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HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
Messages : 98
crédits : 799
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Info personnage
Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: D
Citoyen du monde
Doudou Marimba
Messages : 34
crédits : 765
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Doudou Marimba était toujours le premier à donner un coup de patte quand il s’agissait d’un mauvais coup. Si il n’en était pas déjà l’instigateur. Aussi, quand le Saumâtre pour la dix milliard cinquante et unième fois s’était plaint de son client bourrée de fric et surtout bien pète-couille comme c’est plus permis, il était venu le voir pour essayer de trouver une solution. Enfin, une “solution”. Les deux compères avaient commencé à échafauder des plans plus ridicules les uns après les autres autour d’une bonne mélasse, et ils avaient tous un point commun : faire tourner en bourrique le client problématique.
C’était peut être une des premières fois que Marimba et Saumâtre s’entendaient si bien, d’habitude il y en avait toujours pour chercher des noises à l’autre et ça finissait souvent en joute verbale interminable. Cependant, dans un des cales de la Renégate, sa chope dans la patte, assis sur un énorme tonneau, Doudou se bidonnait comme une baleine.
- Sinon tu lui dis que je suis une sirène venue tout droit d’Aquaria. Oui bonchouraaaanh, je frétille à l’idée de rencontrer ta tête de thon haaaan. Dit l’axolotl en prenant une moue aguicheuse.
Avec le banc de sirènes que se trimballait Bigorneau, il avait matière à imiter. Il prit la pose que Cyané, une des plus maligne, avaient l’habitude de prendre quand elle voulait arnaquer un ou deux péquenauds. Il battit des paupières, et par un tour assez impressionnant d’anatomie, réussit à passer ses pupilles en mydriase.
- Je suis un être si fragile et incompris bleuargh ! Continua l’hybride avec un ton intellectuel insupportable. -Tu veux bien être mon nouveau maître et m’apprendre le flux du marché républicain et ses aléas s’il te plait haaan ?
Il éclata d’un rire incontrôlable et avala une bonne lampée de rhum. Enfin, ça sentait plus la mélasse iodée, mais ce n’était pas bien grave, tant qu’il y avait à boire. Il pensait que Saumâtre allait le suivre dans ses imitations, seulement, le beau gosse des mers se calma d’un coup et commença à lui énumérer le fameux plan où c’était bel et bien son petit cul d’axolotl qui était présenté à la vente.
- Attends, tu veux vraiment le faire tourner chèvre ? T’as pas peur de perdre un bon client ? Je comprends qu'il te les brise, mais au vu de son portefeuille ça serait dommage. Les vaches à lait, ça se garde, même les teigneuses.
Doudou prit un air pensif. Il se gratouillait le menton, et ses yeux globuleux se plissaient à chaque inspiration qu’il prenait. Soudainement, il se releva et tapa un petit poing sur sa paume. Sa chope faillit se renverser, une partie de son contenu se déversa sur une petite table en bois, non loin de son collègue. Nullement perturbé, le pirate, commença à débiter d’une traite :
- EURÊKA ! Non pas ton putain de geôlier, juste RAAAH, laisse-moi finir ! Le gars, vu qu’il va te dire non à tout, vu que c’est un insatisfait à vie, titille-le de suite. Dès qu’il arrive, tu lui parles d’un arrivage bien particulier, qui a été mis à part, que t’as pensé à lui, bref c’est toi le marchand de tapis, pas moi. Ensuiiiite, tu prends bien ton temps avec chaque spécimen, histoire de bien le faire mariner l’enc- euh le con. Et tu continues à parler de cet arrivage si précieux, si singulier, mon cul, mes nageoires bref. Une fois que vous avez fini de faire le tour et qu’il a refusé toutes tes propositions, déjà de un : parce que c’est un branquignole et de deux : car il bouille de voire ta marchandise incroyable, tu lui annonces quoi ?
Doudou empoigna sa chope et grimpa avec habilité sur le tonneau. Malgré le fait qu’il avait déjà une quantité d’alcool non négligeable dans l’organisme, le petit être n’en restait pas moins bien vif. Une fois le tonneau atteint, il se posta en vainqueur et asséna son idée :
- UN ACOMPTE MON POTE ! Il laissa un petit instant de flottement, pris une gorgée du fond de rhum qu’il restait après son tintamarre et reprit, ses yeux verts pleins de malice - Bah ouais attends, autant le dépouiller à fond les voiles !
L’axolotl, totalement excité à cette idée, se replace en position assise sur sa barrique, sa queue virevoltant dans l'espace et percutant la petite lanterne qui éclairait cette scène bien cocasse. Il reprit très sérieusement :
- T’explique avec ton discours de beau parleur que tu peux raisonnablement pas montrer ce corps de rêve à n’importe quel pélot, mais que moyennant un acompte bien rondouillard, tu peux le lui montrer. Tu flagornes, lui fait croire que le prix est moins cher pour lui, vu que c’est un habitué !
Marimba, satisfait, croisa les bras en hochant la tête. Quand il s'agissait d’argent, l’hybride avait de la suite dans les idées, surtout quand il fallait entourlouper un faquin de la rép’.
- Si t’en es, j’en suis Capitaine, et plutôt deux fois qu’une. Par contre, faudra pas essayer de me la faire car on marche à deux là dedans, je veux ma part d'esbrouffe. Pas de Doudou, pas de filoutage.
Et il leva son verre en direction de Saumâtre, trinquant à leur future affaire.
C’était peut être une des premières fois que Marimba et Saumâtre s’entendaient si bien, d’habitude il y en avait toujours pour chercher des noises à l’autre et ça finissait souvent en joute verbale interminable. Cependant, dans un des cales de la Renégate, sa chope dans la patte, assis sur un énorme tonneau, Doudou se bidonnait comme une baleine.
- Sinon tu lui dis que je suis une sirène venue tout droit d’Aquaria. Oui bonchouraaaanh, je frétille à l’idée de rencontrer ta tête de thon haaaan. Dit l’axolotl en prenant une moue aguicheuse.
Avec le banc de sirènes que se trimballait Bigorneau, il avait matière à imiter. Il prit la pose que Cyané, une des plus maligne, avaient l’habitude de prendre quand elle voulait arnaquer un ou deux péquenauds. Il battit des paupières, et par un tour assez impressionnant d’anatomie, réussit à passer ses pupilles en mydriase.
- Je suis un être si fragile et incompris bleuargh ! Continua l’hybride avec un ton intellectuel insupportable. -Tu veux bien être mon nouveau maître et m’apprendre le flux du marché républicain et ses aléas s’il te plait haaan ?
Il éclata d’un rire incontrôlable et avala une bonne lampée de rhum. Enfin, ça sentait plus la mélasse iodée, mais ce n’était pas bien grave, tant qu’il y avait à boire. Il pensait que Saumâtre allait le suivre dans ses imitations, seulement, le beau gosse des mers se calma d’un coup et commença à lui énumérer le fameux plan où c’était bel et bien son petit cul d’axolotl qui était présenté à la vente.
- Attends, tu veux vraiment le faire tourner chèvre ? T’as pas peur de perdre un bon client ? Je comprends qu'il te les brise, mais au vu de son portefeuille ça serait dommage. Les vaches à lait, ça se garde, même les teigneuses.
Doudou prit un air pensif. Il se gratouillait le menton, et ses yeux globuleux se plissaient à chaque inspiration qu’il prenait. Soudainement, il se releva et tapa un petit poing sur sa paume. Sa chope faillit se renverser, une partie de son contenu se déversa sur une petite table en bois, non loin de son collègue. Nullement perturbé, le pirate, commença à débiter d’une traite :
- EURÊKA ! Non pas ton putain de geôlier, juste RAAAH, laisse-moi finir ! Le gars, vu qu’il va te dire non à tout, vu que c’est un insatisfait à vie, titille-le de suite. Dès qu’il arrive, tu lui parles d’un arrivage bien particulier, qui a été mis à part, que t’as pensé à lui, bref c’est toi le marchand de tapis, pas moi. Ensuiiiite, tu prends bien ton temps avec chaque spécimen, histoire de bien le faire mariner l’enc- euh le con. Et tu continues à parler de cet arrivage si précieux, si singulier, mon cul, mes nageoires bref. Une fois que vous avez fini de faire le tour et qu’il a refusé toutes tes propositions, déjà de un : parce que c’est un branquignole et de deux : car il bouille de voire ta marchandise incroyable, tu lui annonces quoi ?
Doudou empoigna sa chope et grimpa avec habilité sur le tonneau. Malgré le fait qu’il avait déjà une quantité d’alcool non négligeable dans l’organisme, le petit être n’en restait pas moins bien vif. Une fois le tonneau atteint, il se posta en vainqueur et asséna son idée :
- UN ACOMPTE MON POTE ! Il laissa un petit instant de flottement, pris une gorgée du fond de rhum qu’il restait après son tintamarre et reprit, ses yeux verts pleins de malice - Bah ouais attends, autant le dépouiller à fond les voiles !
L’axolotl, totalement excité à cette idée, se replace en position assise sur sa barrique, sa queue virevoltant dans l'espace et percutant la petite lanterne qui éclairait cette scène bien cocasse. Il reprit très sérieusement :
- T’explique avec ton discours de beau parleur que tu peux raisonnablement pas montrer ce corps de rêve à n’importe quel pélot, mais que moyennant un acompte bien rondouillard, tu peux le lui montrer. Tu flagornes, lui fait croire que le prix est moins cher pour lui, vu que c’est un habitué !
Marimba, satisfait, croisa les bras en hochant la tête. Quand il s'agissait d’argent, l’hybride avait de la suite dans les idées, surtout quand il fallait entourlouper un faquin de la rép’.
- Si t’en es, j’en suis Capitaine, et plutôt deux fois qu’une. Par contre, faudra pas essayer de me la faire car on marche à deux là dedans, je veux ma part d'esbrouffe. Pas de Doudou, pas de filoutage.
Et il leva son verre en direction de Saumâtre, trinquant à leur future affaire.
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
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Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: D
Citoyen du monde
Doudou Marimba
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Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Marimba restait là, comme deux ronds de flan. Il ne savait pas trop quoi faire. C’était une chose que d’avoir de grandes idées, c’en était une autre de les mettre à exécution. Il resta assis sur son baril un petit moment, les jambes croisées et un coude posé sur la cuisse. Il regardait la cale où il avait été laissé seul. Mmmmmh qu’allait-il bien pouvoir faire pour se vendre le mieux à l’autre empaffé ? Il fallait que ça soit vraiment ridicule, poussé à l’extrême. Histoire qu’il regrette bien d’avoir fait la fine bouche et d'avoir aligné l’oseille trop vite. Sans vraiment y faire attention la première fois, Doudou posa une nouvelle fois son regard sur un coffre entrouvert. Il semblait usé, et quelques tissus et perles en dépassaient. Cela devait être des souvenirs de pillages de Saumâtre, sans trop d’importance pour qu’on en fasse quelconque commerce mais pas assez gnognotte pour s’en débarrasser.
L’axolotl s’expulsa de son baril, dans un saut maladroit. L’alcool commençait un peu à taper sur le système de l’amphibien. Il s’agenouilla devant le coffre en métal et l’ouvrit dans un grincement très désagréable. Il y avait de tout là dedans ! Des jupons, de la dentelle, des perles en verre et cristaux semi-précieux. Sacré Saumâtre, que des trucs de gonzesses. C’était peut être le butin laissé par ses poules, au vu de la quantité de fripes présentes. L’hybride poussa un sifflement grivois, puis se mit à fouiller avec entrain, ses yeux verts emplis d’une malice pétillante. Il rigolait dans ses branchies, à la vue d’un sous-vêtement, d’un corsage ou d’une jarretière, tout en répétant “oh le cochon, oh l’animal !”. Il en aurait presque oublié sa mission, si il n’avait pas entendu tout le tintamarre que faisait l’équipage et leur capitaine sur le pont principal. Baste, fallait se dépêcher. Il attrapa quelques dentelles, jarretières et bijoux et les passa de manière presque élégante. Il décida, par amour du risque, d’enlever son inséparable tricorne, et son veston en cuir. Il revêtait, à la place, une chemise à jabots flanquée de froufrous aux manches et de boutons de fausses perles. Il eut la chance de trouver des boucles d’oreilles à clips et se les mit sur chacune de ses branchies. Il enfila un ras de cou et un collier en perles de quartz rouge. Doudou poussa le vice jusqu’à s’attacher un jupon de soie et dentelle à taille, laissant juste une fente où son caleçon de coton pouvait être aperçu. Il avait enlevé ses bottes élimées et avait réussi à enfiler des bottes bien plus raffinées et féminines - Oh le cochon, oh le salaud - Lacées derrière le mollet, galbant bien la plante de pied. On critique, on critique mais au moins avec sa petite taille, il pouvait en faire des choses incroyables !
Bon, à présent, il fallait qu’il trouve une pose à tout péter quand la porte s’ouvrira enfin. Il placa sur la petite table une énorme jupe en velours côtelé, avec moultes dentelles entrelacées et quelques pierres solitaires très clinquantes. C’était parfait.
Plus qu'à attendre maintenant. Etrangement, Doudou n’eut pas à patienter bien longtemps. Il était vrai qu’il avait mis un certain temps à s’apprêter, appareillé comme il était. Il entendit enfin la voix de Soso et son insupportable client. Le boug’ mettait mille ans à se décider, alors l’axolotl poussa un énorme soupir, de manière à se faire entendre. Il y eut un instant de flottement, puis le bruit d’une clef qu’on trifouille dans la serrure. La porte de la cale s’ouvrit enfin sur un Doudou Marimba fagoté comme une princesse d’Aquaria.
- Ciel ! Mais qui voilà ? Qui êtes-vous, qui vous envoie Messire ! S’écria l’hybride en prenant une mine faussement affolée. - Je vous en prie Monseigneur, ne me faite pas de mal. Je suis une créature si délicate, je ne m’en remettrais pas si il m’arrivait malheur…Malheur qui noie déjà bien ma vie, mon pauvre petit être se languissant tout seuuuul dans cette petite, petite, petite caaaaaaaale.
Et il prit une pose éplorée, le dos de sa patte contre son front plat. Il s’éventa alors avec éventail trouvé à la va vite et improvisa avec, battant des cils sur des yeux larmoyants.
Le client resta bouche bée. C’était un gars pas bien grand, en costume à jabot, une manteau de soie verte aux broderies d’or. Un chapeau bien trop grand pour sa petite tête lui mangeait le front, et le nombre astronomique de plumes décorant le couvre-chef frisait le ridicule. Il avait en main une canne, dorée elle aussi, en bois sculpté. Mazette, un vrai de la vraie celui-là ! Marimba lança un regard complice à Saumâtre, entre apercevant Syrtes, qui se retenait manifestement d’éclater de rire. Il attendit donc que le client se mette en rage, en rogne, en furie, en continuant de s’éventer doucement et poussant des petits couinements effrayés.
Au bout de quelques secondes, qui parurent très longues pour le navigateur grimée en jeune pleureuse, le client prononça enfin ses premiers mots :
-….Mia
- Hein ? Avaient dit en chœur Doudou et Saumâtre.
- EUPHEMIA ! S’écria Borginov en s’élançant vers l’axolotl.
L’homme attrapa les pattes de Doudou, tellement surpris qu’il en lâcha son éventail, et les embrassa. Littéralement sur le cul, l’hybride ne réagissait pas et resta bouche-bée.
- Hein ? Répéta-t-il complètement perdu.
- Ma belle, ma douce Euphemia. Où étais-tu donc, ma muse, pendant ces années si mornes, si solitaires, où mon cœur n’appelait que toi ? Se lamenta le client, en admirant l’amphibien, ne lui lâchant toujours pas la main.
- Euh, ben j’étais ici…
- Ah sacrebleu, les mécréants ! Ne crains plus rien mon cœur, tu es sauvée de cet endroit de malheur. Rien ne pourra plus se mettre en travers de ton destin, de notre destin !
- Ouais, tout pareil ahah… Paniqué, l’axolotl reprit son éventail avec une main maladroite et lança des appels désespérés à Saumâtre. Il articula silencieusement au capitaine : ON FAIT QUOI BORDEL ?!
- Saumâtre ! Borginov virevolta vers le capitaine de la Renégate. - Je vous ordonne de libérer cette divine créature à l’instant ! Qu’importe le prix car, créature viciée que vous êtes vous ne pourriez pas comprendre que l’amour n’a pas de prix ! Ma chère amie, ma chère Euphemia, ne vous en faites pas, votre calvaire est fini et bien fini !
Et il flanqua une nouvelle fois un baiser sonore sur le dos de la patte de Doudou. Plus du tout amusé, la salamandre ne cachait plus son désarroi, et le ricanement étouffé des hommes de Saumâtre n’arrangeait rien. Bon, la blague avait assez duré, peut-être que le pirate allait foutre le malandrin dehors, histoire d’arrêter les frais. Avec un petit rire nerveux, il se risque à dire :
- M’enfin conna- euh mon ami, le Capitaine ne me laissera jamais partir, je suis bien trop précieu…Se oui voilà précieuse à ses yeux… Hein Capitaine ?
L’axolotl s’expulsa de son baril, dans un saut maladroit. L’alcool commençait un peu à taper sur le système de l’amphibien. Il s’agenouilla devant le coffre en métal et l’ouvrit dans un grincement très désagréable. Il y avait de tout là dedans ! Des jupons, de la dentelle, des perles en verre et cristaux semi-précieux. Sacré Saumâtre, que des trucs de gonzesses. C’était peut être le butin laissé par ses poules, au vu de la quantité de fripes présentes. L’hybride poussa un sifflement grivois, puis se mit à fouiller avec entrain, ses yeux verts emplis d’une malice pétillante. Il rigolait dans ses branchies, à la vue d’un sous-vêtement, d’un corsage ou d’une jarretière, tout en répétant “oh le cochon, oh l’animal !”. Il en aurait presque oublié sa mission, si il n’avait pas entendu tout le tintamarre que faisait l’équipage et leur capitaine sur le pont principal. Baste, fallait se dépêcher. Il attrapa quelques dentelles, jarretières et bijoux et les passa de manière presque élégante. Il décida, par amour du risque, d’enlever son inséparable tricorne, et son veston en cuir. Il revêtait, à la place, une chemise à jabots flanquée de froufrous aux manches et de boutons de fausses perles. Il eut la chance de trouver des boucles d’oreilles à clips et se les mit sur chacune de ses branchies. Il enfila un ras de cou et un collier en perles de quartz rouge. Doudou poussa le vice jusqu’à s’attacher un jupon de soie et dentelle à taille, laissant juste une fente où son caleçon de coton pouvait être aperçu. Il avait enlevé ses bottes élimées et avait réussi à enfiler des bottes bien plus raffinées et féminines - Oh le cochon, oh le salaud - Lacées derrière le mollet, galbant bien la plante de pied. On critique, on critique mais au moins avec sa petite taille, il pouvait en faire des choses incroyables !
Bon, à présent, il fallait qu’il trouve une pose à tout péter quand la porte s’ouvrira enfin. Il placa sur la petite table une énorme jupe en velours côtelé, avec moultes dentelles entrelacées et quelques pierres solitaires très clinquantes. C’était parfait.
Plus qu'à attendre maintenant. Etrangement, Doudou n’eut pas à patienter bien longtemps. Il était vrai qu’il avait mis un certain temps à s’apprêter, appareillé comme il était. Il entendit enfin la voix de Soso et son insupportable client. Le boug’ mettait mille ans à se décider, alors l’axolotl poussa un énorme soupir, de manière à se faire entendre. Il y eut un instant de flottement, puis le bruit d’une clef qu’on trifouille dans la serrure. La porte de la cale s’ouvrit enfin sur un Doudou Marimba fagoté comme une princesse d’Aquaria.
- Ciel ! Mais qui voilà ? Qui êtes-vous, qui vous envoie Messire ! S’écria l’hybride en prenant une mine faussement affolée. - Je vous en prie Monseigneur, ne me faite pas de mal. Je suis une créature si délicate, je ne m’en remettrais pas si il m’arrivait malheur…Malheur qui noie déjà bien ma vie, mon pauvre petit être se languissant tout seuuuul dans cette petite, petite, petite caaaaaaaale.
Et il prit une pose éplorée, le dos de sa patte contre son front plat. Il s’éventa alors avec éventail trouvé à la va vite et improvisa avec, battant des cils sur des yeux larmoyants.
Le client resta bouche bée. C’était un gars pas bien grand, en costume à jabot, une manteau de soie verte aux broderies d’or. Un chapeau bien trop grand pour sa petite tête lui mangeait le front, et le nombre astronomique de plumes décorant le couvre-chef frisait le ridicule. Il avait en main une canne, dorée elle aussi, en bois sculpté. Mazette, un vrai de la vraie celui-là ! Marimba lança un regard complice à Saumâtre, entre apercevant Syrtes, qui se retenait manifestement d’éclater de rire. Il attendit donc que le client se mette en rage, en rogne, en furie, en continuant de s’éventer doucement et poussant des petits couinements effrayés.
Au bout de quelques secondes, qui parurent très longues pour le navigateur grimée en jeune pleureuse, le client prononça enfin ses premiers mots :
-….Mia
- Hein ? Avaient dit en chœur Doudou et Saumâtre.
- EUPHEMIA ! S’écria Borginov en s’élançant vers l’axolotl.
L’homme attrapa les pattes de Doudou, tellement surpris qu’il en lâcha son éventail, et les embrassa. Littéralement sur le cul, l’hybride ne réagissait pas et resta bouche-bée.
- Hein ? Répéta-t-il complètement perdu.
- Ma belle, ma douce Euphemia. Où étais-tu donc, ma muse, pendant ces années si mornes, si solitaires, où mon cœur n’appelait que toi ? Se lamenta le client, en admirant l’amphibien, ne lui lâchant toujours pas la main.
- Euh, ben j’étais ici…
- Ah sacrebleu, les mécréants ! Ne crains plus rien mon cœur, tu es sauvée de cet endroit de malheur. Rien ne pourra plus se mettre en travers de ton destin, de notre destin !
- Ouais, tout pareil ahah… Paniqué, l’axolotl reprit son éventail avec une main maladroite et lança des appels désespérés à Saumâtre. Il articula silencieusement au capitaine : ON FAIT QUOI BORDEL ?!
- Saumâtre ! Borginov virevolta vers le capitaine de la Renégate. - Je vous ordonne de libérer cette divine créature à l’instant ! Qu’importe le prix car, créature viciée que vous êtes vous ne pourriez pas comprendre que l’amour n’a pas de prix ! Ma chère amie, ma chère Euphemia, ne vous en faites pas, votre calvaire est fini et bien fini !
Et il flanqua une nouvelle fois un baiser sonore sur le dos de la patte de Doudou. Plus du tout amusé, la salamandre ne cachait plus son désarroi, et le ricanement étouffé des hommes de Saumâtre n’arrangeait rien. Bon, la blague avait assez duré, peut-être que le pirate allait foutre le malandrin dehors, histoire d’arrêter les frais. Avec un petit rire nerveux, il se risque à dire :
- M’enfin conna- euh mon ami, le Capitaine ne me laissera jamais partir, je suis bien trop précieu…Se oui voilà précieuse à ses yeux… Hein Capitaine ?
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
Messages : 98
crédits : 799
crédits : 799
Info personnage
Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: D
Citoyen du monde
Doudou Marimba
Messages : 34
crédits : 765
crédits : 765
Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Il fallait avouer des fois, les idées de Marimba revenait lui mordre le cul. Bien comme il faut, en plus. Aujourd'hui c’était exactement ça. Jamais il n’aurait cru que Borginov aurait lâché autant de pèze sans broncher juste pour acheter un axolotl en jupons. Désabusé, le pirate secoua ses deux pattes où le riche client avait bavé dessus, en faisant des bruits inintelligibles avec une affreuse grimace. Il effectua par trois fois un geste croix sur sa poitrine, en répétant :
-Par les tripes de Kaiyo, par les tentacules de Bigorneau ! Il secouait ses petites pattes de plus belle. Il se retourna vers son compère, furibond :
- Mon cul vaut bien plus que cent putain de pièces d’or, enculé. On voit que c’est pas toi qui va devoir parader au bras de ce grossier personnage, en se faisait appeler par un nom de mamie d’Aquaria. Echaudé de sirène moite !
Il avait beau pester comme un beau diable, son sort était déjà scellé. Il savait pertinemment que l’équipage de Saumâtre ne laisserait jamais passer cette aubaine, et leur maudit capitaine serait bien capable de le séquestrer juste pour mener à bien la transaction. Doudou était loin d’être faible, mais il n’avait aucune chance de gagner un quelconque combat contre le triton avec un corset et des jupons affriolants. Il était baisé comme un tacaud dans la vase.
- Okay, alors tu vas pas me la faire à l’envers une seconde fois. Dès que je pose ne serait-ce qu’une écaille sur son foutu rafiot, tu me récupères. Les branchies de l’hybride tréssaillèrent de dégoût. C’est hors de question de me faire tripoter par un humain tout dégueu !
L'axolotl se mit à bouder. Il croisa ses bras contre son corset, et se détourna effrontément de son comparse. Sans se préoccuper de Saumâtre, Doudou réfléchissait à toute vitesse. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il avait un mauvais pressentiment sur cette vaste blague. Il était un peu devenu le saumon de la farce, ça c’était déjà chiant. Mais quelque chose lui disait qu’il allait passer un mauvais moment. Le navigateur de la Ginette poussa un gros soupir. Qui vivra verra comme on dit.
Merde, merde, merde, merde. Connaud de triton à cul mal baisé.
Le petit axolotl se retint de prononcer ses jurons à haute voix quand il posa la patte sur cette maudite embarcation. Il le sut de suite : ce bateau dépotait du lourd. Il observa de manière furtive, sans écouter les élucubrations de son acheteur. Propulseur magique, doubles timons, du bois d’une qualité à faire jalouser n’importe quel marin. Ah ça, le boug’ il savait où placer ses sous, bordel à boudin de Kaiyo. Il fallait qu'il échaffaude une retraite, et fissa. Il n’était plus entravé, et s' il se déssapait très vite, il pouvait toujours se jeter à l’eau et bye bye l’hybridophile. Alors qu’il s’apprêtait à poser une patte discrète sur la rambarde du pont principale, il sentit une force inconnue repousser son contact. Incrédule, Doudou abandonna toute idée de discrétion et se mit à taper dans le vide, n’arrivant pas à atteindre cette foutue rambarde.
- Ingénieux n’est-il pas ? Au son de la voix de Borginov, le marin faillit se retourner et lui en coller une mais ce qu’il vit lui coupa totalement tous ses moyens. Il poussa un cri de surprise approximative qui devait ressembler à ça :
- MAISQUEARGHLBHEHEHEPUTEHEIN ?!
Borginov se tenait droit comme la justice, les mains sur les hanches, torse nu. L'énergumène était ridiculement musclé, sa peau était finement huilée et il fit jouer de ses pectoraux. Une moustache bien lisse et impeccable trônait en dessous de son tarin. Son chapeau avait été bazardé, et son crâne brillait au soleil d’une lueur insolente. Son pantalon n’était autre qu’un sharovari en lin vert. Une paire de sabres démesurément grands étaient accrochés à une imposante ceinture de cuir camel. La boucle de ceinture, tout aussi imposante, était en argent, ovale et sertie de péridots. Il portait des bottes hautes de très bonne facture, au bout recourbé. D’un claquement de doigts, une petite tortue hybride vint l’aider à enfiler un superbe kobenyak en feutre, vert également. Borginov avait été relooké en à peine cinq minutes.
Bouche-bée, Marimba ne sut quoi dire. Borginov, fier de son effet, passa sa main contre ce qui semblait être du vide, mais une résistance manifeste l’empêchait lui aussi d’accéder à la barrière.
-Petite invention de ma part. Je déteste lorsque mon équipage passe par dessus bord, et j’ai une sainte horreur de me faire aborder par des miséreux de seconde zone. Pas mal hein ! Dit-il en faisant un clin d'œil au pauvre axolotl.
- Euh. M'enfin...Vous êtes pas un petit bourge de rien du tout de base ? Se risque Marimba, commençant à avoir un doute poindre dans son petit ventre d’hybride.
Borginov éclata d’un rire tonitruant, les poings toujours sur les hanches. Ses muscles trésaillèrent sous le coup de l’hilarité du bonhomme.
- On peut dire que j'ai une certaine aisance dans ma vie, oui. Le secret d'acheter des parts au bon moment eh. Il faut juste se servir un peu de sa cervelle. Je préfère juste ne pas révéler mes atouts, surtout avec un personnage tel que Saumâtre. On est jamais trop prudent, n’est ce pas ? Autre clin d'œil. Putain encore un clin d’oeil et je lui arrache les yeux à Monsieur Muscle. - Mais j’oublie mes manières ! Norbert Borginov, capitaine de la Postiche Intrépide !
- Capitaine ?! Le pirate faillit s’étrangler. Il avait pas du tout prévu ça. Non, non pas du tout prévu ça.
- Eh oui eheh, mais ne craint plus rien, ma douce. Tu es en sécurité au sein de mes bras aux muscles saillants !
- Nan mais duco...Capitaine. Vous êtes un pirate ?! S’exclama l’axolotl en essayant de garder cette voix aigue et nasillarde qui semblait marcher sur le moustachu. Si c'est un pirate, c'est la mouise louise. Pitié, faites qu'il soit juste un branquignole qui joue au marin pendant ses temps perdus de gosse de riches...
- Mh, je dirais plutôt marin indépendant ! Après si un vaisseau venait à piquer ma curiosité, une petite visite n’est pas exclue. Et il se remit à rire comme un beau diable.
- Ouais t'es un pirate quoi.
- TOUJOURS EST-IL QUE !
Borginov s’empara des pattes de la supposée Euphemia, et lui sortit un monologue romantique et mielleux, lui expliquant qu’ils allaient couler de jours heureux ensemble et qu’il avait hâte de lui montrer sa cabine. Se crispant de tout son long, Marimba bafouilla des remerciements et regardait autour de lui.
- Euh je peux rester sur le pont, le temps du départ ? J’aime beaucoup les bateaux, euh c’est vraiment trop joli la mer et tout…
- Mais bien sûr ma caille en sucre caramélisé ! Je te présente Jeannine. C’est ma seconde et ma plus fidèle associée. Elle te tiendra compagnie le temps du départ. Je dois t’abandonner mon cœur, je dois donner les ordres. A bien vite, ma vie.
Il plaque un énorme baiser sur le crâne de l’hybride et s’en fut, ses épaules carrées faisant un mouvement accentué, les muscles au vent.
La dite Jeannine s’approcha d’un pas traînant vers Doudou. Elle avait un regard blasé, des cernes bien creusées et les yeux mis clos. Sa carapace grinça quand elle arriva à sa hauteur. L’axolotl lui jeta un regard désespéré. Elle lui rendit le même, et dit d’une voix caverneuse :
- Adieu la liberté. Et elle fit un petit au revoir de sa patte écailleuse à l’embarcadère. Le pirate pouvait encore voir la Renégate d’ici. Paniqué, Doudou tenta une nouvelle fois de sauter par-dessus la rambarde, pour se faire repousser des quelques mètres après avoir rebondi contre le bouclier invisible.
- Oh nononononononononononononononon !!! Il se mit à quatre pattes et chercha une issue, n'importe laquelle mais une issue, qu'importe tant qu'elle lui permettait de quitter ce navire de sirotés du rococo.
- Accroche-toi bien. Crut-il entendre de la part de la tortue.
Une sorte de vrombissement commença à se faire entendre, et la Postiche se mit à vibrer. Dans un bruit assourdissant, le vaisseau fut propulsé à une vitesse impressionnante vers l’horizon. Sans aucune émotion, Jeannine qui se tenait d’une patte à une corde, regardait l’amphibien qui se faisait secouer dans tous les sens :
- Weeeeeeee. Dit-elle sans le moindre engouement.
Il y eut des BOUMBOUMBOUM, des SHABALABALABLAM et des BIMBADABOUMBASTIC et enfin le calme plat. A plat ventre sur le plancher du bateau, tout raplapla, le pauvre Doudou essyait de retrouver ses esprits. Une paire de pattes le remit sur pieds sans cérémonie, écartant un jupon qui entravait sa vision. Le pirate vit avec horreur qu'il n'y avait que de l’eau autour d’eau. Oui, en plein océan c’est normal. Mais c’était bien ça le problème. Brumerive n’était plus du tout visible. Ils s’étaient littéralement envolés.
- Meeeeeeerde.
- J’espère que t’aimes les poireaux. Une patte lui tapota gentiment l’épaule.
- Oh ta gueule Jeannine.
Il était foutu.
-Par les tripes de Kaiyo, par les tentacules de Bigorneau ! Il secouait ses petites pattes de plus belle. Il se retourna vers son compère, furibond :
- Mon cul vaut bien plus que cent putain de pièces d’or, enculé. On voit que c’est pas toi qui va devoir parader au bras de ce grossier personnage, en se faisait appeler par un nom de mamie d’Aquaria. Echaudé de sirène moite !
Il avait beau pester comme un beau diable, son sort était déjà scellé. Il savait pertinemment que l’équipage de Saumâtre ne laisserait jamais passer cette aubaine, et leur maudit capitaine serait bien capable de le séquestrer juste pour mener à bien la transaction. Doudou était loin d’être faible, mais il n’avait aucune chance de gagner un quelconque combat contre le triton avec un corset et des jupons affriolants. Il était baisé comme un tacaud dans la vase.
- Okay, alors tu vas pas me la faire à l’envers une seconde fois. Dès que je pose ne serait-ce qu’une écaille sur son foutu rafiot, tu me récupères. Les branchies de l’hybride tréssaillèrent de dégoût. C’est hors de question de me faire tripoter par un humain tout dégueu !
L'axolotl se mit à bouder. Il croisa ses bras contre son corset, et se détourna effrontément de son comparse. Sans se préoccuper de Saumâtre, Doudou réfléchissait à toute vitesse. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il avait un mauvais pressentiment sur cette vaste blague. Il était un peu devenu le saumon de la farce, ça c’était déjà chiant. Mais quelque chose lui disait qu’il allait passer un mauvais moment. Le navigateur de la Ginette poussa un gros soupir. Qui vivra verra comme on dit.
***
Merde, merde, merde, merde. Connaud de triton à cul mal baisé.
Le petit axolotl se retint de prononcer ses jurons à haute voix quand il posa la patte sur cette maudite embarcation. Il le sut de suite : ce bateau dépotait du lourd. Il observa de manière furtive, sans écouter les élucubrations de son acheteur. Propulseur magique, doubles timons, du bois d’une qualité à faire jalouser n’importe quel marin. Ah ça, le boug’ il savait où placer ses sous, bordel à boudin de Kaiyo. Il fallait qu'il échaffaude une retraite, et fissa. Il n’était plus entravé, et s' il se déssapait très vite, il pouvait toujours se jeter à l’eau et bye bye l’hybridophile. Alors qu’il s’apprêtait à poser une patte discrète sur la rambarde du pont principale, il sentit une force inconnue repousser son contact. Incrédule, Doudou abandonna toute idée de discrétion et se mit à taper dans le vide, n’arrivant pas à atteindre cette foutue rambarde.
- Ingénieux n’est-il pas ? Au son de la voix de Borginov, le marin faillit se retourner et lui en coller une mais ce qu’il vit lui coupa totalement tous ses moyens. Il poussa un cri de surprise approximative qui devait ressembler à ça :
- MAISQUEARGHLBHEHEHEPUTEHEIN ?!
Borginov se tenait droit comme la justice, les mains sur les hanches, torse nu. L'énergumène était ridiculement musclé, sa peau était finement huilée et il fit jouer de ses pectoraux. Une moustache bien lisse et impeccable trônait en dessous de son tarin. Son chapeau avait été bazardé, et son crâne brillait au soleil d’une lueur insolente. Son pantalon n’était autre qu’un sharovari en lin vert. Une paire de sabres démesurément grands étaient accrochés à une imposante ceinture de cuir camel. La boucle de ceinture, tout aussi imposante, était en argent, ovale et sertie de péridots. Il portait des bottes hautes de très bonne facture, au bout recourbé. D’un claquement de doigts, une petite tortue hybride vint l’aider à enfiler un superbe kobenyak en feutre, vert également. Borginov avait été relooké en à peine cinq minutes.
Bouche-bée, Marimba ne sut quoi dire. Borginov, fier de son effet, passa sa main contre ce qui semblait être du vide, mais une résistance manifeste l’empêchait lui aussi d’accéder à la barrière.
-Petite invention de ma part. Je déteste lorsque mon équipage passe par dessus bord, et j’ai une sainte horreur de me faire aborder par des miséreux de seconde zone. Pas mal hein ! Dit-il en faisant un clin d'œil au pauvre axolotl.
- Euh. M'enfin...Vous êtes pas un petit bourge de rien du tout de base ? Se risque Marimba, commençant à avoir un doute poindre dans son petit ventre d’hybride.
Borginov éclata d’un rire tonitruant, les poings toujours sur les hanches. Ses muscles trésaillèrent sous le coup de l’hilarité du bonhomme.
- On peut dire que j'ai une certaine aisance dans ma vie, oui. Le secret d'acheter des parts au bon moment eh. Il faut juste se servir un peu de sa cervelle. Je préfère juste ne pas révéler mes atouts, surtout avec un personnage tel que Saumâtre. On est jamais trop prudent, n’est ce pas ? Autre clin d'œil. Putain encore un clin d’oeil et je lui arrache les yeux à Monsieur Muscle. - Mais j’oublie mes manières ! Norbert Borginov, capitaine de la Postiche Intrépide !
- Capitaine ?! Le pirate faillit s’étrangler. Il avait pas du tout prévu ça. Non, non pas du tout prévu ça.
- Eh oui eheh, mais ne craint plus rien, ma douce. Tu es en sécurité au sein de mes bras aux muscles saillants !
- Nan mais duco...Capitaine. Vous êtes un pirate ?! S’exclama l’axolotl en essayant de garder cette voix aigue et nasillarde qui semblait marcher sur le moustachu. Si c'est un pirate, c'est la mouise louise. Pitié, faites qu'il soit juste un branquignole qui joue au marin pendant ses temps perdus de gosse de riches...
- Mh, je dirais plutôt marin indépendant ! Après si un vaisseau venait à piquer ma curiosité, une petite visite n’est pas exclue. Et il se remit à rire comme un beau diable.
- Ouais t'es un pirate quoi.
- TOUJOURS EST-IL QUE !
Borginov s’empara des pattes de la supposée Euphemia, et lui sortit un monologue romantique et mielleux, lui expliquant qu’ils allaient couler de jours heureux ensemble et qu’il avait hâte de lui montrer sa cabine. Se crispant de tout son long, Marimba bafouilla des remerciements et regardait autour de lui.
- Euh je peux rester sur le pont, le temps du départ ? J’aime beaucoup les bateaux, euh c’est vraiment trop joli la mer et tout…
- Mais bien sûr ma caille en sucre caramélisé ! Je te présente Jeannine. C’est ma seconde et ma plus fidèle associée. Elle te tiendra compagnie le temps du départ. Je dois t’abandonner mon cœur, je dois donner les ordres. A bien vite, ma vie.
Il plaque un énorme baiser sur le crâne de l’hybride et s’en fut, ses épaules carrées faisant un mouvement accentué, les muscles au vent.
La dite Jeannine s’approcha d’un pas traînant vers Doudou. Elle avait un regard blasé, des cernes bien creusées et les yeux mis clos. Sa carapace grinça quand elle arriva à sa hauteur. L’axolotl lui jeta un regard désespéré. Elle lui rendit le même, et dit d’une voix caverneuse :
- Adieu la liberté. Et elle fit un petit au revoir de sa patte écailleuse à l’embarcadère. Le pirate pouvait encore voir la Renégate d’ici. Paniqué, Doudou tenta une nouvelle fois de sauter par-dessus la rambarde, pour se faire repousser des quelques mètres après avoir rebondi contre le bouclier invisible.
- Oh nononononononononononononononon !!! Il se mit à quatre pattes et chercha une issue, n'importe laquelle mais une issue, qu'importe tant qu'elle lui permettait de quitter ce navire de sirotés du rococo.
- Accroche-toi bien. Crut-il entendre de la part de la tortue.
Une sorte de vrombissement commença à se faire entendre, et la Postiche se mit à vibrer. Dans un bruit assourdissant, le vaisseau fut propulsé à une vitesse impressionnante vers l’horizon. Sans aucune émotion, Jeannine qui se tenait d’une patte à une corde, regardait l’amphibien qui se faisait secouer dans tous les sens :
- Weeeeeeee. Dit-elle sans le moindre engouement.
Il y eut des BOUMBOUMBOUM, des SHABALABALABLAM et des BIMBADABOUMBASTIC et enfin le calme plat. A plat ventre sur le plancher du bateau, tout raplapla, le pauvre Doudou essyait de retrouver ses esprits. Une paire de pattes le remit sur pieds sans cérémonie, écartant un jupon qui entravait sa vision. Le pirate vit avec horreur qu'il n'y avait que de l’eau autour d’eau. Oui, en plein océan c’est normal. Mais c’était bien ça le problème. Brumerive n’était plus du tout visible. Ils s’étaient littéralement envolés.
- Meeeeeeerde.
- J’espère que t’aimes les poireaux. Une patte lui tapota gentiment l’épaule.
- Oh ta gueule Jeannine.
Il était foutu.
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
Messages : 98
crédits : 799
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Info personnage
Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: D
Citoyen du monde
Doudou Marimba
Messages : 34
crédits : 765
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
C’était pas si mal finalement. Il aurait jamais pensé se faire masser les pieds par un humain, mais voilà, il y avait une première à tout. A demi allongé sur une ottomane, à l’ombre, sur le pont principal, un espace avait été aménagé juste pour lui. Une ombrelle frémissait au grès d’un vent doux et agréable, et le protégeait des rayons du soleil. Comme si il en avait besoin, fi ! A ses pieds, littéralement, se trouvait Borginov, qui ne tarissait pas de compliments et de regards amoureux à son égard. L'axolotl essayait de ne pas trop croiser son regard, histoire d’éviter de se découvrir une nouvelle sexualité. Jeannine se tenait sur le côté, et toujours avec une joie légendaire, agitait lentement un énorme éventail en rotin. Elle poussait parfois des longs soupirs équivoques et roulait des yeux quand son patron s’évertuait dans des sérénades et poèmes plutôt malaisants, il fallait se l’avouer.
Doudou, lui réflichissait. Quand Saumâtre viendra le chercher, car y’avait plutôt intérêt à ce qu’il le fasse cet empaffé, que pourrait-il bien lui faire ? Lui mettre une paire de baffes ? Trop classique. Lui piquer les cents pièces d’or ? En vrai, il en voulait plus de cet argent. Mmmmh. L’hybride sursauta d’un coup, le visage illuminé d’une expression mesquine.
- LES DOIGTS DANS L’PIF OUAIS ! S’écria-t-il en joignant le geste à la parole. Il y eut un moment de flottement, et Marimba resta un instant dans cet position, regardant enfin son ravisseur.
Borginov, qui avait arrêté de lui masser les petons, était en train de lui montrer sur une carte tous les endroits où il avait pissé dans l’eau. Apparemment, il trouvait ça très amusant. Il écarquilla les yeux à la vue de sa bien-aimée Euphemia qui s’était relevée d’un coup.
- Mais oui ma chère !C’est ce que je lui ai dit ! Se soulager au-dessus d’un ravin c’était on ne peut plus facile ! Or ce sagouin me répétait qu'il avait le vertige. Un vrai rabat-joie. Je l’ai jeté dans l’océan une fois ma petite affaire terminée. Répondit le capitaine, croyant à une intervention de son idéal dans son monologue.
- Ahaha yo, ouais dis donc… C’est euh une sacrée histoire…Bafouilla l'axolotl en s’épougeant le front.
- Que la mort vienne me donner le doux baiser de la délivrance…Prononça la tortue d'une voix excédée.
Marimba se retourna alors vers elle, en lui adressant un geste familier de la patte. Le patron de la Postiche n’avait l’air absolument pas concerné par le comportement insolent de sa seconde, et se concentrait à présent à ramener du raisin à son aimé. Du raisin, bordel.
L’observant s’en aller, roulant de toutes ses mécaniques, le pirate arracha le chapeau en dentelle qui lui avait été enfilé de force, pour protéger “Sa peAu DéLiCate Du SOlEiL InGraT”.
- C’est n’importe quoi ! Vociféra-t-il en jetant d’un geste rageur l’accessoire à terre.
- De quoi tu te plains, t’as fait la précieuse tout le long.
- Tu vas pas me dire qu’il le calcule pas l’autre cube sur pattes ?
- Vraiment pas.
- Arrête, tu charries.
L'hybride à la carapace prit une grosse inspiration, ce qui lui gonfla le faciès et exorbita ses petits yeux.
- Ooooooooooooooooooh-
- …
- OoOOooOOOoooooooOOoOoOoo-
- Tu peux abréger s’il te pl-
- OoOoOoOh que non !
- Merci.
- Ca fait des lunes qu’il nous parle de son "partenaire à écaille idéal". Dit-elle avec un air ennuyé. Ils entendirent le capitaine baragouiner sur le devant de la Postiche, et quand ce dernier remarqua que les deux créatures le regardaient, il leur fit des grands signes de mains, et des baisers à la volée adressés à l'axolotl. Il ne parut pas du tout remarquer la mine dégoûtée des deux comparses.
- Il a truc avec les hybrides nan ? A ces mots, Doudou lança un regard entendu sur l’équipage, qui était majoritairement composé d’hybrides. Il fit la grimace, en essayant de ne pas penser à comment ils avaient été recrutés.
- Surtout les rares.
- Les rares ? Mais c’est rareciste !
- Finaud, nigaud.
- Doudou, Marimba.
- …
- …
Un échange de regards entre les deux hybrides. Le pirate crut voir les pupilles de Jeannine s'élargir un tantinet. Il la faisait marrer, il en était sûr. Ou alors il la saoulait grave, au choix.
Le petit marin s’empara d’un verre à cocktail, qui se trouvait juste à sa hauteur sur un joli plateau d’argent et en sirota quelques gorgées.
- Bon Jaja, dis-moi qu’il y a un moyen de se faire la malle d’ici. Genre je sais pas, un bouton qui désactive le dôme protecteur, une trappe cachée, un passage secret…
Jeannine mâchonnait à présent les bouts d’éventail qui dépassaient, et avait reprit son air blasé.
- Mh miom, nope, miom.
- Raaah mais allez quoi, je vais pas REELLEMENT me marier avec ce type !
- Et pourquoi pas, crounch.
- Nan mais tu m’as bien regardé, dis.
- Pas vraiment, je vois miom, pas hyper clair, slurp.
- Bon arrête de parler la gueule pleine et concentre toi la gueuse !
La tortue marqua une pause, et parut réfléchir très fort. Avec le reste d’éventail qu’il restait, elle se gratta le menton.
- Ben, c’t’à dire qu’on a déjà un peu tout essayé.
- Qui ça, “on” ?
- Beh l’équipage. Tu vois, on est un peu des pièces de collection pour lui.
- Pervinov.
- Du coup, il fait en sorte qu'on manque de rien et surtout, qu'on se barre pas en douce. Il parait pas comme ça, mais non seulement l'est futé et plutôt balèze.
- Gros Pervinov.
- Après je lui en veux pas, qui pourrait résister à ce corps de rêve.
- Oui. Bien sûr.
- Exactement. Le souci c’est que tu vois son bouclier là. C’est du spécial hybride.
- Ah ouais ? Il avait l’air de dire que c’était universel son truc à la con.
- Non non ma quiche, c’est tout spécialement que pour nous.
- Méga Pervinov.
- Yep. Du coup on est un peu pattes et poings liés.
- Dis-pas ça Jeannine, je vais pleurer.
- Parfait, tu pisseras moins.
- Mais bordel je veux pas me faire farcir la raie par ce typeuh !
- Au moins toi t’as l’beau rôle. C’est pas toi qui dort sur d’la paille tous les soirs.
- Aucune offense hein, mais t’as l’air d’apprécier.
Silence. Puis la tortue tourna lentement sa tête vers Marimba. Ses yeux mi-clos regardèrent enfin l’axolotl. Elle le fixa ainsi plusieurs bonnes minutes. Aussi bien que le pirate commençait à être mal à l’aise. Puis, les commissures de ses lèvres s’étirèrent et elle dit dans un grand sourire fatigué et honnêtement terrifiant :
- Oui.
Déstabilisé, l’axolotl ne sut pas quoi répondre. Il avait l’habitude de discutailler avec des trépanés des burettes, mais alors celle-ci c’était le pompon sur le Rebirth. Excédé, il s’affala sur son ottomane, en reprenant ses plans de revanche sur le triton de la Renégate.
Doudou, lui réflichissait. Quand Saumâtre viendra le chercher, car y’avait plutôt intérêt à ce qu’il le fasse cet empaffé, que pourrait-il bien lui faire ? Lui mettre une paire de baffes ? Trop classique. Lui piquer les cents pièces d’or ? En vrai, il en voulait plus de cet argent. Mmmmh. L’hybride sursauta d’un coup, le visage illuminé d’une expression mesquine.
- LES DOIGTS DANS L’PIF OUAIS ! S’écria-t-il en joignant le geste à la parole. Il y eut un moment de flottement, et Marimba resta un instant dans cet position, regardant enfin son ravisseur.
Borginov, qui avait arrêté de lui masser les petons, était en train de lui montrer sur une carte tous les endroits où il avait pissé dans l’eau. Apparemment, il trouvait ça très amusant. Il écarquilla les yeux à la vue de sa bien-aimée Euphemia qui s’était relevée d’un coup.
- Mais oui ma chère !C’est ce que je lui ai dit ! Se soulager au-dessus d’un ravin c’était on ne peut plus facile ! Or ce sagouin me répétait qu'il avait le vertige. Un vrai rabat-joie. Je l’ai jeté dans l’océan une fois ma petite affaire terminée. Répondit le capitaine, croyant à une intervention de son idéal dans son monologue.
- Ahaha yo, ouais dis donc… C’est euh une sacrée histoire…Bafouilla l'axolotl en s’épougeant le front.
- Que la mort vienne me donner le doux baiser de la délivrance…Prononça la tortue d'une voix excédée.
Marimba se retourna alors vers elle, en lui adressant un geste familier de la patte. Le patron de la Postiche n’avait l’air absolument pas concerné par le comportement insolent de sa seconde, et se concentrait à présent à ramener du raisin à son aimé. Du raisin, bordel.
L’observant s’en aller, roulant de toutes ses mécaniques, le pirate arracha le chapeau en dentelle qui lui avait été enfilé de force, pour protéger “Sa peAu DéLiCate Du SOlEiL InGraT”.
- C’est n’importe quoi ! Vociféra-t-il en jetant d’un geste rageur l’accessoire à terre.
- De quoi tu te plains, t’as fait la précieuse tout le long.
- Tu vas pas me dire qu’il le calcule pas l’autre cube sur pattes ?
- Vraiment pas.
- Arrête, tu charries.
L'hybride à la carapace prit une grosse inspiration, ce qui lui gonfla le faciès et exorbita ses petits yeux.
- Ooooooooooooooooooh-
- …
- OoOOooOOOoooooooOOoOoOoo-
- Tu peux abréger s’il te pl-
- OoOoOoOh que non !
- Merci.
- Ca fait des lunes qu’il nous parle de son "partenaire à écaille idéal". Dit-elle avec un air ennuyé. Ils entendirent le capitaine baragouiner sur le devant de la Postiche, et quand ce dernier remarqua que les deux créatures le regardaient, il leur fit des grands signes de mains, et des baisers à la volée adressés à l'axolotl. Il ne parut pas du tout remarquer la mine dégoûtée des deux comparses.
- Il a truc avec les hybrides nan ? A ces mots, Doudou lança un regard entendu sur l’équipage, qui était majoritairement composé d’hybrides. Il fit la grimace, en essayant de ne pas penser à comment ils avaient été recrutés.
- Surtout les rares.
- Les rares ? Mais c’est rareciste !
- Finaud, nigaud.
- Doudou, Marimba.
- …
- …
Un échange de regards entre les deux hybrides. Le pirate crut voir les pupilles de Jeannine s'élargir un tantinet. Il la faisait marrer, il en était sûr. Ou alors il la saoulait grave, au choix.
Le petit marin s’empara d’un verre à cocktail, qui se trouvait juste à sa hauteur sur un joli plateau d’argent et en sirota quelques gorgées.
- Bon Jaja, dis-moi qu’il y a un moyen de se faire la malle d’ici. Genre je sais pas, un bouton qui désactive le dôme protecteur, une trappe cachée, un passage secret…
Jeannine mâchonnait à présent les bouts d’éventail qui dépassaient, et avait reprit son air blasé.
- Mh miom, nope, miom.
- Raaah mais allez quoi, je vais pas REELLEMENT me marier avec ce type !
- Et pourquoi pas, crounch.
- Nan mais tu m’as bien regardé, dis.
- Pas vraiment, je vois miom, pas hyper clair, slurp.
- Bon arrête de parler la gueule pleine et concentre toi la gueuse !
La tortue marqua une pause, et parut réfléchir très fort. Avec le reste d’éventail qu’il restait, elle se gratta le menton.
- Ben, c’t’à dire qu’on a déjà un peu tout essayé.
- Qui ça, “on” ?
- Beh l’équipage. Tu vois, on est un peu des pièces de collection pour lui.
- Pervinov.
- Du coup, il fait en sorte qu'on manque de rien et surtout, qu'on se barre pas en douce. Il parait pas comme ça, mais non seulement l'est futé et plutôt balèze.
- Gros Pervinov.
- Après je lui en veux pas, qui pourrait résister à ce corps de rêve.
- Oui. Bien sûr.
- Exactement. Le souci c’est que tu vois son bouclier là. C’est du spécial hybride.
- Ah ouais ? Il avait l’air de dire que c’était universel son truc à la con.
- Non non ma quiche, c’est tout spécialement que pour nous.
- Méga Pervinov.
- Yep. Du coup on est un peu pattes et poings liés.
- Dis-pas ça Jeannine, je vais pleurer.
- Parfait, tu pisseras moins.
- Mais bordel je veux pas me faire farcir la raie par ce typeuh !
- Au moins toi t’as l’beau rôle. C’est pas toi qui dort sur d’la paille tous les soirs.
- Aucune offense hein, mais t’as l’air d’apprécier.
Silence. Puis la tortue tourna lentement sa tête vers Marimba. Ses yeux mi-clos regardèrent enfin l’axolotl. Elle le fixa ainsi plusieurs bonnes minutes. Aussi bien que le pirate commençait à être mal à l’aise. Puis, les commissures de ses lèvres s’étirèrent et elle dit dans un grand sourire fatigué et honnêtement terrifiant :
- Oui.
Déstabilisé, l’axolotl ne sut pas quoi répondre. Il avait l’habitude de discutailler avec des trépanés des burettes, mais alors celle-ci c’était le pompon sur le Rebirth. Excédé, il s’affala sur son ottomane, en reprenant ses plans de revanche sur le triton de la Renégate.
Citoyen du monde
L'Amiral Bigorneau
Messages : 179
crédits : 618
crédits : 618
Info personnage
Race: Elémentaire (Eau)
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
"Attend, quoi ?"
C'était plus ou moins tout ce qu'avait réussi à articuler Bigorneau lorsque Saumâtre avait déboulé comme une tempête en plein été dans sa cahute modeste. Attablé à son bureau qui faisait office de meuble à tout faire, l'Amiral fut surpris en plein repas, avec un citron dans la main gauche et une huitre à demi sifflée dans la main droite. Il n'eut pas non plus l'occasion de demander des précisions car, de toute évidence, la situation urgeait et pas qu'un peu. Le vieil Elémentaire rendu grincheux par la perspective d'un tel gâchis poussa un soupir las et comme pour confirmer l'invitation, il râla dans sa barbe tentaculaire avant de jeter la coquille derrière son épaule et d'empoigner le sabre de Beros.
Pas du genre à jouer les parents surprotecteurs, Bigorneau avait tendance à s'occuper de ses propres oignons lorsque l'équipage des Naufrageurs posait pied à terre et il laissait généralement ses suivants vaquer à leurs propres occupations, qu'elles fussent passablement dangereuses ou non. Il n'avait pas l'habitude cependant de s'impliquer de la sorte dans les âneries de ses compagnons et voyait dans cette sinistre affaire d'enlèvement une source d'agacement qui, en plus, n'alimenterait aucune forme de profit ou presque. S'en prendre aux nobles, pourquoi pas, mais à quelle fin aller se terrer sur un foutu navire ennemi pour mener le plan à bien ?
Lorsque Saumâtre pencha la tête par dessus la rambarde de sa propre embarcation, ce fut sans doute avec un grand soulagement qu'il aperçut, à la surface des eaux cristallines, les sillons aqueux que traçaient les trois mâts de la Ginette sous les flots. Une vibration se fit ressentir jusqu'au pont de la Renégate et dans une impulsion qui fit naître de puissants remous, la forme massive mais à peine discernable accéléra la cadence, adoptant une allure phénoménale qui donna à la silhouette du rafiot fantôme de faux airs de prédateur marin en chasse.
Bigorneau, bercé par le silence sépulcral des fonds marins, était de l'humeur massacrante que redoutaient les siens. Le poing serré sur la barre comme s'il avait voulu la broyer entre ses doigts azurés, il insinuait dans la carcasse de son vaisseau unique en son genre une quantité de magie pour le moins impressionnante, ce afin d'écourter une distance pourtant gargantuesque avec le navire où était retenu prisonnier son hydrographe. Toute tête de con qu'il était, Marimba était un élément majeur de l'équipage et l'Amiral ne pouvait se permettre de le perdre pour une bêtise de ce genre. C'était tout bonnement hors de question.
En proie à la rage, Bigorneau envisagea l'espace d'un instant de balancer dans son puits à mana de quoi alimenter ses canons pour réduire la flèche navale en charpie mais se remémora heureusement que lors des missions de sauvetage, démolir la prison où était retenue la cible n'était pas l'idée du siècle. Il allait falloir se recentrer sur les bonnes vieilles méthodes, à savoir un abordage à l'ancienne et en règle. Tant mieux, l'équipage n'attendait que ça.
Après plus d'une demi-heure de poursuite effrénée, les marins situés à bord du vaisseau du nobliau entendirent, avant de la voir, la fameuse Ginette. Se sachant suivis par la Renégate qui les talonnait depuis belle lurette, ils estimaient pouvoir devancer les troupes de sacripants qui leur collaient au train mais ne s'étaient vraisemblablement pas attendu à la présence d'un géant des mers comme celui-ci. Une secousse fit trembler la coque et l'une des vigies dont l'attention était entièrement captée par la Renégate baissa les yeux en direction de l'océan, juste à temps pour voir apparaître dans un fracas magistral la gueule difforme de la figure de proue maudite. Tombant en arrière de stupeur et d'effroi, le marin agita une cloche à la hâte pour informer ses compagnons de l'attaque imminente mais, de toute évidence, il était un peu trop tard pour se mettre en position.
Ginette projeta dans un grondement tonitruant une vague cataclysmique, engloutissant le gaillard arrière tout entier et repoussant des dizaines d'hommes qui chutèrent maladroitement sur le pont lorsque les flots impétueux s'aventurèrent à bord. Le reflux des eaux ne tarda pas à venir et, à deux enjambées à peine de la barre, Bigorneau apparut dans toute son atypique splendeur, couvert d'atours ridicules et d'une invraisemblable quantité de petits crabes et d'algues s'étant glissées sur sa tenue de combat. Sabre dans une main, il coinça l'une de ses narines avec son pouce et souffla pour extirper de l'autre une importante quantité d'eau salée, avant de renifler tout en jetant à l'assistance stupéfaite un regard mauvais.
"Où est mon gars ?" Qu'il vint dire en serrant les crocs.
Sa question ne trouva aucune forme de réponse concrète et les matelots désarçonnés par la présence du monstre ne lui accordèrent que des regards dans lesquels se lisaient la débilité la plus absolue. Epuisé par cette perte de temps qui lui tapait sur le système, Bigorneau orienta un index vers l'un des pauvres types qui l'entouraient et dans un sifflement strident, un fin rayon d'eau perfora le front d'un malheureux, lui déchirant la cervelle dans un vortex sanguinolent.
"DOUDOU MARIMBA, IL EST OU ?!"
Le pauvre type propulsé en arrière dévala l'escalier menant au pont en laissant derrière lui une marre écarlate et les autres individus paniquèrent de plus belle lorsqu'ils virent apparaître les silhouettes terrifiantes des Naufrageurs qui escaladaient la coque comme une armée de rampants aux dents trop longues. Sirènes et monstres des profondeurs se mirent à ricaner, léchant leurs armes et offrant des risettes effroyables à leurs opposants et l'Amiral, quant à lui, réorienta sa main tendue pour rageusement balayer l'air, faisant ainsi jaillir des flots une vague monstrueuse qui arracha à son passage un mat tout entier, ralentissant ainsi le navire pour permettre à la Renégate de les rattraper :
"Je tue un connard toutes les dix secondes tant que j'obtiens pas de réponse. J'suis pas d'humeur à déconner avec des chiens d'quais de bas étage. Où-est-mon-GARS ?"
C'était plus ou moins tout ce qu'avait réussi à articuler Bigorneau lorsque Saumâtre avait déboulé comme une tempête en plein été dans sa cahute modeste. Attablé à son bureau qui faisait office de meuble à tout faire, l'Amiral fut surpris en plein repas, avec un citron dans la main gauche et une huitre à demi sifflée dans la main droite. Il n'eut pas non plus l'occasion de demander des précisions car, de toute évidence, la situation urgeait et pas qu'un peu. Le vieil Elémentaire rendu grincheux par la perspective d'un tel gâchis poussa un soupir las et comme pour confirmer l'invitation, il râla dans sa barbe tentaculaire avant de jeter la coquille derrière son épaule et d'empoigner le sabre de Beros.
_
Pas du genre à jouer les parents surprotecteurs, Bigorneau avait tendance à s'occuper de ses propres oignons lorsque l'équipage des Naufrageurs posait pied à terre et il laissait généralement ses suivants vaquer à leurs propres occupations, qu'elles fussent passablement dangereuses ou non. Il n'avait pas l'habitude cependant de s'impliquer de la sorte dans les âneries de ses compagnons et voyait dans cette sinistre affaire d'enlèvement une source d'agacement qui, en plus, n'alimenterait aucune forme de profit ou presque. S'en prendre aux nobles, pourquoi pas, mais à quelle fin aller se terrer sur un foutu navire ennemi pour mener le plan à bien ?
Lorsque Saumâtre pencha la tête par dessus la rambarde de sa propre embarcation, ce fut sans doute avec un grand soulagement qu'il aperçut, à la surface des eaux cristallines, les sillons aqueux que traçaient les trois mâts de la Ginette sous les flots. Une vibration se fit ressentir jusqu'au pont de la Renégate et dans une impulsion qui fit naître de puissants remous, la forme massive mais à peine discernable accéléra la cadence, adoptant une allure phénoménale qui donna à la silhouette du rafiot fantôme de faux airs de prédateur marin en chasse.
Bigorneau, bercé par le silence sépulcral des fonds marins, était de l'humeur massacrante que redoutaient les siens. Le poing serré sur la barre comme s'il avait voulu la broyer entre ses doigts azurés, il insinuait dans la carcasse de son vaisseau unique en son genre une quantité de magie pour le moins impressionnante, ce afin d'écourter une distance pourtant gargantuesque avec le navire où était retenu prisonnier son hydrographe. Toute tête de con qu'il était, Marimba était un élément majeur de l'équipage et l'Amiral ne pouvait se permettre de le perdre pour une bêtise de ce genre. C'était tout bonnement hors de question.
En proie à la rage, Bigorneau envisagea l'espace d'un instant de balancer dans son puits à mana de quoi alimenter ses canons pour réduire la flèche navale en charpie mais se remémora heureusement que lors des missions de sauvetage, démolir la prison où était retenue la cible n'était pas l'idée du siècle. Il allait falloir se recentrer sur les bonnes vieilles méthodes, à savoir un abordage à l'ancienne et en règle. Tant mieux, l'équipage n'attendait que ça.
Après plus d'une demi-heure de poursuite effrénée, les marins situés à bord du vaisseau du nobliau entendirent, avant de la voir, la fameuse Ginette. Se sachant suivis par la Renégate qui les talonnait depuis belle lurette, ils estimaient pouvoir devancer les troupes de sacripants qui leur collaient au train mais ne s'étaient vraisemblablement pas attendu à la présence d'un géant des mers comme celui-ci. Une secousse fit trembler la coque et l'une des vigies dont l'attention était entièrement captée par la Renégate baissa les yeux en direction de l'océan, juste à temps pour voir apparaître dans un fracas magistral la gueule difforme de la figure de proue maudite. Tombant en arrière de stupeur et d'effroi, le marin agita une cloche à la hâte pour informer ses compagnons de l'attaque imminente mais, de toute évidence, il était un peu trop tard pour se mettre en position.
Ginette projeta dans un grondement tonitruant une vague cataclysmique, engloutissant le gaillard arrière tout entier et repoussant des dizaines d'hommes qui chutèrent maladroitement sur le pont lorsque les flots impétueux s'aventurèrent à bord. Le reflux des eaux ne tarda pas à venir et, à deux enjambées à peine de la barre, Bigorneau apparut dans toute son atypique splendeur, couvert d'atours ridicules et d'une invraisemblable quantité de petits crabes et d'algues s'étant glissées sur sa tenue de combat. Sabre dans une main, il coinça l'une de ses narines avec son pouce et souffla pour extirper de l'autre une importante quantité d'eau salée, avant de renifler tout en jetant à l'assistance stupéfaite un regard mauvais.
"Où est mon gars ?" Qu'il vint dire en serrant les crocs.
Sa question ne trouva aucune forme de réponse concrète et les matelots désarçonnés par la présence du monstre ne lui accordèrent que des regards dans lesquels se lisaient la débilité la plus absolue. Epuisé par cette perte de temps qui lui tapait sur le système, Bigorneau orienta un index vers l'un des pauvres types qui l'entouraient et dans un sifflement strident, un fin rayon d'eau perfora le front d'un malheureux, lui déchirant la cervelle dans un vortex sanguinolent.
"DOUDOU MARIMBA, IL EST OU ?!"
Le pauvre type propulsé en arrière dévala l'escalier menant au pont en laissant derrière lui une marre écarlate et les autres individus paniquèrent de plus belle lorsqu'ils virent apparaître les silhouettes terrifiantes des Naufrageurs qui escaladaient la coque comme une armée de rampants aux dents trop longues. Sirènes et monstres des profondeurs se mirent à ricaner, léchant leurs armes et offrant des risettes effroyables à leurs opposants et l'Amiral, quant à lui, réorienta sa main tendue pour rageusement balayer l'air, faisant ainsi jaillir des flots une vague monstrueuse qui arracha à son passage un mat tout entier, ralentissant ainsi le navire pour permettre à la Renégate de les rattraper :
"Je tue un connard toutes les dix secondes tant que j'obtiens pas de réponse. J'suis pas d'humeur à déconner avec des chiens d'quais de bas étage. Où-est-mon-GARS ?"
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
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Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: D
Citoyen du monde
Doudou Marimba
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Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Pour être tout à fait honnête, Doudou en avait eu tellement ras le pompon de ces histoires, qu’il s’était bourré la gueule avec la réserve de porto vingt ans d’âge du Borginov. Il était pisté comme c’était pas permis, là où allait, il tombait sur la trogne de Jeanine et ça devenait un tantinet irritant. Il avait enlevé son espèce de jupon de cocotte, car ça allait bien cinq minutes de jouer les Euphémia, mais c’était pas confortable du tout et en plus ça sentait un peu le cul. Gros porc de Saumâtre, ce pignoleur du dimanche !
Il avait fouiné un peu le navire, furetant les mauvais coups et peut-être quelques bricoles à dérober. Le fétichiste des hybrides lui avait laissé relativement carte blanche pour accéder aux cabines, y compris la sienne. Alors, tel un écureuil qui préparait l’arrivée de l’hiver, il avait commencé à fourrer dans un tonneau tout ce qui avait de la valeur et qu’il pourrait revendre à bon prix à Brumerive. Parce que OUI, il allait pas rester sur ce maudit bateau de croisière.
Après avoir farfouillé tout ce qu’il y avait à farfouiller, l’axolotl avait à recommencer à s’ennuyer fort. Il poussait de grands soupirs malheureux et suppliait du regard les hybrides s’affairant sur le pont. A son grand damne, aucun de ses congénères ne daigna lui donner un coup de patte et certains allaient jusqu’à lui tapoter gentiment l’épaule, d’un air compatissant.
Doudou avait une logique assez simple. Pas de quoi s’occuper ? On se met une murge. Tout simple et efficace. Et ce porton était foutrement bon. Il ricanait à l’idée qu’il écoulait certainement une collection valant son pesant d’or. Il avait grimacé Pervinov quand il l’avait surpris à entamer sa troisième bouteille, cependant un battement de cils et un gazouillis d’Euphémia et le capitaine eut vite fait d’accepter le sort qui était à présent réservé à sa cave à vin.
Tout ça pour dire que Marimba, après avoir englouti plus que la capacité de son foie pouvait lui permettre, s’était écroulé entre oignons et cordages, dans la cale du cuisinier. Il fut réveillé en fanfare par une voix aussi familière que terrifiante. Sans même se contrôler, au son du timbre de baryton de l’amiral Bigorneau, il se redressa comme un piquet en criant “AYE CAPTAIN !”. Le navigateur, encore sous les effets de l'alcool, mit un petit moment avant de comprendre que tout se passait sur le pont principal et qu’il saluait actuellement des épluchures de patates. Comprenant enfin que la cavalerie était arrivée, il se releva avec vivacité et maladresse, remerciant Saumâtre de ne pas l’avoir abandonné à son sort de courtisane marine.
L’hybride, dans sa course, se vautra plusieurs fois la tronche par terre, se cognant contre les membres de l’équipage qui étaient totalement en panique. Il avait encore son corset et ses bijoux, ce dont il n’avait absolument pas conscience. Il parvint enfin à arriver au niveau du pont, là où les clameurs se faisaient de plus en plus fortes.
Quand l’axolotl arriva sur les lieux, la première chose qu’il vit fut la tronche d’Eustache s’éclater contre le bouclier de la Postiche. Il crut d’abord à une hallucination. Ils avaient un peu fumé avec Jeanine, et il s’était un peu trop pris le soleil. Du coup, il dut se frotter les yeux, et se concentrer très fort pour comprendre que c’était bien son capitaine, qui avait déjà fait une victime, qui était effectivement en train de gueuler comme un beau diable sur le pont.
Ses branchies se redressèrent d’un seul coup d’un seul, et avec une joie non dissimulée, il s’apprêtait à accourir vers son équipage. Enfin, une petite partie, car il devinait que le homard s’était bien farcie le dôme, et que cela devait être le cas pour quelques-uns de ses compères. Quand bien même, si l’amiral était là, c’était déjà plié !
Alors qu’il allait crier pour se faire repérer par son patron, il sentit une présence surgir derrière lui et ressenti une sensation très désagréable autour du cou. Hoquetant de surprise, ralenti par l’alcool il ne put rien faire d’autre que de constater que Borginov, dans l’agitation, s’était glissé en douce derrière l'axolotl et lui avait passé une sorte de chaîne au matériau inconnu, scintillant d’une lueur irisée. Cette couleur n’était pas s’en rappeler les reflets du bouclier activé de la Postiche. Meeeeeeeeeeeeerde !
- Que personne ne bouge ! Ou alors je me verrais dans l’obligation, obligation funeste et tragique, de blesser ma muse.
- Mais t’as vraiment la boussole fêlée mon pote, LACHE MOI OH OBSEDE DES NAGEOIRES LA !
Le pauvre doudou agitait ses petites pattes, complètement subjugué par la chaîne qui drainait le peu de force qui lui restait.
- Je ne me le répéterai pas deux fois. Quittez prestement mon navire, ou voyez ce qu’il en coûte de défier le Capitaine Borginov et son sublime équipage ! Equipaaaaaaaaaaaage ?
- Ouais, ouais on était là depuis le début, nous. Répondit une voix terne. Jeanine sortit de nulle part, et alla d'un pas nonchalant de se positionner près de son capitaine.
- Jeanine, pas maintenant ! La pose Jeanine, prend la pose signature ! Chuchota très bruyamment le capitaine de la Postiche. La tortue roula des yeux, et dans un mouvement tout sauf classe, elle prit une sorte de pose qui se voulait certainement intimidante mais, avec son faciès fatigué et ses yeux mi -clos, on aurait plutôt dit une p'tite mamie attendant de faire sa gymnastique matinale.
- Il est où Raoul ?
- Par terre, mort.
- Quoi ?!
- J’vous ai dit qu’on est là depuis un moment.
- Paix à son âme le pauvre.
- Paix à ton âme, Raoul.
- Bon, Tic et Tac ça vous dirait pas de revenir à nos soucis là ? S’écria Doudou, excédé. - Mon soucis surtout !
- Ah oui, certes ! Ahem. JE SUIS LE CAPITAINE BORGINOV-
- Mais on sait déjà putain !
- ET VOUS N’AUREZ PAS MA LIBERTE DE P-...Euh... VOUS N'AUREZ PAS MON AXOLOTL !
-Sérieusement ?
- Tuez-moi.
- JE L’AI PAYÉ, IL EST A MOI !
Borginov défia ouvertement l’Amiral, tenant fermement la chaîne enserrant le cou de Marimba d’une main, un sabre aux proportions compensatrices de l’autre. Cependant, Doudou savait que malgré son allure ridicule, Pervinov n’était certainement pas un adversaire à sous-estimer. Il se mit à se démener comme un beau diable afin de gêner le pirate, et peut être réussir à se dégager, sans succès. Il leva les yeux vers son équipage, honteux de son impuissance.
Il avait fouiné un peu le navire, furetant les mauvais coups et peut-être quelques bricoles à dérober. Le fétichiste des hybrides lui avait laissé relativement carte blanche pour accéder aux cabines, y compris la sienne. Alors, tel un écureuil qui préparait l’arrivée de l’hiver, il avait commencé à fourrer dans un tonneau tout ce qui avait de la valeur et qu’il pourrait revendre à bon prix à Brumerive. Parce que OUI, il allait pas rester sur ce maudit bateau de croisière.
Après avoir farfouillé tout ce qu’il y avait à farfouiller, l’axolotl avait à recommencer à s’ennuyer fort. Il poussait de grands soupirs malheureux et suppliait du regard les hybrides s’affairant sur le pont. A son grand damne, aucun de ses congénères ne daigna lui donner un coup de patte et certains allaient jusqu’à lui tapoter gentiment l’épaule, d’un air compatissant.
Doudou avait une logique assez simple. Pas de quoi s’occuper ? On se met une murge. Tout simple et efficace. Et ce porton était foutrement bon. Il ricanait à l’idée qu’il écoulait certainement une collection valant son pesant d’or. Il avait grimacé Pervinov quand il l’avait surpris à entamer sa troisième bouteille, cependant un battement de cils et un gazouillis d’Euphémia et le capitaine eut vite fait d’accepter le sort qui était à présent réservé à sa cave à vin.
Tout ça pour dire que Marimba, après avoir englouti plus que la capacité de son foie pouvait lui permettre, s’était écroulé entre oignons et cordages, dans la cale du cuisinier. Il fut réveillé en fanfare par une voix aussi familière que terrifiante. Sans même se contrôler, au son du timbre de baryton de l’amiral Bigorneau, il se redressa comme un piquet en criant “AYE CAPTAIN !”. Le navigateur, encore sous les effets de l'alcool, mit un petit moment avant de comprendre que tout se passait sur le pont principal et qu’il saluait actuellement des épluchures de patates. Comprenant enfin que la cavalerie était arrivée, il se releva avec vivacité et maladresse, remerciant Saumâtre de ne pas l’avoir abandonné à son sort de courtisane marine.
L’hybride, dans sa course, se vautra plusieurs fois la tronche par terre, se cognant contre les membres de l’équipage qui étaient totalement en panique. Il avait encore son corset et ses bijoux, ce dont il n’avait absolument pas conscience. Il parvint enfin à arriver au niveau du pont, là où les clameurs se faisaient de plus en plus fortes.
Quand l’axolotl arriva sur les lieux, la première chose qu’il vit fut la tronche d’Eustache s’éclater contre le bouclier de la Postiche. Il crut d’abord à une hallucination. Ils avaient un peu fumé avec Jeanine, et il s’était un peu trop pris le soleil. Du coup, il dut se frotter les yeux, et se concentrer très fort pour comprendre que c’était bien son capitaine, qui avait déjà fait une victime, qui était effectivement en train de gueuler comme un beau diable sur le pont.
Ses branchies se redressèrent d’un seul coup d’un seul, et avec une joie non dissimulée, il s’apprêtait à accourir vers son équipage. Enfin, une petite partie, car il devinait que le homard s’était bien farcie le dôme, et que cela devait être le cas pour quelques-uns de ses compères. Quand bien même, si l’amiral était là, c’était déjà plié !
Alors qu’il allait crier pour se faire repérer par son patron, il sentit une présence surgir derrière lui et ressenti une sensation très désagréable autour du cou. Hoquetant de surprise, ralenti par l’alcool il ne put rien faire d’autre que de constater que Borginov, dans l’agitation, s’était glissé en douce derrière l'axolotl et lui avait passé une sorte de chaîne au matériau inconnu, scintillant d’une lueur irisée. Cette couleur n’était pas s’en rappeler les reflets du bouclier activé de la Postiche. Meeeeeeeeeeeeerde !
- Que personne ne bouge ! Ou alors je me verrais dans l’obligation, obligation funeste et tragique, de blesser ma muse.
- Mais t’as vraiment la boussole fêlée mon pote, LACHE MOI OH OBSEDE DES NAGEOIRES LA !
Le pauvre doudou agitait ses petites pattes, complètement subjugué par la chaîne qui drainait le peu de force qui lui restait.
- Je ne me le répéterai pas deux fois. Quittez prestement mon navire, ou voyez ce qu’il en coûte de défier le Capitaine Borginov et son sublime équipage ! Equipaaaaaaaaaaaage ?
- Ouais, ouais on était là depuis le début, nous. Répondit une voix terne. Jeanine sortit de nulle part, et alla d'un pas nonchalant de se positionner près de son capitaine.
- Jeanine, pas maintenant ! La pose Jeanine, prend la pose signature ! Chuchota très bruyamment le capitaine de la Postiche. La tortue roula des yeux, et dans un mouvement tout sauf classe, elle prit une sorte de pose qui se voulait certainement intimidante mais, avec son faciès fatigué et ses yeux mi -clos, on aurait plutôt dit une p'tite mamie attendant de faire sa gymnastique matinale.
- Il est où Raoul ?
- Par terre, mort.
- Quoi ?!
- J’vous ai dit qu’on est là depuis un moment.
- Paix à son âme le pauvre.
- Paix à ton âme, Raoul.
- Bon, Tic et Tac ça vous dirait pas de revenir à nos soucis là ? S’écria Doudou, excédé. - Mon soucis surtout !
- Ah oui, certes ! Ahem. JE SUIS LE CAPITAINE BORGINOV-
- Mais on sait déjà putain !
- ET VOUS N’AUREZ PAS MA LIBERTE DE P-...Euh... VOUS N'AUREZ PAS MON AXOLOTL !
-Sérieusement ?
- Tuez-moi.
- JE L’AI PAYÉ, IL EST A MOI !
Borginov défia ouvertement l’Amiral, tenant fermement la chaîne enserrant le cou de Marimba d’une main, un sabre aux proportions compensatrices de l’autre. Cependant, Doudou savait que malgré son allure ridicule, Pervinov n’était certainement pas un adversaire à sous-estimer. Il se mit à se démener comme un beau diable afin de gêner le pirate, et peut être réussir à se dégager, sans succès. Il leva les yeux vers son équipage, honteux de son impuissance.
Bouge toi de là, poiscaillon !
Citoyen du monde
L'Amiral Bigorneau
Messages : 179
crédits : 618
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Info personnage
Race: Elémentaire (Eau)
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
"Il est à toi, hein ?"
Découvrant à peine le costume ridicule dont s'était affublé Doudou, Bigorneau n'eut qu'une poignée de secondes de réflexion accordée à une vaine tentative de compréhension du contexte. Abandonnant rapidement cet exercice qui ne mènerait de toute évidence qu'à de bien maigres résultats, l'Amiral laissa ses iris injectés de sang azuré s'accrocher à ceux du pervers de service puis effectua un pas supplémentaire en avant, une manœuvre qui incita Borginov à placer le tranchant de sa lame contre la gorge exposée de Marimba. La grimace aux airs de sourire omniprésent s'effaça légèrement du visage de l'Amiral qui s'immobilisa abruptement, coupé net dans son impérieux élan.
"A moi, oui ! Vous pouvez donc repartir comme vous êtes venu, vil gredin !"
"Vil gredin, qu'il dit..."
La vieille carcasse de l'Amiral fut secouée de spasmes lorsqu'un rire profond lui échappa. Aussitôt imité dans la dérision par ses suivants dont les lames ensanglantées révélaient une écrasante victoire, Bigorneau jeta des regards à ses compagnons carnassiers et, se sachant particulièrement bien entouré, il raffermit sa prise sur le manche de son arme pour ensuite la pointer en direction de son opposant :
"Tu t'adresses à l'Amiral Bigorneau en personne, abruti. Pour les affronts que tu viens d'commettre à l'encontre de ma Flotte, tu seras exécuté. Fais toi au moins une fleur en déposant les armes maintenant parce que plus tu m'feras perdre mon temps...."
Tandis qu'il marquait une brève pause, de sinistres apparitions commencèrent à se former dans son dos. Faites d'eau salée parsemée de bulles furieusement agitées, des créatures chimériques à peine perceptibles de prime abord se firent de plus en plus grandes, nombreuses et terribles à mesure que la rage de Bigorneau croissait et que son apparence, comme à chaque fois qu'il usait de son effroyable magie innée, se faisait plus monstrueuse que jamais.
"...plus t'en baveras avant d'rendre l'âme."
Les rares poils parsemant la masse tentaculaire cédèrent place à des algues épaisses et luisantes. Les crocs de l'Elémentaire se firent plus imposants et gagnèrent en affutage tandis que ses oreilles déjà bien longues se muaient en nageoires de rascasse volante. Devenu en un éclair une véritable incarnation physique de la vie des tréfonds, l'obscur marin ayant traversé les âges laissa entrevoir dans un accès de démente colère l'étendue de l'extraordinaire pouvoir qu'il exerçait sur les eaux.
Sous les yeux ébahis d'un Borginov persuadé de conserver un radical ascendant sur son interlocuteur, Bigorneau se contenta de tendre une main en l'air avec lenteur et nonchalance et dans un long et profond grondement, la mer elle-même se plia à sa volonté pour accomplir ses desseins. Se tirant aux eaux comme une titanesque apparition issue des légendes, une forme tentaculaire se matérialisa au cœur des vagues, tournoyant sur elle même comme une trombe marine pour ensuite venir épouser et écraser partiellement le grand mât du navire ciblé par les pirates.
Le bois compressé par l'énorme serpent manié par Bigorneau se mit à craqueler, grognant sa désapprobation par de sourdes protestations tandis que les craquèlements se réverbéraient jusqu'au cœur du pont. Le poing toujours levé et désormais tremblant, l'Amiral concentrait l'entièreté de son aptitude magique en cet unique point de pression afin de démolir, lentement mais sûrement, le principal outil de mobilité de ce rafiot effroyablement rapide et surtout fort couteux.
"Tout ce que t'as, c'est ton foutu radeau. Tente quoi que ce soit contre mon navigateur et j'vous noie tous, toi et les saltimbanques qui t'collent au train."
Pointant du menton les clown de service qui avaient adopté la fameuse "pose signature", Bigorneau n'avait pas l'air franchement porté sur la déconne et c'était avec une résolution toujours plus implacable qu'il semblait s'apprêter à dévorer le bateau tout entier dans une subite montée de rage.
Découvrant à peine le costume ridicule dont s'était affublé Doudou, Bigorneau n'eut qu'une poignée de secondes de réflexion accordée à une vaine tentative de compréhension du contexte. Abandonnant rapidement cet exercice qui ne mènerait de toute évidence qu'à de bien maigres résultats, l'Amiral laissa ses iris injectés de sang azuré s'accrocher à ceux du pervers de service puis effectua un pas supplémentaire en avant, une manœuvre qui incita Borginov à placer le tranchant de sa lame contre la gorge exposée de Marimba. La grimace aux airs de sourire omniprésent s'effaça légèrement du visage de l'Amiral qui s'immobilisa abruptement, coupé net dans son impérieux élan.
"A moi, oui ! Vous pouvez donc repartir comme vous êtes venu, vil gredin !"
"Vil gredin, qu'il dit..."
La vieille carcasse de l'Amiral fut secouée de spasmes lorsqu'un rire profond lui échappa. Aussitôt imité dans la dérision par ses suivants dont les lames ensanglantées révélaient une écrasante victoire, Bigorneau jeta des regards à ses compagnons carnassiers et, se sachant particulièrement bien entouré, il raffermit sa prise sur le manche de son arme pour ensuite la pointer en direction de son opposant :
"Tu t'adresses à l'Amiral Bigorneau en personne, abruti. Pour les affronts que tu viens d'commettre à l'encontre de ma Flotte, tu seras exécuté. Fais toi au moins une fleur en déposant les armes maintenant parce que plus tu m'feras perdre mon temps...."
Tandis qu'il marquait une brève pause, de sinistres apparitions commencèrent à se former dans son dos. Faites d'eau salée parsemée de bulles furieusement agitées, des créatures chimériques à peine perceptibles de prime abord se firent de plus en plus grandes, nombreuses et terribles à mesure que la rage de Bigorneau croissait et que son apparence, comme à chaque fois qu'il usait de son effroyable magie innée, se faisait plus monstrueuse que jamais.
"...plus t'en baveras avant d'rendre l'âme."
Les rares poils parsemant la masse tentaculaire cédèrent place à des algues épaisses et luisantes. Les crocs de l'Elémentaire se firent plus imposants et gagnèrent en affutage tandis que ses oreilles déjà bien longues se muaient en nageoires de rascasse volante. Devenu en un éclair une véritable incarnation physique de la vie des tréfonds, l'obscur marin ayant traversé les âges laissa entrevoir dans un accès de démente colère l'étendue de l'extraordinaire pouvoir qu'il exerçait sur les eaux.
Sous les yeux ébahis d'un Borginov persuadé de conserver un radical ascendant sur son interlocuteur, Bigorneau se contenta de tendre une main en l'air avec lenteur et nonchalance et dans un long et profond grondement, la mer elle-même se plia à sa volonté pour accomplir ses desseins. Se tirant aux eaux comme une titanesque apparition issue des légendes, une forme tentaculaire se matérialisa au cœur des vagues, tournoyant sur elle même comme une trombe marine pour ensuite venir épouser et écraser partiellement le grand mât du navire ciblé par les pirates.
Le bois compressé par l'énorme serpent manié par Bigorneau se mit à craqueler, grognant sa désapprobation par de sourdes protestations tandis que les craquèlements se réverbéraient jusqu'au cœur du pont. Le poing toujours levé et désormais tremblant, l'Amiral concentrait l'entièreté de son aptitude magique en cet unique point de pression afin de démolir, lentement mais sûrement, le principal outil de mobilité de ce rafiot effroyablement rapide et surtout fort couteux.
"Tout ce que t'as, c'est ton foutu radeau. Tente quoi que ce soit contre mon navigateur et j'vous noie tous, toi et les saltimbanques qui t'collent au train."
Pointant du menton les clown de service qui avaient adopté la fameuse "pose signature", Bigorneau n'avait pas l'air franchement porté sur la déconne et c'était avec une résolution toujours plus implacable qu'il semblait s'apprêter à dévorer le bateau tout entier dans une subite montée de rage.
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
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Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
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Doudou Marimba
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Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Les quatre fers en l’air, Doudou réfléchissait plus qu’il n’avait réfléchi toute cette année. Ses yeux globuleux ressortaient presque et ce n’était pas à cause de l’étreinte dégueu de Pervinov. Un plan, un plan, un plan. Un plan c’est comme une carte Marimba, tu connais les lieux, point a, point B trouve une trajectoire viable ! Pense Marimba, PENSE. Dans sa lutte de cellules grises, son regard tomba sur la Jeanine . Pas franchement motivée d’aller au casse pipe, elle avait abandonné la pose toute nulle qu’elle avait pris plus tôt. Un éclair de génie vint traverser l’occipitale plat de l’axolotl et il se tourna comme il put vers la tortue.
- CA…CAPITAINE JEANINE CARETTO !
L’hybride écailleuse réagissa plus vite que d’habitude. Ces yeux fatigués s’écarquillèrent au son de cette phrase surprenante. Doudou reprit son souffle et se mit à gigoter comme il put. Le capitaine de la Postiche ne savait plus sur qui se concentrer : sa belle Euphémia qui pour le moment lui cassait bien les couilles (littéralement avec ses petits petons d’axolotl) et l’espèce d’énergumène bleu qui se prétendait amiral. Ah ! La belle affaire ! Il ne prit pas plus sérieusement attention à ce qu’essayait de faire son hybride fraîchement acheté et tendit un sabre vers la direction de Bigorneau.
- Ça sonne bien nan hein Jeanine ! Cap Caretto ! Jeanitaine ! La terreur verte !
La tortue, pas bête, regardait son supérieur et l’amphibien tour à tour. Voyant que Borginov n’avait que faire de ce qu’elle faisait des dires de l’otage. Elle se rapprocha donc discrètement.
- J’le surveille Capitaine, allez combattre ce coquin tout moche. Dit-elle d’un ton mielleux à l’encontre du fétichiste des hybrides.
- Ah ! Je n’avais pas besoin que tu me le dises, j’allais justement le faire ! Garde donc ma petite rebelle ! Je reviens vite après avoir rossé ce faquin. Je t’embrasse, mon coeur.
Plaquant un baiser indésirable sur le front de Marimba, le cosaque guinda les abdos et se dirigea vers le poulpe qui se permettait de le provoquer. Le cartographe de la Ginette retomba lourdement sur son royal séant non sans mimer un hoquet de dégoût suite au bisous invasif de Pervinov. Le pauvret n’avait malheureusement pas le temps de souffler. Le regard de Jeanine pesait sur lui comme une guillotine prête à lâcher sa lame.
- Alors. Qu’est c’qu’on a ?
- Hein ?
- Dis m’en plus.
- Ah oui, oui. Ahem ! Imagine, Capitaine Jeanine; reine de la Posti-
- Du Nez-de-Cochon.
- Wow. Vraiment ?
- J'attends.
- Euh ouais, Capitaine du Nez-de-Cochon ! Aussi belle que redoutée, la nouvelle terreur des mers ! Respectée et crainte, sauveuse de son peuple, les hybrides !
- Ouais, sauveuse, ouais.
- Adorée !
- Adorée, oui oui.
- Révérée !
- J’sais pas c’que ça veut dire.
- Sérieux ?...Euh super méga giga supra trop cool !
- Oui c’est moi.
- Se rebellant contre l’adversité !
- Qui ça ?
- Borginov, suis un peu, putain.
- Ah, oui.
- Devenue une légende !
- Une légende vivante.
- …
- …
- Plus. Dis m’en p-
- Nan alors tu prends ou tu meurs Jaja, j’ai pas mille ans et mon amiral non plus !
- Mmmmh….
Doudou n’attendait rien de cet échange stérile. C’était une chic fille, mais il se doutait que si l’équipage n’avait jamais mutiné, c’était peut-être car ils appréciaient se faire cirer le pont arrière par la bave de l’autre dérangé. Pourtant, à la surprise générale, la tortue sortit un fléau d’on ne sait où et l’hydrographe n'était pas convaincu de vouloir le savoir un jour. L’arme était presque aussi grande que la petite tortue et le boulet qui pendait au bout d’une solide chaîne était hérissé de pics menaçants. Elle leva son bras à la peau tannée au-dessus du malheureux pirate.
Marimba poussa un couinement désespéré et manqua de mouiller ses jupons. S’attendant à prendre un coup qui ferait certainement un mal du feu de dieu, il fut une nouvelle fois surpris de ne ressentir qu’un soulagement. Non, il s’était pas chié dessus. Jeanine avait brisé les chaînes qui entravaient l’axolotl et pompait toute son énergie. Avec le même geste, très vif qui jurait totalement avec la mine dépassée de la Jaja, le boulet vint se fracasser contre le bouclier qui entourait le vaisseau.
Il y eut comme une déflagration, le vaisseau se mit à vibrer comme une cocotte au moment du climax. Tous se tournèrent vers le duo Jeanine - Doudou afin de mieux comprendre la situation. Le premier à réagir, non sans éviter de manière exemplaire un coup d’épée venant amicalement de Bigorneau, Borginov hurla de colère. Le blouclier se fissura violemment, se craquelant et laissant entrevoir des issues plus que bienvenues.
- JEANINE ! ESPECE D’INCAPABLE QU’EST CE QUE TU FABRIQUES ?! Rouge de rage, il en oublia toute notion de décorum, se risquant même à tourner le dos à la menace des mers.
L’écaillée mit une patte décidée en avant et avec une voix forte, elle répondit :
- Ta gueule le trépané.
- QUE MAIS QU’EST-
- C’est CAPITAINE Caretto pour toi mon con.
Elle siffla alors. Les hybrides engagés dans le combat contre les envahisseurs se regardèrent alors entre eux.
- C’est l’moment les p’tits choux. Dit Jaja en sortant un cigare. Elle fit un geste qui fit claquer la chaîne de son fléau.
L’équipage de feu la Postiche se mirent alors à hurler de victoire. Ils se mirent à courir de partout, un peu nulle part aussi. Estomaqué, Borginov appela à sa protection. Quelques gredins se rangèrent de son côté dont le fameux Montorat, l’orc qui avait entamé un duel contre Saumâtre.
- Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! Trahison ! Disgrâce !
- T’aurais pu me dire que t’avais une putain d’arme anti-anti-hybrides !
- J’teu l’ai dit.
- Euuuh nan ?
- Bhaaaa si ?
- Euuuh nahaaan ?
- Bhaaaaaa…
- OH DOUDOU ! Ça va grosse tête, t’as pas l’impression de t’la couler douce pendant que c’est nous qu’on travaille mmmmh ? Lança le fils du récif noir tout en assénant un coup bien placé dans les parties sensibles de l'orc.
Le timonier sursauta, se rappelant qu'effectivement non seulement le capitaine de la Renégate était là mais qu'en plus l'amiral avait fait le déplacement. Ni une ni deux, l’axolotl se remit sur ses pattes et sortant enfin ses armes, se jeta sur le premier pélot venu, pauvre couille qui avait décidé de se ranger du mauvais côté de l’histoire. Il en fallait bien, et l'hybride poule se fit envoyer valser par une pluie de coups à la Doudou.
- SUS AU PERVERS !
- Sucer le pervers ?
- Ta gueule, Jeanine.
- CA…CAPITAINE JEANINE CARETTO !
L’hybride écailleuse réagissa plus vite que d’habitude. Ces yeux fatigués s’écarquillèrent au son de cette phrase surprenante. Doudou reprit son souffle et se mit à gigoter comme il put. Le capitaine de la Postiche ne savait plus sur qui se concentrer : sa belle Euphémia qui pour le moment lui cassait bien les couilles (littéralement avec ses petits petons d’axolotl) et l’espèce d’énergumène bleu qui se prétendait amiral. Ah ! La belle affaire ! Il ne prit pas plus sérieusement attention à ce qu’essayait de faire son hybride fraîchement acheté et tendit un sabre vers la direction de Bigorneau.
- Ça sonne bien nan hein Jeanine ! Cap Caretto ! Jeanitaine ! La terreur verte !
La tortue, pas bête, regardait son supérieur et l’amphibien tour à tour. Voyant que Borginov n’avait que faire de ce qu’elle faisait des dires de l’otage. Elle se rapprocha donc discrètement.
- J’le surveille Capitaine, allez combattre ce coquin tout moche. Dit-elle d’un ton mielleux à l’encontre du fétichiste des hybrides.
- Ah ! Je n’avais pas besoin que tu me le dises, j’allais justement le faire ! Garde donc ma petite rebelle ! Je reviens vite après avoir rossé ce faquin. Je t’embrasse, mon coeur.
Plaquant un baiser indésirable sur le front de Marimba, le cosaque guinda les abdos et se dirigea vers le poulpe qui se permettait de le provoquer. Le cartographe de la Ginette retomba lourdement sur son royal séant non sans mimer un hoquet de dégoût suite au bisous invasif de Pervinov. Le pauvret n’avait malheureusement pas le temps de souffler. Le regard de Jeanine pesait sur lui comme une guillotine prête à lâcher sa lame.
- Alors. Qu’est c’qu’on a ?
- Hein ?
- Dis m’en plus.
- Ah oui, oui. Ahem ! Imagine, Capitaine Jeanine; reine de la Posti-
- Du Nez-de-Cochon.
- Wow. Vraiment ?
- J'attends.
- Euh ouais, Capitaine du Nez-de-Cochon ! Aussi belle que redoutée, la nouvelle terreur des mers ! Respectée et crainte, sauveuse de son peuple, les hybrides !
- Ouais, sauveuse, ouais.
- Adorée !
- Adorée, oui oui.
- Révérée !
- J’sais pas c’que ça veut dire.
- Sérieux ?...Euh super méga giga supra trop cool !
- Oui c’est moi.
- Se rebellant contre l’adversité !
- Qui ça ?
- Borginov, suis un peu, putain.
- Ah, oui.
- Devenue une légende !
- Une légende vivante.
- …
- …
- Plus. Dis m’en p-
- Nan alors tu prends ou tu meurs Jaja, j’ai pas mille ans et mon amiral non plus !
- Mmmmh….
Doudou n’attendait rien de cet échange stérile. C’était une chic fille, mais il se doutait que si l’équipage n’avait jamais mutiné, c’était peut-être car ils appréciaient se faire cirer le pont arrière par la bave de l’autre dérangé. Pourtant, à la surprise générale, la tortue sortit un fléau d’on ne sait où et l’hydrographe n'était pas convaincu de vouloir le savoir un jour. L’arme était presque aussi grande que la petite tortue et le boulet qui pendait au bout d’une solide chaîne était hérissé de pics menaçants. Elle leva son bras à la peau tannée au-dessus du malheureux pirate.
Marimba poussa un couinement désespéré et manqua de mouiller ses jupons. S’attendant à prendre un coup qui ferait certainement un mal du feu de dieu, il fut une nouvelle fois surpris de ne ressentir qu’un soulagement. Non, il s’était pas chié dessus. Jeanine avait brisé les chaînes qui entravaient l’axolotl et pompait toute son énergie. Avec le même geste, très vif qui jurait totalement avec la mine dépassée de la Jaja, le boulet vint se fracasser contre le bouclier qui entourait le vaisseau.
Il y eut comme une déflagration, le vaisseau se mit à vibrer comme une cocotte au moment du climax. Tous se tournèrent vers le duo Jeanine - Doudou afin de mieux comprendre la situation. Le premier à réagir, non sans éviter de manière exemplaire un coup d’épée venant amicalement de Bigorneau, Borginov hurla de colère. Le blouclier se fissura violemment, se craquelant et laissant entrevoir des issues plus que bienvenues.
- JEANINE ! ESPECE D’INCAPABLE QU’EST CE QUE TU FABRIQUES ?! Rouge de rage, il en oublia toute notion de décorum, se risquant même à tourner le dos à la menace des mers.
L’écaillée mit une patte décidée en avant et avec une voix forte, elle répondit :
- Ta gueule le trépané.
- QUE MAIS QU’EST-
- C’est CAPITAINE Caretto pour toi mon con.
Elle siffla alors. Les hybrides engagés dans le combat contre les envahisseurs se regardèrent alors entre eux.
- C’est l’moment les p’tits choux. Dit Jaja en sortant un cigare. Elle fit un geste qui fit claquer la chaîne de son fléau.
L’équipage de feu la Postiche se mirent alors à hurler de victoire. Ils se mirent à courir de partout, un peu nulle part aussi. Estomaqué, Borginov appela à sa protection. Quelques gredins se rangèrent de son côté dont le fameux Montorat, l’orc qui avait entamé un duel contre Saumâtre.
- Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! Trahison ! Disgrâce !
- T’aurais pu me dire que t’avais une putain d’arme anti-anti-hybrides !
- J’teu l’ai dit.
- Euuuh nan ?
- Bhaaaa si ?
- Euuuh nahaaan ?
- Bhaaaaaa…
- OH DOUDOU ! Ça va grosse tête, t’as pas l’impression de t’la couler douce pendant que c’est nous qu’on travaille mmmmh ? Lança le fils du récif noir tout en assénant un coup bien placé dans les parties sensibles de l'orc.
Le timonier sursauta, se rappelant qu'effectivement non seulement le capitaine de la Renégate était là mais qu'en plus l'amiral avait fait le déplacement. Ni une ni deux, l’axolotl se remit sur ses pattes et sortant enfin ses armes, se jeta sur le premier pélot venu, pauvre couille qui avait décidé de se ranger du mauvais côté de l’histoire. Il en fallait bien, et l'hybride poule se fit envoyer valser par une pluie de coups à la Doudou.
- SUS AU PERVERS !
- Sucer le pervers ?
- Ta gueule, Jeanine.
Bouge toi de là, poiscaillon !
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