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    Deydreus Fictilem
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  • Mer 5 Juin - 18:53

    Dressées sur de grands pieux de bois, les bannières bicolores des Serres Pourpres battaient au vent. Ainsi dressées, les couleurs de la Griffe ne laissaient aucun doute sur les forces en présence dans le campement. Brumar, une des récentes victimes des brigands œuvrant à l’extrémité nord des terres impériales attendait silencieusement que les soldats lourdement équipés face à lui l’invitent à s’avancer. Le nain, natif de la région, avait toujours connu les difficultés inhérentes aux terres les plus éloignées des cités états. Les fonds envoyés peinaient bien trop souvent à arriver jusqu’aux villages. La sécurité était variable d’un fief à l’autre et il était difficile de faire respecter les nouveaux décrets. Notamment lorsque cela concernait l’esclavage profondément ancré dans la culture reikoise. Aussi, Brumar n’était pas spécialement choqué de voir des groupes dissidents apparaître ici et là. Bien trop souvent, il s’agissait de pauvres êtres dont les fonds manquaient lors des récoltes les plus délicates et qui, malgré l’aide que tentait d’envoyer l’Empire, ne parvenaient pas à joindre les deux bouts. Alors, ils prenaient les armes. Tentaient soit de sévir contre les nombreuses caravanes marchandes, soit contre les forces impériales directement afin de marquer le coup. Et bien trop souvent, ces mêmes personnes finissaient écrasées soit par des aventuriers en quête de gloire, soit par l’armée. Enfin, cela était vraie jusqu’à l’arrivée du clan Anfrayï

    Issus d’anciens barbares ayant suivi Tensai lors de sa grande conquête, les Anfrayï s’en étaient retournés sur leurs anciennes terres. Seulement, là où les femmes et les enfants avaient apprécié le retour des guerriers au sein de leur tribu, la félicité de la victoire sur les Draknys se mua au fil du temps en une amertume certaine et une désillusion. Le mode de vie reikois, plus « civilisé » que ce à quoi les barbares étaient habitués commença à frustrer les conquérants. Alors, la grogne commença à monter au sein des anciens nomades. Une soif de batailles qui se voyait étouffer par la rationalité d’une nation belliciste mais unie. Et surtout, par Volsir, le chef de la dite tribu. De son lourd marteau de guerre, le barbare s’assurait que ses guerriers restent dans le rang et ne partent pas en croisade contre un Empire qui les écraserait sans la moindre hésitation. Seulement, Volsir était mort depuis quelques mois. La maladie l’avait emporté comme on récoltait les blés et le noble guerrier avait fini aussi faible que ceux qu’il méprisait. Il avait donné son dernier soupir dans la quiétude de la nuit, jetant un peu plus la honte sur son clan qui ne réclamait que la violence et les conquêtes. Aussi, le lendemain de ses funérailles, les cors de chasse avaient résonné et le clan Anfrayï s’était lancé dans un nouveau domaine d’activité, renouant avec leurs anciennes traditions.

    Brumar avait ainsi vu son village se faire piller par les barbares renégats. Ils étaient arrivés depuis les bois, hurlant comme des bêtes tandis qu’ils faisaient virevolter leurs armes au-dessus de leur tête. L’attaque avait eu lieu au petit matin et, fort de seulement quelques gardes, le village n’avait sut se défendre convenablement. Très vite, le sang avait maculé la neige fondue des routes principales et les cris s’étaient élevés dans les airs comme une terrible mélodie. Les hommes avaient été alignés, comme du bétail, tandis que certaines femmes voyaient leurs vertus déchirées par la virilité agressive des malfrats. Les enfants eux, avaient été relativement épargnés de ces vices s’ils acceptaient de rejoindre les assaillants. Et pour les hommes alignés… Et bien tout ceux qui osaient se plaindre ou tenter de sauver leurs mères ou épouses s’étaient vues ouvrir de la hanche à l’épaule. Un massacre, qui avait profondément marqué le nain qui était resté impuissant face au viol de sa propre fille. L’attaque avait eu lieu deux lunes auparavant et si le bourgmestre avait envoyé à la capitale une lettre dans l’espoir d’attirer l’attention d’une garnison proche, personne ne s’était attendu à voir débarquer le bataillon personnel du chef des armées. L’espoir. L’espoir était venu prendre le cœur des victimes du clan Anfrayï et très vite de nombreux rescapés étaient venus au campement de la Griffe pour lui narrer les méfaits de ce clan barbare. Brumar, naturellement, faisait partie de ces victimes.

    - Vous là, vous pouvez avancer, la Griffe va vous recevoir.

    Avançant doucement, le nain haussa un sourcil face au ton impérieux du garde à l’armure noire et rouge. Observant les traits qu’il percevait au travers du heaume du soldat, le demi homme hocha simplement la tête avant de traverser enfin l’ouverture de la tente du chef des armées. S’il ne s’était pas attendu à quelque chose de particulièrement luxueux, Brumar fut étonné de constater l’austérité de l’intérieur de la tente du chef reikois. Un bureau, relativement simple, se trouvait au centre de la pièce tandis qu’au fond un lit de camp était dressé et encore en état. Visiblement, le chef des armées n’avait pas pris le temps de se reposer. Pour le reste, un râtelier se trouvait sur la droite de l’homme à l’armure noire et on pouvait y voir les deux lames runiques de la Griffe qui attendaient silencieusement qu’il ne s’en empare pour aller semer la mort sur un énième champ de bataille. Recentrant rapidement son attention sur l’homme qui se trouvait devant lui, le nain ravala sa salive en analysant l’apparence du bretteur. Engoncé dans son armure d’ébène, le chevalier noir affichait une mine froide et un sérieux absolu. Relevant la tête lorsqu’il remarqua le demi homme, son regard vairon vint s’ancrer dans les prunelles bleutées de Brumar. C’était quelque chose d’avoir entendu parler du vampire dirigeant les armées reikoises. C’était autre chose de se retrouver face à face avec ce dernier. Pour peu, le nain se sentit décontenancé et aurait souhaité que ce fut un autre officier impérial venant s’occuper des barbares. Car si la Griffe faisait le déplacement, alors cela ne voulait dire qu’une chose : l’ennemi était pris bien plus au sérieux que de simples bandits de grands chemins. Sortant de ses pensées lorsque le dirigeant des Serres Pourpres indiqua de sa main gantée le siège devant le bureau, le nain s’exécuta et vint s’asseoir face à celui qui écouterait bientôt son histoire. Un court silence, après que Brumar n’aie déclaré son patronyme. Puis, le chevalier noir se redressa doucement pour se plaquer contre le dossier de sa chaise.

    - Bien. Parle, Brumar fils de Viryan. Dis moi ce qu’il s’est passé à Oran et ce que tu sais de ce clan barbare.



    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

    Apparence des épées de Deydreus:


    Le Chevalier Noir
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  • Jeu 13 Juin - 17:45

    Silencieux, Deydreus écoutait le récit du mi-homme qui lui faisait face. Fixant ce dernier de ses yeux vairons, le chef des armées cherchait à comprendre et identifier les motivations du clan Barbare qui sévissait dans la région. En temps normal, le bretteur aux lames jumelles se serait contenté d’envoyer un officier de rang inférieur pour enquêter sur la chose et pour régler le problème mais, compte tenu du nombre fréquents d’attaques, et de la mauvaise humeur du chevalier noir, il valait mieux qu’il enquête lui-même sur ce soudain pic de criminalité frappant les alentours d’Oran. Détaillant le visage du nain, le vampire s’amusa de la mine anguleuse de ce dernier ainsi que de son épaisse moustache mal taillée qui venait habillée un nez trop large pour être esthétique. Pourtant, dans le regard de cet être bourru, Deydreus pouvait lire toute la colère et, surtout, la détresse du personnage. Son récit était en soit assez similaire à celui des autres rescapés. La tribu était arrivée soudainement, avait fait son massacre, sa sélection, puis s’en était allée. Des attaques méticuleusement préparées et qui démontraient le savoir-faire des barbares renégats. Laissant finalement un long soupir quitter ses lèvres, le bretteur referma le livre dans lequel il consignait les différents récits des survivants.

    - Je te remercie Brumar. Ton histoire nous permettra sûrement d’avancer dans la traque de ces malfrats. Je ne peux pas ramener vos disparus du royaume des morts mais l’Empire pourra au moins compenser vos pertes. Rends-toi auprès du trésorier impérial se trouvant non loin de ma tente avant de partir, il saura de donner au moins un début de compensation pour le malheur vécu.
    - Je vous remercie monseigneur. Oh. Et une dernière chose.
    - Oui ?
    - Les Anfrayï se déplacent en même temps que leurs familles. Si je souhaite les voir disparaître, leurs enfants et leurs femmes ne méritent pas le même traitement que ce qu’ils nous ont réservé.
    - Je vois. Nous tâcherons de faire le nécessaire.

    Saluant par la suite le chef des armées, le mi-homme quitta enfin le bureau improvisé de Deydreus. Venant poser ses doigts sur ses tempes pour les masser, le vampire soupira de nouveau, grognant presque dans sa tente alors qu’il tentait de chasser une migraine particulièrement tenace. La paperasse et l’administratif agaçait toujours autant l’ancien officier des forces spéciales et il devait bien avouer que s’il le pouvait, le bretteur aurait juste envoyé ses notes à des secrétaires afin qu’ils traitent les choses à sa place. Seulement, le chevalier noir n’appréciait pas l’idée que des personnes mettent la main sur les documents qu’il remplissait. Alors, pris dans cette impasse entre travail et volonté de sécuriser son territoire la chose était compliqué de venir en plus trouver du repos. Deydreus était immortel. Le sommeil était pour lui une distraction plus qu’un besoin physique mais, dans des cas comme ceux-ci, le vampire aurait préféré être au niveau de Cœur-Ébène ou, plutôt, de parcourir les cieux à la recherche de celle dont il n’avait plus de nouvelles. Grognant à la fois contre lui-même et contre sa situation, le maître épéiste vint attraper ses deux lames puis il quitta enfin sa tente, revissant sur son crâne le heaume à cornes qui le caractérisait tout autant que la nuance de son armure.

    Une fois dehors, le chef des armées observa les différents civils venus se plaindre. Alignés devant la tente du trésorier, ils s’agglutinaient parfois en gémissant lamentablement en repensant à leurs disparus. Du gibier victime de la force de tribus retournées à une vie de chasse et de violence. La Griffe ne parvenait pas à prendre en pitié ces êtres faibles qui avaient simplement assisté à leur défaite et leur conquête. Certains, comme le nain venu le voir juste avant avaient un peu plus de mérite car certains des leurs avaient lutté. Mais la plupart avait simplement accepté leur sort. Et plus que jamais, le bretteur aux lames jumelles trouvait cela pitoyable. Il avait toujours crut en ses principes de loups et d’agneaux. Et maintenant qu’il était en charge de la protection d’autant de bétail, le chevalier noir était heureux que la violence se présente ici et là pour rappeler à la population la précarité de son confort. Les Archontes, les agents des titans. L’Arbre-Monde. Les troubles en République. Ils vivaient des moments troubles et l’avenir était encore plus incertain qu’avant la nomination du guerrier au bras sanguin. Et il était temps que l’entièreté de son peuple se réveille. Prenne les armes et soit capable de lutter contre toutes menaces sans se poser de question.

    - Vos ordres patron ?
    - Nous partirons en plusieurs fois. Je veux patrouiller dans plusieurs zones d’intérêt, inutile de tous aller au même endroit, et je veux que ce campement demeure sécuriser pour les victimes. Dis aux gars de se préparer, le premier groupe partira dans une heure.

    Laissant Ikaryon prévenir les Serres, Deydreus reprit sa marche pour se diriger vers Hellhestr. Une fois arrivé au niveau de sa monture, le vampire flatta les flancs de cette dernière avant de commencer à la harnacher silencieusement. S’il aurait pu demander à un palefrenier de s’en occuper, le bretteur tenait à le faire lui-même. Non seulement l’animal était désagréable envers nombre d’humains, mais surtout cela permettait à Deydreus de s’occuper l’esprit. Une fois chose faite, l’être aux yeux vairons monta sur son destrier et s’en alla rejoindre les vingt hommes qui l’accompagneraient pour cette première expédition. Leur destination, le Val des Oubliés, se trouvait à environ dix kilomètres à vol d'oiseau de leur position actuelle. Partant donc avec son escorte, le chevalier noir fixait déjà l'horizon, prêt à se confronter à toute menace potentielle.

    La route ne fut pas agréable. Outre le paysage monochrome, une pluie épaisse était venue s'abattre sur le groupe de soldat, rendant la progression aussi désagréable que fastidieuse. La route, faite de terre, s'était peu à peu transformée en une boue épaisse où il était difficile d'évoluer, entravant bottes et sabots. De plus, de nombreuses voies avaient visiblement été sabotées, des restes de troncs renversés ou de chariots brisés ne laissant aucun doute sur les vestiges d'anciennes embuscades plus ou moins récentes. Ils approchaient d'une zone où les Anfrayï avaient œuvré, Deydreus en était certain. Sortant subitement de ses pensées, le bretteur porta son regard bicolore vers l'horizon alors que son odorat captait une odeur particulière. Sur la ligne grise du Val, on pouvait distinguer une épaisse fumée noire s'élevant dans le ciel gris. Et malgré la pluie, et la boue, le vampire reconnut aisément l'odeur qui régnait au loin. L'odeur de la mort, et des corps brûlés. Frappant subitement les flancs de son destrier de ses talons pour le faire partir au galop, le chef des armées fut suivi rapidement par ses troupes, qui avaient déjà sorti leurs armes.

    Car là où se trouvait cette épaisse fumée, se trouvait également un feu particulièrement violent. Et potentiellement la raison de leur présence ici.   


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  • Lun 17 Juin - 18:53

    - Contournez moi les barricades ! Cherchez le moindre survivant ! Et tâchez de contenir les flammes !

    Aboyant ses ordres, Deydreus restait sur sa monture. Beuglant de mécontentement, cette dernière tapait du sabot dans la boue, n’appréciant visiblement pas le crépitement de l’incendie et la proximité de ce dernier. Arrivé au niveau de la source de fumée, le vampire avait vite compris ce qu’il s’était passé. Un raid, particulièrement violent, avait eu lieu peu de temps avant leur arrivée. Ce qui était le plus étonnant, outre la rapidité d’exécution, c’était la façon dont semblaient avoir procédé les barbares.

    De ce qu’il voyait, le bretteur remarquait les portes enfoncées des nombreuses bâtisses, ainsi que les traces encore fraiches de corps qu’on avait tiré de chez eux pour les aligner dans les rues boueuses. Puis, les maisons avaient été incendiées. En revanche, là où les dernières attaques narrées par les survivants parlaient de sélection et de massacre, il semblait ici n’y avoir que la seconde vérité. Au bout des nombreux sillons sanglants, on pouvait voir ici et là les corps déchiquetés d’enfants et de femmes pourtant jeune et anciennement bien portantes. Pourquoi, alors, le massacre avait-il eu lieu ?

    - Ixchel, occupe toi d’Hellestr, je vais aller voir quelque chose.

    Descendant de son destrier, le vampire se dirigea ensuite vers le village attaqué. Faisant glisser ses yeux vairons sur les différentes demeures, le chevalier noir se repassait mentalement le déroulé potentiel de l’attaque. D’après l’état des maisons, le chef des armées reikoises comprit rapidement que les barbares étaient arrivés par le Nord. Ils avaient rapidement fait leur chemin dans les rues, ne rencontrant que peu de résistance. Un ou deux corps de guerrier parmi un monticule de restes ensanglantés. Arrivant finalement sur la place centrale, Deydreus analysa cette dernière avec plus d’intensité. Sur ce qui était autrefois une fontaine, une multitude de boyaux et de viscères avaient été soigneusement disposés comme des guirlandes morbides venant teinter l’eau claire d’un carmin particulièrement sordide. Dans l’air, l’odeur de la chair brulée ainsi que du sang venait s’infiltrer dans les narines du généralissime qui grogna en comprenant ce qu’il s’était finalement passé. Sortant de ses pensées, le bretteur aux lames jumelles remarqua Esyleij qui venait de le rejoindre. Sur l’armure du demi-elfe, les traces noires de la cendre étaient venues se déposer sur l’acier immaculé de ses protections.

    - Alors chef, c’est ce que je crois ?
    - Oui. C’est un exemple. Ces imbéciles de barbares nous lancent un avertissement. Ils pensent qu’ils pourront nous effrayer avec une pareille démonstration. Ils ne doivent pas savoir que c’est le bataillon de la Griffe qui les traque, plutôt qu’un simple regroupement de mercenaires ou de soldats réguliers. Il étira un sourire sous son heaume. Leurs travaux font cependant pâle figure en comparaison de ce que les Dévoreurs ont pu faire dans la dernière guerre et nos opérations. Ou même encore Celestia. Les gars ont trouvé quelque chose d’utilisable ?
    - Leonardt est en train de remonter quelques traces qu’il pense avoir vu, vers l’Est. A part ça on a pas grand-chose, la pluie rend tout compliqué. Au moins les flammes s’arrêteront vite.
    - Va retrouver Ixchel et une fois qu’on sera certain que tout le monde est mort ici, on part sur notre « piste » potentielle. Il faut retrouver ces Anfrayï avant qu’ils décident d’attaquer un autre refuge.
    - Entendu.

    Retrouvant donc ensuite le blondinet, Deydreus demanda à ce dernier de lui montrer les différentes traces. Creusées dans la boue, ces dernières laissaient deviner la présence d’une bonne cinquantaine d’hommes ayant crapahuté en partant du village qu’ils venaient de piller. On devinait également, en plus de ces traces, diverses marques de roues de chariot s’enfonçant profondément dans la terre. La chasse, aussi sanglante avait-elle pu être, semblait avoir été rentable.

    - Combien ?
    - J’suis pas un expert en pistage comme Kahl, ou Alasker. Mais si j’en crois mon estimation, ils doivent être à quoi, un demi jour de marche ? Ils ont pas dû filer très loin avec leur chariot. Et si ce qu’on sait d’eux est vrai, alors ils sont sûrement partis retrouver leurs familles, captifs etc…
    - Alors il vaut mieux ne pas attendre.
    - Et pour les civils les accompagnant ?
    - S’ils se réjouissent du mode de vie de leurs guerriers et partagent leurs trésors de guerre, alors nous leur partageront l’ire impériale. Peu m’importe le sort de parasites se cachant derrière la violence de plus forts et implorant la pitié une fois confrontés à leurs propres appétences.

    D’un signe de tête approbateur, Leonardt affirma le fait qu’il était d’accord avec son supérieur. Se redressant par la suite, le blondinet replaça ses mèches désordonnées puis enfila de nouveau son heaume, attendant que l’arrivée du reste des Serres Pourpres. Quelques minutes plus tard, le groupe de fantassins d’élite se remit en route. A sa tête, Deydreus sentait en lui une nouvelle colère s’animer. Cette dernière, indépendante de la situation du village rasé, se manifestait comme si la Soif se délectait de la violence à laquelle le bretteur avait été confronté et se mêlant à d’autres inquiétudes qui animaient le chevalier noir. Ainsi, le vampire le savait, il se montrerait sans pitié sur les ennemis qu’ils dénicheraient bientôt ainsi que leurs familles. Tous étaient, aux yeux du vétéran balafré, coupables de crimes ne permettant que la mort comme juste peine.

    Ils marchèrent ainsi pendant quelques heures. Suivant les marques que la terre acceptait de leur montrer, la progression fut ralentie à de nombreuses reprises à cause de l’état trop pitoyable des routes ou bien le temps toujours aussi désagréable. Engoncé dans son armure, Deydreus s’était ainsi enfermé dans un mutisme volontaire, observant droit devant lui le moindre signe d’activité qui leur permettrait de dénicher la position exacte des Anfrayï. Le chef des armées n’était pas dupe, les barbares n’attendraient pas sagement sur les routes que des patrouilles impériales ne leur tombe dessus. Ils se terraient dans doute dans une grotte locale, ou bien dans la forêt de conifères qui les entourait.  

    - Chef !

    Portant ses yeux bicolores sur Esyleij, le chevalier noir s’approcha doucement de ce dernier. Devant eux, démolie et abandonnée sur le bord de la route, le chariot qu’ils pistaient depuis quelques heures. Le ciel se teintait doucement d’une lueur plus sombre, le soleil ayant déjà entamé sa course vers l’horizon. Instinctivement, la vision du bretteur aux lames jumelles s’ajusta à l’obscurité naissante, tandis que ses hommes tiraient leurs armes dans un réflexe imprimé dans leur mémoire. Deydreus, lui-même, dégaina Silence et Hurlement. Il avait vu ce genre de procédé de trop nombreuses fois. Lui qui avait œuvré pour le reike en opérations sans bannière lors de tant d’expéditions. Lui qui avait tendu un nombre incalculable d’embuscades. Il le sentait, l’ennemi allait se manifester.

    Et comme dans une réponse soigneusement orchestrée, les cris sauvages des barbares Anfrayï résonnèrent depuis les pins, alors qu’ils se jetaient sur les Serres Pourpres.


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  • Mer 19 Juin - 20:30

    Recroquevillé dans un buisson, Olvar attendait. Nerveusement, ses doigts passaient sur les manches de ses hachettes quand ils ne passaient pas dans sa barbe épaisse ou ses cheveux. De tous les moments qui précédaient un affrontement, le berserker détestait plus que tout cette attente interminable. Ils avaient fait leur démonstration. Ils avaient averti ce chien d’empire de ce qu’ils étaient capables de faire. Alors pourquoi se cacher ainsi et attendre ? Ils auraient dû les attendre près de leur dernier pillage et les massacrer en terrain découvert. Plutôt que les attirer aussi près de leur campement. Enfin… Ulric, le nouveau chef de leur cohorte avait donné ses ordres, alors il fallait obéir.

    Tournant légèrement la tête depuis sa cachette, Olvar chercha des yeux ses autres compagnons. Ils feraient partis de la « seconde vague ». Ceux chargés de foncer sur les positions ennemies une fois le premier assaut lancé pour les prendre à revers. Ils étaient vingt. Vingt guerriers prêts à se jeter leur ennemi et à leur arracher différents trophées. Le barbare était confiant, malgré l’appréhension qui venait s’installer dans l’esprit de tous les combattants avant une bataille. Depuis plusieurs lunes, rien ne leur résistait. Les gardes des bourgs tombaient et ils récoltaient femmes et futurs guerriers sans problèmes majeurs. L’armée impériale ne ferait pas exception. Olvar les avait déjà vu faire. Il savait qu’ils étaient pour la plupart aussi fébrile que des femmelettes. Eux, ceux de son clan, n’avaient jamais cessé de s’entraîner et se battre. Le feu de la guerre brûlait en leur sein et il était impossible de concevoir la moindre défaite. Souriant à cette idée, la nervosité du berserker s’estompa quelque peu. Venant saisir un peu de terre, le manieur de hachettes passa cette dernière sur son visage pour dessiner des motifs tribaux. Il réajusta ensuite sa veste de cuir et vérifia ses bottes. Il était prêt. Prêt à tuer. De nombreux cris le sortirent alors de sa préparation mentale. Le groupe principal venait de se jeter contre les impériaux. Dégainant ses armes, le barbare attendit quelques secondes encore. De longues secondes qui lui semblèrent s’éterniser. Ses frères commençaient un combat et se couvraient de gloire tandis qu’il attendait dans la végétation. Puis. Enfin. Le signal fut donné. Et Olvar s’élança en hurlant, ses hachettes virevoltant au-dessus de sa tête.

    Dévalant la pente qui menait au groupe de soldats impériaux, l’adrénaline qui parcourait le corps du barbare semblait lui donner des ailes. Pourtant, malgré toute l’euphorie qui s’emparait de lui, Olvar pouvait parfaitement voir ce qu’il se passait. Ecrasés contre un mur de bouclier noir et rouge, ses camarades se faisaient massacrer. Déjà, une bonne dizaine de corps s’étalaient dans la boue et les autres guerriers de son clan ne semblaient pas parvenir à pénétrer les défenses des hommes en armure. Pourquoi ? Plissant les yeux alors qu’il continuait de courir, le berserker remarqua la livrée de ceux qu’ils attaquaient, et son sang se glaça alors qu’il n’était plus qu’à une trentaine de mètres de leur formation. Ces armoiries, le barbare les avait déjà vu auparavant. Un souvenir vague le rappelant à une bataille semblée perdue d’avance où un loup et un monstre avait massacré sans aucune retenue leurs ennemis. Où il avait assisté impuissant au terrible déchainement de violence de ces êtres. A cette force. Ralentissant instinctivement ses pas, Olvar fut vite doublé par ses frères assoifés de sang et de gloire. Il les comprenait, d’une certaine façon. Leur ennemi ne semblait pas avoir recentrer leur groupe et n’avait dressé aucun bouclier pour leur faire face. Seulement… Olvar l’avait vu. Le regard porteur de glace et de sang.

    - Arrêtez !

    Une phrase vaine. Perdue dans les cris de rage et de liesse des autres barbares. Ils ne l’auraient probablement pas écouté, de toutes façons. Ils n’étaient plus qu’à une dizaine de mètres d’un ennemi qui ne daignait pas se retourner et ils se sentaient probablement invulnérables. Sûrs de
    commettre un massacre. Malheureusement… La réalité fut tout autre.

    Ecarquillant les yeux d’effroi, Olvar fut le premier à voir jaillir les pieux de sang depuis le sol. Comme une barrière surnaturelle, ces derniers s’élevèrent soudainement depuis la terre boueuse et s’enfoncèrent dans la chair des barbares trop ambitieux. Soulevés comme de vulgaires marionnettes, les guerriers Anfrayï ne purent qu’assister à leur propre fin quand, dans un claquement sourd, leurs têtes se séparèrent de leurs corps suspendus. Plissant les yeux, Olvar chercha à comprendre ce qui venait de se passer sans succès. Tournant la tête, le sauvageon reporta son regard vers la « ligne de front » pour remarquer que de son groupe, il ne restait plus qu’une dizaine d’hommes qui tentaient de fuir. Les fantassins en armure lourde s’étaient repositionnés et semblaient avoir formé une pince qui s’était refermée sur ses frères d’armes. Coincés les uns contre les autres et incapables de percer les défenses impériales, ils étaient tombés petit à petit sous les lames et les lances. Ils s’étaient fait massacrés malgré leur surnombre. Et ce qui devait être une embuscade s’était changée en une terrible défaite pour les sauvages du Val. De l’euphorie de la charge précédente, il ne restait plus que l’angoisse et la terreur. Un vrombissement sourd sorti soudainement Olvar de sa triste observation. Relevant la tête pour tenter de porter son regard marron vers la source du bruit, le barbare fit un pas en arrière et manqua de trébucher en remarquant ce qui se trouvait au-dessus de lui. Deux grandes ailes membranées. Une armure aussi noire que la nuit. Un casque à cornes et, surtout, ces deux lames runiques depuis lesquelles dégoulinait le sang de ses camarades ainsi que quelques lambeaux de chair. La Griffe. Ils avaient été assez fous et confiants pour attaquer… La Griffe.

    Ouvrant les mains dans un geste réflexe, Olvar laissa tomber ses deux armes dans la terre alors qu’il comprenait enfin à quel point ils n’avaient jamais eu la moindre chance. Là, volant près de lui, se trouvait un être qui aurait pu les affronter tous tout seul. Et qui n’aurait eu aucun mal à les abattre comme les proies qu’ils devaient être pour lui. La mort se tenait là, si près de lui. Les jambes du guerrier semblèrent faiblir. Elles se mirent à trembler lamentablement et cédèrent soudainement. Comme incapables de soutenir le poids du corps qu’elles portaient. S’écroulant à son tour dans la boue, Olvar quitta son observation lorsque des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Baissant la tête, le berserker porta ses yeux sur le sol. Il pensait ne jamais craindre la mort. Pourtant, alors qu’elle se tenait devant lui, il défaillait. Il sentait la peur l’étreindre et sa vessie se relâcher contre sa volonté, noyant ses braies de fluides nauséabonds qui lui faisaient honte. Un nœud saisissait son estomac et il sentait dans ses tempes les frappes violentes de ses battements cardiaques. Son corps, étrangement, ne semblait même plus avoir la force de vouloir fuir. Son instinct lui hurlait de partir, mais ses muscles se tétanisaient et le laissaient là, à sa merci.

    Un froid glacial rencontra alors sa gorge puis remonta lentement jusqu’à son menton. Une morsure terrible contre sa peau que le barbare tenta d’ignorer en vain. Puis, ce qu’il devina être la pointe d’une lame le força à relever lentement la tête pour fixer celui qui maniait celle-ci. Le chevalier noir qui lui faisait face, et qui venait de se poser, le forçait à croiser son regard bicolore. Et malgré le heaume qui masquait le visage de ce dernier, Olvar comprenait parfaitement qu’un sourire barrait les traits du chef des armées reikoises.

    - On garde celui-là en vie. Abattez les autres.

    Et juste après ces mots, Olvar sentit une vive douleur dans la nuque. Puis les ténèbres l’entourèrent.  


    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

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  • Sam 22 Juin - 18:38

    Assis contre une racine, Esyleij observait silencieusement le corps endormi du barbare qu'ils avaient capturé. Derrière lui, le reste des Serres empilaient les corps ensanglantés des derniers assaillants. Comme leur chef l'avait exigé, ils n'avaient laissé aucun survivant dans cet assaut. Tous avaient été abattus comme des chiens errants et se retrouvaient à présent entassés les uns contre les autres. Déjà, l'odeur ferreuse du sang et des relâchements post mortem se faisaient sentir dans l'air et, au fond de lui, le demi-elfe espérait que la crémation qui allait suivre suffirait à couvrir ces effluves nauséabondes.

    Et en parlant d'odeurs peu agréables, leur nouveau prisonnier n'avait pas à rougir face à ses camarades tués. Sentant la sueur et la pisse, le bougre n'avait toujours pas rouvert les yeux depuis sa capture. Deydreus avait demandé à ce qu'Esyleij se charge de son réveil et sa surveillance. Si cela ne l'enchantait pas, le demi elfe comprenait bien la raison pour laquelle son supérieur lui avait demandé cela. Leonardt aurait sans aucun doute frappé à mort l'individu sans obtenir la moindre réponse et Ixchel était... Bien trop silencieux pour mener ce genre de choses. Soupirant longuement, il attrapa sa gourde pour verser son contenu sur le visage du capturé. Grognant, ce dernier bougea sa tête dans un mouvement brusque, ramené dans le monde des vivants tandis que ses mains se trouvaient entravées dans d'épaisses menottes d'acier.

    - On se réveille chérie.
    - Qu... Qui ?
    - Tu es encore dans le brouillard hein ? T'as intérêt à te réveiller vite fait, le patron aime pas trop quand ça traîne en ce moment.

    Reprenant peu à peu ses esprits, Olvar grogna en sentant soudainement la douleur dans sa nuque. Il revit ensuite la bataille, ou plutôt le carnage qui avait précédé sa capture. La Griffe, les Serres, leur victoire écrasante sur ses frères d'armes. Oui, les pièces du puzzle s'assemblaient les unes avec les autres tandis que le jeune barbare tentait de ramener son regard vers le demi elfe qui lui faisait face.

    - Po.. Pourquoi.. Moi ?

    La question avait été posée de manière plus ou moins rhétorique. En vérité, Olvar se doutait qu'il n'y eut une raison autre que la "chance" d'avoir croisé le regard de l'être aux yeux vairons et de s'être arrêté suffisamment tôt. Pour autant, il ne savait pas ce qu'attendaient ses ravisseurs.

    - Ca, il y a que la Griffe qui pourra te répondre mon ami. En revanche, on se doute que comme tes potes tu disposes de quelques renseignements, alors je vais te poser deux trois questions, okay ?
    - Allez vous faire foutre.

    D'un geste vif, Esyleij asséna alors un violent revers de la main, frappant la joue du barbare qui s'effondra lamentablement sur le côté. Toussotant et crachant du sang, le pauvre Anfrayï jeta un regard noir au Serre pourpre qui secoua la main afin d'en chasser la salive du malheureux qu'il venait de frapper.

    - Première règle, tu nous manques pas de respect. On a envie d'obtenir des informations, mais s'il faut on te les arrachera sous la torture. Et tu veux pas qu'on en arrive là. J'te conseille de parler rapidement et de pas jouer au plus malin. T'as loupé ta mort honorable et tu t'es pissé dessus en nous voyant massacrer tes frères. T'es qu'un lâche qui mérite à peine de respirer le même air que nous. Alors tu te calmes, ou je ferais en sorte de rapporter tes informations en même temps que ta langue au chef des armées.

    Se relevant, le demi elfe vint écraser la tempe du barbare de sa botte, enfonçant un peu plus la tête de ce dernier dans la boue. Le fixant, le fantassin d'élite joua ensuite avec sa dague tandis qu'il bloquait la mâchoire d'Olvar pour faire mine de lui trancher la langue. Puis, dans un sourire amusé, il retira ensuite son pied avant de redresser le pauvret.

    - J'vais pas te demander pourquoi vous avez massacré le village, ni pourquoi vous pensiez que ce serait une bonne idée de nous tendre une embuscade. Ca, la Griffe s'en moque. Ce que je veux, c'est que tu nous dises où se trouve l'endroit ou tes petits camarades dorment et festoient. Il leva la main, avant même que le barbare ne réponde. Je sais, tu vas me dire que tu peux pas faire ça, que c'est pas honorable et que tu préfères mourir. Mais en faites, t'as pas vraiment le choix. Je t'explique. Soit tu nous donnes l'indication, et on se rend là bas pour arrêter votre petite campagne de conquête. Soit tu coopères pas, et on retourne la région jusqu'à trouver votre campement. Et là on vous massacre tous.
    - Pourquoi tueriez vous des femmes et des enfants qui n'ont rien fait ?
    - Tu me dis vraiment ça alors que vous avez transformé des gosses en guirlande d'entrailles ? Regarde nous. Regarde nous bien. T'as vu ce que notre chef peut faire. Tu penses vraiment qu'on va en avoir quelque chose à faire ? Je te dis, c'est toi qui voit. Soit on a l'info, soit on fait en sorte que la tribu Anfrayï n'existe plus que dans les livres poussiéreux de professeurs académiques.

    Baissant les yeux, Olvar quitta le regard froid du fantassin d'élite pour venir chercher la terre devant lui. Son ravisseur avait raison, il n'avait pas vraiment le choix. Il s'était de toutes façons couvert de honte en refusant de combattre et en abandonnant les armes face à leur ennemi. Et il savait qu'ils ne plaisantaient pas quand ils disaient pouvoir massacrer tout le monde par pure représailles. Il avait entendu les récits. A présent, il devait se faire une raison, soit il trahissait les siens, et pouvait potentiellement les sauver. Soit il préservait le peu d'honneur qu'il lui restait mais les condamnait tous. Déglutissant, le berserker releva finalement la tête pour fixer Esyleij, avant de reprendre la parole.

    - Au Nord d'ici. A environ quinze kilomètres, par delà les collines et la forêt... On s'est installés sur un plateau un peu en amont pour voir les attaquants potentiels.
    - Donc si on débarque, tes potes vont nous voir. Il y a un moyen de contourner ?
    - En passant par le flanc ouest, sûrement. Il y a un chemin de terre qui court entre les plateaux.
    - Parfait.

    Se relevant, Esyleij épousseta son tabard avant de replacer son heaume sur la tête. Observant silencieusement le prisonnier, le demi-elfe souleva ensuite le barbare pour le forcer à l'accompagner.

    - On va prévenir la Griffe. Et ensuite, toi, tu nous ouvriras le chemin.

    Plein de honte et de rage, Olvar comprenait toute l'étendue de sa situation. Il s'en voulait. Il aurait préféré mourir au combat plutôt que guider les impériaux jusqu'à son clan. Mais... Les dés étaient jetés. Et lorsque son regard se porta sur les restes de ses camarades qui commençaient à prendre feu... Le berserker comprit qu'il était en réalité heureux de ne pas avoir partagé leur sort.  

    Un aveu qui, en plus de son mal de crâne, lui donnait bien envie de vomir.



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  • Dim 23 Juin - 13:21

    Jonché sur sa monture, Deydreus observait le chemin devant lui. Avançant avec ses hommes le long des routes boueuses, le dirigeant des Serres Pourpres jetait de temps en temps un regard vers leur nouveau guide. Pitoyable, ce dernier avait accepté de les aider à rejoindre son camp, en l'échange de la vie "sauve" et, surtout, d'une potentielle clémence de la part du chef des armées. Si ce dernier n'avait accordé aucune promesse, il était évident qu'il ne comptait pas laisser la moindre source de menace potentielle survivre. Outre ses propres considérations à l'égard du statut des Anfrayï, le vampire se demandait également si leur nouvel ami n'allait pas essayer de les envoyer tout droit dans un piège ou qu'il n'essaierait pas non plus de donner l'alerte. Alors, pour s'assurer d'une "loyauté" certaine, l'être aux yeux vairons avait demandé à ce que les mains du prisonnier soient attachées dans son dos. Une main placée au dessus de l'ordre, il serait ainsi difficile pour le barbare de courir si l'envie lui prenait de faire faux bond aux fantassins d'élite et, également, cela l'empêcherait de divulguer le moindre indice à des observateurs potentiels tout comme il ne pourrait pas non plus s'emparer de la moindre arme pour se défendre. Deydreus n'était pas spécialement craintif vis à vis de cet homme mais, de trop nombreuses fois, il avait pu voir ce que le trop plein de confiance en soi pouvait causer comme dégât dans une troupe armée.

    - Combien de temps encore ?

    La voix de la Griffe roula comme deux pierres s'entrechoquant, brisant ainsi le silence monotone qui s'était installé depuis qu'ils avaient repris la marche. Tournant doucement la tête vers lui, Olvar jaugea quelques instants le chevalier noir qui le dominait avant de reporter son visage vers l'avant pour pointer du menton une colline un peu plus loin.

    - Une dizaine de minutes... Nous marchons vite. Depuis cette colline nous pourrons emprunter le chemin menant au flanc ouest. Il ne devrait pas y avoir de gardes par là bas, notre tribu n'a globalement pas connaissance de cette voie.
    - Esyleij. Tu prendras deux hommes avec toi quand nous serons sur ce fameux chemin. Si la moindre présence de sentinelle est détectée, je veux que tu reviennes nous le dire immédiatement. Le but est de les prendre par surprise. Inutile de tenter un assaut de front quand on ne connait pas toute l'étendue de leurs défenses. Même avec les informations de notre ami il pourrait ne pas être au fait de tout ce qui se passe dans son camp. Surtout en ne voyant pas revenir leurs guerriers.
    - Compris chef.

    Des femmes et des enfants. Voila ce qu'avait promis le capturé. Seulement, Deydreus n'était pas dupe. Il n'y avait aucune chance pour qu'un clan s'étant démarqué durant la guerre civile et semant autant le trouble depuis plusieurs lunes ne soit assez stupide pour envoyer toutes ses forces dans une expédition punitive. Il était évident qu'ils avaient laissé des gardes pour protéger ne serait-ce que leur butin. Aussi, le vampire avait déjà vu faire certaines tribus nomades. Outre leurs hommes d'armes, il était assez commun qu'ils ne piègent les environs via des chausse-trappes ou d'autres subterfuges. Et même s'ils allaient emprunter un passage dérobé dans les plateaux, rien ne garantissait que les Anfrayï n'avaient pas également obstrué cette voie.

    Comme prévu, ce fut au bout d'une dizaine de minutes que la troupe noire et rouge arriva au niveau de la colline. Laissant le demi elfe sélectionner ses compagnon, le bretteur aux lames jumelles ordonna ensuite la mise en marche après avoir laissé assez d'avance à ses éclaireurs. Ayant pleinement confiance en eux, le vampire changea alors la position de leur prisonnier pour le disposer au milieu de leur petit groupe. Ainsi, il serait d'autant plus difficile pour des observateurs potentiels de remarquer la moindre transmission d'indices ou d'indications. Sinueux, le chemin de terre qu'ils empruntaient se tordait comme un serpent parmi les sous-bois et autres reliefs naturels des plateaux. Il était assez difficile d'y évoluer facilement, rendant pénible la traversée. Et cela était une bonne chose. Un chemin aussi peu praticable précisait de facto que le gros des guerriers barbares ne passaient pas par là. Si une bataille éclatait sur ce chemin hasardeux, alors la défense serait tout aussi désavantagée que l'attaque. Pour le reste, aucun chariot ou bêtes de transport comme des Aazhos ne pouvaient passer. Même les Serres devaient actuellement avancer en faisant attention à ne pas être plus de deux côte-à-côte. Descendu de sa monture, Deydreus avançait quant à lui légèrement à la tête du groupe, utilisant sa vue pour repérer toute personne dissimulée ou irrégularité potentielle.

    Puis soudainement, le chevalier noir remarqua la silhouette caractéristique d'Esyleij ressortir d'un des bois bordant la route. Toussotant le demi-elfe s'approcha rapidement du vampire et retira son heaume, dévoilant ses traits tirés et un regard qui témoignait d'une inquiétude certaine.

    - On a un problème.
    - Que se passe-t-il ?
    - On a retrouvé le campement de nos chers Anfrayï. Mais. Euh... Il jeta un regard vers Olvar. L'état de ce dernier est pas exactement comme on l'aurait pensé.
    - Explique toi.
    - Ils sont tous mort chef. Quelque chose nous a précédé. Et ils se sont fait massacrer.
    - Allons-y. Je veux voir ça. Le vampire tourna la tête et pointa du doigt le prisonnier. Maintenez le fermement attaché, je ne veux pas de réactions stupides quand nous arriverons là bas. On te suit Esyleij.

    Emboitant donc le pas au demi elfe, le chef des armées sortit instinctivement Silence de son fourreau. L'avancée dans la dernière portion de route fut rapide. Pressés par les révélations de leur camarade, les Serres avancèrent d'un pas soutenu et rythmé pour parvenir finalement jusqu'à la pente bordant le campement. Arrêtant leur petit groupe, Deydreus se plaça un peu plus en avant et laissa son regard vairon se poser sur le refuge des barbares rebelles. Avant de finalement commencer à descendre le long de la terre rocailleuse pour marcher vers le campement.

    - On y va. Ne vous approchez pas des volutes de fumées vertes. Cherchez le moindre survivant.  


    Praeco Apocalypsis [SOLO] PRbqBNh


    Complètement en ruines, le lieu d'habitation des Anfrayi avait été dévasté. Les nombreuses tentes, éventrées ou effondrées ne laissaient que peu de doutes sur la destruction qui avait eu lieu. Ici et là, de grandes colonnes de fumée verdâtre s'élevait dans le ciel, se mêlant aux épaisses fumées noires issus de divers incendies. Au sol, on pouvait également deviner à quelques endroits de longs sillons émeraude rappelant l'acide et la létalité du poison. Mais, surtout, ce qui choquait le plus alors que les Serres commençaient à évoluer dans le camp. C'était l'odeur.

    Une odeur de souffre, intense, couplée aux effluves classiques de la terre retournée et du sang. Parvenant aux narines des visiteurs impériaux, cette odeur brulait la gorge et les poumons, forçant les soldats d'élite à placer sur leurs visages des tissus imbibés d'alcool pour se prémunir de ces vapeurs nauséabondes. Deydreus, lui, avançait silencieusement sans protéger son facies. S'il avait confiance en ses capacités de guérison, le bretteur était bien moins sensible au poison potentiel que ses camarades depuis qu'il s'était aventuré dans les caves de Puantrus. Cependant, même lui était tout de même gêné par ces émanations. S'arrêtant soudainement devant le corps d'un enfant, le chevalier noir mit genou à terre pour observer les restes du petit. S'il ne portait les marques d'aucune lame, le petit Anfrayï était prostré dans une position fœtale. Ses mains, recouvertes de sang séché, s'étaient placées au niveau de sa gorge et semblaient avoir gratter la peau de cette dernière jusqu'au sang. Les ongles, écaillés et fissurés, portaient encore les restes de chair déchirée ainsi qu'un épais liquide visqueux. Au niveau du visage, le corps semblait desséché et les yeux emplis de sang, comme si tous les vaisseaux sanguins à l'intérieur avaient éclaté en même temps. Les lèvres étaient violettes et la langue particulièrement gonflée, porteuse également de nombreuses tâches violacées ou noires.  

    Se relevant ensuite et reprenant sa route, le vampire remarqua sur plusieurs corps des positions et marques similaires. Ce qui avait semé la mort dans le camp avait usé d'un violent poison, ou tout du moins d'une arme biologique suffisamment violente pour provoquer la mort de ses victimes en quelques secondes à peine. En revanche, et à mesure qu'ils approchaient du centre du campement, le vampire découvrit également des restes déchiquetés d'humains. Broyés et coupés en deux, les carcasses ne laissaient aucun doute sur la nature bestiale de ce qui les avait massacrés. Surtout lorsque l'entièreté des biens matériels semblaient encore présents dans les alentours.

    - Non.. Non... Non...

    Tournant la tête et quittant l'observation d'un énième corps, le vampire porta ses yeux bicolores sur Olvar. Ecroulé à genoux devant les restes d'une femme, le berserker plaquait son visage en larmes contre cette dernière alors que ses mains liées se tordaient dans une parodie de tentative de libération.

    - Lina... oh... ma Lina...
    - Votre épouse ?

    S'approchant doucement du prisonnier, le chevalier noir fixa le barbare sans faire apparaitre sur ses traits le moindre signe d'empathie. Quittant le corps contre lequel il était appuyé, Olvar afficha une mine emplie de haine et de tristesse alors qu'il opina du chef. S'il pensa d'abord que l'homme devant lui considérait les impériaux comme responsables de ce qu'il s'était passé, le vampire se ravisa lorsque le barbare reprit finalement la parole.

    - C'est... Le Fléau putride...C'est lui qui a fait ça... Masraev. Et je vais le tuer.



    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

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  • Mer 26 Juin - 9:52

    Déposant la dépouille de sa femme dans le trou qu’il avait creusé, Olvar restait parfaitement silencieux. Sur ses traits, les sillons séchés de larmes s’étant écoulées malgré lui étaient visibles malgré sa barbe et la terre présente sur ses joues. En l’espace de quelques heures, le barbare Anfrayï avait perdu sa tribu et sa dulcinée. Au fond de lui, le berserker ne pouvait s’empêcher de penser que s’ils n’avaient pas osé s’attaquer à l’Empire, alors ils auraient sans doute eu le temps de se préparer à l’attaque sur le camp. Ou bien simplement qu’ils ne seraient jamais venus s’installer sur les plateaux. Se reculant ensuite légèrement pour jeter la terre sur le linceul souillé de son épouse, le manieur de haches s’assura que la tombe creusée allait parfaitement masquer les restes de sa chère et tendre Lina.

    Un peu en retrait, les Serres Pourpres entassaient les corps rongés par le poison et commençaient à brûler ces derniers. En moins de vingt-quatre heures, les fantassins à la livrée sable et gueule avaient incinéré plus de cadavres que dans les dix derniers jours. Pour autant, la tâche ne semblait pas les perturber plus que ça. De manière méthodique, chaque soldats se passaient les restes enveloppés de tissus pour les jeter dans le charnier incandescent. Deydreus, quant à lui, observait le barbare qu’ils avaient capturé plus tôt. S’il lui avait accordé le droit d’enterrer son épouse, le chef des armées n’oubliait pas que l’individu avait participé à une attaque contre eux et, plus tôt, au massacre d’un village innocent. Le vampire n’éprouvait pas la moindre pitié pour cet homme. A vrai dire, sa « générosité » venait plus d’un avantage stratégique qu’autre chose. Cet homme savait des choses sur ce qui avait eu lieu ici. Et il était plus intelligent de lui accorder quelques passe-droits plutôt que de le traiter comme le moins que rien qu’il était réellement.  

    Quand la cérémonie funéraire fut achevée, Olvar quitta son observation silencieuse pour revenir finalement vers le chevalier noir. Dans ses yeux encore humides, on pouvait à présent voir une haine féroce et une détermination certaine. Pourtant, les pas du barbare semblaient encore hésitants, fébriles. Comme n’était pas sûr de vouloir se lancer dans sa quête de vengeance ou accepter simplement son destin et une exécution sommaire par l’Empire. Se plantant finalement devant la Griffe, Olvar posa l’un de ses poings contre son torse, se penchant ensuite légèrement en avant dans une révérence pleine de respect.

    - Vous m’avez accordé le droit de mettre en terre ma femme et de pratiquer les derniers rites. Pour cela, je vous serais éternellement reconnaissant. Il marqua une pause, relevant la tête. Je n’ai qu’une parole et comme prévu, je vais vous expliquer tout ce que je sais sur le Fléau Putride.

    Prenant une légère pause, le barbare passa machinalement sa main dans ses cheveux plein de terre pour en chasser quelques débris de boue séchée et autres morceaux de feuilles. Puis, il reprit son discours, ancrant son regard dans le vairon de son vis-à-vis.

    - Une Wyverne. Voilà ce qu’est Masraev. Mon père me contait autrefois les récits de chasse de notre famille sur cette créature nichée au sein des Pics lacérés. Plus jeune, j’ai déjà vu les ravages dont elle était capable et, surtout, c’est elle qui força par le passé notre tribu à devenir nomade et quitter la région des pics. Je ne pensais cependant pas la revoir ici… Ni s’acharner autant sur les miens… Il serra les poings, tremblant. Je regrette de devoir vous supplier ainsi. Je suis conscient de mon statut mais… Si vous désirez vous mettre en chasse contre cette créature, j’aimerai être votre guide. Et occire le monstre à vos côtés. Il n’y a qu’avec vous que je peux accomplir ma vengeance. Je le sais. Et c’est pourquoi j’implore votre aide.
    - Je vais y réfléchir. Ixchel, reconduis notre ami auprès des gars, et dis leur de se préparer, nous partons sous peu. Il n’y a plus rien pour nous ici.

    Hochant la tête, le manieur de sabres des Serres Pourpres s’approcha du barbare qui accepta silencieusement de remettre ses liens. Sa liberté n’était plus, il le savait, mais il semblait toujours pris de cet espoir fou d’au moins pouvoir partir dans sa quête vindicative auprès des fantassins d’élite. Portant par la suite son regard bicolore sur les tentes déchirées et encore fumantes, le bretteur aux lames jumelles soupira doucement. Quelque chose ne collait pas.

    - On va se lancer dans cette chasse, pas vrai ?
    - Très probablement Léonardt. Je n’aime pas l’idée qu’une wyverne puisse agir librement sur nos terres.
    - J’imagine bien. On devrait pas demander au RSAF de nous aider pour ça ?
    - Je n’aime pas l’idée d’attendre que quelqu’un soit envoyé depuis Luxuriance, et j’apprécie encore moins le fait d’avoir un chasseur dans les pattes qui pourrait nous ralentir. Nous traquerons la créature nous-même. De plus, je pense que notre captif sera bien plus coopératif et sûr au niveau des informations qu’une personne n’ayant pas quitté la serre artificielle depuis plusieurs mois. Et de toi à moi, il y a un problème dans tout ça. Les wyvernes sont des créatures féroces, capable de semer la mort et la destruction. Mais elles sont territoriales. Elles s’aventurent rarement loin de leur nid. Et les pics lacérés se trouvent bien trop loin des plateaux du Val pour que ce soit un hasard ou une simple quête de nourriture. Et je vois mal un animal sauvage s’acharner autant sur des nomades par pur plaisir. Donc…
    - Il y a anguille sous roche. Et vous voulez découvrir quoi.
    - Exactement. Si la créature est bien responsable de ce massacre, alors nous l’éradiquerons. Sinon… Disons simplement que je ne vais pas laisser une force capable de faire ça se balader librement dans les territoires du Nord. Allons-y maintenant, il faut nous mettre en route.
    - Bien chef.

    *
    *  *


    La nuit était tombée depuis quelques heures alors que le campement des Serres se dressait sur l’une des routes du Val des Oubliés. Un peu en dehors du campement, plusieurs fantassins d’élite patrouillaient pour assurer la sécurité tandis que les autres soldats dormaient, montaient la garde ou bien jouaient aux osselets pour s’occuper. Dans sa tente, Deydreus écrivait un rapport relatant des événements de la journée. S’il n’était pas particulièrement la tâche, le vampire se devait d’informer l’Oreille et le reste de son bataillon des activités qui avaient eu lieu dans la région. Après tout, un village entier avait été massacré tandis que les Anfrayï n’étaient visiblement plus. Pour le reste, le chevalier noir sentait la Soif se présenter peu à peu, ses dents le démangeant de plus en plus alors que son corps réclamait un sang qu’il n’avait pas pu encore boire. Soupirant, Deydreus posa finalement sa plume lorsqu’il sentit un courant d’air désagréable glisser dans sa nuque. Tournant la tête, l’être aux yeux vairons remarque les quelques wyrmelins qui tournoyaient doucement près de son lit de camp. Grognant, le chef des armées pivota lentement vers ce dernier et fixa une présence qui ne s’était pourtant pas encore révélée à lui.

    - Je sais que tu es là, Ombre. Montre toi.
       


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  • Sam 6 Juil - 19:05

    Fixant les wyrmelins dansant devant lui, Deydreus restait stoïque. Sa voix avait résonné dans la tente comme un avertissement, alors qu’il attendait que sa ténébreuse conseillère accepte enfin de se manifester. Puis, comme à l’accoutumée, les volutes de fumée noire commencèrent à se présenter devant lui pour former la silhouette informe de l’Ombre. Ses deux pupilles, incandescentes et inexpressives, apparurent sur ce qui ressemblait vaguement à une tête. Puis, alors que les serpentins attirés par la magie virevoltaient dans l’air excités, elle se décida à enfin prendre la parole.

    - Cela fait longtemps, Deydreus.
    - Depuis ma rencontre avec Rêve. Oui. Pourquoi viens-tu me trouver aujourd’hui ?
    - Toujours aussi direct, à ce que je vois…

    Glissant sur le sol, la forme ombreuse semblait danser sur la terre boueuse. Passant aux côtés du vampire, la silhouette étira un de ses longs bras famélique pour venir frôler Silence et Hurlement qui trônaient sur leur râtelier. Et dans les deux billes flamboyantes, Deydreus crut voir l’expression d’un sourire vicieux.

    - Il est étonnant de te voir parcourir les territoires reculés du Reike quand votre Empire vient de remporter de grandes batailles.
    - Mon rôle n’est pas simplement de faire bonne figure au palais.
    - Je le sais. Mais… Je sais aussi ce que tu recherches, Deydreus.
    - Inutile d’en parler.
    - Tu es inquiet car elle pourrait être morte. Morte car tu l’as laissée partir.

    Une dague sanguine fila au travers de la tente. Traversant le crâne fait de fumée de l’Ombre, la lame vint se ficher violemment dans le mannequin servant normalement à accueillir l’épaisse armure noire du chef des armées.  

    - Ne. Commence. Pas. Ou je ferai en sorte que ces ombres ne puissent pas te protéger de ma colère.
    - Je ne suis pas venue te tourmenter, ne t’en fais pas. Je suis simplement venue parler. Comme d’habitude..
    - Alors parle.

    La forme se déplaça alors de nouveau, naviguant dans la tente comme un serpent rampant dans les blés à la recherche de sa proie. S’arrêtant quelques fois, l’Ombre semblait s’amuser à analyser tout ce qui se trouvait sous la tente de commandement. Elle s’ancra finalement près de la position où elle était apparue, replongeant ses perles incandescentes dans les yeux bicolores du vampire.

    - Le monde est en plein changement. A plusieurs niveaux, les jeux de pouvoirs se réarrangent entre eux et offrent de nouvelles possibilités sur l'échiquier mondial. D'un côté, le combat contre les Archontes se poursuit. De l'autre, la République change de gouvernement après la disparition de leur présidente. Et les forces de l'Arbre-Monde s'éveillent pour continuer sa corruption...
    - Nous vivons en effet une période compliquée. Et ensuite ?
    - Les guerres que tu souhaitais sont à présent bien présentes, Deydreus. Et tu es le chef des armées de l'empire militariste de ce monde. Que ressens-tu ?
    - Rien. La guerre n'en est qu'à ses débuts. Peu m'importe les fantaisies républicaines, ces pleutres adopteront probablement une politique plus coopérative avec nos forces et commenceront peut être enfin à réaliser que les titans peuvent les détruire tout autant que nous. Pour le reste... Ce n'est que dans la lignée de ce que j'avais imaginé. Le monde s'effondre sur lui même et plonge sa population dans un terreau belliqueux duquel ne ressortira que les plus méritants.
    - Et pourtant. Pourtant tu es troublée par la disparition d'une simple femme. Peut-être crains-tu qu'elle n'était pas aussi... Résiliente que tu le pensais ?

    Le regard de Deydreus se jeta sur l'Ombre et, dans un mouvement vif, le vampire trancha la silhouette ombreuse à l'aide de lames sanguines. Se déformant sous le coup, les formes du démon vacillèrent quelques peu avant de finalement venir se reformer doucement.

    - Sa quête sera une réussite, je ne doute pas dessus. Je regrette simplement de ne pas l'avoir accompagnée.
    - Tu t'inquiètes tout de même. Mais je n'insisterai pas plus dessus. Tu as déjà bien à faire.
    - Tu as aussi quelque chose à dire sur cela, n'est-ce pas ?
    - Te souviens-tu, lors de ta quête pour l'immortalité, des récits des premiers porteurs de sang béni ?
    - Oui.
    - Le wyverne que tu recherches, les massacres dans la région... Les solutions ne sont peut être pas aussi évidentes que ce que le tableau montre. Cherche la cité de Nihil'ternum. Elle ne se situe pas très loin du Val des oubliés. Tu y trouveras des réponses pour ce qui se trame et... Surtout... Sur ce qui court dans ton corps. Et ta Soif.
    - Que sais-tu exactement, Ombre ? Cesse de me tourmenter avec tes quêtes stupides.
    - Mes conseils ne sont que cela. A toi de décider si tu souhaites te rendre là bas, ou suivre aveuglément un barbare endeuillé.

    Sur ces mots, la forme sembla vaciller de nouveau. Deydreus le savait, elle ne lui délivrerait pas plus de réponses. Elle était venue, comme à son habitude, et s'était amusée à semer des graines dans son esprit. Et comme à chaque fois, le vampire ne pouvait étouffer complètement les mots prononcées par le démon. Depuis la découverte du camp des barbares, le bretteur se doutait que quelque chose n'allait pas. Mais à présent, se rajoutait à tout cela un nouveau mystère. L'Ombre l'avait guidé autrefois vers le vampire qui l'avait transformé. Elle semblait presque omnisciente, et toujours sûre d'elle. Et même si son frère n'était pas d'accord, Deydreus lui devait la vie. Restant ainsi seul, debout et face au vide, le vampire repassait la discussion dans son esprit, ainsi que les différents éléments à sa disposition. Ils s'étaient mis en route, suivant les indications d'Olvar. Mais étant donné sa soif de vengeance, le chef des armées ne savait pas si ce dernier ne comptait pas simplement les faire attaquer de front le nid de la bête, sans se préoccuper du reste. De plus, le nid de cette dernière était trop éloigné des plateaux...Serrant le poing, l'être aux yeux bicolores pesta. Il détestait ne pas savoir. Être dans le flou. Et c'était exactement ce qu'avait fait l'Ombre. Elle l'avait jeté d'un coup sec dans un ravin de questions dont il ne pourrait trouver les réponses que d'une seule façon.

    Ceinturant ses armes pour les attacher, Deydreus quitta finalement sa tente pour partir en direction de la tente où était surveillé leur captif. Saluant les Serres qui montaient la garde, le chevalier noir passa l'ouverture de cette dernière et fixa le détenu, qui releva la tête et rouvrit les yeux, à la fois surpris et inquiet de la présence soudaine de la Griffe.

    - Dis moi ce que tu sais sur Nihil'ternum. Et si tu serais capable de nous y mener.



    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

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    Le Chevalier Noir
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    Deydreus Fictilem
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  • Dim 28 Juil - 10:28
    Marchant au milieu des soldats noir et sang, Olvar était pensif. L'arrivée soudaine de la Griffe la veille l'avait quelque peu surpris et sa question plus encore. Sous pression, le berserker vaincu avait délivré toutes les informations qu'il avait sur Nihil'ternum. Une cité elfique, à peine nommée dans certains vieux livres. A vrai dire, le barbare n'était pas totalement sûr de la prétendue localisation de la grotte menant à la ville troglodyte. Car c'était bien là tout le problème avec la demande du chef des armées reikoises. Il demandait des choses sur un endroit que personne ne connaissait vraiment. De plus, Olvar avait demandé à accompagner les Serres pour pouvoir traquer et tuer le Fléau. Pour pouvoir venger sa femme et son clan. Et à présent, il se retrouvait à jouer les guides pour un homme beaucoup trop dangereux pour essayer de lui dire non. Il n'était qu'un pantin, au service de la Griffe. Et même si l'idée le répugnait, le manieur de haches savait bien qu'il n'avait pas trop le choix.

    - Par ici. Il prit la parole, attirant l'attention des hommes d'armes autour de lui. Si nous prenons ce chemin, nous arriverons très rapidement aux portes froides. De là, nous allons pouvoir nous aventurer sous terre. Et espérer que les fumerolles nous guident jusqu'à la cité brumeuse.
    - Très bien. J'espère que tu ne mens pas.

    Les mots avaient été lancés comme un avertissement. Visiblement, le chevalier noir n'apprécierait pas le moindre détour. D'une certaine façon, le berserker comprenait les agissements du vampire. Il pouvait douter des mots du survivant car ils pouvaient être plein de folie vengeresse. Pourtant, Olvar savait bien qu'il valait mieux obéir. C'était après tout ses meilleures chances d'un jour venger sa famille. Il était de toute façon très peu probable que Nihil'ternum existe bel et bien. Mais si c'était le cas... Olvar lui-même accepterait de faire une escale dans cette ville pleine de mystère.

    - Au fait, l'Anfrayï. Esyleij approcha, ricanant presque alors qu'il tapotait l'épaule du barbare. T'as tout expliqué au grand patron, mais dis nous, c'est quoi cette fameuse cité ?
    - Comme dit à la Griffe, je ne sais pas grand chose. D'après les récits, la "cité brumeuse" est un refuge. On disait autrefois qu'il s'agirait du dernier bastion pouvant s'opposer aux Titans. Mais.. On sait tous ce qui est advenu de l'ancien empire elfique. Et... Surtout, on dit que les rues de cette ville regorgent de magie. Que ses habitants sont aussi éthérés que l'air et aussi brillants que les étoiles nocturnes. Certains disent même qu'ils seraient les enfants des Astres eux même! Mais... D'après nos légendes, la ville serait également gardée par divers enchantements. Et sa localisation exacte est cachée.  
    - Mais tu sais comment nous y mener ?
    - Je connais l'emplacement de l'entrée des tunnels. Pour le reste, je n'en sais rien. Il faudra suivre les fumerolles. Des wyrmelins aux couleurs changeantes et dont le corps semble fait de brume. Ils sont paraît-il toujours attirés par l'enceinte de la cité. C'est notre seule chance de trouver ce que votre maître cherche.
    - Notre patron. Et frères d'armes.
    - Quelle différence ?
    - Deydreus ne nous détient pas. On ne le suit pas par dettes ou par simple devoir. Mais car nous le voulons. Car on a pour la plupart ici connu cet homme dans la même boue sanglante que celle où nous pataugions. Nous le suivons car nous adhérons à ses idées. A sa vision du monde. Mais il n'est pas notre maître.
    - Il obéit à l'Empereur, et vous lui obéissez. C'est similaire.
    - Et je suis Tensai pour les mêmes raisons qu'ils me suivent. L'Empereur s'est hissé par la force et la guerre. Pas par le jeu politique. Et sous entend encore une fois que mes hommes sont des esclaves, barbare, et tu n'auras plus la moindre vengeance à accomplir. Maintenant taisez vous, j'aimerais atteindre les portes froides avant la tombée de la nuit. Et la route est encore longue.

    *
    *  *


    Le temps était exécrable. Outre le froid coutumier du nord, une violente tempête s'était levée, balayant à la fois la terre froide et boueuse que les parties enneigées propre aux terres du nord. Avançant en relevant sa cape pour ne pas que le froid puisse venir mordre ses traits, Esyleij grognait. D'après Olvar, ils n'étaient plus très loin. Environ une bonne heure de marche. Seulement, les conditions météorologiques ne permettaient ni d'y voir clair, ni d'avancer rapidement. Puis finalement, au bout de deux pénibles heures de marche, ils virent enfin les formes des portes froides se dessiner devant eux.

    Praeco Apocalypsis [SOLO] EqgKMOZ


    Extirpées des flancs acérés d'une montagne explosée, de vieilles ruines hurlaient à ses observateurs la tragédie de leur passé. Ici et là, quelques statues elfiques rappelaient à tous la grandeur de ce qui était autrefois un empire ayant tenu tête aux Titans. S'arrêtant quelques instants pour observer les vestiges, le demi elfe siffla presque naturellement sa surprise en voyant pareille structure. Pourtant, il était habitué à voir des paysages aussi étonnants que mystiques. Deydreus avait le don pour les mener dans des endroits énigmatiques et chargés d'histoire. Mais, là... Il était fou d'imaginer qu'il existait de pareils endroits. Des lieux oubliés de tous. Comme des avertissements volontairement ignorés par le reste des races mortelles. Décrochant son regard des grandes statues de pierres, l'homme d'arme reprit sa route tout en prenant soin de se rapprocher du vampire. Ce dernier, toujours aussi stoique, laissait ses yeux vairons glisser sur les différentes structures. Il cherchait l'entrée, pour sûr, mais le chevalier noir semblait également tenter de repérer quelque chose. Ou quelqu'un.

    - On cherche quoi chef ?
    - Les portes froides ont été abandonnées il y a des éons pour une raison. Outre les réseaux tentaculaires de leurs grottes qui ont la fâcheuse tendance à dévorer des groupes d'aventuriers entiers, elles sont à l'instar des ruines maudites remplies de bon nombre de créatures altérées par la sombre magie des faux dieux.
    - On vérifie s'il n'y a pas d'horreurs cosmiques sorties du royaume divin. Très bien.

    Un rire entendu entre les deux hommes, juste avant que la marche ne reprenne. Arriver aux portes n'était après tout que la première étape. Il fallait maintenant trouver l'entrée du réseau de tunnels et s'assurer qu'ils pouvaient l'emprunter sans danger. Un grondement sourd, violent, sortit soudainement tout le groupe de leur exploration silencieuse. Décrochée du haut d'une vieille tour délabrée, des morceaux de roches furent propulsées vers l'assemblée reikoise. Dans un mouvement sec et rapide, le chevalier noir dressa sa main sanguine vers l'amas rocheux. Un claquement sourd résonna en écho à l'éboulis et une grande structure de sang cristallisé se matérialisa soudainement devant les Serres. Peu de temps après, le fracas de la roche se fit entendre, avant que le souffle glacé des vents du Nord ne reprenne. Serrant le poing, Deydreus se tourna ensuite vers le reste de ses troupes, les invitant à reprendre la route. Si les hommes d'armes se remirent en marche, Olvar lui fixa quelques longues secondes la voûte sanglante sous laquelle ils se trouvaient. Et dans un râclement de gorge, le barbare réalisa de nouveau que l'homme qui dirigeait leur avancée était aussi monstrueux que les légendes de feu son père. Finalement, c'est au bout d'une nouvelle heure que les reikois finirent par trouver ce qui ressemblait à une entrée. Nichée dans la roche glacée, une lourde porte de bronze semblait empêcher quiconque de pénétrer à l'intérieur. S'ils tentèrent tout d'abord de la pousser ou tirer sans succès, Deydreus termina par s'approcher de cette dernière en compagnie d'Esyleij et Olvar. Puis, soupirant, il fixa le demi-elfe.

    - De l'elfique. Très ancien. Tu reconnais ?
    - Oui... "Par le mérite la voie s'éclaire. Par la clarté le mérite s'obtient." J'imagine que c'est un indice sur les fumerolles.
    - Probablement. Mais il nous faut d'abord entrer.
    - Une idée ?
    - Non.

    S'avançant un peu plus, Deydreus observa plus en détail les gravures présentes sur la porte. Comme un tableau, les reliefs racontaient l'histoire de différentes batailles. On y trouvait des guerriers luttant contre diverses créatures. Puis, vers le centre des gravures, une armée semblait affronter une seule entité. Semblable à un dragon, la créature semblait cracher la mort sur l'armée combattante. Et sur son dos, une figure était également présente. Un flot d'images revint alors au vampire. Des souvenirs qui n'étaient pas siens, qu'il avait déjà vu via la magie étrange avant sa transformation, près de la forge de l'ancien clan Fersang. Grognant, le chevalier noir revint à lui. L'Ombre, cet endroit. Vers où allait-il et pourquoi cherchait-il à s'y rendre absolument ? Deydreus ne le savait pas vraiment mais, instinctivement, il posa sa main rubis sur la porte. Comme si c'était pour lui la chose la plus naturelle à faire. Silencieux, le bretteur aux lames jumelles laissa une partie de son mana quitter son corps pour s'infiltrer dans la porte. Rapidement, le bronze épais sembla s'illuminer, des ronces sanglantes glissant sur sa structure pour former un visage sans expression avant de disparaître soudainement.

    Puis, dans un grognement sourd, la porte commença à s'ouvrir.



    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

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  • Dim 28 Juil - 23:54

    Avançant à la tête de ses troupes, Deydreus laissait ses yeux vairons observer les zones d'ombre qu'ils traversaient. Si sa nyctalopie lui permettait de mieux appréhender l'obscurité, ce n'était pas le cas du reste de ses hommes. Aussi, ces derniers avaient déjà tiré torches et lanternes afin de pouvoir progresser sans difficulté, suivant du regard le vampire qui les menait dans les tréfonds des portes froides. Pensif, le chevalier noir repensait à l'ouverture de la porte plus tôt et à l'étrange visage étant apparu parmi les ronces. S'il n'avait aucune idée de ce que ce facies représentait, la terrible impression de déjà vu qu'il ressentait lui déplaisait fortement. L'Ombre lui avait indiqué la zone à chercher et, même s'il devait sa vie à l'entité démoniaque, Deydreus était suffisamment malin pour comprendre que le démon l'avait envoyé là dans un but précis. Et stopper les massacres dans la région ou un potentiel fléau putrescent n'était certainement pas le but du conseiller brumeux.

    - Je m'attendais vraiment à des tunnels creusés dans la roches... Pas à... Ca.
    - Il s'agissait d'une place forte elfique d'après les légendes, j'imagine qu'ils n'aimaient pas crapahuter parmi les cailloux.
    - J'imagine qu'ils avaient du temps à perdre.

    Un rire, communicatif à tous les Serres Pourpres présents. S'il aurait pu rire aussi, le vampire se contenta de sourire alors que ses yeux se reportaient de nouveau vers leur avancée. Devant eux, les "tunnels" des portes froides s'étendaient majestueusement. A l'instar de couloirs royaux, le passage qui les emmènerait dans le cœur de la montagne déchirée offrait à ses visiteurs un spectacle époustouflant.


    Praeco Apocalypsis [SOLO] BsVAP4F


    En effet, de grandes statues se dressaient au dessus des marcheurs, à la fois nobles et délabrées. Brandissant lames et lances, ces figures elfiques semblaient donner un avertissement à toutes les personnes posant les yeux dessus. "Nous étions empereurs, autrefois. Incontestés et majestueux". Pour autant, le chevalier noir ne perdait pas de vue leur objectif. Toujours à l'avant de son groupe, il fit signe à ce dernier d'accélérer un peu la cadence tandis qu'ils arrivaient au niveau d'une sorte d'antichambre. Spacieuse, cette dernière s'étendait en un gigantesque cercle depuis lequel on pouvait emprunter diverses portes. Malheureusement, ce qui aurait pu être autrefois un choix à faire se trouvait aujourd'hui limité à la seule porte n'ayant pas été effondrée. S'arrêtant soudainement, Deydreus fixa les ténèbres qui s'étendaient au delà du passage et, d'un mouvement sec, dégaina Silence et Hurlement.

    - Qu'on donne à Olvar une hache. N'importe quoi. Quelque chose arrive, et ce n'est pas amical.

    Grouillant dans le noir, une masse informe émergea soudainement dans la salle. Comme pour poncturer les mots du chevalier noir. Dans un mouvement uni, l'entièreté des hommes d'armes noir et rouge se positionnèrent en position de défense. Sortant leurs armes, les soldats d'élite attendirent que la nouvelle menace daigne se présenter à eux. Au centre de cette formation en diamant, Olvar tenait fermement la hache qu'Esyleij lui avait donné. Il était temps pour lui de montrer qu'il n'était pas qu'un lâche. Et que, peut être, il aurait sa place dans la traque que menait le vampire.

    - Là! Sur la gauche!

    Tournant la tête, le barbare remarqua alors les premières formes s'extirpant des ombres. Des gnolls, au pelage blanc et gris, tentaient de se jeter sur le mur de bouclier des hommes de la Griffe. Contrairement à leurs homologues du désert, ces créatures là semblaient plus malignes. Si leurs mâchoires claquaient en tentant d'atteindre l'acier des fantassins, la plupart maniaient des armes de bonnes factures et leurs armures laissaient comprendre qu'elles avaient atteint un niveau d'intelligence suffisamment développé pour ne pas s'arrêter à de simples vestes de cuir. De plus, les hyènes humanoïdes courraient en cercle autour des Serres Pourpres, tentant de déstabiliser leur formation malgré la chute des premières d'entre elles.  

    - Ne les laissez pas passer! Que les arches visent les bêtes du fond, le reste, on protège son voisin de gauche!

    Aboyant ses ordres, Deydreus frappait de ses lames dans la horde qui s'écrasait contre eux. Conscient qu'une manipulation excessive de sa magie pouvait déstabiliser la structure des tunnels qu'ils empruntaient, le bretteur aux lames dentées préféra se reposer sur une méthode plus classique mais tout aussi efficace: le massacre pur et simple par la voie des armes de ses adversaires. Ainsi, les lames runiques se teintèrent rapidement d'un carmin poisseux tandis que le vampire sentait l'odeur ferreuse embrumer son esprit. Dans le charnier qu'ils étaient en train de créer, le bras droit de Tensai comprenait bien que la Soif était tentée de prendre son dû. Pour autant, Deydreus parvint à tenir bon. Concentré sur l'organisation de ses troupes, le bretteur ordonna une avancée vers la seule sortie qu'ils pouvaient prendre. S'il était évident que la potentielle tanière de ses créature se trouvait là bas, Deydreus savait également qu'il serait plus aisé de les tenir et les combattre dans un espace confiné plutôt que dans une salle aussi vaste. Ici et là, quelques grognements désapprobateurs se firent entendre alors que certains soldats d'élite voyaient leurs lances brisées ou quelques blessures superficielles marquer leur corps. Quand enfin ils purent accéder au couloir, le cours de l'affrontement changea de nouveau. D'encerclés, les Serres étaient maintenant toutes alignées sur un front commun, la ligne arrière terminant d'achever les gnolls ayant fait l'erreur de ne pas battre en retraite avec le reste de leur horde. Autrefois abandonnée et visuellement inhabitée, la salle sphérique était à présent un véritable cimetière à "ciel ouvert" où gisaient des dizaines et des dizaines de corps poilus et ensanglantés.

    Au bout d'une vingtaine de minutes plus tard, et alors qu'ils avançaient toujours dans le tunnel, les reikois entendirent le son d'une corne au loin résonner lourdement. Vibrant, le son de cette dernière sembla presque faire trembler les murs, provoquant chez les hyénidés des piaillement à la fois agacés et craintifs. Peu de temps après, les créatures se retournèrent et commencèrent à s'enfuir, offrant la possibilité aux soldats de les frapper dans le dos. Un nouveau carnage, cette fois un peu plus maîtrisé, qui ne laissa quelques instants plus tard qu'un silence morbide. Et une forte odeur de sang et de viscères exposés. Nettoyant ses lames sur les tissus déchirés d'un des ennemis abattu, le vampire rengaina ensuite ses armes alors qu'il retournait vers le centre de leur formation. Là, couvert de sang, Olvar se tenait droit. A son regard hagard et fou, le bretteur comprit que le barbare était entré en frénésie et se remettait peu à peu de la rage du combat. Trop de fois, Deydreus avait vu les hommes basculer de l'autre côté, et ce regard se muant en une folie profonde. Mais pas cette fois. Olvar s'en remettrait. Il n'avait pas le choix de toutes façons, s'il voulait poursuivre avec eux.

    - Haha, il est encore en vie! Impressionnant!
    - Esy, dis aux gars de se préparer, ce n'est que partie remise. Nous allons fortifier un peu l'endroit, je n'ai pas envie de nous voir tomber dans un piège.
    - Très bien. Des consignes particulières ?
    - Utilisez leurs corps comme fondation pour nos barricades.

    Et sans attendre de réponse particulière, le vampire se détourna du demi-elfe, marchant dans la pénombre pour scruter le fond des tunnels.    


    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

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  • Jeu 26 Sep - 9:44

    Le souffle court, Olvar observait devant lui. Niché derrière une pile de cadavres d’hommes-bêtes, le berserker attendait silencieusement les ordres du chevalier noir. Une certaine tension s’était installée dans la galerie. A la lueur de quelques torches disposées sur les côtés, on pouvait voir les traits des Serres Pourpres, durcies par l’attente et l’appréhension du combat à venir. Pourtant, le chef des armées lui semblait étrangement serein. Les épées au clair, le vampire demeurait debout parmi ses hommes. Si son visage était masqué par son heaume, on ne décelait aucun tremblement, aucun mouvement qui aurait pu trahir le moindre signe d’impatience ou de nervosité. Il était là, semblable à une statue mortifère, attendant sagement le bain de sang à venir. Et peut-être, Olvar se disait-il, que c’était véritablement le cas.

    - Ils arrivent.

    Reportant son attention devant lui, le barbare vit au loin de petites lueurs dansantes. D’abord semblables à des lucioles, ces dernières se muèrent rapidement en une projection horrifique où des silhouettes tordues se réverbéraient contre les murs. Puis, les premiers gloussements des hyénidés se firent entendre. Contrairement à l’affrontement qu’il y avait eu dans la salle précédente, les reikois s’étaient cette fois installés et attendaient d’un pied ferme leurs assaillants. Assemblés les uns sur les autres, les cadavres des premiers attaquants servaient à la fois de muraille et de moyen d’enfoncer les lances dans le corps des gnolls sans risquer de prendre un coup de hache en retour. Arrivés à quelques mètres de cette muraille morbide, les créatures se stoppèrent subitement. Glapissant et claquant de la mâchoire, les créatures habituellement hargneuses semblèrent hésiter. A la lueur de leurs propres torches, on pouvait voir une certaine inquiétude dans leur regard d’encre. Nul ne pouvait être certain de ce qui les poussait à agir mais, face à l’avertissement silencieux que représentait la pile de corps, elles ne semblaient plus être aussi confiantes. C’est alors qu’une pluie sanguine vint leur faire comprendre que la moindre pensée hostile à l’égard des Serres engendrait le châtiment le plus sévère qu’il soit.

    Bien qu’il fut du côté des reikois, Olvar écarquilla les yeux en observant le massacre qui se déroulait devant lui. Formant des pics, des lames et des vagues sanguines meurtrières, les flots sanguins vinrent faucher comme les blés les premières lignes des gnolls. Les glapissements, auparavant provocateurs, s’étaient à présent changés en une profonde complainte mêlant panique, peur et souffrance. Bientôt, les vagues cristallines carmin se changèrent en longs filaments qui glissèrent le long des murs pour former derrière les lignes ennemies une myriade de pieux se rapprochant dangereusement de la muraille cadavérique et des hyénidés encore debout. Quand enfin les pics sanguins cessèrent de se matérialiser, un terrible tableau s’était dessiné au sein du couloir. Suspendus au-dessus du sol et laissant leur propre raisiné s’écouler sur le sol glacé, les carcasses tordus des premiers assaillants démontraient toute la cruauté du chef des armées. Il était évident que les reikois avaient remporté cette bataille mais, visiblement, ils ne comptaient pas en rester là. Dans un grognement sourd, les Serres poussèrent alors le mur de cadavres d’un coup, écrasant les pauvres créatures humanoïdes encore en vie alors que leurs confrères étaient toujours suspendus de manière grotesque sur les pieux cristallins. Puis, les hommes d’armes s’élancèrent, accompagnés par un barbare aussi galvanisé par leurs cris que par sa propre crainte d’être mal vu par ces derniers. Tranchant et frappant, la troupe d’élite ne fit qu’une bouchée des derniers survivants. Deydreus, quant à lui, se contenta simplement d’avancer parmi ses hommes, balayant de ses lames acérées les différentes créatures assez stupides pour venir se frotter à lui. Quelques minutes plus tard, le silence était retombé en même temps que l’obscurité.

    - Reprenons la route. Je n’ai pas spécialement envie de rester parmi ces cadavres.

    Après quelques ricanements et remarques sur le massacre qui eut lieu, les Serres se remirent donc en formation. Parfaitement organisées. Parfaitement préparées à affronter les Titans s’il le faudrait. A leur tête, le vampire rengaina ses deux épées et mena sa troupe silencieusement. Olvar, pour sa part, se contenta de venir se placer entre les soldats noir et sang afin de ne pas entraver leur formation d’une quelconque façon. La marche devenait cependant pénible. Outre les affrontements, la troupe armée marchait depuis l’aube et le poids de la fatigue commençait doucement à se faire ressentir. S’il n’en montrait rien, Deydreus en était parfaitement conscient puisqu’il ordonna à plusieurs reprises des pauses pour permettre à ses hommes de récupérer des forces. Puis enfin, lorsque les longs couloirs se muèrent en une nouvelle antichambre, l’énergie des guerriers reikois sembla refaire son apparition.


    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7cRFwxz


    Dispensée en une grande pièce au plafond soutenu par diverses colonnes, ce qui ressemblait à la fin de la « traversée » offrait au nouveaux arrivants un spectacle particulier. Si l’on pouvait observer au fond de la pièce une porte menant à des escaliers parfaitement travaillés, un gigantesque bassin s’étendait au centre de la zone. A l’intérieur, un liquide carmin semblait bouger lentement, à l’instar d’un bain dont les petits remous venaient mouiller les bords et les coins. Approchant doucement du dit bassin, le vampire renifla doucement et se pencha vers le liquide, faisant danser sa main dessus sans pour autant venir directement le toucher. Derrière lui, Esyleij s’approcha à son tour, enlevant son heaume pour observer le liquide tout en affichant une moue agacée.

    - C’est ce que je crois ?
    - Du sang. Oui. Mais pas d’une seule race. Il y a là plusieurs… « parfums ». Si je peux m’exprimer ainsi. Ce n’est pas juste un bassin où du sang serait tombé là par hasard.
    - On dirait un autel sacrificiel, ou un truc du genre.
    - Ou bien c’est une offrande.
    - Pour qui ? Des titanides ? Un archonte ?
    - Ou pour quoi. Peut-être que nos amis hyénidés se servaient de ça pour éloigner d’autres prédateurs. Restez sur vos gardes, on va continuer d’avancer, si j’en crois les légendes que nous a raconté Olvar, la cité ne devrait plus être trop loin.
    - Bien reçu.

    Ainsi, le groupe se remit en marche. Contrairement aux couloirs passés plus tôt, les escaliers étaient quant à eux surplombés d’une myriade de flambeaux aux flammes bleu-argent qui venaient plonger les marches dans une lumière azurée particulièrement agréable. Sur les murs, de nombreuses peintures rappelant des scènes de batailles s’étaient effacées avec le temps, ne révélant qu’une partie de leurs glorieuses histoires. Les sens en alerte, le bretteur aux lames jumelles jaugeait chaque marche, chaque relief pour s’assurer qu’aucun piège n’était présent. Qu’il fut magique ou non. Une vingtaine de minutes plus tard, les murs semblèrent s’élargir de nouveau pour révéler la suite de leur périple tandis que les marches se muèrent en une route parfaitement dessinée. Des parois taillées et soignées, la zone s’étendait en une grotte gigantesque. Sous les montagnes, sous la terre, se présentait à présent une scène que Deydreus lui-même n’aurait pas pensé possible.

    Là, devant eux, se trouvait la cité de Nihil'ternum.



    Praeco Apocalypsis [SOLO] 7bdNafm

    Apparence des épées de Deydreus:


    Le Chevalier Noir
    Le Chevalier Noir
    Deydreus Fictilem
    Deydreus Fictilem
    Messages : 596
    crédits : 1481

    Info personnage
    Race: Vampire
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal mauvais
    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t893-deydreus-fictilem-inter-arma-silent-leges-terminehttps://www.rp-cendres.com/t950-liber-legatus-chronologie-de-deydreus-fictilem
  • Sam 5 Oct - 12:01

    Praeco Apocalypsis [SOLO] DkJtfmQ


    Marchant silencieusement, Deydreus ne quittait plus la cité souterraine des yeux. S'il n'avait jamais réellement douté des mots de l'Ombre vis à vis de l'ancienne ville, le bretteur aux lames jumelles s'était attendu à observer des ruines partiellement oubliées, et non pas une ville visiblement parfaitement habitée. De plus, la multitude de lumières artificielles qui se dégageaient de Nihil'ternum venaient illuminer la grotte offrant ainsi une vue d'ensemble aux nouveaux arrivants. La roche, lisse et bleutée, entourait presque entièrement la ville à l'exception d'une sorte de cheminée qui remontait beaucoup trop haut pour que quiconque puisse voir efficacement où elle menait.

    Olvar, quant à lui, était subjugué par ce que ses yeux observaient. Jamais il n'aurait pensé pouvoir voir la ville des légendes. Jamais il n'aurait pensé respirer assez longtemps pour parvenir à marcher dans les pas de ses ancêtres. Sa rage, toujours présente, laissa quelques instants sa place à une curiosité étonnante. Si les propos de la Griffe étaient justes, alors ils trouveraient de toutes façons un moyen dans la cité de venger son clan. Pour le reste... Et bien il mourrait d'envie de découvrir les habitants de ce lieu ancestral. Comment avaient-ils évolué ? Etaient ils au moins encore simplement "comme eux" ? A ses côtés, les Serres semblaient demeurer extrêmement professionnelles. Malgré des visages tout aussi surpris que lui, les hommes d'armes à la livrée noir et rouge continuaient d'avancer en formation, juste derrière le vampire qui les menait. Le barbare, malgré sa condition, commençait à éprouver une sorte d'admiration pour ces guerriers. Ils étaient forts, disciplinés et sans pitié. Menés par un être encore plus puissant encore. Ils représentaient un fer de lance visiblement impossible à briser et ils n'hésitaient pas à se jeter bec et ongles dans les profondeurs de ce monde pour accompagner leur meneur. Et cela, Olvar le respectait énormément.

    Une ombre les survolant glaça alors subitement le sang de porteur de haches. Un grognement, rauque et profond, le rappela à sa condition et à la situation. L'ensemble de l'équipe armée sembla se coordonner dans un mouvement de défense soudain, les armes se dressant subitement pour se préparer à ce qui pouvait être une nouvelle menace. Et alors qu'il leva la tête pour identifier cette dernière, le barbare écarquilla les yeux. La paire d'ailes membranées qui venait de battre au dessus d'eux se trouvait rattachée à un corps long à l'échine hérissé de pics. De sa gueule affreuse, la bête continuait son avancée dans les airs en n'accordant à leur groupe qu'un nouveau grognement désapprobateur. Au dessus d'eux, la wyvern hurla de nouveau, faisant résonner son cri à travers toute la grotte avant de se diriger vers la cheminée observée plus tôt, et de disparaître.

    - C'est Masraev, n'est-ce pas ?

    La voix du chef des armées reikoises rappela à la réalité le barbare. Quittant le "plafond" de la grotte des yeux pour venir les ancrer dans le regard hétérochrome du vampire, il se contenta de hocher la tête tandis que son visage affichait des traits tirés par la colère et l'inquiétude. Ne lui accordant aucun mot pour commenter son état, le vampire se contenta de se retourner et de reprendre sa marche, bientôt rapidement suivi par les Serres et le meneur de haches lui même.

    - Cette ville a donc encore plus de réponses à nous fournir. Venez, ne perdons pas de temps. Et laissez-moi parler. Surtout vous, Olvar.

    L'avertissement était assez clair. Le chevalier noir désirait être le seul à prendre les décisions. Bientôt, le groupement armé parvint jusqu'aux portes de la cité oubliée. Dressées devant eux, les remparts de la ville semblaient démesurément grandes. Ici et là, de grandes tours venaient habiter les murs et l'on pouvait distinguer de gigantesques cloches ornées d'une myriade de gravures. La porte principale, quant à elle, était surmontée d'une sorte d'arche. S'avançant légèrement, Deydreus s'apprêta à prendre la parole lorsque l'ébène qui composait la porte se mit à grincer. Dans ce bruit sourd, les battants s'écartèrent peu à peu pour laisser entrevoir des rues illuminées de braseros aux couleurs violacées. Ainsi qu'une bonne cinquantaine d'elfes en armure. Droits, fiers, ces derniers possédaient tous un teint de peau grisâtre et une chevelure d'argent. Leurs yeux rubis, transperçant l'obscurité qu'offrait leurs casques soigneusement forgés, étaient fixés sur les Serres pourpres et leur dirigeant. Devant ces "gardes", une femme se tenait là, les mains jointes devant elle. Arborant une longue robe noire aux épaules recouvertes d'une cape aux fils d'argent, elle ne lâchait pas du regard Deydreus. Ses cheveux, coiffés en une longue queue de cheval, tombaient dans son dos tandis que ses lèvres maquillées d'un noir profond s'étirèrent en un sourire délicat. Elle effectua ensuite une légère révérence, prenant finalement la parole et brisant l'étrange silence qui régnait entre les deux groupes.

    - Nous attendions votre venue, porteur du sang béni.

    Haussant un sourcil, le vampire s'avança de quelques pas, s'arrêtant subitement lorsque les gardes derrière la femme commencèrent à se déployer comme pour prévenir une attaque éventuelle.

    - Que voulez-vous dire par là ? Et que vos hommes baissent leurs armes, je ne suis pas venu ici pour verser la moindre goutte de sang.
    - Je le sais. Elle leva la main délicatement, faisant reprendre leur place à ses gardes. Vous êtes ici en quête de réponses. Et je suis ici pour vous les donner. Elle plongea ses pupilles carmin dans les yeux vairons du bretteur. Suivez-moi je vous prie. Nous allons vous offrir un toit où vous reposer. Pour vous, et pour vos hommes. Je me nomme Azuria, régente de cette cité. Et vous êtes les bienvenues.

    D'un signe de tête, Deydreus informa ses troupes qu'il comptait bien suivre l'étrange elfe qui leur faisait face. S'ils auraient pu éprouver le moindre doute, les fantassins rangèrent leurs armes et se remirent en rang, forçant Olvar à faire de même. Puis, quand le vampire commença à emboiter le pas de leur nouvelle hôte, les reikois firent de même. Autour d'eux, les soldats elfiques se positionnèrent non pas en tant que présence hostile mais plutôt comme une escorte étrange et silencieuse. Dans les rues, de nombreux elfes à la peau tout aussi grise observèrent les nouveaux arrivants d'un oeil curieux. Certains échangèrent des mots qu'il était difficile de comprendre. De ce qu'il percevait, le chevalier noir devinait parfois de l'elfique, et parfois du divina. Jamais cependant, il ne sembla entendre du commun. Sur leur route, la Griffe observa un grand bâtiment rappelant vaguement les vieux temples dans lesquels il jouait parfois plus jeune quand il ne s'entrainait pas. A l'exception que ce dernier n'était pas en ruines. Dominé par une gueule de dragon, ce dernier semblait regorger d'activité, juste dans l'ombre de ce qui s'apparentait à un palais. Et c'est là, d'ailleurs, que les mena la dite Azuria. Arrivés au niveau de la bâtisse régalienne, les gardes elfiques se dispersèrent pour former une ligne le long des murs d'enceinte tandis que la jeune femme se retournait doucement vers le vampire.

    - Vos hommes pourront séjourner dans l'une de nos casernes. Nous vous offrirons le gite et le couvert aussi longtemps que vous demeurerez ici, porteur.
    - Je ne compr...
    - Pour vous, nous vous laisserons dormir dans une des chambres d'honneur, près de la bibliothèque. De ce fait, vous pourrez également entreprendre différentes recherches si le coeur vous en dit. Nous réservons le meilleur aux personnalités comme la votre.
    - Vous ne savez pas qui je suis, pourquoi m'accueillir ainsi ?
    - Nous attendons votre arrivée depuis que votre sang s'est éveillé, Deydreus. Nous avons été prévenu. Et si, nous savons qui vous êtes.

    S'arrêtant soudainement, le chevalier noir fixa la femme qui se tenait devant lui et qui l'invitait à entrer dans le palais. Elle connaissait son nom, et la malédiction qui parcourait son sang. S'il ne pensait pas à la moindre prophétie ou autre fantaisie étrange, le bretteur ne put s'empêcher de penser à l'Ombre et ses manigances étranges. Peu importait, tant qu'il pouvait obtenir des réponses.

    - Très bien, Azuria. Menez moi à ma chambre.



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    Apparence des épées de Deydreus:


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