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  • Lun 27 Mai - 18:22

    Courage, République
    14 mars de l'an 5

    Quelques semaines s’étaient écoulées depuis l’arrestation du Sénateur d’Élusie, demeurant désormais derrière les barreaux du Razkaal, pour avoir commis l’effroyable crime de l’assassinat de feu la Présidente Goldheart. Le bâtard des Wessex lui, ne connaissait pas vraiment cet homme, si ce n’était de nom et de réputation. En même temps, il était l’instigateur de la loi Égide alors, comment ne pas le connaître. Le demi-elfe ne pouvait que saluer le vieillard, pour avoir eu le courage d’abattre cette femme, au péril de sa liberté. Une femme qui, de toute façon, n’avait fait qu’enfoncer la République dans les limbes du néant, provoquant un futur sombre dont personne ne pouvait la tirer. Ou peut-être que si, une personne désireuse de se venger de cette femme, voulant détruire l’entièreté de ce qu’elle représentait. Une personne ayant la rage de vaincre. Falconi Genova.
    Par ailleurs, même si Arès n'avait rencontré qu’à de rares occasions l’ancienne Présidente, traitant plutôt avec Koraki Exousia, ancienne Vice-Présidente, il n’avait pas de grandes considérations pour elle et, n’éprouvait pas le moindre respect à son égard ainsi qu’aux décisions qu’elle prît pour « le bien de la République ». Pauvre femme, elle était bien plus utile six pieds sous terre, à se faire pleurer par les abrutis qui l’adulaient.

    En ce jour si particulier, alors que le printemps pointait doucement le bout de son nez, laissant derrière lui un hiver rugueux où bon nombre d’événements vinrent chambouler l’entièreté de la Nation de la Chouette, le Maire de Courage eut l’honneur de recevoir un invité de marque : Falconi Genova, nouveau Président de la République, élu par le peuple quelques semaines auparavant. Le demi-elfe ne le connaissait que de réputation, à son grand désarroi, pour avoir occupé le poste de Président de la République, pendant seize ans, avant l’arrivée de Mirelda. Son nouveau mandat de huit longues années allait certainement lui permettre de faire renaître la République de ses cendres.
    Surtout après ses huit dernières années, passées à l’isolement, contre sa volonté, l’emprisonnement dès sa progéniture dans les prisons du Razkaal ou encore, la chute de la Compagnie Horizon, qui dominait le marché maritime de Courage, un adversaire direct de Wessex Maritime. D’après Arès, cet homme allait être prêt à tout pour réduire à néant chacune des décisions idiotes prises par feu Mirelda Goldheart. Ce qui, fatalement, arrangeait le bâtard des Wessex, qui était bien souvent contre les agissements de cette débile.
    Alors, il n’y avait pas le moindre doute sur le fait que la vengeance animait cet homme à qui l’on avait tout arraché. C’était bien pour cette raison en particulier qu’il sût que le Patriarche des Genova allait être un allié de taille et non un ennemi, comme beaucoup pourraient le penser, à cause des Courants Politiques choisis par les deux hommes, mais aussi leurs idées divergentes.

    Arès avait fait acte de présence lors de l’allocution du 15 février de l’an 5, à Liberty. Ainsi, il pouvait naturellement émettre son avis concernant les décisions prises, mais aussi la composition du nouveau gouvernement. Déjà, le bâtard des Wessex n’était pas forcément en accord avec la décision prise vis-à-vis des shoumeïens et de Célestia. Aller apporter de l'aide au shoumeïens rescapés alors que le Reike venait d'annihiler la ville sainte ? Mais ça, encore, le demi-elfe pouvait l’accepter, se disant que le Genova savait ce qu’il faisait. Après tout, il n’en était pas à son premier coup d’essai. Enfin, tant que ces rats de shoumeïens ne venaient pas en République et restaient sur leur terre dévastée, le demi-elfe fasciste était heureux. Il n'avait pas tant de place que cela en prison.
    Pour ce qui était de la Vice-Présidence, Arès fut à la fois surpris et ravi, en prenant connaissance du nom de la personne devenant le nouveau directeur du SCAR. Soren Goldheart, connaissance du bâtard des Wessex avec qui il avait le plaisir de faire affaire entre Good Omens et Wessex Maritime. Au moins, bien qu’il fût un Goldheart, il serait plus efficace que cet incapable de Mickael et, par chance, il ne partageait pas la totalité de son sang avec cette imbécile de Mirelda.
    Pour ce qui est de la nouvelle Porte-Parole et, encore une fois, une connaissance d’Arès, ce dernier fut aussi enthousiaste. Encore une personne avec qui il eut la chance de traiter et, cette fois-ci, pour un projet qui lui tenait réellement à cœur. Un Musée Culturel et Historique située au sein même de la ville de Courage. Il ne savait pas si elle serait à la hauteur, il en était certain, mais, là encore, il ne remettait pas en cause la décision du Président.
    Enfin, pour le Grand Argentier, il ne fut absolument pas surpris par le choix du pragmatique Genova. Une Wessex, Hestia, qui, elle aussi, était une connaissance d’Arès. Ce qui, en réalité, était logique, étant donné qu’ils partageassent le même nom. Là encore, il espérait que l’elfe au sang pur lui libérerait suffisamment de fonds pour qu’il pût mener à bien ses projets aussi bien culturels que sécuritaires.

    Les rayons du Soleil avaient grand mal à se frayer un chemin entre la masse grise de nuages surplombant la cité portuaire, berceau des chantiers navals et des entreprises de commerce maritime de la République. Ce temps grisâtre, menaçant, à tout instant, de faire tomber une pluie torrentielle sur le littoral océanique accompagnée de grondements capables de faire trembler la terre, n’était pas l’idéal pour recevoir le Président. La tension que liait ce temps à l’atmosphère était palpable, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. Fort heureusement, ayant forgé son empire ici-même, il était habitué à ce genre d’aléa, incontrôlable par l’humanité.
    Ainsi debout devant la majestueuse baie-vitrée de son bureau, donnant une vue imprenable sur la ville de Courage, mais aussi sur l’Océan la bordant, Arès regardait faire l’horizon, l’air songeur. Il prit quelques secondes pour lui, pour réfléchir à comment aborder une discussion avec une telle personnalité, puis il retourna s’assoir sur son prestigieux fauteuil, fait de bois noble d’un noir aussi sombre que les limbes de la nuit et, de velours aussi rougeoyant que le sang coulant dans les veines des humains.

    Sur son bureau étaient méticuleusement déposés bon nombre de dossiers et de documents. De la paperasse en somme. Prévenant, le demi-elfe avait pris soin de tout préparer à l’avance, en vue de cette entrevue. Les divers projets à venir pour la ville et, à soumettre à validation au Président. Les projets déjà en cours, lancés alors que la Goldheart était encore au pouvoir. Mais, sur tous ses documents, un mot ressortait plus que d’autres : Sécurité. Voilà ce pour quoi le bâtard des Wessex avait été élu par le peuple et non par l’Exousia, cette fois-ci. Les habitants du Courage avaient confiance en lui et en sa capacité à faire demeurer la ville dans un état de sécurité absolue. Enfin, ce qu’il fallait surtout se dire, c’était que les shoumeïens n’avaient pas le droit de vote, sinon, nul doute que sa victoire n’était pas jouée d’avance.
    Surtout, le Wessex, anciennement Blaiddyd, misait énormément sur la propagande, malgré les dires du Président lors de son allocution, quelques semaines plus tôt. Il espérait que son projet passerait et, dans tous les cas, il avait hâte de savoir ce que Falconi Genova penserait de tout cela, s’il accorderait son soutien à un Maire Optimate.


    Bien sûr, étant aux petits soins avec de tels invités, le Maire avait préparé son bureau pour qu’une ambiance chaleureuse et non hostile régnât. Dans le petit salon, où le demi-elfe eut une conversation plus qu’intéressante avec la malheureuse Vice-Présidente Exousia quelques mois plus tôt, étaient disposées de multiples bouteilles d’alcool, qui laisserait l’embarras du choix au Genova. Tout le monde n’était pas friand de ce genre de l’alcool, mais quel fou se refuserait à un délicieux Bourbon, aussi vieux qu’Arès ?
    Dans la cheminée, les flammes du brasier dansaient en son encadré, dans des mouvements décousus, dictés par la puissance du vent. Un feu permettant de réchauffer l’intérieur de la pièce, pouvant être froid par ce genre de temps, surtout à cause des températures nordiques restant hivernales même à cette période de l’année, approchant dangereusement du printemps. Enfin, tout était méticuleusement calculé par le Maire de Courage pour que cette rencontre avec Falconi Genova fût une pure réussite. Il en allait de sa propre réputation, après tout. Surtout, il fallait que la bonne entente régnât entre le Président et le Maire, qui allaient devoir se supporter durant huit longues années.

    Après quelques instants d’attente, Falconi Genova fit son entrée dans le bureau du Maire, guidé par le personnel de la Mairie et, sans surprise, il arriva à l’heure. Instantanément, le bâtard des Wessex se leva, puis se mit en marche, d’un pas léger, en direction de son vis-à-vis. Un léger sourire venait décorer le visage balafré d’Arès, tandis que sa main se dirigea juste devant le Genova, en guise de salutations.
    « Monsieur le Président, c’est un véritable honneur pour moi que d’enfin vous rencontrer en personne. J’espère que vous avez fait bonne route jusqu’à la Mairie de cette prestigieuse cité et surtout, que les employés vous ont traité convenablement lors de votre arrivée. » Déclara-t-il, tout en tendant son bras en direction de l’assise du Président.
    « Après vous. » Continua-t-il, laissant son sourire disparaître petit à petit, tandis qu’il laissât son interlocuteur passer avant lui, le laissant s’installer devant son bureau. Une fois cela fait, le Maire alla prendre place directement sur son fauteuil, tournant le dos à la baie-vitrée et à cette magnifique vue qu’elle offrait.

    Les prunelles océaniques du Maire se dirigèrent directement sur le visage peu commun du Genova, dont les huit années d’isolation dans sa demeure semblaient lui avoir laissé une marque que rien ne pouvait soigner. Il détailla rapidement son interlocuteur, puis se vautra dans son assise, laissant son dos épouser parfaitement les formes de cette dernière.
    « Je tiens à vous féliciter pour votre victoire aux élections présidentielles, Monsieur Genova. Je n’ai aucun doute sur le fait que vous êtes la personne la plus qualifiée pour diriger cette Nation qui, hélas, pendant trop longtemps, a subi le manque de compétences de feu Mirelda Goldheart. Une mort tragique. » Argumenta le demi-elfe, marquant une légère pause qui permettait à son interlocuteur d’assimiler ses dernières paroles.
    « Naturellement, j’espère que nous pourrons mener à bien bon nombre de projets ensemble. À vrai dire, j’en ai déjà quelques-uns à vous proposer. Mais, je vous en prie, à vous l’honneur, si d’aventure vous aviez quoi que ce soit à me dire avant de commencer à entrer dans le vif du sujet. » Fit-il, avant de rapidement se reprendre. « Enfin, où sont mes bonnes manières. Souhaitez-vous un rafraîchissement, Monsieur le Président ? » Questionna le demi-elfe, avec la plus grande des sincérités. Il se passa de laisser un sourire s’échapper d’entre ses lèvres, préférant d’abord jauger son interlocuteur.
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  • Sam 8 Juin - 18:13



    Ça avait été un choix difficile de ne pas revenir à Courage pendant sa campagne expéditive. En sortant de son hermitage pour pouvoir refaire surface sur la scène politique et se présenter in-extremis aux primaires Conservatrices, le Patriarche de la Grande Famille n’avait eu que deux semaines pour pouvoir convaincre les sceptiques du pays de lui faire confiance une troisième fois aux rennes de la nation. Un temps impossiblement limité qu’il avait dû utiliser et organiser avec parcimonie et Courage, en raison de son éloignement sensible des deux autres grandes villes républicaines, avait été un point sensible de discussion entre l’ancien Président et les deux seuls conseillers de campagne qu’il avait réuni à la va-vite. De ce qu’il avait glané comme informations récentes aux cours de ces derniers mois, la ville portuaire et finistère de Sekaï qui constituait déjà un bastion de conservatisme auparavant, s’était déportée un peu plus à droite sur le spectre politique. Si le Courant Conservateur battait toujours son plein dans la cité, les Optimates avaient gagné un terrain considérable que le Genova avait d’ailleurs été forcé de reconnaître en allant jusqu’à piocher une Wessex pour constituer son Gouvernement. La montée des idéologies xénophobes n’étaient pas pour plaire le plus au quinquagénaire qui voyait d’un mauvais oeil les tensions supplémentaires que le racisme et la discrimination latente amenaient à son octennat déjà bien alourdi, et s’il pouvait se passer d’avoir à gérer une crise sociale en plus de celles sécuritaire et sanitaire, il n’hésiterait pas une seconde à dire oui.

    La venue d’aujourd’hui constitue donc la première occasion que Falconi a eu ces huits dernières années pour remettre les pieds à Courage, et il est non seulement heureux de constater que la ville n’a presque pas changé, mais aussi que les alentours de la Mairie se sont largement embellis malgré l’hiver froid qui tire sur sa fin. Les saisons noires ont toujours été un peu plus douce grâce au tempérament océanique du climat et il est vrai qu’à ce propos, Falconi s’était toujours tâté à acheter une maison en bord de mer dans les environs. Il faut dire que l’ancien monastère de la guilde Genova bien que charmant, ne constituait pas vraiment un cadre de vacances approprié, encore moins lorsque on bénéficie d’autant de discrétion et de vie privée que celle d’un Président de la République.

    C’est donc une quinzaine d’hommes et femmes ainsi qu’une escouade complète d’Officiers Républicains qui pénètrent dans la Mairie de Courage et sa réception colossale, allant de l’avant en gravitant autour d’un homme aux cheveux bruns et drus, coupés courts. Lorsque les gens s’écartent peu à peu de lui pour éloigner les spectateurs indésirés, on peut apercevoir ce visage anguleux et dur d’un homme ‘à l’ancienne’, un homme dont les traits taillés au couteaux, le nez droit et les pommettes légèrement saillantes donnent toute l’expression de son passé coriace et de son caractère résilient. Quand Falconi se tourne enfin pour saluer quelques personnes de l'attroupement qui commence à naître sur la promenade du palier, il révèle également une marque sordide qui balafre son visage du haut du front jusque quasiment le côté de la nuque, une surface de peau plus sèche, plus rigide et dénuée de pilosité, où la couleur brunie et les plis creusés attisent les pensées sur ce qui a bien pu lui arriver pendant ces huits années de réclusions. On vient l’accueillir et il serre énergiquement quelques poignées de main avant de parler avec un des responsables des lieux:

    ”Heureux de vous revoir Monsieur le Président, je m’appelle Sylas Aubépine, adjoint de Mairie depuis quinze ans, nous nous étions déjà vu…”

    ”Oui oui, exact.” répond Falconi en parlant en même temps que lui, il adjoint une tape amicale sur le côté du bras en plus de sa poignée de main. ”Je me souviens de vous, vous allez bien?”

    Montant ensuite les escaliers pour aller rejoindre le bureau du Maire de Courage, Falconi voit le groupe qui l’accompagne se délester au fur et à mesure de leur progression tandis que les différents conseillers, secrétaires, adjoints et garde du corps vaquent peu à peu à des collectes de documents ou à des rencontres et entrevues qu’il espère fructueuses. Une leçon durement apprise de son tout premier mandat, une collaboration fonctionnelle a besoin de connivence entre tout les échelons de sa hiérarchie, et non pas seulement les deux têtes pensantes.

    Entrant finalement dans le bureau du Maire Wessex, Falconi laissa l’adjoint derrière lui refermer la porte et les laisser seul à seul dans la pièce, son regard hétérochrome se déposa alors sur l’homme plus jeune qui lui faisait face, un teint de peau couragéen, une coiffure et une apparence impeccablement soignée et une stature sportive qui dénonce une certaine discipline de vie. Le Président affiche d’or et déjà un affable sourire, rien que pour sa forme il n’y a pas à se demander plus loin comment la ville a soudainement basculé en faveur de l’extrême droite au cours des dernières élections municipales. Si l’électorat était très largement demeuré conservateur en ce qui concerne les présidentielles, le fait qu’Arès B. Wessex ait été réélu témoignait un peu plus de la tendance actuelle de l’opinion publique… ainsi que des craintes que Falconi et son Gouvernement avaient longuement débattu à leur premier Conseil des Ministres. Serrant la main ferme et vigoureuse de son interlocuteur, le Président lui répond d’une voix aimable, un brin rugueuse à cause de son âge figé:

    ”Monsieur le Maire, oui je vous remercie. Tout s’est bien passé.”

    Au lieu de se diriger directement vers le fauteuil qui lui était destiné, Falconi vint d’abord passer devant l’âtre chaleureux pour y tendre une main, comme pour en estimer la chaleur ou s’assurer qu’il chauffait bien la pièce, avant de tourner la tête et de pointer la baie vitrée du doigt.

    ”Une vue des plus agréables n’est-ce pas? En tout cas bien plus que celle que j’ai moi-même à Liberty ces temps-ci.” Que la capitale ne bénéficie pas d’une météo aussi clémente que celle de Courage était une chose, mais qu’elle soit actuellement en pleine effervescence de reconstruction en était une toute autre.

    Le Président vint ensuite accepter le fauteuil qui lui est offert, quittant la douce étreinte des flammes en se frottant les mains pour venir se rasseoir. Il préfère toujours la chaleur au froid, et le mois de mars n’a pas l’air de vouloir lui faire de concession en ce début difficile, s’asseyant alors avec précaution, Falconi tâte le molletonnage de l’assise avant d’y laisser son poids choir pour de bon. C’est dans ces petits gestes, ces petits manquements d’assurance qu’on se demande parfois s’il s’agit là réellement du personnage qui a mené le pays pendant quinze ans, s’il s’agit vraiment du Patriarche de la Famille républicaine la plus prestigieuse mais aussi la plus cruelle, et s’il s’agit effectivement de celui qui mènera la République à travers ces temps sombres. C’est ensuite dans ses paroles et sa gestuelle verbale que ces interrogations se creusent encore plus, il n’est ni un grand charismatique ni un grand orateur, mais il a un truc. Un truc indescriptible qui a convaincu sa femme de l’épouser, ses ennemis de collaborer et son pays de l’élir trois fois. Peut-être est-ce dans sa façon de toujours dévisager chaque personne avec attention, faisant ressentir tout le monde comme important, peut-être est-ce dans ses nerfs d’acier et sa capacité à toujours peser méticuleusement les enjeux sans jamais s’emporter, peut-être est-ce sinon dans la rationalité dont il fait preuve et la force de ses argumentaires mais il a un truc. Falconi fait mine de tousser avant de répondre aux compliments -et à la pique perdue- du Wessex, se dégageant la gorge pour pouvoir parler clairement:

    ”Euh… oui.” L’allocution présidentielle dans toute sa splendeur. Falconi a la bouche crispée en une petite moue moqueuse, il ne s’attendait pas à ce que son collègue ouvre immédiatement la conversation sur un tacle envers l’ancienne Présidente et il doit avouer que, s’il serait bien le dernier à décrier les dires du Maire, il tient à conserver ce premier contact aussi professionnel et impersonnel que possible. Jugeant donc qu’il serait bon de désengager un peu la discussion sur un ton plus léger afin de commencer, il tourne la tête vers le chariot à alcool qui repose tranquillement aux côtés du bureau et se penche un peu en avant pour pointer du doigt une des bouteilles avec un léger sourire nostalgique, ”Je vois que vous avez du gin doré. S’il vous plaît.”

    Il marque une pause en observant Arès lui verser un verre de l’alcool translucide, légèrement jaunit par les quelques années passées en fût. Quitte à choisir, le Président aurait nettement préféré un gin de prune, mais à cette période de l’année la plupart des producteurs en sont encore à la maturation de leurs liqueurs. Les bouteilles doivent d’abord passer trois bons mois à macérer avec les baies après les premiers givres de l’année, avant d’être prêtes à la consommation, se rabattre sur un gin jaune est donc tout à fait acceptable. Il prend une gorgée afin d’honorer son hôte, appréciant d’abord la fragrance feinte de baie de genièvre qui se dégage à peine de l’alcool distillé, puis le goût en bouche plus prononcé ainsi que l’arrière-goût boisé qui accompagne typiquement la robe jaune. Il repose ensuite le verre sur le dessous devant lui et souris un peu en voyant la bouteille de bourbon de Courage quarante ans d’âge qui trône bien en évidence sur le chariot. Il avait un ami qui aurait été bien friand de ce genre de breuvage, mais pour sa part il préfère quelque chose de plus léger.

    ”Et bien… je suis également ravi de pouvoir vous rencontrer Monsieur le Maire, je tiens déjà à vous signifier qu’il me tient à coeur de coopérer avec mes représentants de cité, ça a été et ça va continuer d’être ma politique.”

    C’est ça. C’est ça le truc de Falconi. Il n’a pas l’étoffe d’un meneur, il ne rassemble pas les foules après une idée, il n’impose pas par sa présence, beaucoup ont tenté de percer à jour la sorcellerie qui pouvait bien propulser un homme de prime abord si faiblement remarquable, à la tête des plus grosses responsabilités du pays. Il ne fédère pas les gens autour de lui, il fédère les gens autour de lui. Il monte les équipes, les gens aux passés les plus divergents, et les fait fonctionner ensemble en les plaçant un par un comme les pignons d’un engrenage pour les faire tourner.

    ”Vous avez été élu par les citoyens de cette ville parce que vous représentez non seulement leur avis mais aussi parce qu’ils vous ont jugé digne de confiance, je serai donc bien mal avisé de ne pas en faire de même.” continue-t’il avec son sourire aussi charmeur que puisse-l’être sa gueule estropiée. ”Il y a effectivement de nombreuses thématiques que je souhaite aborder avec vous aujourd’hui, à commencer déjà par vous féliciter pour vos initiatives sécuritaires. Ce sujet est devenu plus que sensible auprès de nos concitoyens, c’est une bonne chose que ceux de Courage n’aient pas autant à s’en préoccuper que ceux d’ailleurs.”

    Première étape, la reconnaissance.

    ”Je suis également admiratif de vos initiatives culturelles récentes, ce projet de Musée par exemple est une bouffée d’air frais au milieu des nouvelles plus lourdes des temps actuels. Si le Musée performe et qu’il parvient à générer suffisamment d’activité à son entour, nous n’hésiterons pas à accorder des subventions supplémentaires pour renforcer cet engouement artistique à Courage.” Deuxièmement, l’approbation croisée dans laquelle Falconi insère également son propre agenda. ”Nous espérons bien profiter de ces médiums pour… renforcer les valeurs clés de notre culture et du patriotisme nationaliste.”

    Des mots qui devraient normalement plaire au Wessex, Falconi en est persuadé, en présentant ces premières mesures culturelles le Président espère ainsi pouvoir embarquer le Maire de Courage dans sa poche pour se garantir ainsi une coopération plus mutuelle sur les sujets sensibles qu’il comptait soulever ensuite.

    ”Nous reparlerons de ça plus en détail après, nous avons tout notre temps de toute façon, et maintenant que vous m’avez dit avoir des projets à me faire part je vous avoue que ma curiosité est piquée ha ha ha.” Toujours ce même sourire un peu trop gentil, et derrière cette expression avenante Falconi sait pertinemment où il mène sa barque.
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  • Dim 9 Juin - 0:06
    Le bâtard elfique, de son regard océanique, suivit le doigt que pointait Falconi en direction de la grande baie vitrée. Oui, Arès ne pouvait que l’admettre, la vue qu’offrait la Mairie de Courage sur la ville éponyme était tout simplement époustouflante. C’était dans ces moments-là et, encore plus après la prise de parole de son interlocuteur, que le demi-elfe sût à quel point il avait de la chance dans chacun de ses cadres de travail. D’un côté, la Mairie, de l’autre, la Tour Wessex. Finalement, il évoluait en permanence dans un lieu offrant une vue imprenable sur cette ville qu’il chérissait tant. Peut-être était-ce l’une des raisons qui le poussait à toujours se donner corps et âme pour le bien de ses concitoyens.
    En tout cas, le bâtard des Wessex ne dit point de mot, il se contenta de retourner ses azurites dans le regard bicolore du Président de la République, puis il lui adressa un fin sourire. Il était vrai que, la situation dans laquelle évoluait le Genova n’était pas forcément la meilleure, avec la destruction de la Maison-Bleue et, les ravages prodigués par l’Assemblée des Sorcières. Maudites femmes. La mort n’était qu’un châtiment bien trop humble et simple pour ce genre de salope. Enfin, l’important était surtout qu’elles ne pussent plus causer le moindre problème, que ce soit en République ou ailleurs.

    Assis, le Maire se releva pour se diriger sur le plateau à alcool juxtaposant son vaste bureau, fait d’un bois noble provenant des montages de la République. Discrètement, il se permit d’arquer un sourcil en prenant connaissance des désirs de son interlocuteur. Pourquoi se contenter d’un simple Gin jaune, lorsque l’on eût la possibilité de savourer un délicieux Bourbon datant de plus de quarante-sept ans ? Il ne remettait pas en cause le choix de Falconi, bien entendu, il le trouvait simplement très étrange. Peut-être le Bourbon n’était-il pas son fort ? Ce qui, en réalité, pouvait être compréhensible car, il était vrai qu’en apparence, le Président semblait être un homme simple. Sa présence était bien moins imposante que celle de l’autre folcoche et pourtant, il dégageait une certaine aura qu’Arès lui-même ne saurait décrire.
    Au niveau du plateau à alcool, Arès se baissa légèrement, lui permettant de s’emparer de deux verres, rangés sous la tablée. Il présenta face à son interlocuteur, deux magnifiques verres en cristal, sur lesquels étaient dessinés des liserés dorés, représentant la Chouette, symbole de la République. Un invité de marque nécessitait les meilleurs ustensiles à disposition, n’est-ce pas ? Le cristal résonna quelques instants, en une onde délicate, prouvant toute la noblesse et la qualité de sa composition, puis le Maire empoigna la bouteille de Gin de la main droite. Délicatement, il versa le liquide translucide dans les verres, concentrant son regard et son attention sur ce qu’il était en train de faire. Seuls les sons provoqués par l’écoulement de l’alcool et par les flammes dansantes se faisaient entendre dans l’immense bureau du Maire, tant ce dernier et son invité semblait être empli d’un sérieux certain. Par respect, le bâtard elfique décida de boire du Gin Jaune, lui aussi. Lorsqu’il recevait, il aimait boire la même chose que ses invités, que cela lui plût ou non. Mais, en règle générale, l’alcool était son fort.
    Tout en prenant les deux verres en main, le Maire se redressa, jetant un bref coup d’œil à son interlocuteur, puis il se dirigea de nouveau vers son fauteuil. En premier lieu il déposa un verre devant le Président, puis ensuite, il prit place face à lui. Tout comme son vis-à-vis, il savoura le liquide brûlant, laissant cette douce saveur envahir son palais, avant de glisser dans ses cavités, provoquant des picotements et des frissons au bâtard.

    Il laissa son interlocuteur prendre la parole en premier, écoutant d’une oreille attentive la moindre des paroles s’échappant d’entre ses lèvres, fendues d’une impressionnante balafre. Arès aussi possédait une cicatrice qui fendait son visage elfique, mais elle était loin d’être aussi imposante que celle du Président. En réalité, le demi-elfe se demandait même d’où pouvait bien venir cette blessure. N’était-il pas resté cloîtré dans sa demeure des années durant ? Et, son œil, il était encore plus impressionnant que le reste. Une prunelle dont la sclère était complètement noire et, l’iris d’un orange profond, peut-être même rouge. La soif de curiosité du Wessex commençait à augmenter, naturellement. Il voulait savoir ce qu’il s’était passé sur le domaine du Président. Mais, même s’il avait tendance à être direct et à se montrer franc, il se devait de se retenir, surtout qu’il était face à son supérieur direct, en quelque sorte. Il n’était pas question de l’offusquer ou de rentrer dans une discussion touchant au privé.
    Alors, tout comme le Genova, Arès avait l’intention de porter une entente mutuelle avec le Gouvernement à tendance Conservatrice. Il était donc naturellement heureux d’apprendre que le Président en place à la Maison-Bleue souhaitait réitérer ses expériences passées et, continuer de collaborer comme il se devait avec ses dirigeants de ville. C’était une chose assez logique en vérité, tant avoir un Maire dans sa poche pouvait être important. L’inverse était aussi vrai, d’ailleurs. Bien s’entendre avec la Présidence voulait aussi dire : avoir plus de moyens de manœuvre pour ses futurs projets, Culturels comme Extrémistes. Du moins, c’était ce que le Maire de la cité portuaire souhaitait réellement.

    Et puis, Falconi appuyait un point très intéressant. Cette fois-ci, le Wessex n’était pas le dirigeant de la ville simplement parce que Koraki Exousia l’avait nommé à ce poste en partant à la Vice-Présidence, non. Il était ici car la majorité du peuple de Courage avait confiance en lui, en ses idéaux aussi bien Politique que Sécuritaire. Ils étaient persuadés qu’Arès Blaiddyd Wessex était celui dont la cité portuaire avait besoin pour prospérer dans un environnement sûr et sain. Ainsi, pour remercier les couragéen l’ayant choisi, il ferait tout pour tenir ses promesses, il ferait tout pour honorer ses engagements, aussi fous fussent-ils. Il n’était pas question de simplement servir ses intérêts personnels, comme beaucoup de politiciens, comme Koraki Exousia avant lui. Non, car la ville de Courage était une part de lui, elle était son réel intérêt. Cette ville lui était encore plus précieuse que Wessex Maritime, elle passait avant certains de ses intérêts. Magnifique et surtout, difficile à croire, pour un politicien. Mais oui, il misait tout sur cette ville et, le fait de se savoir un minimum apprécié par le peuple renforçait en grande partie ses convictions et sa hargne.

    Les paroles suivantes du Président lui arrachèrent même un bref sourire, mimique dont Arès ne se serait pas permis en temps normal mais, des félicitations venant directement du Président, ce n’était pas tout le monde qui y avait le droit. Rien que pour cela, son interlocuteur avait su attirer grandement l’attention du bâtard elfique, qui épia la moindre de ses paroles, tentant de savoir si oui ou non, elles étaient sincères. Le Genova venait purement et simplement de faire comprendre à Arès qu’il avait su prendre les bonnes initiatives et que, grâce à celles-ci, la cité de Courage était l’une des villes, si ce n’était la ville, la plus sûre de toute la République. Et à raison certainement, l’augmentation du budget sur l’Office Républicaine était d’une grande aide, mais aussi le déploiement crescendo des Protecteurs d’Ébène pour accroître la sécurité dans la cité portuaire.
    La suite du discours de Falconi n’était que davantage flatteuse, tant Arès s’adonnait à bon nombre de projet culturel. Un Musée ne devrait pas tarder à ouvrir ses portes dans la ville portuaire, d’ici un moins si tout se passait bien. Un projet que le Maire avait élaboré en collaboration avec la Sénatrice De Rockraven, qui était devenue la Porte-Parole de la République, après avoir été Grande-Mécène durant le mandat de Mirelda. Le Wessex n’avait d’ailleurs pas encore eu l’occasion de féliciter sa coéquipière de projet. Oh, et puis, il ne tarderait certainement pas à la voir, même si son nouveau rôle dût lui prendre énormément de temps. Bien, il n’avait plus qu’à espérer un succès grandiloquent du Musée, qui lui permettrait d’obtenir bon nombre de subventions pour des projets à venir, dont certains étaient déjà rangés dans un coin de sa tête.

    Désormais, c’était au tour d’Arès de prendre la parole, d’exposer ses projets. Par quoi pouvait-il bien commencer ? Peut-être pouvait-il déjà remercier son interlocuteur pour ses précédents propos et ses félicitations. Après tout, il était normal de se montrer poli et aimable avec son supérieur direct. Et puis, le bâtard des Wessex possédait déjà une certaine admiration envers le Président, qui, malgré les épreuves difficiles traversées ces huit dernières années, entama un troisième mandat à la présidence. Enfin, une admiration qu’il n’avouera certainement jamais, tant il devait entretenir cette apparence de connard égocentrique. Le Maire se pencha alors légèrement en avant, portant ses bras contre le massif de la table, puis joignant ses deux mains. Ses azurites glissèrent sur les yeux bicolores du Président et, Arès tentait de ne pas porter sa concentration sur cette impressionnante balafre.
    « Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour l’attention que vous portez à mes projets. Que ce soit pour la sécurité locale ou, pour la culture. Mes paroles peuvent vous paraître étranges mais, je n’ai jamais reçu la visite de Mirelda, lorsqu’elle tenait encore sur ses jambes. Enfin bref, ce n’est pas vraiment le sujet. Je vous remercie également pour votre engouement vis-à-vis du Musée du Courage, dont le bâtiment se trouve au bord de l’océan. Un bel édifice signé à cent pour cent républicain, que ce soit l’architecture ou les matériaux. J’espère vous voir le jour de l’inauguration, même si, je le sais, votre emploi du temps doit être déjà rempli jusqu’à l’équinoxe de l’automne, si ce n’est plus. » Répondit Arès, d’une voix simple et naturelle. Habituellement, il aimait se montrer froid et se cacher derrière une façade, ce qui, fatalement, n'était pas indispensable face à Falconi, puisque le bâtard ne cherchait pas à installer une quelconque autorité sur lui.

    Le Maire de Courage se redressa ensuite dans son assise, laissant les formes de son dos épouser parfaitement le dossier de velours de son fauteuil. C’était comme si ce dernier avait été fait sur mesure pour le demi-elfe. Il marqua un temps de pause, réfléchissant attentivement à sa prochaine prise de parole. Il le savait, il n’avait pas droit à la moindre erreur. Le moindre faux pas pouvait lui être fatal. Peut-être devait-il d’abord annoncer son envie de faire une allocution publique pour annoncer les différents changements dans la ville, puis parler des sujets abordés. Non. Il était certainement bien plus malin de faire l’inverse. Prendre la température en parlant des sujets à aborder lors de son allocution et, lui parler de cette dernière plus tard.
    « Bien, comme vous le savez, ma politique joue surtout autour de la Sécurité au sein de la ville de Courage, mais aussi sur l’anti-Shoumeï. Je suis catégorique là-dessus, pour moi, les réfugiés sont clairement une menace. Nous leur offrons un logement, de la nourriture et, en remerciement, ils manigancent dans notre dos… réveil des Titans… augmente le taux de criminalité. Je sais que ce n’est pas dans votre politique de pratiquer la chasse aux shoumeïens et donc, je ne compte pas en faire ou m’y opposer. Cependant, je ne compte pas non plus rester les bras croisés face aux problèmes engendrés par les décisions soi-disant altruistes de Mirelda. » Argumenta Arès, laissant tout le temps à Falconi d’assimiler ses dernières paroles, de comprendre où il voulait en venir. Dans tous les cas, une chose était claire, il ne comptait pas pratiquer la chasse aux shoumeïens et la création de ghettos et de camps de travaux forcés pour ces sales races, comme il l’avait laissé entendre lors de son unique entrevue avec Koraki.
    « Vous connaissez certainement les Protecteurs d’Ébène. Si ce n’est pas le cas, ils sont ceux qui, pendant longtemps, ont composé ma garde personnelle. Depuis plus d’une douzaine d’années aujourd’hui. De ce fait, je mise beaucoup en eux et, je suis certain que leur efficacité pourrait être d’une grande aide dans la protection de Courage. C’est pour cela que, j’aimerais faire de cet organisme, une Milice, qui travaillerait en collaboration étroite avec l’Office Républicaine. Comprenez bien que, je ne compte pas évincer ni décrédibiliser l’Office, ce n’est pas mon intention. Mais je pense qu’un peu d’aide ne serait pas de refus, surtout lorsque j’augmente délibérément le nombre de casernes. En plus de cela, un régiment de Forces Spéciales serait créé dans cette Milice, permettant d’avoir un organisme bien plus compétent que le SCAR, dédié à cette prestigieuse ville. » Ajouta-t-il, marquant une nouvelle pause pour laisser le temps à son interlocuteur d’assimiler.
    « Vous savez, je porte une grande affection envers cette ville. Elle n’est pas ma ville natale mais, elle m’a vu grandir, grandir en tant qu’homme d’affaires et figure politique. Je sais que le budget de la République peut parfois être limité, surtout avec la reconstruction de la capitale. C’est bien pour cela que je compte profiter de ma richesse pour mettre en place cette Milice, qui sera majoritairement entretenue par mes soins. » Conclut le Maire de Courage, épiant du regard son interlocuteur, observant la moindre de ses réactions.
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  • Lun 7 Oct - 22:40

    Son oeil scrutateur parcours le visage carré du Maire de Courage pendant qu’il l’écoute parler, une pupille viciée par une magie fourbe à laquelle il avait bien faillit ne pas réchapper si ça n’avait pas été grâce à l’intervention salvatrice d’un de ses gardes du corps. Lui en revanche, il n’y avait pas survécu. Falconi ouvre grand ses oreilles qui ont la chance d’être toutes deux valides pour apprécier la réponse d’Arès pendant qu’il lui parle du Musée de Courage avec une fierté certaine tant dans son regard aux prunelles océaniques que dans ses propos au ton clairement enjoué. Le Président comprend parfaitement l’engouement que le sujet suscite chez son interlocuteur puisqu’après tout, qui ne serait pas excité à l’idée d’avoir un bâtiment aussi imposant dans l’enceinte de sa ville qui immortaliserait son mandat? Un bel édifice pour reprendre les mots du commanditaire, et si le Président se fie aux chantiers presque terminés qu’il a pu voir dans la cité portuaire, il n’y a effectivement pas de quoi rougir. La première oeuvre d’art que ce Musée expose ce sera tout d’abord son architecture avant même de parler peinture, sculpture ou objets antiques. Le Genova laisse son regard dépareillé se promener un peu plus sur l’enceinte du bureau, se baladant sur les boiseries dorées qui ornent les plinthes au plafond, sur les colonnes de motifs à médaillons ornés de rinceaux, tout ici respire le conservatisme poussé à l’extrême, une décoration tout ce qu’il y a de plus républicaine. Un mot dans le discours du Wessex attire de nouveau l’attention des pupilles de Falconi sur le visage du Maire: “réfugiés”.

    Le Président sait que c’est un sujet clivant et il n’a pas abordé la conversation d’emblée en le mentionnant parce qu’il souhaitait recueillir si possible la position d’Arès sans le biaiser en présentant la chose dans un sens spécifique, et il doit dire qu’au moins, il semble récolter l’avis sincère du Wessex quant à la question. Le chef de l’État manque d’interrompre son interlocuteur à plusieurs reprises malgré l’envie prenante de le faire, seul demeure de cette intention une légère crispation de ses lèvres que Falconi camoufle discrètement en portant une main à sa bouche pour caresser du bout du majeur l’orée de ses lippes. Mieux vaut d’abord laisser l’Optimates vider son sac et exposer l’entièreté de son point de vue plutôt que couper court à sa divagation et rater une occasion de sonder jusqu’où exactement s’étend son extrémisme. Celui-ci enchaîne sur une question rhétorique concernant une certaine milice, le regard de Falconi furète un petit coup vers un coin de la pièce tandis qu’il essaie de se remémorer, si ça lui dit bien quelque chose il n’est pas sûr qu’il s’agisse bien des Protecteurs d’Ébène, n’était-il pas au courant d’une milice personnelle au service des Wessex? Si, mais du bâtard Blaiddyd? Peut-être. Il est quasiment sûr qu’elle ne s’est pas toujours appelée comme ça n’est-ce pas? Il écoute attentivement la suite du discours d’Arès afin d’obtenir les explications adéquates, et ça lui revient subitement, ça devait être la Garde Noire, ou les Casques Noirs, quelque chose comme ça. Il hoche doucement la tête en signe d’approbation, du temps où il possédait encore la Vieille Guilde il mettrait sa main à couper que les deux entités ont déjà eu à se croiser, mais à dire si c’était en bien ou en mal…

    Sous couvert de sa main qui occulte sa bouche à son hôte, Falconi grimace plusieurs fois en poursuivant l’écoute du Maire de la ville, que ce soit la milice ou les propos de mauvais goût concernant le SCAR… enfin le Genova devait fatalement admettre qu’il partageait un petit peu les opinions du Wessex concernant l’organisme d’espionnage, mais les échecs successifs du Service Caché étaient principalement dus à une accumulation de plusieurs facteurs liés à la même source: les Goldheart.

    Les deux personnalités les plus imbues d’elle-même en République avaient fondé le SCAR avec des intentions extrêmement égoïstes en tête, Mirelda dans sa rivalité hostile envers les Genova, avait toujours été désavantagée par la suprématie du Patriarche en matière de renseignement. Avant le montage du service d’espionnage le plus nul de l’histoire du Sekaï il revenait au Président en place d’avoir recours à son propre réseau de contacts et de mercenaires pour assurer les basses besognes du pays, d’où l’intérêt supplémentaire pour le peuple d’élir un candidat issu d’une Grande Famille puisqu’il permettait aussi d’avoir recours à un réseau pluri-millénaire plutôt qu’avoir celui plus superficiel d’un candidat lambda. Que ce soit la Vieille Guilde assemblée par la Famille Genova il y a des millénaires, les différents groupes de mercenaires à la solde des Fallensword ou des Ironsoul, ou le réseau tentaculaire des Fraternitas, toutes les Familles avaient toujours su se prémunir des temps de crises en glanant de l’information à travers toute la Nation. Perdurer des siècles et des siècles parmis les grands de la nation n’était jamais le fruit du hasard, et les différents réseaux étaient pour beaucoup dans la stabilité et la pérennité de leurs Familles respectives et par conséquent, de la République. Mirelda et son rejeton avaient cru trouver le moyen de se rendre digne de la dénomination de Grande Famille en se dotant de leur propre réseau, mais Liberty ne s’est pas construite en un jour et qu’importe l’argent en sa possession la vieille sorcière avait bien vite compris que certaines choses ne s’achètent pas, comme la loyauté ou certains services des bas-fonds. Si elle ne pouvait pas se constituer un groupe d’informateurs d’aussi bonne qualité que celui des autres noms de la République il ne restait alors à la vieille garce qu’une seule option pour les égaler, c’était de miner les leurs. Inventer le SCAR avait été un coup de maître sur l’échiquier des Sept Grandes, car en privatisant l’espionnage par l’État et en créant un service officiel, Mirelda avait ainsi rendu les autres services illégitimes entre guillemets. Un coup de maître pour elle, mais une tare conséquente pour la Nation. Que se passe-t’il lorsqu’on incite des groupuscules mercenaires qui ont toujours été rivaux les uns des autres, qui ont toujours eu une allégeance millénaire envers d’autres Familles, à soudainement servir un intérêt commun? On se retrouvait avec un organisme dysfonctionnel au possible sans aucune coordination, où les membres faisaient fuiter les informations à la chaîne tout en se tirant dans les pattes à la moindre occasion. Ajoutez à ça la jeunesse inexpérimentée de Mikael ainsi que les oeillères de Mirelda à la gestion de cet organisme et Falconi pouvait sans mal comprendre d’où venait un tel ‘succès’ ces dernières années. Assemblée ou pas.

    Ce qui dérangeait cependant le Président dans la teneur des propos du Maire assis en face de lui, ce n’est pas qu’il ose dire du mal du SCAR, mais qu’il prétende plutôt qu’un service privé sera plus efficace à terme. Falconi n’est pas à son coup d’essai, et bien que le Service Caché est techniquement sous la directive de son jeune et volage Vice-Président, il apprécie assez peu l’absence de doute sous-entendu par le Maire quant à ses chances de redresser l’institution. Après avoir écouté le Maire conclure ses propos et parlé de comment les réfugiés sont une nuisance à la sécurité quand lui-même est le fils d’un Reikois, Falconi hoche la tête gravement et prend une dernière gorgée de son gin en vidant le verre, avant de remettre la paume de la main dessus pour gentiment décliner un deuxième. Il repose le crystal sur la table et pose ses deux mains contre la base du verre tout en se penchant légèrement vers l’avant, une posture involontairement un peu fermée de quelqu’un qui n’a pas le dessus, mais Falconi n’a jamais été quelqu’un avec toute la prestance charismatique des autres de sa caste, que ce soient les membres de sa Famille comme son père, ses collègues de la vieille garde comme Dorylis de Rockraven ou ses amis comme… feu ses amis. Il penche légèrement la tête sur le côté comme pour amoindrir la dureté des propos qu’il s’apprête à tenir et se lance enfin:

    ”Hmm. Les Protecteurs d’Ébène seront certainement un complément bienvenue à l’Office pour assurer la sécurité de la cité oui, mais…” parce qu’il y a bien évidemment un mais n’est-ce pas. ”... je m’avoue dubitatif, ou plutôt méfiant serait le terme correct. Je n’ai plus les chiffres exact en tête mais il doit y avoir approximativement plus de deux milles Officiers Républicains dans les rues de Courage, et on peut compter de temps à autre le soutien numérique de la GAR lorsque la situation l’exige. Quel impact attendez-vous exactement d’une milice privée en si petit nombre? Parce que si vous souhaitez officialiser son implication dans la sécurité de la cité, pour pouvoir lui donner accès à des accréditations adéquates n’est-ce pas, il va sans doute falloir en agrandir la taille non? Sauf qu’à ce prix là vous m’avez justement dit que vous ne souhaitiez pas miner l’autorité de l’Office, alors comment comptez-vous exactement articuler l’interaction entre les deux? Mmh?” Falconi se retire du bureau d’Arès et s’enfonce de nouveau dans le fauteuil où il est assis, joignant les doigts de ses mains dans une posture circonspecte, ”Et puis si le but est autant que ça de participer à la sécurité de la ville, il serait sans doute judicieux de penser à l’héritage que vous laisserez après votre mandat, de la même manière que les Cents Dorés de Goldheart n’étaient qu’une mauvaise blague, une usurpation de l’autorité républicaine au nom de l’ordre pour masquer sa vanité, une milice privée cessera de bénéficier la République au moment où son commanditaire cessera d’être à une position de pouvoir.”

    Il pose ainsi sa deuxième crainte en filigrane de son discours avec un regard lourd et appuyé, une milice privée stoppera également de servir la Nation Bleue si son détenteur se retourne de lui-même contre la faction, un scénario hautement improbable avec les Grandes Familles… mais Arès Blaiddyd Wessex est justement assis en porte-à-faux sur son siège de Grande Famille. Ce ne serait pas la première fois qu’on verrait un bâtard se retourner contre son nom, une perte toute récente dans l’entourage de Falconi Genova lui viendrait par exemple en tête à cette idée.

    ”Quel image avez-vous envie de laisser de vous dans l’esprit des habitants de Courage, Monsieur le Maire?” La question sort de nul part, accompagnée par le plissement étrange du seul oeil de Falconi encore doté d’une paupière.

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  • Jeu 14 Nov - 10:32
    Attentif, le Maire de Courage observa chacun des mouvements du Président. Des plus visibles au plus insignifiant, son regard océanique scrutait avec attention cet homme pour qui il avait bien trop de respect. Ayant compris le message implicite, Arès ne resservit pas son interlocuteur, tout comme il ne reprit pas de Bourbon, ni même une quelconque autre boisson. Au lieu de cela, il préférait arranger sa posture, suivant les gestes de son interlocuteur.
    Posant délicatement le verre de cristal sur son bureau, le bâtard des Wessex laissa toute la lourdeur de son corps retomber au fond de son fauteuil fait de matière noble, sa colonne vertébrale épousant presque à la perfection la forme de l’appui dorsal. Ses mains vinrent se joindre juste au-dessus de ses cuisses, ses coudes appuyés sur les accoudoirs. Il avait rarement vu ce genre de regard chez ses interlocuteurs et, bien que discret, Falconi avait toute la prestance et le charisme nécessaire pour diriger la République vers un avenir meilleur.
    C’était une chose dont le Wessex était certain, il ne pouvait y avoir meilleur président que lui, en l’état actuel des choses.

    Même si le visage du Maire restait de marbre face aux propos de l’homme dirigeant fièrement la nation bleue, il esquissa un léger sourire intérieurement. Il le savait, proposer ce genre de service, même à une institution publique, était toujours le bienvenu. Non seulement parce que l’entretien ne sortait pas de la poche de l’État, mais aussi parce qu’ils étaient tous durement formés aux combats. Cependant, le bâtard aux prunelles océaniques déchanta lorsqu’il entendit ce mot, que l’on ne prononçait que très rarement à la légère… Mais.
    Mais quoi ?
    Cela, il n’allait pas tarder à le découvrir… Dubitatif ? En entendant cela, Arès ne put s’empêcher d’hausser l’un de ses sourcils, faisant mine de ne pas comprendre où son prestigieux interlocuteur voulait en venir. Il déjoignit même ses mains pour que l’une d’entre elles vienne caresser la barbe qui encadrait son visage, par-dessous le menton, tandis que l’autre se positionna au bout de l’accoudoir, le bras étalé sur ce dernier.

    L’impact qu’attendait Arès venant d’une milice privée en si faible nombre ? Cela, il ne l’expliquerait qu’une fois la prise de parole de son interlocuteur terminée, mais il était certain qu’il ne faisait en aucun cas les choses au hasard. Le Wessex, en plus d’être d’apparence un connard fini, était un homme très calculateur. Sans cela, jamais il ne serait arrivé à un tel poste, aussi bien lorsque l’on parle de la Mairie de Courage que lorsque l’on parle de la direction de Wessex Maritime. Il dut user de persuasion et diverses ruses pour arriver à ses fins, même si, comme tout homme, il possède des imperfections… Des regrets. Il dut faire des sacrifices qui l’avaient marqué à jamais et cela, il ne pouvait pas y remédier. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était allé au bout des choses, au bout de ses idéaux pour que tout cela n’ait pas été fait en vain.

    Il devait répondre, il devait trouver les mots justes pour ne pas passer pour un con. Mais, ce n’était pas une chose simple à faire. Falconi l’avait mis dans une position inconfortable, comme il s’y attendait, et, son interlocuteur pouvait certainement le remarquer, rien qu’en observant ce temps de réponse faramineux. Le bâtard des Wessex plaça ses mains sur son bureau pour repousser son fauteuil, tendant ses bras sur toute leur longueur, puis, il se leva, délicatement. Voulant démontrer cette prestance pour laquelle il était connu, le Maire se tint droit, bombant le torse et joignit ses mains dans le bas de son dos. Ses doigts s’entremêlèrent tandis qu’il commença à se mettre en marche, partant vers la droite de son bureau.
    Il cherchait simplement à en sortir, à sortir de cet endroit qui ne le restreignait que trop dans ses mouvements. En sortant de là, il alla chercher la liberté du grand air, un moyen de prendre de plus grandes inspirations. D’un pas léger mais déterminé, il s’approcha de la grande baie vitrée, cette dernière offrant une vue mémorable sur la ville de Courage.
    Au fur et à mesure qu’il s’avançait vers la fenêtre, le Maire vit son propre reflet naître dans celle-ci. Son visage était de marbre, aucune expression n’y était lisible, il faisait tout son possible pour garder son calme. Son regard océanique était justement rivé sur ce vaste étendu bleu, ne demandant qu’une seule et unique chose : être découvert dans son intégralité. L’Océan abritait tant de secrets, il était si mystérieux.
    En découvrir la majorité avant de mourir, c’était l’un des rêves du Demi-Elfe qui, à l’heure actuelle, se devait de rester dans la cité portuaire pour en assurer la sécurité.

    « Ce n’est pas tant des actions que j’attends de la part des Protecteurs d’Ebène. Ce que j’attends de cette milice privée est justement le renvoi d’une image, une façade. Je veux qu’il soit le symbole de la protection dans les rues de Courage et, pour cela, il me suffit de placer judicieusement mes pions, en évitant les quartiers peuplés de Shoumeïens. Manipuler l’opinion publique à mon avantage et, pour cela, je n’ai pas besoin de tant d’effectif que cela. »

    Il marqua une légère pause, fermant les yeux et reprenant son souffle, discrètement.

    « Heureusement, je ne suis pas aussi idiot que Mirelda. Les Protecteurs d’Ebène n’ont rien à voir avec les Cent Dorés. Mon objectif n’est pas de faire de l’ombre à notre cher Office, qui voit chaque jour ses membres prendre des risques incommensurables pour assurer la sécurité et la stabilité de notre Nation, non. Les Protecteurs d’Ebène restent avant tout ma garde personnelle. Les placer dans l’Office me permet juste de leur donner une image, comme je vous l’ai dit. Je veux que le peuple sache que je me démène pour assurer leur sécurité… En quelque sorte. »

    L’image qu’il veut laisser de lui… C’était simple et pourtant, cela semblait hors de portée, vue l’état actuel des choses, de sa réputation. Le Courant Politique qu’il représente. Tant de complications pour finalement, pas grand-chose.

    « Je n’ai pas envie que le peuple me voit comme une personne qui cherche à les contrôler, mais bien comme une personne qui cherche à assurer leur sécurité. Après tout, c’est bien le terme ressortant le plus de ma campagne électorale. Et je vous le dis honnêtement, monsieur le Président, jamais je ne laisserais mon peuple de côté au profit d’un autre, quelles qu’en soient les conséquences. Ils m’ont élu, je ferai tout pour tenir mes engagements. Avec moi, c’est tout ou rien. »

    Conclut-il, se tournant légèrement pour observer ce regard bicolore. Tout ou rien... quitte à sacrifier un petit nombre pour en sauver un plus grand.
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