DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Sixte

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    L'heure de la chasse [feat Tyraël] JvNj4PH
    Gazette des cendres
    Été 2024
    Lire le journal
    #7
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Les Gorges d'Ildrekyhr
    Derniers sujets
    La voleuse de flammesAujourd'hui à 0:28Kilaea Sliabh
    Dénivelées magiques [Feat Neera]Hier à 22:17Neera Storm
    RPs Normaux - Reike - Kieran Ryven Hier à 21:47Kieran Ryven
    [Question] PNJs et PrédéfinisHier à 19:54Kilaea Sliabh
    Journée de mai... [FB]Hier à 19:27Takhys Suladran
    Faisons affaire [ft Koraki Exousia]Hier à 17:46Koraki Exousia
    [Challenge] La fleur du nordHier à 17:30Qwellaana Airdeoza
    2 participants
    Aller en bas
    Noble de La République
    Noble de La République
    Fulgurys
    Fulgurys
    Messages : 31
    crédits : 168

    Info personnage
    Race: Elementaire
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Neutre Bon
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3821-fulgurys-l-effraie-fulgurant-terminee
  • Dim 14 Juil - 0:32




    L’heure de la chasse



    Assis sur une chaise dans une bibliothèque de Justice, un livre de magie devant moi, je profitais de mon temps libre pour nourrir ma passion pour les arts surnaturels. Grâce à ma présence dans les forces des Effraies, qui étaient étroitement en lien avec mon ancienne Université MAGIC, j’avais accès à des ouvrages beaucoup plus riches que le civil moyen. Même si avec mon travail je n’avais officiellement pas le temps de poursuivre un nouveau cursus dans cette université, la soif d’apprendre ne m’avait pas quitté pour autant, et je trouvais mon bonheur dans l’odeur du papier jeune comme jauni par le temps, et le bruit des feuilles se tournant pour me livrer leur secret. Mon doigt traînant sur le coin d’une page en caressant distraitement le livre tout en m’imprégnant de son contenu, un éclat de voix résonna dans mon oreille.

    -Je savais que je pouvais te trouver là, Fulgurys.

    Sursautant dans un grincement de chaise en avalant un juron, je me tournai vers la présence spectrale qui était soudainement apparue à mes côtés en me cognant le genou contre la table. Un éclair de douleur traversa ma rotule, et je me retins d’insulter le nouvel arrivant. A la place, je pris une grande inspiration et me tournai vers lui avec un sourire crispé et une lueur assassine dans les yeux.

    -Arthur, quel plaisir de te voir apparaître ici sans annonce.

    Le ton de ma voix était équivoque. Mais au fond, j’étais réellement content de le voir, même si ce n’était que sa projection astrale. Arthur était un des quelques amis que je m’étais fait dans le rang des Effraie, un magicien compétent et un enquêteur hors pair avec qui il m’était arrivé de faire équipe à quelques reprises. Et dans ces cas-là, sa bonne humeur et ses taquineries étaient toujours le bienvenue. Même si je faisais semblant d’en être exaspéré, il savait tout aussi bien que moi que je l’appréciais. Comme son sourire effronté à l’instant le laissait si bien transparaître. Même si sa projection ne reflétait pas les vraies couleurs de son visage, on pouvait tout de même voir ses tâches de rousseurs s’étirer avec son sourire. Mais s’il était là, ce n’était pas simplement pour une visite de courtoisie. Cela voulait aussi dire qu’il avait des informations à me transmettre, et que mon temps venait d’être libéré de sa liberté.

    -Je ne vais pas te demander comment tu as su que j’étais ici, vu que je sais que tu m’espionnes en bon fanatique que tu es. Mais je suppose que tu n’es pas là pour rien.

    -Moi ? Accusé de voyeurisme ? Je ne m’adonne pas à ce genre de perversion voyons, fit-il en ayant l’air faussement choqué. Avant de reprendre une mine un poil plus sérieuse. Sa projection astrale s’assis à côté de moi, même si je ne voyais aucune chaise sous ses fesses, ce qui rendait le spectacle étrange. Mais en effet, j’ai entendu des rumeurs…

    Il me raconta alors les bruits qu’il avait entendu. Des agressions de goules dans la forêt à l’ouest de la République. Si ce n’était que ça, il n’y aurait pas réellement eu de débats, car ces créations magiques ne s’attaquaient qu’aux cadavres, même s’il leur arrivait de semer la zizanie. Mais ils semblaient être de plus en plus nombreux. Ce qui voulait dire qu’il y avait là-bas un mage noir qui créait ces choses, et ne les contrôlaient pas par la suite. Et avec leur nombre, la confiance de ces êtres sordides avaient fini par grandir et ils s’étaient mis à attaquer des passants encore vivants. Et ça, c’était inadmissible. Il y avait toujours eu de grandes controverses quant à la nature sombre de la magie noire et son utilisation. Certains la considéraient comme mauvaise, devant être frappée du sceau de l’interdit. D’autres argumentaient qu’elle n’était qu’un instrument, comme toute magie. Et quelque part, ils n’avaient pas entièrement tort. Une discussion de longue date que je n’allais pas exposer ici. Le fait étant que créer des créatures magiques et les abandonner au détriment de la population faisait référence à un usage répréhensible de la magie.

    -Et si tu as entendu les rumeurs, pourquoi tu n’y vas pas ?

    -Parce que maintenant que je t’en ai parlé, tu t’en mêleras à coup sûr. Et ta présence sera bien suffisante pour régler ce problème, ma petite étincelle.

    Il n’avait pas tord pour la première partie, et j’espérais qu’il n’avait pas tort pour la seconde aussi. Après quelques échanges supplémentaires, je me mis en route.


    —-------------

    L’endroit que mon camarade Arthur m’avait indiqué dans la forêt était pour le moins…aléatoire. Cela faisait maintenant plusieurs heures que je m’y promenais sans y trouver âme qui vive. Même sur les chemins empruntés pour les voyages et le transport de marchandise, je ne rencontrais absolument personne. Personne pour me donner le moindre indice sur la situation. D’un autre côté, cela voulait certainement dire aussi que j’étais sur la bonne voie, et que la situation avait empiré au point que les gens se mettaient à éviter ce coin de la forêt. Sauf qu’une fois que les goules se rendraient compte de cela, ils changeraient de lieu de prédation, et le problème finirait par s’étendre. Le problème ne s’arrêtait pas simplement à ces goules, bien évidemment, mais chaque chose en son temps.

    M’extirpant de mes pensées, un brusque vacarme attira mon attention à quelques centaines de mètres de là. Le bruit d’une nuée d’oiseaux s’envolant subitement à travers les arbres, seul signe de vie dans le silence absolu de cette forêt. Un signe de vie…ou peut-être un présage de mort ? Je fonçai vers la source du bruit, prêt à dégainer ma magie à tout moment si le besoin s’en faisait sentir…

    Noble de La République
    Noble de La République
    Tyraël Loth'Gard
    Tyraël Loth'Gard
    Messages : 10
    crédits : 238

    Info personnage
    Race: Démon.
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Neutre - Neutre
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3893-tyrael-pour-vous-sevir-eeeeuh-servir-pardon-en-cours#36974
  • Lun 5 Aoû - 13:15
    Voilà maintenant plusieurs jours que le colosse n'avait rien eu à se mettre sous la dent. Faut dire que les temps étaient pas forcément propice aux contrats classiques avec cette crise des Titans. Sans parler de l'arbre monde qui faisait des siennes un peu partout. On n'était vraiment pas aidé ces derniers temps...

    Le Limier avait donc repris le chemin des cachots afin de reprendre un peu son métier de base, c'est-à-dire surveiller un Titan emprisonné. Si l'idée en elle-même était effrayante pour une majeure partie des êtres vivants de ce monde, ce n'était que la routine pour le démon. Et cette routine le déprimait jour après jour. Ce dernier avait besoin d'action et de bouger, de voir du pays. Et quel ne fut pas sa joie lorsqu'un de ses collègues, un démon également, lui annonça gentiment qu'un contrat venait de lui parvenir mais qu'il ne pouvait pas s'en occuper. Sans une once d'hésitation, le colosse se leva et balança un " Moi je vais y aller, donne !" à la seconde ou son interlocuteur lâcha son " Qui veut ?" tout en agitant le contrat en l'air et en jetant un œil tout autour de lui.

    Attrapant le contrat des mains de son frère démon, Tyr le déplia (le contrat, pas son collègue) et commença à lire le contenu. Goules, nombreux, attaques. En gros des goules en pagaille se trouvaient à l'ouest, non loin de la forêt. Celle-ci était au sud-ouest de Liberty; une des villes les plus attrayante du Sekai. Cette cité offrait des quantités d'opportunités pour tous ceux qui en avaient l'envie. Mais ça proximité avec la forêt la rendait également dangereuse, surtout la nuit. Des créatures de tous genres y vivaient, plus sauvage les unes que les autres, et le colosse connaissait plutôt bien les lieux, enfin autant qu'il était possible de connaitre une forêt qui n'avait aucun chemin clairement établi ni la moindre indication lisible une fois à l'intérieur...

    " Bon tu comptes t'y rendre ou rester planté là comme un piquet ?

    - La ferme Rork. Bien sûr que je vais y aller."

    Les deux démons se connaissait depuis plus de mille ans et même si ils travaillaient ensemble depuis plus de soixante ans, ils se balançaient régulièrement des p'tis piques. Mais ça n'allait jamais plus loin, ce n'était qu'une petite rivalité saine.

    Quelques heures plus tard, Tyr, qui avait préparé ses affaires de mission, était sur la route en direction de ladite forêt. Il n'était pas pressé mais il avait tout de même fait appel à un transport, histoire de ne pas y aller à pied et perdre du temps. Déjà qu'en transport il en avait pour 6 jours, alors à pied, c'était bon pour un mois de voyage.

    ________________________

    Un peu moins de six jours plus tard, Liberty...

    Descendant de la charrette, le colosse posa enfin les pieds à Liberty. Il avait traversé la fameuse forêt où les goules avaient été aperçue en grand nombre. Mais en arrivant, pas âme qui vive à l'horizon. Tyr était arrivé en pleine journée, cela devait expliquer l'absence de ces monstres. Toute fois, il avait aperçu au loin quelques traces, plutôt fraiches, de passage régulier non humanoïde. Le colosse allait commencer par là une fois posé à la taverne de la ville.

    " Bien le bonjour. Une chambre pour 4 jours, je paye d'avance." Répliqua le colosse en mettant plusieurs pièces sur le comptoir.

    " Bonjour...avec plaisir, repris l'aubergiste avant de se retourner, de prendre une clé et de reprendre, chambre 16, premier étage, au fond à droite."

    Sans dire un mot, le démon pris la clé et monta poser ses affaires. Dix minutes plus tard l'ancien redescendit de sa chambre et s'accouda au comptoir en faisant signe au patron.

    " Dites chef, vous devez certainement en entendre pas mal dans votre établissement. Que pouvez-vous me dire à propos des attaques de goules qui se produiraient vers la forêt ?

    - Je vous direz que si vous voulez vivre un jour de plus, vous feriez mieux de ne pas vous aventurer là-bas...mais vous semblez pas vous soucier de ce genre de conseil. Et puis vous semblez préparé. Donc je vais vous dire comme aux autres : Un massacre. Des morts, des monstres et on comprend toujours pas ce qu'il se passe pour que des goules en viennent à attaquer des vivants...

    - Je vois...est-ce que les attaques sont récentes ?

    - Oui, ça doit faire deux mois qu'on a ce problème, avant elles se tenaient bien dans leur forêt ces foutues goules...

    - Et il y a deux mois...est-ce qu'une nouvelle tête est arrivée en ville ? Quelqu'un que vous n'aviez encore jamais vu dans les parages ?

    - Maintenant que vous le dites...y'a eu ce...roooh hey Zorell ! Viens par là ! S'écria d'un coup le patron de la taverne. A l'appel de son nom, un humain se pointa au comptoir, grand, blond, barbe et visiblement un habitué et armé.

    - Oui, quoi ? répondit l'humain tout en jetant un œil furtif à Tyr.

    - Tu te souviens de ce gars là qui est passé il y a deux mois, il cherchait des ruines et tu l'as dirigé vers la forêt...il s'appelait comment déjà ? Avec son grand manteau là, et encapuchonné...

    - Oui, je vois de qui tu parles, attends...c'était...Gill, il prétendait être sorcier. Mais sa magie était...déstabilisante, je ne saurai pas comment l'expliquer...

    - Très bien, je vois. Et vous lui avez indiqué quelle direction exactement ? reprit Tyr tout en fixant Zorell.

    - Venez, je vais vous indiquer la même, répondit l'humain tout en se dirigeant dehors. Par là. Pointant du doigt le sud-ouest, vers la forêt.

    - Très bien, je vous remercie."

    Le colosse remit correctement son arme, Snaga, en place puis d'un pas sûr et rapide, il prit la direction que l'on venait de luis donner. Cette histoire n'allait certainement rien donner de bon, mais ce sorcier Gill devait être arrêté si c'était bien lui le responsable. Rien n'était encore certain mais dans le doute, il valait mieux être sûr de ses informations.
    Noble de La République
    Noble de La République
    Fulgurys
    Fulgurys
    Messages : 31
    crédits : 168

    Info personnage
    Race: Elementaire
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Neutre Bon
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3821-fulgurys-l-effraie-fulgurant-terminee
  • Ven 23 Aoû - 11:29




    L’heure de la chasse



    Sans réfléchir une seule seconde, je fonçai vers l’endroit qui semblait être à l’origine du départ en trombe des oiseaux. Après tout, j’étais là pour mener une enquête sur une situation magique étrange, mais aussi pour protéger la population de la République. Et ce signe de mouvement brusque au milieu de cette forêt silencieuse ne présageait rien de bon. Courant entre les arbres, je jetais des coups d’oeil en l’air pour tenter de me repérer par rapport au groupe de volatiles que j’avais vu plus tôt. Je n’avais pas le sens de l’orientation des Onis, ce qui rendait ma course un brin plus hésitante, mais je continuai à courir vers l’inconnu en espérant ne pas me tromper. Dégageant les branches qui gênaient ma vue et ma course, je finis par percevoir des bruits de pleurs mêlés de cris, et un rire machiavélique qui m’orientèrent un peu plus. Je m’approchais de mon but, et maintenant que je savais où me diriger je pressai le pas. Passant un dernier buisson, je déboulai en trombe dans un petit coin de forêt où un jeune garçon faisait face à une goule à l’aspect effroyable.

    Un visage osseux dépourvu de chair avec des trous noirs à la place des yeux et des oreilles, une bouche -si on pouvait l’appeler ainsi- allongée étirée en un sourire glauque et faite de dents acérées. Des membres fins, presque squelettiques, qui se terminaient tous par des appendices à des mains pourvues de griffes courtes mais bien aiguisées. Une vision d’horreur si vous vouliez mon avis. Quant à la petite âme égarée et effrayée qui lui faisait face en tentant de l’éloigner en lui envoyant des roches que la créature n’avait pas de mal à éviter, il rampait vers un arbre avec les jambes tachées de sang. Cela ne laissait que peu de doute quant à la situation et à l’avenir du garçon si je n’intervenais pas. Sans réfléchir plus longtemps, je sortis de l’abri des bois et levai la main vers la goule pour décocher un arc électrique qui vint le frapper à l’épaule en le déstabilisant. Il poussa un cri de douleur et de surprise face à cette attaque surprise, et se tourna vers moi en feulant presque comme un chat. S’il avait des poils, ces derniers se seraient certainement dressés comme les félins. Son épaule devait certainement être un peu engourdie, mais il semblait encore d’attaque. Je posai l’éventualité de le capturer dans l’espoir qu’il me mène à son maître, mais j’aurais du mal à maintenir captif ce petit être sournois sans la moindre certitude qu’il allait me mener à son créateur. Je n’avais donc plus beaucoup de choix à ma disposition. Voyant ma peau et mes yeux s’illuminer d’avantages en se parant d’électricité, la goule comprit que son destin risquait d’être funeste et prit la poudre d’escampette. J’allais la poursuivre pour lui asséner un coup fatal, mais la vue du jeune garçon sanglotant et tremblant contre le sol m’interrompit. Je remballai ma magie et pris une inspiration avant de m’approcher du frêle garçon avant de m’accroupir à son niveau, à quelques mètres pour ne pas l’effrayer plus qu’il ne l’était déjà.

    -Salut mon grand…je m’appelle Fulgurys. Je suis un Officier Républicain, je ne te ferai pas de mal, dis-je en levant les mains en l’air. Comment tu t’appelles ?

    -T…Trévis.

    Pas un mot de plus ou de moins, juste son prénom. Ses yeux étaient encore rouges et humides, et empli d’effrois. Il devait encore être sous le choc, après tout il pensait il y a quelques secondes seulement qu’il allait mourir tué par une créature d’horreur. Et ce n’était pas une mauvaise supposition de sa part. Même si les goules d’habitudes ne s’attaquaient directement qu’aux cadavres, ce dernier semblait bien plus intéressé par de la chair bien fraîche et encore vivante. Pourquoi ? C’était la grande question que je comptais bien poser à notre ami-e mage noir qui l’avait créé. Etait-ce un effet secondaire de la manière dont elle les avait créées ? Ou était-ce à cause de la corruption de l’Arbre Monde qui affectait même ces créations…? Je n’en saurais pas plus avant de lui demander. Toujours avec précaution, je m’approchai un peu plus du jeune homme et m’assis en face de lui, en tailleur.

    -Enchanté, Trévis. Ça te dirait que je te ramène chez toi…? T’habites pas loin ?

    -Non, j’habite dans un petit village près d’ici. Mais…mais s’il vous plaît monsieur ! Ils ont emmené Taliah ! Il faut sauver ma soeur ! J’ai essayé, mais j’ai pas pu…

    Alors qu’il semblait s’être calmé, des larmes coulèrent de plus belle de ses yeux. Et la situation ne s’arrangeait pas. Une jeune fille avait été enlevée, et soit elle servait déjà de repas aux goules, soit ces dernières allaient l’emmener à leur créateur pour faire je ne sais quoi. Ce que je ne comptais bien évidemment pas révéler au petit garçon déjà éploré. La deuxième option était probablement la plus probable, s’ils voulaient juste la manger ils l’auraient tué sur place et n’auraient pas pris le temps de l’enlever. Ce qui voulait dire qu’elle pouvait peut-être être encore sauvée. Mais ce qui voulait aussi dire que ce qui l’attendait risquait de ne pas être joyeux si je n’arrivais pas à temps. Je tentai de ne rien laissai paraître de mes réflexions et posai une main sur le haut du crâne du garçon avant d’observer ses jambes. Elles étaient salement tailladées. Elles n’avaient pas l’air infectées ou empoisonnées à première vue, aucun signe de gangrène ou de nécrose prématurée, mais il fallait nettoyer ses vilaines plaies avant que ça ne s’aggrave. Et il ne serait certainement pas en état de marcher très longtemps, en plus de considérablement me ralentir.

    -Je vois, tu as été courageux et tu as essayé de récupérer ta soeur Trévis. Je vais tout faire à mon tour pour l’aider. Je vais te porter pour te ramener au village, fis-je avec un doux sourire. Et ensuite j’irai chercher ta soeur.

    Lorsqu’il acquiesça en essuyant un peu ses larmes, je lui présentai mon dos afin qu’il y monte, et qu’il passe ses jambes autour de mes hanches et ses bras autour de mon cou. Il était jeune, et il était aussi léger qu’il avait l’air frêle, ce qui était une bonne chose pour moi et mon endurance. Je me mis alors en route en lui demandant de m’indiquer le chemin.

    -Qu’est-ce que vous faisiez dans la forêt, mon grand ?

    -Il…un monsieur nous avait parlé des ruines qu’il y avait plus loin. Il nous a dit que c’était super cool ! Alors…alors on a voulu aller voir…Mais quand on est arrivé…il y avait plusieurs monstres comme celui de tout à l’heure…Alors on a essayé de s’enfuir, mais Taliah …elle…

    -Hum…je vois. Il n’avait pas besoin de continuer pour que je comprenne où il voulait en venir. Et tu saurais dans quelle direction sont ces ruines par hasard…?

    -Oui…comme on avait peur de se perdre, on a marqué le chemin en mettant des croix sur les arbres, avec un couteau. On suivait les marques pour s’enfuir…

    Ce qui voulait dire que près de là où je l’avais trouvé, il y avait certainement des marques qui me mèneraient à ces fameuses ruines. Des marques que je n’avais initialement pas remarqué à cause de ma préoccupation, mais maintenant qu’il les mentionnait je pouvais en noter quelques unes sur les arbres que l’on croisait et qu’il m’indiquait pour rebrousser chemin. Malgré leur curiosité et leur jeune âge, ils étaient restés prudents et intelligents, des qualités qui me firent sourire et je le montrai à Trévis.

    -Bien joué pour ça ! Cela m’aidera sûrement à retrouver ta soeur plus vite ! Tu gères, Trévis.

    Le compliment sembla lui faire plaisir et le calmer un peu, même si la tristesse et l’inquiétude parsemaient encore ses traits. Je finis par le déposer à l’entrée du village, ne désirant pas m’attarder à l’intérieur de celui-ci pour ne pas perdre du temps en questions et en inquiétudes inutiles auxquelles je ne pourrais pas répondre. Je le félicitai encore une fois, le laissant retourner à sa maison et en lui donnant quelques instructions pour nettoyer ses plaies avant de me remettre en route.

    Je suivis le chemin tracé par les enfants, et il me fallut de longues minutes pour finalement me retrouver devant les ruines dont il m’avait parlé un peu plus tôt. Certainement que c’était le magicien noir qui leur en avait parlé, prisant sur leur curiosité pour les attirer près de son antre et les capturer. Mes poings se serrèrent. J’étais face aux ruines de ce qui devait être un ancien château construit au milieu de nul part. Il n’en restait que des décombres, mais il y avait encore quelques morceaux de murs et de poteaux qui semblaient encore debout. Ils ne maintenaient plus aucune structure, mais pour une raison que j’ignorais, ils gardaient une certaine…atmosphère. On pouvait voir des traces rouges et ocres sur les murs par-ci et par-là, mais aussi des morceaux d’écritures à la peinture noire. Au loin, j’aperçus une porte qui semblait donner sur le seul bâtiment encore à peu près debout. Probablement le bâtiment principal. Je m’apprêtai à avancer, lorsque j’eus un frisson dans le dos. Un frisson glacial. Qu’est-ce que voulait dire ce pressentiment ? Des pièges ? Sûrement. Et des magiques, qui plus est, tout autour de moi, et certainement plus loin vers cette porte. Ce qui ne garantissait rien de bon, surtout chez un mage noir. Je faisais un pas de recul pour voir d’où me provenait cette sensation hostile lorsque je sentis une présence arrivée.

    -Halte ! Qui que vous soyez, je vous déconseille d’avancer beaucoup plus. Il y a des pièges un peu partout ici, il semblerait…D’ailleurs, dis-je en me retournant vers la présence, qu’est-ce qui vous amène ici ??

    Je regardai le nouvel arrivant avec un regard certes calme, mais sévère. La situation était déjà suffisamment compliquée comme ça pour que je permette à un autre curieux de la compliquée. Enfin du moins si c'était bien un autre simple curieux ?



    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum