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Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Un ultime soupire franchissait la barrière de ses lèvres. Il avait refusé de boire pendant des années, bien conscient que l’alcool le rendait instable. Ce soir-là, il en avait eu besoin pour faire taire ses pensées nacrées. Par moment, les flashs lumineux qu’ils avaient subis le faisaient sursauter, mais il se rendait vite compte qu’il se trouvait toujours dans la même auberge. Ce soir peu de personne occupait l’endroit. Certains fêtaient encore la victoire de la marche du vent d’acier. La fête ne tarissait pas. À son plus grand bonheur, les danses et les musiques battaient leur plein au centre de la capitale. En bordure, l’auberge restait silencieuse. Cela n’empêchait pas quelques personnalités rêveches de venir pourrir ici.
⸉ Chef, une derniière… Pour la route. ⸊
Il remit le fil de ses pensées en route, grattant dans la table avec son couteau sans se rendre compte qu’elle était déjà bien entamée. D’autres s’étaient déjà amusées à faire quelques dessins dans le bois, et vu ses qualités de dessinateurs, il préférait effacer les œuvres d’art avec des traits ignobles. Détruire l’art par l’art. J’crois bien que c’est la quatrième fois que tu me dis ça. Marty souriait amicalement alors qu’il déposait la chope de bière à côté du chasseur. Il s’asseya quelques minutes avant que Dimitri ne lui demande de lui laisser de l’espace.
L’auberge du poing nommé était très respecté, mais cela n’empêchait pas quelques imbéciles de traverser le désert pour venir toquer à cette porte. Visiblement, le souffle de sable qui venait d’entrer n’avait pas l’air prêt à laisser tomber son idée. Son regard caché sous son casque en disait long. Dimitri sentait jusque dans ses poils que ce mec était louche. Le problème étant que, posé tranquillement dans son petit coin, il en avait tristement rien à faire. Il était emmuré dans son espèce de monde bucolique… Il voyait les forêts, les animaux, mais certainement pas les débiles masqués prêt à dépouiller cette jeune femme tranquillement attablée. D’ailleurs, il perçut une petite subtilité dans son odeur. Une subtilité délicate avec un mélange unique de notes terreuses, chaudes et légèrement sucrées. Cette touche de chaleur intense et d’austérité lui rappelait à souvenir. Sa tête lui fit mal et il se replia sur lui-même un instant. À cette distance, il ne voyait pas le détail du visage de cette femme. Elle portait une armure, il semblait que celle-ci brûlait à la lueur des bougies, à moins que cela ne soit un tour de son esprit. Sans lever le petit doigt, car le géant semblait n’être préoccupé que par cette blonde, il retourna dans sa choppe.
Monsieur, bonsoir, merci de ne pas déranger nos clients. D’autres tables sont libres. Marty, joviale et entraînant, s’était approché rapidement du colosse. Ce dernier lui donna un grand coup dans la figure. Le bruit de Marty venant cogner la table figea les autres personnes présentes, Dimitri qui n’était pas dans son état normal esquissa un sourire bref, à moins que ce genre de chose ne le fasse vraiment rire au fond de lui-même. Pourtant, il savait qu’il l’aimait bien ce Marty.
Son regard glissa sur le corps de l’aubergiste qui se redressait déjà. L’homme était solide, et son regard noir en disait long sur la suite. Il risquait de se faire démolir à tout moment. Pour ce qui était de cette fille… Il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi cette odeur singulière lui disait quelque chose. La vérité martelait son esprit.
Vous n’avez pas l’air de connaître les règles à Ikusa. Attendez de voir que j’appelle la garde. Menaça le bon vieux Marty, essuyant rapidement le sang qui coulait de sa joue. Quelle bonne gueule celui-ci. Surtout quand il le vit courir tel un forcené à l’arrière de sa boutique pour aller chercher une hache plus grande que lui. Objet qu’il soulevait sans mal, ses origines lui donnaient une force incommensurable.
Allez Marty… Grand garçon… Souffla le brun suffisamment fort pour encourager le patron. Son poing se leva vers le ciel, comme s’il assistait à un combat d’arène. Viens m’aider ducon, au lieu de te marrer. Rage Marty. La tête contre sa paume, il soupire et finit par dire : Quand j’ai fini… Promis juré. La chope était pleine.
Les pensées affluent. L'orbe me cause toujours. Mais je suis sur de ne plus sentir de connexion avec mon esprit. Peut-être parce qu'il y a trop de bazar dans cette tête.
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Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Neutre bon
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Message 1
Pendant que l'empire profitait de sa victoire de l'expédition de Vent d'Acier, prouvant encore la puissance des hommes de l'empire. Les missions continuaient d'être réalisées, les blessés continuaient de saigner, et les FMR continuaient de soigner. Et aujourd'hui, je revenais des zones plus sauvage portant mon armure, sans le brassard des FMR. Je m'étais arrêté dans une auberge. Le patron m'avait accueilli, m'avait attablé avec une bière en essayant d'imaginer ce que pourrait me réserver mon futur.
Silencieusement, j'avais posé un livre sur la magie du feu n'ayant pas trouvé d'ouvrage sur les élémentaires ou sur la lave. La porte s'ouvrit, le vent tourna les pages de mon livre. Je retrouvais ma page en buvant une gorgée de bière, ne pétant pas attention à celui qui venait d'entrée. Je me doutais que les regards passeraient sur moi, une femme en armure en train de boire une bière dans une auberge. Dans un certain coin de l'empire, des machistes pourraient mal le prendre, honnêtement, je m'en foutais complètement.
Les pas résonnaient vers moi, je fermais le livre, voulant protéger les pages et son contenu. Sans lever la tête, la voix du tavernier résonna puis celle d'un coup violent sur la table. Après avoir sursauté, je m'étais retournée. Le nouvel arrivant avait frappé la tête du tavernier contre la table. Il menaça, alla chercher une arme, elle ne comprenait pas pourquoi cela en finissait à ce point. L'homme restait menaçant, pendant que le soldat casqué restait silencieux. Un homme qu'elle n'avait pas remarqué, enfin si, mais son esprit ne l'avait pas intégré. C'était étrange, que même avec ma déformation professionnelle, je jetais un œil sur tous les gens que je croisais. L'avoir oublié est étonnant. Enfin, cet homme encouragea le tavernier, préférant rester à table que de lui venir en aide. Lui promettant de venir une fois sa bière terminée. Je soupirais, vidant mon verre pour éviter qu'il ne soit renversé.
- Bon bah, il parait que c'est à ses manières que l'on juge un homme.
Je m'étais relevée, m'éloignant de ma table et de mes affaires, rejoignant l'entrée pour un endroit où les tables nous laisser une place.
- Tu as un problème avec les FMR ? Avec les femmes ?
L'armure se mouvait en silence, me rejoignant dans le cercle vide. Je tournais mon regard vers le ténébreux.
- Bon, j'imagine que tu me dois une bière et le soin de mes blessures au cas où.
J'essayait de retenir mon sourire, restant droite les bras croisés. Est ce que l'annonce de ma fonction allait arrêter ce qui allait suivre. Je fermais les yeux attendant qu'il bouge. Il n'y avait pas de règle. Il s'élança, mon talon frappa le sol, une pierre se délogea, le faisant trébucher. Mon poing s'arma, recouvert d'une couche de lave rougeoyante, son casque résonna comme une cloche. L'acier se déforma et il tomba à genoux. Mon visage était recouvert de craquelure luisante.
- Si tu veux une revanche, tu peux envoyer une lettre à l'attention de Kilaea Sliabh.
Mon talon frappa à nouveau le sol plus discrètement. Une petite pointe sectionna la cordelette qui maintenait sa bourse en place, avant de la projeter pour que je la récupère sans qu'il ne s'en rende compte. D'un pas léger, je détournais vers la table du supporter. Lançant la bourse à Marty, pendant que mon regard perdait sa couleur orange pour reprendre la noisette.
- Est-ce que je peux avoir une autre bière ? D'ailleurs, ça va ? Il faut peut-être que je jette un œil à la blessure.
J'attendais la réponse avant de me concentrer à nouveau sur le brun.
- Hmm. Un Ombra, non ? J'ai l'impression de vous connaître, mais j'ai un peu de mal à savoir où ? On c'est battu ensemble ?
Marty déposa une bière sur la table. Un signe de tête en remerciement avant de profiter de la fraîcheur de la boisson.
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Elle pensait sérieusement qu’il allait lui refiler son argent, juste pour qu'elle se paye de quoi picoler et acheter des pansements.
Parfaitement logique, non ? Comme si c'était lui qui avait convoqué ce chevalier en ferraille pour venir semer le bordel. Non, lui n'était pas du genre à se lancer tête baissée pour jouer les héros quand il n’y voyait pas de gain. Parfois, il y pensait. Parfois, il réagissait instinctivement. Mais il passait le plus clair de son temps à se demander si ça valait le coup de plonger dans l'aventure de sauver son prochain pour crever comme une merde sans honneur.
En général, la réponse était un "non" bien pesé. Pourquoi se casser la tête, hein ? Y'avait plein d'autres clampins attablés ici. Peut-être même des ombres dans le coin prête à aller secourir la lectrice en armure... Son avis était que l’armure n’était pas pour faire joli.
L’ombra restait là, spectateur fatigué d'une pièce mal écrite, l'œil vitreux. Marty semblait saigner comme un cochon, mais il avait réussi à plaquer quelque chose sur sa tronche. Tout est flou, bordel... comme si l'univers entier s'amusait à fondre autour de lui, incapable de se figer en quelque chose de net.
Dimitri n'était pas du genre à se noyer dans les vagues perfides de l'alcool, et pour cause : il connaissait bien le naufrage qu'il devenait dès que ce poison s'infiltrait en lui. Son corps n'encaissait jamais le choc. Contrairement à cette femme, là, qui sirotait son verre comme si c’était une simple gorgée d’eau de source. Il ne comprendrait jamais pourquoi on appellait ça de l'eau-de-vie. Ce liquide traître, clair comme de l'eau de roche, avait l'air inoffensif, mais il te détruisait à l'intérieur. Un soupir las s’échappait de sa gorge tandis qu’il réfléchissait à sa capacité, ou plutôt à son incapacité, à soigner quelqu'un. Ce serait sûrement un carnage… Un peu de gnôle, une poignée d’herbes écrasées, et un bandage serré comme un étau, histoire de bien faire comprendre que ce genre de soins, ça coûtait un bras.
J’ai tout ce qu’il faut pour les soins. lança-t-il d’une voix éraillée sans la moindre conviction. Il avait franchement autre chose à faire que de rafistoler les gens. Déjà qu’il avait du mal à sauver quelques bêtes… Mais... si tu fais partie du FMR, tu devrais pouvoir te débrouiller toute seule. Comme une grande, quoi. Il avait dit ça avec un détachement apparent, sans même vraiment poser les yeux sur celle qui allait se donner en spectacle. L’odeur bien singulière venait chatouiller son esprit, pour l’aider à se rappeler à quel moment ce visage avait pu marquer sa vie.
Le combat ne dura que quelques secondes. Des fissures rouges et brûlantes craquelaient le visage de la femme en armure. Intéressante métamorphose, elle brillait d’une lumière chaude. Combattre à ses côtés en plein désert devait être horriblement étouffant.
L’homme s’effondra après avoir reçu quelques morceaux dans la figure. Assommé ou mort, Marty qui pissait le sang allait devoir appeler la garde.
Quelle vie de merde, sérieusement. Il s'était imaginé un combat plus... spectaculaire. Pourquoi être aussi grand, porter une armure qui brillait comme si tu allais annihiler le monde, pour finir éclater par une dame en deux secondes ? Un rire un peu jaune, un peu triste lui échappait, parce qu'à ce stade, il s'en foutait complètement. Il continua à boire. Plus rien, il sentait plus rien. Son cerveau était en train de se transformer en purée. Un peu tard pour s’en préoccuper…
La femme ramassa les pièces sur le cadavre, comme si c'était un jour de marché. Puis elle s'asseyait là, à sa table, comme si rien ne s'était produit. Lui, il la regardait, l’air de penser "C'est quoi ce bordel ?" Dégoût, surprise, fascination, tout mélangé dans ses pensées embrouillées. L'alcool, quelle plaisir d’être en pleine dépossession de ses moyens. Et ce parfum... Mais il était trop éteint pour y réfléchir. Alors il fronçait le nez, tirait sa bière vers lui au cas où elle se décidait à se servir dans son verre.
Merci, Kilaea... C'est bon d’voir qu'il reste encore des gens bien d’ans ce coin. D’gens qui savent encore s’sortir les tripes quand il faut. Marty répliqua, ses yeux se plantant sur la silhouette sombre, affalée comme un vieux manteau jeté au sol. Le lien qu'ils partageaient, aussi bon soit-il, n’amortissait pas les piques de son client. Dimitri ne daigna même pas lui accorder un regard, figé sur cette femme qui semblait déterminée à lui tenir la jambe parce qu'il n'avait pas "aidé". Il se frotta le visage, comme si ce geste pouvait raviver un peu de vie en lui. Ses yeux étaient voilés, brouillés par l’alcool et l’épuisement. Comment ça, il voyait mal ? Il ne voyait plus rien du tout, son regard aussi inutile que ses narines engourdies. Il n’avait rien à faire, si ce n’est siroter ce liquide idiot en face d'une femme qui se croyait experte en combat. Il aurait pu l’applaudir, mais l’écart entre elle et la réalité était si grand que cela en devenait purement ridicule.
Je n’serais pas contre un petit soin, mon nez n'arrê’ pas d’pisser l’sang et à ce rythme-là, j'vais passer la soirée à essayer de stopper l'hémorragie.
Puis, réveillé par cette phrase, l’ombra esquissa un sourire pour lui dire : À moins que tu ne claques avant, un corps, ça se vide sacrément vite de son sang. Ahah. Il se met à rire, assez fort avant de se taire de manière abrute et de boire une nouvelle gorgée. Heureusement que la dame est là. La dame qui sait soigner et qui demande à ce qu’on la soigne logique. Je suis peut être arraché mais je comprends encore des trucs… L’inconnue allait soigner Marty puis celui-ci se décidait d’aller chercher une autre bière pour elle. Il était généreux, et elle avait de forte chance de la recevoir gratuitement. Le regard intrigué de la femme glissa sur lui alors qu’elle mettait le doigt sur sa race. Tu t’y connais. Tu en as rencontré d’autres dans ta vie ? Il n’y avait pas beaucoup de gens capables de balancer le nom de sa race, juste comme ça. Quelques érudits, peut-être, car ils étudiaient des trucs tordus. Alors, il était surpris que Kilaea devine si facilement. Les ombras étaient des fantômes, une espèce que personne ne connaissait vraiment, et c’était très bien comme ça. Il avait déjà eu sa dose d’analyses scientifiques – et disons que se faire tripoter pour la science, ça n’avait jamais été son délire.
Se rappeler de son visage, c'était comme essayer d'attraper de la fumée avec les doigts. Chaque fois qu'il pensait l'avoir, l'image s'évaporait, glissant entre les failles de sa mémoire. Il s'efforçait pourtant, fouillant désespérément dans les recoins poussiéreux de son esprit, mais l'alcool avait déjà tissé son voile épais sur ses neurones, brouillant chaque détail, chaque trait, jusqu'à ne laisser qu'une silhouette floue. Plus il essayait, plus il s'enfonçait dans cette confusion étouffante, comme s'il tentait de courir dans le sable mouvant.
Finalement, il lâcha prise, sentant un rire nerveux monter en lui. Il se mit à rigoler, d'abord doucement, puis plus fort, sans vraiment de raison, si ce n'est cette absurdité totale de la situation. Entre deux éclats de rire, il parvint tout de même à articuler quelques mots, les yeux brillants d'une lueur d'ironie. Les FMR étudient les races rares ? Vous êtes des psychopathes comme les scientifiques ? Dit moi que non. Il portait la chope à ses lèvres pour se rendre compte qu’il n’avait plus rien. Un grognement s’échappa de sa bouche.
Tu me dis quelque chose. Mais mon cerveau est en miette. Je suis incapable dans mon état de te dire où on a pu se rencontrer. Ta mémoire a l’air plus fraiche que la mienne. Peut être que ça me reviendra comme un éclair de génie...
Elle prenait soin de le vouvoyer, un effort qui le mettait presque mal à l'aise, car pour lui, le vouvoiement n'était réservé qu'aux figures d'autorité. L'ombra, lui, ne vouvoyait que lorsqu'il se sentait obligé, et malgré la démonstration de force de cette femme, il la considérait plus ou moins comme son égale. Enfin… presque. En réalité, il ne savait pas trop comment la voir. Son esprit hésitait entre respect et indifférence, ce qui ne faisait que compliquer les choses.
Sans y réfléchir, il redemanda une autre bière, oubliant de mentionner que celle-ci était censée être la dernière. Discuter avec quelqu'un lui demandait un effort colossal. Les banalités, les questions sans intérêt… tout cela le rendait incroyablement irritable. Pour d'autres, parler semblait si simple, si fluide. Mais pour lui, chaque mot devait mûrir lentement dans son esprit avant de sortir, précis et chargé de sens. Enfin, sauf quand il s'agissait de dire des trucs excécrables. Malheureusement, ce processus demandait un temps qu'il n'avait pas toujours la patience d'accorder.
Tu fais partie des FMR. Parfois ils travaillent de corps avec le RSAF. Peut-être. Hm qu’on s’y ait croisé. J’y fais pas attention. Je viens déposer, je prends des rations et mon argent, puis je pars. Mais… Le corps de la créature s’était penché, inspirant l’odeur terreuse de la femme sans vergogne. Ça me reviendra à force, t'as l'air d'avoir bien envie de camper des heures à ma table... C'était quoi ces craquelures sur ton visage ? Murmure t-il sans s'éloigner, le corps excessivement penché en avant sur la table.
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message 2
Évidemment, cet homme n'avait pas répondu ou n'avait pas tenu à ce que j'entende sa réponse. Mais il fut plus communicatif sur la partie liée à mes soins. D'abord qu'il avait ce qu'il fallait pour me soigner, avant de réagir que je devrais pouvoir me débrouiller. Mon sourire fendit mon visage.
- Je préfère passer entre d'autres mains, c'est plus agréable.
Cet homme avait attiré mon attention, suffisamment pour que ce combat ne me donne aucune envie de jouer avec ce soldat casqué. Heureusement, personne ne s'était attendu à la magie que je maîtrisais.
À ce moment, tout ce que je voulais, c'était m'asseoir à cette table, et comprendre pourquoi. Il me disait quelque chose. Profitant de la surprise, je pus finir avant de commencer. Au final, il y avait peut-être un avantage à ce que tout le monde nous prenne pour des guimauves. Enfin, je pus surtout rejoindre la table qui me faisait de l'œil.
Je m'étais incrusté à cette table, demandant à boire et des nouvelles du blessé. Dans cet ordre. Parfois, je n'avais pas vraiment le sens des priorités des autres FMR. Pour cette fois, je pourrais mettre ça sur l'action et sur cet homme étrange.
- De rien. Après tout, le monde n'a pas toujours la possibilité de s'intervenir.
Je laisse mon regard sur Marty, laissant le plus jeune dans mon champ périphérique. Cela le maintenait dans une position réelle. Il me fallut un moment pour me rendre compte que quand je ne le regardais plus, ses traits se brouillaient rapidement. Cela me rappelait d'ancienne recherches. Mais le tavernier qui demandait des soins me fit interrompre ma réflexion.
Je m'étais levé pour m'approcher du blessé, j'avais d'abord observé la blessure, un nez cassé, pas d'autre trace de blessures. La homme avait la tête dure. Le commentaire du brun me fit souffler du nez. Surtout la partie où il croyait comprendre. Je finis par poser ma main sur le nez de l'homme, me concentrant sur ma tache, plutôt que ces paroles. La lueur chaude s'alluma entre mes doigts, illuminant la blessure, pendant que l'os se remettait à la bonne place. Même si ce fut rapide, facile. J'avais jeté un dernier coup d'œil pour être sûr d'avoir bien fait mon travail.
Le brun fut assez surpris de ma question, comme si personne ne les connaissait. Enfin, ce ne serait pas étonnant, vu le mal que j'avais eu à trouver des renseignements à l'époque.
- Je ne sais pas vraiment. C'était étrange.
Je l'avais laissé le perdre dans son esprit, ne voulant pas perturber la réflexion de celui qui avait abusé sur l'alcool. J'essayais aussi de creuser dans mes souvenirs pour savoir si je l'avais déjà croisé. Son rire me fit pencher la tête d'incompréhension. Est-ce qu'il se moquait de moi ? Puis il arriva à poser une petite série de questions. Qui me mit légèrement, mal à l'aise un instant. J'avais tourné la tête, rougissant légèrement à la pensée que c'était plus personnel.
- ... Non.
Ma voix était presque étouffée, c'était étrange de m'entendre douter. Quand cela passait sous mon armure d'apparence.
- ça nous arrive de se renseigner sur les races rares, histoire de ne pas faire de bêtise dans les soins. Mais je n'ai jamais étudié plus que des livres.
Surtout pour essayer de trouver des solutions de les garder en mémoire pour mon cas. Sans effet quand j'i repensais.
- Moi, c'était plus... personnelle.
Je l'avais imité, buvant une gorgée de la bière que venais de ramener Marty.
- Je ne sais pas vraiment. C'est plus une impression. J'aimerais pouvoir donner plus de détails.
Il se réfugia à nouveau dans ses pensées, commandant une autre bière. Il essaya de trouver un lien entre nos fonctions, mais je ne pus que secouer la tête.
- Je ne suis au FMR depuis longtemps, pas assez pour les missions conjointes avec les branches confidentielles de l'empire.
J'avais hésité un instant, reprenant d'une voix plus hésitante.
- Avant d'être médecin j'étais militaire Peut être à tu entendu du Dunark Sliabh. Ca a fait du bruit avant la guerre. Enfin bref. Dix ans d'armée à voyager. Peut-être, où alors avant à l'époque où je n'étais qu'une étudiante qui ne fréquentait pas toujours les bons endroits.
Un léger sourire se dessina sur mes lèvres que je dissimulais rapidement derrière mon verre.
- Je me dis que c'est triste d'oublier un beau jeune homme.
J'avais étouffé mon vase en buvant une gorgée.
- Ses marques font partie de moi, comme les tiennes, j'imagine. Je suis une élémentaire.
Je lui présentai ma main, mes yeux s'illuminèrent de rouge pendant qu'une petite flamme s'alluma au bout de mon doigt. Les craquelures rouges, parcoururent ma main. Puis tout s'intensifia quand la flamme se concentra pour devenir une bille de lave. Sa chaleur se dissipa assez vite, assez pour que je passe la faire rouler sur la table.
- J'ai longtemps cru n'être qu'une élémentaire de feu, jusqu'à un certain jour où je m'étais impliqué dans une histoire qui ne me concernait pas, enfin bref, c'était le passé et l'époque de l'esclavage.
Cette période disparut sans regret pour moi. Peut-être un peu plus pour certains de ma famille. Ils perdaient de l'argent à devoir payer les ouvriers. Mais jamais il n'y avait eu de mauvais traitement, pas par pure bonté d'âme, mais pour s'assurer d'une fidélité et d'un travail bien fait. J'avais éloigné ses souvenirs en buvant une autre gorgée de bières.
- Enfin bref, je ne sais pas pourquoi je te parle de ça. J'ai découvert pendant une mauvaise aventure qu'on fait, je suis un élémentaire de Lave. Assez peu de personnes était au courant à la base. Mais quand j'utilise ma magie ou que je m'énerve ses craquelures apparaissent.
J'avais fini par me pencher aussi sur la table, plongeant mon regard dans le sien. Souriante.
- J'espère que tu apprécies l'odeur d'un petit volcan qui se balade. Mais promis, je ne camperais pas plus longtemps que nécessaire. Je pourrais exploser ailleurs une fois la mémoire retrouvée.
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Il préférait s'accrocher à l'idée qu’elle plaisantait juste, histoire de ne pas se faire d’histoires. Parce que sinon, il serait déjà parti. Non pas qu’il soit allergique à la présence féminine, simplement la confiance se gagnait, et il n’avait pas la patience pour ces petits jeux inutiles. L’ombra n’était même pas sûr de pouvoir ressentir quelque chose de ce ordre là un jour. Un soupir lourd traversa ses lèvres, avant qu’il n’ajoute, d’un ton désabusé, qu’il n’en avait strictement rien à faire : ” Tant mieux pour toi. J'ai jamais été doué pour rendre les choses agréables de toute façon. Si besoin, Marty pourra te filer un coup de main." Marty était d'ailleurs venu déposer quelques gâteaux comme pour remercier la dame...
Tandis que homme battu par cette femme était toujours au sol, il tendait l’oreille et crut entendre un gémissement. Finalement, elle ne l’avait pas tuer. Marty n’avait pas appelé les gardes, il sembla que le merdeux soit devenu un objet de décoration, un tapis de sol de la plus mauvaise qualité qui puait la transpiration. Deux nouveaux entrants trébuchèrent sur le corps et l’observèrent avec incompréhension avant de s’en désintéresser.
À ses questions sur la posture des FMR par rapport aux ombras, elle sembla perdre ses moyens. Il la regarda observer le sol, hésiter, dire non, avant de préciser d’une voix étouffée les raisons de ses connaissances. Une fois encore il eut envie de rire. Ça l’avait retourner cette histoire. À dire vrai, cela le conforter sur le fait qu’elle n’était peut-être pas là pour le disséquer et expérimenter il ne savait quoi sur son corps.
”Et toi, tu soignes un ombra comment, hein ? Sérieusement, d’où viennent toutes ces infos sur une espèce aussi rare que la nôtre ? Ça m’intrigue.” Il avait du mal à croire à l'exactitude des bouquins. À moins qu'ils n'aient eu une flopée d'ombra sous la main pour leurs petites expériences, il se demandait bien comment ils avaient pu pondre tout ce tas de soi-disant vérités médicales.
Un grognement sourd, presque venu d’un autre monde, s’échappa de sa gorge. Il détestait la tournure que prenaient ses pensées, mais il se résignait à écouter les explications maladroites d’une femme visiblement mal à l’aise face à ses questions abruptes. En même temps, c’était bien ça le but : détourner l’attention de ses vraies pensées. Parce qu’au fond, l’ombra était dans un état mental catastrophique, où tout, absolument tout, prenait une teinte sombre et dégoûtante...
Et l'alcool n'arrangeait rien : il en était à ce point où ses pensées devenaient si pathétiques et tristes qu’il s’en foutait royalement que cette blonde en métal ne soit qu’un pion parmi d’autres. Il savait qu'elle n'était pas l'inventrice de toutes ces foutaises sur l'évolution de la médecine pour les créatures du Sekai, en passant par les expérimentations les plus sordides.
”Le nom Sliabh me dit effectivement quelque chose. Un bataillon ? Vous fournissez des armes ?” Murmura-t-il pensivement. Il restait silencieux alors qu’elle exposait une partie de son parcours pour reconstituer ce moment où leur chemin respectif aurait pu se croiser… Le problème était que vu le parcourt militaire de la femme, il doutait qu’il ait eu beaucoup d’occasion, peut-être à maël ? Cachée sous son armure, cette femme pouvait passer inaperçue si elle n’ouvrait pas la bouche. La voix faisait défaut. Il savait aussi que les femmes guerrières commençaient que depuis peu à s’affirmer donc… comment avait-elle fait pour être reconnu dans la profession ?
Il resta bouche bée pendant quelques secondes alors qu’elle lui adressait des commentaires flatteurs. Il semblait qu’il avait bien une volonté de séduction pour éveiller son intérêt. La beauté était clairement suggestive, mais il répondit par un ”Si tu veux.” détaché, comme pour éviter qu’elle ne creuse le sujet et que lui soit mal à l’aise.
La suite retint beaucoup plus son attention. La démonstration des particularités de cette femme était tout à fait inédite pour lui. Les rougeurs dessinaient des sillons brillants sur sa peau légèrement bronzée, et la chaleur lui montait aux joues. L’odeur de chaleur était agréable, évoquant des souvenirs lointains. Ses sourcils se froncèrent alors qu’il restait immobile, perdu dans cette impression de déjà-vu. L’émanation de terre chaude était singulière et unique. Même si elle n'avait pas déclaré ce pouvoir par le passé, le parfum était dans les gênes. Elle fit rouler une bille sur la table qui traça un chemin noir, brûlant le bois par endroit. Heureusement pour elle, Marty était aveuglée par la combattante et il n’avait rien vu de ce qu’elle avait fait pour impressionner Dimitri. Elle avait réussi sur ce point, et sa main se posa brutalement sur la bille de lave encore brûlante comme pour la cacher et la figer dans sa paume. Il se mordit les lèvres sans retirer la main.
” Si tu es aussi différente de ta famille et de tes semblables, c'est que t'as plus de chances de faire des trucs que les autres n'oseront jamais. La direction de ton pouvoir élémentaire, c'est pas un détail à prendre à la légère, tu sais.”
La colère, ça faisait ressortir toutes les fissures et les marques sur son visage. Dimitri, avec son regard gris, fixait la jeune femme, l’écoutant un peu plus attentivement. Sa marque noire s'étendait quand il était en colère et les liserés dorées s'agitaient pour toutes émotions fortes. Quand elle avait mentionné l’esclavage, ça avait semblé réveiller quelque chose dans son esprit embrouillé, un peu comme un écho d’avant. C'était pas facile de se rappeler quand on était complètement à l’ouest. Il avait complètement oublié cette histoire de vent d’acier et de l’orbe qui l’avait retourné. Maintenant, il était juste intrigué par cette rencontre..
” T’avais un lien… avec l’esclavage, ou quoi ? Enfin, est-ce que tu étais vraiment impliquée dans ce système ?” Il lâcha la question comme pour essayer de clarifier son esprit. Il dévia son attention à droite et à gauche, comme par crainte de ce qu’il pourrait découvrir. Pourtant il sentait cruellement qu’il avait déjà été en contact avec cette présence, à un moment donné de sa vie. Pourquoi avait-il bu autant de verre ? La tâche aurait été tellement plus simple sobre ! Il l’était 340 jours dans l’année !
Son visage ne lui disait rien. Peut-être qu’elle avait changé, vieilli, une nouvelle coupe de cheveux pouvait complètement transformer un souvenir. Dimitri se perdait dans ses pensées quand il s’agissait de parler du passé… Parfois, il arrivait à mettre un peu d’ordre dans tout ça, mais repenser à tout ça le mettait tellement mal qu’il préférait ne pas trop creuser. Il voulait avancer, pas se noyer dans les regrets. Les chaînes avaient été brisées, mais pourquoi est-ce qu’il avait toujours cette sensation d’avoir un anneau de métal autour du pied ?
” Si tu te laisses aller et que tu exploses comme un volcan, je pourrais bien commencer à t’apprécier. Le chaos, c’est vraiment quelque chose d’unique, tu sais. L’odeur, est brûlante et âcre, comme si la terre elle-même se débattait dans une danse désespérée. Je m’y connais en symphonie sauvage. C’est bien l’une des rares merdes qui me donne l’impression d’être vivant..” Il massa ses tempes alors que la mélancolie s’échappait de sa bouche. Elle avait sûrement ressenti son souffle se rapprocher alors qu’il observait la bille de lave, maintenant éteinte dans sa main. Une fissure se formait lentement dans sa paume, tandis que des veines noires reprenaient leur teinte pâle sous la peau, révélant la fragilité qui émergeait de l’intérieur. ”Comment tu t’appelles exactement ?.”