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Citoyen du Reike
Dimitri Chagry
Messages : 308
crédits : 3157
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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Les terres du Nord étaient inhospitalières. Le froid rongeait les corps et endormait la conscience. La mission demandait de retrouver un traque-mana blessé particulièrement véhément. Sa colère, d’après les informations remontées par des espions au RSAF, l’avait rendu agressif et territorial. La raison n’était pas expliquée. Il fallait donc comprendre, le dénicher, le capturer, le soigner puis le ramener à Luxuriance. Les prochaines semaines promettaient d’être longues. Dimitri avait posé des questions sur la taille du spécimen. Les informations étaient variées et se contredisaient. Il se contentait des informations contenues à la bibliothèque pour se renseigner sur les spécificités des traques-mana. La mission serait complexe puisque ces bêtes imposantes étaient particulières vicieuses et intelligentes. Lire que ces créatures étaient douées pour chasser donnait le ton. Un chasseur aguerri avec un manque de connaissances sur les terres du nord contre un chasseur né dans ce milieu… Que demander de plus ? Il prit du temps pour s’informer auprès d’anciens chasseurs dans son auberge. Récolta de précieuses informations sur les comportements et les habitudes d’un traque-mana. Dans le contrat, la couleur de la créature n’était pas indiquée. Elle pouvait être de n’importe quelles couleurs mais la forme écrasante et tout en muscle était significative. Les écailles avaient une couleur singulière mais le contrat restait vague sur l’aspect de la créature.
La recherche était claire sur le forme mais pas sur le fond. Sa connaissance du terrain avait été appuyée par quelques livres puisqu’il se devait de comprendre dans quoi il se lançait. Cela, même s’il ne serait pas seul sur cette mission. Il était fortement conseillé d’être appuyé par plusieurs personnes, notamment un vétérinaire pour les soins et également un autre chasseur au besoin. Il avait beau être en capacité de travailler en équipe, il préférait les chasses silencieuses en solitaire. Observer un terrain et des traces pendant des journées entières lui convenait. L’ancien esclave était conscient qu’il était difficile de trouver des combattants méticuleux et paisibles pour ce travail de longue haleine.
Une route principale vers Melorn était devenue impraticable à cause de cette créature. Les rares survivants parlaient d’une bête enragée qui disparaissaient aussitôt après son carnage ce qui n’était pas dans les habitudes d’un traque-mana. Des marchands et des villageois subissaient de nombreuses attaques et il devenait urgent de remédier à ce problème. Seules anomalies dans l’équation, le traque-mana était attiré par la magie plutôt que la puissance brute. Ces villageois n’en possédaient qu’une infime partie et n’était au sens de Dimitri pas de très bon repas pour ce type de créature.
Habitué aux bêtes du désert et de la jungle, les terres du Nord avaient une configuration différentes. Les températures seraient plus basses, même s’ils n’iraient pas s’enfoncer dans les pics rocheux des montagnes. Ses compétences allaient être mises à rudes épreuves et il allait devoir se confronter à des problèmes inconnus. N’était-ce pas l’intérêt des louanges reçues après l’épreuve de la peste noire ? Sortir de l’anonymat et aller sur des terrains de chasse complexes et onéreux ? Ils rapportaient des sommes conséquentes d’argent contrairement aux chasses classiques aux alentours de la capitale. Pister la créature aux allures de gorille demanderait une attention particulière. Les traces qu’elle avait laissé auraient une teneur et forme différente puisque l'animal était hors de contrôle.
Il fallait également trouver avec exactitude cette route devenue impraticable dont le nom ne lui disait rien du tout. Se repérer en forêt était différent. Il s’était renseigné sur les personnes capables de lui prêter main forte au sein du RSAF. Plusieurs noms étaient sortis et il avait analysé la liste avec soin. Certaines personnes lui étaient totalement inconnus. Le RSAF recelait un nombre conséquent d’individu de qualité. Mais son regard s’était arrêté sur deux profils. Dont un qu’il commençait à connaître. Il avait eu l’occasion de la voir à l’œuvre en temps réel et si elle avait été particulièrement efficace sur le terrain, elle avait su démontrer des capacités certaines dans le contrôle d’elle-même. Excepté sur la fin évidemment.
L’équipement avait été acheté avec soin. Contrairement à la lettre qu’il avait envoyé à Ellana Blackwood arrivée raturée et mal écrite. Le message était concis et allait à l’essentiel. J’aurais besoin de renfort sur un contrat à la frontière entre les terres du Nord et du Reike. Je sais que tes nouvelles fonctions dans les serres pourpres ne te permettent pas d’avoir un emploi du temps extensible ni flexible, mais si tu peux te rendre disponible pour quelques semaines, fais-moi signe… Si c’est impossible, peux-tu me proposer un vétérinaire expérimenté avec un minimum de connaissances sur les routes vers Melorn. J’attends un retour de ta part. Évidemment, la somme du contrat sera divisée par deux. Dimitri. Il avait pris le soin de joindre une copie de la chasse. Il avait relu rapidement sa lettre aux tonalités neutres. Avait-il besoin de faire dans les sentiments pour une pareille demande ? Il était préparé toutes éventualités. Récupéré un autre vétérinaire n’était pas un problème, mais aucun autre ne correspondait vraiment à ce qu’il cherchait. Sa maîtrise de la magie était remarquable.
POSTE 1
La recherche était claire sur le forme mais pas sur le fond. Sa connaissance du terrain avait été appuyée par quelques livres puisqu’il se devait de comprendre dans quoi il se lançait. Cela, même s’il ne serait pas seul sur cette mission. Il était fortement conseillé d’être appuyé par plusieurs personnes, notamment un vétérinaire pour les soins et également un autre chasseur au besoin. Il avait beau être en capacité de travailler en équipe, il préférait les chasses silencieuses en solitaire. Observer un terrain et des traces pendant des journées entières lui convenait. L’ancien esclave était conscient qu’il était difficile de trouver des combattants méticuleux et paisibles pour ce travail de longue haleine.
Une route principale vers Melorn était devenue impraticable à cause de cette créature. Les rares survivants parlaient d’une bête enragée qui disparaissaient aussitôt après son carnage ce qui n’était pas dans les habitudes d’un traque-mana. Des marchands et des villageois subissaient de nombreuses attaques et il devenait urgent de remédier à ce problème. Seules anomalies dans l’équation, le traque-mana était attiré par la magie plutôt que la puissance brute. Ces villageois n’en possédaient qu’une infime partie et n’était au sens de Dimitri pas de très bon repas pour ce type de créature.
Habitué aux bêtes du désert et de la jungle, les terres du Nord avaient une configuration différentes. Les températures seraient plus basses, même s’ils n’iraient pas s’enfoncer dans les pics rocheux des montagnes. Ses compétences allaient être mises à rudes épreuves et il allait devoir se confronter à des problèmes inconnus. N’était-ce pas l’intérêt des louanges reçues après l’épreuve de la peste noire ? Sortir de l’anonymat et aller sur des terrains de chasse complexes et onéreux ? Ils rapportaient des sommes conséquentes d’argent contrairement aux chasses classiques aux alentours de la capitale. Pister la créature aux allures de gorille demanderait une attention particulière. Les traces qu’elle avait laissé auraient une teneur et forme différente puisque l'animal était hors de contrôle.
Il fallait également trouver avec exactitude cette route devenue impraticable dont le nom ne lui disait rien du tout. Se repérer en forêt était différent. Il s’était renseigné sur les personnes capables de lui prêter main forte au sein du RSAF. Plusieurs noms étaient sortis et il avait analysé la liste avec soin. Certaines personnes lui étaient totalement inconnus. Le RSAF recelait un nombre conséquent d’individu de qualité. Mais son regard s’était arrêté sur deux profils. Dont un qu’il commençait à connaître. Il avait eu l’occasion de la voir à l’œuvre en temps réel et si elle avait été particulièrement efficace sur le terrain, elle avait su démontrer des capacités certaines dans le contrôle d’elle-même. Excepté sur la fin évidemment.
L’équipement avait été acheté avec soin. Contrairement à la lettre qu’il avait envoyé à Ellana Blackwood arrivée raturée et mal écrite. Le message était concis et allait à l’essentiel. J’aurais besoin de renfort sur un contrat à la frontière entre les terres du Nord et du Reike. Je sais que tes nouvelles fonctions dans les serres pourpres ne te permettent pas d’avoir un emploi du temps extensible ni flexible, mais si tu peux te rendre disponible pour quelques semaines, fais-moi signe… Si c’est impossible, peux-tu me proposer un vétérinaire expérimenté avec un minimum de connaissances sur les routes vers Melorn. J’attends un retour de ta part. Évidemment, la somme du contrat sera divisée par deux. Dimitri. Il avait pris le soin de joindre une copie de la chasse. Il avait relu rapidement sa lettre aux tonalités neutres. Avait-il besoin de faire dans les sentiments pour une pareille demande ? Il était préparé toutes éventualités. Récupéré un autre vétérinaire n’était pas un problème, mais aucun autre ne correspondait vraiment à ce qu’il cherchait. Sa maîtrise de la magie était remarquable.
POSTE 1
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Depuis sa chambre de la forteresse de Cœur-Ébène, l'elfe lisait une lettre particulière, inattendue. Signé d'un nom qu'elle commençait à connaître malgré elle. Aucune forme de politesse, même pas de salutation ou de remerciement. C'était certes du travail, mais une lettre officielle avait tendance à posséder des formulations et... Bon sang, une écriture lisible ! Ellana aurait jeté le papier, pensant à une blague, si elle n'avait pas été suivie d'un contrat. Revisitant la mission, le lieu et la somme. Tout concordait à accepter aveuglément, seulement, le nom de Dimitri figurait dans le contrat.
La lettre avait été laissée de côté le temps que la journée s'écoule. Le soir venu, la vétérinaire songea à répondre, repensant au personnage qu'il était. Certes leur rencontre il y a quelques années avait été un mauvais départ. Il avait été égoïste, violent et impoli. Mais à leur dernière mission qu'était la Peste Obscure, bien qu'ils n'avaient pas vraiment communiqué, il semblait avoir changé. Plus calme, réfléchi, pertinent. Il avait même su ramener l'elfe à la raison quand celle-ci s'était perdue dans la terreur, sans même faire preuve de violence. Ainsi, sur cette réflexion, Ellana décida d'enterrer la hache de guerre - au moins le temps de cette mission - qui, en y réfléchissant bien, n'avait pas lieu d'être.
Attrapant une plume et un encrier, glissant une feuille de parchemin, l'elfe hésita un instant sur sa réponse en revoyant le brouillon qui lui avait été envoyé. Puis se mit à écrire. Elle fit une belle forme circulaire, suivit de trois traits bien droits, dans une police d'écriture le plus appliqué possible : Ok. Signé : Ellana.
Suivant les informations du contrat, le point de rendez-vous semblait évident qu'il se passe à Valgivre, petit bourg se trouvant aux abords des Terres du Nord, en direction de Melorn. Lieu d'origine de la demande et également celui où serait remit la prime. Après deux jours de voyages, Ellana avait atteint le village sans encombres, à dos d'une jument Isabelle. Elle quitta sa monture en arrivant au hameau, la laissant aux soins des écuries publiques et rejoignant la seule auberge des lieux. Si elle s'était abstenue de faire part à son destinataire leur point de rencontre, elle osa déduire qu'avec l'expérience, il devait se douter d'où la retrouver.
En attendant l'arrivée de son futur partenaire, elle se renseigna auprès de l'aubergiste et des habitués. S'ils avaient été autrefois subit une attaque d'une bête, ils ne furent plus dérangé par celle-ci. Elle était passée telle une tempête, se déchaînant avec une rage incompréhensible et pourtant non mortelle. Il y avait certes eut des dégâts et des blessés, mais le nombre de victime était plus grand que l'ampleur de la gravité. Enfin, pour ce qui avait été de Valgivre. Concernant la route principale obstruée, ils n'avaient aucunes nouvelles du monstre si ce n'était qu'il s'attaquaient à tout ceux qui empruntaient le chemin. Et cette fois-ci, de façon mortelle.
C'est tout ce qu'Ellana put tirer des témoins encore sobres. Le soleil était encore haut et les investigations et il y avait encore tant de choses à investiguer. Mais l'elfe préféra attendre son collègue avant d'entreprendre quoique ce soit de pertinent. Dans l'auberge, elle vérifia son inventaire. Dans un sac, différents bandages et autres équipements de soins étaient à disposition, autant pour les entités humaines, animales ou magiques. L'essentiel. Ne prenant pas trop de place, c'était son matériel de base au sein du RSAF. Elle avait beau travailler avec les Serres Pourpres, elle n'en abandonnait pas moins ses bases. Allant jusqu'à travailler avec des vêtements souples, permettant la discrétion et l'aisance plutôt que de partir en chasse en armure. Ce qu'elle gardait quand elle était aux fonctions de l'armée. Ainsi, elle conclut qu'elle avait tout ce qui lui fallait. Et le chasseur n'était toujours pas là.
S'il tardait à se présenter, elle sortirait de l'établissement pour guetter l'arrivée de celui-ci. Déjà impatiente de commencer.
La lettre avait été laissée de côté le temps que la journée s'écoule. Le soir venu, la vétérinaire songea à répondre, repensant au personnage qu'il était. Certes leur rencontre il y a quelques années avait été un mauvais départ. Il avait été égoïste, violent et impoli. Mais à leur dernière mission qu'était la Peste Obscure, bien qu'ils n'avaient pas vraiment communiqué, il semblait avoir changé. Plus calme, réfléchi, pertinent. Il avait même su ramener l'elfe à la raison quand celle-ci s'était perdue dans la terreur, sans même faire preuve de violence. Ainsi, sur cette réflexion, Ellana décida d'enterrer la hache de guerre - au moins le temps de cette mission - qui, en y réfléchissant bien, n'avait pas lieu d'être.
Attrapant une plume et un encrier, glissant une feuille de parchemin, l'elfe hésita un instant sur sa réponse en revoyant le brouillon qui lui avait été envoyé. Puis se mit à écrire. Elle fit une belle forme circulaire, suivit de trois traits bien droits, dans une police d'écriture le plus appliqué possible : Ok. Signé : Ellana.
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Suivant les informations du contrat, le point de rendez-vous semblait évident qu'il se passe à Valgivre, petit bourg se trouvant aux abords des Terres du Nord, en direction de Melorn. Lieu d'origine de la demande et également celui où serait remit la prime. Après deux jours de voyages, Ellana avait atteint le village sans encombres, à dos d'une jument Isabelle. Elle quitta sa monture en arrivant au hameau, la laissant aux soins des écuries publiques et rejoignant la seule auberge des lieux. Si elle s'était abstenue de faire part à son destinataire leur point de rencontre, elle osa déduire qu'avec l'expérience, il devait se douter d'où la retrouver.
En attendant l'arrivée de son futur partenaire, elle se renseigna auprès de l'aubergiste et des habitués. S'ils avaient été autrefois subit une attaque d'une bête, ils ne furent plus dérangé par celle-ci. Elle était passée telle une tempête, se déchaînant avec une rage incompréhensible et pourtant non mortelle. Il y avait certes eut des dégâts et des blessés, mais le nombre de victime était plus grand que l'ampleur de la gravité. Enfin, pour ce qui avait été de Valgivre. Concernant la route principale obstruée, ils n'avaient aucunes nouvelles du monstre si ce n'était qu'il s'attaquaient à tout ceux qui empruntaient le chemin. Et cette fois-ci, de façon mortelle.
C'est tout ce qu'Ellana put tirer des témoins encore sobres. Le soleil était encore haut et les investigations et il y avait encore tant de choses à investiguer. Mais l'elfe préféra attendre son collègue avant d'entreprendre quoique ce soit de pertinent. Dans l'auberge, elle vérifia son inventaire. Dans un sac, différents bandages et autres équipements de soins étaient à disposition, autant pour les entités humaines, animales ou magiques. L'essentiel. Ne prenant pas trop de place, c'était son matériel de base au sein du RSAF. Elle avait beau travailler avec les Serres Pourpres, elle n'en abandonnait pas moins ses bases. Allant jusqu'à travailler avec des vêtements souples, permettant la discrétion et l'aisance plutôt que de partir en chasse en armure. Ce qu'elle gardait quand elle était aux fonctions de l'armée. Ainsi, elle conclut qu'elle avait tout ce qui lui fallait. Et le chasseur n'était toujours pas là.
S'il tardait à se présenter, elle sortirait de l'établissement pour guetter l'arrivée de celui-ci. Déjà impatiente de commencer.
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Dimitri Chagry
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La marche avait été longue. Son corps habitué aux températures du désert et à la jungle fiévreuse n’était pas en reste face à cette baisse soudaine de température. A l’évidence, il s’était équiper correctement. Plusieurs couches de vêtements et un manteau épais en peau de moutons noirs alourdissaient considérablement son poids. Il aurait des difficultés à se mouvoir à sa convenance avec un tel accoutrement. Il était mieux de l’accepter et de s’y habituer. Le froid tuait et il n’avait guère envie d’en faire les frais.
Le petit bourg de Valgivre, lieu de leur rendez-vous, ne disposait pas des ressources nécessaires pour s’équiper. Il s’était alors arrêté dans plusieurs villes et villages pour parfaire son équipement et rencontrer de nouveaux forgerons capables de lui confectionner une prison sur mesure. Partie plus tôt pour l’heure du rendez-vous, il avait quelques jours pour trouver un façonneur pour un alliage de fer parfait. La cage pour y mettre le traque-mana devait être suffisamment résistante pour le contenir. Il avait donc trouver le forgeron idéal dans la ville précédente. Porter et traîner la cage allait lui demander du temps, alors il paya un marchand pour l’amener à bon port dans sa charrette.
Son retard était conséquent. Il ne se sentait pas particulièrement impatient. Pressé les marchands qui avaient accepté de l’acheminer jusqu’à Valgivre serait tout à fait malvenue. Il se perdit dans les histoires de la mère de famille. Elle parlait si longtemps sans discontinuité qu’il s’était demandé si elle n’allait pas finir par tomber raide. Mais il n’en fut rien. Elle gérait son souffle comme personne.
Arrivé à Valgivre, il utilisa sa force musculaire pour descendre la lourde cage. Il serait en capacité de la porter sur quelques kilomètres mais le poids l’éprouverait davantage. Alors qu’il marchait d’un pas lourd dans les rues et que des regards curieux convergeaient dans sa direction, il remarqua la silhouette gracile d’Ellana. Seul ceux qui n’avaient pas combattu au côté de l’elfe restaient bloqué sur le fait qu’elle paraissait mince et fragile. Lui savait que ses vêtements cachaient une musculature plus puissante qu’elle n’y paraissait. Sa magie était aussi dévastatrice que son regard était noir face à un possible retard.
Merci d’avoir répondu présente malgré tes nouvelles activités et disponibilités. Tes compétences me permettront de mettre fin rapidement à ce contrat. L’assurance et la certitude lui tordraient la bouche plus tard. Puisqu’il n’avait aucune idée de ce sur quoi ils tomberaient en chemin. Le comportement du traque-mana n’était pas naturel. Cette bête avait tendance à se terrer et à attaquer quand elle ressentait le besoin de se nourrir. Elle n’attaquait pas par rage et par hasard.
La magie d'Ellana attirerait sans doute la bête. Ce problème pouvait devenir un atout. Si elle s’était renseignée davantage sur la créature, comme tout bon agent du RSAF le ferait, elle savait à quelle point sa magie l’exposerait. Dimitri était conscient de ce point, autant qu’il était lucide qu’y aller avec des combattants auraient pu faire durer la capture.
Pour ce qui était du retard, dont il ne pensa pas à s’excuser, il précisa : La cage, essentielle au transport de la bête magique, a mis plus de temps que prévu à se faire. Tu es arrivée quand exactement ? Le transport du traque-mana serait impossible sans un tel alliage. Le monstre n’était pas seulement bon pour aspirer toute l’énergie magique de ses victimes, il était capable d’occasionner des coups puissants et d’arracher un vulgaire filet avec les dents.
Ton œil a récupéré correctement depuis la peste obscure ? Après les soins apportés par les soigneurs, il avait ressenti une gêne profonde quand il utilisait sa main. L’anomalie s’était atténuée avec le temps, jusqu’à disparaître.
Avant tout départ, il souhaitait se reposer autour d’un repas. S’attaquer aux sentiers vers Melorn tout de suite serait une erreur. Tu permets, je vais manger un petit quelque chose avant que nous y allions. Les marchands n'avaient rien d'autres que des betteraves et ce n'est pas ce que je préfère grignoter à quatre heures... Il déposa la cage dans un lieu sécurisé et demanda le plat du jour au tenancier. Le repas fut rapidement avalé, l'énergie pleinement retrouvé, Ellana allait pouvoir lui faire un résumé sur ce qu'elle avait pu apprendre durant son attente. Il ne pensa pas à lui offrir boisson ou nourriture, cette pensée n'était pas naturelle chez lui. Il préférait conserver son argent pour sa propre consommation. Dis-moi ce que tu as pu apprendre.
POSTE 2
Le petit bourg de Valgivre, lieu de leur rendez-vous, ne disposait pas des ressources nécessaires pour s’équiper. Il s’était alors arrêté dans plusieurs villes et villages pour parfaire son équipement et rencontrer de nouveaux forgerons capables de lui confectionner une prison sur mesure. Partie plus tôt pour l’heure du rendez-vous, il avait quelques jours pour trouver un façonneur pour un alliage de fer parfait. La cage pour y mettre le traque-mana devait être suffisamment résistante pour le contenir. Il avait donc trouver le forgeron idéal dans la ville précédente. Porter et traîner la cage allait lui demander du temps, alors il paya un marchand pour l’amener à bon port dans sa charrette.
Son retard était conséquent. Il ne se sentait pas particulièrement impatient. Pressé les marchands qui avaient accepté de l’acheminer jusqu’à Valgivre serait tout à fait malvenue. Il se perdit dans les histoires de la mère de famille. Elle parlait si longtemps sans discontinuité qu’il s’était demandé si elle n’allait pas finir par tomber raide. Mais il n’en fut rien. Elle gérait son souffle comme personne.
Arrivé à Valgivre, il utilisa sa force musculaire pour descendre la lourde cage. Il serait en capacité de la porter sur quelques kilomètres mais le poids l’éprouverait davantage. Alors qu’il marchait d’un pas lourd dans les rues et que des regards curieux convergeaient dans sa direction, il remarqua la silhouette gracile d’Ellana. Seul ceux qui n’avaient pas combattu au côté de l’elfe restaient bloqué sur le fait qu’elle paraissait mince et fragile. Lui savait que ses vêtements cachaient une musculature plus puissante qu’elle n’y paraissait. Sa magie était aussi dévastatrice que son regard était noir face à un possible retard.
Merci d’avoir répondu présente malgré tes nouvelles activités et disponibilités. Tes compétences me permettront de mettre fin rapidement à ce contrat. L’assurance et la certitude lui tordraient la bouche plus tard. Puisqu’il n’avait aucune idée de ce sur quoi ils tomberaient en chemin. Le comportement du traque-mana n’était pas naturel. Cette bête avait tendance à se terrer et à attaquer quand elle ressentait le besoin de se nourrir. Elle n’attaquait pas par rage et par hasard.
La magie d'Ellana attirerait sans doute la bête. Ce problème pouvait devenir un atout. Si elle s’était renseignée davantage sur la créature, comme tout bon agent du RSAF le ferait, elle savait à quelle point sa magie l’exposerait. Dimitri était conscient de ce point, autant qu’il était lucide qu’y aller avec des combattants auraient pu faire durer la capture.
Pour ce qui était du retard, dont il ne pensa pas à s’excuser, il précisa : La cage, essentielle au transport de la bête magique, a mis plus de temps que prévu à se faire. Tu es arrivée quand exactement ? Le transport du traque-mana serait impossible sans un tel alliage. Le monstre n’était pas seulement bon pour aspirer toute l’énergie magique de ses victimes, il était capable d’occasionner des coups puissants et d’arracher un vulgaire filet avec les dents.
Ton œil a récupéré correctement depuis la peste obscure ? Après les soins apportés par les soigneurs, il avait ressenti une gêne profonde quand il utilisait sa main. L’anomalie s’était atténuée avec le temps, jusqu’à disparaître.
Avant tout départ, il souhaitait se reposer autour d’un repas. S’attaquer aux sentiers vers Melorn tout de suite serait une erreur. Tu permets, je vais manger un petit quelque chose avant que nous y allions. Les marchands n'avaient rien d'autres que des betteraves et ce n'est pas ce que je préfère grignoter à quatre heures... Il déposa la cage dans un lieu sécurisé et demanda le plat du jour au tenancier. Le repas fut rapidement avalé, l'énergie pleinement retrouvé, Ellana allait pouvoir lui faire un résumé sur ce qu'elle avait pu apprendre durant son attente. Il ne pensa pas à lui offrir boisson ou nourriture, cette pensée n'était pas naturelle chez lui. Il préférait conserver son argent pour sa propre consommation. Dis-moi ce que tu as pu apprendre.
POSTE 2
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Bien qu'elle avait pour habitude de poser un regard fermé sur le chasseur, l'elfe n'en était pas moins tranquille. Elle était en mission, et bien qu'un retard pouvait être irritant et surtout compromettant en fonction de leur situation, à la vue de l'ombra qui soulevait une lourde cage, le cheminement était vite effectué. Excusant alors l'arrivée tardive de celui-ci. Même si, professionnellement, il aurait quand même dû s'y prendre à l'avance. Ellana n'en démontra rien, il sourit par politesse à son collègue, aucune forme de salutation, il allait droit au but. Ce qui effaça le rictus forcé pour laisser place à la parfaite neutralité de l'irritable.
"Peu importe ma fonction au sein des Serres Pourpres, je reste une membre du RSAF et me doit de prioriser les missions qui me sont affiliées."
Leur conversation débutait et l'elfe croisa déjà les bras, guettant l'expression de son collègue détaché et nonchalant, peu soucieux des conséquences de son retard ou de sa lettre bâclée. Elle arqua un sourcil en direction du ciel pour déterminer la position du soleil avant de répondre. Il avait bien entamé sa course, donnant des teintes plutôt orangées à l'atmosphère.
"Je vois ça. Ça doit faire trois ou quatre heures que je suis là."
Elle désigna la cage d'un mouvement de tête, élevant le menton.
"Elle a l'air résistante mais est-ce qu'elle est capable au moins d'absorber la magie ou de la contenir ?"
Elle attendit sa réponse, n'hésitant pas à lever les yeux au ciel, démontrant sa déception si celui-ci avait omis ce détail essentiel. Et dans le cas contraire, elle ne réagirait que d'un hochement de tête, prenant pour acquis cet élément fondamental. Elle était imbuvable, et en même temps, ce manque de manière qui poursuivait le chasseur était des plus contagieux.
Alors que la cage reposait un instant sur le sol, laissant le duo s'enquérir de leur état depuis leur dernière mission commune, Ellana amena sa main à son œil droit, fronçant les sourcils au souvenir de la douleur.
"Arf, ne m'en parle pas. Si tu te souviens avoir entendu un hurlement qui a pu t'être familier, dans les salles d'opérations, c'était sûrement moi. Certaines ne pouvaient se réaliser sous anesthésiant, ça m'a prit toute la quarantaine."
Elle secoua la tête, balayant du revers de la main ces souvenirs pénibles.
"Mais oui, j'y vois comme si ça n'avait jamais été. Comment ça a été pour ta main ? Je n'ai pas pu voir l'évolution, tu l'avais toujours emballé d'un bandage."
Elle l'écouta avant qu'ils n'entament une marche en direction de la taverne, le chasseur finissant par faire part de sa faim, déposant la cage en lieu sûr avant de prendre place. Ellana le suivait calmement, n'y voyant pas d'inconvénient. Elle avait déjà pu se rassasier quelques heures plus tôt, ainsi elle ne faisait que regarder par la fenêtre, patientant que son collègue finisse son repas.
D'un point de vue externe, ils étaient deux inconnus qui n'avaient strictement rien à se dire, ils étaient là pour une mission et n'avait quasiment aucune attache. S'ils ne parlaient pas de la mission, le silence était alors roi. Ou alors pouvait-on penser que l'elfette était une entêtée qui boudait au vue de sa mine fermée, évitant le regard de son interlocuteur et ses bras éternellement croisés.
Le silence se brisa lorsque, une fois repus, Dimitri demanda les renseignements qu'avait pu accaparer Ellana lors de son arrivée anticipée.
"Le village a déjà été attaqué par le traque-mana, plutôt des élans de folies, saccageant tout sur son passage, il a fait des blessés sans pour autant s'attarder à tuer les victimes. Peut-être y avait-il trop de monde et il se sentait dépassé en nombre, ou alors il fuyait quelque chose qui l'avait mit en panique. Apparemment il saignait à son seul et dernier passage."
Elle se redressa en agitant sa main dans ses explications, paume ouverte comme démontrant la situation.
"Enfin, depuis, il a disparu des lieux et rôde maintenant sur la route principale entre ici et Melorn. L'aubergiste a souvent des rapports sur les aventuriers qui ont dû rebrousser le chemin ou qui ont été témoins de morts affreuses. Pas de caractéristiques particulières. Mages ou non, ils y passent tous. Il reste toujours au même endroit, se terrant et tuant."
Elle posa son regard sur la salle, comme se remémorant ses passages lorsqu'elle interrogeait les personnes présentes, elle se souvint d'un détail d'un pèlerin qui avait soulevé son intérêt.
"Bien que ses couleurs peuvent être légèrement changeantes, comme nacrée, il serait difficile à repérer dans la neige, ses écailles étant complètement blanche. Il faudra être attentif."
Tout était dit. Ou de ce qui pouvait être pertinent, à moins qu'elle avait omis un détail, mais cela lui reviendrait par la suite si nécessaire. Et sinon, ils étaient du RSAF, face aux bêtes, ils pouvaient très bien s'adapter face aux imprévus, tel était leur métier.
Comme pour conclure ses explications, elle reposa son attention dans la salle, pointant du doigt l'ivrogne au nez rougit, celui qui dormait en bavant sur le comptoir.
"Et lui est persuadé que le monstre est sa belle-mère."
Elle le zieuta de travers avec mépris avant de reporter son regard sur son collègue aux iris d'argent. Ne faisant part de cette information que pour souligner le manque de pertinence de cet alcoolique. Puis elle posa ses coudes sur la table, dissimulant sa bouche derrière ses mains croisés.
"Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter ou est-ce que tu es prêt à y aller ?"
"Peu importe ma fonction au sein des Serres Pourpres, je reste une membre du RSAF et me doit de prioriser les missions qui me sont affiliées."
Leur conversation débutait et l'elfe croisa déjà les bras, guettant l'expression de son collègue détaché et nonchalant, peu soucieux des conséquences de son retard ou de sa lettre bâclée. Elle arqua un sourcil en direction du ciel pour déterminer la position du soleil avant de répondre. Il avait bien entamé sa course, donnant des teintes plutôt orangées à l'atmosphère.
"Je vois ça. Ça doit faire trois ou quatre heures que je suis là."
Elle désigna la cage d'un mouvement de tête, élevant le menton.
"Elle a l'air résistante mais est-ce qu'elle est capable au moins d'absorber la magie ou de la contenir ?"
Elle attendit sa réponse, n'hésitant pas à lever les yeux au ciel, démontrant sa déception si celui-ci avait omis ce détail essentiel. Et dans le cas contraire, elle ne réagirait que d'un hochement de tête, prenant pour acquis cet élément fondamental. Elle était imbuvable, et en même temps, ce manque de manière qui poursuivait le chasseur était des plus contagieux.
Alors que la cage reposait un instant sur le sol, laissant le duo s'enquérir de leur état depuis leur dernière mission commune, Ellana amena sa main à son œil droit, fronçant les sourcils au souvenir de la douleur.
"Arf, ne m'en parle pas. Si tu te souviens avoir entendu un hurlement qui a pu t'être familier, dans les salles d'opérations, c'était sûrement moi. Certaines ne pouvaient se réaliser sous anesthésiant, ça m'a prit toute la quarantaine."
Elle secoua la tête, balayant du revers de la main ces souvenirs pénibles.
"Mais oui, j'y vois comme si ça n'avait jamais été. Comment ça a été pour ta main ? Je n'ai pas pu voir l'évolution, tu l'avais toujours emballé d'un bandage."
Elle l'écouta avant qu'ils n'entament une marche en direction de la taverne, le chasseur finissant par faire part de sa faim, déposant la cage en lieu sûr avant de prendre place. Ellana le suivait calmement, n'y voyant pas d'inconvénient. Elle avait déjà pu se rassasier quelques heures plus tôt, ainsi elle ne faisait que regarder par la fenêtre, patientant que son collègue finisse son repas.
D'un point de vue externe, ils étaient deux inconnus qui n'avaient strictement rien à se dire, ils étaient là pour une mission et n'avait quasiment aucune attache. S'ils ne parlaient pas de la mission, le silence était alors roi. Ou alors pouvait-on penser que l'elfette était une entêtée qui boudait au vue de sa mine fermée, évitant le regard de son interlocuteur et ses bras éternellement croisés.
Le silence se brisa lorsque, une fois repus, Dimitri demanda les renseignements qu'avait pu accaparer Ellana lors de son arrivée anticipée.
"Le village a déjà été attaqué par le traque-mana, plutôt des élans de folies, saccageant tout sur son passage, il a fait des blessés sans pour autant s'attarder à tuer les victimes. Peut-être y avait-il trop de monde et il se sentait dépassé en nombre, ou alors il fuyait quelque chose qui l'avait mit en panique. Apparemment il saignait à son seul et dernier passage."
Elle se redressa en agitant sa main dans ses explications, paume ouverte comme démontrant la situation.
"Enfin, depuis, il a disparu des lieux et rôde maintenant sur la route principale entre ici et Melorn. L'aubergiste a souvent des rapports sur les aventuriers qui ont dû rebrousser le chemin ou qui ont été témoins de morts affreuses. Pas de caractéristiques particulières. Mages ou non, ils y passent tous. Il reste toujours au même endroit, se terrant et tuant."
Elle posa son regard sur la salle, comme se remémorant ses passages lorsqu'elle interrogeait les personnes présentes, elle se souvint d'un détail d'un pèlerin qui avait soulevé son intérêt.
"Bien que ses couleurs peuvent être légèrement changeantes, comme nacrée, il serait difficile à repérer dans la neige, ses écailles étant complètement blanche. Il faudra être attentif."
Tout était dit. Ou de ce qui pouvait être pertinent, à moins qu'elle avait omis un détail, mais cela lui reviendrait par la suite si nécessaire. Et sinon, ils étaient du RSAF, face aux bêtes, ils pouvaient très bien s'adapter face aux imprévus, tel était leur métier.
Comme pour conclure ses explications, elle reposa son attention dans la salle, pointant du doigt l'ivrogne au nez rougit, celui qui dormait en bavant sur le comptoir.
"Et lui est persuadé que le monstre est sa belle-mère."
Elle le zieuta de travers avec mépris avant de reporter son regard sur son collègue aux iris d'argent. Ne faisant part de cette information que pour souligner le manque de pertinence de cet alcoolique. Puis elle posa ses coudes sur la table, dissimulant sa bouche derrière ses mains croisés.
"Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter ou est-ce que tu es prêt à y aller ?"
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Dimitri Chagry
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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Le forgeron engagé sur ce projet avait l’air fiable. Pendant qu’il exposait son projet et les forces de la bête à attraper, il avait donné toutes les spécificités de l’adamantine. Résistant contre la magie mais sans la paralyser. Les matériaux pour contenir la magie étaient excessivement chers et avait failli l’achever. Le chiffre était si exorbitant qu’il n’était pas bien sûr qu’un riche marchand puisse se le permettre. À moins de couler son business ou d’accumuler des dettes secrètes…
Concernant Dimitri, il n’avait pas un dixième de cette somme. Alors, il s’était contenté d’écouter le forgeron sur l’alliage de qualité qui permettrait temporairement de calmer une bestiole avide de mana.
Il ne sut pas comment retranscrire en détail ce qu’il avait entendu de la bouche du spécialiste et il ne jugea pas utile de partir dans des précisions ennuyeuses et interminables. Après tout, si la cage se brisait en quelques coups, il irait passer un petit bonjour au forgeron qui le lui avait vendu. La cage est en alliage de carbonite et d’adamantine. Elle devrait résister à ses coups et sa colère. Pour ce qui est de sa magie, je dispose aussi d’un somnifère puissant dont mes armes sont déjà enduites et tu es aussi là pour ça. Tu sais Ellana, je ne dispose pas des fonds nécessaires pour le construire dans un matériel rare pour étouffer sa magie. La mission de la peste obscure ne m’a pas rendu immensément riche. Expliqua-t-il avec détachement alors qu’ils évoluaient jusqu’à la taverne animée.
Le sur mesure coûtait excessivement cher. Sans oublier que le RSAF ne disposait pas d’une trésorerie infinie et il était impossible d’y puiser une somme conséquente à moins d’obtenir une autorisation spéciale signée par la directrice.
Avant de partir on pourra toujours la tester. Avec toi dedans. Son expression ne donnait pas d’indice sur la teneur de ses propos. Plaisantait-il ou non ? Confiant sur ses choix d’artisan, il se détacha rapidement du sujet pour s’intéresser à ses blessures. Aucune marque visible de ce qu’elle avait vécu ne transparaissait sur son visage, si ce n’est un regard différent. Seule l’âme avait été marqué par la peste obscure. Un mauvais souvenir qui s’étiolerait sans doute avec le temps. Effectivement, tu avais toutes les raisons d’être particulièrement bruyante. Mais au moins… Sur la table d'opération, il n’y avait aucun risque de se prendre un coup de racine dans la figure pendant que tu hurlais. Précisa-t-il avec sarcasme. Il ne minimisait pas la douleur de l’elfe. L’œil était si proche du cerveau et la peau visage si sensible que les terminaisons nerveuses avaient dû exacerber la douleur. Mais le souvenir de son hurlement continu alors que l’arbre manquait de les terminer, il ne l’oublierait sans doute jamais. La raideur dans ma main a eu du mal à partir. Mais j’ai réussi à travailler correctement. Ça deviendra bien vite un vilain cauchemar. Il savait qu’il ferait comme il l’avait toujours fait. Soit effacer la douleur en travaillant excessivement pour ne plus penser.
Le repas était simple mais le goût des aliments était un délice pour son palais affamé. Il prit le temps de terminer dans le silence son repas, sans qu’une conversation ne vienne brouiller celui-ci. Ellana respectait avec distance ses silences. Son coté professionnel et détaché étaient particulièrement agréable pour le solitaire qu’il était. Dimitri le percevait comme une forme de respect. Puis, elle prit le temps de lui exposer ce qu’elle avait pu récupérer comme information. Comme il l’avait prévu, elle n’avait pas perdu son temps à l’attendre. Le retard qu’il avait généré avait été transformé en investigation et cette pensée ne manqua pas de le faire sourire. Elle était simplement efficace. S’adossant à sa chaise, Dimitri ne perdit pas une miette de ses précisions.
Sa couleur nacrée va effectivement nous poser des problèmes, surtout en plein jour. Nous allons peut être devoir le marquer. Je peux utiliser ma peinture forestière pour cela… Le rouge sur du blanc nous aidera à éviter les attaques surprises. De toute manière, dès l’instant où il sentira notre présence, nous perdrons l’effet de surprise. Il se méfiera ou nous attaquera comme tous les autres. Avant d’aller sur cette fameuse route, nous devrions contourner la zone et la quadriller. Quelques pièges pourraient le ralentir au cas où il décide de fuir. Même si j’ai des doutes sur ce dernier point. Il doit avoir une bonne raison de rester au même endroit. Il garde peut être quelque chose. Les dommages collatéraux ne l’intéressaient pas. La route devenue dangereuse à cette heure ne devrait à son sens pas être pratiquée. Ceux qui s’y aventureraient malgré les risques étaient stupides.
Quelle impatience elle avait. Elle était si militaire. Doucement. Laisse-moi aussi prendre mes informations.
La neige allait poser quelques problèmes pour pister cette bête à l’odeur. S’il saigne encore à cause d’une blessure magique ou s’il ne s’est pas nettoyé, je pourrais le repérer à l’odeur. Nous verrons bien sur place. Avant de partir, j’aimerais faire un tour des vieilles traces de son passage, ça m’aidera pour la chasse. Inutile de préciser que tel un chien, il était en capacité de reconnaître des odeurs sur quelques mètres. Son odorat n’était pas aussi développer qu’un loup-garou, mais il restait un atout non négligeable pendant chacune de ses missions. Le passage du traque-mana avait beau être ancien, il avait écrasé et piétiné, maisons, êtres vivants et végétaux. Il avait donc abimé son épiderme. Aussi vieilles que pouvait être ses traces, il était possible pour l’Ombra de retenir cette senteur.
Son regard s’attarda sur l’homme ivre qu’elle lui avait indiqué. Un certain dégoût naissait sur le visage délicat de l’elfe, alors qu’elle donnait une information inutile de la part de l’homme. Les lèvres du chasseur se pinçait avant qu’il ne formule : Tu lui as dit qu’on allait probablement piéger sa belle-mère ? Il se joindra peut être à la fête. On a toujours besoin d’un inconscient pour appâter les monstres. Il aimait particulièrement ce type de volontaire. Il savait à quel point Ellana rechignait à utiliser des innocents. Aussi détestable pouvait être l’individu chargé de cette odeur fétide, elle refuserait sans doute. Après un sourire bref, ils étaient déjà debout, prêt à sortir. De longues journées de recherche les attendait, et de longues nuits animées par la même occasion. Les contrées autour de Melorn étaient prisées par les chasseurs et les herboristes. Il n’était pas rare non plus de tomber sur des braconniers.
Pour l’heure, il avait besoin de trouver quelques villageois pour lui indiquer vaguement le parcours meurtrier de la bestiole.
Si tu juges que tu as trop attendu, tu peux aller faire des tests sur la cage. Il vaut mieux éviter de toucher les barreaux à cause de la carbonite. Mais tu peux aussi me montrer quels sont les villageois ont été le plus proche de la bête pendant son unique intrusion surprise ici. Il ne souhaitait pas partir à la chasse aveuglément sans finir de récupérer les informations.
POSTE 3
Concernant Dimitri, il n’avait pas un dixième de cette somme. Alors, il s’était contenté d’écouter le forgeron sur l’alliage de qualité qui permettrait temporairement de calmer une bestiole avide de mana.
Il ne sut pas comment retranscrire en détail ce qu’il avait entendu de la bouche du spécialiste et il ne jugea pas utile de partir dans des précisions ennuyeuses et interminables. Après tout, si la cage se brisait en quelques coups, il irait passer un petit bonjour au forgeron qui le lui avait vendu. La cage est en alliage de carbonite et d’adamantine. Elle devrait résister à ses coups et sa colère. Pour ce qui est de sa magie, je dispose aussi d’un somnifère puissant dont mes armes sont déjà enduites et tu es aussi là pour ça. Tu sais Ellana, je ne dispose pas des fonds nécessaires pour le construire dans un matériel rare pour étouffer sa magie. La mission de la peste obscure ne m’a pas rendu immensément riche. Expliqua-t-il avec détachement alors qu’ils évoluaient jusqu’à la taverne animée.
Le sur mesure coûtait excessivement cher. Sans oublier que le RSAF ne disposait pas d’une trésorerie infinie et il était impossible d’y puiser une somme conséquente à moins d’obtenir une autorisation spéciale signée par la directrice.
Avant de partir on pourra toujours la tester. Avec toi dedans. Son expression ne donnait pas d’indice sur la teneur de ses propos. Plaisantait-il ou non ? Confiant sur ses choix d’artisan, il se détacha rapidement du sujet pour s’intéresser à ses blessures. Aucune marque visible de ce qu’elle avait vécu ne transparaissait sur son visage, si ce n’est un regard différent. Seule l’âme avait été marqué par la peste obscure. Un mauvais souvenir qui s’étiolerait sans doute avec le temps. Effectivement, tu avais toutes les raisons d’être particulièrement bruyante. Mais au moins… Sur la table d'opération, il n’y avait aucun risque de se prendre un coup de racine dans la figure pendant que tu hurlais. Précisa-t-il avec sarcasme. Il ne minimisait pas la douleur de l’elfe. L’œil était si proche du cerveau et la peau visage si sensible que les terminaisons nerveuses avaient dû exacerber la douleur. Mais le souvenir de son hurlement continu alors que l’arbre manquait de les terminer, il ne l’oublierait sans doute jamais. La raideur dans ma main a eu du mal à partir. Mais j’ai réussi à travailler correctement. Ça deviendra bien vite un vilain cauchemar. Il savait qu’il ferait comme il l’avait toujours fait. Soit effacer la douleur en travaillant excessivement pour ne plus penser.
Le repas était simple mais le goût des aliments était un délice pour son palais affamé. Il prit le temps de terminer dans le silence son repas, sans qu’une conversation ne vienne brouiller celui-ci. Ellana respectait avec distance ses silences. Son coté professionnel et détaché étaient particulièrement agréable pour le solitaire qu’il était. Dimitri le percevait comme une forme de respect. Puis, elle prit le temps de lui exposer ce qu’elle avait pu récupérer comme information. Comme il l’avait prévu, elle n’avait pas perdu son temps à l’attendre. Le retard qu’il avait généré avait été transformé en investigation et cette pensée ne manqua pas de le faire sourire. Elle était simplement efficace. S’adossant à sa chaise, Dimitri ne perdit pas une miette de ses précisions.
Sa couleur nacrée va effectivement nous poser des problèmes, surtout en plein jour. Nous allons peut être devoir le marquer. Je peux utiliser ma peinture forestière pour cela… Le rouge sur du blanc nous aidera à éviter les attaques surprises. De toute manière, dès l’instant où il sentira notre présence, nous perdrons l’effet de surprise. Il se méfiera ou nous attaquera comme tous les autres. Avant d’aller sur cette fameuse route, nous devrions contourner la zone et la quadriller. Quelques pièges pourraient le ralentir au cas où il décide de fuir. Même si j’ai des doutes sur ce dernier point. Il doit avoir une bonne raison de rester au même endroit. Il garde peut être quelque chose. Les dommages collatéraux ne l’intéressaient pas. La route devenue dangereuse à cette heure ne devrait à son sens pas être pratiquée. Ceux qui s’y aventureraient malgré les risques étaient stupides.
Quelle impatience elle avait. Elle était si militaire. Doucement. Laisse-moi aussi prendre mes informations.
La neige allait poser quelques problèmes pour pister cette bête à l’odeur. S’il saigne encore à cause d’une blessure magique ou s’il ne s’est pas nettoyé, je pourrais le repérer à l’odeur. Nous verrons bien sur place. Avant de partir, j’aimerais faire un tour des vieilles traces de son passage, ça m’aidera pour la chasse. Inutile de préciser que tel un chien, il était en capacité de reconnaître des odeurs sur quelques mètres. Son odorat n’était pas aussi développer qu’un loup-garou, mais il restait un atout non négligeable pendant chacune de ses missions. Le passage du traque-mana avait beau être ancien, il avait écrasé et piétiné, maisons, êtres vivants et végétaux. Il avait donc abimé son épiderme. Aussi vieilles que pouvait être ses traces, il était possible pour l’Ombra de retenir cette senteur.
Son regard s’attarda sur l’homme ivre qu’elle lui avait indiqué. Un certain dégoût naissait sur le visage délicat de l’elfe, alors qu’elle donnait une information inutile de la part de l’homme. Les lèvres du chasseur se pinçait avant qu’il ne formule : Tu lui as dit qu’on allait probablement piéger sa belle-mère ? Il se joindra peut être à la fête. On a toujours besoin d’un inconscient pour appâter les monstres. Il aimait particulièrement ce type de volontaire. Il savait à quel point Ellana rechignait à utiliser des innocents. Aussi détestable pouvait être l’individu chargé de cette odeur fétide, elle refuserait sans doute. Après un sourire bref, ils étaient déjà debout, prêt à sortir. De longues journées de recherche les attendait, et de longues nuits animées par la même occasion. Les contrées autour de Melorn étaient prisées par les chasseurs et les herboristes. Il n’était pas rare non plus de tomber sur des braconniers.
Pour l’heure, il avait besoin de trouver quelques villageois pour lui indiquer vaguement le parcours meurtrier de la bestiole.
Si tu juges que tu as trop attendu, tu peux aller faire des tests sur la cage. Il vaut mieux éviter de toucher les barreaux à cause de la carbonite. Mais tu peux aussi me montrer quels sont les villageois ont été le plus proche de la bête pendant son unique intrusion surprise ici. Il ne souhaitait pas partir à la chasse aveuglément sans finir de récupérer les informations.
POSTE 3
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Entrecroisant ses mains devant sa bouche, l'elfe écoutait le jeune homme lui répondre. Pour la cage, avec les explications et les détails, même si elle ne s'avérait pas indestructible, elle avait été réalisée avec des matériaux de qualités qui assurerait une bonne pertinence à celle-ci. Ellana s'attendait à être plus déçue que cela mais elle ravala sa mauvaise foi et acquiesça. Cependant, elle ne manqua pas de lui jeter un regard noir lorsqu'il fit notion d'essayer la cage avec son propre corps, n'aimant guère ce genre d'humour.
Ainsi, même le mal qui avait rongé sa main demandait une certaine rééducation, aussi longue et pénible quoique peut être moins douloureuse. Le regard dans le vide, posé sur la main de son interlocuteur, l'elfe hocha doucement la tête, pensive. Finalement, bien que la Peste Obscure avait été une mission délicate et mortelle, ils ne s'en étaient pas trop mal sorti. Pour ce qui était de leur équipe. Elle ne manqua pas de répondre aux petites piques qui lui étaient lancés, regardant ses ongles, le menton élevé comme faisant preuve d'arrogance.
"Non non, même dans la douleur je sais me contenir à frapper mon prochain, pas comme certains."
Elle releva son regard vers son interlocuteur, moqueuse avant de passer à autre chose. Ne faisant qu'une pointe d'humour déplacé. Par la suite, elle prit en compte les idées et méthodes qui étaient amenées pour la capture du Traque-mana. Travaillées. Voilà que les compétences et connaissances du chasseur comblaient les lacunes de la vétérinaire, qui elle, avait pour habitude de pratiquer en se fiant à la manipulation et aux comportements des bêtes que par la mise au point de pièges.
Croisant les bras alors que Dimitri demandait à se calmer dans sa précipitation, la blondinette haussa les épaules en guise de réponse, évidemment, elle lui laisserait le temps qu'il désirait pour se renseigner et se préparer. Concernant ses capacités olfactives, elle n'en fut pas bien surprise, bien qu'il lui était toujours curieux de posséder de telles capacités, ayant déjà travaillé avec des personnes dotées de cette compétence, il lui était commun de faire du repérage par les sens aiguisés de ses collègues.
"Bien sûr, prends le temps qu'il te faut, j'ai déjà fait le tour, je t'indiquerais où sont les traces. Elles ne sont plus très récentes, celles dans la neige ne sont plus, en revanche il en reste sur certains murs."
S'apprêtant maintenant à quitter les lieux, posant ses mains en prenant appui sur la table pour se relever, l'elfe s'arrêta dans son geste en regardant de travers l'Ombra. Soit il faisait de l'humour de mauvais goût soit il jouait avec ses nerfs qu'il connaissait si sensible, peu importait mais cela fonctionnait. Si son regard mauvais semblait suffisant pour faire part de son refus, elle répondit tout de même avec sarcasme puisqu'elle faisait apparemment face à un humoriste.
"C'est toi qui va finir en guise d'appât si tu continues."
Puis ils sortirent, l'elfe n'insista pas davantage sur la chamaille. L'après-midi se fatiguait, le soir était proche, les lueurs orangées s'abattaient sur la neige foulée par la multitude de pas qui l'avaient traversée dans la journée, ce n'était pas aujourd'hui qu'ils se mettraient en route. Au vu de l'inspection et des finalités à peaufiner, il auraient terminés en soirée. Même s'ils avaient tout le reste de la journée devant eux, il valait mieux ne pas trop tarder. Ellana amena Dimitri sur la place principale, faisant le tour des quelques indices qu'ils restaient. Un coin de mur souillé, un puits détruit et une barrière en fer, distordue et possédant également des traces de sang. Elle fit une hypothèse concernant la trajectoire de la bête : rapide et maladroite, vacillant comme sonnée ou précipitée. Elle provenait d'une des ruelles du hameau jusqu'à s'enfuir en direction de la route qu'elle hantait. Pour le reste, ce n'était que de la déduction. Pour plus de détails, elle l'invita à parler à une dame non-loin, se recueillant près d'une tombe.
"Agatha, cette jeune femme a vu de près l'évènement, à ce qu'on m'a dit. Mais je n'ai pas réussi à la faire parler, elle a perdu son mari ainsi que son fils dans l'assaut, ce n'est pas évident d'aborder le sujet... Vers le bar le Cochon Dingue, il doit y avoir quelques gardes qui ont participé à la défense du village, en espérant qu'ils ne soient pas saouls. Fait ce que tu peux, sinon, tous les habitants ont chacun des sources, mais ce sera long et je t'ai déjà fait un résumé de ce qu'ils savent."
Alors qu'elle s'attendait à devoir l'assister dans ses recherches, le chasseur l'invita à patienter autrement en allant analyser la cage, par exemple. Ce qu'elle entreprit volontiers. Non pas que sa compagnie était désagréable, mais ayant déjà tenté auprès des différents témoins, sa présence allait peut être parasiter ses dialogues, étant donné qu'elle avait déjà échoué auprès d'eux.
"A ta guise. Retrouvons-nous à la taverne."
Revenant donc sur ses pas, avançant tranquillement en direction du précieux achat du chasseur, l'elfe repensa à l'alliage en anticipant divers scénarios notamment une multitude d'échecs. Une source d'inquiétude inutile pour beaucoup, mais cela relevait seulement de l'anticipation et d'un jaugeage des risques. Même si, la cage était le dernier des éléments qui pouvait être un échec. L'environnement, la bête en elle-même, ses réactions, ses blessures, la cohésion de groupe, les braconniers, divers facteurs à prendre en compte et dont on ne pouvait réellement prévenir, si ce n'était d'être paré.
Ses réflexions furent perturbées par une silhouette qui entra dans son champ de vision. Alors qu'elle avait enfin la vue sur la cage, une petite gamine accouru vers l'objet, qu'importait ce qu'elle faisait dans les parages, il était évident que son intérêt était l'objet magique. L'elfe était assez proche pour n'avoir qu'à courir un peu pour atteindre l'enfant, la portant soudainement pour la dévier de sa trajectoire, tournant sur elle même avant de la déposer.
"Oulà Oulà, attentioooon !"
Elle se pencha vers la rouquine pour s'assurer qu'elle n'avait rien, posant une main sur son épaule. L'air abasourdi, la fillette n'avait pas compris ce qu'il venait de se passer, ses perles brunes grandes ouvertes sur l'oreille pointue qui pointait du doigt la grosse cage derrière elles.
"Tu vois, cette boîte est magique et même dangereuse, il vaut mieux ne pas la touch... AAAH !"
Ne regardant point où est-ce qu'elle visait, agitant son doigt pour désigner l'objet, Ellana aurait mieux fait de s'éloigner, manquant de vigilance, le bout de son doigt venait de frôler un des barreaux et congela directement celui-ci. Elle se redressa, tenant sa main.
"Eh merde !"
La fillette prit la fuite, les yeux toujours aussi ronds, se sentant probablement coupable d'une énième bêtise qu'elle venait de faire. L'elfe n'en tint pas compte, au moins la petite avait eu un bel exemple et en parlerait peut être à ses copains, leur permettant ainsi que ça ne leur arrive pas ! Elle soupira et passa à autre chose. Son doigt finirait par fondre. En attendant elle s'assura de mettre la cage à l'abri et sous un tissu, au moins pour la nuit.
Une fois cela fait, la vétérinaire s'apprêtait éventuellement à rejoindre le chasseur vers le Cochon Dingue, mais un autre élément l'interpella. Proche de la taverne où le duo s'était requinqué, de nouveaux arrivants venaient de pénétrer les lieux, cependant ils n'avaient pas l'air d'être des enfants de chœur. Se mouvant en groupe et certains ayant des cicatrices plus ou moins conséquentes, possédant des armes mal dissimulées, l'elfe eut un mauvais pressentiment, pensant directement à des braconniers venus pour capturer la bête ou... Pour l'achever.
Ellana se tassa contre le mur, espérant n'avoir pas été repéré lorsque les potentiels bandits rentrèrent. Puis une fois à l'intérieur, elle ne tarda pas à se laisser plonger dans l'ombre de l'établissement, nageant dans celle-ci jusqu'à se glisser dans la taverne et ainsi, se tapir dans les ombres des nouveaux invités. Écoutant en toute discrétion les conversations qui, si elles n'étaient tût, étaient au moins murmurées, à l'abri des témoins. Enfin, pas de tous.
Lorsque Dimitri en aurait fini avec ses investigations, Ellana l'attendrait à la même table où ils s'étaient assis quelques heures plus tôt, mais cette fois-ci avec des informations supplémentaires.
Ainsi, même le mal qui avait rongé sa main demandait une certaine rééducation, aussi longue et pénible quoique peut être moins douloureuse. Le regard dans le vide, posé sur la main de son interlocuteur, l'elfe hocha doucement la tête, pensive. Finalement, bien que la Peste Obscure avait été une mission délicate et mortelle, ils ne s'en étaient pas trop mal sorti. Pour ce qui était de leur équipe. Elle ne manqua pas de répondre aux petites piques qui lui étaient lancés, regardant ses ongles, le menton élevé comme faisant preuve d'arrogance.
"Non non, même dans la douleur je sais me contenir à frapper mon prochain, pas comme certains."
Elle releva son regard vers son interlocuteur, moqueuse avant de passer à autre chose. Ne faisant qu'une pointe d'humour déplacé. Par la suite, elle prit en compte les idées et méthodes qui étaient amenées pour la capture du Traque-mana. Travaillées. Voilà que les compétences et connaissances du chasseur comblaient les lacunes de la vétérinaire, qui elle, avait pour habitude de pratiquer en se fiant à la manipulation et aux comportements des bêtes que par la mise au point de pièges.
Croisant les bras alors que Dimitri demandait à se calmer dans sa précipitation, la blondinette haussa les épaules en guise de réponse, évidemment, elle lui laisserait le temps qu'il désirait pour se renseigner et se préparer. Concernant ses capacités olfactives, elle n'en fut pas bien surprise, bien qu'il lui était toujours curieux de posséder de telles capacités, ayant déjà travaillé avec des personnes dotées de cette compétence, il lui était commun de faire du repérage par les sens aiguisés de ses collègues.
"Bien sûr, prends le temps qu'il te faut, j'ai déjà fait le tour, je t'indiquerais où sont les traces. Elles ne sont plus très récentes, celles dans la neige ne sont plus, en revanche il en reste sur certains murs."
S'apprêtant maintenant à quitter les lieux, posant ses mains en prenant appui sur la table pour se relever, l'elfe s'arrêta dans son geste en regardant de travers l'Ombra. Soit il faisait de l'humour de mauvais goût soit il jouait avec ses nerfs qu'il connaissait si sensible, peu importait mais cela fonctionnait. Si son regard mauvais semblait suffisant pour faire part de son refus, elle répondit tout de même avec sarcasme puisqu'elle faisait apparemment face à un humoriste.
"C'est toi qui va finir en guise d'appât si tu continues."
Puis ils sortirent, l'elfe n'insista pas davantage sur la chamaille. L'après-midi se fatiguait, le soir était proche, les lueurs orangées s'abattaient sur la neige foulée par la multitude de pas qui l'avaient traversée dans la journée, ce n'était pas aujourd'hui qu'ils se mettraient en route. Au vu de l'inspection et des finalités à peaufiner, il auraient terminés en soirée. Même s'ils avaient tout le reste de la journée devant eux, il valait mieux ne pas trop tarder. Ellana amena Dimitri sur la place principale, faisant le tour des quelques indices qu'ils restaient. Un coin de mur souillé, un puits détruit et une barrière en fer, distordue et possédant également des traces de sang. Elle fit une hypothèse concernant la trajectoire de la bête : rapide et maladroite, vacillant comme sonnée ou précipitée. Elle provenait d'une des ruelles du hameau jusqu'à s'enfuir en direction de la route qu'elle hantait. Pour le reste, ce n'était que de la déduction. Pour plus de détails, elle l'invita à parler à une dame non-loin, se recueillant près d'une tombe.
"Agatha, cette jeune femme a vu de près l'évènement, à ce qu'on m'a dit. Mais je n'ai pas réussi à la faire parler, elle a perdu son mari ainsi que son fils dans l'assaut, ce n'est pas évident d'aborder le sujet... Vers le bar le Cochon Dingue, il doit y avoir quelques gardes qui ont participé à la défense du village, en espérant qu'ils ne soient pas saouls. Fait ce que tu peux, sinon, tous les habitants ont chacun des sources, mais ce sera long et je t'ai déjà fait un résumé de ce qu'ils savent."
Alors qu'elle s'attendait à devoir l'assister dans ses recherches, le chasseur l'invita à patienter autrement en allant analyser la cage, par exemple. Ce qu'elle entreprit volontiers. Non pas que sa compagnie était désagréable, mais ayant déjà tenté auprès des différents témoins, sa présence allait peut être parasiter ses dialogues, étant donné qu'elle avait déjà échoué auprès d'eux.
"A ta guise. Retrouvons-nous à la taverne."
Revenant donc sur ses pas, avançant tranquillement en direction du précieux achat du chasseur, l'elfe repensa à l'alliage en anticipant divers scénarios notamment une multitude d'échecs. Une source d'inquiétude inutile pour beaucoup, mais cela relevait seulement de l'anticipation et d'un jaugeage des risques. Même si, la cage était le dernier des éléments qui pouvait être un échec. L'environnement, la bête en elle-même, ses réactions, ses blessures, la cohésion de groupe, les braconniers, divers facteurs à prendre en compte et dont on ne pouvait réellement prévenir, si ce n'était d'être paré.
Ses réflexions furent perturbées par une silhouette qui entra dans son champ de vision. Alors qu'elle avait enfin la vue sur la cage, une petite gamine accouru vers l'objet, qu'importait ce qu'elle faisait dans les parages, il était évident que son intérêt était l'objet magique. L'elfe était assez proche pour n'avoir qu'à courir un peu pour atteindre l'enfant, la portant soudainement pour la dévier de sa trajectoire, tournant sur elle même avant de la déposer.
"Oulà Oulà, attentioooon !"
Elle se pencha vers la rouquine pour s'assurer qu'elle n'avait rien, posant une main sur son épaule. L'air abasourdi, la fillette n'avait pas compris ce qu'il venait de se passer, ses perles brunes grandes ouvertes sur l'oreille pointue qui pointait du doigt la grosse cage derrière elles.
"Tu vois, cette boîte est magique et même dangereuse, il vaut mieux ne pas la touch... AAAH !"
Ne regardant point où est-ce qu'elle visait, agitant son doigt pour désigner l'objet, Ellana aurait mieux fait de s'éloigner, manquant de vigilance, le bout de son doigt venait de frôler un des barreaux et congela directement celui-ci. Elle se redressa, tenant sa main.
"Eh merde !"
La fillette prit la fuite, les yeux toujours aussi ronds, se sentant probablement coupable d'une énième bêtise qu'elle venait de faire. L'elfe n'en tint pas compte, au moins la petite avait eu un bel exemple et en parlerait peut être à ses copains, leur permettant ainsi que ça ne leur arrive pas ! Elle soupira et passa à autre chose. Son doigt finirait par fondre. En attendant elle s'assura de mettre la cage à l'abri et sous un tissu, au moins pour la nuit.
Une fois cela fait, la vétérinaire s'apprêtait éventuellement à rejoindre le chasseur vers le Cochon Dingue, mais un autre élément l'interpella. Proche de la taverne où le duo s'était requinqué, de nouveaux arrivants venaient de pénétrer les lieux, cependant ils n'avaient pas l'air d'être des enfants de chœur. Se mouvant en groupe et certains ayant des cicatrices plus ou moins conséquentes, possédant des armes mal dissimulées, l'elfe eut un mauvais pressentiment, pensant directement à des braconniers venus pour capturer la bête ou... Pour l'achever.
Ellana se tassa contre le mur, espérant n'avoir pas été repéré lorsque les potentiels bandits rentrèrent. Puis une fois à l'intérieur, elle ne tarda pas à se laisser plonger dans l'ombre de l'établissement, nageant dans celle-ci jusqu'à se glisser dans la taverne et ainsi, se tapir dans les ombres des nouveaux invités. Écoutant en toute discrétion les conversations qui, si elles n'étaient tût, étaient au moins murmurées, à l'abri des témoins. Enfin, pas de tous.
Lorsque Dimitri en aurait fini avec ses investigations, Ellana l'attendrait à la même table où ils s'étaient assis quelques heures plus tôt, mais cette fois-ci avec des informations supplémentaires.
Citoyen du Reike
Dimitri Chagry
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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
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☾ ⋆ ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽Les vieilles rancunes avaient la vie dure. Son regard se mit à briller lorsqu’elle l’accusa de l’avoir frappé pendant leur rencontre. ᅳ Tu m’accuses d’un simple reflexe parce que t’as été une brute. Un bout de femme menue comme elle était à la fois capable d’une grande douceur et d’une grande brutalité. Les deux ensembles s’associaient mal et il ressentait un besoin insupportable de le lui faire remarquer. ᅳ Même si on échange les rôles, tu feras toujours un meilleur appât que moi.
Les traces sur la neige avaient été pratiquement effacées avec la vie au village. Mais les murs et les lieux étaient encore chargés de son odeur. Ils n’avaient pas été totalement nettoyés. Les habitants avaient effacé si peu d’éléments, comme s’ils avaient un besoin de conserver ce passage macabre. La peur animait le trait de la femme traumatisée qu’elle lui présenta de loin. Elle avait le regard vide et écarquillé, comme plongée encore en plein traumatisme. Le temps n’allait sans doute rien récupérer chez cette personne. Elle finirait sans doute par se laisser mourir de chagrin dans un coin de sa maison. Il n’arrivait pas à avoir de la compassion, mais elle était un nid d’informations considérables. Pour autant, Ellana n’était pas parvenue à soutirer des informations. L’appât de l’argent n’allait sans doute rien donner. Le son de la vengeance pourrait peut être rassembler des informations sur la bête. Elle avait été si proche de mourir, elle avait forcément remarqué des blessures sur le corps immaculé de la bête furieuse.
Libérée, Ellana partit faire un contrôle de la cage. Il s’imprégna en premier des odeurs et n’eut aucun mal à mémoriser le fumet terrifié de l’animal. Il ne pouvait qu’imaginer le poids de la douleur sur les épaules et cette souffrance sourde qui l’avait animée. Mais imaginer ne suffisait pas à comprendre pourquoi elle avait déversé cette colère sur un village entier. Des odeurs légères de sang appartenant à d’autres espèces se faisaient sentir. Il dissocia l’odeur du sang humain à celui d’un chien. Puis, les odeurs se dissipaient. Il dû marcher un moment avant de reprendre le fil des traces jusqu’à une petite maison là où se situait la femme éplorée. Il ne put rien faire d’autre que d'entendre ses pleurs et ses questions furent si mal reçues qu’une gerbe d’eau lui arriva dans la figure. La fraîcheur de la soirée le fit éternuer. Ça aurait été une parfaite occasion de les venger, je ne vois pas où est le problème de jouer la proie. Il passa la paume de sa main sur son visage pour enlever un maximum d’humidité puis alla retrouver Ellana après avoir récolté quelques informations auprès de certains gardes. Il n’en savait pas plus mais avait récupéré suffisamment de l’effluve de ce passage pour pouvoir le pister correctement et juger de l’ancienneté de son passage.
Les cheveux mouillés encore collés au visage, il entra au Cochon Dingue avec la ferme intention de rejoindre Ellana. Il remarqua du coin de l’oeil la présence d’un nombre conséquent d’hommes dont il reconnut sans mal certains de leurs tatouages. Il resta figé de longues secondes dans l’ombre de l’entrée avant de reconnaître un de ces hommes. Il l’avait vu quelques minutes plus tôt faire le tour du village. Son regard appuyé sur sa personne pendant qu’il posait des questions au passant ne l’avaient pas alerté sur le moment.
À quel moment la pègre locale était déjà sur l’affaire ? Il ne s’était écoulé que peu de temps avant que l’information remonte jusqu’au RSAF. Un froncement de sourcil plus tard, il s’asseyait dos au groupe et face à Ellana. Sa fâcheuse manie à se glisser dans la foule discrètement l’avait aidé à n’attirer aucun regard sur eux.
ᅳ Impossible que la pègre locale soit déjà au courant, cette information a été receuillie récemment par le rsaf, le temps que les émissaires remontent ce fait, nous devrions être les premiers au courant. Sa voix était un murmure à peine audible pour l’elfe en face de lui. ᅳ Ils ne bougeront pas le nuit. Nous devons partir maintenant. L’un deux à fait le tour du village, je l’ai croisé et son regard me laisse supposer qu’il sait que nous sommes ici pour la même chose. Le froid n’aurait pas raison d’eux, à moins que ce coin de basse montagne ne dispose d’aucune caverne. À quel point Ellana connaissait cet endroit de passage vers Melorn ?
Il n'aimait pas les regards qu'il sentait dans son dos. En s'installant à la même table qu'Ellana, ils allaient comprendre qu'ils étaient associés. Il n'aurait jamais dû s'asseoir mais c'était trop tard. ᅳ Tes yeux te permettent de voir de nuit ? Demanda t-il avec calme. Lui n'avait aucun problème à évoluer la nuit, mais lorsqu'il connaissait un minimum le terrain. La présence d'Ellana allait combler ce problème, mais arriverait-elle à s'y retrouver aussi simplement que la nuit. Quadriller le chemin sans confronter la bête immédiatement allait être plus compliqué que prévu. Les braconniers n'auraient aucun mal à saboter toutes ses installations. Des heures de travail réduitent à néant. Ils étaient trop nombreux pour les affronter directement, à moins de les piéger un par un. ᅳ On pourrait tout aussi bien faire croire qu'on dort ici, partir discrètement... ou les assommer, mais ils sont sur le qui-vive. Étrangle-le avec tes ombres. T'as peut être du poison sur toi ? Les femmes en ont souvent sur eux non ? Ses idées étaient totalement décousues et ce manque de cohésion était justifié par ce passif qu'il avait avec la pègre. Il ne connaissait heureusement pas ces hommes-là. Ce qui leur laissait un peu d'avance. Mais régler leur compte en plein milieu d'une auberge serait une erreur monumentale. La discrétion de leurs fonctions respectives était capitale.
ᅳ Ces mecs vont nous coller au basque et vont tout faire foirer. À cet instant, alors qu'il était penché en avant pour chuchoter ses mots à sa vis-à-vis, une voix enjouée et amusée se leva derrière leur dos : Faire foirer quoi ? L'homme était massif, sa peau sombre détonnait avec ses yeux noirs injectés de sang. Il semblait avoir bu dix litres d'alcool tellement il ne tenait pas sur ses jambes. Il s'assit sur la table, découvrant un tatouage sur le haut de son bras, devant le nez d'Ellana. Il fit bouger ses muscles de manière stupide en fixant l'elfe avec grand intérêt.
L'emmerdeur avait les mêmes marques que le groupe bruyant de braconniers. Dimitri resta silencieux, partagé entre l'idée de fuir tout de suite vers cette chambre imaginaire, d'attendre de longues heures puis de récupérer leur cage au plein milieu de la nuit. Son regard cherchait celui d'Ellana qui était difficile à percevoir vu la masse musculaire qui s'était installé sur leur table.
Le ton glacial, il siffla : ᅳ Tu veux bien descendre de notre table ? L'homme lui lança un regard mauvais avant de sourire et de dire : Bien sur que non. Sauf si la dame veut bien me rejoindre ce soir. Pour le coup, les regards convergeaient clairement dans leur direction. L'homme faisait partie du groupe mais les prenait pour de simple voyageur... Confronter à ce problème, Dimitri jugeait que la méthode forte serait finalement la meilleure pour se sortir de cette situation... ᅳ Elle est dangereuse tu sais. Gentille mais explosive. Dimitri poussa sa chaise en arrière, comme pour prendre de la distance par rapport à la scène et mieux voir la fille aux cheveux d'or en arrière plan. Ses bras croisés, il restait parfaitement immobile. Le retrait l'aiderait à comprendre le choix d'Ellana, la méthode forte ou la méthode douce. Il lançait les paris entre lui et sa conscience. ᅳ T'aurais mieux fait de naître moche. Remarque totalement adressé à la blonde juste derrière. Pourtant, le regard courroucé de l'homme le foudroya, comme s'il avait dit une horreur finie.
Comment oses-tu dire que je suis moche ? Tu insinues que je n'ai aucune chance avec cette sublime créature de la forêt ? Je vais t'écorcher vif. Les êtres vivants chargés d'alcool étaient d'une stupidité. L'inconnu envahissant donna un coup de bouteille sur sa gauche, où se trouvait Ellana et renversa un peu de celui-ci sur elle. Et un couteau sortit devant le visage de Dimitri dès la menace prononcée.
Les traces sur la neige avaient été pratiquement effacées avec la vie au village. Mais les murs et les lieux étaient encore chargés de son odeur. Ils n’avaient pas été totalement nettoyés. Les habitants avaient effacé si peu d’éléments, comme s’ils avaient un besoin de conserver ce passage macabre. La peur animait le trait de la femme traumatisée qu’elle lui présenta de loin. Elle avait le regard vide et écarquillé, comme plongée encore en plein traumatisme. Le temps n’allait sans doute rien récupérer chez cette personne. Elle finirait sans doute par se laisser mourir de chagrin dans un coin de sa maison. Il n’arrivait pas à avoir de la compassion, mais elle était un nid d’informations considérables. Pour autant, Ellana n’était pas parvenue à soutirer des informations. L’appât de l’argent n’allait sans doute rien donner. Le son de la vengeance pourrait peut être rassembler des informations sur la bête. Elle avait été si proche de mourir, elle avait forcément remarqué des blessures sur le corps immaculé de la bête furieuse.
Libérée, Ellana partit faire un contrôle de la cage. Il s’imprégna en premier des odeurs et n’eut aucun mal à mémoriser le fumet terrifié de l’animal. Il ne pouvait qu’imaginer le poids de la douleur sur les épaules et cette souffrance sourde qui l’avait animée. Mais imaginer ne suffisait pas à comprendre pourquoi elle avait déversé cette colère sur un village entier. Des odeurs légères de sang appartenant à d’autres espèces se faisaient sentir. Il dissocia l’odeur du sang humain à celui d’un chien. Puis, les odeurs se dissipaient. Il dû marcher un moment avant de reprendre le fil des traces jusqu’à une petite maison là où se situait la femme éplorée. Il ne put rien faire d’autre que d'entendre ses pleurs et ses questions furent si mal reçues qu’une gerbe d’eau lui arriva dans la figure. La fraîcheur de la soirée le fit éternuer. Ça aurait été une parfaite occasion de les venger, je ne vois pas où est le problème de jouer la proie. Il passa la paume de sa main sur son visage pour enlever un maximum d’humidité puis alla retrouver Ellana après avoir récolté quelques informations auprès de certains gardes. Il n’en savait pas plus mais avait récupéré suffisamment de l’effluve de ce passage pour pouvoir le pister correctement et juger de l’ancienneté de son passage.
Les cheveux mouillés encore collés au visage, il entra au Cochon Dingue avec la ferme intention de rejoindre Ellana. Il remarqua du coin de l’oeil la présence d’un nombre conséquent d’hommes dont il reconnut sans mal certains de leurs tatouages. Il resta figé de longues secondes dans l’ombre de l’entrée avant de reconnaître un de ces hommes. Il l’avait vu quelques minutes plus tôt faire le tour du village. Son regard appuyé sur sa personne pendant qu’il posait des questions au passant ne l’avaient pas alerté sur le moment.
À quel moment la pègre locale était déjà sur l’affaire ? Il ne s’était écoulé que peu de temps avant que l’information remonte jusqu’au RSAF. Un froncement de sourcil plus tard, il s’asseyait dos au groupe et face à Ellana. Sa fâcheuse manie à se glisser dans la foule discrètement l’avait aidé à n’attirer aucun regard sur eux.
ᅳ Impossible que la pègre locale soit déjà au courant, cette information a été receuillie récemment par le rsaf, le temps que les émissaires remontent ce fait, nous devrions être les premiers au courant. Sa voix était un murmure à peine audible pour l’elfe en face de lui. ᅳ Ils ne bougeront pas le nuit. Nous devons partir maintenant. L’un deux à fait le tour du village, je l’ai croisé et son regard me laisse supposer qu’il sait que nous sommes ici pour la même chose. Le froid n’aurait pas raison d’eux, à moins que ce coin de basse montagne ne dispose d’aucune caverne. À quel point Ellana connaissait cet endroit de passage vers Melorn ?
Il n'aimait pas les regards qu'il sentait dans son dos. En s'installant à la même table qu'Ellana, ils allaient comprendre qu'ils étaient associés. Il n'aurait jamais dû s'asseoir mais c'était trop tard. ᅳ Tes yeux te permettent de voir de nuit ? Demanda t-il avec calme. Lui n'avait aucun problème à évoluer la nuit, mais lorsqu'il connaissait un minimum le terrain. La présence d'Ellana allait combler ce problème, mais arriverait-elle à s'y retrouver aussi simplement que la nuit. Quadriller le chemin sans confronter la bête immédiatement allait être plus compliqué que prévu. Les braconniers n'auraient aucun mal à saboter toutes ses installations. Des heures de travail réduitent à néant. Ils étaient trop nombreux pour les affronter directement, à moins de les piéger un par un. ᅳ On pourrait tout aussi bien faire croire qu'on dort ici, partir discrètement... ou les assommer, mais ils sont sur le qui-vive. Étrangle-le avec tes ombres. T'as peut être du poison sur toi ? Les femmes en ont souvent sur eux non ? Ses idées étaient totalement décousues et ce manque de cohésion était justifié par ce passif qu'il avait avec la pègre. Il ne connaissait heureusement pas ces hommes-là. Ce qui leur laissait un peu d'avance. Mais régler leur compte en plein milieu d'une auberge serait une erreur monumentale. La discrétion de leurs fonctions respectives était capitale.
ᅳ Ces mecs vont nous coller au basque et vont tout faire foirer. À cet instant, alors qu'il était penché en avant pour chuchoter ses mots à sa vis-à-vis, une voix enjouée et amusée se leva derrière leur dos : Faire foirer quoi ? L'homme était massif, sa peau sombre détonnait avec ses yeux noirs injectés de sang. Il semblait avoir bu dix litres d'alcool tellement il ne tenait pas sur ses jambes. Il s'assit sur la table, découvrant un tatouage sur le haut de son bras, devant le nez d'Ellana. Il fit bouger ses muscles de manière stupide en fixant l'elfe avec grand intérêt.
L'emmerdeur avait les mêmes marques que le groupe bruyant de braconniers. Dimitri resta silencieux, partagé entre l'idée de fuir tout de suite vers cette chambre imaginaire, d'attendre de longues heures puis de récupérer leur cage au plein milieu de la nuit. Son regard cherchait celui d'Ellana qui était difficile à percevoir vu la masse musculaire qui s'était installé sur leur table.
Le ton glacial, il siffla : ᅳ Tu veux bien descendre de notre table ? L'homme lui lança un regard mauvais avant de sourire et de dire : Bien sur que non. Sauf si la dame veut bien me rejoindre ce soir. Pour le coup, les regards convergeaient clairement dans leur direction. L'homme faisait partie du groupe mais les prenait pour de simple voyageur... Confronter à ce problème, Dimitri jugeait que la méthode forte serait finalement la meilleure pour se sortir de cette situation... ᅳ Elle est dangereuse tu sais. Gentille mais explosive. Dimitri poussa sa chaise en arrière, comme pour prendre de la distance par rapport à la scène et mieux voir la fille aux cheveux d'or en arrière plan. Ses bras croisés, il restait parfaitement immobile. Le retrait l'aiderait à comprendre le choix d'Ellana, la méthode forte ou la méthode douce. Il lançait les paris entre lui et sa conscience. ᅳ T'aurais mieux fait de naître moche. Remarque totalement adressé à la blonde juste derrière. Pourtant, le regard courroucé de l'homme le foudroya, comme s'il avait dit une horreur finie.
Comment oses-tu dire que je suis moche ? Tu insinues que je n'ai aucune chance avec cette sublime créature de la forêt ? Je vais t'écorcher vif. Les êtres vivants chargés d'alcool étaient d'une stupidité. L'inconnu envahissant donna un coup de bouteille sur sa gauche, où se trouvait Ellana et renversa un peu de celui-ci sur elle. Et un couteau sortit devant le visage de Dimitri dès la menace prononcée.
Codage par Magma.
POSTE 4
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Une choppe en main, consommant une boisson quelconque pour ne point être attablée sans commandes, ne voulant paraître suspecte. Amenant le contenant à ses lèvres, Ellana haussa un sourcil bien haut à la vue de Dimitri qui entrait dans l'auberge, porte face à elle. Bien qu'à l'apparence plutôt discrète de par sa silhouette semblant être commune et anodine, il était curieux de le retrouver tout trempé. Son expression neutre, trahi par une mine renfrognée, sûrement par un mauvais évènement, s'accentua à la vue du groupe de braconniers. Ainsi, même aux yeux du chasseur ils ne passaient pas inaperçus, il est vrai que pour des bandits, ils n'étaient pas très discrets. L'elfe esquissa un sourire en éloignant le verre de son visage, n'ayant aucunement touché son contenu, à l'écoute de son partenaire de mission.
"C'est ce que je me suis dit aussi en les voyant. En les écoutant, j'ai eu confirmation qu'ils sont à l'origine de toute cette histoire avec le traque-mana, c'est eux qui ont essayé de le capturer et qui l'ont mit dans tous ses états." Elle se pencha en avant en continuant de murmurer. "Quelle bonne déduction. En effet, ils comptent rester pour la nuit, ils ne savent toujours pas où trouver la bête, on a de l'avance sur eux." Elle regarda par dessus l'épaule de l'Ombra, constatant les regards suspicieux du groupe d'en face. "En effet, depuis que tu m'as rejoins, ils ont l'air d'avoir des soupçons sur nous."
Elle se redressa, s'adossant à son dossier, la respiration courte et peu à l'aise à l'ambiance qui se mettait en place, comme une tension s'intensifiant aux silences qui prenaient de l'ampleur. Elle répondit à la question de son collègue par une onomatopée et un hochement de tête tout en zieutant un des tatouages sur la nuque d'un des brigands d'en face. Dimitri avait beau se faire discret, il n'avait pas l'air plus dérangé que ça par le danger se trouvant près d'eux. Voilà qu'il émettait de potentiels plans, manquant peut être de baisser d'un ton parfois dans sa précipitation.
"Non, non, je pense qu'on peut évoluer de nuit, en revanche il faudra... Du poison ? Pourquoi toutes les femmes auraient du poison ?" Elle balaya de la main cette drôle de supposition, elle voyait où il voulait en venir certes, mais n'était-ce pas un peu exagéré ? "Ne nous pressons pas, on peut très bien s'avancer sans faire trop de grabuge, qui sait... Quelques hommes morts peuvent provoquer la foudre de tout un Ordre ou une secte, ou... enfin qu'importe."
Voyant bien que le jeune homme aux cheveux de jais perdait patience, de par ses propositions et ses craintes, Ellana voulut le rassurer et tenter de le calmer au risque que son agitation, bien que discrète, n'attire l'attention.
"Oui mais..."
"Faire foirer quoi ?"
Voilà qu'un énième interlocuteur s'invita à la conversation, la voix élevée et enjoué, celui-ci se jouait de la discrétion du duo. Alors qu'il s'installait sur cette pauvre table qui grinça sous son poids, Ellana ne quitta pas des yeux le regard d'argent de Dimitri alors que la masse épaisse tentait d'entraver son champ de vision, et même la vue séparée de son collègue, elle continua de regarder dans la même direction, refusant de porter son intérêt sur le visage de l'impertinent. Si de l'extérieur elle semblait de marbre, intérieurement cet homme était déjà mort. Elle revisita la situation : elle se voyait bien lui faire une clé de bras, hors c'était sans compter sur son conseil donné quelques minutes plus tôt concernant le fait de faire le moins de grabuge possible. Cependant, l'adrénaline battante dans son cœur n'était pas de cet avis. Et pourtant, voulant travailler son impulsivité, elle n'explosa pas tout de suite, laissant une chance à son partenaire de gérer la situation comme il voulait. Elle ne fit qu'attraper sa choppe, buvant une gorgée alors que Dimitri demanda au gueux de déguerpir, d'une façon stricte. Ce qui sembla relativement insuffisant pour Ellana qui ne voulait qu'en découdre. Mais peut être que cela s'avérerait effic... Non. Du tout. La blondinette s'étouffa en avalant de travers, toussant à maintes reprises à la réponse du braconniers avant de se mettre à glousser. Un gloussement qui devint un rire franc à la remarque de Dimitri qui provoqua même un quiproquo. Si son éclat interpella les témoins, un œil avisé aura remarqué les ronces autour de ses cheveux, dévoilant la réalité sur son humeur.
Lorsque, dans son animosité, le colosse renversa la bouteille sur l'oreille pointue pour dégainer un petit poignard, Ellana cessa sa comédie et se redressa tout aussi rapidement pour retenir d'une main, le poignet armé de l'alcoolisé avant de lui mettre son poing libre violemment dans sa figure. Ramollit par l'alcool qu'il avait dans le sang, il était presque aussi maniable qu'une poupée de chiffon, certes lourde et épaisse, mais maniable quand même. Mais les insultes qu'elle venait de se prendre, plus la bouteille qui s'était déversée sur elle, demandaient à ce que plus de coups soient donnés. Alors c'est en attrapant son col qu'elle l'amena à elle, pour lui en remettre un avant de le laisser crouler au sol et de continuer son assaut sur lui. Assénant des gauches droites sur sa mâchoire proéminente. Lorsqu'elle fut plus moins à mi-chemin d'être satisfaite de sa frustration, elle lui attrapa de nouveau le col pour le redresser un peu, rapprochant son visage du sien.
"T'es tellement un laideron que tu mérites même de te faire péter la gueule par cette même créature, mon bon con."
"Pour qui elle se prend celle-là ?!"
Elle ne put reprendre son manège de violence que les chaises avaient déjà raclées le sol, signe qu'il y eut des réactions dans la salle qui se dirigeaient maintenant très sûrement en sa direction. Elle laissa sa victime retomber, sonnée par les coups ou alors en train de faire un coma éthylique, afin de se tourner vers Dimitri, se relevant.
"Bon, tu as de quoi te battre ? Eux, ils ont l'air d'avoir toute leur tête."
Combien étaient-ils ? Peut être six ou sept. Fallait-il les semer ? La haine était bien attisée, et les éliminer retirerait un poids pour la suite de la mission. Ou peut être que cela empirerait. Ellana ne dégaina pas son épée, ne voulant se battre en intérieur et surtout pas dans une auberge de bourgade tranquille au risque de se faire interdire les lieux. Les ombres s'agitèrent à ses pieds à la venue des bandits qui, agglutinés, voulaient venger leur ami saoulard.
"Eh bien, faire profil bas c'est raté. Allons chasseur, j'espère que tu es prêt pour l'échauffement."
Elle lança un regard complice et quelque peu amusé par la situation, avant d'élever ses deux bras pour invoquer des ombres immobilisant les adversaires, leur agrippant les jambes pour les maintenir, donnant l'avantage à Dimitri d'attaquer ou bien de faire un choix. Dans tous les cas, la nuit s'avérerait longue.
"C'est ce que je me suis dit aussi en les voyant. En les écoutant, j'ai eu confirmation qu'ils sont à l'origine de toute cette histoire avec le traque-mana, c'est eux qui ont essayé de le capturer et qui l'ont mit dans tous ses états." Elle se pencha en avant en continuant de murmurer. "Quelle bonne déduction. En effet, ils comptent rester pour la nuit, ils ne savent toujours pas où trouver la bête, on a de l'avance sur eux." Elle regarda par dessus l'épaule de l'Ombra, constatant les regards suspicieux du groupe d'en face. "En effet, depuis que tu m'as rejoins, ils ont l'air d'avoir des soupçons sur nous."
Elle se redressa, s'adossant à son dossier, la respiration courte et peu à l'aise à l'ambiance qui se mettait en place, comme une tension s'intensifiant aux silences qui prenaient de l'ampleur. Elle répondit à la question de son collègue par une onomatopée et un hochement de tête tout en zieutant un des tatouages sur la nuque d'un des brigands d'en face. Dimitri avait beau se faire discret, il n'avait pas l'air plus dérangé que ça par le danger se trouvant près d'eux. Voilà qu'il émettait de potentiels plans, manquant peut être de baisser d'un ton parfois dans sa précipitation.
"Non, non, je pense qu'on peut évoluer de nuit, en revanche il faudra... Du poison ? Pourquoi toutes les femmes auraient du poison ?" Elle balaya de la main cette drôle de supposition, elle voyait où il voulait en venir certes, mais n'était-ce pas un peu exagéré ? "Ne nous pressons pas, on peut très bien s'avancer sans faire trop de grabuge, qui sait... Quelques hommes morts peuvent provoquer la foudre de tout un Ordre ou une secte, ou... enfin qu'importe."
Voyant bien que le jeune homme aux cheveux de jais perdait patience, de par ses propositions et ses craintes, Ellana voulut le rassurer et tenter de le calmer au risque que son agitation, bien que discrète, n'attire l'attention.
"Oui mais..."
"Faire foirer quoi ?"
Voilà qu'un énième interlocuteur s'invita à la conversation, la voix élevée et enjoué, celui-ci se jouait de la discrétion du duo. Alors qu'il s'installait sur cette pauvre table qui grinça sous son poids, Ellana ne quitta pas des yeux le regard d'argent de Dimitri alors que la masse épaisse tentait d'entraver son champ de vision, et même la vue séparée de son collègue, elle continua de regarder dans la même direction, refusant de porter son intérêt sur le visage de l'impertinent. Si de l'extérieur elle semblait de marbre, intérieurement cet homme était déjà mort. Elle revisita la situation : elle se voyait bien lui faire une clé de bras, hors c'était sans compter sur son conseil donné quelques minutes plus tôt concernant le fait de faire le moins de grabuge possible. Cependant, l'adrénaline battante dans son cœur n'était pas de cet avis. Et pourtant, voulant travailler son impulsivité, elle n'explosa pas tout de suite, laissant une chance à son partenaire de gérer la situation comme il voulait. Elle ne fit qu'attraper sa choppe, buvant une gorgée alors que Dimitri demanda au gueux de déguerpir, d'une façon stricte. Ce qui sembla relativement insuffisant pour Ellana qui ne voulait qu'en découdre. Mais peut être que cela s'avérerait effic... Non. Du tout. La blondinette s'étouffa en avalant de travers, toussant à maintes reprises à la réponse du braconniers avant de se mettre à glousser. Un gloussement qui devint un rire franc à la remarque de Dimitri qui provoqua même un quiproquo. Si son éclat interpella les témoins, un œil avisé aura remarqué les ronces autour de ses cheveux, dévoilant la réalité sur son humeur.
Lorsque, dans son animosité, le colosse renversa la bouteille sur l'oreille pointue pour dégainer un petit poignard, Ellana cessa sa comédie et se redressa tout aussi rapidement pour retenir d'une main, le poignet armé de l'alcoolisé avant de lui mettre son poing libre violemment dans sa figure. Ramollit par l'alcool qu'il avait dans le sang, il était presque aussi maniable qu'une poupée de chiffon, certes lourde et épaisse, mais maniable quand même. Mais les insultes qu'elle venait de se prendre, plus la bouteille qui s'était déversée sur elle, demandaient à ce que plus de coups soient donnés. Alors c'est en attrapant son col qu'elle l'amena à elle, pour lui en remettre un avant de le laisser crouler au sol et de continuer son assaut sur lui. Assénant des gauches droites sur sa mâchoire proéminente. Lorsqu'elle fut plus moins à mi-chemin d'être satisfaite de sa frustration, elle lui attrapa de nouveau le col pour le redresser un peu, rapprochant son visage du sien.
"T'es tellement un laideron que tu mérites même de te faire péter la gueule par cette même créature, mon bon con."
"Pour qui elle se prend celle-là ?!"
Elle ne put reprendre son manège de violence que les chaises avaient déjà raclées le sol, signe qu'il y eut des réactions dans la salle qui se dirigeaient maintenant très sûrement en sa direction. Elle laissa sa victime retomber, sonnée par les coups ou alors en train de faire un coma éthylique, afin de se tourner vers Dimitri, se relevant.
"Bon, tu as de quoi te battre ? Eux, ils ont l'air d'avoir toute leur tête."
Combien étaient-ils ? Peut être six ou sept. Fallait-il les semer ? La haine était bien attisée, et les éliminer retirerait un poids pour la suite de la mission. Ou peut être que cela empirerait. Ellana ne dégaina pas son épée, ne voulant se battre en intérieur et surtout pas dans une auberge de bourgade tranquille au risque de se faire interdire les lieux. Les ombres s'agitèrent à ses pieds à la venue des bandits qui, agglutinés, voulaient venger leur ami saoulard.
"Eh bien, faire profil bas c'est raté. Allons chasseur, j'espère que tu es prêt pour l'échauffement."
Elle lança un regard complice et quelque peu amusé par la situation, avant d'élever ses deux bras pour invoquer des ombres immobilisant les adversaires, leur agrippant les jambes pour les maintenir, donnant l'avantage à Dimitri d'attaquer ou bien de faire un choix. Dans tous les cas, la nuit s'avérerait longue.
Citoyen du Reike
Dimitri Chagry
Messages : 308
crédits : 3157
crédits : 3157
Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
☾ ⋆ ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽
Ellana modulait sa voix, surveillait son ton et glissait son avis dans des murmures parfaitement audibles pour lui. ᅳ Je sais pas. On m’a toujours dit que les femmes gardaient du poison sur elle. Au cas où. Admets que ça aurait été bien pratique dans notre cas de figure. Ce genre de conneries, on lui avait surtout dit à l’armée. Il nota dans un coin de sa tête de ne plus évoquer ce genre de chose vu la surprise et l’incompréhension dans les yeux ambrés de l’elfe.
Niveau discrétion, Dimitri n’était pas dans son meilleur jour. La présence des braconniers était une épine dans son pied. En emmenant Ellana avec lui, la simplicité de la mission aurait été risible. Un soupire plus tard, il était resté attentif au ressenti de l’elfe. Elle avait sans doute raison pour les soupçons, il aurait été plus judicieux d’éviter de s’installer à cette table. À moins qu’un de ces visages malfaisants ne l’aient reconnu. Ce serait le pire des scénarios si la pègre locale en venait même à souiller ses affaires au nord du pays. Il s’en mordait l’intérieur des lèvres pour tenter de garder contenance. Son air naturellement neutre lui faisait défaut et il cherchait par tous les moyens à rester concentrer sur l’objectif principal de cette mission. La plupart des informations nécessaires au pistage avait été récolté, il pourrait suivre les traces sans aucun mal après avoir reniflé des éclaboussures de sang à moitié effacés qu’il savait suffisantes pour le retrouver.
Malgré tout, avec des braconniers dans les parages, d’autres problématiques rendraient la mission complexe.
Un autre élément le mettait dans une sale humeur toutefois son visage conservait son calme face à Ellana. Elle décèlerait peut être une variation dans son comportement mais elle restait professionnelle et ne s’en formaliserait pas. Les braconniers étaient la cause de la folie de la créature. Le traque-mana était enragé et terrifié. Sa blessure s’agrandirait et s’infecterait s’ils ne le trouvaient pas à temps. Sa colère s’amplifierait jusqu’à ce que les vers ne rongent son corps. ᅳ Ils sont gonflés de se pavaner ici. En fin de compte, ils avaient bien fait de se séparer pour ces quelques heures. Jamais ils n’auraient su que le groupe de trappeur était en cause. Leurs odeurs musquées rendraient malades la créature. Il l’imaginait se débattre avec deux inconnus, en la présence d’Ellana et de lui-même, mais la moindre odeur sur eux de ces minables pourraient rendre la mission plus difficile. Il voulait lui en toucher de mots, mais tout s’accéléra. Un fessier se posa à leur table. Un quiproquo plus tard, l’homme s’arma, faisant briller son arme menaçante devant son visage. Bien trop près au goût de Dimitri mais pas suffisamment pour que ses bras se décroisent pour saisir une arme. La vitesse de croisière de ce petit merdeux était minable et il n’aurait aucun mal à éviter sa lame. L’alcool faisait des ravages sur le réflexe.
Ellana ne fut pas de cette avis alors qu’une partie de la boisson avait sali son joli minois. Les épines dans ses cheveux étaient denses et sa poigne se referma sur le bras de l’homme. Menaçante, elle s’employa à lui faire comprendre à quel point son comportement était inadéquat. Dimitri prit le soin de décaler sa chaise sur la droite, vivant la scène en même temps qu’elle se produisait. Il gardait un œil évident sur les amis de l’humain envahissant qui, estomaqué par la réaction chimique de l’elfe, laissèrent en suspension leur verre à moitié vide. La surprise déformait leur trait, pendant qu’Ellana refaisait le portrait de l’autre. Charmant spectacle. Cela aurait plus simple si l’ivrogne avait porté son coup ; il aurait eu toutes les raisons de se défendre. La patience de la blonde avait des limites faciles à atteindre. À moins que cela ne soit lui qui acceptait l’inacceptable par paresse.
L’homme ne gémissait plus. Le visage tuméfié par les frappes rudes de l’elfe, il semblait se noyer dans son sang. Elle avait frappé dix-sept fois, il avait compté.
Des éclats de voix, des chaises qui raclent, les amis de l’ivrogne allaient vers eux. ᅳ Heureusement, j’ai tout ce qu’il faut. Il me faudra une petite séance d'affûtage après... Tu penses que je suis venu chasser avec toi avec des couteaux en bois ? Souffla-t-il, sarcastique, un sourire léger flottait sur son visage. ᅳ En tout cas, j’admire ton sang-froid. Ça s’applaudit. Mais on n’a pas le temps pour ça… Confia-t-il les yeux brillants.
L’idée de nettoyer l’auberge de cette vermine ne l’enchantait pas. Il connaissait la suite. S’attaquer à la pègre, même aux petites frappes, signifiaient récolter de nouveaux problèmes par la suite. À quoi le voyait-il ? L’expérience. La peur aussi. Enfuie au fond de son esprit. Les problèmes arrivaient en masse à l’instant où on s’y attendait le moins. Dans ce désordre ambiant, l’ombra remarqua qu’ils les entouraient astucieusement. Ce serait difficile de faire le tour pour fuir par la porte. Les fenêtres à la limite mais cela leur couteraient cher. Un combat en extérieur serait plus simple. Sans aucun doute. L’aubergiste les fixait avec dédain. Peu importe ce qu’il se passerait ensuite, leurs visages avaient marqué quelques esprits.
Un soupire s’échappa de sa gorge aux propos d’Ellana. ᅳ Difficile de reculer maintenant, on n’a plus beaucoup de possibilités. T’as de l’argent pour acheter le silence de l’aubergiste ? Je mettrais pas une pièce. Lui aussi va nous poser problème si on fout du sang partout. Il ne comptait pas juste les assommer, ce serait totalement stupide.
L’ombre au regard acier murmure, pour éviter que les nouveaux bougres entendent. Il choisissait le bon moment pour être discret. Les regards étaient braqués sur eux. Des œillades curieuses aux visages terrifiés. L’elfe avait déjà étendu ses ombres, il les voyait glisser et entourer les chevilles des braconniers. Désarçonné une seconde par cette immobilité soudaine, l’un d’eux bascula et tailla le sol avec son arme. L’un d’eux se libéra de l’emprise, fonçant en direction d’Ellana. Difficile de tous les maîtriser ? Ellana venait de gérer ce problème… L’ombra poussa sur sa vitesse après avoir fait basculer la chaise en arrière. Un cliquetis significatif vibra dans l’espace en même temps qu’une chaine venait entourer la gorge du braconnier et le tirer loin de la blonde. L’étranglement coupa le souffle au danger. Il balança son corps à travers la pièce, éclatant mobilier et verre au passage.
Dimitri projeta deux lames au niveau du cou de trois des six individus immobilisés. L’une alla se ficher dans le mur, la deuxième tailla une gorge fit un arc de cercle avant de couper une oreille. Le boomerang revenait dans sa main. Les couteaux de jets étaient discrets, et leur sifflement fut à peine perceptible. L’entaille était suffisamment profonde pour surprendre mais il n’avait pas ciblé l’artère. Le saignement pourrait être stopper.
Volontairement, il avait préféré éviter les veines sensibles. Un assassin aurait surement ri de cet exploit, mais le jeu avait été joué de cette façon pour une bonne raison. L’immobilisation d’Ellana avait donné une ouverture, la projection de l’homme et les blessures moyennes allaient leur laisser quelques secondes de répits. La porte était désormais libre, à porter de main. L’ombra fila vers la blonde, la vitesse fit voler quelques cheveux. Elle aurait tout le loisir de s’exprimer dehors. ᅳ Finissons ça dans un environnement propice. Tu sais, sans trop de dégâts matériels. À cette heure, le public extérieur serait limité. D’ailleurs, alors qu’il fonçait à l’air libre, la porte de l’auberge claquant derrière eux, le vent frais de l’extérieur le frappa. La chaine traîna derrière lui alors qu’il la remettait dans son sac.
Des cris de colère s’échappaient de l’auberge, une promesse de mort planait jusqu’à eux. Il va perdu une de ses armes, et espérait réussir à la récupérer plus tard. ᅳ Tu n’as aucun problème avec le fait de les éliminer pour notre tranquillité ? Son regard brillait dans la nuit. Il fixait les prunelles de son interlocutrice, attentif à son propos. Ils allaient devoir la jouer fine avant qu'ils ne sortent. Le groupe ne serait pas suffisamment stupide pour sortir un à un et risquer de se faire tailler un short.
ᅳ Pas besoin d'amener ces pourritures devant l'autel de la justice. Si on en laisse un en vie, la mission va tourner au vinaigre. J'espère que t'as cogné l'autre assez fort. Pour ce qui était des villageois, certains curieux guettaient par les fenêtres et gueulaient contre le bruit. Face à leurs ennemis, ils n'avaient pas l'occasion d'expliquer aux villageois que le traque mana avait été blessé et attiré à cause de ces hommes alcoolisés qu'ils allaient massacrer. Ellana engagea le combat et Dimitri se glissa dans les ombres. Discret, l'esprit des braconniers le voyait arriver trop tard. L'alcool altéré leur jugement et leur sens et les empêchait d'être à leur plein potentiel. Dix minutes avaient suffi pour éliminer la menace. Aucun ne passa à travers leur filet. Le sol gelé vira à une couleur carmine alors que les derniers gémissements s'étouffaient dans un gargouilli désagréable. Le brun soupira, à la fois satisfait et inquiet pour la suite. La pègre se fichait de ses petites frappes, mais un groupe entier disparut pourrait attiré leur intérêt. Avec les spectateurs, ils ne pourraient pas cacher les corps... Par la suite, après avoir entassé les morts, Dimitri alla chercher la cage dissimulée sous un drap et ils remontèrent les traces de la créature. Le sentier empestait l'odeur de la peur et de la mort. La blessure du traque-mana était grave d'après Ellana et ils devraient se dépêcher au risque de trouver son cadavre. Après des heures de recherche, ils trouvèrent la bête à moitié inconsciente. Elle tenta de subtiliser du mana à sa coéquipière, mais il ne fallut que quelques coups pour envoyer la bête dans un sommeil profond. Une journée s'écoula et laissa le temps à Ellana de panser les plaies de la créature. Trop affaibli, elle pourrait mourir pendant le transport s'il la laissait dans cet état... La mission était accomplie et chacun retourna à ses occupations principales. L'argent reçu fut partagé équitablement. Dimitri savait que faire appel à Ellana c'était l'assurance de réussir une mission en temps record.
Niveau discrétion, Dimitri n’était pas dans son meilleur jour. La présence des braconniers était une épine dans son pied. En emmenant Ellana avec lui, la simplicité de la mission aurait été risible. Un soupire plus tard, il était resté attentif au ressenti de l’elfe. Elle avait sans doute raison pour les soupçons, il aurait été plus judicieux d’éviter de s’installer à cette table. À moins qu’un de ces visages malfaisants ne l’aient reconnu. Ce serait le pire des scénarios si la pègre locale en venait même à souiller ses affaires au nord du pays. Il s’en mordait l’intérieur des lèvres pour tenter de garder contenance. Son air naturellement neutre lui faisait défaut et il cherchait par tous les moyens à rester concentrer sur l’objectif principal de cette mission. La plupart des informations nécessaires au pistage avait été récolté, il pourrait suivre les traces sans aucun mal après avoir reniflé des éclaboussures de sang à moitié effacés qu’il savait suffisantes pour le retrouver.
Malgré tout, avec des braconniers dans les parages, d’autres problématiques rendraient la mission complexe.
Un autre élément le mettait dans une sale humeur toutefois son visage conservait son calme face à Ellana. Elle décèlerait peut être une variation dans son comportement mais elle restait professionnelle et ne s’en formaliserait pas. Les braconniers étaient la cause de la folie de la créature. Le traque-mana était enragé et terrifié. Sa blessure s’agrandirait et s’infecterait s’ils ne le trouvaient pas à temps. Sa colère s’amplifierait jusqu’à ce que les vers ne rongent son corps. ᅳ Ils sont gonflés de se pavaner ici. En fin de compte, ils avaient bien fait de se séparer pour ces quelques heures. Jamais ils n’auraient su que le groupe de trappeur était en cause. Leurs odeurs musquées rendraient malades la créature. Il l’imaginait se débattre avec deux inconnus, en la présence d’Ellana et de lui-même, mais la moindre odeur sur eux de ces minables pourraient rendre la mission plus difficile. Il voulait lui en toucher de mots, mais tout s’accéléra. Un fessier se posa à leur table. Un quiproquo plus tard, l’homme s’arma, faisant briller son arme menaçante devant son visage. Bien trop près au goût de Dimitri mais pas suffisamment pour que ses bras se décroisent pour saisir une arme. La vitesse de croisière de ce petit merdeux était minable et il n’aurait aucun mal à éviter sa lame. L’alcool faisait des ravages sur le réflexe.
Ellana ne fut pas de cette avis alors qu’une partie de la boisson avait sali son joli minois. Les épines dans ses cheveux étaient denses et sa poigne se referma sur le bras de l’homme. Menaçante, elle s’employa à lui faire comprendre à quel point son comportement était inadéquat. Dimitri prit le soin de décaler sa chaise sur la droite, vivant la scène en même temps qu’elle se produisait. Il gardait un œil évident sur les amis de l’humain envahissant qui, estomaqué par la réaction chimique de l’elfe, laissèrent en suspension leur verre à moitié vide. La surprise déformait leur trait, pendant qu’Ellana refaisait le portrait de l’autre. Charmant spectacle. Cela aurait plus simple si l’ivrogne avait porté son coup ; il aurait eu toutes les raisons de se défendre. La patience de la blonde avait des limites faciles à atteindre. À moins que cela ne soit lui qui acceptait l’inacceptable par paresse.
L’homme ne gémissait plus. Le visage tuméfié par les frappes rudes de l’elfe, il semblait se noyer dans son sang. Elle avait frappé dix-sept fois, il avait compté.
Des éclats de voix, des chaises qui raclent, les amis de l’ivrogne allaient vers eux. ᅳ Heureusement, j’ai tout ce qu’il faut. Il me faudra une petite séance d'affûtage après... Tu penses que je suis venu chasser avec toi avec des couteaux en bois ? Souffla-t-il, sarcastique, un sourire léger flottait sur son visage. ᅳ En tout cas, j’admire ton sang-froid. Ça s’applaudit. Mais on n’a pas le temps pour ça… Confia-t-il les yeux brillants.
L’idée de nettoyer l’auberge de cette vermine ne l’enchantait pas. Il connaissait la suite. S’attaquer à la pègre, même aux petites frappes, signifiaient récolter de nouveaux problèmes par la suite. À quoi le voyait-il ? L’expérience. La peur aussi. Enfuie au fond de son esprit. Les problèmes arrivaient en masse à l’instant où on s’y attendait le moins. Dans ce désordre ambiant, l’ombra remarqua qu’ils les entouraient astucieusement. Ce serait difficile de faire le tour pour fuir par la porte. Les fenêtres à la limite mais cela leur couteraient cher. Un combat en extérieur serait plus simple. Sans aucun doute. L’aubergiste les fixait avec dédain. Peu importe ce qu’il se passerait ensuite, leurs visages avaient marqué quelques esprits.
Un soupire s’échappa de sa gorge aux propos d’Ellana. ᅳ Difficile de reculer maintenant, on n’a plus beaucoup de possibilités. T’as de l’argent pour acheter le silence de l’aubergiste ? Je mettrais pas une pièce. Lui aussi va nous poser problème si on fout du sang partout. Il ne comptait pas juste les assommer, ce serait totalement stupide.
L’ombre au regard acier murmure, pour éviter que les nouveaux bougres entendent. Il choisissait le bon moment pour être discret. Les regards étaient braqués sur eux. Des œillades curieuses aux visages terrifiés. L’elfe avait déjà étendu ses ombres, il les voyait glisser et entourer les chevilles des braconniers. Désarçonné une seconde par cette immobilité soudaine, l’un d’eux bascula et tailla le sol avec son arme. L’un d’eux se libéra de l’emprise, fonçant en direction d’Ellana. Difficile de tous les maîtriser ? Ellana venait de gérer ce problème… L’ombra poussa sur sa vitesse après avoir fait basculer la chaise en arrière. Un cliquetis significatif vibra dans l’espace en même temps qu’une chaine venait entourer la gorge du braconnier et le tirer loin de la blonde. L’étranglement coupa le souffle au danger. Il balança son corps à travers la pièce, éclatant mobilier et verre au passage.
Dimitri projeta deux lames au niveau du cou de trois des six individus immobilisés. L’une alla se ficher dans le mur, la deuxième tailla une gorge fit un arc de cercle avant de couper une oreille. Le boomerang revenait dans sa main. Les couteaux de jets étaient discrets, et leur sifflement fut à peine perceptible. L’entaille était suffisamment profonde pour surprendre mais il n’avait pas ciblé l’artère. Le saignement pourrait être stopper.
Volontairement, il avait préféré éviter les veines sensibles. Un assassin aurait surement ri de cet exploit, mais le jeu avait été joué de cette façon pour une bonne raison. L’immobilisation d’Ellana avait donné une ouverture, la projection de l’homme et les blessures moyennes allaient leur laisser quelques secondes de répits. La porte était désormais libre, à porter de main. L’ombra fila vers la blonde, la vitesse fit voler quelques cheveux. Elle aurait tout le loisir de s’exprimer dehors. ᅳ Finissons ça dans un environnement propice. Tu sais, sans trop de dégâts matériels. À cette heure, le public extérieur serait limité. D’ailleurs, alors qu’il fonçait à l’air libre, la porte de l’auberge claquant derrière eux, le vent frais de l’extérieur le frappa. La chaine traîna derrière lui alors qu’il la remettait dans son sac.
Des cris de colère s’échappaient de l’auberge, une promesse de mort planait jusqu’à eux. Il va perdu une de ses armes, et espérait réussir à la récupérer plus tard. ᅳ Tu n’as aucun problème avec le fait de les éliminer pour notre tranquillité ? Son regard brillait dans la nuit. Il fixait les prunelles de son interlocutrice, attentif à son propos. Ils allaient devoir la jouer fine avant qu'ils ne sortent. Le groupe ne serait pas suffisamment stupide pour sortir un à un et risquer de se faire tailler un short.
ᅳ Pas besoin d'amener ces pourritures devant l'autel de la justice. Si on en laisse un en vie, la mission va tourner au vinaigre. J'espère que t'as cogné l'autre assez fort. Pour ce qui était des villageois, certains curieux guettaient par les fenêtres et gueulaient contre le bruit. Face à leurs ennemis, ils n'avaient pas l'occasion d'expliquer aux villageois que le traque mana avait été blessé et attiré à cause de ces hommes alcoolisés qu'ils allaient massacrer. Ellana engagea le combat et Dimitri se glissa dans les ombres. Discret, l'esprit des braconniers le voyait arriver trop tard. L'alcool altéré leur jugement et leur sens et les empêchait d'être à leur plein potentiel. Dix minutes avaient suffi pour éliminer la menace. Aucun ne passa à travers leur filet. Le sol gelé vira à une couleur carmine alors que les derniers gémissements s'étouffaient dans un gargouilli désagréable. Le brun soupira, à la fois satisfait et inquiet pour la suite. La pègre se fichait de ses petites frappes, mais un groupe entier disparut pourrait attiré leur intérêt. Avec les spectateurs, ils ne pourraient pas cacher les corps... Par la suite, après avoir entassé les morts, Dimitri alla chercher la cage dissimulée sous un drap et ils remontèrent les traces de la créature. Le sentier empestait l'odeur de la peur et de la mort. La blessure du traque-mana était grave d'après Ellana et ils devraient se dépêcher au risque de trouver son cadavre. Après des heures de recherche, ils trouvèrent la bête à moitié inconsciente. Elle tenta de subtiliser du mana à sa coéquipière, mais il ne fallut que quelques coups pour envoyer la bête dans un sommeil profond. Une journée s'écoula et laissa le temps à Ellana de panser les plaies de la créature. Trop affaibli, elle pourrait mourir pendant le transport s'il la laissait dans cet état... La mission était accomplie et chacun retourna à ses occupations principales. L'argent reçu fut partagé équitablement. Dimitri savait que faire appel à Ellana c'était l'assurance de réussir une mission en temps record.
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