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  • Lun 24 Juin - 0:51
    La bataille se déroulait dans un cadre où la réalité semblait revêtir les atouts du cauchemar. La brume continuait d’envelopper le champ de bataille, s’élevant des flots tourmentés comme un voile sinistre. Épaisse, mouvante, presque vivante, étouffant chaque cri, rendant difficile chaque mouvement, semblable à une lutte désespérée contre l'obscurité elle-même.

    Dominant cette scène apocalyptique se tenait l’Entité. Ce squelette géant, drapé d'un linceul mortuaire, semblait tout droit sorti des légendes sombres de Shoumeï, où jadis on vénérait de telles apparitions divines. Cependant, contrairement aux divinités d'antan, l’Entité ne promettait ni rédemption, ni félicité. Elle n'apportait que la damnation. Les bras écartés, elle semblait bénir ce chaos.

    Ses orbites vides fixaient la scène avec une indifférence glaciale, observant les efforts désespérés des quelques vivants qui luttaient pour leur survie.

    Ces braves se tenaient fermement, malgré la terreur qu’elle inspirait, malgré les murmures du vent qui semblaient chuchoter des promesses de mort.

    Ils se préparaient à un dernier assaut désespéré. Leurs navires, la Ginette et la Renégate, tanguant sur les vagues déchaînées, alignaient leurs canons restants vers le gigantesque crabe au corps zombifié qui ravageait les eaux.

    Puis, les ordres finaux furent donnés.

    “Feu”.

    Les canons de la Ginette et de la Renégate tonnèrent de toute leur puissance. Les boulets s'envolèrent en sifflant, fusant à travers la brume, déchirant l'air avant de frapper le monstre avec des explosions retentissantes. Les flammes jaillissaient, accompagnées des éclats de métal et des cris d'angoisse.  Chaque impact résonnait comme le tonnerre, les explosions illuminant la scène d'éclats de feu et de métal.

    Erwin leva les bras, et une colonne de flammes jaillit de ses mains, s'abattant sur le crabe comme une comète incandescente. Eustache, de son côté, permit à la Ginette de bénéficier du meilleur angle de tir possible.

    Le crabe géant, sous le feu nourri des boulets et de la magie, poussa des cris de douleur anormaux, résonnant comme des échos d'un autre monde. Ses pattes colossales s'enfonçaient dans les flots, son corps zombifié vacillant sous l'assaut implacable.

    Pendant un instant, le monstre disparut sous les flammes, le fer et la fumée. L’Entité, cependant, restait immobile. Elle se contentait d’observer, ses orbites vides suivant chaque mouvement, chaque explosion, chaque cri. Les cris de douleur s'évanouirent, remplacés par un silence oppressant. Tous les regards étaient fixés sur le nuage infernal, l'espoir mêlé à la peur.

    Lorsqu'enfin, la fumée se dissipa, le monstre marin réapparut à leurs yeux, toujours debout. Le silence retomba sur la scène, le vent marin semblant retenir son souffle en un moment de suspense insoutenable. Le monstre, pourtant marqué par les attaques incessantes, se tenait encore, son corps immense se dressant comme une montagne de chair morte et de coquilles brisées.

    Mais ce n'était qu'une illusion de force. Un dernier râle funèbre échappa de sa gueule béante, un son qui résonna comme une lamentation à travers la brume mystique. Ses membres s'affaissèrent lentement, ses griffes raclant le pont du navire dans un bruit strident avant de se plonger mollement dans les eaux noircies. Le crabe géant s'effondra, ses yeux vitreux tournés vers le ciel, incapable de comprendre son échec.

    L'impact de sa chute fit trembler les deux navires, des éclaboussures d'eau salée s'élevant en gerbes scintillantes. Le corps gigantesque du monstre, une masse informe de chair pourrie et de coquilles éclatées, commença à disparaître lentement sous les vagues. Les eaux, noircies par la corruption qui s'en dégageait, semblaient engloutir avidement ce reste de terreur.

    Au loin, l’Entité restait immobile, ses orbites vides fixées sur la scène. Son rôle de spectatrice ne semblait pas encore terminé. Elle observait la fin de son serviteur monstrueux avec une curiosité morne.

    Lentement, très lentement, elle tourna son visage squelettique vers la Ginette, plongeant ses orbites monstrueuses directement dans ceux de l'Amiral. Un silence lourd pesait sur la mer, interrompu uniquement par le clapotis des vagues contre les coques des navires. Celui qui se voulait Roi des Pirates, figé par ce regard vide et terrifiant, sentait son cœur battre à tout rompre, une goutte de sueur roulant le long de sa tempe.

    Puis, tout aussi lentement, elle inclina la tête, un geste lourd de signification. Les pirates comprirent alors qu'ils avaient été jugés et qu'ils avaient triomphé. Elle les félicitait de cette victoire silencieuse. Ils vivraient un jour de plus. Ils navigueraient un jour de plus.

    La brume, jusque-là dense et oppressante, s’anima de nouveau, tourbillonnant autour de l’apparition dans un ballet fantomatique. En un mouvement fluide, elle s’évapora, disparaissant de cette partie du monde. Les survivants restèrent un moment, hébétés, réalisant lentement qu’ils étaient désormais seuls.

    Le cauchemar semblait enfin terminé. Les navires républicains continuaient de sombrer sous les eaux, vestiges silencieux de la bataille. Le ciel se dégagea peu à peu, dévoilant un bleu azur pur et serein. L'eau, débarrassée de sa teinte sombre et maléfique, retrouva sa clarté cristalline.

    L’équipage de la Ginette, ainsi que celui de la Renégate, se tenaient debout, marins et capitaines, respirant à pleins poumons l’air frais de la mer, savourant leur victoire et la fin de l'horreur. Le droit de vivre et de bénéficier de leur butin durement acquis leur avait été accordé
    Et ce butin, bien que toujours dans le coma, reposait sur le pont de la Ginette.

    C'est à cet instant précis, alors que le calme venait à nouveau régner sur l'océan, qu'une voile se fit voir à l'horizon. Cette voile, Bigorneau la reconnut en un instant : c'était celle du navire appartenant à la Reine de Carreaux.

    Aucun doute possible, elle venait réclamer son dû, à présent que toute menace était écartée. Elle venait réclamer Hava.

    Son navire, majestueux et imposant, fila sur les flots avec une grâce effrayante, se rapprochant rapidement de la Ginette. Les marins, encore sous le coup de leur récente victoire, se figèrent en voyant la silhouette familière du vaisseau royal. Les murmures se turent, les regards se tournèrent vers Bigorneau, cherchant des réponses dans le regard de leur commandant.

    Sans perdre une seconde, la Reine de Carreaux invoqua un pont de glace, scintillant sous la lumière du soleil, qui s'étendit élégamment entre les deux navires. Elle l'emprunta avec une grâce souveraine, posant le pied sur le pont de la Ginette. Sa démarche était calme et assurée, chaque pas résonnant avec une autorité incontestable.

    Son regard, perçant et implacable, balaya rapidement le pont, s'attardant d'abord sur l'enfant assoupie, avant de dériver vers les survivants et enfin, de se fixer sur Bigorneau.

    - Je vois que vous avez survécu, déclare t-elle d’un ton neutre. Béros avait raison de vous faire confiance.

    Et ensuite ?:


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    L'Amiral Bigorneau
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  • Sam 6 Juil - 4:13
    Epuisé par les batailles, confus à l'idée d'avoir éprouvé ne serait-ce qu'un instant un éclat de ce qu'était la véritable terreur, Bigorneau se laissa choir lourdement contre l'un des rebords extérieurs de son puits à mana. Essoufflé et blessé, il haletait bruyamment en mirant de ses yeux écarquillés par l'effort et l'adrénaline l'ensemble de son équipage ainsi que les quelques camarades qui, comme lui, venaient de faire face en ce si curieux combat à l'impossible démonstration d'une force légendaire qui les dépassait tous. Les marins, exténués, ramassaient à la petite cuillère ceux qui avaient tout juste survécu à l'affrontement contre l'engeance crustacéenne ou s'affairaient à remettre dans un état passable la carcasse croulante de la Ginette qui ne tenait décemment que par la magie de son capitaine.

    L'Amiral prit un franc appui sur le support de bois circulaire, puis se redressa à grande peine et vint tapoter l'épaule immense d'Eustache, ce avant de venir boitiller au plus près de la rambarde tribord de son navire. Toujours engloutis par la brume, les pirates esquissèrent pour beaucoup un mouvement de recul instinctif lorsqu'ils virent poindre la figure de proue d'un navire étranger mais Bigorneau, d'un signe de main sans équivoque, fit comprendre que l'imposant bâtiment n'était pas celui d'un nouvel adversaire.

    "Tiens, ça m'arrange ça..."

    Que la vieille peau s'amène directement sur son pont au lieu qu'il ait à la chercher constituait une grande satisfaction, ainsi qu'un sincère soulagement. Le vieux briscard tendit une paluche ensanglantée vers la vigie, ce pour ensuite effectuer un signe de main traduisant son désir d'entendre résonner la corne de brume. L'interessé, au sommet de l'habitacle, confirma en opinant du chef et prit une grande inspiration avant de faire beugler l'instrument dans un grondement sombre.

    Les voiles furent remontées et lorsque les navires de Bigorneau et de l'ensorceleuse furent suffisamment proches l'un de l'autre, la magie de l'ancêtre permit aux deux ponts d'être joints par un pont de givre extraordinairement complexe et pour le moins splendide. Levant difficilement son pied pour l'apposer contre la rambarde, Bigorneau sourit à pleines dents pour persuader la commanditaire -ainsi que lui-même- que l'affaire n'avait été qu'une partie de plaisir et que tout était en ordre. La sorcière salua le chef des pirates qui eut la décence et la courtoisie de prendre sa main pour venir l'aider à atteindre le pont de son propre vaisseau. Lorsqu'elle agrémenta son arrivée d'un commentaire presque respectueux, Bigorneau laissa sa risette s'agrandir et rétorqua :

    "Il avait raison de me faire confiance fut-un-temps... et il aurait dû continuer, ça lui aurait davantage réussi."

    Le profil sinistre de la Renégate apparut au loin, se démarquant dans le brouillard peu à peu. Une bonne part des têtes pensantes de la Flotte sans Nom allaient pouvoir se rassembler et enfin entrevoir pourquoi Bigorneau avait choisi de s'en remettre aux sorcières malgré les risques encourus. La vile trogne de l'Amiral s'illumina lorsque la monstrueuse frimousse de son fils spirituel ainsi que celle de sa sœur apparurent. Salement amochés, vestimentairement comme physiquement parlant, les abyssaux eurent une belle accolade de l'Amiral en guise de félicitations et Erwin -ou carnage, ou un peu des deux ?- eut droit lui aussi à une poignée de main pleine de camaraderie.

    "Bon boulot, m'sieurs dames. 'Pas tous les jours qu'on tient tête à un demi-dieu des tréfonds, n'est-ce pas ?"

    Le rassemblement de l'effectif enfin effectué, Bigorneau vint se replacer face à la Reine et croisa les bras en bombant le torse tandis que se postaient à ses côtés ses plus fidèles associés. Goguenard, il pointa la dormeuse d'un geste du menton puis retourna river ses iris laiteux sur la magicienne à l'origine du contrat :

    "Elle a un poil chouiné, mais elle a accepté de nous suivre. Cela dit, on a perdu pas mal de monde et on a dû faire un véritable carnage pour en arriver là. Que les républicains s'en mêlent, c'était évidemment attendu..."

    Son regard, initialement fier, se fit plus perçant et malin :

    "...mais vous sauriez m'expliquer pourquoi la Voilée a décidé de nous chier dans les bottes ?"
    HO HO HO !
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    Capitaine Saumâtre
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  • Sam 6 Juil - 12:14

    La fumée des canons s'élevait lentement dans la brume du chaos. Silencieusement, l'équipage de la Renégate attendait de voir si leurs tirs avaient fait mouche. Si le crabe abject allait enfin chavirer. Si l'amalgame de corps et de chair broyés s'effondrerait face à la liberté des pirates. Il y eut tout d'abord une crainte bien présente lorsque la bestiole demeura un temps debout. Fort heureusement, sa carcasse s'affaissa finalement et dans un râle d'agonie et d'incompréhension la bête sombra définitivement dans les flots. Les regards se tournèrent alors rapidement vers la Voilée, attendant de voir ce que l'entité leur réserverait à présent. Mais quand elle pencha la tête, saluant leur victoire, une vague de soulagement se diffusa dans l'entièreté des flibustiers.

    Accroché au bord de son navire, Saumâtre souriait, haletant. Les combats l'avaient épuisés. Il se sentait vidé de presque toute sa magie et les blessures couplées à la fatigue venaient réclamer un dû qu'il n'appréciait pas payer. Tâchant de rester digne pour ses hommes, le capitaine esclavagiste leva le Baiser de Neptune au dessus de sa tête et hurla. Un long grognement, sans mot, transmettant à son équipage des Arpenteurs toute la bestialité de leur victoire. Et, bientôt, tout l'équipage se mit à hurler à son tour. La victoire était à eux. Et les flots les porteraient un jour de plus. Rangeant finalement son coutelas, l'esclavagiste se déplaça jusqu'à Erwin qu'il salua d'une tape sur l'épaule, le félicitant pour sa détermination et son combat, même s'il ne savait pas s'il saluait l'oni ou le démon qui l'habitait. Peu importait, les deux s'étaient bien battus. Retournant ensuite au niveau de Syrtes, ses vêtements toujours plus ou moins en lambeaux, l'orphelin du Récif Noir invita cette dernière à s'emparer de la barre du navire.

    - Fais nous aller jusqu'à la Ginette, qu'on puisse retrouver nos gars. Et l'Amiral.

    Ainsi, le terrible vaisseau pirate reprit sa route sur les flots, ignorant complètement l'arrivée du nouveau bâtiment à l'horizon. Saumâtre se doutait qu'il ne s'agissait pas d'un énième adversaire car la Ginette ne réagissait pas. Aucun branle-bas de combat n'avait été sonné. Et de toutes façons, si un danger se présentait à présent... Compte tenu de leur état, Saumâtre se serait contenter de gonfler par magie les voiles de son navire pour quitter la zone, sachant pertinemment que Bigorneau pouvait immerger son propre bâtiment.

    Quand ils arrivèrent enfin au niveau du bateau du dirigeant de la Flotte sans Nom, Saumâtre fut le premier des esclavagistes à atterrir sur le pont de la Ginette. Souriant malgré ses nombreuses blessures et son allure de clochard, le pirate ricana instinctivement lorsque son père adoptif vint lui donner une accolade. Ensemble, il le savait, ils étaient invincibles. Les mers leur obéissait tout comme les vents. Et tant que l'ambition de l'Amiral demeurerait, le capitaine lui serait le plus fidèle possible. Ensuite, Saumâtre se pencha dans une révérence assez pompeuse et volontairement exagérée. Analysant la sorcière qui était montée à bord, et qui était responsable de toute cette bataille, l'esclavagiste lui témoignait un respect uniquement dû au fait que l'Amiral l'estimait utile. Pour le reste, le triton se moquait bien de qui elle était et de ses motivations. Ils avaient simplement travaillé pour elle. Et même si le tribut avait été lourd, il espérait sincèrement que le jeu en valait la chandelle. Ecoutant par la suite les mots de l'amiral, le renégat hocha la tête tandis que son sourire carnassier revenait barrer ses traits écailleux.

    - Faut avouer qu'autant taper du cul bleu on s'y attendait, autant le reste... Et quand j'vois qu'ils étaient là en bas à attendre, c'est pas arriver par hasard, ces bestioles savaient où ça se déroulait et étaient préparées. Et j'parle même pas effectivement de cette foutue entité qui nous est tombée dessus... Donc ouais... Tout pareil que l'Amiral niveau question... Pourquoi est-ce qu'on s'est retrouvés dans un combat apocalyptique ? Qu'est-ce qu'elle cache exactement, celle qui a fricoté avec mes cousins ?

    S'il n'espérait pas réellement de réponse pour sa dernière question, le triton en revanche attendait bien qu'elle leur dise pourquoi ils avaient fait face à la mort en mer elle même. Alors qu'ils devaient juste effectuer un petit sauvetage des familles.    

    Résumé tour 10:
    Viktor Volkhard
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  • Dim 28 Juil - 17:16
    Erwin souriait intérieurement, ils étaient enfin parvenus à venir à bout de cette saloperie. Enfin, il pouvait reprendre sa véritable forme, sans l’influence de Carnage, sans le masque, sans le bras gauche magique. En fait, il redevint un simple Oni. Heureusement d’ailleurs, car il était tout simplement épuisé de tout ce combat. Lorsque le Capitaine vint le saluer, Erwin en fit de même et, comme tout bon reikois, il tira une révérence en se penchant en avant et en souriant très légèrement.
    « Cap’. C’était un véritable honneur de me battre à vos côtés. » Déclara l’Oni, tout en regardant les yeux serpentés de son interlocuteur. Il éprouvait un immense respect envers ce triton qui s’était battu à ses côtés.

    À peine le groupe était venu à bout du Crabe Géant qu’ils se mirent en direction de la Ginette, traversant la brume pour retrouver le vaisseau de l’Amiral. Enfin, pour le moment, Erwin, ainsi que le démon qui habitait son esprit, Carnage, se réjouissaient de cette victoire bien méritée. En plus de cela, il s’en sortait avec aucune séquelle physique significative. Mais bref, « Encore un putain d’ennemi ? » Se demandait Carnage, tandis qu’Erwin, sous son apparence humaine et sans l’emprise du démon sur son corps, scrutait ce nouveau navire qui semblait être proche de celui de Bigorneau.
    Visiblement, ce n’était pas un ennemi. Pour deux raisons. Déjà, il ne semblait pas y avoir d’assaut entre les deux navires et, ensuite, si c’en était un, le Capitaine aurait certainement gueulé haut et fort qu’il fallait se préparer -de nouveau- au combat. Alors, qui était-ce exactement ? Trop de rebondissements dans cette aventure. Enfin, cela n’importait que très peu Erwin et, encore moins Carnage, étant donné que le Oni et le Démon était bien ici pour se battre.

    Une fois rejoint par l’Amiral, ce dernier fit une belle accolade au demi-oni qui ne pouvait que se réjouir d’être en présence de Bigorneau, pour la première fois depuis le début des hostilités. Il n’aura pas eu la chance de se battre à ses côtés, sur le même pont, mais il restait heureux d’avoir pu faire cette expérience et d’avoir pu repousser ses limites à son paroxysme. Il savait qu’il pouvait prendre la forme d’un démon Oni, grâce aux pouvoirs de Carnage, mais il ne se doutait pas en avoir besoin durant cette bataille. Ce n’était, après tout, qu’un simple affrontement contre les « culs-bleus » comme ils les appelaient. Tout le monde savait que les républicains n’étaient globalement qu’une brochette de lâches. Bref.

    Les protagonistes se mirent à poser des questions, dont les réponses intéressaient bien évidemment le demi-oni mais, ce dernier n’avait pas grand-chose à rajouter. Tout ce qui l’intéressait en l’instant, c’était de savoir qui était la Voilée et toutes ces choses qui l’accompagnait. Cela pouvait peut-être avoir un rapport avec sa quête personnelle, ou non. Quoi qu’il en soit, le demi-Oni de deux mètres de haut se tenait suffisamment proche de l’Amiral et du Capitaine, les bras croisés, attendant patiemment les réponses de cette femme dont il ne connaissait pas même le nom. Qui était-elle ?
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    Eustache le Boscambusier
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  • Mer 7 Aoû - 21:48
    Il touchait du bout de sa pince ce bras qui ne lui répondait plus. Avec la mort du gros temps et de la tempête d’acier et de mana, Eustache ne savait plus vraiment quoi faire, sa lymphe inondant ce qui s’approchait le plus d’un système sanguin chez lui en pulsant, par moments, de petits jets bleus dans les fissures de sa carapace rouge, tandis qu’il regardait le corps du crustacé sombrer à nouveau dans l’eau. S’appuyant contre le bastingage, il observa un nouveau navire sortir de la brume et lâcha un cri strident qui fut relayé par le reste de l’équipage, comme pour alerter l’amiral alerte qui l’avait bien devancé là-dessus. Du moins, c’est ce que la gomme à mâcher toute lisse qui lui servait de système nerveux central avait compris.

    Le capitaine alla à la rencontre de cette fameuse dame qui portait le nom d’une carte, encore l’un des complots de l’homme au nom du plus délicieux des gastéropodes marins. Son capitaine, son amiral bien aimé, dont l’intelligence et la débrouillardise l’éblouissait à chaque fois. Eustache n’était pas un génie, oh non, il n’avait rien d’un mathématicien ou d’un grand logicien, c’est tout au plus s’il parvenait à s’exprimer en signant à son capitaine et en soi, à y réfléchir, ce n’était pas que son intelligence qu’admirait celui qui aurait du être son prédateur, les homards étant de redoutables chasseurs de petits crustacés après tout (et surtout de sacrés charognards), mais sa malice. Sa cruauté, sa méchanceté, une arme déjà redoutable – après tout n’était elle pas celle qu’il favorisait ? – mais d’autant plus aiguisée par un esprit froid, violent et calculateur. Tout ce qu’il n’était pas, ou presque, qui sait, peut-être que l’histoire de l’abomination à la carapace rouge se répandrait comme une trainée de poudre à travers la république ? Peut-être, peut-être pas, car en toute sincérité, Eustache n’en avait rien à carrer.

    Non, rien à carrer. La douleur était quelque chose d’étranger à tout son être, aussi, il était surtout agacé par ce bras qui refusait de lui répondre jusqu’à ce qu’un autre homme-poisson ne vienne saisir son épaule et la recaller. Avant de lui intimer l’ordre de ne pas trop bouger. Le bras en écharpe, les doigts un peu engourdis il s’était tenu non loin de l’amiral pour intervenir si jamais la situation l’exigeait, toujours prêt à entrer dans une furie sans nom pour le protéger si nécessaire. Il leva le rostre en direction de Saumâtre, le saluant à sa façon avant d’écouter la grande conversation qui semblait se profiler.

    Le pont de glace était un peu froid, même à travers sa carapace, aussi, il passait d’un pied à l’autre pour chasser tout inconfort, n’écoutant peu, voire pas du tout, ce que la commanditaire de cette opération pouvait bien avoir à leurs dire. Eustache avait fait son travail, fidèle à lui-même ; tuer tout ce qu’on lui demandait de tuer et rendre la mer rouge-sang.

    Aucune question ne l’intéressait, non, il était simplement là, à attendre qu’elle réponde aux demandes du capitaine, de l’amiral et de l’autre capitaine.

    Comme un fidèle homard de combat.

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    Koraki Exousia
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  • Jeu 8 Aoû - 3:34
    La mer, habituellement si vivante et envoûtante, n'était à présent plus qu'une un vaste cimetière, jonchée des cadavres des monstruosités aquatiques. Leurs corps, déformés et grotesques, flottaient à la surface, ondulant mollement au gré des vagues tel un ballet macabre. Parmi eux reposent également les braves soldats républicains, tombés en défendant la jeune Hava. Leur sacrifice, pourtant noble, se perdait dans leur défaite. Leurs corps ne seraient jamais retrouvés, destinés à nourrir ce qui vivait sous les flots, nulle tombe ne leur serait offerte, nul hommage ne leur serait rendu. En mer, la mort est bien amère.

    Les pirates, malgré leur victoire, ne semblaient pas moins marqués par la bataille. Les signes de lutte étaient visibles sur leurs visages et leurs vêtements en lambeaux. Autour d'eux, les navires en flammes sombraient lentement dans les abysses, des colonnes de fumée noire s'élevant vers un ciel sombre et oppressant. La fumée recouvrait le ciel comme un voile funèbre, ajoutant à l'atmosphère lourde et apocalyptique.

    Sur la Ginette, au cœur de ce chaos, la silhouette de la Reine de Carreaux, droite et imposante, contrastait avec la désolation environnante. Elle se tenait devant les représentants des Pirates, les mains croisées dans le dos, une expression pourtant neutre peinte sur son visage marqué par les années.

    Elle est parfaitement consciente de la gravité de l'instant, elle sait qu'ils ont accompli un exploit dont même elle n'était pas certaine de l'issue.

    Majestueuse et imposante, elle se détourne de l'Amiral Bigorneau et de ses lieutenants. Son pas est lent, délibéré, chaque mouvement empreint d'une grâce froide et calculée. Son long manteau effleure le pont de la Ginette tandis qu'elle avance vers le bastinguage. Son port de tête, noble et altier, ne dévie pas durant sa marche, tandis que ses cheveux, aussi blanc qu'une lune pleine, flottent légèrement dans la brise salée.

    Arrivée au bastinguage, elle s'arrête un instant, fixant du regard l'endroit où, peu de temps auparavant, se tenait encore la Voilée. La présence de cette entité maléfique semble encore palpable, comme une ombre malsaine qui refuse de se dissiper. Le frisson qui parcourt les bras de la Sorcière se traduit par un léger hérissement des poils.

    Elle jette un dernier coup d'œil par-dessus son épaule, scrutant les visages des pirates rassemblés. Dans leurs yeux, elle lit la dure réalité de ce qu'ils ont accompli. Un sentiment de reconnaissance silencieuse naît en elle et c'est à cet instant qu'elle obtient la réponse à la question qui l'avait tourmentée : oui, elle aurait probablement échoué si elle avait dû affronter la Voilée seule. Elle aurait très probablement péri.

    Cependant, ces quelques forbans sans avenir, eux, avec leur seule bravoure et leur seule détermination, avaient non seulement survécu, mais aussi triomphé.

    - Vous méritez d'en savoir autant que moi, commence t-elle.

    Derrière elle surgit la Cavalière qui, sans exprimer un seul mot, la contourne pour aller s'emparer d'Hava. De sa seule main valide, elle la soulève comme si elle ne pesait rien, la posant sur son épaule et l'emmenant vers son propre navire. D'un geste sec, la Reine de Carreaux la stoppe un instant, posant sa main sur la joue de l'enfant.

    - Hava ... Est un être unique, déclare t-elle. Les expériences de Stromme visaient à la base à attirer les faveurs des Nagas. En facilitant leur reproduction, nous seulement nous les condamnions à nous servir, mais nous nous constituions une armée. C'était l'unique raison qui nous avait poussée à investir Port-Wessex. Puis mon ... Cher mari ... A commencer à perdre la raison. Il était persuadé que c'était ainsi qu'il ferrait renaître Kaiyo, se perdant peu à peu dans une stupide et absolue ferveur, trahissant la mission de notre Assemblée. L'intervention de la République nous a été bénéfique, en un certain sens, car en tuant Stromme elle nous a enlevé une épine du pied. La destruction de Port-Wessex par la suite n'était qu'un moyen de détruire le reste des preuves.

    Elle relache le contact sur la jeune femme et laisse sa subalterne continuer sa course, non sans continuer à l'observer.

    - Mais je crois qu'il a réussi, d'une certaine façon. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais Hava est irrémédiablement reliée aux Titans. Et avec Kaiyo, plus particulièrement. Notre mission reste inchangée, nous devons les détruire, quoi qu'il puisse nous en coûter. Et je suis persuadée qu'Hava détient toutes les réponses.

    Que ce soit dans son sang ou dans l'enfant qu'elle portait depuis bientôt 3 ans, peu importait. La vérité était ainsi, amenant avec elle son lot de questionnement et de mystère qu'il allait falloir résoudre pour espérer l'emporter sur le Divin.

    Elle prend une légère inspiration avant de lever doucement sa main gauche. Ses doigts commencent à se mouvoir avec une précision délicate. Une légère brume glacée émane de sa paume, tourbillonnant lentement dans l'air salin. Sous son contrôle, la brume commence à se condenser, prenant forme et substance. En quelques instants, une créature émerge de cette nébulosité gelée : un Profond.

    - C'est ce lien privilégié qu'elle entretient avec le Titan des Océans qui a menés les Profonds jusqu'à vous. Tant qu'elle vivra, ils seront attirés par elle, la recherchant sans relâche pour la conduire à leur maitre. Mais vous vous en êtes bien rendu compte, ils ne sont pas les plus dangereux des serviteurs du Souverain des Abysses.

    La glace se réarrange pour former une figure squelettique, maigre et décharnée. Un linceul translucide et spectral commence à recouvrir cette nouvelle créature, flottant autour d'elle comme un voile fantomatique.

    - "La Voilée des Noyés" ... L'incarnation vivante de la peur de périr en mer. Elle est l'une des Océonarques, les plus puissants enfants de Kaiyo et ses agents dans notre monde. Tant qu'ils vivront, la mer ne sera plus l'alliée des mortels. Des rares écrits que j'ai put cumuler sur eux, je n'ai découvert que peu de choses. Ils seraient au nombre de trois. Outre celle que vous venez de rencontrer, le second serait le "Héraut des Tempêtes", l'incarnation de la fureur des océans. Pour le dernier je ne connais pas son nom. On dit que son nom changerait à chaque âge, adoptant à chaque fois une forme différente.

    Avec un dernier mouvement gracieux, la Reine de Carreaux disperse la sculpture de glace, la réduisant en une pluie scintillante de fragments qui tombent silencieusement sur le pont. Elle abaisse sa main, son expression impénétrable masquant les pensées qui tourbillonnent dans son esprit.

    - Tant qu'ils vivront, toute tentative de vaincre Kaiyo sera vain. Tant qu'ils seront libres d'agir, tout espoir que vous pouvez avoir d'une vie libre sur les flots sera inutile. Et pourtant, la Voilée vous a laissé libre. Je pense que vous entrez dans ses plans, quels qu'ils soient. Je ne saurais que vous inviter à la plus grande prudence à l'avenir.

    Enfin, s'approchant doucement de Bigorneau, elle tend ses lèvres en direction de son oreille et lui murmure quelques mots que lui seul peut entendre. Ceci fait elle tourne les talents et s'en va vers son navire. Ils en savaient à présent autant qu'elle et étaient désormais libres de leurs choix. Telle était la promesse de la mer, après tout : la liberté absolue.


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    L'Amiral Bigorneau
    L'Amiral Bigorneau
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    Info personnage
    Race: Elémentaire (Eau)
    Vocation: Guerrier combattant
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    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3122-l-amiral-bigorneau-fleau-des-oceans-terminee
  • Ven 16 Aoû - 3:24
    L'Amiral, pas fâché pour un sou d'avoir pris le temps de rendre service, se félicitait pour la grandeur de l'accomplissement de sa flotte et c'était bras croisés, la mine faussement sombre, qu'il écoutait avec attention ce que lui rapportait la vieille ensorceleuse. La gamine fut récupérée sommairement, balancée sans noblesse par dessus l'épaule d'une minette bien trop costaude en vue de son gabarit et Bigorneau ne suivit que distraitement la disparition de cette dernière; trop intrigué qu'il était par la tournure des révélations.

    Il y avait un pan dédié à l'affection dans la myriade de valeurs que transmettait la Reine et si Bigorneau s'était déjà fait témoin de son aspect revanchard, il était plus surpris par la tendresse accordée à la demoiselle faisant l'objet de si nombreuses lubies. Convoitée par tous, aimée par personne; c'était tout du moins ce qu'avait cru le vil forban avant de constater l'apparent soulagement de leur commanditaire qui, vraisemblablement; s'était véritablement inquiétée pour la petiote. Curieux, lui n'avait jamais perçu les membres de l'Assemblée comme des sentimentales. Sans doute une affaire de sororité, la solidarité des païennes ou un bidule du genre...

    Lécher le glaçage ne suffisait pas à combler l'appétit du gros gourmand qu'était l'Amiral et lorsque la Reine consentit enfin à lui servir une vraie part de gâteau, ce fut avec un plaisir renouvelé qu'il accueillit les informations. Furtivement, il tapota l'épaule de son second et se pencha dans sa direction pour venir marmonner quelques mots à son oreille pointue :

    "Fils, tu veux bien trouver l'un de nos lettrés pour qu'il puisse prendre des notes ? J'ai mal aux pognes, pas envie de sortir mon calepin."

    Cela fait, le dirigeant de la Flotte sans Nom reporta son attention sur son interlocutrice et continua pensivement à assimiler les informations que lui transmettait la matriarche. Ce genre de secrets, on ne le trouvait que rarement dans les bouquins poussiéreux qu'il parvenait à faire transporter sous le manteau depuis Magic et c'était d'autant plus agréable de savoir que ces connaissances perdues dans le temps et les légendes n'étaient point à la portée du premier cul-bleu venu.

    Et quelles informations, pardi ! Les Océonarques ? C'était un petit nom qu'il n'avait encore jamais entendu et les Titans savaient pourtant qu'un fichu bourlingueur comme Bigorneau avait en tête son lot de mythes et de fabulations marines. Les tentacules ornant son menton barbu s'agitèrent légèrement lorsqu'il intégra ce qu'accompagnaient ses révélations, à savoir que ses gars et lui figuraient sur une quelconque prophétie. Loin d'apprécier l'idée d'être réduit à l'état de pion dans les machinations délirantes du Dieu des profondeurs, il reconnut toutefois l'importance d'une révélation d'un tel calibre.

    Ce fut à la conclusion du discours que la doyenne se pencha vers lui et s'il crut l'espace d'un instant qu'elle s'apprêtait à lui faire des avances, il fut surpris d'entendre en lieu et place un secret qui eut au moins le mérite de lui faire arquer un sourcil. Ses compagnons, pas moins curieux que lui, s'échangèrent pour beaucoup des regards interloqués mais l'Amiral, indéchiffrable, ne livra initialement aucun signe de satisfaction ou d'effroi. Interdit, il se contenta de hocher la tête et lorsque les ensorceleuses s'éloignèrent, il se contenta de réajuster son tricorne avant de lancer :

    "A la revoyure, mesdames. Soyez assurées que nous saurons faire "bon" usage de ces révélations."

    Dans un seul et même mouvement, l'Amiral pivota sur lui-même et décrivit un grand moulinet du poignet pour signifier à ses gars qu'il était grand temps de mettre les voiles. Pleurer les morts n'était pas le genre de la maison, hors de question de traînasser en territoire ennemi plus longtemps que prévu. Claquant des doigts pour attirer l'attention des plus proches, il conclut enfin pour ses plus formidables suivants :

    "Messieurs, 'va falloir qu'on cause. On a du pain sur la planche."
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