Elle était sortie de chez elle à l’aube, après une nuit au sommeil agité, et avait pris la direction du cercle de pierre ou les villageois de Nareim faisaient leurs offrandes à l’esprit sylvestre. Depuis l’intervention de la demi-titan Neera Storm, Xera venait régulièrement inspecter la clairière, on n'était jamais trop sûr. Elle ignorait toujours qu’elle genre de rituel obscur y avait été perpétré. Depuis le village et ses alentours avait retrouvé un état moins anormal, quant à la demi-fae elle était désormais encore plus liée à la forêt. L’herboriste en plus de son lien à l’élément terre ainsi que celui de l’eau, était désormais lié à celui de la nature. Cela lui était encore nouveau, mais elle avait déjà pris une étrange habitude, celle de faire pousser dans ses cheveux des fleurs pour lui servir de lien et nouer sa longue natte rousse.

Elle arriva enfin au cercle de pierre, et ne remarqua rien d’étrange, elle commença par verser du cidre sur la stèle en guise d’offrande, puis y déposa un pot de confiture de fraises des bois de sa dernière récolte. Xera n’arrivait pas à se départir du sentiment de menace envers sa chère forêt qui avait perturbé sa nuit, il était même plus accentué depuis qu’elle était entrée dans la forêt. Décider en à avoir le cœur net et profitant de l’espace dégagée que lui offrait la clairière du Cromlech ; elle infusa de sa mana dans ses ailes translucides et s’éleva pour dépasser largement le niveau de la canopée en vol stationnaire. De son poste d'observation, elle scruta les alentours à la recherche de la moindre chose suspecte.

Le mot d'ordre était réadaptation... Et, avouons le, c'était vachement dur. Bosser pour Azura ce l'était aussi.... S'habiller le matin d'une main c'était horrible. Etrangement, ca le devenait de moins en moins. Parcourir les bois ne la dérangeait toujours pas. Chasser et trapper était fichtrement problématique. Chaque matin était une série d'exercices différent, réfléchir, trouver des solutions. Ecrire aussi... m'enfin s'échiner à retrouver comment écrire de la gauche de facon lisible. Trouver des trucs pour tendre les peaux... Et on ne parle pas de s'attacher les cheveux hein?

Autant la garde chasse adorait Azura pour qui elle avait une reconnaissance éternelle, autant le travail d'assistante lui sortait par les yeux. Ca et les guerriers mysogynes et condescendants qui lui servaient de garde. Ils la regardait de haut, elle avec sa chemise àa la manche agrafée par dessus son moignon. Aussi quand la politicienne eut un message à faire parvenir, Idunn sauta sur l'occasion. Donc la voici, en train de crapahuter dans Forêt étrangère, carte en main et goûtant avec une délectation non feinte le discours étranger de ces sous bois. Ce n'était pas la Réserve certes, mais quand même ca faisait du bien d'être seule un peu.

Paquetage au dos et carte en main donc, la garde forestière renouait avec ses premières amours, les grands espaces sauvages. Son petit corp retrouvait avec un plaisir non dissimulé ses automatismes bien ancrés depuis qu'elle sait marcher. Les branches s'ouvraient et se refermaient sur son passage tandis qu'elle progressait en ligne plus ou moins droite, hors des sentiers battus. Les animaux qui la croisaient ne manifestaient aucune crainte etpour cause, Idunn déviait son chemin pour les perturber le moins possible. C ne l'empêcha pas de se jucher dans un arbre pour observer Bıche et Faon évoluer un moment, ou remettre un oiselet dans un nid... Elle était une visiteuse ici, non la gardienne de l'Equilibre de cette Forêt.

Au fur et à mesure de son épopée, les vibrations de Mère se firent plus étrange sous les pieds nus. Idunn sentit une pointe d'inquiétude traverser son coeur aussi prit-elle la décision de s'arrêter un moment. Assise sur une branche, elle était en train d'enfiler ses mocassins pour se protéger d'une corruption possible du sol quand une ombre au dessus d'elle lui fit relever le menton aussi rapidement que si c'était Faucun qui fondait sur elle.

Xera put voir deux yeux jaunes, dont une à la cornée laiteuse, se poser sur elle, au milieu d'un vsage d'un vert de mousse délicat, serti de deux fines oreilles pointues. Les cheveux verts foncés de l'inconnue étaient attachés en une tresse on ne peut plus approximative sertie de branches et de feuilles d'if comme si elle s'était roulée dedans. La silhouette de l'étrangère, menue, semblait atrocement fragile et pourtant, dans le regards, elle put y lire l'expression farouche d'un animal sauvage qui l'évaluait, elle, avec rapidité et assurance. Se redressant sur Rocher, Idunn posa la main dessus et disparut, se fondant immédiatement dans la pierre... Dans le doute sur les intentions de l'être ailée, mieux valait se mettre àa l'abrit. Ce n'est pas comme si elle pouvait tirer à l'arc non plus.

Laissant derrière elle un unique mocassin et son paquetage ouvert.

Et là, non loin du cercle de pierres levées, découvrit une silhouette qu’elle ne connaissait pas, la créature faisait penser à un elfe. Les yeux levés vers le ciel étaient remplis d’une combativité sauvage malgré qui contrastait avec l’aspect fragile et gracile de la créature. Xera la vie littéralement disparaître en s’enfonçant dedans après avoir posé son unique main sur le rocher sur lequel elle s'était installée. De la présence de l’étrangère ne subsistait qu’un mocassin esseulé et son paquetage.

La demi-fae s'approcha prudemment sans se poser, ses sens en alertes, elle sentait la présence de l’inconnue, enfin la présence de ses émotions, mais rien de plus. La rousse lança un fil d’eau et l'enroula autour du paquetage puis le remonta à elle afin d’en examiner le contenu. Elle espérait en apprendre plus sur cet intrus et déterminer s’il représentait bien une menace ou non.

Plus haut, dans les frondaisons hautes de Chêne, l'élémentaire réapparut, en équilibre sur une branche surpolombant la scène. Eh merde... Pensa t'elle en baissant les yeux sur la demi fée qui amenait ses choses vers elle pour y farfouiller. Par chance, le message d'Azura n'était pas dans son sac, plutôt sur sa personne. Mais n'empêche, voir ses affaires ainsi traitées lui faisait quand même mal au coeur.

Sa nourriture séchée et soigneusement emballée dans des feuilles fraîches, ses sous vêtements secs. Ses fils à collets. Son néccessaire de survie. Bon, elle n'en n'avait plusbesoin, mais les habitudes avaient la vie dure. Sa main qu'elle n,avait plus aurait caressé sa dague à sa cuisse. Mais bon... Avec dsinvolture, elle s'assied sur ssa branche tel un corbeau dans son arbre perché. Ses cheveux mal attachés coulèrent le long de sa silhouette menue et tonique tandis que quelques menues feuilles d'if s'envolèrent pour tomber doucement au sol.

- Bonjour?

L'interpella la voix rauque d'Idunn, meurtrie d'avoir trop crié. Selon les guérisseurs, ca ne reviendrait jamais. µais il y avait quelque chose d'agréable pour l'élémentaire dans ce timbre. Comme si une multitude de minuscules galets dégringolaient la pente. Ca faisait moins humain, plus... élémentaire. Ce qu'elle était non? Gus en aurait aussi assurément énormément à dire sur le sujet, c'est certain. Mais pour le moment c'était irrelevant.

Ca vous arrive souvent fouiller dans les affaires des autres avant de se présenter?

Dit elle, les yeux jaunes de la jeune femme fixé sur l'inconnue ailée avec méfiance. Maintenant c'était elle qui était en position de hauteur. Elle aurait pu lui sauter dessus évidemment, mais ce n'était pas nécessaire. Autour d'elle, les arbres vibraient et respiraient avec elle si l'on puit dire.

Je me présente. Idunn. Qui es tu et que me veux tu?

Non, elle ne révéla pas ni qu'elle était garde forestière, ni qu'elle était messagère de son amie. TØut simplement parce qu'elle ne connaissait pas la teneur du message, ne l'ayant pas lu. En fait, ce n'était pas de ses affaires. Le fait est qu'elle était assez lucide pour deviner que, peut-être, ce message pouvait être sensible et ne devait pas tomber entre de mauvaises mains. Donc, tant qu'à y être, aussi bien signer cette rencontre sou le sceau de l'élémentaire qu'elle est.

Une rapide fouille du sac permit à l’herboriste de Nareim de déterminer, que la personne qui avait disparu en s’enfonçant dans un rocher comme si ce dernier n’était d’aucune consistance, était une habituée des déplacements dans la nature. De la nourriture séchée pouvait se conserver longtemps, et les fils soigneusement enroulés étaient parfaits pour réaliser des collets. Même les sous-vêtements secs témoignent du souci de voyager léger. Xera, plongée dans l’examen des possessions de la voyageuse, se fit surprendre par une voix rauque prononçant un bonjour interrogatif.

La rousse leva les yeux en hauteur, son regard ne tarda pas à repérer la même silhouette qu’elle avait vue sur le rocher quelques minutes plus tôt, et maintenant, cette personne se trouvait au-dessus d’elle assise sur une haute branche.

La voyageuse avait désormais l’avantage de la hauteur, mais ne semblait pas agressive, d’ailleurs, Xera ne percevait aucune colère seulement de la méfiance. La femme, elle en avait les attributs après tout, la femme donc lui posa une question somme toute légitime mais bonne, elle n’avait pas qu’à disparaître comme ça non plus.

- Non pas souvent seulement de ceux ou celles qui ont un comportement suspect comme disparaître sous mes yeux en se fondant dans leur environnement quand ils sont découverts. D’après ce que j’ai vu, vous semblez être une voyageuse habituée à vivre dans la nature.

La demi-fae après sa réponse et qu’Idunn se soit présentée, s’éleva doucement une main levée et l’autre tenant le sac contenant les affaires de l’élémentaire puis s'installa sur la branche voisine à peu près à la même hauteur que celle de son interlocutrice. Cette dernière peut remarquer que les ailes translucides semblent disparaître.

- Enchanté Idunn, je suis désolé pour tout vous dire, j’ai cru, pendant un instant, que vous étiez à l’origine de la menace qui agite la forêt depuis cette nuit. Je m'appelle Xera, j’habitue le village de Nareim qui borde la grande forêt.

Maintenant, qu’elle était plus proche, Xera observa plus attentivement Idunn, cette dernière possédait bien des traits elfiques, mais maintenant elle était sûr qu’elle n’avait pas affaire à une elfe, peut-être une sang-mêlé, mais elle ne voyait pas avec quelle autre espèce. La rousse tendit le sac de la voyageuse vers cette dernière pour qu’elle puisse le récupérer.

-si vous vous arrêtez au village je peux vous offrir le gîte et le couvert pour me faire pardonner, ma demeure est la plus proche de la forêt, j’y tiens l’herboristerie familiale.

Elle volait. C'tait très joli d'ailleurs l'irisation délicates des ailes qui s'agitaient dans le dos. Ca lui faisait penser un peu à Libellule. Evidemment qu'Idunn ne baissait pas sa garde, les êtres les plus meurtriers étant souvent les plus magnifiques. Prenez Pavot et Belladone par exemple. Ou Lanconda.  Ou...

Elle se refusa d'y penser. Idunn se refusa tout net le droit de penser à la créature cauchemardesque qui l'vait mutilée. Ou de voir chaque personne comme une menace potentielle. Evidemment, si elle n'avait pas déjà rencontré Aryan ou Eliendir, elle n'aurait pas eu de bonne base pour pouvoir ne pas juger au premier regard. Azura n'était pas comptée dans le lot, étant aussi ouverte et lumineuse que Soleil.

-Ce n'est pas Forêt de la Réserve  ici, je n'y connais pas les habitants. Se justifia t'elle en souriant. Il est juste naturel que je sois prudente comme Biche.

Haussant les sourcils sous la phrase de Xera tout en admirant les ailes disparaitre dans le dos, l'élémentaire hocha la tête.

Oui ca explique ca...  Mère est inquiète sous mes pieds, je l'ai bien senti...  C'est pour cela que je mettais mes mocassins quand tu es arrivée. Je comprends que la région soit perturbée?

Répond Idunn sans se pencher pour ne pas perdre l'équilibre, Erable tournantune branche aimable pour prendre possession pour elle de son paquetage,la jeune femme ne voulant pas risquer de tomber. D'ailleurs, elle lui murmura un merci quasi inaudible tout en caressant l'écorce rêche comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Et à l'invitation de Xera, Idunn ferma à demi ses yeux jaunes qui étincelèrent à la facon des chats sous la concentration pendant qu'elle levait la tête vers Soleil évaluant le temps qui restait à la journée.

Aussi blessée soit-elle, on ne pouvait décemment pas rayer deux siècles de préservation de la Nature sous toute ses formes par une expérience désastreuse. Autrement dit, on avait bien beau sortir Idunn de la Réserve, la Réserve restait en elle. Mère avait besoin d'elle ici, c'est ce qu'elle comprenait. En espérant que ca ne soit pas la même créature antique que dans la Réserve,


-Je peux prendre un peu de temps pour vous accompagner. Décida t'elle, craignant de se foutre dans un bordel monstre. Azura comprendra assurément, la lumina approuverait sans aucune réserve le fait que son amie aide les gens. Elle qui est si inquiète pour sa pomme... Le fait de pouvoir se rendre utile, même avec un bras en moins, était quand même alléchant.  -Et si pendant  que nous marchions tu pouvais me briefer sur la situation? Je suis garde forestière de la Réserve, je pourrais peut-être être d'assistance ou j'écrirai à mes pairs pour envoyer du renfort si c'est nécessaire.

Trancha t'elle d'un air aimable et décidé tout en descendant, un peu maladroitement de l'arbre qui l'aida avec gentillesse, avant d'aller chausser son deuxième mocassin.

Idunn explique sa réaction par sa méconnaissance des habitants de la grande forêt. À l'évocation de la réserve, Xera ne put masquer un bref instant la terreur qu’elle avait ressentie lors de son expédition dans la réserve à la recherche de la Dame. L’élémentaire de lave hantait encore ses cauchemars, bien plus que le Laconda ou bien encore que la Reine de Trèfle, aussi puissante soit elle.

- la forêt est devenue plus dangereuse depuis la guerre contre les titans sur les terres de la fédération de Shoumei. Mais il y a quelques mois cela avait bien empiré. Le mana était aspiré lentement créant des perturbations à la longue sur les plantes et rendant la faune agressive même les animaux domestiques. Avec l’aide d’une professeur de Magic, Neera Storm, l’origine du phénomène a été éliminées. L’origine du problème se trouvait au milieu du cercle de pierre, un rituel avait été opéré, mais aucune trace du ou des responsables.

- Quand nous sommes arrivés au Cromlech, il y avait des runes inconnues sur chaque bloc de pierre et une sphère de ténèbres entourant l’autel des offrandes. Dans la sphère, il y avait un grimoire, la professeur Storm à bombarder la boule de ténèbres de sa foudre jusqu'à la dissiper. Une fois cette dernière anéantie, les runes ont disparu et le grimoire s'est refermé sans que nous ne puissions l’ouvrir par la suite. Après ça, j’ai surveillé cette partie de la forêt et les choses sont revenues à la normale, mais le village reste vigilant depuis.

La rousse avait rejoint le sol d’un battement d’ailes, observant la garde forestière redescendre sans manquer de remarquer que les arbres aidaient la garde forestière par moment. Elle en conclut qu’elle était elle aussi liée à l’élément nature. L'herboriste n'avait pas raté non plus l'absence d'un bras chez son interlocutrice, bras sans doute perdu dans l'exercice de ses fonctions dans la réserve.

- c’est très aimable, de m’offrir votre aide, mais nous sommes bien loin de la réserve et vos collègues ont déjà énormément de travail sur place. Savez-vous s’ils ont retrouvé la piste de la Dame de Magic ou bien de la sorcière Akhos se faisant appeler la Reine de Trèfles et de sa complice Rulka, ? J'ai participé à la mission de reconnaissance de Magic dans les recherches de la Dame et croisé ces terrifiantes personnes.

Attentive, la manchote écoutait le récit tout en marchant, regardant son environnement. Ele peut sembler éviter le regard de Xera, mais il n'en est rien. Elle a tout d'un être sauvage aux abois.  Mettons que Kaizoku ne l'avais vraiment pas aidée à ce niveau. Un cromlech corrompu en était la cause? Et ils ne connaissaient pas les responsables?

Les prunelles jaunes ce celles de Loup se posèrement, étonnées, sur la demi fae, pendant que trois minuscules feuilles d'if s'envolèrent sous la caresse de Vent. Elle ne comprenait pas trop les détails ceci dit, mais le plus gros du taleau, la garde forestière était capable de le concevoir.  

Les coupables n'ont pas été traduit devant  la justice? ...  Je suis inquiètes qu'ils récidivent... Et ce grimoire, madame Storm est parti avec j'espère!

Neera Storm. Idunn sait qu'elle y était lors de cette nuit. Avec un inconfort marqué, Idunn se frotta le bras amputé en regardant ailleurs, l'oeil légèrement brumeux. Tous et chacun disent que c'est grâce à elle que les pertes ont été si diminuées. E tant que tel, indirectement, elle lui doit la vie, pense la jeune élémentaire tandis qu'une ronce délicate s'épanouit sur son bras intact. La question suivante de Xera par contre, la ramène au présent tout en lui clouant les deux pieds au sol.

Idunn se forca à lui sourire, la voix rauque expliquant patiemment. .

Les pérogatives de la Réserve transcendent les frontières de cette dernière. Nous sommes régulièrement appelés hors Réserve. Voilà pas si longtemps, nous avons du rapatrier Géomie dont quelqu'un s'en est emparé dans la perspective d'en faire l'élevage...

Et de lui raconter que le groupuscule en question ne savait, par chance, pas ce qu'il faisait. Comment, en périphérie de Liberty, ils avaient débuté leur affaires, ne sachant pas que c'était monsieur Géomie et non Madame. Pendant qu'elle parlait, l'élémentaire s'animait, expliquant succinctement la différence anatomique très subtile entre les sexe. Elle enchaina en disant que peut-être, Xera avait entendu parler du procès qui y avait été relié. Dans les paroles de la jeune femme transparaissait tout l'amour de Nature qu'elle ressentait. Elle enchaina aussi sur Laconda avant de terminer.

Comme vous pouvez le voir, nous sommes très peu mais nous ne chômons pas, nos responsabilité nous faisant énormément voyager au travers de la République.. Je me plait à  nous voir comme une passerelle entre Mère la Terre et les hommes...  Gus rirait à m'entendre parler.

Sourit t'elle, nostalgique, s'ennuyant du vieil aveugle, avant de revenir à ce qui les préoccupait en cette belle journée . A la mention de cet épisode qu'on lui avait relayé par lettre, le sourire s'effaca pour laisser la place à une expression féroce qui fit étinceler les iris surnaturels de l'élémentaire comme des feuilles d'or sous le soleil d'automne. .  

-Selon ce que l'on m'a écrit, non malheureusement. On m'a dit qu'elles étaient à Kai... Elle grommela au souvenir qui hantait encore certaines de ses nuits. Au delà de son bras, les yeux de Lieutenant la caressaient pendant qu'il discutait avec Jérôme et son père. Lieutenant... Deux feuilles d'un rouge vif tombèrent doucement au sol tandis que Ronce poussa, faisant un début d'armure. -Avec un peu de chance, Volcan aura mangé ces salopes.

Trancha t'elle d'un ton féroce qui n'avait plus rien d'aimable. Quand on lui avait parlé de Rulka, elle avait reconnu sans mal celle qui avait tué aveuglément. Dans la nature, tout était question d'Equilibre et celle-là était l'incarnation de tout ce qui ne tournait pas rond dans le monde. Si seulement elle avait agit autrement... Elle aurait du se sacrifier à Océan pour l'empêcher de nuire

-Et maintenant, essaya t'elle de se reprendre avec un succès mitigé, les ramenant au présent. -Savez vous pourquoi Mère est inquiète en cette région? Un début de piste?

- le grimoire est désormais à la garde de MAGIC et à ce jour, nous ne savons toujours pas qui ni quelles étaient leurs véritables intentions.

Marchant de concert en direction du centre du cercle de pierre, Xera écoute avec attention l’histoire que lui raconte l’élémentaire à propos de la tentative d’élevage de Géomie en périphérie de la capitale. Un élevage d'araignée géante, décidément il y a avait des gens qui avaient des idées farfelues mais surtout dangereuses, plus ces créatures vivaient longtemps plus elles grandissaient et devenaient dangereuses. La rousse répondit non de la tête, elle n’avait pas entendu parler du procès et lui avoua qu’en général elle ne s'occupait pas de ce qui se passait en ville.

Le moins, que l’on puisse dire, c’est qu’Idunn était une personne passionnée par sa vocation et vouait un amour sincère envers la nature. Le sourire disparut du visage de la garde de la réserve quand Xera évoqua la mission à laquelle elle avait participé pour tenter de retrouver la Dame de MAGIC. La Dame n’avait donc pas toujours été retrouvée, quant à la reine de Trèfle et à l’élémentaire de lave Idunn avait visiblement croisé leur route.

- Elles étaient où ? Et bien, je ne connais pas ce “Volcan” mais pour le bien du Sekai, j’espère qu’effectivement, il les a dévorés. Le magma et les flammes dévorant la végétation et les arbres autour de moi hante encore mes cauchemars…

- Je ne sais pas, je n’ai aucune piste, mon lien avec la forêt, c’est éveillé il y a peu, ça faisait longtemps qu’il sommeillait, que je sentais que je n’étais pas “entière” qu’il y avait autre chose que mon lien avec l’eau et la terre… Bref, mon survol de la canopée n’a rien donné, je peux encore interroger les habitants de la forêt, enfin ceux enclin à communiquer.

La demi-fae ferma les yeux et à la recherche des esprits d’habitant des forêts qu’elle connaissait. Les plus aisément perceptibles étant ceux des prédateurs, elle se focalisa sur le faucon qui chassait dans cette partie de la forêt. Elle le repéra rapidement et le contacta mentalement pour qu’il la rejoigne. Ce dernier arriva rapidement et se posa sur une branche proche. Xera se rapprocha calmement et le salua d’un léger hochement de tête avant de commencer son dialogue avec le rapace. Idunn entendit la rousse huir sans aucune faute, et la vit froncer des sourcils à la réponse de l’oiseau.

- D'après mon ami quelque chose a fait fuir ses voisins du nord-ouest, un autre couple de faucons, quelque chose que même des vautours ne mange pas, ce sont ses propres mots. Dans la zone qu’il mentionne, il y a une vieille clairière avec un chêne vénérable, je propose de commencer par vérifier cette zone. Qu’en pensez-vous ?