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    La Chaleureuse Noyeuse
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    Takhys Suladran
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  • Lun 14 Aoû - 15:03
    L'aube pointait à peine dans la forêt qui se trouvait au sud de Courage. D'apparence paisible à la fin de cette nuit, les prédateurs terminaient de digérer leurs proies acquises durant la nuit. Les rescapés nocturnes des crocs et des serres de cette nouvelle nuitée cherchaient déjà le sommeil au fond de leur tanière pour récupérer d'une rude activité de survie. Pour la prochaine fin de journée, quand le soleil disparaîtra comme à son habitude derrière les cimes des arbres, une nouvelle session de chasse ou de récolte recommencera. Ainsi se passait le quotidien dans le coin.  

    Avec le matin naissant, un merle sifflait son chant mélodieux pour inviter les autres concurrents à dégager de son territoire. Il cessa d'un coup, quand une branche se brisa sous la botte d'un bipède. Tressaillant plusieurs fois ses ailes, il n'eut qu'à basculer la tête sur le côté pour cerner le perturbateur de son si beau chant provocateur. Voyant qu'il y avait un de ces humains en vadrouilles sous les frondaisons de ses dignes perchoirs, il reprit de plus belle sa tirade sifflée, espérant faire fuir l'importun. On ne le dérangeait pas lui ! 

    Takhys s'était arrêtée pour écouter l'oiseau, avant de bâiller, puis de regarder à nouveau autour d'elle. Elle commençait à désespérer de trouver les fruits qu'elle convoitait. Pourtant, elle avait bien suivi les indications données pour trouver des buissons de myrtilles sur ce sentier. Alors, certes, il avait fallu quelques bonnes heures de marche, pour quitter d'abord la ville de Courage, la grande route et suivre des passages plus isolés. Tant d'efforts pour ne pas trouver les baies sucrées et exquises qui accompagneront à merveille un plat qu'elle voulait tester ce soir à sa taverne. Bon, qu'est-ce qu'elle faisait ? Continuait-elle un peu sur ce sentier, ou alors faisait-elle demi-tour ? Le temps de revenir à Courage et de mettre en œuvre les préparations culinaires du soir prendront autant d'heures qu'elle devra en fournir pour revenir à pied de ces lieux. Elle se gratta en douceur la joue. Bon, raté la cueillette fraîche pour avoir des myrtilles de la plus grande qualité. Elle verra au marché pour trouver autre chose, s'il n'était pas trop tard non plus pour trouver des fruits frais. 

    À l'idée de pas avoir ce qu'il lui fallait, elle souffla du nez. Elle avait fait exprès de se lever très tôt pour venir dans cette forêt, en veillant à prendre une bonne paire de botte et une tenue de voyage confortable et solide. Bon certes, avec une cape écarlate sur les épaules pour se prémunir de la fraîcheur de la forêt profonde n'était pas discret et surtout... le petit décolleté qu'elle s'offrait pour sa tunique de cuir risquait d'être une porte ouverte aux moustiques et aux ronces épineuses... Bah, qu'est-ce que des piqûres ou des griffures légères ? Bon ! Elle va faire demi-tour et rentrer à Courage. Tant pis pour les myrtilles. 

    A peine avait-elle fait quelques centimètres de mètres sur le sentier qu'elle s'arrêta. Voilà autre chose maintenant. Émergeant derrière les troncs et d'épais fourrés, cinq hommes vêtus de tenues sombres et qui avaient connu de meilleurs temps se placèrent en ligne, barrant de leur présence le petit sentier. Armés de gourdins ou  d'épées aux tranchants émoussées, ils souriaient non sans une certaine avidité. Takhys était certaine que si elle avait été un mètre d'eux, elle aurait senti leur sale haleine. Immobile et stoïque, elle les fixa un à un. Voilà qui était fâcheux. 

    "Regardez les gars, nous avons attrapé une petite biche. Et une très belle biche en plus. "
     "Un morceau juteux qui aura de quoi nous amuser. "

    Quelques rires gras accompagnèrent cette indélicate réplique. Un instant, la Sirène se demandait s'ils avaient un rapport avec un chef de la pègre du coin. Ça ne coûtait rien de demander, après tout. 

    ''Dites-moi, nobles mécréants, auriez un chef qui occupe les environs ? Qui aurait des liens possibles avec la pègre ? '
    "Mais c'est que tu causes bien ma mignonne. Pourquoi cette question débile ? La pègre ? On est nos propres chefs. On a de compte à rendre à personne. Mais vu que tu as de la belle parlotte, tu dois avoir pas mal de pognon sur toi. "

    Elle trouvait navrant de toujours de tomber sur des terrestres avec une cervelle de morue. Ce n'était pas son jour. Après avoir levé les yeux vers les cieux devenus un peu plus clairs, elle écarta les bras, afficha un sourire moqueur et prit une forte et belle voix, sans user de son Chant. 

    ''Au secours, des soudards m'attaquent. Ils en veulent à ma vie ! "

    Était-ce un écho de sa propre voix qu'elle captait en écho dans les bois ? En tout cas, elle se plut à lire l'étonnement de ses assaillants. D'ordinaire, leurs prises se pissaient dessus et pleuraient pour ne pas mourir de leur lame. 

    ''Ben alors, les gaillards, vous attendez quoi pour me balancer la suite de votre texte ? Je dois vous le souffler ? "

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    Abraham de Sforza
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  • Lun 14 Aoû - 17:08
    Derrière l'une des collines que traversait le long sentier, les sons réguliers d'une diligence en mouvement se firent entendre. Roulant au pas, l'énorme véhicule tout de bois et de dorures dépassa l'horizon pour pénétrer enfin dans le champ des visions des brigands et de leur supposée proie. Lorsque les crapules aperçurent avec quelle élégance le véhicule avait été paré et décoré, plusieurs d'entre eux esquissèrent un sourire mauvais, voyant dans cette nouvelle arrivée une providence bienvenue car, en plus de la mystérieuse donzelle qui semblait les traiter avec ironie venait de s'ajouter un nobliau quelconque, trop bête et arrogant sans doute pour respecter les prédateurs qui sillonnaient les routes.

    Les forbans trouvèrent tout de même fort intrigant de voir la jeune femme esseulée se montrer ainsi confiante malgré leurs intentions clairement hostiles; ils restèrent donc prudent et deux d'entre eux continuèrent à l'encercler tandis que le trio restant allait à la rencontre du conducteur qui, étrangement, ne semblait pas plus effrayé que cela par la venue de ces trois hommes d'armes. Le cocher, un vieil homme à l'air monotone et à l'épais chapeau noir, ne consentit à ralentir que lorsque l'un des voyous se plaça en plein milieu du chemin, paume tendue vers les museaux des deux chevaux en tête. Jeune, imberbe mais bourru au demeurant, la crapule s'exprima alors d'une voix forte et pleine d'autorité :

    "Halte, voyageur. Vous venez de pénétrer dans le territoire des Serpents Cornus. Pour cet affront, une taxe vous est demandée. Que celui ou celle que vous transportez se révèle au grand jour."

    Le cocher ne répondit que par un hochement de tête lent et courtois. De sa main squelettique, il vint alors toquer sur la toiture du véhicule, précisément quatre fois. Il y eut un silence momentané puis, après un bref instant de tension silencieuse, deux coups puissants retentirent depuis l'intérieur de l'habitacle, avec une force telle que le bois trembla à chaque impact. Partiellement alerté par la puissance du son, le bandit en tête du trio parvint tout de même à rassembler ses esprits et lorsque la porte du carrosse vint s'ouvrir et qu'il vit une botte de cuir fouler la boue du sentier, il sourit de plus belle et s'apprêta à venir à la rencontre du richissime personnage qu'il espérait pouvoir délester de ses biens.

    Après quelques pas, il s'immobilisa. Derrière la porte, il n'aurait dû apercevoir que les chausses de sa future victime mais fut surpris de découvrir qu'au dessus du bois, il distingua nettement la pointe d'une capuche de cuir. S'il n'était qu'un petit bourgeois, le mystérieux bonhomme avait en tout cas les dimensions d'un géant. La taille de l'étranger ne fut pas suffisante évidemment pour décourager la crapule hardie par des années de larcin, mais la seconde surprise toutefois fut autrement plus dure à encaisser.

    Glissant lentement sur le bois, cinq griffes plus longues encore que des lames de ciseaux apparurent dans un crissement ignoble. Tout en douceur, les serres métalliques se replièrent alors de l'autre côté de la planche, griffant le bois au point d'en arracher quelques menus copeaux. Le profil d'un visage masqué apparut et un souffle rauque se fit enfin entendre, arrachant aux témoins des sueurs froides et les poussant tous à porter les mains aux fourreaux de leurs armes. Se jetant des regards vifs les uns aux autres dans l'espoir d'y trouver du soutien, ils consolidèrent leurs appuis sans trop savoir pourtant à quoi ils se préparaient réellement.

    D'un pas lourd, la forme du géant d'acier se dessina enfin. Bien qu'elle fut recouverte d'un épais manteau, lui-même surmonté d'une cape azur aux couleurs de la République, toutes les paires d'yeux présentes distinguaient sans mal de par ses contours à quel point la silhouette était disproportionné, laissant présager par sa largeur étrange une armure bien trop épaisse pour être normale et, l'imagination allant bon train, cette première hypothèse n'était que la moins angoissante d'une longue série d'idées bien plus créatives. Sous le manteau bleu, des cliquetis furtifs résonnèrent et les yeux luminescents de la créature énorme s'allumèrent tous deux en se rivant sur ses vis-à-vis. La voix du cerbère, étranglée et sifflante, résonna alors avec force dans les bois :

    "Et à combien s'élève donc cette... "taxe" que tu crois pouvoir fixer, misérable parasite ?"

    Les serres métalliques claquèrent les unes contre les autres dans une série de tintements aigus et, malgré le masque de cuir et d'or, ont put sans mal discerner par les traits du géant que son visage maculé de sutures se tordait en un vilain sourire. Ce fut à cet instant qu'il pencha légèrement la tête sur le côté pour apercevoir, tout à fait derrière le crâne chauve de son interlocuteur terrifié, la silhouette ravissante de la dame ayant fait mine de quérir assistance. Interloqué, il s'adressa à elle en faisant abstraction de la potentielle menace que représentait la troupe de malandrins :

    "Madame ? Avez-vous été importunée par ces petites fripouilles ?"
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    Takhys Suladran
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  • Mer 16 Aoû - 14:34
    D'un regard prudent, la jeune femme surveillant les deux malfrats qui l'encerclaient, pendant que le reste de leurs compères se préoccupèrent de l'arrivée d'une diligence arborant tous les signes d'un moyen de transport fait pour des passagers à l'aisance de vie bien élevée. D'un sourire narquois, elle regardait les malandrins, qui malgré cette arrivée impromptue et à la synchronisation presque parfaite au pseudo-appel à l'aide de leur victime solitaire, demeuraient vigilants. Ils avaient tout pour être des abrutis, mais l'avidité de détrousser non plus une victime, mais deux, les poussa à ne pas lâcher cette providence arrivée face à eux. 

    Deux richards, quelle aubaine n'empêche ! Un ou deux se voyaient déjà à se soûler dans une taverne, avec une des filles de joies à bout de bras, petit désir rêveur qui s'estompa d'un coup quand deux coups sourds et percutants secouèrent la diligence. Takhys, qui se retenait de se moquer du nom de leur petite bande miteuse, était déjà curieuse de savoir qui occupait l'intérieur du riche chariot. Le cocher était lui imperturbable. Soit, il était résolu à se faire dépouiller sans broncher, soit son passager était capable de prouesses telles qu'il arrivera sans peine à venir à bout de cette bande de voleurs des grands chemins. La Sirène, toujours immobile, léger sourire aux coins de ses lèvres, ne pouvait qu'être observatrice de ce qui s'ensuivrait. De toute façon, autant patienter, pour être certaine de frapper au bon moment. Et il n'y avait aucun signe qui plaçait cette arrivée chanceuse dans la catégorie du preux chevalier arrivant pour sauver la damoiselle en détresse. 

    La porte s'ouvrit. Un des soudards s'approcha pour aller au-devant de sa nouvelle proie, avant de se figer sur place. Takhys, de là où elle se trouvait, ne vit pas immédiatement pourquoi la crapule recula d'un pas. C'est une fois que le voyageur sortit totalement hors la diligence qu'elle comprit l'hésitation de l'autre crétin. Elle-même écarquilla les yeux devant le colossal terrestre qui se dressait désormais devant tous. Des humains de belle taille, elle en avait déjà croisé, mais là... Elle se retint de reculer en contemplant, fascinée comme quelque peu effrayée, aux proportions étranges et à l'armure en apparence trop large et trop grande pour lui ? À le voir se mouvoir, il ne flottait clairement pas dans son attirail de plaques et de fer. Était-il seulement humain ? Avec son regard luisant derrière son masque, la sirénienne eut de gros doutes. Une autruche aussi se déplaçait sur deux pattes, ce n'était pas pourtant qu'elle appartiendrait à la race des humains. À cette image, elle se retint de glousser. Pourquoi avait-elle cela en tête ? Hum, parce que la situation était, tellement cocasse, que son esprit avait cherché à se fixer sur une pensée des plus drôle pour faire disparaître le stress provoqué par cette géante apparition clinquante et grinçante, aux griffes acérées... Ah ! qu'elle aimait trouver pour elle-même des réponses à ses propres interrogations. Elle se sentit moins angoissée pour le coup, toujours avec une main sur les rênes de la prudence. 

    Ses lèvres s'étirèrent d'une joyeuseté malsaine, quand la voix monstrueuse de son "sauveur" brisa la paix toute relative de la forêt environnante. Les malfaiteurs prendraient-ils la poudre d'escampette, ou bien tenteront-ils stupidement de s'en prendre à cette "personne", jugeant être en supériorité numérique ? Ils hésitaient, s'étant regroupé d'ailleurs. Allons bon, quelle idée traversaient leurs petites têtes ? 

    Entendant que l'étrange et imposant humanoïde s'adressa à elle, elle prit le temps de lisser un peu sa tenue, avant de prendre la parole. 

    ''Noble Sir, votre arrivée est un véritable soulagement... en effet, ces manants ont menacé ma personne, pensant me soustraire de mes biens et d'abuser de....."

    Elle laissa quelques secondes de silence, pour marquer la suite avec un poil de drame... 

    '' de ma féminité… Devant pareille attitude odieuse envers moi, et de leur impudence envers la vôtre, Noble Sir... une punition à leur égard s'impose... "

    Elle se redressa un peu, regardant quelque chose derrière la diligence... Elle pointa délicatement un index pour situer quelque chose derrière son lourd et stupéfait salvateur. 

    ''Il semblerait qu'une énième canaille cherche à vous planter par traîtrise..."
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    Abraham de Sforza
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  • Mer 16 Aoû - 15:31
    Il y eut un flottement lorsque Mortifère fut enfin dévoilé à l'ensemble de l'assistance. Tous, dame en détresse comprise, parurent un instant paralysés par l'étrangeté de ce géant qui paraissait être, incontestablement et de façon assez ostentatoire, un militaire républicain. Aussi incrédules qu'ils étaient effrayés par l'arrivée de l'inaliénable prédateur, les malfrats abandonnèrent leur précédente prise pour se rassembler autour du nouveau-venu, chose qui constituait une énième erreur de leur part. L'occasion de prendre en otage la gente dame venait d'être manqué, ôtant ainsi à Mortifère l'inconfort de devoir s'encombrer de parcimonie lorsqu'il se déciderait à agir.

    Les mots de la concernée semblèrent d'ailleurs déplaire grandement au chevaleresque colosse. Ainsi, les forbans non contents de s'en prendre à une femme esseulée trouvaient leur consolation dans les actes les plus innommables ? Sous l'œil impérieux du cerbère de la Nation Bleue, les hommes d'arme pâlirent et les genoux commencèrent à claquer. A chaque crime sa peine et à chaque affront sa punition. La demoiselle avait choisi le terme avec un soin tout particulier. Les serres s'agitèrent, laissant entrevoir sans mal quel sinistre projet se frayait un chemin dans la caboche malmenée du golgoth.

    La dame lui adressa une mise en garde, qu'il traita sans urgence et avec une froideur sans pareil. Dans une série de cliquetis mécaniques, les articulations de sa main droite se retournèrent sur lui-même et son coude de métal s'imbriqua à l'envers. La main se propulsa vers le malandrin qui avait commis l'erreur de l'attaquer de dos et, malheureusement pour ce dernier, les griffes se refermèrent avec une ironie certaine sur les parties intimes de ce dernier. Choqué et terrifié d'avoir été ainsi détecté puis livré en pâture au monstre d'acier, le jeune brigand lâcha sa lame mais le couperet de la justice vint tout de même s'abattre sur sa masculinité chérie.

    Une impulsion magique bourdonna, allant de l'épaule de la bête jusqu'à sa poigne de fer. Dans une décharge légère, mais si douloureuse au demeurant, un choc électrique vint frire l'entrejambe du garçon. Contractés par la souffrance, les muscles du malheureux se serrèrent et de sa mâchoire serrée vint s'extraire une pleurnicherie sifflante. Indifférent malgré l'aspect pour le moins comique de sa première attaque, Mortifère renforça sa prise et via sa force surhumaine, il jeta sa victime en l'air en décrivant un bel arc de cercle. Le gaillard blessé n'eut le temps de pousser qu'un cri sec et étranglé avant de retomber droit sur la tête, l'assommant sur le coup. Malgré sa vilénie, il y avait encore chez le soldat géant un soupçon de miséricorde.

    "S'il m'est agréable de vous voir ainsi vous tortiller sous ma botte, je n'ai que peu de temps à vous accorder et je préfère donc vous octroyer aujourd'hui le loisir de la reconsidération du choix de carrière. Mon carrosse n'a qu'une place de plus, que j'ai déjà attribuée à cette demoiselle, et je n'ai nullement l'envie de vous transporter jusqu'au poste d'officiers le plus proche. Retournez donc vous nicher dans les caniveaux dont vous avez été sortis, vermisseaux."

    Ses paroles n'échappèrent pas aux concernés. Leur honneur était bafoué et leur courage, amplement malmené. La simple vue de leur ami affalé dans la boue paraissait suffire à endiguer leur volonté d'alimenter le conflit mais la bêtise humaine n'ayant aucune limite, les idiots décidèrent tout de même de passer à l'assaut plutôt que de faire le seul choix raisonnable. Ce fut le dirigeant du groupe qui fonça le premier, se ruant sabre en avant sur Mortifère pour lui asséner un coup qui se voulait fatal. Un tel assaut ne méritant qu'une maigre riposte, ce fut par une esquive désinvolte suivi d'un immense uppercut en pleine cage thoracique que répondit le colosse.

    Le souffle coupé et quelques côtes brisées, le jeune malandrin remit en question tous ses précédents choix, du berceau jusqu'à cette ultime tentative de vol à la tire. De toute évidence, il se reconvertirait s'il survivait à cette rencontre avec le plus terrible des chiens de garde. Ses curieuses réflexions furent balayées lorsque d'autres claquements mécaniques résonnèrent en chaîne et qu'un grappin énorme l'empoigna par le col. Comme son fourbe camarade, le bandit fut jeté dans les airs comme un bouquet à l'issue d'un mariage, pour retomber lourdement sur son postérieur, lui brisant ainsi le coccyx et lui arrachant enfin un hurlement de douleur. Il roula sur le côté en gémissant, abandonnant son arme pour saisir ses fesses endolories.

    "D'autres téméraires pour se jeter à l'abattoir ? Si vous comptez m'avoir à l'usure, sachez d'ores et déjà que vous êtes bien mal partis."

    Dans les fourrées, il y eut un claquement. Trop occupé à se vanter pour entendre le départ du projectile, Mortifère ne vit pas venir le tir d'arbalète qui lui filait droit dessus.
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  • Jeu 17 Aoû - 15:20
    Bien que les brigands de grand chemin avaient délaissé la jeune femme pour se réunir autour du colossal inconnu. N'aurait-il pas été mieux de tenter une prise d'otage sur elle ? Quel dommage, Takhys aurait pris plaisir à jouer un peu avec eux, si un de ces enfoirés avait eu, ne serait-ce que l'audace de frôler sa peau. Mais voilà, elle ne s'était pas attendu à voir briller l'intelligence dans leurs caboches d'aérien. Depuis le début, leur intellect ne voilait pas haut, alors de là à être stupéfaite par de la stratégie... Non, ils croyaient être capable d'impressionner un imposant adversaire, qui les dépassait tous, autant par son étrange et large carrure que par son inhabituelle taille. Même ses doigts, des griffes meurtrières dans l'immédiat, aurait dû pousser des débiles à la prudence, voir à la renonciation. Mais non, ils préféraient sentir la peur les étreindre. 

    Comment se nommaient-ils déjà ? Ah oui, Les Serpents Cornus. Quelle ironie quand on savait ces reptiles rampants de nature solitaire. En raisonnant un peu, ces limités cérébraux auraient un bien meilleur nom. "Les Loups redoutables", ou "les Chiens Sauvages", aurait mieux correspondu à leur pathétique effet de meute. Ou alors de groupe ? Bah, peu importait pour la sirénienne. Ces deux termes se prévalaient en sens. De toute façon, à les voir leurs épaules s'affaisser de peur devant son gigantesque sauveur, le goût amer de leurs choix devaient envahir l'intérieur de leur bouche. Il était fort regrettable de pas les voir blêmir tiens, cela aurait été plaisant ! Elle fut gratifiée d'un tout autre spectacle.

    La vivacité du colossal inconnu était surprenante. À peine avait-il capté la mise en garde de la jeune damoiselle que son bras métallique se plia à contre-sens de ce qu'était capable de faire une articulation normale. Takhys était époustouflée de cette prouesse. Qu'était-il donc, pour avoir pareille machinerie ? Chose évidente était qu'elle n'hallucinait pas. Et ce fut un rictus carnassier qui marqua ses lèvres quand elle observa les actes punitifs subis par le malandrin pour avoir espéré le toucher par son attaque couarde. Et son vol plané... splendide. L'atterrissage brutal mériterait d'être applaudi ! Finalement, elle n'aura pas trouvé de myrtille, mais en compensation, le hasard lui offrait des actes offensifs saisissants. Elle prit plaisir à se croire dans l'exclusivité d'une telle scène. 

    Elle ne manqua pas d'étirer ses lèvres d'une joie sans nom. Elle n'avait rien réclamé que le métallisé sauveur masqué lui accordait déjà une place à bord de son carrosse. Elle ne saurait refuser. Mais avant, il y avait le petit soucis de ces soudards. Quand tout sera réglé, elle se fera un devoir de chaleureusement le remercier. 

    Soudainement inspirés de courage, le reste de la bande se crut apte à jouer les héros. Surtout ce qui leur servait de chef de groupe. À se demander ce qui lui passait par la tête. Il était pourtant évident que son opposant lui était supérieur en tout. Et bien non ! Là, à nouveau, Takhys put contempler la réaction de l'inconnu, qui sut répliquer contre son nouvel assaillant. Presque à terre, le pseudo-leader fut attrapé de force, non pas par une main griffue, mais par un grappin tout aussi tranchant. Comme son premier comparse, il découvrit contre sa volonté l'art du vol dans les airs, avant de choir sur son fessier. L'individu claquant de mécanismes, provoquant les autres demeurés. 

    Takhys était sur le point d'applaudir, quand un claquement sec brisa son désir d'ovationner son sauveur. Ses yeux de prédatrice captèrent le carreau. Nul doute de l'aboutissement de sa ligne de tir.  Une flèche de glace se planta dans le bois de la hampe, dévoyant le projectile dans les airs. Sans attendre, remontant à l'origine du tir, un sourire carnassier à ses belles lèvres, elle n'eut qu'à tendre sa main pour faire pleuvoir plusieurs flèches de glace, à la pointe bien piquantes. Elle visait le truand dépourvu d'honneur, planqué dans son buisson. 

    Un hurlement aigu retentit et un homme d'une trentaine d'année, à la gueule bouffée par les varices de vin et à moitié chauve, se roula sur le sol tout en essayant de retirer les dards qui s'étaient enfoncés dans sa peau et le gras de son ventre. 

    ''Retour à l'envoyeur"Fit Takhys en riant avec légèreté... avant de fixer un a à un les derniers imbéciles encore indemnes physiques. 

    ''Il serait de bon ton de déguerpir rapidement, si vous tenez à votre intégrité physique. Je doute que Messire le chevalier demeure longtemps patient envers vos personnes respectives. Il a fait la démonstration de son savoir-faire... et il n'en était qu'à l'échauffement. Qu'en pensez-vous, messieurs les misérables voleurs ? Que décidez-vous ? "

    Pour les aider à réfléchir un peu plus rapidement, pour s'amuser d'une petite montée en pression, elle ouvrit sa main. Un petit dard de glace apparut sur le bout de son index, frais, blanc et surtout acéré. Elle inclina très légèrement la tête sur le côté, toujours souriante. Son regard mordoré pétillait d'une étrange malice... L'envie de les faire beugler un peu lui chatouillait les doigts de sa main....



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    Abraham de Sforza
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  • Jeu 24 Aoû - 17:53
    Mortifère fut surpris tant par l'éclat de glace apparaissant brusquement auprès de lui que par la déviation du projectile qui lui était destiné. Suivant du regard les innombrables épines gelées qui trouvèrent leur cible au travers des broussailles, le soldat fut impressionné lorsqu'il vit la victime s'échapper des fourrées en hurlant de douleur. Affalé par terre et se roulant dans la fange, le pauvre bougre tâchait tant bien que mal de se défaire des pointes givrées qui lui perçaient la chair, sans trouver dans l'exercice un franc succès. De toute évidence, Mortifère comme les malfrats avaient sous-estimé la jeune femme. Souriant sous son masque de cuir et d'or, la voix du géant d'acier se fit entendre une fois encore :

    "Eh bien, Madame dissimulait donc quelques surprises."

    Sous les rocailleuses vibrations de sa voix effroyable, on percevait sans mal une note d'amusement teintée de curiosité. S'il avait déjà des doutes concernant l'appel à l'aide de la demoiselle, Mortifère savait désormais qu'elle avait imploré la venue d'un chevalier blanc avec davantage d'ironie et d'humour que nécessaire. De toute évidence, celle-ci savait se défendre lorsqu'elle était confrontée au danger. Les menaces ne tardèrent pas à fuser et pour agrémenter ces dernières, Mortifère se contenta humblement de tendre l'une de ses mains mécaniques vers la dame, explicitant sans mal qu'effectivement, l'heure de la reddition semblait s'approcher pour ces maudits voyous. Ajoutant à cela un peu de clémence, le géant d'acier reprit la parole d'un ton moqueur :

    "Avez-vous entendu la dame ? Je pense que, dans une telle configuration, il vaut mieux déguerpir."

    L'un des survivants prit le colosse au mot et commença à tourner les talons, ayant admis sans peine que la fuite constituait sa seule issue viable. Il fut imité aussitôt par les quelques hyènes qui l'accompagnaient et Mortifère s'amusa à constater que ces vermisseaux ne prenaient même pas la peine de ramasser les corps des victimes assommées par les efforts combinées du soldat et de sa nouvelle rencontre. L'homme recouvert d'épines se redressa tant bien que mal, boitillant pour suivre ses compères malgré la douleur. En fuyant le géant de métal, ils se retrouvèrent alors face à la demoiselle, qu'ils dévisagèrent un court instant avant de changer une fois encore de trajectoire pour disparaître dans les bois. Satisfait, le militaire effectua une révérence pour signer la fin de sa prestation, avant de parler à la jeune inconnue :

    "Voilà qui était... curieux. Puis-je réitérer mon invitation, le calme étant revenu ? Mon cocher et moi-même sauront vous escorter sans encombre jusqu'à votre prochaine destination, ma chère."

    Enfin autorisé à l'observer, il constata alors à quel point cette dernière était belle. Loin d'en rougir et fort d'une éducation à la rigueur militaire que lui avait imposé le Sénateur Fraternitas, Mortifère accorda un regard en biais à une poignée de fleurs qui ornaient les abords du sentier. Ses cheveux d'ébène s'élevèrent doucement lorsque sa magie s'insinua en lui et, par télékinésie, les quelques plantes furent coupées du sol avant d'être prélevées et rassemblées en un petit bouquet, qui tournoya un moment dans les airs avant de voleter doucement jusqu'aux mains de l'étrangère.

    S'approchant d'elle avec lenteur dans une symphonie de claquements mécaniques et de pistons actionnés, il tendit vers elle une main griffue pour l'inviter à prendre place dans son carrosse.
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  • Dim 27 Aoû - 14:53
    Quel délice de voir le gras Deux-Jambes se démener dans la souffrance physique comme glaciale, tendant de retirer les traits de glace hors de sa peau. Si elle le désirait vraiment, elle pourrait faire naître de petites dentelures à leur surface, histoire que cela tranche plus ses chairs, ou s'y accroche, au choix. Mais ce serait joué de prédation en la présence de son "sauveur". La providence avait fait qu'il avait débarqué d'on ne sait où pour la secourir, là où de base, elle avait appelé à l'aide juste pour s'amuser des brigands. Oh, cela lui avait plu, très bien même, avec un joueur invité-surprise et qui demeurait encore bien mystérieux pour elle. 

    Face au compliment de son preux chevalier, émis sur un ton caverneux, Takhys le gratifier d'un  splendide sourire de remerciement. 

    ''J'adore être une femme surprenante ! "

    Elle jeta son regard avide de gourmandise sur les tristes gueux qui hésitaient encore que faire, malgré la raclée reçue par certains, et du danger que représentaient la Dame et l'homme lourdement caparaçonné, qui n'était pas humain, ça, c'était certain ! Quand la lourde voix de ce dernier retentit à leurs oreilles, ils déguerpirent sans demander leurs restes et laissant les plus mal en point derrière eux, afin de fuir plus vite encore sans s'encombrer de leurs pathétiques compagnons. Là, ils pouvaient prétendre au titre du Serpent Cornu, le nom de leur bande ridicule. 

    Après avoir une nouvelle fois ri dans un délicieux timbre de voix cristallin, toute guillerette d'avoir vu ces sales malandrins lui faire face, stopper non loin de sa belle personne, faire une drôle de tête avant de se décomposer sur place. Puis, ils avaient opté pour prendre une nouvelle trajectoire de fuite, clopinant du mieux qu'ils pouvaient pour avoir une allonge la plus longue possible entre chaque enjambée. Oubliant complètement les quelques bipèdes restants, encore dans un état assommé, elle s'était tourné vers son chevalier sauveur, qui, malgré l'imposante masse de son corps de plaque et de métal, lui offrit une bien belle révérence. Elle lui accorda la sienne en retour, très féminine et très gracieuse. 

    ''Curieux ? Moi, je dirai que c'était très intéressant ! Je n'avais pas imaginé que de faire un faux appel à l'aide vous invoquerait"dit-elle sur un ton légèrement amusé."Le hasard est facétieux, ne trouvez-vous pas ? Elle lorgna les "rescapés" de leur assaut totalement raté, avant de s'en désintéresser à nouveau. Peut-être attendaient-ils sans bouger que le duo se retire. "C'est avec un grand plaisir que je vais l'accepter. Je vous dois bien cela. "

    Ainsi, elle n'aurait pas besoin de marcher et pourrait en savoir un peu plus sur cet étrange individu. Il était à la fois impressionnant comme terrifiant, imposant et dangereux... La sirénienne désirait en savoir plus sur lui, piqué par une grande curiosité à son égard. Croiser un pareil être n'était quand rien. Takhys demeurait toujours impressionnée par lui. Si elle devait le comparer à de puissants prédateurs, il serait comme le calamar géant, intelligent, froid et calculateur... Ou comme le cachalot ? plus intelligent encore que le précédent, serein et calme avant de devenir une puissance masse capable de prouesses combattives quand le danger se présentait ? Quand elle contempla la crinière ébène s'élever dans les airs, alors qu'il n'y avait pas une brise dans l'air, elle tourna la tête en voyant un léger mouvement non loin d'elle. Plusieurs plantes fleuries s'élevaient dans les airs. Ainsi donc, le preux chevalier avait ce genre de magie. Intéressant ! Un petit bouquet prit forme. Bien que simple, les quelques feuilles présentes s'accordaient bien avec les fleurs sauvages. Takhys n'eut qu'à tendre le bras gauche pour le saisir délicatement. Avec plaisir, elle prit le temps de contempler chaque végétal pour en apprécier leur beauté naturelle, avant de remonter ses deux bruns emplis d'éclats d'ambre sur l'inconnu. 

    ''Vous êtes quelqu'un plein de surprise et de mystère, Noble Sir. J'espère que vous m'autoriser à en dévoiler quelques-uns sur vous ? "

    D'où venait-il ? Qui était-il surtout ? Vu la splendeur du carrosse et ses nombreuses composantes mécaniques performantes, il y avait une ou des personnes influentes et argentées derrière l'être qu'il était. Peut-être ne devra-t-elle pas trop se montrer gourmande en termes de curiosité...Bah, elle verra bien. La journée n'était pas encore terminée. 

    Toujours avec le sourire, elle déposa sa main droite dans celle griffue de son preux chevalier. Le contraste était saisissant : le métal froid et tranchant de cette main artificielle aux serres tranchantes rencontrait celle délicate, faite de chair et de sang, vivante et chaude. 

    ''Je prévoyais de retourner à Courage. J'espère que cela ne vous imposera pas trop grand détour sur votre voyage. "
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    Abraham de Sforza
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  • Lun 28 Aoû - 8:14
    "Facétieux, en effet."

    Leurs précédents opposants avaient disparu. Pas littéralement en réalité, puisque leurs yeux hébétés suivaient encore le duo improbable qui venait tout juste de se former par la force des choses mais Mortifère, visiblement, ne semblait pas accorder aux intrus la moindre attention. S'ils n'avaient pas encore assimilé l'idée d'avoir été vaincus, il avait tous les moyens de le leur rappeler avec un peu plus de ferveur.

    Si le contact avec la gente dame n'était qu'infime, le simple fait de ne pouvoir sentir la chaleur de sa main fut légèrement frustrant pour le soldat. Dans son ascension éclair jusqu'à cette forme extraordinaire qu'était la sienne, il avait tout de même perdu quelques plumes. Heureux de la voir ainsi accepter son invitation, au demeurant, il la gratifia d'un hochement de tête en guise de remerciement, avant de claquer des doigts de sa dextre libre. Son silencieux cocher fit claquer les brides et les chevaux s'avancèrent pour ne s'arrêter qu'aux côtés du duo. Confirmant leur prochaine destination, tant pour le conducteur que pour leur invité, Mortifère prit la parole :

    "Nous nous rendons à Courage, mon ami."

    Le vieil homme leva son chapeau pour saluer la demoiselle, l'invitant sans mot dire à prendre place au sein de l'habitacle. Evitant de serrer la main de l'étrangère au risque de la blesser, Mortifère se contenta de la guider en douceur jusqu'à la porte, qu'il ouvrit d'une simple pression télékinétique. S'y insérant à la suite de cette dernière, il s'installa aussi confortablement qu'il le pouvait mais il était évident que la taille démesurée de ses bras rendait l'exercice difficile. Légèrement trop grand lui-même, il dut se comprimer pour se trouver une place idéale et pourtant, son carrosse avait été choisi pour lui avec ses dimensions en tête. C'était sans doute l'un des aspects de son cadre de travail qu'il ne manquerait pas de chercher à faire améliorer, le moment venu.

    L'intérieur du véhicule était d'ailleurs resplendissant. Les dorures externes laissaient sans mal entrevoir la finesse de sa réalisation mais c'était bel et bien derrière ses portes que le carrosse dissimulait tout son luxe. Les sièges étaient fait d'un cuir traité à l'odeur agréable et des arabesques gravées à la main parsemaient le bois de l'ensemble des structures. Comme au dehors, il y avait ça et là des notes de couleur qui venaient contraster élégamment avec la noirceur de l'ensemble. L'endroit était, au final, tout à l'image de celui qu'il abritait. Ne voulant pas faire preuve d'une discourtoisie déplacée, Mortifère laissa ses yeux luminescents fuir la silhouette de son invitée pour lui indiquer avec gentillesse un panier d'osier situé sur le siège voisin.

    "Vous désirez une collation ? Elles proviennent directement de nos cuisines."

    Le fin napperon blanc qui faisait office de couvercle fut levé par magie, révélant ainsi des plateaux d'argent superposés sur lesquels avaient été entreposés de petits en-cas d'origines diverses. Ces mets excellents, sélectionnés avec soin, faisaient sans mal oublier à celui qui les avaient reçu la victuaille immonde du laboratoire sordide dans lequel il avait été métamorphosé. Par politesse et bienséance, Mortifère se contenta pour l'heure de cette invitation et ne vint pas lui-même s'emparer de l'un des gâteaux, étant bien plus intéressé par la perspective d'une conversation avec l'inconnue plutôt que par une dégustation.

    "Je manque à tous mes devoirs. Abraham de Sforza, alias Mortifère. Je suis militaire, comme vous l'avez sans doute deviné."

    Il y eut sur la route une bosse prise avec un peu trop d'entrain et le véhicule fut pris de secousses. Légèrement propulsé vers le haut, le soldat manqua de peu de se heurter au plafond mais prit tout de même le temps, par précaution, de faire jouer une fois encore ses facultés magiques pour maintenir en place le panier et son contenu. Vaguement agacé par cette inattention du cocher, il toqua quatre fois d'affilée contre le bois, lui indiquant ainsi de ralentir la cadence et de se montrer plus attentif aux dénivelés qui parsemaient le chemin. Se recentrant finalement sur la demoiselle, il reprit :

    "Pardonnez-moi. Vous disiez vouloir écarter certains mystères me concernant ? Accordez-moi la joie de pouvoir mettre un nom sur ce doux visage et je serai ensuite à votre entière disposition, très chère."

    Audacieux et certes un peu trop chevaleresque, Mortifère semblait pour le moins décidé à prouver qu'il n'était pas qu'un chien de garde.
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  • Mer 30 Aoû - 16:48
    La présence des malandrins encore à terre n'était plus dans l'esprit de la jeune femme, qui avait sa main posée dans celle métal de son chevalier servant, guettait l'approche du carrosse. Son regard avait pétillé devant le salut, remerciant son acceptation à l'invitation, avant de lui rendre un doux retour avec un de ses délicieux. Une fois leur moyen de transport arrivé à leur hauteur, elle rendit une fois encore le salut, mais cette fois, au cocher, qui avait retiré son couvre-chef face à l'invitée de son maître de plaques et d'engrenages. 

    Une fois la destination confirmée auprès du conducteur, le preux chevalier continua d'être un individu courtois et empli de délicatesse. Takhys nota ce fait, ayant pensé que cette attitude n'aurait guère duré. Au contraire, son étrange et stupéfiant hôte maintenait cette belle politesse et une belle dignité. Donc, ces deux valeurs lui étaient acquises. Même si dans les apparences immédiates, il était plus une chose effrayante, qui appelait la peur dans les tripes, en dessous de son allure d'armure gigantesque mouvante, il paraissait être quelqu'un de bien plus profond que cela. Voilà qui n'était pas sans aiguiser plus encore la curiosité de la Sirène. 

    La porte fut ouverte une fois encore par la télékinésie de son salvateur. Guidé par la lourde main griffue du redoutable guerrier, Takhys monta avec élégance dans l'intérieur du carrosse. Une fois assise, appréciant pleinement la moellosité des coussins de cuir parfaitement tanné. L'odeur était subtile et appréciable, tout comme la souplesse qu'elle sentit sous son fessier, une fois parfaitement assise. De l'aspect luxueux observé tantôt, elle le retrouva à l'intérieur. Comme elle le soupçonnait, tout n'était pas dans les apparences... il y avait quelque chose à l'intérieur de mystérieux ; une énigme qui appelait à être décryptée. Pendant quelques secondes, elle s'amusa à suivre les lignes des arabesques, sculptées dans le bois. Ce genre de véhicule n'était pas à la portée de toutes les bourses, cela, elle en était certaine. Même elle, quand elle se permettait une petite folie, quand elle était en visite à Justice ou Liberty, les carrosses à louer n'avaient pas cette conception de riches décorations extérieures comme intérieures... Non, celui-là devait probablement venir d'une commande personnelle.

    Face à la proposition de se sustenter, la jeune femme porta son regard sur le panier finement tressé en osier. Un napperon léger de belle facture s'éleva doucement dans les airs, pour dévoiler son savoureux contenu. Différentes pâtisseries et mise en bouche sucrées comme salées étaient savamment disposées sur des plateaux d'argent, disposé l'un sur l'autre tout en permettant d'avoir un accès à chacun d'eux. Chacune des en-cas avaient eu sa petite touche, comme si les cuisiniers avaient tenu à en faire une pièce unique. 

    ''Je ne peux guère refuser cette attention gourmande, Noble Sir. Je vais juste regretter de manger une de ces petites créations. Mais les émotions invitent l'estomac à quémander. Vous féliciterez votre maître cuisinier. Il semble être un véritable artiste. "

    Le carrosse, cette collation... Le mystère s'épaississait. Takhys était toujours plus désireuse de l'éclaircir. Du bout des doigts, elle attrapa une petite douceur faite à base d'amande, à la très légère couleur rosée. Quelques petites fleurs de sucre étaient disposées en son milieu. Elles étaient si fines que la Sirène se demandait comment on avait pu s'y prendre. Du bout des dents, elle goûta son met et ne manqua pas d'être sublimé par le goût qui envahissait l'intérieur de sa langue. Délicieux n'était pas un mot assez fort pour décrire la saveur. Et son preux sauveur se présenta. 

    "Enchanté de faire votre connaissance, Sir Abraham de Sforza. J'avais quelques soupçons quant à votre position militaire. Et je suis heureuse de votre confirmation. Notre coquin de hasard m'a donc apporté bien plus qu'un preux chevalier de ce fait. "

    Elle sourit et se retint de légèrement rire en se réfugiant immédiatement dans une autre et délicate bouchée de sa petite pâtisserie, en voyant Mortifère manquer de se prendre le plafond de l'intérieur du carrosse. Il était d'une carrure imposante, et d'une masse impressionnante. Et pourtant, avec le chaos engendré par le déplacement roulant de la voiture, il avait presque bondi hors de son assise. En même temps, le malheureux n'avait déjà pas beaucoup de place par la grandeur démesurée de ses épaules et de ses bras, alors pour sa taille...

    Une fois qu'il eut donné un ordre à son cocher par quatre coups frappés contre la paroi boisée, ce fut à son tour d'exprimer son désir de connaître l'identité de son invité.

    "Je puis très cher. Je me nomme Takhys Suladran, humble tenancière du Marsouin Blanc se trouvant en la belle cité de Courage. Et là, vous seriez en droit de vous demander ce qu'une humble personne comme moi faisait dans ces bois... Peut-être que dans ma quête de myrtilles en vue de préparer un humble dessert, il était écrit que nous devions nous rencontrer. Bien ! À vous, très cher Sir Sforza, quels devoirs vous appelaient au sein de cette forêt ? Oh !  J'espère que je n'ai pas perturbé une mission de haute importance. Je m'en voudrai de mettre en péril cette dernière !"dit-elle en prenant un air légèrement penaud. 

    Cet homme, qui portait le surnom de Mortifère, qui n'était quand même rien aux oreilles de la sirénienne, ne devait pas se déplacer pour le plaisir...
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  • Ven 1 Sep - 21:11
    Sous la lentille opaque, la pupille du géant d'acier se contractait et se dilatait lorsqu'elle analysait furtivement la gestuelle de l'invitée du jour, tâchant de déchiffrer par ces mouvements plus mécaniques qu'humains si le moindre inconfort s'était frayé un chemin jusqu'à l'esprit de la demoiselle. Au premier coup d'oeil, rien ne laissait transparaître chez la tavernière -puisque s'elle était présentée ainsi- qu'un soupçon d'angoisse ne se fut immiscé entre eux deux. Ce fut avec un ravissement certain que le soldat la vit mordre à pleines dents dans l'un des apéritifs que lui offraient son hôte. Rassuré par cette perspective, le colosse estima que l'heure n'était plus aux cachotteries intempestives et qu'il pouvait enfin se permettre d'ôter pour de bon son masque de cuir.

    D'une simple impulsion télékinétique, il abaissa le cuir orné d'or et dévoila donc sans honte son faciès criblé de bien étranges cicatrices. Malgré son jeune âge, le vécu tourmenté du soldat était perceptible d'un simple regard mais c'était pourtant d'un sourire bien amène qu'il gratifiait sa nouvelle rencontre, l'invitant d'un geste de main à se resservir sans la moindre retenue. Les compliments qu'elle lui adressa au sujet de la qualité de la cuisine, bien qu'ils ne le concernent qu'indirectement, lui allèrent tout de même droit au cœur. Si sa condition s'accompagnaient de nombreux sacrifices, ils étaient aisément supplantés par une multitude d'avantages associés à sa profession, ainsi qu'à son statut acquis à la sueur de son front.

    "Je ne manquerai pas d'informer nos chefs de leur réussite, dans ce cas."

    Etrangement, les exigences de Mortifère étaient toutes extraordinairement élevées. En vue des difficultés qu'il éprouvait depuis ses interventions à ressentir du plaisir autrement que par la violence d'un combat sauvage, il avait développé une fâcheuse tendance à ne demander que les plus luxueuses récompenses pour trouver son réconfort dans l'absolu confort. Après les saveurs vinrent les présentations et Mortifère fut amusé de découvrir que sa compagne du jour avait préféré user de son nom d'origine plutôt que son appellation militaire. Il ne la blâmait pas, sachant ce surnom angoissant peu adapté à des conversations plus tranquilles. Il était élogieux d'être ainsi considéré comme un véritable ange de la mort, mais fort était de constater qu'une telle appellation ne se prêtait pas tout à fait à une discussion plus tranquille. "Preux chevalier", voilà qui était convenable.

    Subitement inquiétée d'avoir interrompu l'accomplissement d'une quelconque mission menée pour le compte de la République, elle fut gratifiée par le soldat d'un aimable sourire. Ses angoisses, bien que légitimes, ne pouvaient pas être plus éloignées de la réalité. C'était précisément pour ce genre d'héroïques aventures que l'égide national s'était mis en route, après tout.

    "Il n'en est rien, chère amie"

    Passant une griffe sur l'un des rideaux qui recouvraient les fenêtres du carosse, Mortifère accorda à l'extérieur un vague regard pour ensuite reprendre son discours, écartant les secrets qu'embaumaient son atypique apparence peu à peu :

    "C'est exactement pour venir porter secours à nos concitoyens que mon cocher et moi-même arpentons ces routes."

    Accordant un coup d'oeil à ses propres prothèses, l'arme humaine qu'il était devenu enchaîna :

    "Rien n'est plus important pour nous que de garantir votre sécurité. Il n'y a rien d'humble ou de simpliste à nourrir les bouches républicaines. C'est pour vous garantir de pouvoir dormir sur vos deux oreilles lorsque vous revenez d'une longue journée de travail que je suis mobilisé. Les honnêtes gens tels que vous ont bâti et fait grandir la République et c'est pour vous défendre, vous et vos valeurs, que j'ai été créé. Je ne suis, madame Suladran, qu'un instrument. Je n'existe que pour assurer cette sécurité que vous méritez tant."

    N'était-ce pas un peu réducteur ? Sans doute. C'était pourtant ainsi qu'il avait été métamorphosé et c'était avec une fierté sans faille qu'il entreprenait sa mission.

    "Et je serais comblé d'apprendre que vos "humbles" desserts continuent d'être servis à notre peuple si fier, ce grâce à nos efforts combinés."

    Un sourire tranquille apparut sur ses lèvres une fois encore. Il était apaisé.
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  • Mar 5 Sep - 12:55
    Jusqu'ici, Takhys s'estimait des plus chanceuses. D'un simple désir de faire un bon petit dessert en fin de journée pour apporter un peu de douceur forestière locale, la voilà qui rentrait dans un luxueux carrosse et en la compagnie d'un être les plus surprenants. Qui aurait pu songer qu'une journée partie pour devenir frustrante s'était transformé en de brefs moments où chaque instant était un délice empli de surprises ? Elle terminait avec grâce le dernier morceau de pâtisserie, appréciant l'intensité des dernières petites fleurs de sucre qui fondaient sur sa langue. Il n'y avait guère de choses sucrées dans l'environnement marin, à part peut être quelques rhizomes de plantes herbeuses et quelques étranges "baies" pour des algues poussant que dans certains recoins protégés par Aquaria. Ah le sucre… quel aliment extraordinaire ! Et plus encore quand il était raffiné. Mais son prix était exorbitant. Heureusement, Takhys avait appris quelques petites astuces des humains pour pallier cela et le résultat était tout aussi savoureux. 

    Le dernier petit morceau avalé, elle sut se retenir de passer la langue sur ses lèvres pour capturer les dernières et infimes miettes qui lui collaient sur leur contour pulpeux. En même temps, son hôte retira son masque de cuir et d'or, pour dévoiler la véritable image de son visage. Elle le fixa, en silence, le regard fasciné par l'aspect véritable de son preux chevalier. On était loin de l'image qu'on donnait au héros montant son puissant destrier blanc pour sauver la princesse pure et innocente des horribles croquants désireux de lui voler sa vertu. Rien qu'imager la tête d'un troubadour, si on venait à lui narrer la petite épopée qu'avait vécu la Sirène avec son terrestre héroïque, elle en sourit. Mine de rien, il y avait de quoi égayer une belle soirée à la taverne avec cela. L'idée n'étant pas mauvaise, elle la garda dans un recoin de son esprit.

    Elle laissa son regard suivre la moindre ligne cicatrisée, recousue avec grand soin à ce qu'elle pouvait observer. Ça et d'autres choses qu'elle ne put nommer pour le moment. Avait-il subi de graves lésions pour se retrouver dans ce qu'il était aujourd'hui ?  À Aquaria, elle avait déjà croisé des Tritons qui, après avoir livré bataille contre les Nagas, se retrouvaient le visage marqué de blessures, voir de perte définitive de chairs ou de membres ? Mais là, il y avait quelque chose de différent, d'autres actes de soin... Tout ceci expliquerait son côté un peu... artificiel de sa personne donc.  Elle approfondit son observation, essayant de visualiser mentalement ce que Sir  Abraham. Avant sa "transformation", il avait dû posséder un beau visage. Un jeune homme en pleine forme, avant de se retrouver ainsi. Son parcours attisait la flamme curieuse de la Sirène. Peut-être que ce sera à aborder bien plus tard... ou en jouant un peu avec ses capacités ? L'idée était tentante.

    Bien et si elle revenait à la conversation ? Admirative que son salvateur lui accorde un de ses mystères, elle essaya de pas se laisser embarquer dans les questions qui lui brûlaient intensément l'esprit. Elle devait être patiente, comme la mer. Tout venait à point nommé. Elle lui rendit alors son sourire, nullement effrayée par l'approche que certains qualifieraient de hideux ou de repoussant. Elle parut soulagée de pas avoir compromis une possible mission d'importance

    ''Vous m'en voyez soulagée. Un instant, je redoutais de mettre à mal un devoir de la plus haute importance. "

    Devoirs qu'il narra sans aucune hésitation. À l'entendre, c'était comme s'il répétait un texte répété par cœur. Pour la Sirène, il n'en était rien. Son intervention offensive et sa manière de se comporter comme de converser démontrait qu'il était plus qu'un individu qu'on avait reconstruit pour des desseins précis. Il était militaire non ? Il servait la République. Mais si la République était commanditaire de cette "réalisation", le but devait être tout autre que de simplement protéger les simples citoyens. Sa conception était bien très complexe pour ne faire de lui qu'un simple soldat voué à la protection basique de la populace ; quoique son preux chevalier puisse en dire. 

    ''Je ne peux que louer votre admirable intervention tantôt alors, face à ces malandrins qui pensaient me détrousser et plus encore. Bien des honnêtes gens seront rassurés d'apprendre qu'il y a des militaires de la République tels que vous, pour assurer la quiétude de leur quotidien. Pour ma part, je ne suis qu'un modeste petit rouage dans la puissance machinerie qu'est notre nation.

    Elle fit monter un peu le sang à ses joues pour légèrement rougir face au compliment de ses "desserts"

    ''J'espère vous en faire goûter l'un d'eux, même s'ils n'auront la prestance de saveurs de celui que vous m'avez offert. "

    Puis, elle reprit sur un ton plus ravivé. 

    ''A mes yeux, votre existence ne se limite pas à la sécurité... "fit-elle en laissant sa voix cristalline s'imprégner d'un timbre plus chantant, plus envoûteur. Elle ne cherchait pas à l'avoir sous son joug. Elle visait juste à le charmer en douceur. ' Vous êtes bien plus que cela, Mortifère, c'est votre nom...", poursuivit-elle toujours en chantant en douceur. ''Vous êtes bien plus qu'un dévoué à la République... Bien plus qu'un dévoué à la République, dans l'ombre, vous êtes le flambeau. Mortifère, un nom qui fait trembler, la peur et la crainte dans vos pas...Mais pourquoi cette façade, pour effrayer les soudards ? Non, il y a plus...."
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    Abraham de Sforza
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  • Mer 6 Sep - 10:18
    Persuadé que la situation ne nécessitait aucunement de conserver une quelconque forme de garde, Mortifère quittait régulièrement du regard son interlocutrice et se contentait de paisiblement observer le paysage qui défilait dans la lucarne de son véhicule. Songeur, il écoutait la voix angélique de sa partenaire de voyage et lorsqu'il la vit du coin de l'œil savourer les dernières bouchées de la collation qu'il lui avait offert, il ne se garda pas de sourire pour exprimer sa satisfaction. Il était honnête, tant dans son apaisement apparent et que dans son amabilité envers la jeune femme, mais une ombre au tableau se dessinait toujours dans ce genre de situations.

    Effet secondaire de ses trop nombreux traitements visant à moduler ses humeurs et à restreindre de potentielles explosions émotionnelles, Mortifère était incapable de pleinement ressentir la joie autrement qu'en s'adonnant aux massacres auxquels il se livrait dans le cadre de ses missions. Lorsqu'il effectuait avec ferveur ses discours grandiloquents vantant les mérites de la République, c'était certes avec une totale fidélité pour ses pères, mais également avec une amertume certaine. Sa force, bien qu'implacable, s'accompagnait de bien sournois sacrifices. Ainsi, il avait l'impression de partager avec cette belle rencontre un moment certes privilégié, mais toutefois estompé par cette incapacité physiologique à pleinement apprécier une telle interaction. Tout lui semblait fade, malheureusement, mais il se gardait bien de le laisser pressentir à son vis-à-vis. Le sujet des desserts refit surface et, après un bref éclat de rire timide, le soldat reprit :

    "J'ose espérer que l'occasion se présentera."

    Quelques instants plus tard, l'impensable se produisit. Le ton de Dame Suladran s'altéra légèrement, se modulant avec une vivacité toute nouvelle et accaparant aussitôt l'attention du militaire qui, cette fois-ci, se détourna entièrement de l'attention qu'il portait au décor. Il connaissait sa propre puissance et sa fierté était devenue, depuis sa métamorphose, absolument inébranlable. Pourquoi alors ressentait-il subitement une montée de chaleur qui le prenait au creux du ventre et qui remontait jusqu'à sa gorge. L'homme derrière le prototype fut curieusement ému par les propos de la belle et ce fut avec une gravité toute nouvelle qu'il se mit à l'observer avec insistance.

    Inconscient d'avoir été happé par le charme surnaturel de cette dernière, il assimilait ses mots prononcés sur un air chantant, savourant la gentillesse du discours tout en se questionnant cependant sur l'origine d'une telle montée d'émotion. Depuis ce jour béni où avait enfin été conclue sa transformation, il n'avait pour ainsi dire rien ressenti de tel. Sans tout à fait s'en rendre compte, le soldat répéta en un murmure effacé :

    "Le flambeau, vous dites..."

    Son sourire refit surface. Le mot paraissait le rendre déraisonnablement pensif. Il eut subitement l'impression, après avoir été charmé de la sorte par les mots de la sirène, qu'il était de bon ton de se montrer un peu plus partageur et de lui faire part de quelques questions abordées en coulisse. Se penchant en avant tout en croisant ses griffes métalliques les unes contre les autres, il prit la parole à voix basse :

    "Je... je ne sais pas comment vous l'expliquer. Ma fonction implique de jalousement conserver certains secrets, mais je pense toutefois pouvoir me montrer un peu moins mystérieux en votre compagnie. J'ai une foi aveugle en la suprématie de notre Nation et je rêve qu'un jour, la grandeur de la République soit admise dans le monde entier. Cette force que nous détenons déjà, il est désormais nécessaire de... l'arborer fièrement, voyez-vous ? De la crier haut et fort, en quelque sorte."

    Hésitant un peu, comme si sa conscience lui avait crié de ne pas en dire trop, il compléta tout de même :

    "J'ai été créé pour servir la République de plusieurs façons. Sur le terrain, je ne suis pas qu'un soldat, je suis également un porteur de message. Via mes prouesses, mon savoir-faire et la richesse de la brillante technologie employée dans ma métamorphose, j'ai pour mission de transmettre une idée. Nos amis comme nos ennemis doivent savoir de quoi nous sommes capable. Vous avez raison : ce n'est pas pour effrayer quelques menus malandrins que j'ai été conçu, mais bel et bien pour porter cet idéal au delà même de nos frontières."

    Sans pouvoir mettre le doigt sur l'origine de cette curieuse sensation de bien-être qu'il ressentait tout à coup, il sentait toutefois l'aspect légèrement anormal de cet élan émotif.
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  • Dim 10 Sep - 18:57
    Son Chant, mélodieux et suave, eut une prise rapide sur Mortifère. Takhys trouva cela même trop facile à son goût, alors qu'elle n'y avait pas mis toute sa puissance. Un peu de résistance de sa part n'aurait pas été une surprise. Et pourtant, il tombait sous le charme de la Sirène avec une facilité déconcertante. Il serait judicieux de ne pas pousser trop loin sa curiosité… Maintenant que la pierre était jetée dans la mare, elle devait guetter chaque ridule qui serait les réponses apportées par ses vers chantonnés

    Elle l'observa prendre des traits plus humains sur son visage couturés de nombreuses cicatrices. Les nombreuses opérations ou transformations, elle ne sut pas vraiment comment les définir vu le haut niveau de sophistication qui la dépassait, il y a quelque chose qui remontait en lui. Était-ce cette profondeur qu'elle cherchait depuis tantôt ? Ce qui le rendait encore humain derrière sa carapace de fer et d'engrenage ? Ce n'était que quelques fragments de réponses à son interrogation précédente. Il n'était pas totalement une arme de guerre, après tout. Il y avait encore une petite étincelle humaine aux tréfonds de son être. Un détail intéressant... mais était-elle vraie ? Est ce que son Chant ne l'avait pas allumée, renaissant de cendres froides ? Ou alors peut-être elle avait été attisée, devenant plus vive et réchauffant son âme pour faire remonter à la surface des ressentis qu'il n'avait plus guère besoin en son état actuel ? La question était à double tranchant. Réaction ravivée ou artificielle ? Difficile à évaluer, dans la mesure où c'était la première fois qu'elle employait son Chant de Sirène sur un être tel que Mortifère. Son preux chevalier était sous leurs effets, amoindrissant ses réactions naturelles pour mieux être charmé. 

    Gardant son regard brun pailleté d'éclats d'ambre dans les yeux étranges de son héros du jour, elle affichait toujours son air serein, perçut ses mots murmurés. Elle avait l'air d'avoir touché juste, avec l'image du flambeau, l'image de la lumière repoussant les ténèbres. Un sourire revint à la surface de son faciès modifié et meurtri. 

    Prenant une posture plus adéquate, comme pour que ce qu'il se préparait à dévoiler devait demeurer un secret, il s'était penché un peu en avant, Takhys demeurait assise et sereine, l'écoutant apporter quelques éléments qui étanchaient déjà quelques questionnements personnels. 

    ''Je comprends l'importance que revêt la République"Se permit-elle de glisser, toujours en maintenant l'effet de son Chant dans sa voix. Mortifère poursuivit, après une brève hésitation. Se doutait-il du joug magique qu'elle maintenant sur lui ? Certains humains qu'elle avait enivrés de ses paroles chantées avaient tout déballés, sans retenue, démontrant là leur faiblesse. Mortifère, lui, il était plus résistant, arrivait encore à avoir un semblant de contrôle de raisonnement. Il y avait bien une flamme en lui...en plus d'être bien plus qu'un simple souhait d'un mécène ayant dépensé sans compter pour réaliser l'impossible. 

    "Il s'agit là bien plus que d'une mission... c'est une quête héroïque qui vous est confiée..."

    Bien plus qu'un soldat qu'il affirmait... ça et ses autres paroles résonnaient encore dans l'esprit de la Sirène. Elle cessa son Chant, s'attendant déjà à quelques... réactions de la part de son hôte. 

    ''Veuillez pardonner mon audace quant à la manigance que j'ai portée sur vous, Sir Mortifère. N'y voyez aucune tentative de malice de ma part. Je vous assure que vous n'aurez pas d'effets secondes persistances. Le peu que vous avez dévoilé ne sortira pas de ce carrosse. Je ne cherche pas à nuire à la République. Au contraire, en comprenant mieux les profondeurs de ses objectifs, je pourrai être à même, un jour prochain, apporter ma modeste contribution à sa grandeur et au déploiement de son image à travers tout le Sekaï"
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  • Lun 11 Sep - 9:26
    Le charme fut levé brusquement et, petit à petit, Mortifère récupéra le contrôle de son esprit en arborant une mine mêlant incompréhension et stupéfaction. S'enfonçant dans son siège, il eut momentanément l'impression que sa tête s'était faite trop lourde pour sa propre nuque et chassa avec peine cette désagréable sensation de perte de soi qui suivait souvent les envoutements de ce type. La Sirène n'avait certes pas la moindre idée de la dureté du traitement qu'il avait subi pour parvenir à son actuel statut et ne devait pas se douter une seule seconde de l'étendue, ni de la gravité de cet affront. Malgré une tenace volonté de garder la face malgré ce petit tour de passe-passe fort discourtois, il ne parvint pas à sauver entièrement les apparences et sa mine affable se fit alors plus froide. Dans ses iris de glace, on lisait désormais un étrange mélange d'inconfort et de ressentiment.

    Croisant les bras, il sembla se fermer symboliquement à la conversation, mais reprit pourtant la parole :

    "Vous vous rendez bien compte que ce que vous venez de faire n'a rien d'anodin, n'est-ce pas ? Ce n'est pas audacieux, c'est à la fois insultant, déplacé et parfaitement illégal."

    Un tel manque de respect dépassait pour lui toute vraisemblance. Au delà du manque de considération pour la main tendue qu'il avait offerte à la prétendue tavernière -en était-elle seulement vraiment une ?- il y avait dans cette entreprise d'autres questions autrement plus sérieuses qu'une simple atteinte au fragile égo de l'homme de fer. Tenter de soutirer des informations à un dépositaire de l'autorité par voie magique constituait déjà un acte criminel par défaut, mais avait-elle commis cette exaction évidente en pleine connaissance de cause ? Silencieusement, Mortifère pesait le pour et le contre. Il n'avait certes transmis que peu d'informations sensibles, pour ne pas dire aucune, mais puisqu'elle avait outrepassé ses défenses mentales une première fois, elle pouvait tout à fait réitérer l'expérience pour lui chaparder cette fois-ci des secrets bien plus capitaux.

    "Je vais devoir être transparent avec vous, Dame Suladran, et ce que je vais dire risque de ne pas vous plaire. Entendez toutefois que j'agis avec une exceptionnelle clémence..."

    Ses yeux détournés de ceux de la belle Sirène,  il tâchait de se montrer calme mais laissait transparaître par quelques gestes parasites une évidente frustration. Tout en laissant l'un de ses pieds trépigner de nervosité, il tapotait de ses griffes acérées la surface métallique de son bras démesuré.

    "Vous avez de la chance de ne m'avoir poussé à révéler que des informations d'importance mineure. Je veux bien croire que vos intentions ne sont pas mauvaises. Sachez toutefois que dans mon esprit se trouvent des secrets qu'il vaut mieux laisser à l'abri. Pour vous et votre sécurité, en premier lieu, mais surtout pour la mienne. Je vous prie de respecter ces barrières. Si je me sens à nouveau menacé par l'un de vos... petits tours, je ferai usage de la force. Est-ce clair ?"

    Mieux valait tenter une approche vaguement pacifiste, en premier lieu.
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    Takhys Suladran
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  • Ven 15 Sep - 14:00
    Comme elle s'y était préparée, Mortifère comprit aisément ce qui s'était passé une fois que le charme mélodieux avait cessé. Et comme souvent chez les êtres qu'elle charmait, la réaction béate et détendue se transformait en de la froideur et de la colère. De la frustration même, à voir comment Mortifère était devenu nerveux. Comment ne pas l'être alors qu'il était un être, semi-artificiel, semi-vivant, voué à servir corps et âme la république et à défendre ses lois et ses valeurs ? Chose qui se dévoila était qu'il prit extrêmement mal cette manipulation. Comment ne pas l'être, quand Takhys l'avait, on pouvait le dire ainsi, piégé par le charme de son Chant de Sirène ? Sans effort, juste en déployant le timbre magique de sa voix, elle l'avait pris dans ses filets envoûteurs. À n'importe quel moment, elle pourrait décider de le replonger sous son influence. Cela avait été d'une telle aisance déconcertante de l'avoir sous son joug, mais n'étant pas malveillante de nature et n'ayant aucun intérêt à pousser son preux chevalier à se soumettre à sa volonté pour ses caprices... Le malheureux, il venait à son secours, s'était montré serviable, courtois... et voilà comment, elle, elle le remerciait. Elle ne pourrait pas lui reprocher son changement d'attitude vis à vis d'elle. 

    Demeurant silencieuse, maintenant un sourire courtois à ses lèvres, elle ne le quitta pas des yeux, malgré la menace croissante sur sa personne, ou même sa vie. Son coeur s'était même mis à battre plus fortement, en raison d'une crainte latente d'une action offensive de la part de Mortifère. Plus vigilante, prête à se défendre si sa vie s'en retrouvait menacée, elle surveillait donc le moindre de ses gestes. Chaque mouvement agacé de ses griffes d'acier acérées malgré ses bras démesurés croisés n'était qu'un signe qu'il essayait de contenir sa colère et sa frustration. Ah tiens, il ne la regardait plus droit dans les yeux. Un léger rictus avait pris naissance aux coins de ses lèvres pulpeuses. Elle n'était pas vraiment dans l'idée de rester dans le silence, malgré sa faute évidente, de l'acte criminel qu'elle avait osé commettre sur la personne de Mortifère. Aurait-elle l'audace de prendre la parole ? D'autres se seraient enfoncés dans la banquette coquette et confortable de la calèche, comme pour disparaître. Mais pas elle. 

    ''Je reconnais totalement ma culpabilité "commença-t-elle"je comprends aisément que ce que j'ai commis est un acte impardonnable. Ce n'est pas sans raison que je n'ai pas cherché à en savoir plus long sur votre personne, très cher. Si je l'avais réellement désirée, j'aurais plus poussé plus loin mes questions, vous poussant à me dévoiler même des noms de personnes, de lieux.... Mais il faudrait être suicidaire n'est-ce pas ?"

    Et être des plus stupides surtout, pour ne pas comprendre que derrière la "création" de Mortifère se trouvait des personnes puissantes, voir occupants des postes d'importance au sein de la République. Elle avait un peu joué, mais elle n'irait pas jusqu'à risquer son existence, même si les informations qu'elle aurait pu soutirer sans aucune résistance valaient leurs poids en or auprès de la Pègre, voire du Reike. Elle s'amusait de frôler les lois, voir un peu au-delà, mais elle respectait trop la République pour la mettre en danger ; surtout elle

    "Vous êtes une personne unique, cher Mortifère. Et personne ne peut vous égaler. N'y voyez pas là des compliments pour vous adoucir… Déjà, vous avez su donner que peu d'éléments malgré mon envoûtement chanté... preuve que vous avez déjà la capacité de sélectionner que ce que vous avez à énoncer, malgré l'influence "légère" que je vous imposais... mais cela ne suffira pas contre une personne bien plus malintentionnée que moi. Vous avez succombé à mon Chant avec trop de facilité, ce qui est un danger pour vous, d'où vos remontrances. Je les mérite largement. La menace ne vient pas de moi... la menace vient de cette faiblesse qui s'est révélée par mon audace répréhensible"

    Elle jouait dangereusement, elle en avait conscience. 

    "Vous énonciez vous soucier de ma sécurité, quant aux secrets dont vous détenez... je ne peux que vous remercier pour votre grande clémence, mais qu'est-ce qui pourrait être fait pour la sécurité de la République ? Si moi, simple citoyenne, aie pu frôler les mystères enfouis en vous, qu'en est-il vis-à-vis des ennemis de la nation ? Je vais être franche avec vous, comme vous avez été direct dans vos propos… j'ai été surprise de la facilité que j'ai eu à vous envoûter de ma voix... Si je l'avais voulu, j'aurais pu aller plus loin. Si je désire, là maintenant, je vous replonge dans la béatitude que vous avez ressentie, et je fais ce que je veux de vous. Est-ce que vos mécènes, ou créateur, que sais-je.... sont seulement au courant de...."

    Pouvait-elle parler des limites de ce qu'était capable de faire Mortifère ? Ce serait le vexer, et grandement... 

    ''de ce que ces ennemis sont capables de faire si jamais ils prennent la décision de vous... excusez-moi le terme... décortiquer ? "
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