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L'heure est à la fête Feat. Lipilizee Bowie
Les cris et les rires. Les rôts et les pets. Les fracas des chopes qui s'entrechoquent et font gicler des litres de boissons alcoolisées sur le sol caverneux de Carbon. Ce sont des journées festives, et le roi Hizuk dépense généreusement de sa richesse pour embellir — ou plutôt gagner en popularité — la caverne. Ce n'est pas un, ou deux, mais bien trois jours, trois putain de jours pleins de folies, de baises et de jeux dans toute la montagne nord de Benedictus. Hizuk sait ce qu'il fait. Hizuk n'est pas un gobelin ordinaire. Il est un fin stratège commercial né de l'expérience de la pègre. C'est là-bas qu'il a appris sa première leçon, il y a quelques années auparavant.« [...] Ne dépense rien si tu n'es pas sûr d'empocher au moins le double de ce que tu as investi. »C'est avec cet état d'esprit que le roi améthyste observe le reste de la salle, attablé et grignotant un morceau d'os de ses doigts fins : des manipulations de mises, des jeux et des paris truqués, tout est fait pour remplir les bourses. SES bourses, évidemment. D'ailleurs, voilà bien le second jour de fête entamé et toujours aucune apparition du roi Topazin, Lipilizee l'albinos. Cet évènement n'est pas anodin puisqu'il est le résultat des travaux, de plusieurs mois, menés à bien entre les cavernes du Carbon et du Topazin : une construction d'un tunnel les reliant. Pour quelles raisons ? Assez simple. Un seul mot est à retenir.EX-PAN-SION.
De qui ? Pourquoi ? Et comment ? Des questions intéressantes et pertinentes, toutefois les meilleurs plans ne sont jamais dévoilés à la hâte, n'est-ce pas ? Pour le moment, profitez de cette vue atypique des lieux humides éclairés de torches, et de ces moments de gaietés partagées. Lorsque tout ceci prendra fin, les choses ne seront plus les mêmes. Oh ! Hizuk se lève de son siège, balayant sa bouche d'un revers de main pour essuyer la graisse restante de la carcasse qu'il bouffait. Son regard se pose sur l'entrée du fameux tunnel où quelques farfadets font leur apparition. Ils arrivent. « IL » arrive.
Malgré ce que l'on peut imaginer sur ces êtres verdâtres et nains, chaque clan, caverne et famille possèdent ses propres tenues vestimentaires, ses comportements et autres étrangetés presque impossible à citer tant il y en a une flopée. C'est là l'une des milles façons pour eux de se reconnaitre. Si dans les contrées du Reike et de la République les gouverneurs sont coincés du cul, ici c'est plutôt l'inverse ; un brouhaha se créé à l'approche des membres alliés : les gobelins frappent de leurs pieds crochus et de leurs mains griffus, tout en élevant les voix pour chanter la gueule bien ouverte et puante. En voilà un accueil digne de ce nom !I
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La bande désorganisée du Topazin fait son entrée en fanfare. Leurs tambours sont moins tapageurs que ceux de leurs hôtes mais aussi plus rythmés. Quantité de cymbales les accompagnent. Les gobelins au cuir crayeux sont venus en nombre. En tête, le Prince Miroitant dans ses habits de lumière. Toute la caverne du Carbon rugit son allégresse, chante à tue-tête, déjà ivre d'une fête qui se joue depuis déjà plusieurs heures. Lipilizee s'élance et se détache des siens, bondissant, virevoltant, il enchaîne roues et sauts périlleux et ne touche plus le sol. Lorsque ses deux pieds reprennent contact avec la roche, il rompt avec le mouvement en écartant les bras. Et il sourit à tous les cousins qui l'acclament, ses yeux jaunes luisant d'une intensité rare. Couverts par le tohu-bohu, certains gobelins y vont de leurs commentaires : « Il est affreux mais il envoie l'feu ! » ; « C'est mon gob ça ! » ; « Pas d'nez pas d'oreilles, trop grand, qu'est-ce qu'il est moche. » ; « C'te classe, prends-moi par la main et j'te fais un bambin mon cousin. » ; « GOSH qu'est-ce qu'il est beau ! elle a bien travaillé la mère Bowie. ; « Saleté d'elfe ! »
Lipilizee accroche enfin le regard violet de son frère adoptif. Hizuk l'observe depuis un moment déjà et notre roitelet ne le fait pas attendre plus longtemps, lançant un pied devant l'autre pour le rejoindre avec entrain. Il le serre contre lui chaleureusement et place ses yeux dans les siens. « On l'a fait ! AhAH ! » Lipilizee a un rire vorace et une moue gonflée de satisfaction. Le tunnel qui relie leurs cavernes est là et les promesses qu'il charrie donnent le vertige ! Les tambours de la Caverne Blanche sont frappés plus fort encore et les musiciens de chaque bord se font maintenant face. Le rythme des deux organes ralentit pour s'accorder et bientôt les musiques du Carbon et du Topazin sont au diapason pour faire danser les tribus.
De tous les protagonistes étrangers au Topazin, Hizuk le Velu est certainement celui qui connaît le mieux Lipilizee Bowie. La confiance règne, le cataclysme les a beaucoup rapproché et leur entraide à permis à leurs populations respectives de se maintenir. Aujourd'hui les cavernes pourpre et blanche comptent des communautés grouillantes de vie. Et si l'on additionne leurs membres, peu de tribus peuvent rivaliser en effectif.
Des matriarches lancent œillades et coups de mentons à l'adresse du roi du Topazin, qui répond d'une révérence avant de s'installer à la table d'Hizuk. Alors un gigantesque plateau sur roulettes arrive du tunnel, tiré par un mulet. Une énorme pièce de gibier de surface est acheminée sous cloche, cuisinée au mycélium, le meilleur des champignons ! Lipilizee a un regard oblique et complice vers son frère et tend ses longs doigts vers la généreuse mangeaille qui recouvre la table. Comme de juste, il y a des plats crus, car le Topazin mange la viande sans la cuire. Et Lipilizee enfonce les poignards que sont ses dents dans une cuisse de chauve-souris royale sanguinolente. Il déchire la chair et apprécie le goût de ce petit gibier pas facile à débusquer. Il boit aussi, de l'alcool de racines de chpoon. Visiblement satisfait, il lance : « Et on joue à quoi ?! »
La culture gobeline est très riche en jeux de cartes et dés, avec des règles parfois complexes, tout à fait inaccessibles au quidam des villes.
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L'heure est à la fête Feat. Lipilizee Bowie
Hizuk serre son frère avec entrain, ses mains poilus frappant son dos à plusieurs reprises, content de revoir sa trogne de blafard. « Et comment qu'on l'a fait ! Hirk hirk hirk ! » Fier, satisfait, heureux, il est béni par les Gardiens et n'en pense pas moins pour son compère. Ils ont réalisé un exploit inédit chez les gobelins. Bras dessus, bras dessous, Hizuk accompagne le Topazin jusqu'à leur table et prend place en se laissant tomber sur l'une des chaises. « Je te voyais pas venir, je me suis dit que t'avais p't-être des embrouilles. » dit-il en le regardant d'un œil curieux, l'annulaire farfouillant quelques pépites dans sa narine droite.
La boustifaille, copieuse et succulente, fait son entrée digne d'un protagoniste. On l'étale sur la tablée, livrée avec quelques goûteux breuvages dont certains saouleraient un ogre à mort. Le regard oblique de Lipilizee tire une grimace à Hizuk, sous-entendant « attends pas ma permission pour graille, nigaud ». C'est ainsi qu'il est : simple dans la vie de tous les jours, mais l'esprit vif.
L'ambiance autour ne fait que devenir plus grandissante et fêtarde : on danse, mange, boit, certains baisent dans les coins, sur les tables ou à même le sol, tout est fait pour profiter dans l'opulence atypique des cavernes montagneuses. Ici, tout est littéralement opposé à la surface, où les âmes meurent et se battent pour un quignon de pain. Ici, ça pue le gobelin pourri qui n'en a rien à foutre du sort des autres.
Les mains du Velu se balade ici et là, prend, pose, croque, crache, boit, renverse, ... En bref, un festival de scènes totalement improbable pour une table de rois. Et alors ? Il préfère croquer la vie à pleines dents au lieu de se foutre un bâton dans le cul. Il échange des banalités sur le beau temps et la pluie avec son complice, puis arrive la fin du repas. « Orf ! C'était bon ! » Il s'affale sur le dossier de la chaise, se balançant dessus, les bras relâchés sur les côtés. À la demande du Topazin, Hizuk pivote vers lui, se rattrapant in-extremis d'une chute. « Hirk hirk hirk, t'as ramené de quoi flamber j'espère ? »
L'Améthyste se lève, plein d'enthousiasme. « Suis-moi. » fait-il d'un signe de tête. Il l'emmène vers une table où plusieurs gobelins sont déjà en train de jouer et fait jarter deux d'entre eux. « Pose-toi, on va jouer à l'un d'mes jeux préférés : les dés-loyaux, mon cochon. » Il affiche un sourire plein de malice. Voici donc les règles du jeu :
Un jeu qui reste somme toute basique, quoique...► La table de jeu possède des sections numérotées de 1 à 6. Autour de la table, il y a six joueurs plus le croupier.
► Chaque joueur place une mise initiale sur l'un des numéros de 1 à 6. Ensuite, le croupier lance les six dés.
► Les joueurs gagnent s'ils ont misé sur le numéro tiré le plus fréquemment par les dés. Si plusieurs joueurs ont choisi le bon numéro, la somme des numéros est utilisée pour déterminer le gagnant. Si plusieurs joueurs ont choisi le même numéro, c'est un 50/50 des gains.
► Pour augmenter les enjeux, et l'excitation par la même occasion, le joueur peut faire des paris secondaires, comme deviner le total exact des dés ou parier sur des combinaisons spécifiques.II
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