Citoyen du monde
Mégère
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Quand la poussière retombe
Feat. Les proies
Quel est le but de votre existence ? Oui, vous ! Vous qui vous agenouillez devant un ordre établi ! Sujet de l’Empire, citoyen de la République, dévot du Nouvel Ordre. Ne trouvez-vous pas ça … banal ?
Pourquoi suivez-vous des règles conçues pour limiter votre liberté, votre potentiel ? Pourquoi vous accrochez-vous à l’histoire et à ces prétendus enseignements que personne ne prend en compte ? Vous et vos codes d’honneur, votre morale ! Et pourtant, n’êtes-vous pas avide de destruction ? Ne vous réjouissez-vous pas du malheur des autres ? Ne vous attroupez-vous pas devant la charrette accidentée, espérant voir la moindre gouttelette de sang ? Pourquoi vous mentez-vous à vous-mêmes ?
Regardez plutôt la petite grand-mère tout de rose vêtue ! Vous la voyez démoniaque, mais ne serait-ce pas parce qu’elle laisse libre cours à ses envies ? Parce qu’elle poursuit ses objectifs jusqu’au bout, faisant fi des lois et des fausses croyances que vous avez inventées ? En vérité, cette vielle dame n’est tout simplement ni banale, ni idiote.
Qu’en est-il donc de vous ?
Quelque part au nord de Benedictus, un simple lopin de terre perdu au beau milieu de nulle part, pendant la nuit. La végétation environnante était clairement le signe que la nature avait repris ses droits depuis longtemps, sans l’ingérence des peuples mortels. Rien d’intéressant à voir, si ce n’est l’ombre de l’ancienne capitale de la Fédération au Sud, encore secouée par l’immense pouvoir qui s’y était éveillé. Le rituel avait été accompli depuis quelque temps déjà, et, dans l’ombre de l’Arbre Monde corrompu, une nouvelle entité avait été libéré dans le Sekai par la Confrérie des Flames, avec l’aide de cinq Elus. Une cérémonie violente, qui avait couté la vie des acolytes, et laissé des cicatrices plus ou moins vives dans l’esprit et la chair des âmes élues. Puis, un mois plus tard, une nouvelle manifestation de pouvoir, une promesse de renouveau entraperçue par quelques âmes élues et plusieurs nouvelles têtes.
L’une d’entre elles, peut-être la plus atteinte psychologiquement, se déplaçait en boitant dans ce coin perdu, éructant des paroles incohérentes et des grognements inquiétants. Une petite grand-mère toute de rose vêtue, au regard fou, se tenant la jambe de sa main ensanglantée. Celle qui s’était jetée corps et âme dans le rituel, faisant face à la corruption grâce à sa foi en sa sainte patronne. Celle qui avait exposée sa vraie nature à la vue de ses compagnons, sans se soucier de leur regard ni de leur jugement. Une détentrice d’informations très importantes pour ceux qui se battaient pour ou contre les Titans. Mégère, dont l’esprit si affuté était maintenant en lambeaux.
Où allait-elle ? Aucune idée, et croiser sa route ne serait pas forcément une partie de plaisir vu son état actuel. En effet, on pouvait voir une lueur malsaine au fond de ses yeux écarquillés. On pouvait également distinguer quelques paroles pour le moins surprenantes parmi le charabia perpétuel. Un gâteau à base de … chair humaine ? Sûrement un effet de la corruption, n’est-ce pas ?
La grand-mère se tut d’un coup, dardant son regard vers un point devant elle, là où une branche venait de craquer. Sans raison apparente, elle se mit à marcher plus vite, de la bave dégoulinant de ses lèvres, raclant presque le sol avec ses mains.
Mégère ressemblait plus à un animal sauvage. Un animal en chasse.
Pourquoi suivez-vous des règles conçues pour limiter votre liberté, votre potentiel ? Pourquoi vous accrochez-vous à l’histoire et à ces prétendus enseignements que personne ne prend en compte ? Vous et vos codes d’honneur, votre morale ! Et pourtant, n’êtes-vous pas avide de destruction ? Ne vous réjouissez-vous pas du malheur des autres ? Ne vous attroupez-vous pas devant la charrette accidentée, espérant voir la moindre gouttelette de sang ? Pourquoi vous mentez-vous à vous-mêmes ?
Regardez plutôt la petite grand-mère tout de rose vêtue ! Vous la voyez démoniaque, mais ne serait-ce pas parce qu’elle laisse libre cours à ses envies ? Parce qu’elle poursuit ses objectifs jusqu’au bout, faisant fi des lois et des fausses croyances que vous avez inventées ? En vérité, cette vielle dame n’est tout simplement ni banale, ni idiote.
Qu’en est-il donc de vous ?
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Quelque part au nord de Benedictus, un simple lopin de terre perdu au beau milieu de nulle part, pendant la nuit. La végétation environnante était clairement le signe que la nature avait repris ses droits depuis longtemps, sans l’ingérence des peuples mortels. Rien d’intéressant à voir, si ce n’est l’ombre de l’ancienne capitale de la Fédération au Sud, encore secouée par l’immense pouvoir qui s’y était éveillé. Le rituel avait été accompli depuis quelque temps déjà, et, dans l’ombre de l’Arbre Monde corrompu, une nouvelle entité avait été libéré dans le Sekai par la Confrérie des Flames, avec l’aide de cinq Elus. Une cérémonie violente, qui avait couté la vie des acolytes, et laissé des cicatrices plus ou moins vives dans l’esprit et la chair des âmes élues. Puis, un mois plus tard, une nouvelle manifestation de pouvoir, une promesse de renouveau entraperçue par quelques âmes élues et plusieurs nouvelles têtes.
L’une d’entre elles, peut-être la plus atteinte psychologiquement, se déplaçait en boitant dans ce coin perdu, éructant des paroles incohérentes et des grognements inquiétants. Une petite grand-mère toute de rose vêtue, au regard fou, se tenant la jambe de sa main ensanglantée. Celle qui s’était jetée corps et âme dans le rituel, faisant face à la corruption grâce à sa foi en sa sainte patronne. Celle qui avait exposée sa vraie nature à la vue de ses compagnons, sans se soucier de leur regard ni de leur jugement. Une détentrice d’informations très importantes pour ceux qui se battaient pour ou contre les Titans. Mégère, dont l’esprit si affuté était maintenant en lambeaux.
Où allait-elle ? Aucune idée, et croiser sa route ne serait pas forcément une partie de plaisir vu son état actuel. En effet, on pouvait voir une lueur malsaine au fond de ses yeux écarquillés. On pouvait également distinguer quelques paroles pour le moins surprenantes parmi le charabia perpétuel. Un gâteau à base de … chair humaine ? Sûrement un effet de la corruption, n’est-ce pas ?
La grand-mère se tut d’un coup, dardant son regard vers un point devant elle, là où une branche venait de craquer. Sans raison apparente, elle se mit à marcher plus vite, de la bave dégoulinant de ses lèvres, raclant presque le sol avec ses mains.
Mégère ressemblait plus à un animal sauvage. Un animal en chasse.
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