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La vie était belle. Tout lui souriait, elle ne pouvait pas imaginer la moindre ombre ternir son ciel sans le moindre nuage. Bientôt, très bientôt, elle changerait de nationalité. Mais cela, loin de la stresser, lui semblait simplement la suite logique du cours de son existence. Après tout, après deux siècles passés en République, il était normal qu'elle aille explorer d'autres terres, non ? Mais jamais elle n'abandonnerait complètement la nation qui l'avait vue naître, ça, c'était certain. Une fois installée au Reike, elle agirait pour la paix entre les deux nations, quitte à devenir ambassadrice ou diplomate. Cela n'était pas sa vocation, mais elle voulait servir d'exemple.
Enfin, tout cela serait pour le futur. Pour l'instant, elle pouvait se contenter d'arpenter sa nation de naissance comme n'importe quelle autre citoyenne. Ici, près du lac, personne ne la voyait, et, surtout, personne ne la connaissait. En effet, même si la demoiselle aimait les gens, elle aimait aussi la solitude. Et c'était précisément ce qu'elle recherchait en cet instant précis. De la solitude. De l'eau. Ainsi, elle pourrait s'entraîner seule, sans craindre de faire subir le moindre effet indésirable à qui que ce soit. S'il n'y avait personne, elle ne pouvait léser personne... Quant aux sirènes, quelque chose lui disait qu'elles se moquaient bien de ce qu'il pouvait se passer à la surface. Tant qu'on ne venait pas leur détruire leurs... Cités ? Sous-marines... C'était vrai, cela, Maria n'en savait pas beaucoup sur les sirènes... Et pourtant, elle pouvait se considérer comme leur soeur, puisque l'eau était son élément à elle aussi.
Songeuse, elle s'empara de l'eau du lac, créant une gerbe d'eau, qu'elle sculpta en forme de sirène. Puis elle l'observa. Elle les connaissait pourtant assez bien pour les reproduire de façon, selon elle, assez fidèle. Mais une représentation ne suffisait pas. Elle voulait en savoir plus. Elle se mit à fredonner un air, en fixant le visage aqueux, s'imaginant que les notes venaient de là. Avec son imagination débordante, tout était possible, après tout.
Enfin, tout cela serait pour le futur. Pour l'instant, elle pouvait se contenter d'arpenter sa nation de naissance comme n'importe quelle autre citoyenne. Ici, près du lac, personne ne la voyait, et, surtout, personne ne la connaissait. En effet, même si la demoiselle aimait les gens, elle aimait aussi la solitude. Et c'était précisément ce qu'elle recherchait en cet instant précis. De la solitude. De l'eau. Ainsi, elle pourrait s'entraîner seule, sans craindre de faire subir le moindre effet indésirable à qui que ce soit. S'il n'y avait personne, elle ne pouvait léser personne... Quant aux sirènes, quelque chose lui disait qu'elles se moquaient bien de ce qu'il pouvait se passer à la surface. Tant qu'on ne venait pas leur détruire leurs... Cités ? Sous-marines... C'était vrai, cela, Maria n'en savait pas beaucoup sur les sirènes... Et pourtant, elle pouvait se considérer comme leur soeur, puisque l'eau était son élément à elle aussi.
Songeuse, elle s'empara de l'eau du lac, créant une gerbe d'eau, qu'elle sculpta en forme de sirène. Puis elle l'observa. Elle les connaissait pourtant assez bien pour les reproduire de façon, selon elle, assez fidèle. Mais une représentation ne suffisait pas. Elle voulait en savoir plus. Elle se mit à fredonner un air, en fixant le visage aqueux, s'imaginant que les notes venaient de là. Avec son imagination débordante, tout était possible, après tout.
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Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Une journée calme, paisible, aussi limpide que l'eau frottant la rive à quelques mètres.... Iris en avait presque oublié la sensation avec ces derniers jours passés dans le brouahaha de Justice, cloîtrée dans une salle à répéter en boucle la même partition avec un groupe d'aristocrates hautains et suants tellement ils s'échinaient à recommencer chaque accord jusqu'à l'épuisement. Loués soient les vents, cette épreuve de patience était enfin derrière elle, la pièce avait été jouée et annotée jusque dans les moindres détails pour guider le prochain musicien à reprendre le rôle, et elle avait tiré sa révérence, désirant changer d'air. Ce n'était pas la première fois qu'elle parcourait les rives du lac Rebirth, mais elle ne se lassait jamais de ses rives et de la tranquillité qu'elle pouvait y quérir en dehors des quelques hameaux de pêcheurs. Il n'y avait qu'elle et son compagnon de toujours, glissant mélodieusement entre les roseaux.
Instinctivement, Iris leva sa main libre et se mit à reproduire les mouvements de cet air qu'elle avait perfectionné pour le spectacle, orientant le passage de la brise dans les tiges de façon à recréer le rythme des notes. Soupir... Non, ça ne va pas, je n'arriverai pas à imiter ma flûte comme ça. Voyons voir, et si j'essayais plutôt... Changeant d'approche, Iris insuffla plus de force dans son œuvre, incitant les roseaux à bouger de concert. Le résultat s'éloigna encore un peu plus de la mélodie que la flûtiste avait en tête, mais il n'était pas désagréable pour autant, c'était plus panoramique, plus puissant, plus persistant. Hmm, beaucoup mieux, je devrais peut-être consigner ce nouvel air, tiens. La réflexion fut brusquement interrompue par un son ténu, presque imperceptible, de notes étrangères à cette nouvelle composition.
Perturbée, Iris porta ses yeux cendrés à l'horizon, cherchant du regard la source de cette anomalie, et ses prunelles grises finirent par se poser sur une silhouette assise au loin, près de la rive. Laissant de côté son occupation précédente, elle raffermit sa prise sur la valise qu'elle emportait partout avec elle et prit la direction de cette personne, intriguée par sa présence ici. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, le fredonnement se fit plus distinct, et Iris se surprit même à essayer de le reproduire au vol, envoyant ses propres notes glisser le long de l'eau en sillonnant entre les roseaux, en réponse à la mélodie de l'inconnue.
Au bout d'une vingtaine d'enjambées, elle commença également à apercevoir des remous à la surface du lac, étrange au vu de la sérénité ambiante. Des créatures aquatiques ? Non, on dirait plutôt des constructions magiques. Les reflets chatoyants du soleil de midi étaient sans appel, c'était bien de l'eau pure qui se déplaçait. Curieux... La voyageuse continua à s'approcher, chaque pas devenant plus distinct sur la route de terre battue longeant la rive, chaque note conjurée entre les vertes tiges se faisant plus claire, plus cristalline. Elle s'arrêta à quelques mètres de la demoiselle et d'un habile tour de main, elle fit tournoyer la bise chantante autour de la sirène aqueuse avant de la ramener à elle, soulevant au passage les mèches argentées qui cascadaient sur ses épaules et irisant la fine aura dorée qui ne quittait jamais sa chevelure. Et ajoutant la parole à l'acte, Iris salua la demoiselle.
- C'est une belle vue, n'est-ce pas ? Je ne me lasse jamais de la sérénité qui règne ici. Elle prit une courte pause avant d'ajouter. - Je n'ai pas pu m'empêcher d'imiter ce que vous étiez en train de chantonner, c'est une vieille habitude de barde qui me colle un peu à la peau et les roseaux se prêtaient bien à l'exercice.
Iris pencha légèrement la tête pour mieux voir la créature qui batifolait encore sereinement à la surface des eaux. Elle avait vacillé l'espace d'un instant, sans doute à cause de la surprise causée par l'intruse, mais elle avait depuis repris sa forme et ses occupations, miroitant à nouveau au soleil.
- C'est une belle technique que vous avez là. J'ai beau avoir de nombreux talents, aucun ne me permet d'accomplir ce genre de choses. Le mieux que je puisse faire se résume à ceci. dit-elle en assemblant une poignée de pétales dorés en petit lotus au creux de sa paume, qu'elle laissa ensuite s'évaporer en une myriade de petits filaments. - Enfin, vous l'aurez peut-être remarqué, mais ma tasse de thé c'est plutôt ceci. ajouta t-elle en levant brièvement une nouvelle brise qui s'en alla faire bruisser les herbes hautes à sa droite d'un mouvement de main.
- Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais me joindre un moment à vous, cette tranquillité me fait beaucoup de bien. Je m'appelle Iris... Iris Volenthyl, enchantée.
CENDRES
Instinctivement, Iris leva sa main libre et se mit à reproduire les mouvements de cet air qu'elle avait perfectionné pour le spectacle, orientant le passage de la brise dans les tiges de façon à recréer le rythme des notes. Soupir... Non, ça ne va pas, je n'arriverai pas à imiter ma flûte comme ça. Voyons voir, et si j'essayais plutôt... Changeant d'approche, Iris insuffla plus de force dans son œuvre, incitant les roseaux à bouger de concert. Le résultat s'éloigna encore un peu plus de la mélodie que la flûtiste avait en tête, mais il n'était pas désagréable pour autant, c'était plus panoramique, plus puissant, plus persistant. Hmm, beaucoup mieux, je devrais peut-être consigner ce nouvel air, tiens. La réflexion fut brusquement interrompue par un son ténu, presque imperceptible, de notes étrangères à cette nouvelle composition.
Perturbée, Iris porta ses yeux cendrés à l'horizon, cherchant du regard la source de cette anomalie, et ses prunelles grises finirent par se poser sur une silhouette assise au loin, près de la rive. Laissant de côté son occupation précédente, elle raffermit sa prise sur la valise qu'elle emportait partout avec elle et prit la direction de cette personne, intriguée par sa présence ici. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, le fredonnement se fit plus distinct, et Iris se surprit même à essayer de le reproduire au vol, envoyant ses propres notes glisser le long de l'eau en sillonnant entre les roseaux, en réponse à la mélodie de l'inconnue.
Au bout d'une vingtaine d'enjambées, elle commença également à apercevoir des remous à la surface du lac, étrange au vu de la sérénité ambiante. Des créatures aquatiques ? Non, on dirait plutôt des constructions magiques. Les reflets chatoyants du soleil de midi étaient sans appel, c'était bien de l'eau pure qui se déplaçait. Curieux... La voyageuse continua à s'approcher, chaque pas devenant plus distinct sur la route de terre battue longeant la rive, chaque note conjurée entre les vertes tiges se faisant plus claire, plus cristalline. Elle s'arrêta à quelques mètres de la demoiselle et d'un habile tour de main, elle fit tournoyer la bise chantante autour de la sirène aqueuse avant de la ramener à elle, soulevant au passage les mèches argentées qui cascadaient sur ses épaules et irisant la fine aura dorée qui ne quittait jamais sa chevelure. Et ajoutant la parole à l'acte, Iris salua la demoiselle.
- C'est une belle vue, n'est-ce pas ? Je ne me lasse jamais de la sérénité qui règne ici. Elle prit une courte pause avant d'ajouter. - Je n'ai pas pu m'empêcher d'imiter ce que vous étiez en train de chantonner, c'est une vieille habitude de barde qui me colle un peu à la peau et les roseaux se prêtaient bien à l'exercice.
Iris pencha légèrement la tête pour mieux voir la créature qui batifolait encore sereinement à la surface des eaux. Elle avait vacillé l'espace d'un instant, sans doute à cause de la surprise causée par l'intruse, mais elle avait depuis repris sa forme et ses occupations, miroitant à nouveau au soleil.
- C'est une belle technique que vous avez là. J'ai beau avoir de nombreux talents, aucun ne me permet d'accomplir ce genre de choses. Le mieux que je puisse faire se résume à ceci. dit-elle en assemblant une poignée de pétales dorés en petit lotus au creux de sa paume, qu'elle laissa ensuite s'évaporer en une myriade de petits filaments. - Enfin, vous l'aurez peut-être remarqué, mais ma tasse de thé c'est plutôt ceci. ajouta t-elle en levant brièvement une nouvelle brise qui s'en alla faire bruisser les herbes hautes à sa droite d'un mouvement de main.
- Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais me joindre un moment à vous, cette tranquillité me fait beaucoup de bien. Je m'appelle Iris... Iris Volenthyl, enchantée.
CENDRES
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Une voix se mêlait à la sienne. Tiens, elle n'avait pas prévu de duo... Mais peu importait. Fixant ses yeux dans ceux, envoûtants, de la sirène, elle reprit de plus belle... Et vint en créer une deuxième, moins précise, à ses côtés. La voix s'approchait... À mesure qu'elle se faisait plus distincte, les traits de la deuxième sirène en firent autant. Elle sourit, sans pour autant se taire. L'auteure de cet accompagnement lui ferait-elle l'honneur de se montrer ?
Lorsqu'une brise effleura ses créations, Maria sut. ça y était, sa partenaire était disposée à faire connaissance. Lorsqu'elle arriva et se présenta, Maria se tut enfin. Elle observa l'étrangère, puis modula les coiffures de ses créations pour imiter celles des femmes réelles. Puis elle s'éloigna un peu pour observer le rendu. Enfin, satisfaite, elle prit le temps de répondre :
- Ne vous excusez pas. Bien que je regrette de ne pas avoir emporté mon violon, les duos ont toujours une saveur exquise, je ne saurais vous en vouloir pour m'avoir offert l'accompagnement de votre voix.
Elle observa à nouveau ses créations lorsque l'inconnue lui en parla, puis, souriante, demanda :
- Qu'en pensez-vous ? J'ai voulu qu'elles nous ressemblent.
Puis, étouffant un bâillement et se frottant les yeux, elle laissa ses manifestations se dissiper. Elle en avait fait trop. Il lui faudrait abandonner la magie pour le reste de la journée, ou se limiter à des sorts mineurs. Mais c'était aussi cela, le travail : atteindre ses limites sans les dépasser, et s'arranger pour, petit à petit, les éloigner, afin de pouvoir aller plus loin la prochaine fois. Et, surtout, ne pas négliger le repos.
Puis ce fut au tour de l'inconnue de lui faire une démonstration. Elle sourit avec un hochement de tête appréciateur. Puis, taquine, elle ajouta :
- Et encore, je ne vous ai pas tout montré. Venez, installez-vous.
Elle se leva, lui faisant signe de prendre sa place. Puis, cherchant un instant l'inspiration, elle finit par lancer :
- Voici le premier cadeau que j'aie fait à mon fiancé.
Puis, ouvrant les mains qu'elle avait jointes entre-temps, elle révéla la petite rose de glace qu'elle y avait créée, avant de la déposer entre les mains de la chanteuse.
- Bien sûr, elle est éphémère. Mais tant qu'elle durera, je voudrais qu'elle vous appartienne.
Lorsqu'une brise effleura ses créations, Maria sut. ça y était, sa partenaire était disposée à faire connaissance. Lorsqu'elle arriva et se présenta, Maria se tut enfin. Elle observa l'étrangère, puis modula les coiffures de ses créations pour imiter celles des femmes réelles. Puis elle s'éloigna un peu pour observer le rendu. Enfin, satisfaite, elle prit le temps de répondre :
- Ne vous excusez pas. Bien que je regrette de ne pas avoir emporté mon violon, les duos ont toujours une saveur exquise, je ne saurais vous en vouloir pour m'avoir offert l'accompagnement de votre voix.
Elle observa à nouveau ses créations lorsque l'inconnue lui en parla, puis, souriante, demanda :
- Qu'en pensez-vous ? J'ai voulu qu'elles nous ressemblent.
Puis, étouffant un bâillement et se frottant les yeux, elle laissa ses manifestations se dissiper. Elle en avait fait trop. Il lui faudrait abandonner la magie pour le reste de la journée, ou se limiter à des sorts mineurs. Mais c'était aussi cela, le travail : atteindre ses limites sans les dépasser, et s'arranger pour, petit à petit, les éloigner, afin de pouvoir aller plus loin la prochaine fois. Et, surtout, ne pas négliger le repos.
Puis ce fut au tour de l'inconnue de lui faire une démonstration. Elle sourit avec un hochement de tête appréciateur. Puis, taquine, elle ajouta :
- Et encore, je ne vous ai pas tout montré. Venez, installez-vous.
Elle se leva, lui faisant signe de prendre sa place. Puis, cherchant un instant l'inspiration, elle finit par lancer :
- Voici le premier cadeau que j'aie fait à mon fiancé.
Puis, ouvrant les mains qu'elle avait jointes entre-temps, elle révéla la petite rose de glace qu'elle y avait créée, avant de la déposer entre les mains de la chanteuse.
- Bien sûr, elle est éphémère. Mais tant qu'elle durera, je voudrais qu'elle vous appartienne.
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Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Maintenant qu'elle n'était plus qu'à quelque pas de cette magicienne, Iris remarquait qu'elle avait une elfe en face d'elle. Pas étonnant outre mesure, mais c'étaient souvent des personnes plus difficiles à aborder que les hommes de par leur nature noble et ancienne, si ancienne en vérité que c'étaient là les seuls habitants de Sekaï en dehors des créatures élémentaires qui pouvaient encore se targuer d'être les aînés d'Iris. Mais tous les elfes ne se ressemblaient pas et celle-ci avait surtout l'allure d'une jeune demoiselle joviale, avec un peu de chance, une partenaire idéale pour un après-midi sur cette berge républicaine. Sa première réaction fut de la remercier de s'être jointe à elle, et elle trahit immédiatement son intérêt pour les arts et particulièrement le violon. Un instrument de choix pour cette personne dont on devinait aisément la grâce à travers ses créations.
- Ma voix ? Oh... La lumina ne sut retenir un léger sourire. - J'imagine que nous pourrions dire ça mais... je n'étais que la chef d'orchestre. Si vous devez remercier quelqu'un, remerciez surtout les roseaux de nous avoir accompagnés le vent et moi.
Aux pieds de l'elfe, une seconde sirène avait fait son apparition et elle ondulait désormais aux côtés de la première, non sans évoquer à Iris ses propres traits bien qu'ils soient légèrement indistincts à cause des remous périodiques de l'eau. Ça restait tout de même une représentation surprenamment fidèle, surtout pour une création réalisée aussi rapidement. Il ne manquait plus que les ailes pour compléter l'imitation, mais la magicienne en ignorait l'existence et ça risquait de demander une quantité considérable d'efforts supplémentaires. Le mieux était l'ennemi du bien après tout et ruiner une aussi belle créature n'en valait pas la peine, pas encore en tout cas.
- Impressionnantes, assurément. Un jour je vous montrerai peut-être comment ces mèches ondulent au vent pour améliorer encore la prestation, aucun passant n'y résistera soyez-en sûre.
L'elfe, visiblement fatiguée, laissa les sirènes se désagréger avant de faire signe à la lumina de venir s'installer auprès d'elle. Iris s'exécuta et approcha encore de quelques pas avant de poser délicatement sa valise sur un coussin d'herbes hautes et de s'agenouiller devant les premiers galets en faisant bien attention à ne pas salir sa robe sur la terre humide de la rive. Elle leva brièvement la tête vers l'horizon, là où le lac épousait le ciel dans un mélange de teintes bleues et turquoises, une frontière harmonieuse courant vers l'infini. Une preuve indiscutable que Sekaï était toujours capable de beauté et que le périple d'Iris était loin d'être terminé. Elle avait encore tant à faire avant de pouvoir espérer toucher du doigt cet horizon lointain, suffisamment pour qu'une éternité s'écoule avant d'en voir le bout. Elle s'était souvent posée la question de savoir si une destination finale attendait les vents, ou si leurs voyages étaient ultimement condamnés à ne jamais avoir de fin. Que diraient-ils s'ils avaient été doués de conscience, seraient-ils heureux d'avoir une partenaire pour les suivre, demeureraient-ils indifférents, riraient-ils face à un effort futile ? Iris n'avait jamais trouvé de réponse, et à dire vrai, elle se doutait que Sekaï n'en avait aucune à lui donner. Il n'y avait que les suppositions et les décisions d'un chacun, et c'est ainsi qu'elle était arrivée ici, devant cette scène aussi paisible qu'un sommeil sans rêve.
Mais elle fut rapidement tirée de ses rêveries par sa nouvelle compagne qui avait profité de ce moment d'absence pour donner vie à une autre de ses créations, une fleur à la corolle bien connue des romantiques, cristallisée dans le creux de ses mains, une rose de glace. Et sans surprise aucune, le motif caché derrière cette fleur était une démonstration d'amour pour une âme sœur. Iris aurait voulu être sincèrement heureuse pour elle, mais c'était impossible. Elle qui survivait à travers les âges, elle qui était différente des simples mortels, elle que même les élémentaires ne pouvaient entièrement comprendre, elle qui était seule, qui se sentait seule. Elle comprenait mieux que quiconque cette volonté de se lier à une autre moitié, elle pouvait afficher son sourire le plus radieux pour féliciter l'elfe, mais elle ne pourrait jamais y joindre complètement son propre cœur.
Elle accepta néanmoins chaleureusement la rose qu'elle déposa sur la surface des eaux avant de la pousser délicatement vers le large avec un petit zéphyr sorti du bout de ses doigts.
- Puisse t-elle trouver la paix au-delà des eaux. Qui sait, peut-être qu'elle atteindra un froid rivage pour s'enraciner. Elle est éphémère, mais nous le sommes tous n'est-ce pas ? Ce serait dommage de la laisser s'étioler entre mes mains pour si peu.
Et elle laissa la petite silhouette s'éloigner en flottant, suivant du regard son parcours jusqu'à ce qu'elle soit réduite à un petit point lumineux jusqu'à disparaître complètement. Puisse t-elle trouver la paix. Iris se tourna ensuite vers la magicienne.
- J'espère que vous avez composé vous-même la mélodie qui accompagnera les festivités. Les musiques classiques sont efficaces, mais il en va de votre devoir d'artiste de créer ce qui vous représentera le mieux. Réalisant la teneur de ses propos lumina s'arrêta brusquement avant de rire malgré elle. - Pardonnez mes manières, j'ai passé trop de temps vautrée devant un pupitre dernièrement, qui suis-je pour dicter votre conduite ? Quoi que vous fassiez, ce sera un heureux événement.
Elle marqua une autre pause avant de finir.
- Cela-dit, il me semble que vous avez parlé de violon ? Il se trouve que j'en ai un avec moi. Je ne peux pas vraiment donner de la voix, mais je pourrais vous accompagner sur un duo en bonne et due forme. Même si j'ai des journées entières de flûte en tête, le violon reste mon instrument de prédilection.
CENDRES
- Ma voix ? Oh... La lumina ne sut retenir un léger sourire. - J'imagine que nous pourrions dire ça mais... je n'étais que la chef d'orchestre. Si vous devez remercier quelqu'un, remerciez surtout les roseaux de nous avoir accompagnés le vent et moi.
Aux pieds de l'elfe, une seconde sirène avait fait son apparition et elle ondulait désormais aux côtés de la première, non sans évoquer à Iris ses propres traits bien qu'ils soient légèrement indistincts à cause des remous périodiques de l'eau. Ça restait tout de même une représentation surprenamment fidèle, surtout pour une création réalisée aussi rapidement. Il ne manquait plus que les ailes pour compléter l'imitation, mais la magicienne en ignorait l'existence et ça risquait de demander une quantité considérable d'efforts supplémentaires. Le mieux était l'ennemi du bien après tout et ruiner une aussi belle créature n'en valait pas la peine, pas encore en tout cas.
- Impressionnantes, assurément. Un jour je vous montrerai peut-être comment ces mèches ondulent au vent pour améliorer encore la prestation, aucun passant n'y résistera soyez-en sûre.
L'elfe, visiblement fatiguée, laissa les sirènes se désagréger avant de faire signe à la lumina de venir s'installer auprès d'elle. Iris s'exécuta et approcha encore de quelques pas avant de poser délicatement sa valise sur un coussin d'herbes hautes et de s'agenouiller devant les premiers galets en faisant bien attention à ne pas salir sa robe sur la terre humide de la rive. Elle leva brièvement la tête vers l'horizon, là où le lac épousait le ciel dans un mélange de teintes bleues et turquoises, une frontière harmonieuse courant vers l'infini. Une preuve indiscutable que Sekaï était toujours capable de beauté et que le périple d'Iris était loin d'être terminé. Elle avait encore tant à faire avant de pouvoir espérer toucher du doigt cet horizon lointain, suffisamment pour qu'une éternité s'écoule avant d'en voir le bout. Elle s'était souvent posée la question de savoir si une destination finale attendait les vents, ou si leurs voyages étaient ultimement condamnés à ne jamais avoir de fin. Que diraient-ils s'ils avaient été doués de conscience, seraient-ils heureux d'avoir une partenaire pour les suivre, demeureraient-ils indifférents, riraient-ils face à un effort futile ? Iris n'avait jamais trouvé de réponse, et à dire vrai, elle se doutait que Sekaï n'en avait aucune à lui donner. Il n'y avait que les suppositions et les décisions d'un chacun, et c'est ainsi qu'elle était arrivée ici, devant cette scène aussi paisible qu'un sommeil sans rêve.
Mais elle fut rapidement tirée de ses rêveries par sa nouvelle compagne qui avait profité de ce moment d'absence pour donner vie à une autre de ses créations, une fleur à la corolle bien connue des romantiques, cristallisée dans le creux de ses mains, une rose de glace. Et sans surprise aucune, le motif caché derrière cette fleur était une démonstration d'amour pour une âme sœur. Iris aurait voulu être sincèrement heureuse pour elle, mais c'était impossible. Elle qui survivait à travers les âges, elle qui était différente des simples mortels, elle que même les élémentaires ne pouvaient entièrement comprendre, elle qui était seule, qui se sentait seule. Elle comprenait mieux que quiconque cette volonté de se lier à une autre moitié, elle pouvait afficher son sourire le plus radieux pour féliciter l'elfe, mais elle ne pourrait jamais y joindre complètement son propre cœur.
Elle accepta néanmoins chaleureusement la rose qu'elle déposa sur la surface des eaux avant de la pousser délicatement vers le large avec un petit zéphyr sorti du bout de ses doigts.
- Puisse t-elle trouver la paix au-delà des eaux. Qui sait, peut-être qu'elle atteindra un froid rivage pour s'enraciner. Elle est éphémère, mais nous le sommes tous n'est-ce pas ? Ce serait dommage de la laisser s'étioler entre mes mains pour si peu.
Et elle laissa la petite silhouette s'éloigner en flottant, suivant du regard son parcours jusqu'à ce qu'elle soit réduite à un petit point lumineux jusqu'à disparaître complètement. Puisse t-elle trouver la paix. Iris se tourna ensuite vers la magicienne.
- J'espère que vous avez composé vous-même la mélodie qui accompagnera les festivités. Les musiques classiques sont efficaces, mais il en va de votre devoir d'artiste de créer ce qui vous représentera le mieux. Réalisant la teneur de ses propos lumina s'arrêta brusquement avant de rire malgré elle. - Pardonnez mes manières, j'ai passé trop de temps vautrée devant un pupitre dernièrement, qui suis-je pour dicter votre conduite ? Quoi que vous fassiez, ce sera un heureux événement.
Elle marqua une autre pause avant de finir.
- Cela-dit, il me semble que vous avez parlé de violon ? Il se trouve que j'en ai un avec moi. Je ne peux pas vraiment donner de la voix, mais je pourrais vous accompagner sur un duo en bonne et due forme. Même si j'ai des journées entières de flûte en tête, le violon reste mon instrument de prédilection.
CENDRES
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Ainsi donc, ce n'était pas elle qui chantait, mais le vent. Voilà qui correspondait assez bien à la vision de la future Reikoise, qui passait son temps à affirmer que le talent ne valait rien sans un bon instrument et, surtout, sans une bonne communion entre l'instrument et son musicien. Cette femme lui plaisait sincèrement.
Elle lui proposa ensuite d'améliorer ses créations. Voilà qui l'intéressait. Mais pas aujourd'hui. Et surtout, pas pour le motif qu'elle énonçait.
- Séduire ou plaire m'importe peu. Le but de ces créations était uniquement de m'entraîner. J'ai atteint mes limites, je ne les dépasserai pas. C'est pourquoi je n'appliquerai pas vos conseils aujourd'hui, il me faut un temps de repos. Mais si vous désirez les donner tout de même, allez-y, je ferai de mon mieux pour les retenir.
Lorsqu'elle lui offrit la fleur, sa destinataire préféra l'offrir à son tour aux vagues. Médusée, Maria la regarda disparaître à lhorizon. Puis elle reporta son attention sur la fille du vent, qui lui énonçait un discours philosophique. La vie était éphémère...
- C'est exact. Voilà pourquoi il faut la vivre le plus intensément possible, afin que notre flamme éphémère puisse briller le temps qu'elle passera sur ce monde.
Lorsqu'elle parla de la musique, Maria sourit, rêveuse.
- Pour être tout à fait honnête, j'aimerais être moi-même dans l'orchestre, jouer moi-même. Mais j'aurai un autre rôle à jouer. Cependant... Lorsque je joue, j'improvise toujours. Je ne sais pas composer.
Elle se stoppa un instant, puis observa la demoiselle. Elle lui avait bien dit avoir passé beaucoup de temps sur des partitions ? Fouillant un instant dans ses affaires, elle finit par en sortir l'une des invitations qu'elle emmenait partout avec elle depuis que la date du mariage avait été décidée. Puis elle lui tendit le papier :
- Qu'est-ce que vous diriez si je vous invitais ? Idéalement, j'aimerais que vous composiez quelque chose, mais si vous préférez venir simplement en tant qu'amie, cela me convient également. Sachez simplement que je suis chargée de l'animation musicale et de la décoration. Je suis prête à m'entourer de toutes les bonnes volontés.
Elle mettrait elle-même la main à la pâte également, évidemment. Mais si elle pouvait s'entourer de professionnels qui savaient ce qu'ils faisaient, principalement en ce qui concernait la décoration, elle ne cracherait pas dessus. Oh, et elle devrait aussi penser à sa tenue... Mais chaque chose en son temps.
Voilà que son interlocutrice abordait un sujet très intéressant. Le violon, son instrument de prédilection ? Il n'en fallait pas plus pour allumer un nouvel éclat dans son regard.
- Cela aurait été avec plaisir. Malheureusement, comme vous le voyez, je n'ai pas mon instrument sur moi. Mais nous pourrons peut-être nous retrouver plus tard pour nous amuser ensemble ? En emportant nos instruments, cela va sans dire.
Après tout, toute erreur pouvait toujours être réparée, avec un peu de bonne volonté.
Elle lui proposa ensuite d'améliorer ses créations. Voilà qui l'intéressait. Mais pas aujourd'hui. Et surtout, pas pour le motif qu'elle énonçait.
- Séduire ou plaire m'importe peu. Le but de ces créations était uniquement de m'entraîner. J'ai atteint mes limites, je ne les dépasserai pas. C'est pourquoi je n'appliquerai pas vos conseils aujourd'hui, il me faut un temps de repos. Mais si vous désirez les donner tout de même, allez-y, je ferai de mon mieux pour les retenir.
Lorsqu'elle lui offrit la fleur, sa destinataire préféra l'offrir à son tour aux vagues. Médusée, Maria la regarda disparaître à lhorizon. Puis elle reporta son attention sur la fille du vent, qui lui énonçait un discours philosophique. La vie était éphémère...
- C'est exact. Voilà pourquoi il faut la vivre le plus intensément possible, afin que notre flamme éphémère puisse briller le temps qu'elle passera sur ce monde.
Lorsqu'elle parla de la musique, Maria sourit, rêveuse.
- Pour être tout à fait honnête, j'aimerais être moi-même dans l'orchestre, jouer moi-même. Mais j'aurai un autre rôle à jouer. Cependant... Lorsque je joue, j'improvise toujours. Je ne sais pas composer.
Elle se stoppa un instant, puis observa la demoiselle. Elle lui avait bien dit avoir passé beaucoup de temps sur des partitions ? Fouillant un instant dans ses affaires, elle finit par en sortir l'une des invitations qu'elle emmenait partout avec elle depuis que la date du mariage avait été décidée. Puis elle lui tendit le papier :
- Qu'est-ce que vous diriez si je vous invitais ? Idéalement, j'aimerais que vous composiez quelque chose, mais si vous préférez venir simplement en tant qu'amie, cela me convient également. Sachez simplement que je suis chargée de l'animation musicale et de la décoration. Je suis prête à m'entourer de toutes les bonnes volontés.
Elle mettrait elle-même la main à la pâte également, évidemment. Mais si elle pouvait s'entourer de professionnels qui savaient ce qu'ils faisaient, principalement en ce qui concernait la décoration, elle ne cracherait pas dessus. Oh, et elle devrait aussi penser à sa tenue... Mais chaque chose en son temps.
Voilà que son interlocutrice abordait un sujet très intéressant. Le violon, son instrument de prédilection ? Il n'en fallait pas plus pour allumer un nouvel éclat dans son regard.
- Cela aurait été avec plaisir. Malheureusement, comme vous le voyez, je n'ai pas mon instrument sur moi. Mais nous pourrons peut-être nous retrouver plus tard pour nous amuser ensemble ? En emportant nos instruments, cela va sans dire.
Après tout, toute erreur pouvait toujours être réparée, avec un peu de bonne volonté.
Invité
Invité
Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Atteindre ses limites sans jamais les dépasser, une curieuse façon de voir les choses. N'était-elle pourtant pas une musicienne, n'était-elle pourtant pas une magicienne ? Ne cherchait-elle véritablement jamais à repousser son potentiel quand le désir de réussir prenait le pas sur la raison ? Même pour une elfe qui avait indubitablement le temps du monde devant elle pour s'améliorer, cette vision des choses était inattendue. Peut-être qu'elle avait de bonnes raisons, ou alors elle ne réalisait pas encore la véritable nature de la vie, ce que signifiait vivre pleinement. Toutefois, elle était disposée à écouter les conseils même si elle refusait d'aller plus loin pour aujourd'hui, c'était déjà un premier pas.
- Il suffit de comprendre la caresse du vent. Voyez l'eau azurée. D'un geste, Iris envoya une lame d'air perturber la surface du lac, créant ainsi une série d'ondes en demi-cercles qui s'étendirent jusqu'à se dissiper. - C'est une entité qui aspire à l'unicité, si je veux la diviser, un simple alizé ne suffira point. D'un autre geste, elle souleva sa propre chevelure aux traits d'argent, chaque mèche décidant de son destin sous l'effet de la brise. - Ma coiffure est une incarnation de la liberté, chaque détail qui la compose a sa volonté propre. Naturellement, cette liberté serait factice pour une sirène créée de toutes pièces, mais c'est l'effet que vous devez rechercher pour parfaire la beauté de vos créations.
La déclaration suivante fut beaucoup plus bénigne, un aveu que la lumina avait maintes fois entendu, l'incapacité de composer. Elle ne pouvait la blâmer sur ce point, la musique reposait certes sur l'expression de soi à travers les instruments, mais cette expression ne devait pas nécessairement être liée à une composition personnelle. Réussir à mettre le doigt sur ce qui l'animait et le transposer en notes tangibles, c'était une faculté autrement plus difficile à maîtriser que l'interprétation d'une œuvre déjà écrite. Tous n'étaient pas disposés à franchir ce cap, que ce soit par peur d'être jugé, par manque de pratique ou par faute d'une psyché qui ne résonnait pas avec l'abstrait. Nombreux étaient les artistes qui se contentaient de s'approprier l’œuvre d'un autre et tant qu'ils mettraient leur cœur à l'ouvrage, ils seraient tout aussi méritants que les créateurs aux yeux d'Iris. Qu'ils vivent pleinement, c'était là tout ce qu'elle leur souhaitait.
Puis tomba la requête, aussi paisiblement qu'une feuille de saule glisse sur le courant des rivières, aussi naturellement que le soleil suit son cours dans le ciel, et avec toujours cette même gaieté qui semblait caractériser l'elfe. Si jeune et vive, est-ce vraiment une elfe ou est-ce que mes yeux me jouent des tours ? Composer ne la dérangeait pas particulièrement, le travail inlassable était la vertu qui la poussait aujourd'hui à avancer, mais la demande était si abrupte qu'elle ne put s'empêcher de pencher la tête et de hausser un sourcil. Même avec son charme naturel qui la rapprochait aisément des gens, cette progression était si fulgurante qu'elle se demanda si elle ne lui avait pas jeté un sort inconnu par inadvertance.
- Ma foi, je n'ai aucune raison de refuser, après tout je vais là où le vent me porte. Mais je dois avouer que c'est un peu précipité, je ne connais même pas votre nom et vous n'avez que ma parole. Enfin, ma parole et ma prestation de tout à l'heure. Il serait bon que vous ayez une meilleure idée de mes compétences avant de vouloir de moi.
N'importe qui aurait pu voir les prunelles de la demoiselle pétiller quand Iris avait mentionné le violon, et elle regrettait déjà de ne pas pouvoir la suivre car elle n'avait pas le sien, promettant à la place qu'elles pourraient s'amuser ensemble une autre fois. Encore aurait-il fallu qu'elles puissent s'accorder sans aucun entraînement préalable et qu'elles aient une partition à suivre. Si Iris était confiante qu'elle pourrait suivre une prestation au vol après tant de siècles, elle ne pouvait pas en garantir de même pour sa partenaire enjouée. Mais si elle tenait vraiment à l'inviter, autant qu'Iris démontre son talent. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas joué face au rivage, elle n'aurait su dire pourquoi.
- Permettez moi au moins de vous montrer l'étendue de mes capacités, même en tant que spectatrice. Et elle attrapa sa valise qu'elle coucha délicatement sur le sol avant de l'ouvrir et d'en sortir un coffret finement gravé. A l'intérieur se trouvait sa possession la plus intime, ce violon ciselé selon les directives de son père défunt, une relique qu'elle n'utilisait que rarement mais dont elle ne pouvait se défaire.
Face à l'horizon, qu'est-ce qui lui viendrait à l'esprit ? L'instrument en main, elle songea un instant avant de trouver.
D'abord à la main, puis accompagnée de l'archet, et lentement par son environnement tout entier, elle décolla du sol et se mit à léviter au-dessus du lac, jouant note après note, enchainant les accords, joignant des rais de lumière dorée aux mouvements de ses doigts sur le manche, perçant en rythme la surface des eaux avec ses lames de vent pour imiter les battements sourds d'un tambour qu'elle était la seule à entendre, entremêlant finalement même la voix de la nature à celle de son instrument. Une performance brève mais explosive qui se conclut sur une grande éclaboussure entremêlée de rayons de lumière irisée, et enfin la musicienne qui retombait lentement au sol. Ça fait quand même du bien de jouer pour son propre compte de temps à autres.
Elle prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole, un jeu aussi déchaîné n'étant pas de tout repos. - Aaaaah... Je l'admets, je n'y suis pas allée de main morte. Cette dernière semaine a laissé un arrière goût plus âpre que je ne le pensais. Vous souhaitiez mon aide n'est-ce pas ? Votre intuition a vu juste, je peux vous apporter ma plume, si seulement je savais où vous comptiez m'emmener et comment vous vous appelez ?
CENDRES
- Il suffit de comprendre la caresse du vent. Voyez l'eau azurée. D'un geste, Iris envoya une lame d'air perturber la surface du lac, créant ainsi une série d'ondes en demi-cercles qui s'étendirent jusqu'à se dissiper. - C'est une entité qui aspire à l'unicité, si je veux la diviser, un simple alizé ne suffira point. D'un autre geste, elle souleva sa propre chevelure aux traits d'argent, chaque mèche décidant de son destin sous l'effet de la brise. - Ma coiffure est une incarnation de la liberté, chaque détail qui la compose a sa volonté propre. Naturellement, cette liberté serait factice pour une sirène créée de toutes pièces, mais c'est l'effet que vous devez rechercher pour parfaire la beauté de vos créations.
La déclaration suivante fut beaucoup plus bénigne, un aveu que la lumina avait maintes fois entendu, l'incapacité de composer. Elle ne pouvait la blâmer sur ce point, la musique reposait certes sur l'expression de soi à travers les instruments, mais cette expression ne devait pas nécessairement être liée à une composition personnelle. Réussir à mettre le doigt sur ce qui l'animait et le transposer en notes tangibles, c'était une faculté autrement plus difficile à maîtriser que l'interprétation d'une œuvre déjà écrite. Tous n'étaient pas disposés à franchir ce cap, que ce soit par peur d'être jugé, par manque de pratique ou par faute d'une psyché qui ne résonnait pas avec l'abstrait. Nombreux étaient les artistes qui se contentaient de s'approprier l’œuvre d'un autre et tant qu'ils mettraient leur cœur à l'ouvrage, ils seraient tout aussi méritants que les créateurs aux yeux d'Iris. Qu'ils vivent pleinement, c'était là tout ce qu'elle leur souhaitait.
Puis tomba la requête, aussi paisiblement qu'une feuille de saule glisse sur le courant des rivières, aussi naturellement que le soleil suit son cours dans le ciel, et avec toujours cette même gaieté qui semblait caractériser l'elfe. Si jeune et vive, est-ce vraiment une elfe ou est-ce que mes yeux me jouent des tours ? Composer ne la dérangeait pas particulièrement, le travail inlassable était la vertu qui la poussait aujourd'hui à avancer, mais la demande était si abrupte qu'elle ne put s'empêcher de pencher la tête et de hausser un sourcil. Même avec son charme naturel qui la rapprochait aisément des gens, cette progression était si fulgurante qu'elle se demanda si elle ne lui avait pas jeté un sort inconnu par inadvertance.
- Ma foi, je n'ai aucune raison de refuser, après tout je vais là où le vent me porte. Mais je dois avouer que c'est un peu précipité, je ne connais même pas votre nom et vous n'avez que ma parole. Enfin, ma parole et ma prestation de tout à l'heure. Il serait bon que vous ayez une meilleure idée de mes compétences avant de vouloir de moi.
N'importe qui aurait pu voir les prunelles de la demoiselle pétiller quand Iris avait mentionné le violon, et elle regrettait déjà de ne pas pouvoir la suivre car elle n'avait pas le sien, promettant à la place qu'elles pourraient s'amuser ensemble une autre fois. Encore aurait-il fallu qu'elles puissent s'accorder sans aucun entraînement préalable et qu'elles aient une partition à suivre. Si Iris était confiante qu'elle pourrait suivre une prestation au vol après tant de siècles, elle ne pouvait pas en garantir de même pour sa partenaire enjouée. Mais si elle tenait vraiment à l'inviter, autant qu'Iris démontre son talent. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas joué face au rivage, elle n'aurait su dire pourquoi.
- Permettez moi au moins de vous montrer l'étendue de mes capacités, même en tant que spectatrice. Et elle attrapa sa valise qu'elle coucha délicatement sur le sol avant de l'ouvrir et d'en sortir un coffret finement gravé. A l'intérieur se trouvait sa possession la plus intime, ce violon ciselé selon les directives de son père défunt, une relique qu'elle n'utilisait que rarement mais dont elle ne pouvait se défaire.
Face à l'horizon, qu'est-ce qui lui viendrait à l'esprit ? L'instrument en main, elle songea un instant avant de trouver.
D'abord à la main, puis accompagnée de l'archet, et lentement par son environnement tout entier, elle décolla du sol et se mit à léviter au-dessus du lac, jouant note après note, enchainant les accords, joignant des rais de lumière dorée aux mouvements de ses doigts sur le manche, perçant en rythme la surface des eaux avec ses lames de vent pour imiter les battements sourds d'un tambour qu'elle était la seule à entendre, entremêlant finalement même la voix de la nature à celle de son instrument. Une performance brève mais explosive qui se conclut sur une grande éclaboussure entremêlée de rayons de lumière irisée, et enfin la musicienne qui retombait lentement au sol. Ça fait quand même du bien de jouer pour son propre compte de temps à autres.
Elle prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole, un jeu aussi déchaîné n'étant pas de tout repos. - Aaaaah... Je l'admets, je n'y suis pas allée de main morte. Cette dernière semaine a laissé un arrière goût plus âpre que je ne le pensais. Vous souhaitiez mon aide n'est-ce pas ? Votre intuition a vu juste, je peux vous apporter ma plume, si seulement je savais où vous comptiez m'emmener et comment vous vous appelez ?
CENDRES
Invité
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Elle observa les réactions opposées des différents éléments face au vent. C'était comme si... Les cheveux le détestaient, et charchaient à tout prix à le fuir, alors que l'eau, calme et placide, indifférente, s'en moquait pas mal. Des réactions totalement opposées, dans les deux interprétations qui en étaient données. Leurs interprétations étaient à la fois semblables et différentes... Un peu comme elles, finalement.
- La liberté, la fuite... Dans tous les cas, le mouvement. J'ai compris. Le mouvement trahit également la vie dans toute création. Une création mouvante semblera toujours bien plus vivante qu'une création immobile et... Pardon, je m'égare.
Puis elle lui fit plaisir en acceptant son offre absolument pas préméditée. Précipité ? Elle rit.
- N'ayons pas peur des mots, c'était complètement improvisé ! C'est d'ailleurs ce qui me caractérise. Et ce, même lorsqu'il s'agit de musique. Je vous ai dit ne pas savoir composer ? Eh bien, j'ai aussi beaucoup de mal à suivre une partition jusqu'au bout. Les ignares pensent qu'il est positif, pour un artiste, d'avoir une imagination déboradante. En réalité, c'est un domaine comme un autre : il faut toujours savoir se mesurer. Et je dois bien avouer que j'ai bien du mal à m'en tenir. Je mets beaucoup trop de passion dans tout ce que je fais... N'hésitez donc pas à me freiner si cela va trop loin, d'ailleurs.
Encore une fois, ce conseil avait été complètement improvisé, elle n'y avait pas pensé avant de le prononcer.
Néanmoins, elle lui proposait une démonstration. S'installant confortablement, Maria lui laissa tout l'espace dont elle pourrait avoir besoin. Mais elle se contenta de faire son petit concert au-dessus de l'onde, ce qui rendait le tout encore plus merveilleux à ses yeux. Elle fut transportée dans un autre monde. L'avantage de ne pas avoir d'accompagnement, c'était que le public pouvait se l'imaginer. Celui de Maria était probablement bien différent, probablement même opposé, à celui d'Iris, mais une chose était certaine, les deux correspondaient parfaitement à la mélodie. En effet, en tant que musiciennes, elles avaient toutes les deux une bonne oreille musicale...
Puis vinrent les questions. Evidemment, elle aurait dû s'y attendre. Alors, elle déclara :
Oui, pardonnez-moi. Je suis Maria Donovan, qui épouse Tagar Reys dans un lieu qui reste à définir. Peut-être pourriez-vous en profiter pour faire des propositions ou donner votre avis ?
- La liberté, la fuite... Dans tous les cas, le mouvement. J'ai compris. Le mouvement trahit également la vie dans toute création. Une création mouvante semblera toujours bien plus vivante qu'une création immobile et... Pardon, je m'égare.
Puis elle lui fit plaisir en acceptant son offre absolument pas préméditée. Précipité ? Elle rit.
- N'ayons pas peur des mots, c'était complètement improvisé ! C'est d'ailleurs ce qui me caractérise. Et ce, même lorsqu'il s'agit de musique. Je vous ai dit ne pas savoir composer ? Eh bien, j'ai aussi beaucoup de mal à suivre une partition jusqu'au bout. Les ignares pensent qu'il est positif, pour un artiste, d'avoir une imagination déboradante. En réalité, c'est un domaine comme un autre : il faut toujours savoir se mesurer. Et je dois bien avouer que j'ai bien du mal à m'en tenir. Je mets beaucoup trop de passion dans tout ce que je fais... N'hésitez donc pas à me freiner si cela va trop loin, d'ailleurs.
Encore une fois, ce conseil avait été complètement improvisé, elle n'y avait pas pensé avant de le prononcer.
Néanmoins, elle lui proposait une démonstration. S'installant confortablement, Maria lui laissa tout l'espace dont elle pourrait avoir besoin. Mais elle se contenta de faire son petit concert au-dessus de l'onde, ce qui rendait le tout encore plus merveilleux à ses yeux. Elle fut transportée dans un autre monde. L'avantage de ne pas avoir d'accompagnement, c'était que le public pouvait se l'imaginer. Celui de Maria était probablement bien différent, probablement même opposé, à celui d'Iris, mais une chose était certaine, les deux correspondaient parfaitement à la mélodie. En effet, en tant que musiciennes, elles avaient toutes les deux une bonne oreille musicale...
Puis vinrent les questions. Evidemment, elle aurait dû s'y attendre. Alors, elle déclara :
Oui, pardonnez-moi. Je suis Maria Donovan, qui épouse Tagar Reys dans un lieu qui reste à définir. Peut-être pourriez-vous en profiter pour faire des propositions ou donner votre avis ?
Invité
Invité
Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Tagar Reys... Pourquoi ce nom m'évoque t-il quelque chose ? Le monde est pourtant si vaste, alors pourquoi ? pensait la lumina alors qu'elle remettait sa valise en ordre après y avoir rangé son précieux instrument. Le bois avait heureusement été épargné par le lac mais elle ne pouvait pas en dire autant de sa robe, protéger sa personne aurait coûté à la performance. Ce n'était pas bien grave, mais elle devait désormais éviter de s'asseoir sous peine de se salir, un prix raisonnable selon elle. Ce qui l'était moins en revanche, c'était le manque total de prévoyance de cette dame qui disait s'appeler Maria. La spontanéité était certes une qualité à cultiver, mais les dires de cette dernière s'apparentaient de plus en plus à des éclats de foudre virevoltant dans tous les sens. Et bien, pour quelqu'un qui cherche constamment à se mesurer dans son art, ses décisions semblent plus imprévisibles que la tempête qui règne à Lumina'Ombra. Quelle curieuse personne...
- Maria et Tagar... Deux noms qui font la paire à n'en pas douter. Un bon endroit pour les festivités ? Hmmm... Les yeux cendrés d'Iris se plissèrent tandis qu'elle s'adossait à sa valise. Elle avait beaucoup voyagé, mais elle ne retenait plus les noms des lieux qu'elle avait visités, plus depuis que le maelstrom de la guerre avait emporté ce qui lui était cher. Les blanches tours de Maël, les forêts de pins de Sancta, les falaises des Rocheuses, les rivières du Doreï, les temples de Benedictus, les rivages gris bordant l'ouest du monde connu... Des terres désolées, irrémédiablement marquées par la colère divine. La République avait de belles promesses, mais Iris aurait été incapable de les citer, c'était le prix de sa nouvelle liberté. Enfin si, il y en avait bien un, celui où elle se tenait en ce moment même.
- La splendeur des villes républicaines ne résonne guère dans mon cœur. Je suis certaine que vous pourriez trouver votre bonheur dans les grandes places de Justice, mais il n'y a qu'un seul endroit où je me sens vraiment à l'aise. Elle se retourna vers la grande étendue azurée. Loin du vacarme des roturiers et des aristocrates, un havre de paix portant sur un horizon infini... - Si je devais choisir, je jetterais mon dévolu ici même, sur les berges du lac Rebirth.
Si elle devait choisir... Mais elle n'aurait jamais cette chance, le seul compagnon qui puisse la suivre jusqu'à la fin de son long voyage était déjà avec elle et il n'accepterait aucune alliance. Les mortels de Sekaï s'élevaient et s'étiolaient, ils tissaient des liens qui survivaient leur trépas dans leur héritage, mais jusqu'à ce que sa propre lumière accepte enfin de s'éteindre, elle continuerait à errer, incapable de les suivre. L'horizon était une belle promesse pour les âmes sœurs, Iris en était convaincue, mais c'était une promesse qu'elle ne pourrait faire qu'à autrui, aujourd'hui c'était Maria, dans un siècle ou deux ce serait peut-être l'un de ses descendants.
Mais il ne servait à rien de ressasser ces noires pensées, elle était ici pour se détendre, pas pour larmoyer. Préférant changer de sujet pour éviter de sombrer dans l'amertume, elle enchaîna :
- Mais assez parlé de votre mariage, parlez moi de vous, Maria. D'où vous vient cette passion pour les arts ? Avec une vision des choses aussi singulière je peine à imaginer les raisons qui vont ont poussée dans les bras de la musique. Ses yeux se plissèrent à nouveau, scrutant désormais le visage de l'elfe. - Vous aurez peut-être du mal à y croire mais je suis bien plus ancienne que mes traits le laissent paraître, pourtant je ne me lasse jamais d'entendre le raisonnement de chacun. Vous seriez surprise du nombre de réponses que j'ai pu recevoir au cours de ces cinq derniers siècles. Et en ce qui me concerne... Une nouvelle brise vint caresser ses joues avant de se glisser entre ses épaules et sa nuque. - Je suis peut-être un être de lumière mais les vents sont le seul parent que je n'ai jamais eu, et les arts musicaux sont une facette plus que fascinante de leurs pouvoirs.
Elle avait déjà démontré ses pouvoirs naturels, mais il est vrai que le commun des mortels ignorait l'existence de son peuple et son aura n'était pas des plus visibles en plein soleil. Et même quand elle se dévoilait au grand jour, la plupart confondaient sa nature avec un voile magique, seuls quelques érudits parvenaient à faire la différence... quand ils ne la confondaient pas avec un charlatan qui essayait d'attirer les foules avec une forme de théâtre.
- Certaines bibliothèques mentionnent notre existence, si vous avez déjà eu la chance de tomber sur les bons ouvrages vous saurez peut-être de quoi je parle. Je suis ce que les mages comme vous appellent souvent une "lumina".
CENDRES
- Maria et Tagar... Deux noms qui font la paire à n'en pas douter. Un bon endroit pour les festivités ? Hmmm... Les yeux cendrés d'Iris se plissèrent tandis qu'elle s'adossait à sa valise. Elle avait beaucoup voyagé, mais elle ne retenait plus les noms des lieux qu'elle avait visités, plus depuis que le maelstrom de la guerre avait emporté ce qui lui était cher. Les blanches tours de Maël, les forêts de pins de Sancta, les falaises des Rocheuses, les rivières du Doreï, les temples de Benedictus, les rivages gris bordant l'ouest du monde connu... Des terres désolées, irrémédiablement marquées par la colère divine. La République avait de belles promesses, mais Iris aurait été incapable de les citer, c'était le prix de sa nouvelle liberté. Enfin si, il y en avait bien un, celui où elle se tenait en ce moment même.
- La splendeur des villes républicaines ne résonne guère dans mon cœur. Je suis certaine que vous pourriez trouver votre bonheur dans les grandes places de Justice, mais il n'y a qu'un seul endroit où je me sens vraiment à l'aise. Elle se retourna vers la grande étendue azurée. Loin du vacarme des roturiers et des aristocrates, un havre de paix portant sur un horizon infini... - Si je devais choisir, je jetterais mon dévolu ici même, sur les berges du lac Rebirth.
Si elle devait choisir... Mais elle n'aurait jamais cette chance, le seul compagnon qui puisse la suivre jusqu'à la fin de son long voyage était déjà avec elle et il n'accepterait aucune alliance. Les mortels de Sekaï s'élevaient et s'étiolaient, ils tissaient des liens qui survivaient leur trépas dans leur héritage, mais jusqu'à ce que sa propre lumière accepte enfin de s'éteindre, elle continuerait à errer, incapable de les suivre. L'horizon était une belle promesse pour les âmes sœurs, Iris en était convaincue, mais c'était une promesse qu'elle ne pourrait faire qu'à autrui, aujourd'hui c'était Maria, dans un siècle ou deux ce serait peut-être l'un de ses descendants.
Mais il ne servait à rien de ressasser ces noires pensées, elle était ici pour se détendre, pas pour larmoyer. Préférant changer de sujet pour éviter de sombrer dans l'amertume, elle enchaîna :
- Mais assez parlé de votre mariage, parlez moi de vous, Maria. D'où vous vient cette passion pour les arts ? Avec une vision des choses aussi singulière je peine à imaginer les raisons qui vont ont poussée dans les bras de la musique. Ses yeux se plissèrent à nouveau, scrutant désormais le visage de l'elfe. - Vous aurez peut-être du mal à y croire mais je suis bien plus ancienne que mes traits le laissent paraître, pourtant je ne me lasse jamais d'entendre le raisonnement de chacun. Vous seriez surprise du nombre de réponses que j'ai pu recevoir au cours de ces cinq derniers siècles. Et en ce qui me concerne... Une nouvelle brise vint caresser ses joues avant de se glisser entre ses épaules et sa nuque. - Je suis peut-être un être de lumière mais les vents sont le seul parent que je n'ai jamais eu, et les arts musicaux sont une facette plus que fascinante de leurs pouvoirs.
Elle avait déjà démontré ses pouvoirs naturels, mais il est vrai que le commun des mortels ignorait l'existence de son peuple et son aura n'était pas des plus visibles en plein soleil. Et même quand elle se dévoilait au grand jour, la plupart confondaient sa nature avec un voile magique, seuls quelques érudits parvenaient à faire la différence... quand ils ne la confondaient pas avec un charlatan qui essayait d'attirer les foules avec une forme de théâtre.
- Certaines bibliothèques mentionnent notre existence, si vous avez déjà eu la chance de tomber sur les bons ouvrages vous saurez peut-être de quoi je parle. Je suis ce que les mages comme vous appellent souvent une "lumina".
CENDRES
Invité
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Ils allaient bien ensemble ? À en juger uniquement par leurs noms ? oui, allez... Cette femme voulait simplement être polie. C'était une position qui se respectait, mais Maria appréciait également l'honnêteté. Elle avait entendu bien trop souvent ces petites phrases qui trahissaient certes de bonnes intentions, mais aussi et surtout un manque flagrant de sincérité. Elles étaient souvent prononcées par des personnes qui avaient peur que la vérité ne soit blessante... Mais si une personne ne savait pas qu'elle faisait erreur, comment pourrait-elle espérer s'améliorer ?
- Vous avez le droit d'être sincère, vous savez...
Elle avait murmuré. Elle n'était pas certaine que la fille du vent l'avait entendue, mais cela lui importait peu. Il n'importait pas qu'elle ait été entendue. Il importait seulement qu'elle ait prononcé ces mots.
Puis elle sembla prendre à coeur de lui indiquer l'endroit parfait. Voilà ! ça, c'était une sincérité qui ne tenait pas uniquement de la politesse ! ça, Maria l'appréciait ! Néanmoins, elle remarqua qu'elle se focalisait sur la République...
- Il y a cependant un léger problème... Monsieur est Reikois. Et je ne sais pas s'il serait autorisé à venir... Néanmoins, je vous rejoins sur un point, ce lac est parfait. Et ce lieu me ressemble tellement... Seulement, cette journée ne sera pas uniquement la mienne. Il faudrait... Hum... Je pourrais peut-être faire quelque chose...
Si elle se reposait pendant au moins les deux jours précédents puis ingurgitait quelques potions de mana, elle pourrait peut-être créer une estrade de glace permettant à tout le monde de rester au sec... Mais ce serait alors à elle de s'assurer que la construction tienne, afin de ne pas tremper ou noyer le moindre de ses convives... Hum, finalement, c'était dangereux. Serait-elle prête à prendre le risque ? Enfin, l'on verrait cela plus tard.
Visiblement, la demoiselle avait envie de parler. D'où lui venait cet amour des arts ? Elle sourit aux différents souvenirs qui lui vinrent. Mais premièrement, il lui fallait éclaircir un point.
- Nous sommes des artistes. Les visions de tous nos semblables ne sont-elles pas singulières ? Je ne nie pas de l'être, mais je vous défie d'affirmer que vous ne l'êtes pas.
Puis sa compagne enchaîna sur ses propres motivations. Elle sourit à nouveau.
- Vous étiez visiblement destinée à embrasser l'art. En ce qui me concerne... Tout cela tient plutôt du hasard.
Comme toute sa vie, finalement. Mais ne nous laissons pas distraire.
- Il faut remonter à mon enfance. J'ai un frère jumeau. Et... Bon, j'aime beaucoup mes parents, hein, mais.. Je ne sais pas pourquoi ils se sont mis en tête que nous devions choisir des voies différentes. J'ai choisi la magie. J'ai donc fini par intégrer Magic. C'est là, en suivant le cursus artistique, que j'ai découvert la musique.
Et une professeure qui était depuis devenue presque une amie, ce qu'elle aurait été si Maria n'avait pas autant de mal à ne pas la placer sur un piédestal. Mais c'était une autre histoire.
- Honnêtement, en choisissant mon instrument, je n'aurais jamais pensé qu'il me mènerait si loin. C'est mon violon qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui, j'en suis convaincue.
Puis elle lui parla d'elle, et de sa nature, comme si Maria n'y connaissait rien. Elle rit.
- Eh bien, au risque de vous étonner... Je connais très bien l'une d'entre vous !
- Vous avez le droit d'être sincère, vous savez...
Elle avait murmuré. Elle n'était pas certaine que la fille du vent l'avait entendue, mais cela lui importait peu. Il n'importait pas qu'elle ait été entendue. Il importait seulement qu'elle ait prononcé ces mots.
Puis elle sembla prendre à coeur de lui indiquer l'endroit parfait. Voilà ! ça, c'était une sincérité qui ne tenait pas uniquement de la politesse ! ça, Maria l'appréciait ! Néanmoins, elle remarqua qu'elle se focalisait sur la République...
- Il y a cependant un léger problème... Monsieur est Reikois. Et je ne sais pas s'il serait autorisé à venir... Néanmoins, je vous rejoins sur un point, ce lac est parfait. Et ce lieu me ressemble tellement... Seulement, cette journée ne sera pas uniquement la mienne. Il faudrait... Hum... Je pourrais peut-être faire quelque chose...
Si elle se reposait pendant au moins les deux jours précédents puis ingurgitait quelques potions de mana, elle pourrait peut-être créer une estrade de glace permettant à tout le monde de rester au sec... Mais ce serait alors à elle de s'assurer que la construction tienne, afin de ne pas tremper ou noyer le moindre de ses convives... Hum, finalement, c'était dangereux. Serait-elle prête à prendre le risque ? Enfin, l'on verrait cela plus tard.
Visiblement, la demoiselle avait envie de parler. D'où lui venait cet amour des arts ? Elle sourit aux différents souvenirs qui lui vinrent. Mais premièrement, il lui fallait éclaircir un point.
- Nous sommes des artistes. Les visions de tous nos semblables ne sont-elles pas singulières ? Je ne nie pas de l'être, mais je vous défie d'affirmer que vous ne l'êtes pas.
Puis sa compagne enchaîna sur ses propres motivations. Elle sourit à nouveau.
- Vous étiez visiblement destinée à embrasser l'art. En ce qui me concerne... Tout cela tient plutôt du hasard.
Comme toute sa vie, finalement. Mais ne nous laissons pas distraire.
- Il faut remonter à mon enfance. J'ai un frère jumeau. Et... Bon, j'aime beaucoup mes parents, hein, mais.. Je ne sais pas pourquoi ils se sont mis en tête que nous devions choisir des voies différentes. J'ai choisi la magie. J'ai donc fini par intégrer Magic. C'est là, en suivant le cursus artistique, que j'ai découvert la musique.
Et une professeure qui était depuis devenue presque une amie, ce qu'elle aurait été si Maria n'avait pas autant de mal à ne pas la placer sur un piédestal. Mais c'était une autre histoire.
- Honnêtement, en choisissant mon instrument, je n'aurais jamais pensé qu'il me mènerait si loin. C'est mon violon qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui, j'en suis convaincue.
Puis elle lui parla d'elle, et de sa nature, comme si Maria n'y connaissait rien. Elle rit.
- Eh bien, au risque de vous étonner... Je connais très bien l'une d'entre vous !
Invité
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Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Si les prunelles grises d'Iris étaient à peu près aussi perçantes qu'un nuage paresseux un matin d'automne, ce n'était pas le cas de ses autres sens, aucun changement de l'air ne passait plus inaperçu avec les années passées à se perfectionner dans sa compréhension. Même sans la regarder directement en face, elle savait que Maria avait laissé échapper quelque chose. A force d'efforts elle aurait sans doute même pu reconstituer la teneur de cette pensée qui avait subrepticement glissé entre les lèvres elfiques mais ça aurait été une atteinte à l'intimité de Maria et Iris ne voyait spécialement d'un bon œil un comportement aussi insidieux. Peut-être qu'elle avait encore dit quelque chose qu'il ne fallait pas, elle ne comptait plus les erreurs de jugement qu'elle avait pu faire malgré elle au cours de ses rencontres et si Maria avait vraiment un reproche à faire, elle n'aurait qu'à lui en faire part ou le garder pour elle, peu importe son choix Iris n'était pas rancunière.
Elle n'aurait jamais de réponse, Maria avait déjà détourné son attention pour se focaliser sur le lieu potentiel du mariage avec une gaieté renouvelée. Espiègle, c'était le mot qui venait finalement à l'esprit de la lumina. Même s'il n'y avait aucune once de malice dans les yeux de l'elfe, sa vivacité était digne des plus énergétiques qu'Iris ait pu voir. Et elle semblait déterminée à continuer de la surprendre, l'heureux élu n'était en réalité pas républicain, mais reikois. Reikois ? Comment diantre est-ce que Maria a pu trouver son âme sœur parmi ces brutes ? Certaines marques étaient indélébiles et le Reike actuel laisserait toujours un arrière goût amer dans la bouche d'Iris, un goût de cendres, et de désespoir. L'elfe ne le savait pas mais évoquer cette contrée ne procurait rien d'autre qu'une profonde angoisse à la lumina. Il n'y avait que champs de bataille, déserts et briques de sang séché dans cet Empire, imprimés au fer rouge dans son esprit.
Mais alors... Se pourrait-il que ce Tagar soit quelqu'un d'important là-bas ? Le nom ne lui était pas inconnu elle en était de plus en convaincue, mais en même temps elle aurait été incapable de retenir son nom ou son visage s'il n'était pas un Luteni ou un membre du couple impérial, c'était forcément quelqu'un qui provenait des hautes sphères du Reike. Peut-être qu'il était plus mesuré que les militaires de sa nation belliqueuse, il fallait l'espérer.
Les traits d'Iris s'étaient crispés l'espace d'un instant, peu de choses suscitaient réellement des expressions sur son visage mais cette terrible blessure était encore bien vive. Peut-être que sa partenaire le remarquerait mais avec un peu de chance elle serait trop occupée à contempler sa proposition. Occupée elle l'était certainement, elle divaguait même, sans doute à cause de sa réflexion sur la candidature du lac. Réflexion qui fut coupée abruptement quand la lumina lui enjoignit de parler d'elle. Et ainsi disparaissaient ses pensées sur le mariage, emportées en coup de vent par sa passion des arts.
- Vous dites vrai dans une certaine mesure, je suis bien placée pour le savoir. C'est surtout ma curiosité qui me pousse à demander.
Puis Maria enchaina sur un bout de son histoire, un passage obligé dans ce genre de discussion, même Iris y avait succombé quelques secondes plus tôt en parlant de ses propres raisons. Et pourtant, encore une fois à la surprise de la lumina, il n'y avait rien d'exceptionnel dans son parcours. La raison éludait totalement les tentatives d'Iris de comprendre, peut-être qu'elle s'acharnait en vain finalement et que Maria était simplement un esprit complètement libre. Elle était amicale et joyeuse ça c'était certain, mais au-delà du sourire, il n'y avait qu'une brume épaisse pour les yeux cendrés. Mais peut-être que c'était mieux comme ça, même si les raisons étaient mondaines, au fond ce qui importait c'était de savoir pourquoi, et malgré son esprit rebondissant, Maria semblait savoir.
La mention de Magic ne manqua pas d'arracher une certaine moue à Iris, s'il y avait bien une chose à maudire dans la République c'était l'exclusivité de cette école prestigieuse pour les biens-nés. Ça avait été un sacré frein aux recherches initiales d'Iris pour en apprendre plus sur ses propres pouvoirs. - Ah Magic... Vous êtes fortunée d'avoir pu y mettre les pieds, malheureusement ma maigre bourse et ma condition de réfugiée ne m'ont pas fait de cadeaux. Heureusement que les écoles et les bibliothèques ne manquent pas en République sinon j'aurais vraiment désespéré. dit-elle d'un air quelque peu narquois. Louées soient les infrastructures éducatrices de la République en effet, ce n'était certainement pas le Reike qui pourrait s'en vanter, même Shoumeï faisait pâle figure.
Mais l'elfe n'en avait pas fini, jusqu'au bout elle continuerait de surprendre Iris qui manqua de peu de renverser sa valise en entendant la véritable révélation. "Je connais très bien l'une d'entre vous". Elle disait ça pour lui faire plaisir, elle devait être en train de mentir. Elle ne pouvait pas être sincère, pas après sept siècles passés sans l'ombre, ou plutôt l'éclat en l'occurrence, de l'un des siens. Althuin ? Non, pas après autant de temps et elle a bien dit "une"... Mais alors qui, elle n'avait jamais eu vent de qui que ce soit d'autre à travers les âges. Et pourtant, s'il y avait bien une vertu qu'Iris accorderait sans hésitation à la demoiselle c'était la sincérité. Elle n'avait aucune raison de mentir, et quelque chose lui disait qu'elle n'était pas non plus mal informée. Elle avait fait Magic, s'il y avait bien un groupe de personnes qui pouvait connaître l'existence des luminas celui là.
Iris était tout simplement sans voix, si elle avait été plus jeune elle lui aurait sans doute sauté au visage, avide d'informations. Aujourd'hui elle était bien plus mesurée et elle avait fini par accepter qu'elle était supposément seule. En fait elle ne savait même pas comment réagir, est-ce qu'elle devait être heureuse, avait-elle seulement le droit de l'être ? Ses pensées se bousculaient violemment, elle était littéralement bouche bée alors que c'est elle qui avait avancé le sujet.
- Vous... Vous n'êtes pas sérieuse n'est-ce pas ? Vous n'avez pas idée du temps que j'ai passé à chercher, ça... ça ne peut pas être aussi simple.
Des balbutiements à peine audibles, bien loin de son attitude calme jusqu'alors.
CENDRES
Elle n'aurait jamais de réponse, Maria avait déjà détourné son attention pour se focaliser sur le lieu potentiel du mariage avec une gaieté renouvelée. Espiègle, c'était le mot qui venait finalement à l'esprit de la lumina. Même s'il n'y avait aucune once de malice dans les yeux de l'elfe, sa vivacité était digne des plus énergétiques qu'Iris ait pu voir. Et elle semblait déterminée à continuer de la surprendre, l'heureux élu n'était en réalité pas républicain, mais reikois. Reikois ? Comment diantre est-ce que Maria a pu trouver son âme sœur parmi ces brutes ? Certaines marques étaient indélébiles et le Reike actuel laisserait toujours un arrière goût amer dans la bouche d'Iris, un goût de cendres, et de désespoir. L'elfe ne le savait pas mais évoquer cette contrée ne procurait rien d'autre qu'une profonde angoisse à la lumina. Il n'y avait que champs de bataille, déserts et briques de sang séché dans cet Empire, imprimés au fer rouge dans son esprit.
Mais alors... Se pourrait-il que ce Tagar soit quelqu'un d'important là-bas ? Le nom ne lui était pas inconnu elle en était de plus en convaincue, mais en même temps elle aurait été incapable de retenir son nom ou son visage s'il n'était pas un Luteni ou un membre du couple impérial, c'était forcément quelqu'un qui provenait des hautes sphères du Reike. Peut-être qu'il était plus mesuré que les militaires de sa nation belliqueuse, il fallait l'espérer.
Les traits d'Iris s'étaient crispés l'espace d'un instant, peu de choses suscitaient réellement des expressions sur son visage mais cette terrible blessure était encore bien vive. Peut-être que sa partenaire le remarquerait mais avec un peu de chance elle serait trop occupée à contempler sa proposition. Occupée elle l'était certainement, elle divaguait même, sans doute à cause de sa réflexion sur la candidature du lac. Réflexion qui fut coupée abruptement quand la lumina lui enjoignit de parler d'elle. Et ainsi disparaissaient ses pensées sur le mariage, emportées en coup de vent par sa passion des arts.
- Vous dites vrai dans une certaine mesure, je suis bien placée pour le savoir. C'est surtout ma curiosité qui me pousse à demander.
Puis Maria enchaina sur un bout de son histoire, un passage obligé dans ce genre de discussion, même Iris y avait succombé quelques secondes plus tôt en parlant de ses propres raisons. Et pourtant, encore une fois à la surprise de la lumina, il n'y avait rien d'exceptionnel dans son parcours. La raison éludait totalement les tentatives d'Iris de comprendre, peut-être qu'elle s'acharnait en vain finalement et que Maria était simplement un esprit complètement libre. Elle était amicale et joyeuse ça c'était certain, mais au-delà du sourire, il n'y avait qu'une brume épaisse pour les yeux cendrés. Mais peut-être que c'était mieux comme ça, même si les raisons étaient mondaines, au fond ce qui importait c'était de savoir pourquoi, et malgré son esprit rebondissant, Maria semblait savoir.
La mention de Magic ne manqua pas d'arracher une certaine moue à Iris, s'il y avait bien une chose à maudire dans la République c'était l'exclusivité de cette école prestigieuse pour les biens-nés. Ça avait été un sacré frein aux recherches initiales d'Iris pour en apprendre plus sur ses propres pouvoirs. - Ah Magic... Vous êtes fortunée d'avoir pu y mettre les pieds, malheureusement ma maigre bourse et ma condition de réfugiée ne m'ont pas fait de cadeaux. Heureusement que les écoles et les bibliothèques ne manquent pas en République sinon j'aurais vraiment désespéré. dit-elle d'un air quelque peu narquois. Louées soient les infrastructures éducatrices de la République en effet, ce n'était certainement pas le Reike qui pourrait s'en vanter, même Shoumeï faisait pâle figure.
Mais l'elfe n'en avait pas fini, jusqu'au bout elle continuerait de surprendre Iris qui manqua de peu de renverser sa valise en entendant la véritable révélation. "Je connais très bien l'une d'entre vous". Elle disait ça pour lui faire plaisir, elle devait être en train de mentir. Elle ne pouvait pas être sincère, pas après sept siècles passés sans l'ombre, ou plutôt l'éclat en l'occurrence, de l'un des siens. Althuin ? Non, pas après autant de temps et elle a bien dit "une"... Mais alors qui, elle n'avait jamais eu vent de qui que ce soit d'autre à travers les âges. Et pourtant, s'il y avait bien une vertu qu'Iris accorderait sans hésitation à la demoiselle c'était la sincérité. Elle n'avait aucune raison de mentir, et quelque chose lui disait qu'elle n'était pas non plus mal informée. Elle avait fait Magic, s'il y avait bien un groupe de personnes qui pouvait connaître l'existence des luminas celui là.
Iris était tout simplement sans voix, si elle avait été plus jeune elle lui aurait sans doute sauté au visage, avide d'informations. Aujourd'hui elle était bien plus mesurée et elle avait fini par accepter qu'elle était supposément seule. En fait elle ne savait même pas comment réagir, est-ce qu'elle devait être heureuse, avait-elle seulement le droit de l'être ? Ses pensées se bousculaient violemment, elle était littéralement bouche bée alors que c'est elle qui avait avancé le sujet.
- Vous... Vous n'êtes pas sérieuse n'est-ce pas ? Vous n'avez pas idée du temps que j'ai passé à chercher, ça... ça ne peut pas être aussi simple.
Des balbutiements à peine audibles, bien loin de son attitude calme jusqu'alors.
CENDRES
Invité
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Ainsi, cette femme n'avait pas été à Magic... Et le regrettait visiblement. Maria hésita un moment. Elle avait bien une proposition à lui faire, mais... En avait-elle le droit ? D'un autre côté, qui ne tente rien n'a rien. Alors, elle tenta :
- Je.. Je ne sais pas si cela est autorisé, mais... Je dispose des ressources nécessaires et j'ai gardé de bonnes relations avec une professeure de Maic. Voici ma proposition, si elle vous intéresse : je pourrais essayer de vous faire entrer à Magic ? En payant à votre place, par exemple ? Qu'en dites-vous ?
Si elle lui donnait son accord, il leur faudrait voir si une telle proposition était réalisable. Peut-être en allant voir le professeur Storm... Mais si elle refusait, de telles démarches seraient inutiles, puisque l'idée serait tout bonnement abandonnée. L'avenir de la proposition reposait entre les mains d'Iris.
- De votre côté... Pourriez-vous me montrer l'une de ces bibliothèques ? Celle que vous préférez, peut-être ? Il est toujours intéressant de découvrir de nouvelles formes d'apprentissage...
Néanmoins, la mention d'Azura sembla faire forte impression à la demoiselle. Les luminas étaient-ils si rares ? Honnêtement, Maria ne s'était jamais posé la question. Les différentes races n'avaient jamais eu la moindre importance pour elle. Néanmoins, elle se sentit prête à faire une autre proposition, plus réalisable, celle-là :
- Que diriez-vous... De la rencontrer ? Nous sommes proches, cela ne devrait pas être si compliqué à mettre en place. Il me faudrait simplement un peu de temps pour la contacter et recevoir sa réponse... Mais il est presque garanti qu'elle acceptera. Le reste ne dépend que de vous.
De son accord ou de son refus, plus précisément.
- Je.. Je ne sais pas si cela est autorisé, mais... Je dispose des ressources nécessaires et j'ai gardé de bonnes relations avec une professeure de Maic. Voici ma proposition, si elle vous intéresse : je pourrais essayer de vous faire entrer à Magic ? En payant à votre place, par exemple ? Qu'en dites-vous ?
Si elle lui donnait son accord, il leur faudrait voir si une telle proposition était réalisable. Peut-être en allant voir le professeur Storm... Mais si elle refusait, de telles démarches seraient inutiles, puisque l'idée serait tout bonnement abandonnée. L'avenir de la proposition reposait entre les mains d'Iris.
- De votre côté... Pourriez-vous me montrer l'une de ces bibliothèques ? Celle que vous préférez, peut-être ? Il est toujours intéressant de découvrir de nouvelles formes d'apprentissage...
Néanmoins, la mention d'Azura sembla faire forte impression à la demoiselle. Les luminas étaient-ils si rares ? Honnêtement, Maria ne s'était jamais posé la question. Les différentes races n'avaient jamais eu la moindre importance pour elle. Néanmoins, elle se sentit prête à faire une autre proposition, plus réalisable, celle-là :
- Que diriez-vous... De la rencontrer ? Nous sommes proches, cela ne devrait pas être si compliqué à mettre en place. Il me faudrait simplement un peu de temps pour la contacter et recevoir sa réponse... Mais il est presque garanti qu'elle acceptera. Le reste ne dépend que de vous.
De son accord ou de son refus, plus précisément.
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Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Cela faisait un peu moins de deux ans qu'Iris dérivait dans les plaines républicaines, et presque autant de temps qu'elle avait renoncé à Magic. Entre-temps elle avait appris le mode de vie local, découvert nombre de facettes de cette culture qu'elle n'avait connu que de loin pendant des siècles, et rencontré une multitude de gens qui n'étaient pas sans rappeler son propre peuple. Mais surtout, elle s'était débrouillée malgré son statut au mieux modeste, et cette liberté n'était pas sans ses avantages. Entrer à la plus prestigieuse université de la République, voire de Sekaï tout entier, était tentant mais ça signifiait également s'imposer des fers et une infinité de tangentes à l'apprentissage qu'elle cherchait réellement pendant sept longues années. Mais surtout, elle serait éternellement redevable à Maria et ce n'était tout simplement pas quelque chose qu'elle pouvait accepter.
Reprenant lentement ses esprits, elle répondit : - Il y a quelque temps encore j'aurais pu songer à une offre pareille mais... J'ai fini par réaliser que l'intérêt que je portais à Magic était limité à une fraction de son cursus magique. Je ne nie pas que ce serait le meilleur moyen pour moi d'affiner mes propres connaissances et il m'arrive encore de pester sur les conditions d'admission. Mais même si je ne manque certainement pas de temps à consacrer à une telle entreprise, à choisir je préfère avancer selon mes propres règles plutôt que celles d'un établissement aussi prestigieux soit-il. Ma liberté d'agir prime sur ma soif de connaissances si vous voulez. Et de toute façon je ne pourrais jamais m'acquitter d'une telle dette. Maria, votre cœur est bon, c'est un joyau de pureté, néanmoins je me dois de refuser, je ne reste qu'une simple vagabonde éprise des arts, une telle générosité est inconsidérée.
Iris voyait que l'elfe voulait bien faire mais même si elle avait accepté une telle proposition, elle n'aurait fait qu'apporter son lot d'ennuis, n'avait-elle pas un mariage à organiser sous peu ? Si sa compréhension des coutumes républicaines n'était pas complètement dans les roses, un événement d'une telle ampleur se fêtait avec faste, surtout si le couple avait un statut noble ce qu'elle commençait à suspecter au vu des dires de Maria. Et pour couronner le tout, le début du prochain cycle d'étudiants était imminent, même en supposant que la lumina accepte et que ça n'ait pas de répercussions majeure sur sa bienfaitrice, il faudrait réussir à s'occuper de toute la migraine administrative de l'admission en temps record, si tant même Iris était acceptée, dépourvue qu'elle était de quelconques diplômes ou documents officiels républicains autres que son identité de nouvelle citoyenne. Sa crédibilité reposerait entièrement sur ses compétences et des preuves d'acquis disparues depuis longtemps puis emportées à jamais dans la ruine de Shoumeï, était-ce vraiment une approche raisonnable ?
Quand à la question des bibliothèques... - Je ne doute pas que vous soyez déjà familière avec les établissements qui ponctuent les grandes villes de la République. Tout du moins je serais sidérée que vous ne connaissiez pas les bibliothèques établies à Liberty, je ne doute pas que Magic entretienne une étroite relation avec ces dernières. En réalité la seule ville où je pense pouvoir vous apprendre des choses serait Courage mais mon dernier passage là-bas n'est pas des plus récents, je devrais probablement tâtonner quelques heures avant de retrouver mon chemin. Le véritable intérêt de mes vagabondages repose plutôt sur les petites librairies disséminées dans les hameaux et villages qui sillonnent le territoire. On n'y trouve pas les meilleurs professeurs c'est indéniable, mais nombre de bourgades possèdent leur mages et leurs propres conceptions de l'étude magique. Si vous remontez la rive du lac vers Courage vous pourriez d'ailleurs tomber sur un village qui traite abondamment de l'usage de l'aquamancie dans le domaine de la pêche. Le rapport à ce métier n'est pas ce qui importe, ce sont surtout les découvertes pratiques liées à ses besoins qui sont fascinantes et mon périple consiste à accumuler toutes les applications possibles dans le cadre de mes propres pouvoirs.
Voilà qu'elle s'égarait complètement dans ses propres réflexions, elle n'était pourtant pas si animée d'ordinaire, en même temps il faut dire que ce n'était pas tous les jours que sa vie était bousculée à ce point. Elle en avait presque oublié les raisons de se venue ici. Il fallait qu'elle se reconcentre, surtout que Maria venait d'aborder le point le plus important de ce dernier échange. Rencontrer cette autre lumina ? Certes c'était une proposition excitante mais il fallait voir au-delà de la surprise initiale. Iris ignorait presque tout des motifs qui animaient d'ordinaire les membres de sa race énigmatique. Sekaï s'accordait en général à dire que c'étaient des êtres avec un désir naturel de bien faire, sans doute à cause de leur élément naturel, mais au-delà de ça personne ne pouvait se mettre d'accord, à croire que leur caractère était aussi élusif que leur présence. La psyché d'Iris avait beaucoup changé en sept siècles et elle était encore profondément marquée par la guerre, si cette autre personne se révélait être encore beaucoup plus ancienne, que pourrait-elle bien avoir à dire, et au contraire, si elle était sensiblement plus jeune, est-ce que l'Iris actuelle avait vraiment quelque chose de bénéfique à lui apporter ? Tant de questions auxquelles elle n'avait pas de réponse, mais malgré tout elle sentait qu'elle voulait la rencontrer.
Elle inspira profondément, mettant en ordre ses pensées désordonnées. - Je pense... Je pense que j'aimerais beaucoup la rencontrer oui, si elle n'est pas occupée bien sûr, après tout j'ai bien plus de temps libre que nombre de citoyens. C'est juste que... Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, les mystères qui entourent notre peuple sont nombreux. Pensez-vous vraiment qu'elle accepterait de me voir ? Pour la première fois depuis des lustres, Iris faisait preuve d'appréhension, d'une certaine manière cette inconnue était un membre de sa famille originelle, elle avait beau être devenue une Volenthyl, il n'en restait pas moins que ses racines étaient autres et qu'elles avaient enfin décidé de se manifester.
CENDRES
Reprenant lentement ses esprits, elle répondit : - Il y a quelque temps encore j'aurais pu songer à une offre pareille mais... J'ai fini par réaliser que l'intérêt que je portais à Magic était limité à une fraction de son cursus magique. Je ne nie pas que ce serait le meilleur moyen pour moi d'affiner mes propres connaissances et il m'arrive encore de pester sur les conditions d'admission. Mais même si je ne manque certainement pas de temps à consacrer à une telle entreprise, à choisir je préfère avancer selon mes propres règles plutôt que celles d'un établissement aussi prestigieux soit-il. Ma liberté d'agir prime sur ma soif de connaissances si vous voulez. Et de toute façon je ne pourrais jamais m'acquitter d'une telle dette. Maria, votre cœur est bon, c'est un joyau de pureté, néanmoins je me dois de refuser, je ne reste qu'une simple vagabonde éprise des arts, une telle générosité est inconsidérée.
Iris voyait que l'elfe voulait bien faire mais même si elle avait accepté une telle proposition, elle n'aurait fait qu'apporter son lot d'ennuis, n'avait-elle pas un mariage à organiser sous peu ? Si sa compréhension des coutumes républicaines n'était pas complètement dans les roses, un événement d'une telle ampleur se fêtait avec faste, surtout si le couple avait un statut noble ce qu'elle commençait à suspecter au vu des dires de Maria. Et pour couronner le tout, le début du prochain cycle d'étudiants était imminent, même en supposant que la lumina accepte et que ça n'ait pas de répercussions majeure sur sa bienfaitrice, il faudrait réussir à s'occuper de toute la migraine administrative de l'admission en temps record, si tant même Iris était acceptée, dépourvue qu'elle était de quelconques diplômes ou documents officiels républicains autres que son identité de nouvelle citoyenne. Sa crédibilité reposerait entièrement sur ses compétences et des preuves d'acquis disparues depuis longtemps puis emportées à jamais dans la ruine de Shoumeï, était-ce vraiment une approche raisonnable ?
Quand à la question des bibliothèques... - Je ne doute pas que vous soyez déjà familière avec les établissements qui ponctuent les grandes villes de la République. Tout du moins je serais sidérée que vous ne connaissiez pas les bibliothèques établies à Liberty, je ne doute pas que Magic entretienne une étroite relation avec ces dernières. En réalité la seule ville où je pense pouvoir vous apprendre des choses serait Courage mais mon dernier passage là-bas n'est pas des plus récents, je devrais probablement tâtonner quelques heures avant de retrouver mon chemin. Le véritable intérêt de mes vagabondages repose plutôt sur les petites librairies disséminées dans les hameaux et villages qui sillonnent le territoire. On n'y trouve pas les meilleurs professeurs c'est indéniable, mais nombre de bourgades possèdent leur mages et leurs propres conceptions de l'étude magique. Si vous remontez la rive du lac vers Courage vous pourriez d'ailleurs tomber sur un village qui traite abondamment de l'usage de l'aquamancie dans le domaine de la pêche. Le rapport à ce métier n'est pas ce qui importe, ce sont surtout les découvertes pratiques liées à ses besoins qui sont fascinantes et mon périple consiste à accumuler toutes les applications possibles dans le cadre de mes propres pouvoirs.
Voilà qu'elle s'égarait complètement dans ses propres réflexions, elle n'était pourtant pas si animée d'ordinaire, en même temps il faut dire que ce n'était pas tous les jours que sa vie était bousculée à ce point. Elle en avait presque oublié les raisons de se venue ici. Il fallait qu'elle se reconcentre, surtout que Maria venait d'aborder le point le plus important de ce dernier échange. Rencontrer cette autre lumina ? Certes c'était une proposition excitante mais il fallait voir au-delà de la surprise initiale. Iris ignorait presque tout des motifs qui animaient d'ordinaire les membres de sa race énigmatique. Sekaï s'accordait en général à dire que c'étaient des êtres avec un désir naturel de bien faire, sans doute à cause de leur élément naturel, mais au-delà de ça personne ne pouvait se mettre d'accord, à croire que leur caractère était aussi élusif que leur présence. La psyché d'Iris avait beaucoup changé en sept siècles et elle était encore profondément marquée par la guerre, si cette autre personne se révélait être encore beaucoup plus ancienne, que pourrait-elle bien avoir à dire, et au contraire, si elle était sensiblement plus jeune, est-ce que l'Iris actuelle avait vraiment quelque chose de bénéfique à lui apporter ? Tant de questions auxquelles elle n'avait pas de réponse, mais malgré tout elle sentait qu'elle voulait la rencontrer.
Elle inspira profondément, mettant en ordre ses pensées désordonnées. - Je pense... Je pense que j'aimerais beaucoup la rencontrer oui, si elle n'est pas occupée bien sûr, après tout j'ai bien plus de temps libre que nombre de citoyens. C'est juste que... Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, les mystères qui entourent notre peuple sont nombreux. Pensez-vous vraiment qu'elle accepterait de me voir ? Pour la première fois depuis des lustres, Iris faisait preuve d'appréhension, d'une certaine manière cette inconnue était un membre de sa famille originelle, elle avait beau être devenue une Volenthyl, il n'en restait pas moins que ses racines étaient autres et qu'elles avaient enfin décidé de se manifester.
CENDRES
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Finalement, Magic ne l'intéressait pas tant que cela... Maria ne pouvait s'empêcher d'estimer qu'elle loupait quelque chose en refusant son offre. Et puis, même s'il était pe probable qu'elles puissent effectuer les démarches pour l'année en cours... Elles avaient toutes les deux une longue espérance de vie. Elles pourraient attendre l'année suivante. En effet, qu'était une simple petite année, pour elles ? Rien du tout ! Néanmoins, il n'était pas dans le caractère de Maria de forcer qui que ce soit à quoi que ce soit. Elle ne voulait finalement pas intégrer cette école ? Tant pis. Maria y survivrait. Et puis, elle valorisait la liberté ? Voilà quelque chose que Maria comprenait et une vision qu'elle soutenait.
- Je vous comprends. Vivre une vie libre, sans attache, voilà qui semble également un bon parti pris.
Si elle était née dans un milieu différent, qu'elle ne savait pas lire, Maria aurait sûrement cherché et probablement trouvé d'autres moyens de rêver. Partir à l'aventure aurait pu être l'un de ces moyens... Certainement...En réalité, elle n'en savait rien, n'ayant jamais vraiment connu d'aventures dignes de ce nom. Mais cela ne l'indisposait pas réellement.Après tout, elle avai à présent tout ce qu'elle avait toujours voulu, elle ne demanderait rien de plus. À part peut-être de pouvoir rendre d'autres personnes heureuses... En commençant par cette femme ! Mais cela ne pouvait pas se faire sans elle. Alors, l'elfe préféra lui poser des questions sur les livres qu'elle semblait tant aimer.
L'aquamancie ? Voilà qui l'intéressait ! En tant que mage d'eau et de glace, elle n'avait jamais assez de connaissances au sujet de ses éléments ! Elle pouvait et voulait toujours en apprendre plus !
- J'aimerais beaucoup vous accompagner dans l'un de ces voyages, pensez-vous que ce soit possible ? Je n'estime jamais en connaître assez sur la maîtrise de l'eau et de la glace, vous me faites miroiter une formidable manière d'apprendre encore ! Si vous m'acceptez, je serais ravie de vous accompagner !
N'était-ce pas un peu trop intrusif, tout cela ? Enfin, dans tous les cas, quelque chose lui disait qu'elle obtiendrait sa réponse bien assez vite. Et une fois cette dernière obtenue, elle aviserait. Agir d'abord, réfléchir ensuite. C'était ainsi qu'elle avait toujours fonctionné, et cela n'était pas près de changer.
Puis vint la discussion au sujet d'Azura. Avait-elle du temps ? Voilà une question épineuse...
- Hum... Je dois bien admettre ne pas connaître son emploi du temps. Mais si nous la prévenons assez tôt, nous devrions pouvoir organiser une entrevue... Dans tous les cas, nous ne le saurons pas avant d'avoir essayé.
Quant à savoir si elle accepterait de rencontrer sa soeur de race... Cette question était beaucoup plus facile à traiter ! Maria laissa échapper un petit rire.
- Bien sûr, je ne peux rien affirmer de manière certaine, car je ne me trouve pas dans son esprit... Mais je ne pense pas qu'elle aura la moindre réticence à vous rencontrer, ne vous en faites pas pour cela ! Elle aime les gens, presque plus que moi, je suis certaine qu'elle sera ravie d'échanger avec vous !
En faisait-elle trop ? Certainement. Mais Maria ne serait pas Maria sans son énergie débordante et son optimisme à toute épreuve.
- Je vous comprends. Vivre une vie libre, sans attache, voilà qui semble également un bon parti pris.
Si elle était née dans un milieu différent, qu'elle ne savait pas lire, Maria aurait sûrement cherché et probablement trouvé d'autres moyens de rêver. Partir à l'aventure aurait pu être l'un de ces moyens... Certainement...En réalité, elle n'en savait rien, n'ayant jamais vraiment connu d'aventures dignes de ce nom. Mais cela ne l'indisposait pas réellement.Après tout, elle avai à présent tout ce qu'elle avait toujours voulu, elle ne demanderait rien de plus. À part peut-être de pouvoir rendre d'autres personnes heureuses... En commençant par cette femme ! Mais cela ne pouvait pas se faire sans elle. Alors, l'elfe préféra lui poser des questions sur les livres qu'elle semblait tant aimer.
L'aquamancie ? Voilà qui l'intéressait ! En tant que mage d'eau et de glace, elle n'avait jamais assez de connaissances au sujet de ses éléments ! Elle pouvait et voulait toujours en apprendre plus !
- J'aimerais beaucoup vous accompagner dans l'un de ces voyages, pensez-vous que ce soit possible ? Je n'estime jamais en connaître assez sur la maîtrise de l'eau et de la glace, vous me faites miroiter une formidable manière d'apprendre encore ! Si vous m'acceptez, je serais ravie de vous accompagner !
N'était-ce pas un peu trop intrusif, tout cela ? Enfin, dans tous les cas, quelque chose lui disait qu'elle obtiendrait sa réponse bien assez vite. Et une fois cette dernière obtenue, elle aviserait. Agir d'abord, réfléchir ensuite. C'était ainsi qu'elle avait toujours fonctionné, et cela n'était pas près de changer.
Puis vint la discussion au sujet d'Azura. Avait-elle du temps ? Voilà une question épineuse...
- Hum... Je dois bien admettre ne pas connaître son emploi du temps. Mais si nous la prévenons assez tôt, nous devrions pouvoir organiser une entrevue... Dans tous les cas, nous ne le saurons pas avant d'avoir essayé.
Quant à savoir si elle accepterait de rencontrer sa soeur de race... Cette question était beaucoup plus facile à traiter ! Maria laissa échapper un petit rire.
- Bien sûr, je ne peux rien affirmer de manière certaine, car je ne me trouve pas dans son esprit... Mais je ne pense pas qu'elle aura la moindre réticence à vous rencontrer, ne vous en faites pas pour cela ! Elle aime les gens, presque plus que moi, je suis certaine qu'elle sera ravie d'échanger avec vous !
En faisait-elle trop ? Certainement. Mais Maria ne serait pas Maria sans son énergie débordante et son optimisme à toute épreuve.
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Etude au bord de l'eau [PV Iris]
Sans attache... Il y avait bien plus de nuances dans ces deux mots que ce que Maria aurait pu soupçonner. Certes, l'une des raisons était le désir d'Iris de tracer sa propre route plutôt que de suivre les directives d'un autre, mais c'était une également et surtout une nécessité qu'elle s'était imposée pour ne plus revivre la même tragédie. Ce n'était pas qu'un simple parti pris, c'était la réponse de la lumina à la cruauté du destin, tisser des liens trop étroits c'était s'exposer à les perdre par la suite que ce soit par éloignement, envenimation ou bien la mort. Maria ne se doutait probablement pas de la réticence que pouvait éprouver Iris à s'ouvrir vraiment à elle, elle n'avait jamais pensé que leur discussion s'étirerait aussi longtemps ou qu'elle prendrait des proportions aussi inattendues, elle était simplement venue échanger au bord de l'eau sur un coup de tête. Cela étant dit, elle n'avait pas vraiment d'objection à ce que Maria l'accompagne sur ses trajets mais elle se faisait peut-être une mauvaise idée de ce que ça impliquait vraiment. C'était vraisemblablement une noble, fiancée qui plus est, avait-elle vraiment le temps et l'envie de consacrer des jours, voire des semaines à parcourir les terres dans l'espoir de peut-être trouver quelque chose ?
- Si vous le désirez vraiment, je ne vois pas comment je pourrais vous arrêter mais est-ce vraiment sage ? Beaucoup de mes voyages sont longs et infructueux de surcroît, et je n'ai jamais de destination bien précise. A dire vrai, je crains que vous ne soyez déçue à cause de la fresque que j'ai décrite initialement. C'est une entreprise fascinante oui, mais est-ce qu'elle est faite pour vous ? Je ne saurais le dire. M'est avis qu'il serait plus avisé de penser d'abord à votre vie actuelle et votre mariage plutôt que de vous embarquer dans un périple aussi incertain. La lumina prit une pause, réfléchissant à si elle pouvait donner une meilleure alternative. La mise en garde était sévère et il serait bon de ne pas briser cette aspiration à l'aventure pour autant. Elle releva un sourcil, c'était pourtant évident. - Si vous voulez vraiment m'accompagner, le mieux serait que je vous recontacte en cours de route si je trouve quelque chose d'intérêt, il me suffirait d'avoir une adresse pour pouvoir vous joindre. D'ici là, écoutez le conseil de cette vagabonde et profitez de ce que vous avez déjà sur les bras.
Elle n'avait pas pour but de la dissuader, Iris voyait plutôt ça comme une forme de leçon, lancée à l'égard d'une âme un peu trop spontanée. L'objectif et le vécu d'Iris la poussaient à suivre sa voie, une personne aussi épanouie que Maria aurait certainement un meilleur chemin à emprunter pour que quelqu'un daigne le lui indiquer. Peut-être que ce fameux Tagar serait un jour ce quelqu'un, mais aujourd'hui c'était à la lumina qu'incombait la tâche.
La question de la rencontre était une toute autre affaire. Il y avait des codes sociaux, des conventions, des habitudes... qu'Iris avait appris à déchiffrer au cours de sa longue existence et certains termes ne trompaient pas. La mention de choses comme "l'emploi du temps" ou "entrevue" présageaient un type d'environnement bien particulier. Iris avait évoqué son temps libre plus par politesse qu'autre chose, elle ne tenait pas à interrompre d'importants projets pour quelque chose d'aussi insignifiant qu'une simple rencontre, mais voilà que l'aspect temporel se révélait être un facteur réellement limitant ? Si son intuition était juste, la mystérieuse lumina faisait soit partie des castes marchandes, soit des hautes sphères. Iris aurait du s'en douter, Maria était elle aussi de statut noble, c'était tout à fait normal qu'elle s'entoure de personnes d'un statut similaire, même si dans le cas d'un lumina ce statut n'était pas inné... et Maria n'était pas tout à fait "normale" non plus. Mais malgré tout, l'explication était plausible, auquel cas... Miséricorde, je suis loin d'être présentable pour une rencontre de cet acabit.
- Je ne pensais pas que cela puisse être aussi compliqué, cette personne est-elle accablée par les besoins du travail ? Je ne voudrais pas être un fardeau...
Mais Maria n'avait pas fini, et si l'aspect pratique de la rencontre était un problème, l'elfe était convaincue que la volonté n'en serait pas un, apparemment cette autre lumina avait également un penchant pour les gens. De quoi faire sourire Iris, ou assombrir sa mine dépendant des jours. D'un autre côté, une telle déclaration ne pouvait pas vraiment la surprendre, sur ce point elle n'était pas si différente, peut-être que c'était un trait qui leur était commun à tous finalement. Mais elle ne put s'empêcher de commenter.
- Étrangement, ça ne m'étonne pas. Qui sait, c'est peut-être dans notre nature d'aller vers les autres même si je dois avouer que ce serait un peu cliché. Mais qui suis-je pour comprendre sa Volonté ? Je ne suis qu'un fragment de la Lumière après tout, votre connaissance a probablement d'excellentes raisons d'aimer son prochain.
A moins que ce ne soit réellement qu'un instinct et qu'Iris ne fasse fausse route à essayer de s'en écarter, mais cette même route demandait beaucoup de force de caractère ou de naïveté pour être suivie, et à l'heure actuelle Iris ne savait plus de quelle côté la balance penchait.
CENDRES
- Si vous le désirez vraiment, je ne vois pas comment je pourrais vous arrêter mais est-ce vraiment sage ? Beaucoup de mes voyages sont longs et infructueux de surcroît, et je n'ai jamais de destination bien précise. A dire vrai, je crains que vous ne soyez déçue à cause de la fresque que j'ai décrite initialement. C'est une entreprise fascinante oui, mais est-ce qu'elle est faite pour vous ? Je ne saurais le dire. M'est avis qu'il serait plus avisé de penser d'abord à votre vie actuelle et votre mariage plutôt que de vous embarquer dans un périple aussi incertain. La lumina prit une pause, réfléchissant à si elle pouvait donner une meilleure alternative. La mise en garde était sévère et il serait bon de ne pas briser cette aspiration à l'aventure pour autant. Elle releva un sourcil, c'était pourtant évident. - Si vous voulez vraiment m'accompagner, le mieux serait que je vous recontacte en cours de route si je trouve quelque chose d'intérêt, il me suffirait d'avoir une adresse pour pouvoir vous joindre. D'ici là, écoutez le conseil de cette vagabonde et profitez de ce que vous avez déjà sur les bras.
Elle n'avait pas pour but de la dissuader, Iris voyait plutôt ça comme une forme de leçon, lancée à l'égard d'une âme un peu trop spontanée. L'objectif et le vécu d'Iris la poussaient à suivre sa voie, une personne aussi épanouie que Maria aurait certainement un meilleur chemin à emprunter pour que quelqu'un daigne le lui indiquer. Peut-être que ce fameux Tagar serait un jour ce quelqu'un, mais aujourd'hui c'était à la lumina qu'incombait la tâche.
La question de la rencontre était une toute autre affaire. Il y avait des codes sociaux, des conventions, des habitudes... qu'Iris avait appris à déchiffrer au cours de sa longue existence et certains termes ne trompaient pas. La mention de choses comme "l'emploi du temps" ou "entrevue" présageaient un type d'environnement bien particulier. Iris avait évoqué son temps libre plus par politesse qu'autre chose, elle ne tenait pas à interrompre d'importants projets pour quelque chose d'aussi insignifiant qu'une simple rencontre, mais voilà que l'aspect temporel se révélait être un facteur réellement limitant ? Si son intuition était juste, la mystérieuse lumina faisait soit partie des castes marchandes, soit des hautes sphères. Iris aurait du s'en douter, Maria était elle aussi de statut noble, c'était tout à fait normal qu'elle s'entoure de personnes d'un statut similaire, même si dans le cas d'un lumina ce statut n'était pas inné... et Maria n'était pas tout à fait "normale" non plus. Mais malgré tout, l'explication était plausible, auquel cas... Miséricorde, je suis loin d'être présentable pour une rencontre de cet acabit.
- Je ne pensais pas que cela puisse être aussi compliqué, cette personne est-elle accablée par les besoins du travail ? Je ne voudrais pas être un fardeau...
Mais Maria n'avait pas fini, et si l'aspect pratique de la rencontre était un problème, l'elfe était convaincue que la volonté n'en serait pas un, apparemment cette autre lumina avait également un penchant pour les gens. De quoi faire sourire Iris, ou assombrir sa mine dépendant des jours. D'un autre côté, une telle déclaration ne pouvait pas vraiment la surprendre, sur ce point elle n'était pas si différente, peut-être que c'était un trait qui leur était commun à tous finalement. Mais elle ne put s'empêcher de commenter.
- Étrangement, ça ne m'étonne pas. Qui sait, c'est peut-être dans notre nature d'aller vers les autres même si je dois avouer que ce serait un peu cliché. Mais qui suis-je pour comprendre sa Volonté ? Je ne suis qu'un fragment de la Lumière après tout, votre connaissance a probablement d'excellentes raisons d'aimer son prochain.
A moins que ce ne soit réellement qu'un instinct et qu'Iris ne fasse fausse route à essayer de s'en écarter, mais cette même route demandait beaucoup de force de caractère ou de naïveté pour être suivie, et à l'heure actuelle Iris ne savait plus de quelle côté la balance penchait.
CENDRES
Invité
Invité
Après l'avoir fait rêver, elle la faisait rudement retomber sur terre et dans la réalité. C'était souvent infructueux ? Et alors ? Elle avait plus important à faire dans l'immédiat ? Là, elle hésita. C'était vrai. Pour autant, elle se ne débarrasserait pas d'elle aussi facilement.
- Très bien, attendons que le mariage soit passé, dans ce cas. Après quoi, vous devrez impérativement me donner un aperçu de tout cela !
Elle ne s'en sortirait pas comme cela. Maria ne la lâcherait pas tant qu'elle n'aurait pas expérimenté au moins l'un de ces voyages par elle-même. Et lorsqu'elle avait une idée en tête... Il était très difficile de l'en déloger. En réalité, le seul moyen d'y parvenir était de lui implanter une autre idée plus intéressante... Selon ses critères, qui n'étaient pas forcément ceux de tout un chacun.
Néanmoins, cette demoiselle ne semblait pas contre l'idée. Maria retrouva son sourire lorsqu'elle lui demanda son adresse... Mais brièvement. Quelle adresse devait-elle donner ? Celle de sa famille, en République, même si elle n'y vivait plus tellement ? Ou celle de Tagar, même si elle n'était encore qu'une invitée chez lui ?
Finalement, elle décida de lui donner les deux. Dans le pire des cas, si la missive arrivait là où elle ne se trouvait pas, les deux adresses abritaient quelqu'un qui pourrait lui transmettre le message. Luka en République, Tagar lui-même au Reike.
Elle ignora complètement son conseil de profiter de ce qu'elle avait déjà. Maria était une âme spontanée, se contenter de ce qui était déjà acquis ne pouvait pas lui convenir pendant très longtemps. Elle avait besoin de découvrir, d'expérimenter... Et c'était là l'une des promesses du voyage. Autrement dit, elle ne pouvait pas y résister. Mais bon, sans guide, elle en avait conscience, elle n'irait pas loin. Elle devait donc se conformer aux instructions de ladite guide.
Puis il fut question d'Azura. "accablée par le travail" ? Ce n'était pas vraiment le genre d'adjectif auquel Maria pensait concernant son amie.... Oui, elle travaillait, mais cela semblait lui plaire... Ou du moins, lui tenir à coeur.
- Je ne vais pas vous le cacher, il s'agit d'une politicienne active. Mais si je vous présente, vous ne devriez pas avoir à y mettre les formes. Après tout.... "Les amis de mes amis sont mes amis", non ? Et avec ses amis, on est bien au-delà de tous types de simagrées.
Du moins, elle espérait qu'Azura verrait les choses de la même manière qu'elle... Lors de leur dernière rencontre, elle lui avait semblé plus sombre... Enfin, elle espérait que cela n'ait été que passager et qu'elle saurait se montrer accueillante avec la nouvelle venue. Après tout, elles étaient soeurs de race, ce fait seul devrait créer une complicité entre elles... N'est-ce pas ?
- Très bien, attendons que le mariage soit passé, dans ce cas. Après quoi, vous devrez impérativement me donner un aperçu de tout cela !
Elle ne s'en sortirait pas comme cela. Maria ne la lâcherait pas tant qu'elle n'aurait pas expérimenté au moins l'un de ces voyages par elle-même. Et lorsqu'elle avait une idée en tête... Il était très difficile de l'en déloger. En réalité, le seul moyen d'y parvenir était de lui implanter une autre idée plus intéressante... Selon ses critères, qui n'étaient pas forcément ceux de tout un chacun.
Néanmoins, cette demoiselle ne semblait pas contre l'idée. Maria retrouva son sourire lorsqu'elle lui demanda son adresse... Mais brièvement. Quelle adresse devait-elle donner ? Celle de sa famille, en République, même si elle n'y vivait plus tellement ? Ou celle de Tagar, même si elle n'était encore qu'une invitée chez lui ?
Finalement, elle décida de lui donner les deux. Dans le pire des cas, si la missive arrivait là où elle ne se trouvait pas, les deux adresses abritaient quelqu'un qui pourrait lui transmettre le message. Luka en République, Tagar lui-même au Reike.
Elle ignora complètement son conseil de profiter de ce qu'elle avait déjà. Maria était une âme spontanée, se contenter de ce qui était déjà acquis ne pouvait pas lui convenir pendant très longtemps. Elle avait besoin de découvrir, d'expérimenter... Et c'était là l'une des promesses du voyage. Autrement dit, elle ne pouvait pas y résister. Mais bon, sans guide, elle en avait conscience, elle n'irait pas loin. Elle devait donc se conformer aux instructions de ladite guide.
Puis il fut question d'Azura. "accablée par le travail" ? Ce n'était pas vraiment le genre d'adjectif auquel Maria pensait concernant son amie.... Oui, elle travaillait, mais cela semblait lui plaire... Ou du moins, lui tenir à coeur.
- Je ne vais pas vous le cacher, il s'agit d'une politicienne active. Mais si je vous présente, vous ne devriez pas avoir à y mettre les formes. Après tout.... "Les amis de mes amis sont mes amis", non ? Et avec ses amis, on est bien au-delà de tous types de simagrées.
Du moins, elle espérait qu'Azura verrait les choses de la même manière qu'elle... Lors de leur dernière rencontre, elle lui avait semblé plus sombre... Enfin, elle espérait que cela n'ait été que passager et qu'elle saurait se montrer accueillante avec la nouvelle venue. Après tout, elles étaient soeurs de race, ce fait seul devrait créer une complicité entre elles... N'est-ce pas ?
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