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Melorn. Cité dont la seule éternité se trouvait dans ce printemps minable. Les vies aussi éphémères que la politesse de ces elfes-là, avaient encore moins de valeur que celles des Reikois. Vivant dans un semblant de paradis aussi factice que leurs idéaux, ils ne vivaient que pour leur petite poire, leur petit bonheur qui ne se limitaient qu'à une pseudo richesse d'esprit. Comment pouvaient-ils se vanter de posséder le savoir quand ceux-ci n'étaient pas capables d'acquérir la connaissance de la chair, du sang, de la mort en la confrontant consciemment et de plein fouet ? Acquérir la tolérance et le goût de ces choses-là n'étaient dignes que des plus grands érudits. Comme Mélantha et le Docteur par exemple. Mais non, ces elfes-là étaient juste sot, naïf une fois de plus. Et pour le plus grand bien de cette ville, une autre ignorante venait d'être éliminée il y a quelques jours seulement. Ça n'avait pas été n'importe qui, mais, désormais dans la mort, Alya Blackwood n'était plus personne. L'extinction de cette âme en avait avivé une autre, en plus de se sentir entière, nouvelle, comblée, quelque chose d'encore plus puissant avait suivi la liche. Un secret plus doux encore qu'une promesse meurtrière.
Presque paisible, la mort-vivante traversait une dernière fois les rues de Melorn avant de repartir le lendemain, en direction des Ruines. Des affaires l'y attendaient, et le calme de la ville ne tarderait à la rendre folle... Enfin, d'une autre façon que ce qu'elle n'était déjà. Rien que la nuit qui ne pouvait se retrouver dans l'obscurité totale était déjà un défaut terrible. Le ciel avait beau être obscurcit, laissant luire les étoiles, l'on ne pouvait réellement se tapir dans les ténèbres, égorgeant quelques inconscients discrètement. Non. Tout était trop beau ici, trop clair, trop bon, trop... Mortel. C'était d'un ennui mortel. Elle avait beau être calme, la liche ne pouvait cesser de soupirer. D'autant plus que l'amant de ses nuits morbides l'avait quitté pour se diriger à Ikusa pour d'autres affaires. La solitude avait beau être complaisante, être abandonnée dans une ville aussi "palpitante", était une situation terriblement chiante qui méritait un peu de compagnie... Ou de meurtres !
Traînant des pieds dans la rue principale, en balade nocturne, faisant entrechoquer ses souliers sur les dalles du joli parterre, certains êtres de nuits, principalement des elfes, se tournèrent vers l'étrangère. Elle avait beau être de leur race, son teint, sa tenue vestimentaire, sa façon de se mouvoir et de chantonner... Tout laissait paraître qu'elle n'était pas d'ici. Elle avait beau être des leurs, son essence mauvaise ne leur inspirèrent guère la familiarité ou la confiance. Qu'importait, elle se moquait qu'on l'observe ou qu'on l'ignore. Qu'on la tolère ou non. Ils finiraient par crever de toutes façons. Si ça ne serait de ses mains, leurs sorts seraient tout de même scellés d'une façon ou d'une autre.
Des mortels les plus curieux en ces lieux, et sûrement des plus irritants dans leur stupidité, une patrouille de quelques hommes venait de diriger son attention sur cette elfe pâle atypique. Rien d'alertant, si ce n'est un physique et une attitude peu banale, chantonnant et se mouvant telle une alcoolisée. Si cela était fortement mal vu, l'on garderait un œil sur elle sans pour autant faire une intervention, ne mettant aucunement en danger les quelques flâneurs nocturnes. La liche, croisant son chemin avec les gardes, les zieuta de travers avec un air de malice dans le regard, ne faisant que se jouer de leur jugement et leur crainte infondée. Bien qu'ils se faisaient silencieux et droits dans leur marche simultanée, le mépris prônait sur leur visage à la rencontre de l'étrangère.
Si cela aurait put être une simple rencontre sans conséquences, ce fut sans compter sur l'apparition d'un tierce élément douteux qui troubla la paix de la patrouille. En effet, à peine avait-elle dépassée ses débiles, qu'un raffut se lançait déjà dans son dos. Ce ne fut pas à son attention qu'on cria après, ce qui était étonnant. On lui avait apparemment voler la vedette d'être la potentielle trouble-fête de la soirée. Mélantha se retourna pour trouver la milice brisée dans sa formation qui faisait face à... Quelque chose. Encore plus anormale que la liche elle-même, et davantage sinistre. Une entité à peine humanoïde avec différentes sphères voletant autour de lui, ou quelque chose dans le genre, se tenait droit devant les gardes, menaçant. Mélantha n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'il s'était dit, mais les soldats semblaient craintifs et se faisaient maintenant agressifs suite à un échange. Si l'elfe pâle n'avait que faire de leur conflit, elle resta tout de même troublée de ne pas avoir repéré l'étrangeté plus tôt.
Sa curiosité piquée, elle croisa les bras pour observer ce qu'il allait advenir de cette interaction avec la chose. Et ce fut avec une merveilleuse surprise que l'entité réponde finalement par l'offensive. Invoquant autant d'épées de lumières qu'il y avait de soldats, celles-ci perforèrent la chair à travers les armures avec la plus grande inhumanité possible. Sa façon de trancher n'avait rien de méthodique ou de logique. Ça n'avait pas la barbarie de la liche, ni même la minutie du Docteur, c'était... curieux. Intéressant même, unique. Elle se trouvait proche du carnage et pourtant, elle ne se sentait aucunement en danger, du moins pour l'instant. Et même si il en était ainsi, elle finirait par pencher la balance en sa faveur.
Presque paisible, la mort-vivante traversait une dernière fois les rues de Melorn avant de repartir le lendemain, en direction des Ruines. Des affaires l'y attendaient, et le calme de la ville ne tarderait à la rendre folle... Enfin, d'une autre façon que ce qu'elle n'était déjà. Rien que la nuit qui ne pouvait se retrouver dans l'obscurité totale était déjà un défaut terrible. Le ciel avait beau être obscurcit, laissant luire les étoiles, l'on ne pouvait réellement se tapir dans les ténèbres, égorgeant quelques inconscients discrètement. Non. Tout était trop beau ici, trop clair, trop bon, trop... Mortel. C'était d'un ennui mortel. Elle avait beau être calme, la liche ne pouvait cesser de soupirer. D'autant plus que l'amant de ses nuits morbides l'avait quitté pour se diriger à Ikusa pour d'autres affaires. La solitude avait beau être complaisante, être abandonnée dans une ville aussi "palpitante", était une situation terriblement chiante qui méritait un peu de compagnie... Ou de meurtres !
Traînant des pieds dans la rue principale, en balade nocturne, faisant entrechoquer ses souliers sur les dalles du joli parterre, certains êtres de nuits, principalement des elfes, se tournèrent vers l'étrangère. Elle avait beau être de leur race, son teint, sa tenue vestimentaire, sa façon de se mouvoir et de chantonner... Tout laissait paraître qu'elle n'était pas d'ici. Elle avait beau être des leurs, son essence mauvaise ne leur inspirèrent guère la familiarité ou la confiance. Qu'importait, elle se moquait qu'on l'observe ou qu'on l'ignore. Qu'on la tolère ou non. Ils finiraient par crever de toutes façons. Si ça ne serait de ses mains, leurs sorts seraient tout de même scellés d'une façon ou d'une autre.
Des mortels les plus curieux en ces lieux, et sûrement des plus irritants dans leur stupidité, une patrouille de quelques hommes venait de diriger son attention sur cette elfe pâle atypique. Rien d'alertant, si ce n'est un physique et une attitude peu banale, chantonnant et se mouvant telle une alcoolisée. Si cela était fortement mal vu, l'on garderait un œil sur elle sans pour autant faire une intervention, ne mettant aucunement en danger les quelques flâneurs nocturnes. La liche, croisant son chemin avec les gardes, les zieuta de travers avec un air de malice dans le regard, ne faisant que se jouer de leur jugement et leur crainte infondée. Bien qu'ils se faisaient silencieux et droits dans leur marche simultanée, le mépris prônait sur leur visage à la rencontre de l'étrangère.
Si cela aurait put être une simple rencontre sans conséquences, ce fut sans compter sur l'apparition d'un tierce élément douteux qui troubla la paix de la patrouille. En effet, à peine avait-elle dépassée ses débiles, qu'un raffut se lançait déjà dans son dos. Ce ne fut pas à son attention qu'on cria après, ce qui était étonnant. On lui avait apparemment voler la vedette d'être la potentielle trouble-fête de la soirée. Mélantha se retourna pour trouver la milice brisée dans sa formation qui faisait face à... Quelque chose. Encore plus anormale que la liche elle-même, et davantage sinistre. Une entité à peine humanoïde avec différentes sphères voletant autour de lui, ou quelque chose dans le genre, se tenait droit devant les gardes, menaçant. Mélantha n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'il s'était dit, mais les soldats semblaient craintifs et se faisaient maintenant agressifs suite à un échange. Si l'elfe pâle n'avait que faire de leur conflit, elle resta tout de même troublée de ne pas avoir repéré l'étrangeté plus tôt.
Sa curiosité piquée, elle croisa les bras pour observer ce qu'il allait advenir de cette interaction avec la chose. Et ce fut avec une merveilleuse surprise que l'entité réponde finalement par l'offensive. Invoquant autant d'épées de lumières qu'il y avait de soldats, celles-ci perforèrent la chair à travers les armures avec la plus grande inhumanité possible. Sa façon de trancher n'avait rien de méthodique ou de logique. Ça n'avait pas la barbarie de la liche, ni même la minutie du Docteur, c'était... curieux. Intéressant même, unique. Elle se trouvait proche du carnage et pourtant, elle ne se sentait aucunement en danger, du moins pour l'instant. Et même si il en était ainsi, elle finirait par pencher la balance en sa faveur.
Arme des Veilleurs
Savoir
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La nuit est particulière à Melorn. Savoir sait au moins ça. Cela ne fait que quelques mois maintenant qu’il parcourt le Sekaï et le Démon peine encore à bien comprendre le contexte du présent, beaucoup de choses lui échappent sur la civilisation de l’An 4 et les données qu’il possède sur les Fondateurs semblent presque tous obsolètes, il l’a bien remarqué durant ses longues semaines de traque du Maître des Ombres à travers le continent ainsi que sa participation à la bataille de Kaizoku, et depuis il n’a eu de cesse de parcourir le monde à la recherche de Chaos, en vain. Aucune trace, aucun indice, un des problème majeur étant déjà la taille immense du continent que le Démon avait sous-estimé, et l’autre étant son manque de connaissance à son sujet freinant vastement sa progression à travers Sekaï. Il a bien sûr très vite compris que les mortels sont cependant toujours aussi frileux envers les créatures de son espèce, quelque chose qui n’a pas changé depuis l’époque des Fondateurs.
N’ayant à nouveau rejoint les rues de Melorn que depuis quelques heures, le Démon de la connaissance se permet cette fois de naviguer librement dans les allées de la ville lumière. Lorsqu’il s’était extirpé du Compendium Daemonum il n’était presque pas resté à Melorn et n’avait pas eu le temps d’explorer la cité, traquant le Maître des Ombres dans ses déplacements jusqu’à la fameuse île aujourd’hui détruite.
”Nous remarquons quand même une dégradation drastique du niveau d’érudition de la civilisation elfique.”
Un globe oculaire brun d’une vingtaine de centimètres de diamètre, ausculte d’un regard attentif les soldats de la milice qui lui font face. L’oeil de Comp est presque semblable à celle d’un être humain si on omet sa taille démesurée, l’espèce de tissu organique marron clair qui constitue l’iris s’assombrit sur les bords pour compléter la totalité du globe d’une couleur café plus sombre, et est marquée de petites plissures organiques à l’approche de la pupille noire qui trône en son centre. La voix du Démon est également la seule des six à avoir le timbre d’un humain normal, c’est sans nul doute sous cette forme que Savoir paraît le moins intimidant. Il n’en reste pourtant pas moins Savoir.
”Ou alors une autre hypothèse peut-être que les Fondateurs avec lesquels nous avions interagis étaient l’élite de leur société, biaisant drastiquement notre niveau de perception de leur intelligence. Je pense que c’est plus probable.”
Savoir continue d’avancer lentement, ses pieds raclant le pavé melornois avec un bruit étrange de griffure, les jambes du Démon sont d’anatomie elfique jusqu’à la moitié des cuisses seulement, à partir de là, les os s’éclatent en plusieurs ramifications décharnées se terminant par des sortes de serres effilées qui agrippent le sol pour le déplacer. Le tout possède une apparence aberrante, les articulations sont difficilement identifiables, compliqué de rapporter cette entité à quoi que ce soit d’organique, de naturel ou de rationnel, et c’est en cela que sa nature démoniaque est aussi évidente. La même affliction est visible sur le bras droit de la grande créature tandis que le gauche ressemble à un simple bras humain, le droit est un amas de différentes ‘mains’ griffues, chacunes dotées de deux ou trois appendices préhensiles, et toutes affluant vers le même radius pour revenir dans le torse du monstre. Torse en apparence sévèrement endommagé, alors qu’il ne s’agit là que de l’état normal du Démon, ses côtes du thorax sont dressées en dehors de leur axe naturel, déchirant une peau éventuelle pour afficher à ciel ouvert des semblants d’organes qui dégénèrent vite en une masse organique archaïque au fur et à mesure qu’on élève le regard. C’est de cette montagne de tissus sans queue ni tête que des filaments vivants se dressent pour flotter dans les airs, parsemés de globes oculaires de tailles variées comme des chapelets menaçants. Seul un d’entre eux est ouvert, la membrane qui l’entoure s’étant désintégrée au réveil de Comp pour permettre à l’oeil de voir.
Pendant que le Démon s’interroge sur la moyenne cognitive des elfes, un tableau d’un contraste bien étrange se peint autour de lui. Les soldats miliciens qui lui barraient le passage il y a encore quelques secondes se battent désespérément pour leur survie tandis que Savoir même semble totalement les ignorer, marchant d’un pas baladeur comme si de rien n’était pendant que ses pouvoirs luminescents nettoient les gardes un peu trop entreprenants pour leur bien. L’oeil ne leur prête même pas attention, faisant voguer sa pupille sur les architectures de la cité pour en apprécier la richesse.
”La ville semble culturellement très éloignée d’Azshary, je me demande si Melorn possède même un quelconque héritage des Fondateurs. Se pourrait-il que les mortels oublient à ce point leur passé?” L’absence de titillement de Ra indique à l’oeil brun que celui-ci possède la réponse, tant qu’il l’a, lui-même n’a pas besoin de l’obtenir. ”Il est important que nous trouvions des sources d’informations sur cette époque, mais malheureusement l’elfe moyen ne semble pas être très cultivé. Qu’est-ce que tu en penses Libion’Tila?” Les serres de son bras se sont soudainement refermés sur la gorge d’un des miliciens qui était à deux doigts de lui porter un coup, mais une épée de lumière virevoltante est subitement venue couper cours à cette tentative en désolidarisant le bassin du torse du soldat. Pendant que ses entrailles se répandent par terre, le Démon profite des derniers instants de vie de l’elfe pour sonder son esprit et en a tiré son nom au milieu de quelques autres choses sans importances. ”Penser n’a pas l’air d’être ton fort.” Il lâche simplement sa prise sur le cou fragile et le cadavre tombe à terre.
Il n’y a aucune malice, aucune rage, aucune barbarie dans la façon dont Savoir se débarasse des soldats. Les épées cherchent inlassablement à porter des coups plus ou moins létaux sur les gardes, leurs frappes ne sont ni techniquement impressionantes, ni barbarement brutales. Elles essaient tout simplement de neutraliser, ne prenant pas la peine d’achever leur cible si la blessure infligée est suffisante pour mettre hors d’état de nuire. Les miliciens sont des nuisances que le Démon écarte d’un revers de la main, ne prenant aucun intérêt à leur sort, il n’est pas question de les annihiler pour telle ou telle raison, simplement de se débarrasser de mouches agaçantes pour continuer sa journée. Au fur et à mesure que le combat progresse, Comp ressent cependant une présence se manifester de plus en plus, Ica. Les deux yeux possèdent à peu près la même poigne sur la conscience, il est donc généralement difficile pour l’oeil endormis de prendre le pas sur celui qui est déjà réveillé.
”Oui ne nous en faisons pas, je le sens aussi.”
Cette signature, ténue, très ténue, mais palpable. Ce signal comme un bourdonnement aigu qui vrille tout doucement son petit coin à l’arrière des pensées de Savoir, il y a quelque chose de très étrange quelque part dans les environs, mais il ne saurait pas dire quoi et ça le perturbe grandement. L’inconnu le stimule, mais cette inconnue là est différente, le fait qu’il ressente une sensation qui soit à la fois aussi précisément discernable sans pour autant parvenir à en identifier la cause frustre un peu le Démon. En même temps cette sensation est familière, comme lorsqu’il avait senti la présence de Chaos à travers les portes du Compendium en Février, est-ce que cela signifiait qu’un autre Démon n’était pas loin?
”Avons-nous une soeur dans les parages? Il semble étrange que sa signature soit aussi faible, une hypothèse probable est qu’il ne s’agisse que d’un objet en rapport avec un Démon, ou d’une magie quelconque présentant une caractéristique similaire.”
Il aurait bien posé la question aux gardes de savoir s’ils avaient vent d’activités démoniaques à Melorn, mais le dernier vient tout juste de tomber mort à ses pieds, les autres ayant succombé à l’état de choc, à l’inconscience ou à leurs blessures. Les épées de lumière disparaissent alors en s’évanouissant dans des nuages d’étincelles au gré du vent, et c’est dans ce calme nouveau que le Démon remarque enfin une énième présence dans la rue autrement déserte. Une femme. Différente.
Un affolement des sens attaque subitement Comp tandis que les autres l’assaillent, mais c’est Ra, celui à l’emprise la plus forte sur la conscience, qui se manifeste. L’oeil verdâtre et hétérochrome s’éveille sur un autre globe oculaire, étant le seul à avoir cette capacité unique de pouvoir occuper la conscience en même temps que n’importe quel autre. Ensemble, Comp et Ra observent scrupuleusement la personne qui se tient debout, à quelques dizaines de mètres d’eux, et le Démon se rapproche tranquillement d’un pas neutre vers la femme. Plus il s’approche d’elle et plus la curiosité de Ra s’abreuve des petits détails qu’il remarque, stimulant suffisamment l’oeil inquisiteur pour le lancer dans une de ses classiques énumérations de faits anecdotiques.
”La fibula, mot qui dérive de l’elfique signifiant aiguille, permet la torsion radiale de la jambe sans rupture du fascia crural. Il se rattache à la face médiale du tibia où il se confond avec le péri-”
”Avec une telle blessure elle ne devrait pas être capable de marcher, l’os est étrangement propre d’ailleurs, nous sommes confus quant à la nature de ce handicap.”
”...satorius, tendons graciles et semi-tendineux pour actionner les muscles des condyles latéraux...”
”Nous arrivons bientôt à hauteur de lui parler, j’aimerai que tu te tiennes un peu tranquille Ra.”
”...température d’environ vingt degré, anormale par rapport aux registres d’Azshary de -300 119 à -300 112…”
”Ra…”
L’oeil vert se tait enfin et rend à Comp le monopole de la conscience, la paupière membranée bleu violacée se reformant magiquement pour couvrir le globe qui avait accueilli l’apparition temporaire. Lorsque Savoir arrive devant la femme, il note quelques détails étranges de plus, les dégâts corporels ne se limitent pas à la jambe, les oreilles, peut-être elfiques, de la dame sont aussi endommagées et le teint de sa peau comme ses lèvres est étrange. Ses yeux, chose qui pour le coup dérange nettement moins le Démon, sont également anormaux, mais il serait mal placé pour en dire quoi que ce soit.
”Qui êtes v-” Il s’interrompt abruptement dans sa phrase.
Ça vient d’elle. Le signal s’est amplifié maintenant qu’il a réduit la distance avec cette femme et son origine est maintenant certaine, mais pas sa signification, il y a quelque chose de très particulier avec elle.
Très particulier.
Trop particulier.
Dans un même instant de chassé-croisé, le globe oculaire qui porte Comp fait réapparaître la paupière autour de lui et un autre globe désintègre sa membrane protectrice pour prendre le contrôle, un globe rouge, son iris carmine possédant une couleur sombre riche et intense dans laquelle il est facile de se perdre, la taille ajustable de la pupille semble grandir et rapetisser comme si l’oeil lui-même respire, fixant l’inconnue avec une obstination gênante. Un rayon de lumière rouge jaillit de cette pupille et parcours des pieds à la tête l’étrange personne, auscultant à la fois la magie et le physique de l’individu en face de lui. Une fois terminée, l’oeil se referme et Comp refait surface pour continuer:
”Qu’est-ce que vous êtes?”
N’ayant à nouveau rejoint les rues de Melorn que depuis quelques heures, le Démon de la connaissance se permet cette fois de naviguer librement dans les allées de la ville lumière. Lorsqu’il s’était extirpé du Compendium Daemonum il n’était presque pas resté à Melorn et n’avait pas eu le temps d’explorer la cité, traquant le Maître des Ombres dans ses déplacements jusqu’à la fameuse île aujourd’hui détruite.
”Nous remarquons quand même une dégradation drastique du niveau d’érudition de la civilisation elfique.”
Un globe oculaire brun d’une vingtaine de centimètres de diamètre, ausculte d’un regard attentif les soldats de la milice qui lui font face. L’oeil de Comp est presque semblable à celle d’un être humain si on omet sa taille démesurée, l’espèce de tissu organique marron clair qui constitue l’iris s’assombrit sur les bords pour compléter la totalité du globe d’une couleur café plus sombre, et est marquée de petites plissures organiques à l’approche de la pupille noire qui trône en son centre. La voix du Démon est également la seule des six à avoir le timbre d’un humain normal, c’est sans nul doute sous cette forme que Savoir paraît le moins intimidant. Il n’en reste pourtant pas moins Savoir.
”Ou alors une autre hypothèse peut-être que les Fondateurs avec lesquels nous avions interagis étaient l’élite de leur société, biaisant drastiquement notre niveau de perception de leur intelligence. Je pense que c’est plus probable.”
Savoir continue d’avancer lentement, ses pieds raclant le pavé melornois avec un bruit étrange de griffure, les jambes du Démon sont d’anatomie elfique jusqu’à la moitié des cuisses seulement, à partir de là, les os s’éclatent en plusieurs ramifications décharnées se terminant par des sortes de serres effilées qui agrippent le sol pour le déplacer. Le tout possède une apparence aberrante, les articulations sont difficilement identifiables, compliqué de rapporter cette entité à quoi que ce soit d’organique, de naturel ou de rationnel, et c’est en cela que sa nature démoniaque est aussi évidente. La même affliction est visible sur le bras droit de la grande créature tandis que le gauche ressemble à un simple bras humain, le droit est un amas de différentes ‘mains’ griffues, chacunes dotées de deux ou trois appendices préhensiles, et toutes affluant vers le même radius pour revenir dans le torse du monstre. Torse en apparence sévèrement endommagé, alors qu’il ne s’agit là que de l’état normal du Démon, ses côtes du thorax sont dressées en dehors de leur axe naturel, déchirant une peau éventuelle pour afficher à ciel ouvert des semblants d’organes qui dégénèrent vite en une masse organique archaïque au fur et à mesure qu’on élève le regard. C’est de cette montagne de tissus sans queue ni tête que des filaments vivants se dressent pour flotter dans les airs, parsemés de globes oculaires de tailles variées comme des chapelets menaçants. Seul un d’entre eux est ouvert, la membrane qui l’entoure s’étant désintégrée au réveil de Comp pour permettre à l’oeil de voir.
Pendant que le Démon s’interroge sur la moyenne cognitive des elfes, un tableau d’un contraste bien étrange se peint autour de lui. Les soldats miliciens qui lui barraient le passage il y a encore quelques secondes se battent désespérément pour leur survie tandis que Savoir même semble totalement les ignorer, marchant d’un pas baladeur comme si de rien n’était pendant que ses pouvoirs luminescents nettoient les gardes un peu trop entreprenants pour leur bien. L’oeil ne leur prête même pas attention, faisant voguer sa pupille sur les architectures de la cité pour en apprécier la richesse.
”La ville semble culturellement très éloignée d’Azshary, je me demande si Melorn possède même un quelconque héritage des Fondateurs. Se pourrait-il que les mortels oublient à ce point leur passé?” L’absence de titillement de Ra indique à l’oeil brun que celui-ci possède la réponse, tant qu’il l’a, lui-même n’a pas besoin de l’obtenir. ”Il est important que nous trouvions des sources d’informations sur cette époque, mais malheureusement l’elfe moyen ne semble pas être très cultivé. Qu’est-ce que tu en penses Libion’Tila?” Les serres de son bras se sont soudainement refermés sur la gorge d’un des miliciens qui était à deux doigts de lui porter un coup, mais une épée de lumière virevoltante est subitement venue couper cours à cette tentative en désolidarisant le bassin du torse du soldat. Pendant que ses entrailles se répandent par terre, le Démon profite des derniers instants de vie de l’elfe pour sonder son esprit et en a tiré son nom au milieu de quelques autres choses sans importances. ”Penser n’a pas l’air d’être ton fort.” Il lâche simplement sa prise sur le cou fragile et le cadavre tombe à terre.
Il n’y a aucune malice, aucune rage, aucune barbarie dans la façon dont Savoir se débarasse des soldats. Les épées cherchent inlassablement à porter des coups plus ou moins létaux sur les gardes, leurs frappes ne sont ni techniquement impressionantes, ni barbarement brutales. Elles essaient tout simplement de neutraliser, ne prenant pas la peine d’achever leur cible si la blessure infligée est suffisante pour mettre hors d’état de nuire. Les miliciens sont des nuisances que le Démon écarte d’un revers de la main, ne prenant aucun intérêt à leur sort, il n’est pas question de les annihiler pour telle ou telle raison, simplement de se débarrasser de mouches agaçantes pour continuer sa journée. Au fur et à mesure que le combat progresse, Comp ressent cependant une présence se manifester de plus en plus, Ica. Les deux yeux possèdent à peu près la même poigne sur la conscience, il est donc généralement difficile pour l’oeil endormis de prendre le pas sur celui qui est déjà réveillé.
”Oui ne nous en faisons pas, je le sens aussi.”
Cette signature, ténue, très ténue, mais palpable. Ce signal comme un bourdonnement aigu qui vrille tout doucement son petit coin à l’arrière des pensées de Savoir, il y a quelque chose de très étrange quelque part dans les environs, mais il ne saurait pas dire quoi et ça le perturbe grandement. L’inconnu le stimule, mais cette inconnue là est différente, le fait qu’il ressente une sensation qui soit à la fois aussi précisément discernable sans pour autant parvenir à en identifier la cause frustre un peu le Démon. En même temps cette sensation est familière, comme lorsqu’il avait senti la présence de Chaos à travers les portes du Compendium en Février, est-ce que cela signifiait qu’un autre Démon n’était pas loin?
”Avons-nous une soeur dans les parages? Il semble étrange que sa signature soit aussi faible, une hypothèse probable est qu’il ne s’agisse que d’un objet en rapport avec un Démon, ou d’une magie quelconque présentant une caractéristique similaire.”
Il aurait bien posé la question aux gardes de savoir s’ils avaient vent d’activités démoniaques à Melorn, mais le dernier vient tout juste de tomber mort à ses pieds, les autres ayant succombé à l’état de choc, à l’inconscience ou à leurs blessures. Les épées de lumière disparaissent alors en s’évanouissant dans des nuages d’étincelles au gré du vent, et c’est dans ce calme nouveau que le Démon remarque enfin une énième présence dans la rue autrement déserte. Une femme. Différente.
Un affolement des sens attaque subitement Comp tandis que les autres l’assaillent, mais c’est Ra, celui à l’emprise la plus forte sur la conscience, qui se manifeste. L’oeil verdâtre et hétérochrome s’éveille sur un autre globe oculaire, étant le seul à avoir cette capacité unique de pouvoir occuper la conscience en même temps que n’importe quel autre. Ensemble, Comp et Ra observent scrupuleusement la personne qui se tient debout, à quelques dizaines de mètres d’eux, et le Démon se rapproche tranquillement d’un pas neutre vers la femme. Plus il s’approche d’elle et plus la curiosité de Ra s’abreuve des petits détails qu’il remarque, stimulant suffisamment l’oeil inquisiteur pour le lancer dans une de ses classiques énumérations de faits anecdotiques.
”La fibula, mot qui dérive de l’elfique signifiant aiguille, permet la torsion radiale de la jambe sans rupture du fascia crural. Il se rattache à la face médiale du tibia où il se confond avec le péri-”
”Avec une telle blessure elle ne devrait pas être capable de marcher, l’os est étrangement propre d’ailleurs, nous sommes confus quant à la nature de ce handicap.”
”...satorius, tendons graciles et semi-tendineux pour actionner les muscles des condyles latéraux...”
”Nous arrivons bientôt à hauteur de lui parler, j’aimerai que tu te tiennes un peu tranquille Ra.”
”...température d’environ vingt degré, anormale par rapport aux registres d’Azshary de -300 119 à -300 112…”
”Ra…”
L’oeil vert se tait enfin et rend à Comp le monopole de la conscience, la paupière membranée bleu violacée se reformant magiquement pour couvrir le globe qui avait accueilli l’apparition temporaire. Lorsque Savoir arrive devant la femme, il note quelques détails étranges de plus, les dégâts corporels ne se limitent pas à la jambe, les oreilles, peut-être elfiques, de la dame sont aussi endommagées et le teint de sa peau comme ses lèvres est étrange. Ses yeux, chose qui pour le coup dérange nettement moins le Démon, sont également anormaux, mais il serait mal placé pour en dire quoi que ce soit.
”Qui êtes v-” Il s’interrompt abruptement dans sa phrase.
Ça vient d’elle. Le signal s’est amplifié maintenant qu’il a réduit la distance avec cette femme et son origine est maintenant certaine, mais pas sa signification, il y a quelque chose de très particulier avec elle.
Très particulier.
Trop particulier.
Dans un même instant de chassé-croisé, le globe oculaire qui porte Comp fait réapparaître la paupière autour de lui et un autre globe désintègre sa membrane protectrice pour prendre le contrôle, un globe rouge, son iris carmine possédant une couleur sombre riche et intense dans laquelle il est facile de se perdre, la taille ajustable de la pupille semble grandir et rapetisser comme si l’oeil lui-même respire, fixant l’inconnue avec une obstination gênante. Un rayon de lumière rouge jaillit de cette pupille et parcours des pieds à la tête l’étrange personne, auscultant à la fois la magie et le physique de l’individu en face de lui. Une fois terminée, l’oeil se referme et Comp refait surface pour continuer:
”Qu’est-ce que vous êtes?”
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Un carnage peu commun mais très apprécié se déroulait sous ses yeux. Le sang coulait sans même devoir se dissimuler. En plein milieu de l'allée centrale, tel un spectacle unique tant attendu, les elfes se faisaient abattre gratuitement. Cependant les spectateurs semblaient fuir dans la plus grande discrétion, craignant que le moindre cri attirerait l'attention du monstre qui s'attaquait aux protecteurs de la ville. Et pendant ce temps, la liche se tenait parfaitement immobile, gardant sa position tranquille, observant l'étrangeté tout en étant attentive aux voix qu'elle percevait. Un dialogue de sourd incompréhensible de deux voix différentes provenant de la même entité. Voilà ce qu'il en était. Les sphères qui étaient reliées au corps se mouvaient, "s'ouvrant" et se "refermant", sa curiosité l'aurait poussée à aller inspecter la créature mais apparemment, l'on l'avait repéré avant même qu'elle ne fasse le premier pas.
Alors que les corps tombaient comme des mouches sous les attaques désintéressées de l'être curieux, une des sphères, brune, se tourna en direction de la liche qui ne manqua pas d'esquisser un sourire une fois qu'elle pressentit avoir l'attention portée sur elle. Dans un raclement sur la pierre, la chose se rapprocha nonchalamment, ignorant les cadavres comme s'ils n'avaient jamais été, et faisant disparaître ses armes lumineuses tel un songe éphémère. Plus il s'approchait, plus Mélantha se devait d'élever la tête pour... Faire face à son interlocuteur ? Ce n'était pas très clair. Elle se doutait seulement que le principal intéressé était cette sorte d’œil brun qui l'observait.
"Qui êtes v-"
Non en fait, celui-ci venait de se refermer pour laisser place à un autre iris. Différent. Rouge, se mouvant d'avantage et plus intensément, jouant de cette pupille s'élargissant et se rétractant. La liche suivait des yeux ces différents évènements autour de ces sphères intrigantes, se fermant, s'ouvrant, s'agitant.. Toujours le sourire aux lèvres, l'ambiance sinistre de cette rencontre l'amusait grandement. Ne se posant aucune question, restant une témoin passive de ce qu'il se passait, elle fixait ainsi son nouvel interlocuteur, pourpre et...
Non, une fois de plus, le globe disparu derrière un voile semblable à de la chair pour laisser place à la brunette précédente qui reprit la parole.
”Qu’est-ce que vous êtes ?”
Mélantha plissa les yeux, n'étant pas certaine si l'entité se jouait de sa patience ou si elle était uniquement... Bizzare ! Elle ne répondit pas tout de suite à la question, reculant d'un pas pour démontrer d'un geste exagéré qu'elle examinait également la silhouette, de façon théâtrale. Se pliant légèrement en deux, baissant la tête pour observer au pied de celle-ci avant de se redresser jusqu'à lever la tête bien haut pour examiner le point le plus élevé de celle-ci, c'est-à-dire l’œil le plus en hauteur, qui se retrouvait fermé. Elle échappa un gloussement avant de répondre.
”Qu'est-ce que je suis ? Étrange venant de... la plus étrange des étrangetés.”
Elle se rapprocha de nouveau, faisant toujours face à l'iris couleur café, penchant légèrement la tête et soulevant le menton, d'humeur joueuse. Elle continua d'un ton malicieux dans la voix.
”Je suis un cauchemar. Une diseuse de mauvaise aventure.”
Avant de reprendre, elle zieuta de manière évidente les corps ensanglantés qui se trouvait derrière l'impressionnante silhouette avant de reporter son attention sur elle.
”Mais pour toi je peux également être une tortionnaire.”
Prenant ses aises, elle commença à se pavaner autour, le regardant sans vraiment grand intérêt, se plaisant plus à faire sa petite parade. Bien que quelque chose au fond d'elle frémissait d'un certain inconfort, une certaine crainte, l'excitation du risque et du danger n'étaient que plus jouissante.
”Et toi, qu'est-ce que tu es ? J'ai du mal à t'affilier à ces mortels.”
La soif de violence encore endormie la laissait vaquer à ses bêtises et à ses questionnements, mais pourtant, ce mauvais pressentiment qui ne la quittait pas, lui faisait doucement glisser sa main sur son tarot, non pas par hostilité, seulement par précaution. Étrange. Elle qui ne craignait rien ni personne, elle n'avait pas l'habitude de ressentir la peur. Mais était-ce vraiment elle qui ressentait cela ?
Non. Tu ne ressens pas la terreur. Tu es de ceux qui l'infligent.
Alors pourquoi ?
Parce qu'il est un danger que je ne saurais affronter.
Peut-être. Qu'importait. Mélantha était au dessus de ça. La mort-vivante haussa légèrement les épaules suite à son dialogue interne. Si la Mort ne pouvait avoir les capacités suffisantes pour confronter une créature quelconque, la liche deviendrait, alors, la mort elle même. La vulnérabilité de la crainte se dissipa, tout comme la voix intérieure, laissant place à l'amusement pur et simple. Permettant à l'enjouée de retirer tranquillement sa main de son jeu de cartes. Ayant fini de gigoter autour de l'entité, elle lui refit face, en attente de réponses mais surtout, de surprises. A peine aurait-il répondu à sa question. En fonction de la pertinence de ses propos, elle l'aurait plus ou moins coupé dans sa réponse.
”Est-ce que tu es capable de saigner ? De ressentir la douleur ? Si je te met une griffe là-dedans, qu'est-ce que ça fait ?”
A ses propos, elle se mouva rapidement en menaçant de planter sa griffe dans l'iris brune qui n'avait pas manquée de rétracter sa pupille alors que l'ongle se trouvait à quelques millimètres de celle-ci. Le bras tendu jusqu'à la hauteur du globe, toujours un rictus sur les lèvres, la liche ne faisait aucunement preuve de danger imminent pour l'instant. Mélantha ne faisait que s'amuser de la nouveauté, testant les capacités et limites de sa trouvaille.
Arme des Veilleurs
Savoir
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Difficile d’exprimer des émotions sans traits de visage, et ça Comp le sais bien. L’oeil social possède une capacité toute particulière à lire les gens qui l’entoure et à se mettre à leur place, non pas parce qu’il est apte à faire preuve de compassion, mais parce qu’il décortique les codes des interactions sociales avec une minutie et un calcul froid et détaché. Cette incapacité à ressentir lui même des émotions mais à pouvoir en concevoir les principaux concepts le conduit cependant parfois à mal jauger ses propres réponses à des situations, ou à faire de faux pas en pensant que ses réactions auraient été perçues plus pragmatiquement, mais rarement s’est-il retrouvé inapte à saisir l’état d’esprit de sa cible. La personne que Comp possède en face de lui actuellement est somme toute assez étrange pour que l’exercice ne soit pas aisé, le petit rire semble sincère, pas forcé pour un sous. L’avalanche de questions est par contre paradoxale avec le reste de son langage corporel, la femme a quelque chose d’étrange dans sa démarche, de crispé, elle est ostensiblement sur le qui-vive malgré la curiosité et donc la proximité qu’elle semble manifester à son égard. Est-ce qu’elle a peur? Elle n’a pourtant pas de raison d’en avoir, elle qui ne cherche pas à obstruer le simple passage du Démon dans la ville melornoise à l’inverse des multiples miliciens que Savoir a pu croiser jusque là, elle n’encours aucun risque n’est-ce pas? N’est-ce pas? N’est-ce…
PAS?
La conscience de Comp vacille une fois de plus alors que son emprise sur l’éveil est tiraillé par Alys, si Ica n’y met pas son grain de sel pour le moment, Alys possède tout de même une poigne non-négligeable et l’oeil désintégrateur, tout comme Comp, ressent l’accroissement soudain de la signature démoniaque. Maintenant que Savoir est proche de cette femme il est capable de pleinement dire, grâce à cette saute aigüe qu’il ressent, que ça vient effectivement d’elle, mais d’où? De quoi? Ses tissus corporels sont étranges mais ils demeurent pourtant bien organiques, ce n’est pas de la simple imitation, ce n’est pas un Démon qui tente de se faire passer pour un humain, alors quoi? Qu’est-ce que c’est? Si la curiosité n’a toujours pas apporté de réponse concrète au Démon pourtant avide d’en savoir plus, celle-ci s’amuse toujours à le bombarder de questions tandis qu’une fois de plus, la signature redescend, comme si Savoir l’avait tout simplement hallucinée. Comp, toujours en place et toujours trop obligeant envers ses petits mortels chéris, tente de répondre aux interrogations de son interlocutrice avec autant de bien qu’il y parvient, la femme ne le laissant parfois pas finir avant d’enchaîner.
”Cela dépend d’où, ce qui se trouve en dessous des yeux est biologiquement mort et…”
Il remarque aussi un changement de comportement, la personne lui paraît maintenant plus enjouée, plus insouciante presque, là où une pointe de nervosité venait teinter ses postures quelques secondes plus tôt. Ce sujet est un cas intéressant de sociologie pour le Démon curieux d’en apprendre plus sur ses petits protégés, des protégés dont un certain nombre résidaient au sol à quelques mètres d’eux en petit morceau certes, mais l’objectif de Savoir ne s’attarde pas sur les détails insignifiants.
”La douleur au sens où vous la comprenez, non, mais je parviens à recevoir un signal m’indiquant la perte de fonctionnalités physiques.”
Lorsque la question d’après survient et que la femme fait mine de vouloir crever le globe oculaire qui porte actuellement Comp, le Démon rematérialise la paupière autour de l’oeil par réflexe, sans pour autant la fermer complètement afin de se laisser un petit peu de champ de vision ouvert.
”Ce serait… fâcheux, c’est un sous-entendu de style que certains autres mortels utilisent parfois pour faire comprendre en disant moins, qu’ils insinuent plus.”
La perte d’un oeil par attaque physique n’est en soi pas dramatique, seul le globe oculaire lui-même sera endommagé, aucun des six yeux n’auront de mal à réapparaître sur un autre globe bien portant. Les dégâts subis par certaines magies par contre, directement à l’oeil, peuvent infliger des lésions importantes à la pupille ou à la conscience même de l’utilisateur, rendant ainsi l’oeil en question incapable de pouvoir se manifester à nouveau. Savoir en avait déjà fait les frais à Kaizoku par exemple, lorsqu’une élémentaire de sable avait sévèrement endommagé Éva, forçant ainsi Alys à prendre le relais pendant le combat, le résulat avait été… plutôt sanglant d’après les restes fumants des civils de l’île, ou plutôt l’absence des-dits.
Dans un soucis d’échanger avec son interlocutrice, Comp décide de reprendre le flambeau de la conversation, il n’est pas uniquement là pour répondre à des questionnements, mais aussi pour obtenir ses propres réponses, méthodiquement, l’oeil se met à imiter au mieux le comportement et la personnalité de l’individu en face de lui pour tenter de l’ouvrir au dialogue. Cette femme paraît nonchalante, extravertie et ouvertement curieuse, de plus elle n’a visiblement pas de notion d’espace personnel, donc autant en faire autant. Dans un même geste de rotation lombaire, Savoir soustrait l’iris brune au doigt crochu qui le menace pour agripper de ses propres doigts crochus la cheville décharnée de la femme et se redresser de tout son long, emportant la silhouette maigre de la propriétaire dans le mouvement. La femme se retrouve subitement la tête en bas, une de ses mains allant rabattre sa jupe sur ses cuisses tandis qu’elle s’esclaffe bruyamment à l’indifférence de Comp. Le Démon portant ainsi l’ossature apparente à hauteur de son oeil, il commente un peu avant de devoir se couper soudainement:
”La jonction de l’articulation est anormalement résistante en l’absence de tendons et de muscles pour les tenir en place, comment se peut-il que vous teniez deb-”
L’oeil baisse abruptement son regard pour dévisager la malicieuse jeune femme entrain de triturer ses entrailles. Elle semble simplement jouer avec les morceaux apparents de tripes qui avaient jadis une fonction biologique à assurer avant de devenir obsolète lorsque le Démon s’est emparé du corps pour se manifester dans la réalité, mais si Comp est dérangé par cette action ce n’est absolument pas par pudeur personnelle. Plutôt, l’oeil social ne souhaite pas que la fameuse tombe sur un objet auquel même lui ne devrait pas toucher. Savoir relâche subitement sa prise sur la cheville de la curiosité qui tombe au sol en s’écrasant lourdement, avant d’enfoncer sa main inhumaine à l’intérieur de ses entrailles pour en retirer le Livre du Jugement, fermé.
”Il y a des connaissances qu’il ne faut pas ébruiter, tout comme il y a des trésors qu’il ne faut pas déterrer. Ceci n’est pas à vous, ce n’est pas non plus à moi, laissons le là où il est.” Le Démon s’applique à le conserver hors de portée en le tenant bien haut, profitant de son avantage naturel de taille sur la jeune femme qui fait pourtant tout ses efforts en sautillant pour l’attraper, avant d’enfin abandonner. ”Et ça, qu’est-ce donc?”
L’attention de l’oeil se porte maintenant sur un petit paquet noir tombé au sol. Il apparaît être un jeu de carte, ou du moins un set de cartes. Le travail soigné apporté aux dessins en fait plus une oeuvre d’art à but d’exposition qu’un objet destiné aux parties récréatives, mais l’aura qu’il dégage quand le Démon se penche pour en approcher lui fait comprendre qu’il y a quelque chose de plus spécial encore avec cet objet. C’est cependant la réaction de sa propriétaire qui surprend Savoir.
PAS?
La conscience de Comp vacille une fois de plus alors que son emprise sur l’éveil est tiraillé par Alys, si Ica n’y met pas son grain de sel pour le moment, Alys possède tout de même une poigne non-négligeable et l’oeil désintégrateur, tout comme Comp, ressent l’accroissement soudain de la signature démoniaque. Maintenant que Savoir est proche de cette femme il est capable de pleinement dire, grâce à cette saute aigüe qu’il ressent, que ça vient effectivement d’elle, mais d’où? De quoi? Ses tissus corporels sont étranges mais ils demeurent pourtant bien organiques, ce n’est pas de la simple imitation, ce n’est pas un Démon qui tente de se faire passer pour un humain, alors quoi? Qu’est-ce que c’est? Si la curiosité n’a toujours pas apporté de réponse concrète au Démon pourtant avide d’en savoir plus, celle-ci s’amuse toujours à le bombarder de questions tandis qu’une fois de plus, la signature redescend, comme si Savoir l’avait tout simplement hallucinée. Comp, toujours en place et toujours trop obligeant envers ses petits mortels chéris, tente de répondre aux interrogations de son interlocutrice avec autant de bien qu’il y parvient, la femme ne le laissant parfois pas finir avant d’enchaîner.
”Cela dépend d’où, ce qui se trouve en dessous des yeux est biologiquement mort et…”
Il remarque aussi un changement de comportement, la personne lui paraît maintenant plus enjouée, plus insouciante presque, là où une pointe de nervosité venait teinter ses postures quelques secondes plus tôt. Ce sujet est un cas intéressant de sociologie pour le Démon curieux d’en apprendre plus sur ses petits protégés, des protégés dont un certain nombre résidaient au sol à quelques mètres d’eux en petit morceau certes, mais l’objectif de Savoir ne s’attarde pas sur les détails insignifiants.
”La douleur au sens où vous la comprenez, non, mais je parviens à recevoir un signal m’indiquant la perte de fonctionnalités physiques.”
Lorsque la question d’après survient et que la femme fait mine de vouloir crever le globe oculaire qui porte actuellement Comp, le Démon rematérialise la paupière autour de l’oeil par réflexe, sans pour autant la fermer complètement afin de se laisser un petit peu de champ de vision ouvert.
”Ce serait… fâcheux, c’est un sous-entendu de style que certains autres mortels utilisent parfois pour faire comprendre en disant moins, qu’ils insinuent plus.”
La perte d’un oeil par attaque physique n’est en soi pas dramatique, seul le globe oculaire lui-même sera endommagé, aucun des six yeux n’auront de mal à réapparaître sur un autre globe bien portant. Les dégâts subis par certaines magies par contre, directement à l’oeil, peuvent infliger des lésions importantes à la pupille ou à la conscience même de l’utilisateur, rendant ainsi l’oeil en question incapable de pouvoir se manifester à nouveau. Savoir en avait déjà fait les frais à Kaizoku par exemple, lorsqu’une élémentaire de sable avait sévèrement endommagé Éva, forçant ainsi Alys à prendre le relais pendant le combat, le résulat avait été… plutôt sanglant d’après les restes fumants des civils de l’île, ou plutôt l’absence des-dits.
Dans un soucis d’échanger avec son interlocutrice, Comp décide de reprendre le flambeau de la conversation, il n’est pas uniquement là pour répondre à des questionnements, mais aussi pour obtenir ses propres réponses, méthodiquement, l’oeil se met à imiter au mieux le comportement et la personnalité de l’individu en face de lui pour tenter de l’ouvrir au dialogue. Cette femme paraît nonchalante, extravertie et ouvertement curieuse, de plus elle n’a visiblement pas de notion d’espace personnel, donc autant en faire autant. Dans un même geste de rotation lombaire, Savoir soustrait l’iris brune au doigt crochu qui le menace pour agripper de ses propres doigts crochus la cheville décharnée de la femme et se redresser de tout son long, emportant la silhouette maigre de la propriétaire dans le mouvement. La femme se retrouve subitement la tête en bas, une de ses mains allant rabattre sa jupe sur ses cuisses tandis qu’elle s’esclaffe bruyamment à l’indifférence de Comp. Le Démon portant ainsi l’ossature apparente à hauteur de son oeil, il commente un peu avant de devoir se couper soudainement:
”La jonction de l’articulation est anormalement résistante en l’absence de tendons et de muscles pour les tenir en place, comment se peut-il que vous teniez deb-”
L’oeil baisse abruptement son regard pour dévisager la malicieuse jeune femme entrain de triturer ses entrailles. Elle semble simplement jouer avec les morceaux apparents de tripes qui avaient jadis une fonction biologique à assurer avant de devenir obsolète lorsque le Démon s’est emparé du corps pour se manifester dans la réalité, mais si Comp est dérangé par cette action ce n’est absolument pas par pudeur personnelle. Plutôt, l’oeil social ne souhaite pas que la fameuse tombe sur un objet auquel même lui ne devrait pas toucher. Savoir relâche subitement sa prise sur la cheville de la curiosité qui tombe au sol en s’écrasant lourdement, avant d’enfoncer sa main inhumaine à l’intérieur de ses entrailles pour en retirer le Livre du Jugement, fermé.
”Il y a des connaissances qu’il ne faut pas ébruiter, tout comme il y a des trésors qu’il ne faut pas déterrer. Ceci n’est pas à vous, ce n’est pas non plus à moi, laissons le là où il est.” Le Démon s’applique à le conserver hors de portée en le tenant bien haut, profitant de son avantage naturel de taille sur la jeune femme qui fait pourtant tout ses efforts en sautillant pour l’attraper, avant d’enfin abandonner. ”Et ça, qu’est-ce donc?”
L’attention de l’oeil se porte maintenant sur un petit paquet noir tombé au sol. Il apparaît être un jeu de carte, ou du moins un set de cartes. Le travail soigné apporté aux dessins en fait plus une oeuvre d’art à but d’exposition qu’un objet destiné aux parties récréatives, mais l’aura qu’il dégage quand le Démon se penche pour en approcher lui fait comprendre qu’il y a quelque chose de plus spécial encore avec cet objet. C’est cependant la réaction de sa propriétaire qui surprend Savoir.
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Alors comme ça, les drôles de sphères étaient des yeux... Mise à part celle-ci, la monstruosité ne sortait que des réponses décevantes. Il ne ressentait aucunement la peur, c'est tout ce qu'elle comprit. Elle s'en doutait déjà, pour une apparence aussi peu humanoïde, il ne devait pas avoir grand chose en commun avec les mortels, notamment les émotions. Ainsi, il serait un objet de distraction différent. Si ce n'était en le faisant hurler à la mort, ce serait en l'examinant, testant ses limites pour trouver quelle était la corde sensible. Elle saurait désormais que la douleur n'en faisait pas parti.
Se rétractant par mécanisme et non par crainte, l’œil se protégeait tout en continuant paisiblement à déblatérer des informations que Mélantha n'écoutait guère. Alors qu'il parlait, elle fit mine de bailler bruyamment en mettant sa main libre devant la bouche avant de finalement planter son autre griffe dans l’œil se refermant d'un voile de chair.
"Arf tu es d'un ennuiiiyyAOUUH !"
A vrai dire, elle n'eut pas le temps d'enfoncer son ongle que son interlocuteur décida d'entreprendre l'interaction autrement. Soulevée par un bras... Ou plutôt une branche ! Voilà que la liche se retrouva la tête à l'envers, la jupe lui tombant sur le visage. Elle s'agita quelques peu au début, agitant ses jambes, ne comprenant pas une telle réaction avant de finalement se faire à la situation. Rabaissant sa jupe, ou plutôt, la maintenant en hauteur en la plaquant contre ses cuisses, la mort-vivante observa le globe brun, faussement fâchée de se faire prendre ainsi.
"Dis donc, ce n'est pas tous les jours qu'on me retourne comme ça. Y'en a qui sont morts pour bien peu, hm ?"
Avant de partir en éclat de rire. Mais une fois de plus, l'être à l'absence d'émotions vient entacher son plaisir avec ses remarques et questions insensées. Décidément, peut être qu'il méritait plus la mort que n'importe qui, pour être d'un ennui mortel comme il était. L'ignorant de nouveau, la liche curieuse leva le regard, ou plutôt, baissa, en direction du corps étrange de l'entité. Des organes en bons états et pourtant dépourvus de sang, vraiment propre, similaires à ceux conservés dans le laboratoire du Docteur. Étonnant. Est-ce que cette chose était un peu une variante de mort-vivant ? Impossible. La liche ne put s'empêcher de chatouiller l'intérieur des organes qui lui étaient offerts, face à elle. Ressentirait-il de la douleur ? Était-ce un point faible ? Est-ce qu'ils étaient chauds ? Ou bien, frais ? Cachait-il quelque ch...
Elle n'eut le temps que d'effleurer la couverture de quelque chose que son visage embrassa le sol de plein fouet. Face contre terre, son corps suivit bêtement sa chute en tombant presque droit comme un piquet. La maladroite lâcha un râle de douleur en se redressant et passant sa main sous son nez qui écoulait un liquide noir. Mais sa curiosité était piquée et elle se reprit bien vite, essayant d'atteindre le bouquin que la Chose gardait en hauteur. Quel dommage, il semblait si proche. En sautillant peut être ? Non, toujours pas. Perdant bien vite patience, Mélantha laissa tomber. Mais elle avait au moins un indice sur un potentiel sujet sensible de l'entité.
"Allons allons, serait-ce le secret de ton existence ? Ô Chose inhumai..."
Assez.
Assez parlé. Il avait cessé de poser des questions idiotes. Et, au vu de son intonation, il venait de se faire réellement curieux sur quelque chose qu'il avait aperçut que Mélantha avait manqué. Se tournant vers la silhouette immonde, elle passa instinctivement sa main à son ceinturon qui se retrouvait dépourvu de son objet le plus précieux. Objet précieux qui se trouvait au sol, à quelques millimètres de tomber dans les mains d'une monstruosité dont elle ne connaissait les capacités. Quelle merde.
Oh que non, elle n'avait plus envie de jouer. Passant d'un amusement enfantin à une colère noire en un claquement de doigt, la liche n'avait que pour but de récupérer son bien et envisager d'éliminer cet imbécile à la curiosité trop déplacée. En plus de n'être aucunement distrayant, il était apparemment un potentiel danger qu'elle n'aimerait faire perdurer. Ainsi, en réponse à son approche, Mélantha élança une ombre tel un fouet s'agrippant au petit paquet de carte, l'amenant rapidement dans sa main une fois qu'elle fit un élan retour.
"Ça. C'est un trésor à ne pas déterrer. Au risque d'être maudit, mon ami."
Lorsque la silhouette se retourna face à elle, une multitude de pointes ombreuses attendaient le moindre faux pas pour se planter, si ce n'étaient que certaines d'entre-elles s'enfonçaient déjà dans les sphères voilées. Il y avait autant d'aiguilles que de globes, une pour chacun.
"Et là, tu penses le recevoir, le signal ?"
La colérique, d'un regard noir, dévisagea l’œil impassible. S'il ne pouvait ressentir quoique ce soit, elle lui ferait au moins comprendre ce que cela faisait de se confronter à un cauchemar. Elle resta parfaitement immobile, attentive aux mouvements, ça ne lui ressemblait pas . Ayant vu de quoi il était capable, ce n'était pas une proie où elle pouvait se laisser vaquer aussi aisément. Si auparavant elle se dandinait et se faisait insouciante, elle était maintenant un félin à l'affût du moindre geste déplacé.
Elle garda tout de même son trait d'humour. Sarcastique.
"Tu veux vraiment savoir ce que c'est ?"
Elle agita doucement le paquet, à la hauteur de sa tête. Un faux sourire niais, se moquant ouvertement de sa curiosité. Qu'importait sa réponse. Il finirait évidemment par se faire tirer les cartes.
Se rétractant par mécanisme et non par crainte, l’œil se protégeait tout en continuant paisiblement à déblatérer des informations que Mélantha n'écoutait guère. Alors qu'il parlait, elle fit mine de bailler bruyamment en mettant sa main libre devant la bouche avant de finalement planter son autre griffe dans l’œil se refermant d'un voile de chair.
"Arf tu es d'un ennuiiiyyAOUUH !"
A vrai dire, elle n'eut pas le temps d'enfoncer son ongle que son interlocuteur décida d'entreprendre l'interaction autrement. Soulevée par un bras... Ou plutôt une branche ! Voilà que la liche se retrouva la tête à l'envers, la jupe lui tombant sur le visage. Elle s'agita quelques peu au début, agitant ses jambes, ne comprenant pas une telle réaction avant de finalement se faire à la situation. Rabaissant sa jupe, ou plutôt, la maintenant en hauteur en la plaquant contre ses cuisses, la mort-vivante observa le globe brun, faussement fâchée de se faire prendre ainsi.
"Dis donc, ce n'est pas tous les jours qu'on me retourne comme ça. Y'en a qui sont morts pour bien peu, hm ?"
Avant de partir en éclat de rire. Mais une fois de plus, l'être à l'absence d'émotions vient entacher son plaisir avec ses remarques et questions insensées. Décidément, peut être qu'il méritait plus la mort que n'importe qui, pour être d'un ennui mortel comme il était. L'ignorant de nouveau, la liche curieuse leva le regard, ou plutôt, baissa, en direction du corps étrange de l'entité. Des organes en bons états et pourtant dépourvus de sang, vraiment propre, similaires à ceux conservés dans le laboratoire du Docteur. Étonnant. Est-ce que cette chose était un peu une variante de mort-vivant ? Impossible. La liche ne put s'empêcher de chatouiller l'intérieur des organes qui lui étaient offerts, face à elle. Ressentirait-il de la douleur ? Était-ce un point faible ? Est-ce qu'ils étaient chauds ? Ou bien, frais ? Cachait-il quelque ch...
Elle n'eut le temps que d'effleurer la couverture de quelque chose que son visage embrassa le sol de plein fouet. Face contre terre, son corps suivit bêtement sa chute en tombant presque droit comme un piquet. La maladroite lâcha un râle de douleur en se redressant et passant sa main sous son nez qui écoulait un liquide noir. Mais sa curiosité était piquée et elle se reprit bien vite, essayant d'atteindre le bouquin que la Chose gardait en hauteur. Quel dommage, il semblait si proche. En sautillant peut être ? Non, toujours pas. Perdant bien vite patience, Mélantha laissa tomber. Mais elle avait au moins un indice sur un potentiel sujet sensible de l'entité.
"Allons allons, serait-ce le secret de ton existence ? Ô Chose inhumai..."
Assez.
Assez parlé. Il avait cessé de poser des questions idiotes. Et, au vu de son intonation, il venait de se faire réellement curieux sur quelque chose qu'il avait aperçut que Mélantha avait manqué. Se tournant vers la silhouette immonde, elle passa instinctivement sa main à son ceinturon qui se retrouvait dépourvu de son objet le plus précieux. Objet précieux qui se trouvait au sol, à quelques millimètres de tomber dans les mains d'une monstruosité dont elle ne connaissait les capacités. Quelle merde.
Oh que non, elle n'avait plus envie de jouer. Passant d'un amusement enfantin à une colère noire en un claquement de doigt, la liche n'avait que pour but de récupérer son bien et envisager d'éliminer cet imbécile à la curiosité trop déplacée. En plus de n'être aucunement distrayant, il était apparemment un potentiel danger qu'elle n'aimerait faire perdurer. Ainsi, en réponse à son approche, Mélantha élança une ombre tel un fouet s'agrippant au petit paquet de carte, l'amenant rapidement dans sa main une fois qu'elle fit un élan retour.
"Ça. C'est un trésor à ne pas déterrer. Au risque d'être maudit, mon ami."
Lorsque la silhouette se retourna face à elle, une multitude de pointes ombreuses attendaient le moindre faux pas pour se planter, si ce n'étaient que certaines d'entre-elles s'enfonçaient déjà dans les sphères voilées. Il y avait autant d'aiguilles que de globes, une pour chacun.
"Et là, tu penses le recevoir, le signal ?"
La colérique, d'un regard noir, dévisagea l’œil impassible. S'il ne pouvait ressentir quoique ce soit, elle lui ferait au moins comprendre ce que cela faisait de se confronter à un cauchemar. Elle resta parfaitement immobile, attentive aux mouvements, ça ne lui ressemblait pas . Ayant vu de quoi il était capable, ce n'était pas une proie où elle pouvait se laisser vaquer aussi aisément. Si auparavant elle se dandinait et se faisait insouciante, elle était maintenant un félin à l'affût du moindre geste déplacé.
Elle garda tout de même son trait d'humour. Sarcastique.
"Tu veux vraiment savoir ce que c'est ?"
Elle agita doucement le paquet, à la hauteur de sa tête. Un faux sourire niais, se moquant ouvertement de sa curiosité. Qu'importait sa réponse. Il finirait évidemment par se faire tirer les cartes.
Arme des Veilleurs
Savoir
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Les pointes d’ombre acérées s’enfoncent à l’intérieur des globes oculaires au repos de Savoir. Certains sont simplement éraflés mais un d’entre eux est percé de part en part et le cristallin inactif est même rompu. Impossible de se servir de celui là. Les paupières protectrices et les membranes nictitantes ont permis d’essuyer des dégâts et de ne laisser les globes qu’encaisser des dommages de surface, ce qui ne diminue pas pour autant l’importance de l’agression envers le Démon. Si Comp est pour le coup assez surpris par l’agressivité soudaine de son adversaire, les autres conscience du Démon se mettent en mouvement, et parmis les candidates, une d’entre elle se manifeste avec plus d’intensité que les autres, aidée par le contexte présent.
D’un seul coup, l’oeil de Comp perd son éclat et s’éteint, plongeant la sphère optique dans un noir total comme une lumithrite déchargée, le globe noir pareil à une goutte d’encre avec toujours la pique d’ombre plantée dedans, est cependant brusquement illuminé par une source extérieure à Savoir, de grandes chaînes de lumière viennent de se manifester autour de chaque aiguille pour les clouer sur place et les immobiliser. Leurs mailles disproportionnées s’enchevêtrent dans des cliquettements puissants pour enserrer les menaces.
”En choisissant ton chemin, mortel, tu choisis la nature de l’audition de ton âme au cycle éternelle.”
La voix féminine est paradoxalement douce et mélodieuse, mais le velour de son timbre contraste nettement avec la puissance de son volume, et la teneur menaçante de ses propos. De multiples émanations de lumière commencent à poindre du corps du Démon tandis qu’un bruit visqueux se laisse entendre des entrailles de l’entité néfaste. Une épée en métal argenté s’extrait toute seule depuis la masse de chair organique pour venir léviter au dessus de Savoir, sa lame effilée et fine est maculée de sang noirâtre qui s’égoute sur le Démon même. En même temps que l’Épée du Jugement fait son apparition, le bras déformé de Savoir relâche sa prise sur le Livre éponyme qui ne tombe pourtant pas, restant fixé dans les airs comme suspendu par une force invisible tandis qu’il s’ouvre sous les globes oculaires restants du Gardien de la Connaissance. Lorsque la voix envoûtante de la créature s’élève à nouveau dans les airs, une nouvelle paupière se désintègre pendant que l’ancien globe de Comp se recouvre tant bien que mal, et l’oeil nouvellement apparu est on ne peut plus spectaculaire que l’ancien. Si Comp est d’apparence bien humanoïde, l’iris dévoilée est un agencement de filets bleus et violettes sur un fond noir comme la nuit, constellées de petites taches rappellant une voute étoilée. De sa pupille insondable émanent des filaments de lumière qui semblent flotter dans l’iris comme des éruptions solaires dans le vide sidéral, s’agrandissant au rythme des utilisations de pouvoir de l’oeil pour être de plus en plus distincts.
”Éprouve ta force.”
Comme la sommation d’une sentence, les attaques d’Éva, la Juge, convergent vers la jeune mage. L’Épée lévitante file avec une rapidité et une dextérité surprenante pour une arme maniée par télékinésie vers la jeune fille, comme si une entité intangible géante la maniait à la place du Démon, et à chacun des coups qu’elle donne, des salves de lumière en quittent la lame pour prolonger les frappes et les tailles.
Pendant qu’elle laisse son adversaire affronter l’Épée du Jugement, Éva tend son bras amorphe vers le Livre pour en consulter le contenu. Les griffes des serres se contractent et sous leur injonction, l’étrange ouvrage vient se poster juste devant l’entité pluri-oculaire. Sa couverture en cuir travaillé vole ouverte d’un coup et les pages se mettent à défiler, elles sont faites d’un métal fin qui imite la propriété souple du papier mais dont la résistance et la surface anormalement lisse et immaculé les rendent impossible à manuscrire. L’oeil d’Éva trésaille lorsqu’une des pages passe devant elle, pourtant toute aussi vierge que toutes les autres du bouquin, mais le Démon semble être capable d’y lire quelque chose.
”Je vois.” Son unique pupille regarde la feuille de métal neuve, parcourant sa surface comme s’il y figurait un texte immatériel. ”Mmh.” Son regard revient vers la jeune femme entrain de se battre contre la lame inlassable, sa pupille rétrécit. ”Tu n’es plus une arbitre, mais n’aie crainte mortel, nous allons t’aider.”
Le livre se referme alors tout seul d’un claquement sec, et Éva fait glisser ses points d’appuis sur les pavés de la rue pour adopter une posture plus offensive. Le bras elfique de la créature millénaire se brandit vers l’avant, sa main recroquevillée en un poing tendu, paume vers le ciel comme pour délivrer une offrande, mais en s’ouvrant il envoie des vagues de lumière en direction de la combattante, à une fréquence suffisamment espacée pour demeurer esquivable, et d’une puissance très modérée pour ne pas être létal. La Juge ne souhaite pas terrasser son adversaire, elle l’observe attentivement en espérant parvenir à jauger pleinement ce dont elle est capable, et en espérant surtout ne pas être déçue de ce qu’elle va obtenir.
”Montre moi l’étendue de ta puissance, car ton pouvoir est ton salut contre l'oubli.”
Et comme pour joindre une apparence concrète à cet ultimatum, des cerceaux de lumière se matérialisent à trois ou quatre mètres du sol, creux, leur pourtours lumineux projettant dans les iris noire de la jeune revenante des reflets alarmants de par l'intensité croissante de leur éclat. À l'intérieur de chaque cerceau, un oeil radieux se forme lentement, fixant la candidate en commençant à canaliser la mana environnante. Au fur et à mesure que ces tireurs concentrent la mana environnante pour la manifester en une myriade d'attaques plus puissantes que les autres, les éclairages magiques ambiants de Melorn se mettent à grésiller puis à clignoter, certains des luminaires s'éteignent en éclatant, propulsant des gerbes d'éclats de verre sur les pavés. Si Éva se permet de monter autant en puissance dans son jugement, c'est parce qu'elle aussi, ressent l'étrange signature de celle qui lui fait face. Ça ne figurait pourtant pas dans le Livre, mais la Juge sent qu'il y a pourtant quelque chose de spéciale avec celle ci, ou peut-être est-ce en lien avec le fait qu'elle n'est plus une arbitre? Peut-être bien, ce fait en lui-même est déjà assez étrange donc le Démon ne s'avance pas en hypothèses avant d'avoir observé plus en détail sa candidate. Ou peut-être qu'elle n'est plus une arbitre et qu'elle est une championne également? Ce serait une bonne chose d'après Savoir, mais il n'y a dans ce cas qu'une seule manière d'en avoir le coeur net. L'attaque serait bientôt prête, l'air autour des cerceaux de lumière commence à se troubler en ondulant tandis que la chaleur de l'énergie emmagasinée transpire autour des yeux de tir.
D’un seul coup, l’oeil de Comp perd son éclat et s’éteint, plongeant la sphère optique dans un noir total comme une lumithrite déchargée, le globe noir pareil à une goutte d’encre avec toujours la pique d’ombre plantée dedans, est cependant brusquement illuminé par une source extérieure à Savoir, de grandes chaînes de lumière viennent de se manifester autour de chaque aiguille pour les clouer sur place et les immobiliser. Leurs mailles disproportionnées s’enchevêtrent dans des cliquettements puissants pour enserrer les menaces.
”En choisissant ton chemin, mortel, tu choisis la nature de l’audition de ton âme au cycle éternelle.”
La voix féminine est paradoxalement douce et mélodieuse, mais le velour de son timbre contraste nettement avec la puissance de son volume, et la teneur menaçante de ses propos. De multiples émanations de lumière commencent à poindre du corps du Démon tandis qu’un bruit visqueux se laisse entendre des entrailles de l’entité néfaste. Une épée en métal argenté s’extrait toute seule depuis la masse de chair organique pour venir léviter au dessus de Savoir, sa lame effilée et fine est maculée de sang noirâtre qui s’égoute sur le Démon même. En même temps que l’Épée du Jugement fait son apparition, le bras déformé de Savoir relâche sa prise sur le Livre éponyme qui ne tombe pourtant pas, restant fixé dans les airs comme suspendu par une force invisible tandis qu’il s’ouvre sous les globes oculaires restants du Gardien de la Connaissance. Lorsque la voix envoûtante de la créature s’élève à nouveau dans les airs, une nouvelle paupière se désintègre pendant que l’ancien globe de Comp se recouvre tant bien que mal, et l’oeil nouvellement apparu est on ne peut plus spectaculaire que l’ancien. Si Comp est d’apparence bien humanoïde, l’iris dévoilée est un agencement de filets bleus et violettes sur un fond noir comme la nuit, constellées de petites taches rappellant une voute étoilée. De sa pupille insondable émanent des filaments de lumière qui semblent flotter dans l’iris comme des éruptions solaires dans le vide sidéral, s’agrandissant au rythme des utilisations de pouvoir de l’oeil pour être de plus en plus distincts.
”Éprouve ta force.”
Comme la sommation d’une sentence, les attaques d’Éva, la Juge, convergent vers la jeune mage. L’Épée lévitante file avec une rapidité et une dextérité surprenante pour une arme maniée par télékinésie vers la jeune fille, comme si une entité intangible géante la maniait à la place du Démon, et à chacun des coups qu’elle donne, des salves de lumière en quittent la lame pour prolonger les frappes et les tailles.
Pendant qu’elle laisse son adversaire affronter l’Épée du Jugement, Éva tend son bras amorphe vers le Livre pour en consulter le contenu. Les griffes des serres se contractent et sous leur injonction, l’étrange ouvrage vient se poster juste devant l’entité pluri-oculaire. Sa couverture en cuir travaillé vole ouverte d’un coup et les pages se mettent à défiler, elles sont faites d’un métal fin qui imite la propriété souple du papier mais dont la résistance et la surface anormalement lisse et immaculé les rendent impossible à manuscrire. L’oeil d’Éva trésaille lorsqu’une des pages passe devant elle, pourtant toute aussi vierge que toutes les autres du bouquin, mais le Démon semble être capable d’y lire quelque chose.
”Je vois.” Son unique pupille regarde la feuille de métal neuve, parcourant sa surface comme s’il y figurait un texte immatériel. ”Mmh.” Son regard revient vers la jeune femme entrain de se battre contre la lame inlassable, sa pupille rétrécit. ”Tu n’es plus une arbitre, mais n’aie crainte mortel, nous allons t’aider.”
Le livre se referme alors tout seul d’un claquement sec, et Éva fait glisser ses points d’appuis sur les pavés de la rue pour adopter une posture plus offensive. Le bras elfique de la créature millénaire se brandit vers l’avant, sa main recroquevillée en un poing tendu, paume vers le ciel comme pour délivrer une offrande, mais en s’ouvrant il envoie des vagues de lumière en direction de la combattante, à une fréquence suffisamment espacée pour demeurer esquivable, et d’une puissance très modérée pour ne pas être létal. La Juge ne souhaite pas terrasser son adversaire, elle l’observe attentivement en espérant parvenir à jauger pleinement ce dont elle est capable, et en espérant surtout ne pas être déçue de ce qu’elle va obtenir.
”Montre moi l’étendue de ta puissance, car ton pouvoir est ton salut contre l'oubli.”
Et comme pour joindre une apparence concrète à cet ultimatum, des cerceaux de lumière se matérialisent à trois ou quatre mètres du sol, creux, leur pourtours lumineux projettant dans les iris noire de la jeune revenante des reflets alarmants de par l'intensité croissante de leur éclat. À l'intérieur de chaque cerceau, un oeil radieux se forme lentement, fixant la candidate en commençant à canaliser la mana environnante. Au fur et à mesure que ces tireurs concentrent la mana environnante pour la manifester en une myriade d'attaques plus puissantes que les autres, les éclairages magiques ambiants de Melorn se mettent à grésiller puis à clignoter, certains des luminaires s'éteignent en éclatant, propulsant des gerbes d'éclats de verre sur les pavés. Si Éva se permet de monter autant en puissance dans son jugement, c'est parce qu'elle aussi, ressent l'étrange signature de celle qui lui fait face. Ça ne figurait pourtant pas dans le Livre, mais la Juge sent qu'il y a pourtant quelque chose de spéciale avec celle ci, ou peut-être est-ce en lien avec le fait qu'elle n'est plus une arbitre? Peut-être bien, ce fait en lui-même est déjà assez étrange donc le Démon ne s'avance pas en hypothèses avant d'avoir observé plus en détail sa candidate. Ou peut-être qu'elle n'est plus une arbitre et qu'elle est une championne également? Ce serait une bonne chose d'après Savoir, mais il n'y a dans ce cas qu'une seule manière d'en avoir le coeur net. L'attaque serait bientôt prête, l'air autour des cerceaux de lumière commence à se troubler en ondulant tandis que la chaleur de l'énergie emmagasinée transpire autour des yeux de tir.
Invité
Invité
Toujours aussi impassible. La chose s'empara aisément des piques ombreux, comme si sa magie de lumière empêchait les ombres de se mouvoir, de se rétracter. Mélantha restait attentive, malgré elle, aux jeux des orbes. Sa folie lui criait de se jeter sur ces petites bulles et de les éclater une par une, faisant gicler le sang et le pue qui pourraient en ressortir et pourtant... Rien. Son corps l'incitait à prendre ses distances, était-ce la lumière éclatante qu'elle craignait ? Ce n'était pas la mort ou la douleur qui lui faisait peur, mais cette magie lui faisait ressentir une émotion encore plus insensé, irrationnelle.
Serait-elle faible ?
Non. Elle ne pouvait l'être. Elle avait atteint son apogée. Alors quoi ? Était-il possible qu'il soit de la même nature que...
Qu'un Démon ?
Oui.
Les seules entités en ce monde où elle se retrouvait inévitablement inférieure face à elles, de par l'absence d'émotions et leurs capacités, étaient les Démons. Il était fort probable qu'il en soit un et, au vu de l'évolution de leur rencontre, le doute n'était plus vraiment permit. Mais bon, qu'en avait-elle à faire de cela ? Eh bien, elle se rendrait bien vite compte qu'elle était dans une situation relativement délicate, sans pour autant la décrire de merdique, et qu'il valait mieux pour elle de l'avoir dans la poche ou de la fuir. Même si pour la liche, et surtout pour sa fierté, il était impossible d'épargner ou d'abandonner une proie.
Abandonnant ses ombres et reculant en plusieurs petits sauts, Mélantha préféra garder ses distances à la vue de divers mouvements au niveau des entrailles de l'entité. Une lame sortit de son tronc et une voix s'éleva, différente, curieuse, dérangeante, irritante. Féminine. Et pourtant elle provenait du même corps. Ainsi, ils étaient plusieurs ? Était-il, lui aussi, fou, folle ? Une illusion ? On se moquait d'elle ?! Peu patiente et aucunement apte à porter de l'intérêt à son interlocuteur, la liche ne fit que répondre aux menaces cryptées. Elle avait beau ne rien comprendre à ce qu'on lui déblatérait, elle comprit tout de même que la chose venait de l'insulter comme une moins que rien, la surnommant de "mortelle", et lorsqu'on essayait de la provoquer, elle le voyait de loin, voir même parfois de trop loin.
"JE NE SUIS PAS UNE MORTELLE, DÉMON ! ET TU ES SUREM..."
Elle ne put avoir le temps de l'insulter correctement que l'épée de lumière la poursuivit, se battant toute seule comme ayant une identité propre. La liche recula à maintes reprises en donnant une multitude de coups de dagues pour parer la lame. C'était ridicule. Il n'y avait rien à transpercer, personne à désarmer, seulement une arme à frapper pour seulement éviter les blessures. Si cela avait été distrayant de par son originalité ne serait-ce quelques secondes, il était des plus frustrant de laisser la situation tourner ainsi. Qui plus est, l'entité au loin ne semblait aucunement éprouver le moindre effort malgré l'origine de son attaque, elle ne faisait que regarder. Ne faisant qu'ordonner "d'éprouver sa force".
"VA TE FAIRE FOUTRE ! RAMÈNE TOI ET BATS TOI CORRECTEMENT !"
Quelle ironie de quémander un combat loyal. Elle était la première à se battre de la manière la plus vicieuse et sournoise possible, mais voilà que lorsque les rôles s'inversaient, celle-ci dans l'obligation d'improviser.
"CESSE DE M'IGNORER !"
Perdant bien vite patience, autant dans l'ignorance de son adversaire que dans l'humiliation publique. Mélantha usa enfin de ses ombres pour se débarrasser du cure-dent misérable de la Chose. Attrapant celle-ci avec des tentacules ombreux pour la renvoyer à l'autre bout de la ruelle, la fracassant violemment contre le sol pavé, la liche haleta, non pas d’essoufflement mais de rage, aux abords d'une crise, angoissée de ne pas avoir le contrôle ? Ou enragée de se sentir aussi rabaissée ? La liche ne se posait pas de questions, elle voulait seulement une résolution : La mort du démon.
Elle s'avança au pas vers la silhouette qui opta doucement pour une position offensive, préparant une nouvelle attaque. La liche jouait de ses doigts, ayant presque des tics de démence qui lui fit également bouger la tête nerveusement. Elle allait...
Un instant.
Il y avait un liquide visqueux, froid, qui coulait le long de sa joue. Curieux. Presque apaisée à cette sensation, comme une bonne nouvelle tombant dans un moment de détresse, elle passa le bout de ses doigts dessus pour l'observer. Le sentir. C'était du sang noir. Mais pas le sien. D'où venait-il ? Était-ce de l'épée qu'elle venait de renvoyer en enfer ? Elle n'avait pas porté attention à ce détail, qu'importait, il était fort probable que cela provienne de son adversaire. Un sourire vil transforma son visage, passant d'une grimace de haine à de la sournoiserie pur.
Le démon reprit ses assauts autrement, il n'était plus questions de lames lumineuses, mais toujours aussi brillantes, de nouvelles formes s'envoyèrent en direction de Mélantha. Imposantes et énormes certes, mais lentes, facilement esquivable en jonglant entre les vagues, les capacités de la Chose n'étaient pas si terribles que ça. Ou alors on... la sous-estimait ? ENCORE ET TOUJOURS ?! Elle ne méritait donc pas qu'on la craigne, que l'on emploie le maximum de sa force ? Très bien. S'il voulait jouer à cela, elle ne se retiendrait pas. Ne faisant qu'esquiver, la liche attendait le moment adéquat pour lier le sang qu'elle avait sur les doigts, seulement, aucune fenêtre de tir ne s'ouvrait pour l'instant.
Les lumières s'étaient à peine estompées que, dans une menace, l'orbe de firmament entreprit de nouvelles attaques, à la plus grande frustration de l'elfe pâle qui se devait de garder ses distances. Quatre cerceaux lumineux firent leur apparition autour de la mage noire qui les zieuta chacun, furtivement, pour connaître leur position et notamment leurs actions. Mais elle ne fit rien d'autre. Elle resta au centre, droite et presque tranquille, posant son regard noir sur la silhouette qui la défiait, sans la quitter des yeux. Elle ne broncha pas quand son environnement lui, trembla, clignota, céda à la force qui se canalisait de ces nouvelles menaces. Si il était certain que la liche ne survive pas à la magie qui allait lui tomber dessus, ce fut sans compter qu'elle avait plus d'un tour dans son sac qui lui permettrait de s'en sortir.
Quelques instants avant l'explosion magique, elle tendit le bras vers le ciel, formant une sphère ténébreuse avant de venir l'éclater à ses pieds pour provoquer un bouclier magique, temporaire. Au moment où le flux déferla, avant que la protection ne cède, la liche eut le temps de s'ouvrir la paume de la main, une carte en main. Elle ressortit par le ciel de la sphère qui se brisa sous la puissance des projectiles lumineux, sur le dos d'une créature dépourvue de conscience, une invocation de son tarot.
Volant à une dizaine de mètres au dessus du piège meurtrier, Mélantha observa la scène avant de reposer ses yeux sur l'entité, esquissant un sourire. Elle se laissa tomber de sa monture qui elle, disparue dans un nuage de fumée sombre. Dans sa chute, elle appliqua enfin ce sang qui n'était pas le sien, sur une de ses cartes.
"Bheir am britheamh breith ort
L'usage de son tarot, agrémenté d'une malédiction était tout ce qu'il méritait. Si elle venait à mourir de ses mains, il serait également condamné, absorbé par les ténèbres mais surtout, affrontant chaque monstres qui se cachaient dans ses cartes. Ainsi, telle était sa condamnation. Pour ce qui était de son application sur la carte...
Celle-ci déploya instantanément une multitude de tentacules ombreuses naissant au pied de celui qui avait été marqué. L'agrippant de toutes parts, le pénétrant, le farfouillant... Les ombres s'imprégnaient et s'immisçaient de partout, se jouant à tordre ses boyaux, à traverser les rides des branches qui lui servaient de bras, ou à encercler les orbes qui lui servaient d’œils, les perforant minutieusement, comme cherchant à trouver la racine de ceux-ci. Les liens s'affairaient à l'immobiliser entièrement et à le faire souffrir. Mais voilà que ce n'était pas le seul aspect de la carte...
Mélantha atteignit enfin le sol, les particules ombreuses agissaient toujours magiquement dans son envol précédent, permettant un atterrissage en douceur. S'approchant maintenant, elle pouvait enfin examiner cet être immonde dans son agonie potentielle, observant l’œil à l'aspect étoilé, ou peut être le prochain qui s'ouvrirait.
"C'est toi qui a des choses à me montrer, je crois bien."
Elle posa sa main sur le... Torse ? En était-ce un ? Bref, cette partie de son anatomie qui était encore humanoïde, à la base des globes. Cherchant à fouiller dans ses souvenirs, sa connaissance.
D'où venait-il, qu'était-il, que voulait-il, que cherchait-il ? Pourquoi... s'attardait-il sur elle ? Ah non, c'est elle qui avait cherché à l'exterminer en première. Quelles étaient ses capacités ? A défaut de pouvoir survivre, peut-être devrait-elle retourner la situation différemment, en sa faveur. Une fois que ses questions auraient trouvés une réponse, si l'entité se retrouvait toujours aussi menaçante, la liche, toujours en contact avec sa chair, insufflerait à ses ombres une maladie des plus mortelles, même pour un immortel. Qui rongerait celui-ci, provoquant une nécrose dans tout son être.
Arme des Veilleurs
Savoir
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Il fait nuit noire à Melorn. Enfin plus précisément le Démon pluri-millénaire ne voit plus rien. Les ombres sont partout, enveloppant chaque globe oculaire et chaque filament organique qui constitue la partie supérieure de Savoir, et alors que c’est normalement lui qui infiltre ses tentacules psychiques inquisitrices dans l’esprit de ses victimes pour en extraire les informations, l’arroseur se retrouve désormais arrosé. Alors que la femme, dont il ignore toujours la nature et la race si ce n’est qu’elle se prétend immortelle, appose sa main sur son torse, Savoir se laisse fouiller sans résistance.
Les forces psychiques de son adversaire s’immiscent lentement dans l’esprit alambiqué du Démon, lire dans un esprit, c’est simple, lire dans six à la fois, tout de suite plus complexe, surtout quand ils se partagent archaïquement des informations entre eux au lieu de rester tous dans leur coin ou de tout mettre en commun. Les barrières mentales de l’amalgame de consciences s’effritent peu à peu sous les attaques franches de l’ennemie, et la première cède sous la question liminaire:
Soudainement Mélantha se retrouve au fin fond d’un ravin, au dessus d’elle le ciel est gris, les murs du canyon remontent jusqu’à la surface, dénudés, tristes, sans vie. Aucune plante ni animal quelconque ne vient apporter de touche de vie à cet endroit désolé de tout. La poussière soulevée par le vent érode des pierres jadis taillées avec finesse, mais qui aujourd’hui sont délabrées par l’écoulement inéluctable du temps et la colère des Titans. Autour d’elle, les ruines de la périphérie d’Azshary, l’ancienne capitale elfique de la civilisation déchue et punie par les Dieux, s’étalent avec désolation et tranquillité morbide. Dans le ciel sans soleil, au milieu des nuages, un oeil géant à l’iris bicolore d’un vert et jaune cinglant et criard observe la petite créature en contrebas des ruines.
”Nous venons de Sekaï même, nous venons de vous, c’est vous qui nous avez fabriqué par vos âmes et vos existences, comme un appel à l’aide sur une terre opprimée. Nous avons toujours été là, mais nous sommes nés ici, dans le Compendium Daemonum.”
Alors que les portes endommagées du Compendium s’ouvrent lentement, invitant la femme à pénétrer dans le bâtiment en ruine à même la falaise, le paysage s’efface en même temps que sa question. Une barrière mentale de plus cède sous l’effort de l’attaquante et la conscience de Ra s’efface pour céder sa place à une autre.
À l’intruse maintenant de tomber dans les abymes, les ombres engouffrent l’assaillante alors qu’elle tombe dans une chute sans fin, se faisant avaler par un gouffre noir, la pupille de Comp disproportionnée absorbe la frêle créature.
”Nous sommes ce dont vous avez besoin, nous sommes l’engeance même de votre résistance à la fatalité, nous sommes votre bouteille à la mer jetée dans l’océan titanide. Nous sommes vous, mais nous sommes surtout Savoir, Démon de la Connaissance, premier des Sept et Gardien d’Azshary.”
Le bleu explose comme une bombe de couleur dans les visions que la femme tire du Démon, envahissant le moindre recoin de sa psychée pour ensuite s’ouvrir dans une multitude d’yeux regardant tous dans la même direction, semblant observer quelque chose que seul eux peuvent apercevoir. Une voix résonne dans l’esprit de Savoir, brouillée par une autre source de magie, la réponse semble aux premiers abords inintelligible, mais se précise au fur et à mesure que la phrase se répète encore et encore comme un leitmotiv psalmodié.
”...incre les Titans. Nous devons aider les mortels à vaincre les Titans. Nous devons aider les mortels à vaincre les Titans. Nous devons aider les mort…”
Une fois de plus la conscience actuelle s’effrite tandis que les agressions extérieures abattent une barrière psychique de plus, continuant sa progression dans le sentier mental qu’est l’esprit du Démon.
Cette fois, rien. Juste une voix.
”Analyse conclusive, intrusion mentale détectée, intégrité physique compromise. Action recommandée: extermination. Action possible: jugement d’Éva pour diagnostiquer la cible.”
Une fine lame de lumière tranche le ciel d’une nuit sans étoile, le vent est faible, une petite brise souffle sur des terres ravagées. Shoumeï est en pleurs, l’astre filant est sa larme, une complainte à l’adresse du monde qui lui a tourné le dos. Des traits de lumière se démultiplient dans le voile nocturne, hachant et cisaillant la voûte céleste au hasard, comme si ces affronts à l’impeccable nuit noire pouvaient blesser les Titans à force d’acharnement. Au sol, une poignée d’individus s’affrontent avec les engeances du Royaume Divin, luttant pour leur survie mais aussi pour la préservation du monde connu. Se battre n’est pas une obligation avec laquelle ils sont nés, et pourtant c’est le chemin qu’ils ont choisi.
”Parce que les mortels possèdent tous un pouvoir que les Titans n’ont jamais pu leur retirer, celui d’avoir le choix. Tous sont capables de tracer leurs propres pas dans la toile du Songe et de la Réalité, mais pas toi. Tu es singulière.”
C’est cependant la voix d’Éva qui retentit à nouveau, alors que les barrières psychiques de Savoir se font étrangement plus résilientes aux frémissements de l’intrusion:
”Je crois qu’il serait mieux que nous nous arrêtion-.”
Mais ce n’est pourtant pas ce qu’il se passe, la voix d’Éva déraille dans un hurlement strident, comme si les cordes vocales invisibles s’étaient soudainement faites ébouillantées par des vapeurs acides. Le cri défracte l’espace spirituel de Savoir, déchirant à la fois les pensées de celle qui lit dans son esprit et les airs qui entourent l’enveloppe charnelle du Démon.
Les ombres qui coincent les yeux de la créature semblent se désintégrer, agressées par la Lumière qui émane maintenant du corps de Savoir même. Après une brève incandescence éclatante, Savoir ne possède qu’un oeil ouvert, mais son iris est plus que particulière, c’est dans la construction même de l’oeil qu’il est difficile de le qualifier d’organe oculaire, même si on distingue bien une pupille. Les couleurs et les motifs qui ornent le globe ressemblent à un paysage idyllique, une fenêtre sur un autre monde plus beau, plus paisible. Tout spectateur n’aurait cependant pas le temps de se perdre dans les détails subjuguants, car c’est derrière ce nouvel oeil que le véritable spectacle se déroule. Une sorte de faille dans le tissus de la réalité commence à faire son apparition, son schisme de lumière en suspension dans les airs s’élargit peu à peu pour prendre la forme d’un disque radieux, dont le centre commence à s’ouvrir pour dévoiler en son sein une sorte de portail merveilleux. Savoir, toujours stoïque, sans le moindre geste, se tient debout devant, immobile. Du portail émergent maintenant diverses entités de lumière, avides de combat mais serviles d’obéissance, les créatures nouvellement venues paraissent de puissances variables, s’étalant de la simple banshee lumineuse à la redoutable wyverne éblouissante, accompagnées par un soldat de lumière et un spectre irradiant.
Encadré par ces nouvelles apparitions alors que d’autres plus petites sortent continuellement du portail en se dirigeant sans bonnes intentions vers les mortels les plus proches, Création fixe sa cible avec une obstination déconcertante.
Les forces psychiques de son adversaire s’immiscent lentement dans l’esprit alambiqué du Démon, lire dans un esprit, c’est simple, lire dans six à la fois, tout de suite plus complexe, surtout quand ils se partagent archaïquement des informations entre eux au lieu de rester tous dans leur coin ou de tout mettre en commun. Les barrières mentales de l’amalgame de consciences s’effritent peu à peu sous les attaques franches de l’ennemie, et la première cède sous la question liminaire:
D'où viens-tu?
Soudainement Mélantha se retrouve au fin fond d’un ravin, au dessus d’elle le ciel est gris, les murs du canyon remontent jusqu’à la surface, dénudés, tristes, sans vie. Aucune plante ni animal quelconque ne vient apporter de touche de vie à cet endroit désolé de tout. La poussière soulevée par le vent érode des pierres jadis taillées avec finesse, mais qui aujourd’hui sont délabrées par l’écoulement inéluctable du temps et la colère des Titans. Autour d’elle, les ruines de la périphérie d’Azshary, l’ancienne capitale elfique de la civilisation déchue et punie par les Dieux, s’étalent avec désolation et tranquillité morbide. Dans le ciel sans soleil, au milieu des nuages, un oeil géant à l’iris bicolore d’un vert et jaune cinglant et criard observe la petite créature en contrebas des ruines.
”Nous venons de Sekaï même, nous venons de vous, c’est vous qui nous avez fabriqué par vos âmes et vos existences, comme un appel à l’aide sur une terre opprimée. Nous avons toujours été là, mais nous sommes nés ici, dans le Compendium Daemonum.”
Alors que les portes endommagées du Compendium s’ouvrent lentement, invitant la femme à pénétrer dans le bâtiment en ruine à même la falaise, le paysage s’efface en même temps que sa question. Une barrière mentale de plus cède sous l’effort de l’attaquante et la conscience de Ra s’efface pour céder sa place à une autre.
Qu’est-ce que tu es?
À l’intruse maintenant de tomber dans les abymes, les ombres engouffrent l’assaillante alors qu’elle tombe dans une chute sans fin, se faisant avaler par un gouffre noir, la pupille de Comp disproportionnée absorbe la frêle créature.
”Nous sommes ce dont vous avez besoin, nous sommes l’engeance même de votre résistance à la fatalité, nous sommes votre bouteille à la mer jetée dans l’océan titanide. Nous sommes vous, mais nous sommes surtout Savoir, Démon de la Connaissance, premier des Sept et Gardien d’Azshary.”
Que veux-tu?
Le bleu explose comme une bombe de couleur dans les visions que la femme tire du Démon, envahissant le moindre recoin de sa psychée pour ensuite s’ouvrir dans une multitude d’yeux regardant tous dans la même direction, semblant observer quelque chose que seul eux peuvent apercevoir. Une voix résonne dans l’esprit de Savoir, brouillée par une autre source de magie, la réponse semble aux premiers abords inintelligible, mais se précise au fur et à mesure que la phrase se répète encore et encore comme un leitmotiv psalmodié.
”...incre les Titans. Nous devons aider les mortels à vaincre les Titans. Nous devons aider les mortels à vaincre les Titans. Nous devons aider les mort…”
Une fois de plus la conscience actuelle s’effrite tandis que les agressions extérieures abattent une barrière psychique de plus, continuant sa progression dans le sentier mental qu’est l’esprit du Démon.
Que cherches-tu?
Cette fois, rien. Juste une voix.
”Analyse conclusive, intrusion mentale détectée, intégrité physique compromise. Action recommandée: extermination. Action possible: jugement d’Éva pour diagnostiquer la cible.”
Pourquoi t’intéresses-tu à moi?
Une fine lame de lumière tranche le ciel d’une nuit sans étoile, le vent est faible, une petite brise souffle sur des terres ravagées. Shoumeï est en pleurs, l’astre filant est sa larme, une complainte à l’adresse du monde qui lui a tourné le dos. Des traits de lumière se démultiplient dans le voile nocturne, hachant et cisaillant la voûte céleste au hasard, comme si ces affronts à l’impeccable nuit noire pouvaient blesser les Titans à force d’acharnement. Au sol, une poignée d’individus s’affrontent avec les engeances du Royaume Divin, luttant pour leur survie mais aussi pour la préservation du monde connu. Se battre n’est pas une obligation avec laquelle ils sont nés, et pourtant c’est le chemin qu’ils ont choisi.
”Parce que les mortels possèdent tous un pouvoir que les Titans n’ont jamais pu leur retirer, celui d’avoir le choix. Tous sont capables de tracer leurs propres pas dans la toile du Songe et de la Réalité, mais pas toi. Tu es singulière.”
Quelles sont tes capacités?
C’est cependant la voix d’Éva qui retentit à nouveau, alors que les barrières psychiques de Savoir se font étrangement plus résilientes aux frémissements de l’intrusion:
”Je crois qu’il serait mieux que nous nous arrêtion-.”
Mais ce n’est pourtant pas ce qu’il se passe, la voix d’Éva déraille dans un hurlement strident, comme si les cordes vocales invisibles s’étaient soudainement faites ébouillantées par des vapeurs acides. Le cri défracte l’espace spirituel de Savoir, déchirant à la fois les pensées de celle qui lit dans son esprit et les airs qui entourent l’enveloppe charnelle du Démon.
Les ombres qui coincent les yeux de la créature semblent se désintégrer, agressées par la Lumière qui émane maintenant du corps de Savoir même. Après une brève incandescence éclatante, Savoir ne possède qu’un oeil ouvert, mais son iris est plus que particulière, c’est dans la construction même de l’oeil qu’il est difficile de le qualifier d’organe oculaire, même si on distingue bien une pupille. Les couleurs et les motifs qui ornent le globe ressemblent à un paysage idyllique, une fenêtre sur un autre monde plus beau, plus paisible. Tout spectateur n’aurait cependant pas le temps de se perdre dans les détails subjuguants, car c’est derrière ce nouvel oeil que le véritable spectacle se déroule. Une sorte de faille dans le tissus de la réalité commence à faire son apparition, son schisme de lumière en suspension dans les airs s’élargit peu à peu pour prendre la forme d’un disque radieux, dont le centre commence à s’ouvrir pour dévoiler en son sein une sorte de portail merveilleux. Savoir, toujours stoïque, sans le moindre geste, se tient debout devant, immobile. Du portail émergent maintenant diverses entités de lumière, avides de combat mais serviles d’obéissance, les créatures nouvellement venues paraissent de puissances variables, s’étalant de la simple banshee lumineuse à la redoutable wyverne éblouissante, accompagnées par un soldat de lumière et un spectre irradiant.
Encadré par ces nouvelles apparitions alors que d’autres plus petites sortent continuellement du portail en se dirigeant sans bonnes intentions vers les mortels les plus proches, Création fixe sa cible avec une obstination déconcertante.
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Aspiré dans ce qui semble être des songes, il y a une certaine familiarité dans ce voyage mental dans lequel elle plonge. Ses questions résonnent sous des timbres de voix différents. Si elle ne les avait pas réellement posée à l'oral, le fond de ses interrogations se concrétisaient à travers les réponses qui lui était offertes. Elle ne les extirpait pas, on les lui offrait, tellement il était simple de s'en jouer. Même si la prise de conscience de jouer sur la simultanéité avec six esprits était un sacré exercice, arriver à obtenir des réponses était bien une preuve de non résistance.
Si dans la réalité il ne s'écoulait que quelques secondes, la liche quant à elle, avait l'impression de plonger dans un rêve infini. Sombrant dans les songes qui défilaient à travers les âmes de Savoir, car tel était son nom. Elle se vit dans des paysages étrangers, morts, ayant pour astre un œil qui l'observait. Il savait qu'elle s'était introduit dans ses secrets, enfin, en étaient-ce vraiment ?
Elle ne pouvait réellement avancer comme elle souhaitait dans le labyrinthe mental, étant toujours amené ailleurs, un autre endroit, une autre réponse. Plongeant de plus en plus dans le monde onirique, perdant presque pied avec la réalité. Voilà qu'elle se retrouvait engouffrée dans les ombres qu'elle pensait maîtriser, dominer, entendant les différentes voix lui répondre. Elle y porta une attention qu'elle n'osait porter dans le monde réel, cette fois-ci, elle écouta mais ne décela pas très bien ce qu'on lui avouait.
A sa troisième question, elle commença à comprendre ce voyage étrange, inquiétant et qui lui était même amusant. Dans la vision qu'elle perçut, elle se mit à tourner sur elle-même alors que les yeux d'un bleu roi l’observaient d'un regard qui semblait presque accusateur, menaçant même, pendant que la phrase qu'ils émettaient, tournait en boucle. Mais la liche ne se sentant que peu concerné par sa mission, ne faisait que s'en divertir. Une distraction qui prit fin lorsque le néant prit place dans son esprit, ne faisant que résonner une phrase, cette fois-ci plus inquiétante, et à raison. Et pourtant, à ces mots, la sorcière esquissa un sourire mauvais, ressentant le plus d'affinité avec la voix "Analyse".
La voix féminine du dernier œil interlocuteur s'éteignit dans un cri inhumain, tout comme les images oniriques disparurent. Mélantha s'éveilla de nouveau, la main posé sur le démon, avant de reculer tranquillement, observant autour d'elle. Ses ombres furent désintégrées par la lumière magique de son prisonnier, qui se retrouva maintenant libre de mouvement et pourtant n'agit pas pour autant. Seul un énième œil s'ouvra à elle, aux couleurs variantes et à l'apparence fabuleuse bien que la mort-vivante était incapable d'en discerner la beauté, ne la décelant que dans le morbide. Si elle fixa autant de temps l'orbite, ce n'était pas pour admirer le paysage qui s'y dessinait mais bien pour essayer d'y deviner ce qu'il se passait derrière elle, observant les reflets de celui-ci. Cependant, il n'y avait que des lumières dansantes, toutes plus ou moins éclatantes, impossible d'y voir des silhouettes concrètes quelconques. La liche est bien forcée à se retourner pour faire face à ses quatre adversaires qui prennent vie, elle tourne le dos à Savoir sans se soucier de lui, presque certaine qu'elle ne se ferait pas exterminer de sa main, enfin, ce qui y ressemble en tout cas.
"Eh bien, eh bien. Je comprends enfin l'avertissement... Je sens qu'on va vraiment s'amuser cette fois."
Leurs pouvoirs étaient encore inconnus mais au vu de leur nombre et de leurs têtes, elle n'avait pas à se contenir. Si la sorcière respirait la confiance et l'amusement, l'incertitude concernant sa réussite ne rôdait pas très loin mais elle refusait de la voir, n'étant qu'un doute qui n'avait pas lieu d'être, car elle était tout à fait capable !
Je t'avais prévenu Mélantha
CHUT ! Chut, chut, chut. Laissons-la s'amuser.
Elle sort son paquet de jeu et en sort ses cartes, l'ouvrant en éventail pour s'apprêter à faire son choix. Elle tourna la tête vers le démon, la penchant légèrement en arrière, pour lui faire face, lui faisant toujours dos.
"Ça peut attendre quelques instants, le temps que je choisisse ou bien ?"
Elle eut instantanément en réponse, une attaque lumineuse, un projectile ou qu'importe, elle n'a pas le temps de voir, seulement de s'esquiver pour ne pas se la prendre dans la figure. Cela venait de l'une des quatre invocations qui, apparemment, se faisaient tout aussi impatientes. Pas le temps de réfléchir, s'esquivant en glissant sur le côté, elle prends les quatre premières cartes qui l'interpellent et les jette en direction des entités, sauf une, qu'elle garde avec elle.
La grande prêtresse est entre les griffes de la liche, un sourire sur les lèvres, elle ne l'use pas directement. De la Force, une bête furieuse et enragée en sort dans un grand saut avant d'accourir à la première silhouette qu'il aperçoit, fonçant directement sur la banshee lumineuse, baignant dans sa lumière, la bête n'a pas peur d'y plonger. N'étant qu'une boule de haine aux multiples faciès, avide de morsures.
La carte de la tour est lancée sous les pattes énormes de la Wyverne, lorsque celle-ci rentra à peine en contact avec les griffes de sa proie, dans un bruit gluant et liquide, une multitude de mains géantes s'extirpèrent de son ombre pour venir l'attraper de toutes part. Celles-ci gagneraient en ampleur jusqu'à former tout une tour autour de la bête pour n'être qu'une salle de torture, la broyant avec une force incommensurable bien que l'être de lumière pouvait s'avérait redoutable.
Et enfin, se tordant dans tous les sens, une silhouette fine et souple, s'extirperait de la carte tel un contorsionniste ne pouvant se mouvoir sans faire preuve d'une souplesse incroyable, se dandinant des hanches comme dansant, mouvant ses bras en rythme. Mais moindrement qu'il repéra sa cible qu'était le soldat, sa tranquillité se changea en un mouvement arachnéen, marchant à quatre pattes, les bras et jambes tendues, avançant à une cadence effrayante. Prête à user sa petite poupée.
Pour le spectre de lumière, la sorcière s'en occuperait elle-même, espérant que ses invocations occuperaient au moins les adversaires le temps qu'elle en finisse avec au moins un. Tordant sa carte dans sa main, l'abîmant au point qu'elle ne devienne plus qu'un petit bout de carton vulgaire, sa destruction provoqua son pouvoir. La silhouette de la liche ne devint qu'une ombre, les yeux s'illuminant d'un blanc brillant dans la nuit, elle était toujours elle-même mais avec des ombres l'enrobant, la stimulant. Ses petites griffes qui n'étaient que des ongles aiguisés, devinrent de grandes serres ténébreuses. Bien que la lumière remportait toujours sur les ombres, Mélantha était persuadée que son potentiel allait au delà de sa faiblesse, tentant le tout pour le tout. Un grand sourire lumineux, marquait ce visage si sombre.
Arme des Veilleurs
Savoir
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Force redoutable.
La bête se rue sur la Banshee et les ombres semblent disparaître dans le halo de lumière qui entoure l’apparition lumineuse, le spectacle de son et lumière qui s’ensuit achève de réveiller les Melornois encore endormis, et la panique envahis la rue alors que des cris se lèvent des maisons et que le combat fait rage. Les griffes de la Banshee ne trouvent pas autant de victimes que ses hurlements déchirants de douleur tandis que la bête infernale cerbéresque la broie à l’aide de ses multiples mâchoires. Enchevêtrés ensemble dans le bain de lumière qui entoure l’invocation, la Banshee encaisse les dégâts à l’aide de la mana de Création, poussant un hurlement strident à déchirer des tympans alors que ses doigts acérés déchirent une des têtes du chien féroce, immédiatement remplacée par deux autres. Les deux créatures aux prises l’une de l’autre s’élèvent dans les airs au fur et à mesure que la Banshee flotte et que le Cerbère trouve ses prises dans sa chair.
Porte-parole des ombres.
L’oeil de Création, impassible, se contente simplement de contempler le combat sans un mot. Un spectateur parfaitement silencieux dont la pupille fixe stoïquement sa cible comme un chasseur est obnubilé par sa proie. La Prêtresse des Ombres rompt l’encre sur son visage en y esquissant un sourire dont la terrifiante blancheur est presque plus éclatante que la luminosité du Spectre qui lui fait face. L’entité trompeusement matérielle possède d’immenses bras complètements démesurés par rapport au reste de son corps, se terminant en des sortes de doigts à la forme changeante à volonté, le Spectre brandit un de ses appendices en direction de la mage noire et alors que celle ci se jette sur la créature, la main droite du spectre se transforme en plaque solide pour intercepter le coup. Son autre dextre adopte la lame d’une serpe et balaye un grand coup vers l’armure d’ombres déchaînée. Un ballet mortel s’engage directement entre Savoir et son adversaire, si le Spectre perds, Création se retrouvera largué à la furie toute aussi démoniaque que lui, si la Prêtresse perds, l’issue du combat sera immédiatement résolue.
Idiot insoupçonné.
Derrière eux, la bataille s’emballe tout autant entre la marionnette sordide et le Soldat de Lumière, équipé de sa lance et de son bouclier il tient à distance le pantomime grâce à son allonge, faisant attention à ne pas laisser le flexible serpentin saisir la hampe de son arme. Un coup de pointe de plus, un balayage du manche, le Soldat ne cesse de perdre du terrain en reculant continuellement pour préserver la distance. Cependant quand l’ombre rampante agrippe enfin la jambe du Soldat, ce dernier envoie un énorme coup de bouclier dans le corps de l’entité d’ombres, la plaquant à terre en même temps que le tibia de l’être lumineux éclate en poussières scintillantes dorées. La lance échancrée épingle ensuite le cou du pantin contre le sol et l’immobilise sur le pavé melornois, le forçant à se contorsionner dans un mouvement impossible pour faire face au Soldat. Lorsque les yeux de lumière rencontrent le visage dépourvu de traits du mime, nul émotion, nul honneur, il n’est ni question de survie, ni de valeurs, ni de protection. Ce combat féroce dénué de sens entre deux entités fantôches ne possède pas d’enjeu, et pourtant il existe. La seule conséquence de ce paradoxe est la terreur dans laquelle il plonge les quelques elfes qui en sont témoins, juchés sur les balcons ou derrière les fenêtres. Alors que le combat entre Mélantha et Savoir continue, que les invocations s’évertuent à se terrasser l’une l’autre, les environs du voisinage sont peu à peu désertés par les habitants qui s’enfuient, remplacés par les miliciens melornois en patrouille dans le coin.
Tour imposante.
Un peu plus loin dans la rue, la tour de mains formée par la carte de la liche grouille et gigotte. Les bras et les mains d’ombre tangible s’entrelacent pour contenir la wyverne en son sein en l’écrasant, en l’étripant, les doigts avides telle une Multitude écorchent tout ce qui leur passe à portée indistinctement de ce dont il s’agit. Le piège se ressert toujours plus, et la bête ne donne de l’extérieur pas le moindre signe de vie à part un rugissement mourant.
Les soldats de la cité-état formés en partie par le Reike s’avancent dans les ruelles de la cité pour converger autour du smili-théâtre de bataille, les échappées sont fermées par les rangées de boucliers dressés les uns contre les autres comme d’après les enseignements de Drakstraang, et les miliaires de métier regardent hésitant les deux entités se battre l’une contre l’autre. Certains des elfes ne comprenant qu’à peine ce qu’ils ont sous les yeux tant le carnage chaotique est confus et l’apparence des deux belligérants est étrange. Les sous-officiers présents sont anxieux à juste titre, ne sachant pas s’ils doivent donner l’ordre d’attendre qu’un des deux combattants tombe ou s’ils doivent intervenir dès maintenant.
Un semblant de réponse paraît enfin leur venir lorsque la prêtresse se meut avec une surprenante rapidité et découpe d’une traite les deux membres du Spectre protecteur. La pupille de Création fixe d’un regard vide la menace qui se tient devant elle, prête à passer au plat principal, mais au même moment…
… comme un phare dans la nuit, rappelant aux potentiels rescapés de Shoumeï les prémices de l’annihilation de Bénédictus, un rayon luminescent traverse les airs en reliant terre et cieux ensemble. À la différence du cataclysme cette fois, le rayon s’élève au lieu de descendre sur la Cité-État, et son diamètre bien plus fin est loin d’être aussi impressionnant, mais les melornois n’en pensent pas moins du danger que les deux combattants représentent. De l’origine du rayon, la Wyverne émerge triomphante des bras à moitié désintégrés par son souffle, aussi rapidement que les mains s’étaient agglutinés pour créer la Tour, ils flétrissent désormais en se résorbant sur un point nul, vaincue, défaite. La bête libérée est immédiatement rappelée à l’ordre par le Démon pour le protéger de la Prêtresse Obscure, et alors que son adversaire se rue sur Savoir en même temps que l’être volant, Création se retrouve propulsé vers l’arrière, attrapé par les serres lumineux du dragon, tandis que ceux de la liche lacèrent justement les viscères exposées de son abdomen. Cette touche infortunée, cet instant de contact à la providence moqueuse, survient exactement au même instant où le corps de Savoir transporté par la Wyverne touche le portail de Création. La magie dans le corps du Démon se répand également dans celui de Mélantha.
Même en été, les terres du nord ne sont pas tout à fait hospitalière. Le climat n’est pas aussi rude que dans les autres saisons mais il demeure froidement aride, la température avoisine les dix degrés en journée au zénith, mais comme il fait nuit…
Enfin. Nuit.
Juchés sur le dos du Gardien d’Azshary à une cinquantaine de mètres, Savoir et Mélantha sont en proie au vent impétueux qui règne à cette hauteur. La bête invoquée par Création culmine entre les collines de la steppe, son corps de lumière pure irradie avec un tel éclat qu’il éclipse complètement la nuit sur les kilomètres alentours. Parfaitement immobile, le Gardien attend un ordre, une impulsion de son invocateur. Au loin, seul le haut du dôme de Melorn est visible, et l’oeil ne dit toujours rien. La Wyverne est là, juchée sur le dos de l’entité colossale, le Cerbère débarassé de la Banshee aussi, tandis que de l’autre côté le Soldat et l’Idiot sont toujours entrain de se battre. Alors que le dragon atterri sur une des vertèbres démesurée du géant pour s’interposer entre Mélantha et son maître, il rugit avec férocité et derrière lui, l’oeil de Création continue de fixer.
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D'une voix distordue, des éclats de rires résonnèrent dans les rues entre les pirouettes effectuées pour éviter les attaques ennemies. La liche se joua de la serpe qui dansait avec adresse pour espérer l'atteindre, hors, malgré la dangerosité du combat, la sorcière se ria du Spectre et, de ses griffes sombres, parvint à le déchirer avec fureur lorsqu'elle en eut l'occasion. Avec autant de rage que la Force, et autant de fougue que le Fou. Si avec ces traits elle en fut pour l'instant victorieuse, ce n'était pas le cas pour toutes ses cartes. La sauvagerie du chien était, comme toujours, inarrêtable, indomptable mais surtout fatale. Mélantha sut, dans ses grognements terrifiant, qu'il serait gagnant. Pour ce qui était du Fou, seule son agilité incroyable lui permettait de rester encore en vie, ses dégâts étaient moindre, sa contorsion permettait d'étouffer et de briser les os ennemis, mais lorsqu'en face il n'y avait qu'une entité, sa présence en devenait presque inutile. Sa défaite ne tarderait. Mais pour la Tour, considérée comme très puissante par son invocatrice, ne fut rien face à l'imposante Wyverne qui écartela les mains, les détruisant dans une explosion éblouissante.
Une lumière qui mit un temps à se dissiper, rendant la vue à la liche qui ne tarda à se jeter sur sa prochaine cible : l'invocateur, le Démon. L'adrénaline étant au plus haut, la folie de l'euphorie la fit rire aux éclats alors qu'elle s’élançait dans une course folle pour atteindre celui qu'elle voulait abattre. Ses griffes ne purent à peine effleurer les viscères de sa proie qu'elle s'envola. Attrapée par la Wyverne qui avait manqué à son destin, celui de mourir, celle-ci sauva in extremis son maître avant de le rapprocher du grand halo lumineux qui se trouvait derrière lui. Provoquant, dans un claquement magique, un énième éclat de lumière aveuglant qui, cette fois-ci, força la sorcière à s'en protéger la vue.
Lorsqu'elle ouvrit de nouveau les yeux, le vent glacial la frappa de plein fouet, si pour les mortels cette brise mordante pouvait être désagréable, pour la liche c'était une véritable bouffée d'air requinquante. Hors, il n'y avait que cet aspect de réconfortant car, elle n'avait pas été la seule à être téléportée haut dans les montagnes. Accompagnée de tous ceux à terrasser, la téléportation n'avait pas marqué la fin de la lutte et au contraire, le combat était loin d'être terminé. Mélantha ne comprit pas tout à fait pourquoi le Démon les avait fait se déplacer sur une bête énorme. Ignorant totalement les mortels qu'ils avaient effrayés, la liche crut que son ennemi avait décider de leur nouvel emplacement pour, d'une façon ou d'une autre, s'avantager du terrain.
"Qu'est-ce que tu crois faire, hein ? Tu commences à prendre peur ?"
Bien que sa voix semblait monstrueuse, comme déformée, la mort-vivante restait la même dans toute sa conscience. Même s'il était terriblement inconscient de provoquer un ennemi bien plus fort que soi, seulement parce que l'on croit posséder un avantage. Son arrogance ne manqua pas d'être bien vite payée, à peine avait-elle fini sa provocation que la Wyverne fit de nouveau son apparition sur la grande créature sur laquelle ils étaient. C'est dans un râle que Mélantha se tourna vers son nouvel obstacle, bien plus imposant que sa dernière victime. Le regard sévère de lumière de la bête dévisagea les billes blanche de la silhouette ténébreuse qui, même dépourvue d'expression, semblait se moquer de son adversaire. Faisant apparaître une grande faux ombreuse à deux têtes, une lame à chaque extrémité, la prêtresse des ténèbres se battrait elle-même contre la Wyverne.
De l'autre côté, il ne fallut pas beaucoup de temps pour que le Fou finisse décapité par le soldat lumineux. L'entité ennemie trouva bien vite une faille à travers les pirouettes impressionnantes et ne manqua pas d'en profiter lorsque l'occasion se présenta. En revanche, la bête féroce, éternellement assoiffée de violence ne laissa pas le temps au soldat de se réjouir d'une quelconque victoire, que l'une de ses grandes gueules se referma violemment sur sa chair. S'il était assez vaillant et fort pour se défendre, la rage du cerbère ne tarderait à le déchiqueter.
Au même moment, la liche fit appel à une autre carte alors qu'elle s'esquivait des multiples assauts du Dragon, évitant de peu un laser qui fila en ligne droite, prête à la découper au moindre contact ou peut être la désintégrer ? En tout cas, elle ne voulait pas savoir quel effet l'attendrait.
L'énorme chauve-souris s'extirpa de la carte, déployant ses grandes ailes, prête à s'envoler une fois que son invocatrice grimperait sur son dos. Une fois sur celle-ci, le combat prendrait suite dans les cieux, laissant le Démon spectateur du duel. Debout sur le dos de son invocation, la liche joua de sa faux, la faisant tournoyer alors qu'elle tournait autour de la Wyverne, l'entaillant à multiples reprises avant de s'acharner à la transpercer.
Plus bas, le soldat s'avérait plus résistant que prévu. Quelques membres lui avaient été arrachés et pourtant il continuait de se battre, donnant du fil à retordre au Cerbère qui n'en démordait toujours pas. Cependant, le combat se devait d'avoir une finalité, le soldat se vidant de son essence, dans un dernier mouvement, avant de périr, fit une dernière estoc qui se planta en plein plexus de l'animal qui venait bêtement de se jeter dessus dans un dernier assaut, inconscient de la lame qui se tendait vers lui, fatale. Déjà bien mutilé, cette perforation fut de trop et pourtant, cela ne l'empêcha pas, dans sa dernière attaque, de décapitée le soldat en lui arrachant la tête. Les deux corps sans vies s'écroulèrent et les entités disparurent dans un nuage de poussière d'ombre et de lumière.
Pour ce qui était des cieux, l'un des deux monstres finirait par tomber.
Une lumière qui mit un temps à se dissiper, rendant la vue à la liche qui ne tarda à se jeter sur sa prochaine cible : l'invocateur, le Démon. L'adrénaline étant au plus haut, la folie de l'euphorie la fit rire aux éclats alors qu'elle s’élançait dans une course folle pour atteindre celui qu'elle voulait abattre. Ses griffes ne purent à peine effleurer les viscères de sa proie qu'elle s'envola. Attrapée par la Wyverne qui avait manqué à son destin, celui de mourir, celle-ci sauva in extremis son maître avant de le rapprocher du grand halo lumineux qui se trouvait derrière lui. Provoquant, dans un claquement magique, un énième éclat de lumière aveuglant qui, cette fois-ci, força la sorcière à s'en protéger la vue.
Lorsqu'elle ouvrit de nouveau les yeux, le vent glacial la frappa de plein fouet, si pour les mortels cette brise mordante pouvait être désagréable, pour la liche c'était une véritable bouffée d'air requinquante. Hors, il n'y avait que cet aspect de réconfortant car, elle n'avait pas été la seule à être téléportée haut dans les montagnes. Accompagnée de tous ceux à terrasser, la téléportation n'avait pas marqué la fin de la lutte et au contraire, le combat était loin d'être terminé. Mélantha ne comprit pas tout à fait pourquoi le Démon les avait fait se déplacer sur une bête énorme. Ignorant totalement les mortels qu'ils avaient effrayés, la liche crut que son ennemi avait décider de leur nouvel emplacement pour, d'une façon ou d'une autre, s'avantager du terrain.
"Qu'est-ce que tu crois faire, hein ? Tu commences à prendre peur ?"
Bien que sa voix semblait monstrueuse, comme déformée, la mort-vivante restait la même dans toute sa conscience. Même s'il était terriblement inconscient de provoquer un ennemi bien plus fort que soi, seulement parce que l'on croit posséder un avantage. Son arrogance ne manqua pas d'être bien vite payée, à peine avait-elle fini sa provocation que la Wyverne fit de nouveau son apparition sur la grande créature sur laquelle ils étaient. C'est dans un râle que Mélantha se tourna vers son nouvel obstacle, bien plus imposant que sa dernière victime. Le regard sévère de lumière de la bête dévisagea les billes blanche de la silhouette ténébreuse qui, même dépourvue d'expression, semblait se moquer de son adversaire. Faisant apparaître une grande faux ombreuse à deux têtes, une lame à chaque extrémité, la prêtresse des ténèbres se battrait elle-même contre la Wyverne.
De l'autre côté, il ne fallut pas beaucoup de temps pour que le Fou finisse décapité par le soldat lumineux. L'entité ennemie trouva bien vite une faille à travers les pirouettes impressionnantes et ne manqua pas d'en profiter lorsque l'occasion se présenta. En revanche, la bête féroce, éternellement assoiffée de violence ne laissa pas le temps au soldat de se réjouir d'une quelconque victoire, que l'une de ses grandes gueules se referma violemment sur sa chair. S'il était assez vaillant et fort pour se défendre, la rage du cerbère ne tarderait à le déchiqueter.
Au même moment, la liche fit appel à une autre carte alors qu'elle s'esquivait des multiples assauts du Dragon, évitant de peu un laser qui fila en ligne droite, prête à la découper au moindre contact ou peut être la désintégrer ? En tout cas, elle ne voulait pas savoir quel effet l'attendrait.
L'énorme chauve-souris s'extirpa de la carte, déployant ses grandes ailes, prête à s'envoler une fois que son invocatrice grimperait sur son dos. Une fois sur celle-ci, le combat prendrait suite dans les cieux, laissant le Démon spectateur du duel. Debout sur le dos de son invocation, la liche joua de sa faux, la faisant tournoyer alors qu'elle tournait autour de la Wyverne, l'entaillant à multiples reprises avant de s'acharner à la transpercer.
Plus bas, le soldat s'avérait plus résistant que prévu. Quelques membres lui avaient été arrachés et pourtant il continuait de se battre, donnant du fil à retordre au Cerbère qui n'en démordait toujours pas. Cependant, le combat se devait d'avoir une finalité, le soldat se vidant de son essence, dans un dernier mouvement, avant de périr, fit une dernière estoc qui se planta en plein plexus de l'animal qui venait bêtement de se jeter dessus dans un dernier assaut, inconscient de la lame qui se tendait vers lui, fatale. Déjà bien mutilé, cette perforation fut de trop et pourtant, cela ne l'empêcha pas, dans sa dernière attaque, de décapitée le soldat en lui arrachant la tête. Les deux corps sans vies s'écroulèrent et les entités disparurent dans un nuage de poussière d'ombre et de lumière.
Pour ce qui était des cieux, l'un des deux monstres finirait par tomber.
Arme des Veilleurs
Savoir
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Un ballet infernal et mortel prend place entre les deux créatures magiques dans les cieux nordiques, d’un côté la prêtresse des ombres dont les jambes noires se mêlent à l’obscurité qui compose sa monture ailée, et de l’autre la vouivre de lumière qui souffre déjà de plusieurs entailles. La wyverne se retourne en plein vol et lance une décharge radiale en direction de la liche, un tir de lumière puissant et concentré qui découpe les nuages derrière la furie spectrale, mais la chauve-souris ténébreuse est plus maniable, plus agile, la salve se perd en laissant derrière elle quelques rayons rémanents. Le dragon blanc aurait dû tenter de creuser la distance avec la prêtresse, mais son intelligence est trop limitée pour comprendre qu’au corps à corps la liche peut faire usage de sa faux à double tête. La créature invoquée par Savoir se rue sur la chauve-souris et l’agrippe en plein vol, les deux bêtes se lacèrent férocement mais la présence de la cavalière sur le dos du Chariot fait toute la différence.
En contrebas Savoir et plus particulièrement Création, regarde le combat se dérouler avec un oeil curieux, il ne paraît pas réagir, pourtant le Démon vient tout juste de perdre ses effectifs, mais nulle panique, nulle peur ne vient agiter le corps immobile de Savoir. En guise de réponse au combat qui commence à tourner défavorablement, le disque d’invocation se met à vibrionner une fois de plus, son décor s’altère, changeant des cieux idylliques et fabulés pour celui bien plus morose d’un champs de bataille fleuri uniquement des armes qui dépassent de terre. La lumière jaillit une fois de plus du disque, et des archers luminescents émergent un par un de l’image miroir. Largués sur le dos du Gardien d’Azshary, ils prennent position en rang serrés et forment des cohortes de cinq, quatre formations prennent ainsi position et bandent leurs arcs de flèches de lumière. Sous l’impulsion silencieuse du Démon poly-oculaire, les archers décochent en direction de la vouivre aux prise avec son adversaire.
Les raies fusent, tel un spectacle traditionnel ou des festivités, les flèches de lumière colorées traversent les cieux en direction de la liche, s’épanouissant avec imprécision autour des deux combattants aériens en chute libre. Savoir s’approche du bord des vertèbres du Gardien pour observer la wyverne, elle parvient tout juste à discerner la faux découper le dragon avant que la lumière qui le composait ne se dissipe en fines particules étincelantes comme une pluie dorée. C’est à ce moment précis que Création sent quelque chose le déranger dans sa belligérance acharnée: une présence gratte la porte de sa conscience, la Juge désire prendre sa place aux commandes de Savoir. L’oeil ineffable s’agite pour la première fois, habité de quelques mouvements erratiques alors que son iris bariolée fonce soudainement de teint pour adopter des couleurs plus sombres. La liche remonte les cieux en chevauchant sa chauve-souris, prête à fondre sur le Démon invocateur. L’oeil de Création devient bleu et violet. Le Gardien d’Azshary disparaît subitement. Savoir tombe, la prêtresse le rate de peu. Désormais en chute libre et livrée à elle-même, Éva prend le contrôle et observe le sol en contrebas, alors que la Juge manipule sa mana pour empêcher sa chute inexorable vers le sol, les filaments de lumière présents dans pupille s’étirent jusqu’à dessiner une crinière incandescente, à une dizaine de mètres du sol, le Démon disparaît subitement pour réapparaître sur la terre ferme. La téléportation d’urgence est bien pratique puisqu’elle lui a permis d’annuler son inertie. Relevant ensuite les yeux vers le ciel pour s’intéresser au semblant d’oiseau de proie qui lui fond dessus, Savoir cible la liche de son bras difforme.
”Ton jugement est terminé.”
C’est la raison principale pour laquelle l’oeil d’Éva est parvenu à supplanter la poigne de fer de Création sur la conscience, la force qui l’a attiré en dehors de sa prison mentale et qui lui a permis de surpasser l’invocateur. Des serres de Savoir jaillissent de puissantes raies de lumière désordonnées qui s’entrelacent avec une rapidité affolante pour mailler des chaînes dorées irradiantes, chaque serres agrippe fermement un début de maillon et les multiples chaînes ainsi manifestées fusent tout droit vers la liche. Toute la manoeuvrabilité de la chauve-souris ne suffit pas pour échapper aux chaînes de lumière qui défient les lois usuelles de la physique. Capable de s’infléchir en des angles et selon des mouvements normalement impossible, la suspension dans les airs devient justement le point faible de la liche alors que les liens l’attrapent aux jambes et s’enroulent progressivement autour d’elle jusqu’à l’emmailloter comme une momie grotesque. D’un mouvement ensuite ferme, Savoir abat son bras vers le sol et envoie les chaînes et plus particulièrement ce qu’elles contiennent, claquer à toute vitesse contre le sol. Un instant de silence suit les oiseaux désorientés qui s’envolent des arbres dans tout les sens, réveillés par le jour soudain qu’avait apporté le Gardien d’Azshary et déconcertés par la nuit toute aussi abrupte qui était revenue avec sa disparition. Le théâtre de cette conclusion de duel est seulement éclairé par la luminescence des chaînes, les serres qui adornent les pattes du Démon raclent le sol tandis que Savoir remonte la piste des mailles de lumière gisant à terre pour enfin parvenir jusqu’à la liche capturée. Le corps distordu s’agenouille aux côtés de la furie qui tente de se débattre mais les liens l’affaiblissent de par leur radiance extrême, et Éva commente:
”Tu es une Championne, il ne peut en être autrement, mais tu n’es plus maîtresse de ta destinée, nous allons t’aider à ce qu’il n'en soit plus ainsi.” Elle le dit avec toute l’assurance dont elle peut faire preuve malgré qu’elle n’ait toujours aucune idée de la cause potentielle d’une telle condition.
Un titillement de plus offusque la présence d’Éva alors que le Démon se tient aussi proche de la liche, sur un autre globe oculaire, la paupière nictitante et la membrane protectrice se désagrègent pour révéler une iris verte et un stroma jaunâtre vitreux, une voix railleuse et agaçante prend alors la parole, articulant à toute vitesse tandis que la pupille au pourtour orangée de Ra sursaute nerveusement de droite à gauche pour inspecter la liche.
”Nous sommes curieux. Je suis curieux. À quoi d’autre peut servir ce jeu de carte? Combien de cartes différentes contient-il? Sont-elles toutes des créatures d’ombres ou possèdent-elles d’autres éléments? La nature de la magie s’adapte-elle à l’adversaire que le détenteur affronte? Étaient-ce des ombres parce que nous sommes un Démon? Ou est-ce que l’élément est lié au manipulateur? Est-ce que c’est parce que vous êtes une liche? Ou alors c’est votre magie même qui est d’ombre? Si j’utilisais les cartes, que viendrait-il à se passer? Et si c’était plutôt Alys qui le faisait qu’arriverait-il alors? La puissance des cartes s’adapte-elle aux variations psycho-magiques qui s’appliquent à l’utilisateur en temps réel ou est-elle prédéterminée à l’invocat…”
”Peu importe les cartes. Le Jugement rend son verdict... Mélantha Rajani.”
Le Livre du Jugement s'extirpe une nouvelle fois des entrailles du Démon pour venir léviter devant l'entité pluri-millénaire, et alors que les pages de métal se mettent à défiler à une vitesse vertigineuse sans raison apparente, l'ouvrage ésotérique vient brusquement se figer sur une double page vierge. L'oeil bleuté d'Éva continue de rayonner avec sa crinière incandescente et la pupille change sa teinte noire profonde pour une irradiation dorée qui ne présage rien de bon. Lorsque l'énergie magique dans sa rétine est totalement canalisée, il tire un puissant faisceau laser d'une finesse millimétrique sur le papier d'acier et grave des symboles inconnus dans les pages pour y former un paragraphe dénué de sens. Une fois l'opération terminée, la Juge observe le fruit de sa gravure avec un regard alerte:
”Championne.”
Le claquement du Livre du Jugement quand il se referme ponctue sa phrase d'un coup sec, et la silhouette de Savoir commence à lentement disparaître de la vue de la liche alors que seul demeure dans les airs son oeil étincelant:
”Nous reviendrons Mélantha Rajani, lorsque les Titans marcheront de nouveau sur Sekaï, tu seras appelée à combattre, mais pour l'instant nous allons rechercher la signification de ton manque d'arbitrage, et quand nous aurons notre réponse, nous reviendrons.”
À la fin de ces mots et quand il ne resta plus du Démon que l'iris cyan qui continuait de se dématérialiser étrangement, les chaînes de lumière qui retenaient la sorcière immobile se rompent, libérant la prêtresse des ombres qui se retrouvait maintenant seule, vaincue et accessoirement perdue.
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