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PNJ
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[Flash-event] Renouveau
Feat. les pro-titans
Feat. les pro-titans
- Ce que vous voyez n'est que la surface...
Un mois s'était écoulé depuis la venue de l'entité sombre, une force née des profondeurs chaotiques de l'Arbre-Monde et des énergies des Titans. Bénédictus, jadis la capitale sainte et florissante de l'ancienne Fédération de Shoumei, était désormais un lieu maudit, imprégné d'une corruption qui repoussait même les plus puissantes armées du continent. Parmi les vestiges de la ville, un nouveau groupe d'individus, audacieux et résolus, se rassembla devant l'Arbre-Monde, cette entité gigantesque et tordue; autrefois protectrice de la nation des croyants. Guidés par une voix sombre qui résonnait inlassablement au sein de leur esprit, ils se savaient appelés à une mission obscure et périlleuse. À la fois énigmatique et impérieuse, cette dernière parlait de destinées à forger et de pouvoirs à déchaîner. Elle promettait à ces âmes courageuses une place dans le Nouveau Monde qui émergeait, un endroit où la justice régnerait en maître et où les Anciens Dieux seraient rétablis dans leur gloire légitime.
Au fur et à mesure que les individus s'approchaient de l'arbre, l'énergie corruptrice devenait palpable. C'était un voile ténébreux qui semblait sucer la lumière et la vie autour d'eux. Des chuchotements chaotiques s'élevaient du sol, murmurant les plus sinistres pensées des passants, comme s'ils souhaitaient mettre à l'avant le mal ainsi que les aspects négatifs de chacun.
- Réveillez ce qui a été endormi...
Et lorsque le groupe fut suffisamment proche de l'Arbre-Monde, la sinistre voix dans leur tête s'intensifia jusqu'à devenir complètement impossible à ignorer. Sa parole paraissait absolue et aucune protection psychique ne semblait être en capacité de la défier. C'était à se demander si elle ne tirait pas sa puissance directement de la corruption dans l'air... Ou bien tout simplement de l'Arbre-Monde qui se positionnait droit devant.
- Vous êtes là, Élus du Destin. Vous avez répondu à l'appel du changement. Le Sekai que vous connaissiez n'est plus. Un nouvel âge commence, un âge où les ombres régneront et où les Créateurs marcheront à nouveau parmi les mortels. Vous serez les pionniers de cet âge, les bâtisseurs d'un monde meilleur.
RÈGLES DU JEU
Généralités :
¤ Ce flash-event est une suite directe à l'event Poussière Divine. Avant de participer ici, veuillez svp lire à minima le premier post de Poussière Divine et sa conclusion.
¤ Des posts de moins de 1000 mots seront demandés.
¤ Un nouveau tour sera posté à tous les 3 jours. Ce flash-event est de courte durée; il ne durera que 4 ou 5 tours.
¤ Un résumé à la fin de votre post est demandé. Il y aura sûrement de nouvelles consignes au prochain tour.
¤ Pour participer, il faut :
- Être un citoyen du monde et avoir un intérêt pro-titan.
- Poster votre arrivée à la suite de ce message. C'est à vous de trouver une justification rp cohérente.
¤ Il n'y a pas de nombre maximum de participants.
¤ Les risques dans ce flash-event sont plutôt faibles, mais pas inexistants.
Prochain tour : Dimanche le 14 janvier dans la nuit.
Citoyen du monde
Mégère
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Renouveau
Feat. Les détenteurs de la foi véritable
« Soyez témoins, soyé témoins, souaié témuoins, […] »
Une petite silhouette tout de rose vêtue se tenait à genoux devant l'Arbre-Monde, son corps se balançant d’avant en arrière, parfois agité par un brusque soubresaut. Une petite grand-mère marmonnant les mêmes paroles depuis un bon bout de temps déjà, et ayant du mal à ne serait-ce que prononcer les mots. L’une des Elues ayant participé au rituel de la Confrérie des Flammes il y a un mois de cela, qui ressemblait maintenant à une loque ambulante. Mégère, dont l’esprit si aiguisé avait été complètement brisé par la corruption de l’Arbre-Monde.
Couverte de boue et de crasse, la vieille Fae émettait une odeur des plus désagréables, un mélange de sueur âcre et de défécation, mais impossible de manque les traces de sang séché maculant le pourtour de ses lèvres. Un sang qui n’était pas le sien. Cette agente des Titans était plus proche d’un animal sauvage que d’un être doué d’intelligence, maitre de ses émotions, et pourtant la sinistre voix l’avait appelé, un phare dont la lumière perçait le voile de la tempête faisant rage dans le cerveau de Mégère ! Et la voilà qui se tenait une fois de plus devant l’Arbre-Monde, le témoin silencieux de ses actes.
Cette mauvaise herbe tentait à nouveau de la corrompre, et la grand-mère pouvait sentir les énergies sombres tenter de s’infiltrer dans son esprit à nouveau. Ah ! Qu’elles essaient ! Car une fois de plus, les doux chuchotements de sa sainte patronne étaient là pour la protéger ! Une fois de plus, la Titanide bénissait sa fidèle pour la remercier d’avoir fait progresser la vraie cause ! Gloire à Zei ! Gloire aux Titans !
Et que dire de leur progéniture ! Sa voix si pure ! Son aura si puissante ! Comment résister à un tel charisme ? Comment ne pas tomber à genoux à l’instant pour prier ? Par chance, Mégère était déjà à genoux, l’air émerveillée après avoir entendu les paroles de la voix désincarnée, et poussant de petits gloussements fort inquiétants. Une annonce solennelle, un décret divin, une promesse de renouveau !
Tendant ses deux bras de part et d’autre de son corps, de manière à former un T, Mégère leva la tête, et tous purent constater le fanatisme inscrit sur l’entièreté de son visage. Les yeux écarquillés et les lèvres déformées par un sourire ensanglanté, la vielle Fae démontra une fois de plus l’étendu de sa foi envers ses maitres, sous la forme d’un hurlement :
« SWAYEZ TAIMOINS ! »
Une petite silhouette tout de rose vêtue se tenait à genoux devant l'Arbre-Monde, son corps se balançant d’avant en arrière, parfois agité par un brusque soubresaut. Une petite grand-mère marmonnant les mêmes paroles depuis un bon bout de temps déjà, et ayant du mal à ne serait-ce que prononcer les mots. L’une des Elues ayant participé au rituel de la Confrérie des Flammes il y a un mois de cela, qui ressemblait maintenant à une loque ambulante. Mégère, dont l’esprit si aiguisé avait été complètement brisé par la corruption de l’Arbre-Monde.
Couverte de boue et de crasse, la vieille Fae émettait une odeur des plus désagréables, un mélange de sueur âcre et de défécation, mais impossible de manque les traces de sang séché maculant le pourtour de ses lèvres. Un sang qui n’était pas le sien. Cette agente des Titans était plus proche d’un animal sauvage que d’un être doué d’intelligence, maitre de ses émotions, et pourtant la sinistre voix l’avait appelé, un phare dont la lumière perçait le voile de la tempête faisant rage dans le cerveau de Mégère ! Et la voilà qui se tenait une fois de plus devant l’Arbre-Monde, le témoin silencieux de ses actes.
Cette mauvaise herbe tentait à nouveau de la corrompre, et la grand-mère pouvait sentir les énergies sombres tenter de s’infiltrer dans son esprit à nouveau. Ah ! Qu’elles essaient ! Car une fois de plus, les doux chuchotements de sa sainte patronne étaient là pour la protéger ! Une fois de plus, la Titanide bénissait sa fidèle pour la remercier d’avoir fait progresser la vraie cause ! Gloire à Zei ! Gloire aux Titans !
Et que dire de leur progéniture ! Sa voix si pure ! Son aura si puissante ! Comment résister à un tel charisme ? Comment ne pas tomber à genoux à l’instant pour prier ? Par chance, Mégère était déjà à genoux, l’air émerveillée après avoir entendu les paroles de la voix désincarnée, et poussant de petits gloussements fort inquiétants. Une annonce solennelle, un décret divin, une promesse de renouveau !
Tendant ses deux bras de part et d’autre de son corps, de manière à former un T, Mégère leva la tête, et tous purent constater le fanatisme inscrit sur l’entièreté de son visage. Les yeux écarquillés et les lèvres déformées par un sourire ensanglanté, la vielle Fae démontra une fois de plus l’étendu de sa foi envers ses maitres, sous la forme d’un hurlement :
« SWAYEZ TAIMOINS ! »
- Spoiler:
- - Mégère a répondu à l'appel de la voix divine
- L'esprit de la grand-mère est complètement en morceaux suite au rituel d'il y a un mois, mais elle parvient tout de même à distinguer ce que la sombre voix dit
- Dans un élan de folie fanatique, la Fae démontre à nouveau le caractère absolu de sa foi
CENDRES
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Renouveau [Flash-event]
Là, à travers Benedictus, ils traversent à vive allure. Hizuk cavale de ses petites jambes, suivi de près par quatre des siens de la caverne. Il a d'abord cru rêver les murmures qu'il entendait dans sa caboche, mais rapidement il comprit. Après tout ce temps, les Gardiens l'appellent enfin !
Il halète, son cœur bat la chamade comme s'il allait rencontrer son amour de toujours, que dis-je, encore plus important qu'un amour de toujours. Il ne s'arrête plus, tord sa tête ici et là pour trouver le chemin qui le mène à eux. Il en est convaincu, plus que jamais, que c'est là un appel des Gardiens. Tout concorde à ses yeux : les sacrifices des villages entiers, la construction du tunnel... Ses prières reçoivent une réponse après tant de dur labeur. Et là, dans un tournant, pris au dépourvu, il tente de freiner sa course mais se loupe magistralement et percute de plein fouet un tronc d'os. Il tombe sur le cul, percuté par les quatre autres qui le suivent de près — trop près ! — et s'écroulent sur lui.
« Ouch ! Bordel de con ! J'me suis bouffé un arbre ! » Hizuk se frotte le front, puis lève le regard devant lui... lève encore... et encore... « Qu'est-c'que... » Il arrive enfin au sommet de cette "tour d'os" : un mort ! Un mort mais vivant ! UN MORT-VIVANT ! Il reste cloué au sol, l'horizon caché par cette statue sans chair. Les quatre autres gobelins se relèvent aussi sec, dégainent leurs pauvres lames et se placent devant la chose. « P-PAS BOUGEZ ! » Ils tremblent des genoux, certes, mais courageux.
Hizuk se relève à son tour, prêt à décamper pour laisser les quatre idiots se faire avaler tout cru, mais son regard améthyste capte celui d'un gars qu'il connait que trop bien. « 'Zee ?! Tu fous quoi ici, Blanche Neige ?! C'est ton copain ? Il fout la trouille, j'ai failli m'faire dessus ! » Il garde quand même ses distances, le menton bien haut sur la créature. « Navré l'ami ! » lui dit-il en plaçant ses mains de part et d'autre de sa bouche poilue, comme s'il n'entendait pas de sa hauteur. « Et vous là ! Rangez ça ! » Les gobelins s’exécutent, reculant de quelques pas, effrayés.
Après de brèves présentations et des explications similaires à Hizuk quant à la raison de leur présence en ces lieux, le Velu reprend le chemin aux côtés de ses nouveaux compagnons, pressant de plus en plus le pas. Et malgré le lien — peut-être amical, il ne sait pas trop — entre le mort-vivant et le Topazin, Hizuk ne peut s'empêcher de jeter quelques regards furtifs, le dévisageant toujours de bas en haut, grimaçant parfois à cause de frissons qui parcourent son échine.
Plusieurs minutes plus tard, ils arrivent face à l'Arbre-Monde. À peine devant ce trésor majestueux, la voix présente dans la tête de l'Améthyste se fait plus puissante et attirante. Il tombe à genoux, presque instinctivement, le front collé au sol. Il les sent. Ils sont ici. Les Gardiens lui parlent. Il est un élu. Il renifle de joie et n'ose se relever. Quand aux quatre gobelins qui l'accompagnaient, ils semblent s'être carapatés face à cette présence ténébreuse beaucoup trop imposante et effrayante pour leur petite santé mentale.
À cet instant, Hizuk n'a d'yeux et de pensées que pour ses Gardiens, rien d'autre.
- Résumé:
- Hizuk entend la voix et part à la recherche de sa provenance suivi de 4 gobelins de sa caverne.
- Il rencontre sur le chemin Lipilizee et Advorix. Ils se présentent et font le chemin ensemble.
- Il arrive devant l'Arbre-Monde et se prosterne devant. Les 4 gobelins qui l’accompagnaient ont décampé sous la pression du lieu.I
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Renouveau
La promesse d’un avenir triomphant avait gagné l’écho de la jeune religieuse. Découpant l’air glacial de sa frêle carrure, Neve se tenait avec maladresse, une cape jetée sur ses épaules afin de cacher son teint morne et fatigué. Telle une ombre blanche, elle observe sans un mot le petit groupe se former autour de l’Arbre-Monde, luttant pour ne pas perdre pied. Durant de bref instants de lucidité son regard carmin, obstrué par quelques mèches grisonnantes, cherche frénétiquement un visage familier. La nonne espérait naïvement croiser l’imposante silhouette de Dante ou la sombre chevelure de Myriem, afin de chasser sa culpabilité naissante. Ils avaient été cinq, il y a de cela un mois, à invoquer cette entité divine qui foule dorénavant les terres du Sekaï. Cinq damnés partageant le terrible poids de leurs actes.
Neve ignorait tout de ce qui avait bien pu advenir de ses camarades. Les semaines qui suivirent le rituel ne furent qu’une succession vaporeux d’angoisse constante à imaginer le pire. Bien sûr, les retombés de la corruption avaient été sans précédent. Vagabondant de ruines en ruines, de lieux saint en lieux saint, la jeune fae pouvait entendre les sombres murmures de Bénédictus qui, encore aujourd’hui, la poursuivait où qu’elle aille.
Ainsi vidé de toute énergie, privée de sommeil et plus affaiblie que jamais, Neve avait appris à ses dépens le sort tragique de ceux qui choisissait la voie des titans. Ils étaient condamnés à périr pour leurs dieux. Aliénation ou clairvoyance, la fae oscillait. Consciente que l’heure n’était plus aux choix cornéliens, elle ne pouvait se résigner à détruire ce monde au nom de son fanatisme. Pas encore. Si son esprit était déjà logé au Royaume Divin, son cœur résonnait encore comme un enfant du Sekaï. Elle était attachée à ses terres, à Shoumei et luttait pour préserver cette enveloppe charnelle qui lui était due.
Mais les murmures se faisaient toujours plus puissants. L’appel grandissait, invoquant ses fidèles à prendre part au renouveau. Et Neve, laissée pour compte, n’avait plus que sa foi et la volonté d’obéir religieusement aux ordres insaisissables des émanations magiques. La fae parvenait à se voir, s’enfonçant un peu plus dans l’inconnu, dans le mal pourrissant de Bénédictus. Elle se prenait pour une sainte, chaste et pure, agissant dans l’intérêt total de ses croyances repoussant ainsi l’idée qu’elle n’était peut-être qu’une simple fanatique, corrompue et malade.
De retour au pied de l’Arbre-Monde, c'est en son âme et conscience qu’elle s’était rendue à nouveau dans les dédales meurtris de la défunte ville Shoumeienne. Neve était résolue à connaître la suite des événements. Le rituel n’ayant été que le premier chapitre d'une longue descente aux enfers.
« Soyez témoins ! »
La religieuse sursauta. Un frisson parcouru sa peau alors que des croassements familiers vinrent la décrocher des étranges chuchotements. Mégère se tenait un peu plus en avant, toujours fidèle à elle-même. Tout comme Neve, la vieille fae n’avait pas été épargné par la corruption ; et aussitôt, un léger sourire vint feindre les lèvres de la jeunette. L’espace d’un instant, elle eut la folle impression de partager la même euphorie que son ainée et songea même à la rejoindre afin d’être réuni avec l’une des membres originel du premier groupe d'élues. Toutefois, elle fut rapidement refroidie par les traces de sang et de boue qui maculait son visage ridé. Mégère n’avait plus rien de la chaleureuse grand-mère des Pins d’Argent. Neve s’interdit néanmoins tout jugement à l’égard de cette dernière, car elle aussi avait bien changé.
– Aurya ? Si tu m'entends, guide moi... Implora-t-elle dans un murmure, les deux yeux levés vers le ciel et les mains jointes dans une ultime prière, bien consciente que sa place n'était pas ici-bas.
Neve ignorait tout de ce qui avait bien pu advenir de ses camarades. Les semaines qui suivirent le rituel ne furent qu’une succession vaporeux d’angoisse constante à imaginer le pire. Bien sûr, les retombés de la corruption avaient été sans précédent. Vagabondant de ruines en ruines, de lieux saint en lieux saint, la jeune fae pouvait entendre les sombres murmures de Bénédictus qui, encore aujourd’hui, la poursuivait où qu’elle aille.
Ainsi vidé de toute énergie, privée de sommeil et plus affaiblie que jamais, Neve avait appris à ses dépens le sort tragique de ceux qui choisissait la voie des titans. Ils étaient condamnés à périr pour leurs dieux. Aliénation ou clairvoyance, la fae oscillait. Consciente que l’heure n’était plus aux choix cornéliens, elle ne pouvait se résigner à détruire ce monde au nom de son fanatisme. Pas encore. Si son esprit était déjà logé au Royaume Divin, son cœur résonnait encore comme un enfant du Sekaï. Elle était attachée à ses terres, à Shoumei et luttait pour préserver cette enveloppe charnelle qui lui était due.
Mais les murmures se faisaient toujours plus puissants. L’appel grandissait, invoquant ses fidèles à prendre part au renouveau. Et Neve, laissée pour compte, n’avait plus que sa foi et la volonté d’obéir religieusement aux ordres insaisissables des émanations magiques. La fae parvenait à se voir, s’enfonçant un peu plus dans l’inconnu, dans le mal pourrissant de Bénédictus. Elle se prenait pour une sainte, chaste et pure, agissant dans l’intérêt total de ses croyances repoussant ainsi l’idée qu’elle n’était peut-être qu’une simple fanatique, corrompue et malade.
De retour au pied de l’Arbre-Monde, c'est en son âme et conscience qu’elle s’était rendue à nouveau dans les dédales meurtris de la défunte ville Shoumeienne. Neve était résolue à connaître la suite des événements. Le rituel n’ayant été que le premier chapitre d'une longue descente aux enfers.
« Soyez témoins ! »
La religieuse sursauta. Un frisson parcouru sa peau alors que des croassements familiers vinrent la décrocher des étranges chuchotements. Mégère se tenait un peu plus en avant, toujours fidèle à elle-même. Tout comme Neve, la vieille fae n’avait pas été épargné par la corruption ; et aussitôt, un léger sourire vint feindre les lèvres de la jeunette. L’espace d’un instant, elle eut la folle impression de partager la même euphorie que son ainée et songea même à la rejoindre afin d’être réuni avec l’une des membres originel du premier groupe d'élues. Toutefois, elle fut rapidement refroidie par les traces de sang et de boue qui maculait son visage ridé. Mégère n’avait plus rien de la chaleureuse grand-mère des Pins d’Argent. Neve s’interdit néanmoins tout jugement à l’égard de cette dernière, car elle aussi avait bien changé.
– Aurya ? Si tu m'entends, guide moi... Implora-t-elle dans un murmure, les deux yeux levés vers le ciel et les mains jointes dans une ultime prière, bien consciente que sa place n'était pas ici-bas.
- Résumé:
✢ Neve, vêtue d'une longue cape couvrant sa face, arrive au lieu de rendez-vous et observe attentivement le groupe se former dans le vain espoir de trouver un visage familier.
✢ Elle semble toutefois absente. Les conséquences de la corruption l’ont vidé et, malgré de rares moments de lucidité où elle s’interroge sur les limites de sa foi, elle ne peut s'empêcher de suivre aveuglément les chuchotements.
✢ La religieuse parvient tout de même à apercevoir Mégère et s’en réjouit un court instant avant de se résigner à la rejoindre, préférant rester en retrait pour le moment.
✢ Finalement, Neve fait une rapide prière à l’intention de la titanide Aurya afin de se préparer à la suite des événements, curieuse de connaître les nouveaux enjeux de cet appel.
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Présentement.
Le roi du Topazin est en mouvement dans la plus grande loge de la Caverne Blanche. A moitié nu, il enchaîne pirouette et sauts vrillés, cabrioles et culbutes, ralentit, accélère, se fige en équilibre, pivote et virevolte. Sous lui, le dernier né de sa gobelinerie qui progresse à quatre pattes et à toute vitesse sur le plancher, s'arrête jouer avec un objet en bois en ignorant superbement son acrobate de père. Parfois, le tout petit gobelin daigne tourner un regard vers Lipilizee, quand celui-ci est un peu trop loin. Fort intrigué par le dernier jouet que lui a fabriqué le doyen du clan, le nourrisson tolère une distance inhabituelle avec son géniteur. La moitié d'une heure suffit au gobelinot pour se mettre à râler. Les larmes arrivent, fin de la séance. L'Istrion Blanc exécute une dernière roue et stoppe en équilibre sur ses mains, les pointes des pieds tendues vers le plafond. Doucement, il descend sur ses bras et met son front au contact de celui de sa fille. Elle se tait aussitôt en détaillant le visage à l'envers de son paternel. Après quelques respirations les yeux dans les yeux, Lipilizee grimace comme un diable et l'enfant rentre la tête dans ses épaules avec une fausse timidité. Les yeux rieurs, elle finit par éclater de rire et son père aussi. Notre roitelet bascule et la plante de ses pieds reprend lestement contact avec le sol. Dans le même mouvement, il ramasse l'enfant, pivote comme s'il répétait une chorégraphie, empoigne un linge d'une main pour s'essuyer la nuque et sort de la loge. Dans la galerie, il fait face à son double qui revient de la surface. Sans un mot, ce dernier fusionne avec lui et Lipilizee se signe. Soudain il lâche le gobelinot qui heurte durement le plancher en couinant, roule et chiale à tue-tête. Mais son géniteur ne l'entend pas, saisi par un écho qui résonne douloureusement dans le vestibule de son âme.
Plus tôt.
Chez notre roitelet du Topazin, Benedictus est une idée fixe depuis plusieurs cycles. Les reliques qu’elle recèle ne peuvent pas être laissées aux quatre vents, il faut bien que quelqu’un les préserve de la ruine. Alors, lui et les siens rôdent dans ses environs, tâtent le terrain, rampent, se faufilent et guettent, tapis dans les cratères creusés par les fragments de Kazgoth, dans toutes les anfractuosités de la guerre. Les gobelins à la peau de craie se relaient, bande de fureteurs en faction à quelques lieues de la cité engloutie par un suprême maléfice. Parmi-eux, toujours un double de Lipilizee, un personnage aux sens affûtés, doté de magie. Lui et les siens s’approchent et se terrent plus près à chaque sortie. Aux aguets, embusqués, coriace et féroces. Et puis un jour l’épisode est payant. Le cadavre de Benedictus irradie comme jamais, il se passe quelque chose de puissant et vivant. Notre Istrion Blanc est parcouru d’un frisson qui part des orteils et gagnent le sommet de son crâne couronné. Les peaux-de-craie observent leur guide en se mordant les lèvres. Des sillons interrogateurs se creusent sur leurs fronts. La réplique de leur roi souffre-t-elle ?
Présentement.
Le jumeau arcanique fusionne avec notre fameux roitelet resté au creux de la Caverne Blanche. Lipilizee Bowie frémit en retrouvant son unité. Entre ses tempes, une terrible voix résonne ! Ce n’est pas celle de son double, non, elle appartient à quelqu’un, quelque chose d’une envergure inouïe. Et elle l’appelle, elle lui susurre de venir en personne, entier, plein, un. Lorsqu'il retrouve une part de ses moyens, le regard du gobelin plonge vers sa fillette de 11 mois qui hurle à ses pieds. Il s'accroupit, la soulève et la serre dans ses bras.
Sans tarder il s'élance avec quatre des meilleurs fureteurs de la tribu. A la sortie des catacombes du Topazin, il tombe nez à nez avec Advorix, le puissant non-mort qui a trouvé refuge chez les gobelins, allié de notre Prince Miroitant. Le spectre aussi entend l'appel. Lui aussi souhaite marcher vers Benedictus. Alors les silhouettes de notre équipée se découpent dans les terres désolées, cinq rejetons de PUANTRUS courts sur pattes et un fils de X'O-RATH haut comme une tour. Pas de mulets, pas de travois, l’appel réclame des intentions nues. Excité comme jamais, Lipilizee Bowie entre dans Benedictus avec une facilité déconcertante. Seule sa fascination lui permet de balayer la peur d'un revers, d'oublier sa montagne, sa goblinerie et le risque qu'il est en train de prendre.
Et Hizuc surgit des ombres ! Dans sa précipitation, il finit le cul par terre. Haletant et tout feu tout flamme, sa trogne velue réchauffe immédiatement le sang de Lipilizee, qui ricane de bon cœur. « Toi aussi Hizuc ? » Il le regarde intensément. « J'te présente Advorix Eqqegni, un roi lui aussi ! Il marche avec nous. » Sourire.
Ils avancent encore, en ligne. Notre roitelet marche confiant, flanqué de son méchant frère et de son effroyable allié. Ses épaules de balancent avec une morgue de vaurien conquérant et il ne se rend même pas compte que les quatre gobelins de sa tribu ne le suivent plus. En face, il distingue les silhouettes des autres, de celles et ceux qui comme eux ont répondu à l'appel de l'Arbre. Et ses yeux jaunes luisent comme jamais.
« Salutasse. » Il lâche ça avec impertinence à l'étrange vieille fée qui croise son regard. Elle a un parfum délicat, qu'on apprécie beaucoup par chez nous. Et il lève les yeux vers la frondaison de l'Arbre incroyable, solennel tout d'un coup.
Le roi du Topazin est en mouvement dans la plus grande loge de la Caverne Blanche. A moitié nu, il enchaîne pirouette et sauts vrillés, cabrioles et culbutes, ralentit, accélère, se fige en équilibre, pivote et virevolte. Sous lui, le dernier né de sa gobelinerie qui progresse à quatre pattes et à toute vitesse sur le plancher, s'arrête jouer avec un objet en bois en ignorant superbement son acrobate de père. Parfois, le tout petit gobelin daigne tourner un regard vers Lipilizee, quand celui-ci est un peu trop loin. Fort intrigué par le dernier jouet que lui a fabriqué le doyen du clan, le nourrisson tolère une distance inhabituelle avec son géniteur. La moitié d'une heure suffit au gobelinot pour se mettre à râler. Les larmes arrivent, fin de la séance. L'Istrion Blanc exécute une dernière roue et stoppe en équilibre sur ses mains, les pointes des pieds tendues vers le plafond. Doucement, il descend sur ses bras et met son front au contact de celui de sa fille. Elle se tait aussitôt en détaillant le visage à l'envers de son paternel. Après quelques respirations les yeux dans les yeux, Lipilizee grimace comme un diable et l'enfant rentre la tête dans ses épaules avec une fausse timidité. Les yeux rieurs, elle finit par éclater de rire et son père aussi. Notre roitelet bascule et la plante de ses pieds reprend lestement contact avec le sol. Dans le même mouvement, il ramasse l'enfant, pivote comme s'il répétait une chorégraphie, empoigne un linge d'une main pour s'essuyer la nuque et sort de la loge. Dans la galerie, il fait face à son double qui revient de la surface. Sans un mot, ce dernier fusionne avec lui et Lipilizee se signe. Soudain il lâche le gobelinot qui heurte durement le plancher en couinant, roule et chiale à tue-tête. Mais son géniteur ne l'entend pas, saisi par un écho qui résonne douloureusement dans le vestibule de son âme.
Plus tôt.
Chez notre roitelet du Topazin, Benedictus est une idée fixe depuis plusieurs cycles. Les reliques qu’elle recèle ne peuvent pas être laissées aux quatre vents, il faut bien que quelqu’un les préserve de la ruine. Alors, lui et les siens rôdent dans ses environs, tâtent le terrain, rampent, se faufilent et guettent, tapis dans les cratères creusés par les fragments de Kazgoth, dans toutes les anfractuosités de la guerre. Les gobelins à la peau de craie se relaient, bande de fureteurs en faction à quelques lieues de la cité engloutie par un suprême maléfice. Parmi-eux, toujours un double de Lipilizee, un personnage aux sens affûtés, doté de magie. Lui et les siens s’approchent et se terrent plus près à chaque sortie. Aux aguets, embusqués, coriace et féroces. Et puis un jour l’épisode est payant. Le cadavre de Benedictus irradie comme jamais, il se passe quelque chose de puissant et vivant. Notre Istrion Blanc est parcouru d’un frisson qui part des orteils et gagnent le sommet de son crâne couronné. Les peaux-de-craie observent leur guide en se mordant les lèvres. Des sillons interrogateurs se creusent sur leurs fronts. La réplique de leur roi souffre-t-elle ?
Présentement.
Le jumeau arcanique fusionne avec notre fameux roitelet resté au creux de la Caverne Blanche. Lipilizee Bowie frémit en retrouvant son unité. Entre ses tempes, une terrible voix résonne ! Ce n’est pas celle de son double, non, elle appartient à quelqu’un, quelque chose d’une envergure inouïe. Et elle l’appelle, elle lui susurre de venir en personne, entier, plein, un. Lorsqu'il retrouve une part de ses moyens, le regard du gobelin plonge vers sa fillette de 11 mois qui hurle à ses pieds. Il s'accroupit, la soulève et la serre dans ses bras.
Sans tarder il s'élance avec quatre des meilleurs fureteurs de la tribu. A la sortie des catacombes du Topazin, il tombe nez à nez avec Advorix, le puissant non-mort qui a trouvé refuge chez les gobelins, allié de notre Prince Miroitant. Le spectre aussi entend l'appel. Lui aussi souhaite marcher vers Benedictus. Alors les silhouettes de notre équipée se découpent dans les terres désolées, cinq rejetons de PUANTRUS courts sur pattes et un fils de X'O-RATH haut comme une tour. Pas de mulets, pas de travois, l’appel réclame des intentions nues. Excité comme jamais, Lipilizee Bowie entre dans Benedictus avec une facilité déconcertante. Seule sa fascination lui permet de balayer la peur d'un revers, d'oublier sa montagne, sa goblinerie et le risque qu'il est en train de prendre.
Et Hizuc surgit des ombres ! Dans sa précipitation, il finit le cul par terre. Haletant et tout feu tout flamme, sa trogne velue réchauffe immédiatement le sang de Lipilizee, qui ricane de bon cœur. « Toi aussi Hizuc ? » Il le regarde intensément. « J'te présente Advorix Eqqegni, un roi lui aussi ! Il marche avec nous. » Sourire.
Ils avancent encore, en ligne. Notre roitelet marche confiant, flanqué de son méchant frère et de son effroyable allié. Ses épaules de balancent avec une morgue de vaurien conquérant et il ne se rend même pas compte que les quatre gobelins de sa tribu ne le suivent plus. En face, il distingue les silhouettes des autres, de celles et ceux qui comme eux ont répondu à l'appel de l'Arbre. Et ses yeux jaunes luisent comme jamais.
« Salutasse. » Il lâche ça avec impertinence à l'étrange vieille fée qui croise son regard. Elle a un parfum délicat, qu'on apprécie beaucoup par chez nous. Et il lève les yeux vers la frondaison de l'Arbre incroyable, solennel tout d'un coup.
Lipilizee Bowie débarque avec ses copains Hizuk et Advorix, tous les trois "appelés". En chemin, il a perdu les gobelins de sa bande, trop nerveux et trop paniqués pour aller plus avant dans cité obscure. Le roitelet se contente pour le moment de jauger les gens réunis, qu'il salue, fasciné.
Invité
Invité
Les vestiges de la Fédération s'étaient mués en terreau fertile, un véritable nouveau-monde sur lequel Advorix projetait ses ambitions et ses fantasmes de gloire et de tyrannie. C'est pourquoi depuis quelques temps il flânait sur cette part du continent, usant de ses mensonges et de sa sournoiserie pour étendre progressivement son influence dans le but de s'octroyer une petite place dans le panier de crabe qu'était devenu Shoumeï. Les évènements récents qui ébranlèrent le Sekai et poussèrent la Fédération au bord du précipice ne laissèrent pas indifférent le déchu. Mainte fois durant ses pérégrinations il passait non loin de ce qu'il restait de Benedictus, il ressentait l'aura impie et nauséabonde de ces lieux, bien que cette énergie malfaisante ne résonnait pas de la même manière en son être que celle de X'o-rath.
Mais il s’était résigné, il n’osait pas en savoir plus. En effet le mort-vivant était devenu depuis très peu et après moult péripéties l’acolyte d’un roitelet haut en couleur. On lui avait octroyé une sorte de crypte stagnante aux alentours du Topazin, territoire du roi gobelin Lipilizee, servant de quartiers au mort-vivant qui y ourdissait en son sein stratagèmes et subterfuges. Mais la fréquence étrange ne cessait de revenir à l’assaut, tintant au travers des sols et des strates rocailleuses du Sekai, sans jamais ne cesser son bourdonnement sourd et discret. Cette nouvelle saveur, cette nouvelle corde que Benedictus la désossée tirait en son esprit attisait une fascination presque magnétique. Les échos de X'o-rath ne résonnaient plus dans le fort intérieur du déchu avec la même ferveur que jadis. Peut-être que dans les soubresauts étranges et sombres de Benedictus s'y trouvait la solution. Le mort-vivant n'avait aucune idée de ce qu'il se cachait dans les entrailles pourries de l'ex capitale ni de qui ou de quoi émanait ces séduisantes ténèbres. Il ne pouvait plus rester indifférent à ces signaux et c’est au moment où il s’apprêtait à céder à sa curiosité qu’il croisa le roitelet au teint de cire accompagné de quelques suivants.
"Vous aussi ? Vous êtes… appelé par ces murmures gutturaux ?"
Ces mêmes murmures qui les amenèrent à s'aventurer dans la cité maudite. Les deux seigneurs partirent alors ensemble portés par les voix qui amadouaient leurs âmes et hâtaient leurs gestes. Sur le chemins ils furent rejoint par un certain Hizuk, ami du gobelin de craie, apparemment aussi maladroit que touffu. Le tableau devenait de plus en plus pittoresque, trois seigneurs, un grand mort-vivant et deux petits gobelins, l’un au teint laiteux et l’autre poilus comme une bête. L’étrange trio était le parfait témoin de ces effluves de nouvel aire qui embaumaient Shoumeï depuis sa chute, les oubliés sortaient de la pénombre de leurs antres et lorgnaient d’un œil gourmand le nouveau monde. Advorix comme à son habitude resta d'un silence mortuaire pendant le trajet, plus il s'avançait et plus les ondes d'énergies impies s'intensifiaient, elles se propageaient dans toute sa carcasse et résonnaient dans son crâne en un rythme décadent de sons inintelligibles. La terrible cacophonie macabre qui embuait le mort-vivant se transforma peu à peu en phrases caverneuses qui prenaient presque possession de son bon vouloir. Ces murmures épais et vaporeux guidaient les faits et gestes du guerrier qui se rendait avec ses alliés peaux vertes au plus proche de ce qui semblait être la source de l'étrange pouvoir de Benedictus.
Les maisons et les quartiers étaient dévastés, les rues étaient dépavées, jonchées de détritus, de débris et de cadavres. Les stigmates des affrontements si bien que de l'abandon étaient de véritables natures mortes, témoins de l'ampleur de la débâcle. Tout comme le reste, vermoulu, décati, infusé d'une aura nouvelle, l'Arbre Monde se dressait dans l'horizon. Un sourire carnassier lardait le visage squelettique d'Advorix, se rapprochant pas à pas du monument végétal, il était pendu aux lèvres des voix éthérés qui rebondissaient dans sa psyché. Elles lui susurraient des mots doux, les promesses d'un monde nouveau, qu'il était un élu. De quoi étancher la soif inexorable du déchu qui comptait bien se réserver une part juteuse de ce monde à venir. Il affichait une mine jouasse et béate, autant que ses traits cadavériques le lui permettent, s'approchant à pas lents et mesurés de l'écorce corrompue de l'Arbre entourés des excentriques gobelins. Ses gestes étaient accompagnés par les cliquetis stridents et répétés de ses pièces d'armures et autres ornements tandis que l'extrémité de sa cape soulevait de petits nuages de poussières et d'humus infâmes. Comme pour répondre aux voix qui les guidèrent jusqu'en ces lieux, il articula quelques mots en noir parlé :
"Ô Créateurs. Qu'attendez-vous de votre humble serviteur ?"
Plusieurs silhouettes se tenaient autour de l'énorme tronc, eux aussi ont répondu à l'appel indescriptible. Certains prient, l'air contrit, d'autres se laissent aller à leurs envies tandis que d'autres sympathisent. Droit, stoïque et fier, il se tient solennellement, persuadé que de grandes choses l'attendent.
Mais il s’était résigné, il n’osait pas en savoir plus. En effet le mort-vivant était devenu depuis très peu et après moult péripéties l’acolyte d’un roitelet haut en couleur. On lui avait octroyé une sorte de crypte stagnante aux alentours du Topazin, territoire du roi gobelin Lipilizee, servant de quartiers au mort-vivant qui y ourdissait en son sein stratagèmes et subterfuges. Mais la fréquence étrange ne cessait de revenir à l’assaut, tintant au travers des sols et des strates rocailleuses du Sekai, sans jamais ne cesser son bourdonnement sourd et discret. Cette nouvelle saveur, cette nouvelle corde que Benedictus la désossée tirait en son esprit attisait une fascination presque magnétique. Les échos de X'o-rath ne résonnaient plus dans le fort intérieur du déchu avec la même ferveur que jadis. Peut-être que dans les soubresauts étranges et sombres de Benedictus s'y trouvait la solution. Le mort-vivant n'avait aucune idée de ce qu'il se cachait dans les entrailles pourries de l'ex capitale ni de qui ou de quoi émanait ces séduisantes ténèbres. Il ne pouvait plus rester indifférent à ces signaux et c’est au moment où il s’apprêtait à céder à sa curiosité qu’il croisa le roitelet au teint de cire accompagné de quelques suivants.
"Vous aussi ? Vous êtes… appelé par ces murmures gutturaux ?"
Ces mêmes murmures qui les amenèrent à s'aventurer dans la cité maudite. Les deux seigneurs partirent alors ensemble portés par les voix qui amadouaient leurs âmes et hâtaient leurs gestes. Sur le chemins ils furent rejoint par un certain Hizuk, ami du gobelin de craie, apparemment aussi maladroit que touffu. Le tableau devenait de plus en plus pittoresque, trois seigneurs, un grand mort-vivant et deux petits gobelins, l’un au teint laiteux et l’autre poilus comme une bête. L’étrange trio était le parfait témoin de ces effluves de nouvel aire qui embaumaient Shoumeï depuis sa chute, les oubliés sortaient de la pénombre de leurs antres et lorgnaient d’un œil gourmand le nouveau monde. Advorix comme à son habitude resta d'un silence mortuaire pendant le trajet, plus il s'avançait et plus les ondes d'énergies impies s'intensifiaient, elles se propageaient dans toute sa carcasse et résonnaient dans son crâne en un rythme décadent de sons inintelligibles. La terrible cacophonie macabre qui embuait le mort-vivant se transforma peu à peu en phrases caverneuses qui prenaient presque possession de son bon vouloir. Ces murmures épais et vaporeux guidaient les faits et gestes du guerrier qui se rendait avec ses alliés peaux vertes au plus proche de ce qui semblait être la source de l'étrange pouvoir de Benedictus.
Les maisons et les quartiers étaient dévastés, les rues étaient dépavées, jonchées de détritus, de débris et de cadavres. Les stigmates des affrontements si bien que de l'abandon étaient de véritables natures mortes, témoins de l'ampleur de la débâcle. Tout comme le reste, vermoulu, décati, infusé d'une aura nouvelle, l'Arbre Monde se dressait dans l'horizon. Un sourire carnassier lardait le visage squelettique d'Advorix, se rapprochant pas à pas du monument végétal, il était pendu aux lèvres des voix éthérés qui rebondissaient dans sa psyché. Elles lui susurraient des mots doux, les promesses d'un monde nouveau, qu'il était un élu. De quoi étancher la soif inexorable du déchu qui comptait bien se réserver une part juteuse de ce monde à venir. Il affichait une mine jouasse et béate, autant que ses traits cadavériques le lui permettent, s'approchant à pas lents et mesurés de l'écorce corrompue de l'Arbre entourés des excentriques gobelins. Ses gestes étaient accompagnés par les cliquetis stridents et répétés de ses pièces d'armures et autres ornements tandis que l'extrémité de sa cape soulevait de petits nuages de poussières et d'humus infâmes. Comme pour répondre aux voix qui les guidèrent jusqu'en ces lieux, il articula quelques mots en noir parlé :
"Ô Créateurs. Qu'attendez-vous de votre humble serviteur ?"
Plusieurs silhouettes se tenaient autour de l'énorme tronc, eux aussi ont répondu à l'appel indescriptible. Certains prient, l'air contrit, d'autres se laissent aller à leurs envies tandis que d'autres sympathisent. Droit, stoïque et fier, il se tient solennellement, persuadé que de grandes choses l'attendent.
- Résumé:
- -Advorix arrive devant l'Arbre-Monde accompagné de Lipilizee et Hizuk
-Il est intimement persuadé que les voix sont un appel de X'o-rath
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[Flash-event] Renouveau
Feat. les pro-titans
Feat. les pro-titans
(Paroles entendues uniquement dans l'esprit de Mégère)
* Mégère, sache que ta Maîtresse observe tes progrès avec un intérêt croissant. Tes actions ici pourraient bien déterminer ton avenir dans ses desseins. Tu es sur le chemin qui te mènera à la grandeur et à la vérité. *
(Paroles entendues uniquement dans l'esprit de Neve)
* Neve, ne doute pas que Aurya, la Perfection, est plus proche que tu ne le crois. Tes actions ici résonneront jusqu'à elle, choisis-les avec sagesse. *
Le vent froid soufflait à travers les ruines de Bénédictus, tandis qu'au pied de l'Arbre-Monde, cinq silhouettes se dessinaient. Mégère et Neve, ayant déjà flirté avec les forces nébuleuses lors de l'invocation de l'entité sombre, se tenaient aux côtés de Hizuk, Lipilizee et Advorix, nouveaux venus appelés par la voix tentatrice de l'engeance aux origines floues. Tous prêts à embrasser le destin du Sekai. Une mission interdite les attendait.
Alors que le groupe observait, voire se prosternait devant l'arbre colossal, cette même voix obscure et puissante s'éleva, résonnant à la fois dans l'air et dans leurs esprits.
- Devant vous trône l'Arbre-Monde, un pilier d'énergie vitale, un lien entre les dimensions... Vous devez canaliser une partie de son essence, concentrer sa puissance pour renforcer ma présence dans ce plan de la réalité. Ce rituel ne sera pas sans risque, mais sa réussite demeure primordiale afin d'assurer notre suprématie. Et pour accomplir cette mission... Un silence. Il faudra provoquer les ténèbres enfouies au plus profond de l'arbre, et pour cela, vous devrez d'abord libérer vos propres peurs. À cette simple parole, l'atmosphère ambiante sembla se glacer drastiquement, telle une douce caresse de la mort. Approchez et posez vos mains sur son écorce. Concentrez-vous sur votre plus grande angoisse, celle qui sommeille au fond de votre âme. Laissez-la s'intensifier, laissez-la-vous submerger. C'est cette énergie brute, ce mélange de terreur et d'émotion, qui stimulera l'Arbre-Monde.
Ainsi, ils se confronteraient à leurs craintes les plus primitives. S'ils triomphaient de cette épreuve, pour sûr, ils s'en sortiraient grandis et unis par une cause commune et une destinée partagée. La voie qu'ils avaient choisie s'avérait semée d'incertitudes, mais ils se devaient désormais faire face aux défis à venir, armés d'une nouvelle compréhension de leur place au sein du très vaste tissu qu'est le Sekai.
RÈGLES DU JEU
Généralités :
¤ Ce flash-event est une suite directe à l'event Poussière Divine. Avant de participer ici, veuillez svp lire à minima le premier post de Poussière Divine et sa conclusion.
¤ Des posts de moins de 1000 mots seront demandés.
¤ Un nouveau tour sera posté à tous les 3 jours. Ce flash-event est de courte durée; il ne durera que 4 ou 5 tours.
¤ Un résumé à la fin de votre post est demandé. Il y aura sûrement de nouvelles consignes au prochain tour.
>> Indiquez clairement dans votre post et votre résumé la plus grande peur de votre personnage ! C'est important pour le prochain tour
¤ Il est désormais impossible de rejoindre l'event !
¤ Les risques dans ce flash-event sont plutôt faibles, mais pas inexistants.
Prochain tour : Mercredi le 17 janvier au petit matin.
Tour 2
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Lipilizee revient vers les deux dévotes. Chacune à sa façon semble habité. Quelque chose d'épais sépare notre trio de ce duo et le Prince Miroitant se demande bien de quoi est fait cette barrière. Il conclut : ces femelles pliées ne font pas envie, vraiment pas. Son regard passe sur ses acolytes. Advorix est convaincu que les Titans sont la source de la voix. Imposteur et agitateur de première bourre, le roitelet gobelin n'a rien d'une bonne poire et nourrit quelques réserves. Et puis son instinct lui dit que ce n'est pas PUANTRUS qui parle. Quand soudain l'atmosphère se charge encore.
Les traits de son visage crayeux se froissent. La voix tonne dans chaque recoin de sa petite personne, résonne dans ses os et magnétise tous ses sens. Le doute est balayé et son esprit affûté se focalise malgré lui. Sa force d'âme est emportée et le voilà obéissant, ses grandes mains posées à plat contre l'écorce sacrée. L'illusionniste de la Caverne Blanche clôt les paupières, se pliant à un exercice très aisé pour notre protagoniste débordant d'imagination.
PEUR. Seul dans une caverne du Topazin habitée de seuls courants d'air. SEUL. Il aperçoit l'un des siens, celui-ci s'évapore. La doyenne, celle-ci se volatilise. SEUL. Sa goblinerie, alignée face à lui, du dernier né au premier, qui le regardent à bonne distance, impavides. Il fait un pas vers eux et le plus âgé de ses rejetons disparaît, puis le cadet, et le suivant, jusqu'au 9e petit être chéri. SEUL. Une lueur violine dans son dos. Il se retourne vivement. Deux gemmes d'améthyste s'éteignent sur la voûte de la caverne. Hizuk ?! SEUL avec lui-même. RIEN, il n'est plus rien tout seul. Car il est gobelin, roi gobelin ! Les siens sont sa substance, son fluide. Sans eux, il est liquide, une marre de rien. PEUR suprême !
Les phalanges blanchies, le front luisant, immergé jusqu'au cou dans son bain d'angoisse, Lipilizee Bowie joue le jeu des forces obscures avec passion.
Les traits de son visage crayeux se froissent. La voix tonne dans chaque recoin de sa petite personne, résonne dans ses os et magnétise tous ses sens. Le doute est balayé et son esprit affûté se focalise malgré lui. Sa force d'âme est emportée et le voilà obéissant, ses grandes mains posées à plat contre l'écorce sacrée. L'illusionniste de la Caverne Blanche clôt les paupières, se pliant à un exercice très aisé pour notre protagoniste débordant d'imagination.
PEUR. Seul dans une caverne du Topazin habitée de seuls courants d'air. SEUL. Il aperçoit l'un des siens, celui-ci s'évapore. La doyenne, celle-ci se volatilise. SEUL. Sa goblinerie, alignée face à lui, du dernier né au premier, qui le regardent à bonne distance, impavides. Il fait un pas vers eux et le plus âgé de ses rejetons disparaît, puis le cadet, et le suivant, jusqu'au 9e petit être chéri. SEUL. Une lueur violine dans son dos. Il se retourne vivement. Deux gemmes d'améthyste s'éteignent sur la voûte de la caverne. Hizuk ?! SEUL avec lui-même. RIEN, il n'est plus rien tout seul. Car il est gobelin, roi gobelin ! Les siens sont sa substance, son fluide. Sans eux, il est liquide, une marre de rien. PEUR suprême !
Les phalanges blanchies, le front luisant, immergé jusqu'au cou dans son bain d'angoisse, Lipilizee Bowie joue le jeu des forces obscures avec passion.
Lipilizee s 'exécute malgré de soudaines réserves. Ce n'est pas PUANTRUS qui parle n'est-ce pas ? Les forces en présence balaient ses résistances et il se plie au rituel. Sa peur suprême : la solitude tout simplement, la perte de tous les siens et de leurs souvenirs communs. Il imagine être seul, seul au creux du Topazin, absolument seul. Rien en définitive. Et c'est l'angoisse chez notre protagoniste doté d'une imagination très féconde.
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Renouveau [Flash-event]
Hizuk relève le front du sol un instant et observe du coin de l’œil les quelques personnes autour de lui : ils sont cinq au total. Il connait le roi Topazin et son copain le mort-vivant, mais les deux autres, il ne les a jamais croisé.
Toujours dans sa position recroquevillée au sol, il retourne sa tête vers son frère des cavernes. Il veut lui parler, mais une fois de plus la voix résonne dans l'air, dans son cœur qui bat à tout rompre, de crainte et de joie. Il replonge son front sur le sol, son corps se met à trembloter, son esprit s’enivrer. Il écoute non pas par choix, mais par obligation, par soumission totale. Il est là sans être là. Il entend sans entendre.
La voix lui commande un ordre, celui de se relever et de poser ses mains velues sur le tronc. « Oui... » murmure Hizuk face au sol. Il s’exécute instinctivement : il se lève, s'approche de l'Arbre-Monde le regard vide et pose ses paumes dessus, la gueule légèrement ouverte, laissant un filet de bave choir à ses pieds.
Dans un état second, Hizuk voit des images apparaître et disparaître devant ses yeux globuleux. Son corps se tétanise, ses jambes tremblent. Il se voit, lui, sur un bûcher, entouré de centaines de personnes. Il se rapproche du bûcher et balance une torche qui enflamme le tout.
Il se voit brûler, ressent la chaleur, la douleur, sa peau bouillir. Il crie mais pas un son ne sort de sa bouche. Et la scène continue... encore et encore... Des heures ? Des jours ? Des mois ? Il ne sait pas, mais il est sûr d'une chose : il ne meurt pas et souffre dans une atroce douleur éternelle.
Mains sur le tronc, il grimace, pleure en silence, grince des dents jusqu'à saigner de la gueule.
- Résumé:
Magie : P1 : 0 / ∞ ◄► P2 : 0 / 10 ◄► P3 : 0 / 5 ◄► P4 : 0 / 2
État physique : RAS
État mental : effrayé par la vision
→ Curieux, Hizuk regarde furtivement les autres personnes présentes autour de lui. Il ne semble pas connaître la vieille dame et l'autre jeune fille à la peau blanchâtre.
→ Il cherche à discuter avec son frère Topazin mais la voix résonne à nouveau dans son esprit. Il est comme hypnotisé par les murmures glaçants de l'entité et obéit instinctivement à son commandement.
→ Il se lève, s'approche de l'Arbre-Monde, pose les mains dessus et a des flash d'images. Puis, son esprit se focalise sur une image en particulier — sa plus grande peur : lui en train de brûler sur un bûcher. Il ne meurt pas et brûle sans cesse, comme si sa peau se régénère pour brûler à nouveau.II
Citoyen du monde
Mégère
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Renouveau
Feat. Les détenteurs de la foi véritable
Malgré le tumulte qui régnait encore dans son esprit, Mégère entendit clairement les demandes de la voix désincarnée. Ses demandes, mais également ses encouragements ! Évidemment que sa maîtresse avait remarqué ses efforts ! Mégère avait bénéficié de la protection de ses nombreux chuchotements divins pendant le rituel ! La vieille Fae avait vu sa sainte patronne en vision ! TOUS LES SIGNES ÉTAIENT LÀ, DEVANT ELLE !
Comment douter après toutes ces épreuves ? Comment argumenter face à toutes ces preuves ? La grand-mère finit pas se lever en se tenant la jambe, une blessure qui n’était jamais vraiment partie et qu’elle devait certainement à cet arbre pourri qui lui faisait face. Tout en s’avançant pour toucher le tronc de l’Arbre-Monde, la vieille Fae hurlait à tue-tête, son fanatisme lui ayant temporairement rendu une diction normale :
« À MOI LES BRISEURS DE CHAÎNES ! À MOI LES PORTEURS DE CLÉS ! À MOI LES FIDÈLES DE LA VRAIE FOI ! NOUS SOMMES LES ARCHITECTES DU CHANGEMENT ! »
Arrivée devant l’immense mauvaise herbe qu’était l’Arbre-Monde, la grand-mère ponctua son petit discours par un cri strident, tout en abattant ses poings sur l’écorce noire avec plus de force que nécessaire. Néanmoins, la vieille Fae n’eut pas le temps de ressentir la douleur, car le contact la fit immédiatement tomber en transe :
Du sang divin. Le sang d’un Titan s’écoulant sur le sol. Les carcasses ensanglantées des maîtres du royaume divin, dressées telles de épouvantails géants.
Le Divinisme écrasé sous la botte impitoyable d’un empire hérétique. Les cris de victoire de ses soldats, des légions entières, faisant face à leurs deux dirigeants.
La victoire des faux héros sur les dirigeants légitimes du Sekai !
Le corps de Mégère convulsait, des ruisselets de sueur et de bave coulant le long de son visage, se mêlant à la crasse et au sang séché. Ses mains, en revanche, restaient collées à l’écorce de l’Arbre-Monde, comme si celui-ci la punissait pour avoir participé au rituel impie s’il y a un mois.
Comment douter après toutes ces épreuves ? Comment argumenter face à toutes ces preuves ? La grand-mère finit pas se lever en se tenant la jambe, une blessure qui n’était jamais vraiment partie et qu’elle devait certainement à cet arbre pourri qui lui faisait face. Tout en s’avançant pour toucher le tronc de l’Arbre-Monde, la vieille Fae hurlait à tue-tête, son fanatisme lui ayant temporairement rendu une diction normale :
« À MOI LES BRISEURS DE CHAÎNES ! À MOI LES PORTEURS DE CLÉS ! À MOI LES FIDÈLES DE LA VRAIE FOI ! NOUS SOMMES LES ARCHITECTES DU CHANGEMENT ! »
Arrivée devant l’immense mauvaise herbe qu’était l’Arbre-Monde, la grand-mère ponctua son petit discours par un cri strident, tout en abattant ses poings sur l’écorce noire avec plus de force que nécessaire. Néanmoins, la vieille Fae n’eut pas le temps de ressentir la douleur, car le contact la fit immédiatement tomber en transe :
Du sang divin. Le sang d’un Titan s’écoulant sur le sol. Les carcasses ensanglantées des maîtres du royaume divin, dressées telles de épouvantails géants.
Le Divinisme écrasé sous la botte impitoyable d’un empire hérétique. Les cris de victoire de ses soldats, des légions entières, faisant face à leurs deux dirigeants.
La victoire des faux héros sur les dirigeants légitimes du Sekai !
Le corps de Mégère convulsait, des ruisselets de sueur et de bave coulant le long de son visage, se mêlant à la crasse et au sang séché. Ses mains, en revanche, restaient collées à l’écorce de l’Arbre-Monde, comme si celui-ci la punissait pour avoir participé au rituel impie s’il y a un mois.
- Spoiler:
- - Mégère obéit à la demande la voix divine, et se réjouit du message qui lui est directement destiné
- Sa folie fanatique se manifeste une nouvelle fois, et lui permet de retrouver temporairement une diction correcte
- La peur la plus profonde de mégère se manifeste alors qu’elle entre en communion avec l’Arbre-Monde : les Titants vaincus par des faux héros, le Divinisme écrasé sous la botte impériale
CENDRES
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Renouveau
Les quelques sifflements qui se portèrent à travers les pensées de la jeune fae suffirent à la faire chavirer. Ternie par la corruption, elle se sentait peu à peu sombrer, alors que les chuchotements de l’Arbre-Monde venaient souffler sur les braises absconses de ses désirs viscéraux. L’espace d’un court instant, Neve se pensa privilégiée en tant que fidèle croyante. La présence d’Aurya n’était pas loin et il lui suffisait de prouver sa dévotion afin que sa sainte patronne ait vent de sa futile existence. Un honneur bien trop grand pour une religieuse qui n’avait jamais espéré plus que servir ses dieux. Toutefois, un doute subsistait. Comment être sûr de la véracité de ces paroles ?
– Mon nom est Neve, sœur Neve. Je ne suis qu’une pieuse religieuse d’un modeste couvent perdu dans les montagnes. S’élança-t-elle, portée par le froid mordant du vent de Bénédictus. Il y a de cela un mois, jour pour jour, j’ai participé à un rituel visant à invoquer Kazgoth d’entre les morts. Nous avons cependant échoué.
Sa voix tremblante se raffermit, alors que la jeune fae s’adressait non seulement aux émanations magiques de l’arbre, mais aussi aux quatre individus qui l’accompagnaient dans cette nouvelle quête. Elle posa un regard sur chacun d’eux. D’abord la paire de gobelin dont la hauteur ne dépassait pas sa taille. Le premier arborait une couronne proéminente, ainsi que des pupilles d’un mauve éclatant contrastant avec les ruines décolorés de l’ancienne capitale. Le second, légèrement plus grand que son confrère, possédait une aisance d’empereur inhabituelle. Elle releva ensuite la tête sur le mort-vivant qui les avait rejoints et laissa échapper un tremblement d’appréhension devant l’absence de vie et les ténèbres brumeuses qui constituaient la liche. Enfin, Neve termina par Mégère qu’elle ne connaissait que trop bien à présent.
– Toutefois, cela n’a pas été vain, car dans notre malheur un être singulier a émergé. Il ne s’agit pas d’un titan, mais sa constitution semble être en tout point similaire. Il est un enfant du divin, fait de la poussière des gisements du Forgeron. Un messager, à mes yeux. Et si les saintes paroles qu’il a laissées derrière lui disent vrai. Si nous sommes réellement à l’aube d’un nouveau monde. Alors je me soumettrai à sa volonté, au nom des Huits.
La religieuse se trouvait à présent au pied de l’Arbre-Monde, faisant face aux racines millénaires. Ses doigts squelettiques vinrent retirer la capuche qui couvrait sa tête. Neve, affublait d’un air absent, dévoila alors un visage aminci dont les joues creuses arboraient une rougeur de feu. Si sa beauté était toujours présente, elle semblait cependant noircie par un mal invisible qui la rongeait, à l'instar d'une rose sur le point de faner.
– J’ai toujours agi dans l’intérêt de ma confession. Murmura-t-elle à l’écorce effritée.
« Car mes intentions trouvent leurs sources à travers la pureté même de ma foi. »– Finit-elle par penser au plus profond de son subconscient, la paume des mains collé contre le tronc de l’Arbre-Monde.
✧. ✧. ✧.
La douleur des convulsions avait laissé place à une succession d’images toutes plus ignobles les unes que les autres. Une galerie des horreurs émergeant des peurs enfuis de la fae. Elles se battaient pour prendre le dessus ; la mort de ses parents, les violences de son précepteur, la guerre, les morts, et enfin la vérité.
Le miroir de ses angoisses reflétait sa crainte la plus authentique. Elle pouvait se voir, sa beauté disparue et sa jeunesse volée, dans une mare d'un rouge oxydé. Le sang de ses frères et sœurs Shoumeïens. Les terres désolés de la fédération ne fleurissaient plus, les montagnes demeuraient retenues au sol, les Pins d’Argent se pliaient sous le chaos et les mers asséchées ne parvenaient pas à faire naviguer les bateaux. De Melorn à Kaizoku, seule le désespoir régnait en tyran tout-puissant.
Unique fautive de cette apocalypse, Neve avait de son propre chef détruit son pays en pensant le sauver. Aveuglée par sa conviction, la croyante faisait fausse route depuis le début. Pire, les Titans ne la félicitaient pas. Aurya, déçue, lui tournait le dos, bien trop dégoûté pour oser poser ses yeux divins sur une laideron, vieille et décrépie, qui n’avait fait qu’enlaidir son monde.
- Résumé:
- ✢ Neve se laisse convaincre par les murmures des émanations, se sentant réellement récompensé par la possibilité que sa sainte patronne puisse reconnaitre son existence.
✢ Elle se met alors à se présenter, évoquant son identité, mais aussi en expliquant brièvement la conclusion du premier rituel, à l’Arbre-Monde et aux trois nouveaux venus.
✢ Finalement, la religieuse s’adonne au rituel et partage ainsi sa plus grande angoisse : Shoumeï à nouveau détruit. Neve se voit seule, vieille, du sang sur les mains. Pensant obéir à sa foi, elle n'est parvenue qu'à semer le chaos autour d’elle. Pire, les titans lui tournent le dos et Aurya, dégoûtée, refuse de la regarder.
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L'atmosphère se faisait de plus en plus pesante, plus personne ne semblait venir pour se réunir avec le conciliabule hétéroclite agglutiné autour de l'Arbre-Monde. Les appelés étaient au complet, mais Advorix et ses acolytes verts semblaient être les invités de dernière minute. Ils avaient été devancés par deux femmes diamétralement opposées, une jeune demoiselle au teint clair et une vieille mère-grand courtaude. Cette dernière était en proie à des délires et des élucubrations, soumise à la force titanesque qui émanait de l'idole. Elle était comme en pleine symbiose avec le bon vouloir des créateurs qui suint de l'arbre, et le mort-vivant enviait son rapport si rapproché avec ses dieux. La plus jeune, en pleine possession de ses esprits se présenta modestement, puis expliqua son implication dans un rituel obscur dont les remous sont à l’origine de la venue de nos trois rois-mages.
"Soeur Neve, vous connaissez mieux ces choses que nous autres. Je suis Advorix Eqqegni, être oublié... j’ai répondu à un appel accompagnés de deux seigneurs gobelins. D’où provient cet échos ? Est-ce fameux messager dont vous parlez qui nous a attiré ici ? "
Mais avant de pouvoir en demander plus à cette femme qui en savait tant, la puissante voix redoubla d’intensité. Beaucoup de questions taraudaient Advorix mais les énergies qui prenaient le contrôle de sa volonté le muselait, après tout, qui était le mieux à même de subvenir aux besoins des Titans ci ce n’est eux-même. Toujours droit et fier, ses cheveux et sa barbe filandreuse portés par la bise, il se rapprocha de l’arbre pervertit à l’instar de ses acolytes qui ne firent pas prier. Lui aussi, posa sa main squelettique sur l’écorce impie et sirupeuse, cédant à toutes les demandes de la voix. Un courant froid lui parcourut l’échine, son corps entier se raidit et soudain, plus rien ne l’entourait.
Sa vision se brouilla et au fur et à mesure qu’il se concentrait sur ses angoisses les plus intimes, des augures s’affichait en son esprit, comme s’il était à la fois acteur et spectateur. On pourrait se poser la question, de quoi un mort-vivant multi millénaire au passé sanguinaire et au faciès horrifique pourrait-il bien avoir peur ? Les visions se précisèrent, grimaçant, le déchu se visualisait dans une plaine vaste et aride, à genoux, empoignant son épée face à un soleil de plomb. Un vent souffle sur la plaine, sa couronne est emportée par le courant, puis sa lame. Son visage, ses mains, son armure, tous se craquellent et une myriade de petites fissures se forment en leur surface. Dans une ultime bourrasque Advorix est soufflé en des millions de petites particules, dispersé dans l’air dans une indifférence silencieuse et assourdissante dans un paysage évoluant sans lui.
Sa crainte la plus profonde, c’était l’oubli. L’oubli qu’il avait déjà vécu une fois, lorsqu’il n’était encore qu’un chef tribal humain bien vivant, véritable mirage dans l’histoire, balayé dans le sillage des grandes civilisations. Après avoir été exhumé par le bon X’o-rath, l’un de ses buts ultimes était de marquer le Sekai de son emprunte impie avant d’être hapé une nouvelle fois par celui-ci. Devant l’Arbre-Monde, le mort-vivant se tordait, tombant à genoux face aux racines séculaires, il se concentrait d’avantage. Lui donnant comme engrais ses visions de cauchemar, sa crainte d’être oublié dans les pliures du temps. Recroquevillé sur lui-même, le mort-vivant murmurait des incantations sans aucune structure ni fondement qui lui passait par l'esprit, comme pour soulager son esprit de ce qu'il était entrain d'endurer.
"Soeur Neve, vous connaissez mieux ces choses que nous autres. Je suis Advorix Eqqegni, être oublié... j’ai répondu à un appel accompagnés de deux seigneurs gobelins. D’où provient cet échos ? Est-ce fameux messager dont vous parlez qui nous a attiré ici ? "
Mais avant de pouvoir en demander plus à cette femme qui en savait tant, la puissante voix redoubla d’intensité. Beaucoup de questions taraudaient Advorix mais les énergies qui prenaient le contrôle de sa volonté le muselait, après tout, qui était le mieux à même de subvenir aux besoins des Titans ci ce n’est eux-même. Toujours droit et fier, ses cheveux et sa barbe filandreuse portés par la bise, il se rapprocha de l’arbre pervertit à l’instar de ses acolytes qui ne firent pas prier. Lui aussi, posa sa main squelettique sur l’écorce impie et sirupeuse, cédant à toutes les demandes de la voix. Un courant froid lui parcourut l’échine, son corps entier se raidit et soudain, plus rien ne l’entourait.
Sa vision se brouilla et au fur et à mesure qu’il se concentrait sur ses angoisses les plus intimes, des augures s’affichait en son esprit, comme s’il était à la fois acteur et spectateur. On pourrait se poser la question, de quoi un mort-vivant multi millénaire au passé sanguinaire et au faciès horrifique pourrait-il bien avoir peur ? Les visions se précisèrent, grimaçant, le déchu se visualisait dans une plaine vaste et aride, à genoux, empoignant son épée face à un soleil de plomb. Un vent souffle sur la plaine, sa couronne est emportée par le courant, puis sa lame. Son visage, ses mains, son armure, tous se craquellent et une myriade de petites fissures se forment en leur surface. Dans une ultime bourrasque Advorix est soufflé en des millions de petites particules, dispersé dans l’air dans une indifférence silencieuse et assourdissante dans un paysage évoluant sans lui.
Sa crainte la plus profonde, c’était l’oubli. L’oubli qu’il avait déjà vécu une fois, lorsqu’il n’était encore qu’un chef tribal humain bien vivant, véritable mirage dans l’histoire, balayé dans le sillage des grandes civilisations. Après avoir été exhumé par le bon X’o-rath, l’un de ses buts ultimes était de marquer le Sekai de son emprunte impie avant d’être hapé une nouvelle fois par celui-ci. Devant l’Arbre-Monde, le mort-vivant se tordait, tombant à genoux face aux racines séculaires, il se concentrait d’avantage. Lui donnant comme engrais ses visions de cauchemar, sa crainte d’être oublié dans les pliures du temps. Recroquevillé sur lui-même, le mort-vivant murmurait des incantations sans aucune structure ni fondement qui lui passait par l'esprit, comme pour soulager son esprit de ce qu'il était entrain d'endurer.
- RESUME:
-Il se présente succinctement à Neve et tente d'en savoir ce qu'il s'était passé avant, le rituel et ce qu'il a engendré. Il se questionne aussi sur la provenance de l'appel, bien qu'il se doute qu'il s'agisse d'un ou de plusieurs des 8.
-Advorix s'est laissé guidé par la voix et a posé sa main sur l'écorce de l'Arbre. Sa plus grande crainte est d'être oublié définitivement et d'être balayé par le temps.
-Il est désormais sous l'emprise de l'Arbre-Monde et en proie à des visions comme ses pairs.
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[Flash-event] Renouveau
Feat. les pro-titans
Feat. les pro-titans
Le vent glacial de Bénédictus s'atténua comme si le Sekai entier retenait son souffle lorsque Lipilizee, Hizuk, Mégère, Neve et Advorix posèrent leurs mains sur l'écorce rugueuse de l'Arbre-Monde. Emprisonnés à l'intérieur de leurs pensées profondes, ils laissèrent donc leur plus grande peur les envahir, une vague sombre et ensorcelante les envoutant tous. Quand soudain, une force invisible les arracha de la réalité et les plongea dans un rêve d'une vivacité troublante. Ils se trouvèrent au sein d'un monde onirique, un paysage éthéré où le ciel était teinté de couleurs surréelles et le sol recouvert d'une brume argentée...
@Lipilizee Bowie
Qu'est-ce qu'un roi sans ses sujets ? Rien.
Du moins, c'était ce que pensait notre cher gobelin.
Il était là, seul dans sa caverne désertée. Les courants d'air froids sifflaient autour de lui. Partout où ses yeux se posaient, il ne voyait que des ombres et des silhouettes éphémères de ceux qu'il chérissait. Son peuple, sa raison d'être... Tout s'évaporait en le laissant esseulé au coeur de ce sous-terrain transformé en la représentation parfaite de son pire cauchemar. Les secondes devinrent des heures, les heures des années. Rapidement, "l'ancien" roitelet perdit toute notion de temps, et il sembla errer au sein de cette grotte sans jamais y déceler d'échappatoire.
C'est alors que la voix sinistre de l'Entité sombre se manifesta, tranchante telle une lame pénétrant les ombres de ses songes.
- La solitude est l'épreuve des rois, le test ultime de ta force. Sais-tu ce qui sépare un souverain d'un simple mortel ? Il s'agit de la capacité de s'élever au-dessus de ses propres terreurs et de forger sa couronne à partir de ses peurs les plus noires. Comprends que la vraie solitude n'est pas l'absence des autres, mais le refus de faire face à soi-même. Tu es plus que la somme de ton peuple. Tu es un roi, et un roi doit avant tout se tenir seul afin de saisir la portée de son règne. Ce n'est qu'en affrontant l'abîme de l'isolement que tu trouveras la clé de ta libération.
L'ombre des personnes chères à Lipilizee se dessinèrent contre les parois de la caverne, puis leur présence commença à s'estomper lentement, comme aspirée par l'obscurité. La voix insistait, chaque mot un coup de poignard dans son âme.
- Laisse-les partir, Lipilizee. Libère-les de ton cœur, et en faisant ainsi, libère-toi de tes chaînes. Ce n'est qu'en acceptant de vivre sans eux, en reconnaissant que tu peux survivre et même prospérer seul, que tu surmonteras ta peur la plus profonde.
Accepterait-il de sacrifier l'amour et la loyauté pour une force intérieure indomptable, ou trouverait-il une autre voie pour vaincre son horreur de la solitude sans renoncer à ceux qu'il chérissait ?
@Hizuk
Dans le rêve terrifiant de notre très cher gobelin, les flammes rugissaient avec une fureur inhumaine, dévorant sa chair alors qu'il se tenait sur le bûcher, totalement impuissant vis-à-vis de cette déchirante situation. La chaleur insupportable, la douleur atroce, tout cela paraissait bien trop réel, trop vivace. Désormais prisonnier de ce cauchemar, Hizuk était condamné à revivre cette agonie sans fin... Jusqu'à tant que la fameuse voix sinistre s'infiltre au sein des songes profonds de l'être aux yeux améthyste.
- Cette douleur n'est qu'une illusion, un fantasme de l'esprit. Tu dois transcender cette terreur, la dominer pour libérer ta véritable force intérieure. Accepte les flammes, embrasse-les comme une partie de toi. Laisse-les te consumer, te réduire en cendres, pour que de ces cendres, tu renaisses plus fort. Ne résiste pas à la douleur, unis-toi à elle. Accueille ce tourment qui t'offrira la puissance nécessaire pour le surmonter.
Et si... Et si la vraie flamme ne se trouvait pas devant lui, mais à l'intérieur de lui-même ?
- Deviens le Maître de ce feu, et non sa victime. Imagine un autre sur ce bûcher; un ennemi, un rival, quelqu'un que tu détestes... Visualise sa peau se consumant, entends ses cris. Lui seul subit la souffrance à présent, contrairement à toi. En lui faisant porter le fardeau, tu te libères. C'est la loi de la nature, la loi du plus fort. Prends le contrôle.
@Mégère
Défaits par le grand Empire du Reike, les Créateurs et tout ce qu'ils représentaient n'étaient plus de ce monde.
Les titans, jadis idolâtrés et redoutés, gisaient vaincus, leur sang céleste se mêlant au sable du désert reikois. Au-dessus de ce carnage, les silhouettes triomphantes de Tensai et d'Ayshara Ryssen, déclarant leur hégémonie sur un Sekai où le divinisme n'existait plus.
Ce fut donc au sein de ce tableau de désolation que la voix sombre s'éleva :
- Regarde, Mégère, la chute de ceux que tu vénères. Vois comment même les plus grands peuvent être abattus. Comprends-tu maintenant la nature éphémère du pouvoir ? Comprends-tu la nécessité d'accepter et d'embrasser le changement, même dans sa forme la plus cruelle ? Ta peur n'est pas que les titans tombent, Mégère, mais que tu ne puisses pas te tenir debout sans eux. Affronte cette peur. Reconnais que même les plus grands sont susceptibles de faillir et que, de leurs cendres, de nouvelles forces sont en mesure d'émerger. Ton chemin n'est pas scellé par la chute des titans... Oh, loin de là...
Quand tout à coup, la vision changea drastiquement et la vieille fae fut emmenée ailleurs, la transportant de l'horreur du champ de bataille à la quiétude d'une chambre royale. Désormais, elle se tenait au sein du refuge du petit héritier du Reike, Draknys. La pièce était empreinte d'une douceur innocente, avec des couleurs apaisantes et des décorations enfantines. Au centre, dans un berceau délicatement ouvragé, reposait le bébé dragon qui profitait d'un sommeil paisible.
- Comme le passé est immuable... Les horreurs que tu as vues, les tragédies que tu as vécues, rien ne les effacera. Cependant... Le futur, lui, reste à écrire. Ta vengeance, ta justice... Regarde ce petit prince, si vulnérable, si seul. Un symbole du pouvoir qui t'a arraché tout ce que tu chérissais. Un acte simple, et tu blesseras ceux qui t'ont blessée. N'est-ce pas là une opportunité de faire ressentir à tes ennemis la douleur qu'ils t'ont infligée ?
Une dague d'ombre se matérialisa dans la main droite de la servante de Zei.
- Tue-le...
@Neve
Les ruines fumantes de Shoumei s'étendaient. Un vrai paysage de désolation et de destruction. Neve était là, seule, vieillie par des années de luttes et de pertes, les mains tachées du sang de ses actions malavisées. Autour d'elle, le chaos qu'elle avait semé involontairement se déployait amplement. Le poids de ses décisions pesait lourdement sur ses épaules, alors qu'elle réalisait que, malgré ses intentions pures, elle avait apporté davantage de mal que de bien.
Alors que Neve absorbait cette scène dévastatrice, la voix de l'Entité sombre s'immisça dans sa conscience...
- Neve, tu te visualises maintenant pour ce que tu crains le plus : une destructrice, une paria. Tu as suivi ta foi, tu as combattu pour ce en quoi tu croyais, et pourtant, te voilà seule, abandonnée par ceux que tu as servis. Mais ne vois-tu pas ? Cela n'a jamais été un signe de ta faiblesse, mais de ta force.
La vision se fit plus intense, les titans apparaissaient, se détournant d'elle avec mépris. Parmi eux, Aurya, la déesse de la perfection, qui toisait Neve avec un dégoût palpable, refusant d'ailleurs de croiser son regard.
- Ta foi a été ta boussole. Ne l'abandonne pas. Même si les titans te tournent le dos, même si Aurya te rejette, ta conviction demeure ton véritable roc. Ne te détourne pas de ton chemin.
Soudain, la vision montra les visages des personnes qu'elle connaissait et aimait. Des amis, des alliés, des innocents. Tous représentaient un lien avec son passé, un poids qui entravait sa marche vers un avenir purifié.
- Regarde autour de toi. Ces ruines, ce sont les conséquences de la demi-mesure et de l'hésitation. La vraie foi, Neve, exige de prendre des décisions difficiles, parfois terrifiantes. Pour que Shoumei renaisse de ses cendres, pour que tes croyances soient restaurées, tu dois être prête à tout détruire... même ce qui te tient le plus à cœur. C'est le prix à payer pour ta véritable élévation.
@Advorix Eqqegni
L'engeance de X'o-rath se voyait debout, seul au milieu d'un vaste désert de sable, un lieu où chaque grain semblait être un souvenir s'échappant de l'histoire. Son existence passée n'était plus qu'un écho lointain, une ombre insignifiante se perdant parmi les annales du temps. Et la voix ténébreuse surgit, enveloppant Advorix dans un manteau de paroles glacées.
- Tu te tiens sur le bord de la vacuité, ton nom et ton récit menacés par le vent impitoyable de l'oubli. Pour marquer le monde de ton empreinte, tu dois être l'agent du chaos. Sème la terreur, la destruction, crée des souvenirs si sombres et si puissants qu'ils ne pourront jamais être enterrés. Ton nom deviendra synonyme de crainte et de respect, une force indélébile dans l'histoire du Sekai.
Les paroles de l'Entité laissaient peu de place au doute. Mais, au final... S'agissait-il vraiment d'une surprise pour Advorix ? Ne faisait-elle que répéter ce qu'il avait toujours lui-même pensé au sein de son for intérieur ?
- La peur que tu inspires sera ta signature, ton héritage éternel. Fais en sorte que le Sekai tremble à la seule mention de ton nom, et tu ne seras jamais oublié.
RÈGLES DU JEU
Généralités :
¤ Ce flash-event est une suite directe à l'event Poussière Divine. Avant de participer ici, veuillez svp lire à minima le premier post de Poussière Divine et sa conclusion.
¤ Des posts de moins de 1000 mots seront demandés.
¤ Un nouveau tour sera posté à tous les 3 jours. Ce flash-event est de courte durée; il ne durera que 4 ou 5 tours.
¤ Un résumé à la fin de votre post est demandé. Il y aura sûrement de nouvelles consignes au prochain tour.
¤ Il est désormais impossible de rejoindre l'event !
¤ Les risques dans ce flash-event sont plutôt faibles, mais pas inexistants.
Prochain tour : Samedi le 20 janvier au petit matin.
Tour 3
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Renouveau
– Ma véritable élévation ? Susurra la jeune religieuse, alors que l’effroi qui peignait son visage vint à se morpher en une réalisation à la fois douce et amer.
Elle, qui s’était toujours crue incapable de fédérer le changement, fut frappée d’une révélation divine. Cette effroyable vision ne se voulait être qu’un reflet déformé de ses peurs. Ce songe ne représentait en rien sa personne, et encore moins l’avenir. Neve, unique maîtresse de son destin, pouvait faire peser la balance de son côté. Il lui suffisait d’embrasser pleinement ses convictions profondes et ainsi abandonner tous les liens qui la retiennent à son passé. Le Sekaï est sur le point de basculer vers son renouveau. Dévasté par le chaos et le vice mortel, seule le jugement titanesque pourra le libérer entièrement de la vermine. La religieuse en avait le cœur net à présent. Se rallier à cette cause qui la dépassait n’était plus une simple possibilité, mais bel et bien l'issu finale de ses tourments.
Toujours guidée par la voix, Neve fit volte-face à tous ces visages qui lui étaient pourtant si familiers. Sans leur adresser d'ultimes adieux, la fae les quitta un à un. Ses parents, sa mère supérieure, les autres sœurs du couvent et les individus qui ont marqué son histoire. Elle continua à marcher encore et encore, portant le coup fatal sur la fillette qu’elle avait un jour été. À présent convaincue, la religieuse rejoignait les Titans dans un nouveau monde, beau et prospère. Un lieu empirique où règne la puissance des dieux. Les Huits, victorieux des affrontements, avaient refaçonné les terres du Sekaï en cadeau à leurs véritables fidèles. Et Neve, allongée à travers un linceul blanc sur un parterre de fleurs rouges, se voyait couronnée pour sa bravoure. Libéré et prête, la croyante allait enfin accepter la grâce d’Aurya.
Lorsque Neve rouvrit les yeux, des larmes vinrent s’en échapper. Recroquevillée au pied de l’Arbre-Monde, la pyromancienne n’avait jamais parue aussi chétive. Il était difficile de croire, en observant les ombres de son innocente expression, qu’elle venait de répondre aux gutturaux appels. Pourtant, il ne restait en la fae qu’une infime part de raison dans un océan de noirceur. Finalement, ses pupilles à peine éveillées se mirent à chercher le contact des quatre autres individus qui se réveillaient enfin de leurs cauchemars. Tous liés par une terreur confuse, le doute n’était cependant plus permis : ils venaient d’exécuter les désirs des obscures émanations, et par la même occasion, ils avaient actionné les rouages de la fin.
– Tout est plus clair à présent. Après un moment, sa voix venait de briser le silence de Bénédictus. Ces échos, qui nous ont guidées jusqu’ici, semblent imprégner les ruines de l’ancienne capitale ainsi que l’Arbre-Monde. Je ne peux rien vous assurer à ce jour quant à leur provenance exacte… mais elles ont bien commencé à la suite du premier rituel après l’apparition de cette être singulier. Ajouta-t-elle en direction d’Advorix dont la question encore en suspens avait tout intérêt à être répondu. Je suis intimement convaincu que si elles sont parvenues à nos oreilles, c’est pour une raison noble. Un nouveau monde est sur le point de voir le jour et nous avons la possibilité d’en être les premiers instigateurs. Les dieux nous ont choisis, il nous faut à présent répondre à cet appel et exécuter leurs volontés.
Toisant du regard les membres du petit groupe, elle se surprit à ne plus ressentir de crainte vis-à-vis des chuchotements comme si ces dernières avaient finalement contaminé son être. Neve se tenait droite malgré la fatigue, la tête surélevée vers les branches dégarnies de l’arbre.
– Ces peurs que nous venons de partager… Elle ne trouva pas la force d'achever sa phrase. Sommes-nous réellement parvenu à enclencher le rituel ?
Elle, qui s’était toujours crue incapable de fédérer le changement, fut frappée d’une révélation divine. Cette effroyable vision ne se voulait être qu’un reflet déformé de ses peurs. Ce songe ne représentait en rien sa personne, et encore moins l’avenir. Neve, unique maîtresse de son destin, pouvait faire peser la balance de son côté. Il lui suffisait d’embrasser pleinement ses convictions profondes et ainsi abandonner tous les liens qui la retiennent à son passé. Le Sekaï est sur le point de basculer vers son renouveau. Dévasté par le chaos et le vice mortel, seule le jugement titanesque pourra le libérer entièrement de la vermine. La religieuse en avait le cœur net à présent. Se rallier à cette cause qui la dépassait n’était plus une simple possibilité, mais bel et bien l'issu finale de ses tourments.
Toujours guidée par la voix, Neve fit volte-face à tous ces visages qui lui étaient pourtant si familiers. Sans leur adresser d'ultimes adieux, la fae les quitta un à un. Ses parents, sa mère supérieure, les autres sœurs du couvent et les individus qui ont marqué son histoire. Elle continua à marcher encore et encore, portant le coup fatal sur la fillette qu’elle avait un jour été. À présent convaincue, la religieuse rejoignait les Titans dans un nouveau monde, beau et prospère. Un lieu empirique où règne la puissance des dieux. Les Huits, victorieux des affrontements, avaient refaçonné les terres du Sekaï en cadeau à leurs véritables fidèles. Et Neve, allongée à travers un linceul blanc sur un parterre de fleurs rouges, se voyait couronnée pour sa bravoure. Libéré et prête, la croyante allait enfin accepter la grâce d’Aurya.
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Lorsque Neve rouvrit les yeux, des larmes vinrent s’en échapper. Recroquevillée au pied de l’Arbre-Monde, la pyromancienne n’avait jamais parue aussi chétive. Il était difficile de croire, en observant les ombres de son innocente expression, qu’elle venait de répondre aux gutturaux appels. Pourtant, il ne restait en la fae qu’une infime part de raison dans un océan de noirceur. Finalement, ses pupilles à peine éveillées se mirent à chercher le contact des quatre autres individus qui se réveillaient enfin de leurs cauchemars. Tous liés par une terreur confuse, le doute n’était cependant plus permis : ils venaient d’exécuter les désirs des obscures émanations, et par la même occasion, ils avaient actionné les rouages de la fin.
– Tout est plus clair à présent. Après un moment, sa voix venait de briser le silence de Bénédictus. Ces échos, qui nous ont guidées jusqu’ici, semblent imprégner les ruines de l’ancienne capitale ainsi que l’Arbre-Monde. Je ne peux rien vous assurer à ce jour quant à leur provenance exacte… mais elles ont bien commencé à la suite du premier rituel après l’apparition de cette être singulier. Ajouta-t-elle en direction d’Advorix dont la question encore en suspens avait tout intérêt à être répondu. Je suis intimement convaincu que si elles sont parvenues à nos oreilles, c’est pour une raison noble. Un nouveau monde est sur le point de voir le jour et nous avons la possibilité d’en être les premiers instigateurs. Les dieux nous ont choisis, il nous faut à présent répondre à cet appel et exécuter leurs volontés.
Toisant du regard les membres du petit groupe, elle se surprit à ne plus ressentir de crainte vis-à-vis des chuchotements comme si ces dernières avaient finalement contaminé son être. Neve se tenait droite malgré la fatigue, la tête surélevée vers les branches dégarnies de l’arbre.
– Ces peurs que nous venons de partager… Elle ne trouva pas la force d'achever sa phrase. Sommes-nous réellement parvenu à enclencher le rituel ?
- Résumé:
- ✢ Convaincue, Neve décide d'abandonner son passé afin de suivre pleinement la voie des titans sans demi-mesure.
✢ Elle rêve alors d'un Sekaï où règne en seul maître les dieux. Les fidèles qui les ont suivies se voient récompensées.
✢ Une fois réveillée, il n'y a plus de doute concernant ses motivations : Neve est prête à servir les titans. Elle s'empresse alors de répondre à la question d'Advorix et essaye de fédérer le petit groupe avant d'attendre une confirmation des chuchotements quant à la réussite du rituel.
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Renouveau [Flash-event]
« Devenir cendres pour renaître... » susurre dans sa moue le gobelin Velu. Ses mâchoires crispées se relâchent au fil des mots de l'entité — qui parle à travers le feu —, et lui montre une voie concrète pour combattre sa peur. Il sent une nouvelle puissance — légère étincelle — brûler en son for intérieur. Il tend les bras vers le feu et s'en rapproche, d'abord le pas hésitant, puis entre en son sein. « Oui, oui, oui, oui ! Je peux le dev'nir ! Je dois le dev'nir ! » Au départ, la douleur est encore bien présente, il crie de nouveau, se débat, se frappe pour tenter d'éteindre les flammes. Mais au fur et à mesure, il semble mieux respirer, ressent moins les brûlures, et dandine même de gauche à droite pour se concentrer, paupières fermées.
Soudain, la chaleur devient brise matinale, ses blessures se régénèrent et les flammes dansent autour de lui. Avec lui. Il est le plus gai des gobelins du Sekai. Ses globes améthystes apprécient le spectacle dans lequel il nage et sautille, tout sourire. « J'vous ai eu, j'vous ai eu, j'vous ai eu ! Hihihi ! » Il tournoie sur lui-même, embrasant tout sur son passage : villages, hommes, femmes, créatures, tout y passe. Excepté lui.
Il a réussi.
Finalement, le retour à la réalité. Sa vision se pose sur l'Arbre-Monde, ses mains toujours soudées au tronc noir. Sa bouche entrouverte, il reprend conscience petit à petit, assimilant les visions qu'il venait de voir — de vivre ? — ici même. Un soupire de soulagement glisse de ses lèvres. Hizuk recule d'un pas, décroche ses mains et examine ses paumes. Rien. Il jette un rapide coup d’œil à son corps. Toujours intact. C'était puissant pourtant, si puissant qu'il aurait juré le vivre réellement.
Puis, son attention est captivée par la femme au teint blafard, décrivant son expérience avec le reste du groupe. Il se glisse vers elle, le menton levé bien haut. D'une main, il retient sa couronne qui manque de tomber. « Ce premier rituel, c'était quoi ? C'était qui l'être singulier ? » lance-t-il, excentrique, en pointant de sa griffe l'Arbre-Monde. Sa curiosité est piquée. Il désire en connaître plus sur l'identité des Gardiens, peut-être un nom, une description ou tout autre qui lui permettrait d'avoir une chose nouvelle sur leurs origines. Il est un Élu, il veut évidemment en connaitre d'avantage, se rapprocher encore plus d'eux.
L'Améthyste jette ensuite un regard en direction de son frère, qui semble lui aussi avoir vécu une très bonne-mauvaise expérience, et lève le pouce en l'air. « Tu digères ? » Il revient sur le tronc et, en réaction à la question finale de la jeune femme, contourne l'arbre et cherche un « truc » qui aurait pu se déclencher. Il grimpe ensuite sur les branches tortueuses pour prendre de la hauteur et observe les alentours, assis sur le cul. « J'crois que j'vois rien d'ici ! » gueule-t-il en fronçant son front et son nez aplati, toujours à la recherche d'un indice. « Z'avez quelque chose vous ? »
- Résumé:
Magie : P1 : 0 / ∞ ◄► P2 : 0 / 10 ◄► P3 : 0 / 5 ◄► P4 : 0 / 2
État physique : RAS
État mental : un peu dans les vapes, mais il se sent bizarrement bien
→ Il écoute la voix — une silhouette apparait dans les flammes — et trouve dans les mots une certaine leçon. Il applique les consignes, car qui de mieux que les Gardiens pour le guider, et rentre dans le feu. Au départ, il ressent toujours la douleur mais au fur et à mesure, il arrive à reprendre le dessus. Après un temps, il se sent chez lui et ressent une sorte de bienfait dans le brasier.
→ Lorsqu'il réussit à combattre sa peur, il reprend contact avec la réalité. D'abord sonné, il prend conscience de tout ce qu'il vient de vivre et cherche à vérifier si son corps n'a pas reçu de dégâts.
→ Il entend parler Neve et se tourne vers elle. Curieux d'en savoir plus sur l'entité et le premier rituel, il demande si celle-ci n'aurait pas des infos intéressantes.
→ Il se tourne ensuite vers Lipilizee et prend de ses nouvelles. Et pour finir, il tente de répondre à la question de Neve en inspectant les alentours, grimpe l'Arbre-Monde pour voir si le rituel a fonctionné ou pas. Pour le moment, il n'a rien trouvé.III
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