Invité
Invité
Étoiles vagabondes
Feat Dahlia
Réveillé aux aurores et bien trop tôt à son goût, ses paupières avaient toutes les peines du monde à s'ouvrir sur sa spacieuse chambre à coucher plongée dans la pénombre d'une nuit rafraîchissante. Encore enroulé dans des draps blancs en lin, une couette d'été tirée à ses pieds, une fenêtre entrouverte pour aérer et rafraîchir la pièce pendant la nuit. Même à Melorn dans le nord et sous la bulle protectrice de la ville, la plus chaude saison de l'année se fait ressentir à longueur de journée. Eliëndir s'extirpe lentement de sa torpeur passagère en gesticulant de son côté du lit pendant que ses yeux s'acclimatent anormalement vite à l'obscurité ambiante. Jetant un bref coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur pour vérifier l'heure à son grand désarroi. Déposant ensuite son regard sur l'éblouissante silhouette de sa femme qui se tient à ses côtés, encore plongée dans son sommeil, ses respirations parfaitement espacées dans un rythme régulier. Une mélodie douce et envoûtante à ses oreilles, qu'il se surprend à écouter attentivement pendant quelques instants des plus agréables, alors que ses doigts viennent s'emmêler d'eux-mêmes autour des boucles blondes de la Fae endormie.
Il est bien trop tôt pour la réveiller, la jeune femme a besoin de repos et encore plus maintenant que sa grossesse arrive bientôt à son terme. Ils sont en plein dans la période où l'accouchement peut se déclencher à tout moment et ils ont tout intérêt à se tenir prêt pour quand le moment sera venu. Tout est allé si vite entre l'annonce de cette surprenante nouvelle et leur retour à Melorn suite à des vacances qui se sont rapidement transformées en lune de miel après avoir officialisé leur union. En réalité, ils n'ont pas arrêté de courir à droite et à gauche pour préparer l'arrivée imminente du bébé afin de l'accueillir dans les meilleures conditions. Rien n'était fait et dans l'urgence, il est possible que quelques achats compulsifs ont été réalisés pendant ce petit laps de temps. Une quantité pharamineuse de vêtements, linges et de jouets à ne plus quoi savoir en faire, des produits diverses adaptés aux nouveaux-nés et un nombre de meubles absurde pour être sûr d'être parer à toutes les situations. Un lit, un matelas, une table à langer, armoires et tiroirs pour le rangement. J'en passe et des meilleurs.
La liste est longue et tout ça pour dire que ça n'a clairement pas été de tout repos en particulier pour la future maman qui a parfois un peu de mal à tenir en place. Eliëndir s'efforce quotidiennement de l'aider dès qu'il est à la maison en prenant soin d'elle mais il connaît suffisamment sa bien-aimée pour savoir qu'elle ne se ménage pas en son absence. Pas un jour ne passe sans qu'il ne pense aux changements significatifs que cela implique pour leur couple et leur famille. Il ne l'avouera jamais à Dahlia évidemment mais Eliëndir est au moins aussi préoccupé qu'elle à ce sujet, à la différence que lui n'angoisse pas aussi facilement que sa femme. Au contraire, il éprouve même une certaine impatience tant il a hâte de pouvoir s'occuper de son fils ou de sa fille. Il prend déjà son nouveau rôle très à coeur et rien ne le rendrait plus heureux que de fonder une famille avec la seule et unique qui illumine ses journées et monopolise ses pensées.
Pour l'heure, le défi pour lui est de réussir à se rendormir sans embêter sa compagne de préférence et avant que le sommeil ne lui échappe totalement. Il vient tendrement se blottir contre Dahlia en déposant un simple baiser sur sa joue rosée. Reposant sa tête sur l'oreiller en venant à nouveau fermer les yeux dans l'espoir de s'offrir quelques heures de repos supplémentaires. La pointe de ses doigts se mettent à glisser mollement sur les draps immaculées en enlaçant délicatement son bras autour de sa bien-aimée, sa main placé sur le ventre rebondi de la Fae, prenant un plaisir non dissimulé à sonder la présence de son enfant et de le sentir bouger de temps à autres. Pourtant, quelque chose le chiffonne sans pour autant réussir à se l'expliquer tout de suite. L'esprit somnolent et dissipant peu à peu le brouillard qui embrume son esprit, Eliëndir met un certain temps à se rendre compte que les draps sont étrangement humides, plus que ça ils sont même complètement trempés. Les sourcils légèrement froncés en rouvrant les yeux, cela ressemble au début d'une mauvaise blague et pourtant il n'en est rien.
« Dahlia... » Murmure-t-il dans un souffle.
Eliëndir se met à tâtonner le matelas, redressant soudainement la tête en réalisant enfin ce qui est bel et bien en train de se passer. Se frottant les doigts, l'air complètement stupéfait comme s'il n'arrivait pas à y croire. Pris de court et surpris par la situation, l'ambassadeur peine à remettre de l'ordre dans son esprit. Pas un jour ne passe sans qu'il ne pense à cet instant et quand on y est enfin, il ne sait plus comment réagir. Il y a un gouffre entre son imaginaire et la réalité et peut-être qu'il n'était pas aussi prêt qu'il le pensait. De toute évidence, Dahlia vient de perdre les eaux durant la nuit ce qui indique que l'accouchement est imminent. Il serait donc assez pertinent de commencer par réveiller la principale concernée. Dans une caresse, une main attentionnée s'aventure délicatement sur la nuque de la Fae pendant que de sa main libre, il se saisit de la sienne en entremêlant leurs doigts. Essayant de réveiller sa femme sans la brusquer et lui laissant le temps d'émerger de son profond sommeil qu'il vient malheureusement d'interrompre.
« Mon amour. Je crois que c'est pour bientôt. »
Un sourire béat vient apparaître sur son visage à la simple élocution de cette phrase, réalisant peu à peu que le moment tant attendu est enfin arrivé.
CENDRES
Il est bien trop tôt pour la réveiller, la jeune femme a besoin de repos et encore plus maintenant que sa grossesse arrive bientôt à son terme. Ils sont en plein dans la période où l'accouchement peut se déclencher à tout moment et ils ont tout intérêt à se tenir prêt pour quand le moment sera venu. Tout est allé si vite entre l'annonce de cette surprenante nouvelle et leur retour à Melorn suite à des vacances qui se sont rapidement transformées en lune de miel après avoir officialisé leur union. En réalité, ils n'ont pas arrêté de courir à droite et à gauche pour préparer l'arrivée imminente du bébé afin de l'accueillir dans les meilleures conditions. Rien n'était fait et dans l'urgence, il est possible que quelques achats compulsifs ont été réalisés pendant ce petit laps de temps. Une quantité pharamineuse de vêtements, linges et de jouets à ne plus quoi savoir en faire, des produits diverses adaptés aux nouveaux-nés et un nombre de meubles absurde pour être sûr d'être parer à toutes les situations. Un lit, un matelas, une table à langer, armoires et tiroirs pour le rangement. J'en passe et des meilleurs.
La liste est longue et tout ça pour dire que ça n'a clairement pas été de tout repos en particulier pour la future maman qui a parfois un peu de mal à tenir en place. Eliëndir s'efforce quotidiennement de l'aider dès qu'il est à la maison en prenant soin d'elle mais il connaît suffisamment sa bien-aimée pour savoir qu'elle ne se ménage pas en son absence. Pas un jour ne passe sans qu'il ne pense aux changements significatifs que cela implique pour leur couple et leur famille. Il ne l'avouera jamais à Dahlia évidemment mais Eliëndir est au moins aussi préoccupé qu'elle à ce sujet, à la différence que lui n'angoisse pas aussi facilement que sa femme. Au contraire, il éprouve même une certaine impatience tant il a hâte de pouvoir s'occuper de son fils ou de sa fille. Il prend déjà son nouveau rôle très à coeur et rien ne le rendrait plus heureux que de fonder une famille avec la seule et unique qui illumine ses journées et monopolise ses pensées.
Pour l'heure, le défi pour lui est de réussir à se rendormir sans embêter sa compagne de préférence et avant que le sommeil ne lui échappe totalement. Il vient tendrement se blottir contre Dahlia en déposant un simple baiser sur sa joue rosée. Reposant sa tête sur l'oreiller en venant à nouveau fermer les yeux dans l'espoir de s'offrir quelques heures de repos supplémentaires. La pointe de ses doigts se mettent à glisser mollement sur les draps immaculées en enlaçant délicatement son bras autour de sa bien-aimée, sa main placé sur le ventre rebondi de la Fae, prenant un plaisir non dissimulé à sonder la présence de son enfant et de le sentir bouger de temps à autres. Pourtant, quelque chose le chiffonne sans pour autant réussir à se l'expliquer tout de suite. L'esprit somnolent et dissipant peu à peu le brouillard qui embrume son esprit, Eliëndir met un certain temps à se rendre compte que les draps sont étrangement humides, plus que ça ils sont même complètement trempés. Les sourcils légèrement froncés en rouvrant les yeux, cela ressemble au début d'une mauvaise blague et pourtant il n'en est rien.
« Dahlia... » Murmure-t-il dans un souffle.
Eliëndir se met à tâtonner le matelas, redressant soudainement la tête en réalisant enfin ce qui est bel et bien en train de se passer. Se frottant les doigts, l'air complètement stupéfait comme s'il n'arrivait pas à y croire. Pris de court et surpris par la situation, l'ambassadeur peine à remettre de l'ordre dans son esprit. Pas un jour ne passe sans qu'il ne pense à cet instant et quand on y est enfin, il ne sait plus comment réagir. Il y a un gouffre entre son imaginaire et la réalité et peut-être qu'il n'était pas aussi prêt qu'il le pensait. De toute évidence, Dahlia vient de perdre les eaux durant la nuit ce qui indique que l'accouchement est imminent. Il serait donc assez pertinent de commencer par réveiller la principale concernée. Dans une caresse, une main attentionnée s'aventure délicatement sur la nuque de la Fae pendant que de sa main libre, il se saisit de la sienne en entremêlant leurs doigts. Essayant de réveiller sa femme sans la brusquer et lui laissant le temps d'émerger de son profond sommeil qu'il vient malheureusement d'interrompre.
« Mon amour. Je crois que c'est pour bientôt. »
Un sourire béat vient apparaître sur son visage à la simple élocution de cette phrase, réalisant peu à peu que le moment tant attendu est enfin arrivé.
CENDRES
Invité
Invité
Plongée dans un lourd sommeil, Dahlia vagabondait au pays des songes avec un plaisir qui ne lui avait pas été permis depuis déjà plusieurs semaines. A l'annonce de sa grossesse, la Fae s'était retrouvée dans un état d'angoisse complètement fulgurant, son esprit faisant défaut là où son corps fonctionnait parfaitement, peut-être même un peu trop bien pour une race à la fertilité si faible. Le choc avait été brutal, le déni long, pourtant face à son ventre qui grossissait à vue d'oeil, le doute n'était plus permis. Les mois s'étaient enchaînés à une vitesse folle, les deux tourtereaux courant d'un bout à l'autre de la ville pour quérir les dernières pièces maitresses de la nurserie ainsi que quelques babioles qui ne leur serviraient probablement jamais. Un moyen comme un autre de mettre sous le tapis la peur qui paralysait chacun des mouvements de la future mère, la culpabilisation la frappant de plein fouet dès lors qu'un médecin lui contait que le stress serait mauvais pour son enfant et qu'elle devait se ménager. Travailleuse et éternelle anxieuse, Dahlia n'échapperait jamais à ses démons, néanmoins elle pouvait toujours espérer que cela ne soit pas héréditaire. Du plus profond de son coeur, la Fae priait pour que leur enfant puisse vivre différemment d'elle, avoir une véritable enfance bercée de souvenirs merveilleux. C'était là une de ses seules chances de se faire pardonner auprès du monde, le Sekai même qui l'accablait à chaque fois qu'elle se pensait hors d'atteinte.
« Mhh… ». Un courant d'air vint chatouiller les pieds de la Fae qui demeuraient en dehors de la couette, sa jambe droite à cheval sur un coussin qu'elle serrait entre ses bras comme l'aurait fait une enfant avec un doudou. Ses nuits ne seraient bientôt plus aussi longues et Dahlia l'avait bien compris, savourant chaque minute de sommeil avec délice, profitant de longues siestes au soleil aux pieds de la serre familiale. Quand la voix de son mari lui parvint enfin, elle crut d'abord n'avoir jamais quitté les bras de Morphée. Elle lui paraissait lointaine, comme étouffée, sous l'eau. Elle fronça les sourcils, perturbée par une main qu'elle sent se promener près de sa nuque, de ses caresses tendres qu'elle aurait pu reconnaître entre mille. Les yeux mi-clos, la Fae se retourna avec peine en direction de l'élu de son coeur, grommelant doucement comme à chaque fois qu'on la tirait des draps avant de pousser un long soupir. « Qu'est-ce qui se passe ? … ». L'information mit un temps considérable à monter au cerveau, la somnolence n'aidant guère la jeune femme à retrouver ses esprits en plein milieu de la nuit. Après plusieurs secondes de silence passée à se demander pour quelle raison Eliëndir avait pu la réveiller, Dahlia se redressa lentement sur ses coudes, sentant ses cuisses étrangement humides. D'un geste lent et endolori, la Fae souleva le drap et plissa les yeux avant de se mettre à tâter la zone incriminée. Et soudain, une sueur froide parcourut tout son corps, faisant frissonner son épiderme.
« Je… je… C'est… C'est peut-être une fausse alerte et… ». Dahlia se leva, commençant à faire les cents pas dans la chambre après s'être rapidement essuyée. Le bout du pouce au niveau de sa bouche, mordillant sa peau nerveusement, la Fae s'approcha de la fenêtre pour respirer l'air frais qui lui manquait. « La… La médecin avait dit que… qu'il restait encore une bonne semaine pourtant et… Oh la la la la… ». Ses jambes se mirent à trembler et sans prévenir, une douleur foudroyante vint la saisir au niveau du bas ventre. Une souffrance aussi radicale ne pouvait être bon signe, les contractions arrivant rarement aussi rapidement après la perte des eaux, une information qui ne fit que faire grimper la tension de la Fae. La jeune femme tomba à genoux, se rattrapant tout juste au coin du bureau, pliée en deux. Elle secoua la tête tout en prenant de grandes respirations avant de se tourner vers son bien-aimé. « C'est… C'est le moment, il… il faut aller chercher notre médecin, rapidement, je… ». Une contraction la fit gémir de douleur. « Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir… ». Et sans attendre de réponses de la part d'Eliëndir, la jeune femme se mit à compter les minutes, les secondes qui séparaient ses contractions, les chronométrant avec peine alors encore au niveau du sol. Des larmes bordaient ses yeux ambrés sous la panique qui commençait à l'envahir. Elle n'était pas prête. Elle ne savait pas comment faire, quand bien même cela lui avait été expliqué maintes et maintes fois. Et si l'angoisse devenait un véritable problème dans cet accouchement, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Dahlia ferma les yeux en tentant de se concentrer sur des éléments qu'elle pouvait entendre, sentir. Le crépitement des flammes qui dansaient sur les torches postées à l'extérieur, l'odeur du parfum de son mari qui flottait dans l'air… Les secondes passaient, ses douleurs ne faisant que s'accentuer et le travail prenait tout à coup réalité. Combien de temps cela prendrait-il pour que leur petit ange vienne au monde, c'était encore une autre question…
« Mhh… ». Un courant d'air vint chatouiller les pieds de la Fae qui demeuraient en dehors de la couette, sa jambe droite à cheval sur un coussin qu'elle serrait entre ses bras comme l'aurait fait une enfant avec un doudou. Ses nuits ne seraient bientôt plus aussi longues et Dahlia l'avait bien compris, savourant chaque minute de sommeil avec délice, profitant de longues siestes au soleil aux pieds de la serre familiale. Quand la voix de son mari lui parvint enfin, elle crut d'abord n'avoir jamais quitté les bras de Morphée. Elle lui paraissait lointaine, comme étouffée, sous l'eau. Elle fronça les sourcils, perturbée par une main qu'elle sent se promener près de sa nuque, de ses caresses tendres qu'elle aurait pu reconnaître entre mille. Les yeux mi-clos, la Fae se retourna avec peine en direction de l'élu de son coeur, grommelant doucement comme à chaque fois qu'on la tirait des draps avant de pousser un long soupir. « Qu'est-ce qui se passe ? … ». L'information mit un temps considérable à monter au cerveau, la somnolence n'aidant guère la jeune femme à retrouver ses esprits en plein milieu de la nuit. Après plusieurs secondes de silence passée à se demander pour quelle raison Eliëndir avait pu la réveiller, Dahlia se redressa lentement sur ses coudes, sentant ses cuisses étrangement humides. D'un geste lent et endolori, la Fae souleva le drap et plissa les yeux avant de se mettre à tâter la zone incriminée. Et soudain, une sueur froide parcourut tout son corps, faisant frissonner son épiderme.
« Je… je… C'est… C'est peut-être une fausse alerte et… ». Dahlia se leva, commençant à faire les cents pas dans la chambre après s'être rapidement essuyée. Le bout du pouce au niveau de sa bouche, mordillant sa peau nerveusement, la Fae s'approcha de la fenêtre pour respirer l'air frais qui lui manquait. « La… La médecin avait dit que… qu'il restait encore une bonne semaine pourtant et… Oh la la la la… ». Ses jambes se mirent à trembler et sans prévenir, une douleur foudroyante vint la saisir au niveau du bas ventre. Une souffrance aussi radicale ne pouvait être bon signe, les contractions arrivant rarement aussi rapidement après la perte des eaux, une information qui ne fit que faire grimper la tension de la Fae. La jeune femme tomba à genoux, se rattrapant tout juste au coin du bureau, pliée en deux. Elle secoua la tête tout en prenant de grandes respirations avant de se tourner vers son bien-aimé. « C'est… C'est le moment, il… il faut aller chercher notre médecin, rapidement, je… ». Une contraction la fit gémir de douleur. « Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir… ». Et sans attendre de réponses de la part d'Eliëndir, la jeune femme se mit à compter les minutes, les secondes qui séparaient ses contractions, les chronométrant avec peine alors encore au niveau du sol. Des larmes bordaient ses yeux ambrés sous la panique qui commençait à l'envahir. Elle n'était pas prête. Elle ne savait pas comment faire, quand bien même cela lui avait été expliqué maintes et maintes fois. Et si l'angoisse devenait un véritable problème dans cet accouchement, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Dahlia ferma les yeux en tentant de se concentrer sur des éléments qu'elle pouvait entendre, sentir. Le crépitement des flammes qui dansaient sur les torches postées à l'extérieur, l'odeur du parfum de son mari qui flottait dans l'air… Les secondes passaient, ses douleurs ne faisant que s'accentuer et le travail prenait tout à coup réalité. Combien de temps cela prendrait-il pour que leur petit ange vienne au monde, c'était encore une autre question…
Invité
Invité
Étoiles vagabondes
Feat Dahlia
Devant l'inquiétude grandissante qui s'empare de sa bien-aimée, Eliëndir est incapable de rester de marbre. Comme deux faces d'une même pièce, leurs réactions diffèrent autant que leurs caractères. Suivant la jeune femme du regard quand celle-ci s'extirpe des draps humides annonciateurs de la conclusion d'une attente interminable, le sourire de l'Elfe se met à s'effacer progressivement. On ne s'oublie jamais vraiment et un égoïste le reste toute sa vie. Encore aujourd'hui, Eliëndir a cette fâcheuse tendance à ne penser qu'au bonheur que lui procure cet événement avant de s'enquérir de l'état de la seule qui compte à ses yeux, négligeant malgré lui toute l'appréhension que la future mère peut ressentir à l'idée de donner la vie pour la première fois. Contaminé par l'angoisse contagieuse de Dahlia, l'ambassadeur tire ses draps et se lève à son tour au moment où sa femme, victime d'une douleur soudaine, s'effondre juste devant lui. Pris de panique, le mage noir s'empresse de la rejoindre rapidement, d'abord en s'assurant qu'elle ne s'est pas faite mal dans sa chute. Des contractions ? Déjà ? Si tôt ? Eliëndir n'est pas médecin et encore moins sage-femme mais tout ceci lui parait très précipité. Est-ce une bonne chose ou au contraire un mauvais signe ? Honnêtement, il ne préfère même pas y penser.
Submergé par un sentiment d'impuissance alors qu'il ne peut rien faire pour soulager sa douleur, il se contente de rester près d'elle pour lui faire sentir sa présence. Il se saisit de sa main pour qu'elle puisse serrer la sienne quand les contractions sont trop intenses. Pris d'un manque de lucidité assez flagrant et qui ne lui ressemble pas, Eliëndir se secoue enfin quand Dahlia le somme d'aller chercher leur médecin. Une initiative qu'il aurait déjà dû prendre, hochant la tête avant de s'exécuter immédiatement. Sans émettre la moindre réponse, il dépose un baiser sur le front de la Fae avant de se redresser et de se précipiter dans le couloir. Il a rarement couru aussi vite, dévalant les escaliers à toutes vitesses en se maudissant d'avoir fait construire un manoir aussi grand. Au bout de son effort, il finit par atteindre la porte d'entrée qu'il ouvre avec vigueur pour surprendre deux chevaliers en train de passer le temps pendant leur tour de garde, en jouant aux cartes. Ceux-ci portent une étincelante armure dorée et décorée des symboles de leur appartenance à la Garde de l'Aube, ornée d'une cape blanche dans leur dos qui descend jusqu'à leurs pieds. Le premier est un elfe à l'aspect juvénile et aux cheveux bruns mi-long, le deuxième est un humain quadragénaire, les cheveux châtains et une barbe à l'état de duvet. Chacun porte une épée courte dans un fourreau constamment à portée de main.
« Excellence. »
D'abord surpris de se faire interrompre par Eliëndir en personne, ils s'empressent de se redresser et de se mettre en rang, le dos bien droit, sans qu'il n'ait besoin d'en donner l'ordre. Cela fait plusieurs mois que la surveillance du domaine a été sensiblement renforcée, notamment depuis l'attentat qui l'a frappé de plein fouet. C'est peu probable qu'un tel événement se reproduise mais Eliëndir souhaite s'en assurer en ne laissant plus aucune place au hasard. Plus récemment, suite à l'officialisation de la Garde de l'Aube, ce sont ses membres qui sont chargés de la protection du domaine mais aussi et surtout de la sécurité de Dahlia en son absence. On n'est jamais trop prudent.
« Allez me chercher le docteur Aelenii, tout de suite ! C'est urgent. Dîtes-lui que ma femme est sur le point d'accoucher. »
« À vos ordres ! »
Percutant tout juste ce qui venait de leur être ordonné, le temps que l'information monte au cerveau, les deux gardes se lancent un regard discret et stupéfait avant de se mettre à courir comme un seul homme à travers les rues de la cité elfique. Fort heureusement, le docteur Aelenii n'habite pas loin, seulement à trois rues d'ici et sa maison est facilement reconnaissable grâce au gigantesque sapin qui trône à l'avant de son jardin. Aelenii est une femme mûre aux grandes oreilles, Mélornoise de naissance et âgé de près de six siècles d'existence. Médecin de renom au sein de la splendide Melorn, diplômé de l'académie de la même ville et pratiquant sa fonction depuis l'équivalent de plusieurs vies humaines, sa réputation n'est plus à refaire. Autant dire qu'une femme de son expérience dont les services sont régulièrement sollicités a évidemment un emploi du temps très chaotique. Malgré cela, c'est elle qui accompagne assidûment Dahlia dans sa grossesse depuis leur retour à Melorn. Le couple a confiance en elle et il est hors de question que quelqu'un d'autre s'occupe de l'accouchement de sa bien-aimée.
Quoi qu'il en soit, les gardes ne devraient pas avoir trop de mal à trouver la maison en question. S'ils sont assez rapides et en prenant en compte que la pauvre Aelenii devait tranquillement être en train de dormir dans son lit, le temps qu'elle prépare ses affaires, ils devraient en avoir pour un petit quart d'heure avant de revenir. Peut-être qu'Eliëndir aurait été plus rapide mais il refuse tout simplement d'abandonner Dahlia et de la laisser toute seule à l'étage avec ses démons. Sa place est auprès de sa femme et c'est son rôle de la rassurer pendant cette épreuve. Puis, c'est une bonne occasion d'introniser officiellement la Garde qui sera bientôt indissociable d'Eliëndir. Ils auront d'autres occasions de briller, notamment par leur efficacité sur le champ de bataille mais ça, c'est une autre histoire. En attendant, Eliëndir retourne à l'intérieur du bâtiment en refermant la porte derrière lui. Alors en se dirigeant vers les escaliers, il marque un arrêt dans la cuisine pour remplir un grand verre d'eau presque à rabord dont la moitié va se renverser dans les escaliers pendant qu'il les grimpe trois par trois. En quittant la pièce, il se saisit d'un petit couteau et tend le bras pour attraper la corbeille à fruit. Est-ce vraiment utile ? Il n'en a aucune idée. Il sait que le travail peut duré un moment surtout dans le cas d'une femme qui accouche pour la toute première fois et dans le doute, il préfère s'assurer que Dahlia ne manque de rien.
Il réapparaît enfin au bout de quelques minutes, se précipitant vers Dahlia en déposant tout son attirail sur le bureau à côté de la Fae avant de l'enlacer dans ses bras. Les gémissements de douleur de sa femme sont des coups de poignards déchirants son coeur, se haissant d'être impuissant face à sa situation. S'il ne peut pas atténuer la douleur, il peut au moins l'aider à vaincre son anxiété maladive. Profitant de leur contact physique, Eliëndir se met à influer sur les émotions les plus fortes de la jeune femme, diminuant considérablement ses peurs et ses angoisses. Faisant de son mieux pour la rassurer.
« Excuse-moi, je suis là maintenant. J'ai envoyé quelqu'un chercher Aelenii, elle n'en aura pas pour longtemps. Ça va aller. Je... Il faut que tu restes calme et que tu respires correctement. D'accord ? Tout va bien se passer, je te le promets. Concentre-toi sur ma respiration, comme ça. Ferme les yeux si ça peut t'aider. »
Pourquoi est-ce qu'il a l'air encore plus stressé qu'elle en disant tout ça ? Enfin, disons que c'est l'intention qui compte. Il se met donc à inspirer longuement puis à expirer calmement pour montrer la démarche à suivre, de manière à pouvoir retrouver son calme et un rythme cardiaque un peu plus stable. Il vient à nouveau se saisir de ses deux mains, pour que Dahlia puisse se tenir à lui. Le serrer de toutes ses forces, même le frapper exceptionnellement si ça lui permet de se détendre.
« Tu as soif ? Tu as besoin de quelque chose ? Tout ce que tu voudras, dis-moi. J'ai pris de l'eau et des fruits si tu en as envie. »
Son regard dévie sur la chambre qui s'illumine peu à peu avec les premières lueurs du jour qui traversent les nombreuses fenêtres de la pièce. Songeur, il réfléchit à comment lui venir en aide autrement. Les idées fusent dans son esprit et il se contente simplement de les partager à haute voix.
« Tu peux marcher ? Je pense que ça te fera du bien de te dégourdir les jambes. Sauf si tu préfères t'allonger sur le lit ? Tiens-toi à moi. »
Un peu perdu et complètement dépassé par les événements, il ne sait pas vraiment quoi faire pour l'aider au mieux si ce n'est rester près d'elle. Une chose est sûre, aucun d'entre eux n'était vraiment prêt à affronter la réalité. Cette épreuve, ils vont devoir la surmonter ensemble, comme ils l'ont toujours fait. Et quoi qu'elle décide de faire, il la soutiendra jusqu'au bout.
CENDRES
Submergé par un sentiment d'impuissance alors qu'il ne peut rien faire pour soulager sa douleur, il se contente de rester près d'elle pour lui faire sentir sa présence. Il se saisit de sa main pour qu'elle puisse serrer la sienne quand les contractions sont trop intenses. Pris d'un manque de lucidité assez flagrant et qui ne lui ressemble pas, Eliëndir se secoue enfin quand Dahlia le somme d'aller chercher leur médecin. Une initiative qu'il aurait déjà dû prendre, hochant la tête avant de s'exécuter immédiatement. Sans émettre la moindre réponse, il dépose un baiser sur le front de la Fae avant de se redresser et de se précipiter dans le couloir. Il a rarement couru aussi vite, dévalant les escaliers à toutes vitesses en se maudissant d'avoir fait construire un manoir aussi grand. Au bout de son effort, il finit par atteindre la porte d'entrée qu'il ouvre avec vigueur pour surprendre deux chevaliers en train de passer le temps pendant leur tour de garde, en jouant aux cartes. Ceux-ci portent une étincelante armure dorée et décorée des symboles de leur appartenance à la Garde de l'Aube, ornée d'une cape blanche dans leur dos qui descend jusqu'à leurs pieds. Le premier est un elfe à l'aspect juvénile et aux cheveux bruns mi-long, le deuxième est un humain quadragénaire, les cheveux châtains et une barbe à l'état de duvet. Chacun porte une épée courte dans un fourreau constamment à portée de main.
« Excellence. »
D'abord surpris de se faire interrompre par Eliëndir en personne, ils s'empressent de se redresser et de se mettre en rang, le dos bien droit, sans qu'il n'ait besoin d'en donner l'ordre. Cela fait plusieurs mois que la surveillance du domaine a été sensiblement renforcée, notamment depuis l'attentat qui l'a frappé de plein fouet. C'est peu probable qu'un tel événement se reproduise mais Eliëndir souhaite s'en assurer en ne laissant plus aucune place au hasard. Plus récemment, suite à l'officialisation de la Garde de l'Aube, ce sont ses membres qui sont chargés de la protection du domaine mais aussi et surtout de la sécurité de Dahlia en son absence. On n'est jamais trop prudent.
« Allez me chercher le docteur Aelenii, tout de suite ! C'est urgent. Dîtes-lui que ma femme est sur le point d'accoucher. »
« À vos ordres ! »
Percutant tout juste ce qui venait de leur être ordonné, le temps que l'information monte au cerveau, les deux gardes se lancent un regard discret et stupéfait avant de se mettre à courir comme un seul homme à travers les rues de la cité elfique. Fort heureusement, le docteur Aelenii n'habite pas loin, seulement à trois rues d'ici et sa maison est facilement reconnaissable grâce au gigantesque sapin qui trône à l'avant de son jardin. Aelenii est une femme mûre aux grandes oreilles, Mélornoise de naissance et âgé de près de six siècles d'existence. Médecin de renom au sein de la splendide Melorn, diplômé de l'académie de la même ville et pratiquant sa fonction depuis l'équivalent de plusieurs vies humaines, sa réputation n'est plus à refaire. Autant dire qu'une femme de son expérience dont les services sont régulièrement sollicités a évidemment un emploi du temps très chaotique. Malgré cela, c'est elle qui accompagne assidûment Dahlia dans sa grossesse depuis leur retour à Melorn. Le couple a confiance en elle et il est hors de question que quelqu'un d'autre s'occupe de l'accouchement de sa bien-aimée.
Quoi qu'il en soit, les gardes ne devraient pas avoir trop de mal à trouver la maison en question. S'ils sont assez rapides et en prenant en compte que la pauvre Aelenii devait tranquillement être en train de dormir dans son lit, le temps qu'elle prépare ses affaires, ils devraient en avoir pour un petit quart d'heure avant de revenir. Peut-être qu'Eliëndir aurait été plus rapide mais il refuse tout simplement d'abandonner Dahlia et de la laisser toute seule à l'étage avec ses démons. Sa place est auprès de sa femme et c'est son rôle de la rassurer pendant cette épreuve. Puis, c'est une bonne occasion d'introniser officiellement la Garde qui sera bientôt indissociable d'Eliëndir. Ils auront d'autres occasions de briller, notamment par leur efficacité sur le champ de bataille mais ça, c'est une autre histoire. En attendant, Eliëndir retourne à l'intérieur du bâtiment en refermant la porte derrière lui. Alors en se dirigeant vers les escaliers, il marque un arrêt dans la cuisine pour remplir un grand verre d'eau presque à rabord dont la moitié va se renverser dans les escaliers pendant qu'il les grimpe trois par trois. En quittant la pièce, il se saisit d'un petit couteau et tend le bras pour attraper la corbeille à fruit. Est-ce vraiment utile ? Il n'en a aucune idée. Il sait que le travail peut duré un moment surtout dans le cas d'une femme qui accouche pour la toute première fois et dans le doute, il préfère s'assurer que Dahlia ne manque de rien.
Il réapparaît enfin au bout de quelques minutes, se précipitant vers Dahlia en déposant tout son attirail sur le bureau à côté de la Fae avant de l'enlacer dans ses bras. Les gémissements de douleur de sa femme sont des coups de poignards déchirants son coeur, se haissant d'être impuissant face à sa situation. S'il ne peut pas atténuer la douleur, il peut au moins l'aider à vaincre son anxiété maladive. Profitant de leur contact physique, Eliëndir se met à influer sur les émotions les plus fortes de la jeune femme, diminuant considérablement ses peurs et ses angoisses. Faisant de son mieux pour la rassurer.
« Excuse-moi, je suis là maintenant. J'ai envoyé quelqu'un chercher Aelenii, elle n'en aura pas pour longtemps. Ça va aller. Je... Il faut que tu restes calme et que tu respires correctement. D'accord ? Tout va bien se passer, je te le promets. Concentre-toi sur ma respiration, comme ça. Ferme les yeux si ça peut t'aider. »
Pourquoi est-ce qu'il a l'air encore plus stressé qu'elle en disant tout ça ? Enfin, disons que c'est l'intention qui compte. Il se met donc à inspirer longuement puis à expirer calmement pour montrer la démarche à suivre, de manière à pouvoir retrouver son calme et un rythme cardiaque un peu plus stable. Il vient à nouveau se saisir de ses deux mains, pour que Dahlia puisse se tenir à lui. Le serrer de toutes ses forces, même le frapper exceptionnellement si ça lui permet de se détendre.
« Tu as soif ? Tu as besoin de quelque chose ? Tout ce que tu voudras, dis-moi. J'ai pris de l'eau et des fruits si tu en as envie. »
Son regard dévie sur la chambre qui s'illumine peu à peu avec les premières lueurs du jour qui traversent les nombreuses fenêtres de la pièce. Songeur, il réfléchit à comment lui venir en aide autrement. Les idées fusent dans son esprit et il se contente simplement de les partager à haute voix.
« Tu peux marcher ? Je pense que ça te fera du bien de te dégourdir les jambes. Sauf si tu préfères t'allonger sur le lit ? Tiens-toi à moi. »
Un peu perdu et complètement dépassé par les événements, il ne sait pas vraiment quoi faire pour l'aider au mieux si ce n'est rester près d'elle. Une chose est sûre, aucun d'entre eux n'était vraiment prêt à affronter la réalité. Cette épreuve, ils vont devoir la surmonter ensemble, comme ils l'ont toujours fait. Et quoi qu'elle décide de faire, il la soutiendra jusqu'au bout.
CENDRES
Invité
Invité
Pliée en deux par la douleur grandissante au niveau de son bas-ventre, Dahlia n’entendait plus la douce voix de son mari au creux de son oreille. Le souffle coupé par chaque contraction, son cerveau faisait défiler les informations à une vitesse phénoménale, tentant de se rappeler les instructions de leur médecin lorsque le moment arriverait. Etrangement, la Fae avait accumulé les connaissances avec une aisance remarquable, néanmoins au moment crucial, non seulement plus rien ne lui revenait mais elle ne se sentait tout simplement pas capable d’agir en conséquence. Si les sentiments d’Eliëndir étaient à toute heure de la journée et de la nuit sa principale préoccupation, dans l’instant présent elle n’écoutait plus que son propre corps qui la sommait d’en finir. Lentement, elle rouvrit les yeux et croisa fugacement le regard de son mari qui venait de quitter la pièce en courant. Un faible sourire naquit sur ses traits, rapidement effacé par une grimace de douleur. Si elle craignait le pire, pour une fois Dahlia espérait sincèrement le meilleur. Cette naissance les concernait tous les deux, à ce titre elle refusait de se laisser envahir par l’angoisse, par un quelconque stress qui aurait pu heurter son enfant. Bien plus facile à dire qu’à faire car la Fae nageait dans un océan d’anxiété et de traumatismes depuis sa tendre enfance, ce qui ne lui facilitait guère la tache.
Soudainement livrée à elle-même, Dahlia entreprit de poursuivre ce que lui avait appris le médecin pour gérer ses crises, faisant preuve d’une force d’esprit qu’elle ne déployait que trop rarement. Sa main se posa sur le coin du bureau tandis qu’elle essayait de s’y appuyer pour se relever, une tentative soldée d’un échec. Les sourcils légèrement froncés sous la frustration et la douleur qui ne faisait que s’accumuler, la Fae se recroquevilla doucement sur elle-même et se berça doucement d’avant en arrière, comptant les secondes qui la séparaient de son bien-aimé, son absence accentuant ses peurs avec violence. Une larme solitaire roula sur sa joue droite et le contact de l'eau froide sur sa peau la fit étrangement sursauter, la jeune femme reprenant pied avec la réalité. Elle se devait d'être irréprochable, elle allait être mère. L'erreur ne lui était plus permise et laisser cette porte ouverte à ses démons était inconcevable. Nerveuse, elle avala sa salive et posa sa main libre sur son ventre rebondi où elle sentit quelques ballonnements, un léger mouvement. Malheureusement ou heureusement pour eux, le couple n'avait pas eu à faire à de fausses alertes aussi équivoques que celle-ci. Certes, ils avaient craint à de nombreuses reprises pour la santé de leur enfant et son arrivée dans ce monde, mais il fallait encore que cette dernière se fasse.
Sa réflexion fut interrompue par le retour de son mari dans la pièce, complètement essoufflé. Dahlia devina à la sueur qui coulait sur son front qu'Eliëndir venait de parcourir leur demeure en long et en large pour trouver un garde ou un domestique capable d'aller quérir la médecin qui veillait sur sa grossesse. Une esquisse de sourire étira ses traits et lorsqu'il se pencha à ses côtés pour la prendre dans ses bras, la Fae poussa un long soupir de soulagement. Une douce chaleur enveloppa son cœur dont le rythme sembla s'apaiser quelque peu et son angoisse diminua drastiquement, autant grâce aux capacités magiques de son mari que par sa simple présence. Attentive à ses mots, Dahlia hocha la tête avant d'imiter soigneusement la respiration de son mari, peinant à retrouver son calme, constatant par la même occasion que les douleurs diminuaient progressivement. Les joues rougies par l'effort, quelques mèches de ses cheveux plaquées sur ses tempes, elle s'affaissa doucement dans son étreinte.
« J'ai… J'ai paniqué je.. Je suis désolée… Je t'avais promis d'être courageuse mais j'ai perdu mes moyens à la première difficulté, je ne m'attendais pas à ce que ce soit… aujourd'hui. ». Pas plus qu'un autre, pourtant à ce stade de la grossesse, l'accouchement devenait imminent. Radieuse depuis plusieurs semaines, la Fae en aurait presque oublié ce qui l'attendait à la fin du chemin et elle se retrouvait brutalement face à ses contradictions. « Merci pour Aelenii, je… ça ira mieux quand elle sera là j'en suis sûre. Merci d'être… ». Elle sembla hésiter. « Revenu si vite auprès de moi. ». Elle s'empara des fruits qu'il avait rapporté, en croquant un à pleines dents, donnant l'impression qu'elle n'avait pas mangé depuis des semaines. Si son esprit était fort, son corps l'était moins et elle aurait besoin de bien plus pour se tenir à flots, heureusement Eliëndir semblait plus serein qu'elle. S'aidant des bras de son amant, Dahlia parvint lentement à se relever, le visage crispé par les douleurs qui, si elles avaient diminué, ne l'avaient point quittée. Un pas après l'autre, tenue par Eliëndir, la jeune femme entreprit d'avancer vers leur lit et de revenir en arrière, sentant que son dos commençait à accuser le coup de sa chute et qu'une marche l'aiderait à reprendre son équilibre, aussi fragile soit-il.
Dans le même temps, la médecin avait été réveillée en sursaut par la garde d'Eliëndir qui venait frapper à sa porte en plein milieu de la nuit. Préparée à ce genre d'éventualités, la Melornoise avait sauté sur un sac fait pour l'occasion avant d'entamer la route qui la séparait du couple, au trot. Plus rapide qu'elle n'en avait l'air, la jeune femme traversa le domaine avant d'arriver devant les portes et alla les franchir sans demander son reste, montant les escaliers en direction de la chambre. Si elle connaissait les lieux pour s'y être rendue fréquemment dans les derniers mois, nul n'aurait pu douter qu'il s'agissait de la salle du travail tant les gémissements de Dahlia résonnaient dans le silence de la nuit. Arrivée à la porte, elle toqua deux fois avant de l'ouvrir, posant ses yeux sur la Fae ainsi que l'ambassadeur, un sourire rayonnant plaqué sur le visage. « J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Dahlia, je ne vous ferai pas l'affront de vous demander comment vous vous sentez. ». Elle plongea sa main dans sa sacoche, en sortant un mouchoir humide qu'elle déposa sur le front de la Fae, l'invitant à s'allonger doucement. « Respirez lentement, un, deux, trois… Par le ventre, quatre, cinq, six… Continuez à compter, surtout. ». Puis elle tourna la tête vers Eliëndir une fois que sa femme était sur sa lancée. « Eliëndir, vous allez bien ? Vous avez l'air un peu pâle. ». Son sourire s'élargit, sa main droite ouvrant une fiole d'un puissant anti-douleur qu'elle glissa dans le verre d'eau de la Fae. « Tout va bien se passer, mais à vue d'œil vous en avez encore pour une bonne heure. Les contractions vont s'accélérer mais la douleur devrait être moindre. Je vais m'installer dans la pièce adjacente et vous laisser un peu d'intimité. N'hésitez pas à manger, vous aurez tous les deux besoin d'être en forme. ».
Une fois installée et de nouveau seule avec Eliëndir, elle releva la tête, les yeux bordés de larmes, son regard plongé dans celui de l'élu de son coeur. Il en attendait tant d'elle, et elle voulait tant lui donner. Si elle refusait de l'admettre, la Fae ne se serait jamais pardonnée de perdre leur enfant, quand bien même la faute n'aurait pas été sienne. La famille qu'ils désiraient tant ne se trouvait plus qu'à quelques minutes, quelques heures de souffrance. Son ventre se serra, signe imminent qu'une nouvelle contraction approchait et elle vint saisir les mains d'Eliëndir dans les siennes. « Je… Il faut… Il faut que je pense à autre chose que ce qui se passe physiquement car.. plus.. plus j'y pense, plus je risque de paniquer. ». Une décision qui pouvait paraître étrange, mais qui faisait plus de sens qu'elle ne le laissait paraître. Son corps connaissait malgré lui cette expérience, savait comment réagir à sa place. Le tout était de ne pas laisser ses peurs guider son accouchement. « Tu ne… Tu ne m'as jamais dit si tu avais une préférence pour une fille où un garçon. Je.. Je sais que tu aimes dire que les deux seront merveilleux, et je le pense également mais… Maintenant que nous en sommes là… ». Comme un miracle, un petit rire s'échappa de sa gorge. « Tu peux bien me confier ce secret, non ? Entre nous, je ne dirais rien à personne. Même si évidemment, tu ne peux rien vouloir d'autre qu'une fille. ».
Soudainement livrée à elle-même, Dahlia entreprit de poursuivre ce que lui avait appris le médecin pour gérer ses crises, faisant preuve d’une force d’esprit qu’elle ne déployait que trop rarement. Sa main se posa sur le coin du bureau tandis qu’elle essayait de s’y appuyer pour se relever, une tentative soldée d’un échec. Les sourcils légèrement froncés sous la frustration et la douleur qui ne faisait que s’accumuler, la Fae se recroquevilla doucement sur elle-même et se berça doucement d’avant en arrière, comptant les secondes qui la séparaient de son bien-aimé, son absence accentuant ses peurs avec violence. Une larme solitaire roula sur sa joue droite et le contact de l'eau froide sur sa peau la fit étrangement sursauter, la jeune femme reprenant pied avec la réalité. Elle se devait d'être irréprochable, elle allait être mère. L'erreur ne lui était plus permise et laisser cette porte ouverte à ses démons était inconcevable. Nerveuse, elle avala sa salive et posa sa main libre sur son ventre rebondi où elle sentit quelques ballonnements, un léger mouvement. Malheureusement ou heureusement pour eux, le couple n'avait pas eu à faire à de fausses alertes aussi équivoques que celle-ci. Certes, ils avaient craint à de nombreuses reprises pour la santé de leur enfant et son arrivée dans ce monde, mais il fallait encore que cette dernière se fasse.
Sa réflexion fut interrompue par le retour de son mari dans la pièce, complètement essoufflé. Dahlia devina à la sueur qui coulait sur son front qu'Eliëndir venait de parcourir leur demeure en long et en large pour trouver un garde ou un domestique capable d'aller quérir la médecin qui veillait sur sa grossesse. Une esquisse de sourire étira ses traits et lorsqu'il se pencha à ses côtés pour la prendre dans ses bras, la Fae poussa un long soupir de soulagement. Une douce chaleur enveloppa son cœur dont le rythme sembla s'apaiser quelque peu et son angoisse diminua drastiquement, autant grâce aux capacités magiques de son mari que par sa simple présence. Attentive à ses mots, Dahlia hocha la tête avant d'imiter soigneusement la respiration de son mari, peinant à retrouver son calme, constatant par la même occasion que les douleurs diminuaient progressivement. Les joues rougies par l'effort, quelques mèches de ses cheveux plaquées sur ses tempes, elle s'affaissa doucement dans son étreinte.
« J'ai… J'ai paniqué je.. Je suis désolée… Je t'avais promis d'être courageuse mais j'ai perdu mes moyens à la première difficulté, je ne m'attendais pas à ce que ce soit… aujourd'hui. ». Pas plus qu'un autre, pourtant à ce stade de la grossesse, l'accouchement devenait imminent. Radieuse depuis plusieurs semaines, la Fae en aurait presque oublié ce qui l'attendait à la fin du chemin et elle se retrouvait brutalement face à ses contradictions. « Merci pour Aelenii, je… ça ira mieux quand elle sera là j'en suis sûre. Merci d'être… ». Elle sembla hésiter. « Revenu si vite auprès de moi. ». Elle s'empara des fruits qu'il avait rapporté, en croquant un à pleines dents, donnant l'impression qu'elle n'avait pas mangé depuis des semaines. Si son esprit était fort, son corps l'était moins et elle aurait besoin de bien plus pour se tenir à flots, heureusement Eliëndir semblait plus serein qu'elle. S'aidant des bras de son amant, Dahlia parvint lentement à se relever, le visage crispé par les douleurs qui, si elles avaient diminué, ne l'avaient point quittée. Un pas après l'autre, tenue par Eliëndir, la jeune femme entreprit d'avancer vers leur lit et de revenir en arrière, sentant que son dos commençait à accuser le coup de sa chute et qu'une marche l'aiderait à reprendre son équilibre, aussi fragile soit-il.
Dans le même temps, la médecin avait été réveillée en sursaut par la garde d'Eliëndir qui venait frapper à sa porte en plein milieu de la nuit. Préparée à ce genre d'éventualités, la Melornoise avait sauté sur un sac fait pour l'occasion avant d'entamer la route qui la séparait du couple, au trot. Plus rapide qu'elle n'en avait l'air, la jeune femme traversa le domaine avant d'arriver devant les portes et alla les franchir sans demander son reste, montant les escaliers en direction de la chambre. Si elle connaissait les lieux pour s'y être rendue fréquemment dans les derniers mois, nul n'aurait pu douter qu'il s'agissait de la salle du travail tant les gémissements de Dahlia résonnaient dans le silence de la nuit. Arrivée à la porte, elle toqua deux fois avant de l'ouvrir, posant ses yeux sur la Fae ainsi que l'ambassadeur, un sourire rayonnant plaqué sur le visage. « J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Dahlia, je ne vous ferai pas l'affront de vous demander comment vous vous sentez. ». Elle plongea sa main dans sa sacoche, en sortant un mouchoir humide qu'elle déposa sur le front de la Fae, l'invitant à s'allonger doucement. « Respirez lentement, un, deux, trois… Par le ventre, quatre, cinq, six… Continuez à compter, surtout. ». Puis elle tourna la tête vers Eliëndir une fois que sa femme était sur sa lancée. « Eliëndir, vous allez bien ? Vous avez l'air un peu pâle. ». Son sourire s'élargit, sa main droite ouvrant une fiole d'un puissant anti-douleur qu'elle glissa dans le verre d'eau de la Fae. « Tout va bien se passer, mais à vue d'œil vous en avez encore pour une bonne heure. Les contractions vont s'accélérer mais la douleur devrait être moindre. Je vais m'installer dans la pièce adjacente et vous laisser un peu d'intimité. N'hésitez pas à manger, vous aurez tous les deux besoin d'être en forme. ».
Une fois installée et de nouveau seule avec Eliëndir, elle releva la tête, les yeux bordés de larmes, son regard plongé dans celui de l'élu de son coeur. Il en attendait tant d'elle, et elle voulait tant lui donner. Si elle refusait de l'admettre, la Fae ne se serait jamais pardonnée de perdre leur enfant, quand bien même la faute n'aurait pas été sienne. La famille qu'ils désiraient tant ne se trouvait plus qu'à quelques minutes, quelques heures de souffrance. Son ventre se serra, signe imminent qu'une nouvelle contraction approchait et elle vint saisir les mains d'Eliëndir dans les siennes. « Je… Il faut… Il faut que je pense à autre chose que ce qui se passe physiquement car.. plus.. plus j'y pense, plus je risque de paniquer. ». Une décision qui pouvait paraître étrange, mais qui faisait plus de sens qu'elle ne le laissait paraître. Son corps connaissait malgré lui cette expérience, savait comment réagir à sa place. Le tout était de ne pas laisser ses peurs guider son accouchement. « Tu ne… Tu ne m'as jamais dit si tu avais une préférence pour une fille où un garçon. Je.. Je sais que tu aimes dire que les deux seront merveilleux, et je le pense également mais… Maintenant que nous en sommes là… ». Comme un miracle, un petit rire s'échappa de sa gorge. « Tu peux bien me confier ce secret, non ? Entre nous, je ne dirais rien à personne. Même si évidemment, tu ne peux rien vouloir d'autre qu'une fille. ».
Invité
Invité
Étoiles vagabondes
Feat Dahlia
De retour auprès de sa compagne, Eliëndir se réjouit de sentir la respiration de la Fae reprendre un rythme plus calme en s'évertuant à la soutenir et en essayant de lui rendre la tâche un peu plus facile. Il ne peut pas partager sa douleur mais il peut apaiser ses angoisses et influer sur certaines de ses émotions les plus compromettantes afin qu'elle puisse de nouveau respirer et retrouver un éclat de lucidité. Il est inconcevable de laisser Dahlia affronter cette épreuve toute seule, cette naissance presque miraculeuse est si importante pour eux. Pour Eliëndir, cet heureux événement est le symbole même de cet amour inconditionnel et impérissable qu'ils partagent l'un pour l'autre depuis le jour de leur rencontre, il y a plus de trois cents ans en arrière. Ils se sont préparés du mieux qu'ils pouvaient, avec le peu de temps qu'ils avaient à leur disposition, à accueillir cet enfant qu'ils ont tant souhaité et le moment est enfin arrivé. Ils ne sont plus qu'à quelques heures de souffrances d'un dénouement exceptionnel qui va drastiquement changer leur vie à tous les deux et rien ne rendrait Eliëndir plus heureux que le plus beau des cadeaux que s'apprête à lui faire la femme qu'il aime.
« J'ai fait au plus vite, j'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse, tu endures tout ça pour nous deux. Merci, mon amour. Tout va bien se passer, fais-moi confiance. »
À défaut de pouvoir l'aider autrement, c'est son rôle de la rassurer et de lui apporter tout le soutien dont elle a besoin ainsi que la sérénité qui lui manque. Déposant un baiser sur ses lèvres juste avant qu'elle ne croque dans un des fruits qu'il a apportés dans une petite corbeille. Il n'a même pas pris la peine de se demander ce qui pourrait lui faire plaisir et dans la précipitation, c'était bien plus simple de tout embarquer avec lui. Il laisse la jeune femme s'aggriper à lui pour l'aider à se remettre sur ses deux jambes. Marcher un peu ne lui fera pas de mal même si ce n'est que pour retourner s'allonger sur le lit, au moins elle y sera bien plus confortable pour se concentrer sur son souffle et ses contractions. À présent, ils n'ont plus qu'à prendre leur mal en patience mais fort heureusement, Aelenii est parfaitement au courant que Dahlia arrive à son terme et que la naissance peut se déclencher à n'importe quel moment, même en pleine nuit. Ses compétences et son expertise leur seront indispensables dans les prochaines heures.
Et effectivement, Aelenii n'a pas traîné et a rejoint la demeure des futurs parents en un temps record, également sous bonne escorte. Par ailleurs, avec le retour des deux gardes qui accompagnaient la médecin sur le chemin, la "rumeur" ne va pas tarder à se propager. Certaines familles qui travaillent quotidiennement sur le domaine, que ce soit au sein du manoir, des jardins ou du terrain viticole, logent également tout près en tant que locataires dans des résidences secondaires appartenant à la famille Eldrel. Cela renforce le côté très communautariste des Mélornois mais c'est surtout plus simple de réunir tout ce beau monde à proximité afin d'assurer la sécurité et les besoins de son personnel. Par conséquent, l'information est déjà en train de se propager entre les gardes actuellement en poste et les domestiques les plus proches de la maîtresse de maison ne tarderont pas non plus à être mises au courant et à se précipiter aux chevets de Dahlia. En attendant et avant que l'entièreté du domaine ne soit en effervescence face à cette nouvelle, cela laisse le temps à Aelenii de se repérer à l'intérieur du manoir en suivant les geignements de la future maman jusqu'à la chambre à coucher des deux amants.
Assis sur une chaise tout près du lit et tenant la main de sa bien-aimée dans la sienne, le mage noir tourne immédiatement la tête en direction de la porte de la chambre quand Aelenii annonce sa présence avant d'entrer. Eliëndir a un petit soupir de soulagement, ravi de voir que la jeune femme s'est dépêchée pour les rejoindre malgré que la perte des eaux ne soit pas intervenue dans un moment très opportun.
« Bonsoir, Docteure. Navré de vous avoir fait venir aussi tôt. Je vous remercie d'être là. »
L'ambassadeur s'écarte légèrement pour faire de la place à la professionnelle qui s'attèle déjà à prodiguer ses premiers conseils à la Fae. Eliëndir est un peu surpris quand Aelenii fait un petit commentaire sur son teint, d'abord sans trop comprendre car celui-ci a toujours été relativement pâle. Il met quelques secondes à noter le trait d'humour de la jeune femme, sans doute une façon de lui faire comprendre qu'il a l'air au moins aussi stressé que sa femme. Pourtant, ce n'est pas lui qui fait le plus gros du boulot. Il ne prend pas le temps de répondre et se contente simplement d'afficher un petit sourire amusé sur son visage. De quoi détendre l'atmosphère pour ce jeune couple qui n'a jamais vécu pareille situation. Il faut bien une première fois à tout et Eliëndir se réjouit particulièrement de celle-ci. Sans émettre le moindre commentaire, il regarde très attentivement leur médecin mettre quelque chose dans le verre d'eau de Dahlia, de façon à soulager ses douleurs les plus fortes.
« Merci encore. Installez-vous et faites comme chez vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faîtes-le moi savoir. »
Ensuite, les deux amoureux peuvent à nouveau profiter d'un peu d'intimité pour se retrouver seul à seul. Glissant ses lèvres sur le dos de sa main pour y déposer un tendre baiser affectueux, Eliëndir finit par se saisir de la corbeille à fruits et du petit couteau qu'il avait également récupéré dans la cuisine en remontant à toute vitesse tout à l'heure. Il coupe des petits morceaux de fruits pour que sa bien-aimée puisse se servir facilement et dès qu'elle le souhaite sur la table de chevet. Il vient se saisir à nouveau des mains de la Fae alors prise d'une énième douleur, acquiesçant de la tête alors qu'il cherche un moyen de lui faire penser à autre chose. Finalement, c'est Dahlia qui l'interroge la première et Eliëndir ne peut s'empêcher de sourire de manière plus franche, l'air de réfléchir quelques instants. Le fait est qu'il n'a pas vraiment de préférence, dans un cas ou dans l'autre, son bonheur sera tout bonnement indescriptible en rencontrant son enfant pour la toute première fois. Il a vraiment très hâte, au moins autant que Dahlia mais peut-être pas pour les mêmes raisons. La Fae doit surtout espérer en terminer le plus vite possible avec ses douleurs incessantes.
« D'accord, madame Eldrel. Puisque vous insistez, je veux bien vous faire cette faveur exceptionnelle. C'est bien parce que c'est vous. »
Eliëndir se penche légèrement en avant pour se rapprocher de sa bien-aimée alitée, sur le ton de la confidence et déposant à nouveau ses lèvres sur les siennes.
« Tu me connais trop bien. Comment ne puis-je pas souhaiter la venue au monde d'une petite princesse, un petit rayon de soleil, aussi belle et radieuse que sa mère. En espérant qu'elle puisse reprendre sa beauté et sa gentillesse. Rien ne me rendrait plus heureux qu'une petite Dahlia à la maison. Mais tu sais, je me faisais une réflexion l'autre jour... Cette maison ne manque pas de présence féminine et un petit garçon pourrait rétablir un petit peu les débats, qu'est-ce que tu en penses ? »
Sans prendre en compte les gardes ou les employés du vignobles, étant majoritairement des hommes, entre Dahlia et les domestiques du manoir se sont majoritairement des femmes qui arpentent les couloirs de cette grande maison. Et puis, c'est stupide à dire mais les moeurs sont ce qu'elles sont au sein des hautes sphères. En tant que membre éminent de la noblesse et héritier d'un nom très influent à Melorn, un garçon permettrait également de faire perdurer le nom et l'héritage de cette famille pour encore une génération. Quoi qu'il en soit, Eliëndir n'est pas difficile et que ce soit une fille ou un garçon, il sera ravi dans tous les cas. Ceci dit, il n'est pas naïf et en ayant fait le choix de fonder une famille avec une Fae, Eliëndir a parfaitement conscience de ce que cela implique pour cette race majoritairement composée de femmes. Les statistiques penchent clairement vers un côté. Si cette soudaine naissance est déjà un événement pour eux, avoir un garçon relèverait du miracle. Mais qui sait ? Au point où ils en sont, ils ne sont plus à quelques coups du destin.
« Toi non plus tu ne m'as jamais dit. Tu as une préférence ? D'ailleurs, nous n'avons jamais abordé le sujet... Tu as déjà pensé au prénom du bébé ? J'y ai un peu réfléchi de mon côté mais je veux d'abord entendre tes propositions ! »
Un petit sourire en coin des lèvres, le regard légèrement espiègle et les yeux rivés sur les iris ambrés de sa femme, attendant sagement son verdict.
CENDRES
« J'ai fait au plus vite, j'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse, tu endures tout ça pour nous deux. Merci, mon amour. Tout va bien se passer, fais-moi confiance. »
À défaut de pouvoir l'aider autrement, c'est son rôle de la rassurer et de lui apporter tout le soutien dont elle a besoin ainsi que la sérénité qui lui manque. Déposant un baiser sur ses lèvres juste avant qu'elle ne croque dans un des fruits qu'il a apportés dans une petite corbeille. Il n'a même pas pris la peine de se demander ce qui pourrait lui faire plaisir et dans la précipitation, c'était bien plus simple de tout embarquer avec lui. Il laisse la jeune femme s'aggriper à lui pour l'aider à se remettre sur ses deux jambes. Marcher un peu ne lui fera pas de mal même si ce n'est que pour retourner s'allonger sur le lit, au moins elle y sera bien plus confortable pour se concentrer sur son souffle et ses contractions. À présent, ils n'ont plus qu'à prendre leur mal en patience mais fort heureusement, Aelenii est parfaitement au courant que Dahlia arrive à son terme et que la naissance peut se déclencher à n'importe quel moment, même en pleine nuit. Ses compétences et son expertise leur seront indispensables dans les prochaines heures.
Et effectivement, Aelenii n'a pas traîné et a rejoint la demeure des futurs parents en un temps record, également sous bonne escorte. Par ailleurs, avec le retour des deux gardes qui accompagnaient la médecin sur le chemin, la "rumeur" ne va pas tarder à se propager. Certaines familles qui travaillent quotidiennement sur le domaine, que ce soit au sein du manoir, des jardins ou du terrain viticole, logent également tout près en tant que locataires dans des résidences secondaires appartenant à la famille Eldrel. Cela renforce le côté très communautariste des Mélornois mais c'est surtout plus simple de réunir tout ce beau monde à proximité afin d'assurer la sécurité et les besoins de son personnel. Par conséquent, l'information est déjà en train de se propager entre les gardes actuellement en poste et les domestiques les plus proches de la maîtresse de maison ne tarderont pas non plus à être mises au courant et à se précipiter aux chevets de Dahlia. En attendant et avant que l'entièreté du domaine ne soit en effervescence face à cette nouvelle, cela laisse le temps à Aelenii de se repérer à l'intérieur du manoir en suivant les geignements de la future maman jusqu'à la chambre à coucher des deux amants.
Assis sur une chaise tout près du lit et tenant la main de sa bien-aimée dans la sienne, le mage noir tourne immédiatement la tête en direction de la porte de la chambre quand Aelenii annonce sa présence avant d'entrer. Eliëndir a un petit soupir de soulagement, ravi de voir que la jeune femme s'est dépêchée pour les rejoindre malgré que la perte des eaux ne soit pas intervenue dans un moment très opportun.
« Bonsoir, Docteure. Navré de vous avoir fait venir aussi tôt. Je vous remercie d'être là. »
L'ambassadeur s'écarte légèrement pour faire de la place à la professionnelle qui s'attèle déjà à prodiguer ses premiers conseils à la Fae. Eliëndir est un peu surpris quand Aelenii fait un petit commentaire sur son teint, d'abord sans trop comprendre car celui-ci a toujours été relativement pâle. Il met quelques secondes à noter le trait d'humour de la jeune femme, sans doute une façon de lui faire comprendre qu'il a l'air au moins aussi stressé que sa femme. Pourtant, ce n'est pas lui qui fait le plus gros du boulot. Il ne prend pas le temps de répondre et se contente simplement d'afficher un petit sourire amusé sur son visage. De quoi détendre l'atmosphère pour ce jeune couple qui n'a jamais vécu pareille situation. Il faut bien une première fois à tout et Eliëndir se réjouit particulièrement de celle-ci. Sans émettre le moindre commentaire, il regarde très attentivement leur médecin mettre quelque chose dans le verre d'eau de Dahlia, de façon à soulager ses douleurs les plus fortes.
« Merci encore. Installez-vous et faites comme chez vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faîtes-le moi savoir. »
Ensuite, les deux amoureux peuvent à nouveau profiter d'un peu d'intimité pour se retrouver seul à seul. Glissant ses lèvres sur le dos de sa main pour y déposer un tendre baiser affectueux, Eliëndir finit par se saisir de la corbeille à fruits et du petit couteau qu'il avait également récupéré dans la cuisine en remontant à toute vitesse tout à l'heure. Il coupe des petits morceaux de fruits pour que sa bien-aimée puisse se servir facilement et dès qu'elle le souhaite sur la table de chevet. Il vient se saisir à nouveau des mains de la Fae alors prise d'une énième douleur, acquiesçant de la tête alors qu'il cherche un moyen de lui faire penser à autre chose. Finalement, c'est Dahlia qui l'interroge la première et Eliëndir ne peut s'empêcher de sourire de manière plus franche, l'air de réfléchir quelques instants. Le fait est qu'il n'a pas vraiment de préférence, dans un cas ou dans l'autre, son bonheur sera tout bonnement indescriptible en rencontrant son enfant pour la toute première fois. Il a vraiment très hâte, au moins autant que Dahlia mais peut-être pas pour les mêmes raisons. La Fae doit surtout espérer en terminer le plus vite possible avec ses douleurs incessantes.
« D'accord, madame Eldrel. Puisque vous insistez, je veux bien vous faire cette faveur exceptionnelle. C'est bien parce que c'est vous. »
Eliëndir se penche légèrement en avant pour se rapprocher de sa bien-aimée alitée, sur le ton de la confidence et déposant à nouveau ses lèvres sur les siennes.
« Tu me connais trop bien. Comment ne puis-je pas souhaiter la venue au monde d'une petite princesse, un petit rayon de soleil, aussi belle et radieuse que sa mère. En espérant qu'elle puisse reprendre sa beauté et sa gentillesse. Rien ne me rendrait plus heureux qu'une petite Dahlia à la maison. Mais tu sais, je me faisais une réflexion l'autre jour... Cette maison ne manque pas de présence féminine et un petit garçon pourrait rétablir un petit peu les débats, qu'est-ce que tu en penses ? »
Sans prendre en compte les gardes ou les employés du vignobles, étant majoritairement des hommes, entre Dahlia et les domestiques du manoir se sont majoritairement des femmes qui arpentent les couloirs de cette grande maison. Et puis, c'est stupide à dire mais les moeurs sont ce qu'elles sont au sein des hautes sphères. En tant que membre éminent de la noblesse et héritier d'un nom très influent à Melorn, un garçon permettrait également de faire perdurer le nom et l'héritage de cette famille pour encore une génération. Quoi qu'il en soit, Eliëndir n'est pas difficile et que ce soit une fille ou un garçon, il sera ravi dans tous les cas. Ceci dit, il n'est pas naïf et en ayant fait le choix de fonder une famille avec une Fae, Eliëndir a parfaitement conscience de ce que cela implique pour cette race majoritairement composée de femmes. Les statistiques penchent clairement vers un côté. Si cette soudaine naissance est déjà un événement pour eux, avoir un garçon relèverait du miracle. Mais qui sait ? Au point où ils en sont, ils ne sont plus à quelques coups du destin.
« Toi non plus tu ne m'as jamais dit. Tu as une préférence ? D'ailleurs, nous n'avons jamais abordé le sujet... Tu as déjà pensé au prénom du bébé ? J'y ai un peu réfléchi de mon côté mais je veux d'abord entendre tes propositions ! »
Un petit sourire en coin des lèvres, le regard légèrement espiègle et les yeux rivés sur les iris ambrés de sa femme, attendant sagement son verdict.
CENDRES
Invité
Invité
Les yeux rivés dans les siens, la Fae se surprit un instant à oublier la douleur qui parcourait son corps, si puissante qu'elle en était même venue à paralyser ses pensées. Au fil des années, le sourire d'Eliëndir avait été autant sa force que sa faiblesse, ses sentiments ne faisant que se renforcer chaque fois que leurs regards se croisaient. Chaque fois qu'elle le voyait, assis à son bureau, déambulant dans les longs couloirs de leur demeure, concentré sur un ouvrage, son cœur chavirait. Inlassablement, Dahlia retombait amoureuse de son mari, rougissant à chacun de ses compliments, riant nerveusement lorsqu'il venait à la taquiner. Leur passion ne s'étiolait guère, contrairement à ce que tous les astres pouvaient indiquer. Et si la jeune femme vivait auprès de son bien-aimé depuis plusieurs mois déjà, elle ne s'habituait jamais à sa présence, comme si elle craignait que ce privilège lui soit un jour retiré. Elle savourait chaque heure de chaque journée passée à ses côtés, l'observant sous toutes ses coutures avec une admiration profonde, incapable de comprendre le sort qu'elle avait bien pu lui jeter lors de leur rencontre pour qu'il n'ait d'yeux que pour elle. Un léger sourire étirant ses traits grimaçant de douleur, Dahlia chercha le contact d'Eliëndir, son attention qu'elle sentit lui échapper, tentant de s'avancer vers lui comme elle le pouvait alors qu'il terminait de couper des morceaux de fruits dans lesquels elle pourrait piocher à sa guise. Son autre main glissa sur le verre qu'elle se dépêcha d'engloutir, espérant que les remèdes de sa docteure réussiraient à apaiser ses souffrances, ne serait-ce que pour quelques minutes. Derrière la porte, la Fae entendit les domestiques s'accumuler et la simple idée qu'elle puisse avoir assez d'importance à leurs yeux pour provoquer une effervescence pareille lui réchauffait le cœur.
Son souffle toujours saccadé reprit une allure plus correcte, l'esprit de Dahlia s'agitant autour des paroles de son bien-aimé qui était d'ordinaire si énigmatique. Le contact de ses lèvres contre les siennes la fit vibrer et ses ailes dans son dos se mirent à doucement taper contre le cadre du lit. Au plus près de son mari, elle se sentait plus en sécurité qu'elle ne l'avait jamais été, dans un état tel de vulnérabilité que cela tenait tout simplement du miracle. Sa main libre alla se promener dans la chevelure argentée d'Eliëndir, y croisant quelques mèches par automatisme pour occuper ses doigts tremblants, une sueur froide lui parcourant le dos alors que l'anti-douleur commençait à faire effet, amenant avec lui son paquet d'effets secondaires désagréables. La réponse de son bien-aimé ne fit qu'accentuer son sourire en plus de la surprendre considérablement, car jamais elle ne l'aurait vu préférer une fille à un garçon. Au-delà des mœurs qui leur intimaient de prier pour un héritier plutôt qu'une héritière, la jeune femme imaginait bien plus un petit marcher dans les pas de son père plutôt qu'une petite demoiselle. Les préjugés subsistaient encore dans l'esprit de la Fae qui pencha doucement la tête sur le côté dans l'interrogative. « Parce que tu penses que notre fils sera d'accord avec toi dans les débats ? ». Un petit rire s'échappa de l'entre ouverture de ses lèvres, entre deux respirations rapides. « Je te trouve bien présomptueux, mon amour. Personne ne t'a jamais dit que les garçons ont tendance à préférer leurs mères, et inversement ? ».
Faiblement, Dahlia s'affaissa dans le lit, venant presque à se coucher car la douleur se situait à présent dans le creux de son dos. Le travail venait à peine de commencer, pourtant elle se sentait éreintée, refusant d'imaginer ce que cela donnerait si le bébé tardait à pointer le bout de son nez. Après six mois d'attente, dans l'appréhension et l'excitation, la Fae ignorait aujourd'hui si son corps était capable de tenir le coup après toutes les maltraitances qu'il avait subi. La malnutrition, le travail acharné autant physique que mental, sans compter toutes les tentatives loupées qui l'avaient amenée ici. Après avoir émis un petit gémissement, elle poursuivit la conversation, soucieuse de se distraire avant d'être prête à accoucher. « Pour être honnête avec toi… Une fille. ». Une réponse directe, un camp déjà choisi à l'avance. « J'aimerais notre garçon autant que notre fille, dans les faits ce n'est pas cela qui définira quoi que ce soit. Mais j'aime penser que je serai plus à même de l'aider si nous traversons les mêmes étapes. ». Son sourire se fit plus discret. « Je m'inquiète déjà. ». Un triste constat, car devenir mère ne ferait pas disparaître tous ses problèmes, bien au contraire. Mais elle ne serait plus jamais seule pour les affronter. S'enroulant dans le drap, la sensation de froid ne faisant que s'intensifier, Dahlia frissonnait. « Mais s'il hérite de toutes les qualités de son merveilleux père, alors je sais déjà qu'il sera parfait. ». Quant à la question d'Eliëndir, si elle paraissait idiote tant les parents ordinaires discutaient de ce genre de sujet, la grossesse de Dahlia avait été aussi surprenante que soudaine. Depuis l'annonce, ils n'avaient fait que courir de gauche à droite, d'un rendez-vous à une commande de meubles pour la nurserie, ne se laissant qu'une maigre pause pour profiter de leur lune de miel. Aussi, les faits les plus triviaux étaient complètement passés à la trappe. « Mmhh… Je pensais… à un nom elfique. ».
Listant les quelques prénoms qui lui avaient plu dans ses nombreuses lectures dans sa tête, sans y faire un tri particulier, elle grogna en se recroquevillant sur elle-même. Si elle ne donnait pas plus d'explications sur son choix, elle savait qu'Eliëndir devinait ce qui se tramait dans son esprit. Malgré elle, Dahlia demeurait une Fae, à ce titre son arrivée à Melorn avait causé bien plus de grabuges qu'elle ne l'aurait désiré. Aussi, elle voulait que leur enfant soit plus accepté qu'elle, et cela commençait par un sobriquet typique de Melorn, aussi futile l'information soit-elle, car ceux qui désiraient le haïr continueraient malheureusement de le faire pour d'autres raisons puériles. Tant d'incertitudes sur lesquelles les deux parents n'avaient aucun impact. « Amarië pour une fille… Je l'ai vu dans un livre de légendes de l'ancien empire, et sans raison particulière, il m'a marquée. Je n'en connais pas même la signification, il faut croire que tes enseignements de l'elfique ont leurs limites. ». Elle le gratifia d'un sourire qui se voulait rassurant étant donné son état qui empirait avec les minutes, sans qu'elle ne réclame la présence de la Docteure pour autant. « Si c'est un garçon… Elros. Il vient d'une histoire pour enfants que j'ai récupéré auprès de l'antiquaire non loin de ma boutique et… Je pensais qu'avoir une histoire à son nom ferait sourire notre petit trésor. ». Elle se mit à nouveau à rire doucement alors que son cerveau endormi faisait le lien. « Cela me rappelait aussi le tien, mais maintenant que j'y pense, je réalise que cela fait beaucoup de El dans nos noms. Et toi, qu'est-ce que tu en penses ? ». Et avant qu'il ne réponde, la Fae cala sa tête confortablement sur son oreiller, relevant le drap jusqu'à son nez pour ne laisser dépasser que le haut de son crâne et ses yeux ambrés pétillants de curiosité.
Son souffle toujours saccadé reprit une allure plus correcte, l'esprit de Dahlia s'agitant autour des paroles de son bien-aimé qui était d'ordinaire si énigmatique. Le contact de ses lèvres contre les siennes la fit vibrer et ses ailes dans son dos se mirent à doucement taper contre le cadre du lit. Au plus près de son mari, elle se sentait plus en sécurité qu'elle ne l'avait jamais été, dans un état tel de vulnérabilité que cela tenait tout simplement du miracle. Sa main libre alla se promener dans la chevelure argentée d'Eliëndir, y croisant quelques mèches par automatisme pour occuper ses doigts tremblants, une sueur froide lui parcourant le dos alors que l'anti-douleur commençait à faire effet, amenant avec lui son paquet d'effets secondaires désagréables. La réponse de son bien-aimé ne fit qu'accentuer son sourire en plus de la surprendre considérablement, car jamais elle ne l'aurait vu préférer une fille à un garçon. Au-delà des mœurs qui leur intimaient de prier pour un héritier plutôt qu'une héritière, la jeune femme imaginait bien plus un petit marcher dans les pas de son père plutôt qu'une petite demoiselle. Les préjugés subsistaient encore dans l'esprit de la Fae qui pencha doucement la tête sur le côté dans l'interrogative. « Parce que tu penses que notre fils sera d'accord avec toi dans les débats ? ». Un petit rire s'échappa de l'entre ouverture de ses lèvres, entre deux respirations rapides. « Je te trouve bien présomptueux, mon amour. Personne ne t'a jamais dit que les garçons ont tendance à préférer leurs mères, et inversement ? ».
Faiblement, Dahlia s'affaissa dans le lit, venant presque à se coucher car la douleur se situait à présent dans le creux de son dos. Le travail venait à peine de commencer, pourtant elle se sentait éreintée, refusant d'imaginer ce que cela donnerait si le bébé tardait à pointer le bout de son nez. Après six mois d'attente, dans l'appréhension et l'excitation, la Fae ignorait aujourd'hui si son corps était capable de tenir le coup après toutes les maltraitances qu'il avait subi. La malnutrition, le travail acharné autant physique que mental, sans compter toutes les tentatives loupées qui l'avaient amenée ici. Après avoir émis un petit gémissement, elle poursuivit la conversation, soucieuse de se distraire avant d'être prête à accoucher. « Pour être honnête avec toi… Une fille. ». Une réponse directe, un camp déjà choisi à l'avance. « J'aimerais notre garçon autant que notre fille, dans les faits ce n'est pas cela qui définira quoi que ce soit. Mais j'aime penser que je serai plus à même de l'aider si nous traversons les mêmes étapes. ». Son sourire se fit plus discret. « Je m'inquiète déjà. ». Un triste constat, car devenir mère ne ferait pas disparaître tous ses problèmes, bien au contraire. Mais elle ne serait plus jamais seule pour les affronter. S'enroulant dans le drap, la sensation de froid ne faisant que s'intensifier, Dahlia frissonnait. « Mais s'il hérite de toutes les qualités de son merveilleux père, alors je sais déjà qu'il sera parfait. ». Quant à la question d'Eliëndir, si elle paraissait idiote tant les parents ordinaires discutaient de ce genre de sujet, la grossesse de Dahlia avait été aussi surprenante que soudaine. Depuis l'annonce, ils n'avaient fait que courir de gauche à droite, d'un rendez-vous à une commande de meubles pour la nurserie, ne se laissant qu'une maigre pause pour profiter de leur lune de miel. Aussi, les faits les plus triviaux étaient complètement passés à la trappe. « Mmhh… Je pensais… à un nom elfique. ».
Listant les quelques prénoms qui lui avaient plu dans ses nombreuses lectures dans sa tête, sans y faire un tri particulier, elle grogna en se recroquevillant sur elle-même. Si elle ne donnait pas plus d'explications sur son choix, elle savait qu'Eliëndir devinait ce qui se tramait dans son esprit. Malgré elle, Dahlia demeurait une Fae, à ce titre son arrivée à Melorn avait causé bien plus de grabuges qu'elle ne l'aurait désiré. Aussi, elle voulait que leur enfant soit plus accepté qu'elle, et cela commençait par un sobriquet typique de Melorn, aussi futile l'information soit-elle, car ceux qui désiraient le haïr continueraient malheureusement de le faire pour d'autres raisons puériles. Tant d'incertitudes sur lesquelles les deux parents n'avaient aucun impact. « Amarië pour une fille… Je l'ai vu dans un livre de légendes de l'ancien empire, et sans raison particulière, il m'a marquée. Je n'en connais pas même la signification, il faut croire que tes enseignements de l'elfique ont leurs limites. ». Elle le gratifia d'un sourire qui se voulait rassurant étant donné son état qui empirait avec les minutes, sans qu'elle ne réclame la présence de la Docteure pour autant. « Si c'est un garçon… Elros. Il vient d'une histoire pour enfants que j'ai récupéré auprès de l'antiquaire non loin de ma boutique et… Je pensais qu'avoir une histoire à son nom ferait sourire notre petit trésor. ». Elle se mit à nouveau à rire doucement alors que son cerveau endormi faisait le lien. « Cela me rappelait aussi le tien, mais maintenant que j'y pense, je réalise que cela fait beaucoup de El dans nos noms. Et toi, qu'est-ce que tu en penses ? ». Et avant qu'il ne réponde, la Fae cala sa tête confortablement sur son oreiller, relevant le drap jusqu'à son nez pour ne laisser dépasser que le haut de son crâne et ses yeux ambrés pétillants de curiosité.
Invité
Invité
Étoiles vagabondes
Feat Dahlia
Après toutes ces années, Eliëndir apprécie toujours autant ces petits moments de complicité qu'il partage exclusivement avec sa bien-aimée sans jamais se lasser de son contact si particulier. Dahlia est une bouffée d'air frais dans son quotidien, un rayon de soleil dans sa vie et c'est à se demander comment il a fait pour se passer aussi longtemps de la seule et unique qui monopolise ses pensées et fait battre son cœur avec autant d'intensité. Elle est tout ce dont il a besoin pour continuer d'avancer. Aujourd'hui, cela sonne comme une évidence. Éperdument amoureux de sa femme depuis le premier jour, ni le temps ni la distance n'a jamais réussi à étioler cette passion, ce lien indéfectible. Chérissant chaque instant passé à ses côtés, chaque sourire et chaque baiser comme si c'était le dernier car bien conscient de la chance qu'il a de l'avoir dans sa vie. Plongé dans un océan de bonheur à chaque fois que leurs regards se croisent, les mots sont bien insuffisants pour lui exprimer toute l'ampleur de ses sentiments et jour après jour, il s'efforce d'entretenir la flamme par de petites attentions afin qu'elle n'oublie jamais à quel point elle est importante à ses yeux.
Un sourire béat naissant sur son visage quand il se saisit à nouveau du goût de ses lèvres, pendant que ses doigts effleurent sa joue dans une tendre caresse. Dégageant affectueusement le visage de la Fae en replaçant une petite mèche blonde derrière son oreille et en plongeant un moment son regard dans le sien. Il pouvait y voir cette soudaine lueur d'étonnement s'allumer dans ses iris ambrés. Eliëndir n'a jamais été très attaché aux mœurs et aux traditions des générations passées car tous les moyens sont bons pour s'émanciper des règles qu'il suivait bien docilement pendant sa jeunesse. Par pur esprit de rébellion afin de notamment s'affranchir définitivement de la volonté de son père, au grand dam de ce dernier. Mais également par volonté absolue de préserver sa famille des nombreuses pressions sociales de l'aristocratie Mélornoise. Héritier ou héritière, cela importe peu en réalité. Eliëndir aimera son enfant exactement de la même façon et il s'en réjouit d'avance.
« Ah vraiment ? Alors tu es peut-être sur le point de donner naissance à ta propre concurrente. Tu ne seras quand même pas jalouse de voir notre petite princesse monopoliser toute mon attention ? »
Un visage espiègle puis l'éclat d'un rire, simplement pour la taquiner un peu, car imaginer sa femme jalouse de sa propre fille l'amuse énormément. Réalisant que le dos de la jeune femme l'a fait toujours autant souffrir, il se penche de l'autre côté du lit pour se saisir de quelques oreillers qu'il vient glisser dans son dos et derrière sa tête en l'aidant à s'allonger et en espérant que cela puisse la soulager un peu dans cette attente interminable. L'esquisse d'un sourire vient à nouveau étirer le coin de ses lèvres quand Dahlia lui avoue qu'elle souhaiterait également une fille. Aucun d'entre eux ne peut influer sur la décision finale mais au moins, ils n'ont aucun mal à se mettre d'accord là-dessus.
« Tout ira bien, mon amour. Tu as été une mère formidable pour des centaines d'enfants, tu le seras aussi pour notre petit miracle. Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Je peux aller te chercher ce qu'il te faut, si tu veux. »
Après avoir fini de tasser les coussins sous le délicat fessier de sa bien-aimée, Eliëndir reposera son dos contre le dossier de sa chaise. Pendant qu'elle réfléchit à la question essentielle du nom que portera leur enfant, Eliëndir vérifie en permanence que Dahlia a bien tout ce dont elle a besoin à sa portée, tirant légèrement les draps pour qu'elle puisse s'emmitoufler à l'intérieur. Un nom elfique donc, pourquoi pas ? De toute évidence, ils sont déjà dans le thème et évidemment, Eliëndir y avait déjà pensé. Pour plein de raisons différentes, ce n'est pas un choix anodin et c'est certainement la meilleure décision à prendre pour élever leur enfant dans le climat très particulier de Melorn. Il ne peut que partager l'avis de sa merveilleuse compagne et il n'est pas non plus très étonné de ses choix en matière de petit sobriquet. Finalement, ils n'auront peut-être pas à se battre comme les autres parents pour trouver un terrain d'entente.
« Étoile. C'est ce que signifie Amarië, même si les traductions peuvent légèrement différer avec le temps. C'est un prénom magnifique et un excellent choix. Il sera parfait pour notre petite princesse. »
Eliëndir se saisit de la main de Dahlia pour caresser amoureusement ses doigts du bout de son pouce. Il se range aisément de son côté concernant le prénom de leur fille mais visiblement un peu plus perplexe vis-à-vis de la deuxième option.
« Effectivement. Je n'ai rien contre les répétitions mais cela va commencer à faire beaucoup de El dans cette famille. Pas que cela dérange outre mesure mais j'aime être privilégié. Et j'ai pensé à autre chose. »
Restant un instant songeur, le menton relevé et le regard tourné vers le plafond blanc de la chambre à coucher. Il finit par reporter son attention sur la future mère de son enfant, saisissant immédiatement son regard, visiblement enjoué par sa trouvaille.
« Et qu'est-ce que tu penses de Mairon ? Pour un petit garçon, c'est un prénom que j'aime beaucoup. Cela signifie Excellent ou Admirable en elfique. En revanche, je ne suis pas sûr d'avoir aussi une histoire à lui raconter. Quoi que, je pourrais inventer ! »
Amarië pour une fille, Mairon pour un garçon. Enfin, Dahlia n'a pas encore donné son avis sur sa dernière proposition et elle peut toujours refuser mais c'est vraissemblablement là-dessus qu'ils se dirigent pour le moment et il n'y a plus qu'à attendre que leur petit bout de chou pointe le bout de son nez pour connaître le verdict final. En espérant que cela ne traine pas trop évidemment, dans l'intérêt de la pauvre maman qui doit endurer des heures d'un travail éreintant. Comment ne pas saluer son courage, le sien et celui de toutes les mères. Que ferions-nous sans elles ?
« Détends-toi, tout va bien se passer. Je suis là et je reste avec toi jusqu'au bout. »
Il en profite pour récupérer le petit mouchoir qu'Aelenni avait posé sur le front de la Fae et qui a un peu bougé puisque Dahlia ne peut pas s'empêcher de gigoter dans tous les sens. Il le retourne en cherchant la face la plus humide puis le redépose délicatement sur son front.
« Tu te souviens au début, quand on devait faire le mur pour se voir à la nuit tombée ? Cela me paraît si loin maintenant, j'ai l'impression que c'était dans une autre vie. »
Peut-être l'occasion de se remémorer quelques-uns de leurs souvenirs avec une douce nostalgie car après tout, ils ont à l'aube d'un tournant majeur dans leur vie de couple.
« D'ailleurs, j'y pense, il falloir trouver quelqu'un pour s'occuper de la boutique pendant quelques temps. »
CENDRES
Un sourire béat naissant sur son visage quand il se saisit à nouveau du goût de ses lèvres, pendant que ses doigts effleurent sa joue dans une tendre caresse. Dégageant affectueusement le visage de la Fae en replaçant une petite mèche blonde derrière son oreille et en plongeant un moment son regard dans le sien. Il pouvait y voir cette soudaine lueur d'étonnement s'allumer dans ses iris ambrés. Eliëndir n'a jamais été très attaché aux mœurs et aux traditions des générations passées car tous les moyens sont bons pour s'émanciper des règles qu'il suivait bien docilement pendant sa jeunesse. Par pur esprit de rébellion afin de notamment s'affranchir définitivement de la volonté de son père, au grand dam de ce dernier. Mais également par volonté absolue de préserver sa famille des nombreuses pressions sociales de l'aristocratie Mélornoise. Héritier ou héritière, cela importe peu en réalité. Eliëndir aimera son enfant exactement de la même façon et il s'en réjouit d'avance.
« Ah vraiment ? Alors tu es peut-être sur le point de donner naissance à ta propre concurrente. Tu ne seras quand même pas jalouse de voir notre petite princesse monopoliser toute mon attention ? »
Un visage espiègle puis l'éclat d'un rire, simplement pour la taquiner un peu, car imaginer sa femme jalouse de sa propre fille l'amuse énormément. Réalisant que le dos de la jeune femme l'a fait toujours autant souffrir, il se penche de l'autre côté du lit pour se saisir de quelques oreillers qu'il vient glisser dans son dos et derrière sa tête en l'aidant à s'allonger et en espérant que cela puisse la soulager un peu dans cette attente interminable. L'esquisse d'un sourire vient à nouveau étirer le coin de ses lèvres quand Dahlia lui avoue qu'elle souhaiterait également une fille. Aucun d'entre eux ne peut influer sur la décision finale mais au moins, ils n'ont aucun mal à se mettre d'accord là-dessus.
« Tout ira bien, mon amour. Tu as été une mère formidable pour des centaines d'enfants, tu le seras aussi pour notre petit miracle. Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Je peux aller te chercher ce qu'il te faut, si tu veux. »
Après avoir fini de tasser les coussins sous le délicat fessier de sa bien-aimée, Eliëndir reposera son dos contre le dossier de sa chaise. Pendant qu'elle réfléchit à la question essentielle du nom que portera leur enfant, Eliëndir vérifie en permanence que Dahlia a bien tout ce dont elle a besoin à sa portée, tirant légèrement les draps pour qu'elle puisse s'emmitoufler à l'intérieur. Un nom elfique donc, pourquoi pas ? De toute évidence, ils sont déjà dans le thème et évidemment, Eliëndir y avait déjà pensé. Pour plein de raisons différentes, ce n'est pas un choix anodin et c'est certainement la meilleure décision à prendre pour élever leur enfant dans le climat très particulier de Melorn. Il ne peut que partager l'avis de sa merveilleuse compagne et il n'est pas non plus très étonné de ses choix en matière de petit sobriquet. Finalement, ils n'auront peut-être pas à se battre comme les autres parents pour trouver un terrain d'entente.
« Étoile. C'est ce que signifie Amarië, même si les traductions peuvent légèrement différer avec le temps. C'est un prénom magnifique et un excellent choix. Il sera parfait pour notre petite princesse. »
Eliëndir se saisit de la main de Dahlia pour caresser amoureusement ses doigts du bout de son pouce. Il se range aisément de son côté concernant le prénom de leur fille mais visiblement un peu plus perplexe vis-à-vis de la deuxième option.
« Effectivement. Je n'ai rien contre les répétitions mais cela va commencer à faire beaucoup de El dans cette famille. Pas que cela dérange outre mesure mais j'aime être privilégié. Et j'ai pensé à autre chose. »
Restant un instant songeur, le menton relevé et le regard tourné vers le plafond blanc de la chambre à coucher. Il finit par reporter son attention sur la future mère de son enfant, saisissant immédiatement son regard, visiblement enjoué par sa trouvaille.
« Et qu'est-ce que tu penses de Mairon ? Pour un petit garçon, c'est un prénom que j'aime beaucoup. Cela signifie Excellent ou Admirable en elfique. En revanche, je ne suis pas sûr d'avoir aussi une histoire à lui raconter. Quoi que, je pourrais inventer ! »
Amarië pour une fille, Mairon pour un garçon. Enfin, Dahlia n'a pas encore donné son avis sur sa dernière proposition et elle peut toujours refuser mais c'est vraissemblablement là-dessus qu'ils se dirigent pour le moment et il n'y a plus qu'à attendre que leur petit bout de chou pointe le bout de son nez pour connaître le verdict final. En espérant que cela ne traine pas trop évidemment, dans l'intérêt de la pauvre maman qui doit endurer des heures d'un travail éreintant. Comment ne pas saluer son courage, le sien et celui de toutes les mères. Que ferions-nous sans elles ?
« Détends-toi, tout va bien se passer. Je suis là et je reste avec toi jusqu'au bout. »
Il en profite pour récupérer le petit mouchoir qu'Aelenni avait posé sur le front de la Fae et qui a un peu bougé puisque Dahlia ne peut pas s'empêcher de gigoter dans tous les sens. Il le retourne en cherchant la face la plus humide puis le redépose délicatement sur son front.
« Tu te souviens au début, quand on devait faire le mur pour se voir à la nuit tombée ? Cela me paraît si loin maintenant, j'ai l'impression que c'était dans une autre vie. »
Peut-être l'occasion de se remémorer quelques-uns de leurs souvenirs avec une douce nostalgie car après tout, ils ont à l'aube d'un tournant majeur dans leur vie de couple.
« D'ailleurs, j'y pense, il falloir trouver quelqu'un pour s'occuper de la boutique pendant quelques temps. »
CENDRES
Invité
Invité
L'idée que sa fille puisse être une concurrente potentielle lors de la course à l'attention de son mari n'avait pas même traversé l'esprit de la Fae. Incrédule, elle mit quelques secondes à réagir à la boutade de l'élu de son coeur avant qu'un petit rire ne s'échappe d'entre deux gémissements de douleur. Si elle se gardait bien de lui dire, Dahlia espérait sincèrement que leur enfant prenne une place capitale dans leur vie, désirant jalouser leur progéniture tant elle serait couverte de cadeaux. Une enfance qu'elle ne connaissait guère, à laquelle elle n'avait jamais eu droit, une occasion en or de refaire un passé douloureux qui ne demandait qu'à être effacé sous une tonne d'amour inconditionnel. Les yeux mi-clos, Dahlia tentait tant bien que mal de se concentrer sur la conversation pour se distraire du fait que les contractions continuaient à s'accélérer, annonçant l'arrivée imminente de leur enfant dans ce monde. Les mots d'Eliëndir sonnent comme une douce mélopée à ses oreilles, un chant apaisant ses tourments quand bien même l'Elfe ne peut avoir aucune certitude de l'avenir. Si la Fae se pousserait dans ses retranchements pour son enfant, elle ne pouvait rien contre les aléas de la vie, les obstacles que ce dernier devrait endurer. Elle ne serait d'aucune aide, profondément impuissante et là était sa plus grande crainte, qu'elle ne pouvait pourtant éviter, le lot de chaque parent.
Un large sourire sur le visage, la jeune femme découvrit avec émerveillement la signification du prénom donné à leur potentielle fille. Si elle ne l'avait choisi que pour sa douce sonorité, elle ne pouvait qu'aimer le sens que cela donnait à cette naissance miraculeuse. Installée aussi confortablement qu'elle le pouvait, blottie sous la montagne de coussins que son mari s'acharnait à organiser autour d'elle, Dahlia se sentait aussi vulnérable que forte, une sensation étrange qu'elle n'aurait su définir. « Il faut croire que mon elfique est encore lacunaire, je n'avais pas fait le rapprochement. Il va me falloir encore quelques cours quand… ». Elle grimaça avant de laisser s'échapper une longue respiration. « Quand nous aurons le temps. Ce qui va cruellement nous manquer prochainement. ». Une perspective qui la réjouissait autant qu'elle la terrorisait, la dualité de ses sentiments l'épuisant considérablement tandis que leur petit trésor la faisait de plus en plus souffrir. L'espace d'un instant, la Fae se demanda si elle avait bien bu la décoction de la médecin correctement et jeta un coup d'oeil à son verre vide avec désespoir. Si les remèdes pouvaient calmer ses appréhensions ainsi que les souffrances liées aux contractions, ils ne pourraient rien contre l'épreuve qu'était l'accouchement. Sortie de ses pensées par la proposition d'Eliëndir, elle acquiesça lentement. « Je me demande comment ton père n'a pas eu l'idée de te nommer ainsi. ». Elle afficha un sourire moqueur. « Je suis d'accord, à condition que personne ne lui donne la signification de son nom. Cela risquerait d'en faire un capricieux et un vantard… ». Adressant un petit clin d'oeil à son âme soeur, elle fit évidemment référence à ses petits traits de caractère qu'elle aimait tant. Sa capacité à s'accaparer l'attention d'une pièce toute entière, à obtenir tout ce qu'il désirait en un claquement deux doigts. Deux qualités qu'elle espérait retrouver chez leur enfant et ce peu importe son genre, car elle ne les possédait guère.
« Je me souviens, pour le nombre de punitions que j'ai reçues le peu de fois où je me suis faite attrapée en rentrant. Elles en valaient toute la peine. ». Les souvenirs affluant dans son esprit, Dahlia sembla échapper quelques secondes aux douleurs, revivant leur adolescence à travers les yeux de son mari. Elle aussi se serait crue dans une autre vie, néanmoins les raisons différaient. Elle ne se serait simplement jamais imaginée marcher aux côtés d'Eliëndir, dans les rues de Melorn, s'afficher comme sa femme auprès de tous et bientôt mère de ses enfants. Cette idée irréaliste lui avait traversé l'esprit à de nombreuses reprises lors de leurs escapades nocturnes, entre deux baisers volés sous la lumière de la lune mais elle ne restait que cela : une idée, un rêve, une folie. Il lui arrivait encore fréquemment de se demander quel sort avait pu être jeté à l'Elfe pour s'amouracher d'une jeune fille comme elle, durant tant d'années, et remerciait les dieux s'ils existaient bel et bien de l'avoir placé sur son chemin. Car si leurs routes ne s'étaient jamais croisées, nul doute que la Fae ne ferait plus partie de ce monde, n'ayant rien ni personne pour l'y faire subsister. « Le temps passe si vite et paradoxalement, si lentement. J'espère que nous aurons l'occasion de profiter, de voir grandir notre enfant avant qu'il ne soit en âge de quitter la maison. Je ne suis pas sûre de le laisser partir aussi facilement que les tuteurs de l'orphelinat me laissaient faire le mur pour te voir. ». Si leurs longévités exceptionnelles rendait caduque ce type de conversations aux yeux des humains, elle n'en était pas moins importante.
Doucement, la Fae s'appuya sur l'épaule d'Eliëndir pour s'aider à se redresser, incapable de rester dans la même position plus longtemps que quelques minutes. Redressée, le dos pris dans trois coussins, elle se mit à réfléchir. « C'est vrai que j'avais considéré fermer boutique lors des premiers jou… mois. ». Difficile pour une forcenée de se mettre en pause, les années de dur labeur à l'orphelinat ayant laissé une marque indélébile sur sa vision du travail. Elle se tourna vers la porte, devinant les domestiques qui s'y étaient acculés avec un amusement certain. « Je pourrais demander à certains de prêter main forte à l'équipe que j'ai déjà en place là-bas. Je suis persuadée qu'ils en seraient ravis. ». Puis elle reporta son attention sur son mari, s'apprêtant à ouvrir la bouche quand soudainement la douleur se fit beaucoup plus forte, aigüe. Une main sur son ventre, le souffle coupé, les phalanges crispées sur le drap, la jeune femme ne put que murmurer le nom de leur médecin, incitant Eliëndir à aller la chercher. Lorsqu'elle fit irruption dans la pièce, le visage de la Fae changea de couleur, comprenant instantanément ce qui allait se passer. Se frayant un passage sous les draps, faisant fi de toute notion d'intimité, Aelenii était sans appel. Dahlia allait devoir commencer à pousser, le véritable travail allait commencer. Dans une posture presque maternelle, l'Elfe posa sa main sur l'épaule de la future mère. « Dans l'état dans lequel vous êtes, nous n'en aurons pas pour longtemps. ». Prise de panique, la jeune femme commença à remuer, essayant de se lever avant qu'une puissante douleur ne la scie en deux. « Vous.. Vous aviez dit qu'il.. qu'il y en aurait pour une heure. ». L'Elfe afficha une mine déconfite avant de rouler discrètement des yeux. « Je n'ai pas de sablier, Dahlia, je pensais que vous le saviez. Vous deviez vous détendre, c'est chose faite et le bébé va arriver. Tout va très bien se passer. Respirez un bon coup et… ». Elle se retourna, attrapant un coussin avant de le mettre dans les mains de la Fae. « Serrez le autant que vous le voulez, défoulez-vous. ». Puis avec un sourire espiègle aussi prononcé que son sérieux, Aelenii reporta son attention sur le futur père. « Et vous, bon courage. Vous en aurez tout autant besoin. ». De son côté, Dahlia s'était entièrement décomposée, des larmes roulant sur ses joues. Suppliante, elle attrapa une des mains d'Eliëndir. « Je… Je ne sais pas si j'en suis capable, je… ». Elle la lui serra brutalement, révélant une force qu'elle ne possédait guère d'ordinaire. « J'ai… J'ai tellement peur… ».
Un large sourire sur le visage, la jeune femme découvrit avec émerveillement la signification du prénom donné à leur potentielle fille. Si elle ne l'avait choisi que pour sa douce sonorité, elle ne pouvait qu'aimer le sens que cela donnait à cette naissance miraculeuse. Installée aussi confortablement qu'elle le pouvait, blottie sous la montagne de coussins que son mari s'acharnait à organiser autour d'elle, Dahlia se sentait aussi vulnérable que forte, une sensation étrange qu'elle n'aurait su définir. « Il faut croire que mon elfique est encore lacunaire, je n'avais pas fait le rapprochement. Il va me falloir encore quelques cours quand… ». Elle grimaça avant de laisser s'échapper une longue respiration. « Quand nous aurons le temps. Ce qui va cruellement nous manquer prochainement. ». Une perspective qui la réjouissait autant qu'elle la terrorisait, la dualité de ses sentiments l'épuisant considérablement tandis que leur petit trésor la faisait de plus en plus souffrir. L'espace d'un instant, la Fae se demanda si elle avait bien bu la décoction de la médecin correctement et jeta un coup d'oeil à son verre vide avec désespoir. Si les remèdes pouvaient calmer ses appréhensions ainsi que les souffrances liées aux contractions, ils ne pourraient rien contre l'épreuve qu'était l'accouchement. Sortie de ses pensées par la proposition d'Eliëndir, elle acquiesça lentement. « Je me demande comment ton père n'a pas eu l'idée de te nommer ainsi. ». Elle afficha un sourire moqueur. « Je suis d'accord, à condition que personne ne lui donne la signification de son nom. Cela risquerait d'en faire un capricieux et un vantard… ». Adressant un petit clin d'oeil à son âme soeur, elle fit évidemment référence à ses petits traits de caractère qu'elle aimait tant. Sa capacité à s'accaparer l'attention d'une pièce toute entière, à obtenir tout ce qu'il désirait en un claquement deux doigts. Deux qualités qu'elle espérait retrouver chez leur enfant et ce peu importe son genre, car elle ne les possédait guère.
« Je me souviens, pour le nombre de punitions que j'ai reçues le peu de fois où je me suis faite attrapée en rentrant. Elles en valaient toute la peine. ». Les souvenirs affluant dans son esprit, Dahlia sembla échapper quelques secondes aux douleurs, revivant leur adolescence à travers les yeux de son mari. Elle aussi se serait crue dans une autre vie, néanmoins les raisons différaient. Elle ne se serait simplement jamais imaginée marcher aux côtés d'Eliëndir, dans les rues de Melorn, s'afficher comme sa femme auprès de tous et bientôt mère de ses enfants. Cette idée irréaliste lui avait traversé l'esprit à de nombreuses reprises lors de leurs escapades nocturnes, entre deux baisers volés sous la lumière de la lune mais elle ne restait que cela : une idée, un rêve, une folie. Il lui arrivait encore fréquemment de se demander quel sort avait pu être jeté à l'Elfe pour s'amouracher d'une jeune fille comme elle, durant tant d'années, et remerciait les dieux s'ils existaient bel et bien de l'avoir placé sur son chemin. Car si leurs routes ne s'étaient jamais croisées, nul doute que la Fae ne ferait plus partie de ce monde, n'ayant rien ni personne pour l'y faire subsister. « Le temps passe si vite et paradoxalement, si lentement. J'espère que nous aurons l'occasion de profiter, de voir grandir notre enfant avant qu'il ne soit en âge de quitter la maison. Je ne suis pas sûre de le laisser partir aussi facilement que les tuteurs de l'orphelinat me laissaient faire le mur pour te voir. ». Si leurs longévités exceptionnelles rendait caduque ce type de conversations aux yeux des humains, elle n'en était pas moins importante.
Doucement, la Fae s'appuya sur l'épaule d'Eliëndir pour s'aider à se redresser, incapable de rester dans la même position plus longtemps que quelques minutes. Redressée, le dos pris dans trois coussins, elle se mit à réfléchir. « C'est vrai que j'avais considéré fermer boutique lors des premiers jou… mois. ». Difficile pour une forcenée de se mettre en pause, les années de dur labeur à l'orphelinat ayant laissé une marque indélébile sur sa vision du travail. Elle se tourna vers la porte, devinant les domestiques qui s'y étaient acculés avec un amusement certain. « Je pourrais demander à certains de prêter main forte à l'équipe que j'ai déjà en place là-bas. Je suis persuadée qu'ils en seraient ravis. ». Puis elle reporta son attention sur son mari, s'apprêtant à ouvrir la bouche quand soudainement la douleur se fit beaucoup plus forte, aigüe. Une main sur son ventre, le souffle coupé, les phalanges crispées sur le drap, la jeune femme ne put que murmurer le nom de leur médecin, incitant Eliëndir à aller la chercher. Lorsqu'elle fit irruption dans la pièce, le visage de la Fae changea de couleur, comprenant instantanément ce qui allait se passer. Se frayant un passage sous les draps, faisant fi de toute notion d'intimité, Aelenii était sans appel. Dahlia allait devoir commencer à pousser, le véritable travail allait commencer. Dans une posture presque maternelle, l'Elfe posa sa main sur l'épaule de la future mère. « Dans l'état dans lequel vous êtes, nous n'en aurons pas pour longtemps. ». Prise de panique, la jeune femme commença à remuer, essayant de se lever avant qu'une puissante douleur ne la scie en deux. « Vous.. Vous aviez dit qu'il.. qu'il y en aurait pour une heure. ». L'Elfe afficha une mine déconfite avant de rouler discrètement des yeux. « Je n'ai pas de sablier, Dahlia, je pensais que vous le saviez. Vous deviez vous détendre, c'est chose faite et le bébé va arriver. Tout va très bien se passer. Respirez un bon coup et… ». Elle se retourna, attrapant un coussin avant de le mettre dans les mains de la Fae. « Serrez le autant que vous le voulez, défoulez-vous. ». Puis avec un sourire espiègle aussi prononcé que son sérieux, Aelenii reporta son attention sur le futur père. « Et vous, bon courage. Vous en aurez tout autant besoin. ». De son côté, Dahlia s'était entièrement décomposée, des larmes roulant sur ses joues. Suppliante, elle attrapa une des mains d'Eliëndir. « Je… Je ne sais pas si j'en suis capable, je… ». Elle la lui serra brutalement, révélant une force qu'elle ne possédait guère d'ordinaire. « J'ai… J'ai tellement peur… ».
Invité
Invité
Étoiles vagabondes
Feat Dahlia
Le temps. Ils en ont une quantité importante à disposition ce qui rendrait jaloux n'importe qui sur cette terre et pourtant, c'est assez ironique de constater qu'il risque effetivement d'en manquer très prochainement. Élever un enfant sera certainement une tâche bien plus ardue qu'ils ne le pensent, surtout si celui-ci hérite de certains traits de caractère du père. C'est un rôle très nouveau pour Eliëndir qui, encore quelques mois auparavant, ne s'imaginait pas un seul instant que sa vie prendrait un tournant aussi inattendu, à commencer par retrouver l'amour de sa vie qu'il a trop longtemps délaissé. Contrairement à lui, Dahlia a une expérience et une aisance certaine avec les enfants et même si s'occuper du sien sera relativement différent que de s'occuper d'orphelins, ça le rassure beaucoup de savoir qu'il peut s'en remettre à elle si le besoin s'en fait sentir. Un air faussement outré sur le visage suite à la petite moquerie à peine dissimulée de sa femme qui ose indirectement le traiter de capricieux et de vantard. Voilà qu'elle lui peint un portrait vraiment peu flatteur mais la question est de savoir s'il l'est vraiment ? Absolument, la réponse est même évidente. Il ne s'en est jamais vraiment caché et ça ne s'arrange pas avec l'âge. Peut-être qu'un jour, Dahlia finira par se lasser de ses traits de caractère les moins enviables. En fait, c'est à se demander comment ce n'est pas déjà le cas depuis toutes ces années ? Néanmoins, dans leur intéret à tout les deux, espérons qu'il en soit autrement pour leur fils ou leur fille. En ce qui le concerne, Eliëndir espère sincèrement que ses enfants, s'il y en a d'autres par la suite, tiendront plus de leur mère que de leur père.
Cette naissance est un rêve qui se réalise pour eux. La concrétisation de leurs sentiments l'un envers l'autre qui malgré les années et la distance sont absolument immuables. Cette vie ensemble qu'ils ont toujours souhaitée sans jamais réussir à se l'avouer, jusqu'à très récemment. Cette famille unie qu'Eliëndir n'a jamais eu et que Dahlia a perdu bien trop jeune. Le destin à cette façon très particulière de se jouer d'eux et bien qu'Eliëndir réfute en bloc la théorie absurde qu'une force supérieure puisse guider le moindre de ses gestes, le fait est qu'il finit toujours par revenir auprès de l'élue de son coeur car sa vie lui appartient, aujourd'hui et à jamais.
« Il n'est pas encore né et tu t'inquiètes déjà de ne pas avoir le temps de voir notre enfant grandir ? Quelle anxieuse tu fais. Je pense que nous avons d'autres préoccupations plus urgentes avant que notre bébé soit en âge de quitter la maison, tu n'es pas d'accord ? Tout ira bien, prenons notre temps. »
Un brin moqueur, un petit sourire narquois vient pincer le bout de ses lèvres. Eliëndir a laissé ses craintes à la porte et de toute façon, les inquiétudes de Dahlia prennent déjà suffisamment de place dans la pièce alors pas besoin d'en rajouter. Les Elfes et les Faes ne vivent et ne perçoivent pas le temps comme les autres. Factuellement, ils ont au moins l'équivalent de plusieurs vies humaines devant eux pour voir leur petit miracle grandir et s'épanouir. Il ne tient qu'à eux de profiter et de chérir chaque instant que leur offre la vie et pour Eliëndir, cette naissance est tout simplement une bénédiction. Il se penche légèrement en avant pour se rendre disponible à chaque fois que la Fae a besoin de lui et présentement, pour l'aider à se redresser tout doucement. Par ailleurs, ils survivront sans trop de problèmes si la boutique de Dahlia ferme ses portes pendant plusieurs semaines. Ce qui sera plus difficile en revanche, sera de convaincre Dahlia de rester à la maison pour se reposer.
« Pourquoi pas ? On verra ça plus tard, il n'y a pas d'urgence. »
Alors que les douleurs des contractions s'intensifient brutalement, Eliëndir se lève de sa chaise et se précipite dans la pièce adjacente pour aller chercher leur médecin qui a eu le temps d'installer ses affaires et de préparer le nécessaire pour le bon déroulement de l'accouchement. Pendant qu'Aelenii s'occupe de vérifier l'état de la Fae, Eliëndir retourne auprès de sa bien-aimée, visiblement soucieux en attendant de pouvoir se rendre plus utile car malheureusement, il n'apprécie guère ce sentiment d'impuissance qui pèse sur ses épaules pendant que Dahlia endure pareil calvaire. Eliëndir prête une oreille attentive aux directives d'Aelenii entre deux gémissements de douleur particulièrement bruyants. La médecin se montre bienveillante et attentionnée, elle a également une façon bien à elle d'essayer de détendre l'atmosphère avec une pointe d'humour. Ceci dit, il y a fort à parier que cela amuse sûrement plus Eliëndir que la pauvre Dahlia. Le mage noir pousse sa chaise sur le côté pour se rapprocher du lit en posant ses deux sur le sol. Il saisit la main de Dahlia pour qu'elle puisse se raccrocher à lui en serrant de toutes ses forces. Il dépose également sa main sur sa joue rougit par la panique et humectée par les larmes. Pour contrebalancer, Eliëndir se montre le plus calme et serein possible même s'il ne l'est qu'en apparence, affichant un petit sourire se voulant rassurant.
« Je sais, mon amour. Je sais que tu as peur. Tu es la femme la plus courageuse que je connaisse, tu en es parfaitement capable. Tout va bien se passer, d'accord ? Je suis avec toi et je ne bouge pas, serre ma main aussi fort que tu peux. Il faut aussi que tu te détendes, respire calmement et ferme les yeux si ça peut t'aider. »
Eliëndir se met à mimer un rythme de respiration à adopter pour que Dahlia puisse retrouver son calme même si c'est évidemment plus facile à dire qu'à faire. Profitant à nouveau de leur proximité pour directement influer sur les nombreuses émotions qui submergent Dahlia, amenuisant ses peurs et ses craintes pour l'aider à reprendre ses esprits et à se concentrer sur le plus important à savoir elle-même et le bébé. Il est là pour la rassurer évidemment, lui glisser quelques mots encourageants et réconfortants au creux de l'oreille mais il s'en veut terriblement de ne pas pouvoir faire plus pour elle et le mage noir laisse bien volontiers la suite à quelqu'un de plus qualifié que lui en la personne d'Aelenii afin de guider et conseiller la future maman tout du long de son dur labeur.
« Votre mari a raison, Dahlia. Vous devez vous détendre et cela commence par travailler sa respiration. Nous avons déjà fait des exercices ensemble, vous vous en souvenez ? Dès que vous sentez venir une contraction, inspirez lentement et profondément par le nez. Comme ceci. Ensuite, expirez fortement par la bouche tout en essayant de pousser de toutes vos forces. Surtout prenez votre temps. »
Aelenii se mit à donner ses consignes à Dahlia, d'abord sur sa façon de respirer mais également sur la façon dont elle va devoir pousser à chaque signal et indication qu'elle lui donnera. C'est fou comme cela à l'air simple d'un point de vue extérieur alors que c'est tout le contraire en réalité. Ce n'est pas une course et certains accouchements peuvent s'avérer être assez longs et éreintants car la mère n'est pas le seul facteur à prendre en compte et les bébés peuvent aussi se montrer très capricieux. Après tout, les stars aiment se faire attendre, c'est bien connu. Les cris et les gémissements de la future maman se font entendre même depuis le rez-de-chaussée et ils rythment intensément les prochaines minutes qui s'enchaînent et paraissent aussi douloureuses qu'interminables. Aelenii se montre communicative, patiente et compréhensive avec la Fae tandis qu'Eliëndir s'efforce de maintenir sa magie et de rassurer sa bien-aimée dans cette douloureuse épreuve qu'elle doit endurer et surmonter, jusqu'à ce que leur petit miracle se décide d'enfin pointer le bout de son nez pour venir se présenter au monde. Décidément, le bébé aime se faire attendre. Il doit tenir ça de son père.
CENDRES
Cette naissance est un rêve qui se réalise pour eux. La concrétisation de leurs sentiments l'un envers l'autre qui malgré les années et la distance sont absolument immuables. Cette vie ensemble qu'ils ont toujours souhaitée sans jamais réussir à se l'avouer, jusqu'à très récemment. Cette famille unie qu'Eliëndir n'a jamais eu et que Dahlia a perdu bien trop jeune. Le destin à cette façon très particulière de se jouer d'eux et bien qu'Eliëndir réfute en bloc la théorie absurde qu'une force supérieure puisse guider le moindre de ses gestes, le fait est qu'il finit toujours par revenir auprès de l'élue de son coeur car sa vie lui appartient, aujourd'hui et à jamais.
« Il n'est pas encore né et tu t'inquiètes déjà de ne pas avoir le temps de voir notre enfant grandir ? Quelle anxieuse tu fais. Je pense que nous avons d'autres préoccupations plus urgentes avant que notre bébé soit en âge de quitter la maison, tu n'es pas d'accord ? Tout ira bien, prenons notre temps. »
Un brin moqueur, un petit sourire narquois vient pincer le bout de ses lèvres. Eliëndir a laissé ses craintes à la porte et de toute façon, les inquiétudes de Dahlia prennent déjà suffisamment de place dans la pièce alors pas besoin d'en rajouter. Les Elfes et les Faes ne vivent et ne perçoivent pas le temps comme les autres. Factuellement, ils ont au moins l'équivalent de plusieurs vies humaines devant eux pour voir leur petit miracle grandir et s'épanouir. Il ne tient qu'à eux de profiter et de chérir chaque instant que leur offre la vie et pour Eliëndir, cette naissance est tout simplement une bénédiction. Il se penche légèrement en avant pour se rendre disponible à chaque fois que la Fae a besoin de lui et présentement, pour l'aider à se redresser tout doucement. Par ailleurs, ils survivront sans trop de problèmes si la boutique de Dahlia ferme ses portes pendant plusieurs semaines. Ce qui sera plus difficile en revanche, sera de convaincre Dahlia de rester à la maison pour se reposer.
« Pourquoi pas ? On verra ça plus tard, il n'y a pas d'urgence. »
Alors que les douleurs des contractions s'intensifient brutalement, Eliëndir se lève de sa chaise et se précipite dans la pièce adjacente pour aller chercher leur médecin qui a eu le temps d'installer ses affaires et de préparer le nécessaire pour le bon déroulement de l'accouchement. Pendant qu'Aelenii s'occupe de vérifier l'état de la Fae, Eliëndir retourne auprès de sa bien-aimée, visiblement soucieux en attendant de pouvoir se rendre plus utile car malheureusement, il n'apprécie guère ce sentiment d'impuissance qui pèse sur ses épaules pendant que Dahlia endure pareil calvaire. Eliëndir prête une oreille attentive aux directives d'Aelenii entre deux gémissements de douleur particulièrement bruyants. La médecin se montre bienveillante et attentionnée, elle a également une façon bien à elle d'essayer de détendre l'atmosphère avec une pointe d'humour. Ceci dit, il y a fort à parier que cela amuse sûrement plus Eliëndir que la pauvre Dahlia. Le mage noir pousse sa chaise sur le côté pour se rapprocher du lit en posant ses deux sur le sol. Il saisit la main de Dahlia pour qu'elle puisse se raccrocher à lui en serrant de toutes ses forces. Il dépose également sa main sur sa joue rougit par la panique et humectée par les larmes. Pour contrebalancer, Eliëndir se montre le plus calme et serein possible même s'il ne l'est qu'en apparence, affichant un petit sourire se voulant rassurant.
« Je sais, mon amour. Je sais que tu as peur. Tu es la femme la plus courageuse que je connaisse, tu en es parfaitement capable. Tout va bien se passer, d'accord ? Je suis avec toi et je ne bouge pas, serre ma main aussi fort que tu peux. Il faut aussi que tu te détendes, respire calmement et ferme les yeux si ça peut t'aider. »
Eliëndir se met à mimer un rythme de respiration à adopter pour que Dahlia puisse retrouver son calme même si c'est évidemment plus facile à dire qu'à faire. Profitant à nouveau de leur proximité pour directement influer sur les nombreuses émotions qui submergent Dahlia, amenuisant ses peurs et ses craintes pour l'aider à reprendre ses esprits et à se concentrer sur le plus important à savoir elle-même et le bébé. Il est là pour la rassurer évidemment, lui glisser quelques mots encourageants et réconfortants au creux de l'oreille mais il s'en veut terriblement de ne pas pouvoir faire plus pour elle et le mage noir laisse bien volontiers la suite à quelqu'un de plus qualifié que lui en la personne d'Aelenii afin de guider et conseiller la future maman tout du long de son dur labeur.
« Votre mari a raison, Dahlia. Vous devez vous détendre et cela commence par travailler sa respiration. Nous avons déjà fait des exercices ensemble, vous vous en souvenez ? Dès que vous sentez venir une contraction, inspirez lentement et profondément par le nez. Comme ceci. Ensuite, expirez fortement par la bouche tout en essayant de pousser de toutes vos forces. Surtout prenez votre temps. »
Aelenii se mit à donner ses consignes à Dahlia, d'abord sur sa façon de respirer mais également sur la façon dont elle va devoir pousser à chaque signal et indication qu'elle lui donnera. C'est fou comme cela à l'air simple d'un point de vue extérieur alors que c'est tout le contraire en réalité. Ce n'est pas une course et certains accouchements peuvent s'avérer être assez longs et éreintants car la mère n'est pas le seul facteur à prendre en compte et les bébés peuvent aussi se montrer très capricieux. Après tout, les stars aiment se faire attendre, c'est bien connu. Les cris et les gémissements de la future maman se font entendre même depuis le rez-de-chaussée et ils rythment intensément les prochaines minutes qui s'enchaînent et paraissent aussi douloureuses qu'interminables. Aelenii se montre communicative, patiente et compréhensive avec la Fae tandis qu'Eliëndir s'efforce de maintenir sa magie et de rassurer sa bien-aimée dans cette douloureuse épreuve qu'elle doit endurer et surmonter, jusqu'à ce que leur petit miracle se décide d'enfin pointer le bout de son nez pour venir se présenter au monde. Décidément, le bébé aime se faire attendre. Il doit tenir ça de son père.
CENDRES
Invité
Invité
Soumise à ses émotions, à sa panique grandissante qui l'empêchait de penser correctement et surtout de se concentrer sur les tâches qui lui étaient demandées, Dahlia se sentait plus vulnérable qu'elle ne l'avait jamais été. Incessantes, les larmes coulaient sur ses joues rosies, causées autant par la douleur qui devenait insurmontable que par l'angoisse qui s'intensifiait malgré les efforts conséquents de son mari pour la calmer. La magie avait ses limites, alors que ses émotions se déchainaient. Incapable de faire preuve de retenue face à l'humour de la médecin qui ne faisait pas mouche auprès de la pauvre Fae, elle se contenta de grogner tel un animal en cage, entre deux gémissements alors que son ventre lui semblait se déchirer. Son regard croisa celui d'Eliêndir, doux, rassurant, confiant. Comme il l'avait toujours été, impassible face aux aléas de la vie. Il était son refuge, son foyer. Dans ses bras, sous sa garde, la jeune femme se sentait plus en sécurité qu'entourée de ses hommes formés au combat, car nul ne pouvait défaire l'amour inconditionnel qui les liait depuis des centaines d'années. Entre deux contractions, Dahlia se força à accorder un sourire nerveux à l'élu de son cœur, cherchant à le rassurer également, à sa manière. Si tant de femmes avant elle y étaient arrivées, alors elle ne se permettrait pas d'échouer. Elle le devait à l'amour de sa vie, à sa famille qui la regardait des cieux, mais surtout, elle se le devait.
Suivant les indications de la médecin à la lettre, la Fae s'attela à saisir chaque contraction dès qu'elle les sentait arriver, poussant de toutes ses forces. Ces dernières s'amenuisaient dangereusement, ses doigts tremblants agrippant le coussin et la main de son mari avec une force insoupçonnée, déclenchée par l'adrénaline qui parcourait ses veines tout en les faisant bouillir. Le front perlant de sueur, Dahlia ne sut combien de temps s'écoulait, n'osant regarder l'horloge qui tiquait au-dessus de leur lit, craignant d'y apprendre que la torture était loin d'être terminée. Les yeux fermés, un souvenir clair lui revint en tête. Le visage de sa mère, au-dessus de son lit, au moment du coucher. Le contact de ses doigts sur ses joues, son parfum fleuri, le grincement de la chaise à bascule de son père dans la pièce adjacente. Tout semblait si réel, et l'espace d'un instant, elle se perdit dans cette vision de pur bonheur éphémère. Un livre entre les mains, Mariette lisait calmement une histoire du soir, s'assurant que les rêves de son petit trésor n'en seraient que plus fournis, plus beaux. Et lorsque Dahlia croisa son regard, elle sentit son cœur s'arrêter alors que les mots passaient la bouche d'une des personnes les plus importantes de sa vie. « Quelques minutes de douleur, pour une vie de bonheur. ». Ramenée brutalement à la réalité par une contraction, la Fae rouvrit les yeux et regarda autour d'elle, cherchant cette présence qui lui manquait tant. Encore plus fragilisée, elle se laissa tomber contre l'épaule de son mari, serrant son poignet de plus en plus fort, sa respiration saccadée réchauffant sa peau.
Les gémissements se firent plus puissants, témoignant de la brutalité de son accouchement, le premier de ce qu'elle espérait être une longue liste. Aelenii restait d'un calme exemplaire, postée entre les jambes de la future maman, prête à réceptionner leur enfant et à réagir au moindre problème. « Vous vous débrouillez bien, continuez Dahlia ! ». Parfois elle accordait un regard à Eliëndir, sans l'accompagner par la parole, espérant que ses yeux suffisent à transmettre le message rassurant qu'elle tentait de communiquer en silence. La Fae sentait sa colonne vertébrale se tordre, tout son corps hurler à l'agonie et l'envie de supplier, d'abandonner, de négocier devint irrésistible. Toujours blottie dans les bras de son mari, la jeune femme sanglotait entre les contractions, refusant d'admettre que la tâche était trop dure, que le poids était trop lourd à porter. Après une dernière poussée, alors qu'elle s'apprêtait à abandonner, soudainement le temps s'arrêta. La douleur disparut aussi rapidement qu'elle était venue, laissant la Fae dans un état étrange, entre la surprise et l'incompréhension. Elle cligna des yeux, perdue et tout son corps fut mué d'un puissant spasme. Puis plus rien. Le silence, menaçant. La peur qui revenait à la charge, si tant est qu'elle soit partie un jour. Interdite, craignant le pire, Dahlia n'osa pas croiser le regard de la médecin, encore moins celui de son mari. Venait-elle de lamentablement échouer ? Avait-elle souffert en vain ? Tant de possibilités se bousculaient dans son esprit, sans qu'aucune n'ait d'issue positive. Et enfin, les pleurs stridents d'un enfant vinrent déchirer la pièce.
Rapide et efficace, Aelenii enveloppa le nouveau-né dans un drap préparé un peu plus tôt et l'essuya doucement avant de le tendre à sa mère. Bouche bée et paralysée, la Fae mit plusieurs secondes à réagir avant de saisir son enfant dans ses bras et de le déposer contre la peau de son torse. Prise d'un rire nerveux, Dahlia se mit à pleurer de plus belle, serrant son bébé contre elle et contre son mari, l'approchant de son visage par fierté, pour lui montrer ce qu'ils avaient été capables d'accomplir, ce miracle qui leur était octroyé. « J'ai... j'ai… ». L'émotion était si intense qu'elle ne sut comment l'exprimer. « Nous... Nous avons réussi, Eliëndir. ». Sa voix s'éleva un peu plus fort. « Nous avons réussi ! Elle… il… est magnifique, je… ». Elle se perdit dans l'admiration de son bambin, son cœur fracassant contre les parois de sa cage thoracique, un sentiment incomparable à tout ce qu'elle avait ressenti auparavant. « Il.. elle.. te ressemble tellement… ». Et dans un élan d'euphorie, elle continua de rire, berçant doucement son enfant entre elle et son père. Un sourire éclatant étirant ses traits délicats, la Fae en oublia la présence de la médecin qui s'occupait de nettoyer comme elle le pouvait les dégâts engendrés par l'accouchement et de vérifier que tout était en ordre afin de laisser les tourtereaux avoir leur intimité. Elle se redressa, se dirigeant vers la porte avant de s'arrêter dans l'embrasure, penchant la tête vers les nouveaux parents, trépignante d'excitation de leur adresser la nouvelle qu'ils attendaient tant. « Félicitations à vous deux. Vous allez être de merveilleux parents pour cette petite fille. ».
Suivant les indications de la médecin à la lettre, la Fae s'attela à saisir chaque contraction dès qu'elle les sentait arriver, poussant de toutes ses forces. Ces dernières s'amenuisaient dangereusement, ses doigts tremblants agrippant le coussin et la main de son mari avec une force insoupçonnée, déclenchée par l'adrénaline qui parcourait ses veines tout en les faisant bouillir. Le front perlant de sueur, Dahlia ne sut combien de temps s'écoulait, n'osant regarder l'horloge qui tiquait au-dessus de leur lit, craignant d'y apprendre que la torture était loin d'être terminée. Les yeux fermés, un souvenir clair lui revint en tête. Le visage de sa mère, au-dessus de son lit, au moment du coucher. Le contact de ses doigts sur ses joues, son parfum fleuri, le grincement de la chaise à bascule de son père dans la pièce adjacente. Tout semblait si réel, et l'espace d'un instant, elle se perdit dans cette vision de pur bonheur éphémère. Un livre entre les mains, Mariette lisait calmement une histoire du soir, s'assurant que les rêves de son petit trésor n'en seraient que plus fournis, plus beaux. Et lorsque Dahlia croisa son regard, elle sentit son cœur s'arrêter alors que les mots passaient la bouche d'une des personnes les plus importantes de sa vie. « Quelques minutes de douleur, pour une vie de bonheur. ». Ramenée brutalement à la réalité par une contraction, la Fae rouvrit les yeux et regarda autour d'elle, cherchant cette présence qui lui manquait tant. Encore plus fragilisée, elle se laissa tomber contre l'épaule de son mari, serrant son poignet de plus en plus fort, sa respiration saccadée réchauffant sa peau.
Les gémissements se firent plus puissants, témoignant de la brutalité de son accouchement, le premier de ce qu'elle espérait être une longue liste. Aelenii restait d'un calme exemplaire, postée entre les jambes de la future maman, prête à réceptionner leur enfant et à réagir au moindre problème. « Vous vous débrouillez bien, continuez Dahlia ! ». Parfois elle accordait un regard à Eliëndir, sans l'accompagner par la parole, espérant que ses yeux suffisent à transmettre le message rassurant qu'elle tentait de communiquer en silence. La Fae sentait sa colonne vertébrale se tordre, tout son corps hurler à l'agonie et l'envie de supplier, d'abandonner, de négocier devint irrésistible. Toujours blottie dans les bras de son mari, la jeune femme sanglotait entre les contractions, refusant d'admettre que la tâche était trop dure, que le poids était trop lourd à porter. Après une dernière poussée, alors qu'elle s'apprêtait à abandonner, soudainement le temps s'arrêta. La douleur disparut aussi rapidement qu'elle était venue, laissant la Fae dans un état étrange, entre la surprise et l'incompréhension. Elle cligna des yeux, perdue et tout son corps fut mué d'un puissant spasme. Puis plus rien. Le silence, menaçant. La peur qui revenait à la charge, si tant est qu'elle soit partie un jour. Interdite, craignant le pire, Dahlia n'osa pas croiser le regard de la médecin, encore moins celui de son mari. Venait-elle de lamentablement échouer ? Avait-elle souffert en vain ? Tant de possibilités se bousculaient dans son esprit, sans qu'aucune n'ait d'issue positive. Et enfin, les pleurs stridents d'un enfant vinrent déchirer la pièce.
Rapide et efficace, Aelenii enveloppa le nouveau-né dans un drap préparé un peu plus tôt et l'essuya doucement avant de le tendre à sa mère. Bouche bée et paralysée, la Fae mit plusieurs secondes à réagir avant de saisir son enfant dans ses bras et de le déposer contre la peau de son torse. Prise d'un rire nerveux, Dahlia se mit à pleurer de plus belle, serrant son bébé contre elle et contre son mari, l'approchant de son visage par fierté, pour lui montrer ce qu'ils avaient été capables d'accomplir, ce miracle qui leur était octroyé. « J'ai... j'ai… ». L'émotion était si intense qu'elle ne sut comment l'exprimer. « Nous... Nous avons réussi, Eliëndir. ». Sa voix s'éleva un peu plus fort. « Nous avons réussi ! Elle… il… est magnifique, je… ». Elle se perdit dans l'admiration de son bambin, son cœur fracassant contre les parois de sa cage thoracique, un sentiment incomparable à tout ce qu'elle avait ressenti auparavant. « Il.. elle.. te ressemble tellement… ». Et dans un élan d'euphorie, elle continua de rire, berçant doucement son enfant entre elle et son père. Un sourire éclatant étirant ses traits délicats, la Fae en oublia la présence de la médecin qui s'occupait de nettoyer comme elle le pouvait les dégâts engendrés par l'accouchement et de vérifier que tout était en ordre afin de laisser les tourtereaux avoir leur intimité. Elle se redressa, se dirigeant vers la porte avant de s'arrêter dans l'embrasure, penchant la tête vers les nouveaux parents, trépignante d'excitation de leur adresser la nouvelle qu'ils attendaient tant. « Félicitations à vous deux. Vous allez être de merveilleux parents pour cette petite fille. ».
Invité
Invité
Étoiles vagabondes
Feat Dahlia
Admiratif face aux efforts extraordinaires de sa bien-aimée pour surmonter cette épreuve particulièrement déplaisante que toutes les mères doivent traverser. Bien plus forte et courageuse qu'elle ne voudrait bien l'admettre, luttant pour reprendre son souffle entre deux gémissements d'une douleur qu'Eliëndir devine être absolument insoutenable. Attentif au moindre de ses besoins, qu'il s'agisse de boire un peu d'eau, d'essuyer la sueur qui perle sur son visage ou simplement d'être un soutien moral indefectible pour sa femme, de manière à ce qu'elle n'ait aucunement besoin de prendre la peine de s'exprimer de vive voix. Au plus près de sa chère et tendre pour lui apporter tout le réconfort qu'il peut lui donner afin de la soulager un tant soit peu pendant son dur labeur. Lui prêtant une épaule sur laquelle se reposer et lui découvrant par la même occasion une force insoupçonnée qu'il ne lui connaissait guère jusqu'à aujourd'hui. Pour Eliëndir aussi, l'horloge tourne au ralenti tandis que les minutes se rallongent et semblent absolument interminables. D'habitude si confiant et imperturbable, il s'efforce de sourire et d'être le plus rassurant possible pour Dahlia mais en réalité, le mage noir ne peut nier le stress qui le submerge à quelques instants du moment le plus important de toute sa vie.
Impuissant et le cœur serré face aux sanglots de sa compagne, faisant fi de tout le reste pour lui accorder toute son attention pendant qu'Aelenii continue de conseiller la future maman complètement exténuée. Savoir que sa femme est entre les mains expertes de leur médecin a ce quelque chose de rassurant malgré sa détresse évidente. Dahlia lui accorde quelques regards réconfortants, parfois même quelques sourires à de plus rares occasions. Des petites attentions qu'il lui retourne dès qu'il en a la possibilité et ce, jusqu'au dénouement final. Soudain, il y eut un moment d'incompréhension pendant lequel Eliëndir, en comprenant que quelque chose venait de se produire, resta presque immobile. Figé dans une attente irrespirable et un silence inquiétant tranchant sensiblement des dernières minutes particulièrement bruyantes et mouvementées de l'accouchement. Pour la toute première fois, Eliëndir se retrouve paralysé par la peur que l'invraisemblable puisse s'être produit en dépit de tous leurs efforts depuis plusieurs mois. Refusant de se faire à cette idée cauchemardesque, quelle délivrance ce fut pour lui que d'entendre les premiers pleurs de son enfant briser le calme assourdissant de la chambre.
Eliëndir reprend soudainement son souffle en tournant brusquement le regard vers l'origine de toute cette agitation, Aelenii faisant déjà le nécessaire pour s'occuper du bébé avant de venir le présenter convenablement aux nouveaux parents. Les yeux rivés sur ce petit être, pur et innocent, que la sage-femme vient délicatement déposer dans les bras de sa mère. Plongé dans un immense bonheur, aucun mot n'est assez fort pour décrire toute la joie et la fierté qu'il ressent en rencontrant son enfant pour la première fois. Un sourire béat se dessinant sur son visage alors que sa vie vient de prendre un tournant majeur et qu'il peine encore à y croire. Pour Eliëndir, cette naissance est plus qu'un simple événement comme on pourrait le célébrer dans n'importe quelle famille. Pour lui, c'est un véritable miracle qui vient de se réaliser sous leurs yeux ébahis, un énième signe du destin et le plus beau des cadeaux que puisse lui faire la personne la plus importante de toute sa vie.
« Tu as été absolument merveilleuse, Dahlia. »
Eliëndir a eu le rôle le plus facile dans cette histoire. Il dépose un baiser plein de tendresse sur le front de sa femme juste avant de reproduire son geste avec son enfant, caressant délicatement sa tête du bout de ses doigts sans parvenir à effacer ce sourire sur son visage. Émerveillé à chaque fois qu'il dépose des yeux pleins d'étoiles sur la petite bouille endormie de son bébé. Il ne relève la tête que très brièvement, pour remercier Aelenii qui tente de s'éclipser discrètement dans la pièce adjacente en leur annonçant enfin la nouvelle qu'ils attendaient tant. Pris d'une nouvelle vague de bonheur alors qu'ils sont maintenant les heureux parents d'une sublime petite fille, de quoi largement ravir et combler les souhaits des tourtereaux. Faisant abstraction de l'état très chaotique dans lequel se trouve leur lit, l'Elfe vient se glisser aux côtés de sa bien-aimée pour s'allonger auprès d'elle et la prendre dans ses bras. Enlaçant fièrement ses bras autour de sa petite famille qui vient tout juste de s'agrandir, délivrant quelques mots dans sa langue natale et sur le ton de la confidence.
« Bienvenue, ma petite Amarië. Étoile de ma vie. Si tu savais comme papa et maman t'aiment. » Dit-il en embrassant délicatement la joue de sa petite fille.
Un amour sincère et inconditionnel, d'un père envers sa fille, différent mais pas moins intense que celui qu'il partage déjà avec l'élue de son cœur. Cela lui semble presque invraisemblable de constater qu'il a enfin la vie qu'ils ont toujours voulu ensemble et cette famille qui est maintenant la leur. C'est tout simplement un rêve qui se réalise et le reste n'a que peu d'importance en comparaison. Dans un élan de complicité, il dépose un énième baiser sur les lèvres de sa bien-aimée puis un autre sur sa joue avant de venir caler amoureusement son front contre le sien.
« Merci, mon amour. Merci pour toi, pour elle. Pour nous. Merci pour tout. Chaque jour, tu fais de moi l'homme le plus heureux sur cette terre et je t'en remercie du fond du cœur. Je t'aime plus que la vie elle-même, ne l'oublie jamais. »
CENDRES
Impuissant et le cœur serré face aux sanglots de sa compagne, faisant fi de tout le reste pour lui accorder toute son attention pendant qu'Aelenii continue de conseiller la future maman complètement exténuée. Savoir que sa femme est entre les mains expertes de leur médecin a ce quelque chose de rassurant malgré sa détresse évidente. Dahlia lui accorde quelques regards réconfortants, parfois même quelques sourires à de plus rares occasions. Des petites attentions qu'il lui retourne dès qu'il en a la possibilité et ce, jusqu'au dénouement final. Soudain, il y eut un moment d'incompréhension pendant lequel Eliëndir, en comprenant que quelque chose venait de se produire, resta presque immobile. Figé dans une attente irrespirable et un silence inquiétant tranchant sensiblement des dernières minutes particulièrement bruyantes et mouvementées de l'accouchement. Pour la toute première fois, Eliëndir se retrouve paralysé par la peur que l'invraisemblable puisse s'être produit en dépit de tous leurs efforts depuis plusieurs mois. Refusant de se faire à cette idée cauchemardesque, quelle délivrance ce fut pour lui que d'entendre les premiers pleurs de son enfant briser le calme assourdissant de la chambre.
Eliëndir reprend soudainement son souffle en tournant brusquement le regard vers l'origine de toute cette agitation, Aelenii faisant déjà le nécessaire pour s'occuper du bébé avant de venir le présenter convenablement aux nouveaux parents. Les yeux rivés sur ce petit être, pur et innocent, que la sage-femme vient délicatement déposer dans les bras de sa mère. Plongé dans un immense bonheur, aucun mot n'est assez fort pour décrire toute la joie et la fierté qu'il ressent en rencontrant son enfant pour la première fois. Un sourire béat se dessinant sur son visage alors que sa vie vient de prendre un tournant majeur et qu'il peine encore à y croire. Pour Eliëndir, cette naissance est plus qu'un simple événement comme on pourrait le célébrer dans n'importe quelle famille. Pour lui, c'est un véritable miracle qui vient de se réaliser sous leurs yeux ébahis, un énième signe du destin et le plus beau des cadeaux que puisse lui faire la personne la plus importante de toute sa vie.
« Tu as été absolument merveilleuse, Dahlia. »
Eliëndir a eu le rôle le plus facile dans cette histoire. Il dépose un baiser plein de tendresse sur le front de sa femme juste avant de reproduire son geste avec son enfant, caressant délicatement sa tête du bout de ses doigts sans parvenir à effacer ce sourire sur son visage. Émerveillé à chaque fois qu'il dépose des yeux pleins d'étoiles sur la petite bouille endormie de son bébé. Il ne relève la tête que très brièvement, pour remercier Aelenii qui tente de s'éclipser discrètement dans la pièce adjacente en leur annonçant enfin la nouvelle qu'ils attendaient tant. Pris d'une nouvelle vague de bonheur alors qu'ils sont maintenant les heureux parents d'une sublime petite fille, de quoi largement ravir et combler les souhaits des tourtereaux. Faisant abstraction de l'état très chaotique dans lequel se trouve leur lit, l'Elfe vient se glisser aux côtés de sa bien-aimée pour s'allonger auprès d'elle et la prendre dans ses bras. Enlaçant fièrement ses bras autour de sa petite famille qui vient tout juste de s'agrandir, délivrant quelques mots dans sa langue natale et sur le ton de la confidence.
« Bienvenue, ma petite Amarië. Étoile de ma vie. Si tu savais comme papa et maman t'aiment. » Dit-il en embrassant délicatement la joue de sa petite fille.
Un amour sincère et inconditionnel, d'un père envers sa fille, différent mais pas moins intense que celui qu'il partage déjà avec l'élue de son cœur. Cela lui semble presque invraisemblable de constater qu'il a enfin la vie qu'ils ont toujours voulu ensemble et cette famille qui est maintenant la leur. C'est tout simplement un rêve qui se réalise et le reste n'a que peu d'importance en comparaison. Dans un élan de complicité, il dépose un énième baiser sur les lèvres de sa bien-aimée puis un autre sur sa joue avant de venir caler amoureusement son front contre le sien.
« Merci, mon amour. Merci pour toi, pour elle. Pour nous. Merci pour tout. Chaque jour, tu fais de moi l'homme le plus heureux sur cette terre et je t'en remercie du fond du cœur. Je t'aime plus que la vie elle-même, ne l'oublie jamais. »
CENDRES
Invité
Invité
En seulement quelques secondes, tous les tourments de la Fae venaient d'être réduits à néant. Ses yeux ambrés vagabondaient entre le minuscule corps de son enfant, si fragile et si puissant à la fois, et le regard doux et réconfortant de celui qui l'avait accompagnée depuis toutes ces années. Son esprit vagabondait librement, faisant fi des nombreux traumatismes qui l'enchaînaient habituellement. Son corps, quant à lui, semblait avoir oublié les souffrances par lesquelles il était passé pour donner la vie. Sans doute le lui rappelerait-il une fois l'euphorie passée, néanmoins Dahlia fit le choix de ne pas y penser. Aujourd'hui, sa vie prenait un autre tournant. Celle qui avait toujours voulu une famille au point de s'en laisser mourir l'avait finalement obtenue. Toujours secouée par de petits rires nerveux témoignant de son bonheur contagieux, elle ne put retenir quelques battements d'ailes dans son dos, tapant contre le cadre du lit. Ses mains douces prodiguaient quelques caresses au nouveau-né, cherchant avec curiosité si elles pouvaient déjà sentir les membranes de ses ailes. Pour l'heure, rien ne permettait de déceler si son enfant aurait une quelconque appartenance à la race des Faes. Était-ce vraiment important ? Non. Amarië pouvait être ce qu'elle désirait, quand elle le voulait. Une larme singulière roula le long de sa joue rosie et elle tendit doucement l'enfant à son mari, lui intimant de la prendre à son tour dans ses bras. Lui aussi méritait de sentir ce contact unique, ce sentiment de fierté galvanisant, mêlé à une peur étrange de briser ce petit être qui portait tout l'espoir de deux individus à la longévité hors norme.
" Merci à toi, mon cher et tendre Eliëndir. ". Ses yeux brillaient d'un éclat nouveau, ses lèvres tremblaient tant les émotions la parcouraient à vitesse folle. " Tu m'as offert le plus beau des cadeaux. ". Son sourire se fit plus grand, Dahlia affichant une mine réjouie malgré les gouttes de sueurs qui glissaient sur son front humide. " Une vie à tes côtés, une vie à ses côtés. Une vie auprès de tous les enfants que nous aurons, que nous pourrons aimer. ". Elle baissa les yeux vers la petite Amarië, incapable de décrire la force qu'elle sentait s'amonceler en elle, celle qui lui permettrait de la protéger, de protéger les siens. Encore plus sensible que d'ordinaire, si tant est que cela restait possible, la Fae sentit les larmes monter jusqu'à ses yeux ambrés et se pencha en arrière pour soulager son dos, sans quitter du regard son mari. Son expression débordait d'une gratitude sans pareille, et doucement, elle posa sa main contre la sienne, caressant sa peau avec son pouce. " Je n'oublierai pas. Je n'oublierais pas toutes les chances que tu m'as données, le nombre de fois où tu m'as rattrapée alors que j'allais partir, toutes les épreuves que nous avons traversées ensemble. Merci pour ta tendresse, ta patience. Toutes ces qualités que je suis sûre de retrouver chez Amarië, car elle est la fille du plus bel homme que le Sekai ait porté. " Elle se souvenait de tout, dans les moindres détails. De leur rencontre alors qu'ils n'étaient que des enfants à sa demande en mariage, en passant par l'attente interminable qu'ils soient tous deux capables de donner à l'autre ce dont il avait besoin. L'Elfe une stabilité, la Fae la détermination pour quitter son orphelinat. Tous deux avaient fait beaucoup de sacrifices, mais maintenant qu'elle pouvait regarder le fruit de leur amour dormir à poings fermés, elle réalisait que tout ceci en avait valu la peine.
Après leur avoir laissé leur intimité durant quelques instants, les domestiques se mirent à toquer timidement à la porte, demandant la permission d'entrer afin de nettoyer le cocon de la nouvelle famille. La Fae se redressa doucement, s'appuyant sur sa table de chevet tandis qu'Eliëndir tenait toujours leur enfant entre ses bras aimants. Elle jeta un coup d'œil à leur literie, devenue complètement inutilisable, disparaître rapidement entre les mains des domestiques avant de s'asseoir sur un fauteuil qui avait été complètement recouvert dans le même mouvement. " J'aurais aimé avoir le temps de faire ça ailleurs, cela nous aurait évité bien des soucis. ". Puis elle ria tendrement. " Amarië est comme son père. Elle vient quand elle le veut bien, sait se faire désirer et son arrivée est spectaculaire. Inoubliable. ". Sa longue chevelure blonde passa au-dessus du fauteuil, la jeune femme tentant de trouver un moyen de se rafraîchir alors que la pression retombait. Et dans un dernier soupir avant de se recouvrir d'une couverture d'appoint et de fermer les yeux, elle murmura.
" Je n'oublierai jamais, mon amour. Toi non plus, ne m'oublie pas. "
" Merci à toi, mon cher et tendre Eliëndir. ". Ses yeux brillaient d'un éclat nouveau, ses lèvres tremblaient tant les émotions la parcouraient à vitesse folle. " Tu m'as offert le plus beau des cadeaux. ". Son sourire se fit plus grand, Dahlia affichant une mine réjouie malgré les gouttes de sueurs qui glissaient sur son front humide. " Une vie à tes côtés, une vie à ses côtés. Une vie auprès de tous les enfants que nous aurons, que nous pourrons aimer. ". Elle baissa les yeux vers la petite Amarië, incapable de décrire la force qu'elle sentait s'amonceler en elle, celle qui lui permettrait de la protéger, de protéger les siens. Encore plus sensible que d'ordinaire, si tant est que cela restait possible, la Fae sentit les larmes monter jusqu'à ses yeux ambrés et se pencha en arrière pour soulager son dos, sans quitter du regard son mari. Son expression débordait d'une gratitude sans pareille, et doucement, elle posa sa main contre la sienne, caressant sa peau avec son pouce. " Je n'oublierai pas. Je n'oublierais pas toutes les chances que tu m'as données, le nombre de fois où tu m'as rattrapée alors que j'allais partir, toutes les épreuves que nous avons traversées ensemble. Merci pour ta tendresse, ta patience. Toutes ces qualités que je suis sûre de retrouver chez Amarië, car elle est la fille du plus bel homme que le Sekai ait porté. " Elle se souvenait de tout, dans les moindres détails. De leur rencontre alors qu'ils n'étaient que des enfants à sa demande en mariage, en passant par l'attente interminable qu'ils soient tous deux capables de donner à l'autre ce dont il avait besoin. L'Elfe une stabilité, la Fae la détermination pour quitter son orphelinat. Tous deux avaient fait beaucoup de sacrifices, mais maintenant qu'elle pouvait regarder le fruit de leur amour dormir à poings fermés, elle réalisait que tout ceci en avait valu la peine.
Après leur avoir laissé leur intimité durant quelques instants, les domestiques se mirent à toquer timidement à la porte, demandant la permission d'entrer afin de nettoyer le cocon de la nouvelle famille. La Fae se redressa doucement, s'appuyant sur sa table de chevet tandis qu'Eliëndir tenait toujours leur enfant entre ses bras aimants. Elle jeta un coup d'œil à leur literie, devenue complètement inutilisable, disparaître rapidement entre les mains des domestiques avant de s'asseoir sur un fauteuil qui avait été complètement recouvert dans le même mouvement. " J'aurais aimé avoir le temps de faire ça ailleurs, cela nous aurait évité bien des soucis. ". Puis elle ria tendrement. " Amarië est comme son père. Elle vient quand elle le veut bien, sait se faire désirer et son arrivée est spectaculaire. Inoubliable. ". Sa longue chevelure blonde passa au-dessus du fauteuil, la jeune femme tentant de trouver un moyen de se rafraîchir alors que la pression retombait. Et dans un dernier soupir avant de se recouvrir d'une couverture d'appoint et de fermer les yeux, elle murmura.
" Je n'oublierai jamais, mon amour. Toi non plus, ne m'oublie pas. "
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum