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Vous encore... ?
Feat. Noringa Keox
Le geste était lent. La plume faite de nacre glisse doucement sur le papier d’algue d’une qualité supérieure. Rien n’était trop beau pour un membre du conseil tel que lui. L'encre de seiche vient noircir des nouvelles décisions du conseil. Tout serait plus simple s’il était le seul à prendre des décisions. Remarque, il aime laisser aux autres les décisions mineures, cela lui fait un gain de temps considérable. Ses cheveux se balancent gracieusement au gré de ses mouvements de tête. Comme si sous l’eau, la gravité n’avait plus aucun impact. Il retranscrit les dernières nouvelles, il parait qu’en surface, les temps sont bien plus durs. Le Reike a demandé un renfort militaire de leur part. Envoyer plus de Raie Manta et des soldats ayant une affinité avec l’eau ? Alors que la crise des nagas bat encore son plein. Ce matin même certains sont revenus blessés à cause d’une attaque surprise de la part de ses monstruosités. Rien que leurs laideurs sont une attaque mentale suffisamment contraignante. Il faut en plus traiter cette lèpre ravageuse. Il faut donc renforcer les soigneurs, peut être voir pour former les jeunes mages et demander une culture plus grande d’arbre de mer. Peut-être pour le commercialiser. Les nagas font aussi des raves sur terre non ?
Dans ses pensées, cherchant ce qu’il pourrait être le mieux pour le futur sous-marin, Elros faisait fi de ce qui pouvait l’entourer. Perdu entre ses parchemins et autres livres pour apprendre du passé et préparer l’avenir. Il avait ce rôle depuis un petit moment maintenant, mais il ne fallait pas reposer sur ses coraux. Tout ce qu’il apprend aujourd’hui lui sera profitable quand il sera assis sur un trône à son nom. Lorsqu’il portera une magnifique couronne de roche des mers sertis de perle rare.
- …Op…alio…
Il imagine déjà cette couronne noire comme ses magnifiques écailles, brillante comme ses yeux, tout en admirant le bas peuple attendre de ses décisions. Dépendre de lui et le vénérer. Lui, le puissant seigneur des mers qui aura le contrôle des eaux, et pourra écraser le monde terrestre.
- ...Monsieur…
Concentré dans ses pensées, il n'entend pas la voix pourtant douce de cette sirène qui était là depuis un long moment. Admirant le charme du conseiller. Elle se mordit doucement la lèvre inférieure. Il n’aime pas être dérangé, tout le monde ici le savait, mais il a toujours su consacrer de son temps pour écouter qui souhaitait de ses conseils avisés. Il était assis dans une posture droite, laissant ses belles nageoires onduler gracieusement, le moindre de ses gestes était comme une danse que lui seul pouvait comprendre. Impossible pour la demoiselle d’oser toucher le triton qui était dans son monde. Mais elle devait attirer son attention. C’était urgent lui avait-on dit. Alors elle se rapprocha de lui, doucement, pour murmurer à son oreille, d’une voix timide mais agréable.
- Monseigneur Opalio…
Le doux titre si noble du triton fait naître un sourire aux coins de ses lèvres, lui qui était justement en train de s’imaginer se pavaner dans ses habits nobles parmi la principauté des terres terrestres. Avant de comprendre qu’il ne dormais pas et donc que le rêve n’était pas possible. Il tourna la tête, surpris alors de découvrir une chevelure rousse si proche de lui. Il sursautait à peine, d’une manière à peine perceptible. Un peu plus et il crachait ce venin qu’il se retient de jeter. Souriant à la demoiselle. IL parla avec calme et douceur.
- Mille excuses, Milady, je n'ai pas entendu votre arrivée…
- Je suis ici pourtant depuis une bonne vingtaine de minutes…
- Autant ?! Pourquoi ne pas m’avoir plus sollicité ?
- Vous aviez l’air si concentré… Je n’ai pas osé…
Elle semblait légèrement nerveuse, à observer les yeux gros de son interlocuteur, se tenant les mains comme pour se créer un bouclier. Elros poussa un petit soupir, attrapant avec tendresse la main de cette dernière, la portant à sa bouche pour un baise-main charmeur.
- Allons, je ne vais pas manger une si charmante sirène. Que me vouliez-vous ?
Relâchant alors sa main, le triton repose sa plume et s’étire légèrement, son corps lui fait comprendre qu’il était là depuis des heures, dans la même posture, perdue dans ses pensées et qu’il était bien temps qu’il fasse une pause. Massant avec tendresse, sa nuque, en laissant ses doigts fins glisses sur ses précieuses écailles d'ébène. Écoutant alors la demoiselle lui délivrer son message.
- Les membres du conseil voudraient que monsieur Keox et vous-même preniez la parole avec les ambassadeurs du Reike au sujet des enclaves et des réfugiés…
Pendant un instant, le mage retient un soupir las et démesurément non-volontaire à ce projet.
- Ils stipulent que vous êtes les plus à même de comprendre et d'établir un juste équilibre dans cet échange. Enfin, pour le moment, il serait question de repérages et de voir ce qu’il est possible de faire avant de prendre une décision définitive.
La rousse sourit avec tendresse. Le respect était lisible dans son regard émeraude, voir à l'œuvre le binôme le plus connu du conseil était quelque chose de positif. À eux deux, ils ont bravé bien des dangers et les idées de chacun permettent de faire avancer certaines choses qui traînent depuis trop longtemps. Un sourire tendre sur le visage du jeune homme vient faire comprendre qu’il a compris le message. Quittant sa place pour nager un peu.
- Monsieur Keox vous attend !
Finit-elle par déclarer avec sa voix bien trop enjouée. Pas le choix donc, il va devoir revoir ce triton aujourd'hui. Il passe une main dans ses cheveux blancs comme pour les remettre en place, avant de remercier la jeune femme et de la libérer de ses obligations de messagère. Une fois seul, et après avoir vérifié trois fois, il pousse un long soupir. Pestant un peu en rassemblant certaines de ses affaires, il quitte donc ce qui lui sert de bureau pour rejoindre ce triton qui ralentit tout projet en servant de barrière dans son quotidien. Ce voleur, peu gracieux qui manque d’un savoir-vivre immense. C’est avec sa démarche naturelle qu’il rejoint le point de rendez-vous. Sans se presser, cela va de soi, toujours avec Keox. Pas question de lui donner l’idée qu’il serait prioritaire ou bien heureux de le retrouver. Il le voit déjà, au loin, saluant alors les Aquariens qu’il rencontre sur son chemin. Avant d’entrer dans cette salle, la lumière bleutée se reflète sur les écailles de Noringa. Sa carrure plus musclée que lui a quelque chose d’agréable à regarder malgré tout. Dommage qu’il soit… Lui.
- Keox.
Interpelle finalement le conseiller, d'un sourire toujours si charmeur. Le saluant d’un signe de main. Après tout, il fallait soigner son image et autour d’eux, les regards étaient nombreux. Pour tenir leur place, chacun d’eux a dû faire l'effort de se tolérer, même pire, d’être bon compagnon. Quoi de mieux que d’endormir la confiance des autres que de bien s’entendre avec les autres membres du conseil. Ils étaient unis, avec le même but commun, tout le monde leur accordait une fervente confiance. Il va même jusqu’à lui tendre la main pour montrer à tous que leur relation est toujours au beau fixe. Alors qu’au fond, il regrette de ne pas se servir de lui comme assise.
- Je crois que nous avons une nouvelle mission, Cher Ami.
Appuyant bien ses derniers mots, comme une façon subtile de se moquer de lui. Avant de voir à son cou, cette perle si précieuse à son cœur, prendre sur le torse de son cher et détestable rival. Il l’invite d’un signe de main à nager plus loin, histoire de se trouver un endroit plus discret qu’un long couloir pour parler de ce qui les attend. Comme si c’était lui l’hôte de ce lieu. Trouvant une salle vide, il s’installa avant de veiller à ce qu’il reste seul. Bien qu’une sirène des plus insistante les complimente tous les deux jusqu'à ne plus leur lâcher la grappe. Ce n’est qu’une fois la porte close qu’il se permet de soupirer.
- Cette rascasse ne s'arrête jamais de parler. Saviez-vous qu’elle a tenté de charmer Khuyr ? Il parait même qu’elle lui aurait envoyé du poisson par voie postale, mais qu’il a fini par pourrir avant son arrivée. Le pauvre a cru qu’elle souhaitait sa mort !
Il ricane. Oubliant un instant l’animosité à l'égard de cet homme, préférant jouer les commères. Avant de se racler la gorge et de prendre place à l'endroit le plus confortable possible. Naturellement, c’était à lui que revient ce privilège, laissant sa magnifique queue de poisson prendre autant de place qu’il pouvait. De son petit air royal et noble. Il finit par poser son regard sur l’homme, avant de lui adresser un sourire si hypocrite qu’on espérait presque qu'il lève le majeur pour lui faire comprendre tout l’amour qu’il portait à son égard. Mais il n’en fut rien.
- Nous voilà à nouveau en… Collaboration. Heureux ?
Un sourire presque taquin accompagne sa question.
CENDRES
Dans ses pensées, cherchant ce qu’il pourrait être le mieux pour le futur sous-marin, Elros faisait fi de ce qui pouvait l’entourer. Perdu entre ses parchemins et autres livres pour apprendre du passé et préparer l’avenir. Il avait ce rôle depuis un petit moment maintenant, mais il ne fallait pas reposer sur ses coraux. Tout ce qu’il apprend aujourd’hui lui sera profitable quand il sera assis sur un trône à son nom. Lorsqu’il portera une magnifique couronne de roche des mers sertis de perle rare.
- …Op…alio…
Il imagine déjà cette couronne noire comme ses magnifiques écailles, brillante comme ses yeux, tout en admirant le bas peuple attendre de ses décisions. Dépendre de lui et le vénérer. Lui, le puissant seigneur des mers qui aura le contrôle des eaux, et pourra écraser le monde terrestre.
- ...Monsieur…
Concentré dans ses pensées, il n'entend pas la voix pourtant douce de cette sirène qui était là depuis un long moment. Admirant le charme du conseiller. Elle se mordit doucement la lèvre inférieure. Il n’aime pas être dérangé, tout le monde ici le savait, mais il a toujours su consacrer de son temps pour écouter qui souhaitait de ses conseils avisés. Il était assis dans une posture droite, laissant ses belles nageoires onduler gracieusement, le moindre de ses gestes était comme une danse que lui seul pouvait comprendre. Impossible pour la demoiselle d’oser toucher le triton qui était dans son monde. Mais elle devait attirer son attention. C’était urgent lui avait-on dit. Alors elle se rapprocha de lui, doucement, pour murmurer à son oreille, d’une voix timide mais agréable.
- Monseigneur Opalio…
Le doux titre si noble du triton fait naître un sourire aux coins de ses lèvres, lui qui était justement en train de s’imaginer se pavaner dans ses habits nobles parmi la principauté des terres terrestres. Avant de comprendre qu’il ne dormais pas et donc que le rêve n’était pas possible. Il tourna la tête, surpris alors de découvrir une chevelure rousse si proche de lui. Il sursautait à peine, d’une manière à peine perceptible. Un peu plus et il crachait ce venin qu’il se retient de jeter. Souriant à la demoiselle. IL parla avec calme et douceur.
- Mille excuses, Milady, je n'ai pas entendu votre arrivée…
- Je suis ici pourtant depuis une bonne vingtaine de minutes…
- Autant ?! Pourquoi ne pas m’avoir plus sollicité ?
- Vous aviez l’air si concentré… Je n’ai pas osé…
Elle semblait légèrement nerveuse, à observer les yeux gros de son interlocuteur, se tenant les mains comme pour se créer un bouclier. Elros poussa un petit soupir, attrapant avec tendresse la main de cette dernière, la portant à sa bouche pour un baise-main charmeur.
- Allons, je ne vais pas manger une si charmante sirène. Que me vouliez-vous ?
Relâchant alors sa main, le triton repose sa plume et s’étire légèrement, son corps lui fait comprendre qu’il était là depuis des heures, dans la même posture, perdue dans ses pensées et qu’il était bien temps qu’il fasse une pause. Massant avec tendresse, sa nuque, en laissant ses doigts fins glisses sur ses précieuses écailles d'ébène. Écoutant alors la demoiselle lui délivrer son message.
- Les membres du conseil voudraient que monsieur Keox et vous-même preniez la parole avec les ambassadeurs du Reike au sujet des enclaves et des réfugiés…
Pendant un instant, le mage retient un soupir las et démesurément non-volontaire à ce projet.
- Ils stipulent que vous êtes les plus à même de comprendre et d'établir un juste équilibre dans cet échange. Enfin, pour le moment, il serait question de repérages et de voir ce qu’il est possible de faire avant de prendre une décision définitive.
La rousse sourit avec tendresse. Le respect était lisible dans son regard émeraude, voir à l'œuvre le binôme le plus connu du conseil était quelque chose de positif. À eux deux, ils ont bravé bien des dangers et les idées de chacun permettent de faire avancer certaines choses qui traînent depuis trop longtemps. Un sourire tendre sur le visage du jeune homme vient faire comprendre qu’il a compris le message. Quittant sa place pour nager un peu.
- Monsieur Keox vous attend !
Finit-elle par déclarer avec sa voix bien trop enjouée. Pas le choix donc, il va devoir revoir ce triton aujourd'hui. Il passe une main dans ses cheveux blancs comme pour les remettre en place, avant de remercier la jeune femme et de la libérer de ses obligations de messagère. Une fois seul, et après avoir vérifié trois fois, il pousse un long soupir. Pestant un peu en rassemblant certaines de ses affaires, il quitte donc ce qui lui sert de bureau pour rejoindre ce triton qui ralentit tout projet en servant de barrière dans son quotidien. Ce voleur, peu gracieux qui manque d’un savoir-vivre immense. C’est avec sa démarche naturelle qu’il rejoint le point de rendez-vous. Sans se presser, cela va de soi, toujours avec Keox. Pas question de lui donner l’idée qu’il serait prioritaire ou bien heureux de le retrouver. Il le voit déjà, au loin, saluant alors les Aquariens qu’il rencontre sur son chemin. Avant d’entrer dans cette salle, la lumière bleutée se reflète sur les écailles de Noringa. Sa carrure plus musclée que lui a quelque chose d’agréable à regarder malgré tout. Dommage qu’il soit… Lui.
- Keox.
Interpelle finalement le conseiller, d'un sourire toujours si charmeur. Le saluant d’un signe de main. Après tout, il fallait soigner son image et autour d’eux, les regards étaient nombreux. Pour tenir leur place, chacun d’eux a dû faire l'effort de se tolérer, même pire, d’être bon compagnon. Quoi de mieux que d’endormir la confiance des autres que de bien s’entendre avec les autres membres du conseil. Ils étaient unis, avec le même but commun, tout le monde leur accordait une fervente confiance. Il va même jusqu’à lui tendre la main pour montrer à tous que leur relation est toujours au beau fixe. Alors qu’au fond, il regrette de ne pas se servir de lui comme assise.
- Je crois que nous avons une nouvelle mission, Cher Ami.
Appuyant bien ses derniers mots, comme une façon subtile de se moquer de lui. Avant de voir à son cou, cette perle si précieuse à son cœur, prendre sur le torse de son cher et détestable rival. Il l’invite d’un signe de main à nager plus loin, histoire de se trouver un endroit plus discret qu’un long couloir pour parler de ce qui les attend. Comme si c’était lui l’hôte de ce lieu. Trouvant une salle vide, il s’installa avant de veiller à ce qu’il reste seul. Bien qu’une sirène des plus insistante les complimente tous les deux jusqu'à ne plus leur lâcher la grappe. Ce n’est qu’une fois la porte close qu’il se permet de soupirer.
- Cette rascasse ne s'arrête jamais de parler. Saviez-vous qu’elle a tenté de charmer Khuyr ? Il parait même qu’elle lui aurait envoyé du poisson par voie postale, mais qu’il a fini par pourrir avant son arrivée. Le pauvre a cru qu’elle souhaitait sa mort !
Il ricane. Oubliant un instant l’animosité à l'égard de cet homme, préférant jouer les commères. Avant de se racler la gorge et de prendre place à l'endroit le plus confortable possible. Naturellement, c’était à lui que revient ce privilège, laissant sa magnifique queue de poisson prendre autant de place qu’il pouvait. De son petit air royal et noble. Il finit par poser son regard sur l’homme, avant de lui adresser un sourire si hypocrite qu’on espérait presque qu'il lève le majeur pour lui faire comprendre tout l’amour qu’il portait à son égard. Mais il n’en fut rien.
- Nous voilà à nouveau en… Collaboration. Heureux ?
Un sourire presque taquin accompagne sa question.
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A l’abri dans ses appartements, il avait pris le temps de prendre une pause bien méritée se cachant des regards admiratifs où bien suspicieux de ses pairs.
Il avait retrouvé les fonds marins il y a peu, ayant achevé une ultime mission terrestre avec un ultime message à délivrer. Pour une fois, cela avait été d’une simplicité enfantine, ne demandant pas une escorte particulière, mais il se sentais las, comme si cette solitude qu’il avait tant recherchée finissait par lui déplaire.
Noringa en avait un gout amer.
Ses iris azurées se perdent sur l’humble décor de la pièce, bien trop vide dont seuls les tons nacrés apportaient un semblant de couleur au lieu. Aucun souvenir, aucune pièce personnelle. Le néant. Paranoïaque au possible, le triton avait toujours préféré dissimuler le moindre trait de sa personnalité. Une simple peinture pouvait en révéler beaucoup, lui portant alors préjudice tôt ou tard. Son père n’avait cessé de lui répéter sa plus grande règle d’or : ‘’Ecoutes beaucoup et parles peu.’’
Il avait appliqué cela à la lettre, donnant cette impression d’être le triton à l’épaule sur laquelle on pouvait pleurer ou bien se confier sans jugement de sa part. Une erreur qui coutait toutefois à certains. Tout était noté. La moindre conversation figurait dans l’un de ses innombrables carnets de son bureau. Et pour être certain que des yeux indésirables ne viennent fouiner dans ses précieuses notes, Noringa avait créé toute une langue qui lui était propre avec une écriture proche du runique. Bonne chance à quiconque voudrait déchiffrer ses écrits !
Fermant alors les yeux après avoir relatés les dernières rumeurs surprises au cours de son voyage, le triton se laisse aller, espérant un peu de repos tandis que ses cheveux ébènes et longs flottaient au gré de l’eau qui le berçait. Enfin, il était à la maison, sur son canapé.
Un coup.
Sa respiration ralentit, et il sent ses muscles se détendre.
Deux coups.
Un bâillement peu grâcieux lui échappe et il caresse cette perle fièrement dérobée qui pend à son coup.
Trois coups.
Un sursaut le saisit et il se redresse pour entendre finalement que l’on frappait à sa porte. Agacé, le fier membre du conseil d’Aquaria se lève pour ouvrir la porte, esquivant de moitié cette unique table qui trône au milieu de la pièce, ce qui lui arrache un grondement sourd. Décidément, ce n’était pas sa journée.
Ouvrant alors pour découvrir un triton âgé mais qu’il connaissait depuis un moment, Noringa affiche son plus faux et plus royal sourire.
‘’Que puis-je pour vous Mesylbos ?’’
‘’On vous a confié une autre mission. Je sais que vous venez de rentrer mais nous ne pouvons attendre.’’
On lui remet alors dans la main une note comportant les tenants et aboutissants de la mission. Blasé, Noringa y jette un œil rapide pour découvrir qu’il doit partir en mission diplomatique pour le Reike.
‘’Dois-je y aller seul ?’’
‘’Non, bien sur que non. Monsieur Opalio vous accompagnera, comme toujours. Votre collaboration a toujours fait des merveilles.’’
Le triton du se retenir de cracher au visage de ce vieillard aveugle. Quel ignare ignorait encore qu’ils ne pouvaient pas s’encadrer ?
‘’Evidemment. Dites à Opalio que je l’attendrais au point de rendez-vous habituel.’’
Chassant alors l’insolent qui venait de lui gâcher tout espoir de tranquillité, Noringa referme la porte et se met à réfléchir. Avec le conflit concernant les nagas et les tensions qui commençaient à s’accumuler, il trouvait que le sujet n’était pas le plus urgent. Bien au contraire. Toutefois, les relations diplomatiques avec le Reike étaient importantes. Après tout, il s’agissait d’un allié ayant aidé à la reconstruction de leur magnifique cité. Mais y aller avec Elros lui file la nausée avant même de l’avoir rencontré. Bien entendu, ce triton était assez séduisant et avait un caractère vicieux qui ne déplaisait pas à Noringa. Si seulement cette vipère, avide de commérages, ne faisait pas autant d’allusions salaces concernant sa sexualité, ce qui le mettait royalement mal à l’aise.
Le triton avait mis tant de temps à rejoindre le conseil d’Aquaria qu’il était anxieux à l’idée que la moindre rumeur puisse lui nuire après avoir si durement construit sa réputation pour se hisser au sommet. Elros avait un don pour le déstabiliser. Mais il faisait cet effet à beaucoup de monde. Combien de sirènes avaient succombés à ses regards envoutants et aux mots sucrés qu’il sortait ? Ce dernier point agaçait fortement Noringa sans qu’il en comprenne la raison. Cela ne le regardait pas après tout.
Il s’était également vengé d’une ultime blague piquante en dérobant alors sa précieuse perle au conseiller, la gardant jalousement autour de son cou. Oh, il adorait l’arborer fièrement lui montrer qu’il avait réussi à lui arracher quelque chose. Un peu comme si une partie d’Elros était en sa possession. Leur rivalité était son moteur pour avancer et il était vrai qu’ensemble, ils pouvaient faire de grandes choses, suscitant parfois l’admiration de leurs pairs.
Soupirant longuement, Noringa prépare ses affaires et se retrouve au point de rendez-vous, saluant quiconque se présentera devant lui, dissimulant tout le mépris qu’il pouvait ressentir en cet instant. Et surtout ce sentiment de vide. Encore. Était-il en train de sombrer mentalement ? Est-ce que ces guerres, ces aléas de la vie avaient fini par avoir raison de sa bonne humeur ?
Mais Elros vient perturber ses pensées de sa voix mélodieuse, faisant alors lever les yeux vers la surface à Noringa. Ce casse-pied aurait pu prendre son temps !
‘’Opalio.’’
Un salut sobre.
‘’Les tentatives de séduction des nôtres ne m’intéressent pas. Il y a bien plus important.’’
En réalité, c’était un piètre mensonge. Il raffolait de ce genre de rumeurs qui se répandaient comme une trainée de poudre. Destructrices et sournoises. Un venin qui pouvait détruire une vie en quelques mots.
Nul doute que celle-ci allait figurer dans ses carnets.
Se tenant droit, entrainé vers une pièce à part, Noringa, observe son partenaire de mission, se disant que cela allait être encore une longue semaine. Cet air noble et hypocrite accentuait son agacement. Oh, il aurait collé sa meilleure gifle dans ce joli minois afin de lui remettre les idées en place, mais le conseiller n’avait pas le temps pour cela.
Alors pour réponse, le triton se contenta de caresser avec insolence son pendentif, levant un regard moqueur vers ce noble à la mords-moi-le-nœud.
‘’Evidement que j’en suis ravi. J’aurais été inquiet de vous savoir seul au sein du Reike pour une mission si délicate. Qui sait ce qui aurait pu arriver à ce corps si frêle. Je préfère assurer votre sécurité afin que le conseil puisse continuer à jouir de votre éloquence si parfaite.’’
Il aurait craché au visage d’Elros que cela aurait été pareil. Mais Noringa ne compte pas laisser à Elros le temps de respirer, prenant ses notes.
‘’Cette demande est osée. On nous envoie car ils ne se sentent pas capable de demander davantage au Reike après la reconstruction. Il faudra la jouer fine cette fois. Mais je suis tendu à l’idée de prioriser sur ce sujet alors que la guerre contre les nagas bat son plein. Qu’en pensez-vous ?’’
Il n’allait pas lui laisser le temps de cracher son venin. Oh non. Il était l’heure de travailler et Elros savait que Noringa n’allait pas en démordre.
Il avait retrouvé les fonds marins il y a peu, ayant achevé une ultime mission terrestre avec un ultime message à délivrer. Pour une fois, cela avait été d’une simplicité enfantine, ne demandant pas une escorte particulière, mais il se sentais las, comme si cette solitude qu’il avait tant recherchée finissait par lui déplaire.
Noringa en avait un gout amer.
Ses iris azurées se perdent sur l’humble décor de la pièce, bien trop vide dont seuls les tons nacrés apportaient un semblant de couleur au lieu. Aucun souvenir, aucune pièce personnelle. Le néant. Paranoïaque au possible, le triton avait toujours préféré dissimuler le moindre trait de sa personnalité. Une simple peinture pouvait en révéler beaucoup, lui portant alors préjudice tôt ou tard. Son père n’avait cessé de lui répéter sa plus grande règle d’or : ‘’Ecoutes beaucoup et parles peu.’’
Il avait appliqué cela à la lettre, donnant cette impression d’être le triton à l’épaule sur laquelle on pouvait pleurer ou bien se confier sans jugement de sa part. Une erreur qui coutait toutefois à certains. Tout était noté. La moindre conversation figurait dans l’un de ses innombrables carnets de son bureau. Et pour être certain que des yeux indésirables ne viennent fouiner dans ses précieuses notes, Noringa avait créé toute une langue qui lui était propre avec une écriture proche du runique. Bonne chance à quiconque voudrait déchiffrer ses écrits !
Fermant alors les yeux après avoir relatés les dernières rumeurs surprises au cours de son voyage, le triton se laisse aller, espérant un peu de repos tandis que ses cheveux ébènes et longs flottaient au gré de l’eau qui le berçait. Enfin, il était à la maison, sur son canapé.
Un coup.
Sa respiration ralentit, et il sent ses muscles se détendre.
Deux coups.
Un bâillement peu grâcieux lui échappe et il caresse cette perle fièrement dérobée qui pend à son coup.
Trois coups.
Un sursaut le saisit et il se redresse pour entendre finalement que l’on frappait à sa porte. Agacé, le fier membre du conseil d’Aquaria se lève pour ouvrir la porte, esquivant de moitié cette unique table qui trône au milieu de la pièce, ce qui lui arrache un grondement sourd. Décidément, ce n’était pas sa journée.
Ouvrant alors pour découvrir un triton âgé mais qu’il connaissait depuis un moment, Noringa affiche son plus faux et plus royal sourire.
‘’Que puis-je pour vous Mesylbos ?’’
‘’On vous a confié une autre mission. Je sais que vous venez de rentrer mais nous ne pouvons attendre.’’
On lui remet alors dans la main une note comportant les tenants et aboutissants de la mission. Blasé, Noringa y jette un œil rapide pour découvrir qu’il doit partir en mission diplomatique pour le Reike.
‘’Dois-je y aller seul ?’’
‘’Non, bien sur que non. Monsieur Opalio vous accompagnera, comme toujours. Votre collaboration a toujours fait des merveilles.’’
Le triton du se retenir de cracher au visage de ce vieillard aveugle. Quel ignare ignorait encore qu’ils ne pouvaient pas s’encadrer ?
‘’Evidemment. Dites à Opalio que je l’attendrais au point de rendez-vous habituel.’’
Chassant alors l’insolent qui venait de lui gâcher tout espoir de tranquillité, Noringa referme la porte et se met à réfléchir. Avec le conflit concernant les nagas et les tensions qui commençaient à s’accumuler, il trouvait que le sujet n’était pas le plus urgent. Bien au contraire. Toutefois, les relations diplomatiques avec le Reike étaient importantes. Après tout, il s’agissait d’un allié ayant aidé à la reconstruction de leur magnifique cité. Mais y aller avec Elros lui file la nausée avant même de l’avoir rencontré. Bien entendu, ce triton était assez séduisant et avait un caractère vicieux qui ne déplaisait pas à Noringa. Si seulement cette vipère, avide de commérages, ne faisait pas autant d’allusions salaces concernant sa sexualité, ce qui le mettait royalement mal à l’aise.
Le triton avait mis tant de temps à rejoindre le conseil d’Aquaria qu’il était anxieux à l’idée que la moindre rumeur puisse lui nuire après avoir si durement construit sa réputation pour se hisser au sommet. Elros avait un don pour le déstabiliser. Mais il faisait cet effet à beaucoup de monde. Combien de sirènes avaient succombés à ses regards envoutants et aux mots sucrés qu’il sortait ? Ce dernier point agaçait fortement Noringa sans qu’il en comprenne la raison. Cela ne le regardait pas après tout.
Il s’était également vengé d’une ultime blague piquante en dérobant alors sa précieuse perle au conseiller, la gardant jalousement autour de son cou. Oh, il adorait l’arborer fièrement lui montrer qu’il avait réussi à lui arracher quelque chose. Un peu comme si une partie d’Elros était en sa possession. Leur rivalité était son moteur pour avancer et il était vrai qu’ensemble, ils pouvaient faire de grandes choses, suscitant parfois l’admiration de leurs pairs.
Soupirant longuement, Noringa prépare ses affaires et se retrouve au point de rendez-vous, saluant quiconque se présentera devant lui, dissimulant tout le mépris qu’il pouvait ressentir en cet instant. Et surtout ce sentiment de vide. Encore. Était-il en train de sombrer mentalement ? Est-ce que ces guerres, ces aléas de la vie avaient fini par avoir raison de sa bonne humeur ?
Mais Elros vient perturber ses pensées de sa voix mélodieuse, faisant alors lever les yeux vers la surface à Noringa. Ce casse-pied aurait pu prendre son temps !
‘’Opalio.’’
Un salut sobre.
‘’Les tentatives de séduction des nôtres ne m’intéressent pas. Il y a bien plus important.’’
En réalité, c’était un piètre mensonge. Il raffolait de ce genre de rumeurs qui se répandaient comme une trainée de poudre. Destructrices et sournoises. Un venin qui pouvait détruire une vie en quelques mots.
Nul doute que celle-ci allait figurer dans ses carnets.
Se tenant droit, entrainé vers une pièce à part, Noringa, observe son partenaire de mission, se disant que cela allait être encore une longue semaine. Cet air noble et hypocrite accentuait son agacement. Oh, il aurait collé sa meilleure gifle dans ce joli minois afin de lui remettre les idées en place, mais le conseiller n’avait pas le temps pour cela.
Alors pour réponse, le triton se contenta de caresser avec insolence son pendentif, levant un regard moqueur vers ce noble à la mords-moi-le-nœud.
‘’Evidement que j’en suis ravi. J’aurais été inquiet de vous savoir seul au sein du Reike pour une mission si délicate. Qui sait ce qui aurait pu arriver à ce corps si frêle. Je préfère assurer votre sécurité afin que le conseil puisse continuer à jouir de votre éloquence si parfaite.’’
Il aurait craché au visage d’Elros que cela aurait été pareil. Mais Noringa ne compte pas laisser à Elros le temps de respirer, prenant ses notes.
‘’Cette demande est osée. On nous envoie car ils ne se sentent pas capable de demander davantage au Reike après la reconstruction. Il faudra la jouer fine cette fois. Mais je suis tendu à l’idée de prioriser sur ce sujet alors que la guerre contre les nagas bat son plein. Qu’en pensez-vous ?’’
Il n’allait pas lui laisser le temps de cracher son venin. Oh non. Il était l’heure de travailler et Elros savait que Noringa n’allait pas en démordre.
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Vous encore... ?
Feat. Noringa Keox
Diantre.
Quelle humeur de poisson-lion !
Noringa n’était pas dans son eau la plus calme aujourd’hui et l’envie de le taquiner encore plus devient subitement comme une priorité sur tout le reste. A tel point qu’il s’en mordit la lèvre inférieure, comme pour se contenir de venir enfoncer la lame dans la chair de son très cher partenaire par défaut, pour pousser cette mauvaise humeur à son paroxysme, et de le voir fulminer intérieurement alors qu’il maintient son image si parfaite aux yeux de tous. Il était si morose qu’il refusait de parler des faits divers avec lui, plaidant une urgence ailleurs, quel menteur. IL le sentait, son don qui vient créer un frisson le long de sa nuque le lui indiquait. Rien ne lui échappe. Il adorait les petits potins, friand de la moindre fissure qui pouvait engendrer des problèmes diplomatiques. Mais cette fois, le triton ne continue pas sur cette lancée, écoutant les paroles d’un homme visiblement tout aussi enjoué d’être une fois de plus en binôme avec lui. Mettant en valeur le pendentif comme pour se moquer de lui. Répondant à cet affront que d’une moue peu ravie de voir sa précieuse perle si proche de lui.
Mais voilà que le goujat ose se moquer de lui, de son physique, de son attitude. Elros reste souriant, laissant son corps flotter dans l’espace qu’ils occupent tous deux. Ses mains sont reliées par ses doigts qui sont posés avec délicatesse sur sa queue écailleuse. Laissant doucement son regard luire d’une nuance de rose. Laissant l’homme finir son temps de parole. Ses mots étaient si bas qu'il était prêt à lui demander s'il ne souhaitait pas du temps pour reposer son vieux corps. Histoire de retrouver un peu de panache. C’est avec calme qu'il répond à son affront d’une voix suave, prenant le temps de prononcer chaque syllabe des mots qui sortent de sa bouche.
- Ah oui ? Je vous remercie grandement de prendre grand soin de ma protection Keox.
Il sourit, semblable à un requin qui est prêt à dévorer sa proie avec violence. Écartant doucement ses mains pour désigner ce corps qualifié de si frêle avec élégance et surtout, arrogance.
- … Après tout, c’est ce corps si frêle qui vous a sauvé d’une mort certaine… Votre entêtement aurait tant manqué à ce conseil. Je compte sur votre robustesse.
Il adresse un sourire narquois, sachant pertinemment qu’il venait de lui planter un couteau dans la poitrine, en de simples mots, une seule parole. L’ego aussi démesuré que le sien pouvait être un atout, mais surtout, un point faible qu’il était si bon de manipuler. Après tout, il avait commencé les hostilités, lui qui était parti avec de bonnes intentions pour finir ce travail au plus vite. Passant sa main dans ses cheveux, avec cette grâce d’un grand noble. Il rapproche sa queue pour prendre une posture bien plus sérieuse.
- Je ne sais pas si le conseil se pense si peu adapté pour ce travail-là, mais ils nous confient là une tâche bien lourde. La reconstruction avance bien malgré tout, mais beaucoup de nos concitoyens manquent de logement, les centres d'accueil commencent à déborder et je n’ose pas imaginer les enfants victimes de la guerre ayant perdu bien plus qu’un foyer.
Il se frotte doucement l'arête du nez, le travail était titanesque. Autant que ce titan des mers qui a ravagé leur magnifique cité. Rien que d’y penser, la colère grondait dans le cœur du triton qui a bien du mal à le cacher dans son regard toujours nuancé de rose. Il devait fermer les yeux pour reprendre leur couleur normale, ce gris précieux.
- Les assauts répétitifs des Nagas deviennent un problème des plus importants, ils s'approchent un peu trop de la citée ces derniers temps, à croire qu’il cherche un nouveau lieu de vie. C’est un problème pour la sécurité de tous. La fabrication d’onguent à base d’arbre des mers a doublé ces dernières années. Mais nous devons en récolter toujours plus loin, il serait bon d’en créer une plantation afin de mieux contrôler et de sécuriser la récolte.
Elros tend un parchemin, qui montre alors les idées d'agricultures sous-marines avec des plantes médicinales, qui pourraient pallier le manque de mage spécialiste dans l’art des soins. Est-ce seulement possible ? La plantation de ce genre de végétaux aquatiques était délicate, il faut trouver la bonne roche, le bon substrat et la pousse n’était pas instantanée. Une prise de tête sans fin qu’il va devoir débattre avec les autres pour en cerner les possibilités.
- Le Reike nous propose de l’aide, pour venir à bout des Nagas. En contrepartie, ils nous aident pour créer des zones de vie pour les Aquariens, même si en échange, ils demandent qu’on arpente les fonds marins en recherche de menace potentiel, de fuyard sans doute, d’espion qui aurait l’idée de venir se cacher en eaux profondes. Et des Archontes.
Elros croise les bras, prenant son air des plus sérieux. Finis le temps des taquineries avec Noringa. Il était question de l'avenir de sa nation, de son pays, du royaume qu’il gouvernera un jour. Pesant déjà dans un coin de son esprit les pour et les contres. Il ne pouvait refuser une telle aide. La matière première n’était pas illimité dans leurs profondeurs. Beaucoup d'habitants attendent encore un logement et surtout, de la sécurité. De pouvoir se réfugier sur terre le temps que les mers soient plus sûres était une solution acceptable. Surtout que certains des leurs préféraient leurs vies en tant que bipède, créer des zones où ils seraient chez eux était tout aussi important que la vie sous-marine.
- Cela impliquerait qu’une partie de nos combattants soit dédiée à cette partie-là du contrat. Réduisant ainsi nos effectifs pour la protection de notre cité mère.
De quoi se prendre la tête. Posant alors enfin un regard sur son partenaire.
- De plus, à cause de notre accord diplomatique, nous devons envoyer certaines de nos raies de combat avec des mages d’eau, ils devront se battre aux côtés de l’armée Reikoise. Cela ne m’enchante pas, mais c’est pour maintenir la bonne entente de nos relations.
Basculant doucement sa tête en arrière, prenant une grande lampée d’eau par la bouche, il soupira grandement, du travail, encore du travail. À n’en plus finir, à s'épuiser, lui aussi était éteint à cause des heures passées à écrire tout ce qui se passe en ce moment.
- Je ne sais pas par quel bout commencer, mon cher Noringa… Tout me semble intrinsèquement lié, tout en étant un morceau à part et individuel. Peut-être que nous devons faire un tour dans la cité et aux extérieurs pour voir l'étendue de la réalité, faire un rapport récent de ce qu’il se passe, demander un pointage des réfugiés et autres Aquariens sans logement. Plus nous en saurons sur la situation, mieux nous pouvons argumenter notre position auprès du Reike…
Il redresse doucement la tête, adressant un sourire légèrement navré face au travail lent et délicat qui se dresse devant eux.
- Surtout qu’on attend de nous des décisions claires qu’on a tout juste besoin d'appliquer.
Même si son sourire aux coins des lèvres suffit à faire comprendre qu’il aime ça, être celui qui apporte des solutions, un homme capable de décider rapidement. Il tape doucement dans ses mains, se redressant, s’approchant du triton.
- Faisons de notre mieux, partenaire, une fois de plus, je compte sur votre diplomatie pour qu’on fasse un travail parfait.
Ses doigts caressent sa propre perle, la soulevant à peine pour la faire flotter, puis l’a laissé retrouver le contact de la peau du triton, glissant à ses côtés pour nager un peu, il avait besoin de bouger après avoir fait la statue dans son bureau.
- Vos idées Keox !
CENDRES
Quelle humeur de poisson-lion !
Noringa n’était pas dans son eau la plus calme aujourd’hui et l’envie de le taquiner encore plus devient subitement comme une priorité sur tout le reste. A tel point qu’il s’en mordit la lèvre inférieure, comme pour se contenir de venir enfoncer la lame dans la chair de son très cher partenaire par défaut, pour pousser cette mauvaise humeur à son paroxysme, et de le voir fulminer intérieurement alors qu’il maintient son image si parfaite aux yeux de tous. Il était si morose qu’il refusait de parler des faits divers avec lui, plaidant une urgence ailleurs, quel menteur. IL le sentait, son don qui vient créer un frisson le long de sa nuque le lui indiquait. Rien ne lui échappe. Il adorait les petits potins, friand de la moindre fissure qui pouvait engendrer des problèmes diplomatiques. Mais cette fois, le triton ne continue pas sur cette lancée, écoutant les paroles d’un homme visiblement tout aussi enjoué d’être une fois de plus en binôme avec lui. Mettant en valeur le pendentif comme pour se moquer de lui. Répondant à cet affront que d’une moue peu ravie de voir sa précieuse perle si proche de lui.
Mais voilà que le goujat ose se moquer de lui, de son physique, de son attitude. Elros reste souriant, laissant son corps flotter dans l’espace qu’ils occupent tous deux. Ses mains sont reliées par ses doigts qui sont posés avec délicatesse sur sa queue écailleuse. Laissant doucement son regard luire d’une nuance de rose. Laissant l’homme finir son temps de parole. Ses mots étaient si bas qu'il était prêt à lui demander s'il ne souhaitait pas du temps pour reposer son vieux corps. Histoire de retrouver un peu de panache. C’est avec calme qu'il répond à son affront d’une voix suave, prenant le temps de prononcer chaque syllabe des mots qui sortent de sa bouche.
- Ah oui ? Je vous remercie grandement de prendre grand soin de ma protection Keox.
Il sourit, semblable à un requin qui est prêt à dévorer sa proie avec violence. Écartant doucement ses mains pour désigner ce corps qualifié de si frêle avec élégance et surtout, arrogance.
- … Après tout, c’est ce corps si frêle qui vous a sauvé d’une mort certaine… Votre entêtement aurait tant manqué à ce conseil. Je compte sur votre robustesse.
Il adresse un sourire narquois, sachant pertinemment qu’il venait de lui planter un couteau dans la poitrine, en de simples mots, une seule parole. L’ego aussi démesuré que le sien pouvait être un atout, mais surtout, un point faible qu’il était si bon de manipuler. Après tout, il avait commencé les hostilités, lui qui était parti avec de bonnes intentions pour finir ce travail au plus vite. Passant sa main dans ses cheveux, avec cette grâce d’un grand noble. Il rapproche sa queue pour prendre une posture bien plus sérieuse.
- Je ne sais pas si le conseil se pense si peu adapté pour ce travail-là, mais ils nous confient là une tâche bien lourde. La reconstruction avance bien malgré tout, mais beaucoup de nos concitoyens manquent de logement, les centres d'accueil commencent à déborder et je n’ose pas imaginer les enfants victimes de la guerre ayant perdu bien plus qu’un foyer.
Il se frotte doucement l'arête du nez, le travail était titanesque. Autant que ce titan des mers qui a ravagé leur magnifique cité. Rien que d’y penser, la colère grondait dans le cœur du triton qui a bien du mal à le cacher dans son regard toujours nuancé de rose. Il devait fermer les yeux pour reprendre leur couleur normale, ce gris précieux.
- Les assauts répétitifs des Nagas deviennent un problème des plus importants, ils s'approchent un peu trop de la citée ces derniers temps, à croire qu’il cherche un nouveau lieu de vie. C’est un problème pour la sécurité de tous. La fabrication d’onguent à base d’arbre des mers a doublé ces dernières années. Mais nous devons en récolter toujours plus loin, il serait bon d’en créer une plantation afin de mieux contrôler et de sécuriser la récolte.
Elros tend un parchemin, qui montre alors les idées d'agricultures sous-marines avec des plantes médicinales, qui pourraient pallier le manque de mage spécialiste dans l’art des soins. Est-ce seulement possible ? La plantation de ce genre de végétaux aquatiques était délicate, il faut trouver la bonne roche, le bon substrat et la pousse n’était pas instantanée. Une prise de tête sans fin qu’il va devoir débattre avec les autres pour en cerner les possibilités.
- Le Reike nous propose de l’aide, pour venir à bout des Nagas. En contrepartie, ils nous aident pour créer des zones de vie pour les Aquariens, même si en échange, ils demandent qu’on arpente les fonds marins en recherche de menace potentiel, de fuyard sans doute, d’espion qui aurait l’idée de venir se cacher en eaux profondes. Et des Archontes.
Elros croise les bras, prenant son air des plus sérieux. Finis le temps des taquineries avec Noringa. Il était question de l'avenir de sa nation, de son pays, du royaume qu’il gouvernera un jour. Pesant déjà dans un coin de son esprit les pour et les contres. Il ne pouvait refuser une telle aide. La matière première n’était pas illimité dans leurs profondeurs. Beaucoup d'habitants attendent encore un logement et surtout, de la sécurité. De pouvoir se réfugier sur terre le temps que les mers soient plus sûres était une solution acceptable. Surtout que certains des leurs préféraient leurs vies en tant que bipède, créer des zones où ils seraient chez eux était tout aussi important que la vie sous-marine.
- Cela impliquerait qu’une partie de nos combattants soit dédiée à cette partie-là du contrat. Réduisant ainsi nos effectifs pour la protection de notre cité mère.
De quoi se prendre la tête. Posant alors enfin un regard sur son partenaire.
- De plus, à cause de notre accord diplomatique, nous devons envoyer certaines de nos raies de combat avec des mages d’eau, ils devront se battre aux côtés de l’armée Reikoise. Cela ne m’enchante pas, mais c’est pour maintenir la bonne entente de nos relations.
Basculant doucement sa tête en arrière, prenant une grande lampée d’eau par la bouche, il soupira grandement, du travail, encore du travail. À n’en plus finir, à s'épuiser, lui aussi était éteint à cause des heures passées à écrire tout ce qui se passe en ce moment.
- Je ne sais pas par quel bout commencer, mon cher Noringa… Tout me semble intrinsèquement lié, tout en étant un morceau à part et individuel. Peut-être que nous devons faire un tour dans la cité et aux extérieurs pour voir l'étendue de la réalité, faire un rapport récent de ce qu’il se passe, demander un pointage des réfugiés et autres Aquariens sans logement. Plus nous en saurons sur la situation, mieux nous pouvons argumenter notre position auprès du Reike…
Il redresse doucement la tête, adressant un sourire légèrement navré face au travail lent et délicat qui se dresse devant eux.
- Surtout qu’on attend de nous des décisions claires qu’on a tout juste besoin d'appliquer.
Même si son sourire aux coins des lèvres suffit à faire comprendre qu’il aime ça, être celui qui apporte des solutions, un homme capable de décider rapidement. Il tape doucement dans ses mains, se redressant, s’approchant du triton.
- Faisons de notre mieux, partenaire, une fois de plus, je compte sur votre diplomatie pour qu’on fasse un travail parfait.
Ses doigts caressent sa propre perle, la soulevant à peine pour la faire flotter, puis l’a laissé retrouver le contact de la peau du triton, glissant à ses côtés pour nager un peu, il avait besoin de bouger après avoir fait la statue dans son bureau.
- Vos idées Keox !
CENDRES
Invité
Invité
Evidemment. Cette face de poulpe ne pouvait manquer une occasion de souligner qu’il lui avait sauvé la vie, accentuant d’avantage la mauvaise humeur de Noringa.
Se retenir de lui raser le crâne, afin de voir si cet individu survivrait sans sa beauté, fut un véritable défi.
La patience du triton n’était pas sa première vertu mais il savait mettre ses griefs de côtés, surtout lorsque l’avenir d’Aquaria en dépendait. Comment pourrait-il justifier qu’il méritait lui aussi sa place au sein du conseil sinon ?
Se contentant alors d’un sourire crispé, sa main droite s’abat dans le dos d’Elros avec force, simulant une accolade amicale, bien que certaines mauvaises langues l’accuseraient de tenter de provoquer un décollement de la plèvre du si séduisant conseiller.
Roh ça va. Cette chochotte n’était pas en sucre et pouvait bien endurer un peu sa brutalité.
‘’C’est pour cela que j’aurais toujours besoin de vous pour garantir le succès de nos missions et il me tarde d’entendre votre point de vue ! Regardez, j’en tremble d’excitation !’’
Il agite alors sa main telle un anchois en crise d’épilepsie.
Mais visiblement, Elros souhaitait travailler, abordant directement les sujets importants. Désormais concentré, Noringa le fixait en écoutant chaque mot. De telles exigences de la part du Reike allait forcément les affaiblir. C’était horripilant. Ils avaient déjà si peu de mages et ces derniers partaient protéger une autre patrie alors qu’eux-mêmes subissaient les assauts répétitifs des nagas. Attrapant alors le parchemin d’Elros pour examiner ses idées et notamment cette histoire de culture sous-marine, le triton soupira longuement.
‘’Cette idée de culture n’est pas mauvaise mais va demander du temps ne serait-ce que pour se mettre en place. De plus, il faudra s’assurer que ce soit hors de portée des nagas. Tant d’efforts ne doivent pas être gâchés.’’
Mais il restait un énorme problème. Les demandeurs de logements ou d’asile étaient nombreux dans leurs rues. Malheureusement, Aquaria ne pouvait offrir des réponses positives à tous. Toutefois, certains étaient en mesure de se battre.
‘’Si nous devons envoyer nos mages ailleurs, il nous faudrait d’autres soldats pour défendre nos civils et ces potentielles cultures. N’y aurait-il pas une tentative de recrutement à faire chez nos sans-abris ? Certains sont jeunes et robustes. A défaut de proposer un logement comme certains le réclament, une structure pourrait en regrouper plusieurs et faire diminuer le nombre de réfugiés tout en augmentant nos effectifs.’’
Aquaria n’allait pas pouvoir continuer à résister face aux aléas de la vie et aux attaques des nagas si le Reike continuait de piller ses rangs au nom de leur entente. Mais il était impossible de se passer cet accord car ses bienfaits étaient immédiats.
Noringa était d’accord avec Elros.
Ils allaient devoir enquêter pour trouver des solutions viables.
Soupirant par avance, le triton rendit son parchemin à cet allumeur des profondeurs qui osait déjà l’encourager avec une insolence redoutable. Ou bien alors était-il juste paranoïaque et affreusement jaloux de toute cette aisance à l’orale qui lui valait parfois de se retrouver dans l’ombre du tritan ? Potentiellement !
Quoi qu’il soit, tout semblait être du mépris déguisé et la langue de Noringa ne sut rester cachée.
‘’Et on ne s’arrête pas pour draguer tout ce qui vit Elros.’’
Un simple avertissement à l’attention du triton. Cette chose pourrait tenter de se reproduire avec un naga si le corps était suffisamment à son gout ! Mais voilà qu’il ose toucher SA perle si durement acquise, la laissant flotter un instant au gré du courant avant qu’elle ne retrouve sa peau. En un sens, Elros en avait le droit étant donné qu’il s’agissait de sa propriété si honteusement arrachée. Mais Keox avait toujours été un fervent défenseur de ses affaires, n’aimant pas sentir la moindre intrusion.
‘’Bas les pattes pervers ! ‘’
Se déplaçant au sein de la cité, laissant ce triton nager à ses côtés, Noringa observait tout avec attention, laissant ses cheveux flotter sur ses larges épaules. Toutefois, le conseiller avait du mal à se concentrer sur sa tâche, jetant parfois un regard sur le côté. Il n’avait jamais remarqué combien les écailles d’Elros brillaient, telles des obsidiennes scintillantes. Sa stature ne laissait en rien paraitre un quelconque manque de forces, bien au contraire. Son collègue ne pouvait louper qu’on l’observait avec attention.
Secouant la tête, Noringa soupira longuement.
‘’ Combien de conquêtes avez-vous eu Opalio ?’’
Cela semblait être désormais une information vitale car Keox le fixait avec sérieux. Comme si cette donnée allait changer bien des choses dans sa vie.
Se retenir de lui raser le crâne, afin de voir si cet individu survivrait sans sa beauté, fut un véritable défi.
La patience du triton n’était pas sa première vertu mais il savait mettre ses griefs de côtés, surtout lorsque l’avenir d’Aquaria en dépendait. Comment pourrait-il justifier qu’il méritait lui aussi sa place au sein du conseil sinon ?
Se contentant alors d’un sourire crispé, sa main droite s’abat dans le dos d’Elros avec force, simulant une accolade amicale, bien que certaines mauvaises langues l’accuseraient de tenter de provoquer un décollement de la plèvre du si séduisant conseiller.
Roh ça va. Cette chochotte n’était pas en sucre et pouvait bien endurer un peu sa brutalité.
‘’C’est pour cela que j’aurais toujours besoin de vous pour garantir le succès de nos missions et il me tarde d’entendre votre point de vue ! Regardez, j’en tremble d’excitation !’’
Il agite alors sa main telle un anchois en crise d’épilepsie.
Mais visiblement, Elros souhaitait travailler, abordant directement les sujets importants. Désormais concentré, Noringa le fixait en écoutant chaque mot. De telles exigences de la part du Reike allait forcément les affaiblir. C’était horripilant. Ils avaient déjà si peu de mages et ces derniers partaient protéger une autre patrie alors qu’eux-mêmes subissaient les assauts répétitifs des nagas. Attrapant alors le parchemin d’Elros pour examiner ses idées et notamment cette histoire de culture sous-marine, le triton soupira longuement.
‘’Cette idée de culture n’est pas mauvaise mais va demander du temps ne serait-ce que pour se mettre en place. De plus, il faudra s’assurer que ce soit hors de portée des nagas. Tant d’efforts ne doivent pas être gâchés.’’
Mais il restait un énorme problème. Les demandeurs de logements ou d’asile étaient nombreux dans leurs rues. Malheureusement, Aquaria ne pouvait offrir des réponses positives à tous. Toutefois, certains étaient en mesure de se battre.
‘’Si nous devons envoyer nos mages ailleurs, il nous faudrait d’autres soldats pour défendre nos civils et ces potentielles cultures. N’y aurait-il pas une tentative de recrutement à faire chez nos sans-abris ? Certains sont jeunes et robustes. A défaut de proposer un logement comme certains le réclament, une structure pourrait en regrouper plusieurs et faire diminuer le nombre de réfugiés tout en augmentant nos effectifs.’’
Aquaria n’allait pas pouvoir continuer à résister face aux aléas de la vie et aux attaques des nagas si le Reike continuait de piller ses rangs au nom de leur entente. Mais il était impossible de se passer cet accord car ses bienfaits étaient immédiats.
Noringa était d’accord avec Elros.
Ils allaient devoir enquêter pour trouver des solutions viables.
Soupirant par avance, le triton rendit son parchemin à cet allumeur des profondeurs qui osait déjà l’encourager avec une insolence redoutable. Ou bien alors était-il juste paranoïaque et affreusement jaloux de toute cette aisance à l’orale qui lui valait parfois de se retrouver dans l’ombre du tritan ? Potentiellement !
Quoi qu’il soit, tout semblait être du mépris déguisé et la langue de Noringa ne sut rester cachée.
‘’Et on ne s’arrête pas pour draguer tout ce qui vit Elros.’’
Un simple avertissement à l’attention du triton. Cette chose pourrait tenter de se reproduire avec un naga si le corps était suffisamment à son gout ! Mais voilà qu’il ose toucher SA perle si durement acquise, la laissant flotter un instant au gré du courant avant qu’elle ne retrouve sa peau. En un sens, Elros en avait le droit étant donné qu’il s’agissait de sa propriété si honteusement arrachée. Mais Keox avait toujours été un fervent défenseur de ses affaires, n’aimant pas sentir la moindre intrusion.
‘’Bas les pattes pervers ! ‘’
Se déplaçant au sein de la cité, laissant ce triton nager à ses côtés, Noringa observait tout avec attention, laissant ses cheveux flotter sur ses larges épaules. Toutefois, le conseiller avait du mal à se concentrer sur sa tâche, jetant parfois un regard sur le côté. Il n’avait jamais remarqué combien les écailles d’Elros brillaient, telles des obsidiennes scintillantes. Sa stature ne laissait en rien paraitre un quelconque manque de forces, bien au contraire. Son collègue ne pouvait louper qu’on l’observait avec attention.
Secouant la tête, Noringa soupira longuement.
‘’ Combien de conquêtes avez-vous eu Opalio ?’’
Cela semblait être désormais une information vitale car Keox le fixait avec sérieux. Comme si cette donnée allait changer bien des choses dans sa vie.
Invité
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Vous encore... ?
Feat. Noringa Keox
La frappe dans son dos le fait tousser, quel salaud. Un regard froid avec sa nuance rosé foudroie le triton qui ose le traiter comme s’il était aussi peu élégant que les ivrognes aux coins d’une taverne. Claquant sa langue en observant l’homme qui ose se foutre de sa gueule aussi ouvertement. S’il était lui… Oh, si seulement il était lui-même, s’il écoutait cette petite voix au fond de lui, voilà longtemps que ses entrailles serviraient d’oreiller sur sa couche, rien que pour le plaisir de lui faire comprendre que même après la mort, il lui était supérieur. Il lui fallut une profonde respiration, emplissant ses branchies d’eau salée pour ne pas abuser de ses dons pour lui faire connaître la beauté des abysses. Laissant alors son, par les dieux marins que ça lui tranche la gorge de le dire ainsi, acolyte regarder ses idées de projets, Elros se calme pour retrouver l’éclat gris dans ses yeux qui attend une réaction de cet homme. Les bras croisés, laissant ses cheveux blonds ondulés grâce à l’eau.
- Non, assurément. C’est pour cela que j’ai songé à une culture sous les falaises, à l'abri des roches, ainsi, on pourrait n’avoir qu’une entrée et prévoir en cas de danger une sortie secrète. Le problème serait d’y faire venir de la lumière…
Il balance avec élégance sa main devant son visage, comme pour dire que cela serait un petit détail de plus sur la longue liste que cela pourrait impliquer.
- Mais cette culture pourrait occuper les sans-abris, qu’ils puissent avoir non seulement une activité pour entretenir notre cité, mais aussi de l’argent pour subvenir à leurs besoins sans qu’on ne pioche dans nos ressources…
Parce que bon, les gueux feignants qui gagnent leur vie sur le dos des autres, très peu pour lui. La vie est déjà bien assez injuste ainsi. Tout le monde doit contribuer à la vie d’Aquaria, et si en surface l’agriculture est un point qui a sut enrichir les nobles, pourquoi cela ne pourrait pas marcher sous l’eau ?
- Nous avons de vaillants tritons et sirènes volontaires parmi les réfugiés, il est vrai. Nous pourrions effectivement mettre en place un recrutement de masse, assurant… Que sais-je ? Un repas et un logement ? Une éducation pour leurs enfants ? Nous avons de la place dans nos demeures militaires ? Du moins un coquillage pour dormir non ? Nous avons de toute manière besoin de bras. Mage ou non, nous devons montrer à ces nagas qu’ils ne sont pas les bienvenus ici. Nous pouvons donner cette idée-là oui, cela me parait raisonnable. Faut-il encore que les autres membres valident notre idée...
Oui, notre. Pas celle de Keox, et puis quoi encore ? Il ne va pas s’attribuer tous les mérites, ils sont de toute manière en train d’y songer a deux ! Mais leur petit tour dans la cité pourrait sans doute éclaircir leur point de vue. Jusqu'à se faire traiter en direct de catin par ce triton, la main sur son torse, il feint l’outrage.
- Noringa ! Quelle image vous avez de moi !
Mais il sait, lui. Lui, il le connaît plus que tous les autres. Lui, qu'il tenait fébrilement dans ses bras avec ce sursaut dans la poitrine en le croyant mort. Et sans savoir pourquoi cette idée lui déplaît. S’il ne meurt pas de sa main… Chassant loin cette pensée qui lui offre des frissons désagréables, il se met en route. Après qu’on lui remette une couche sur sa véritable nature. Lui offrant un petit coup de sa nageoire sous le nez de l’homme, avant de laisser l’eau glisser sur sa peau en profitant d’observer la vie sous-marine. Souriant à des sirènes qui gloussent lorsqu’il leur adresse un sourire, il sent pourtant un regard bien plus oppressant, le genre à offrir des frissons d’effroi. Regardant plusieurs fois dans la direction du membre du conseil, il met ses mains sur son torse, comme pour cacher son buste mis à nu sous l’eau.
- Et c’est moi le perv-...
Mais voilà que Keox pose une question qui coupe net ses mots. A-t-il bien entendu ? Voilà qu’il ne s’attendait pas à cette question de sa part. Il juge tout le temps ses agissements, pourquoi diable cela l'intéresse ?
- Combien j’ai eu de conquête ?
Il répète la question comme pour être sûr qu’il a bien saisi chaque mot. Mais avec ce regard si sérieux, ce n’était pas une blague. Voilà qu’il était en train de le faire réfléchir. Il finit par avoir un petit sourire en coin.
- Cela vous intéresse Noringua ? Je pensais que je n'étais qu’un sale pervers et que cela vous donnait la nausée ?
Elros regarde droit devant lui, des conquêtes hein ? Combien ? Suffisamment pour charmer lorsqu’il convoite. Suffisamment pour calmer cette solitude. Assez pour savoir comment marche les esprits faibles pour obtenir ce qu’il désire.
- Je n’ai jamais eu de véritable sentiment, pas de grand amour, si cela est votre question. Pour le reste de ce que vous avez pu voir où entendre, ce n’est qu’un moyen comme un autre d’obtenir ce qu’on désire.
Mais le voilà d’humeur taquine, alors lorsqu’il était hors de vue de quiconque, Elros se mit à nager sous lui, laissant ses mains glisser sur sa peau qu’il trouve chaude et douce, sculptant du bout de ses phalanges les muscles qui était la fierté de ce triton, adaptant sa nage a la sienne. Ses iris dans les siens, avec son sourire le plus charmeur et innocent.
- Vous avez besoin de conseil mon tendre Keox ? Une charmante sirène vous a fait de l'œil… ?
Ses doigts remontent de son nombril jusqu'à cette perle qu'il caresse tendrement. Attendant une vive réaction de cet homme si chaste, se préparant même a être repoussé avec brutalité. Mais le voir en colère et boudeur était son pêché mignon.
CENDRES
- Non, assurément. C’est pour cela que j’ai songé à une culture sous les falaises, à l'abri des roches, ainsi, on pourrait n’avoir qu’une entrée et prévoir en cas de danger une sortie secrète. Le problème serait d’y faire venir de la lumière…
Il balance avec élégance sa main devant son visage, comme pour dire que cela serait un petit détail de plus sur la longue liste que cela pourrait impliquer.
- Mais cette culture pourrait occuper les sans-abris, qu’ils puissent avoir non seulement une activité pour entretenir notre cité, mais aussi de l’argent pour subvenir à leurs besoins sans qu’on ne pioche dans nos ressources…
Parce que bon, les gueux feignants qui gagnent leur vie sur le dos des autres, très peu pour lui. La vie est déjà bien assez injuste ainsi. Tout le monde doit contribuer à la vie d’Aquaria, et si en surface l’agriculture est un point qui a sut enrichir les nobles, pourquoi cela ne pourrait pas marcher sous l’eau ?
- Nous avons de vaillants tritons et sirènes volontaires parmi les réfugiés, il est vrai. Nous pourrions effectivement mettre en place un recrutement de masse, assurant… Que sais-je ? Un repas et un logement ? Une éducation pour leurs enfants ? Nous avons de la place dans nos demeures militaires ? Du moins un coquillage pour dormir non ? Nous avons de toute manière besoin de bras. Mage ou non, nous devons montrer à ces nagas qu’ils ne sont pas les bienvenus ici. Nous pouvons donner cette idée-là oui, cela me parait raisonnable. Faut-il encore que les autres membres valident notre idée...
Oui, notre. Pas celle de Keox, et puis quoi encore ? Il ne va pas s’attribuer tous les mérites, ils sont de toute manière en train d’y songer a deux ! Mais leur petit tour dans la cité pourrait sans doute éclaircir leur point de vue. Jusqu'à se faire traiter en direct de catin par ce triton, la main sur son torse, il feint l’outrage.
- Noringa ! Quelle image vous avez de moi !
Mais il sait, lui. Lui, il le connaît plus que tous les autres. Lui, qu'il tenait fébrilement dans ses bras avec ce sursaut dans la poitrine en le croyant mort. Et sans savoir pourquoi cette idée lui déplaît. S’il ne meurt pas de sa main… Chassant loin cette pensée qui lui offre des frissons désagréables, il se met en route. Après qu’on lui remette une couche sur sa véritable nature. Lui offrant un petit coup de sa nageoire sous le nez de l’homme, avant de laisser l’eau glisser sur sa peau en profitant d’observer la vie sous-marine. Souriant à des sirènes qui gloussent lorsqu’il leur adresse un sourire, il sent pourtant un regard bien plus oppressant, le genre à offrir des frissons d’effroi. Regardant plusieurs fois dans la direction du membre du conseil, il met ses mains sur son torse, comme pour cacher son buste mis à nu sous l’eau.
- Et c’est moi le perv-...
Mais voilà que Keox pose une question qui coupe net ses mots. A-t-il bien entendu ? Voilà qu’il ne s’attendait pas à cette question de sa part. Il juge tout le temps ses agissements, pourquoi diable cela l'intéresse ?
- Combien j’ai eu de conquête ?
Il répète la question comme pour être sûr qu’il a bien saisi chaque mot. Mais avec ce regard si sérieux, ce n’était pas une blague. Voilà qu’il était en train de le faire réfléchir. Il finit par avoir un petit sourire en coin.
- Cela vous intéresse Noringua ? Je pensais que je n'étais qu’un sale pervers et que cela vous donnait la nausée ?
Elros regarde droit devant lui, des conquêtes hein ? Combien ? Suffisamment pour charmer lorsqu’il convoite. Suffisamment pour calmer cette solitude. Assez pour savoir comment marche les esprits faibles pour obtenir ce qu’il désire.
- Je n’ai jamais eu de véritable sentiment, pas de grand amour, si cela est votre question. Pour le reste de ce que vous avez pu voir où entendre, ce n’est qu’un moyen comme un autre d’obtenir ce qu’on désire.
Mais le voilà d’humeur taquine, alors lorsqu’il était hors de vue de quiconque, Elros se mit à nager sous lui, laissant ses mains glisser sur sa peau qu’il trouve chaude et douce, sculptant du bout de ses phalanges les muscles qui était la fierté de ce triton, adaptant sa nage a la sienne. Ses iris dans les siens, avec son sourire le plus charmeur et innocent.
- Vous avez besoin de conseil mon tendre Keox ? Une charmante sirène vous a fait de l'œil… ?
Ses doigts remontent de son nombril jusqu'à cette perle qu'il caresse tendrement. Attendant une vive réaction de cet homme si chaste, se préparant même a être repoussé avec brutalité. Mais le voir en colère et boudeur était son pêché mignon.
CENDRES
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