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  • Jeu 14 Déc - 9:38
     
    Journal du Limier
    Café du Grimoire, Justice
    Assis seul dans l'ombre discrète du Grimoire, un café de Justice repaire de murmures et confidences, le Loup attendait. Un vin du coin, amer comme ses pensées, coulait lentement dans son verre, reflet d'une âme tourmentée. L'air, imprégné des effluves du passé et du présent, semblait suspendre le temps, tandis que les ombres dansaient sur les murs en une sarabande silencieuse.

    Bien qu'en permission le Limier scrutait les passants, leur prêtant des vies et des secrets, déformant leurs visages en masques grotesques. Ses démons intérieurs, habituellement si loquaces, se taisaient aujourd'hui sous le poids des pensées de l'homme qu'il attendait verre en main : Zelevas, l'ombre tutélaire, l'écho d'une figure paternelle jamais assumée.

    Dans la solitude de cette attente, le chasseur devenait proie, rongé par l'anticipation et la crainte mêlée d'une quête désespérée de reconnaissance. Zelevas, plus redoutable que tout fantôme ou bête des profondeurs du Razkaal, était peut-être le seul à pouvoir ainsi ébranler l'esprit du traqueur. Face à lui, Séraphin n'était plus qu'un enfant égaré, cherchant un signe, une approbation dans le regard de celui qui l'avait façonné.

    Le vin, symbole de cette quête illusoire d'identité, lui laissait sur les lèvres une amertume inachevée. Il se voyait dans ce reflet pourpre jeune louveteau sous le joug de la discipline, sous les yeux d'un oncle jamais complètement père, jamais totalement étranger. Dans cette salle où résonnaient les bruits étouffés de conversations, le Limier semblait se dissoudre, devenant ombre parmi les ombres, une silhouette perdue dans le tourbillon des âmes qui l'entouraient.

    Chaque regard jeté vers l'entrée était un appel silencieux, un désir inexprimé de validation, de cette affection paternelle qui lui avait toujours échappé. Dans le labyrinthe de son esprit, Séraphin dérivait entre la terreur et l'espoir, entre le désir de fuir et celui d'être finalement vu, reconnu par cet homme, cette figure imposante qui avait décidé de son destin avec la froideur des étoiles.

    La venue de Zelevas, inévitable comme le destin, restait suspendue dans l'air, une promesse et une menace. Et dans cet entre-deux, le Limier, le spectre, le loup, attendait, un cœur battant sous la cape de l'indifférence, écartelé entre le désir de liberté et le besoin viscéral d'appartenir à un monde qu'il n'avait jamais vraiment compris.



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    Mercure
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  • Sam 16 Déc - 2:56


    Quelques jours après les évènements de Bourbon -97...


    S’il existe bien une essence qualifiable, universellement identifiable et immuable pour tout les objets conçus par les Mortels, il n’en est pas de même pour les âmes sentientes. Ainsi le sujet peut tout à fait reconnaître l’essence d’un couteau en son manche, sa lame et l’assemblage des deux, mais il ne peut reconnaître l’essence d’un Mortel en l’assemblage de parties préconçues. Cette spécificité des sujets en font des entités particulières au sein de Sekaï, à titre d’exemple les hybridations démultipliées entre les races sont une preuve de la possibilité d’altération des règles de l’existence, et donc logiquement d’un possible changement de notre condition. Si une quelconque essence du soi était donc qualifiable, elle n’est en aucun cas identifiable ni immuable. Chacun demeure, dans l’hypothèse du combat contre les Titans, apte à changer jusqu’à la nature même de son existence, mais cela suppose le libre arbitre comme étant une réalité. En l’absence de preuve sur le déterminisme éventuellement manifesté par les Titans sur la Mortalité, il est donc impossible de complètement invalider la théorie nihiliste de Maxus Stirneris qui établit qu’une vision mortalocentrée de Sekaï est une croyance en elle même et non une évidence…

    Le livre se referme subitement, les couvertures jointes et l’ouvrage rangé par le vieillard quand il sent sa diligence ralentir jusqu’à s’immobiliser. Le cocher descend, la porte s’ouvre et le Sénateur Zelevas d’Élusie Fraternitas descend du véhicule le dos droit et de bonne humeur sous les regards curieux des quelques passants et des clients en terrasse du Café du Grimoire. Un établissement que le fondateur du FRN affectionne tout particulièrement, en raison non seulement de l’excellence de ses consommations mais aussi grâce à sa position toute particulière dans la ville et son ambiance. Situé à quelques rues seulement du Palais de justice de la ville éponyme et faisant l’angle entre une grande avenue et la rue marchande, l’un des plus vieux cafés de la cité juridique possède jusque dans son atmosphère la culture de Justice. Des clients d’apparence tout à fait respectable mais dont les casiers judiciaires étaient certainement aussi vierges que les rares courtisanes qui y traînent, l’établissement connaît régulièrement aussi bien les discussions de sortie de procès entre avocats véreux que les aveux et les confidences de criminels. Zelevas lui même y avait vécu des moments mémorables, parfois en compagnie de Sylvestre Wendell Fraternitas Junior, lorsque les deux représentant de la Grande Famille étaient juge de la ville.

    Descendant des marches de son véhicule pour arriver sur le pavé de la rue, le Sénateur ne passe pas inaperçu, et c’est là tout l’objectif. Il porte son typique manteau en cuir gris dont la collerette de fourrure blanche ne fait qu’écho à ses cheveux et à sa barbe soigneusement taillée, et sa veste en dessous en feutre rouge intense attire autant l’oeil que les décorations dorées accrochées au col blanc de l’homme politique. Pantalon à la couleur et au matériau identique précède chaussures noires impeccables grâce au confort de sa diligence, et Zelevas aligne un pieds devant l’autre en faisant résonner sa canne noire contre le pavé. Seul bémol de cette présentation pourtant immaculée: les gigantesques cernes tellement accablants qu’il en trônent deux paires sous chaque oeil du vieil homme, la peau de son visage paraît presque plus flasque qu’à l’accoutumée à cause de la fatigue accumulée récemment et du manque de sommeil de ces derniers jours. Normalement, Zelevas serait tout sourire suite aux évènements de ces dernières semaines: entre sa nouvelle emprise sur la Famille Fraternitas et l’alliance qu’il venait tout juste de déclarer avec d’autres Sénateurs, le Réformateur a le vent en poupe et il apprécie fortement le gain d’inertie, pourtant il affiche une mine sérieuse et est même intérieurement légèrement mal à l’aise, sur le qui-vive. C’est le cas à chaque fois que le vieillard rencontre personnellement Séraphin.

    Lorsqu’il passe la porte du Café du Grimoire, le tenancier lui adresse un signe de la main, range un torchon à la va vite et s’empresse de sortir de derrière son comptoir pour venir à la rencontre du Sénateur.

    ”Oh ho ho ho, Monsieur Fraternitas, ça me fait grand plaisir de vous voir ici n’est-ce pas? Vous le savez hein, qu’à chaque fois c’est un plaisir de vous avoir chez avec nous.” Le responsable continue de serrer la main gantée de blanc de d’Élusie pendant que le vieux ne l’écoute que d’une oreille, cherchant du regard son neveu factice. ”Ah oui votre neveu est là Monsieur Fraternitas, il est assis au fond à côté du tableau.”

    ”Merci Éric. apporte moi un verre de whiskey s’il-te-plaît..”

    ”Bourbon? Comme d’habitude?”

    ”Oui. Non.” rajoute Zelevas après avoir remarqué que le Prévôt a déjà été servi également. ”En fait je vais plutôt prendre du vin, rouge, je te redis dans un instant.”

    Séraphin n’est pas vraiment âgé, surtout en comparaison de ce que le Sénateur, lui-même parmis les doyens de l’assemblée camérale, a tendance à qualifier de vieux. Quarante trois ans et pourtant il y avait toujours chez cet homme un quelque chose d’enfantin, d’immature. Une attitude presque juvénile. Un cas typique de l’absence du père. Un problème qui n’aura définitivement plus aucune chance d’aller en s’arrangeant puisque Zelevas il y a encore quelques jours avait justement envoyé le père de Séraphin six pieds sous terre, quelques secondes après lui avoir révélé l’existence de son fils. Techniquement il ne l’avait pas vraiment tué, mais l’ancien Juge est bien à même de savoir que non-assistance à personne en danger entraînant la mort est tout aussi grave que le meurtre en lui-même quand il s’agit d’un représentant des Sept Grandes. Les gants blancs immaculés du Sénateur reflètent justement la totale tranquillité de sa conscience quant à cet épisode, même si là tout de suite il n’était plus vraiment tranquille. Il rejoint la table de l’Enfant du Razkaal à pas lents, étudiant le visage de Séraphin alors qu’il approche de lui.

    C’est dérangeant, il y a vraiment quelque chose de beaucoup trop obsessionnel dans ces yeux, il l’a toujours su. De nombreuses fois l’ancien Limier avait été confronté à la névrose palpable dans les regards des criminels fous, des psychotiques les plus dangereux qui avaient totalement vrillé jusqu’à en perdre leur humanité et dont les pupilles n’étaient plus des fenêtre sur leur âme mais sur quelque chose d’ineffable. Pourtant, quand il s’agissait de Séraphin, il lui était impossible de passer outre cette sensation de malaise, sans doute parce que c’est sa propre personne qui est concernée par l’accablant fanatisme cette fois. Le vieillard embrasse son neveu après que celui ce soit levé et lui serre en même temps la main avant de l’inviter à se rasseoir. Il savait que le garçon avait toujours cherché en lui un substitut pour une attention paternelle qu’il n’avait jamais eu, coincé dans un orphelinat sordide quand il était gamin et élevé à la dure par la suite sous la tutelle du Z, ce dernier évitait le plus possible de tomber dans ce rôle de substitution. Il a toujours trouvé le garçon dérangé et il connaissait ce genre de profil, il avait suffisamment traduit de jeune tarés ayant trucidé leur mère, leur figures adoptives ou parentales, leur tuteur, leur prof, leur mentor pour savoir qu’il ne faisait pas bon vivre de s’afficher ouvertement comme un deuxième père pour ce genre de… malade. Cependant l’obsession que l’homme avait à son égard pouvait être utilisée à de bonnes fins pour le vieillard s’il parvenait à contrôler de façon juste le flux d’émotion qui devait bouillonner en lui, et pour cela il suffisait de parvenir à se montrer comme un guide sans pour autant l’afficher ouvertement, un subtil mélange de froideur et de fausse proximité. Toujours debout alors que Séraphin s’est rassit, Zelevas désigne le verre de vin que goûte le Limier avec une curiosité feinte.

    ”Je peux?” Il porte le verre à ses narines et le renifle légèrement. Un vin de Justice ou du Reike, le Café sert plus usuellement le premier que le second. ”Mmh. Non merci en fait.” Il s’assied finalement en face de Séraphin et commence à parler anodinement de vin. ”Trop tannique à mon goût. Les vins de l’intérieur du continent sont un peu trop rustre sur l’attaque en bouche et comme le climat est bien plus vigoureux ça se ressent dans les vins. Un vrai bon vin est sensé être adapté à ce que tu veux en faire, pour de la simple dégustation, quelque chose de pas trop capiteux ni équilibré, avec une bonne charpente.” Il hèle le serveur qui passe à côté d’eux pour apporter un plat. ”Qu’est-ce que vous avez comme Côte de Rebirth?”

    ”Euh…” Le garçon paraît réfléchir quelques instants. ”Je crois que nous avons un Petite Miliette An -4 et un Château de Casteille An 2.”

    ”Deux verres de Casteille alors.” Un bon vin, mais pas le plus cher de la carte non plus. Une fois servis, le Sénateur trinque avec son neveu et hume l’arôme de l’alcool en continuant son explication. ”Celui-ci est plus à mon goût, il a une attaque plutôt ronde et pleine, mais il dévoile une texture vraiment ouverte avec plus de corps sur la longueur, c’est un vin un peu vif mais que j’apprécie fortement.”

    En joignant le geste à la parole il prend une première gorgée du cru. Le cépage castillan est un raisin vraiment souple dont les vins dérivés varient du tout au tout en fonction des domaines viticoles et des producteurs qui l’exploitent, et très curieusement le Château de Casteille se démarque parmi les exploitants par une très singulière propriété, c’est que leurs millésimes récents sont bien meilleurs que leurs plus vieilles bouteilles. Les An -3 et antérieurs manquent un peu de vivacité et ont tendance à être un peu mou mais les vidanges récentes comme celui que Zelevas leur a fait servir sont au contraire très correctement ouvertes malgré la jeunesse des cuvées. Cette curiosité étonne encore certains cavistes à travers le pays mais pas le vieux d’Élusie qui en connait le secret, un changement de propriétaire du domaine de Casteille, transmis de mère à fille, qui a eu on ne peut plus de succès pour la santé du vignoble.
    Si le Sénateur amorce le repas avec son neveu avec une discussion bénigne, ce n’est pas simplement pour détendre l’atmosphère avant d'entamer les sujets plus sérieux, il s’agit également de donner au Prévôt la fausse impression que Zelevas lui enseigne quelque chose, adopter une position de mentor alors qu’il ne fait que lui exposer son opinion, sur un sujet de vie comme ce serait à un père de le faire. Il ne se mouille pas mais donne une légère impression, juste ce qu’il faut pour donner l’illusion d’une chaleur sociale, pas assez pour contenter, mais suffisante pour cultiver l’envie d’en avoir plus. Comme une addiction.

    Une fois les plats commandés et amenés, le Sénateur entame un tournedos avec un peu moins d’entrain que ce qu’il voulait, le stress des récents évènements lui perturbe encore très fortement l’appétit et il se retrouve assez rapidement à picorer son assiette en regardant Séraphin manger.

    ”Comment se passe le travail à Courage?” Il prend bien garde de ne pas lui demander comment il va, mais plutôt de s’en enquérir de façon détournée pendant qu’il triture son riz noir avec sa fourchette. ”Tu t’en sors avec tes nouvelles responsabilités?”
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  • Lun 18 Déc - 2:16
     
    Journal du Limier
    Café du Grimoire, Justice
    Lorsque son oncle fit son entrée, Séraphin sentit un frisson lui parcourir l'échine. Les démons, d'ordinaire si bavards, se turent, reconnaissant l'autorité silencieuse de cet homme qui avait façonné le destin de leur hôte. La lueur incertaine des chandelles dans le Grimoire se reflétait dans le regard scrutateur de Séraphin qui demeurait immobile, son esprit tiraillé entre le silence des murmures fantomatiques de ses tortionnaires intérieurs et la tension palpable de la curiosité qui entourait la raison de sa convocation.

    D'un simple et banal "Oui", il acquiessait à la demande de Zelevas, quand bien même sa réplique n'avait d'utilité que la forme d'une politesse.

    La conversation sur le picrate, insipide en surface, était une danse complexe de non-dits et de sous-entendus. Cet ambre rouge et amer était un simulacre de sophistication, une tentative de se forger un semblant d'apparence devant cet homme qui en avait une sévère. Il ne prenait aucun plaisir en ce breuvage, le trouvant trop âpre, trop distant de ses préférences, mais il persistait, comme pour s'ancrer dans un rôle qu'il s'était créé.

    Malgré ça, le neveu écoutait, captif de cette leçon de vie déguisée, ses yeux pochés se perdant sur les gestes mesurés du serveur et de son oncle. En eux, il voyait l'incarnation de ce monde qu'il méprisait, un monde de masques et de fausses apparences, un théâtre de vanité et d'hypocrisie. À l'intérieur, son ire indéfectible et contenue bouillonnait, un maelström de pensées noires et de réflexions amères. Les origines de ces sentiments sombres plongeaient leurs racines dans les profondeurs de son enfance, façonnées par les années de solitude et d'incompréhension, par le poids écrasant de ses démons, des chuchotements du Razkaal et de la morsure froide de la lycanthropie. Cette nature duelle, tiraillée entre la bête et l'homme, le plaçait en marge d'un monde qu'il ne pouvait saisir, et encore moins accepter. Car si lui ne pouvait guère s'y complaire, personne ne devrait.

    Et quand son parent Sénateur s'enquit de son rôle de Prévot, Séraphin se replongea dans la réalité de son quotidien avant de répondre. "Le travail se passe... bien," commença-t-il, sa voix incertaine. "Les responsabilités sont ce qu'elles sont. Il s'agit surtout de maintenir l'ordre, de veiller à ce que la justice soit rendue. Rien de bien différent des jours habituels." Il marqua une pause, ses yeux se posant sur le loufiat qui passait là. "La routine donc, oncle. La traque, la capture, la punition. Des tâches comme une autre, pour des hommes comme vous et moi." Il parlait de sa fonction avec une distance feinte, décrivant ses tâches de traqueur et de relais entre la prison et la Mairie de Courage comme si elles étaient dénuées de leur véritable gravité. C'était une manière détournée de dépeindre son métier, de le présenter comme un labeur ordinaire, alors qu'en vérité, chaque mission était un pas de plus dans l'ombre, un ballet macabre qu'il exécutait dans le plus pur usage que son oncle lui avait inculqué.

    Alors, le plus tout jeune en revint aux raisons mêmes de cette rencontre. Dans son esprit, Séraphin échafaudait des théories, des possibilités, se demandant quelles intentions pouvaient se cacher derrière cette convocation. Il fixa son oncle, ses yeux de loup d'un doré profond refaisant surface le temps d'un instant, trahissant un mélange de crainte et de respect. Sous cette apparence d'homme accompli, il restait toujours le même diable en quête d'estime paternel, une quête éternelle qui lui avait toujours échappé.

    "Pourquoi m'avez-vous convoqué, oncle ?" s'enquiérait-il alors d'une voix basse, empreinte de réserve. Derrière cette simple interrogation se cachait un monde de réticence, un désir ardent de comprendre, de saisir le fil conducteur de sa propre existence. Dans l'air du Grimoire, chargé des parfums du vin et des mets, flottait le poids d'une histoire inachevée, le récit d'un homme énigmatique, prisonnier de ses propres démons et de l'ombre d'un mentor jamais vraiment père.


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  • Lun 25 Déc - 17:13
    À défaut d’apprécier la compagnie de son faux neveu, il apprécie au moins le vin. Zelevas a le regard plongé dans la robe de l’alcool, fixé sur le fond du verre à travers la translucence pourpre. Il réfléchit précautionneusement à son phrasé. Séraphin n’a pas l’air particulièrement volatil aujourd’hui, mais malgré l’expérience du vieillard tant en politique que par les années passées à surveiller l’Enfant du Razkaal, il demeure toujours imprévisible avec lui. C’est à travers un choix de mots attentionné qu’il guide ses réactions vers le chemin qu’il désire, mais il doit pour ce faire naviguer une nappe de brouillard inextricable. La question très directe du Prévôt présente déjà un obstacle pour le vieillard, il aurait préférer amener plus en douceur la nature de leur entrevue mais il va devoir faire sans. Pernicieux. Il décide de relever légèrement le menton pour regarder Séraphin de haut, le contemplant comme un adulte mesure la performance d’un enfant, il abaisse son verre pour le poser sur la table d’un mouvement lent et penche légèrement la tête sur le côté en répondant à la question par une autre:

    ”Pour quelle raison nous battons-nous fiston?”

    Il se penche en avant, son ombre se projette depuis le lustre accroché derrière lui au mur sur la table, rampant vers Séraphin au fur et à mesure qu’il s’avance. Cette question il l’avait déjà répété à de maintes reprises au jeune homme, le bassinant depuis sa jeunesse dans la même ferveur républicaine où Zelevas lui-même a toujours baigné, la réponse fut toujours la même, pour la République. Là où il allait différer aujourd’hui cependant, c’est qu’il lancerait le Limier vers un adversaire bien plus difficile à désarçonner que les simples criminels qui courrent les rues.

    ”Nous. Je veux dire, toi et moi, nous jouons dans une cour qui ne nous est pas destinée. Une cour qui n’aurai jamais dû récupérer le pouvoir dont elle jouit aujourd’hui. Les Grandes Familles fiston.” Il prend une profonde inspiration et continue, le ton grave, une mine sérieuse, ses yeux bleus aciers sombres. ”Tu combats les ennemis qui infectent nos rues, moi ceux qui nécrosent nos institutions, et certains là haut sont plus tenaces que ceux d’en bas. Il est temps de donner un coup de pieds dans cette fourmilière… et je vais avoir besoin de toi.”

    Zelevas laisse planner un silence insupportable après cette déclaration, il se redresse dans son siège, prend une nouvelle gorgée de vin et fait mine de regarder les autres clients un instant. Il déglutit ensuite visiblement et sans prendre la peine de regarder l’homme dans les yeux il poursuit:

    ”Il est temps que tu mettes ta barre un peu plus haut fiston, que tu en exiges plus de toi-même.” Sans lâcher son verre, un doigt tendu vient sermonner le garçon. ”Malgré les apparences, le Razkaal ne peut que râcler la superficie du mal de notre Nation, il ne fait qu’écumer les symptômes sans en soigner la cause, c’est quelque chose que j’ai appris il y a bien longtemps. Lève toi, j’ai quelque chose à te montrer.”

    Le Sénateur dépose une pièce sur la table pour régler les consommations et quitte le Café du Grimoire en compagnie de Séraphin, ils montent ensemble dans la diligence après que le vieillard ait glissé un mot au clocher sur leur destination. À l’intérieur de la voiture, protégé des oreilles indiscrètes dans l’espace confiné, Zelevas poursuit la discussion.

    ”Nous allons au relais des archives de Justice, il y a un document que je souhaite te montrer, et quelque chose dont j’aimerai te parler, mais certains mots manquent de poids sans le visuel adéquat, alors je te demande de prendre ton mal en patience. Par contre il va falloir que tu me fasses entrer.”

    La diligence fait tranquillement route jusqu’à la Mairie de Justice, l’énorme bâtiment imposant jouxte la bibliothèque des archives républicaines. En tant qu’épicentre bureaucratique et administratif du pays, tout les documents normalement entreposés dans leurs institutions respectives finissent par atterrir dans la cité judiciaire une fois datés de plus de vingt ans. Le livret que Zelevas cherche à obtenir est enfouis quelque part dans le dédale de la grande librairie, dans l’aile sécurisée consacrée au Razkaal. La diligence poursuit son chemin jusqu’à l’énorme bâtiment et ils descendent ensemble de la voiture pour contempler l’étendue gargantuesque de la bibliothèque des archives, et encore, si le bâtiment en lui-même comporte plusieurs étages, il s’étend encore plus loin sous-terre qu’en surface. Une des mesures pour limiter les risques d’incendies.

    ”Ça doit bien faire une quinzaine d’années que je ne suis pas revenu ici.” Puis, se tournant vers le Limier, il tend une main vers l’imposante entrée principale et les marches qui montent vers le perron. ”Après toi.”
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  • Mer 27 Déc - 2:56
     
    Journal du Limier
    Café du Grimoire, Justice
    Dans l'antre confiné du Café du Grimoire, Seraphin demeurait immergé dans les profondeurs de ses pensées, oscillant entre la lucidité froide de son rôle de Limier et les abîmes tumultueux de son âme tourmentée. Chaque mot de Zelevas, prononcé avec cette assurance pesante de ceux qui détiennent le pouvoir, résonnait en lui comme le martèlement d'un tambour lointain. Son regard, habituellement perçant et scrutateur, se perdait dans le rouge sombre du vin, cherchant dans ses reflets une vérité qui lui échappait.

    Lorsque son faux oncle, figure à la fois austère et énigmatique, posa cette question qui semblait jaillir des racines mêmes de leur lutte, Seraphin sentit une vague de frustration s'élever en lui. La République, cette entité abstraite pour laquelle il versait son sang et consumait ses nuits, lui apparaissait soudain comme un leurre, une idée trop vaste pour être saisie. "Pour la République..." murmurait-il, mais ces mots sonnaient creux, comme un écho d'une croyance jadis ardente.

    Lorsque Zelevas évoqua les Grandes Familles, un frisson parcourut l'échine de Seraphin. Ces noms, ces visages, ces lignées entrelacées dans un ballet de pouvoir et de trahison, étaient pour lui des ombres insaisissables, des adversaires aux contours flous. Un sentiment de défi naquit en lui, attisé par la perspective de se mesurer à ces titans d'influence et de richesse.

    "..." Face aux invectives, le silence. Le Limier d'habitude vindicatif tenait le sol en joug de son regard.

    Et puis, il y eut ce murmure, ce souffle à peine perceptible dans le tumulte de son for intérieur, la voix démoniaque d'Envie qui bravait l'habituel réticence à déblatérer quelconque parole en la présence du Z - il chuchotait alors avec retenue et malice :

    "Qu'il nous donne l'ordre..."

    Ce souffle, furtif et fugace, fut aussitôt englouti dans le silence oppressant qui suivait les paroles de l'oncle.


    "..."


    Dans la diligence, enveloppé dans l'obscurité, en route vers les archives, Seraphin se sentait acteur et spectateur d'un plan qui le dépassait. Il se percevait comme un pion, manœuvré vers des terrains inconnus, vers des affrontements aux issues incertaines. Ses poignards, prolongements silencieux de sa volonté, le brûlaient d'impatience, prêts à couper les liens invisibles tissant les Grandes Familles.


    "..."


    Devant l'immensité des archives, un puits de savoir et de secrets, Seraphin se voyait déjà plonger dans ce dédale de connaissances, cherchant les clefs pour déverrouiller les portes de vérités enfouies. Il suivait Zelevas, silhouette dominante, dans un apprentissage dont il ne mesurait pas encore toute la portée. Mais, en lui, une part rebelle, insatiable de vérité, aspirait au chaos, à l'effondrement des édifices de pouvoir sous le tranchant de la révélation.

    Et lorsque le grison Fraternitas invitait son rejeton à avancer, Seraphin ne mouftait guère, se contentant d'ouvrir le chemin en sa qualité de Limier, fustigeant du regard le garde qui oserait importer la marche des d'Elusie. Intérieurement, il discernait le présage d'une ère où les masques des puissants tomberaient, où les intrications du pouvoir se dénoueraient sous le poids inexorable de sa quête. Franchissant le seuil des archives, il s'engageait, armé de son esprit acéré et de ses lames dissimulées, dans une lutte où il déchirerait le voile des illusions, prêt à révéler les vérités cachées. "J'espère que ce que vous avez à me montrer saura éclairer ma compréhension, oncle," articulait-il d'une voix teintée de scepticisme et de curiosité, "car les ombres que nous traquons semblent se multiplier, et je crains qu'elles ne nous engloutissent tous si nous ne les affrontons pas avec aplomb." Maladroitement, il remettait sur le tapis son envie macabre de laisser le métal chanter.


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  • Mar 2 Jan - 18:03
    ”Un voile va se lever fiston.” Le Sénateur avance vers une des grandes étagères bourrées de dossiers et commence à épousseter les tranches pour lire les étiquettes marquées dessus. ”Aide moi à fouiller, nous cherchons le recueil des entrées et sorties du Razkaal sur le mois d’Octobre de l’An -39.” Il jette un coup d’oeil pour guetter la réaction du Limier. Il s’agit de sa date de naissance, alors autant surveiller tout changement de comportement suspect, on ne sait jamais quand son instabilité peut éclater.



    Les deux hommes parcourent les archives pendant un petit quart-d’heure, jouissant de l’absence de surveillance dû à leur statuts joints de Sénateur et de Prévôt, jusqu’au moment où son neveu revient vers lui avec un lourd dossier dans les bras. Zelevas l’agrippe et ils s’asseyent devant une table pour consulter les documents. Tout en tournant les pages jaunies avec précaution pour ne pas les abîmer, l’oncle commence à enfin fournir quelques explications:


    ”Les Grandes Familles fiston, sont l’apogée de ce que cette République sait faire de mieux, à savoir le maintien des apparences et de l’hypocrisie, l’accaparement du pouvoir et des richesses, et l’occupation élitiste des plus hautes sphères de pouvoir. Nous sommes des d’Élusie, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Notre lignée s’est séparée de celle des Fraternitas lorsqu’un de nos ancêtres a décidé de faire sécession et d’abbattre les codes qui encadrent cette pourriture, et c’est ça aujourd’hui qui nous définit. Un nom Séraphin, n’est que le départ de ce que nous sommes, c’est à nous de construire les fondations de notre propre monument, alors nous devons décider fiston, de suivre la prédestinée de notre naissance, ou de vivre selon les conséquences de nos choix. C’est un paradoxe, c’est le choix de notre ancêtre Beldurande qui nous a libéré des fardeaux des Grandes Familles, qui nous donne le droit de choisir où nous ranger, et c’est parce que nous sommes justement libre de ces contraintes que nous avons le devoir d’user de ce droit pour s’assurer que les générations futures jouiront des mêmes libertés.” Il arrête de défiler les pages du recueil pour montrer à Séraphin un détail important, les rapports passent directement du 23 Octobre au 25. Normalement une marge annoterai tout de même la date du jour avec une page vide en l’absence d’activité, mais là il n’y a simplement rien d’autre que le saut de date. Zelevas prend une grande inspiration avant de continuer, calmement, lentement, en pesant chaque mot comme si leur poids pouvait blesser physiquement son interlocuteur. ”D’Élusie, c’est un nom qui incite ceux qui le portent à oeuvrer pour la justice, nous sommes ceux qui défient les règles, ceux qui refusent l’ordre préétablis. Aujourd’hui les Grandes Familles ont perdu leur hégémonie sur la politique républicaine, et le monde a changé de façon irréversible avec la perte de Shoumeï et la guerre contre les Titans, il n’est plus possible de revenir en arrière. La République doit s’adapter, et les Grandes Familles doivent apprendre à lâcher leur monopole sur le pouvoir, que ce soit de gré ou de force.”

    De la poche intérieure de son manteau, Zelevas sort une enveloppe légèrement bombée sous les yeux attentifs de Séraphin. Il l’ouvre avec une lenteur insoutenable et déballe un premier papier de la lettre, la page manquante du recueil, qu’il vient poser délicatement à sa légitime place dans le carnet de rapport.


    24 Octobre An -39
    Entrée 10h32: Carcasses de boeuf x15
    Entrée 10h57: Livraison verdures, Livraison sel, Livraison riz.
    Sortie 21h21: L’Ekvicitis, un enfant.
    Entrée 23h30: Flèche Écarlate, Fortestus


    Prenant ensuite le deuxième document de l’enveloppe dans sa main, Zelevas brandit un feuillet relié de paperasse qu’il abat sentencieusement sur le bureau devant Séraphin:

    ”Tu es né dans le Razkaal, c’est vrai.” Le document est une retranscription d’un interrogatoire. ”Ta mère est la Galeuse, c’est vrai.” Interrogatoire de la Galeuse sous magie de détection de mensonges. ”Je t’ai immédiatement ramené à ton père, c’est aussi vrai.” Les premières pages concernent un interrogatoire classique sur ses crimes. ”Mais il y a des choses que tu ignore. Ton père n’était pas Carl d’Élusie, mais un Fraternitas. Artorne Fraternitas. Quelqu’un que je considérai alors comme un frère. Je t’ai amené jusqu’à lui, j’ai été celui qui lui a apprit l’existence de son fils.” Une moitié de mensonge, Zelevas lui a effectivement fait part de cette nouvelle, mais quelques secondes avant sa mort, et non il y a quatre décennies. ”Artorne a refusé de te reconnaître parce que ta naissance était bâtarde et que son union avec la Galeuse faisait tâche dans le prestige de la Grande Famille Fraternitas. Ils t’auraient laissé crever, eux, les Humanistes, les grands défenseurs du petit peuple, parce que la condition de ta naissance ne leur sied pas. Je suis un d’Élusie de naissance et j’ai adopté le nom de Fraternitas pour pouvoir m’élever dans la sphère politique et faire une différence, mais toi Séraphin tu es l’inverse, un Fraternitas forcé de quitter son nom pour le nôtre.” Le Sénateur se penche par dessus la table, sur les feuillets de l’interrogatoire figurent les aveux de la Galeuse quant au géniteur de Séraphin. ”Les Grandes Familles sont devenues le fléau de la République. Il est temps de remettre les pendules à l’heure. Il est temps que tu prennes en main le poids de ton héritage et que tu deviennes maître de ton chemin.”

    Zelevas observe attentivement le visage de Séraphin, il espère bien provoquer une perturbation suffisamment violente à l’intérieur du gamin pour qu’il devienne réceptif à ses suggestions, le polariser un peu plus contre le pouvoir en place. L’aiguiser pour en faire un outil parfait contre les Familles.
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  • Ven 5 Jan - 13:47
     
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    Seraphin se tenait là, perdu dans un tourbillon de pensées contradictoires, les révélations de Zelevas résonnant en lui comme un écho d'une réalité trop étrangère pour être pleinement acceptée. Dans le crépuscule poussiéreux des archives, il en était devenu une statue ébranlée par les révélations de Zelevas. L'ironie de sa situation le frappait de plein fouet : lui, le chasseur des ténèbres, né d'une famille qu'il méprisait. Les fondements même de son identité semblaient se fissurer sous le poids de cette vérité. Ses pensées tourbillonnaient, tels des feuilles emportées par un vent furieux. "Les Grandes Familles... et moi, un Fraternitas par le sang, un d'Élusie par le destin", murmurait-il, sa voix vibrante d'une ironie amère. Un rictus douloureux se dessinait sur ses lèvres, tandis que son esprit naviguait dans les eaux troubles de son héritage.

    "Ne suis-je donc un pion sur l'échiquier de l'histoire, Oncle ?"" murmura-t-il, sa voix teintée d'une amertume nouvelle. "Un héritage dont je n'ai jamais eu connaissance, une lignée qui me répudie avant même ma naissance..."" Il s'approcha de la table, les doigts effleurant la page manquante, symbole de ce vide dans son passé, un vide désormais comblé de révélations douloureuses.

    Les questions assaillaient son âme tourmentée. Mais qui était vraiment son père, Artorne Fraternitas ? Un homme de principes ou une marionnette des traditions élitistes ? Avait-il seulement tenté de résister, de le prendre sous son aile ? La colère bouillonnait en lui comme une lave incandescente, une rage sourde contre cet homme qui l'avait renié, le laissant à la merci d'un destin cruel.

    "C'était le calme avant la tempête."

    ... pensait Phantasme un calme trompeur qui dissimulait le tumulte des émotions de son hôte.

    Les révélations avaient ouvert des gouffres dans son âme, creusant des abîmes de doutes et de fureur.

    La voix de Cabale, cynique et tranchante, résonnait dans son esprit :

    "Tu es le fruit d'une hypocrisie, un jouet brisé par les caprices du destin."

    Envie, dans un éclat de désir ardent, ajoutait :

    "Tu peux... non tu te dois de renverse le jeu, deviens le maître de ton propre chaos."

    Et Phantasme, dans un murmure presque maternel, susurrait :

    "Petit ange, ne laisse personne définir qui tu es, même pas ton propre sang."

    Mais le louveteau, pris dans cette tempête intérieure, se sentait déchiré. Chaque mot, chaque pensée, était une lame qui lacérait un peu plus son esprit déjà fragile. Son souffle se faisait saccadé, lourd, comme s'il portait sur ses épaules le poids de siècles de trahisons et de luttes. Les archives semblaient se refermer sur lui, chaque livre, chaque parchemin, un témoin muet de son déchirement.

    La réalité de sa naissance, la vérité sur son père, tout cela se mêlait en une danse macabre dans son esprit. "Que dois-je faire à présent ?"" La question résonnait comme un appel à l'aide, vide et désespérée, dans le silence des archives. Comme à son habitude dans ce genre de situation, sa seule vraie compétence était de s'en remettre à celui qui avait fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. D'aucuns auraient trouvé ça d'un pitoyable pittoresque.

    Alors ses diables s'agitaient, nourrissant involontairement sa rage, sa confusion. Ils le poussaient vers les abîmes de la folie, le tentant avec des murmures de vengeance et de rébellion. Le nobliau se tenait au bord du gouffre, un fils des ténèbres, un héritier de la lumière, un être déchiré entre deux mondes, deux destins.

    Dans la pénombre des archives, il luttait alors pour respirer, pour trouver un fragment de paix dans le tumulte de son âme. Mais la tempête ne faisait que commencer, et dans son cœur, il savait que la route devant lui serait pavée de douleurs et de révélations encore plus sombres.


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  • Lun 8 Jan - 15:40
    En plus des Démons intérieurs de Séraphin, une quatrième paire d’yeux scrutateurs observent méticuleusement le Limier. Des yeux dont le bleu acier reflète à Séraphin qui ose se perdre dedans, la mer d’incertitudes et de doutes qui l’assaille devant les révélations que vient de lui faire Zelevas. Le Sénateur d’Élusie épie les gestes de son neveu, les réactions de ses mains sur la table, le rythme irrégulier que commence à adopter sa respiration, le teint légèrement luisant qui commence à faire briller sa peau, tant d’indices qui aiguillent le vieillard sur la démarche à suivre. Le poisson est ferré, il ne doit pas laisser la ligne se rompre.

    ”Comment ça qu’est-ce que tu dois faire?” Toujours avec ce délicat équilibre entre la fierté inavouée et le mépris d’une carrière insuffisante, Zelevas continue de piquer l’égo de l’Enfant du Razkaal pour le motiver à agir en sa faveur. ”Séraphin, la même chose que nous avons toujours fait. Tu n’es pas un Fraternitas simplement parce que tu es né avec ce nom, un homme n’est pas l’essence de son existence, il est supérieur à l’animal en ce qu’il est capable d’altérer le sujet de son être. C’est à toi de choisir Séraphin.” Donner l’illusion du choix, donner l’impression au neveu qu’il a le contrôle. ”Tu as dédié ton coeur et ton âme à l’ordre et à la justice fiston, et ce que tu viens d’apprendre ne change rien à cela n’est-ce pas?” Pour ensuite orienter lui-même le choix de l’Enfant en lui faisant croire que l’idée vient de lui. ”Les Grandes Familles devraient être bénéfiques à la République, elles devraient être les catalyseurs de notre culture, les piliers de stabilité de notre pouvoir et les gardiens de nos valeurs. Malheureusement il est clair que depuis fort longtemps, elles ne sont plus rien de tout cela. Aujourd’hui elles ne sont que tromperies et façades dans un monde superficiel de jeu de pouvoir, le but, le vrai but que nous sommes sensé défendre, a été perdu de vue. Il est temps de les rappeler à l’ordre fiston.” Zelevas pose une main sur l’épaule de l’homme ébranlé qui lui fait face, une main lourde, épousant la forme des pattes de l’uniforme de Prévôt. Il maintient son emprise physiquement sur le Limier. ”Ça ne change rien Séraphin. Tu restes le maître de ta vie, l’ennemi que nous combattons a un nouveau nom mais il a toujours le même but, ressaisit toi un peu.”

    Zelevas se redresse et rompt le contact, il craque une allumette contre le bois rêche et mal entretenu de la table de lecture et embrase sa pipe après l’avoir bourré, laissant un peu le gamin mijoter. Après s’être assuré que personne n’était venu se joindre à eux discrètement dans les archives, il se retourne vers son neveu de coeur mais pas de sang.

    ”Toi et moi fiston, nous faisons ce dont la République a besoin, mais qu’elle n’ose pas formuler à voix haute. Je me bats peut-être sur la scène sous les lumières, mais je ne peux pas faire le travail le plus important, les véritables actions. Ce que toi  tu peux accomplir dans les ombres seront les fondations d’une victoire prochaine de la justice. Souviens toi Séraphin, la véritable justice n’est ni l’équité ni l’égalité, c’est la récompense du mérite. Ceux qui ont agis contre la République ne peuvent s’attendre qu’à ce que le destin leur réserve.” Il tire sur sa pipe et relâche la fumée en volutes nébuleuses, le nuage s’épaissit en s’envolant vers les ombres du plafond, il y a là une image dont le Sénateur est certain que le Limier névrosé saura y voir une allégorie de sa propre condition. ”Les choses ne vont pas tarder à bouger. La Consul de la République Madame Até ne devrait pas tarder à valider le Projet Égide au menu du Sénat, Palladium avance un peu, le Docteur m’a fait part d’un candidat qui démontrait des signes de réponse positive aux batteries liminaires de test, j’ai des rendez-vous cruciaux prévus à Justice par rapport aux primaires Réformatrices, nous sommes sur la bonne voie, mais bientôt je vais avoir besoin de toi fiston pour une raison très simple.” Zelevas reprend la page manquante du recueil du Razkaal et la remet à l’intérieur de sa veste, puis il range le livret à sa place dans l’étagère. ”La raison pour laquelle je t’ai caché la vérité sur tes origines, était par respect pour ton père, Artorne Fraternitas. Cependant la nouvelle commence à se répandre à travers la haute sphère et ne sera révélée au public que plus tard, mais Artorne a disparu il y a une semaine. Personne ne sait où il est passé, et il ne s’est manifesté nul part, Junior conserve l’espoir de le retrouver mais soyons honnête, passé les cinq jours de silence il est peu probable que nous le récupérions en vie.” D’un geste du bras il invite Séraphin à sortir avec lui des archives, et tout en se dirigeant vers l’extérieur il continue: ”Les Fraternitas vont se retrouver grandement affaiblis s’il s’avère bien qu’Artorne a trouvé la mort, nous devons en profiter pour diminuer leur importance au sein de la République, et pour ce faire je vais avoir besoin que tu t’immisces un peu plus dans les rouages de la politique. Il serait temps que je te présente à certains dîners et que tu m’accompagnes à des réceptions.”
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  • Lun 8 Jan - 16:44
     
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    Dans les archives sombres où les secrets murmuraient entre les pages, le possédé se tenait, submergé par un maelström d'émotions contradictoires. Le poids de la révélation de Zelevas, telle une chape de plomb, s'abattait sur lui, ébranlant les fondations de son identité. Le Limier, d'ordinaire si confiant, paraissait désormais un navire à la dérive, ballotté par les vagues tumultueuses de son esprit en émoi. Ses doigts, tremblants comme des feuilles dans le vent, trahissaient l'orage intérieur qui faisait rage. La table sous ses mains semblait le seul ancrage dans cette tempête, un repère tangible dans le tumulte de ses pensées. Sa respiration, irrégulière, peinait à trouver un rythme apaisant, chaque souffle étant un combat contre l'oppression qui menaçait de l'engloutir.

    L'ombre du Sénateur d'Elusie planait sur lui, telle une toile d'araignée dans laquelle il était inextricablement pris. La main de ce dernier sur son épaule était à la fois un poids et une ancre, le liant à une réalité qu'il ne pouvait ni accepter ni refuser. La voix du Sénateur, manipulatrice et pleine de promesses voilées, tissait autour de lui un labyrinthe de mots, d'où il ne voyait aucune issue. L'annonce de la disparition de son paternel, Artorne Fraternitas, frappa le rejeton comme un coup de tonnerre. Les chaînes de la surprise et de l'inquiétude le serrèrent, éveillant en lui un besoin urgent d'action. "Nous devons le retrouver, on ne peut pas simplement rester là !" s'écria-t-il, sa voix portant l'écho de son désarroi. Un éclair de détermination traversa ses yeux, un feu qui luttait pour briller malgré les cendres de la confusion.

    Mais même dans ce moment d'émoi intense, les démons intérieurs de Seraphin restaient en retrait, murmurant avec une tristesse inhabituelle. Ils connaissaient la vérité, et devant Zelevas, leur présence semblait s'estomper, comme effacée par l'aura imposante du Sénateur.

    "... Mon petit ange..."

    ... pleurait Phantasme.

    Le Limier, pris dans les mailles du jeu de Zelevas, ne discernait pas la manipulation subtile. Il était un pion sur l'échiquier, mais croyait jouer sa propre partie. "Je comprends, Oncle, je comprends l'importance de tout cela," reprit-il, essayant de retrouver un semblant de calme. "Mais mon père... il compte sur moi." invoquait-il, sans réellement se rendre compte de la bêtise de sa palabre. "Nous ne pouvons pas l'abandonner !" Dans ce moment d'égarement, il semblait avoir oublié l'absence d'attaches réelles avec Artorne, se laissant emporter par l'illusion d'un nouveau lien familial créé par Zelevas. Sa loyauté envers le Sénateur demeurait inébranlable, même face à la révélation bouleversante de son identité.

    En quittant les archives, le neveu suivait l'oncle tel une sangsue désireuse de s'abreuver des quelques onces d'espoir que son Maître lui avait laissé goûter. La promesse d'une implication plus grande dans les affaires politiques ne faisait qu'ajouter à la complexité de ses pensées. "Je ferai ce qui est nécessaire, Oncle, vous savez que vous pouvez compter sur moi, je suis votre obligé. Pour la République, oui, pour la justice. Mais... je vous en prie, d'abord, nous devons trouver mon père, il est avec vous tout ce que j'ai en ce monde !". S'il savait...

    Chaque parole, chaque geste, était une note dans une symphonie orchestrée par Zelevas, et le Limier dansait inconsciemment au rythme de cette mélodie manipulatrice.


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  • Mer 10 Jan - 2:07


    Quelque chose, quelque part, avait éveillé une légère pique dans le coeur pourtant bien dur du Sénateur quand il entendit Séraphin dire que son père comptait pour lui. Une très fine aiguille de jalousie était parvenue à percer la pierre insensible pour venir y répandre le venin de l’indignation, comment ça son père? Il est mort son père! Voilà, mort, tué par les conséquences des actions de Zelevas, mort, mort et déchiqueté en morceaux, il repose au fond d’un lac, méconnaissable et surtout intraçable, le Barrage du Vès a le mérite de pouvoir faire disparaître les odeurs dans la tourbe qu’il fait décanter à son aval et de disperser les restes du corps aux quatre coins du fleuve qui débouche dans le colossal Lac Rebirth. À moins d’y amener un mage de transe au lieu exact où toute la scène avec le Courtier et Artorne s’était déroulée, Zelevas était presque persuadé qu’il n’y aurait jamais de traces pour pouvoir remonter jusqu’à lui. Le chapitre était clos, la page tournée et l’encre coulée, comme Artorne d’ailleurs. Alors pourquoi est-ce que l’affolement de Séraphin envers ce père qu’il n’a jamais connu venait égratigner l’égo du vieillard? Il ressent bien une graine d’amertume, c’est lui qui a élevé Séraphin, enfin, élever c’est un bien grand mot, il ne l’a presque pas côtoyé et il a sans doute autant fréquenté l’Enfant du Razkaal quand il grandissait qu’il n’a vu Hélénaïs de Casteille passer de bambin balbutiant à brun de femme, mais c’est lui qui a forgé cet homme. C’est grâce à lui que le gamin est devenu le plus vieux Limier de l’histoire du Razkaal, c’est grâce à lui que Séraphin est un traqueur exceptionnel, c’est grâce à lui qu’il ne passe pas ses hivers à brûler des planches volées dans des quartiers vils pour se réchauffer l’hiver. Cette fierté légèrement blessée fait plus tiquer le Sénateur que la contrariété devant l’obsession du Limier à vouloir retrouver d’abord le disparu plutôt que mettre à exécution les directives de celui qui reste tout de même son oncle.

    Ce lien qui les lie, qui n’a désormais presque plus rien d’un lien de sang maintenant que Zelevas a fait partiellement tombé l’illusion, est pourtant réaffirmé par le jeune homme quand celui-ci l’appelle Oncle une fois de plus. Peut-être est-ce un tic de langage, une habitude de toute une vie dont le Prévôt ne peut se défaire en quelques secondes, ou peut-être est-ce l’affirmation subconsciente que non, rien n’a réellement changé entre le faux neveu et son oncle fantoche. Qu’importe la vérité, Zelevas sait en quelle option il choisit de croire. Une fois cette faible contrariété mise de côté, le vieil homme se concentre sur la suite de son opération, il doit continuer de battre le fer malléable qu’est cette psychée ébranlée s’il veut pouvoir parvenir à ses fins, mais pour le moment le gamin maudit semble obnubilé par ce père qu’il n’a jamais connu et qu’il ne connaîtra jamais. Dans l’esprit calculateur de l’aîné d’Élusie, les huiles s’étalent sur le canva qu’il a conçu pour peindre un tableau légèrement différent de ses prévisions en convoquant le Limier ici, mais c’est une oeuvre qui il le pense, se mariera tout aussi bien avec le reste de ses machinations lancées. Posant donc une main faussement paternelle sur l’épaule de Séraphin, le Z le rassure:

    ”Bien sûr Séraphin, les ORs ont déjà commencé l’enquête, le Razkaal n’a pas encore été dépêché pour investiguer puisque nous ne savons même pas encore s’il y a bien eu crime. La piste de l’accident ou de l’égarement est la théorie la plus probable pour l’heure.” Ensemble ils regagnent la diligence de Zelevas à l’extérieur des archives, et le Sénateur donne l’adresse de la résidence Mont-Valque. ”Artorne, ton père, a beau être né dans la politique, il n’a jamais bien apprécié cela, c’est avant tout un homme d’art et de culture. Il a mécéné énormément d’oeuvres exposées dans nos rues tu sais, c’est en partie à lui qu’on doit toute la modernité des décorations actuelles de Justice.” S’il peut faire le dessin de son choix d’Artorne à Séraphin, il doit tout de même rester prudent et se contenter de faits avérés, le neveu ne doit pas trouver d’informations contradictoires avec les dires de son oncle, il ne doit pas faire germer la moindre graine de doute dans son esprit. ”Ton père a été aperçu pour la dernière fois chez lui, à son domicile, c’est là où nous nous rendons actuellement.”



    En amenant le Limier sur la scène de la disparition, Zelevas n’a pas vraiment d’inquiétudes, le Courtier utilisait un mélange de magies de téléportation et de possessions lors de ses actions, ces deux magies rendent extrêmement difficile toute traque rétrospectives, tout au plus le lycanthrope pourra renifler une présence de plus dont la trace s’évanouira aussi abruptement que celle d’Artorne lui-même, Un sourire intérieur de satisfaction s’affiche sur le visage du vieil homme. Se rendre à la Villa Mont-Valque permettra non seulement au vieux d’Élusie de montrer l’étalage d’opulence dans lequel vivait le Fraternitas, mais aussi d’aiguiller le Limier sur une fausse piste quant à la mort de son propre père.

    Ce sera l’occasion parfaite de faire d’une pierre deux coups.
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  • Ven 12 Jan - 15:30
     
    Journal du Limier
    Café du Grimoire, Justice
    Dans la quiétude du manoir Fraternitas, Seraphin avançait, absorbé par l'aura de grandeur et d'élégance qui imprégnait chaque recoin. Les révélations de Zelevas avaient allumé en lui une flamme de curiosité, illuminant son regard habituellement distant d'un intérêt renouvelé. Ses doigts, en caressant distraitement les objets qui jalonnaient son chemin, cherchaient à se connecter à l'essence de ce père inconnu, un mécène, un homme de culture qui jusqu'alors n'était qu'une ombre dans sa vie.

    Le manoir se dressait majestueusement, sa façade ornée de sculptures délicates et d'œuvres d'art racontant des histoires d'un passé lointain. "Tout cela... était à lui...", murmurait-il, sa voix empreinte d'un mélange de respect et de mélancolie.

    Envie, dans un murmure malicieux, insuffla à Seraphin l'idée de l'héritage qui l'attendait.

    "Tout ce luxe, cette magnificence... c'est ton héritage, c'est à toi. Embrasse cette nouvelle richesse, elle est nôtre !"

    Ces paroles résonnèrent en lui, suscitant une émotion complexe, à mi-chemin entre l'envie et la réticence.

    L'intérieur du manoir était une célébration de l'art et de la culture. Le hall d'entrée, dominé par un escalier de marbre, ouvrait sur un univers d'opulence. Les lustres en cristal diffusaient une lumière tamisée, mettant en valeur les tableaux, sculptures et tapisseries qui décoraient les murs. Le parquet en bois précieux craquait sous les pas du Prévot, soulignant le silence studieux de la bibliothèque, où des livres anciens et rares s'alignaient sur des étagères vertigineuses.

    La transition du Possédé de l'émerveillement à son rôle de Limier fut subtile mais déterminée. Il entama une inspection minutieuse du manoir, chaque geste témoignant de son expérience et de sa méthodologie. Il examinait avec précision chaque pièce, sondant les recoins à la recherche d'indices qui pourraient lui révéler quelque chose sur les derniers moments d'Artorne dans cette demeure. Le Limier s'attardait parfois, fermant les yeux pour mieux capter les effluves du passé, cherchant dans les parfums de la maison les traces d'un départ précipité ou d'une lutte. Ses mains, délicates mais fermes, effleuraient les surfaces à la recherche de poussières suspectes ou de signes révélateurs.

    "Quels sont les derniers éléments que nous avons concernant la disparition de mon père ?" questionnait-il, avec un ton froid et pensif, propre à sa fonction.

    Chaque pièce explorée ajoutait une couche à la complexité de l'enquête, mais le d'Elusie avançait avec la conviction que chaque indice le rapprochait un peu plus de la vérité. Son regard acéré, ses gestes précis, tout en lui respirait la détermination d'un homme qui, malgré l'émotion, ne perdait jamais de vue son objectif : découvrir ce qui était arrivé à son paternel retrouvé.


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  • Mer 17 Jan - 20:25


    La résidence de Vigent, la Villa Mont-Valque, ornée d’une multitude de tapisseries finement cousues datant d’anciens Haut-Prêtres de Shoumeï, de tableaux de peintres de l’ère Rouge de la République, des sculptures et des poteries d’anciennes dynasties reikoises.
    Un tape à-l’oeil ostentatoire certes impressionnant mais que Zelevas déteste par dessus tout. Que les Fallensword vivent dans l'opulence la plus totale, que les Ironsouls possèdent des demeures qui feraient pâlir d’envie les commissaires priseurs les plus connoisseurs du pays, que les Goldhearts puissent littéralement se baigner dans leur capital, tout cela était parfaitement aligné avec les idéaux pourris de ces avides de pouvoir, mais ce qu’il ne supportait pas c’était l’hypocrisie insidieuse des Fraternitas, prétendus porte-étendards du peuple mais qui n’avaient jamais connu la moindre carence, le moindre manque, le moindre inconvénient dans leur existence trop parfaite pour possiblement leur permettre de connaître les difficultés et les obstacles de la plèbe. Le regard lourd de reproche de Zelevas parcours les murs et les décorations qui les ornent en jugeant autant que faire se peut l’ironie de cette Grande Famille. Ils marchent ensemble dans la demeure sans trop savoir quoi chercher, le vieux d’Élusie sachant pertinemment qu’il n’y aura rien de bien particulier à trouver, les capacités olfactives de son faux neveu lycanthropes sont peut-être puissantes, mais traquer une disparition par téléportation datant d’il y a plus d’une semaine avec la météo récente cela relève d’un exploit dont il doute fortement de la faisabilité.

    Parcourant donc les pièces à la recherche d’on-ne savait quoi, le Sénateur affiche une mine grave comme un masque pour occulter le véritable sourire de satisfaction qui ornerait plutôt volontier ses lèvres, le Limier commence à poser quelques questions alors qu’il inspecte des traces de poussière sur les meubles d’une chambre.

    ”L’OR n’a pas encore commencé l’enquête parce que nous n’avons pas encore décidé de donner le signalement de la disparition. Les informations que nous avons nous proviennent pour l’instant des domestiques de la résidence et du réseau d’espionnage des Fraternitas. À priori Artorne a disparu dans la nuit du deux au trois, personne ne l’a vu sortir de Mont-Valque, le personnel a remarqué son absence le matin seulement quand l’Intendante est allée le réveiller à dix heures.”

    Le vieillard observe le Limier procéder à une fouille approfondie des meubles, il soupire un peu et vient se poser sur la chaise de chevet à côté du lit en grommelant quand ses genoux le lancent. Sans un mot, il regarde l’homme s’affairer à l’investigation. Il y a quelque part une cruauté de la part de Zelevas à laisser Séraphin se démener pour retrouver la trace d’Artorne. D’Élusie sait pertinemment à quel point l’Enfant du Razkaal est assoiffé d’un semblant d’affection, d’une validation paternelle de ses actes, de sa vie, d’une tape sur le dos et d’un félicitations, de tout les moments qui forgent normalement la vie d’un garçon. C’est à cause de cette lacune immonde qui l’a rongé dans toute sa jeunesse que le Limier l’écoute avec autant de complaisance, l’oncle factice est devenu le vrai père par substitution. Redonner un semblant d’espoir au gamin perdu en omettant la certitude de la mort d’Artorne possède une dimension honteusement joueuse pour le Sénateur, il se joue de lui, certes, mais c’est pour lui faire ouvrir les yeux sur une vérité qu’il aura sans doute le temps d’avaler plus tard. Il finira par abandonner, ou le cadavre d’Artorne sera retrouvé dans les eaux du Lac Rebirth ou du fleuve en aval du Barrage du Vès… quoi qu’il en soit il finira par revenir vers son oncle et Zelevas espérait bien que ce sera le cas avec une conviction encore plus consolidée qu’à présent. Détournant son regard des efforts vains du Limier, Zelevas se lève après une demi-douzaine de minutes dans la chambre d’Artorne et fait les cents pas dans la pièce, jetant un coup d’oeil dans le couloir en se postant dans le cadre de la porte, il salue ensuite d’un mouvement de tête la jeune domestique qui avance dans le corridor et paraît surprise de trouver ici le Sénateur d’Élusie.

    ”Monsieur le Sénateur-”

    ”Sénateur. Juste Sénateur.”

    ”Sénateur Fraternitas, je ne vous attendais pas ici, que faites vous dans la chambre du Maît…” La jeune femme suspend sa phrase en arrivant à la hauteur de la chambre et aperçoit Séraphin entrain de humer les draps du lits. Son regard interloqué est plus qu’explicite quand à la nouvelle surprise qui la prend.

    ”Je pense que mon neveu aimerait vous poser quelques question, à vous et aux autres. Pourriez-vous ma petite me réunir l’ensemble du personnel présent et les envoyer ici je vous prie?” Demande-t’il avec un sourire faussement bienveillant qui cache l’autorité de sa demande. ”Mademoiselle?” rajoute-t’il pour finir de l’extirper de sa torpeur.

    La jeune femme semble fixer Séraphin avec un air choqué encore quelques secondes de plus avant de paraître revenir à elle subitement et de se rendre compte de l’ordre qui vient de lui être fait.

    ”Euw-Woui, oui Monsieur l- Ahem, Sénateur.”

    Le bruit des talons qui claquent sur les dalles de marbres s’estompe au fur et à mesure que la jeune femme ne file rassembler ses collègues. Zelevas détourne donc son regard du couloir et dévisage le Limier:

    ”Le réseau d’espionnage Fraternitas est compétent, mais j’admet qu’il pâlit en comparaison des capacités d’un Limier. Enfin, je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, mais je connaissais bien l’étendue de leurs yeux et oreilles à l’époque. S’il y a des indices ou des détails qui auraient échappé au réseau ou des cheminements de question qu’ils n’auraient pas pensé à emprunter peut-être que toi même saura les déceler. Je me suis permis d’apporter ma pierre à l’édifice aussi la semaine dernière mais je suis bien rouillé en enquête par rapport à toi.” Les yeux de Zelevas se promènent sur la décoration de la chambre en même temps qu’il parle, et se posent sur le portrait d’Artorne accroché en face du lit. Le pointant des doigts, le vieux d’Élusie raconte en attendant l’arrivée du personnel, ”Artorne n’a jamais eu d’autre enfant. Il n’en voulait pas. Il ne s’est jamais marié non plus, c’était, enfin c’est un sacré coureur de jupon, un épicurien qui consomme la chaire comme les mets d’un banquet… C’est une des raisons qui ont terni notre relation au fil des années. Je n’ai jamais vraiment apprécié l’abandon qu’il a commis envers toi, mais je l’ai tu par respect pour lui, c’était un frère pour moi à cette époque, il le reste encore aujourd’hui parce que j’honore cette amitié profonde que nous avons eu, mais ses valeurs sans attaches et son manque de loyauté envers quoi que ce soit d’autre que sa propre liberté…” Il grimace. ”C’est en partie ce qui nous a éloigné au fil du temps. L’autre raison c’était toi. Lui ne voulais pas entendre parler de toi ni te voir, moi je refusais de te mettre au contact d’un homme avec aussi peu de considération pour le fruit de ses entrailles.” Ce discours échaffaudé contient comme tout bon mensonge, une part de vérité, mais c’est maintenant que le vrai serpent sort de sa cachette. Zelevas continue d’une voix incertaine, presque chevrotante, contenant une pointe de faiblesse humaine. ”Si… Si jamais il s’avère qu’Artorne est… réellement, mort.” Le vieillard debout dans le cadre de la porte se tourne de profil en portant une main à son visage comme pour cacher sa bouche, avant de confronter Séraphin. ”Je… sache que j’ai toujours voulu faire au mieux. Pour ton bien, mais ça ne devait pas se passer comme ça. Je… Il-il…” Sa main frappe son flanc de dépit. ”Artorne n’aurait jamais dû te faire ça. Et moi, j’aurai dû en parler aux autres, mais les choses étaient différentes auparavant, les relations n’étaient pas les mêmes… J’espère que… que tu ne m’en voudra pas.”

    Les yeux bleus aciers de Zelevas, ces mêmes yeux qui ont regardé froidement Artorne se faire broyer par les tonnes d’eau contre la grille du Barrage, semblent sonder Séraphin à la recherche d’un pardon dont il n’a cure, ce uniquement pour forcer le jeune homme à réfléchir à sa position par rapport à son ‘oncle’ et à réaffirmer maintenant l’emprise du vieillard sur l’Enfant, ou a le faire culpabiliser de tout sentiment de révolte.
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  • Ven 19 Jan - 1:20
     
    Journal du Limier
    Villa Mont-Valque, Justice

    Dans la chambre silencieuse où le temps semblait suspendu, le Limier s'avançait avec une détermination solitaire, fouillant chaque recoin, chaque objet, chaque fibre de cette pièce où son père avait vécu. La villa Mont-Valque, une demeure aux allures de galerie d'art historique, se révélait être un labyrinthe de souvenirs figés et de secrets cachés, mais l'Ombre du Razkaal n'en démordait point et continuait parcourir l'espace de ses gestes méticuleux et précis, ses yeux scrutant chaque détail. Il humait l'air, cherchant une trace, un indice, un parfum de vérité dans ce mausolée d'absence. Finalement, il s'approcha des draps du lit, vestiges d'une présence désormais évanouie. Il les huma, espérant y déceler une piste, un effluve, une direction. Mais la déception se lisait sur son visage; rien. Pas une effluve, pas un indice, rien, ou comme ses démons l'illustraient bien :

    "Le Néant."

    Le Sénateur prit finalement la parole, sa voix brisant le silence oppressant de la pièce. Il évoquait la disparition d'Artorne, sa présence inexpliquée, et la décision délibérée de ne pas alerter l'OR. Ses mots, chargés de non-dits et de sous-entendus, résonnaient étrangement dans la pièce, ajoutant une couche de mystère à l'énigme déjà complexe. Et tandis qu'il partageait son récit, Seraphin se tenait immobile, les yeux perdus dans un lointain invisible avant qu'il ne prenne conscience des serviteurs de la demeure qui étaient jusques-là pour lui des âmes imperceptibles face à l'importance de sa quête. L'écho de ces esprits qui avaient connus son paternel - contrairement à lui - et des réflexions de son Oncle ricochait dans son esprit, le forçant à confronter un passé longtemps enfoui.

    Lorsque Zelevas évoqua la potentielle mort d'Artorne, un frisson parcourut le dos du Fils. Ces mots, prononcés avec une fausse fragilité, semblaient chercher à tisser un lien, à établir une complicité. Quant à la victime de ce manège, il demeurait un homme forgé dans les flammes de la solitude et de recherche de son Moi profond. Etreint par un ouragan d'émotions contradictoires, il fixait alors Zelevas avec un regard profond et tourmenté. Dans la mosaïque de souvenirs qui se construit en lui, il se rappelle les longues nuits passées à imaginer un père inconnu, un héros, un guide, mais à présent, ce rêve se délite sous le poids de la vérité brute : l'abandon, l'indifférence, la négligence d'Artorne. Une fureur silencieuse gronde à l'intérieur du Possédé, se mêlant à un sentiment de trahison qui ronge son cœur.

    Le calme avant la tempête [Zelevas] 1705623493-expression-24

    Pourtant, dans ce tourbillon d'ombres, une lueur persiste, faible mais réelle : Zelevas. Malgré ses défauts, ses manœuvres politiques, dans le palais intérieur de Seraphin c'était bel et bien lui qui avait été là, à sa manière, aussi tortueuse soit-elle. Cette pensée apportait alors un semblant de réconfort, une ancre dans le tumulte de son âme.

    Les paroles du concerné, teintées de regret et de justification, résonnent en lui comme un écho lointain. Le puiné du Razkaal perçoit la complexité de l'homme qui se tient devant lui, une figure paternelle imparfaite mais présente. La colère et la gratitude se livrent une bataille silencieuse en lui, le laissant déchiré entre la haine pour son père biologique et une forme d'affection ambivalente pour son oncle.

    Le tourmenté finit alors par rompre le silence, sa voix porteuse de la lourdeur de ses pensées. "Je... comprends vos intentions, Oncle. Et je ne peux nier que votre présence dans ma vie a été... significative, absolue." Les mots lui coûtent, trahissant un mélange d'amertume et de reconnaissance. "Quant à Artorne, je ne peux me laisser consumer par la rancœur envers un homme qui n'a jamais existé pour moi... Du moins, c'est ce que j'aurais aimé penser, mais je ne peux m'absoudre à abandonner l'idée de peut-être le retrouver."

    Il se redresse, déterminé à affronter ce passé qui l'a hanté et à avancer. "Votre rôle dans ma vie a été plus concret que tout ce qu'Artorne aurait pu m'offrir. C'est un fait que je ne peux ignorer." Son regard se durcit, porteur d'une résolution nouvelle.

    Le calme avant la tempête [Zelevas] 1705623493-expression-7

    La pièce retombe dans un silence pesant, où les mots non-dits flottent comme des spectres entre les deux hommes. Seraphin, l'âme marquée par un héritage complexe, se tient là, à la croisée des chemins, bien décidé à ancrer la gratitude qu'il éprouve à l'égard de son maître en actions concrêtes. Il n'était peut-être pas doué dans les affaires politiques de la République, mais si par quelconque moyens un champion se devait de porter assistance au grand Zelevas, alors ce serait lui, et personne d'autre.


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  • Ven 19 Jan - 16:57


    Il est là, debout dans le cadre de la porte une main contre le bois et l’autre balante à ses côtés, à attendre la réaction de son neveu. Zelevas affiche sur le masque polymorphe qui lui sert de visage un sourire triste, ses lèvres finement retroussées, pincées vers l’arrière par une amertume feinte, attendant que ne passe de la bouche du jeune homme le jus de sa réflexion, pressé par les engrenages de ses méninges en ébulition conflictuelle avec son coeur. Que le vieillard n’aimerait pas être à sa place, et pourtant il y a plus ou moins été et c’est justement à cause de cette souffrance passée qu’il sait à quel point être dans les bottes du Limier en cet instant est désagréable. Ses yeux voient ce jeune homme debout dans la chambre entrain de se battre contre ses émotions, entrain de reconsidérer la totalité de ce qu’il croyait être son monde, d’être forcé à trancher en une fraction de seconde des questions indébrouillables pour pouvoir faire un semblant de sens de cette nouvelle réalité. Son coeur se revoit au même âge il y a plus de vingt-cinq ans, dans l’exact même position, debout dans sa chambre du manoir d’Élusie alors resplendissant, la tête baissée en proie aux tourments tempêtueux des révélations que lui apportait Falconi Génova, il était à ce moment là posté juste devant Zelevas, un rayon de roue sectionné net à la main. Falconi avait attendu sa réponse, et Zelevas s’était tourné vers le seul soutien dont il était alors sûr de la justice du but. En guise de toute réponse, le futur Président avait simplement dit:

    ”Zelevas.”

    ”Séraphin.”

    La voix du vieillard est douce, presque émue. il aurait pû ajouter un “merci” et une embrassade comme l’avait alors fait son vieil ami mais ici c’était de trop. Il possédait une relation bien plus dure avec son faux neveu et malgré cet instant d’apparente tendresse entre eux il se devait de garder à l’esprit la nécessité d’une certaine distance pour se préserver des retombées de sa névrose croissante. Il se contenta donc d’élargir un peu son sourire.

    Cet instant solennel est interrompu par la voix fluette de la domestique qui surgit derrière la silhouette de d’Élusie et son lourd manteau pour les informer que tout le personnel est rassemblé dans la cuisine et qu’elle les invite à la suivre. Les deux hommes s’exécutent, Zelevas invite Séraphin à le rejoindre pour sortir de la pièce et alors qu’ils s’engagent dans le couloir, le Sénateur s’autorise à une main placée dans le dos du Limier, entre ses omoplates, placé à ses côtés, l’oncle lui accorde un regard d’approbation et un hochement de tête affirmatif tandis que sa main frotte vigoureusement l’épaule du jeune homme en finissant par placer son pouce par dessus sa clavicule et à le secouer fraternellement.

    ”On va le retrouver fiston.”

    Il braque ensuite un regard chargé d’espoir vers l’avant tandis qu’ils naviguent une fois de plus les escaliers et les couloirs de la demeure Mont-Valque jusqu’à atteindre la cuisine carrelée de beige dans laquelle flotte une bonne odeur de bouillon de boeuf au laurier mais aussi une bonne vingtaine de domestiques et de servants qui mijotent tout autant que les aliments dans l’attente de leurs questions. La panoplie de visages intrigués qui se déploie devant eux est en grande partie inconnue de Zelevas même, s’il répond rarement aux invitations des Fraternitas malgré même qu’il continue d’en recevoir cela fait encore plus longtemps qu’il a cessé de fréquenter Artorne en particulier. L’homme était déjà peu intéressé par la politique et ses différences fondamentales d’opinions avec le Réformateur les avaient fortement éloigné. Il pense bien se souvenir de quelques personnes présentes, peut-être celle qui apparaît être l’Intendante ou celui qui se tient debout au fond avec un tablier taché, mais il n’en est même pas sûr. Peu importe de toute façon:

    ”Mesdames mesdemoiselles messieurs, je vous présente un Limier de ma connaissance. Il souhaiterait vous poser des questions concernant la soirée de la disparition de M.Fraternitas.” puis, il tourne dos au rassemblement pour glisser à voix basse au garçon ”Ils sont tout à toi.” avant d’aller se mettre en retrait près du mur de la cuisine.

    Laisser les pleins contrôle au jeune homme sur l’enquête de son père lui permettra de réfléchir à autre chose qu’aux troublant déchirement qui doit le peser, avoir une occupation telle qu’une traque dans laquelle il peut se jeter corps et âme et tenter de faire abstraction du reste, voilà qui aiderait bien l’Enfant du Razkaal à récupérer un artifice de stabilité mentale.
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  • Dim 21 Jan - 20:57
     
    Journal du Limier
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    Dans la demeure Mont-Valque, Seraphin se tenait face au monde complexe de ses pensées, un labyrinthe où chaque chemin semblait mener à une réalité plus sombre. La révélation de Zelevas, un voile levé sur un passé mystérieux, pesait lourdement sur son esprit. Il était confronté à une vérité qu'il n'avait jamais cherché à découvrir, mais qui maintenant le hantait comme une ombre insaisissable. Un père, une figure fantomatique, qui résonnait dans son esprit tel un écho lointain. La peur de le retrouver, de ne pas savoir comment se tenir face à lui, rongeait le puiné du Razkaal de l'intérieur. Il se trouvait dans un état de vulnérabilité, un désert émotionnel où chaque grain de sable semblait être un fragment de sa propre incertitude.

    Face aux domestiques, il devenait un observateur, son regard perçant analysait chaque mouvement, chaque expression. Il voyait devant lui un éventail de vies, des existences tissées dans le luxe et la servitude, des âmes qui se déplaçaient dans les ombres de la grandeur. Il imaginait leurs histoires, leurs joies et leurs peines, leurs secrets cachés derrière des sourires polis et des courbettes.

    L'invitation de Zelevas à prendre les rênes de l'enquête sur son père semblait être un défi, mais aussi une échappatoire à son tourment intérieur. Seraphin se saisissait de cette opportunité, un moyen de canaliser ses pensées dans une direction constructive. Il se dressait alors en véritable détective, ses questions étaient précises, ciblées, cherchant à dévoiler les moindres indices.

    "Quelle était l'attitude de votre maître, Sir Artorne Fraternitas durant les jours précédant sa disparition ?"

    "Avait-il des visiteurs inhabituels ou des comportements étranges ?"

    "Y a-t-il eu des changements notables dans ses habitudes, ses rendez-vous, ou dans ses instructions à votre égard ?"

    À chaque réponse, il notait méticuleusement dans son esprit, analysant les réactions des domestiques, guettant la moindre hésitation, le moindre regard fuyant, chaque détail qui pourrait trahir un mensonge ou une omission. Le processus de questionnement se transformait en une danse de la vérité et de la dissimulation, où chaque mot prononcé était comme un pas dans une chorégraphie complexe.

    Au-delà de l'enquête, c'était une quête de sens pour le Prévot Limier. Derrière chaque question, derrière chaque note prise, il y avait la recherche d'un fragment de son identité, un désir de comprendre non seulement le mystère de la disparition de son père, mais aussi le mystère de lui-même.


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