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On les a précédé et c'est un méchant gâchis qui s'offre à eux. Statues éventrées, écrins disloqués, pierres pluriséculaires broyées, entrées effondrées, celles et ceux qui ont pillé cette antique pagode n'y ont pas été avec le dos de la cuillère. Toutes pièces d'un poids raisonnable ont été délogée de leurs socles ou de leurs châssis et emportées dans la précipitation. Il reste toutefois un fétiche de gros volume qui n'a pas échappé aux regards affûtés des gobelin du Topazin. Tailleurs émérites, les voici en train d'entamer la pierre à coups de poinçon. La gravure en relief qu'ils sont en train d'extraire d'un énorme bloc est écrite en divina. L'oeil expert de Lipilizee et ses acolyte est formel : ce calcaire est fort ancien. Les dimensions de cette pièce vont nécessiter d'élargir le travois et d'atteler deux ânes de plus. C'est ainsi que l'équipée gobeline s'affaire. Une équipe penchée sur la pierrre, une autre aux culs des équidés et bien sûr trois sentinelles perchées. Le roi de la caverne du Topazin est aux côtés des siens qui travaillent la pierre avec application. Roitelet sauvageon, il ignore bien sûr la langue morte mais reconnaît sa préciosité. Leur virée dans les terres désolées a bien failli leur coûter sang et sueur sans le moindre cadeau en retour. Lipilizee Bowie a le sourire. Mains derrière le dos, monsieur « Le Conservateur » s'éloigne un peu du chantier et laisse errer ses sens sur les ruines qui l'environnent. La charge diviniste est puissante en ces lieux et notre Prince Miroitant clôt les paupières une seconde, goûtant à la félicité d'une prise inespérée. Bientôt, le nombre de reliques shoumeiennes confiées par le destin au Topazin représentera une galerie d'un bel intérêt. Toutefois, il lui manque encore sa pièce maîtresse, un héritage de Sancta ou Benedictus par exemple.
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Le tintamarre répété, tel le battement d'un cœur déchu, brisait la quiétude des terres mornes et désolées. Les ruines blanchâtres s'étendaient comme les ossements d'une créature immense, décharnée par le passage implacable du temps dévoilant ses cottes de calcaire comme des lames acérées, déformant la toile morne du paysage. La quiétude inquiétante de ces lieux laissa place à un échos machinal et rythmé de petites pognes opportunistes et vénales en quête de pitance, arrachant aux colosses de calcaire le peu de charogne encore accolée à leurs os.
Advorix, esseulé, errait en sa qualité d'être immortel pour qui le temps était pareil à un élastique que seul le courant des astres permettait de juguler. Traînant sa carcasse étincelante sur les sentiers abandonnés et les chemins de traverse bercé par les croassements, les bruissements et les soubresauts des friches environnantes, le mort-vivant était épris d'une certaine mélancolie, prisonnier d'une éternité contemplative. Mais les bourdonnements rutilants de burins et de sabots l'extirpèrent de sa torpeur et l'amenèrent à pister la musique étatique jusqu'à sa source, curieux de découvrir d'où émanait le vacarme.
Porté par le bruit , Advorix avançait à grands pas, indifférent aux lambeaux de sa cape millénaire écorchée par les arbustes et les bosquets de ronces qui se dressaient sur son chemin. Ses bottes éternelles écrasaient amoncellements de briques et vestiges, témoins timides d'une civilisation meurtrie. Ralentissant sa cadence, Advorix se fit plus silencieux, ses pas résonnant moins dans le tumulte grandissant des bruits. Bientôt, les murmures distincts et les grondements des impacts sur la pierre devinrent des sons clairs à ses oreilles. Alors qu'il avançait, son regard perçant se leva vers les hauteurs d’un grand bâtis détruit où se découpaient les silhouettes alertes de gobelins, perchés telles des girouettes audacieuses. Elles guettaient avec une attention acérée, leurs yeux malicieux scrutant les environs en quête de la moindre opportunité ou menace.
Advorix, reconnut la singularité de la rencontre. Les gobelins, ces créatures connues et enviées pour leur chance inouïe. L'étrangeté de leur présence éveilla la curiosité du déchu, suggérant que des circonstances si particulières n'étaient pas le fruit du hasard. Là où se trouvent des gobelins, se trouve des trésors. Leur chance est comme magnétique, et leur sens aiguisé de la cupidité ont mené ces gobelins très profond dans les terres. Loin de chez eux à en croire les sentinelles et le bruits sourd du souffle haletant des mulets contraintes à suivre leurs maîtres à la peau verte dans cette rapine.
Décidant de s'enfoncer plus profondément non loin des restes délabrés de la grande pagode que les gobelins semblaient convoiter, Advorix avança avec précaution. Son pas léger résonnait à peine, comme une brume s'insinuant entre les colonnes effondrées et les vestiges oubliés. Les coups de burins tonitruants couvrant les cliquetis métallique de ses pièces d’armure qui s’entrechoquent.
Advorix, scrutant les ruines avec une attention imperturbable, fut soudain surpris de voir l'un de ces opportunistes gobelins se détacher du groupe. La démarche assurée, presque candide, de cette créature intrigua le mort-vivant. Contrairement aux autres, il ne portait pas l'attirail habituel d'un roturier gobelin. Son habillement trahissait une certaine distinction et Advorix, observant depuis l'ombre des ruines, se rendit compte que s’il ne pouvait estimer le nombre total de gobelins présents, il était persuadé que des gobelins de cette trempe étaient une rareté parmi eux. Profitant de l'occasion offerte par la distraction du gobelin égaré, l'e déchu se rapprocha furtivement. Sa démarche silencieuse et courbée, bien que sa taille imposante aurait pu trahir sa présence, lui permit de glisser entre les murs effondrés et les toitures balayées par le temps. Le grand déchu, tel un spectre se mouvant dans les ombres, atteignit rapidement le niveau du gobelin distrait.
Dans toute son horreur dévoilée Advorix se manifesta devant le gobelin. Les lambeaux de sa cape et de ses vêtements semblaient danser dans l'obscurité qui l'entourait et ses orbites éteintes fixaient avec insistance. Conscient de l'incertitude liée au nombre de belligérants présents, le mort-vivant jugea plus sage de s'adresser directement à celui qui semblait être à la charge de ce remue-ménage. Sa voix, semblable à des murmures las, se mêla aux bruits feutrés des ruines. Ses mots prononcés avec une lenteur mesurée, portaient le poids des siècles écoulés.
"Maître Gobelin, il m'apparaît que vous, ainsi que vos pairs, avez osé franchir bien loin de vos contrées. Tout ce qui brille, n'est pas d'or. Sauf lorsqu'il s'agit de gobelins...Qu'êtes-vous entrain d'exhumer de ces gravas ?"
Vigilant, la main osseuse fermement ancrée sur le pommeau de sa lame, il avance d'un pas en direction du gobelin. Le mort-vivant le surplombe de quasiment deux fois sa taille, le contraignant à se courber pour affronter son regard.
Advorix, esseulé, errait en sa qualité d'être immortel pour qui le temps était pareil à un élastique que seul le courant des astres permettait de juguler. Traînant sa carcasse étincelante sur les sentiers abandonnés et les chemins de traverse bercé par les croassements, les bruissements et les soubresauts des friches environnantes, le mort-vivant était épris d'une certaine mélancolie, prisonnier d'une éternité contemplative. Mais les bourdonnements rutilants de burins et de sabots l'extirpèrent de sa torpeur et l'amenèrent à pister la musique étatique jusqu'à sa source, curieux de découvrir d'où émanait le vacarme.
Porté par le bruit , Advorix avançait à grands pas, indifférent aux lambeaux de sa cape millénaire écorchée par les arbustes et les bosquets de ronces qui se dressaient sur son chemin. Ses bottes éternelles écrasaient amoncellements de briques et vestiges, témoins timides d'une civilisation meurtrie. Ralentissant sa cadence, Advorix se fit plus silencieux, ses pas résonnant moins dans le tumulte grandissant des bruits. Bientôt, les murmures distincts et les grondements des impacts sur la pierre devinrent des sons clairs à ses oreilles. Alors qu'il avançait, son regard perçant se leva vers les hauteurs d’un grand bâtis détruit où se découpaient les silhouettes alertes de gobelins, perchés telles des girouettes audacieuses. Elles guettaient avec une attention acérée, leurs yeux malicieux scrutant les environs en quête de la moindre opportunité ou menace.
Advorix, reconnut la singularité de la rencontre. Les gobelins, ces créatures connues et enviées pour leur chance inouïe. L'étrangeté de leur présence éveilla la curiosité du déchu, suggérant que des circonstances si particulières n'étaient pas le fruit du hasard. Là où se trouvent des gobelins, se trouve des trésors. Leur chance est comme magnétique, et leur sens aiguisé de la cupidité ont mené ces gobelins très profond dans les terres. Loin de chez eux à en croire les sentinelles et le bruits sourd du souffle haletant des mulets contraintes à suivre leurs maîtres à la peau verte dans cette rapine.
Décidant de s'enfoncer plus profondément non loin des restes délabrés de la grande pagode que les gobelins semblaient convoiter, Advorix avança avec précaution. Son pas léger résonnait à peine, comme une brume s'insinuant entre les colonnes effondrées et les vestiges oubliés. Les coups de burins tonitruants couvrant les cliquetis métallique de ses pièces d’armure qui s’entrechoquent.
Advorix, scrutant les ruines avec une attention imperturbable, fut soudain surpris de voir l'un de ces opportunistes gobelins se détacher du groupe. La démarche assurée, presque candide, de cette créature intrigua le mort-vivant. Contrairement aux autres, il ne portait pas l'attirail habituel d'un roturier gobelin. Son habillement trahissait une certaine distinction et Advorix, observant depuis l'ombre des ruines, se rendit compte que s’il ne pouvait estimer le nombre total de gobelins présents, il était persuadé que des gobelins de cette trempe étaient une rareté parmi eux. Profitant de l'occasion offerte par la distraction du gobelin égaré, l'e déchu se rapprocha furtivement. Sa démarche silencieuse et courbée, bien que sa taille imposante aurait pu trahir sa présence, lui permit de glisser entre les murs effondrés et les toitures balayées par le temps. Le grand déchu, tel un spectre se mouvant dans les ombres, atteignit rapidement le niveau du gobelin distrait.
Dans toute son horreur dévoilée Advorix se manifesta devant le gobelin. Les lambeaux de sa cape et de ses vêtements semblaient danser dans l'obscurité qui l'entourait et ses orbites éteintes fixaient avec insistance. Conscient de l'incertitude liée au nombre de belligérants présents, le mort-vivant jugea plus sage de s'adresser directement à celui qui semblait être à la charge de ce remue-ménage. Sa voix, semblable à des murmures las, se mêla aux bruits feutrés des ruines. Ses mots prononcés avec une lenteur mesurée, portaient le poids des siècles écoulés.
"Maître Gobelin, il m'apparaît que vous, ainsi que vos pairs, avez osé franchir bien loin de vos contrées. Tout ce qui brille, n'est pas d'or. Sauf lorsqu'il s'agit de gobelins...Qu'êtes-vous entrain d'exhumer de ces gravas ?"
Vigilant, la main osseuse fermement ancrée sur le pommeau de sa lame, il avance d'un pas en direction du gobelin. Le mort-vivant le surplombe de quasiment deux fois sa taille, le contraignant à se courber pour affronter son regard.
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Ce surgissement, cette fulgurance ! Lipilizee écarquille deux yeux habités d'une surprise qu'il n'a pas encore connu depuis leur première fouille. Il recule un pied et lève la pointe de l'autre pour faire un pas en arrière mais le spectre est sur lui et il se fige, la tête renversée pour dévisager cet habitant de l'infini qui ouvre la bouche. Il prononce des mots que Lipilizee écoute avec une attention rare. Entre ses tempes, les pensées se succèdent à une vitesse ahurissante. Chaque mot, chaque inflexion compte pour notre gobelin à la langue habile. Les sentinelles ont quitté leurs promontoires, des frondes sont dégainées et des bolas tournoient. Les autres ont lâché leurs outils et ne respirent plus, braqués tout entier vers leur roi.
Celui-ci a un geste léger, qui interdit aux siens de tenter quoique ce soit. Dans le même mouvement, il pose un genou à terre et s'incline. Son timbre nasal et traînant va aux oreilles du colosse. « Seigneur X'O-RATH, les fils de Puantrus te saluent. » Immédiatement, les gobelins du Topazin imitent leur roi et courbent l'échine. Les yeux toujours rivés au sol, un sourire se forme dans le ventre du roitelet de la caverne. « Nous sommes ici pour les reliques de la Fédération. Elles sont des trésors et nous n'avons pas pour habitude de laisser trésors aux quatre vents. Quelle est ta volonté seigneur ? » Lipilizee et les siens sont offerts, apparemment tout à fait convaincus de la nature divine de cette haute et pouilleuse gueule de mort qui vient d'entrer en scène.
Celui-ci a un geste léger, qui interdit aux siens de tenter quoique ce soit. Dans le même mouvement, il pose un genou à terre et s'incline. Son timbre nasal et traînant va aux oreilles du colosse. « Seigneur X'O-RATH, les fils de Puantrus te saluent. » Immédiatement, les gobelins du Topazin imitent leur roi et courbent l'échine. Les yeux toujours rivés au sol, un sourire se forme dans le ventre du roitelet de la caverne. « Nous sommes ici pour les reliques de la Fédération. Elles sont des trésors et nous n'avons pas pour habitude de laisser trésors aux quatre vents. Quelle est ta volonté seigneur ? » Lipilizee et les siens sont offerts, apparemment tout à fait convaincus de la nature divine de cette haute et pouilleuse gueule de mort qui vient d'entrer en scène.
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Advorix éclata d'un rire sardonique à la vue de la caravane gobeline fléchissant devant lui, dévoilant dans le sillage de leurs génuflexions un tumulte de poussière et d'humus qui drapa la scène d'un voile crasseux, aussi fin qu'éphémère. À mesure que le regard glacial du déchu se fixait sur la myriade de petites cimes vertes, qu'elles fussent glabres ou coiffées, formant l'hommage de ses créatures, son sourire de charogne s'étirait généreusement. Il laissait entrevoir ses grandes dents déchaussées, aiguisées telles des poignards, ancrées solidement dans une mâchoire osseuse et décatie. Les rares lambeaux de peau de son long visage laissaient place à sa longue barbe, comme tissée par mille araignées.
[Noir Parlé] "L'engeance de X'o-rath vous salue, rejetons de Puantrus" [Noir Parlé]
Bien que son entrée en scène ait suscité stupéfaction, Advorix souhaitait tirer parti de la situation pour consolider davantage la mystique qui semblait s'élever autour de lui, une aura que les gobelins semblaient lui accorder. Il se concentra, serrant ses poings et bandant les muscles pourrissant de sa carcasse. Puisant dans ses énergies, il fit suinter, d'entre ses orifices, ses balafres ainsi que des interstices de ses côtes et de ses armures, de fins panaches d'ombres. Comme des petites fumerolles de suif noire qui s'estompent aussitôt dans l'air ambiant.
"Allons, maître gobelin, ne vous faite pas plus petit que ce que vous n'êtes déjà."
Il convia son auditoire à se redresser, une main toujours posée sur la garde de son épée. Certains gobelins semblaient stupéfaits, contemplant la tête cadavérique et hirsute d'Advorix se déplacer dans des panaches ténébreux. Il continua de sa voix éthérée et caverneuse. "Comment pouvez-vous être certain de la grande valeur de ce que vous déterrez ? Vous qui... semblez si jeune et étranger en ces terres." Le mort-vivant se redresse de plus belle, nimbé d'ombres virevoltantes, et toise le jeune seigneur à la peau verte. "Cela fait bien longtemps... que j'arpente ce monde. Et j'ai eu le loisir durant cette existence interminable... d'élaborer les desseins les plus ambitieux. Il se peut que nos chemins... se soient entrecroisés en ce jour sans raison apparente."
Son regard se posa lentement sur la pagode qui s'élevait derrière eux, aux grandes voûtes délabrées criblées de lierres. Advorix rêvait de gloire et de pouvoir. Si le talent de ces créatures était aussi efficace que sa légende le suggérait, il serait avantageux d'en faire des alliés proches. Leur excavation piquait la curiosité du déchu au plus haut point. Il se demandait s'ils avaient réellement réussi à découvrir quelque chose d'inestimable en ces lieux dévastés. Il se retourna et toujours avec l'écho caractéristique de sa voix continua à s'adresser au jeune seigneur.
"Le sort... semble vous avoir été clément. Votre visage et votre teint ne ressemblent nullement aux traits de vos semblables... Vous tenez plus d'Aurya que de Puantrus. Donnez moi votre nom, maître gobelin. Si votre chance égale votre courage... peut-être pourrions nous conclure d'un commun accord."
[Noir Parlé] "L'engeance de X'o-rath vous salue, rejetons de Puantrus" [Noir Parlé]
Bien que son entrée en scène ait suscité stupéfaction, Advorix souhaitait tirer parti de la situation pour consolider davantage la mystique qui semblait s'élever autour de lui, une aura que les gobelins semblaient lui accorder. Il se concentra, serrant ses poings et bandant les muscles pourrissant de sa carcasse. Puisant dans ses énergies, il fit suinter, d'entre ses orifices, ses balafres ainsi que des interstices de ses côtes et de ses armures, de fins panaches d'ombres. Comme des petites fumerolles de suif noire qui s'estompent aussitôt dans l'air ambiant.
"Allons, maître gobelin, ne vous faite pas plus petit que ce que vous n'êtes déjà."
Il convia son auditoire à se redresser, une main toujours posée sur la garde de son épée. Certains gobelins semblaient stupéfaits, contemplant la tête cadavérique et hirsute d'Advorix se déplacer dans des panaches ténébreux. Il continua de sa voix éthérée et caverneuse. "Comment pouvez-vous être certain de la grande valeur de ce que vous déterrez ? Vous qui... semblez si jeune et étranger en ces terres." Le mort-vivant se redresse de plus belle, nimbé d'ombres virevoltantes, et toise le jeune seigneur à la peau verte. "Cela fait bien longtemps... que j'arpente ce monde. Et j'ai eu le loisir durant cette existence interminable... d'élaborer les desseins les plus ambitieux. Il se peut que nos chemins... se soient entrecroisés en ce jour sans raison apparente."
Son regard se posa lentement sur la pagode qui s'élevait derrière eux, aux grandes voûtes délabrées criblées de lierres. Advorix rêvait de gloire et de pouvoir. Si le talent de ces créatures était aussi efficace que sa légende le suggérait, il serait avantageux d'en faire des alliés proches. Leur excavation piquait la curiosité du déchu au plus haut point. Il se demandait s'ils avaient réellement réussi à découvrir quelque chose d'inestimable en ces lieux dévastés. Il se retourna et toujours avec l'écho caractéristique de sa voix continua à s'adresser au jeune seigneur.
"Le sort... semble vous avoir été clément. Votre visage et votre teint ne ressemblent nullement aux traits de vos semblables... Vous tenez plus d'Aurya que de Puantrus. Donnez moi votre nom, maître gobelin. Si votre chance égale votre courage... peut-être pourrions nous conclure d'un commun accord."
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Il parle la langue des abysses et sue les ténèbres par tous les pores. Impressionnant. Cette créature est tout à fait terrifiante et plusieurs petits fureteurs de la bande du Topazin avalent la salive dans laquelle trempent leurs dents pointues. Mais leur roi ne bouge pas, alors eux non plus.
Lipilizee n'entend rien au bas-parlé. Mais ce qu'il saisit parfaitement, c'est la nature éduquée et policée de son interlocuteur. En dépit des apparences, le plus bestial de nos deux protagonistes est le plus petit d 'entre-eux. Et mille plans se bousculent dans la tête de notre roitelet, autant de coups fameux à jouer. Tous ont un point commun : un gobelin et un non-mort marchant côte à côte pour régner sur mieux qu'une caverne et un marais. Les siens sont déjà persuadés qu'il est l'avatar de X'O-RATH, lui-même n'est pas loin de s'en convaincre, comment pourrait-il en être autrement chez les tarés du Mont Rouge, du côté des poltrons de la Bastingale ou encore dans l'antre humide de Gwynpleen ? Le Prince Miroitant sourit large en relevant les yeux vers le géant décati. Il lui répond les yeux dans les siens. Son regard luit d'une intensité nouvelle. « Je suis Lipilizee, roi du mont Topazin et cinquième fils de la mère Bowie. Approche, empereur faucheur. » L'Istrion Blanc fait un pas arrière, invite l'autre de ses longs doigts de magicien et va vers les siens amassés autour de la précieuse tablette. Son air confiant les rassérène un peu. Et puis X'O-RATH l'a appelé "Maître", rendez-vous compte, "Maître", par deux fois !
« Vois ! » Il place ses mains sur ses hanches et se penche sur les écritures divinales. « Le Topazin excave et travaille la pierre depuis toujours. Nous défions les clans nains et Shoumei a construit des cathédrales avec nos blocs ouvragés. » Il tourne son visage crayeux vers la liche. « Montre-nous un édifice ou sa ruine et nous saurons te dire son âge et sa valeur. » Il sourit encore, carnassier, intense encore. Il parle à ses frères. « Finissons-en ! » Il s'empare d'un poinçon gros, empoigne un maillet et frappe d'un geste qui n'hésite pas. Aussitôt, les autres gobelins de craie font de même. Et en quelques coups, la tablette est enfin délogée de la pagode. « Aux travois ! » On amène les mulets attelés et on s'affaire à charger la lourde relique. Lipilizee ne la lâche pas du regard et sa main gauche se crispe. Il concentre des flux d'éther sous la dalle pour alléger son poids et soulager les siens. Alors que l'attention du Topazin est redirigée vers la manœuvre de chargement, Lipilizee s'adresse à l'habitant de l'infini de façon à ce qu'il soit le seul à l'entendre. « Grand X'O-RATH, veux-tu visiter les cavernes gobelines avec moi ? Est-ce que tu m'aiderais à les rassembler aux côtés de ton armée d'morts ? Nous serons tes plus fidèles alliés dans le monde des vivants et j'te promets au moins un royaume. » Ses yeux jaunes comme l'or obliquent vers son immense voisin et il lève le menton pour le dévisager.
Lipilizee n'entend rien au bas-parlé. Mais ce qu'il saisit parfaitement, c'est la nature éduquée et policée de son interlocuteur. En dépit des apparences, le plus bestial de nos deux protagonistes est le plus petit d 'entre-eux. Et mille plans se bousculent dans la tête de notre roitelet, autant de coups fameux à jouer. Tous ont un point commun : un gobelin et un non-mort marchant côte à côte pour régner sur mieux qu'une caverne et un marais. Les siens sont déjà persuadés qu'il est l'avatar de X'O-RATH, lui-même n'est pas loin de s'en convaincre, comment pourrait-il en être autrement chez les tarés du Mont Rouge, du côté des poltrons de la Bastingale ou encore dans l'antre humide de Gwynpleen ? Le Prince Miroitant sourit large en relevant les yeux vers le géant décati. Il lui répond les yeux dans les siens. Son regard luit d'une intensité nouvelle. « Je suis Lipilizee, roi du mont Topazin et cinquième fils de la mère Bowie. Approche, empereur faucheur. » L'Istrion Blanc fait un pas arrière, invite l'autre de ses longs doigts de magicien et va vers les siens amassés autour de la précieuse tablette. Son air confiant les rassérène un peu. Et puis X'O-RATH l'a appelé "Maître", rendez-vous compte, "Maître", par deux fois !
« Vois ! » Il place ses mains sur ses hanches et se penche sur les écritures divinales. « Le Topazin excave et travaille la pierre depuis toujours. Nous défions les clans nains et Shoumei a construit des cathédrales avec nos blocs ouvragés. » Il tourne son visage crayeux vers la liche. « Montre-nous un édifice ou sa ruine et nous saurons te dire son âge et sa valeur. » Il sourit encore, carnassier, intense encore. Il parle à ses frères. « Finissons-en ! » Il s'empare d'un poinçon gros, empoigne un maillet et frappe d'un geste qui n'hésite pas. Aussitôt, les autres gobelins de craie font de même. Et en quelques coups, la tablette est enfin délogée de la pagode. « Aux travois ! » On amène les mulets attelés et on s'affaire à charger la lourde relique. Lipilizee ne la lâche pas du regard et sa main gauche se crispe. Il concentre des flux d'éther sous la dalle pour alléger son poids et soulager les siens. Alors que l'attention du Topazin est redirigée vers la manœuvre de chargement, Lipilizee s'adresse à l'habitant de l'infini de façon à ce qu'il soit le seul à l'entendre. « Grand X'O-RATH, veux-tu visiter les cavernes gobelines avec moi ? Est-ce que tu m'aiderais à les rassembler aux côtés de ton armée d'morts ? Nous serons tes plus fidèles alliés dans le monde des vivants et j'te promets au moins un royaume. » Ses yeux jaunes comme l'or obliquent vers son immense voisin et il lève le menton pour le dévisager.
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La scène se révélait pittoresque, le mort-vivant siégeait au milieu des gobelins haletants et agités, réagissant en urgence aux missives de leur roi. Culminant du haut de ses deux mètres étincelants d'armures, il dominait toutes ces petites mains vertes qui, à l'unisson, brisaient la roche volumineuse des piliers de calcaire. Le jeune roitelet menait sa troupe comme un véritable chef d'orchestre, guidant chaque percussionniste avec assurance, poinçonnant sans fausse note et sans dénaturer la beauté de la gravure originale. Advorix était étonné de constater l'habileté de ces créatures, trop souvent réduites à leur avarice, alors qu'à l'instar des nains et d'autres races, elles étaient des artisans hors pair.
Ils arrachèrent donc au cadavre de la pagode une tablette volumineuse. Advorix, bien qu'il ne fût pas magicien, pouvait reconnaître une manifestation surnaturelle lorsqu'il en voyait une. Durant sa longue existence, il collabora avec pléthore de personnalités diverses et variées : mages, seigneurs, nantis fortunés. Les mouvements crispés du gobelin ne laissèrent pas indifférent le déchu, qui affichait une figure à la fois amusée et fascinée, un sourire narquois fendait son visage. Ces petites créatures, de prime abord, ne semblaient avoir été créées en ce monde pour aucune discipline de force, mais la magie de leur seigneur palliait à leurs faiblesses, et ils acheminaient cet énorme extrait de calcaire taillé sans broncher.
Il est notoire que l'aspect d'Advorix ne laissait pas indifférent, mais ce n'était pas coutume pour lui d'être méprisé pour X'o-rath lui-même. Il ne savait pas si la fascination que les créatures verdâtres lui vouaient était durable. Peut-être que s'il dévoilait le pot-au-rose, il s'exposerait à un certain danger. Les vieilles habitudes ont la peau dure, et il est plus sage de céder à la facilité du mensonge. Ce n’est pas chose commune d'être considéré littéralement comme un dieu, et ne pas profiter de cet avantage serait idiot. Il plongea alors son regard morne dans les yeux dorés de Lipilizee, râcla sa voix rocailleuse, se tordit et cliqueta ses phalanges, ses ossements divers et variés montrant ses dents acérées et cariées.
"Roi vous dites ?… Mais… C’est formidable ! " Il ricana de plus belle d’un souffle persiflant comme un biniou éventré mais se raidit de plus belle. "J’ose espérer, votre altesse... "cracha-t-il tout en accompagnant ses mots de révérences hypocrites. "Que vous prenez bien… la mesure de ce qu'il peut vous coûter de promettre monts et merveilles à… celui qui ne peut connaître la mort. " D’un mouvement juste et maîtrisé, il rabattit sa cape vers l’arrière tout en s’agenouillant promptement sur le sol accidenté et humide des ruines. Il était presque nez à nez avec le roitelet. " J’accepte votre invitation, Lipilizee fils de Bowie. Menez-moi jusqu'en Topazin… où vous régnez. Nous parlerons du reste... sous de nouveaux auspices. " Advorix voulait à tout prix gagner du temps. Avant toutes choses, il voulait jauger par lui même cet étrange gobelin pâle dont il ne savait rien. Mais aussi réfléchir hardiment à cette question épineuse d'armée de morts car en effet, n'est pas X'o-rath qui veut.
Ils arrachèrent donc au cadavre de la pagode une tablette volumineuse. Advorix, bien qu'il ne fût pas magicien, pouvait reconnaître une manifestation surnaturelle lorsqu'il en voyait une. Durant sa longue existence, il collabora avec pléthore de personnalités diverses et variées : mages, seigneurs, nantis fortunés. Les mouvements crispés du gobelin ne laissèrent pas indifférent le déchu, qui affichait une figure à la fois amusée et fascinée, un sourire narquois fendait son visage. Ces petites créatures, de prime abord, ne semblaient avoir été créées en ce monde pour aucune discipline de force, mais la magie de leur seigneur palliait à leurs faiblesses, et ils acheminaient cet énorme extrait de calcaire taillé sans broncher.
Il est notoire que l'aspect d'Advorix ne laissait pas indifférent, mais ce n'était pas coutume pour lui d'être méprisé pour X'o-rath lui-même. Il ne savait pas si la fascination que les créatures verdâtres lui vouaient était durable. Peut-être que s'il dévoilait le pot-au-rose, il s'exposerait à un certain danger. Les vieilles habitudes ont la peau dure, et il est plus sage de céder à la facilité du mensonge. Ce n’est pas chose commune d'être considéré littéralement comme un dieu, et ne pas profiter de cet avantage serait idiot. Il plongea alors son regard morne dans les yeux dorés de Lipilizee, râcla sa voix rocailleuse, se tordit et cliqueta ses phalanges, ses ossements divers et variés montrant ses dents acérées et cariées.
"Roi vous dites ?… Mais… C’est formidable ! " Il ricana de plus belle d’un souffle persiflant comme un biniou éventré mais se raidit de plus belle. "J’ose espérer, votre altesse... "cracha-t-il tout en accompagnant ses mots de révérences hypocrites. "Que vous prenez bien… la mesure de ce qu'il peut vous coûter de promettre monts et merveilles à… celui qui ne peut connaître la mort. " D’un mouvement juste et maîtrisé, il rabattit sa cape vers l’arrière tout en s’agenouillant promptement sur le sol accidenté et humide des ruines. Il était presque nez à nez avec le roitelet. " J’accepte votre invitation, Lipilizee fils de Bowie. Menez-moi jusqu'en Topazin… où vous régnez. Nous parlerons du reste... sous de nouveaux auspices. " Advorix voulait à tout prix gagner du temps. Avant toutes choses, il voulait jauger par lui même cet étrange gobelin pâle dont il ne savait rien. Mais aussi réfléchir hardiment à cette question épineuse d'armée de morts car en effet, n'est pas X'o-rath qui veut.
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L’Istrion Blanc suit du regard son divin acolyte. Et quand celui-ci se place à son niveau, le gobelin ne cède pas un pousse de terrain, ne sourcille pas, serein. La bande du Topazin échange des regards ronds. Notre roitelet opine du chef, ses lèvres formant une moue satisfaite. « En route ! » On finit de fixer la précieuse tablette au travois, en remballe l’outillage a une vitesse experte et les mulets attelés sont sommés d’avancer. La petite caravane quitte bientôt la ruine, 3 gobelins devant, 3 autres à l’arrière. Au centre, l’attelage et 5 peau-de-craie plus Lipilizee et son hôte. On avance, aux aguets, on connait le terrain, on est plus féroces et coriaces que la plupart des bipèdes qui foulent ces terres désolées, on est des gobelins et nous n’avons jamais été aussi libres de nos mouvements que depuis la déferlante titanide. Shoumei la morte est à nous.
« Seigneur, je te propose de visiter d'abord la Caverne Rouge. » La voix du gobelin en habits d’or est enjouée. « Là-bas nous trouverons Squee, chef de la tribu des Raidar. » Lipilizee croise les mains derrière le dos, lançant un pied devant l’autre avec entrain. Son timbre traînant et nasillard résonne aux oreilles du non-mort. « Là-bas j'te montrerai qui je suis, comment je convaincs le cousin qui m’écoute. » Son débit est rapide mais ralentit pour appuyer certains mots. Il y a quelque chose d’irritant dans cette voix, pour qui n’est pas né gobelin. « Nous arrivons au mieux dans deux heures. Le temps d’apprendre de chacun ? » Cheminant tranquillement, il lève les yeux vers la serpillère qui sert de chevelure à son compagnon de fortune. « Je mise beaucoup sur ta seule apparence. Tu es effroyable seigneur ! Mais j’entends bien qu’tu souhaiterais miser sur autre chose me concernant. » Il hoquette un rire. « Quoique ! Certains s’y sont abandonnés sans regrets. » Il jette loin son regard étincelant d’intelligence. « Demande, empereur des noirceurs. Au plus terrible des alliés, toutes mes vérités sont bonnes à dire ! » Ce phrasé chargé de passions et d’élans du cœur. Notre personnage est animé d’une voracité animale qui contraste beaucoup avec la morne plaine désolée de Shoumei.
« Seigneur, je te propose de visiter d'abord la Caverne Rouge. » La voix du gobelin en habits d’or est enjouée. « Là-bas nous trouverons Squee, chef de la tribu des Raidar. » Lipilizee croise les mains derrière le dos, lançant un pied devant l’autre avec entrain. Son timbre traînant et nasillard résonne aux oreilles du non-mort. « Là-bas j'te montrerai qui je suis, comment je convaincs le cousin qui m’écoute. » Son débit est rapide mais ralentit pour appuyer certains mots. Il y a quelque chose d’irritant dans cette voix, pour qui n’est pas né gobelin. « Nous arrivons au mieux dans deux heures. Le temps d’apprendre de chacun ? » Cheminant tranquillement, il lève les yeux vers la serpillère qui sert de chevelure à son compagnon de fortune. « Je mise beaucoup sur ta seule apparence. Tu es effroyable seigneur ! Mais j’entends bien qu’tu souhaiterais miser sur autre chose me concernant. » Il hoquette un rire. « Quoique ! Certains s’y sont abandonnés sans regrets. » Il jette loin son regard étincelant d’intelligence. « Demande, empereur des noirceurs. Au plus terrible des alliés, toutes mes vérités sont bonnes à dire ! » Ce phrasé chargé de passions et d’élans du cœur. Notre personnage est animé d’une voracité animale qui contraste beaucoup avec la morne plaine désolée de Shoumei.
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Le mort-vivant se méfiait, les gobelins sont aussi de sournoises créatures et personne ne peut être totalement à l'abris de leur malice. Ils semblaient sûr d'eux et leur taille réduite n'était en aucun cas un frein à leur ascension au cœur de ces régions dévastées. Il suivait la caravane gobeline, encadré de petites escortes alertes aux côtés de Lipilizee qui contrairement à ce qu'aurait pu penser Advorix, était tout aussi à l'aise que ces troupes et gambadait sans soucis dans ces paysages mornes. Que pouvait il bien se cacher en ce fameux Topazin ? Des reliques inestimables ? Une merveille oubliée de notre temps ? Une armée de créatures vertes capable de renverser le monde ? Les hypothèses ne cessaient d’affluer et le guerrier ressuscité s’imaginait avec grande hâte être accueilli par une marée verte comme un conquistador découvrant un nouveau pays. Et du pays, il semblerait que Lipilizee compte bien lui en montrer.
Comme de véritables petits apparatchiks, les maîtres gobelins d’en dessous la terre semblent tous se connaître et être en plus ou moins bon terme. Souvent des affaires de famille, de lignage, de progéniture mais étrangement d’une colonie à l’autre, tout comme les fourmis, ces fripouilles sinoples ne se ressemblent presque pas. Maître gobelin avait en tête de faire escale chez un chefaillon de sa connaissance non loin d’ici, il voulait sûrement démontrer à Advorix qu’il n’était en rien un avorton inoffensif et qu’il imposait le respect dans les secteurs alentours, comme un véritable membre de la pègre. Peut-être voulait il narguer ses pairs en leur montrant dans toute sa splendeur cadavérique le lugubre partenaire qu’il s’était dégoté pour asseoir sa dominance. Seul lui le savait, et le mort-vivant ne voyait pas d’un bon œil ce nouvel itinéraire. Peut-être que cette histoire de Topazin n’était que de l’esbroufe et que se préparait sous son nez une embuscade grossière. Mais l’accoutrement richissime d’or et de paillette de son ôte lui laissait croire que le but du voyage jusqu’à la Caverne Rouge n’était que pour gonfler sa gloriole.
Confiant en ces capacités d’homme d’arme, il saura se montrer redoutable si toute cette situation se transforme en guet-apens. L’effroyable lame qui tranche aussi bien la chair que l’âme était fièrement attaché à sa ceinture et la savoir si proche de lui rendait toutes les perspectives, même les plus scabreuses, positives. Mais l’heure n’était pas à la guerre ni à se perdre dans des raisonnements paranoïaques, jusqu’à preuve du contraire ils étaient amicaux. Si amicaux que le curieux Lipilizee s’empressait de vouloir tenir conversations avec son nouvel invité tout à fait exotique à ses yeux. Deux heures dans une vie éternelle semble dérisoire, mais dans celle du gobelin débordant de vie et d’énergie presque animale c’était une éternité.
‘’Les Cavernes Rouges ?… Très bien, je n’ai d’autre choix que de vous suivre… si je veux pouvoir être témoin du… Topazin.’’ Il ajusta sa couronne et passa sagement ses doigts ornés de bagues étincelantes dans sa barbe de dentelle avant de se prêter aux demandes du gobelin. ‘’Je n’ai pas.. pour habitude de côtoyer des gens… de votre espèce. Et… encore moins des aussi...’’ Il se retint de prononcer le mot ‘’étrange’’ qui lui brûlait la gorge mais son sens de la diplomatie corrigea sa faute avant qu’elle n’apparaisse. ‘’Uniques. A quel coup du sort… devez vous votre teint blafard et votre visage… si bien fait et éloigné des critères de vos semblables. Etes-vous l'élu d'une quelconque prophétie ésotérique ?’’
Comme de véritables petits apparatchiks, les maîtres gobelins d’en dessous la terre semblent tous se connaître et être en plus ou moins bon terme. Souvent des affaires de famille, de lignage, de progéniture mais étrangement d’une colonie à l’autre, tout comme les fourmis, ces fripouilles sinoples ne se ressemblent presque pas. Maître gobelin avait en tête de faire escale chez un chefaillon de sa connaissance non loin d’ici, il voulait sûrement démontrer à Advorix qu’il n’était en rien un avorton inoffensif et qu’il imposait le respect dans les secteurs alentours, comme un véritable membre de la pègre. Peut-être voulait il narguer ses pairs en leur montrant dans toute sa splendeur cadavérique le lugubre partenaire qu’il s’était dégoté pour asseoir sa dominance. Seul lui le savait, et le mort-vivant ne voyait pas d’un bon œil ce nouvel itinéraire. Peut-être que cette histoire de Topazin n’était que de l’esbroufe et que se préparait sous son nez une embuscade grossière. Mais l’accoutrement richissime d’or et de paillette de son ôte lui laissait croire que le but du voyage jusqu’à la Caverne Rouge n’était que pour gonfler sa gloriole.
Confiant en ces capacités d’homme d’arme, il saura se montrer redoutable si toute cette situation se transforme en guet-apens. L’effroyable lame qui tranche aussi bien la chair que l’âme était fièrement attaché à sa ceinture et la savoir si proche de lui rendait toutes les perspectives, même les plus scabreuses, positives. Mais l’heure n’était pas à la guerre ni à se perdre dans des raisonnements paranoïaques, jusqu’à preuve du contraire ils étaient amicaux. Si amicaux que le curieux Lipilizee s’empressait de vouloir tenir conversations avec son nouvel invité tout à fait exotique à ses yeux. Deux heures dans une vie éternelle semble dérisoire, mais dans celle du gobelin débordant de vie et d’énergie presque animale c’était une éternité.
‘’Les Cavernes Rouges ?… Très bien, je n’ai d’autre choix que de vous suivre… si je veux pouvoir être témoin du… Topazin.’’ Il ajusta sa couronne et passa sagement ses doigts ornés de bagues étincelantes dans sa barbe de dentelle avant de se prêter aux demandes du gobelin. ‘’Je n’ai pas.. pour habitude de côtoyer des gens… de votre espèce. Et… encore moins des aussi...’’ Il se retint de prononcer le mot ‘’étrange’’ qui lui brûlait la gorge mais son sens de la diplomatie corrigea sa faute avant qu’elle n’apparaisse. ‘’Uniques. A quel coup du sort… devez vous votre teint blafard et votre visage… si bien fait et éloigné des critères de vos semblables. Etes-vous l'élu d'une quelconque prophétie ésotérique ?’’
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