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Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Une mouette planait paresseusement dans l'Une mouette planait paresseusement, à moitié repue. Elle n'était pas très satisfaite de sa pêche, mais s'était déjà fait une raison de manière instinctive. Là, elle cherchait d'autres de ses congénères pour se reposer et dormir pour la nuit arrivante. Que de mieux que de dormir en groupe pour échapper à un possible prédateur nocturne... Le nombre faisait la survie. Passivement, elle observait les lieux. Et quand elle baissa sa tête vers le sol, elle remarqua la présence d'un de ces fourmillants bipèdes, de ceux qui laissent parfois des déchets en mer. Elle l'observa quelques secondes, comprenant très vite qu'elle n'aura pas de restes à becqueter. Elle reprit son vol, l'oubliant déjà pour se focaliser sur son dernier but de la journée.
Le vent léger fraîchissait au fur et à mesure que le ciel se nimbait des couleurs de la fin de ce jour accompli. Le soleil s'approchait lentement de l'horizon, embrasant l'horizon de ses derniers ardents rayons. Bientôt, il deviendra écarlate, avant de s'enfoncer derrière la ligne qui séparait les cieux de la mer.
Altarus fixait ce spectacle, fixant le lointain. Assis sur le sable, dos calé contre un rocher rongé par le sel, quand le vent de tempête charriait des gouttes d'eau de mer sur sa surface, le borgne savourait la sérénité des lieux. Le vent était léger, la mer faisait chanter les grains de sable d'un doux bruissement à chaque passage de ses vagues. Dans une heure, voire deux, elle deviendra plus calme, le souffle venteux tombera, ce sera le calme plat. Il cessera quand l'équilibre se perdra à nouveau, comme à chaque variation des températures des masses d'air et de l'eau. Le demi-elfe soupira. Il regrettait de ne pas être venu ici plus souvent. De ce spectacle banal pour bien des hommes, lui, il en contemplait un tableau unique et différent. Ce calme, il l'avait trouvé il y a plusieurs semaines. Ici, il était à une demi-heure de marche de Courage. Ici, sur cette petite plage de sable, il ne risquait pas de croiser du monde.
Son œil valide notait les subtiles variations de teintes, au fur et à mesure que le soleil se couchait, passant du doré à l'orangé ou du rosé au violet. Les derniers pans bleutés du jour passé s'effaçaient pour préparer le terrain à la venue du manteau de la nuit. Altarus soupira, quand il eut quelques pensées encore automatiques, comme s'il se retrouvait sur le pont d'un de ses navires. Depuis que cette foutue République avait frappé... Il se mordit la lèvre et se releva. S'il venait encore à ressasser tout cela, il pourrait replonger dans l'accablement. En sortir n'avait pas été facile. Remonter la pente l'était plus encore.
Il jeta un dernier regard à la mer, qui était toute sa vie et qui le demeurera. Un frémissement le parcourut quelques secondes. Le demi-elfe s'interdit aussitôt les souvenirs qui en seraient la cause. Par contre, il ne put empêcher la peau de son visage marqué par le feu de le picoter autour de son orbite vide, caché par un morceau de cuir noir parfaitement découpé pour épouser sa forme. Une lanière le tenait pressé contre, tout en faisant le tour de sa tête. Sa vision réduite s'était adaptée depuis à n'avoir qu'un œil pour visualiser le monde. Mais il restait encore quelques effets gênants que le demi-elfe jugeait handicapants.
Après s'être dévêtu de sa veste de lin noir, pour profiter de la légèreté ample de sa chemise blanche, il attrapa sa rapière rangée au fourreau qu'il avait déposé sur le rocher. Il la sortit, la prit en main et la fixa. S'il arrivait à remettre un pied sur le pont d'un de ses bricks, ce serait pour redevenir ce qu'il avait toujours été depuis qu'il sillonnait les mers. Il ne pouvait pas se permettre de ne plus pouvoir se battre. Son œil bleu se posa sur un tronc d'arbre de bois flotté qu'il avait dressé tout à l'heure et calé avec des galets pour en faire un mannequin d'entraînement improvisé. D'avoir perdu un œil avait définitivement mis à mal sa perception des distances. Dans un affrontement, cela pouvait être mortel. Oh, il avait déjà fait plusieurs exercices pour que son esprit s'adapte à sa nouvelle condition. Mais cela était insuffisant. Trop insuffisant.
Il s'approcha du tronc. Il se remémora certaines leçons de son Maître d'Arme Othar, dans sa prime jeunesse. Certains trouveraient dégradant de revoir certaines bases. Pas Altarus. Il trouva quel exercice mener pour entraîner son esprit à se focaliser sur la cible. Certes, le pseudo-mannequin ne bougera pas comme un ennemi, ne se défendra pas, ni n'attaquera. Mais il fallait bien commencer quelques pas. Et puis, le demi-elfe se déplacera aussi.
Il leva sa rapière et commença quelques petites frappes pour s'échauffer...
Le vent léger fraîchissait au fur et à mesure que le ciel se nimbait des couleurs de la fin de ce jour accompli. Le soleil s'approchait lentement de l'horizon, embrasant l'horizon de ses derniers ardents rayons. Bientôt, il deviendra écarlate, avant de s'enfoncer derrière la ligne qui séparait les cieux de la mer.
Altarus fixait ce spectacle, fixant le lointain. Assis sur le sable, dos calé contre un rocher rongé par le sel, quand le vent de tempête charriait des gouttes d'eau de mer sur sa surface, le borgne savourait la sérénité des lieux. Le vent était léger, la mer faisait chanter les grains de sable d'un doux bruissement à chaque passage de ses vagues. Dans une heure, voire deux, elle deviendra plus calme, le souffle venteux tombera, ce sera le calme plat. Il cessera quand l'équilibre se perdra à nouveau, comme à chaque variation des températures des masses d'air et de l'eau. Le demi-elfe soupira. Il regrettait de ne pas être venu ici plus souvent. De ce spectacle banal pour bien des hommes, lui, il en contemplait un tableau unique et différent. Ce calme, il l'avait trouvé il y a plusieurs semaines. Ici, il était à une demi-heure de marche de Courage. Ici, sur cette petite plage de sable, il ne risquait pas de croiser du monde.
Son œil valide notait les subtiles variations de teintes, au fur et à mesure que le soleil se couchait, passant du doré à l'orangé ou du rosé au violet. Les derniers pans bleutés du jour passé s'effaçaient pour préparer le terrain à la venue du manteau de la nuit. Altarus soupira, quand il eut quelques pensées encore automatiques, comme s'il se retrouvait sur le pont d'un de ses navires. Depuis que cette foutue République avait frappé... Il se mordit la lèvre et se releva. S'il venait encore à ressasser tout cela, il pourrait replonger dans l'accablement. En sortir n'avait pas été facile. Remonter la pente l'était plus encore.
Il jeta un dernier regard à la mer, qui était toute sa vie et qui le demeurera. Un frémissement le parcourut quelques secondes. Le demi-elfe s'interdit aussitôt les souvenirs qui en seraient la cause. Par contre, il ne put empêcher la peau de son visage marqué par le feu de le picoter autour de son orbite vide, caché par un morceau de cuir noir parfaitement découpé pour épouser sa forme. Une lanière le tenait pressé contre, tout en faisant le tour de sa tête. Sa vision réduite s'était adaptée depuis à n'avoir qu'un œil pour visualiser le monde. Mais il restait encore quelques effets gênants que le demi-elfe jugeait handicapants.
Après s'être dévêtu de sa veste de lin noir, pour profiter de la légèreté ample de sa chemise blanche, il attrapa sa rapière rangée au fourreau qu'il avait déposé sur le rocher. Il la sortit, la prit en main et la fixa. S'il arrivait à remettre un pied sur le pont d'un de ses bricks, ce serait pour redevenir ce qu'il avait toujours été depuis qu'il sillonnait les mers. Il ne pouvait pas se permettre de ne plus pouvoir se battre. Son œil bleu se posa sur un tronc d'arbre de bois flotté qu'il avait dressé tout à l'heure et calé avec des galets pour en faire un mannequin d'entraînement improvisé. D'avoir perdu un œil avait définitivement mis à mal sa perception des distances. Dans un affrontement, cela pouvait être mortel. Oh, il avait déjà fait plusieurs exercices pour que son esprit s'adapte à sa nouvelle condition. Mais cela était insuffisant. Trop insuffisant.
Il s'approcha du tronc. Il se remémora certaines leçons de son Maître d'Arme Othar, dans sa prime jeunesse. Certains trouveraient dégradant de revoir certaines bases. Pas Altarus. Il trouva quel exercice mener pour entraîner son esprit à se focaliser sur la cible. Certes, le pseudo-mannequin ne bougera pas comme un ennemi, ne se défendra pas, ni n'attaquera. Mais il fallait bien commencer quelques pas. Et puis, le demi-elfe se déplacera aussi.
Il leva sa rapière et commença quelques petites frappes pour s'échauffer...
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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crédits : 1004
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Le vent glacial hurlait à travers les remparts du Razkaal, mordant les pierres noires de cette forteresse maudite. La République cherchait à affirmer son unité aux yeux du monde, mais moi, je voyais les failles béantes dans cette façade. Depuis deux ans, je m'étais plongé dans ses ruelles, ses secrets, ses complots. J'avais flairé les pistes et déterré les cadavres, mais cette prison infernale, restait une énigme obsédante.
Le Razkaal n'était pas qu'une prison, c'était un monument à la terreur. Ses murs suintaient de l'angoisse de ceux qui y croupissaient. Les récits de tortures et de geôliers sans pitié faisaient froid dans le dos, même pour un limier endurci comme moi. Depuis un an, j'avais gagné le droit de fouler ce sol, un privilège empoisonné si jamais il en était. Les portes de fer s'ouvrirent devant moi avec un grincement sinistre, me permettant de sortir de ce bastion de souffrance. La lumière des torches dansait sur les murs humides du couloir principal, créant des ombres qui semblaient prêtes à s'élancer pour vous étrangler. Les gardes, des types aussi chaleureux que des statues de pierre, m'escortaient sans un mot, leurs yeux vides trahissant une familiarité malsaine avec l'horreur quotidienne.
Dans cette quête de vérité, le Razkaal n'était pas une fin en soi, mais un passage obligé. Chaque pierre de cette forteresse murmure des secrets, et moi, j'étais là pour les arracher à la nuit. Les ténèbres de cet endroit ne m'effrayaient pas, parce que je savais que seule la lumière pouvait faire la différence, et j'étais déterminé à l'apporter, coûte que coûte.
Le vent marin soufflait avec une froideur mordante alors que je m’avançais vers Courage, la ville emblématique du nord de la République. La ville que Dame Suladran m'avait indiqué, aussi bien avec ses doigts, ses pouvoirs que ses lèvres. Ici, Dangshuan avait forgé la plus grande force navale au monde, régnant en maître absolu sur les mers. De simple ville portuaire à sa création, Courage s'était transformée en un bastion redoutable, une menace constante pour le Reike si jamais une guerre venait à éclater. Je resserrai ma cape contre moi, mon regard balayant l’horizon. La ville se dressait devant moi, ses toits rougeoyants luisant sous les rayons du soleil, visibles de loin comme un phare pour les âmes en perdition. Les rues pavées de pierres s’étendaient, sinueuses, formant un labyrinthe apparemment complexe. Mais les apparences étaient trompeuses.
Je longeai les quais, le grondement des vagues se mêlant aux rires et aux cris des marins, et observai les navires ancrés, chacun avec une histoire à raconter. Le Razkaal était derrière moi, mais son ombre persistait, un rappel constant des vérités sombres que je poursuivais. Courage offrait une lueur d’espoir, une chance de faire la lumière sur les mystères qui me hantaient.
Et dans ce tableau, le sifflement régulier d'une lame griffant le bois, appelant mes esgourdes qui absorbaient déjà tout ce qui les entouraient.
Le soleil se couchait lentement, peignant le ciel de couleurs sombres et brûlantes. Sur la plage, un vieil homme s'entraînait avec sa rapière, ses mouvements précis découpant l'air avec une élégance froide. Chaque coup, chaque feinte parlait d'années de pratique et de discipline. Son tronc d'entraînement portait les cicatrices de son dévouement. Je m'approchai lentement, faisant craquer les galets sous mes bottes, un bruit qui annonçait ma présence sans l'imposer. Je suis un guerrier avant d'être un limier, et un amoureux des arts du combat, probablement pour ça que mon corps bouge tout seul dans sa direction, comme si lui-même réclamait encore de la pratique. Apprendre, comprendre, et frapper ensuite.
Son œil gauche était caché derrière un bandeau de cuir, une blessure récente si on en jugeait par la fraîcheur des bords de la cicatrice qui dépassait légèrement.
« Belle soirée pour s'exercer. » Lançai-je, brisant le silence avec une familiarité calculée.
En faisant ça, je voyais bien que je venais d'écouter une curiosité qu'il ne fallait peut-être pas y donner d'attention. Si je dérangeais, je partirais sans demander mon reste, dans l'autre cas, eh bien, continuer mon intégration dans cette ville d'adoption, comme si je voulais en être le fils un jour, alors que rien ne me pousse à aimer cet endroit.
Les réfugiés ne choisissent pas forcément leur abri, mais ils doivent faire avec.
Le Razkaal n'était pas qu'une prison, c'était un monument à la terreur. Ses murs suintaient de l'angoisse de ceux qui y croupissaient. Les récits de tortures et de geôliers sans pitié faisaient froid dans le dos, même pour un limier endurci comme moi. Depuis un an, j'avais gagné le droit de fouler ce sol, un privilège empoisonné si jamais il en était. Les portes de fer s'ouvrirent devant moi avec un grincement sinistre, me permettant de sortir de ce bastion de souffrance. La lumière des torches dansait sur les murs humides du couloir principal, créant des ombres qui semblaient prêtes à s'élancer pour vous étrangler. Les gardes, des types aussi chaleureux que des statues de pierre, m'escortaient sans un mot, leurs yeux vides trahissant une familiarité malsaine avec l'horreur quotidienne.
Dans cette quête de vérité, le Razkaal n'était pas une fin en soi, mais un passage obligé. Chaque pierre de cette forteresse murmure des secrets, et moi, j'étais là pour les arracher à la nuit. Les ténèbres de cet endroit ne m'effrayaient pas, parce que je savais que seule la lumière pouvait faire la différence, et j'étais déterminé à l'apporter, coûte que coûte.
Le vent marin soufflait avec une froideur mordante alors que je m’avançais vers Courage, la ville emblématique du nord de la République. La ville que Dame Suladran m'avait indiqué, aussi bien avec ses doigts, ses pouvoirs que ses lèvres. Ici, Dangshuan avait forgé la plus grande force navale au monde, régnant en maître absolu sur les mers. De simple ville portuaire à sa création, Courage s'était transformée en un bastion redoutable, une menace constante pour le Reike si jamais une guerre venait à éclater. Je resserrai ma cape contre moi, mon regard balayant l’horizon. La ville se dressait devant moi, ses toits rougeoyants luisant sous les rayons du soleil, visibles de loin comme un phare pour les âmes en perdition. Les rues pavées de pierres s’étendaient, sinueuses, formant un labyrinthe apparemment complexe. Mais les apparences étaient trompeuses.
Je longeai les quais, le grondement des vagues se mêlant aux rires et aux cris des marins, et observai les navires ancrés, chacun avec une histoire à raconter. Le Razkaal était derrière moi, mais son ombre persistait, un rappel constant des vérités sombres que je poursuivais. Courage offrait une lueur d’espoir, une chance de faire la lumière sur les mystères qui me hantaient.
Et dans ce tableau, le sifflement régulier d'une lame griffant le bois, appelant mes esgourdes qui absorbaient déjà tout ce qui les entouraient.
Le soleil se couchait lentement, peignant le ciel de couleurs sombres et brûlantes. Sur la plage, un vieil homme s'entraînait avec sa rapière, ses mouvements précis découpant l'air avec une élégance froide. Chaque coup, chaque feinte parlait d'années de pratique et de discipline. Son tronc d'entraînement portait les cicatrices de son dévouement. Je m'approchai lentement, faisant craquer les galets sous mes bottes, un bruit qui annonçait ma présence sans l'imposer. Je suis un guerrier avant d'être un limier, et un amoureux des arts du combat, probablement pour ça que mon corps bouge tout seul dans sa direction, comme si lui-même réclamait encore de la pratique. Apprendre, comprendre, et frapper ensuite.
Son œil gauche était caché derrière un bandeau de cuir, une blessure récente si on en jugeait par la fraîcheur des bords de la cicatrice qui dépassait légèrement.
« Belle soirée pour s'exercer. » Lançai-je, brisant le silence avec une familiarité calculée.
En faisant ça, je voyais bien que je venais d'écouter une curiosité qu'il ne fallait peut-être pas y donner d'attention. Si je dérangeais, je partirais sans demander mon reste, dans l'autre cas, eh bien, continuer mon intégration dans cette ville d'adoption, comme si je voulais en être le fils un jour, alors que rien ne me pousse à aimer cet endroit.
Les réfugiés ne choisissent pas forcément leur abri, mais ils doivent faire avec.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
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La frustration avait commencé à poindre quand Altarus constata sans grande peine que ses mouvements offensifs, montrant ses longues années d'entraînement et de maîtrise, manquaient pourtant de précision. Au premier regard, un habitué des armes découvrirait des écarts, un léger décalage par rapport à la cible visée. Rien de bien important pourrait-il en dire, tant qu'on arrivait à parer et à contre-attaquer non ? Pas pour le borgne. Pour lui, juste d'une légère imprécision, juste une, pouvait apporter de lourdes conséquences. Se battre sur terre était aisé. Un bretteur tel que lui, avant de perdre un œil, arrivait à très bien se défendre. À bord d'un navire, tout se mouvait au gré des flots. Point de sol fixe de ce fait. L'art martial devenait alors plus complexe à déployer pour frapper l'adversaire ou contrebalancer ses attaques. Bon nombre de pirates usaient de force brute, se préoccupant plus de sabrer n'importe comment. Tant que cela touchait et faisait saigner, le reste, ils s'en fichaient. Sauf quand leur fer croisait celui d'un autre plus habile...
Le demi-elfe frappa le tronc de bois flotté, essayant de viser le centre d'une entaille faite lors d'un précédent. Le tranchant de sa rapière frappa à côté. Il grinça des dents, tout en fixant le point qu'il avait raté. D'un rien... Mais d'un rien qu'il ne pouvait se permettre d'avoir ! Sur un pont tanguant, il ne pouvait accepter ce manque de précision. D'un rien, sur une mer agitée, il pouvait perdre un combat face à un adversaire aussi aguerri que lui. Avec un œil en moins, son champ de vision était réduit. Cela encore, il s'y était presque fait, son esprit ayant appris à user plus de son ouïe pour l'aider à percevoir le monde autour de lui. Non, ce qui posait encore un souci fâcheux était sa perception de la profondeur encore amoindrie. Et cela l'agaçait. Il avait cru être capable de retrouver assez rapidement une partie de cette faculté à moitié perdue. Découvrir qu'il faudra peut-être plus de temps encore avait de quoi effriter sa patience.
Il se redressa en fixant sa cible muette. Le tronc ne se déplaçait pas et donc, ne se défendait pas. Maintenant qu'il était assez échauffé, pourrait-il frapper cette tronche de bois en faisant quelques pas à chaque coup porté ? Il soupira longuement, avant de lever sa lame. Il ne devait pas abandonner. À nouveau, il reprit ses exercices, augmentant le rythme des coups et de certains gestes. Quelques instants plus tard, les galets grinceront sous le poids imposé des semelles d'un nouveau venu.
La rapière se détacha d'une nouvelle fente infligée au tronc, avant d'être amenée pointe vers le bas dans un geste un poil élégant. Altarus s'était déjà retourné vers le nouveau venu, retenant à peine un écarquillement de son seul œil en découvrant la taille imposante de l'importun. Un Drakyn, et d'une carrure très impressionnante. Le borgne aurait de quoi se sentir "petit". Mais ce n'était pas ce genre de pensées qui enflait dans son esprit. Que venait-il faire ici ? Et pourquoi ?
Prudent, il l'observa, comme pour essayer de cerner qui il était. Et quand enfin, ce géant écailleux ouvrit la bouche pour causer, le demi-elfe sut comment, lui, devait réagir.
"Effectivement, c'est une belle soirée. Parfaite tant pour se promener que pour se défouler"
Son œil droit le scrutait. Ce Drakyn tout en muscles ne paraissait pas être le genre d'individu à se faire des balades bucoliques juste pour se détendre. Peut-être que sa venue était une opportunité à saisir pour évaluer réellement ses acquis martiaux réduits depuis que sa vue était réduite de moitié. Altarus hésita quelques secondes. Il ne s'ouvrait que très peu aux autres et n'était pas homme à demander l'aide à autrui. De l'aide ou un secours quelconque. Mais pour avancer, il ne pouvait guère faire le solitaire convaincu. Et puis, que risquait-il dans l'immédiat ? Il veillera à demeurer vigilant.
"Hum.. Il semblerait que le bois souffrant de mes coups ait attiré votre attention, messire. Il n'est guère coopératif pour ce qui est de m'entraîner en sa compagnie. Seriez-vous intéressé de le remplacer ? "
S'entraîner avec ce musculeux inconnu qui le dépassait de plus d'un demi-mètre pourrait être un bon moyen de s'évaluer et de voir s'il était en progrès ou en totale stagnation.
Le demi-elfe frappa le tronc de bois flotté, essayant de viser le centre d'une entaille faite lors d'un précédent. Le tranchant de sa rapière frappa à côté. Il grinça des dents, tout en fixant le point qu'il avait raté. D'un rien... Mais d'un rien qu'il ne pouvait se permettre d'avoir ! Sur un pont tanguant, il ne pouvait accepter ce manque de précision. D'un rien, sur une mer agitée, il pouvait perdre un combat face à un adversaire aussi aguerri que lui. Avec un œil en moins, son champ de vision était réduit. Cela encore, il s'y était presque fait, son esprit ayant appris à user plus de son ouïe pour l'aider à percevoir le monde autour de lui. Non, ce qui posait encore un souci fâcheux était sa perception de la profondeur encore amoindrie. Et cela l'agaçait. Il avait cru être capable de retrouver assez rapidement une partie de cette faculté à moitié perdue. Découvrir qu'il faudra peut-être plus de temps encore avait de quoi effriter sa patience.
Il se redressa en fixant sa cible muette. Le tronc ne se déplaçait pas et donc, ne se défendait pas. Maintenant qu'il était assez échauffé, pourrait-il frapper cette tronche de bois en faisant quelques pas à chaque coup porté ? Il soupira longuement, avant de lever sa lame. Il ne devait pas abandonner. À nouveau, il reprit ses exercices, augmentant le rythme des coups et de certains gestes. Quelques instants plus tard, les galets grinceront sous le poids imposé des semelles d'un nouveau venu.
La rapière se détacha d'une nouvelle fente infligée au tronc, avant d'être amenée pointe vers le bas dans un geste un poil élégant. Altarus s'était déjà retourné vers le nouveau venu, retenant à peine un écarquillement de son seul œil en découvrant la taille imposante de l'importun. Un Drakyn, et d'une carrure très impressionnante. Le borgne aurait de quoi se sentir "petit". Mais ce n'était pas ce genre de pensées qui enflait dans son esprit. Que venait-il faire ici ? Et pourquoi ?
Prudent, il l'observa, comme pour essayer de cerner qui il était. Et quand enfin, ce géant écailleux ouvrit la bouche pour causer, le demi-elfe sut comment, lui, devait réagir.
"Effectivement, c'est une belle soirée. Parfaite tant pour se promener que pour se défouler"
Son œil droit le scrutait. Ce Drakyn tout en muscles ne paraissait pas être le genre d'individu à se faire des balades bucoliques juste pour se détendre. Peut-être que sa venue était une opportunité à saisir pour évaluer réellement ses acquis martiaux réduits depuis que sa vue était réduite de moitié. Altarus hésita quelques secondes. Il ne s'ouvrait que très peu aux autres et n'était pas homme à demander l'aide à autrui. De l'aide ou un secours quelconque. Mais pour avancer, il ne pouvait guère faire le solitaire convaincu. Et puis, que risquait-il dans l'immédiat ? Il veillera à demeurer vigilant.
"Hum.. Il semblerait que le bois souffrant de mes coups ait attiré votre attention, messire. Il n'est guère coopératif pour ce qui est de m'entraîner en sa compagnie. Seriez-vous intéressé de le remplacer ? "
S'entraîner avec ce musculeux inconnu qui le dépassait de plus d'un demi-mètre pourrait être un bon moyen de s'évaluer et de voir s'il était en progrès ou en totale stagnation.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
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Quand on s'adresse à quelqu'un dans ces parages, il y a toujours un doute. Comme si rien n'était sûr et que la mort pouvait tomber n'importe quand et même dans des intéractions anodines comme celles-ci. C'est terriblement triste. Ou alors, c'est peut-être parce que je ne suis pas la créature la plus avenante à observer et que ça suscite des appréhensions, va savoir. Pour autant, je n'ai pas mon épée dans les mains, je ne grogne pas, je n'ai pas de postures hostiles, et je viens même m'adresser poliment.
Il va trouver le moyen de me rassurer sur cette idée, en posant une voix calme et assurée, débutant la première conversation de ma soirée.
« Bien d'accord avec vous. » Que j'approuve, d'un signe de tête.
Tandis qu'il m'explique un peu la passivité de son adversaire en bois, je reluque un peu les cicatrices qu'il arbore. Il l'a pas loupé, les estafilades sont profondes, les estocs également, on peut devenir sur la courbure des traits les attaques données et la conclusion est qu'il est loin d'être la moitié d'un gland. Mais effectivement, les sacs de frappes ne rendent jamais les coups, aussi sa demande me surprend quand même.
« Hm ? »
Là, comme ça ? Qu'est-ce que ça veut dire le "remplacer" dans sa définition ? Je tangue la tête d'un côté, assez étonné de la manœuvre, mais toujours agréablement surpris de ce que le destin nous réserve en termes de rencontre. Gardien du Razkaal hier, partenaire d'entraînement pour un inconnu aujourd'hui. Ça va être quoi, demain ? Simmond m'a énormément entraîné pour sortir de ma formation dans l'élite de la Forteresse. J'ai encore les mains caleuses, les muscles noueux, hypertrophiés, les os tannés par les interminables répétitions de coups encaissés. Le cuir abîmé par les exercices d'endurance, que ça soit pour les poumons ou bien les simulations de captivité en territoire ennemi. Aucun guerrier digne de ce nom aime foncièrement les entraînements. On sait que c'est nécessaire, et c'est pour ça que la motivation n'est pas suffisante.
Il s'agit d'abord de discipline. C'est-à-dire, faire quelque chose qu'on déteste faire comme si on adorait le faire.
Le plaisir est quand on se retrouve sur la réalité du terrain. L'adversaire ou moi, mettant en jeu nos égos, notre honneur, notre fierté, notre héritage, et ne pas poser un genou à terre. Pas de compromis, pas même devant l'apocalypse. Peut-être que cet homme cherche à retrouver ce moment, et comme un lion blessé, il se regarde dans son reflet en observant la blessure, sans savoir qu'il est potentiellement plus dangereux qu'avant.
Un homme blessé est un homme dangereux, un homme qui a tout perdu devient un monstre à craindre.
Quelques secondes de réflexion après avoir pesé le pour et le contre, je fais tomber ma cape. Avant de dégainer plus d'une dizaine de kilos de métal pour la planter au sol à mes pieds. Sa manufacture Reikoise transpire de tous les pores de cette Claymore, ses dentelures irrégulières à force de la fracasser contre d'autres armes, ses rayures, ses couleurs de feu qui ont ternis avec le temps, Portecendres avait des allures de vieille reliques abandonnées qui ne valent pas une cacahuète, mais qui m'a sauvé la vie à bon nombre reprises. Roulant les épaules brièvement pour être chaud, je finis par étirer un léger rictus.
« Quelques passes, ça me va. »
Entre les galets, je cherche du sable pour le frotter entre mes mains, afin d'améliorer la prise en main tout en absorbant la transpiration qui va rapidement arriver.
« Et, à qui ai-je l'honneur ? Vous êtes propriétaire d'un de ces bâtiments qui flottent sur les quais ? »
Qui nous servira de public improvisé. Portecendres extirpé du sol, il me faudra quelque moulinet avant de délivrer un coup diagonal de manière extrêmement prévisible contre son épée, simplement pour mesurer la distance, et la robustesse de nos armes. La rapière ondule à l'impact, mais a l'air de tenir bon. Je recule d'un pas, et salue mon opposant d'une inclinaison du buste, avant de tenir l'épée d'une main, la vacante levée comme un bouclier naturel.
« Quand vous voulez. »
Allez, on danse.
Il va trouver le moyen de me rassurer sur cette idée, en posant une voix calme et assurée, débutant la première conversation de ma soirée.
« Bien d'accord avec vous. » Que j'approuve, d'un signe de tête.
Tandis qu'il m'explique un peu la passivité de son adversaire en bois, je reluque un peu les cicatrices qu'il arbore. Il l'a pas loupé, les estafilades sont profondes, les estocs également, on peut devenir sur la courbure des traits les attaques données et la conclusion est qu'il est loin d'être la moitié d'un gland. Mais effectivement, les sacs de frappes ne rendent jamais les coups, aussi sa demande me surprend quand même.
« Hm ? »
Là, comme ça ? Qu'est-ce que ça veut dire le "remplacer" dans sa définition ? Je tangue la tête d'un côté, assez étonné de la manœuvre, mais toujours agréablement surpris de ce que le destin nous réserve en termes de rencontre. Gardien du Razkaal hier, partenaire d'entraînement pour un inconnu aujourd'hui. Ça va être quoi, demain ? Simmond m'a énormément entraîné pour sortir de ma formation dans l'élite de la Forteresse. J'ai encore les mains caleuses, les muscles noueux, hypertrophiés, les os tannés par les interminables répétitions de coups encaissés. Le cuir abîmé par les exercices d'endurance, que ça soit pour les poumons ou bien les simulations de captivité en territoire ennemi. Aucun guerrier digne de ce nom aime foncièrement les entraînements. On sait que c'est nécessaire, et c'est pour ça que la motivation n'est pas suffisante.
Il s'agit d'abord de discipline. C'est-à-dire, faire quelque chose qu'on déteste faire comme si on adorait le faire.
Le plaisir est quand on se retrouve sur la réalité du terrain. L'adversaire ou moi, mettant en jeu nos égos, notre honneur, notre fierté, notre héritage, et ne pas poser un genou à terre. Pas de compromis, pas même devant l'apocalypse. Peut-être que cet homme cherche à retrouver ce moment, et comme un lion blessé, il se regarde dans son reflet en observant la blessure, sans savoir qu'il est potentiellement plus dangereux qu'avant.
Un homme blessé est un homme dangereux, un homme qui a tout perdu devient un monstre à craindre.
Quelques secondes de réflexion après avoir pesé le pour et le contre, je fais tomber ma cape. Avant de dégainer plus d'une dizaine de kilos de métal pour la planter au sol à mes pieds. Sa manufacture Reikoise transpire de tous les pores de cette Claymore, ses dentelures irrégulières à force de la fracasser contre d'autres armes, ses rayures, ses couleurs de feu qui ont ternis avec le temps, Portecendres avait des allures de vieille reliques abandonnées qui ne valent pas une cacahuète, mais qui m'a sauvé la vie à bon nombre reprises. Roulant les épaules brièvement pour être chaud, je finis par étirer un léger rictus.
« Quelques passes, ça me va. »
Entre les galets, je cherche du sable pour le frotter entre mes mains, afin d'améliorer la prise en main tout en absorbant la transpiration qui va rapidement arriver.
« Et, à qui ai-je l'honneur ? Vous êtes propriétaire d'un de ces bâtiments qui flottent sur les quais ? »
Qui nous servira de public improvisé. Portecendres extirpé du sol, il me faudra quelque moulinet avant de délivrer un coup diagonal de manière extrêmement prévisible contre son épée, simplement pour mesurer la distance, et la robustesse de nos armes. La rapière ondule à l'impact, mais a l'air de tenir bon. Je recule d'un pas, et salue mon opposant d'une inclinaison du buste, avant de tenir l'épée d'une main, la vacante levée comme un bouclier naturel.
« Quand vous voulez. »
Allez, on danse.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Altarus dardait toujours son œil bleu acier en direction du Drakyn. Bien que la taille et la carrure de celui-ci fussent impressionnantes et lui imposassent de relever la tête pour assurer un minimum de contact visuel, aucune gêne ou frayeur ne marquait les traits de son visage. Il n'était nullement impressionné. Comme s'il avait l'habitude de croiser des êtres massifs...
Impavide, le demi-elfe observa la surprise s'afficher sur les traits écailleux de son interlocuteur. Sa large tête s'était penchée un peu sur le côté, comme pour s'assurer qu'il avait bien entendu la proposition sortie de la bouche d'un individu bien plus frêle que lui. Le temps qu'il poussa à la réflexion, cela laissait le champ libre à une profonde observation. Même si cela ne visait qu'un simple "entraînement", Altarus avait pris l'habitude d'analyser tout individu qui était destiné à croiser le fer avec lui. Toujours silencieux, il le regarda donc se dévêtir de sa cape. Puis, quand le grand reptilien se saisit de sa claymore, son œil bleu acier suivit le mouvement de son bras, qui était d'une fluidité dangereuse. L'arme que le Drakyn planta dans le sol empli de galets, de par sa couleur enflammée, prenait presque des allures d'une antique lame céleste en se joignant aux dernières couleurs agonisantes et rougissantes de ce début de soirée. Son tranchant était marqué de ses nombreuses batailles. Elle était massive. Les coups qui seront portés seront lourds à repousser, si on ne comptait pas la force physique qui y sera déployée.
Altarus ne frémissait pas devant cette scène d'entrée. Un adversaire puissant avait toujours une faille quelque part. Et puis, ce n'était qu'un entraînement qu'il proposait, pas un duel à mort. Pourtant, face au léger rictus qui marquait le coin des lèvres écailleuses de son "partenaire", il ne put empêcher un léger froncement de ses sourcils. Peut-être qu'il surestimait ses capacités à affronter pareil mastodonte. Mais s'il ne menait pas à bien ce petit combat, jamais il ne pourrait savoir s'il serait apte à retrouver la maîtrise complète de son art martial.
"Une belle arme que voilà. On devine aisément qu'elle est une extension de vous-même..."
Il avait reconnu la facture reikoise de la claymore. Mais il n'avait nul besoin d'en faire part. Et pendant que le guerrier trouva du sable en dessous des galets pour s'en frotter les mains, Altarus l'observait toujours. Il fit un léger mouvement de rotation de son poignet pour le garder échauffé.
"Capitaine Aearon. J'ai bien un ou deux navires, mais ils ne sont point à quai au port de Courage aujourd'hui."
Le Drakyn n'avait nul besoin de savoir qu'il avait un brick en attente de départ dans les prochains jours, amarré là-bas au port de Courage. Si l'écailleux était d'une profession proche des officiers républicains, il saurait quelle patte graisser pour avoir plus d'informations rien qu'à son nom ?
La claymore fut extirpée de sa gangue de galets par la main puissante de son propriétaire. Sa pointe fendit l'air salin dans un sillage presque sifflant, très léger et à peine audible pour qui ne savait pas le percevoir. Puis, d'une frappe en diagonale, la claymore crissa contre sa petite sœur, la faisant vibrer et onduler. La rapière tint bon. Altarus put en même temps mesurer la force du coup... qui n'était que léger. Juste pour évaluer le demi-elfe et son arme. Voir s'il aurait reculé ou si sa détermination aurait fondu comme neige au soleil.
"Et à qui ai-je l'insigne honneur ?"
Il lui rendit le salut en ramenant sa lame verticale, devant lui, avant de l'abaisser vers le côté, d'un mouvement précis et sans frémir. Après coup, son partenaire d'entraînement l'invita à ouvrir ce petit jeu.
Altarus ne se fit guère prier, mais il n'entreprit pas de frapper directement comme tous ces jeunes en mal de faire leurs preuves. Sa rapière en garde, il fit d'abord quelques pas de côté. Le Drakyn était massif et lui n'avait qu'un œil. Il aura tout intérêt à ne pas vraiment le perdre de vue... du moins sa vision sur sa redoutable claymore. Et quand vint le moment de lancer les hostilités, il engagea une offensive légère, juste pour évaluer plus sérieusement le répondant du Drakyn. Lentement mais sûrement, afin de continuer à analyser la dangerosité de son compagnon d'entraînement, qui avait l'avantage de la taille, de la force et de la maîtrise de sa lourde lame. Altarus avait pour lui l'expérience martiale de plus de deux siècles. Et bien qu'il passât pour un humain qui approchait de la fin de sa vie, il avait encore l'agilité de sa lignée elfique.
Quand il eut l'assurance d'arriver à percevoir assez de profondeur pour ce petit échange de passes, il se permit de se montrer un peu plus asticotant. Peut-être que le Drakyn lui laissait un peu la main, mais nul doute qu'il chercherait à reprendre la main pour dominer le combat.
Impavide, le demi-elfe observa la surprise s'afficher sur les traits écailleux de son interlocuteur. Sa large tête s'était penchée un peu sur le côté, comme pour s'assurer qu'il avait bien entendu la proposition sortie de la bouche d'un individu bien plus frêle que lui. Le temps qu'il poussa à la réflexion, cela laissait le champ libre à une profonde observation. Même si cela ne visait qu'un simple "entraînement", Altarus avait pris l'habitude d'analyser tout individu qui était destiné à croiser le fer avec lui. Toujours silencieux, il le regarda donc se dévêtir de sa cape. Puis, quand le grand reptilien se saisit de sa claymore, son œil bleu acier suivit le mouvement de son bras, qui était d'une fluidité dangereuse. L'arme que le Drakyn planta dans le sol empli de galets, de par sa couleur enflammée, prenait presque des allures d'une antique lame céleste en se joignant aux dernières couleurs agonisantes et rougissantes de ce début de soirée. Son tranchant était marqué de ses nombreuses batailles. Elle était massive. Les coups qui seront portés seront lourds à repousser, si on ne comptait pas la force physique qui y sera déployée.
Altarus ne frémissait pas devant cette scène d'entrée. Un adversaire puissant avait toujours une faille quelque part. Et puis, ce n'était qu'un entraînement qu'il proposait, pas un duel à mort. Pourtant, face au léger rictus qui marquait le coin des lèvres écailleuses de son "partenaire", il ne put empêcher un léger froncement de ses sourcils. Peut-être qu'il surestimait ses capacités à affronter pareil mastodonte. Mais s'il ne menait pas à bien ce petit combat, jamais il ne pourrait savoir s'il serait apte à retrouver la maîtrise complète de son art martial.
"Une belle arme que voilà. On devine aisément qu'elle est une extension de vous-même..."
Il avait reconnu la facture reikoise de la claymore. Mais il n'avait nul besoin d'en faire part. Et pendant que le guerrier trouva du sable en dessous des galets pour s'en frotter les mains, Altarus l'observait toujours. Il fit un léger mouvement de rotation de son poignet pour le garder échauffé.
"Capitaine Aearon. J'ai bien un ou deux navires, mais ils ne sont point à quai au port de Courage aujourd'hui."
Le Drakyn n'avait nul besoin de savoir qu'il avait un brick en attente de départ dans les prochains jours, amarré là-bas au port de Courage. Si l'écailleux était d'une profession proche des officiers républicains, il saurait quelle patte graisser pour avoir plus d'informations rien qu'à son nom ?
La claymore fut extirpée de sa gangue de galets par la main puissante de son propriétaire. Sa pointe fendit l'air salin dans un sillage presque sifflant, très léger et à peine audible pour qui ne savait pas le percevoir. Puis, d'une frappe en diagonale, la claymore crissa contre sa petite sœur, la faisant vibrer et onduler. La rapière tint bon. Altarus put en même temps mesurer la force du coup... qui n'était que léger. Juste pour évaluer le demi-elfe et son arme. Voir s'il aurait reculé ou si sa détermination aurait fondu comme neige au soleil.
"Et à qui ai-je l'insigne honneur ?"
Il lui rendit le salut en ramenant sa lame verticale, devant lui, avant de l'abaisser vers le côté, d'un mouvement précis et sans frémir. Après coup, son partenaire d'entraînement l'invita à ouvrir ce petit jeu.
Altarus ne se fit guère prier, mais il n'entreprit pas de frapper directement comme tous ces jeunes en mal de faire leurs preuves. Sa rapière en garde, il fit d'abord quelques pas de côté. Le Drakyn était massif et lui n'avait qu'un œil. Il aura tout intérêt à ne pas vraiment le perdre de vue... du moins sa vision sur sa redoutable claymore. Et quand vint le moment de lancer les hostilités, il engagea une offensive légère, juste pour évaluer plus sérieusement le répondant du Drakyn. Lentement mais sûrement, afin de continuer à analyser la dangerosité de son compagnon d'entraînement, qui avait l'avantage de la taille, de la force et de la maîtrise de sa lourde lame. Altarus avait pour lui l'expérience martiale de plus de deux siècles. Et bien qu'il passât pour un humain qui approchait de la fin de sa vie, il avait encore l'agilité de sa lignée elfique.
Quand il eut l'assurance d'arriver à percevoir assez de profondeur pour ce petit échange de passes, il se permit de se montrer un peu plus asticotant. Peut-être que le Drakyn lui laissait un peu la main, mais nul doute qu'il chercherait à reprendre la main pour dominer le combat.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Battre le fer, tant qu'il est encore chaud.
Ça s'applique aussi ici, même si les motivations ne sont pas de nuire à son adversaire.
L'arme d'un homme est son identité guerrière. Fine et profilée d'un côté, large et grossière de l'autre, c'est la collision de deux cultures martiales pour le bon plaisir de passer un bon moment, et, qu'on se le dise, se mesurer pour savoir si notre compétence au combat est si polyvalente qu'on le prétend. Je suis devenu Limier, chaque criminel politique ou pas possède leurs styles et leurs armes. Je dois être capable d'en dézinguer peu importe le profil, peu importe la race, peu importe le style, et peu importe l'arme. Limier, c'est faire honneur à l'élite de la république, mais il y a une différence entre l'être et le prétendre, et il n'y pas trente-six façon de l'être.
Il faut travailler. Et ça tombe bien, on me donne encore l'occasion malgré tout ce temps passé aux entraînements et aux geôles de la forteresse. Revenant à notre échange, je salue son compliment d'un signe de tête avant de le lui renvoyer.
« Une rapière aussi élégante et aiguisée que son porteur. »
Je suis donc face à un Capitaine de bateau, et c'est à cette présentation que je regarde les navires qui ceignent le littoral républicain comme si l'un d'eux aller se manifester lui-même pour s'annoncer comme le bâtiment de ce vieil homme. Mais il fallait se concentrer, maintenant, chaque œillade qui n'est pas dans les hanches, les pieds, les épaules, et bien sûr l'œil valide de mon adversaire me coûterait cher. Sa lame va forcément courir plus vite, et les rapières ont la réputation d'être mortelles sur les estocs et les coups à la volée peuvent faire de sacrées entailles si on n'est pas vigilant. Un Reikois qui utilise des armes moins raffinées auraient tendance à négliger ces fines épées, et c'est forcément l'erreur qui leur coûte : car ils sont dans un monde où ils pensent que c'est la taille qui compte.
Il m'aura fallu un voyage de toute une vie pour réaliser qu'ils sont totalement à côté de la plaque. Et aujourd'hui face à cet homme, ce n'est pas en Reikois que je me présente.
« Kieran Ryven. Limier. Tout l'honneur est pour moi, Capitaine. »
Comme je disais plus tôt, maintenant c'est le début de la danse. Je ne compte pas me mettre en danger ce soir, le combat sera pour moi uniquement que de la praticité technique et naturellement rendre service à un homme, les cheveux blanchis par le temps et les expériences. Quelques pas de côté, on se toise rapidement et arrive le premier coup. Grande lame de mon côté, il n'y a pas besoin de beaucoup la bouger pour multiplier les parades, sa défense prend beaucoup de place et il me suffit de simplement changer les angles pour dévier les coups qui sont loin d'être dangereux, dont je remercie silencieusement. Si lui est chaud, moi il faut le temps de lancer la bête guerrière en moi.
Mais, je suis pas dupe. Les coups sont trop parfaits, les gestes chirurgicaux. Comme si ça faisait une éternité qu'il avait ça.
Les lumières dansent sur l'acier tandis que je brandis Portecendres, le poids familier résonnant dans mes muscles. Mon adversaire virevolte avec sa rapière, rapide comme l'éclair, qui commence à être enquiquinant Je bloque un coup visant ma gorge, la lame étincelante ricochant sur ma garde. Je riposte avec une force brute, ma claymore sifflant dans l'air. Il fait glisser aisément sa lame, la finesse de sa rapière contrastant avec la brutalité de mon arme. Un pas de côté, une feinte, puis j’abats ma claymore dans un arc puissant.
Je remplis le silence avant l'impact.
« Vous êtes du coin ? Ailleurs ? Kaizoku, peut-être ? »
Une brève pensée pour ma Luciole, en espérant qu'elle va bien.
Ça s'applique aussi ici, même si les motivations ne sont pas de nuire à son adversaire.
L'arme d'un homme est son identité guerrière. Fine et profilée d'un côté, large et grossière de l'autre, c'est la collision de deux cultures martiales pour le bon plaisir de passer un bon moment, et, qu'on se le dise, se mesurer pour savoir si notre compétence au combat est si polyvalente qu'on le prétend. Je suis devenu Limier, chaque criminel politique ou pas possède leurs styles et leurs armes. Je dois être capable d'en dézinguer peu importe le profil, peu importe la race, peu importe le style, et peu importe l'arme. Limier, c'est faire honneur à l'élite de la république, mais il y a une différence entre l'être et le prétendre, et il n'y pas trente-six façon de l'être.
Il faut travailler. Et ça tombe bien, on me donne encore l'occasion malgré tout ce temps passé aux entraînements et aux geôles de la forteresse. Revenant à notre échange, je salue son compliment d'un signe de tête avant de le lui renvoyer.
« Une rapière aussi élégante et aiguisée que son porteur. »
Je suis donc face à un Capitaine de bateau, et c'est à cette présentation que je regarde les navires qui ceignent le littoral républicain comme si l'un d'eux aller se manifester lui-même pour s'annoncer comme le bâtiment de ce vieil homme. Mais il fallait se concentrer, maintenant, chaque œillade qui n'est pas dans les hanches, les pieds, les épaules, et bien sûr l'œil valide de mon adversaire me coûterait cher. Sa lame va forcément courir plus vite, et les rapières ont la réputation d'être mortelles sur les estocs et les coups à la volée peuvent faire de sacrées entailles si on n'est pas vigilant. Un Reikois qui utilise des armes moins raffinées auraient tendance à négliger ces fines épées, et c'est forcément l'erreur qui leur coûte : car ils sont dans un monde où ils pensent que c'est la taille qui compte.
Il m'aura fallu un voyage de toute une vie pour réaliser qu'ils sont totalement à côté de la plaque. Et aujourd'hui face à cet homme, ce n'est pas en Reikois que je me présente.
« Kieran Ryven. Limier. Tout l'honneur est pour moi, Capitaine. »
Comme je disais plus tôt, maintenant c'est le début de la danse. Je ne compte pas me mettre en danger ce soir, le combat sera pour moi uniquement que de la praticité technique et naturellement rendre service à un homme, les cheveux blanchis par le temps et les expériences. Quelques pas de côté, on se toise rapidement et arrive le premier coup. Grande lame de mon côté, il n'y a pas besoin de beaucoup la bouger pour multiplier les parades, sa défense prend beaucoup de place et il me suffit de simplement changer les angles pour dévier les coups qui sont loin d'être dangereux, dont je remercie silencieusement. Si lui est chaud, moi il faut le temps de lancer la bête guerrière en moi.
Mais, je suis pas dupe. Les coups sont trop parfaits, les gestes chirurgicaux. Comme si ça faisait une éternité qu'il avait ça.
Les lumières dansent sur l'acier tandis que je brandis Portecendres, le poids familier résonnant dans mes muscles. Mon adversaire virevolte avec sa rapière, rapide comme l'éclair, qui commence à être enquiquinant Je bloque un coup visant ma gorge, la lame étincelante ricochant sur ma garde. Je riposte avec une force brute, ma claymore sifflant dans l'air. Il fait glisser aisément sa lame, la finesse de sa rapière contrastant avec la brutalité de mon arme. Un pas de côté, une feinte, puis j’abats ma claymore dans un arc puissant.
Je remplis le silence avant l'impact.
« Vous êtes du coin ? Ailleurs ? Kaizoku, peut-être ? »
Une brève pensée pour ma Luciole, en espérant qu'elle va bien.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
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Un spectateur qui assisterait au petit échange d'entraînement jugerait en effet que le borgne maniait avec une très grande aisance sa rapière. Le demi-elfe cumulait plus d'un siècle d'expérience de bretteur, mais un regard plus observateur découvrirait qu'il y avait de très infimes hésitations sur l'aboutissement de certains de ses gestes offensifs. Parer ou se défendre lui imposait moins de contraintes. L'arme du Drakyn était suffisamment imposante pour que son seul œil valide arrive à percevoir son approche, malgré la notion de distance qui lui faisait encore défaut. Était-il satisfait malgré tout ce qu'il arrivait à mener ? Rien n'était lisible sur son visage impavide, hormis le froncement de concentration qui barrait son front. Il n'avait pas droit au moindre faux pas. Il avait en face de lui un mastodonte écailleux qui, en plus d'être un excellent bretteur, usait de son énorme lame comme s'il n'avait qu'une simple épée entre ses mains griffues.
Le pirate devait se montrer attentif à tous ces détails, tant pour forcer son esprit qu'il poussait à l'exigence, que pour éviter de se faire toucher. Le but premier était de faire quelques passes, pas de se charcuter ou de s'étriper. Pourtant, il ne retenait pas vraiment ses coups, jouant le harceleur à l'encontre de son adversaire. Le Drakyn représentait un défi à surmonter. Il ressentait le besoin profond de retrouver ses acquis, d'avant le naufrage... d'avant sa diminution physique. Il aurait perdu une main, il aurait eu largement moins de mal à se réadapter au maniement de sa rapière. La perte d'un œil était un handicap qu'il n'acceptait pas ; pas tant qu'il ne serait pas capable d'être l'épéiste d'antan. Il ne pouvait se permettre d'être affaibli de la sorte. Le monde évoluait, changeait, et ce, sans que s'en annoncent les prémices. Le désastre de Kaizoku en était la preuve flagrante. La République avait frappé vite et fortement, ne laissant aucune capacité aux pirates de fortifier leur "union" du moment.
La rapière glissa en émettant un son fin et strident quand elle glissa le long de la claymore. D'un geste vif, en reculant d'un pas, Altarus se prépare à nouveau à réagir. Cette fois, le Drakyn veut prendre la main. Altarus croit cerner son offensive, avant de tiquer à la feinte de son adversaire. Et celui-ci trouva le temps de faire un brin de causette, en même temps que sa lourde épée s'abattait sur le borgne.
Le demi-elfe n'eut qu'un seul choix à faire : esquiver. Il bondit sur le côté, sentant l'air se mouvoir sur sa peau au passage de l'arme. La claymore était passée très près. Trop près peut-être ? Il ne se préoccupa pas de ce détail, se mettant déjà en garde. Un léger mal de crâne commençait à l'élancer, juste derrière l'œil. L'exercice sollicitait l'esprit, mais aussi l'organe visuel et ses muscles. Cela appelait à une pause, le temps de récupérer un peu. Mais comment déterminer jusqu'où il pouvait repousser ses limites ?
"Je suis autant de la République que vous..."
Son œil bleu acier était rivé sur le Drakyn, essayant d'englober dans son champ de vision la claymore.
"Ma vie est et sera sur les flots. Kaizoku n'a été qu'une étape dans mon existence."
Là, il passa à l'attaque, bien décidé à faire reculer le Drakyn d'au moins un ou deux pas. Il tenta d'être plus agressif dans ses frappes, feintant dès qu'une très courte fenêtre s'ouvrait. Dans sa volonté de récupérer ses capacités d'avant son naufrage, il se montra un peu trop sûr de lui, un poil trop audacieux peut-être. Ou alors n'écoutait-il pas les signes de fatigue oculaire qui se prononçaient un peu plus.
Après avoir réussi à esquiver un magnifique mais dangereux coup horizontal, il voulut profiter du flanc non protégé du Drakyn pour le frapper, avec le plat de sa rapière, bien évidemment. Son pied buta sur un petit amoncellement de sable, manquant de le faire choir. Il réussit à rétablir son équilibre, perdant totalement son opportunité de frappe. Kieran sut la prendre. Altarus se figea d'un bloc quand le tranchant de la claymore lui chatouilla son menton. Il y eut une légère crispation des muscles de sa mâchoire.
"Bien joué...."
Putain de Limier.... ce fut la seule pensée qui lui vint sur l'instant, avant de ravaler un soupir de frustration. D'un faux pas, il venait de perdre totalement ses avantages. Il pourrait faire appel à la magie... mais c'était un entraînement. Les échecs faisaient partie de cela.
Le pirate devait se montrer attentif à tous ces détails, tant pour forcer son esprit qu'il poussait à l'exigence, que pour éviter de se faire toucher. Le but premier était de faire quelques passes, pas de se charcuter ou de s'étriper. Pourtant, il ne retenait pas vraiment ses coups, jouant le harceleur à l'encontre de son adversaire. Le Drakyn représentait un défi à surmonter. Il ressentait le besoin profond de retrouver ses acquis, d'avant le naufrage... d'avant sa diminution physique. Il aurait perdu une main, il aurait eu largement moins de mal à se réadapter au maniement de sa rapière. La perte d'un œil était un handicap qu'il n'acceptait pas ; pas tant qu'il ne serait pas capable d'être l'épéiste d'antan. Il ne pouvait se permettre d'être affaibli de la sorte. Le monde évoluait, changeait, et ce, sans que s'en annoncent les prémices. Le désastre de Kaizoku en était la preuve flagrante. La République avait frappé vite et fortement, ne laissant aucune capacité aux pirates de fortifier leur "union" du moment.
La rapière glissa en émettant un son fin et strident quand elle glissa le long de la claymore. D'un geste vif, en reculant d'un pas, Altarus se prépare à nouveau à réagir. Cette fois, le Drakyn veut prendre la main. Altarus croit cerner son offensive, avant de tiquer à la feinte de son adversaire. Et celui-ci trouva le temps de faire un brin de causette, en même temps que sa lourde épée s'abattait sur le borgne.
Le demi-elfe n'eut qu'un seul choix à faire : esquiver. Il bondit sur le côté, sentant l'air se mouvoir sur sa peau au passage de l'arme. La claymore était passée très près. Trop près peut-être ? Il ne se préoccupa pas de ce détail, se mettant déjà en garde. Un léger mal de crâne commençait à l'élancer, juste derrière l'œil. L'exercice sollicitait l'esprit, mais aussi l'organe visuel et ses muscles. Cela appelait à une pause, le temps de récupérer un peu. Mais comment déterminer jusqu'où il pouvait repousser ses limites ?
"Je suis autant de la République que vous..."
Son œil bleu acier était rivé sur le Drakyn, essayant d'englober dans son champ de vision la claymore.
"Ma vie est et sera sur les flots. Kaizoku n'a été qu'une étape dans mon existence."
Là, il passa à l'attaque, bien décidé à faire reculer le Drakyn d'au moins un ou deux pas. Il tenta d'être plus agressif dans ses frappes, feintant dès qu'une très courte fenêtre s'ouvrait. Dans sa volonté de récupérer ses capacités d'avant son naufrage, il se montra un peu trop sûr de lui, un poil trop audacieux peut-être. Ou alors n'écoutait-il pas les signes de fatigue oculaire qui se prononçaient un peu plus.
Après avoir réussi à esquiver un magnifique mais dangereux coup horizontal, il voulut profiter du flanc non protégé du Drakyn pour le frapper, avec le plat de sa rapière, bien évidemment. Son pied buta sur un petit amoncellement de sable, manquant de le faire choir. Il réussit à rétablir son équilibre, perdant totalement son opportunité de frappe. Kieran sut la prendre. Altarus se figea d'un bloc quand le tranchant de la claymore lui chatouilla son menton. Il y eut une légère crispation des muscles de sa mâchoire.
"Bien joué...."
Putain de Limier.... ce fut la seule pensée qui lui vint sur l'instant, avant de ravaler un soupir de frustration. D'un faux pas, il venait de perdre totalement ses avantages. Il pourrait faire appel à la magie... mais c'était un entraînement. Les échecs faisaient partie de cela.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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On commence à entrer dans le côté croustillant du combat. Le moment où on s'autorise des mouvements plus dangereux parce qu'on a pigé que le mec d'en face n'était pas la moitié d'un manche. Même borgne, son œil suit le mouvement, son corps dans des réflexes tellement instinctifs et automatiques qu'il maîtrise l'échange avec une facilité déroutante. Mon attaque ne touchera pas sa cible, au mieux fouetter l'air dans un sifflement grave que je retiens à la fin de sa course. Il est bon, vraiment très bon, et une partie de moi projette l'hypothèse d'un réel combat et pose la question de savoir si j'étais réellement de taille.
Il est excitant d'y chercher la réponse.
Le combat, lorsqu'il s'arrête qu'à la discipline, a toutes les conditions d'un sport attrayant. Pas quand le combat est dirigé dans la volonté de nuire à quelqu'un pour des intérêts propres ou des sombres desseins. Le combat est stimulant quand les deux adversaires ont seulement le plaisir du beau jeu, avec l'acceptation de perdre, du moment qu'on déploie tout ce qu'on a et tout ce qu'on est. Je ne serais jamais lassé du combat, mais je suis lassé de la guerre. Je ne serais jamais lassé de me mesurer à quelqu'un, mais je suis lassé de le nuire gratuitement ou pour des causes qui me dépassent. Je ne serais jamais lassé de devenir meilleur dans mon art martial, mais je suis lassé de mal l'utiliser.
Quand il vient me parler de ses origines, j'ai eu comme le sentiment qu'il s'adressait directement à moi. Pas compliqué alors, de deviner que nous étions loin d'être des républicains de souche. Il y avait l'air d'avoir tellement d'années qui se sont écoulées dans sa voix, Kaizoku n'était qu'un tout petit épisode, idyllique et amoureux, mais bien trop petit pour dire que je m'en suis approprié l'endroit et les us et coutumes. Pas le temps d'y réfléchir davantage, à ma tentative d'attaque, j'aurais une réponse, et il ne va pas se faire attendre.
Les frappes se multiplient, les lames grinces entre elles quand elle ne s'entrechoque pas. Pour le moment je tiens la cadence, mais je vois bien que je ne serais jamais aussi agile, vif et habile, même si Portecendres et moi c'est une longue histoire. Plus rigoureux, plus franc, je recule, d'un pas, puis un deuxième, mes pieds s'enfonçant dans les galets, j'ai du me désaxer une nouvelle fois. J'essaie de balayer devant moi, et cette petite seconde de flottement trahit mes flancs qu'il saisit incroyablement bien. Touché, j'étire un grognement agacé contre moi-même, et voulant riposter pour au moins me dégager de la situation, un faux pas va le faire trébucher.
La lame court jusqu'au menton, s'il avait eu les cheveux longs, ils seraient décoiffés. Capitaine Aearon, loyal dans les règles, me salut, ce à quoi je finis par répondre par la négative d'un signe de tête.
« Non, c'est vous qui avez plutôt bien joué ; j'aurais eu les côtes en sang et le moment qui vient d'arriver n'existerait pas. »
Là, je venais clairement de m'écraser dans un raisonnement fatal contre moi-même. On se tourne autour, pendant deux longues secondes, récupérant doucement nos moyens, Portecendres faisant des cercles à chaque tour de poignet, et scrutant mon adversaire dans chacun de ses pas. Essayant de repérer sa jambe d'appel, son bras fort, ses hanches, l'inclinaison de sa garde, chaque variable d'une équation que je veux résoudre. La chaleur monte, alors je fais tomber mon haut ; embrassant la voie du Berserker. Si je suis dans le plus proche du danger, je serais doublement vigilant. Mon grognement devient animal, reptile. Ce bruit profond, vibrant et presque palpable, qui me rappelle mes charges Reikoises pour l'Empire. Empreint d'une puissance primitive, émanant d'une force ancienne et imposante. Ce bruit peut aussi être ponctué de brefs éclats plus aigus, rappelant les crépitements d'un feu, augmentant l'impression de danger imminent.
Parce que je veux, et je vais devenir dangereux.
Un feule, puis, un pas féroce et rapide vers l'avant. Les épées dansent, se croisant et se décroisant dans un ballet mortel. Les coups de l'un sont immédiatement contrebalancés par les parades de l'autre. Les lames s'entrechoquent avec un fracas métallique qui résonne dans l’air. Chaque coup, chaque parry est exécuté avec une précision chirurgicale. Mes frappes sont lourdes, et encombrantes, j'exécute une série de frappes diagonales, cherchant à exploiter une ouverture dans la garde serrée de son adversaire. Je force l'erreur, en étant irrespirable. Son épée, plus courte mais tout aussi redoutable, intercepte chaque attaque avec des parades précises. Ses mouvements sont calculés, chaque contre-attaque visant à déstabiliser l'autre sans jamais laisser d’ouverture.
Nos respirations se faisant plus rapides et plus bruyantes. Nos pieds glissent sur le sol, cherchant le meilleur angle pour attaquer sans se laisser vulnérabiliser. La sueur coule sur nos fronts, se mêlant à la poussière qui s’élève autour de nous. Le combat devient un enchevêtrement de lames et de bras tendus. Le tout rythmé par quelques apparitions d'étincelles lorsqu'elles frottent entre elles. La victoire suspendue dans l'air, sans avoir de propriétaire pour le moment.
Avant de réaliser que l'épée n'est pas que ma seule arme. Je frappe en estoc, il se désaxe sur le côté, mais un coup de pied retourné l'attend sur son passage pour s'enfoncer dans son diaphragme. Mon talon s'enfonce dans son abdomen qu'il a resserré in extremis, et je vais y gagner une belle estafilade sur le mollet qu'il saigne sans le moindre problème, avant qu'il ne décolle d'un bon mètre du sol pour s'écraser et rouler plus loin sur les galets.
Je pose un genou à terre, avisant la blessure, voyant bien qu'il m'a arraché un bon bout d'écaille. Ça saigne, jusqu'à ma botte, pas de message de douleurs, seulement l'excitation du moment qui bat dans ma poitrine.
« Vous êtes un gros dur, je peux pas le nier. »
Ne jamais attaquer un homme au sol, et ne jamais attaquer un homme qui a un genou à terre. Alors je reste dans cette position, attendant qu'il se relève, la main sur le mollet, laissant ma régénération prendre le relais, le tout en serrant les mâchoires pour concentrer mon pouvoir.
Et si je peux retrouver une respiration régulière, c'est mieux.
Il est excitant d'y chercher la réponse.
Le combat, lorsqu'il s'arrête qu'à la discipline, a toutes les conditions d'un sport attrayant. Pas quand le combat est dirigé dans la volonté de nuire à quelqu'un pour des intérêts propres ou des sombres desseins. Le combat est stimulant quand les deux adversaires ont seulement le plaisir du beau jeu, avec l'acceptation de perdre, du moment qu'on déploie tout ce qu'on a et tout ce qu'on est. Je ne serais jamais lassé du combat, mais je suis lassé de la guerre. Je ne serais jamais lassé de me mesurer à quelqu'un, mais je suis lassé de le nuire gratuitement ou pour des causes qui me dépassent. Je ne serais jamais lassé de devenir meilleur dans mon art martial, mais je suis lassé de mal l'utiliser.
Quand il vient me parler de ses origines, j'ai eu comme le sentiment qu'il s'adressait directement à moi. Pas compliqué alors, de deviner que nous étions loin d'être des républicains de souche. Il y avait l'air d'avoir tellement d'années qui se sont écoulées dans sa voix, Kaizoku n'était qu'un tout petit épisode, idyllique et amoureux, mais bien trop petit pour dire que je m'en suis approprié l'endroit et les us et coutumes. Pas le temps d'y réfléchir davantage, à ma tentative d'attaque, j'aurais une réponse, et il ne va pas se faire attendre.
Les frappes se multiplient, les lames grinces entre elles quand elle ne s'entrechoque pas. Pour le moment je tiens la cadence, mais je vois bien que je ne serais jamais aussi agile, vif et habile, même si Portecendres et moi c'est une longue histoire. Plus rigoureux, plus franc, je recule, d'un pas, puis un deuxième, mes pieds s'enfonçant dans les galets, j'ai du me désaxer une nouvelle fois. J'essaie de balayer devant moi, et cette petite seconde de flottement trahit mes flancs qu'il saisit incroyablement bien. Touché, j'étire un grognement agacé contre moi-même, et voulant riposter pour au moins me dégager de la situation, un faux pas va le faire trébucher.
La lame court jusqu'au menton, s'il avait eu les cheveux longs, ils seraient décoiffés. Capitaine Aearon, loyal dans les règles, me salut, ce à quoi je finis par répondre par la négative d'un signe de tête.
« Non, c'est vous qui avez plutôt bien joué ; j'aurais eu les côtes en sang et le moment qui vient d'arriver n'existerait pas. »
Là, je venais clairement de m'écraser dans un raisonnement fatal contre moi-même. On se tourne autour, pendant deux longues secondes, récupérant doucement nos moyens, Portecendres faisant des cercles à chaque tour de poignet, et scrutant mon adversaire dans chacun de ses pas. Essayant de repérer sa jambe d'appel, son bras fort, ses hanches, l'inclinaison de sa garde, chaque variable d'une équation que je veux résoudre. La chaleur monte, alors je fais tomber mon haut ; embrassant la voie du Berserker. Si je suis dans le plus proche du danger, je serais doublement vigilant. Mon grognement devient animal, reptile. Ce bruit profond, vibrant et presque palpable, qui me rappelle mes charges Reikoises pour l'Empire. Empreint d'une puissance primitive, émanant d'une force ancienne et imposante. Ce bruit peut aussi être ponctué de brefs éclats plus aigus, rappelant les crépitements d'un feu, augmentant l'impression de danger imminent.
Parce que je veux, et je vais devenir dangereux.
Un feule, puis, un pas féroce et rapide vers l'avant. Les épées dansent, se croisant et se décroisant dans un ballet mortel. Les coups de l'un sont immédiatement contrebalancés par les parades de l'autre. Les lames s'entrechoquent avec un fracas métallique qui résonne dans l’air. Chaque coup, chaque parry est exécuté avec une précision chirurgicale. Mes frappes sont lourdes, et encombrantes, j'exécute une série de frappes diagonales, cherchant à exploiter une ouverture dans la garde serrée de son adversaire. Je force l'erreur, en étant irrespirable. Son épée, plus courte mais tout aussi redoutable, intercepte chaque attaque avec des parades précises. Ses mouvements sont calculés, chaque contre-attaque visant à déstabiliser l'autre sans jamais laisser d’ouverture.
Nos respirations se faisant plus rapides et plus bruyantes. Nos pieds glissent sur le sol, cherchant le meilleur angle pour attaquer sans se laisser vulnérabiliser. La sueur coule sur nos fronts, se mêlant à la poussière qui s’élève autour de nous. Le combat devient un enchevêtrement de lames et de bras tendus. Le tout rythmé par quelques apparitions d'étincelles lorsqu'elles frottent entre elles. La victoire suspendue dans l'air, sans avoir de propriétaire pour le moment.
Avant de réaliser que l'épée n'est pas que ma seule arme. Je frappe en estoc, il se désaxe sur le côté, mais un coup de pied retourné l'attend sur son passage pour s'enfoncer dans son diaphragme. Mon talon s'enfonce dans son abdomen qu'il a resserré in extremis, et je vais y gagner une belle estafilade sur le mollet qu'il saigne sans le moindre problème, avant qu'il ne décolle d'un bon mètre du sol pour s'écraser et rouler plus loin sur les galets.
Je pose un genou à terre, avisant la blessure, voyant bien qu'il m'a arraché un bon bout d'écaille. Ça saigne, jusqu'à ma botte, pas de message de douleurs, seulement l'excitation du moment qui bat dans ma poitrine.
« Vous êtes un gros dur, je peux pas le nier. »
Ne jamais attaquer un homme au sol, et ne jamais attaquer un homme qui a un genou à terre. Alors je reste dans cette position, attendant qu'il se relève, la main sur le mollet, laissant ma régénération prendre le relais, le tout en serrant les mâchoires pour concentrer mon pouvoir.
Et si je peux retrouver une respiration régulière, c'est mieux.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Altarus avait simplement hoché la tête au compliment du Drakyn. Dans un véritable combat, il aurait effectivement blessé son adversaire. Le Limier, lui, aurait déployé tous les moyens à sa disposition pour le neutraliser. Après s'être écartés l'un de l'autre, ils reprirent leur posture martiale, se tournant l'un autour de l'autre avant que ne reprennent les hostilités.
Le demi-elfe gardait ses distances quand l'énorme claymore siffla dans les airs à chaque large cercle imposé par la main ferme et déterminée de son propriétaire. De son seul œil, lui aussi analysait chaque mouvement, chaque frémissement des fibres musculaires activées par la volonté du combattant reptilien. Et quand ce dernier retira son haut vestimentaire, le pirate ne fut point impressionné par la largeur pourtant impressionnante du poitrail du Limier. Un Drakyn était déjà un être puissant, mais celui-là en tenait une belle couche. Il était parfaitement visible qu'il avait eu un rude entraînement pour obtenir pareille carrure et qu'il entretenait son acquis pour ne rien perdre. Pour rester performant. Pour rester un prédateur.
Un prédateur qui s'éveilla en face du vieux pirate quand un grognement tordit légèrement les lèvres écailleuses de Kieran. Un grondement vibrait dans sa poitrine. Altarus fronça les sourcils en percevant quelques craquements, ceux qu'on pouvait entendre quand de fines branches encore emplies de sève émettent sous une flamme vive et chaude. Nul besoin d'employer son senseur pour savoir qu'un brin de magie était à l'œuvre. Il devra alors se montrer plus vigilant, plus agile, plus rapide. L'entraînement prenait maintenant une allure de défi. S'il arrivait à tenir tête à ce redoutable Limier, il aurait l'assurance d'avoir récupéré ce qu'il croyait perdu depuis la perte de son œil gauche. Mais avant d'avoir cette conclusion, il devait tenir bon.
Cette maîtrise qu'il avait cru ne jamais réacquérir s'exprima dans toute son intensité. Dès que le feulement de Kieran vibra dans l'air, signe d'un danger plus que croissant, Altarus serra les doigts sur la poignée de sa rapière. Il n'y avait plus d'échange véritablement amical ou de simple entraînement. Les deux bretteurs cherchaient chacun à repousser leurs propres limites. Y avait-il l'espérance de remporter la victoire ? Difficile à dire quand les deux épéistes reprirent avec une plus grande ferveur leurs échanges de coups. Face à la puissance brutale de la claymore, la rapière parait, contre, avant d'inverser les rôles pour harceler avec vivacité et précision.
Les deux aguerris ne s'accordaient aucune pause, la respiration devenant plus sifflante, plus vive pour répondre aux besoins intenses que réclamaient leurs muscles tendus par l'effort. Altarus était lui aussi en sueur, mais il n'était pas prêt à céder, même avec la fatigue qui commençait à faire trembler ses mains et les muscles de ses jambes. Soudain, Kieran tenta une estoc, qu'il sut esquiver avant d'écarquiller son œil valide à l'arrivée du talon qui le percuta à l'abdomen. Malgré un bon réflexe musculaire pour encaisser le choc, ce ne fut pas suffisant.
Il ne perçut pas sa rencontre brutale avec le sol couvert de galets, enserré dans l'étau d'une grande douleur aiguë. C'était comme s'il était broyé de l'intérieur. Instinctivement, son corps se plia en deux, pour essayer de taire cette souffrance. Reprendre un minimum de souffle fut une véritable torture, avant de réussir enfin à inspirer un peu l'air marin qui le motiva à s'activer pour essayer de se remettre debout. Le combat n'était pas terminé. Il était une proie facile à occire pour le Limier.
Il réussit tant bien que mal à se redresser, avec un genou à terre, les deux bras le retenant de tomber en avant. Non sans gémir à l'effort, il tendit sa main droite gantée vers sa fidèle rapière qui était toute proche. En vacillant, il se remit debout. Il crut s'effondrer quand il tituba un peu dangereusement, son autre main portée au bas de sa poitrine. Son œil bleu acier essaya de se focaliser sur le Drakyn, qui, lui aussi, genou à terre, se préoccupait d'une entaille au mollet. Il avait réussi à le toucher réellement avant d'être envoyé à terre.
"Et vous... vous êtes tenace..." ahana le pirate, changeant sa rapière de main. "Vous êtes... un Drakyn au sang de requin bouledogue..."
On crut l'entendre rire. Ou alors toussait-il pour chasser le poing douloureux qui persistait dans son abdomen et provoquait une douleur vrillante dans son épaule droite. Rapidement, il appela sa magie pour pousser son corps à se régénérer. Pour le peu de temps qu'il avait encore à sa disposition, ce serait bien suffisant. Car il n'était pas dans l'idée de déclarer forfait. Un Limier, ce n'était pas rien à affronter, dans ce duel qui se voulait purement d'entraînement. Altarus prenait à cœur cet échange. Il avait tenu bon. Mais jusqu'où pourrait-il tenir ? Affronter un chien du Razkaa ne pouvait que lui servir.
Certains pourraient se dire que ce serait l'occasion de l'occire même. Il n'y avait personne sur cette plage de sable et de galets, hormis la mer qui caressait la berge avec son ressac doux et régulier. Elle était une parfaite couverture pour se défaire d'un corps, avec ses habitants sous-marins prêts à faire bombance à la moindre carcasse encore chaude pour se repaître à foison. Altarus n'était pas le genre de pirate à tuer sans raison. Ici, il n'y en avait aucune.
Maintenant, restait à voir si le Drakyn était désireux de poursuivre... ou pas. Le borgne, bien que la douleur lui coinçant un peu le bras droit et lui enserrant encore l'intérieur de l'abdomen, n'avait pas tout à fait dit son dernier mot. Silencieusement, il guettait déjà les prochains mouvements de Kieran.
Le demi-elfe gardait ses distances quand l'énorme claymore siffla dans les airs à chaque large cercle imposé par la main ferme et déterminée de son propriétaire. De son seul œil, lui aussi analysait chaque mouvement, chaque frémissement des fibres musculaires activées par la volonté du combattant reptilien. Et quand ce dernier retira son haut vestimentaire, le pirate ne fut point impressionné par la largeur pourtant impressionnante du poitrail du Limier. Un Drakyn était déjà un être puissant, mais celui-là en tenait une belle couche. Il était parfaitement visible qu'il avait eu un rude entraînement pour obtenir pareille carrure et qu'il entretenait son acquis pour ne rien perdre. Pour rester performant. Pour rester un prédateur.
Un prédateur qui s'éveilla en face du vieux pirate quand un grognement tordit légèrement les lèvres écailleuses de Kieran. Un grondement vibrait dans sa poitrine. Altarus fronça les sourcils en percevant quelques craquements, ceux qu'on pouvait entendre quand de fines branches encore emplies de sève émettent sous une flamme vive et chaude. Nul besoin d'employer son senseur pour savoir qu'un brin de magie était à l'œuvre. Il devra alors se montrer plus vigilant, plus agile, plus rapide. L'entraînement prenait maintenant une allure de défi. S'il arrivait à tenir tête à ce redoutable Limier, il aurait l'assurance d'avoir récupéré ce qu'il croyait perdu depuis la perte de son œil gauche. Mais avant d'avoir cette conclusion, il devait tenir bon.
Cette maîtrise qu'il avait cru ne jamais réacquérir s'exprima dans toute son intensité. Dès que le feulement de Kieran vibra dans l'air, signe d'un danger plus que croissant, Altarus serra les doigts sur la poignée de sa rapière. Il n'y avait plus d'échange véritablement amical ou de simple entraînement. Les deux bretteurs cherchaient chacun à repousser leurs propres limites. Y avait-il l'espérance de remporter la victoire ? Difficile à dire quand les deux épéistes reprirent avec une plus grande ferveur leurs échanges de coups. Face à la puissance brutale de la claymore, la rapière parait, contre, avant d'inverser les rôles pour harceler avec vivacité et précision.
Les deux aguerris ne s'accordaient aucune pause, la respiration devenant plus sifflante, plus vive pour répondre aux besoins intenses que réclamaient leurs muscles tendus par l'effort. Altarus était lui aussi en sueur, mais il n'était pas prêt à céder, même avec la fatigue qui commençait à faire trembler ses mains et les muscles de ses jambes. Soudain, Kieran tenta une estoc, qu'il sut esquiver avant d'écarquiller son œil valide à l'arrivée du talon qui le percuta à l'abdomen. Malgré un bon réflexe musculaire pour encaisser le choc, ce ne fut pas suffisant.
Il ne perçut pas sa rencontre brutale avec le sol couvert de galets, enserré dans l'étau d'une grande douleur aiguë. C'était comme s'il était broyé de l'intérieur. Instinctivement, son corps se plia en deux, pour essayer de taire cette souffrance. Reprendre un minimum de souffle fut une véritable torture, avant de réussir enfin à inspirer un peu l'air marin qui le motiva à s'activer pour essayer de se remettre debout. Le combat n'était pas terminé. Il était une proie facile à occire pour le Limier.
Il réussit tant bien que mal à se redresser, avec un genou à terre, les deux bras le retenant de tomber en avant. Non sans gémir à l'effort, il tendit sa main droite gantée vers sa fidèle rapière qui était toute proche. En vacillant, il se remit debout. Il crut s'effondrer quand il tituba un peu dangereusement, son autre main portée au bas de sa poitrine. Son œil bleu acier essaya de se focaliser sur le Drakyn, qui, lui aussi, genou à terre, se préoccupait d'une entaille au mollet. Il avait réussi à le toucher réellement avant d'être envoyé à terre.
"Et vous... vous êtes tenace..." ahana le pirate, changeant sa rapière de main. "Vous êtes... un Drakyn au sang de requin bouledogue..."
On crut l'entendre rire. Ou alors toussait-il pour chasser le poing douloureux qui persistait dans son abdomen et provoquait une douleur vrillante dans son épaule droite. Rapidement, il appela sa magie pour pousser son corps à se régénérer. Pour le peu de temps qu'il avait encore à sa disposition, ce serait bien suffisant. Car il n'était pas dans l'idée de déclarer forfait. Un Limier, ce n'était pas rien à affronter, dans ce duel qui se voulait purement d'entraînement. Altarus prenait à cœur cet échange. Il avait tenu bon. Mais jusqu'où pourrait-il tenir ? Affronter un chien du Razkaa ne pouvait que lui servir.
Certains pourraient se dire que ce serait l'occasion de l'occire même. Il n'y avait personne sur cette plage de sable et de galets, hormis la mer qui caressait la berge avec son ressac doux et régulier. Elle était une parfaite couverture pour se défaire d'un corps, avec ses habitants sous-marins prêts à faire bombance à la moindre carcasse encore chaude pour se repaître à foison. Altarus n'était pas le genre de pirate à tuer sans raison. Ici, il n'y en avait aucune.
Maintenant, restait à voir si le Drakyn était désireux de poursuivre... ou pas. Le borgne, bien que la douleur lui coinçant un peu le bras droit et lui enserrant encore l'intérieur de l'abdomen, n'avait pas tout à fait dit son dernier mot. Silencieusement, il guettait déjà les prochains mouvements de Kieran.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
Messages : 321
crédits : 1004
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Il est fort, très fort.
Je peux dire ce que je veux, ça m'écartera pas de la réalité de la situation.
On tire la gueule, et une sale.
Je prends une seconde, avant de me rappeler ce que je foutais ici. Et, ça y est, ça me revient. Le plaisir de la bagarre, avant de rencontrer le regret de l'effort. Mais bizarrement, passé un certain stade, le goût du sang dans la bouche devient bon, et l'envie anesthésie les douleurs. Mes poumons ne brûlent pas encore, mes muscles vont encore très bien et j'en ai encore en réserve. Reste à savoir jusqu'où il veut aller. Entre adversaire et ennemi, il n'y a qu'un pas, et je suis simplement venu pour rendre service, en y réfléchissant bien.
Le coup dans le bide va être une entrave pour lui, pendant de longues secondes, jusqu'à ce qu'il passe au-dessus avec une robustesse notable. C'est-à-dire, qu'il faudra cogner plus fort, même si l'envie n'y est pas. Je me toise un instant, en essayant de me rappeler à quoi ressemble un requin bouledogue, mais dans sa bouche, ça a l'air d'être un compliment louable. Probablement ce qu'il se dit en mer ou chez les aquariens. Je crois entendre un rire entre deux toux endolories, pouffant du nez de mon côté en guise de réponse. En tout cas, il est loyal, et il n'a pas l'air d'être le loustic qui s'invente des occasions pour assassiner des personnes entre deux passes à l'épée. Au Reike, c'est pas rare.
On se laisse le temps de se relever, de se toiser, et projeter la suite ou pas de combat d'entraînement.
Le coup a fait mouche, peut-être un peu trop. Loger ce coup sur l'abdomen d'un orc, ou d'un autre Drakyn, c'est une touche banale, mais quand on change de catégorie, on ne se rend pas forcément compte du dégât que ça peut causer. Capitaine Aeron se redresse, avec un effort que peu d'hommes peuvent endurer. Je crois voir une tension sur son bras, mais il fait comme de rien. Pour ma part, mon mollet n'est qu'une estafilade comme une autre. Je me redresse de toute ma masse et frappe du talon à trois reprises pour voir la validité de la jambe.
Tout. Va. Bien.
Enfin, pas tellement, parce que même si ce flottement de repos permet de reprendre un peu nos moyens, je ne suis pas certain que j'y retournerais avec la même intensité pendant des heures. Le voyant dans cet état, une partie de moi aimerait planter mon épée au sol pour aller le soutenir et m'assurer qu'il aille bien. Mais c'est prendre le risque de m'exposer, ou alors de le vexer alors que nous sommes en plein combat. Le silence avait prit sa place, pas de mots viennent s'échanger après nos louanges respectives et rapidement je me mets en garde. Tournant autour, avec lui, cherchant la faille pour nuire, un maximum.
Mais...
On s'était mis sur la gueule, et pour une première prise, je trouve qu'on a mis le paquet. Je finis par poser Portecendres à l'épaule avant d'incliner un salut martial Reikois. Grillé, Kieran.
« J'espère que ces échanges ont été à la hauteur de ce que vous recherchiez. »
Normalement, c'est un peu mieux qu'un mannequin en bois. J'ai comme une pâteuse soudaine dans la bouche, comme si j'avais bouffé un sac postal avec du sable. Pas de gourde sur moi, je me contenterais d'avaler ma salive, avant de réduire doucement la distance. Je finis par planter la Claymore entre nous, avant de lui tendre mon bras dans sa direction.
« Qu'est-ce que ça devait être avec vos deux yeux. »
Question aucunement sarcastique, mon imaginaire envoie des possibles scènes de cet homme, valide, et donc bien plus dangereux. Ça me remet en question sur mes propres compétences martiales, et j'ai le cœur soulagé de me dire que j'ai encore une marge de progression. Reste à savoir si la vie me laissera le temps de le faire. En tout cas, j'espère ne pas le croiser pour de mauvaises raisons, et qu'on se retrouve à réellement se battre à mort. Je vais chercher doucement mes vêtements pour les remettre, regardant l'horizon avant de reposer mes iris bleus sur l'acier du sien. Intrigué par une réflexion qui mue suffisamment pour la mettre en mots.
« S'entraîner comme vous le faites, c'est rarement pour garder la forme. »
Le monde est méchant, mais il n'accable pas toute sa population.
« Vous vous défendez de quelque chose en particulier ? »
Pas de galons de la république, difficile d'imaginer qu'il appartient à l'armée de la Nation Bleue, et vu son âge avancé, de fortes chances que son nom aurait eu la résonnance de Zelevas lui-même. Donc finalement...
Qui est-il vraiment.
Je peux dire ce que je veux, ça m'écartera pas de la réalité de la situation.
On tire la gueule, et une sale.
Je prends une seconde, avant de me rappeler ce que je foutais ici. Et, ça y est, ça me revient. Le plaisir de la bagarre, avant de rencontrer le regret de l'effort. Mais bizarrement, passé un certain stade, le goût du sang dans la bouche devient bon, et l'envie anesthésie les douleurs. Mes poumons ne brûlent pas encore, mes muscles vont encore très bien et j'en ai encore en réserve. Reste à savoir jusqu'où il veut aller. Entre adversaire et ennemi, il n'y a qu'un pas, et je suis simplement venu pour rendre service, en y réfléchissant bien.
Le coup dans le bide va être une entrave pour lui, pendant de longues secondes, jusqu'à ce qu'il passe au-dessus avec une robustesse notable. C'est-à-dire, qu'il faudra cogner plus fort, même si l'envie n'y est pas. Je me toise un instant, en essayant de me rappeler à quoi ressemble un requin bouledogue, mais dans sa bouche, ça a l'air d'être un compliment louable. Probablement ce qu'il se dit en mer ou chez les aquariens. Je crois entendre un rire entre deux toux endolories, pouffant du nez de mon côté en guise de réponse. En tout cas, il est loyal, et il n'a pas l'air d'être le loustic qui s'invente des occasions pour assassiner des personnes entre deux passes à l'épée. Au Reike, c'est pas rare.
On se laisse le temps de se relever, de se toiser, et projeter la suite ou pas de combat d'entraînement.
Le coup a fait mouche, peut-être un peu trop. Loger ce coup sur l'abdomen d'un orc, ou d'un autre Drakyn, c'est une touche banale, mais quand on change de catégorie, on ne se rend pas forcément compte du dégât que ça peut causer. Capitaine Aeron se redresse, avec un effort que peu d'hommes peuvent endurer. Je crois voir une tension sur son bras, mais il fait comme de rien. Pour ma part, mon mollet n'est qu'une estafilade comme une autre. Je me redresse de toute ma masse et frappe du talon à trois reprises pour voir la validité de la jambe.
Tout. Va. Bien.
Enfin, pas tellement, parce que même si ce flottement de repos permet de reprendre un peu nos moyens, je ne suis pas certain que j'y retournerais avec la même intensité pendant des heures. Le voyant dans cet état, une partie de moi aimerait planter mon épée au sol pour aller le soutenir et m'assurer qu'il aille bien. Mais c'est prendre le risque de m'exposer, ou alors de le vexer alors que nous sommes en plein combat. Le silence avait prit sa place, pas de mots viennent s'échanger après nos louanges respectives et rapidement je me mets en garde. Tournant autour, avec lui, cherchant la faille pour nuire, un maximum.
Mais...
On s'était mis sur la gueule, et pour une première prise, je trouve qu'on a mis le paquet. Je finis par poser Portecendres à l'épaule avant d'incliner un salut martial Reikois. Grillé, Kieran.
« J'espère que ces échanges ont été à la hauteur de ce que vous recherchiez. »
Normalement, c'est un peu mieux qu'un mannequin en bois. J'ai comme une pâteuse soudaine dans la bouche, comme si j'avais bouffé un sac postal avec du sable. Pas de gourde sur moi, je me contenterais d'avaler ma salive, avant de réduire doucement la distance. Je finis par planter la Claymore entre nous, avant de lui tendre mon bras dans sa direction.
« Qu'est-ce que ça devait être avec vos deux yeux. »
Question aucunement sarcastique, mon imaginaire envoie des possibles scènes de cet homme, valide, et donc bien plus dangereux. Ça me remet en question sur mes propres compétences martiales, et j'ai le cœur soulagé de me dire que j'ai encore une marge de progression. Reste à savoir si la vie me laissera le temps de le faire. En tout cas, j'espère ne pas le croiser pour de mauvaises raisons, et qu'on se retrouve à réellement se battre à mort. Je vais chercher doucement mes vêtements pour les remettre, regardant l'horizon avant de reposer mes iris bleus sur l'acier du sien. Intrigué par une réflexion qui mue suffisamment pour la mettre en mots.
« S'entraîner comme vous le faites, c'est rarement pour garder la forme. »
Le monde est méchant, mais il n'accable pas toute sa population.
« Vous vous défendez de quelque chose en particulier ? »
Pas de galons de la république, difficile d'imaginer qu'il appartient à l'armée de la Nation Bleue, et vu son âge avancé, de fortes chances que son nom aurait eu la résonnance de Zelevas lui-même. Donc finalement...
Qui est-il vraiment.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
La douleur sourdait encore dans son abdomen. Il la sentait, elle était là, pernicieuse, qui l'entraverait pour la suite de l'entraînement, qui était devenu un peu plus que cela. Dans une posture défensive, même s'il était aisé de discerner la souffrance qui cherchait à l'accabler pour le pousser à céder plutôt que de poursuivre, il ne quittait pas la lourde et musculeuse silhouette du Drakyn. Après s'être assuré de la solidité de ses massives jambes, le Limier venait de se remettre en garde. Altarus serra un peu plus ses doigts sur la poignée de sa rapière. Son gant de cuir noir craqua lentement, rajoutant un son étrange au ressac lent et régulier qu'on entendait là-bas, sur la plage, qui brisait à peine le silence qui les environnait.
Les galets crissèrent sous les bottes du Drakyn, quand il se mouva à nouveau, toujours en garde. Pas après pas, il tourna autour de son adversaire pour le jauger à nouveau, pour voir comment sa défense tenait. Il évaluait une possible faille, tant dans le maintien de l'arme que dans la posture du demi-elfe. Altarus grimaça un peu, en pivotant au rythme du déplacement du guerrier cornu. Chaque fibre de son être était prête à réagir si Kieran venait à passer subitement à l'offensive. Mais au lieu de cela, la lourde Claymore se posa sur l'épaule de son propriétaire, et ce dernier accorda un salut typique : un salut reikois. Volontairement ou involontairement, le Drakyn venait de partager un élément de sa propre identité. Altarus avait maintenant la certitude d'où était réellement originaire le Limier.
Altarus mit un bref moment à se remettre en position défensive, avant d'abaisser sa lame à son tour. Maintenant qu'il avait l'assurance que l'entraînement était bel et bien terminé, il put relâcher sa vigilance. Maintenant que la tension martiale diminuait, il ressentit davantage la douleur intérieure. Il appela sa magie pour pousser son corps à réagir et à se régénérer s'il y avait des lésions. Même légères, il ne pouvait pas se permettre de rester dans un tel état ; surtout devant un Chien du Razkaal.
"Que vous auriez aimé pousser un peu plus nos compétences respectives, pour avoir un échange plus... intense."
Il contournait un peu cette remarque, qui était plus un compliment qu'un sarcasme. Bien que cet entraînement ait été révélateur d'une assez bonne récupération, il n'était pas tout à fait satisfait. Avec ses deux yeux, il aurait su voir l'arrivée du talon épais qui l'avait brutalement frappé. Un tel coup, dans un vrai combat, l'aurait approché d'une défaite mortelle.
Son souffle encore un peu court, d’un geste lent et mesuré, il passa sa rapière dans sa main droite et la fit glisser dans son fourreau. Le Drakyn avait planté la sienne dans le sol, avant d'aller récupérer ses vêtements. Ce qui sortit de ses lèvres provoqua un léger froncement de sourcil du pirate.
"Votre perspicacité vous honore... S'entraîner m'est nécessaire pour affronter les épreuves que la vie peut semer..."
Il tourna la tête vers la mer, qui était là-bas, paisible.
"La mer peut être impitoyable quand on n'arrive pas à garder le pas sûr..."
Son œil bleu se refixa dans le regard brillant de Kieran.
"Et vous, Limier... pourquoi votre lame se retrouve-t-elle sous la bannière de la nation bleue ?"
Pourquoi ne pas lui retourner sa petite interrogation ? Qu'est ce qu'un reikois venait faire en république ? Il était Limier, ce n'était pas rien. Son parcours devait être aussi exceptionnel qu'il était dangereux...
Les galets crissèrent sous les bottes du Drakyn, quand il se mouva à nouveau, toujours en garde. Pas après pas, il tourna autour de son adversaire pour le jauger à nouveau, pour voir comment sa défense tenait. Il évaluait une possible faille, tant dans le maintien de l'arme que dans la posture du demi-elfe. Altarus grimaça un peu, en pivotant au rythme du déplacement du guerrier cornu. Chaque fibre de son être était prête à réagir si Kieran venait à passer subitement à l'offensive. Mais au lieu de cela, la lourde Claymore se posa sur l'épaule de son propriétaire, et ce dernier accorda un salut typique : un salut reikois. Volontairement ou involontairement, le Drakyn venait de partager un élément de sa propre identité. Altarus avait maintenant la certitude d'où était réellement originaire le Limier.
Altarus mit un bref moment à se remettre en position défensive, avant d'abaisser sa lame à son tour. Maintenant qu'il avait l'assurance que l'entraînement était bel et bien terminé, il put relâcher sa vigilance. Maintenant que la tension martiale diminuait, il ressentit davantage la douleur intérieure. Il appela sa magie pour pousser son corps à réagir et à se régénérer s'il y avait des lésions. Même légères, il ne pouvait pas se permettre de rester dans un tel état ; surtout devant un Chien du Razkaal.
"Que vous auriez aimé pousser un peu plus nos compétences respectives, pour avoir un échange plus... intense."
Il contournait un peu cette remarque, qui était plus un compliment qu'un sarcasme. Bien que cet entraînement ait été révélateur d'une assez bonne récupération, il n'était pas tout à fait satisfait. Avec ses deux yeux, il aurait su voir l'arrivée du talon épais qui l'avait brutalement frappé. Un tel coup, dans un vrai combat, l'aurait approché d'une défaite mortelle.
Son souffle encore un peu court, d’un geste lent et mesuré, il passa sa rapière dans sa main droite et la fit glisser dans son fourreau. Le Drakyn avait planté la sienne dans le sol, avant d'aller récupérer ses vêtements. Ce qui sortit de ses lèvres provoqua un léger froncement de sourcil du pirate.
"Votre perspicacité vous honore... S'entraîner m'est nécessaire pour affronter les épreuves que la vie peut semer..."
Il tourna la tête vers la mer, qui était là-bas, paisible.
"La mer peut être impitoyable quand on n'arrive pas à garder le pas sûr..."
Son œil bleu se refixa dans le regard brillant de Kieran.
"Et vous, Limier... pourquoi votre lame se retrouve-t-elle sous la bannière de la nation bleue ?"
Pourquoi ne pas lui retourner sa petite interrogation ? Qu'est ce qu'un reikois venait faire en république ? Il était Limier, ce n'était pas rien. Son parcours devait être aussi exceptionnel qu'il était dangereux...
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Solide sur les appuis, il lui faudra quelques instants pour abaisser sa garde devant moi comme si j'allais en profiter pour le percer de plein fouet. Bien le genre de quelques limiers, mais pas le mien. C'est probablement un défaut dans mon métier, les traques que j'effectuent se font dans une certaine forme éthique même si je suis très permissif dans mes méthodes. Cela reste de la permission violente, pas de la fourberie, du vice, ou encore de la perversion. Et évidemment, aucun plaisir à les appliquer. Peut-être que c'est vu comme une faiblesse, mais je suis capable de broyer un crâne à mains nues, alors, j'imagine que je dois pouvoir compenser cette faiblesse par une autre qualité.
Doucement mais surement, le vieil homme se redresse de toute sa noble stature. Une espèce d'élégance qui met cet homme dans une sphère sociale qui a l'air loin d'être la mienne. Pourtant, c'est un marin. Je ne suis pas certain qu'il y ait de hiérarchie dans l'océan. Même les Capitaines sont élus par les matelots, et qu'ils ont un devoir de les satisfaire, aussi bien dans leur traitement que dans ce qu'ils doivent accomplir pour le bien de leur navire et ses occupants.
Enfin, ça, c'est sur le papier.
Il parvient à lire dans mes pensées, effectivement, j'aurai bien voulu voir ce que donne un homme qui n'a pas de demi-cécité comme lui, complet de tous ses moyens, juste pour voir où je me situe dans mon art. On le saura probablement jamais, mais je peux déjà imaginer une idée. Et je suis prêt à parié que l'estafilade sur mon mollet n'est rien à côté de ce que j'aurai pu essuyer. Je finis par pouffer du nez.
« Effectivement, mais rassurez-vous, j'en ai eu pour mon compte. »
Alors que je me recouvre, notre homme me dit que j'ai fait mouche. Pas besoin d'être un expert en investigation, tout ce dégage en lui et sur lui qu'il se bat pour des raisons précises. Qu'il doit faire attention à lui, de se protéger, coûte que coûte. En somme, il est loin d'avoir une vie tranquille et son récit le prouve. Comme pour chercher des réponses à l'horizon, j'observe le grand large, tandis que chaque mot haché par mon vis-à-vis me fait une leçon de vie en mer. Je ne le savais pas encore, que plusieurs années plus tard, Bigorneau et Saumâtre allaient authentifier ses dires. J'étais prêt, j'étais fort, mais j'étais seul. Ce qui fait que... Ca n'a pas suffit.
Les épreuves de la mer… ouais, elles ne pardonnent rien. La mer, c’est un juge impitoyable. Elle n’a ni mémoire ni pitié. On peut y voguer pendant des années, croire qu’on la connaît, qu’on sait comment elle fonctionne, et puis un jour, sans prévenir, elle vous attrape, vous broie, et vous recrache comme un jouet cassé. Peu importe si on est bon ou mauvais, prêt ou pas. Elle s’en fiche. La mer teste les limites, toujours. Elle vous fait croire que vous êtes aux commandes, que c’est vous qui tenez la barre, mais c’est un mensonge. Un gros, beau mensonge. En réalité, c’est elle qui décide. Elle peut être d’un calme plat, presque séduisante, et puis, en un clin d’œil, se transformer en une bête furieuse, prête à avaler tout ce qui flotte à sa surface. Un simple souffle de vent, un courant mal calculé, et c’est fini.
Et le Capitaine Aeron doit farouchement le savoir.
« On peut la naviguer, oui. On peut survivre à ses colères, s’y aventurer encore et encore. Mais au fond, on sait qu’on ne fait que danser sur la surface d’une force qui peut nous engloutir à tout moment. Et les gens qui sont dessus, ne sont pas forcément les plus tendre. Si vous avait fait ce choix, alors vous êtes un homme courageux. »
Je fais demi-tour, saisis ma claymore avant de la ranger dans son fourreau sur un dernier chuintement grave. J'ignorais si c'était la politesse ou bien une curiosité innocente, mais la question m'est forcément retournée. J'ajuste ma capuche, observe mon médaillon, me remettre en souvenir que je suis enchaîné à la République, mais que cette prison reste plus confortable que d'être sous le joug ou la politique de Ryssen. Je vais laisser un long silence planer, pour chercher mes mots, observer ce doyen de la mer avec autant de respect que mon regard peut offrir.
Puis, ma bouche s'ouvre.
« La guerre m’y a poussé, comme elle pousse toujours. On ne choisit jamais vraiment sa destination, pas dans ces circonstances. On se laisse emporter, comme un courant qu’on n’arrête pas, et quand on reprend pied, c’est souvent dans un endroit qu’on ne reconnaît pas. Mais il y a des moments où il faut accepter ça, accepter que les routes qu’on emprunte ne sont pas celles qu’on avait imaginées. »
Je pousse un soupir, las.
« Et c'est en République que ça s'est terminé. »
On peut y perdre ses racines, oui, et c’est une douleur sourde, comme une plaie qui ne se referme pas. Mais au fond, quel choix reste-t-il quand le sol même sur lequel on a grandi devient un territoire hostile, quand on ne reconnaît plus ce qu’on croyait être son foyer ?
« C'était... Un acte de survie, et au lieu de payer chaque jour cet exil, j'ai décidé de lui offrir ma lame. Tout simplement. Dans ce monde qui fait absolument tout pour se détruire... Ca ne me semble pas une si mauvaise idée d'essayer de recoller les morceaux. Je dois être prêt. »
Et pourtant, même dans cette nouvelle ville, dans cette prison invisible, il y a une sorte de liberté. Celle d’avoir fait un choix, aussi douloureux soit-il. Parce qu’au fond, c’est ça l’essentiel : savoir qu’on est encore capable de choisir, même quand tout semble nous échapper. La fin de journée crache ses dernières lueurs flamboyantes, et bientôt la voute céleste mue, s'obscurcit pour un début de soirée au diapason avec la mer : tranquille. Bientôt, les bruits de quelques établissement côtiers se réveillent dans une douce cacophonie. Ma main finit lourdement sur son épaule, mais chaleureuse.
« Après la bagarre, dans ma culture, je mange et surtout, je bois. Vous buvez ? »
Courage ou dégage, Capitaine.
Doucement mais surement, le vieil homme se redresse de toute sa noble stature. Une espèce d'élégance qui met cet homme dans une sphère sociale qui a l'air loin d'être la mienne. Pourtant, c'est un marin. Je ne suis pas certain qu'il y ait de hiérarchie dans l'océan. Même les Capitaines sont élus par les matelots, et qu'ils ont un devoir de les satisfaire, aussi bien dans leur traitement que dans ce qu'ils doivent accomplir pour le bien de leur navire et ses occupants.
Enfin, ça, c'est sur le papier.
Il parvient à lire dans mes pensées, effectivement, j'aurai bien voulu voir ce que donne un homme qui n'a pas de demi-cécité comme lui, complet de tous ses moyens, juste pour voir où je me situe dans mon art. On le saura probablement jamais, mais je peux déjà imaginer une idée. Et je suis prêt à parié que l'estafilade sur mon mollet n'est rien à côté de ce que j'aurai pu essuyer. Je finis par pouffer du nez.
« Effectivement, mais rassurez-vous, j'en ai eu pour mon compte. »
Alors que je me recouvre, notre homme me dit que j'ai fait mouche. Pas besoin d'être un expert en investigation, tout ce dégage en lui et sur lui qu'il se bat pour des raisons précises. Qu'il doit faire attention à lui, de se protéger, coûte que coûte. En somme, il est loin d'avoir une vie tranquille et son récit le prouve. Comme pour chercher des réponses à l'horizon, j'observe le grand large, tandis que chaque mot haché par mon vis-à-vis me fait une leçon de vie en mer. Je ne le savais pas encore, que plusieurs années plus tard, Bigorneau et Saumâtre allaient authentifier ses dires. J'étais prêt, j'étais fort, mais j'étais seul. Ce qui fait que... Ca n'a pas suffit.
Les épreuves de la mer… ouais, elles ne pardonnent rien. La mer, c’est un juge impitoyable. Elle n’a ni mémoire ni pitié. On peut y voguer pendant des années, croire qu’on la connaît, qu’on sait comment elle fonctionne, et puis un jour, sans prévenir, elle vous attrape, vous broie, et vous recrache comme un jouet cassé. Peu importe si on est bon ou mauvais, prêt ou pas. Elle s’en fiche. La mer teste les limites, toujours. Elle vous fait croire que vous êtes aux commandes, que c’est vous qui tenez la barre, mais c’est un mensonge. Un gros, beau mensonge. En réalité, c’est elle qui décide. Elle peut être d’un calme plat, presque séduisante, et puis, en un clin d’œil, se transformer en une bête furieuse, prête à avaler tout ce qui flotte à sa surface. Un simple souffle de vent, un courant mal calculé, et c’est fini.
Et le Capitaine Aeron doit farouchement le savoir.
« On peut la naviguer, oui. On peut survivre à ses colères, s’y aventurer encore et encore. Mais au fond, on sait qu’on ne fait que danser sur la surface d’une force qui peut nous engloutir à tout moment. Et les gens qui sont dessus, ne sont pas forcément les plus tendre. Si vous avait fait ce choix, alors vous êtes un homme courageux. »
Je fais demi-tour, saisis ma claymore avant de la ranger dans son fourreau sur un dernier chuintement grave. J'ignorais si c'était la politesse ou bien une curiosité innocente, mais la question m'est forcément retournée. J'ajuste ma capuche, observe mon médaillon, me remettre en souvenir que je suis enchaîné à la République, mais que cette prison reste plus confortable que d'être sous le joug ou la politique de Ryssen. Je vais laisser un long silence planer, pour chercher mes mots, observer ce doyen de la mer avec autant de respect que mon regard peut offrir.
Puis, ma bouche s'ouvre.
« La guerre m’y a poussé, comme elle pousse toujours. On ne choisit jamais vraiment sa destination, pas dans ces circonstances. On se laisse emporter, comme un courant qu’on n’arrête pas, et quand on reprend pied, c’est souvent dans un endroit qu’on ne reconnaît pas. Mais il y a des moments où il faut accepter ça, accepter que les routes qu’on emprunte ne sont pas celles qu’on avait imaginées. »
Je pousse un soupir, las.
« Et c'est en République que ça s'est terminé. »
On peut y perdre ses racines, oui, et c’est une douleur sourde, comme une plaie qui ne se referme pas. Mais au fond, quel choix reste-t-il quand le sol même sur lequel on a grandi devient un territoire hostile, quand on ne reconnaît plus ce qu’on croyait être son foyer ?
« C'était... Un acte de survie, et au lieu de payer chaque jour cet exil, j'ai décidé de lui offrir ma lame. Tout simplement. Dans ce monde qui fait absolument tout pour se détruire... Ca ne me semble pas une si mauvaise idée d'essayer de recoller les morceaux. Je dois être prêt. »
Et pourtant, même dans cette nouvelle ville, dans cette prison invisible, il y a une sorte de liberté. Celle d’avoir fait un choix, aussi douloureux soit-il. Parce qu’au fond, c’est ça l’essentiel : savoir qu’on est encore capable de choisir, même quand tout semble nous échapper. La fin de journée crache ses dernières lueurs flamboyantes, et bientôt la voute céleste mue, s'obscurcit pour un début de soirée au diapason avec la mer : tranquille. Bientôt, les bruits de quelques établissement côtiers se réveillent dans une douce cacophonie. Ma main finit lourdement sur son épaule, mais chaleureuse.
« Après la bagarre, dans ma culture, je mange et surtout, je bois. Vous buvez ? »
Courage ou dégage, Capitaine.
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Le Drakyn était sans conteste un guerrier qui appréciait croiser le fer et qui s'était retenu de pousser au-delà de ses propres limites, pour voir ce qu'il valait, jusqu'où ses compétences pouvaient le mener, et de voir où en était le niveau de sa véritable valeur martiale. Et dire que cela n'avait été qu'un petit "affrontement". Le borgne s'interrogea alors sur lequel des deux terminerait vainqueur dans un véritable combat. La réponse était difficile à déterminer, vu que les deux combattants n'avaient pas engagé tout leur savoir-faire. Le Drakyn devait posséder d'autres surprises en dehors de son redoutable savoir-faire d'épéiste. En tant que Limier, il devait se montrer impitoyable avec ses proies. Sa force physique ne devait pas être son seul atout.
Oui, dans un réel duel, la magie serait vite entrée en scène...
"Permettez-moi de vous remercier pour avoir volontairement pris la place du mannequin. Cela a été..."
Instructif.
"... plus que satisfaisant."
Avait-il maintenant l'assurance d'avoir bien récupéré de ses capacités ? Il ne devait pas relâcher les exercices pour autant. Son esprit avait encore besoin de temps pour compenser la perte de son œil. Une chose était certaine : il était sur la bonne voie.
"Certaines âmes qui naviguent sur les flots ne sont pas tendres, effectivement... mais ne savent pas donner le respect qui est dû à la mer... Vous résumez bien ce qu'elle est. Pour ce qui est du courage que vous m'attribuez, je ne sais pas si on peut appeler cela réellement du courage. De la folie ou de la passion peut-être... Un jour, elle réclamera son dû."
La mer viendrait l'engloutir. C'était le destin de tout marin. Elle offrait de sa patience, malgré ses sautes d'humeur, pour qu'on la paie plus tard, quand elle le décidait. Et quand le temps était venu...
Silencieusement, le demi-elfe fixa le Limier qui lui tourna le dos, le temps de se revêtir de ses effets, de ranger sa claymore à sa juste place. La question qu'il avait posée semblait bouleverser le Drakyn. Quand il narra sa réponse, tout en dardant son regard dans l'œil unique du marin. Comme il s'y était attendu, le Limier était bien reikois et la guerre pour le pouvoir qui avait déchiré l'Empire avait conduit le draconien à rejoindre la nation bleue, dans un acte de survie ; comme il le précisa si bien.
"Le monde est impitoyable, ne laissant entrevoir que des reflets de sérénité pour nous donner de faux espoirs de calme. Des mirages..."
Altarus ne pouvait qu'imaginer ce que le Reikois devenu Républicain avait pu perdre en s'exilant.
"... et il nous pousse à faire des choix qui laissent des cicatrices..."
Son œil bleu était toujours plongé dans le regard du Limier.
"Ne changez pas ce que vous êtes, Limier..."
Dans le sens qu'il suive ses convictions, sans doute.
Le Drakyn se rapprocha de lui et posa sa grosse main sur l'épaule bien frêle en comparaison du demi-elfe. Le borgne n'avait pas tressailli, ni esquissé le moindre pas de recul. Son massif interlocuteur avait de quoi imposer pourtant.
"Un tel échange mérite de rincer le gosier. Laissez-moi donc vous inviter..."
Il y avait à proximité du port une taverne qu'il connaissait, miteuse tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, mais le tenancier était un bon vivant et surtout, il avait d'excellents alcools. En même temps, quand on avait les "bonnes adresses" pour se faire livrer du haut vol pour de très bons prix...
Oui, dans un réel duel, la magie serait vite entrée en scène...
"Permettez-moi de vous remercier pour avoir volontairement pris la place du mannequin. Cela a été..."
Instructif.
"... plus que satisfaisant."
Avait-il maintenant l'assurance d'avoir bien récupéré de ses capacités ? Il ne devait pas relâcher les exercices pour autant. Son esprit avait encore besoin de temps pour compenser la perte de son œil. Une chose était certaine : il était sur la bonne voie.
"Certaines âmes qui naviguent sur les flots ne sont pas tendres, effectivement... mais ne savent pas donner le respect qui est dû à la mer... Vous résumez bien ce qu'elle est. Pour ce qui est du courage que vous m'attribuez, je ne sais pas si on peut appeler cela réellement du courage. De la folie ou de la passion peut-être... Un jour, elle réclamera son dû."
La mer viendrait l'engloutir. C'était le destin de tout marin. Elle offrait de sa patience, malgré ses sautes d'humeur, pour qu'on la paie plus tard, quand elle le décidait. Et quand le temps était venu...
Silencieusement, le demi-elfe fixa le Limier qui lui tourna le dos, le temps de se revêtir de ses effets, de ranger sa claymore à sa juste place. La question qu'il avait posée semblait bouleverser le Drakyn. Quand il narra sa réponse, tout en dardant son regard dans l'œil unique du marin. Comme il s'y était attendu, le Limier était bien reikois et la guerre pour le pouvoir qui avait déchiré l'Empire avait conduit le draconien à rejoindre la nation bleue, dans un acte de survie ; comme il le précisa si bien.
"Le monde est impitoyable, ne laissant entrevoir que des reflets de sérénité pour nous donner de faux espoirs de calme. Des mirages..."
Altarus ne pouvait qu'imaginer ce que le Reikois devenu Républicain avait pu perdre en s'exilant.
"... et il nous pousse à faire des choix qui laissent des cicatrices..."
Son œil bleu était toujours plongé dans le regard du Limier.
"Ne changez pas ce que vous êtes, Limier..."
Dans le sens qu'il suive ses convictions, sans doute.
Le Drakyn se rapprocha de lui et posa sa grosse main sur l'épaule bien frêle en comparaison du demi-elfe. Le borgne n'avait pas tressailli, ni esquissé le moindre pas de recul. Son massif interlocuteur avait de quoi imposer pourtant.
"Un tel échange mérite de rincer le gosier. Laissez-moi donc vous inviter..."
Il y avait à proximité du port une taverne qu'il connaissait, miteuse tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, mais le tenancier était un bon vivant et surtout, il avait d'excellents alcools. En même temps, quand on avait les "bonnes adresses" pour se faire livrer du haut vol pour de très bons prix...
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
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Ça devait être un simple entraînement, c'est ça ?
Hm, pas tout à fait.
Les entraînements, ce ne sont pas juste des exercices physiques, des mouvements répétés jusqu’à la douleur. Non, c’est bien plus subtil que ça. Ce sont des moments où, sans s’en rendre compte, on se découvre. Chaque geste, chaque coup porté ou encaissé, chaque erreur, c’est une partie de soi qui se dévoile, qui sort de l’ombre. À force de s’entraîner, on commence à comprendre ce qu’on vaut vraiment, ce qui nous manque, ce qui nous fait défaut. Et plus important encore, on apprend à voir à travers l’autre.
L’adversaire, au début, c’est juste un obstacle, un mur à franchir. Mais plus le temps passe, plus on se rend compte que, sous ses coups et ses esquives, il y a quelque chose de plus profond. On n’a pas besoin de connaître sa vie pour comprendre ses faiblesses. Pas besoin de connaître son histoire pour déchiffrer ce qu’il cache. Parce que tout se révèle dans l’affrontement, dans l’effort répété. Les doutes, les peurs, les failles. Chaque mouvement trahit une vérité.
L’entraînement, c’est comme une danse entre deux êtres qui n’ont jamais parlé, mais qui, à la fin, se connaissent mieux que quiconque. On finit par savoir ce que l’autre va faire avant même qu’il ne bouge. On anticipe ses hésitations, on lit ses intentions dans la tension de ses muscles, dans le regard qu’il pose. Ce n’est pas de la magie, c’est de la lucidité. C’est apprendre à comprendre l’autre sans les mots, sans les histoires. Juste à travers les gestes, les rythmes, et ce qui n’est jamais dit à voix haute.
Alors non, l’entraînement, ce n’est pas qu’une question de force ou d’endurance. C’est un dialogue silencieux entre des corps, un moyen de lire l’âme de l’autre sans jamais avoir à poser de questions. Dont l'une, qui est de savoir si l'entraînement s'est bien passé. Encore quelques coups, et peut-être que le combat aurait pris une dimension plus... Sanglante. Je finis par hocher doucement de la tête.
« Satisfaction partagée, Capitaine. »
L'amour silencieux du borgne envers la mer hurle son intensité à travers ses mots. Pas de courage, pas de témérité ou de quête d'aventure. Seulement une folie passionnée qu'il emporte avec lui, mer houleuse ou pas. Ca force quand même le respect. Le monde marin, aussi impitoyable qu'il est, dégage ce charme dangereux, un charme qui va de paire avec une Sirène que j'ai eu la chance de rencontrer quand mon corps ne pouvait plus se battre contre qui que ce soit. Impétueuse, chaotique, séduisante, mystérieuse, carnassière, et dans un équilibre qui ne respecte ni le bien, ni le mal. Une dimension qui sonne comme un défi à relever, un défi que ce doyen relève depuis des années, certainement.
Il a fait des choix, comme il le souligne très bien, et j'ai dû en faire aussi. Avec toutes les conséquences que ça comporte. Ses derniers mots sont de me dire de ne pas changer, comme si j'avais foulé le bon sentier, comme un sage devant un enfant qui tiendrait correctement son arc pour que la flèche siffle tout droit dans sa cible. Il y avait un réconfort dans ses mots, mais avec un doute qui restera toujours présent.
Parce que dans mes choix, j'ai choisi d'offrir ma lame à une Prison qui dévore, et ronge progressivement ses occupants.
Est-ce que ça valait le coup ?
Hm. Nous verrons bien.
« Ne changez pas également, même si j'imagine qu'à partir d'un certain âge, il est difficile d'en faire la manœuvre. »
Solide sur l'épaule, la proposition est acceptée, balayant notre échange comme s'il n'avait pas existé. Un bout de mollet est sur les galets, avec certainement de la bile de marin sorti tout droit d'un coup de talon, oubliés pour une bonne chopine et de la charcuterie.
« J'accepte, Limier, ça ne paye pas autant que Capitaine, j'imagine. »
Et c'est ainsi que nous marchons. Après l’entraînement, les muscles encore tendus, les corps marqués par les coups, il y a ce moment. Ce moment où tout s’arrête, où la pression redescend, et où la fatigue se transforme en une sorte de calme apaisant. On se retrouve à la taverne, mon partenaire et moi, assis à une table bancale, avec l’odeur du sel et du sable qui flotte dans l’air, comme un souvenir lointain de la mer qui n’est jamais vraiment loin.
Devant nous, un repas bien mérité. Rien de luxueux, juste ce qu’il faut pour combler la faim qui ronge après le combat. Du pain chaud, un plat simple mais généreux, des verres remplis d’une boisson qui descend trop bien après l’effort. La nourriture n’a jamais eu meilleur goût qu’après un moment à tester ses limites. Chaque bouchée, chaque gorgée, c’est une récompense. Pas pour avoir gagné, pas pour avoir battu l’autre. Juste pour avoir été là, pour s’être donné à fond, pour avoir laissé tout le reste derrière soi, même si ce n’était que pour un instant.
Dehors, au-delà des fenêtres sales de la taverne, il y a la plage de la République, étendue calme et baignée par une lumière dorée. Le soleil descend lentement vers l’horizon, et la mer semble s’étirer à l’infini, scintillante, comme si elle approuvait notre effort silencieux. Ce n’est pas une plage de carte postale, non. Plutôt un coin tranquille, avec ses imperfections, ses rochers et ses bateaux échoués, mais ce soir, elle est parfaite.
Hm, pas tout à fait.
Les entraînements, ce ne sont pas juste des exercices physiques, des mouvements répétés jusqu’à la douleur. Non, c’est bien plus subtil que ça. Ce sont des moments où, sans s’en rendre compte, on se découvre. Chaque geste, chaque coup porté ou encaissé, chaque erreur, c’est une partie de soi qui se dévoile, qui sort de l’ombre. À force de s’entraîner, on commence à comprendre ce qu’on vaut vraiment, ce qui nous manque, ce qui nous fait défaut. Et plus important encore, on apprend à voir à travers l’autre.
L’adversaire, au début, c’est juste un obstacle, un mur à franchir. Mais plus le temps passe, plus on se rend compte que, sous ses coups et ses esquives, il y a quelque chose de plus profond. On n’a pas besoin de connaître sa vie pour comprendre ses faiblesses. Pas besoin de connaître son histoire pour déchiffrer ce qu’il cache. Parce que tout se révèle dans l’affrontement, dans l’effort répété. Les doutes, les peurs, les failles. Chaque mouvement trahit une vérité.
L’entraînement, c’est comme une danse entre deux êtres qui n’ont jamais parlé, mais qui, à la fin, se connaissent mieux que quiconque. On finit par savoir ce que l’autre va faire avant même qu’il ne bouge. On anticipe ses hésitations, on lit ses intentions dans la tension de ses muscles, dans le regard qu’il pose. Ce n’est pas de la magie, c’est de la lucidité. C’est apprendre à comprendre l’autre sans les mots, sans les histoires. Juste à travers les gestes, les rythmes, et ce qui n’est jamais dit à voix haute.
Alors non, l’entraînement, ce n’est pas qu’une question de force ou d’endurance. C’est un dialogue silencieux entre des corps, un moyen de lire l’âme de l’autre sans jamais avoir à poser de questions. Dont l'une, qui est de savoir si l'entraînement s'est bien passé. Encore quelques coups, et peut-être que le combat aurait pris une dimension plus... Sanglante. Je finis par hocher doucement de la tête.
« Satisfaction partagée, Capitaine. »
L'amour silencieux du borgne envers la mer hurle son intensité à travers ses mots. Pas de courage, pas de témérité ou de quête d'aventure. Seulement une folie passionnée qu'il emporte avec lui, mer houleuse ou pas. Ca force quand même le respect. Le monde marin, aussi impitoyable qu'il est, dégage ce charme dangereux, un charme qui va de paire avec une Sirène que j'ai eu la chance de rencontrer quand mon corps ne pouvait plus se battre contre qui que ce soit. Impétueuse, chaotique, séduisante, mystérieuse, carnassière, et dans un équilibre qui ne respecte ni le bien, ni le mal. Une dimension qui sonne comme un défi à relever, un défi que ce doyen relève depuis des années, certainement.
Il a fait des choix, comme il le souligne très bien, et j'ai dû en faire aussi. Avec toutes les conséquences que ça comporte. Ses derniers mots sont de me dire de ne pas changer, comme si j'avais foulé le bon sentier, comme un sage devant un enfant qui tiendrait correctement son arc pour que la flèche siffle tout droit dans sa cible. Il y avait un réconfort dans ses mots, mais avec un doute qui restera toujours présent.
Parce que dans mes choix, j'ai choisi d'offrir ma lame à une Prison qui dévore, et ronge progressivement ses occupants.
Est-ce que ça valait le coup ?
Hm. Nous verrons bien.
« Ne changez pas également, même si j'imagine qu'à partir d'un certain âge, il est difficile d'en faire la manœuvre. »
Solide sur l'épaule, la proposition est acceptée, balayant notre échange comme s'il n'avait pas existé. Un bout de mollet est sur les galets, avec certainement de la bile de marin sorti tout droit d'un coup de talon, oubliés pour une bonne chopine et de la charcuterie.
« J'accepte, Limier, ça ne paye pas autant que Capitaine, j'imagine. »
Et c'est ainsi que nous marchons. Après l’entraînement, les muscles encore tendus, les corps marqués par les coups, il y a ce moment. Ce moment où tout s’arrête, où la pression redescend, et où la fatigue se transforme en une sorte de calme apaisant. On se retrouve à la taverne, mon partenaire et moi, assis à une table bancale, avec l’odeur du sel et du sable qui flotte dans l’air, comme un souvenir lointain de la mer qui n’est jamais vraiment loin.
Devant nous, un repas bien mérité. Rien de luxueux, juste ce qu’il faut pour combler la faim qui ronge après le combat. Du pain chaud, un plat simple mais généreux, des verres remplis d’une boisson qui descend trop bien après l’effort. La nourriture n’a jamais eu meilleur goût qu’après un moment à tester ses limites. Chaque bouchée, chaque gorgée, c’est une récompense. Pas pour avoir gagné, pas pour avoir battu l’autre. Juste pour avoir été là, pour s’être donné à fond, pour avoir laissé tout le reste derrière soi, même si ce n’était que pour un instant.
Dehors, au-delà des fenêtres sales de la taverne, il y a la plage de la République, étendue calme et baignée par une lumière dorée. Le soleil descend lentement vers l’horizon, et la mer semble s’étirer à l’infini, scintillante, comme si elle approuvait notre effort silencieux. Ce n’est pas une plage de carte postale, non. Plutôt un coin tranquille, avec ses imperfections, ses rochers et ses bateaux échoués, mais ce soir, elle est parfaite.
Parce que c’est ici, avec la satisfaction du combat bien fait, qu’on se sent enfin en paix.
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