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C'était une belle journée, quoiqu'un peu pluvieuse. Mais Maria aimait ce temps. Après tout, la pluie, c'était de l'eau, et l'eau, c'étai son élément. Tout semblait donc bien parti pour créer une journée parfaite. Mais dans le brouillard et sous la bruine, il était difficile de savoir réellement ce qu'on voyait... Qu'est-ce qui est réel, qu'est-ce qui tient de l'illusion ? Maria allait vite se poser ces questions, bien malgré elle.
En effet, alors que la pluie commençait à tomber, elle alla se réfugier sous un toit. Elle n'était pas la seule. D'autres touristes surpris par cette pluie soudaine avaient eu la même idée. Et parmi eux, quelques couples... Ce qui emplit son coeur de mélancolie. Certes, elle avait eu besoin de se déplacer, pour son travail. Après tout, le public ne se trouvait pas toujours au même endroit, et elle se devait de le suivre. Mais Tagar lui manquait... Elle devrait lui envoyer une lettre, d'ailleurs, lorsqu'elle aurait réussi à rejoindre le logement qu'elle occupait pour la durée de son séjour.
Alors qu'elle en était là de ses réflexions, un couple situé un peu plus loin attira son attention. Oh, ils ne faisaient rien de particulier, vivaient leur vie de couple piégé par la pluie de manière tout à fait naturelle... Mais peut-être en raison de son esprit troublé, du brouillard né de la pluie et de la distance, ou de son imagination trop fertile, ou même un peu des trois, elle commença à douter. Cet homme, elle pensait savoir qu'elle le connaissait. Cette silhouette... Comment osait-il ?? Il n'était même pas censé être là ! Et il lui en aurait parlé, s'il était venu, non ? À moins que... Evidemment, s'il voulait rencontrer une maîtresse, il ne lui aurait rien dit. Qu'elle était idiote et prompte à accorder sa confiance !
Elle observa l'anneau qu'elle portait au doigt, preuve de ses fiançailles... Cela avait-il encore un sens ? Devrait-elle s'en débarrasser ?
En effet, alors que la pluie commençait à tomber, elle alla se réfugier sous un toit. Elle n'était pas la seule. D'autres touristes surpris par cette pluie soudaine avaient eu la même idée. Et parmi eux, quelques couples... Ce qui emplit son coeur de mélancolie. Certes, elle avait eu besoin de se déplacer, pour son travail. Après tout, le public ne se trouvait pas toujours au même endroit, et elle se devait de le suivre. Mais Tagar lui manquait... Elle devrait lui envoyer une lettre, d'ailleurs, lorsqu'elle aurait réussi à rejoindre le logement qu'elle occupait pour la durée de son séjour.
Alors qu'elle en était là de ses réflexions, un couple situé un peu plus loin attira son attention. Oh, ils ne faisaient rien de particulier, vivaient leur vie de couple piégé par la pluie de manière tout à fait naturelle... Mais peut-être en raison de son esprit troublé, du brouillard né de la pluie et de la distance, ou de son imagination trop fertile, ou même un peu des trois, elle commença à douter. Cet homme, elle pensait savoir qu'elle le connaissait. Cette silhouette... Comment osait-il ?? Il n'était même pas censé être là ! Et il lui en aurait parlé, s'il était venu, non ? À moins que... Evidemment, s'il voulait rencontrer une maîtresse, il ne lui aurait rien dit. Qu'elle était idiote et prompte à accorder sa confiance !
Elle observa l'anneau qu'elle portait au doigt, preuve de ses fiançailles... Cela avait-il encore un sens ? Devrait-elle s'en débarrasser ?
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L'odeur de la pluie : boue et chaleur ne font pas bons amis et cela diminue la beauté du village, la « perfection » du Reike. Les marchands sous leur tente transpirent, les gouttes d'eau étalent les fientes et renforcent le parfum de la pauvreté. Et quant est-il du soleil ? Cette boule jaunâtre à laquelle Ultio voue maintenant haine et effroi ? Au milieu du ciel, elle l'empêche de sortir de cette cave où il se cache comme un paysan, un lâche, un moins que rien. Pourtant, il n'a pas le choix : s'exposer dans un centre rural, peu en importe la taille met en péril ses desseins, mais aussi la vie de bons nombres d'innocents. Dans l'ombre, las d'attendre la lune, assis sur un carré de paille, il joint ses mains à ses lèvres qu'il vient frotter du bout de ses doigts. Les yeux fermés, il imagine un baiser d'antan, le regard d'une elfe aux yeux de lavande, les jambes d'une catin de Shoumei, les cheveux blonds de sa défunte promise.
Sa concentration épuisée par le soudain bruit de la pluie qui frappe la trappe en bois du sous-sol, il bat la paille sous ses pieds d’une marche emplie de soupir à peine soufflé. N’ayant d’autre divertissement que ses propres pensées, dont il essaie tant bien que mal de ne pas y prêter attention, il se dirige instinctivement vers la sortie. Le crachin opaque qui a pris place va non seulement cacher le rouge de sa poitrine, mais aussi le bruit qu’il émet. Avec un sourire étrange, il sort avant de s’envoler vers un toit, à l’abri de tout coup d’œil et d’oreille. Enfin, sa journée vient de s’embellir.
De bâtisse en bâtisse, il flotte et saute en faisant fuir les quelques animaux cachés dans les coins et recoins du bourg, à l’abri de cette averse qui gagne en puissance. Lui, pourtant reste sec, comme si l’humidité lui passe à travers, intangible. Ses bonds ne s’arrêtent que lorsqu’il arrive sur la place, ou bien assez vite les gens courent loin du déluge mettant fin à leurs diverses activités.
Les contemplant en croisant les bras, comme pour rester en retrait, il aperçoit le contour d’un chien volant une cuisse de mouton ou un os quelconque dans le chaos du marché. Il voit des personnes âgées se précipiter et aussi un ou deux enfants trébucher. Sous le toit d’en face, il distingue des locaux conversant bruyamment, un couple se fredonnant de mots doux et une elfe les fixant.
Une malice emplie ses pensées, il vient d’imaginer un moyen de tuer le temps, de patienter pour la nuit dont il a besoin. Une fumée sombre s’écoule alors de ses vêtements. Un petit feu follet noirci qui chute avec la brume jusqu’au sol, une silhouette capricieuse qui court à travers le bazar pour y rejoindre l’image floue du couple, dont il en empare possession.
Le mirage s’installe grâce à un jeu d’ombre et de brouillard particulièrement habile, Ultio parvient à imiter la silhouette du couple grâce à sa chose. La duperie prend place : du point de vue de l’elfe, l’homme passe sa main dans les cheveux de sa compagne avant de lui goûter les lèvres, de s’en aller de l’abri tous deux pour s’enfoncer lentement dans la brouillasse humide.
Et en même temps qu’il trouve alors la victime de son nouveau petit jeu : son ennui prend fin.
CENDRES
Sa concentration épuisée par le soudain bruit de la pluie qui frappe la trappe en bois du sous-sol, il bat la paille sous ses pieds d’une marche emplie de soupir à peine soufflé. N’ayant d’autre divertissement que ses propres pensées, dont il essaie tant bien que mal de ne pas y prêter attention, il se dirige instinctivement vers la sortie. Le crachin opaque qui a pris place va non seulement cacher le rouge de sa poitrine, mais aussi le bruit qu’il émet. Avec un sourire étrange, il sort avant de s’envoler vers un toit, à l’abri de tout coup d’œil et d’oreille. Enfin, sa journée vient de s’embellir.
De bâtisse en bâtisse, il flotte et saute en faisant fuir les quelques animaux cachés dans les coins et recoins du bourg, à l’abri de cette averse qui gagne en puissance. Lui, pourtant reste sec, comme si l’humidité lui passe à travers, intangible. Ses bonds ne s’arrêtent que lorsqu’il arrive sur la place, ou bien assez vite les gens courent loin du déluge mettant fin à leurs diverses activités.
Les contemplant en croisant les bras, comme pour rester en retrait, il aperçoit le contour d’un chien volant une cuisse de mouton ou un os quelconque dans le chaos du marché. Il voit des personnes âgées se précipiter et aussi un ou deux enfants trébucher. Sous le toit d’en face, il distingue des locaux conversant bruyamment, un couple se fredonnant de mots doux et une elfe les fixant.
Une malice emplie ses pensées, il vient d’imaginer un moyen de tuer le temps, de patienter pour la nuit dont il a besoin. Une fumée sombre s’écoule alors de ses vêtements. Un petit feu follet noirci qui chute avec la brume jusqu’au sol, une silhouette capricieuse qui court à travers le bazar pour y rejoindre l’image floue du couple, dont il en empare possession.
Le mirage s’installe grâce à un jeu d’ombre et de brouillard particulièrement habile, Ultio parvient à imiter la silhouette du couple grâce à sa chose. La duperie prend place : du point de vue de l’elfe, l’homme passe sa main dans les cheveux de sa compagne avant de lui goûter les lèvres, de s’en aller de l’abri tous deux pour s’enfoncer lentement dans la brouillasse humide.
Et en même temps qu’il trouve alors la victime de son nouveau petit jeu : son ennui prend fin.
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C'était... C'était dégoûtant ! Comment osait-il ? Et elle ne pouvait pas croire qu'il ignorait sa présence. Pleurant sans s'en rendre compte, serrant les dents, elle se promit de lui demander des comptes dès son retour. Mais pour l'instant... Elle était bloquée ici, condamnée à regarder cette scène qui la détruisait. Finalement, la pluie n'était peut-être pas son alliée...
De rage, elle gela les gouttes les plus proches, qui allèrent s'écraser au sol en milliers de petits fragments tranchants. Et l'un d'eux la toucha, faisant couler le sang... Oui. Elle l'avait trouvée, sa vengeance. Maria n'était pas d'un naturel violent, mais là... Il l'avait cherché. Il voulait la détruire ? Elle l'entraînerait dans sa chute. Et il n'était pas dit que le sang ne coulerait pas. Après tout, elle l'avait déjà vaincu en duel, cela ne devrait pas être très compliqué de recommencer.
- Il va voir...
- Hem. Madame ? Excusez-moi...
Elle se tourna vers la femme âgée qui venait de l'apostropher.
- Ne gâchez pas votre beau visage. Oubliez-le, je suis certaine qu'il y a des milliers de jeunes hommes prêts à vous épouser et qui valent bien mieux que lui. Vous avez de la chance, vous êtes belle. Ne perdez pas votre temps avec...
- Stop.
Elle prit le temps de reprendre son souffle, puis s'expliqua, d'une voix encore tremblante de rage.
- Il me doit des explications. Et je ne trouverai pas le repos avant de les avoir obtenues.
Elle quitta donc l'abri, se moquant désormais de l'eau qui la trempait, et commença à suivre l'illusion, très visiblement déterminée à la rattraper.
De rage, elle gela les gouttes les plus proches, qui allèrent s'écraser au sol en milliers de petits fragments tranchants. Et l'un d'eux la toucha, faisant couler le sang... Oui. Elle l'avait trouvée, sa vengeance. Maria n'était pas d'un naturel violent, mais là... Il l'avait cherché. Il voulait la détruire ? Elle l'entraînerait dans sa chute. Et il n'était pas dit que le sang ne coulerait pas. Après tout, elle l'avait déjà vaincu en duel, cela ne devrait pas être très compliqué de recommencer.
- Il va voir...
- Hem. Madame ? Excusez-moi...
Elle se tourna vers la femme âgée qui venait de l'apostropher.
- Ne gâchez pas votre beau visage. Oubliez-le, je suis certaine qu'il y a des milliers de jeunes hommes prêts à vous épouser et qui valent bien mieux que lui. Vous avez de la chance, vous êtes belle. Ne perdez pas votre temps avec...
- Stop.
Elle prit le temps de reprendre son souffle, puis s'expliqua, d'une voix encore tremblante de rage.
- Il me doit des explications. Et je ne trouverai pas le repos avant de les avoir obtenues.
Elle quitta donc l'abri, se moquant désormais de l'eau qui la trempait, et commença à suivre l'illusion, très visiblement déterminée à la rattraper.
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Sur les tuiles, les gouttes ricochent et chutent en cascade sur la ruelle en dessous. La vue depuis les toits, bien que trouble et restreinte, reste plus intéressante que le fond de cette « prison » qu’Ultio s’est forgé depuis l’aube. Ses pas suivent les deux silhouettes s’engageant dans un couloir étroit : celle de l’elfe, au visage trempée de pleurs et de pluie et celle de sa fourberie dont il a contrôle. Pendant de nombreuses foulées, au-dessus du pavé, il ne peut s’empêcher d’envier la liberté simple de marcher à même le sol. D’admirer l’insouciance de la femme suivant sa duperie et la tranquillité d’un village dont il ne pourra plus jamais faire partie. De la jalousie plus profonde imprègne alors ses pensées et à nouveau, son imagination vient les effleurées. Les yeux ouverts, il visualise un halo de lumière pure, des nuages se caressant, s’entremêlant et le violet pourpré d’une lippe humectée.
La grâce frugale de vivre une vie basique et emplie de bonheur, une aspiration à laquelle l’Ange, du long de son existence bien trop ancienne, n’y songe même plus. Ses plans ne sont que malsains et cruauté avide, dépourvu de vertu, emplis de frustrations imposées par lui-même. Ainsi, cet épilogue l’empli d’un désir étrange : la simplicité banale d’une vie normale.
En même temps que ses réflexions, son illusion se stoppe devant une bâtisse inoccupée. Son jeu reprend : la main de l’ombre feint d’attraper la poignée d’une porte dans l’allée. Après une seconde embrassée longuette, la manipulation d’Ultio, le faux couple pénètre la maison.
Cette farce dont il fait l’elfe victime, bien que jouant avec les sentiments de celle-ci, il la pense innocente, saine. Pour lui, c’est un retour à une époque ou Ombre et Ange furent distinct.
CENDRES
La grâce frugale de vivre une vie basique et emplie de bonheur, une aspiration à laquelle l’Ange, du long de son existence bien trop ancienne, n’y songe même plus. Ses plans ne sont que malsains et cruauté avide, dépourvu de vertu, emplis de frustrations imposées par lui-même. Ainsi, cet épilogue l’empli d’un désir étrange : la simplicité banale d’une vie normale.
En même temps que ses réflexions, son illusion se stoppe devant une bâtisse inoccupée. Son jeu reprend : la main de l’ombre feint d’attraper la poignée d’une porte dans l’allée. Après une seconde embrassée longuette, la manipulation d’Ultio, le faux couple pénètre la maison.
Cette farce dont il fait l’elfe victime, bien que jouant avec les sentiments de celle-ci, il la pense innocente, saine. Pour lui, c’est un retour à une époque ou Ombre et Ange furent distinct.
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Elle faillit les perdre alors qu'ils s'engageaient dans une ruelle. Puis ils entrèrent dans une maison... Comme s'ils savaient que leurs actions étaient inconvenantes en public. Hum... Il était un peu tard pour le réaliser. Et elle ne pouvait vraiment pas croire qu'il ne l'avait pas vue. Mais à présent... Que pouvait-elle faire ? Elle s'approcha de la porte, près de laquelle ne se trouvait plus personne. L'espace d'un instant, elle hésita à toquer. C'était ce qu'elle devait faire. Elle devait les prendre en flagrant délit, obtenir ses explications. Mais... Elle ne parvenait pas à s'y résoudre. Alors, elle baissa la main et la tête et fit demi-tour, pour reprendre ses activités... Hum... Que voulait-elle faire, à l'origine ?
Une fois de retour dans la rue, ignorant totalement la pluie, elle observa une fois de plus l'anneau à son doigt. Puis son regard courut sur la rue, à la recherche de quelque chose en particulier... Une fois qu'elle l'eut trouvé, l'objet attira son regard. Une poubelle... C'était si attirant. Après tout, rien n'était officiel, elle pouvait encore tout abandonner. Il lui suffirait de déposer la bague là-dedans et de prétendre ne jamais l'avoir vue si on lui posait la question. Elle pourrait même aller jusqu'à nier l'existence de ce pauvre petit humain dont l'existence ne représentait de toutes façons rien face à la sienne. Dans moins d'un siècle, il serait mort. Elle n'avait qu'à attendre...
Mais pour autant, voulait-elle vraiment jeter cet anneau ? Ne pouvait-elle pas... L'enlever, pour commencer ? Puis prendre sa décision après avoir eu cette discussion ? Ce serait plus sage. Mais voulait-elle seulement lui parler ? Hum... Elle se perdit dans ses réflexions...
Une fois de retour dans la rue, ignorant totalement la pluie, elle observa une fois de plus l'anneau à son doigt. Puis son regard courut sur la rue, à la recherche de quelque chose en particulier... Une fois qu'elle l'eut trouvé, l'objet attira son regard. Une poubelle... C'était si attirant. Après tout, rien n'était officiel, elle pouvait encore tout abandonner. Il lui suffirait de déposer la bague là-dedans et de prétendre ne jamais l'avoir vue si on lui posait la question. Elle pourrait même aller jusqu'à nier l'existence de ce pauvre petit humain dont l'existence ne représentait de toutes façons rien face à la sienne. Dans moins d'un siècle, il serait mort. Elle n'avait qu'à attendre...
Mais pour autant, voulait-elle vraiment jeter cet anneau ? Ne pouvait-elle pas... L'enlever, pour commencer ? Puis prendre sa décision après avoir eu cette discussion ? Ce serait plus sage. Mais voulait-elle seulement lui parler ? Hum... Elle se perdit dans ses réflexions...
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