[Flash-RP] Famille ou amour... Pourquoi choisir ? [Tagar]

ça y était. Le 17 août. C'était LE jour. Le jour où les deux hommes auxquels elle tenait sincèrement allaient se rencontrer. Le premier pas de l'alliance entre sa famille et son époux... Du moins, elle l'espérait. Oh, elle le savait, Luka les soutiendrait à l'excès. Elle n'avait aucun doute à ce sujet. Mais elle anticipait déjà la rencontre avec ses parents...

- Toi, tu t'inquiètes pour des raisons idiotes.

C'était une affirmation. Et il la fit sursauter. En effet, ce jour-là, il avait été décidé qu'elle serait la première arrivée, et les deux hommes la rejoindraient lorsqu'ils le pourraient. Visiblement, Luka était le premier. Et il la connaissait toujours aussi bien. Néanmoins, en réalisant qu'il était là, elle ne put s'empêcher de se jeter dans ses bras. Oui, ce n'était digne ni de son âge ni de son rang. Mais elle s'en moquait. Il était probablement la seule raison pour laquelle elle pourrait se demander si elle avait bien fait de passer au Reike. Ainsi, elle avait encore plus de mal qu'auparavant à le voir... Mais encore une fois, l'heure n'était pas aux pensées sombres. Elle devait se les sortir de la tête avant l'arrivée de Tagar.

La première impression est vitale et c’est pourquoi j’ai porté un soin particulier à ma tenue. Je vais avoir en face de moi un militaire de la République, alors je porte également mon épée et ma médaille représentant l'honneur, le courage et la liberté, que j’ai reçu en fin du mois de janvier de l'an I. C’est quand même la plus haute distinction Républicaine.

J’arrive le dernier à ce que je vois et j’attends qu’ils aient fini leurs câlins, avant de m’approcher. Je n’ai plus qu’à tendre la main à l’elfe :

Je suis Tagar Reys, le fiancé de votre sœur, enchanté de faire votre connaissance.

J'espère qu'il va être sympa avec moi. Après tout, nous voulons la même chose, le bonheur de Maria. Je sais que les frères peuvent être protecteur et moi, qui suit fils unique, je sous-estime sûrement la chose. Enfin, le principal est que nous nous entendions bien et comme je n'ai pas une personne idiote en face de moi ou borné, la communication devrait être possible. Comme disait mon père, tant que le gars en face de toi à deux mots de vocabulaire, tu peux le raisonner, avec difficulté, certes.

Elle s'écarta lorsque Tagar arriva. Elle devait leur laisser un moment entre hommes. L'espace d'un instant, elle se demanda si elle-même faisait bien d'être présente... Elle les regarda se serrer la main, et aurait pu prédire le moment et le contenu de la réponse du Républicain :

- Luka Donovan. Ah, et il est inutile d'être si formel, je ne suis pas un roi ou quoi que ce soit.

Néanmoins, il avait quand même répondu à son salut. Malgré ce qu'il affirmait, Maria savait qu'il était en train de l'étudier. Cela ne lui plaisait pas vraiment d'assister à cela, mais... Elle savait que c'était nécessaire. Alors, elle n'intervint pas. Vraiment, sa présence était-elle vraiment nécessaire ?

Le regard de l'elfe se fit plus perçant alors qu'il le posait sur le visage de l'humain, et Maria sut instantanément ce qu'il allait dire.

- Passons aux choses sérieuses. Sachez que vos distinctions, votre rang, votre titre ou votre fortune n'ont absolument aucune importance à mes yeux. Seul son bonheur compte. Si un jour elle pleure à cause de vous, vous aurez affaire à moi, compris ?

Elle fit un pas vers eux. Elle se tenait prête à les séparer si jamais Tagar faisait la moindre erreur dans sa réponse. Il était rare que son frère soit si sérieux, pour un peu, il lui ferait peur.

L’elfe répond à mon salut et commence d’emblée par une menace. Je réfléchis quelques secondes avant de sourire :

C’est bien compris.

Après tout, il est dans son rôle de frère et je continue :

Mon unique but est de la rendre heureuse et je vais tout mettre en œuvre pour y arriver.

Oui, les fiançailles n’ont été que la première étape, après, ce sera le mariage dans quelques semaines, les enfants ensuite, bref, tout ce qu’il faut pour que nous bâtissions ensemble notre avenir. Je peux donc lui dire, d’un ton relativement confiant :

Maria m’a beaucoup parlé de vous.

Voilà, c'est un bon début pour amorcer une conversation, que j'espère calme et apaisé. J'espère qu'il juste qu'il ne voudra pas me défier en duel. Je sais surtout me défendre à l'épée, malgré des années d'escrime, la faute à un manque certain d'agressivité. Le pire c'est que je je compte pas changer, je suis et je resterai un petit gars prudent qui évite les coups d'épée.

S'il veut absolument se battre pour vérifier si je peux protéger sa mère, je ferais mon sort le plus puissant, une boule de métal, en acier indestructible, il pourra s'amuser à l'intérieur autant qui lui plaira.

Elle se rapprocha de Tagar lorsqu'il lui assura vouloir la rendre heureuse et vint lui prendre le bras.

- Et je t'assure que c'est le cas. Je ne regrette aucun des moments passés ensemble.

Elle soutint son regard alors qu'il les observait, semblant hésiter. Alors, elle l'encouragea.

- Voyons, tu passais ton temps à me soutenir... Où est passé ton enthousiasme ? Je me souviens, lorsque tu as choisi ma tenue pour notre premier rendez-vous... C'est toi qui as comprisson véritable but, à ce moment. Et quand...

- ça suffit.

Il reporta son attention sur Tagar.

- Vraiment ? Et en quels termes ?

J’ai droit à un câlin de la part de ma dulcinée, ce qui me fait plaisir. D’ailleurs, elle insiste sur le fait que ce fut des moments d’exception, comme toujours quand nous sommes ensemble d’ailleurs, c’est l’effet Reys, cela, ou l’alcool, c’est selon les points de vue. Pourtant, cela ne semble pas dérider son frère et j’ai l’impression que quoi qu’elle dise, il va falloir ramer pas mal, avant de se faire accepter par cette famille.

Même les mouettes semblent d’accord avec moi, car elles crient dans notre direction avant de se poser non loin, comme curieuse de savoir ce que je vais répondre à l’elf. Je ne me laisse pourtant pas démonter par tous ses regards et je lui dis :

Maria m’a indiquer que vous étiez un soldat dans l’armée Républicaine mais que vous êtes resté très proche. D’après elle, vous êtes une personne fiable.

Je pourrais même ajouter qu’il est prêt à se sacrifier pour les personnes qu’il apprécie. D’après ce que m’a dit sa sœur, il est devenu militaire pour éviter que sa sœur, qui a un tempérament plus artistique, ne le soit. Pour le moment, je ne fais que répondre à ses questions, je vois bien qu’il est en phase d'observation et je ne veux pas le brusquer.

Le frère et la soeur échangèrent un regard. Le voilà qui brossait l'elfe dans le sens du poil. Cette constatation le dérida, alors que les deux échangeaient un sourire, avant qu'il reprenne :

- Bien. Je suis désolé, je vous ai visiblement inquiété. Ne vous en faites pas, après tout, elle vous a choisi, je n'ai pas le droit de l'empêcher de s'unir à qui elle veut. Simplement, je veux que vous sachiez qu'elle ne doit pas souffrir de cette relation. C'est tout.

Maria revint vers son frère pour lui lancer un petit coup de poing dans le bras, en toute familiarité.

- Loupé ! Dommage, tu y étais presque ! Il fallait simplement s'arrêter à "qui elle veut".

Avec un soupir, il la repoussa doucement avant de revenir vers Tagar. Après l'avoir de nouveau observé pendant un moment, il lui tendit la main :

- Bien. Je vais tenter de cesser de m'inquiéter, dans ce cas. De votre côté, engagez-vous à ce que son bonheur actuel dure à jamais, et nous aurons un accord. Est-ce que cela vous convient ?

De son côté, Maria accepta enfin de rester en retrait. Voilà. Même si elle lui avait un peu forcé la main, son frère était prêt à les soutenir. À condition que Tagar ne gâche pas tout par une maladresse, mais elle avait confiance. L'accord était presque conclu, il n'avait qu'à accepter. Néanmoins... Elle fit quelques pas vers les hommes, un peu hésitante. Finalement, c'était peut-être elle qui allait gâcher toute cette belle énergie...

- Hum.. Pardonnez-moi, mais... Tagar a peut-être des revendications également ? Ce n'est pas juste qu'un seul d'entre vous exige quoi que ce soit de l'autre.

Luka déporta alors son regard sur elle... Avant de hocher la tête, dans un geste très semblable à celui de Maria lorsqu'elle le faisait.

- C'est exact. Qu'attendez-vous de moi ?