ? Vous avez percé à jour mon terrible secret : je suis un homme trop souvent englué dans les contraintes du quotidien. J'oublie parfois que la vie doit être savourée à chaque instant. » Il inclina légèrement la tête, se rapprochant d'elle. « Heureusement que vous êtes là pour me rappeler de profiter de tels moments. »
Didier glissa alors une main dans le dos de Nuska, l’invitant de son autre main à prendre place à une table libre de la taverne non loin d’eux. Une fois la jeune femme confortablement installée, enfin… Elle lui apparaissait comme jeune en tout cas, Didier posa son tricorne à côté de lui et sa veste sur le dossier de la chaise qu’il allait occuper en face de la barde.
Le républicain se surprenait lui-même de l’aisance avec laquelle il parvenait à jouer ce jeu avec Nuska en dépit de la fatigue et de l’alcool. Mais, il y avait quelque chose de rafraîchissant à se laisser aller, même pour un court instant, à une conversation légère et détendue. Une avenante serveuse vint alors prendre leur commande. Elle avait été rapide car l’auberge se vidait du fait de l’heure tardive. Et, en dépit de cette heure avancée, il semblait au jeune homme que la soirée ne faisait que commencer : Morphée l’attendrait encore un peu.
Le marchand pouvait presque oublier, dans ces échanges plaisants, les poids et les responsabilités qui pesaient sur ses épaules. Peut-être était-ce là le véritable pouvoir d'une barde : non seulement de charmer par sa musique, mais aussi de faire naître une connivence spontanée et joyeuse avec ceux qu'elle rencontrait.
Ils échangèrent encore quelques mots avant que leur commande n’arrive. Didier, qui avait bien bu avec les autres caravaniers ce soir-là, avait décidé de réduire la cadence. Bien qu’il eût aimé prendre un cidre, il dut revoir son choix et opta pour un Kvas local, à la menthe et faiblement alcoolisé : la guerre avait des conséquences. Il prit alors son verre et le leva en direction de Nuska.
« À la vie, ses surprises et à l'importance profiter de l’instant présent. »
Lâcher prise, oui, mais avec modération et prudence tout de même car il était seul face à une personne qui maitrisait le terrain sans doute mieux que lui. Le jeune républicain trinqua néanmoins avec enthousiasme avec la barde, savourant cette boisson qu’il avait découverte et appréciée à l’occasion de ce voyage en Reike.
En cet instant, le jeune homme ne se souciait plus de sa propre maladresse ou des questions qui pouvaient bien hanter son esprit. Il était simplement présent, pleinement immergé dans cette rencontre inattendue, porté par l'atmosphère légère que Nuska savait si bien instaurer.
Les échanges se poursuivirent, Didier se pencha légèrement en avant, un sourire amusé aux lèvres, et demanda : « Alors, dites-moi, Nuska, que fait une barde lorsqu'elle ne charme pas les foules égarées dans des tavernes ?»
Citoyen du Reike
Amena
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Le jeu de banalité faisait son œuvre. Parfois, il ne fallait pas plus pour entamer une conversation riche en information. De par simples taquineries, une relation se créait. Des échanges se faisaient. Nuska mit sa main sur sa poitrine, baissant légèrement la tête, en signe de remerciement.
«Vous avez percé un de mes secrets. Un passé ajoute toujours une touche d’authenticité. »
Une phrase avec bien des sens. La conversation restait une douce musique dont les mots étaient les notes qui faisaient vibrer les cœurs. Sourire aux lèvres, elle ne pouvait que se réjouir d’avoir un verre gratuit. Il était de bon ton d’avoir de la compagnie et l’homme semblait particulièrement réceptif. Certes, elle usait de regards taquins, de l’alcool dans son sang et de ses avantages physiques, mais elle n’était pas suffisamment gentille que pour culpabiliser. Il en avait aussi pour son compte, non ?
« Terrible secret, n’est-il pas ? Je trouve cela regrettable. J’imagine sans mal que tes affaires doivent être importantes pour que cela t’empêche ainsi de te détendre. Mais ce soir, mon cher, tu vas pouvoir gouter à un repos bien mérité. Crois-moi, rien ne vaut une soirée où on se laisse aller ! »
Taquine ses yeux l’examinaient avec attention. Elle retenait ce qui l’intéressait avant tout. Elle se laissa guider de sa main pour venir s’installer. Qu’il était bon d’être ainsi choyé. Le bonheur de la république… il fallait dire que se faire une place au Reike comme une femme n’était pas chose aisée.
Prenant une hydromel, elle trinqua à son tour.
« Je n’aurais pas dit mieux. A l’instant présent ! »
L’écoutant, elle sourit un peu plus. Parler d’elle ? Mais bien sûr ! Nuska était très bonne avec ça. Elle ria légèrement.
« Oh, la vie de barde peut être moins trépidante qu’on pourrait le penser. Mais je dois avouer avoir la chance de pas mal bouger. J’adore le voyage, vous savez. Le Reike est si vaste. Discuter avec d’autres est si enrichissant. J’envie un peu les aventuriers pour ça. Ils vont généralement bien plus loin… »
Elle chassa ces pensées d’un geste de la main.
« Dis moi plutôt ? Comment dois-je nommer mon chevalier de cette soirée ? Il serait plus plaisant de mettre un nom sur un mignon minois, non ? »
Elle se pencha un peu vers l’avant, posant son menton sur le dos de sa main, l’étudiant, féline.
«Vous avez percé un de mes secrets. Un passé ajoute toujours une touche d’authenticité. »
Une phrase avec bien des sens. La conversation restait une douce musique dont les mots étaient les notes qui faisaient vibrer les cœurs. Sourire aux lèvres, elle ne pouvait que se réjouir d’avoir un verre gratuit. Il était de bon ton d’avoir de la compagnie et l’homme semblait particulièrement réceptif. Certes, elle usait de regards taquins, de l’alcool dans son sang et de ses avantages physiques, mais elle n’était pas suffisamment gentille que pour culpabiliser. Il en avait aussi pour son compte, non ?
« Terrible secret, n’est-il pas ? Je trouve cela regrettable. J’imagine sans mal que tes affaires doivent être importantes pour que cela t’empêche ainsi de te détendre. Mais ce soir, mon cher, tu vas pouvoir gouter à un repos bien mérité. Crois-moi, rien ne vaut une soirée où on se laisse aller ! »
Taquine ses yeux l’examinaient avec attention. Elle retenait ce qui l’intéressait avant tout. Elle se laissa guider de sa main pour venir s’installer. Qu’il était bon d’être ainsi choyé. Le bonheur de la république… il fallait dire que se faire une place au Reike comme une femme n’était pas chose aisée.
Prenant une hydromel, elle trinqua à son tour.
« Je n’aurais pas dit mieux. A l’instant présent ! »
L’écoutant, elle sourit un peu plus. Parler d’elle ? Mais bien sûr ! Nuska était très bonne avec ça. Elle ria légèrement.
« Oh, la vie de barde peut être moins trépidante qu’on pourrait le penser. Mais je dois avouer avoir la chance de pas mal bouger. J’adore le voyage, vous savez. Le Reike est si vaste. Discuter avec d’autres est si enrichissant. J’envie un peu les aventuriers pour ça. Ils vont généralement bien plus loin… »
Elle chassa ces pensées d’un geste de la main.
« Dis moi plutôt ? Comment dois-je nommer mon chevalier de cette soirée ? Il serait plus plaisant de mettre un nom sur un mignon minois, non ? »
Elle se pencha un peu vers l’avant, posant son menton sur le dos de sa main, l’étudiant, féline.
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Didier Van Strijdonck
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Une légère rougeur monta aux joues de Didier lorsqu’il réalisa qu’il avait négligé de se présenter. Il s’était maudit intérieurement d’avoir oublié un geste aussi élémentaire. Le jeune homme arborait alors un sourire embarrassé, ne pouvant résister au besoin de détourner le regard l’espace d’un instant, avant de répondre à Nuska :
« Vous avez raison, je manque à tous mes devoirs. » fit-il avant de se racler la gorge. « Je m’appelle Didier van Strijdonck, humble serviteur de l'art des affaires… »
Il inclina légèrement la tête, une lueur malicieuse dans le regard. Le républicain en profita pour dévoiler sa couverture, bien que la barde ne le lui ait pas formellement demandé. Didier n'était pas disposé à révéler le véritable rôle qu’il jouait au sein de la caravane et avait adopté l’histoire du neveu accompagnant son oncle sur les routes périlleuses du Reike en guerre, fût-elle sur sa fin. Il avait poursuivi d’un ton léger :
« Comme vous, je ne suis ici que de passage. J’accompagne mon oncle, qui fait partie de la caravane ayant établi son campement en bordure de ce charmant village. Chaque étape peut s’avérer un peu monotone, longue et parfois risquée du fait de la guerre. Alors parfois, je tente de… ‘sublimer’ le quotidien, on va dire. »
Esquissant un léger rire, le jeune homme glissa un regard espiègle à Nuska avant de porter son verre à ses lèvres, savourant une gorgée de son kvas mentholé. La fraîcheur de la boisson l’aidait à calmer ses nerfs et à maintenir l'apparence détendue qu'il affichait. Pourtant, il était préoccupé :
« Cela a été relativement calme jusqu’ici pour nous, mais je me demande comment les choses se passeront à l’approche des zones de combat. »
Il posa son verre sur la table, observant Nuska de façon appuyée, l’air pensif, puis le républicain se pencha légèrement en avant, s’appuyant sur un de ses coudes. Le jeune homme avait pris un air un peu préoccupé. Rebondissant sur les mots que la jeune femme venait de dire, il se risqua à lui demander :
« Dites-moi, Nuska, désolé de vous demander cela ainsi, mais étiez-vous du côté de Taisen avec votre troupe récemment ? Je ne vous demande rien de précis. Mais, vu que notre caravane remonte dans cette direction, je voudrais juste savoir comment la guerre se passe plus au nord. Dois-je m’attendre à devoir serrer les fesses ? »
Il s’était risqué à demander cela à la barde avant de reprendre un peu de son kvas. Didier était conscient que chaque mot échangé faisait partie d'un jeu délicat, où l’équilibre entre la ruse et la sincérité devait être soigneusement maintenu. Didier, à cette fin, maniait les demi-mensonges. Ainsi, s’il accompagnait bien la caravane, il n’était sous le patronage de personne d’autre que lui-même, et la caravane remontait vers le nord, certes, mais pas jusqu’à Taisen. C’était la meilleure façon qu’il avait trouvée pour se prémunir d’oreilles indiscrètes ou de les leurrer.
Bien que les forces rebelles semblent gagner la partie petit à petit… Didier était curieux. Peut-être que des groupes pouvaient être actifs dans la région. Et, qui sait, dans le meilleur des cas, s’il pouvait ramener une information intéressante, cela le ferait bien voir du maître caravanier avec lequel il avait senti un certain froid depuis leur départ.
« Vous avez raison, je manque à tous mes devoirs. » fit-il avant de se racler la gorge. « Je m’appelle Didier van Strijdonck, humble serviteur de l'art des affaires… »
Il inclina légèrement la tête, une lueur malicieuse dans le regard. Le républicain en profita pour dévoiler sa couverture, bien que la barde ne le lui ait pas formellement demandé. Didier n'était pas disposé à révéler le véritable rôle qu’il jouait au sein de la caravane et avait adopté l’histoire du neveu accompagnant son oncle sur les routes périlleuses du Reike en guerre, fût-elle sur sa fin. Il avait poursuivi d’un ton léger :
« Comme vous, je ne suis ici que de passage. J’accompagne mon oncle, qui fait partie de la caravane ayant établi son campement en bordure de ce charmant village. Chaque étape peut s’avérer un peu monotone, longue et parfois risquée du fait de la guerre. Alors parfois, je tente de… ‘sublimer’ le quotidien, on va dire. »
Esquissant un léger rire, le jeune homme glissa un regard espiègle à Nuska avant de porter son verre à ses lèvres, savourant une gorgée de son kvas mentholé. La fraîcheur de la boisson l’aidait à calmer ses nerfs et à maintenir l'apparence détendue qu'il affichait. Pourtant, il était préoccupé :
« Cela a été relativement calme jusqu’ici pour nous, mais je me demande comment les choses se passeront à l’approche des zones de combat. »
Il posa son verre sur la table, observant Nuska de façon appuyée, l’air pensif, puis le républicain se pencha légèrement en avant, s’appuyant sur un de ses coudes. Le jeune homme avait pris un air un peu préoccupé. Rebondissant sur les mots que la jeune femme venait de dire, il se risqua à lui demander :
« Dites-moi, Nuska, désolé de vous demander cela ainsi, mais étiez-vous du côté de Taisen avec votre troupe récemment ? Je ne vous demande rien de précis. Mais, vu que notre caravane remonte dans cette direction, je voudrais juste savoir comment la guerre se passe plus au nord. Dois-je m’attendre à devoir serrer les fesses ? »
Il s’était risqué à demander cela à la barde avant de reprendre un peu de son kvas. Didier était conscient que chaque mot échangé faisait partie d'un jeu délicat, où l’équilibre entre la ruse et la sincérité devait être soigneusement maintenu. Didier, à cette fin, maniait les demi-mensonges. Ainsi, s’il accompagnait bien la caravane, il n’était sous le patronage de personne d’autre que lui-même, et la caravane remontait vers le nord, certes, mais pas jusqu’à Taisen. C’était la meilleure façon qu’il avait trouvée pour se prémunir d’oreilles indiscrètes ou de les leurrer.
Bien que les forces rebelles semblent gagner la partie petit à petit… Didier était curieux. Peut-être que des groupes pouvaient être actifs dans la région. Et, qui sait, dans le meilleur des cas, s’il pouvait ramener une information intéressante, cela le ferait bien voir du maître caravanier avec lequel il avait senti un certain froid depuis leur départ.
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Amena
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Nuska laissa échapper un rire claire comme l’eau d’une source. Elle fit de petits mouvements rapides de la main pour lui montrer que ce n’était que peu de choses.
« Allons, allons. Pas besoin d’être embarrassé pour si peu. »
Elle lui sourit, se penchant vers l’avant, buvant son verre avec un certain entrain. Son sourire était amusé alors qu’elle sentait le frémissement de son échine. Menteur. Evidemment qu’il allait mentir. Même si elle ne pouvait jauger l’intensité du mensonge, mais il était là, caché, tapi dans les mots. Heureusement qu’elle avait l’habitude de ce genre de conversation. La détection de mensonge pouvait être parfois très pénible.
« Sublimer le quotidien ? J’ai bien l’impression que tu as trouvé quelqu’un pour ça ce soir. »
Elle se laissa aller en arrière, le sourire narquois, les yeux pétillants d’une malice non feinte. Elle alimentait son petit égo. Elle aimait bien se donner en spectacle, il fallait dire. Elle avait son petit talent.
La barde regarda l’homme alors que la réflexion semblait le tourmenter. Elle l’observa avec curiosité avant de légèrement gonfler les joues, un peu ennuyé de la question avant de chasser les pensées qui semblaient naitre en elle.
« Hanw… J’ai cru que tu allais demander si j’étais célibataire. »
Elle ria à moitié. Une plaisanterie pour l’aider à se détendre. Roulant légèrement les yeux, elle finit par lui adresser un sourire navré.
« Arf. On sent que tu n’es pas à l’aise avec tout ça… J’espère que ton patron te paie bien. Bon, je comprends que tu veuilles en apprendre plus. Alors… C’est pas super tranquille, je ne vais pas te mentir. Après, vu la marchandise… »
Elle accompagne les mots avec un mouvement de mains pour se désigner dans son entièreté.
« … j’évite de me mettre dans des situations trop périlleuses. J’aime l’aventure, mais je préfère vivre. Pour une barde comme moi, ce n’est pas vraiment facile de te décrire ce qu’il se passe exactement. »
Elle se tut un instant, hochant la tête un instant, pensive. Oh, oui, bien sûr… De la conversation, son esprit fonctionnait parfaitement…au-delà de son corps. Elle avait laissé échappé un peu de sa télékisie près de la poche de la veste nonchalamment posée sur le dossier de la chaise. Petit à petit, les fils se desserraient. Après tout, les poches troués, ça arrivait, non ?
Se rapprochant alors, elle posa une main compatissante sur celle de Didier, la tapotant.
« Je suis sûre que tout ira bien. Ton maitre doit surement avoir de quoi te défendre au besoin, non ? »
« Allons, allons. Pas besoin d’être embarrassé pour si peu. »
Elle lui sourit, se penchant vers l’avant, buvant son verre avec un certain entrain. Son sourire était amusé alors qu’elle sentait le frémissement de son échine. Menteur. Evidemment qu’il allait mentir. Même si elle ne pouvait jauger l’intensité du mensonge, mais il était là, caché, tapi dans les mots. Heureusement qu’elle avait l’habitude de ce genre de conversation. La détection de mensonge pouvait être parfois très pénible.
« Sublimer le quotidien ? J’ai bien l’impression que tu as trouvé quelqu’un pour ça ce soir. »
Elle se laissa aller en arrière, le sourire narquois, les yeux pétillants d’une malice non feinte. Elle alimentait son petit égo. Elle aimait bien se donner en spectacle, il fallait dire. Elle avait son petit talent.
La barde regarda l’homme alors que la réflexion semblait le tourmenter. Elle l’observa avec curiosité avant de légèrement gonfler les joues, un peu ennuyé de la question avant de chasser les pensées qui semblaient naitre en elle.
« Hanw… J’ai cru que tu allais demander si j’étais célibataire. »
Elle ria à moitié. Une plaisanterie pour l’aider à se détendre. Roulant légèrement les yeux, elle finit par lui adresser un sourire navré.
« Arf. On sent que tu n’es pas à l’aise avec tout ça… J’espère que ton patron te paie bien. Bon, je comprends que tu veuilles en apprendre plus. Alors… C’est pas super tranquille, je ne vais pas te mentir. Après, vu la marchandise… »
Elle accompagne les mots avec un mouvement de mains pour se désigner dans son entièreté.
« … j’évite de me mettre dans des situations trop périlleuses. J’aime l’aventure, mais je préfère vivre. Pour une barde comme moi, ce n’est pas vraiment facile de te décrire ce qu’il se passe exactement. »
Elle se tut un instant, hochant la tête un instant, pensive. Oh, oui, bien sûr… De la conversation, son esprit fonctionnait parfaitement…au-delà de son corps. Elle avait laissé échappé un peu de sa télékisie près de la poche de la veste nonchalamment posée sur le dossier de la chaise. Petit à petit, les fils se desserraient. Après tout, les poches troués, ça arrivait, non ?
Se rapprochant alors, elle posa une main compatissante sur celle de Didier, la tapotant.
« Je suis sûre que tout ira bien. Ton maitre doit surement avoir de quoi te défendre au besoin, non ? »
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier ne put réprimer un sourire à la réponse de la barde. Pour le coup, elle avait plus que raison et il leva son verre de kvas mentholé comme pour confirmer les propos de cette dernière. Le regard du Libertéen se perdit un instant dans celui, pétillant et narquois, de Nuska. Celle-ci se mit a répondre à sa question et le jeune homme avait émis un léger rire à la plaisanterie de la jeune femme, mais sans lui répondre cependant. Il avait alors suivit la suite de la réponse de Nuska avec attention et, comme il pouvait s’y attendre, Didier n’était pas plus avancé. Il n’avait cependant rien eut à perdre en essayant.
Un frisson l’avait cependant parcouru lorsqu’il sentit la main de la barde se poser de façon rassurante sur la sienne. La fatigue, l’alcool, la jeunesse, le monde essentiellement masculin de la caravane sans doute, ou l’ensemble de tout cela, peut-être, le rendaient plus sensible qu’à l’accoutumée à ce genre de contact. Prennant conscience de cela, Didier savait ce qu’il ferait une fois de retour à Liberty. Quoi qu’il en soit, il ne perdit pas pour autant son côté avenant, ni ses joues rosies par l’alcool et la timidité et répondait à Nuska :
« Oh oui, pas de soucis là-dessus ! Mais vous savez ce qu’on dit : "Un homme avisé en veut deux !" »
Lança-t-il, goguenard, avant de retirer sa main pour terminer son verre de kvas, inconscient du jeu de la barde dans son dos. Son regard s’attarda ensuite, l’espace d’un instant, sur son verre vide. La découverte de cette boisson avait été très agréable pour le marchand, et il caressait déjà l’idée d’en reprendre.
« Heureusement, la paie est à la hauteur du risque, et la marchandise est bien gardée, »
Poursuivit le jeune homme en déposant son verre sur la table. Reportant son attention sur Nuska, il reprit la main de cette dernière, lui massant légèrement le dos avec le pouce, comme s’il voulait garder un certain contrôle de la situation. Didier décida de ne plus poser de questions de ce genre pour le moment. Il ne voulait pas transformer cet échange en interrogatoire.
Le marchand savait qu'il jouait un jeu risqué, cependant, Nuska semblait elle aussi jouer avec lui, d'une manière qui laissait le républicain à la fois sur ses gardes mais étrangement fasciné. Pourtant, il ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde, pas même pour profiter de la compagnie de cette femme, aussi intrigante soit-elle. Derrière son sourire charmeur, Didier savait que la barde, de par son métier et son expérience humaine et sociale, pouvait sans doute percevoir plus finement que la plupart des gens ses hésitations et ses incohérences potentielles.
Voulant revenir à quelque chose de plus léger, quoique... on pouvait avoir des surprises, le jeune homme se risqua : « On vous demande souvent si vous êtes célibataire ? »
Mais à peine eut-il terminé sa question qu’un vacarme se fit entendre, ruinant sa question. Celui-ci provenait des cuisines de l’auberge, suivi d’éclats de voix. Le bruit se rapprochait et, bientôt, envahit la salle principale. On put alors voir un Champa, pas plus grand qu’un renard, émerger des cuisines et se faufiler avec agilité entre les tables, emportant des légumes dans sa gueule. Sa trajectoire allait le faire passer non loin de leur table. Il était poursuivi par celui qui devait être le cuisinier de l’endroit, un apprenti et plusieurs clients qui voyaient là une perspective intéressante de se remplir l’estomac.
« Attrapez-le ! Attrapez ce satané Champa ! » hurlait le cuisinier.
« Le plat fait de la résistance, on dirait... »
Commenta Didier, avec une certain flegme, en suivant la bête des yeux alors qu’elle s’apprêtait à passer près de leur table. La présence de la créature générait une certaine agitation dans la salle. Le républicain suivait le Champa du regard, sans bouger, le laissant venir vers eux. Il était clair que le jeune homme allait tenter d’attraper la bête.
« Dites-moi, Nuska, d’après-vous, quelles sont mes chances d’attraper cet animal ? »
Didier tenta alors sa chance en essayant d’attraper la bête. Mais celle-ci, bien trop agile pour le jeune marchand, lui échappa, le laissant s'étaler de tout son long sur le sol. Il se releva rapidement pour aider les derniers clients à capturer l’animal, mais malgré leurs efforts, celui-ci parvint à s'enfuir de l'auberge. De retour à sa table, le républicain constata avec dépit que la barde avait disparu. Soupirant, légèrement déçu de ne pas avoir pu prolonger leur conversation, le jeune homme remit sa veste et régla leurs consommations avant de repartir vers le camp des caravaniers, non sans lâcher quelques jurons...
Un frisson l’avait cependant parcouru lorsqu’il sentit la main de la barde se poser de façon rassurante sur la sienne. La fatigue, l’alcool, la jeunesse, le monde essentiellement masculin de la caravane sans doute, ou l’ensemble de tout cela, peut-être, le rendaient plus sensible qu’à l’accoutumée à ce genre de contact. Prennant conscience de cela, Didier savait ce qu’il ferait une fois de retour à Liberty. Quoi qu’il en soit, il ne perdit pas pour autant son côté avenant, ni ses joues rosies par l’alcool et la timidité et répondait à Nuska :
« Oh oui, pas de soucis là-dessus ! Mais vous savez ce qu’on dit : "Un homme avisé en veut deux !" »
Lança-t-il, goguenard, avant de retirer sa main pour terminer son verre de kvas, inconscient du jeu de la barde dans son dos. Son regard s’attarda ensuite, l’espace d’un instant, sur son verre vide. La découverte de cette boisson avait été très agréable pour le marchand, et il caressait déjà l’idée d’en reprendre.
« Heureusement, la paie est à la hauteur du risque, et la marchandise est bien gardée, »
Poursuivit le jeune homme en déposant son verre sur la table. Reportant son attention sur Nuska, il reprit la main de cette dernière, lui massant légèrement le dos avec le pouce, comme s’il voulait garder un certain contrôle de la situation. Didier décida de ne plus poser de questions de ce genre pour le moment. Il ne voulait pas transformer cet échange en interrogatoire.
Le marchand savait qu'il jouait un jeu risqué, cependant, Nuska semblait elle aussi jouer avec lui, d'une manière qui laissait le républicain à la fois sur ses gardes mais étrangement fasciné. Pourtant, il ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde, pas même pour profiter de la compagnie de cette femme, aussi intrigante soit-elle. Derrière son sourire charmeur, Didier savait que la barde, de par son métier et son expérience humaine et sociale, pouvait sans doute percevoir plus finement que la plupart des gens ses hésitations et ses incohérences potentielles.
Voulant revenir à quelque chose de plus léger, quoique... on pouvait avoir des surprises, le jeune homme se risqua : « On vous demande souvent si vous êtes célibataire ? »
Mais à peine eut-il terminé sa question qu’un vacarme se fit entendre, ruinant sa question. Celui-ci provenait des cuisines de l’auberge, suivi d’éclats de voix. Le bruit se rapprochait et, bientôt, envahit la salle principale. On put alors voir un Champa, pas plus grand qu’un renard, émerger des cuisines et se faufiler avec agilité entre les tables, emportant des légumes dans sa gueule. Sa trajectoire allait le faire passer non loin de leur table. Il était poursuivi par celui qui devait être le cuisinier de l’endroit, un apprenti et plusieurs clients qui voyaient là une perspective intéressante de se remplir l’estomac.
« Attrapez-le ! Attrapez ce satané Champa ! » hurlait le cuisinier.
« Le plat fait de la résistance, on dirait... »
Commenta Didier, avec une certain flegme, en suivant la bête des yeux alors qu’elle s’apprêtait à passer près de leur table. La présence de la créature générait une certaine agitation dans la salle. Le républicain suivait le Champa du regard, sans bouger, le laissant venir vers eux. Il était clair que le jeune homme allait tenter d’attraper la bête.
« Dites-moi, Nuska, d’après-vous, quelles sont mes chances d’attraper cet animal ? »
Didier tenta alors sa chance en essayant d’attraper la bête. Mais celle-ci, bien trop agile pour le jeune marchand, lui échappa, le laissant s'étaler de tout son long sur le sol. Il se releva rapidement pour aider les derniers clients à capturer l’animal, mais malgré leurs efforts, celui-ci parvint à s'enfuir de l'auberge. De retour à sa table, le républicain constata avec dépit que la barde avait disparu. Soupirant, légèrement déçu de ne pas avoir pu prolonger leur conversation, le jeune homme remit sa veste et régla leurs consommations avant de repartir vers le camp des caravaniers, non sans lâcher quelques jurons...
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