année 4, le 6 mai :

Un peu de champagne, Sire Tagar ?

Bien volontiers.

Nous avons également des petits fours au saumon.

Voilà une excellente idée.

Voilà, ça, c’est la vie, consommer des produits de luxe, réservé à une élite sur un navire de plaisance, un véritable yacht de soixante mètres de long, soit un giga-yacht pour les initiés. J’ai vraiment bien fait d’accepter l’invitation de Mata Haki, une noble Rekoise, habitant en République et qui a gardé de très bon rapport avec l’Empire. Parfais, elle joue le rôle d’entremetteuse et c’est la raison de ma présence ici, sur le lac Rebirth.

J’ai, en effet, été invité en même temps que de très nombreuses personnalité venant de tout le Sekaï, dont un certain Arima Dragonheart. Notre hôtesse a pensé que c’était une bonne idée de nous faire rencontrer, puisque que la famille du jeune homme est connu pour son côté politique parmi les réformateurs. Le parti Fallensword commence à se démarquer depuis la rencontre de deux familles Républicaines, ses membres occupant des postes clé, aussi bien dans le domaine militaire, magique et bien sûr politique, vu le poste de sénateur du chef du clan.

Ils ont plutôt bonne réputation, ne touchant pas à des activités illégales, ce qui est assez rare, je dois le souligner et ils ne semblent pas corrompus, ce qui est encore plus rare en République. Je vois donc arriver Dame Haki, une femme d’une quarantaine d’années, avec beaucoup de classe, qui m’indique :

Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire jusqu’au petit salon.

Je le suis donc, jusqu’à une pièce, décoré avec un goût certain sur le thème de la mer et elle me laisse, indiquant simplement :

Je vais chercher notre second invité. Cette pièce est entièrement sécurisée et à l’abri de toute écoute.

Je hoche la tête et je lui réponds en souriant :

C’est parfait.

Je n’ai plus qu’à m’asseoir sur un des canapés, très confortable d’ailleurs, m’apprêtant à me lever pour saluer mon futur interlocuteur.

Cela fait maintenant quelques mois que la famille Dragonheart a reçu une lettre sollicitant sa présence à une fête organisé par un noble Reikois habitant en république du nom de Mata Haki dans le but de consolider les relations diplomatiques entre les différentes familles noble qui régissent le Sekai. Ayant trop de travail sur le feu, les deux principaux responsables de la famille Dragonheart décide d’envoyer l’un de ses plus talentueux membre pour les représenter. Ce fut donc au jeune Arima d’y assister le jour J.

Désireux de reformer la grande République intrépide, la famille Dragonheart planifie depuis longtemps de purger le mal qui ronge les terres républicaines et dans ce but précise, il a besoin d’allier de confiance qui pourra l’assister dans sa quête. Ayant comme spécialité la vente et la recherche d’information, le jeune envoyé ne tarda pas à avoir en sa possession la liste des invitées. Une personne en particulière retenu son attention parmi cette liste de noble, d’autre assez descente en apparence mais il faut se l’avouer, la plupart des nobles n’hésitent pas à tromper leurs mains dans des affaires louche pour leurs propres profits. C’est donc sur l’argentier du Reike qu’Arima avait poser son intrigue, sourire aux lèvres, il se demanda si le Cœur saura être un allié ou bien essayera-t-il de se remplir les poches en profitant de l’aubaine qui se présentera à lui. Le limier était bien curieux de savoir quel genre de personne sera l’argentier du Reike et il ne tardera pas à le découvrir puisque ce soir c’est le jour J.

La fête se déroule à bord d’un bateau de plaisance situé sur le plus majestueux des lacs du Sekai, le lac Rebirth. L’hôte de la fête, à qui j’ai nommé Mata Haki, ne tarda pas à se rapprocher pour l’escorter vers une pièce privée pour rencontrer l’homme avec qui Arima à demander de se mettre en contact après quelque prise de contact avec et quelques discussions stériles avec certains nobles également invités. La dame s’arrêta devant la porte tout en m’invitant à renter à l’intérieur, elle exprima quelques mots avant de repartir s’occuper de ses invités.

 - Je vous laisse donc entre vous, n’ayez crainte personne ne pourra vous entendre parler, j’espère que vous vous entendrez bien.

Le limier pris une grande bouffée d’air frais avant de rentrer dans la pièce insonorisée, une fois rentrer, il s’avança vers l’argentier pour lui offrir une poigné de main en guise de ses sincères salutation tout en s’exprimant :

 - On se rencontre enfin, je n’aurais jamais pensé qu’aujourd’hui je rencontrerais le ministre des finances du Reike

Ce qui était bien sûr faux puisque la rencontre a déjà été planifié minutieusement.

Je vois arriver un jeune homme, avec des cheveux blancs comme les miens. Il est habillé comme moi, avec des vêtements de qualité supérieure, mais la ressemblance s’arrête là, il est plus grand et surtout plus musclé que moi, cela ne fait aucun doute. Il ressemble plus à un guerrier qu’à un diplomate, mais je suppose que si sa famille l’a envoyé, c’est qu’il en a les épaules et peux prendre des décisions.

Je me lève donc pour serrer la main tendue et je souris à sa petite phrase, lui indiquant simplement :

Mata Hark est une hôtesse exceptionnelle, elle a pensé que nous pourrions avoir quelques points communs.

Je reste prudent, pour le moment et je l’invite à s’asseoir, pendant que je fais de même. Il y a deux coupes de champagne sur la table et une bouteille supplémentaire au cas où. Une fois confortablement installé, l’un en face de l'autre sur les canapés, avec une vue sur la mer grâce aux nombreux hublots de la pièce, je commence notre discussion :

J’avoue ne pas bien connaître le parti Fallensword, pouvez-vous m’en dire plus à son sujet ?

C’est faux, bien entendu, je l’ai étudié attentivement avant de venir ici, mais j’aimerais savoir par quoi il va commencer sa réponse. C’est toujours intéressant de connaître le but premier de ce groupe politique. Je pourrais ainsi décider si je dois l’aider, le combattre ou le mettre dans la case « sans intérêt". J’attends donc sa réponse, avant de lui demander :

Que pensez-vous du Reike ?

Question assez directe, mais il faut un minimum se dévoiler. Je suppose qu’il en a une bonne opinion, puisqu’il choisit de me rencontrer. Mais je regarderai également ses expressions faciales, qui eux, sont difficiles à maîtriser, à moins d’être un excellent joueur de poker, ce que je ne suis pas, je préfère de loin, les échecs.

Arima prit place suite à l’invitation du Cœur, son regard imperturbable se posa attentivement sur son interlocuteur, ses faits et gestes, rien ne semblait lui échappé. La similitude entre les deux hommes interpella brièvement la concentration l’ancien centurion, il s’étonna encore plus quand le jeune homme en face lui avait prétendu ne pas connaître le parti Fallensword. Son étonnement pouvait être perceptible le temps d’un battement de cil avant qu’il ne se mette à esquisser un sourire sur les coins des lèvres avant de répondre calmement :

- Le parti Fallensword vous dites ? bien sûr que je peux vous éclairer sur ce sujet. Le parti Fallensword est une partie politique affilié au courant de penser réformateur aussi appeler démocrate, elle œuvre pour une plusieurs causes juste et significative comme la légifération sur le travail, un système de sécurité sociale, taxation ainsi que le contrôle des profits des grandes entreprise en activité sur les terres de la République et par-dessus tout mais pas le moindre, la normalisation des relations avec le Reike. Le parti Fallensword a plusieurs fois partagé le poste da la présidence avec les Genova toute en essayant de tenir tête à leur domination écrasante. C’est un parti particulièrement puissant et active au sein de la grande République. Ces dernières années, leurs influences n’a cessée de croître et encore plus depuis qu’il bénéficie du soutien des Dragonheart qui œuvre sur plusieurs domaines en rapport avec la vie active de la nation. Les mots qui pourraient décrire ce parti politique seront sûrement « influant » et « puissant »

Ne lui laissant pas le temps de prendre une gorgé de vin pour rincer sa bouche sèche après avoir parlé autant, l’argentier lui interrogea sur sa façon de voir le Reike. Une question assez intéressante en soi, pas à pas nous en venons au faits, la discussion comme à prendre la tournure qu’il devait prendre depuis le début, c’est-à-dire la véritable raison derrière cette rencontre. La suite du plan devait se décider sur cette seule question.  Le noble Dragonheart rinça sa bouche avec une délicate gorgé de vin avant de poursuivre par :

- Le Reike est sûrement la nation la plus puissante militairement sur le Sekai, elle est gouvernée d’une main de fer par le Roi Tensai Ryssen ainsi que la Reine Ayshara Ryssen. Elle adopte également une politique socialiste et communiste qui permet une distribution assez juste des ressources. Cependant, certains textes de lois devraient être revue, en commençant par les lois sur l’esclavagisme. J’espère que ma réponse t’a satisfaite.

Après ces quelques explications sur le comment il voyait et que ce qu’il pensait du Reike, Arima écopa de nouveau une gorgé de vin avant de se lancer à son tour :

- Et vous, que pensez-vous de la République ? J’ai entendu dire que vous étiez un citoyen d’honneur de la grande nation qui est la République, je me demande comment un citoyen du Reike peut avoir ce titre ?

N’aimant pas faire trainer les choses en longueur, Arima procéda directement à la prochaine question dès que son interlocuteur fini de répondre la première qui lui a été poser. Il était surement surveillé par le SCAR de près et s’enfermer dans une pièce avec un membre imminente du Reike pourrait éveiller plus de soupçon qui finira peut-être par le tuer.

- Les Dragonheart prévoient de faire le ménage sur les terres de la république mais nous manquons cruellement de puissance militaire pour déraciner le mal qui s’est profondément enraciné dans nos terres. Nous souhaitons solliciter l’aide du Reike en échange d’un traité économique à long terme ainsi que plusieurs avantages financiers qu’on pourra en discuter la prochaine fois que nous nous rencontrerons si vous choisissez d’accepter mon offre aujourd’hui.

J’écoute attentivement la réponse de mon interlocuteur, j’ai bien en face de moi, une personne plus sociable que ne l’est la présidente actuelle. Il y a même des points qui parlent au Reikois que je suis, même si je me doute que tout ceci ait vu d’un point Républicain et que la redistribution des richesses à grande échelle n’est clairement pas à l’ordre du jour. Je le remercie donc d’un digne de tête pour toutes ses explications, satisfait qu’il ait parlé social en premier lieu.
Je souris toutefois quand il parle de communisme et je permets de lui dire :

Nous avons une royauté, ils n’ont jamais prétendu incarner le peuple, mais toute la société, y compris la caste de noble. Pour les lois sur l’esclavage, ils ont été bien revus déjà, car seuls les crimes les plus graves ont encore ce genre de traitement. Si je ne me trompe pas, chez vous, ils seront punis de la peine de mort, c’est bien cela ?

J’attends sa réponse et je lui donne ma propre version de la République :

Votre pays est tout à fait étonnant et vous bénéficiez de la meilleure école de magie de tous le Sekaï. J’aime beaucoup les habitants qui sont très travailleurs, même si certains sont très, voir trop, individualiste, ce qui est dommage pour la société.

Oui, je pense à la Présidente et à son fils.

Je suis devenu citoyen d’honneur suite à un concours de circonstance. J’étais une réunion publique où se trouvait la présidente et des bandits ont attaqués. Je me suis retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment et j’ai dû me battre pour ma vie.

Je dissimule pas mal de chose, mais il n’a pas besoin de savoir toute la réalité. La suite est très intéressante et je l’écoute sans l’interrompre, avant de lui demander, choisissant chacun de mes mots :

Qu’appelez-vous « puissance militaire » ?

Il ne veut quand même pas faire un coup d’état ?

La réponse du cœur était satisfaisante, on pouvait voir à travers ses paroles qu’il était un fervent défenseur du Reike.  Sa loyauté n’était donc plus a contesté. Arima décida de ne pas créer de débat inutile sur la notion de communisme, d’autant plus que c’est un citoyen du Reike, qui de mieux pour le connaître ? Un simple républicain n’a pas son mot à dire, il reconnaissait son erreur et s’en excusa auprès de l’argentier. Il continua par la suite par la notion de l’esclavagisme qui perdure encore au sein du royaume Reikois.
 
- Je vois ! je m’excuse pour mon ignorance, ces dernières années je n’ai pas eu le temps de voyager et d’étudier les aspects politique du Sekai.
Pour ce qui est des crimes grave, nos limiers et les juges décideront des châtiments les plus adaptés, ça peut valoir l’emprisonnement à vis dans l’une des cellules du Razkall comme le fait que ça peut valoir une mort douloureuse.

Arima fait mine de n’avoir aucun rapport avec les limiers parce qu’aux yeux du monde, Arima n’est qu’un fils de noble et ancien centurion de la république, si jamais ça devait être exposée, il devrait faire le ménage. Combattre son potentielle futur associé et argentier du Reike pourrait ainsi engendrer des répercussions qu’il ne pourra gérer.
Etant donnée que la République est gouvernée par le capitalisme la réponse honnête du Cœur sur sa façon de voir la République ne l’a guère étonné. La recherche de profit est seule chose qui prône et dans cet élan, certains amasse de grande fortune au détriment des autres et continue d’abuser de leur pouvoir, justement ce que les politiciens au sein du courant réformateur tentent de révolutionner.

Ayant déjà fait quelques recherches sur l’Argentier du Reike avant de venir, Arima était conscient du fait que ce n’était pas tout ce qui avait à savoir. Cependant il ne chercha à en savoir plus parce que ça ne lui apporterait rien de connaître ce qu’il peut trouver en faisant plus de recherche approfondie en sollicitant le réseau d’information de sa famille. Il ne décida donc que d’acquiescer de la tête tout en faisant semblant d’être satisfait par la réponse de son interlocuteur.

- Nous y sommes donc, j’entends par là une dizaine de soldat d’élite qui pourront aider à subjuguer la puissance d’une des grandes familles de la république. Nous possédons plusieurs documents qui attestent de la corruption de plusieurs grandes familles républicaines mais nous manquons cruellement d’homme pour mener à bien les opérations. Les trainer devant le tribunal ne sera pas chose facile, ils pourront acheter les jurys et s’acquitter de toute responsabilités. Les subjuguer par la force semble être une solution envisageable pour les faires payer. N’ayez crainte, on n’envisage pas de prendre la présidence, c’est un lourd fardeau qu’on ne pourra pas endossée. Nous laisserons ce rôle au jeune dirigeant de la famille Fallesword qui partage le même vision politique que nous en tant que réformateur.

Arima espère avoir convaincu l’argentier du Reike avec cette réponse mais il reste quand même angoissé par la tournure que cette rencontre pourrait prendre.

Comme je le pensais, la République a un système très particulier, avec une justice expéditive qui permet à certains d’être juge et bourreau. Mais le sujet le plus important n’est pas là et de toute façon, étant Reikois, je ne serais jamais concerné par leurs coutumes. Je l’écoute ensuite me raconter ses projets et je prends quelques secondes de réflexions avant de lui répondre :

Je ne suis pas sûr qu’une dizaine de guerriers peuvent changer quoi que ce soit. Toutefois, si vous le désirez, un membre de ma famille possède une agence de mercenaires et il pourra vous fournir en toute discrétion, ce que vous désirez. Ce sont tous d’anciens soldats, triés sur le volet, mais je ne vois pas pourquoi vous avez besoin de l’Empire pour une affaire purement interne. J’ai ouï dire que de nombreux anciens pirates de Kaizoku sont prêts à tout pour gagner quelques pièces et sont bien plus « jetables » que des mercenaires.

Je reprends un peu de ma boisson et je lui dis en souriant :

À moins, bien sûr, que ce ne soit ce que vous vouliez, que les autres familles politiques sachent que vous ayez des contacts au Reike. Ce serait bien sûr, un jeu dangereux, mais si la Présidente est vraiment en mauvaise posture, vous pourriez ainsi vous montrer en tant que successeur désigné. Ma principale remarque porte plutôt sur Mickaël Goldheart. Je vous avouerais qu’étant un fils d’ange, je me méfie de lui et mon seul et unique entretien avec son auguste personne a été problématique.

C’est un euphémisme, il m’a littéralement implanté dans la tête des images de destructions d’Ikuza et voulait m’obliger à le regarder manger, alors que je mourrais de faim ! Bref, ce n’est pas une belle personne et je pense qu’il voudrait mieux l’écarter du pouvoir, cela ferait du bien à tout le monde.

Au fil de la conversation, Arima se rend compte qu’avoir le Reike de son côté ne serait pas chose facile. En réalité, les Dragonheart veulent contrôler la république dans l’ombre et pour atteindre ce but, ils prévoient de mettre la main sur plusieurs grandes familles et de leurs domaines d’expertise tout en complotant avec le Reike pour reformer le pouvoir actuelle au sein de la grande République. Les Dragonheart se sert alors dur Reike comme d’un tremplin pour servir leurs causes.

- C’est vrai que les anciens pirates de l’île Kaizoku pourrait convenir au boulot mais ce que nous cherchons est tout autre. Comme vous l’avez deviné on prévoit en premier de nous occuper des familles qui supportent la présidente actuelle. Vous comme personne d’autre savent mieux que moi que la présidente actuelle n’a rien d’un cœur tendre et vertueux, l’avidité et la manière de diriger des Goldheart mènera sûrement la république à sa perte. On se voit comme des patriotes qui cherchent à révolutionner la république, mais pour cela nous avons besoin du soutien du Reike pour que les grandes familles puissent accepter notre légitimité en tant que successeur désigné de notre parti politique à la présidence, comme dit le dicton, l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Vous savez mieux que quiconque que l’immobilisme signe la mort en politique et les Goldheart ont pris leurs positions actuelles comme acquise et se sert des 100 Dorées pour se couvrir.

Arima avança plusieurs propos pour essayer de convaincre le Cœur du Reike de rejoindre leurs causes. Ceci dit, les Dragonheart ont déjà engagés plusieurs mercenaires et essaye actuellement de convaincre plusieurs corsaires qui se sont rebellé contre la république lors de la prise de Kaizoku pour rejoindre leurs causent. Ils ne les voient pas comme des « sacrifiable » mais comme des alliées puissantes ayant volonté et courage de se rebeller contre leurs ennemis communs, mais cela, l’argentier du Reike n’avait pas encore besoin de le savoir.

- J’ai préparé quelque chose qui pourrait vous aider dans votre prise de décision …

S’exprima le jeune Arima avant de sortir quelques documents de la poche de sa veste et de le tendre en direction du Reikois.

- Ce ci est le travail acharné de plusieurs mois de nos services de renseignement. C’est une copie du document qui prouve plusieurs détournements de fond de la République par plusieurs groupes de noble dont la famille Goldheart, elle contient aussi plusieurs preuves qui démontre l’implication de certaines grandes familles dans des affaires de meurtre et bien plus encore.

Arima prit soin de verser un peu de liqueur dans son verre vide et de le siroter le temps que son interlocuteur examine les documents qu’il lui a remis.

Mon vis-à-vis m’explique sa vision des choses et je suis bien d’accord sur son analyse concernant la présidente actuelle, qui est une belle peau de vache, comme diraient les gens du peuple. Il me tend ensuite différents documents, que je mémorise au cas où, même si le contenu ne m’intéresse guère et je lui rends ensuite les papiers, avant de lui indiquer :

Que les familles puissantes de la République utilisent tous les moyens, légaux comme illégaux pour acquérir encore plus de pouvoir, est un fait aussi connu qu’après la pluie, vient le beau temps. Mais si vous pensez que le Reike est un royaume de vertu qui va s’offusquer de ce que fait son voisin, vous faites fausse route.

L’Empire a également ses propres zones d’ombre, avec Tensai qui tue ou fait suicider le personnel du Palais sous le moindre prétexte. Je lui demande donc :

Vous n’avez pas répondu à ma question, pourquoi est-ce que vous avez besoin de moi ? Vous pouvez vous-même engager des mercenaires Reikois, je peux certes jouer le rôle d’intermédiaire, mais je suis persuadé que vous avez autre chose à me demander. Après, si vous voulez vraiment des soldats d’élite, comme par exemple nos soldats de la garde impérial, capable de tuer des cohortes entières, je peux vous annoncer que la réponse sera probablement non. Cela risque d’être pris comme un véritable acte de guerre et pour un bénéfice quasiment nul. Il y a bien d’autres manières dont je peux vous aider, mais envoyer des troupes de l'Empire en sol Républicains pour tuer des membres de familles influentes, n’en fait clairement pas partie.

Je reprends mon verre, continuant d’apprécier le goût de ma boisson, regardant mon interlocuteur. J’espère qu’il est venu avec d’autres idées en tête, sinon notre conversation va vite s’arrêter.