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    Nahash
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  • Mar 12 Déc - 22:41
    Marchant doucement dans les ruelles ensoleillées de Kyouji, je me perdais doucement dans les multiples volets ouverts et autres banderoles qui pendaient entre les fenêtres, projetant ainsi des petites ombres apaisantes pour contrer le soleil déjà bien haut dans le ciel. Pour une fois, la nuit m'avait été agréable. Après avoir quitté mon nid et mon nouvel associé, je m'étais rendu jusqu'une grande colline qui surplombait la ville frontalière, admirant silencieusement ses multiples lueurs tandis que le sommeil venait doucement demander son tribut à mon corps meurtri. Je le savais, mes actes avaient probablement atteint suffisamment le Baron pour déclencher en lui une haine à mon égard. Peu m'importait d'être détesté des esprits stupides et détestables. Ce qui m'importait, c'était qu'il finance mes travaux. D'ailleurs, pour cela, il fallait d'abord que le prince déchu accepte de venir me retrouver au marché.

    Ce choix n'avait d'ailleurs pas été anodin. Je le savais, la pègre agissait ouvertement en journée au niveau des étales et si le vosdraak tentait quoi que ce soit, sa réputation serait alors gâchée et il n'aurait plus autorité sur personne. Et de tout ce qu'il craignait, se retrouver de nouveau dans la fange à ramper comme un lâche ne lui plairait guère. Aussi, je me rendais alors vers une vieille connaissance. Un apothicaire, sur le papier inintéressant, qui me donna quelques ingrédients. Juste de quoi préparer deux potions bien spéciales. L'une, pour moi. L'autre, pour le Baron. Au cas où. Dans tous les cas, j'espérais ne pas avoir à user de ces dernières pour ce qui allait suivre.

    Quittant finalement la boutique après avoir concocté mes deux remèdes miracles, je me retrouvai de nouveau à déambuler nonchalamment dans la ville. A multiples reprises, des patrouilles de la garde croisaient mon chemin tandis que les bannières impériales claquaient au vent. Et c'était là une triste vérité pour mon "associé" s'il acceptait de me retrouver. Malgré toute son influence et ses agissements criminels, les armoiries de Tensai régnaient toujours majestueusement sur la ville. Et cela tiendrait, jusqu'à ce que le seigneur de la ville tombe, et qu'un autre ne prenne sa place. SI tant était que l'Empire laisse faire, naturellement.

    Parvenant finalement jusqu'au lieu de rendez-vous, j'observai doucement les différents marchands et leurs clients. Si je me baladais dans les rues dans ma tenue habituelle, je me doutais bien que cela ne serait pas le cas de mon interlocuteur. Peut-être même, pensai-je, que ce dernier alternerait son apparence. Au cas où. Ainsi, plusieurs individus passèrent au peigne fin. D'instinct, je ne portai pas mon attention sur les femmes. Vaenys était reikois, et fut élevé dans une famille noble. Aussi il était fort probable que son machisme ne le pousse à prendre une apparence plus masculine que féminine. De plus, et malgré ses traits fins et son visage trop propre, il n'avait pas l'air de vouloir changer de sexe comme de chemise. Au moins, je n'aurais pas à m'inquiéter si jamais un jour il me proposait une séance dans un bain public. Amusé par ma propre réflexion, je continuai cependant mon analyse pour finalement poser mes yeux aux prunelles fendues sur un individu à l'apparence particulièrement oubliable. A l'exception de la pierre luisant autour de son cou d'un violet profond. Une cible de choix pour des voleurs. Sauf si ces derniers savaient qu'il ne fallait pas s'en prendre à cet individu. Je venais de trouver mon interlocuteur. Et j'étirai un large sourire en comprenant qu'il acceptait notre marché.

    * Bien le bonjour cher ami. Ravi de vous voir en ce jour. Vous avez bien dormi? *

    Une phrase légère, pourtant emplie d'un cynisme certain. Après tout, ce n'était pas parce qu'il acceptait de venir qu'il deviendrait un ami. Si tant est que je pouvais avoir de telles choses. Il me détestait sans doute déjà, de toutes façons. M'approchant de lui, je fis mine d'observer l'étale devant lui. Un ensemble de multiples pierres plus ou moins précieuses. De la carbonite, un peu de roche ombrale, de la chalcocite ici et là. Rien d'essentiellement fracassant. Pourtant, je fis semblant d'y être aussi intéressé que je ne l'étais en repensant aux multiples expériences qui m'attendaient. Toujours fixé sur les pierres, mon esprit navigua de nouveau vers le Baron du crime.

    * Si vous êtes là c'est que nous sommes parvenus à un accord. Vous m'en voyez ravi. Pardonnez simplement que je ne vous sers pas dans mes bras, j'ai appris depuis longtemps à éviter de me faire poignarder dans le dos. Même si pour être honnête, je connais une personne étant parvenu à faire cela il n'y a pas si longtemps. Enfin. J'imagine que cela ne doit pas vous intéresser. *

    Pointant du doigt l'une des pierres précieuses devant moi, je bougeai doucement la tête pour remercier le marchand qui me tendit le minerai. Le soulevant jusqu'à parvenir à faire traverser les rayons du soleil au travers de ce dernier, je m'émerveillai presque du kaléidoscope de couleurs que ce dernier reflétait sur mon masque.

    * Depuis combien de temps nous connaissons nous, Vaenys? Un flottement, puis une reprise. Je suis en vérité assez surpris que nous commencions à collaborer "officiellement" que maintenant. Je dois bien accepter le fait que mes travaux en République sont chronophages, surtout avec les récents projets que j'y ai mené, mais tout de même. D'ailleurs... A ce sujet... Avez-vous déjà entendu parlé du projet palladium? *

    Un léger sourire se dessina sur mon visage. Bien sûr qu'il avait dut en entendre parler. Peut-être même avait-il déjà fait la connaissance de ma création. Observant ses traits, je laissais ses simples micro expressions répondre pour lui. Amusé, je repris donc par la suite la parole, redéposant au préalable la pierre multicolore pour venir saisir délicatement une azurite que je fis à son tour briller doucement au soleil.

    * La République. Quelle nation intéressante. Contrairement au reike, l'honneur n'y a pas sa place malgré tous les beaux discours. Ils se tournent vers l'argent, et le savoir, pour obtenir le pouvoir. D'une certaine façon, cette nation toute entière n'est qu'une pègre à ciel ouvert, ne pensez-vous pas? Nouvelle pause. Enfin, quoiqu'il en soit cette nation s'arme, peu à peu. Elle développe de nouvelles technologies et cherche de plus à renforcer son armement passif tout comme ses soldats. Mais... Imaginez, cher Baron. Que tout ce pouvoir, toutes ces connaissances que j'ai développé pour eux, tombe entre vos mains? *

    Je reposai de nouveau l'azurite, secouant la tête doucement pour dire au marchand que la pierre ne m'intéressait pas avant de saisir finalement une andésine.

    * Peu m'importe l'affection que vous me portez ou non. Peu m'importe la finalité de vos intentions à mon égard. Mes buts sont établis, Vaenys. Ils vont vers une direction pré-établie et je serai prêt à tout pour les voir se réaliser. Et si, par quelconque moyen, je finirai par obtenir de quoi reproduire les versions améliorées de Palladium, peu m'importera alors pour qui ce projet se réalisera. Peu m'importera les sombres intentions de mon mécène. Est-ce que je suis clair, Baron? *

    Une nouvelle proposition, s'étalant sur le plus long terme qu'une simple collaboration visant à augmenter la propagation d'une drogue dans une cité état minable. A lui de saisir toute la subtilité de ce que cela impliquait. Bougeant le bec doucement, j'acceptait finalement de payer pour la pierre rouge. Donnant ainsi les quelques pièces d'argent au marchand, je me retournai finalement vers mon interlocuteur métamorphosé, lui tendant le minerai rougeoyant.

    * Tenez, je pense que le rouge vous ira bien au teint. Au fait, vous voulez marcher un peu? *

    Baron du Crime
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    Vaenys Draknys
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  • Mer 13 Déc - 18:45
     
    Ténèbres écarlates
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    Les yeux clairs de l’actuelle apparence factice du prince déchu vinrent se poser sur les bannières impériales qui flottaient au vent. Ces bannières qu’il haïssait tant, mais bientôt, l’empereur tomberait. Du moins c’est ce qu’il espérait au fond de lui, tout simplement pour récupérer sa sœur, non pas pour le trône. Derrière les étendards Reikois se laissait dessiner la silhouette du Docteur, cet être que le Vosdraak ne pouvait que détester depuis la nuit dernière. Le regard clair de l’ignoble apparence du Baron vint se poser sur l’être au long manteau noir lorsque ce dernier s’approcha du Vosdraak afin de le saluer. « Bonjour, Docteur. Restez donc sur le mot associé, à l’heure actuelle, ça me paraît plus juste. Pour ce qui est de ma nuit, sachez que votre sarcasme ne m’amuse toujours que si peu. » annonça-t-il à la vue de son nouvel associé.

    Le Baron tourna son regard d’un bleu clair vers l’étal qui se situait devant lui. Il observait les pierres qui pour le coup, ne l’intéressait point. Aucune de ces pierres n’étaient aussi précieuse que celles qu’il avait pu porter sur son armure de prince héritier, une armure qu’il détestait, une armure qui reflétait l’image son statut royal. Ce n’était pas tant que ça le statut royal qu’il détestait, au contraire, lui qui se sentait bien supérieur en tout point, non. C’était plutôt sa liaison avec ses géniteurs. Des parents qu’il haïssait du plus profond de son cœur, encore fallait-il qu’il en eût un. C’était une image que tous les lèche-culs du Reike adulaient. Le Docteur n’avait visiblement pas su cerner Vaenys Draknys, du moins, pour ce dernier. « C’est bien mal me connaître Docteur, bien que je veuille vous voir mort, décapité avec votre tête plantée sur un étendard aux côtés de ce pourri de Tensai, je ne serais pas prêt à vous poignarder dans le dos. Vous m’êtes pour l’instant bien trop utile pour mourir. » annonça-t-il, esquissant un léger sourire à peine perceptible sur son banal visage. « Et effectivement, votre vie ne m’intéresse guère, mais ça, je ne vous l’apprends visiblement pas. » ajouta-t-il, regardant de près une pierre d’andésine, une pierre aussi rouge que le sang.

    Le regard du Vosdraak se porta ensuite sur le kaléidoscope que venait de créer le Docteur, projetant les rayons de multiples couleurs sur son masque. Cet être était décidément plein de surprise, médecin, sado-maso et gemmologue par-dessus le marché. Le Baron l’imaginait avoir l’air émerveillé sous son masque, il en fallait certainement peu pour amuser l’esprit malade du Docteur. Quand ce dernier vint à poser la question fatidique, depuis combien de temps se connaissaient les deux protagonistes ? Certainement bien trop longtemps au goût du Baron. Cependant, l’être à la chevelure argentée, dissimulé sous une enveloppe qu’il détestait, était tout autant surpris que le Docteur. Depuis toutes ces années, les deux être détestables commencèrent à travailler ensemble seulement aujourd’hui.

    L’être au masque à bec vint ensuite à parler du projet Palladium, un projet militaire né en République. Effectivement, le Vosdraak avait connaissance de ce projet, et encore plus, il avait eu l’opportunité de rencontrer le fabuleux être qui en résultait, Mortifère. Le Vosdraak pouvait encore se montrer en accord avec le Docteur, il trouvait que République était une nation bien intéressante, qui malgré les apparences, était une nation pourrie de l’intérieur. La pègre y régnait en maître, que ce soit l’Assemblée ou les autres petits groupes moins influents, mais tout aussi dangereux. Enfin pour cette nation, il avait bien des projets, qu’il ne souhaitait pas divulguer au Docteur. Effectivement, la République s’arme et quelle que soit la finalité de leur course à l’armement, il est certain que le Reike perdra. La nation du désert avait beau recueillir des soldats prêts à tout pour leur cher empereur, si en face se présenterait une armée constituée de soldat à l’image de Mortifère, le Reike n’aurait purement et simplement aucune chance. Mais une fois encore, ce n'était pas le problème du Vosdraak, s’il parvenait à mettre sa sœur hors de danger au préalable.

    Les yeux du Vosdraak se posèrent ensuite sur le Docteur, qui venait de quémander au marchand la pierre que l’être à la chevelure argentée était en train d’observer. Là encore, les propositions du Docteur étaient fort alléchantes. Il suffirait de lui fournir ce dont il avait besoin et il créerait pour le Vosdraak une version améliorée du projet Palladium ? Rien que cela ? Voilà un nouvel objectif pour le Baron, il lui suffirait de quelques-uns de ses soldats pour avoir un pouvoir phénoménal. Tout ceci ne pouvait que ravir le prince déchu.

    Le Baron, dirigea son regard clair vers les lentilles du masque du Docteur qui lui tendait la pierre d’andésine. « Cela fait bien trop longtemps que nous nous connaissons, cher associé. Mais sachez que je suis tout aussi surpris que vous. » annonça-t-il, soupirant légèrement, avant de reprendre. « J’ai effectivement entendu parler du projet Palladium de République, et même, j’ai également rencontré votre œuvre, Mortifère. Peut-être est-ce là la seule chose de potable que vous aillez accomplie durant votre pénible existence. » continua-t-il, non pas sans sourire intérieurement. Mortifère avait su piquer sa curiosité, et encore plus, il le trouvait très réussi. Mais son égo l’empêchait de l’admettre ouvertement, il ne voulait pas donner au Docteur une occasion de se sentir puissant. Il saisit la pierre d’andésine que le Docteur lui tendait jusqu’à maintenant, portant son regard sur l’éclat rougeâtre de la gemme. « Je trouve effectivement que la République est une bien triste nation, cependant, il y a un marché non négligeable à exploiter, je pense que vous êtes d’accord avec moi. » ajouta-t-il, marquant une pause avant de reprendre. « Vous avez été très clair, et je peux déjà vous dire que ce projet me paraît plus qu’essentiel à réaliser. Mais pour le moment, concentrons-nous sur les diverses marchandises. Nous reparlerons de ça une fois dans mon laboratoire. D’ailleurs, mettons-nous en marche en direction de la petite ruelle plus loin, j’ai quelque chose à vous montrer. » conclut le Baron, indiquant au Docteur d’un geste de la main qu’il l’invitait à prendre les devants, montrant du doigt la ruelle en question.

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    Nahash
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  • Jeu 14 Déc - 12:28

    Observant le Baron métamorphosé, je ne pus retenir un sourire moqueur sous mon masque. Malgré tous ses airs supérieurs, malgré sa longévité et malgré tout le genre que cet homme cherchait à se donner, il n'était en réalité qu'un enfant gâté qui se voyait frustré de ne pouvoir avoir tout ce qu'il voulait en claquant des doigts. C'était véritablement amusant, en vérité, de constater que même une race dite descendante des dragons directement se voyait affectée par les mêmes vices et les mêmes faiblesses psychologiques que le commun des mortels. Ô, comme cela pouvait être frustrant pour le "Grand Baron du Crime" de réaliser que sa petite personne se trouvait sur le même pied d'égalité qu'Ismael, le petit fermier reikois quand il s'agissait d'égo. Une triste vérité pour l'être aux yeux d'améthyste. Un scénario amusant pour des personnalités comme la mienne.

    Aux travers de ses mots, je pouvais aisément sentir toute la haine et la frustration que le vosdraak éprouvait à mon égard. Il le disait lui même, il souhaitait voir ma tête sur un pique mais avait besoin de moi. Là aussi, cela devait lui en couter de l'admettre. L'ancien prince héritier. L'être au sang si pur. A la beauté si... "Parfaitement androgyne". Contraint de collaboré avec une personnalité de l'ombre, un être masquant son visage derrière une silhouette corbine et dont les traits se retrouvaient recouverts de diverses cicatrices qu'il s'était lui même infligé. Le Dragon, forcé de collaboré avec le Corbeau. La "noblesse", forcée de travailler avec "le scientifique". Il se dessinait là un tableau des plus remarquables. Quand Vaenys en vint par la suite à parler de Mortifère, je ne pus retenir un nouveau sourire. Comme il lui était difficile d'admettre quelque chose, ou de complimenter mes travaux.

    * Oh vous savez, Baron, ma vie n'est pas si pénible. Au contraire, j'y croise des personnalités fortement intéressantes. Bien que parfois trop sûres de ce qu'elles sont vraiment. *

    J'en venais alors à une réflexion assez amusante. Quand le vosdraak m'avait rendu visite, la veille, il s'était d'abord montré incroyablement intéressé. Poli. Prêt à réaliser une demande de partenariat. Pourtant, dès que celle ci avait été faite et que l'accord avait été conclu, le prince déchu avait changé. Il avait enchainé crises d'humeurs sur crises d'humeurs. Comme s'il s'était soudainement dit que je n'en valais plus la peine. Comme si la mort de trois imbéciles avaient changé les années d'expertise de mes travaux et la satisfaction que ces derniers lui avaient apporté. Je ne comprenais pas trop, en vérité, ce qui avait pu expliquer tout cela. Ce qui avait pu l'emmener sur le chemin du dédain et du mépris à mon égard. Et à l'égard de ce que j'entreprenais. En quelques minutes, nous étions passés d'un être cherchant à travailler avec l'autre, à un roitelet aux testicules atrophiées cherchant à asseoir sa domination sur un être incapable de se soumettre. Car c'était peut être ça, en vérité, qui faisait aussi mal à Vaenys. Le fait que, contrairement à lui, je ne pouvais pas être brisé. On pouvait maltraiter ma chair, mon corps, naturellement. Cela me plaisait, même. Mais mon esprit? Comment pouvez-vous briser ce qui est déjà morcelé et maintenu en place uniquement par son intellect et la science? Comment briser ce qui, de base, considère tout ce monde comme fou? Qui voit en son for intérieur une vie qu'il semble avoir vécut il y a des milliers d'années sans en saisir toute la substance? Si Vaenys aurait voulu me soumettre, il s'y prenait plusieurs milliers d'années trop tard. Même si, pour lui, j'étais l'esprit enfantin. Je comprenais à présent de plus en plus la nature de ce que je voyais, tout comme je comprenais également de plus en plus la nature véritable de l'être métamorphosé qui me faisait face. Un enfant. Qui jouait pitoyablement au prince des ténèbres et au roi des ombres. Un esprit capricieux, incestueux, incapables de saisir toute la subtilité de la réalité dans laquelle il baignait et incapable de comprendre que toute la puissance dont il disposait n'était en vérité que poussière face à l'absolue cosmologie. Il avait raison, dans son discours de la veille. Nous étions des êtres bien différents lui et moi. Où il ne luttait que pour restaurer son blason et l'honneur de sa sœur, je cherchai à tromper la nature même de l'équilibre de ce monde. A tromper la Vie, comme la Mort.

    Revenant à ma situation lorsque le vosdraak commença à parler de la République, et du fait qu'il préférait que je me focalise tout d'abord sur la drogue, je trouvai cela intéressant. L'idée le séduisait, clairement, mais il semblait craindre que je ne prenne trop d'importances dans ses petites intrigues. Je pouvais le comprendre, si tel était le cas. Même s'il se trompait sur une chose. La république n'était pas un "marché exploitable". Mais un terreau, n'ayant connu que la paix pendant trop longtemps et dont les conflits internes enrichissaient ce sol fertile aux avancées technologiques, scientifiques et militaires. Seulement, il aurait été bête que le Vosdraak y voir une différence majeure avec le Reike. Si l'un cherchait à se prémunir des menaces internes et externes, c'était aussi en réponse à l'avancée majeure du Reike en terme de militarisation et recherches. Après tout, la nation du Dragon était parvenue à neutraliser la peste obscure. Le jouet favori de Puantrus. Alors qu'à côté, la République n'était parvenue qu'à perdre partiellement une simple île de pirates... L'équilibre des forces était présent. Vaenys était simplement trop penché sur ses petites magouilles pour le remarquer. Il m'invita par la suite à le suivre. A me rendre dans une ruelle sombre. Amusant. Souriant de plus bel,

    * Je vais vous suivre, mais d'abord, accompagnez-moi, j'ai quelques choses à régler. *

    N'attendant pas spécialement de réponse, je me dirigeai alors vers une étale de fleuriste. Observant les différents pétales et autres plantes présentes, je vins rapidement saisir de la lavande, ainsi que quelques roses, je payai alors le marchand avant de venir me tourner vers le prince déchu. Alors, je retirai doucement mon masque pour que seul lui puisse me voir. Un visage, marqué. Une barbe dessiné mais courte. Des yeux verts, aux pupilles fendus, semblables à des yeux de serpents. Surnaturels. Présent sans le moindre artifice de métamorphose. Et si le Baron avait une once de connaissance magique, il le devinerait. Tout comme il devinerait alors ce que je voulais transmettre. Etirant un sourire sadique tandis que je l'observai, je plaçai rapidement les plantes dans le bec de mon masque avant de le replacer. Les plantes étaient en réalité un artifice. L'odeur du sang, de la mort ou de ce genre de chose ne me dérangeait pas, au contraire. Mais il fallait entretenir un peu le mythe, n'est-ce pas? Souriant de plus bel, je repris ma marche après avoir métamorphosé ma forme pour prendre l'apparence d'un vieillard de kyouji afin d'atteindre par la plusieurs gardes en patrouilles. A leur uniforme, et au symbole gravé sur leur épaulière, je pus rapidement en déduire qu'il s'agissait de militaires et non de membres de la garde de la cité-état. Parfait. Avec les événements ayant marqué l'académie de Drakstrang cet été et les nouveaux décrets, les membres de l'armée intensifiaient leur présence. Des êtres moins corruptibles, car moins implantés. M'approchant de l'un des soldats, je laissai volontairement le prince dragon en arrière. Sans doute n'avait-il pas envie de fricoter avec les membres d'une armée servant son pire ennemi. Sans doute préparait-il un quelconque sort s'il pensait que j'allais le trahir. Peu importait. Sortant de ma sacoche l'une des potions achetée plus tôt, je vins verser son contenu directement dans ma bouche, tout en laissant quelques gouttes à l'intérieur de la fiole. Quand enfin je fus au niveau des fantassins, je levai simplement les mains pour montrer que je venais en paix.

    * Bonjour messieurs. Pardonnez mon intrusion et ma voix s'introduisant dans vos pensées mais je suis muet et c'est là pour moi mon seul moyen de communication. Une petite révérence, pleine de respect et d'humilité. Je viens vous voir car ma femme et ma fille ont disparu. Je les cherche depuis des lunes mais la garde fut inefficace dans son assistance. Aujourd'hui, je crois enfin avoir retrouvé leur trace. Si je n'aurais pas l'audace de vous demander de m'accompagner dans ma quête, puis-je au moins vous demander de remettre les restes de cette fiole au mage accompagnant votre escouade? *
    - Qu'est-ce donc, vieil homme?
    * Oh, une simple décoction mêlant du sang de wyrmelin à de l'essence de traque-mana. Ce n'est rien de dangereux, simplement un liquide possédant une forte signature magique. *
    - Et pourquoi cela intéressait-il notre mage?
    * Le lieu où je vais me rendre pour retrouver les deux femmes les plus importantes de ma vie est réputé comme malfamé. On y dit que des rebelles se cachent là bas. Pire, peut-être même des cultistes. Si tel est le cas, il est peu probable que j'en réchappe. Aussi, je vous en conjure, apportez cela à votre arcaniste afin qu'il puisse retrouver ma trace pour au moins nettoyer notre belle cité de la fange s'y développant. Je suis vieux, mais j'aime ma nation tout comme j'aime ma famille. *
    - Nous ferons le nécessaire vieil homme. Présentez-vous à nous ce soir. Sinon, nous lancerons les recherches. Que le Soleil illumine votre chemin.
    * Et que la Lune veille sur vous pendant que les Astres vous bénissent messires. *

    Une nouvelle révérence, avant de finalement repartir vers le Baron. La décoction possédait en effet du sang de wyrmelin et de l'essence de traque mana. Tout comme quelques gouttes de sang contaminé par la fièvre noire. Une maladie hautement épidémique et contagieuse. Quelque chose qui ferait, assurément, bondir le mage de leur petit groupe lorsqu'il le ressentirait avec son senseur. Je connaissais les procédures reikoises à ce sujet. J'y avais participé il y a à peu. Aussi, ce groupement armé ferait tout pour me retrouver. Et quoi de plus facile que de traquer une signature marquée au sang de wyrmelin... Si le Baron comptait me piéger, me torturer ou me tuer, il signait alors sa propre fin car il serait soit retrouvé. Soit il condamnait sa ville à une épidémie mortelle. Sa seule option, à nouveau, était de me laisser en vie, et de jouer le temps qui lui était accordé de manière judicieuse. Seule mon propre savoir médical pouvait éviter qu'on ne nous retrouve, après tout. Souriant alors que je parvenais enfin jusqu'à lui, j'étirai un sourire sadique sur mes lèvres tandis que je l'invitai à me mener jusqu'à sa fameuse ruelle.

    * Navré pour ce contretemps. La confiance, après tout, n'empêche pas le contrôle n'est-ce pas? Je crains que notre temps soit à présent compté même si nous sommes larges, Baron, alors montrez-moi ce que vous désiriez me faire voir. *  

    Baron du Crime
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  • Sam 16 Déc - 15:08
     
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    Le Baron, alors ayant une apparence bien différente de sa véritable force, légèrement plus basse, pouvait observer de ses yeux clairs le visage de son interlocuteur lorsqu’il souleva légèrement son masque. Il pouvait distinguer faiblement les traits de son visage, qui était recouvert d’une légère barbe. Mais le plus surprenant, sur le visage de cet homme, étaient ses yeux. Un regard sournois et vert, la pupille de ses yeux était fendue, faisant penser à un regard reptilien. Cet être était-il réellement un humain ? Ce qui était certain, c’était que ses yeux n’étaient en rien dû à une quelconque forme de magie, ils étaient bien réels. Enfin, peu importe, au moins le prince déchu pouvait désormais mettre un visage sur « Le Docteur », c’était tout ce qui l’intéressait. La marche reprenait aussitôt le masque de son interlocuteur replacé sur son visage.

    Ce dernier se métamorphosa en vieillard, puis partit en direction de la garde impériale, le Baron lui, préférait rester en retrait, s’adossant à un mur puis croisant les bras en attendant le retour de la créature métamorphosée. Les yeux du Vosdraak étaient dirigés sur le Docteur, l’observant interpeler les gardes, que mijotait-il ? Enfin, peu importe, certainement un tour de passe-passe au cas où le prince déchu tenterait d’atteindre à sa vie. Une intervention totalement inutile, puisque Vaenys n’avait absolument aucune intention d’en arriver là aujourd’hui. Une fois revenu, le Vosdraak posa ses yeux améthyste dans le regard du docteur. « Peu m’importe le temps que nous avons devant nous, Docteur, je n’en ai pas pour bien longtemps, croyez-moi. Et je ne compte pas mettre fin à votre pathétique existence aujourd'hui, j'espère simplement que nous ne serons pas suivi. » annonça le Vosdraak, avant de se mettre en marche en direction de la ruelle.

    Les deux individus marchèrent en direction de la petite ruelle durant quelques instants. Le Vosdraak lui, observait les différents individus qui vendaient leurs marchandises, certains étaient connus du prince déchu, du fait des activités criminelles qu’ils menaient une fois la nuit tombée. Le Baron et le Docteur arrivèrent devant la petite ruelle, au fond de cette dernière se faisait percevoir un renfoncement avec des escaliers semblant descendre dans un réseau souterrain. Le Baron tourna sa tête, puis regarda de ses yeux clairs la personne qui l’accompagnait. « Docteur, nous y voilà. Suivez-moi. » annonça-t-il, entamant une nouvelle fois la marche, invitant son interlocuteur à le suivre. Le Vosdraak, une fois devant les escaliers, dissipa son sortilège de métamorphose, reprenant enfin sa véritable enveloppe charnelle. « Quelle plaie, cette immonde apparence humaine. » dit-il, saisissant une torche disposée sur un mur.

    Les deux individus descendirent les escaliers menant au tunnel, illuminé par la torche que le Baron avait saisie plus tôt. Plus ils avançaient dans le tunnel, plus l’humidité se faisait ressentir. Ce tunnel, reliant le marché à la place souterraine, avait été construit il y a fort longtemps, avant même que Tensai ne prenne le pouvoir. Tout ceci était certes connu des autorités locales, mais elles-mêmes évitaient de trop s’y aventurer, la pègre faisant des échanges de bon procédé avec ces dernières. Non, le seul problème pouvant se poser serait la venue soudaine de l’armée impériale, celle-là même dont la présence avait été imposée depuis les récents événements à l’université. Et, avec le liquide que le Docteur avait ingéré, les choses pouvaient véritablement dégénérer pour la pègre et son roi s’il venait à lui arriver quoi que ce soit.

    Après de longues minutes de marche, les deux individus arrivèrent dans la place souterraine, un immense endroit où se réunissaient les plus grands visages de la criminalité de la cité-état. Cette place souterraine recevait la lumière du jour par les grilles supérieures, personne ne savait réellement quand elle avait été construite, ni par qui. À la sortie du tunnel, Wulfric, le lycanthrope et bras droit du Vosdraak, attendait son maître de pied ferme. « Maître. » dit-il, s’inclinant légèrement à la vue du Vosdraak. Ce dernier dirigea ses améthystes dans le regard étincelant du mercenaire, puis lui fit un signe de la tête afin de le saluer rapidement. « Voici mon nouvel associé, le Docteur. » indiqua-t-il. Wulfric s’inclina une nouvelle fois en signe de respect envers la créature au masque à bec. « Docteur, c’est un véritable plaisir de faire enfin votre connaissance. » annonça-t-il, reportant une nouvelle fois son regard en direction de son maître. « Vos convives sont présents, messire. Ils vous attendent dans la pièce là-bas. » ajouta-t-il, indiquant d’un geste de la main une porte en bois incrustée dans un mur.

    Le Baron, invitant son associé à le suivre, se dirigea en direction de cette porte. En chemin, le prince déchu expliqua brièvement la situation au Docteur. « Nous allons rejoindre quelques-uns de mes pions. Cette pièce est le sous-sol d’une auberge, je vous présenterai le tenancier quand notre entrevue avec ces individus sera finie. Vous prendrez place face à moi, en bout de table, et vous vous présenterez simplement à eux. Présentez-vous comme bon vous semble, je me fiche que vous mentiez, ou non. Métamorphosez-vous si vous le souhaitez, ça n’a que très peu d'importance, pour dire vrai, » chuchota le Baron, marchant d'un pas serein avec le Docteur à ses côtés.

    Le Baron, arrivé devant la porte, entra en l'ouvrant brusquement. Une pièce semblant être une cave, entièrement faite de pierre, se dessinait face à lui. Une immense table en pierre se trouvait au centre de la pièce, autour de laquelle étaient déjà assises quatre personnes, des traîtres en l’occurrence. Au fond de la pièce se situait une armoire en bois, moisie et rongée par l’humidité. Une armoire dans laquelle était en réalité dissimulé du matériel médical, matériel que Wulfric était venu déposer dans la nuit. Le Vosdraak avança, allant prendre place sur son trône délabré au bout de la table, puis il invita, d’un geste de la tête, son nouvel associé à prendre place face à lui. Puis, il invoqua deux gardes des ombres devant la porte, empêchant quiconque d’entrer ou de sortir.

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  • Sam 16 Déc - 16:17

    La remarque du Baron étira un léger sourire sur mes traits suturés. Il se moquait de ce que je faisais, mais s'inquiétait quand même de ne pas être suivi. Ahhh, que l'égo pouvait nous rendre paradoxal quand il nous forçait à paraître dominateur d'une situation ou bien serein quand on ne l'était pas complètement. Plus que la rareté de sa race, le vosdraak aurait été un parfait spécimen d'études, ne serait-ce qu'à cause de sa psyché rongée par le narcissisme et l'excès de confiance. Pourtant, ce dernier aurait dut être mis à mal par les nombreux échecs rencontrés, à commencer par la fuite désordonnée en Shoumeï lorsque Tensai avait prit la couronne, et sa sœur. D'un simple signe de tête, j'acquiesçai cependant à suivre le Baron dans sa fameuse ruelle, plaçant mes mains dans mon dos alors que j'avançai aux côtés du prince métamorphosé.

    Quand enfin nous arrivâmes au niveau de l'entrée de cette "planque", je demeurai muet alors que nous nous enfoncions dans l'obscurité. Le Baron en profita alors pour reprendre sa forme véritable, étirant un léger rictus sur mes lèvres alors qu'il se plaignait, encore, des humains et de l'apparence qu'il avait dut prendre. Je retins cependant une remarque désobligeante. Non pas car j'avais peur de froisser mon accompagnateur, mais plutôt pour éviter que ce dernier ne ressorte une remarque creuse pour affirmer son dédain et le fait qu'il s'en moquait, tout en affichant les micro expressions caractéristiques des êtres agacés et le fait que, justement, il relevait cette dernière. Le tunnel qui suivit les escaliers était relativement impressionnant de par sa structure, aussi ancienne que bien entretenue. Cependant, rien ne pouvait retenir l'odeur d'humidité qui flottait dans l'air, même si cette dernière se voyait passablement neutralisée par les multiples roses et autres fleurs placées dans mon bec. Après de longues minutes, le Baron m'amena jusqu'à la place souterraine qui abritait habituellement les hautes personnalités du crime organisé. Et c'est aussi là, que nous retrouvions le chien de garde du Baron, attendant sagement que ce dernier ne lui caresse le haut de la tête pour le remercier d'avoir été un bon toutou. Cependant, je devais avouer que ce dernier faisait au moins preuve d'une grande formalité et d'un savoir vivre remarquable. A travers ses gestes et ses paroles, on pouvait aisément deviner que c'était habituellement lui, et non pas son maître, qui s'occupait des relations avec la plupart des aspirants mafieux. Laissant mon esprit s'étendre, je venais alors rencontrer celui du lycanthrope qui accepta que je prenne la parole directement dans son esprit. Ô, cela devait être frustrant pour le vosdraak, que je puisse échanger avec ce qui l'entourait sans qu'il entende quoique ce soit. Peu importait. Surtout que je notais le fait que le prince déchu me présentait au moins comme son associé.

    * C'est un plaisir partagé. Wulfric c'est ça? J'ai hâte de pouvoir échanger avec vous sur quelques sujets plus tard, lorsque la collaboration avec votre maître se sera un peu fructifiée. *

    Le loup dressé nous informa par la suite que les invités étaient présents. Qu'ils attendaient. Ainsi, c'est avec son port altier habituel que le Baron m'invita à le suivre pour nous faire finalement entrer dans la salle où attendaient effectivement quelques malheureux. Je n'étais pas sot, aux explications du Baron et à la disposition de la salle, les futures actions qui auraient lieu me semblaient particulièrement évidente. Nous n'étions pas là pour simplement boire le thé, ni refaire le monde en nous projetant vers des montagnes de projets potentiels. Vaenys allait sans doute vouloir asseoir son autorité. Me prouver sa cruauté ou que sais-je encore. C'était, au final, relativement redondant car je n'étais ni impressionnable ni du genre à me retrouvé impressionné par une exécution à l'encontre d'individus. En vérité, tout ce que cette présentation pourrait provoquer, ce serait encore plus de méfiance de ma part à l'égard de mon nouvel associé. Car s'il était capable de décapiter, en boucle, ses pions les moins fidèles, nul doute que les survivants s'assureraient qu'un jour ce ne soit pas la leur qui roule sur le sol mais la sienne. Enfin, il s'agissait de son problème, pas du mien. Aussi, c'est dans un sourire dissimulé que je vins m'installer à la place qu'avait demandé le Baron. Faisant face aux autres criminels, je vins poser doucement mes mains sur la table pour joindre mes doigts, tandis que mes pensées s'étendaient dans la salle subitement, atteignant tous les membres de cette petite assemblée alors que le vosdraak venait verrouiller les portes à l'aide de deux soldats ombreux.

    * Bonjour messieurs. Vous pouvez m'appeler le Docteur. Si je ne sais pas ce que notre cher Baron vous a dit, sachez simplement que je suis l'une des figures l'assistant dans sa glorieuse conquête des bas fonds. Pour le reste, tout ce que vous devrez savoir réside dans le fait que mes travaux profiteront naturellement à toutes les entreprises du monde enténébré. *

    Ils n'avaient pas besoin de savoir plus. Pas besoin de deviner mes intentions véritables ou celles de l'être aux yeux d'améthystes. Faisant glisser mes yeux sur les différents protagonistes, je remarquai alors les spécificités de ces derniers. L'un était gros, le bide rond et nappé d'une grande moustache qui habillait ses lèvres. Ses cheveux étaient pourtant soignés et coiffés en une queue de cheval. Vinrent ensuite deux jumeaux, des gobelins, qui semblaient aussi nerveux que laids. Leurs yeux jaunes passaient frénétiquement de ma personne au vosdraak tout en s'arrêtant parfois sur leur équivalent. Et enfin, une femme. Une belle rousse aux cheveux tombant en cascade. Ses prunelles azurées venaient ajouter un regard envoutant à un facies quasiment parfait. Assise les jambes croisées, on devinait même au travers de sa belle robe vermillon ses formes particulièrement appétissantes. Au bout de ses bras, de fins gants de cuir venaient recouvrir ses petites mains qui tapotaient doucement sur le bord de la table. Une belle assemblée d'être aussi malfaisants qu'ambitieux, s'étant mêlés à la pègre probablement pour des raisons cupides ou libidineuses, qui les menaient aujourd'hui à un coupe gorge dont ils ignoraient tout. Des agneaux, stupides, se jetant eux même dans l'abattoir.

    Quoiqu'il en était en tout cas, mon bec se releva doucement, tandis qu'au travers de mes lentilles teintés je venais croiser le regard du prince déchu. Peu importe ce qu'il avait prévu comme spectacle, les treize coups de bâton venaient de frapper la scène.  

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  • Lun 18 Déc - 18:32
     
    Ténèbres écarlates
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    Comme à la demande du Baron, le Docteur s’était présenté brièvement aux convives du Vosdraak, qui avaient fait l’honneur de leur présence dans ces bas-fonds. Les quatre individus présents étaient, pour l’un, un tenancier d’auberge, monsieur Labingi, un autre de ces gros porcs que l’être à la chevelure d’argent détestait tant. Deux petits gobelins, Diort et Liks, des jumeaux, qui ne travaillaient ni pour l’empire, ni pour la pègre, le Baron essayait de les débaucher depuis déjà plusieurs mois, voyant leurs talents pour les meurtres. La dernière personne était une femme, madame Bolger, elle possédait une magnifique crinière de feu et des prunelles azur hypnotisantes, elle était tenancière d’une taverne située au centre de la ville de Kyouji. Elle était considérée par le prince déchu comme une putain, qui pourrait remporter gros en vendant son corps.

    Le Vosdraak, de ses yeux d’un intense violet, observait les quatre individus, laissant volontairement un lourd silence peser sur la scène, faisant monter le stress chez les convives. Le regard brunâtre de monsieur Labingi se posa dans un premier temps sur le Docteur, puis ensuite sur le Baron. « Messire Draknys, je… » annonça-t-il, doucement, d’une voix grasse. « Silence, vermine. Ne prononce pas ce nom en ma présence, imbécile. » rétorqua-t-il, lançant un regard menaçant au tenancier. « Parle, maintenant ! » ordonna-t-il, portant sa main droite devant sa bouche. « Pardonnez-moi, messire, mais il me semble savoir pourquoi je suis ici. Je refuse catégoriquement de laisser mon auberge à vos magouilles perfides, je suis un citoyen de l’empire, de ce fait, je suis loyal à mon empereur, et non à vous. Je suis navré, messire, mais je vais devoir me retirer. » dit-il, se levant tranquillement. Soudain, une lance des ténèbres se dressa sous son menton, puis il se rassit, levant les mains le temps de poser son fessier sur la chaise de bois. Le Baron esquissa un léger sourire, puis leva la main pour ordonner aux gardes de relever sa lance. « Inutile de partir, laissez-moi vous énoncer les termes de mon contrat, c’est très simple. Laissez-moi utiliser votre auberge pour mes affaires, elle est particulièrement bien placée. Si vous refusez, votre femme et votre fils trouveront malencontreusement la mort, dans votre auberge en proie aux flammes, un tragique accident… vous me suivez, monsieur Labingi ? » demanda-t-il, d’un ton inquisiteur, dévisageant le gros porc. L’aubergiste, tremblant de tout son être, baissa la tête et acquiesça sans dire le moindre mot.

    Le regard d’améthyste du Vosdraak vint ensuite se poser sur la femme à la chevelure de feu, ses prunelles azurs défiant le regard du roi de la pègre. « Et vous, madame Bolger, avez-vous réfléchi à ma dernière proposition, ou risquerez-vous de perdre vos enfants ? Ou même de les rendre orphelins ? au choix. » demanda-t-il, esquissant un léger sourire, décortiquant les mimiques du visage de la belle. « Messire Baron, je ne peux pas faire ça, j’ai une dignité et… » rétorqua la rousse, avant de se faire couper par le Baron. « Votre dignité est-elle plus importante que vos enfants ? Croyez-moi, vous deviendrez riche. Et je vous promets une sécurité infaillible, pour vous et vos enfants. » dit-il, son regard malsain fixant la rousse. Il l’obligeait sérieusement à vendre son corps pour amasser un paquet d’or, preuve encore d’un esprit tordu ne se souciant peu des êtres qu’il considère comme inférieurs. Évidemment, il savait qu’une mère pourrait faire n’importe quoi pour ses enfants, ce n’était pas pour rien qu’ils étaient la cible de ses menaces. La femme à la chevelure de feu fondit en larmes au milieu de la séance, tétanisée, elle n’osait plus bouger d’un poil.

    Les deux petits gobelins se regardaient avec de gros yeux, puis tournèrent la tête vers le Baron. Ils étaient l’un en face de l’autre, sur les chaises les plus proches du Baron. Le premier prit la parole. « Tu ne nous fais pas peur, Vaenys. On ne travaillera pas pour toi. » s’exclama l’un. « Ouais, on va te tuer de toutes façons. » ajouta l’autre. Le Baron, entendant les paroles de ces deux misérables, ferma les yeux et laissa un grand soupir s’échapper. « Vous, me tuer ? Vous m’êtes tous deux inutiles, alors si vous ne souhaitez pas vous rallier à moi, qu’il en soit ainsi. Je n’ai pas de moyen de pression sur vous, vous n’avez pas de famille, alors… » annonça-t-il, ne terminant pas sa phrase.

    Le Vosdraak ouvrit les yeux, laissant une lueur mauve scintiller dans son regard. Il se leva et par la même occasion, leva les bras droits devant lui. Des milliers de fines lames sombres s’abattaient sur les gobelins, découpant leurs chairs vertes, et cisaillant leur cœur, leurs poumons, atrophiant leurs visages. Les lames continuèrent leur chemin, leur nombre atténué par la présence des goblins, ne portant que très peu de dommages aux deux tenanciers. Il n’en ressortait que des entailles sur tout leur corps. La puissance de l’attaque les projeta deux mètres plus loin, leurs corps s’écrasant aux côtés du Docteur. Ce dernier se retrouvait légèrement entaillé par les lames d’ombres, que de légères blessures superficielles qu’il parviendrait à soigner sans le moindre problème.

    Le Baron reprit une posture noble suite à son attaque, puis il regarda le corps sans vie de l’un des deux gobelins. « Personne ne se demandera où vous êtes passés, bande de misérables créatures. » ajouta-t-il, se mettant en marche en direction de la sortie. Il évitait le corps des gobelins et des êtres humains, qui eux, étaient encore en vie, mais hurlaient de douleur. Avant de quitter la pièce, le Vosdraak tourna légèrement la tête vers le Docteur. « Voici votre laboratoire, cher Docteur. Faites ce que bon vous semble d’eux, simplement, n’atrophiez pas la femme, j’ai besoin de son corps intact. Laissez également le gros porc en vie. Vous trouverez tout ce dont vous avez besoin dans l’armoire au fond de la salle. Je reviendrai dans une vingtaine de minutes, je vous laisse vous amuser. » conclut-il, quittant la pièce d’un pas léger, le sourire aux lèvres, laissant le Docteur seul avec les quatre individus.

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  • Mar 19 Déc - 14:39



    Ecoutant les propos des différents personnages, je ne pus retenir un sourire sadique sous mon masque. Un florilège de petites personnalités idiotes, soumises malgré leur pseudo résistances au maître des ombres. Quelle idée stupide, d'accepter de venir se rendre dans ce sous sol sans la moindre préparation. D'accepter de rencontrer le Baron du crime pour finalement refuser purement et simplement son offre. Le tout s'en même s'assurer au préalable d'être capable d'en ressortir ou, d'au moins, ruiner ses plans. Les remarques des deux gobelins semblèrent affecter un peu plus l'état d'esprit du vosdraak qui, visiblement lassé de leur attitude, déchaina subitement son pouvoir. Des centaines de lames ombreuses, se déchainant sur les deux peaux-vertes puis projetant les deux autres imbéciles vers moi. Je sentis la magie enténébrée lacérer ma chair. Je sentis pleinement cette douleur lancinante et aigue. Cette peine que j'appréciai tant. De mon sourire, une expression particulièrement exquise s'installa. Oui, j'avais eu mal, mais j'avais trouvé cela absolument parfait, absolument hilarant. Restant assis sur ma chaise, je me contentai donc de tourner le bec doucement, constatant mes quelques blessures avec un intérêt plus scientifique qu'inquiet. Au moins, Vaenys avait eu la décence dans sa petite démonstration de violence de ne pas ruiner complètement ma tenue. Ce dernier commença d'ailleurs à partir, toujours avec cet air satisfait, m'informant de l'état du laboratoire et du besoin de garder les deux imbéciles en vie. Soupirant longuement, mon regard se posa alors doucement sur la pièce. Un laboratoire, ça? Le Baron devait avoir un sens du comique plus développé que je ne le pensais. Ou il était complètement stupide. Mais peu importait. Malheureusement pour les deux pauvrets, les lames ayant entaillé ma peau avaient eu le malheur d'éveiller en moins une volonté de sadisme. J'allais jouer. Et ils deviendraient mes jouets bien assez tôt.

    Me relevant doucement, j'époussetai le sang et la poussière se trouvant sur ma tenue avant de me diriger silencieusement vers l'armoire. Y récupérant différents produits simplistes, je refermai mes plaies avec quelques aiguilles et autres fils, ne me souciant pas des choses futiles comme la désinfection. De toutes façons, je devrai plus tard purger mon corps du poison que je m'étais moi même infligé. L'espace d'un instant cependant, l'idée d'utiliser ma seconde potion me titilla l'esprit, avant de finalement être chassée par une pensée plus sombre encore. Utilisant soudainement ma télékinésie, je maniais différentes chaines et crochets siégeant dans l'armoire. L'ensemble voleta doucement, s'accrochant au plafond avant de pendre vicieusement. Récupérant quelques fioles et commençant à mélanger quelques ingrédients, je marchai d'un pas assuré pour me rendre de nouveau vers la table saboté par le prince déchu. Y déposant le mélange réalisé, je reportai ensuite mon attention sur le tenancier qui se tenait en boule tout en sanglotant pitoyablement. Et un nouveau sourire vint se dessiner sur mes lèvres.

    * Quelle idée stupide d'être venu le défier ouvertement. Ne vous apprend-on pas à faire double jeu, lorsque vous vous lancez dans le crime organisé? *

    Un pas. Puis un autre. Pour finalement me retrouver devant le gros lard au sol. Me penchant vers ce dernier, je l'attrapai pour venir le traîner sans considération sur le sol, orientant les crochets pour, finalement, l'y accrocher. Deux d'entre eux s'enfoncèrent dans ses épaules, le soulevant doucement du sol dans une nouvelle giclée de sang qui s'écrasa sur mon masque. La douleur allait être vive. Insupportable. Mais elle ne serait pas mortelle.

    * Allons. Allons. Vous avez été bête. Il est normal d'être puni lorsqu'on ne se soumet pas. *

    Un regard emplit de sadisme qui glissa sur le corps du malandrin, attrapant mon stiletto pour venir découper entièrement ses vêtements sur la longueur. Bientôt, son ventre bedonnant et partiellement lacéré pendait lamentablement tout comme le reste de ses... Appendices. Me détournant de ce grotesque spectacle, je me redirigeai doucement vers l'armoire pour en sortir divers fils barbelés.

    * Mais ne craignez pas pour vos vies. Vous êtes pour le moment utiles. Vous êtes pour le moment préservés. Cependant, le Baron vous a placé entre mes mains. Cela veut donc dire que, dans l'instant, vous m'appartenez. *

    Retournant auprès du pauvre homme, je vins placer les barbelés autour de son front, de son torse et de son ventre. Puis, doucement, je tirai sur ces derniers pour les faire glisser peu à peu. Déchirant la chair de l'humain et le faisant hurler longuement.

    * La douleur est un vecteur. Un moyen de transmettre des informations et des leçons au cerveau. Par cette dernière, vous apprendrez ce jour à ne plus défier l'autorité. Non pas nécessairement du Baron, mais aussi la mienne. Chaque fois que le doute vous envahira, chaque fois que l'envie d'aller voir les autorités vous trottera dans la tête, vous repenserez à cette douleur. Et à ce que je vous réserve par la suite. *

    Laissant ainsi la télékinésie faire son œuvre et continuer de lacérer superficiellement le gros lard, je m'approchai doucement de la rouquine, l'attrapant par les cheveux pour commencer à la trainer doucement au travers de la pièce.

    * Quant à vous, vous êtes chanceuse. Le Prince estime votre enveloppe tout aussi importante que votre vie. Je ne peux donc pas décemment vous infliger les mêmes vices qu'à notre ami là bas. *

    Je la projetai alors contre une chaise, venant ensuite me placer contre elle pour caresser doucement son visage de ma main, glissant sur ses traits presque parfaits. Puis, j'attrapai la fiole sur la table, et forçai la rouquine à boire malgré elle. Tétanisée par la peur et ses propres sanglots, elle n'avait pu qu'ouvrir les lèvres pour laisser le goulot de la fiole s'y insérer. Quand l'entièreté du liquide fut consumé, elle toussota, doucement, tandis que ses billes azurées et rougies par les larmes venaient se poser sur mon bec.

    * Quelle étrange sensation, n'est-ce pas, de ressentir tout ce qui se passe dans son propre corps de manière aussi amplifiée? Les douleurs... Je passais ma main sur sa peau doucement. Tout comme les plaisirs. *

    Je la laissais alors, seule contre cette chaise, à comprendre toute l'étendue du poison qui parcourait à présent ses veines. Une drogue, puissante, qui altérait sa perception des sens tout comme ses propres sensations. Puis, dans un rictus amusé, je vins placer une illusion subtile dans son esprit atteint. Pour elle, l'infernal sous-sol se muait en une gigantesque orgie où s'entremêlaient des dizaines et des dizaines de corps. Ici et là, de grandes fontaines de vins faisaient couler le liquide vermillon presque directement dans les bouches libidineuses de différentes concubines tandis que les claquements réguliers des martinets venaient souiller les chairs. Par delà cet aspect visuel, son odorat venait capter toutes les flagrances de parfums fleuris qui masquaient à peine l'odeur âcre et forte des semences se mêlant aux fluides corporels.

    Dans ce délicieux tableau des excès, elle venait représenter la pièce maîtresse. Une reine parmi la plèbe. Une déesse vénérée par les autres convives. Sa robe lacérée par l'attaque du Baron s'était altérée pour devenir un ensemble libidineux mêlant cuissardes bustiers et collier. Sur son visage parfait, un demi masque venait recouvrir le haut de ses traits tout en mettant l'accent sur ses deux billes d'eau. Puis, un peu plus loin, suspendu à une croix, le corps du tenancier se trouvait là, altéré lui aussi pour gommer toutes les imperfections infectes de son corps mal entretenu. Quant à ma propre personne, je lui apparaissais sous une forme démasquée, aux traits parfaitement hallucinés et hors de ce monde. Seuls mes yeux aux pupilles de serpent démontraient mon identité. Bientôt, les convives imaginaires vinrent jusqu'à elle, caressant son corps de leurs mains audacieuses pour venir jouer avec chacune des zones sensibles de celle qui se refusait jusqu'à présent aux propositions indécentes du Baron. Au final, ce n'était pas réellement la chose qui la dérangeait, mais l'idée derrière. Pourtant, là, avec cette drogue augmentant chacune de ses sensations, elle ne se plaignait plus du manque d'honneur de ses propres réactions. Elle subissait ces assauts libidineux avec envie et plaisir, laissant de temps à autres de longs gémissements glisser entre ses lèvres pulpeuses. Je m'approchai alors, glissant parmi les acteurs de cette illusion pour venir me pencher près d'elle, ma voix résonnant dans sa tête.

    *  Si vous acceptez de servir, de me servir, imaginez que tous ces plaisirs vous seront offerts. Que cette drogue, qui a parcourut votre corps et vous donne aujourd'hui tant de satisfaction, pourra être votre à chaque ébats. A chaque passe offerte au monde de la nuit.. *

    Je la soulevai délicatement, lui étirant un soupir étrange tandis que je faisais apparaître une laisse autour de son cou et tirai dessus pour la forcer à me suivre. Marchant ainsi dans cette orgie hallucinée, elle se perdait dans ces silhouettes dansantes, dans les sons envoutants des gémissements et dans la saveur exquise de ses propres péchés. Quand nous arrivâmes enfin au niveau du tenancier, je repassai dans son dos pour forcer ses mains à venir se poser contre le corps lacéré de ce dernier.

    * Votre premier client vous attend. Notre premier ordre. Laissez vos plus bas instincts parler. Laissez la luxure consumer votre être et vous mettrez ainsi tous vos proches en sécurité, tout en vous assurant plaisir et confort. Pensez à cette allégresse que vous ressentez, et comme je pourrai l'entretenir à l'avenir en vous offrant ce que vous désirez. Nul besoin de vivre dans la menace et la douleur, si vous pouvez suivre le son de mes pensées et vous plier à la volonté du Baron dans une extase perpetuelle. *

    Elle soupira de nouveau, son regard vacillant quelques instants alors que ses mains commençaient doucement à parcourir son propre corps. Puis, lorsque je la poussa doucement vers le tenancier suspendu, elle gloussa avant de finalement laisser ses doigts parcourir sa propre moiteur et la peau de l'homme suspendu. Bientôt, elle commença à réaliser des actes tout aussi libidineux que ce que son esprit altéré percevait.

    En dehors de l'illusion, l'homme obèse ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il sentait toute la douleur des crochets et des barbelés, mais ressentait également des vagues de plaisir au niveau de son entrejambe. Amusé, je quittai l'étrange duo pour venir reprendre le mélange que j'avais fait boire à la jeune femme, versant son contenu dans la gorge du tenancier. Puis, je vins me placer au niveau de sa main gauche, attrapant un premier doigt. Il soupira, visiblement très satisfait de ce que la femme faisait avec sa bouche. C'est là, que je vins briser violemment sa première phalange, transformant son grognement de plaisir en un hurlement de douleur.

    * Plaisir et souffrance. De quoi provoquer des sentiments bien contraires, n'est-ce pas? Laissez-vous aller. Comme je l'ai dit, votre vie ne risque rien. Cependant... Rien nous empêche de nous amuser un peu en attendant, pas vrai? Et puis... Il est parfaitement possible de tenir une auberge sans sa main, pas vrai? *

    Ponctuant ma phrase par une nouvelle fracture réalisée, j'observai avec sadisme le corps du tenancier se tordre sous les effets de la douleur et du plaisir que procurait la nouvellement décrétée catin de Vaenys. Je devais bien l'avouer, je prenais un malin plaisir à torturer ces deux pauvres âmes. L'une par la terrible réalité de sa situation, l'autre via des promesses susurrées à son oreille. Dans les deux cas, les esprits allaient bientôt finir par craquer. Ainsi, je continuai de jouer avec la main de l'humain, attrapant un scalpel et venant découper soigneusement les doigts et la peau de cette dernière en me synchronisant sur les geste de la rousse. Bientôt, il n'y avait plus de distinction entre douleur et plaisir pour le tenancier qui se mettait à gémir sans honte. Comme un pauvre chiot. Après la peau, ma lame glissa doucement pour venir trancher les tendons et autres ligaments, fouillant allègrement dans sa paume pour en extraire tout le raisiné qu'il acceptait de verser sur moi. Un flot continue d'hémoglobine qui s'écrasait sur le cuir de mes vêtements tandis que je continuai mon œuvre sadique.

    Ce fut lorsque je vins sectionner complètement sa main qu'il se contorsionna dans une étrange vague de réactions qui provoqua chez la rouquine un long gémissement synchronisé. Je comprenais amusé, ce qu'il venait de se passer et soignait rapidement le nouveau moignon de l'homme pour éviter tout risque de mort post opératoire ou de gangrène. Puis, sans aucune délicatesse, je vins attraper les cheveux incandescents de la jeune femme pour la projeter en arrière. Toujours victime de l'illusion, cette dernière passa ses doigts humides sur ses lèvres pour en récupérer le liquide visqueux qui s'y trouvait dans un soupir entendu. Je laissai alors mon esprit envahir celui de mes deux victimes, tandis que je m'en allais contre la table, observant rapidement les corps déchiquetés des gobelins pour y jeter ensuite la main gauche du tenancier.

    * Suppliez moi. L'un comme l'autre. Suppliez moi de prolonger votre plaisir coupable. Et de continuer de vous offrir les miracles de ma science. Suppliez moi de vous laisser servir le Baron et de le contenter. Et, peut-être, que je me montrerai aussi clément qu'en ce jour. *

    Je mettais alors fin à la télékinésie et l'illusion, laissant d'un côté le corps mou du tenancier s'effondrer sur le sol tandis que la rousse revenait à une réalité bien plus sombre, toujours en proie à la drogue ingérée. Cette dernière sanglota, non pas à cause de sa situation, mais à cause du regret de ne plus voir un spectacle aussi beau. Ce fut elle, la première, qui commença à ramper vers moi. Son regard était emplie d'une émotion étrange. Une soumission totale, tout comme celle du tenancier qui à son tour rampait vers moi. Bientôt, ce dernier s'accrochait à mes bottes pour les embrasser en murmurant différentes promesses de soumission, tandis que la rousse s'était accrochée pitoyablement à ma jambe et faisait de même. Lorsque Vaenys refit irruption dans la salle, je me tenais debout, les mains dans le dos à l'attendre sagement. Sous mon masque corbin, un sourire particulièrement sadique était présent tandis que je venais claquer des doigts, tout en prenant la parole.

    * Saluez votre maîtres, déchets vivants. *

    Ils s'exécutèrent, tout deux, se jetant presque contre le sol ensanglanté pour se prosterner face au Vosdraak. Amusé, je replaçai cependant mes mains dans mon dos avant de me pencher dans une révérence particulièrement pompeuse.

    * Voici vos chiens, cher associé. Je me suis permis de les dresser pour vous. A présent, désirez-vous me faire voir autre chose? Ou bien retournons nous à la surface pour discuter tranquillement de la mise en place de notre réseau de drogue? *

    Baron du Crime
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    Vaenys Draknys
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  • Jeu 21 Déc - 22:43
     
    Ténèbres écarlates
    Feat. Le Docteur
    Le Baron, après avoir attendu un temps, retourna à l’intérieur de la petite pièce dans laquelle se trouvait le Docteur, accompagné des deux immondices et des cadavres des gobelins. Il ne fut pas plus surpris que cela de voir que l’être aux yeux de serpent avait transformé les deux tenanciers en de vulgaires chiens, prêts à obéir au doigt et à l’œil du prince déchu. Un léger sourire se dessina sur le visage du Vosdraak, qui observait de ses prunelles violettes ses deux nouveaux sous-fifres. « Redressez-vous, pathétiques êtres. Et allez-vous-en avant que je ne change d’avis sur le sort de vos proches. Wulfric va vous raccompagner en haut. » annonça-t-il, regardant de haut le gros lard et la rousse. Le regard du Baron se dirigea ensuite vers Wulfric, ce dernier fit un signe de la tête à son maître, indiquant qu’il était prêt à exécuter ses ordres, comme à son habitude. Le lycanthrope prit avec lui les deux nouveaux chiens du Baron, disparaissant dans les escaliers menant à l’étage de l’auberge.

    Le regard d’améthyste du Vosdraak vint ensuite se poser sur le Docteur. Le visage du Vosdraak affichait une expression de satisfaction, voyant ce que l’être aux yeux serpentés venait d’accomplir. Ses mains se rejoignirent dans son dos. « Très bien, Docteur. Je n’ai rien de plus à vous montrer ici, nous pouvons remonter à la surface. » annonça-t-il, marquant une légère pause. « Suivez-moi je vous prie, nous allons prendre un nouveau chemin. » ajouta-t-il, entamant la marche en direction d’un nouveau tunnel. Les deux individus partirent à présent dans le grand réseau souterrain du Baron, croisant au passage quelques trafiquants et autres brigands, qui saluaient le Vosdraak en signe de respect.

    « Pour ce qui est de votre laboratoire, je vous enverrai Wulfric dans la semaine, il vous y mènera directement. Il suffit simplement que je me débarrasse des occupants actuels. Et, soyez-en certain, je ferai en sorte de garder les soldats impériaux loin de vous, il serait regrettable que la garde tombe sur notre petit commerce, la sécurité est déjà bien suffisamment renforcée. Je n’ai pas la moindre envie de mener une guerre contre la couronne, je n’ai pas de temps à perdre avec ça, d’autant plus que je ne possède pas réellement de force de défense. D’où l’intérêt que je porte à votre création, Mortifère. Si je possédais un tel être, les choses seraient bien différentes, croyez-moi » continua-t-il, marchant en travers des souterrains. Arrivant proche de la sortie du tunnel, le Vosdraak prit une nouvelle fois son apparence humaine, celle-là même qu’il ne supportait pas porter.

    Les deux individus quittèrent le tunnel, arrivant non loin du campus de l’académie de Drakstrang, à une rue de distance précisément. Effectivement, des gardes étaient postés à l’entrée du campus, la sécurité y avait été renforcée depuis les événements du voile rouge. Le Vosdraak, accompagné du docteur, se posta sur un banc, dans une rue où passait énormément d’étudiants de l’académie. « Voyez-vous, tous ces étudiants ? Certains d’entre eux ont déjà eu affaire à mes hommes, soit pour des services mutuels, soit pour des règlements de comptes. La pègre est partout, même là où l’on s’y attend le moins. » dit-il, marquant une légère pause.

    Son regard vint se poser sur un étudiant, un brun qui possédait une carrure assez large d’épaules. Il indiqua au Docteur, d’un signe de la tête, de regarder cet étudiant. « Regardez ce jeune homme à la carrure imposante, Gavain. Il est le fils d’un des commerçants du petit marché dans lequel nous étions plus tôt. Ce dernier rend certains services à la pègre, et en échange, nous payons la formation militaire de son fils, ainsi que ses équipements. Il aspire à être Tovyr, ridicule n’est-ce pas ? Ce n’est que le fils d’un simple marchand et, son père a bien d’autres projets pour lui, des projets plus sombres. Cependant, ses aptitudes au combat sont impressionnantes il faut l’admettre, une agilité remarquable, une force bien maîtrisée, son exceptionnelle maîtrise du combat à mains nues. Il a déjà pu assister Wulfric lors d’un règlement de compte. » continua-t-il, portant désormais son regard sur son interlocuteur. « Imaginez un seul instant que vous le transformiez en super soldat, au même titre que Mortifère, ne serait-ce pas grandiose ? Seriez-vous prêt à faire des expériences sur ce jeune homme, des expériences qui mèneraient à un résultat similaire au projet Palladium. Évidemment, je vous fournirai tout ce dont vous avez besoin, matériel, or, laboratoire. Vraiment tout, rien ne vous manquera. » continua-t-il, reportant ses améthystes sur les passants.

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    Nahash
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  • Ven 22 Déc - 11:18



    Ainsi, nous allions repartir. S'il n'y eu aucune remarque spécifique quant à ce que je venais de réaliser sur les deux minables à présent dévoués au Baron, je laissai l'agacement d'un égo mal placé s'en aller en même temps que nous quittions la salle. En présence du vosdraak, il y avait déjà assez d'orgueil comme ça. Aussi, je préférai me focaliser totalement sur la suite des événements, et sur les propos du prince déchu qui, eux, étaient bien plus intéressants. La mention des soldats impériaux était en soit intéressante. Si je n'en étais pas particulièrement inquiet, il était bon de constater que l'être aux cheveux d'argent ne souhaitait pas affronter directement la couronne impériale. Encore plus lorsqu'il admit ne pas avoir les défenses pour. Au travers de cet aveux semi-voilé, je pouvais au moins déceler une once de réflexion derrière cet esprit égocentrique. Les manigances de l'ombre étaient efficaces, jusqu'à un certain point. Et pour sûr, provoquer l'ire impériale était une folie à laquelle il valait mieux ne pas se frotter. Sans ajouter mot, même lorsqu'il prononça le nom de Mortifère, je me contenta d'acquiescer silencieusement en hochant doucement le bec.

    Quand enfin nous regagnâmes la surface, je constatai avec étonnement notre arrivée prochaine au niveau du campus de Drakstrang. Si le Baron ne m'y fit pas entrer, il nous guida jusqu'à un banc non loin, constatant avec moi la sécurité renforcée au niveau de l'entrée principale. Sur les marches, on pouvait encore y voir les séquelles des derniers combats ayant eu lieu quelques mois plus tôt et aux vues des visages de certains étudiants, le traumatisme semblait encore fortement présent. Pourtant, la vie avait repris son cours, comme d'habitude. Comme toujours. Me montrant l'un des colosses servant d'étudiant à l'académie, le vosdraak m'accompagnant commença un long discours sur l'ironie de la situation du malandrin ainsi que sur ses capacités. S'il ne semblait comme à son habitude pas démontrer de réelle passion, le prince déchu montrait au moins un intérêt certain pour les prouesses martiales du jeune homme tout comme pour ce qu'il estimait être un grand potentiel. C'est après son monologue, que je me décidai enfin à prendre la parole, laissant mon esprit glisser jusqu'au sien pour y résonner de manière toujours aussi déformée.

    * Si je suis naturellement prêt à réaliser mes expériences pour tenter de créer un super soldat éventuel. Je suis au regret de vous informer que ce jeune homme n'est qu'un immense gâchis. Un sujet aussi inintéressant que condamné à l'échec perpétuel. *

    Je tournai alors doucement mon masque pour venir observer directement le vosdraak métamorphosé. Si ma phrase pouvait sonner comme agressive, il m'était naturellement d'argumenter doucement mon propos, pointant du doigt l'amas de muscles qu'était ce fameux Gavain.

    * Voyez sa marche. Tous les quatre pas, le pauvre étudiant démontre une raideur au niveau du genou droit. Un début d'arthrose, qui entrainera irrémédiablement une perte de motricité lorsqu'il aura dépassé la trentaine. Je marquai une légère pause, enchainant. Voyez ensuite la posture globale du sujet ainsi que la ligne traçable de sa colonne vertébrale. Un léger affaissement au niveau des omoplates et de la nuque, vestiges de quelques vertèbres endommagées. Sans doute à cause des basses besognes "effectuées avec brio" qu'il aura réalisé avec votre bras droit. De notre position, je peux également voir sur ses traits les traces de petites factures mal soignées. Un nez cassé, un menton autrefois facturé. Cet homme est un bagarreur, probablement talentueux, mais ne représente en rien un échantillon acceptable pour un projet de l'envergure de Palladium. Le léger tressaillement de sa main gauche montre également un dérèglement neuronal. Un déséquilibre entraîné soit par la drogue, soit par un traumatisme crânien mal soigné. Un ensemble qui le condamnera sans doute à la mort sur un prochain champ de bataille, ou à un handicap profond quand il passera la quarantaine. Ce n'est qu'un déchet de plus, qui restera à jamais condamné à son statut d'humain lambda. Si je devais reprendre vos propres termes. *

    Ma phrase était cinglante, mais pleine de vérité. Le jeune homme, en vérité, n'était pas si glorieux que ça. Un énième guerrier frappant vite et fort, au lieu de frapper fort et vite. Aucune saveur. Aucune distinction particulière dans son persona. Pire encore, le simple fait que le pauvret fasse parti de l'académie militaire d'élite démontrait qu'il avait déjà accompli quelque chose. Qu'il était sûr de lui et s'agglomérait aux quelques rares étudiants de la prestigieuse université. Drakstrang, après tout, n'était pas Magic et quand on prenait en compte son faible taux de productivité on pouvait deviner que ce Gavain, ne sacrifierait en rien son potentiel avenir en risquant tout pour une potentielle amélioration. Si le physique aurait pu éventuellement suivre. La psyché elle ne suffirait pas.

    * Deux milles. Voila le nombre d'étudiants diplômés qui ressortent chaque années de Drakstrang. Sur six millions d'individus. Si j'en crois les rapports que mon mécène républicain m'avait fait parvenir et que les comptes de l'empire soient juste. Ces étudiants qui marchent devant nous sont un "fleuron" pour la nation du dragon. Une élite qu'ils veulent développer pour diriger l'imposante armée reikoise. Naturellement, on trouve dans ce florilège des fruits pourris, comme Gavain, qui mêlent à leur ambition des affaires sombres avec la pègre. Quitte à sacrifier éventuellement leur avenir dans l'armée. Croyez-moi, je ne les juge nullement. Au contraire, j'aime les personnes ambitieuses. J'aime les gens qui sortent des carcans qu'on leur impose. Cependant, des êtres comme ce jeune homme ne seront jamais de bons sujets pour devenir des super-soldats. Et vous savez pourquoi, cher associé? Un flottement. Car ils sont quelque chose. Car ils savent ce qu'ils sont. Mortifère... Savez-vous ce qu'était ma création, avant que mes doigts ne viennent trancher et réarranger sa chair? Avant que mes balances chimiques ne viennent atténuer ses émotions et orienter sa psyché? *

    J'attendis une éventuelle réponse, observant au passage quelques étudiantes qui gloussèrent au passage du colosse aspirant à une vie de Tovyr. Un spectacle "mignon", mais révélateur du gâchis qu'était ce jeune homme pour son propre avenir.

    * Il n'était rien. Pas un élève prometteur d'une prestigieuse académie. Pas un coureur de jupons faisant mouiller toutes les cuisses des donzelles républicaines. Pas un criminel recherché. Ni un membre d'une grande famille. Il n'était personne. Un simple soldat, promis à un avenir triste au sein de ce qui représente l'armée de la nation bleue. De nombreux candidats semblaient plus prometteurs. Plus "puissants". Pourtant, il est le seul à avoir tenu. A avoir réussi. A s'être élevé. Le premier prototype de ce qui deviendra j'en suis sûr l'avenir des soldats de ce monde. A votre avis, est-ce que c'est son corps qui a fait la différence, ou son esprit? Le fait qu'il eut été un minable aspirant à mieux, qui lui aurait permis de supporter toutes ces opérations, ou bien la quantité de tractions qu'il pouvait réaliser? *

    Une nouvelle pause, tandis que j'observai la brute repartir au sein de l'académie. Mes yeux aux prunelles fendues glissèrent alors doucement sur les différents renforts de la garde de la ville qui surveillaient l'académie, avant de finalement revenir fixé le vosdraak aux travers de mes lentilles teintées.

    * Je ne fabrique pas des êtres aussi évolués que Mortifère en prenant le premier amas de muscle qui croise mon chemin. Sinon pensez bien que depuis de nombreuses lunes les armées de ce monde auraient eu en leur sein des êtres si majestueux. Non. Il faut un cocktail particulier. Un ensemble d'êtres sélectionnés selon des critères bien précis et qui démontrent certes un potentiel physique mais aussi intellectuel. Et aucun stupide étudiant aspirant à devenir l'un des généraux de l'Empire mais ne voyant pas les projets de son père boulanger ne pourront satisfaire à ces critères. Laissez-moi vous donner des noms, Vaenys. Laissez-moi choisir qui pourraient devenir vos futurs super-soldats. Et ainsi, vous obtiendrez ces derniers. De plus, voyez la chose d'un œil pragmatique. Si l'expérience échoue, et croyez moi, beaucoup échoueront, votre investissement sera moins couteux si vous perdez des pauvres coupe-jarrets plutôt que des roquets vous servant de temps à autres à briser les genoux de quelques mauvais payeurs. *

    Attiré par quelques pétales qui tombaient de l'arbre éternel et meurtri des escaliers de l'académie, je regardai silencieux ces derniers tomber doucement à la lueur d'un soleil entamant doucement sa course. L'après-midi allait, et bientôt nous entrerions dans le début de la fin de celle-ci. Il me restait encore du temps, même s'il s'écoulait.

    * Vous devriez étendre votre réseau en République, Baron. Augmenter votre influence là bas et voir comment la Nation Bleue fonctionne réellement. Vous verrez que sous le spectre des informations et de la corruption ces gens sont capables de bien des choses. Souvent, on dit là bas que "le savoir est le pouvoir". Que l'importance de l'information prime sur la force brute. On achète pas les gangs par la violence mais par la ruse. Par des jeux de chantage et de politiques s'insinuant parfois jusqu'aux grandes familles. Si d'aventure vous deviez vous y rendre, contactez-moi. Je pourrai vous être utile, que je sois sur le territoire de la nation de la Chouette ou non. Enfin. Je dis cela comme si je devinais via l'ambition que vous m'aviez partagé l'étendue de vos futurs projets. Pardonnez cette assomption cher Baron, mais vous savez ce que c'est... La curiosité est bien souvent un vilain défaut. *

    Baron du Crime
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    Vaenys Draknys
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    qui suis-je ?:
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  • Sam 30 Déc - 14:45
     
    Ténèbres écarlates
    Feat. Le Docteur
    Le Vosdraak écoutait d’une oreille attentive les dires de son nouveau collaborateur, qui semblait voir des choses concernant le jeune homme, des choses que Vaenys ne pouvait pas percevoir, lui qui n’était pas l’ombre d’un médecin. Pour le Baron, Gavain était le parfait cobaye pour devenir l’un de ses supers-soldats, il était vrai qu’il serait prêt à lui obéir au doigt et à l’œil, mais s’il présentait une quelconque faiblesse physique, alors ce ne serait que du gâchis. Autant le garder comme homme de main de la pègre, puis réduire ses désirs de devenir Tovyr à néant, ou le laisser y parvenir pour avoir un allié dans les haut-rangs de l’armée, mais est-ce vraiment souhaitable ? Enfin, là n’était pas la question.

    Le Docteur semblait pour le moins bien renseigné sur les effectifs de Drakstrang, ce qui ne pouvait faire que sourire le Baron. Alors comme cela, les républicains possédaient des informations confidentielles sur l’empire, notamment sur les comptes ? C’était amusant de le savoir, mais rien qui pouvait inquiéter le Vosdraak, bien au contraire. Il fallait donc, pour pouvoir créer un super soldat, un être qui ne soit pas ravagé par la drogue ou qui ne trempe pas dans les affaires louches de la pègre, ce qui pouvait sembler logique au premier abord. Le Baron, suite à la question du Docteur, plongea son regard mauve dans celui de son interlocuteur, puis répondit simplement à la question. « Qu’était-il ? » demanda-t-il, l’air curieux. Pour lui, Mortifère était un soldat surentraîné par l’armée républicaine, un officier de haut rang pourquoi pas.

    Mais toutes les pensées du Baron étaient fausses, Mortifère n’était rien. Juste un simple soldat qui servait sa nation, il n’était pas même un élève prometteur de l’académie Magic. Non, il n’était personne. Le prince déchu tourna la tête, regardant les différents élèves passer devant son regard intense d’ancien prince du Reike. Il faisait fausse route, ce qu’il fallait ce n’était pas une brute de décoffrage, non, c’était un être capable de résister aux pires douleurs, une personne possédant un esprit robuste, prêt à tout pour survivre. Et non pas l’un de ces pathétiques fils de riches, qui attendaient patiemment que tous leur soient servis sur un plateau d’argent. Des personnes comme la majorité des diplômés, qui n’avaient aucune volonté si ce n'était celle d’occuper des postes de haut rang. Il fallait donc chercher bien plus loin que devant le parvis de l’université de Drakstrang.

    Écoutant attentivement les paroles de son cher associé, Vaenys réfléchit attentivement à ce projet naissant de créer de super-soldat. « Très bien, cher Docteur. J’entends tout ce que vous me dites. Je ne m’attendais pas à ce que l’esprit soit d’une telle importance. En voyant Mortifère, j’ai cru voir un soldat formé par les meilleurs de république, un ex-officier républicain qui se voyait déjà surpuissant. Mais d’après ce que vous me dites, j’ai fait fausse route. J’ai surtout vu un être dont le cerveau a été totalement lavé, dont les pensées propres n’existent plus, laissant place à la parole de son maître, mon cher informateur républicain. » annonça-t-il, portant son regard sur son associé. « Je vais vous laisser faire vos recherches, vous êtes bien plus doué que moi pour repérer les bonnes personnes. Et puis de toutes façons, je n’ai pas le temps de m’occuper de cela. Je vais bientôt devoir partir en République. » continua-t-il.

    Le soleil continuait son voyage dans le ciel, le temps s’écoulait rapidement en cet après-midi en compagnie du Docteur, preuve que le Vosdraak ne s’ennuyait pas en sa présence. Il regardait dans la même direction que son interlocuteur, observant les pétales tombés des arbres meurtris, signe du début de la saison. L’être au masque à bec semblait présenter le même discours que le Sénateur républicain, Zelevas, concernant le pouvoir de l’information dans la nation bleue. Le Vosdraak, suite à ses belles paroles, se leva, regardant l’université. « Eh bien, Docteur. Je compte bel et bien me rendre en république, et j’espère bien pouvoir vous y rencontrer. Je prévois de faire quelques… affaires chez nos chers amis et voisins de la nation bleue. Si vous le pouvez, essayons de nous rencontrer à Justice, j’y serai pendant quelques semaines au début de la nouvelle année. Si je parviens à me faire un nom en République, alors notre collaboration me sera plus que nécessaire, croyez-moi. » dit-il, tournant la tête afin de regarder son associé. « Pour ce qui est de votre laboratoire à Kyouji, je vous laisse voir cela avec Wulfric, il vous proposera différents endroits, à vous de choisir celui qui vous convient le mieux. » ajouta-t-il, esquissant un léger sourire sur son visage humain.

    « J’ai quelques affaires à mener, et nous savons que votre temps est compté. Je vais donc vous laisser ici. Passez voir Wulfric quand vous en aurez l’occasion, pour ma part, je retournerai certainement dans la place souterraine afin de rejoindre le lycanthrope, dans deux heures. Venez-y si vous pensez en avoir le temps. Cette rencontre était pour moi un véritable plaisir, et riche en surprises, n’est-ce pas, cher associé. » conclut-il, partant aussitôt, disparaissant dans les rues de la cité-état.
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