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    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 7 Juin - 14:51
    Le visage des monstres (FT Hurleur) Lieu_d10

    La chaleur... Une chaleur dévorante, voilà qui est son compagnon de route en ces terres arides. Telle une séduisante tentatrice, elle essaye d'accaparer son esprit, s'enroulant autour de ses membres engourdis, s’immisçant entre les interstices de sa tunique, trouvant refuge dans les méandres de sa barbe, alourdissant un peu plus chaque pas supplémentaire qu'il essaye d'effectuer. En somme, une véritable peste, bien loin de la compagne qu'il avait abandonnée sur les versants de sa demeure. La chaleur du désert n'est pas fugace, elle est sempiternelle. Elle n'est pas rassurante, elle est accablante. Elle n'est pas terrifiante, elle est lassante. La pire des garces, voilà ce qu'elle est, mais il en faut plus pour perturber Kérémir. Son feu intérieur brûle bien plus fort que le plus retors des canyons, et son corps est plus qu'habitué aux épreuves de résistance.

    Ainsi avance t-il sur cette route de terre battue, d'un pas ferme tandis qu'il scrute à l'horizon le prochain point de ravitaillement. Ce dernier ne devrait plus tarder, il avait été estimé à deux jours de marche, et Kérémir était autrement plus infatigable que les hommes qui avaient établi la durée du trajet. La route serpentait sereinement entre les collines sèches, suivant l'évolution du terrain, tantôt plus proche des rives de la mer, tantôt plus enfoncée dans les terres de roche aride, ce qui rendait le repérage difficile, mais elle bifurquait invariablement vers le sud en direction du corps d'eau salée à l'approche des différents ports et campements bordant les rives. Et ça faisait une bonne demi-heure que Kérémir suivait la route avec les rayons du soleil léchant sans retenue son épaule droite.

    Et effectivement, des poteaux commencent à se distinguer au loin entre les ondes de chaleur incessantes, alors que le roulement incessant des vagues s'intensifie doucement. Kérémir n'est plus très loin, et une halte ne sera pas de trop, surtout à l'approche de sa prochaine mission dans un environnement aussi hostile. C'est avec une motivation renouvelée qu'il accélère alors le pas, il a encore quelques kilomètres à parcourir et il préfèrerait atteindre le campement avant la tombée de la nuit. Naturellement, ses efforts payent, et le soleil n'a même pas encore commencé à disparaitre qu'il foule déjà les premières briques de Kashmik, sa destination supposée. Sans grande surprise, un garde le hèle alors qu'il approche de ce qui est sensé être un portail... mais qui ressemble en réalité plus à un ramassis distordu de bois pourri, refusant de s'effondrer par on ne sait quelle magie.

    Halte, étranger. Qu'est-ce qui amène un nain solitaire et aussi lourdement armé à Kashmik ?
    Un travail.

    La réponse est brève, directe, et manifestement insuffisante pour le garde qui ne peut s'empêcher de hausser un sourcil tout en serrant un peu plus la hampe de sa lance. Le nain n'a pas l'air foncièrement hostile, mais il n'est manifestement pas commode. Un mercenaire, seul ? Pas impossible, mais un nain ? Voilà qui est inhabituel.

    Quel genre de travail?
    ... Une chasse.

    Une chasse ? Les questions n'en finissent pas, quel genre de nain, de NAIN, irait faire de la chasse seul, au beau milieu du désert ? Certes, il y a bien des créatures cachées dans les sables qui attirent l’œil des chasseurs, mais ces derniers vont et viennent en groupe, et encore une fois, ce ne sont pas des NAINS ! Et en plus, il faudrait être complètement cinglé pour s'aventurer dans cette région, ça fait des semaines que des gens disparaissent dans les collines, ne laissant derrière eux que des croûtes de sang séché et des bouts de membres disloqués.
    Soit il ment sur les raisons de sa présence, soit il est complètement toqué. Dans tous les cas, il est manifestement dangereux, et le laisser entrer pourrait causer des ennuis... Mais d'un autre côté, qui sait ce qui se passerait s'il venait à le remballer ?

    Une chasse au monstre.

    Le nain a relevé les yeux, il dévisage désormais le garde d'un air renfrogné, et au bout de quelques instants de silence pesant, il dépose son sac avant d'en sortir un bout de papier chiffonné, qu'il déplie avant d'en montrer le contenu au garde tendu, se rapprochant au passage de quelques pas. Ce dernier se crispe légèrement, avant de saisir le papier de la main trapue de l'inconnu. C'est un avis d'appel à l'aide, et non seulement un avis d'appel à l'aide, mais estampillé Kashmik qui plus est ! Il a beau être un peu ancien, la signature caractéristique des autorités du port est encore visible entre deux froissements dans le coin droit du papier. Mais alors, il serait venu faire la peau au monstre ? C'est la seule explication possible. Le garde rend le papier au nain avant de reprendre la parole.

    Vous comptez vraiment faire la chasse au Hurleur ?
    C'est mon métier. Je repars dans deux jours, ce soir c'est taverne, demain c'est récolte d'informations, et puis... Kérémir caresse doucement le tranchant de sa hache avant de conclure. Je le renvoie en enfer.

    Le Hurleur donc, c'est la première fois que quelqu'un fait mention d'un nom pour la bête qu'il est venu traquer. Le nom est bien choisi, pense t-il, tout ce qu'il a entendu mentionne invariablement des plaintes à glacer le sang. Devant lui, le garde finit par s'écarter et lui fait signe de passer, non sans continuer à lui lancer des regards inquisiteurs. Dans le meilleur des cas, il réussira effectivement à les débarrasser de ce monstre étrange, et dans le pire, il ne fera que rejoindre la longue liste de ses victimes. En tout cas, il a l'air déterminé à tenter le coup, et de l'aide ne sera pas de refus pour calmer les choses et rétablir le flux des marchands nomades. C'est pourquoi il s'écarte, jugeant que l'aide potentielle du nain a finalement plus de valeur que sa menace pour Kashmik, même s'il lui manque définitivement quelques cases.

    Kérémir pénètre donc les murs ô combien impressionnants de Kashmik, et il ne perd pas de temps à chercher la taverne la plus proche, la journée a été longue, et quelques pintes ne feront pas de mal pour éponger les épreuves de sa compagne de route brûlante. Les bâtiments en tant que tels ne sont pas nombreux, il y a quelques maisons en terre cuite éparpillées ça et là, deux ou trois établissements, et le reste n'est qu'un fouillis de toiles soutenues par des bouts de bois en plus ou moins bon état. L'air est lourd, même le vent semble se refuser à cette atmosphère austère. Les quelques mines présentes dans les rues sont ternes, et personne ne prête attention au nain qui parcourt désormais les rues. Tant mieux, se dit-il, avoir affaire au garde a déjà été plus éreintant que sa journée de marche, et il ne se sent pas de réitérer l'expérience. C'est toujours la même rengaine de toute façon.
    Alors qu'il longe la rive, il finit par trouver ce qu'il cherche. Une enseigne se balance mollement sur ses anneaux rouillés, avec "Au gré des vents" marqué dessus... Ironique, dans cet endroit abandonné par les alizées. Le soleil commence à se coucher, et c'est à côté d'un hublot ensablé que Kérémir s'attable pour siroter sa bière, jetant au passage un regard vers les terres qu'il devra bientôt parcourir. Il est venu accomplir une mission, et cette fois encore, il compte la mener à bien.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 8 Juin - 10:06
     
    Le visage des monstres
    Feat. Kérémir

    Le désert ... Impitoyable ! Du sable et des monticules rocheux s'étendant à perte de vue, dans toutes les directions. Un endroit hostile à la faiblesse, où seuls les forts survivent aux conditions de vie cauchemardesques imposées par ces plaines arides. Une chaleur étouffante le jour, l'astre solaire brûlant à vif les individus osant parcourir ces étendues infernales. Un froid glaçant une fois la nuit tombée, le satellite lunaire partageant manifestement la même propension à punir les fous ayant l'audace de s'introduire sur ces terres désolées. Un véritable enfer terrestre, pourtant habité par de nombreuses formes de vie, ayant réussi à s'adapter à ce paysage sauvage, sûrement en faisant preuve d'encore plus de sauvagerie eux-mêmes.

    Soudain, un hurlement. Rauque, inhumain, chargé de colère.

    Il se tient à l'entrée d'une caverne, un trou béant formé dans un grand monticule rocheux perdu au beau milieu de nulle part, une forme enrubannée assise dans le sable, comme s'il était le gardien d'un trésor. Son manteau de tissu est couvert de sable et de poussière, bougeant doucement au gré des rares brises de vent. Cela fait plusieurs semaines qu'il se tient ici, sans but apparent sinon celui de hurler sa colère, avec le désert pour seul témoin. Plusieurs semaines que d'irritants mortels tentent de le tuer, venant avec leurs armes et leurs envies de meurtres. Aucun n'a survécu à sa fureur, leurs corps ayant déjà été réclamés par d'énormes êtres nécrophages, sortant du sable pour réclamer leur dû, pour disparaitre aussitôt. Les seules traces de combats se trouvent sur le monticule rocheux, des cicatrices causées par les pouvoirs de la silhouette enrubannée.

    Pourquoi la vie n'aspirait qu'à répandre la mort ? Une question tellement complexe, à laquelle des millénaires d’existence n’avaient apporté aucune réponse. Oh, comme il avait vu leur avidité ! Un Empire désireux d'imposer son règne, s'étendant de plus en plus et gorgeant le Sekai dans une mer de sang ! Une République pernicieuse, allant jusqu'à asseoir son emprise par-delà les mers et océans du monde ! Et Shoumei, Ô, détestable Shoumei ! Un peuple d'illuminés s'étant entre-déchiré pour des divinités n'ayant que faire d'eux. Des divinités étant venus les exterminer de leurs propres mains. Toute cette dévastation ... et pour quoi ?

    POURQUOI ?

    Alors il hurle. Il hurle son dégoût pour ce monde dénué de sens. Il hurle, et l'amas rocheux, chauffé par le soleil, subit les conséquences de son courroux. La roche tremble, le sable est lacéré par le vent, sifflant tel une lame, et l’on peut ressentir le pouvoir du démon à des lieux à la ronde.

    Qui serait assez inconscient pour s'approcher d'un tel concentré de colère et de haine ?


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 8 Juin - 20:50
    Le réveil est agréable. Les premières lueurs du jour commencent lentement à se faire connaitre au sommet des dunes, leurs rayons chatoyants s'immisçant entre les différentes toiles comme chaque matin, insuflant un peu de couleur dans ce port morne. Bientôt, le soleil va une fois de plus envoyer sa dulcinée brûler les terres déjà sèches, et tourmenter les pauvres âmes qui luttent pour leur survie dans cet enfer de sable, mais pour l'heure, elle se prélasse encore à l'horizon, accordant un dernier soupçon de fraicheur à Kérémir tandis qu'il se lève et se prépare pour son ultime journée avant le début de la traque.
    Il est loin d'être le seul à se montrer à la salle commune de l'auberge, alors qu'il approche du comptoir pour commander un bol de gruau, les dernières heures vivables s'effilochent, et chaque habitant compte bien en tirer profit avant que la fournaise ne reprenne son cours.
    Le nain avale rapidement son maigre repas, il a fort à faire et il compte bien mettre toutes les chances de son côté. Il empaquette rapidement son sac, et réserve la même chambre pour le prochain soir avant de payer son dû et de sortir dans les rues de Kashmik.

    L'air est vivifiant, la saveur du sel plane en faibles volutes dans les rues étroites du port, et Kérémir ne peut s'empêcher d'inspirer un grand coup. C'est une sensation plus qu'agréable, si seulement elle n'était pas aussi éphémère et invariablement chassée par l'étreinte étouffante qu'était la chaleur du désert. Sa première destination sont les quais. Entre les marchands, les poissonniers et les divers fournisseurs qui se réunissent à cette croisée des chemins du commerce, Kérémir espère bien trouver des réponses avant de devoir se tourner vers les forces armées de la ville, surtout après l'altercation désagréable qu'il a déjà subie l'autre jour.

    Et il ne tarde pas à trouver ce qu'il cherche. Trois chasseurs adossés contre le muret qui sépare la route des pontons d'embarquement discutent de l'état désastreux de leurs affaires. Non contente de faire régulièrement des victimes, la créature qui accable la région faisait également fuir le gibier. Les vezkangs avaient tout simplement disparu, préférant migrer vers d'autres territoires. Les champas se terraient dans leurs terriers, même leurs membres les plus téméraires n'osaient plus s'approcher des habitations du port. Et les lancondas se gardaient de provoquer ce nouveau prédateur surpuissant, faisant profil bas en attendant qu'il s'en aille. Ils soupirent tour à tour, se lamentant sur la situation qui ne cesse d'empirer, alors qu'aucune solution ne semble se dessiner. Jusqu'à ce que le nain les approche.

    Cette bête, qu'est-ce que c'est exactement ?

    Les visages se tournent peu à peu vers le nouvel arrivant, décontenancés autant par sa présence que son apparence.

    La rumeur veut que ce soit un démon. Il tue tout ce qui s'aventure dans ces landes, les seuls survivants sont ceux qui tournent les talons dès qu'ils commencent à entendre ses gémissements stridents, les autres sont tous morts ou portés disparus. Les gens l'ont surnommé le Hurleur, mais en vérité, personne ne sait ce qu'il est réellement.
    Hmrph, ça n'aide pas... Le nain marqua une pause. Je suis Kérémir Longue-Hache, mon boulot, c'est de faire la peau à ce genre de créatures. Mais pour ça, j'ai besoin d'indications. Vous êtes des chasseurs pas vrai ? Vous devez forcément avoir une carte de la région et une idée d'où se cache le monstre. dit-il en sortant de son sac le même papier qu'il avait déjà fourni au garde.

    Les chasseurs le dévisagent, avant de se regarder tour à tour. Le nain a l'air d'être une brute, ça c'est sûr, mais il n'était quand même pas en train de suggérer qu'il allait se faire le Hurleur tout seul ? D'un autre côté, il ne laisse transparaitre aucune fougue inconsidérée, il est ferme, déterminé, et de toute évidence il a de l'expérience s'il est venu expressément à cause de cet avis et qu'il a en prime une idée de comment retrouver le nid du Hurleur. Non pas que ce soit très compliqué d'estimer sa position, pour peu qu'il soit territorial, il suffit de recenser la position des attaques pour déterminer l'épicentre, mais seuls les chasseurs et les stratèges connaissent ce genre de pratiques.

    On a effectivement déterminé un territoire de chasse approximatif. Le bougre ratisse large, mais s'il a vraiment un nid, on sait où est-ce qu'il se cache. Mais bon, ça nous sert pas à grand chose, notre expertise c'est surtout le vezkang, pas les monstres issus des enfers.

    Il faut des tripes pour s'attaquer à ces choses, je vous le fais pas dire, mais quelqu'un doit bien les exterminer. Montrez moi cette carte. dit-il en sortant quelques pièces d'argent de sa bourse.

    Les chasseurs se jettent à nouveau quelques regards, avant de faire signe à Kérémir de les suivre. La base forte des chasseurs n'est pas très loin, et on la reconnait facilement avec les peaux écaillées qui adornent ses murs. Là, ils déroulent une carte décrépie sur laquelle figurent plusieurs marques, chacune indiquant une attaque. En réalité, il y en avait eu bien plus que ça, mais pour recenser une attaque, encore fallait-il retrouver les corps, et ce n'était pas chose aisée. Le terrain supposé s'étend sur de nombreux kilomètres autant vers l'est que vers l'ouest, suivant très probablement le tracé des routes, mais quelques marques plus éparses s'enfoncent vers le nord, et les chasseurs font remarquer au nain qu'il a y a là une zone truffée de renfoncements et de petites grottes, un ancien territoire privilégié des champas. Si le Hurleur était dans le coin, il y avait à parier que ce serait là.
    Ils ont continué à discuter quelques minutes des détails topographiques, avant que Kérémir ne quitte finalement les trois compères pour préparer son plan. Il ne lui a fallu que quelques minutes pour constater la mine défaite de ses collaborateurs. Ils ne seraient jamais disposés à l'accompagner, et Kérémir n'en avait cure. Libres à eux de se lamenter sur leur sort, lui, il a besoin d'un plan d'action.

    L'ennemi sera sans doute coriace, donc Kérémir va devoir jouer habilement ses cartes. La meilleure façon de l'abattre, c'est de le prendre par surprise, mais pour ça il doit d'abord réussir à s'approcher, et étudier son adversaire. Il réfléchit longuement, et il finit par concocter un plan. Les collines sont désertiques, la végétation est presque inexistante, et le vent se refuse à souffler. S'il veut appâter le monstre, le feu est une bonne idée, et il ne risque pas de causer des dégâts outre mesure. Kérémir décide donc d'acheter un tas de fagots. Il a beau être petit, il est robuste, et ça ne lui posera aucun problème de transporter ce fardeau en plus de son attirail sur les quelques lieues qui le séparent de sa cible. Après avoir acquis le bois, il passe le reste de la journée à aiguiser ses lames, et réviser son plan.
    La journée passe lentement, presque mollement, et la terrible étreinte de la chaleur est particulièrement forte, mais tout comme le soleil finit invariablement par se lever, il doit également se coucher, emportant avec lui son effroyable compagne.
    Ce soir, pas de bière, mais une double ration de gruau accompagnée de poisson frit. Le jour prochain s'annonce rude.

    Le lendemain, Kérémir se lève tôt, ramasse ses affaires et se met en route. Il ne lui faut que quelques minutes pour atteindre le semblant de portail qui l'avait accueilli précédemment, mais cette fois le garde ne lui prête que peu d'attention, il n'est plus qu'un voyageur reprenant la route.

    Le nain s'engage résolument dans les collines décharnées se dressant devant lui, et commence à mettre à profit ses talents de chasseur. Il se concentre périodiquement, tendant l'oreille, à l'écoute de tous les bruits susceptibles de guider ses pas. Une fois, deux fois, trois fois... Il ne compte plus les essais, mais alors que le ciel brille haut dans le ciel, une plainte mortifère se fait enfin entendre au loin. La proie est à portée, et c'est maintenant que tout va se jouer.
    Kérémir pose son sac et prend la moitié des fagots séchés qu'il a emportés avec lui. Il les dispose de manière à former un feu de camp, et il ferme les yeux.

    Inspire... Entends ton cœur qui bat... Expire... Sens tes poumons qui se vident... Inspire à nouveau... et écoute le crépitement... Aligne le avec les battements de ton cœur... Expire à nouveau... Sens les flammes qui retombent lentement... Inspire une fois de plus... Ton cœur est la flamme qui te guide... Expire une fois de plus... Tu es le maitre de cette flamme... Ressens la chaleur qui monte en toi, qui emplit chacun de tes membres, ton être tout entier. Ressens-là du bout de tes doigts, et invoque le feu qui brûle en toi !


    Alors que Kérémir récite dans sa tête les paroles de son ancien professeur, sa chaleur intérieure monte lentement, repoussant celle du désert, et alors qu'il inspire une dernière fois, elle se manifeste devant lui, et quand il expire, c'est un souffle de feu qui jaillit, allumant sans mal le bois sec disposé devant lui.

    La première étape de son plan est en marche, et Kérémir doit faire vite et se dissimuler non loin. Si le monstre ne peut pas le repérer directement, il sera peut-être attiré par la fumée noire qui commence à s'élever. Ce sera alors le moment idéal d'étudier son comportement et ses capacités. Et s'il peut mordre à l'hameçon une deuxième fois, le second feu signera le début des hostilités, et sa perte, Kérémir en est certain.


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