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  • Lun 6 Nov 2023 - 19:40
    D'ombre est sa pelisse, de givre est son dard
    Dante s'était offert un repos bien mérité dans un coin très peu confortable des ruines qui leur sert de modeste abri autant que de cachette contre l'armée mortifère qui sévit en dehors de la bâtisse. Assis contre un mur de pierre humide et glaciale, les jambes légèrement repliées à la recherche de la position la moins contraignante. Il ne dormait pas vraiment, pleinement conscient de ce qui l'entoure et particulièrement attentif aux bruits et aux odeurs, à défaut d'être capable d'y voir quelque chose avec les paupières fermées. La méditation est un art subtil injustement décrié et largement délaissé par le guerrier lambda qui ne voit qu'à travers le prisme très restreint des capacités martiales. Pourtant et selon les situations, c'est une technique qui peut s'avérer particulièrement efficace et Dante en est la preuve vivante car une seule heure écoulée a été plus que suffisante pour que cet Oni puisse refermer la majorité de ses plaies et récupérer une quantité importante d'énergie et du mana perdu lors de son affrontement contre Blaadnuix Ertel. N'allons pas jusqu'à dire que Dante est en pleine forme après sa petite sieste néanmoins, l'effet réparateur sur l'organisme du guerrier est absolument indéniable. Urzupha et Nargulg peuvent-ils en dire autant ? En comparaison, la régénération a des vertues similaires mais n'en reste pas moins limitée dans son usage surtout lorsqu'on l'utilise autant que ces trois brutes.

    Alors bien loin de s'imaginer ce qu'une sombre et menaçante présence vient de faire son apparition en dehors de la ville, traversant les steppes enneigées des abords des ruines de Sancta pour assouvir cette faim débordante qui est la sienne. Sith'tothan. Alliée ou ennemie ? On le saura bien assez tôt même si la question sonne déjà comme une évidence. Les ennuis se multiplient pendant que la lumière d'espoir faiblit un peu plus à chaque seconde car en réalité, le repos de nos trois spoliateurs arrive à son terme dans le fracas assourdissant d'une porte que l'on explose à coup de boutoir. Finalement et avec une efficacité effarante, l'armée décharnée a fini par retrouver la trace de nos aventuriers bien vivants, du moins, pour le moment. Comment est-ce possible ? Il est peu probable que des morts complètement dénués d'intelligence aient pu remarquer leur présence dans ce bâtiment délabré. Il est évident que quelqu'un tire les ficelles. Dante y avait déjà réfléchi, à cet étrange "OCB" et au fait que Blaadnuix devenu Liche suite au retour du Grand Faucher avait obtenu des capacités nécromantiques. La conclusion étant plutôt simpliste, convaincu que les associés de Blaadnuix chercherait à se venger pour la perte de leur camarade mais également que si cet horrible petit gobelin était capable de réveiller les morts, alors n'importe qui dans cette putain de ville en est capable. A l'exception de nos trois bourreaux très peu portés sur la magie, cela va de soi.

    Cela devait arriver tôt ou tard et avec une Urzupha gravement blessée, ils n'avaient tout simplement aucune chance de rejoindre la base sécurisée du Nouvel Ordre sans se faire submerger sur le chemin. A présent, la passivité n'est plus une option car la mort guette nos funestes tueurs dont le destin est entrain de se jouer en ce moment même. Alors que les morts déferlent à l'intérieur du bâtiment, Dante s'extirpe de sa torpeur et se redresse sur ses deux jambes. Ses doigts empoigne à son tour le pommeau de l'espadon noir pendant que Nargulg s'érige déjà en rempart mortelle pour ralentir le raz de marée qui s'abat sur eux. L'éclat belliqueux qui vient illuminer les prunelles sombres de l'Oni alors que déjà, légèrement en retrait à quelques mètres de distance de l'Orc borgne, Dante s'attèle à anéantir les velléités morbides des zombies qui parviennent miraculeusement à échapper au hachoir du colosse verdâtre. Les cadavres putrides et démembrés s'écroulent et s'entassent par dizaines sous les coups des deux bourreaux, faisant s'écouler une quantité démesurée de ce liquide carmin qui vient repeindre le sol et les murs mais aussi les vêtements et la peau des combattants. Pourtant, cette vision d'horreur et l'odeur nauséabonde de la putréfaction ne semblent en rien être un frein à la résolution des deux tueurs. Altruiste, peut-être trop pour son propre bien, l'attention de Dante porte rapidement sur Urzupha la léthargique dont le sommeil ne semble absolument pas être perturber par la violence des affrontements. Un choix particulièrement difficile s'offre donc à lui. Instinctivement, l'Oni prit la décision de venir en aide à l'incroyante car vouée à une mort certaine si personne n'intervient face aux morts vivants affamés. Pourtant bien conscient que si la situation était inverse, Urzupha le laisserait périr sans le moindre remord mais qu'importe. La lame noire fauche brutalement le buste de deux cadavres ambulants qui avaient désigné l'Orc au féminin comme un repas digne de ce nom, en attendant que les deux bonhommes se fatiguent en accumulant les blessures.

    « Bouge-toi le cul Urzupha ! » Hurle-t-il à l'autre grognasse.

    Ouais, c'est comme ça qu'on traite les infirmes à Sancta. Debout ou va crever. Ainsi, Dante délaisse les arrières de son redoutable frère d'arme qui semble plutôt bien gérer la situation pour le moment. Établissant un périmètre de sécurité autour de la sauvageonne, gueulant son nom de temps à autres dans l'espoir qu'elle puisse se réveiller et enfin se montrer un peu utile car à ce rythme, seuls les Dieux savent combien de temps nos guerriers vont tenir avant d'embrasser le repos éternel. Ils ne le savent pas encore mais l'armée mortifère n'est que le cadet de leurs soucis et celle-ci n'ambitionne pas réellement à abattre nos protagonistes mais plutôt à les retenir jusqu'à l'arrivée des vrais problèmes car Haden et Otaerhyn sont en chemin et ils réclament vengeance. Enfin, lorsque l'amas de non-morts commençait tout juste à se vider, les guerriers n'eurent pas le temps de souffler qu'une partie du toit du bâtiment s'effondra à quelques mètres d'eux. Le duo maléfique venait de faire leur entrée d'une manière tout à fait spectaculaire, très inutile étant donné qu'il aurait juste pu passer par la porte mais on apprécie toujours le sens du spectacle. Quoi qu'il en soit, c'est Haden le Nain au physique taillé comme un boulet de canon à en juger par son bide à bière très arrondi, qui traverse la toiture et s'écrase sur l'une des statues représentant Lothab, Seigneur du Ciel et de la Foudre, dans un fracas tonitruant. Visiblement aucun problème en ce qui concerne la réception car les petites jambes du barbu ont largement tenu le choc de la chute vertigineuse qu'il vient tout juste de faire.

    Contrairement à son associé, Otaerhyn ne s'est toujours pas décidé à se montrer, certainement qu'il doit se cacher quelque part en attendant le bon moment. Tout s'enchaîne très rapidement pour Dante, entre le déferlement de zombies et l'entrée en scène de Haden, l'Oni vagabond n'a tout simplement pas le luxe de réfléchir car la moindre erreur pourrait s'avérer fatale. Alors autant y aller à l'instinct. De toute façon, Dante a déjà convenu que tout ce qu'il croisera à Sancta en dehors des deux Orcs qui l'accompagnent sont des ennemis à abattre. L'Oni se met à légèrement fléchir les genoux avant de bondir sur l'ennemi le plus fort dans la pièce : Haden. Point de présentation ni de formalité entre les deux hommes, seulement l'envie irrépressible de s'entretuer sans aucune forme de procès jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un debout. Dante lève son bras armé au-dessus de sa tête et abat de toute ses forces le tranchant de sa lame sur la clavicule du Nain mutique qui parfaitement immobile, ne tremble même pas quand l'impact  fissure le sol sous leurs pieds en projetant des débris et un épais nuage de poussière dans les airs.

    Ne faisons pas durer le suspens plus longtemps. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Haden s'en sort avec une simple égratignure et la lame noire n'a même pas réussi à trancher la chair d'Haden. Dante n'a pas souvenir d'avoir déjà rencontré quelqu'un capable d'encaisser l'un de ses coups sans broncher. Maintenant qu'ils sont côte à côte, la différence de taille entre le Nain et l'Oni est absolument absurde. Dante est une montagne en comparaison et c'est bien pour cette raison qu'il est le premier surpris à constater le manque d'efficacité de son dernier coup d'épée alors que les deux hommes s'observent et se jaugent sans échanger la moindre parole. Pourquoi faire ? Ce serait une perte de temps, ils ne sont pas là pour taper la causette de toute façon. Haden est totalement impassible là où Dante a beaucoup de mal à cacher l'excitation grandissante qui le gagne un peu plus à chaque seconde. L'Oni prend une grande inspiration alors que son visage s'étire dans un sourire carnassier qui trahit son euphorie avant un combat qui s'annonce... dantesque.

    « Qu'est-ce que tu attends ? Tue-le. » Ordonne Otaerhyn, quelque part tapis dans l'ombre.

    C'est exactement sur ces mots que les deux adversaires déclenchent un déluge incessant de coups d'une violence rarement atteinte tant que le sol se met à trembler sous leurs pieds et l'issue de ce duel scellera à tout jamais la conclusion de cette quête suicidaire au sein des terres dévastées de Sancta. Rappelez moi qui est le connard qui a eu l'idée merdique d'aller à Sancta déjà ? Hm ? Dante ? Alors, ouais. Bon. J'ai jamais dit que c'était une lumière le garçon. Tant pis, il va devoir en assumer les conséquences et autant dire que c'est mal embarqué. Encaissant un puissant uppercut dans le ventre, le Nain a dû sauter pour ça histoire de bien imager la différence de taille entre eux, Dante s'en retrouve projeté en arrière jusqu'à s'encastrer quelque part dans ce qu'il reste du mobilier du temple abandonné. Les articulations hurlant de douleur et les muscles tremblants, le cornu crache un filet de sang sur le sol alors qu'il essaye tant bien que mal de se remettre debout. Ouais, c'est la merde mais on commence à être habituer avec eux. Comme quoi, c'est pas la taille qui compte et Dante va l'apprendre à ses dépens.

    CENDRES
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  • Lun 13 Nov 2023 - 20:02
    Les petites mains d'OCB dressèrent une grande table nappée d'un lin aux belles teintes de courroux, gardienne des couverts scintillants, lorsque vinrent s'y adjoindre les fabuleux mets parfumés des haines incurables. Si la tablée séparait de part et d'autre les deux équipes irréconciliables, OCB comme la bande à Dante hissèrent exquisément les coupes de vin écarlates à leurs papilles gustatives, excessivement sensibles au nectar des représailles. Santé messieurs ! Ces libations appelaient les faveurs du Créateur, il incombait maintenant au firmament de trancher entre ces deux équipes buvant le calice jusqu'à la lie.

    La table renversée, avec elle s'évaporait l'étrange mirage bidonné de A à Z, soufflé comme des bougies d'anniversaire. Enfin de retour à l'église retapée en cloaque. Le morne édifice frissonnait en réponse à l'implacable avancée des forces cadavéreuses, débiles, les cortèges hâves déballèrent lugubrement leurs réserves de ronflements ; la précipitation pour mot d'ordre, la troupe d'Otaehryn vint à redoubler de décomposition, à trop se bousculer de la sorte. La déliquescence jusqu'au bout des ongles, ces têtes dépouillées de caractères autant que de tifs, se retrouvèrent nez à nez avec la calamiteuse hache d'armes de Nargulg. Il serait malavisé de réduire la décrépitude aux morts-vivants de Sancta, puisque la ville empuantie gangrénait toute chose en son sein, voici une vérité aussi dure à avaler qu'un médicament au goût infect. Plutôt que de se pincer le nez, le mutilé souffrit au pire moment de l'érosion complète de sa grande hache semeuse de destruction, dorénavant cher lecteur, l'on découvrait Dante abandonnant le verdâtre ensanglanté aux myriades de gosiers squelettiques, qu'immédiatement les passions dévorantes s'empressèrent de l'engloutir de leur déluge inexorable. Finalement dépassé par la quantité, celui qui, jusque-là, tint bon du haut de ses guibolles charpentées, noyées jusqu'aux genoux dans cet océan infesté de membres hachés autant que d'organes poisseux, ce même Nargulg chancela. Sitôt trahit par ses membres inférieurs, les vagues moribondes condamnèrent l'orc à échouer sur les terribles récifs du foyer de la foi, gravés de bien des crânes défaits sur leur lit de verre pilé. À terre, blessé en plus d'être estropié par défaut, le guerrier sanguinaire n'ayant pu jouir des bienfaits de la méditation - encore un pouvoir mésestimé - dut s'accoutumer d'une baisse de régime malvenu. Parce que le récent repos n'avait nullement rechargé les batteries de mes orcs, leur fâcheuse tendance à éviscérer de toutes leurs forces le premier emmerdeur venu n'arrangeant rien, les capacités physiques hors du commun tributaires de la mana perdirent en impact. Pourquoi diable le cornu s'abstint-il d'épauler le seul gars faisant barrage à la foule de morts ? Avoir un cœur d'artichaut et le gland frétillant à la vue d'une femelle orc durement assommée, plongée dans le noir des songes absents, vraiment Dante, cela n'avait pas valeur de passe-droit contre la jugeote, alors même que des zombards s'enfilèrent un casse-dalle garnit d'émincés sauce tomate. Le verdâtre, plat de résistance croqué à belles dents, avait disparu des radars, véritablement enfouit, intégralement voilé dessous les baveuses collines voraces, seuls les présentes idoles des divins Maîtres peu ou prou ravagées, daignèrent tendre vers l'admiration de ces pigments d'infortune, allégories sanglantes brossant la désastreuse mosaïque des charognes en lambeau. Néanmoins, de spectateurs aussi statiques que sadiques, jamais l'adorateur ne put, ni ne voulut, solliciter leur aide, pendant que la mastication aux maintes bouches, grasse de vice, continuait de se repaître tant de sa joue dérobée au visage défiguré, que de son oreille droite aux attributs de gomme à mâcher. Tout ça pour une chatte, Dante, j'espère que ça en valait la peine de protéger cette barbare qui, sous un crade vernis de fausse-sympathie, avait soutenu, droit dans les yeux d'onyx du bon cornu, de mettre à mort la dégueulasse surface multiraciale, cet immense bordel abâtardit auquel il tenait tellement.

    Pendant que mon rustre de mutilé se débattit contre le furieux supplice dentelé, ce qui n'était pas une mince affaire vous en doutez, Haden, le fichu nain mort-vivant, fit une entrée en scène à tout le moins sensationnelle. Putain... Le barbu nabot, au crâne déplumé, brusqua la paroisse cauchemardesque, suffisamment pour démolir une représentation de Lothab. L'enculé ! C'est comme ça qu'on montrait son respect aux Huit ? Ah ! Cocasse de la part des malandrins aimant exhiber leurs innombrables portraits religieux, tellement que d'élégantes figures angéliques côtoyaient, sur ces mêmes peaux mortes, de grandes et mystérieuses formes spectrales, ouais, l'expressivité crépusculaire du culte des ombres depuis la fenêtre des lubies de nos marginaux d'OCB, rivalisait d'originalité. Le crime pour le biff, la religion sécurisant l'après-vie, le talion et la vendetta en commandements intangibles, aujourd'hui la haine passerait avant tout ; parce que nos trois connards triomphèrent du terrible Blaadnuix Ertel, baron de la drogue avant la chute de Sancta, ses associés du crime, Otaehryn en tête, mirent en branle le retour de bâton.
    Les sulfureuses notes d'un combat à mort s'envolèrent sur le clavier de l'orgue impitoyable, la tempête du carnage épique, dicté par Haden et Dante, émouvait l'église du porche à la nef, dès lors naquirent d'inquiétantes gerçures courant les colonnes froides du sanctuaire atone, les sommets voûtés de pleurer à grosses pierres, s'ébréchant plus qu'il n'en faut. "Tue-le" avait intimé le maître des éléments, peu après nombre de prie-dieu rejoignirent le Chaire du prédicateur d'autrefois, dans le néant des poussières accrochées au tumulte dévastateur. Point de bavardage stérile, aucun son intelligible ne glissait hors des langues des deux guerriers, toutefois, les prunelles du blême courtaud s'illuminèrent des phosphorescences orangées quand ses énormes bagues d'or jaune et blanc, percutèrent puissamment l'oni au foie, ce dernier d'être téléguidé hors des rails, à lui d'apprécier le cadre du chaos à la piété souillée, dans les décombres. Haden, le plus actif des défunts, secoua ensuite ses phalanges boudinées, possédées qu'elles étaient de ce contraste frappant entre pâleur corporelle et brillance de la belle joaillerie ; le plus surprenant étant que figurait gravé, sur les chatons de sept précieux anneaux, une lettre différente. K.A.Z.G.O.T.H. Effectivement, le seigneur Forgeron tint une place particulière dans le cœur éteint du bonhomme, d'autre part, Haden insultait copieusement les nains ne révérant pas le divin Kazgoth de "fils de putes attardés, qu'on ferait bien de pendre par les burnes." Ouais, je l'aime bien ce mort-vivant, hahaha ! Quand l'ostentation tant excessive que vulgaire du luxe trouve sa source dans l'économie souterraine, tout de suite ça en jette grave. Sûr que d'avoir le vin religieux coupé à l'argent sale, donnait à OCB le caractère qui faisait tellement défaut aux gugus de la pègre reikoise ou républicaine.

    La résurgence d'une expédition punitive en Ikusa, sous les ordres de feu Canaan, gratifiait la trogne putréfiée du petit chauve d'un superbe sourire montrant, au cornu hors d'atteinte, ses ornements dentaires sertit de pierres précieuses. Tandis que le désir d'invocation acheminait sa plus belle création, un katana au phantacier fabuleux, resplendissant d'une délicieuse couche dorée au dos, seulement défiée par le tranchant totalement enténébré. Surprenant par l'équilibre inégalé scindant les multiples parties de la lame courbe, clairement impeccable, trempée à la perfection ; c'était un véritable travail d'orfèvre que son artisan, Haden dit "le muret", pointa en direction de Dante, l'homme à abattre. Puis, lorsque les douces lueurs du Soleil louangeaient le chef d'œuvre du shoumeien, de part et d'autre du sabre unique au monde s'enluminait la plus haute langue, celle de l'Âge d'Or immémoré. Le divina subtilement gravée, qu'Otaehryn Ulavaris cultiva durant de longues années pour dénicher certaines magies interdites, formulait aux yeux des ignares campés sur le décadent commun vomitif les phrases suivantes : "Les Ombres jugent." ; "Le Ciel condamne."
    Le bel elfe zombifié au dégradé multicolore, détonnait de la scène cacophonique, embrassée du bout des lèvres empoisonnées du délabrement général, car oui, Otaehryn Ulavaris se libéra de la passivité, tant la nécromancie n'était pas son domaine de prédilection. Mage élémentaliste, point sorcier noir digne d'Ivasaar Urira, il relâcha finalement son emprise exécrable des rescapés de la horde méphitique, définitivement clouée au sol suite au courroux meurtrier de mon Nargulg, pour qui l'usage du glaive fut une aubaine inespérée, une délivrance n'ayons pas peur des mots. Mon orc, au vert dilué sous des huiles d'incarnat fétide du cuir chevelu aux tibias, soutint l'estampe maussade burinant sa gueule fracassée sur le socle vicieux de la colère indicible. Encore encombré de plaies suintantes, péniblement contenu par la régénération, le borgne s'offrit le luxe de siffler sa potion de mana intermédiaire, quel bien fou lui procura ce regain d'énergie. Il en avait terriblement besoin, nonobstant l'approche tranquille de l'abject Otaehryn.

    Avec l'extinction des morts, le bref silence qui s'ensuivit fut sommé de se carapater, puisque désormais résonnaient les pas de l'élémentaliste. Des iris empourprés du mage hors-la-loi, perlaient l'intarissable rivière des malévolences n'ayant que trop abreuvée le tatoué, pourtant habillé de beaux vêtements travaillés avec soin, cet accoutrement des plus amples n'occultait pas sa laideur d'âme. De son vivant, Otaehryn Ulavaris avait été l'auteur d'actes barbares plus horribles les uns que les autres. Son goût pour la parfaite maîtrise des arcanes fut tel, que les règlements de comptes servirent de laboratoire duquel le sadisme était l'outil idéal à sa progression criminelle. Quand, bien souvent, des concurrents avaient la mauvaise idée de marcher sur les plates-bandes d'OCB, Canaan fonçait dans le tas afin de charcuter les types en question, tandis qu'Otaehryn infligeait sévices après sévices aux familles de ces rivaux indésirables. Des enfants drogués, offert comme vide-couilles à des prédateurs sexuels, en effet, des dégénérés de la pire espèce assassinèrent l'innocence devant des parents à qui l'on interdisait de détourner les mirettes. Les vies brisées par les viols et la brutalité ne se relevèrent jamais de ces atrocités, promesse d'horreur déclamée par l'élémentaliste, et assurance de garder la main-mise sur de larges segments crapuleux de Sancta.
    Ce même bambocheur, qui avait trahi tous les dogmes d'une religion dont il se revendiquait, resta à bonne distance d'un Nargulg guère mieux indiqué à l'exercice de la moraline. Mains jointes dans le dos, l'odieux scélérat mort-vivant répliqua à la course célère du colosse, tendu comme un string, en manipulant aisément les fondations de la terre. Naturellement, autant l'abondance d'obstacles pavés, que le jeu des tranchées amovibles sur commande, compliquèrent foutrement la progression de l'orc vagabond. L'église, déjà méconnaissable, perdait au fil des secondes, un peu plus de son essence spirituelle. Les divines figures statuaires s'unissaient aux gravats blanchâtre, prêtes à accueillir le trépas du tueur errant parce qu'il n'y avait pas d'autre finalité ici-bas. Clamser d'accord, par contre on n'allait pas faire dans la dentelle, non moins que d'habitude quoi, Nargulg le vilain éleva par trop souvent les coups de boutoir en solution idéale aux problèmes se présentant à lui. Bon sang de bon sang ! La suppression de la malfaisante clique d'OCB se jouait maintenant, sous les incessantes pluies fracassantes de pierres cubiques. La désolation agressait les soupçons de vitalité, l'abri d'apparaître en ennemi mortel parmi d'autres.
    L'assourdissante fébrilité de la chapelle n'empêcha pas l'orc zélateur de pousser sur ses genoux, en vue de bondir violemment sur le seul mec aux oreilles pointues du périmètre, sans craindre les aléas de la reconfiguration architecturale du salopard. Otaehryn Ulavaris, conscient de son incapacité à tenir l'affrontement physique, sachant très bien, contrairement à certains abrutis, qu'il était préférable pour tout magicien de ne jamais disputer les guerriers dans ce domaine inclément, le mort-vivant d'ascendance elfique, au visage fermé, prodiguait l'intellection granuleuse à même le ferment de l'aisance magique inhérente à la noble race. Alors même que Nargulg décollait à fond de train, un rictus malmena les fines lèvres du très pâle sieur Ulavaris, car, anticipateur du saut enragé de l'orc, l'activation de l'énormissime geôle noyeuse n'en fut qu'extrêmement spectaculaire, assurément. Le borgne ensanglanté, coincé au-dedans le cadre sphérique aquifère, l'épouvantable création des cruels arcanes enchanteurs, ne tarda pas à oppresser les poumons du noyé en devenir. Et cloîtré, vraiment prit à la gorge, l'orc meurtrier ne parvint plus à activer sa force surhumaine dans ces conditions désastreuses, ainsi l'étouffante prison aqueuse, maintenue en hauteur, exposait aux ennemis d'OCB le sort funeste qui les attendait tous.

    La noyade de l'estropié étant question de temps, le maître des éléments jugea opportun de soutenir les efforts de Haden, lequel chargea l'oni telle une bête assoiffée de sang, les doigts rudement noués autour de la garde cramoisi de son katana, joyau mortel avide de briser le cornu, d'en tailler les tendons comme les boyaux, d'embrocher son coeur, de lui sectionner la carotide, sur fond de faconde métallique crissant au gré de l'écroulement apocalyptique, plus que de babillages. Dans cette ambiance de lutte acharnée, le vil Otaehryn - maudit soit-il - dorénavant posté aux arrières du gras guerrier râblé, infusa la puissance de la foudre, faiblesse connue des onis, au phantacier tranchant du sabre merveilleux, bel et bien nimbé d'arcs électriques, d'abrupts grondements de tonnerre chantaient d'en finir au plus vite, avant que toute l'église leur tombât sur la tête, quel bourbier impossible cette histoire. La dernière action de l'élémentaliste affermit l'obstination du macabre Haden au bling-bling exagérateur. Le coup d'estoc du coupe-jarret destiné à meurtrir les parois thoraciques de Dante, ne percuta rien de moins qu'une colonne de granit l'ayant pris pour cible, de ce fait, le nabot à la barbe drue voltigea bruyamment jusqu'à en démolir un pan de mur, partageant son expérience du roulé-boulé hors du temple. On la pensait morte ! Que dis-je ?! Ni OCB ni la bande à Dante ne jugèrent bon, en plein chaos, de zyeuter du côté d'Urzupha, parce que trop passive probablement, ne leur jetons pas la pierre, tout ceci n'avait plus la moindre importance maintenant.

    Flambant neuve ? Pas vraiment, mais pas loin non plus hein. La femelle élastique irradiait de joie, de haine aussi, toujours un peu des deux vous savez. Par ailleurs, chacun des traits anguleux de la raciste n'exprimaient que cela, un méli-mélo malsain gratté de pulsions meurtrières maculait la caboche de la grisée. Cette dernière, lanceuse de charpente d'église à ses heures perdues, convulsa ignoblement sa colonne vertébrale, toute une rythmique dissonante d'aller hanter le tintamarre ambiant. L'ossature de l'incroyante démanchée avait diablement déporté sa tête entre les jambes, la grisée de tournoyer, langue bien pendue.

    - Ça vous la coupe ?! DIIIIIIYIAAHAHAHAHA ! Regagnant sa forme initiale, la grande gueule agressa le beau gosse Otaehryn du haut de son regard blanc. Toi ! Hurla-t-elle, rouge d'excitation. Tu seras ma pute ! Et ton pote, mon clébAAArd ! Qu'elle proféra, déployant par suite sa langue entre deux doigts accrochés aux commissures des lèvres.

    Tout allait pour le mieux, ne vous inquiétez pas... Oui je sais, elle s'en beurrait la raie du Nargulg aux poumons bourrés de flotte, le pauvre pouvait crever la gueule ouverte que ça l'arrangerait la grognasse. Entre nous, avouez que ce ne serait pas une grande perte pour le Sekai. En tout cas, il fallait se magner parce que le temps pressait dangereusement. Premièrement, parce que la bâtisse ne tiendrait pas indéfiniment, mais aussi parce que, accessoirement, il y avait un orc en train de caner dans une saloperie de bulle d'eau stationnaire. Hop hop hop Dante, on se lève et on repart à l'assaut illico presto ! Ça devrait être faisable, les doigts dans le nez carrément. En revanche, Haden revint sur scène sans se faire prier, toutes les artères temporales visibles illustrant l'ampleur d'une haine inédite, l'ire à son comble disons-le. Le malfrat traça un sillage tortueux entre l'oni et lui, enjambé par la hâte d'en découdre une bonne fois pour toutes. Sabre au clair, la jonction entre le phantacier glacial, la foudre paralysante ainsi que la force extraordinaire, laisserait derrière elle le souvenir impérissable d'un combat terrible départageant le surnommé "muret" au grand démon des rocheuses.
    Pendant ce temps, les longues oreilles d'Otaehryn sifflèrent telle une théière, quand le bon sens le rappelait de ne pas risquer le corps-à-corps face aux géants. Aussi, d'ores et déjà envisagea-t-il de disparaître dans les recoins sombres, ou bien dans les tréfonds de la terre, peut-être même sera-t-il transporté par les souffles d'hiver ? Qui sait ?
    Pouvoirs utilisés par Otaehryn:
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    Invité
    Anonymous
  • Lun 25 Déc 2023 - 20:14
    D'ombre est sa pelisse, de givre est son dard
    Soyons honnête, la tournure des événements n'est pas franchement en faveur de nos protagonistes. En fait, elle ne l'est jamais mais encore une fois, il est important de rappeler à quel point cette aventure au sein des terres désolées de Sancta a tourné au cauchemar pour nos téméraires aventuriers. Pour ne pas changer, les voilà dans une situation très précaire, la souffrance comme conséquence morale et la violence comme seul exutoire. Blaadnuix Ertel était un adversaire redoutable, assez pour embêter considérablement nos trois guerriers par sa simple présence et ses capacités hors du commun. A présent, ce n'est pas un mais bien deux de ses collègues qui réclament vengeance. Haden semble être de la même trempe que le défunt petit gobelin, petit et teigneux pour ainsi dire. La joute verbale spécifique à Blaadnuix en moins mais à la place, un ventre rebondi et proéminent qui ironiquement, trahit sans mal le caractère bon vivant d'un cadavre réanimé par le Grand Faucheur. Le "Muret" donc, un titre tout à fait plus explicite depuis que Dante a tenté de lui cogner sauvagement la gueule sans lui causer le moindre dommage apparent. Venir à bout du Nain bagarreur s'annonçait déjà être une épreuve terrible et encore plus maintenant qu'il vient de faire apparaître un sabre en phantacier dans sa main, comme s'il n'était pas déjà suffisamment dans la merde.

    Honnêtement, Dante n'eut pas le temps d'observer et d'apprécier pleinement toute la magnificence qui se dégage de cet instrument mortel manié par nul autre qu'Haden et dont la signification des quelques inscriptions incrustées en divina échappent complètement à la compréhension de l'Oni ensanglanté. Ce n'est sûrement qu'un détail et puis Dante a d'autres priorités dans l'immédiat. A commencer par relever sa lourde carcasse du sol froid du temple qui bientôt volera en éclat lorsque, en parallèle à son duel, l'armée des morts s'éteint soudainement et seulement pour faire un peu plus de place aux différents belligérants. De l'autre côté de la bâtisse, c'est Nargulg qui est au prise avec le mage élémentaliste. Las de jouer les ventriloques donneur d'ordre depuis les ombres, l'elfe se montre enfin en chair et en os pour rappeler à tout le monde pourquoi l'une des lettres de "OCB" lui fait directement référence. Dante aussi fut passablement perturbé par la terraformation de la chapelle orchestrée par le bellâtre aux grandes oreilles, luttant pour ne pas s'effondrer à nouveau sous les nombreux débris qui se détachent du mur et du plafond en menaçant d'écraser nos protagonistes sous leurs poids. Tout l'inverse du visage très fermé d'Haden, bien au fait des compétences surnaturelles de son supérieur hiérarchique et qui par conséquent, ne semble pas particulièrement dérangé par le fracas ambiant. C'est au milieu de tout ce chaos, que dis-je, ce putain de bordel que le duel des épeistes reprit avec encore plus d'intensité que précédemment. Haden se jette sur Dante qui vient immédiatement dévier le tranchant de son sabre, le premier coup d'une très longue série qui ne souffre aucunement d'une quelconque interruption. Un enchaînement effréné au milieu des décombres, véritable déluges de coups et démonstration de puissances de la part des deux adversaires dont la moindre déconcentration ou hésitation pourrait s'avérer fatale. Dante ne s'octroie même pas le temps de reprendre son souffle, le simple fait d'inspirer par le nez lui ferait perdre le rythme dans cet échange interminable et inutile de préciser que la défaite n'est tout simplement pas une option.

    Pourtant, la situation va rapidement se compliquer lorsque la lame noire de l'Oni rencontre à nouveau le tranchant du katana d'Haden, sensation différente des fois précédentes à un détail près car à présent, le sabre du Nain s'en retrouve complètement infusé de foudre dont les arcs électriques très reconnaissables ne laissent aucune place au doute. Et oui, de l'autre côté aussi l'affrontement venait de prendre une tournure tout à fait fâcheuse. Dante n'eut pas plus d'une seconde pour détourner le regard, juste le temps de se rendre compte que Nargulg n'a rien trouvé de mieux que d'improviser une baignade en pleine zone de guerre. Petite noyade orchestrée par le maître des éléments dont l'ingéniosité lui a permis de pallier ses propres faiblesses contre un adversaire largement plus fort que lui. Décidément, on en a marre de ces connards de mages et Otaerhyn est particulièrement casse couilles dans son genre. La maîtrise des éléments lui offrant une alternative à quasiment toutes les situations, un adversaire polyvalent et redoutable assurément. Il va falloir trouver un moyen de s'occuper de son cas mais pour le moment, Dante est déjà bien occupé avec le Nain grassouillet surprenamment habile et adroit par rapport à ce que son physique peut laisser croire. Le sabre infusé est un véritable problème pour Dante, véritable faiblesse connue des Oni qu'Otaeryn a bien l'intention d'exploiter. Cela change toute la physionomie du combat car le moindre coup de sabre pourrait s'avérer mortel à présent, il ne peut tout simplement pas se permettre de faiblir face à Haden. Ce qui lui impose également un petit changement de stratégie, esquiver plutôt que parer dans un duel de force pure. D'une certaine manière, on pourrait prendre ça comme un aveu de faiblesse de sa part mais également une preuve de lucidité qui pourrait peut-être lui sauver la vie. Haden fonça sur Dante dans un coup d'estoc destructeur, le colosse eut assez de temps pour se décaler au dernier moment en évitant soigneusement de se faire embrocher par le katana qui frappa directement l'un des derniers piliers en pierre qui tenait debout.

    Une ouverture inespérée venait de s'offrir à lui. Le flanc d'Haden était grand ouvert et largement exposé à une contre-attaque salvatrice. Une faille dans la garde du Nain qui jusqu'à maintenant n'avait quasiment pas fait d'erreur dans ce combat à l'intensité irrespirable. Pourtant, ce n'est pas Dante qui s'y engouffra le premier et Haden s'en retrouva brutalement propulsé à travers la pièce. Quel retour très inattendu de notre raciste préférée, Urzupha aussi sait faire dans le théâtrale. Elle sait se faire attendre aussi. Comme quoi, ce n'était pas une si mauvaise idée de l'avoir sauvé un peu plus tôt face à la marée de morts-vivants. Une opportunité en or, voilà ce qu'était l'intervention d'Urzupha pour Dante. Et une diversion. Parfaitement conscient qu'Haden n'allait pas crever pour si peu, ce serait sûrement trop facile, l'Oni put immédiatement reporter son attention sur Otaerhyn et le pauvre Nargulg étouffant dans son coin. Il prit donc la décision quasi-immédiate de laisser Urzupha s'occuper d'Haden, ou au moins le ralentir pendant que lui-même s'occupe de sauver les miches de son con de bonhomme aux poumons compressés. Pas de temps à perdre dans une communication inutile, Urzupha étant de toute manière trop occupé à cracher son venin et diverses insultes bien senties envers les deux représentants d'OCB. Là-dessus, Dante se mit à fléchir les genoux avant de se propulser à toute vitesse en direction de l'elfe sociopathe. Se réceptionnant lourdement sur le sol en fauchant brutalement devant lui en arc-de-cercle, désagréable sensation que de ne pas sentir la chair se fendre sous sa tentative. En effet, Otaerhyn n'est pas assez téméraire pour se lancer dans un affrontement au corps-à-corps contre les trois colosses, préférant plutôt la fuite à une mort certaine. Mystérieuse disparition, Otaerhyn n'avait laissé aucune trace derrière lui lorsqu'il décida de fusionner avec le sol en pierre pour éviter miraculeusement le tranchant de la lame noire. Heureusement, Dante avait envisagé cette possibilité et c'est sans perdre de temps qu'il reprit sa course en direction de Nargulg. Bondissant dans les airs pour transpercer la bulle et pour attraper l'Orc par le bras en l'extirpant de toutes ses forces de sa prison aqueuse. Une bonne chose de faite, n'est-ce pas ? Par contre, comptez pas sur Dante pour lui faire du bouche à bouche. Faut pas déconner non plus.

    D'ailleurs, même s'il le voulait, il n'en aurait pas eu le temps car toute l'attention des protagonistes est pleinement tournée vers le retour tonitruant du Muret dont l'agacement se lit aisément sur son visage d'habitude si fermé. L'absence d'Otaerhyn n'entama aucunement sa volonté d'en découdre et d'en finir une bonne fois pour toute, le Nain s'empressant de bondir en direction de Dante qu'il a clairement érigé en cible prioritaire. Néanmoins, brusquement interrompu dans sa course car ce serait oublié la présence d'Urzupha et grandement la sous-estimer que de ne pas la considérer comme un adversaire digne de ce nom. La labrys heurta le katana au moins avec autant de violence que l'insulte qu'elle lui hurla au visage. Quelque chose comme "Fils de chienne" ou "Sale pisseuse court sur pattes", voyez le genre ? Du grand Urzupha dans toute sa splendeur. Malheureusement pour Haden, il n'aura certainement plus l'occasion de profiter de son duel avec Dante. Du moins, pas comme il l'espérait au départ car avec le retour imminent de Nargulg et la présence de l'autre emmerdeuse, l'équilibre des forces a encore changé de camp. L'Oni ne se fait pas prier non plus car il n'est plus question d'honneur mais bien de survie au milieu d'une Sancta abandonnée par les Dieux. Aussitôt Haden avait-il parer la hache d'Urzupha que les phalanges de Dante percutèrent violemment l'oreille droite du Nain qui s'en retrouve sonné et submergé par de puissantes acouphènes le rendant temporairement sourd. Malheureusement pour lui, la situation ne va pas s'arranger car le duo Urzupha-Dante poussé par leurs instincts meurtriers n'ont aucune intention de s'arrêter en si bon chemin et Haden doit maintenant traiter avec deux adversaires lui imposant un rythme absurde qu'il est bien évidemment incapable de suivre entièrement. Un passage à tabac en règle durant lequel Haden se mit à fleurter directement avec la mort en perdant deux doigts pendant l'opération, sectionné par un coup d'épée portée par Dante lui-même avant que la labrys d'Urzupha ne vienne fendre la chair de son épaule comme un coup de grâce. Ou presque.

    Presque car Haden respire encore, bien que ses blessures ne lui garantissent pas plus de quelques minutes de vie, lorsqu'Otaerhyn se décide enfin à intervenir pour sauver la peau de son fidèle associé. Le vent glacial de Sancta se mit à s'abattre sur nos protagonistes et à tournoyer toujours plus rapidement autour des ruines du bâtiment, menaçant de les envelopper dans ce qui s'annonce comme une danse des éléments. Ce n'est ni plus ni moins que le début d'une tornade que la météo n'avait clairement pas pu prévoir. Otaerhyn mit un terme à sa passivité de la plus belle des manières, réaparaissant dans les airs plusieurs mètres au-dessus de la tête des protagonistes comme un chef d'orchestre dictant sa volonté au vent qui remue et frémit sous son commandement. Très rapidement, la pression du vent devient si forte que les colosses sont obligés de se trouver une prise pour se maintenir au sol. Dante plante son épée dans le sol pour s'y tenir fermement mais ce n'est qu'une solution temporaire et très limitée face à ce qui va bientôt leur tomber sur la gueule. "Le ciel nous tombe sur la tête" ne sera bientôt plus une métaphore, j'en ai peur. Enfin, une journée normale sous le ciel bleu de Sancta, n'est-ce pas ?

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