crédits : 1186
Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Une chaîne était enroulée autour de son bras droit mais, pour une fois, ce n’était pas pour l’entraver, pour faire de lui un prisonnier, non. Du bout de ses doigts, dont les ongles étaient devenus d’un noir de jais, vestige du stress ressenti par le Drakyn, il tint cette chaîne. Dans la terre encore humide de la forêt, se dessinait le sillon du passage de ce que le Drakyn trainait du bout des bras. Deux corps frêles de républicains, non pas sans vie, loin de là. Le Boucher n’est plus l’assassin sans moral qu’il fût autrefois, du moins, il s’efforçait de ne plus l’être, de ne plus céder à son instinct animal, qui autrefois, le poussait à commettre l’impardonnable. Ne pas les tuer sur-le-champ lui demandait un contrôle de sa personne hors du commun, provoquant même la chute de quelques-uns de ses cheveux restants. Son visage écailleux restait extrêmement froid, alors que, depuis plus d’une trentaine de minutes, Le Boucher arpentait la forêt en compagnie de son butin. Ses prunelles écarlates étaient rivées droit devant lui, voyant petit à petit ce qui semblait être un des quartiers résidentiels de l’immense cité de Kyouji, la ville dans laquelle le Dévoreur avait grandi. La ville qui avait vu naître l’un des plus grands criminels de la décennie passée.
Sortant de la forêt dont les arbres étaient morts, les pas lourds du Drakyn se posèrent sur les premiers pavés du quartier résidentiel. Doucement, le colosse écarlate se retourna vers les républicains rendus captifs. Dans un mouvement lourd, mais calculé, le Boucher tira sur la chaîne, forçant les pourritures républicaines à poser pied à terre, à se relever. Il ne comptait pas les traîner de la sorte sur les pavés humides des ruelles de la ville, d’autant plus que la présence du Drakyn, accompagné de deux captifs, allait certainement alerter les autorités. Un regard assassin fit lancer à l’encontre de ses deux accompagnateurs, qui venaient tout juste de se relever, leur peau s’étant légèrement arrachée suite au frottement des branches sur le sol de la forêt. Un nouveau coup sec fit donner la corde, ordonnant aux captifs de se mettre en marche, dans cette cité pourtant protégée par la présence de l’armée. Mais, où diable le Drakyn comptait amener ces deux chiens de républicains ? Pourquoi venir dans la cité alors qu’il aurait pu les abattre directement dans la forêt et, les enterrer sans que personne ne le sût ? Pour une fois dans sa vie, le colosse fit le choix censé de livrer les républicains aux autorités reikoise. Cependant, n’ayant foi qu’en Alasker, qui, malheureusement, n’était pas sur place, Le Boucher se rendit aux directions du palais de la cité.
Ainsi, il partit en direction du palais de la grande cité frontalière, en compagnie de ses deux chiens enchaînés. Laissant ses pas lourds faire trembler les pavés de la ville, Le Boucher arpenta les ruelles de la ville, voguant d’aller en aller. Des cris d’horreur, des expressions de dégoût, des interrogations insensées, voilà ce que provoquait la vue de cette immonde créature cornue, dont les traits étaient déformés par la guerre et par le stress omniprésent. Un stress qu’il aimerait soulager en tuant de pauvres innocents. Malheureusement, il ne le pouvait point, ne voulant pas retourner en prison, tenant à cette pseudo-liberté que l’on lui avait accordée. Seul Alasker, Tovyr de l’armée, avait un minimum de considération pour le Drakyn et, cela, il ne le savait que trop bien. Des pierres furent jetées au visage écailleux de la créature, certains des habitants retrouvant en lui le légendaire Boucher, qui avait, une décennie plus tôt, terrorisé les habitants de la ville. Il en rêvait, de riposter, de tous les réduire en cendres, de les éclater contre les murs de pierre et les pavés des ruelles. Il en rêvait effectivement, alors, ne pouvait-il point le faire ? Devait-il réellement devenir l’esclave d’une société qui le reniait depuis tant d’année ? Seul lui avait son destin en main et pouvait en décider.
Tiré de ses songes, Le Boucher se vit arriver devant l’escalier permettant l’accession au palais de Kyouji. Bien évidemment, il ne voulait pas se laisser stopper par de simples gardes, ainsi, d’un geste lourd, il poussa celui qui lui barrait la route, et continua, d’un pas lourd, d’avancer, commençant ainsi son ascension vers les portes du palais. Une nouvelle fois, il tira d’un coup sec sur les chaînes retenant les chiens républicains, leur signifiant qu’il fût temps d’arrêter de rêvasser, que leur heure était bientôt venue. La vue du Boucher inquiéta tout de même la garde du palais qui, aussitôt, se posta en défense au-dessus des grandes marches de marbre, épées et lances dirigées à l’encontre de la créature macabre. De chaque côté, les archers s’étaient positionnés, prêts à décocher une flèche mortelle à l’encontre du colosse écarlate, au moindre faux pas. L’alerte de la présence de ce psychopathe fut immédiatement donnée, alertant la Tovyr présente en ces lieux. Il ne lui adresserait sans doute pas la parole, il venait seulement déposer en ces lieux hautement surveillés, le fruit de sa récolte. Rien ne l’empêcherait de le faire, pas même les dieux. Seulement Alasker avait le contrôle sur cet être, ce chien, prêt à attaquer au moindre signal. Arrivé sur l’avant-dernière marche, le colosse écarlate lança un regard noir aux gardes. Le Boucher leva doucement le bras, tenant entre ses mains un écusson républicain, qu’il portât devant les yeux de ceux qui se voulait être les protecteurs de ces lieux.
crédits : 114
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Le ciel était dégagé, moutonné de quelques altocumulus épars, mais le climat hivernal ne voulait décidemment pas lâcher la région de Kyouji, contrairement à Taisen et Ikusa où les premières chaleurs printanières sévissaient. Ceci n'avait toutefois pas empêché la principale économie de la métropole impériale de s'activer, à s'avoir la viticulture. Les domaines se préparaient à une saison particulièrement bonne pour le raisin qui faisait toute la richesse de la cité du sud, avec l'apiculture qui battait déjà son plein depuis les premiers redoux de février. Le Malvoisie kyoujien promettait un excellent cépage cette année.
Ceci-dit, comme Kyouji demeurait une ville impériale, la viticulture demeurait - malgré son importance - que la seconde plus grosse activité, derrière l'armée, comme partout ailleurs au Reike. Le pays s'articulant dans sa vaste majorité autour de son armée, comme la quasi-totalité de sa population y était liée de près ou de loin, les militaires représentaient la plus grosse partie des acteurs de la cité. De surcroit, les efforts conjoints de messire Crocell, le seigneur, et de son Excellence la Tovyr Leezen, étaient parvenus à appliquer en un temps record tous les articles du décret impérial promulgué en aout de l'an passé.
Il n'avait fallu qu'une moitié d'année pour que les effectifs de la Horde de Kyouji soient doublés, comptant à présent vingt-milles hommes. Il se trouvait, tout à fait fortuitement, que la Griffe - tout juste de retour du grand nord - n'avait toujours pas pris le temps de nommer un Tovyr à la tête des dix-milles nouveaux effectifs de la Horde nouvellement constituée. De facto, les vingt-milles lances stationnées dans la région étaient sous les ordres directs de la Grande Officière en charge : Lyra Leezen.
Mis à part la Griffe, nulle personne dans l'histoire de l'Empire n'avait été à la tête de tant de soldats si longtemps. Voilà plusieurs mois que l'unique Tovyr de la région dirigeait le double des effectifs qui lui étaient normalement attribué. Outre ce fait remarquable, elle se révélait tout à fait à la hauteur, parvenant à organiser - avec l'aide de ses Khashis - la répartition et l'entrainement d'un tel vivier, prouvant à tous qu'une femme était tout à fait à même de diriger autant d'âmes. Messire Crocell, quant à lui, se faisait tout aussi discret que d'habitude, à tel point que certains patriciens de Kyouji commençaient à craindre que Lyra Leezen n'ait des vues sur la seigneurie de la région.
Ceux qui pensaient cela n'étaient pas totalement en tort, tant la Tovyr était présentement la seconde personne la plus influente de Kyouji, sans parler qu'elle n'avait plus rien à prouver et qu'elle faisait parler d'elle en permanence. Et ce, malgré qu'elle soit bien souvent cloisonnée dans son bureau de l'Etat-major du palais seigneurial. Si les deux Hordes de la cité étaient à ce point opérationnelles, c'était bien parce que celle qu'on appelait la Sénéchale travaillait d'arrache pied à ce chef-d'œuvre militaire.
Comme beaucoup d'autres jours, Lyra Leezen était prostrée derrière son imposant bureau aux murs recouverts de cartes topographiques et d'organigrammes en tout genre. De-ci de-là, des bréviaires aux riches frontispices s'amoncelaient, regroupant mémoires, récits historiques, traités stratégiques, ouvrages tactiques, essais logistiques, atlas détaillés, manuels militaires, manuscrits d'étudiants, recueils de batailles, registres administratifs, cahiers comptables, et cetera.
Étant pleinement absorbée par la rédaction d'un arrêté tovyrial visant à renforcer la présence militaire reikoise à la frontière républicaine à l'aide du nouveau régiment logistique, elle n'aurait surement pas fait attention à l'agitation qui parvenait péniblement jusqu'à son cloitre. Toutefois, un garde toqua fébrilement à l'imposante porte de la succursale, l'alertant de la venue d'un trouble-fête bien connu des autorités. Celui que l'on appelait le Boucher osait perturber la quiétude du palais seigneurial. Une chance pour lui que messire Crocell soit en déplacement, sans quoi on aurait tôt fait de le repousser pour éviter que le seigneur ne vienne étriper cet impudent de ses propres mains.
Ceci-dit, il n'était guère préférable pour le drakyn que ce fut la Tovyr qui dû se lever de son faudesteuil pour se pencher sur son cas. Et si un Khashis semblait avide d'aller foutre un coup de pied au cul du dévoreur pour elle, Lyra fit bien comprendre qu'elle allait se charger personnellement du protégé d'Alasker Crudelis. Après tout, ce dernier était son collègue d'Ikusa, elle pouvait bien accorder un peu de temps à l'un de ses dévoreurs. De surcroit, cela lui permettait de sortir son nez de la paperasse.- Des prisonniers ? La prison centrale aurait dû être votre destination première, dévoreur, et non le palais impérial. Vous salissez le perron de messire Crocell avec cette fange... Tiens, qui sont ces pauvres hères, d'ailleurs ? Demanda-t-elle aussitôt eut-elle fendu la barrière de gardes bloquant la route au drakyn.
Si sa voix était profondément glaciale, capable de tirailler les oreilles bien mieux qu'un surin, le regard de la Tovyr trahissait son intérêt pour le cadeau rapporté par le Boucher. Cet étrange personnage, si elle en avait déjà entendu parler en mal, l'intéressait dans la mesure où son action frisait la folie, tant personne ne se serait permis un tel spectacle devant le palais seigneurial. Or, le dévoreur ne s'était pas gêné pour se mettre en scène.
Lyra, dans une tenue serrée, parfaitement martiale mais d'un blanc immaculé, avait ses cheveux de jais attachés en arrière, flottant élégamment sur ses minces épaules. Autant dire que face au Boucher, elle paraissait une ange, ce qui était une toute première fois dans le cas de Lyra qui avait la réputation d'une démone.⊰⊱
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Thème musical de la Sénéchale
crédits : 1186
Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Le voilà, le maître de guerre, il arrivait, doucement, se présenter devant le Dévoreur. Le soleil étincelant éclairait les traits du Tovyr, alors que doucement, sa silhouette se dessinait devant le regard écarlate du Drakyn. Seulement, ce n’était pas ce qu’il attendît, loin de là. Une silhouette aussi fine que petite, une longue chevelure noire, aussi noire que la nuit, extrêmement soignée. Un visage d’ange, aussi doux que la brise venant caresser les écailles du Drakyn. Des hanches légèrement plus larges que le reste du corps, ressortant de la silhouette du chef de guerre. Des lèvres semblant être aussi douces que fines. Oui, Le Boucher était légèrement déçu en voyant la Tovyr se présenter face à lui, une femme. Mais pourquoi une femme était-elle à la tête de plus de vingt-mille soldats, comment était-ce possible ? Une femme n’était pas censée sortir de son foyer. La déception pouvait très largement se lire sur les traits du visage du Drakyn, qui laissait sa bouche se déformer, abaissant doucement ses lèvres, alors qu’il se retînt d’émettre un léger rictus à l’encontre de la Tovyr de Kyouji. Il ne pouvait pas y croire, comment la Griffe avait-elle pu nommer une femme à l’égal de maître Alasker ? C’était une insulte envers l’intégrité de ce dernier.
Ses prunelles écarlates, d’un regard noir de colère, se baladèrent sur le corps de la Tovyr en place dans la ville natale du Boucher, avant de finir leurs courses dans les perles aussi noires que la nuit de son interlocutrice. Aucune expression, rien, si ce n’est de léger grognement à l’encontre de madame la Tovyr. Les pensées du Drakyn, à la vue de cette femme, devenaient bien trop sombres pour être écrites mais, il avait envie de lui faire comprendre où était sa véritable place, avant de la massacrer telle la vulgaire femme qu’elle était. Elle n’avait rien à faire avec tant de responsabilités. Enfin, la place de cette dame dans la hiérarchie n’était pas de son fait et, il se devait de retenir ses pulsions meurtrières si, lui aussi, ne voulait pas finir exécuté sur-le-champ. Ainsi, d’une oreille plus ou moins attentive, le Drakyn écouta la femme déblatérer des mots incompréhensibles, n’étant certainement pas très intéressants. Qui étaient ces prisonniers ? Eh bien, visiblement, le blason républicain donné plus tôt aux gardes ne suffisait pas à éveiller les sens de la haute-placée, non, il lui fallait quelque chose en plus. Fort heureusement, l’imposante créature cornue avait toujours de quoi satisfaire ses interlocuteurs.
Sans faire le moindre mouvement brusque, le bras droit de l’imposante créature à la carrure impressionnante se dirigea en direction de sa sacoche, attachée en bandoulière autour de son cou, restant sur sa gauche. Il fouilla doucement dans son petit sac, ne prenant pas longtemps avant de trouver ce qu’il cherchait. Un bout de tissu, qu’il saisît d’une main ferme, avant de le sortir de la sacoche. Il le regarda quelques secondes, s’assurant que c’était bien là ce qu’il souhaitât montrer à la grande Tovyr de Kyouji. Un morceau de tissu bleu, sur lequel était brodé un blason en or. Un symbole qui n’était pas inconnu pour les forces Reikoise, étant donné qu’il s’agissait de celui de la SCAR, les services secrets républicains. Il tendit le morceau de tissu bleu à son interlocutrice, attendant qu’elle le saisît, ce qu’elle fît sans la moindre hésitation. Un léger sourire se dessina alors sur le visage meurtri par la guerre de l’imposant Drakyn. Doucement, Le Boucher, Dévoreur cruel, fit un quart de tour et leva légèrement le bras droit, pointant du doigt les prisonniers. Ainsi, sans le moindre scrupule, il les désignait comme étant des membres de la SCAR venus espionner la ville de Kyouji. Les pauvres individus enchaînés laissèrent une expression interrogative se dessiner sur leurs visages, avant de secouer la tête en signe de désaccord. Étaient-ils réellement des membres de la SCAR ? La Tovyr les croirait si, ils affirmaient le contraire ? Peu importe, Le Boucher voulait du sang, sans que cela ne pût l’envoyer en prison.
- Non ! Nous sommes bien républicains mais, je vous jure, votre excellence, nous ne sommes pas des espions du SCAR. L’homme, aux côtés de celle qui semblait être sa femme, se leva, secouant légèrement ses chaînes, malgré le regard sombre que lui adressait Le Boucher. Cet homme est un malade ! Nous nous promenions tranquillement dans la forêt lorsque nous sommes tombés sur lui. Il était en train de creuser au beau milieu de nulle part, je vous le jure ! De nouveau, il secoua les chaînes dans tous les sens. Nous étions trois ! L’un d’entre nous, mon frère, a réussi à fuir. Si vous nous ne relâchez pas, vous allez avoir de gros problèmes, votre Excellence. Le Boucher tourna la tête en direction de la Tovyr et, il hocha négativement cette dernière, indiquant que les paroles de l’homme étaient fausses. Il ment, je vous le jure, croyez-moi. Nous ne savons pas nous battre. La femme qui était à ses côtés fondit en larmes, alors que celui semblant être son amant se rapprocha d’elle, pour l’enlacer dans ses bras. Une action qui avait le don d’énerver encore plus le Drakyn, qui laissa un long grognement s’échapper d’entre ses lèvres. Il voulait les tuer, sans l’ombre d’un doute. Tout ira bien, je te le jure.
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱Quel paltoquet ce Boucher ! Un véritable alburostre en puissance ! Songeait la Tovyr. Si son esprit obtus ne s'était pas laissé allé à trainer à travers toute la cité ses proies, en faisant grand bruit, se faisant bien remarquer au passage, peut-être aurai-je pu faire disparaitre ces républicains. Et alors j'aurai pu me changer un peu les idées avec eux... Peut-être même aurai-je invité le Boucher à s'amuser aussi, histoire de voir s'il mérite ce surnom. Mais au lieu de ça, tous les ressortissants répubicains, du patricien à l'espion du SCAR, sont au courant que je détiens deux de leurs compatriotes. Je ne peux plus me permettre de les garder pour mon bon plaisir. Me voilà réduite à respecter les conventions bilatérales en signalant leur capture à leur ambassade... C'est d'un ennui ! Pesta-t-elle silencieusement.
Son regard d'acier ne s'était même pas abaissé sur les misérables qui pouvaient pleurer tout leur soul si cela leur chantait. Ils n'étaient pas digne de son attention, qu'ils soient simples marchands ou espions, de surcroit s'ils étaient bien au service du SCAR. Lyra avait un passif avec les renseignements de la nation bleue qui ne la poussait point à manifester la moindre bonhomie envers les agents républicains. Tout comme le Boucher, elle se serait bien laissée allé au plaisir de les étriper sur place, et pourtant, à l'instar du dévoreur, elle avait un devoir qui passait en primauté. Tuer des républicains sans sommation revenait à lancer une crise diplomatique majeure, et in extenso à faillir au couple impérial. Ce que la Sénéchale ne pouvait se permettre.
Lyra croisa alors les mains dans son dos et descendit deux marches, rivant son regard d'obsidienne sur le drakyn. Lorsqu'elle s'exprima, la rangée de soldats sembla tressaillir imperceptiblement.- Silence. Intima-t-elle au couple, sans même leur accorder un regard. Les conventions dans ce genre de situation sont très claires. Nous devons garder ces deux là sous bonne garde en attendant que l'ambassade républicaine à Kyouji confirme leur identité. Lorsque cela sera fait, nous aviserons en fonction, pas avant. Pivotant vers ses gardes, elle ordonna. Au cachot. Notifiez l'ambassade. Tenez moi au courant de la réponse. Mirant de nouveau le géant, elle ajouta. Jusque là, je crains que vous deviez rester à portée de main, dévoreur.
La remarque était sans ambages un ordre. Le Boucher ne pouvait partir librement maintenant qu'il avait mis les pieds dans le domaine seigneurial. Ils devaient attendre que la situation se démêle d'elle-même. S'il avait en effet capturé deux espions républicains, ils seront déportés et le Boucher serait récompensé. Dans le cas où c'étaient de simples voyageurs autorisés en territoire impérial, l'éventualité de poursuites à l'encontre du drakyn n'était pas à exclure. Il ne pouvait donc s'en aller vaquer à ses occupations. Toutefois, alors qu'elle le dévisageait, la Tovyr avait comme l'impression que selon la réponse de l'ambassade, ils pourraient aboutir à quelque chose... d'excitant, caché derrière cette façade de marasme administratif.
Elle plissa les yeux à l'idée d'une telle perspective. Finalement, elle renifla de mépris alors que les deux républicains étaient emmenés à l'ombre. Son regard était univoque.⊰⊱
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Thème musical de la Sénéchale
crédits : 1186
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Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
S’attendant à une éventuelle prise de parole de la femme, Le Boucher détourna son regard de la garde impériale, venant le porter sur la silhouette fine de la Sénéchale. Par respect pour cette dernière, dû à son grade bien évidemment, le Drakyn se tut, ne laissant pas le moindre mot s’échapper d’entre ses lèvres déchirées par les guerres d’antan. Son ignoble visage vint à se refléter dans les perles noires de la grande Tovyr, Le Boucher pouvant voir son horrible reflet dans les yeux de l’officière. Un visage défiguré, relevant de nombreuses batailles vécues tout au long de sa vie, un visage dont seules les prunelles étaient à peu près regardables, sans qu’un profond dégoût n’apparût. Oui, il était laid et, il le savait. De toute façon, de ce qu’il pût voir de ses compères Dévoreurs, la beauté n’était pas une vertu pour intégrer ce bataillon spécial. La haine et la rage plutôt, oui. Lyra et Le Boucher étaient comme le jour et la nuit, l’une possédant des traits fins, délicats et une silhouette ne provoquant point le dégout chez autrui. Et l’autre, il était inutile d’en faire un rappel. Le seul point commun qu’ils possédassent était probablement leur folie destructrice mais, cela, Le Boucher l’ignorait totalement.
La prise de parole arriva rapidement et, aucun des mots prononcés par la Tovyr ne plaisait au Dévoreur, qui, lui, ne voyait qu’un aveu de faiblesse de la part du Reike. Depuis quand ces chiens de républicains, osant s’aventurer sur le territoire de la Nation du désert, étaient protégés par une convention nationale ? En seulement dix ans derrière les barreaux, le colosse écarlate avait visiblement raté beaucoup de choses semblant être importantes. Certainement des décisions aussi stupides les unes que les autres venant du nouvel empereur du Reike, Tensai. Le Drakyn ne savait pas grand-chose concernant son homologue, si ce n’était qu’il eût pris le trône par la force, massacrant les Draknys un à un, ne laissant en vie que le fils et la fille, cette dernière étant devenue sa femme. Mais, il était déçu de voir que l’un de ses homologues Drakyn avait pris le pouvoir pour au final, abaisser cette grande Nation au niveau des républicains, des chiens de talus bons à se rouler dans leur propre merde. Au moins, la Tovyr fit preuve d’un minimum de décence en envoyant les êtres captifs du Boucher au cachot. Un acte qui tout de même, avait beaucoup d’importance pour l’imposant être à la maigre chevelure grisâtre et aux cornes écarlates.
Les prunelles écarlates du Boucher se gorgèrent de sang, alors même que la Tovyr vînt de terminer sa prise de parole. Elle avait évoqué le fait que le Drakyn dût rester sous surveillance, à portée de main, le temps d’une éventuelle réponse venant de l’ambassade républicaine, se trouvant au sein de la cité de Kyouji. Cela l’énervait au plus haut point, étant donné qu’il vînt tout juste de purger une peine de dix ans de prison, le voilà menacé d’un nouveau retour derrière les barreaux. Il ne comprenait pas pourquoi, pourquoi la vie lui en voulait autant. Il était parvenu à maîtriser sa colère pour ne pas abattre ses chiens de républicains dans la forêt et les enterrer sur place. Il était parvenu à faire preuve de bon sens, décidant de mener délibérément ses proies à la Tovyr en place à Kyouji, tout en prenant le soin de ne blesser personne. Et voilà comment il était remercié ? Un nouveau risque de finir en prison, à l’ombre. Il le savait, les secondes chances au Reike étaient rares et, il n’en n’aurait certainement pas, même avec la bonté dont était capable de faire preuve Alasker envers ses hommes. En l’instant, il n’avait qu’une seule pensée, étriper Lyra Leezen sur le parvis du palais de Kyouji. Mais, il parvint une nouvelle fois à se maîtriser et, il fit un léger hochement de tête destiné à la Sénéchale.
Sans émettre le moindre son, si ce n’était qu’un simple grognement, Le Boucher pivota légèrement son corps, tournant le dos aux gardes impériaux. Puis, doucement, d'un pas extrêmement lourd, il descendit les marches faites de marbre du palais de Kyouji. Il ne prit pas la peine de saluer la Tovyr, non, il ne prit pas non plus la peine de lui adresser un regard. Rien. Il s’en allait, suivi de trois des gardes de Lyra, condamné à attendre un destin lugubre. Ses pensées n’étaient occupées que par une seule et unique chose, le fait de finir une nouvelle fois en prison, voire de risquer l’exécution instantanée. Si les choses devaient mal se terminer pour lui, il veillerait à ce que cette maudite Lyra Leezen connût le même sort que beaucoup d’autres femmes avant elle. Mais, pour le moment, il devait s’armer de patience. Ainsi, la garde en place au palais l’escorta au travers la ville, les lances dirigées droites sur son visage au cas où. Après quelques instants passés sous une pression invivable, Le Boucher arriva devant la maison de sa génitrice et, il fit laisser là, sous la surveillance de deux gardes, attendant les ordres de la Tovyr. En réalité et, il le savait, les personnes qu’il vînt de capturer n’étaient point des membres du SCAR, ce n’était que de simples civils.
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Race: Humaine
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Rang: B - Tovyr
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Entre l'instant où Lyra avait mis aux fers les prises du Boucher et le moment où l'ambassade républicaine avait délivré une réponse quant à l'identité de ces derniers, il s'était naturellement écoulé un certain temps, affairant à l'administration kafkaïenne propre à la nation bleue. La Sénéchale avait, en outre, eue le temps de terminer son arrêté tovyrial et de passer en revue la cohorte Tabor de retour de mission à Kazan, puis de recevoir l'intendant seigneurial dans ses quartiers pour traiter de la sécurité des mines de pierres précieuses du sud de Kyouji. Une journée s'était alors écoulée, et aucun signe de l'ambassade, la Tovyr en avait presque oublié l'affaire, tant son emploi du temps était chargé. De fait, elle avait commencé la nouvelle journée par un conseil de l'Etat-major où quelques décisions bénignes avaient été prises avec ses officiers, notamment celle de démanteler la garnison de Stenydos pour mieux la relocaliser à Rhypene, jugée plus proche de la frontière républicaine. Ayant un brin de temps libre sur ses obligations martiales, Lyra avait par la suite déjeuné seule dans son bureau, le nez dans un ouvrage de médecine lui étant parvenue le matin même de la capitale, de la part d'une amie dont le nom était tût, à dessein. Sans plus tarder, la grande officière s'était rendue, avec une maigre escorte, dans l'une des fouleries appartenant à son illustre maison, juste pour s'assurer que la sinécure qu'elle en tirait mensuellement serait à la hauteur des précédentes prébendes.
Ce ne fut qu'à cet instant qu'une estafette fut dépêchée jusqu'à l'atelier de tissage pour lui signifier le verdict de l'ambassade républicaine de Kyouji. Prenant connaissance de la missive qui lui était adressé - bien qu'elle ait chargé l'un de ses Majra de l'affaire, n'ayant guère le temps pour se charger personnellement d'une telle peccadille - elle décida de s'en retourner au centre névralgique de la région, au palais seigneurial. Tout ceci prenait une tournure pour le moins de bonne augure.
Aussitôt de retour à l'Etat-major impérial, elle fit mander le Boucher, juste pour l'informer du revirement que son affaire prenait. Lyra pris cependant le temps d'annuler son rendez-vous avec le Majra Valge, l'officier en charge du régiment d'ingénierie récemment formé, ainsi que la visite du nouveau centre de formation des quartiers sud qui allait ouvrir et qui n'attendait plus que son inspection. Le premier pouvait être reporté, le second pouvait être délégué. Ce fut précisément ce qu'elle fit pour s'assurer un certain temps libre en vue de profiter de ce qu'elle entrevoyait pour cette fin de journée. Et si le soleil était encore haut, il commençait à pencher inéluctablement vers l'Ouest.
Finalement, lorsque le Drakyn se présenta de nouveau sur le porche du palais, les gardes le laissèrent passer, non sans quelques regards suspicieux. On lui indiqua la cour où la Tovyr, engoncée dans son uniforme de Grand Officier, l'attendait, la cape au vent. Elle se tenait parfaitement droite, laissant deviner ses bras particulièrement fermes, élancés même, sous les manches de soie améthyste. Elle n'avait pas son bâton de mithril mais portait un sabre recourbé au ceinturon de cuir bouilli qui accentuait sa taille fine. Pour prévenir l'écart conséquent de taille, elle se tenait sur le rebord de la base d'une imposante colonne du cloître.
Elle observait distraitement deux perruches qui se chamaillaient pour un morceau de lard tombé au sol. Lyra observait les deux oiseaux comme si elle avait volontairement laissé la pitance trainer juste pour observer les animaux s'étriper pour un peu de nourriture. Pour un être si pernicieux qu'elle, ce n'était guère étonnant, surtout lorsqu'on savait que son dernier véritable combat remontait à longtemps, si l'on omettait les entrainements quotidiens. Peut-être que les coups de becs des pérruches suffisaient à apaiser son désir de violence... Ou peut-être que la venue du Boucher allait justement dans ce sens.- Boucher. Sans le regarder pour autant. Vos deux proies... Ce sont des criminels républicains, exilés. Ce sont des apatrides. Savez-vous ce que cela signifie ? Elle renifla.
C'était évidemment une question rhétorique, mais elle voulait entendre au moins une fois la voix du dévoreur pour qu'il propose la chose que Lyra voulait entendre. Ils pouvaient faire à peu près ce qu'ils voulaient du couple qu'il avait capturé, Lyra voulait que le Boucher face le premier pas vers ce qui s'annonçait comme un après-midi... distrayant.⊰⊱
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Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Maintenant son équipement en place, Le Boucher se mit en marche, sous le soleil tropical de sa ville natale, en direction du palais impérial. Les cliquetis et les crissements provoqués par les frottements de son armure apeuraient la moindre personne osant croiser son chemin, le chemin du Boucher, une légende urbaine devenue réalité pour bon nombre d’entre eux. Ses prunelles carmines, reflet de sa soif de sang permanente, glissaient sur le moindre des habitants qu’il croisât au sein de la cité frontalière. Lui, ne leur voulait aucun mal, il avait changé, après ces dix longues années de prison. Non, il n’avait changé en rien, si cela ne tenait qu’à lui, il tuerait la moindre personne osant le regarder de travers. Simplement, deux facteurs entraient en compétition pour lui promulguer ce calme incroyable dont il fit preuve depuis son retour à Kyouji. Le premier était sa soif de liberté. Il le savait, le moindre faux pas et, c’était la prison à perpétuité ou, pire, la mort. La seconde était bien plus importante à ses yeux. Il ne voulait pas décevoir Alasker, sous aucun prétexte. Ce dernier avait eu la bonté de venir le chercher en prison pour lui donner une seconde chance et, il le savait, les secondes chances étaient extrêmement rares en ce monde sordide.
Ses pas lourd, résonnant sur les pavés de la ville, le menèrent tout droit au palais de Kyouji, un lieu qu’il pût visiter quelques jours plus tôt. Enfin, en visiter le parvis. Montant l’escalier dont les marches étaient faites de marbre, le colosse écarlate ressentit les regards appuyés des gardes impériaux de la cité frontalière. Il le savait, il n’était pas forcément le bienvenu en ces lieux, surtout après les légers désagréments qu’il eût causés, une décennie plus tôt. Mais, même avec ces regards ardents, réclamant la tête du tueur en série, les gardes n’eussent d’autre choix que de laisser passer l’incroyable créature aux cornes écarlates. Sous son casque de jais, un large sourire se dessina, déformant le moindre trait de son hideux visage. Tandis que ses prunelles carmines balayaient d’un regard menaçant le moindre des gardes de la Tovyr. Encore une fois, s’il n’était pas entravé par sa volonté de ne pas vouloir décevoir son supérieur, le Boucher laisserait son arme tranchante tuer le moindre de ces petits manges merde montant fièrement la garde devant ce palais. D’un pas lourd, il passa à côté des deux premiers gardes, les bousculant légèrement, les pics écarlates de son armure frôlant leur visage, manquant de leur crever un œil. Mais, qu’importât, il continua son chemin jusqu’à la cour où l’attendait Lyra Leezen..
L’imposante créature aux cornes écarlates avança sous ce soleil meurtrier, d’un rythme de pas décousu, en direction de la Tovyr en place à Kyouji, cette femme pour qui il eût si peu de considération et qui, pourtant, lui était supérieure hiérarchiquement. Il devait se tenir à la respecter, même si cela ne lui plaisait guère. Une nouvelle fois, il se devait de ne pas décevoir son maître Alasker. Il avait certainement déjà été informé de sa capture des deux chiens de républicains, alors, comment réagirait-il. Une simple question qui, pourtant, tourmentait l’esprit du colosse écarlate. Mais peu importe, les crissements de son armure, mélangés aux légers tremblements provoqués par ses pas, firent fuir les oiseaux qui étaient en train de se battre pour de la nourriture, alors que la voix de la Tovyr résonna en ce lieu. Le vent balayait légèrement le sable poussiéreux s’étant délicatement déposé sur le sol terreux de cette cour. Une question, attendant une réponse. Le Boucher était bien loin d’être un idiot, bien évidemment, il était muni de la parole. Simplement, il avait horreur de parler, sauf à ses frères d’armes mais, en l’instant, il n’y en avait pas et, il fallait bien répondre. Surtout qu’il allât enfin pouvoir se défouler, dégager toute cette rage qu’il accumulât depuis son départ du désert Reikois. Ainsi, il laissa sa voix s’échapper de son être, déformée par le casque de son armure de jais, avant de parvenir aux oreilles de la Tovyr, ne croisant point le regard de cette dernière.
- Des criminels venant tout droit de cette nation de chiens. Je suggère que nous prenions toutes les mesures nécessaires afin d’extraire des informations cruciales dont nous avons besoin. Nous pourrions leur offrir l’opportunité d’une liberté conditionnelle sur le territoire de l’empereur et, en échange, ils nous fournissent de précieux renseignements. Et, si jamais l’un d’entre eux se refusait à trahir la République alors, une longue après-midi promettant souffrances et douleurs les attend. Une légère pause, Le Boucher s’avança aux côtés de la Tovyr à la chevelure de jais. Bientôt, des sillons carmin zèbreront la peau de ces lâches, marquant non seulement leur corps, mais aussi, le début d’une transformation profonde de leur psychologie. Leurs esprits se fissureront sous la pression de mes coups, se déchirant petit à petit, laissant place à une folie naturelle chez l’humain. Ils se verront alors plonger dans l’abysse éternel du désespoir.
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Lyra renifla. Dès la première secousse produite par l'arrivée du géant, les perruches s'envolèrent en jacassant de plus belle, laissant tomber le morceau de lard qui avait initié la zizanie entre elles. Même le plus primitif des oiseaux était conscient de la mort et, de facto, de la primauté de sa survie, fuyant au premier signe de danger, laissant tout tomber pour mieux vivre. Lyra, quant à elle, ne bougea pas, gardant les mains croisées dans le dos, reposant contre le pilonne de grés contre lequel elle était appuyée. Et si elle se risqua à lever le regard vers le dévoreur, elle n'y vit rien d'autre qu'une plaque de métal nébuleuse, accentuant un peu plus le mystère qui ceignait le drakyn, bien que Lyra savait ce qu'il se cachait derrière le heaume épineux.
Et si de prime abord on aurait pu penser que la Tovyr abhorrait le Boucher, ce n'était qu'une convention à laquelle elle se tenait en public, devant se montrer plus ferme encore lorsque ses soldats écoutaient. Mais à l'abri du cloitre désert, elle pouvait manifester ses pensées comme elle le voulait, commençant à apprécier le tempérament du géant qui se montrait sanguinaire à souhait, comme l'était Lyra dans sa prime jeunesse et qui l'était toujours, bien que de manière latente. La principale différence entre le Boucher et Lyra était qu'ils étaient deux démons, certe, mais que Lyra en était une dissimulée derrière une apparence douce, voluptueuse et attirant le regard des hommes. le Boucher, en revanche, inspirait d'emblée la crainte ou la haine.- Les voilà qui s'envolent. Siffla-t-elle. Les dévoreurs sont le fleuron de notre armée, pour tout vous dire, j'ai toujours voulu collaborer avec ce régiment légendaire. Commencer ce pontage avec vous, Boucher, ne me déplait guère. Elle renifla J'ai déjà pris toutes les dispositions, n'ayant rien à nous apporter, vos deux proies sont laissées à nos bons soins. Je les ai fait enfermer dans les cachots, ici même, sous nos pieds. Elle se redressa. Si vous le voulez bien, et si le plafond le permet, nous pouvons aller voir comment ils se portent. Le Boucher aurait juré voir un sourire arborer le visage de la Sénéchale.
Sans un mot de plus, elle passa près de la jambe du drakyn pour l'inviter à la suivre vers une haute porte entrouverte donnant sur un escalier baignant dans la semi-pénombre. Une odeur de sang fleurait d'en bas.⊰⊱
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Thème musical de la Sénéchale
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Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
Le sourire né plus tôt sur le visage meurtri du colosse s’intensifia légèrement, alors que la Tovyr s’accordait à affirmer que les deux républicains capturés par ses soins étaient laissés à ses bons soins. Il comprit donc que ses paroles prononcées plus tôt s’avéraient réelles, il allait enfin pouvoir se plaire à torturer ces deux chiens venant tout droit de la nation de la chouette. Ainsi, ces derniers étaient enfermés sous leurs pieds, dans les cachots du palais impérial de la cité frontalière. Il ne pouvait que le reconnaître, les bas-fonds de ce genre d’édifices étaient tout trouvés pour ce genre de délicieuses pratiques. Il le savait déjà, bientôt, il devait se rendre en direction de la capitale, là où il aurait la chance de torturer une vieille Diviniste, criminelle terroriste. Il avait hâte et, le petit jeu qu’il s’apprêtât à mener en compagnie de la Tovyr allait en être un échauffement. À la demande de la Tovyr, Le Boucher laissa son casque faire un mouvement de haut en bas, indiquant qu’il fût d’accord pour suivre dame Leezen dans les souterrains du palais de Kyouji. Enfin, Le Boucher allait pouvoir se révéler au monde, pour la première fois depuis sa sortie des prisons de Taisen, depuis sa libération par maître Alasker Crudelis.
Sans un mot, le colosse écarlate laissa dame Leezen prendre les devants, avant de se mettre en marche en direction de cette fameuse porte. Les cliquetis provoqués par chacun de ses pas résonnaient dans l’immensité de la cour intérieure du palais, le son se réverbérant sur les murs lisses et poussiéreux du palais, le sable s’y accrochant comme pas possible. Les crissements provoqués par son armure provoquaient la peur chez les pauvres animaux vivant dans ce lieu. Doucement, l’imposante porte menant vers les souterrains s’ouvrit, l’odeur du sang venant pénétrer les narines de son visage. Cette odeur, si délicieuse, éveilla tous les sens du Drakyn. Les traits de son visage se déformèrent sans qu’il en eût le contrôle, dessinant un large sourire carnassier sur son visage. Ses pupilles se rétractèrent aussitôt, laissant dans ses prunelles un océan carmin prendre le dessus. D’entre ses lèvres s’échappèrent un léger grognement, incontrôlé encore une fois, un grognement mélangeant envie et colère. Il le voulait, il voulait faire couler tout ce sang de républicain. Mais bien plus que cela, il en avait besoin. Dix longues années passées en prison, sans pouvoir toucher quiconque et enfin, il allait pouvoir se défouler, provoquer la peur avant de réduire à néant deux êtres vivants.
Ses pas lourds résonnèrent sur les marches de pierres de cet escalier, ce dernier étant en colimaçon. La largeur d’épaules de l’imposant Drakyn était telle que son armure d’acier frottait contre la pierre des parois, laissant derrière lui de légères traces noires, en plus des quelques étincelles provoquées et des crissements apeurant résonnant dans cette cage d’escalier. Rapidement, les deux protagonistes arrivèrent en bas de cet escalier de pierre, arrivant devant un couloir étroit, laissant à peine la place au Drakyn pour passer. Naturellement, il dut se baisser pour pouvoir continuer sa marche mais, ses cornes écarlates frottaient tout de même sur le plafond poussiéreux de cet endroit. La Tovyr, d’un pas léger, la cape flottant légèrement grâce au courant d’air, mena le Dévoreur devant la geôle des républicains. Le Drakyn, à la vue de ses deux proies, sentit son instinct prendre le dessus. Il sentit l’animal, la bête sommeillant en lui, s’éveiller, le sang l’appelant. Si cela ne tenait qu’à lui, il défoncerait les barreaux de cette cellule d’un simple coup de poing mais, encore une fois, il ne voulait pas se faire mal voir par les hautes instances de la ville, voulant retourner sans problème auprès de ses frères d’armes. Les pauvres prisonniers, à la vue du colosse écarlate, portant son armure d’ébène, laissèrent la peur prendre le dessus sur eux. L’homme s’approcha légèrement de la femme, la regardant avec un regard attristé, laissa sa voix résonner en ce petit espace clôt. Son interlocutrice était en sanglot, elle avait peur, peur de perdre la vie dans les prochaines minutes.
- Quoi qu’il arrive, ne le laisse pas te toucher sans te défendre. Montre-lui que les républicains ne sont pas aussi lâches que les reikois le prétendent. Ne le laisse pas atteindre tes parties intimes, et surtout, méfie-toi de cette femme. Elle m’a l’air de bien cacher son jeu. Puis, doucement, il murmura ces quelques mots. Je vais essayer de rompre l’appétit vorace du Boucher, je sais que ma douleur sera intense mais, je sais aussi que toi, tu partiras dignement, sans ressentir toutes ses atrocités, si je parviens à mes fins. Je t’aime, ma bien-aimée. Ne l’oublie jamais.
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
En descendant dans les entrailles des cachots, Lyra se saisit d'un brandon fixé au mur. Sur le chemin, que ce soit dans l'escalier en colimaçon ou dans la coursive attenante, ils ne croisèrent pas la moindre âme. Il n'y avait même pas la moindre trace de vermine ni même la plus petite araignée. C'était comme si toutes forme de vie évitait ces lieux, redoutant ce qu'il s'y déroulait. Seules les bottes de cavalerie de la Tovyr raisonnaient sur les pavés humides, succédées par la trilles incessante des grincements et cliquetis du Boucher.
Si la prison de Kyouji, située dans le faubourg nord de la ville, raisonnait de cris incessants et vivait de centaines de gardiens écumant les alcôves et coursives du bâtiment, les cachots de l'Etat-major étaient habités par un silence assourdissant. Le froid qui rendait les membres perclus était saisissant, perçant même la plus épaisse des pelisses. Si la surface était ceinte d'une douceur printanière louée par tous les viticulteurs de la région, sous un soleil rayonnant, le froid emmagasiné dans les couches inférieures du sable, grés et argile du désert était frigorifiant, surtout à une telle profondeur.
Les couloirs étaient, par miracle, suffisamment hauts pour accueillir la carrure de l'invité du jour, suivant de près la maitresse des lieux. Lyra Leezen se repérant avec une aisance toute coutumière dans la fourmilière qu'étaient ces souterrains. Si le regard du drakyn s'était attardé sur les différentes caves devant lesquelles ils étaient passés, il aurait pu y voir d'impressionnantes réserves de feu grégeois, assez pour pulvériser une cité entière et ses environs. C'était peut-être pourquoi cet endroit était si profondément enfoui et si sombre, les torches étant limitées à l'exploration des coursives.
Ils arrivèrent vraisemblablement dans une aile servant de cachot, car des dizaines de cages, majoritairement vides, s'alignaient. Dans l'une d'elles, deux Êtres biens connus du Boucher gisaient, serrés l'un contre l'autre pour se donner un peu de chaleur. À la lumière de la torche, leurs yeux scintillèrent, aveuglés par cet éclat. Lyra tira un trousseau et glissa une clé dans la serrure qui cliqueta, laissant le vantail s'ouvrir. Ce fut avec un amusement tout dissimulé que Lyra épia le discours héroïque du républicain.
Elle y mit abruptement fin.- C'est très honorable de ta part, commença sombrement la Tovyr, mais vous semblez bien sûr de votre destin. Laissez-moi vous annoncer que vous êtes chanceux, tous les deux. Si votre ambassade n'a pas corroboré les dires du dévoreur ici présent, elle a intercédée en votre faveur. Un lueur d'espoir passa sur leurs visages. L'ambassade nous a appris que vous étiez des criminels en exil, des apatrides sans honneur... mais sans non plus nous dévoiler le crime qui vous a valu un tel traitement, la République veut vous rapatrier. Il semblerai que, par inadvertance, mon subalterne a mis fin à votre exil. Peut-être allez-vous finir dans une prison quelque part à Justice, mais quoiqu'il en soit vous rentrez chez vous. Des larmes de soulagement, malgré la sentence, perlaient sur les joues des prisonniers. Allons, vous allez pouvoir raconter à tous vos pairs que nous ne sommes pas tous des meurtriers, nous autres reikois. Conclut Lyra d'une voix atone.
Elle s'avança alors vers l'homme, lui tendant alors sa main libre, et s'il eut un mouvement de recul, un regard à sa comparse le poussa à lever une main tremblante vers les doigts de la Tovyr. Le silence était total, seuls demeuraient les sanglots étouffés de la républicaine dont les yeux pétillaient d'espoir. Mais à l'instant où la main de l'homme rencontra les doigts de la Sénéchale, ce fut avec stupeur qu'il constata leur froideur inhumaine. Lorsqu'il releva ses yeux turbides vers ceux de la Tovyr, il n'y vit que les plus profonds ténèbres, sans le moindre éclat.
D'un geste maitrisé mais incroyablement vif, Lyra lui tordit le bras, lui arrachant un cri de surprise, avant de lui pincer le nerf médian, à la commissure de la paume et du poignet. Le républicain hurla si fort que sa voix se brisa dans un râle de douleur alors qu'il se tordait dans le vain espoir de s'échapper de la poigne de la Tovyr. Cette dernière, sans la moindre émotion sur le visage, abaissa prestement sa torche pour en plaquer la flamme contre la joue du détenu qui vagissait en se tortillant à genoux. Lorsque les flammes lui léchèrent la peau, cette dernière commençant aussitôt à fondre, ce ne fut pas lui qui cria derechef, mais sa compagne qui fondit en larmes, hurlant de plus belle.- Pas de chance pour vous, vous êtes tombés sur des meurtriers. Siffla Lyra.
Premier précepte du bourreau : Cultiver l'espoir pour mieux l'abattre.⊰⊱
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Thème musical de la Sénéchale
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Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
C’était en ce moment même que Le Boucher apprit la réelle raison de leur emprisonnement ici, du pourquoi ils n’avaient pas été rapatriés dans leur nation de chiens. Alors, ces deux individus capturés par le colosse écarlate étaient des criminels républicains. Ce qui, n’étonnait pas réellement l’imposant personnage, finalement, ils n’étaient que des lâches parmi des lâches. Des criminels en exil qui plus est. Quels genres de crimes avaient-ils commis pour se voir exiler de leur nation ? Malgré les horribles crimes commis par le Drakyn, aucun ne lui avait valu de se faire exiler ni exécuter. Il le savait, la justice régnant dans la nation voisine n’était pas la même que celle de la nation du désert mais, pour un exil, il fallait forcément y aller fort. Pour que même leur propre nation ne voulût pas mettre fin à leur jour. Sous le casque d’ébène de l’imposant Drakyn aux cornes écarlates se dessina au nouveau sourire, bien plus carnassier. Ses prunelles étaient rivées sur les prisonniers alors que Lyra brisait tout l’espoir qu’elle leur eût généreusement offert. Un véritable délice, son sadisme était cruel et, elle n’avait pas la même façon de faire que Le Boucher. Enfin, presque pas. De l’espoir, il en offrait à ses prises, mais d’une toute autre façon.
Le Boucher n’avança pas d’un pas, il ne faisait qu’observer la grande Tovyr de Kyouji en action, tendre sa main à de pauvre républicain. La peur se lisait dans leurs yeux terrorisés, il ne voulait point être là. Elle lui tordit d’abord le bras, avant de plaquer une flamme contre la joue du détenu. Le Drakyn, sans dire un mot, jubilait intérieurement. Il regardait, avec appétit, la grande Tovyr qui brisait tout espoir de survie des chiens en cage. Après cette intervention, les premiers pas du Boucher résonnèrent au sein de ce cachot, réverbérant les crissements de l’acier contre les parois de pierre des couloirs et des cellules. Les cliquetis de son armure semblaient interminables aux oreilles des condamnés, les trompettes de la mort sonnant autour d’eux, résonnant au plus profond de leur esprit. Alors que Lyra était déjà en train de s’occuper de l’homme, faisant résonner ses cris dans ce faible espace, Le Boucher du se baisser pour passer le seul de la porte, créant des étincelles entre ses cornes et le plafond. Puis, ses pas lourds, soulevant un nuage de poussière à chaque contact avec les pavés rocailleux, le menèrent en direction de la pauvre femme qui était en sanglots à ce moment-là.
Lorsqu’il arrivât au niveau de la jeune républicaine, cette dernière recula de quelques pas, venant se plaquer contre les pierres froides et humides du mur. Elle ne voulait pas que le Boucher ne la touchât. Effectivement, même la légende du Boucher, le tueur en série de la forêt séparant Kyouji de la République, résonnait dans les cœurs des citoyens de la nation de la chouette. Elle savait qui il était et, le sort macabre qui l’attendait. Comment s’était-elle retrouvée ici, enchaînée dans une cellule du Reike. Le colosse écarlate lui, posa sa grande main gantée, recouverte d’un voile d’acier froid, sur sa magnifique chevelure blonde. Il fit de légères caresses, tentant de calmer les sanglots de la pauvre femme, mais, elle n’en fit rien. La peur s’était emparée de tout son corps, de tout son être, de toute son âme. Soudainement, la main plaquée sur sa douce chevelure devint une ferme poigne, ses cheveux dorés glissent entre les doigts du colosse. D’un coup sec, les cliquetis de son armure résonnèrent dans toute la geôle, alors que la jeune républicaine quitta le sol, sa peau frêle se décollant des pierres rongées par l’humidité. Les sanglots de la jeune femme s’intensifiaient, alors que ses prunelles brunes fussent plongées dans les rubis carmins du Drakyn.
- Je vous en supplie, ne me faites pas de mal. Les quelques mots de la femme résonnèrent dans la geôle, se frayant un chemin entre ses propres cris et sanglots. Je ferai tout ce que vous voulez, je vous le jure. Je servirai le Reike s’il le faut, je vous donnerai des informations sur la République. Mais je ne veux pas mourir. Des paroles en l’air. Si des informations sur la nation de la chouette pouvaient intéresser bon nombre de hauts gradés du Reike, elles n’intéressaient point le Dévoreur. Et puis, de toute façon, la République ne mettrait pas en exil deux criminels s’ils avaient une quelconque information sur le système républicain. Le Boucher ne laissa que de simples grognements s’échapper d’entre ses lèvres. D’un coup sec, il envoya la pauvre femme voler au travers de la geôle, lui faisant faire quelques mètres dans les airs. Une fois le corps lourd tomber au sol, Le Boucher s’empara de l’un de ses couteaux, puis, il le jeta en direction de la femme. Cette dernière se mit à saigner de l’arcade, le choc étant trop violent, toujours accompagné de sanglots. Elle mit la main sur le manche de l’arme blanche, puis plongea son regard brun dans les prunelles écarlates de son vis-à-vis. Qu’est-ce que ? Pourquoi ?
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Il fallait reconnaitre que si Lyra s'était amusée avec l'esprit des républicains, c'était pour ajouter une dimension psychologique à ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Elle avait brisé tous leurs espoirs, les balayant d'un sourire macabre. Et alors que la fragrance des téguments calcinés se propageait dans l'air vicié de la prison, alors que le visage de l'homme fondait à moitié, le Boucher entra en action. Et bien qu'il fut bien moins subtil que ne le fut Lyra, il eut au moins le mérite d'instiguer une peur vive dans les yeux de la blonde qui en mouilla ses chausses. Quant à son compagnon, il avait plus peur pour elle que pour lui, il fallait tirer sur cette corde pour mieux noyer le moindre espoir qu'il leur restait, si seulement ils avaient toujours le courage de vivre.
Toutefois, le Boucher surprit aussi la Tovyr en laissant son surin tomber aux pieds de la femme. Et si cette dernière ne comprenait pas, Lyra se délecta à l'idée de ce qu'allait commettre le drakyn, qui jouait de nouveau sur la note de l'espérance, comme s'il laissait une chance à la républicaine qui n'avait pas encore compris que ce couteau ne changerai rien à son destin, qui plus est face à ses tortionnaires. Si contre l'armure du géant, un tel cure-dent n'aurait pas le moindre effet, elle n'avait pas non plus la plus petite chance face à Lyra qui tenait son compagnon d'une poigne de fer.
Ce dernier tenta d'ailleurs de s'extraire de son étreinte, avec succès cette fois-ci, mais sans parvenir à se relever pour autant, Lyra lui plaquant la torche au niveau du mollet dont les poils prirent aussitôt feu. Elle s'avança pour l'attraper par le cou et de nouveau plaquer les flammes incandescentes contre son flanc, lui arrachant de nouveau un hurlement de douleur.- Couché. Et regarde. Lui intima-t-elle fermement.
Le corp du républicain commençait déjà à scléroser, noirci au mollet et aux côtes, quant à son visage, il était atrocement défiguré, la peau de ses arcades ayant fondues sur son œil, ne lui laissant plus qu'un seul globe oculaire veiné de rouge. Lyra ôta alors le brasier de contre sa peau fumante, pour qu'il puisse reprendre ses esprits et mieux observer ce qu'il advenait de son amie.⊰⊱
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Thème musical de la Sénéchale
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Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
La jeune femme, désormais debout, il était temps pour Le Boucher de mettre son plan à exécution. Ceci n’était qu’un test, un avant-goût de ce qu’il comptât faire dans les souterrains du palais impérial d’Ikusa, sur les condamnés qui lui étaient promis. Le colosse écarlate, dans un mouvement lent, accompagné de pas lourds, d’une démarche décousue, s’approchât de la porte de la Cellule. Ses deux mains vinrent instantanément se porter sur son casque, les crissements de l’acier de son armure résonnant dans la geôle. Sa main droite se porta sur l’arrière de son heaume et, sa main droite sur l’avant. Dans un mouvement méticuleusement calculé, le Drakyn fit légèrement pivoter son casque, de manière à doucement retirer son casque, ses cornes écarlates frottant contre l’ébène de son heaume. Sa chevelure fine et grisâtre se dévoila, il ne lui restait que très peu de cheveux qui descendaient en cascade sur ses épaules. Ses prunelles carmines, reflétant la magnifique couleur du sang, se dévoilèrent à la vue de ses trois comparses. Le pire allait venir, le sourire carnassier qu’il étirât sur son visage était à même d’effrayer la pauvre femme qui fixait Le Boucher, son corps ne pouvant s’empêcher de trembler devant l’incroyable Drakyn et son sourire distordu.
Sa main droite allait ensuite se déposer sur sa main gauche, l’acier froid de ses gants crissait. D’un geste décousu, il retira le gantelet recouvrant sa main déchirée par la guerre, dont les doigts étaient tordus dans tous les sens. Puis, il fit le même mouvement pour retirer son gantelet droit. Ensuite, il enleva son plastron d’ébène, libérant son épaisse musculature aux yeux de Lyra et des républicains. Bon nombre de cicatrices se dessinaient sur ce corps imposant, dont l’une partait de l’épaule droite pour finir à la gauche du bassin. Mais, un détail pouvait être à même de choquer les âmes les plus sensibles, la cicatrice que Le Boucher portât juste sur sa gorge. Une cicatrice semblant simple, mais qui au fond, renfermait une histoire passionnante. Mais cela, ce serait pour une prochaine fois. Il ne restait plus que la ceinture et les jambières, dont il se débarrassa bien rapidement, dévoilant une nouvelle fois bon nombre de cicatrices. Son corps était complètement meurtri par les batailles, possédant de nombreuses entailles sculptées par les nombreuses batailles auxquelles Le Boucher avait participé. Une véritable vision d’horreur pour quiconque n’avait jamais eu la chance de pouvoir observer un soldat revenant fièrement de la guerre. Seuls quelques morceaux de tissus restaient sur son corps, permettant de cacher les parties intimes du colosse écarlate.
Il saisit une lame qui était restée dissimulée dans le tissu qu’arborait Le Boucher au niveau de sa taille. Un magnifique couteau dont le pommeau était d’un rouge sang, extrêmement profond, à l’image de ses magnifiques prunelles. Sur celui-ci se dessinait quelques piques, laissant tout l’espace nécessaire au Drakyn pour pouvoir le saisir. La lame quant à elle, était d’un noir profond, aussi noir que les perles majestueuses de Lyra Leezen. Elle était crantée, ce qui lui permettait de faire davantage de dégât lorsqu’elle effleurait la peau des ennemis de son détenteur où, lorsqu’il la retirât des entrailles de ses victimes. Couteau en main, le colosse écarlate se dirigea vers sa prochaine victime, la pauvre femme républicaine allongée sur le sol humide de ce cachot, qui, elle aussi, avait un couteau dans la main. Ses pas soulevaient la poussière, qui venait se coller sous ses pieds désormais nus. Une fois à quelques centimètres à peine de la femme, le Drakyn prit place, s’asseyant en tailleur face à cette dernière. D’un geste de la main, il lui indiqua de faire de même, mais sans prononcer le moindre mot. Il n’avait pas réellement pour habitude de parler mais, exceptionnellement, il avait besoin d’expliquer à son interlocutrice les règles de ce petit jeu macabre qu’il comptait mener. De ce fait, sa voix aussi grave qu’ignoble s’échappa de la barrière dressée par ses lèvres et cette mélodie macabre arriva jusqu’aux oreilles de la pauvre républicaine qui serait, malheureusement pour elle, forcée d’obéir aux paroles du Drakyn.
- Nous allons tous deux partager un jeu dont les règles sont extrêmement simples. Je vais réaliser certaines actions sur mon corps qui auront pour but de m’ouvrir la peau afin de laisser couler mon sang sur celle-ci. Et toi, tu devras faire exactement la même chose, sans broncher. Si tu refuses, je serai contraint de t’appliquer ma propre lame crantée sur ta délicieuse peau. Ensemble nous allons peindre une toile macabre à l’aide de notre propre sang, ne trouves-tu pas cela poétique ? Une légère pause, alors qu’un large sourire se dessinât sur son visage, laissant ses dents se dévoiler à la pauvre femme. Si tu parviens à rester debout alors que je m’écroule, tu seras libre de repartir, de vivre ta vie sur le territoire Reikois. Cependant, si c’est toi qui faiblis d’abord, je me verrai dans l’obligation de prendre des mesures drastiques et d’aller arracher le pénis de ton compagnon. Cela me semble être un jeu honnête dans lequel toi comme moi allons physiquement souffrir. Son sourire s’étira encore plus alors que sa tête pivota faire Lyra, lui faisant un signe de la tête, lui indiquant qu’elle pouvait continuer son dessein avant que Le Boucher ne commençât. Puis, ses prunelles retournèrent vers la femme au regard brun et apeuré. Seulement, j’aime m’appliquer ce genre de souffrance, cela m’excite au plus haut point. Imagine ce que je vais te faire si tu t’écroules.
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Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Lyra observait d'un œil curieux le petit jeu auquel s'adonnait le dévoreur, un jeu étrange mais qui aurait été des plus plaisants s'il avait été un peu plus... humain. Comme toute femme, la Tovyr appréciait de voir un homme se dévêtir pour se donner en spectacle, mais il fallait reconnaitre que s'il était bien bâti, le Boucher n'avait strictement rien de séduisant, que ce soit sa trogne patibulaire, sa chevelure moribonde ou encore son corps meurtri, c'était plus une vision d'horreur qu'une vision de luxure. La républicaine sembla tout aussi perturbée que son homologue reikoise par un tel physique, reculant jusqu'à cogner la paroi derrière elle, comme s'attendant à un piège, tenant toujours le surin d'une main ferme quoiqu'un brin tremblante.
L'homme, quant à lui, tenta d'articuler quelque chose, mais Lyra le réduisit au silence en accentuant sa poigne sur sa nuque. Elle tenait la torche bien haut pour mieux éclairer le drakyn, déployant des ombres macabres sur le mur derrière lui, dansant sordidement sur le relief de son corps strié de cicatrices. La Sénéchale compris mieux pourquoi il portait en permanence une armure, non pas pour se protéger, mais pour mieux dissimuler ce corps adventice. Ceci-dit, il n'avait rien d'un athlète, étant si imposant qu'on se demandait comment il pouvait se déplacer si vite, car sa réputation le précédait, capable de sprinter particulièrement vite. En ne découvrant point un corps élancé, on pourrait s'y laisser prendre, à la vue de ce physique massif et à première vue, lourd.
Lorsqu'enfin il eut ôté son barda et expliqua les règles de son jeu sordide, même Lyra plissa ses yeux en demi-lune, perplexe. Elle avait trouvée une nouvelle différence entre eux : Elle était fondamentalement sadique, certe, mais le drakyn était aussi masochiste. Et si Lyra avait vue bien des choses en ce monde, elle peinait à saisir le concept de l'autoflagellation, elle qui prenait grand soin de son corps, même si elle aimait blesser, trancher et broyer le corps d'autrui.
L'homme tenta de se soustraire à l'étreinte de la Tovyr en se contorsionnant pour mieux atteindre le Boucher, Lyra lui frappa l'entrejambe d'un coup de pied bien sentit pour le clouer au sol. Il bavait sur lui-même et vagissait des paroles incompréhensibles, rivant son regard sur sa compagne condamnée à un stratagème où ils ne pouvaient que perdre.- Fait ce qu'il dit, où je me chargerai personnellement de ton ami. Elle renifla, accrochant la torche à un support mural.
Elle tira une miséricorde de son ceinturon dont l'éclat poussa la blonde à obtempérer, rivant de nouveau son regard inquiet sur l'imposant guerrier.⊰⊱
Tout savoir sur Lyra Leezen
Dynasties & Dystopies
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Thème musical de la Sénéchale
crédits : 1186
Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: C
En premier lieu, Le Boucher, porta sa lame sombre comme la nuit sur sa jambe droite, au niveau du tendon d’Achille. Il laissa la pointe s’immerger d’un demi centimètre dans l’étoffe de sa peau, le premier cran de sa lame rencontrant la surface de sa chair. Puis, doucement, il entama une ascension lente jusqu’à l’écrin de son genou. Avec une délicatesse presque tendre, il dessina le long de sa jambe, un sillon, dévoilant les mystères cachés de sa chair. Le liquide carmin commençait à doucement perler alors que le couteau continuât sa course, puis les gouttes de sang s’écoulaient le long de son membre inférieur droit, terminant leurs courses sur le sol rocailleux de la geôle, créant une légère flaque de sang sous son imposante silhouette. Le colosse écarlate, ressentant cette douleur jouissive, grimaça quelques instants avant d’ancrer son regard dans celui de la républicaine, un regard voulant tout dire, effrayant. La blonde, toute tremblante, exécuta le même mouvement que son vis-à-vis, portant son couteau près de son tendon d’Achille. Un léger gémissement s’échappa d’entre ses lèvres, venant briser ce silence morbide, alors qu’elle tentât tant bien que mal de reproduire le mouvement du Drakyn. Les tremblements rendaient le tissage de ce sillon écarlate beaucoup plus difficile, mais après une petite minute, elle parvint à atteindre son genou. La plaie n’était pas droite mais, elle n’en était pas moins magnifique. Une magnifique fente écarlate apparue sur la peau de porcelaine de la républicaine, ce précieux liquide coulant le long de son membre inférieur puis finit sa course sur le sol. Aucun sanglot ne furent lâchés par la dame, seulement quelques larmes. Dans cette douleur, elle laissa son couteau chuter, rencontrant en un éclat strident les quelques gouttes de sang. Elle reprit aussitôt le couteau, laissant quelques taches de son sang apparaître sur ses mains puis, sur le pommeau de la lame. À ce spectacle, le Drakyn sourit, mais ce n’était pas encore fini, loin de là.
Il était temps de passer à la seconde étape de ce jeu macabre. Le Boucher porta sa lame sur son torse. Tenant cette dernière de sa main dominante, la droite, il planta en premier lieu le couteau dans son pectoral gauche. Une nouvelle fois, la lame pénétra d’un demi-centimètre sa peau déjà meurtrie. D’un mouvement fin et délicat, il tissa une toile écarlate, de gauche à droite, sans s’arrêter une seule seconde. Il retint tout de même son souffle, la douleur ressentie restant tout de même suffisamment forte. Derrière sa lame coulait le précieux liquide carmin, qui glissa le long de son torse, puis de son ventre, avant de finir sa course au-dessus de ses parties génitales. La femme lui faisant face était obligée d’exécuter le même mouvement, de ce fait, elle releva l’intégralité du tissu recouvrant son corps, dévoilant sa généreuse poitrine dont les bouts étaient rosés. Avec une grande hésitation et commençant à marquer de léger moment de faiblesse, la femme enfonça sa lame effritée dans son sein gauche. Tremblante comme un drogué en manque de sa dose, la femme laissa son esprit guider son couteau, dessinant une légère entaille sur ses seins. Une légère entaille, oui, mais d’une profondeur suffisante pour laisser son sang perler puis glisser sur sa poitrine, puis sur son ventre, et enfin, se répandant sur les tissus couvrant ses parties génitales. Sa peau devenait de plus en plus pâle, elle devenait faible, ses tremblements s’intensifiaient. Son combat était perdu d’avance, c’était un fait. Car, face à elle se tenait un Dévoreur, adepte de ce genre de petit jeu. Était-elle réellement capable de tenir le coup face à lui ? Certainement pas. Un jeu sadique, dont Le Boucher en était le maître.
Il était temps de passer à la troisième étape qui, malheureusement pour la républicaine, allait être la dernière. Le colosse écarlate tendit son bras gauche face à lui, l’intérieur de celui-ci était dirigé vers le plafond humide. Il porta cette lame d’ébène, devenue rouge, sur l’intérieur de son coude. Il lança un dernier regard à la femme, un regard empli de haine et de malice, puis, sans la lâcher du regard, il laissa cette lame glisser sur sa peau, suivant la veine. Des effluves de son sang venaient gicler sur son visage et sur le sol, commençant à faire une légère flaque de sang. Il devait rapidement recouvrir cette plaie, mais pour cela, il devait attendre que la républicaine s’exécute. C’est ce qu’elle fît, immédiatement, en gémissant de toutes ses forces. Elle tremblait de toutes ses forces, son corps manquait terriblement de ce précieux liquide pourpre. Sa vision se troublait, alors que, dans un faux mouvement, elle s’ouvrit le bras de gauche à droite, laissant un long effluve de sang gicler sur son visage, avant de s’écrouler comme la chienne qu’elle fût. Le Boucher avait gagné. Sans attendre, il arracha les tissus restant sur le corps de la femme, dévoilant ainsi l’entièreté de son corps, puis il recouvrit la plaie ouverte sur son bras, afin de lui, ne pas trouver la mort aujourd’hui. Son jeu macabre était désormais terminé et, la vie de la jeune femme venait de prendre fin, cette dernière ayant rendu son dernier souffle. Les prunelles écarlates du Boucher glissèrent sur Lyra, alors qu’un large sourire fleurit sur son visage, un sourire malsain.
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