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Citoyen de La République
Nahash
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Koraki Exousia
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Oui, elle entre dans la pièce avec une aura de confiance et de prestance qui capte immédiatement l'attention du Docteur au génie certain. Sa démarche est empreinte d'une grâce naturelle, ses pas mesurés et assurés résonnant légèrement sur le sol, ses talons martelant avec délicatesse le plancher à un rythme régulier et musical.
Il peut enfin l'admirer, cette Mairesse dont on vante la beauté. Il peut observer ses traits délicats et fins sculptés avec précision par sa propre magie, son visage aux lignes délicates soulignées par des yeux d'une couleur hypnotique, envoûtante comme le crépuscule, reflétant une détermination farouche. Ses cheveux, d'un blanc lilial, tombent en cascade soyeuse autour de ses épaules, brillants sous la lumière ambiante, voltigeant paisiblement au rythme de sa marche.
Mais le plus flagrant, c'est son fin sourire qui étire légèrement ses lèvres, un sourire qui en dit long sur sa détermination et son assurance. C'est le sourire de quelqu'un qui connaît sa propre valeur, une personne en harmonie avec elle-même et avec le monde qui l'entoure, car ce monde lui obéit, tout simplement.
Sa démarche est fluide, empreinte d'une assurance tranquille alors qu'elle se dirige avec élégance vers le Docteur au masque de corbeau. Le silence qui l'accompagne est chargé d'une force silencieuse, d'une autorité naturelle qui semble envelopper la pièce entière, quand bien même ils sont les seuls êtres présents.
Du moins, dans la pièce proprement dites. Les rues qui la cercle sont surveillés de très près par d'invisibles et silencieux gardes, garantissant à l'un et l'autre des deux occupants que personne ne viendra interrompre leur conversation.
Arrivée près du Docteur, elle ne dit rien, mais un léger échange de regards s'installe entre eux, empreint d'une compréhension tacite, de messages muets qui se croisent et se comprennent sans besoin de mots. Puis, d'un mouvement fluide et assuré, Koraki se détourne avec une grâce inaltérable et se dirige vers le bar. D'un geste délicat, elle se sert elle-même un verre. Pour une fois, ce ne sera pas un verre de vin, mais quelque chose de plus fort. Un bourbon, peut-être ? Peu lui importait, en réalité. Tel un papillon, elle se dirige vers la couleur qui l'attire le plus et ce sert un liquide joliment ambrée.
Koraki savoure chaque gorgée de son verre, appréciant la boisson avec une certaine satisfaction perceptible sur son visage. Une fois son verre vidé, elle laisse échapper un léger soupir de contentement, soulignant l'apaisement que cette boisson lui a apporté. Les traits de son visage, habituellement réservés, s'adoucissent un instant alors qu'elle laisse échapper un sourire fugace. Cependant, même dans ces moments de détente apparente, son aura de détermination demeure indéniable, comme une lueur discrète dans ses yeux dorés.
- Ah, j'en avais bien besoin, déclare-t-elle d'une voix calme mais résolue. Faire du SCAR une institution efficace n'était pas une mince affaire, mais j' y suis arrivée.
Une manière comme une autre de rappeler que désormais, peu importait le lieu où se trouverait le génial scientifique, elle le saurait. Se tournant vers son invité de marque, elle lui accorde toute son attention, avec intérêt et respect.
D'une voix empreinte de douce cordialité, elle reprend :
- Je suis ravie de vous voir ici. Son regard, empreint d'une intensité subtile et d'une volonté certaine, confirme l'importance qu'elle accorde à cette rencontre. Peut-être un verre ? Elle sait pertinemment qu'il déclinera l'offre, mais cela n'entame en rien sa politesse. On ne s'évertuait pas à porter un tel masque pour le retirer au premier verre proposé. Comment avance votre projet avec notre ami commun ?
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Nahash
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Koraki Exousia
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Elle le laisse agir à sa guise, s'emparant de la bouteille d'alcool pour en tirer une conclusion qui faisait honneur à la réputation de son intellect. Qu'il la repose et la toise de toute sa stature par la suite, cela ne changeait rien à la situation. Peu importait les gestes du Docteur, Koraki demeurait impassible. Son visage arborait un sourire subtil mais confiant, révélant une assurance tranquille, comme si elle avait anticipé chacun des mouvements de son interlocuteur. Chaque geste était scruté avec une attention méticuleuse. Chaque position de ses mains, chaque pas qu'il faisait, chaque attitude qu'il affichait, était analysé avec minutie par ces yeux dorés qui ne le lachait plus.
- Aucunement, répondit elle à son analyse. Lors de notre dernière rencontre, j'ai put en découvrir les notes alors qu'il me hurlait dessus. Cela à attisé ma curiosité.
Quand on repensait au fait qu'elle eut été à deux doigts de mettre un terme définitif à la vie du vieillard, il y'avait une certaine ironie. Comment aurait réagit le chirurgien à cette annonce ? Sa fidélité était elle synonyme d'amitié ou bien ne l'aurait-il prit que comme la fin dommageable d'un partenariat fructueux ? Personnellement, elle penchait pour la seconde hypothèse. De ce qu'elle connaissait du Docteur, il n'était animé que par une soif insatiable de connaissance qui ne laissait que peu de place aux considérations plus sentimentales. En cela, il était similaire à la Grande Putain qui, de son côté, agissait pareillement dans sa quête de pouvoir.
De sa petite tirade humoristique, elle sourit sincèrement. Oui, il est vrai qu'en ce lieu si bien gardé, les précautions habituelles de langue de bois et de demi-mots n'étaient pas nécessaire.
- Le bec, assurément, plaisanta t-elle en en mimant la forme de sa main. Des amis, vous en avez beaucoup, en effet. Je m'interroge cependant pour votre sécurité. Est-ce bien prudent d'en avoir des deux côtés ? Votre survie à Kaizoku tient peut-être plus de la chance que de mon anonyme soutien, ne l'oubliez pas.
Il aurait suffit d'un seul tir bien placé pour couler le Mortepeste, emportant avec lui l'homme qui avait causé tant de tort aux forces Républicaines. Cela aurait été une vengeance douce pour toutes ses âmes qu'ils avait brulés, mais une perte terrible pour ceux qui se reposaient sur ses talents particuliers. Mieux vaudrait faire en sorte que tel imprudence ne se reproduise pas. Pour l'heure, il était trop précieux pour être ainsi mis en danger.
L'invitant d'un geste de la main à occuper l'un des sièges qui trônait devant la cheminée, elle s'y installa elle-même, posant son verre de nouveau plein sur le guéridon installé entre eux. Des questions, elle en avait en effet des dizaines. Cependant, une seule comptait plus que les autres :
- C'est bien de ce cher Zelevas que je parlais. Depuis que sa pouliche est devenue Consule, il se sent pousser des ailes. Il agit dans l'ombre, pactise avec l'ennemi, se croit représentant d'un renouveau républicain, se cachant derrière Mortifère et se croyant hors d'atteintes. Je l'apprécie sincèrement, mais je m'en méfie. Aussi ai-je besoin de savoir : Mortifère est-il fidèle à la République ou à Zelevas ? Ou plutôt, faisons un exercice de pensée, voulez-vous ? Imaginons que Mortifère se retrouve entre Zelevas et moi-même et que chacun de nous lui donnont l'ordre de tuer l'autre, que ferra votre création ?
En d'autres termes, il s'agissait de savoir en lequel des deux le projet Palladium allait il accorder sa loyauté et reconnaitre le vrai représentant de la République.
Mais tout cela, Zelevas, Palladium, la politique, ce n'était que la partie imergée et, à vrai dire, assez évidente de la rencontre. A elles seules, les questions concernant ces sujets n'expliquaient pas le besoin impérieux d'une rencontre. Non, la vraie raison était tout autre.
- "Ce que je désire de vous et de votre science ...", répéta t-elle telle une litanie. Mortifère à été un succès retentissant. Vous avez été capable de parodier la vie et cela, mon cher Docteur, ouvre tant de possibilité. Cependant, tout génial que vous êtes, vous n'avez fait qu'effleurer ces possibilités. Son visage, initialement empreint d'une assurance tranquille, se rapproche de manière mesurée mais délibérée, accentuant l'impact de ses paroles. Chaque mouvement est calculé, chaque mot prononcé avec une conviction grandissante, renforçant cette connexion entre son regard intense et sa proximité croissante avec son interlocuteur. Ce que je désire, c'est que vous fassiez plus qu'imiter l'œuvre des Titans. Ce que je veux, c'est que vous vous hissiez au dessus d'eux. Chaque mot qu'elle prononce semble catalyser l'aura brulante de ses iris, comme si chaque pensée exprimée renforçait la puissance de son regard. Ses yeux, auparavant calmes et scrutateurs, s'embrassait d'une intensité presque hypnotique alors qu'elle se rapproche lentement du Docteur. Ce n'était plus la politicienne qui parlait, c'est la seule et unique Exousia. Ce que je veux, c'est que vous vainquiez la stérilité des hybrides.
Elle lui laisse quelques secondes pour intégrer ses idées et mettre de l'ordre dans ses pensées. Elle ne doutait pas de sa réponse.
- En êtes vous capable ? Si c'est le cas, alors dites moi tout de suite ce dont vous aurez besoin.
Nul n'était besoin de préciser que, lorsque la Vice-Présidente de la République tenait ce genre de propos, il n'y avait aucune limite en terme de ressources, d'argent, de locaux ou ... De cobayes.
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Nahash
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- Il est normal de chercher à connaître toutes les possibilités et restrictions d'une arme, Docteur. Je serais une bien piêtre mécène si je ne m'intéressais pas aux limites de vos créations, rétorqua la Vice-Présidente avec un sourire.
Et au fur et à mesure que la réponse du Docteur prenait forme, un sourire se dessinait subtilement sur le visage de la Catin. Cette lueur d'approbation se traduisait par ce léger étirement des lèvres, un signe subtil, mais pourtant significatif. Voilà qui était excellent. Ces réponses satisfaisantes étaient en adéquation avec ses attentes, apportant un éclairage précieux à ses interrogations.
- Bien. Très bien, se contenta t-elle.
Sa demande sera-t-elle pour le bien de la race entière ou son bénéfice propre ? Voila une question qui soulevait bien des débats. Lentement, elle posa son verre sur le guéridon et se leva, s'avançant en direction de la cheminée qu'elle s'autorisa à observer quelques instants. Son regard doré n'admirait cependant pas les flammes, mais semblait scruter un horizon caché derrière l'âtre, concentré et déterminé.
Son visage impassible et ses traits fins dissimulaient habilement l'intensité de ses émotions intérieures, mais son regard brillait d'une détermination farouche. Cela, le cher scientifique ne pouvait le rater.
- Ma nature d'hybride n'est un secret pour personne depuis le fameux débat sur la Place des Héros, Docteur. Se laissant aller à la confidence, elle continua. Depuis que j'ai perdu mes ailes, il va sans dire que l'incomplétude de ma condition à pris une tournure bien indécente. Ce n'est donc qu'une demande purement égoïste. Se tournant vivement pour observer pleinement son interlocuteur, le dominant de toute sa hauteur et de toute sa détermination, elle poursuivit. Fort heureusement, vous êtes le genre d'homme qui ne se laisse pas arrêter par des considérations morales. C'est un défi à la hauteur de votre génie et vous aller sauter sur l'occasion. Que ce soit pour me faire plaisir ou le bien d'une race toute entière, cela vous importe en réalité peu.
Une telle solution ne serait bien évidemment pas à garder pour soi seul. Sa commercialisation, en plus d'apporter une prestige scientifique et médical sans précédant à la République, rapporterais des millions. Quant aux implications futures, elles étaient tout simplement inimaginables.
De nouvelles races seraient elles capables d'émerger et de ce stabiliser ? Être la matriarche de sa propre race ... Voila qui avait faire s'envoler les rêves et les ambitions les plus folles.
Peu importait qu'une telle entreprise prenne du temps, car, bientôt, ce ne sera plus ce qui manque à Koraki. Observant les quelques shémas qui apparaissaient à ses yeux, elle se laissa aller à la curiosité et se ballada entre les images, les effleurant du bout des doigts, approchant son visage des croquis, son intérêt amplifié par les travaux préalables et les juxtapositions des corps humains et hybrides. C'était donc à cela que ressemblait probablement sa beauté intérieur ?
- Fascinant ...
Elle n'écoutait que d'une voix distraites les explications du Docteur, n'en comprenant que l'essentiel. Oui, il allait falloir quelques sujets d'études pour vérifier ses hypothèses, c'était une évidence. Fort heureusement, les hybrides n'étaient clairement pas ce qui manquait en cette belle nation bleue. Le souvenir d'une récente infestation de raton-laveur lui revint en mémoire, avant d'être rapidement balayé. Trop éloigné de la morphologie humaine ... Il allait falloir en trouver ailleurs. Quelle chance que d'être en contact avec les bas-fonds.
Ses exigences, nul besoin de préciser qu'elles seraient toutes assouvies.
Cependant, sa propre question sur des "armes" arracha une haussement de sourcil à la Vice-Présidente, prise au dépourvue.
- Des armes ? Oh, et bien ... Disons que j'ai en effet quelques idées à vous soumettre.
Evidemment qu'elle avait des idées. Quand il s'agissait d'apporter la mort à ses ennemis, son esprit se révelait toujours subtilement créatif.
- Vos exploits à Kaizoku ne sont pas passé inapercu. Un tel potentiel ne peut être nié. Imaginer que vous soyez capable de confectionner des armes aussi destructrices que celles que vous avez employés, mais sans nécessiter d'avoir votre intellect. Des armes similaires maniables par le plus abruti de nos soldats nous donnerait un avantage considérable dans la guerre en cours ... Et celle à venir. Cela justifiera amplement que des membres du SCAR soit mobilisés pour garder votre laboratoire. Cela vous fournira tout le budget et la tranquillité nécessaire.
Une pierre, deux coups.
- Mais ce n'est pas tout. Outre l'ingénierie, j'aimerais faire appel à vos compétences biologiques. Des rapports récents nous ont signalés que le Reike avait trouvé un remède à la Peste Obscur. Je ne peux le tolérer.
Le Reike, cette nation aux coutumes de barbares, incarnait une approche brute et dénuée de subtilité. Même lorsqu'il s'agissait de remédier à la pire maladie de cette terre, leur méthode restait simpliste, primitive même : frapper fort et espérer que cela fonctionne.
Et cela avait fonctionné. C'était parfaitement insupportable.
- Aussi, j'aimerais vous mandater pour créer une nouvelle maladie, quelque chose de suffisamment dangereux pour créer la panique chez notre voisin. Et qui dit poison dit fatalement antidote. Ce serait notre monnaie d'échange pour le remède à la Peste Obscur.
Tendant une petite carte en direction du scientifique, elle termina :
- Voici les coordonnés et les contacts d'un ami très précieux : M. Goldheart, président-directeur de Good Omens. Je suis persuadée qu'une coopération entre vous sera prometteuse.
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Nahash
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Puis vint la question fatidique.
Instantanément, comme si un voile s'était glissé devant, le visage de la Vice-Présidente se métamorphosa. L'expression polie et contrôlée qu'elle avait arborée jusque-là s'évapora, ne laissant à la place qu' un regard d'une noirceur abyssale. L'éclat amusé qui avait regné jusque là avait disparu, remplacé par une intensité froide et glaçante. Lentement, une aura de menace latente émana de sa silhouette. L'atmosphère elle-même autour d'eux muta, evoquant la puissance sombre qui couvait au fond de ses iris dorés. Même sans dire un mot, son regard seul était un avertissement silencieux, une manifestation du pouvoir qui sommeillait en elle.
Le Docteur, témoin de cette transformation abrupte, saisit aussitôt la raison pour laquelle certains craignaient le courroux de la Grande Putain. C'était bien plus qu'une simple colère apparente : c'était une force ténébreuse et dangereuse, prête à jaillir à la moindre provocation.
Lentement, elle se rapprocha du Docteur, un pas après l'autre, jusqu'à ce que la distance qui les sépare ne soit rien de plus qu'un simple murmure. Quand bien même il faisait deux têtes de plus qu'elle, cela n'importait pas. C'était elle qui detenait le pouvoir de vie et de mort dans cette situation. Peu comptait l'intellect du scientifique, peu comptait sa capaciter à créer la vie, Koraki était bien celle qui était capable de l'interrompre.
- C'est le genre de question qui peut mettre fin à une carrière, Docteur. Ne croyez surtout pas que la sympathie sincère que je vous manifeste implique une confiance aveugle, ce serait insulter votre propre génie.
Tout comme le fait de dicter des conditions déjà convenues d'avance était une insulte à celui de Koraki. Croyait-il qu'elle soit suffisamment stupide pour s'aliéner un homme qui avait conscience de sa propre importance dans les plans de la Nation-Bleue ? C'était risible. Evidemment qu'il n'aurait qu'à en faire la demande pour que tout ces désirs lui soient apportés sur un plateau d'argent. Portant sa cigarette à ses lêvres, elle en inspirant une bouffée sans jamais le quitter du regard, sans toutefois pousser l'insolence jusqu'à lui recracher la fumée au visage. Ca, c'était bon pour les vieux croulants.
- J'admire vos capacités. Elles sont précieuses pour la République et j'entends ne pas les gâcher. De la maladie que vous créerez, seules deux personnes en connaitrons l'existence et la nature de sa conception. Et ces deux personnes sont actuellement présentes dans cette pièce. Comment ce secret pourrait-il donc s'ébruiter ?
Une question dont il fallait mieux taire la réponse, car il était évident que le Docteur ne garderait aucune trace de cette création. Ni schéma, ni croquis, ni plan, ni formule, ni aucune preuve tangible d'aucune sorte. Il fera tout de tête. C'était sûrement là un défi à sa hauteur, à n'en point douter. Ainsi, si ce secret venait à être souffler, alors les Titans eux-mêmes ne sauraient mettre le scientifique à l'abri.
- Vous aurez toute la latitude voulue. Budget illimité, matériaux, cobayes, assistants, légitimité, tranquillité, tout cela est une affaire entendue. Faites ce pour quoi vous êtes doués et la République ne vous imposera aucune limite. En votre laboratoire, vous serez le seul et unique empereur. N'est-ce pas ce dont vous rêviez dans vos songes les plus fous ?
Finissant par se détourner de son partenaire, elle jetta sommairement sa cigarette dans le verre qu'elle c'était servit. La conversation aurait put, et aurait dut, s'arrêter là. Elle ne lui devait rien de plus que quelques directives soupoudrées de compliments et n'avait ni la force, ni le statut, pour se permettre de lui poser des questions.
Seulement, elle connaissait fort bien ce genre de personnage : s'ils n'étaient pas contentés, ils faisaient preuve d'une mauvaise volonté proprement insupportable. Il fallait leur apporter un minimum de satisfaction. Aussi son visage s'orienta t-il en sa direction, lui octroyant ainsi son plus beau profil, peint d'un sourire de nouveau sybillin.
- En gage de ma bonne volonté, je consent à répondre à certaines de vos questions. Vous serez d'ailleurs fort déçu d'apprendre que de l'Assemblée, je n'ai pas grand chose à dire. Je ne connais ni leurs plans, ni leurs véritables intentions, ni les raisons qui les poussent à agir de la sorte. Je ne vous mentirais pas, car cien sûr, elles m'ont contactés il y'a près d'un an, la même nuit où elles m'arrachèrent mes ailes. Autant vous dire que je ne les porte pas en odeur de sainteté.
C'était le moins de le dire ... Les souvenirs de cette maudite soirée, qui avait au moins eu le mérite de voir sa fortune gonfler de manière exponentielle, restait en son coeur comme une amère et humiliante défaite. Si l'Assemblée l'avait voulue, elle aurait put la tuer. Elles ne l'avaient pas fait. C'était là leur erreur.
- "Mon désir le plus profond" ... Répeta t-elle. Qu'a donc l'univers à me poser sempertinellement cette même question ?
A croire que le monde ne tournait qu'autour des caprices de la Catin.
Ce qui était plus ou moins le cas.
- Voyez vous, tout les mortels recherchent la même chose : la survie. Qu'elle se manifeste par l'immortalité, la richesse ou la puissance, cela ne dépend que de chacun. J'ai moi même eu ces désirs et je les ais assouvis.
Son ascension en était la preuve la plus évidente. Qui aujourd'hui, pouvait encore s'opposer à la Grande Putain de la République sans en subir les conséquences ? A dire vraie, une seule personne, donc le mandat arrivait à expiration.
- Alors que peut-il me manquer ? La domination, pleine et entière. Celle sur mon propre corps, celle sur mes ennemis, celle sur mon pays, ... La domination de ma propre destinée, voici ce que mon coeur désire ardemment, Docteur, celle qui me libèrera définitivement du joug des Titans et de leurs manigances. N'est-ce pas là une oeuvre noble car foncièrement humaine ?
Citoyen de La République
Nahash
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- L'ambition, Docteur."
Simple, clair, efficace, mais qui mérite néanmoins quelques précisions.
- Oh, non pas pour moi, même si les intérêts de notre nation et les miens se confondent bien plus qu'on ne voudrait l'admettre, mais pour la République. L'Assemblée nous est est utile. Cela fait plusieurs décennies que la République s'est avachie, ne songeant qu'à l'argent et à l'oisivité. Depuis que je suis devenue Mairesse, je ne voit qu' une nation qui a perdu son sens de l'honneur, de la discipline et de la grandeur. Je ne vois qu' une nation qui a oublié ce qu'est le sacrifice et la lutte pour un idéal. Elle est devenue paresseuse, avare et, n'ayons pas peur des mots, inférieure à nos voisins.
Le choix des mots était peut-être dur, aussi s'évertua t-elle à approfondir sa pensée.
- Le Reike a traversé de nombreuses crises récentes : guerre civile, attentat contre l'impératrice, mouvement rebelle, guerre contre les titans, purge ... Et voyez le résultat, il s' en est relevé plus fort.
Le Reike ... Cette parodie de gouvernement qui se prétend à présent "Empire". Une haine à laquelle elle est à présent si coutumière s'emparre à nouveau d'elle, visible dans son regard autant que dans sa mâchoire serré. Voir que cette nation d'écervelés vindicatifs à peine bons à construire des maisons en bouse séchée avait réussi à vaincre un titan, à en capturer un, à vaincre la maladie d'un troisième et à conquérir de nouveaux territoires la rendait folle. C'était incompréhensible ...
De la jalousie ? Oui, c'était tout à fait ce qu'elle ressentait. Mais une jalousie légitime alors que, des deux nations, celles qui avait le plus de mérite était bien la sienne.
- C'est ce que je souhaite pour la République, Docteur. Je veux voir une nation puissante et unie, qui n'a pas peur de se battre pour ce en quoi elle croit. Je veux voir une nation qui est prête à relever les défis de notre monde.
Car ne nous leurrons pas, ce n'était pas les Sorcières, ni les Titans la vraie menace. Eux n'étaient que des obstacles. Le véritable ennemi, c'était les barbares de l'autre côté de la frontière.
- La République a besoin de changement. Avec d'Elusie, vous avez initié ce changement dans l'armée en proposant des soldats d'un nouveau genre. Une impulsion qui, je l'espère, relancera notre désir de modernisation et d'innovation.
Modernisation que, d'après ses renseignements, le Docteur avait déjà commencé à mettre en place à Kaizoku contre cette même République. L'envie de lui demander pourquoi il c'était joint aux pirates lui brulaient les lèvres, mais elle se doutait bien de la réponse et n'entendait pas utiliser une question pour quelque chose d'assez évident : comment pouvait on gâcher une telle opportunité de test grandeur nature ? Ses liens avec l'Assemblée n'étaient pas établis. Il c'était retrouvé pris entre deux feux, gouvernés par des forces dont il n'avait même pas conscience au moment des faits. C'était aussi simple que cela.
- Ce ne sera pas facile. Je devrais faire face à la résistance de ceux qui sont satisfaits de l'état actuel des choses, aux timorés et aux lâches, à présent représentés par notre nouvelle Consule.
Elle se promène dans la pièce, ses mains jointes derrière le dos. Les plis de sa robe rouge dansent au rythme de ses pas, secondés par sa chevelure lilial. Aujourd'hui plus que jamais, elle se doit d'incarner un idéal d'ordre et de stabilité alors que la République traverse l'une des crises les plus profondes de son existence.
- Je suis ambitieuse et je veux accéder au pouvoir, je ne vous le cacherait pas. Mais je ne suis pas folle. Je sais que le pouvoir est un moyen, pas une fin. Je veux utiliser le pouvoir pour servir la République, pour la protéger des menaces qui la pèsent. Je suis prête à mentir, à manipuler, à trahir, à tuer s'il le faut. Je suis prête à faire tout ce qu'il faut pour gagner, car je sais que c'est la seule façon de sauver la République.
Elle s'arrête devant la cheminée et observe les flammes danser. Elle pense au brasier qu'elle s'apprête à allumer dans la République. Elle sait que ce sera un feu violent, qui divisera le pays.
Elle pense aux combats futurs, qui verront la République s'effondrer ou s'affirmer. La résilience de la Nation Bleue allait être testé.
Elle pense à ses adversaires politiques, qu'elle devra vaincre. Ils sont puissants et influents, mais également divisés. Lesquels d'entre-eux se montreront ses plus farouches adversaires ?
Elle pense aux citoyens qu'elle devra convaincre. Elle sait qu'elle devra leur parler avec conviction et passion. Elle devra leur montrer que son projet est le seul qui puisse sauver la République. Lorsque le moment sera venu, elle se présentera aux élections, en opposition directes avec Mirelda. Ce sera un coup de poker dangereux, mais si elle souhaitait continuer à s'élever, elle devrait en prendre le risque.
A ceux qui allaient mourir, peut-être par milliers, cependant, elle ne pensa point.
Sur le ton de confidence, elle s'autorise à sourire sincèrement.
- C'est pour cela que je vous apprécie grandement. Contrairement à nombre de mes confrères et consœurs du Sénat, vous ne vous laissez pas guider par vos émotions. Vous pensez à la République avant tout, tout en en profitant pour suivre vos propres projets. Tout comme moi.
Elle achève son discours, sa voix forte et assurée résonnant encore dans la salle. Elle s'assied à nouveau sur son fauteuil, telle une reine, puissante, fière et digne. Croisant les jambes et posant ses mains sur les accoudoirs, elle n'adresse qu'une bref regard à son interlocuteur, brillants de détermination. Un bref sourire satisfait, elle ne réagit pas à sa dernière phrase l'invitant à lui poser des questions.
Non, la proximité entre deux êtres ne naissaient que dans la régularité de leurs rencontres. Tout deux étaient appellés à se revoir régulièrement. Elle aurait tout le loisir d'apprendre à le connaitre.
- Passons à la suite.
Elle est prête à allumer le brasier.
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